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FICHE LECTURE : La mère d'Eva

FICHE LECTURE : La mère d'Eva
• TITRE V.O. : La madre di Eva.
• AUTRICE : Silvia Ferreri.
• ANNÉE : 2017 (ITALIE) ; 2020 (FRANCE).
• GENRE(S) : Roman contemporain.
• THÈMES : Relation mère/fille - Changement de sexe - Famille - Souffrance - Incompréhension - Marginalité - Maternité - Psychologie - Préjugés - Identité sexuelle - Acceptation de soi et de l'autre - Tendresse - Soutien - Cri du c½ur - Amour inconditionnel...
• PAGES : 224.

Une mère parle à sa fille entre les murs d'une clinique serbe. Eva vient juste d'avoir dix-huit ans et elle attend ce moment depuis qu'elle est née. Elle veut changer de sexe en se soumettant à l'intervention qui fera d'elle ce qu'elle s'est toujours sentie : un homme.
En un dialogue sans réponses, suspendu entre l'imaginaire et le réel, la mère d'Eva raconte leur vie jusqu'à ce moment. Elle refait le chemin comme si elle s'aventurait sur une terre étrangère, en quête d'une erreur de sa part qui aurait tout précipité. Sa voix est concrète, touchante ; elle parle sans fard d'un combat sans vainqueur ni vaincu, où la défaite n'existe pas, où la forme la plus pure de l'amour doit lutter pour comprendre, pour accepter.

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour ma chronique du roman La mère d'Eva signé Silvia Ferreri qui m'a gracieusement été envoyé par les éditions HC - Hervé Chopin. Je les remercie infiniment pour leur confiance.

Je ne vous cacherai pas que la principale raison qui m'a encouragée à laisser sa chance à ce livre, ce n'est pas son résumé mais plutôt la nationalité de son auteure. Non pas que l'histoire ne m'intéressait pas en tant que quelle, loin s'en faut. Simplement, ayant encore du mal avec la littérature contemporaine dite "blanche", je reconnais que si ce titre avait été écrit par un auteur français ou bien encore anglo-saxon pour ne citer qu'eux, je serais peut-être définitivement passée à côté de cet ouvrage. Or les ½uvres de Silvia Ferreri étant de langue italienne, je me suis surprise à succomber à l'appel de ce roman. C'est effectivement cette caractéristique qui m'a convaincue à sauter le pas avec ce roman. Étant en effet d'origine italienne du côté de ma mère (ce qui a d'autant plus motivé ma décision de demander ce livre en service presse, vous aurez sans doute compris pourquoi en en parcourant la quatrième de couverture), il me tient particulièrement à c½ur de sortir de ma zone de confort et d'aller à la rencontre des plumes issues de la fameuse Botte, dont celle de Silvia Ferreri. Et si le cinéma italien de nos jours peine à véritablement susciter mon intérêt, avec quelques menues exceptions (je vous détaillerai cela plus tard dans d'autres chroniques), la littérature de ce pays, qu'elle soit d'hier ou d'aujourd'hui, semble résolument me convenir comme La mère d'Éva me l'a habilement prouvé.

Je viens de réaliser que je vous ai parlé des ½uvres de Silvia Ferreri un peu plus haut alors qu'il s'agit là de son tout premier roman. Pourtant, j'avais connaissance de ce fait mais on oublie rapidement que l'autrice est novice en la matière tant sa plume est belle, sensible et vise droit au but. Le c½ur ne ressort en effet pas indemne d'une telle lecture. Pour ma part, j'ai été immensément émue par le récit de cette mère à laquelle je me suis à de nombreuses reprises identifiée, la mère de toute humanité qui ne désirait et ne souhaite encore qu'une seule et unique chose : protéger son enfant de tout mal afin d'assurer son bonheur. Mais comment faire quand ce qui détruit son unique progéniture, c'est l'identité sexuelle que la vie lui a donnée mais qu'elle n'a pas choisi ? Silvia Ferreri répond à cette question épineuse et encore sujette à controverse par le biais d'une bouleversante narration à la première personne assurée par une femme profondément humaine, profondément mère et imparfaite, qui ne s'autorise dans son flot de pensées et de souvenirs point de censure et qui nous livre ainsi tout son amour et sa vulnérabilité béante sans aucune retenue.

Pour conclure, je ne peux que vous recommander ce livre qui ne manquera pas de vous émouvoir et de vous interroger sur la façon dont nous percevons les transsexuels au sein de notre société. De mon côté, la plume intelligente, désarmante et ne portant aucun jugement de Silvia Ferreri m'a purement et simplement séduite - une autrice à assurément suivre de très près. Il me tarde sincèrement de découvrir ses prochaines ½uvres ! ★★★★(★)

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, La mère d'Eva, Service de presse, éditions Hervé Chopin, Littérature italienne, 2020, Roman contemporain, relation mère/fille, changement de sexe, famille, souffrance, incompréhension, marginalité, maternité, psychologie, préjugés, identité sexuelle, acceptation de soi et de l'autre, tendresse, soutien, cri du coeur, Amour inconditionnel ♥, Excellente lecture !, Silvia Ferreri
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#Posté le samedi 27 juin 2020 06:00

Modifié le lundi 06 juillet 2020 10:19

FICHE LECTURE : L'incroyable voyage de Coyote Sunrise

FICHE LECTURE : L'incroyable voyage de Coyote Sunrise
• TITRE V.O. : The Remarkable Journey of Coyote Sunrise.
• AUTEUR : Dan Gemeinhart.
• ANNÉE : 2019 (ETATS-UNIS) ; 2020 (FRANCE).
• GENRE(S) : Roman ado, contemporain.
• THÈMES : Famille - Aventure - Road-trip - Nomadisme - Marginalité - Evasion - Adolescence - Maturité - Souffrance - Chagrin - Passé - Souvenirs - Solitude - Rencontres décisives - Amitié - Soutien - Entraide - Affection - Liens indestructibles - Tendresse - Gentillesse - Générosité - Humanité - Espoir - Leçon de vie - Humour...
• PAGES : 416.

Rentrer chez soi est parfois le plus difficile des voyages...

Coyote, douze ans, vit avec Rodeo, son père, dans un bus scolaire. Ensemble, ils sillonnent les États-Unis au gré de leurs envies, embarquant parfois quelques auto-stoppeurs à l'âme en peine. Quand Coyote apprend que le parc de son enfance va être détruit, elle décide de tenter l'impossible : traverser le pays en moins de quatre jours pour arriver avant les bulldozers. Un défi de taille, puisque Rodeo a juré de ne jamais retourner sur les lieux qui abritent leurs plus précieux souvenirs. Mais le voyage est parfois plus important que la destination...

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour ma chronique du roman L'incroyable voyage de Coyote Sunrise signé Dan Gemeinhart. Dès le départ, avant même d'en débuter la lecture, je savais que ce titre était fait pour me plaire - ce que ma découverte des toutes premières lignes de l'ouvrage m'a confirmé. Sa couverture et son résumé m'invitaient à prendre la route pour le plus extraordinaire et bouleversant des retours à la maison, là où le coeur réside... Et c'est effectivement ce que j'ai obtenu, et bien plus encore !

Pour être tout à fait honnête avec vous, je me retrouve bien embêtée à rédiger ces lignes, tout simplement parce que je ne sais pas comment décrire ce roman de façon à vous le vendre le mieux possible. Très sincèrement, vous vous devez de vous le procurer séance tenante et de vous y plonger, vous verrez, vous ne parviendrez pas à en ressortir. Et quand il vous faudra dire au revoir à ses personnages aussi exceptionnels et à l'aventure tout bonnement magnifique qu'il vous propose de vivre, vous vous sentirez mal, à la limite du malaise, avec la gorge serrée, les yeux pouffis et le coeur prêt à imploser de votre poitrine. Pour ma part, j'avais l'impression de quitter ma seconde famille.

Je sais, je vous le dis souvent que j'aime les protagonistes d'encre et de papier que je rencontre au fil de mes pérégrinations livresques comme s'ils faisaient partie de ma famille, mais c'est la pure vérité.
Et avec L'incroyable voyage de Coyote Sunrise, cela s'est révélé être différent encore. J'entends par là que les merveilleux protagonistes de ce récit m'ont fait comprendre que l'on pouvait en réalité choisir sa véritable famille, celle qui va au delà des simples et parfois même rudimentaires liens du sang, celle qui est prête à nous protéger bec et ongles et à nous soutenir quoi qu'il arrive, quelles que soient nos décisions. J'ajouterais que tous ces fabuleux individus qui constituent la colonne vertébrale indéfectible de L'incroyable voyage de Coyote Sunrise m'ont semblé le temps d'une lecture et je dirais carrément de toute une vie désormais, je n'en doute pas un seule instant, être plus ma famille que n'importe quel autre personne sur cette Terre (à l'exception d'une, bien évidemment) et ça, ce sentiment d'appartenance, d'authentique communion, d'amour incommensurable, je ne l'avais jamais ressenti auparavant au cours d'une de mes lectures. A tout le moins, jamais aussi fortement.

Mais que puis-je y faire ? Ils sont tous parvenus, Coyote en tête (et Salvador aussi, quel garçon formidable, probablement le meilleur meilleur ami qui soit - mais en vrai, je suis tombée éperdûment amoureuse de chaque personnage de ce récit ou presque, c'est un fait indéniable), à me faire chavirer, à littéralement me bluffer grâce à leurs remarquables qualités : un courage sans limites, une audace impressionnante, un culot just ahurissant, une abnégation sans bornes et une détermination sans pareille entre autres nombreux attributs hautement louables. C'est la plus mémorable et soufflante leçon de vie que je me suis prise à leurs côtés. C'est simple : ce roman m'a appris à renouer avec le passé afin de mieux profiter de mon présent et de regarder vers l'avenir l'esprit serein. Il m'a aussi enseigné les bonheurs comme les souffrances de l'existence méritent d'être célébrés car c'est purement et simplement ce qui nous rend vivants. Enfin, et c'est certainement la leçon que j'aurai le plus de mal à mettre en application mais je vais m'y efforcer : il m'a appris qu'ouvrir nos coeurs aux autres en valait toujours la peine, même si le risque d'atrocement souffrir était toujours présent. On ne peut pleinement faire l'expérience de notre humanité et de toutes ses nuances replié sur soi-même et sur ses propres démons intérieurs. Et l'étincelle d'humanité qui vit en chacun de nous vaut la peine que l'on se batte pour la faire rayonner, j'en suis intimement convaincue. Ce roman me l'a clairement prouvé, en tout cas.

Pour conclure, je ne peux que vous encourager à découvrir par vous-même L'incroyable voyage de Coyote Sunrise. De mon côté, ce livre a été à la fois la plus revigorante bouffée d'air frais étendue sur 416 pages qui soit et la montagne russe émotionnelle la plus intense de toute ma vie de lectrice, j'exagère à peine. En clair, préparez-vous si vous lisez cette petite pépite livresque à vivre une aventure humaine des plus lumineuses, chaleureuses et rocambolesques aussi. Ce livre est une ode à la vie et à l'Amour sous toutes ses formes, tout simplement, et vous n'en ressortirez assurément pas indemnes, aussi sûrement que l'on m'appelle Nanette par ici ! COUP DE FOUDRE ϟ

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, pocket jeunesse, L'incroyable voyage de Coyote Sunrise, Dan Gemeinhart, Littérature américaine, 2020, famille, aventure, road-trip, Nomadité, marginalité, nomadisme, évasion, adolescence, maturité, souffrance, chagrin, passé, souvenirs, solitude, rencontres décisives, amitié, soutien, entraide, affection, liens indestructibles, tendresse, gentillesse, générosité, humanité, espoir, leçon de vie, humour, Roman ado, Contemporain, Coup de foudre ♥
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#Posté le mardi 26 mai 2020 16:53

Modifié le vendredi 29 mai 2020 16:21

FICHE LECTURE : Prémonitions - T1 : Étranges pouvoirs

FICHE LECTURE : Prémonitions - T1 : Étranges pouvoirs
• TITRE V.O. : Dark Visions, book 1: The Strange Power.
• AUTEURE : L.J. Smith.
• ANNÉE : 1994 (ETATS-UNIS) ; 2010 (FRANCE).
• GENRE(S) : Roman ado, fantastique.
• THÈMES : Paranormal - Pouvoirs surnaturels - Télékinésie - Télépathie - Dessin - Don de guérison - Loup - Amitié - Amour - Adolescence - Danger - Entraide - Institut - Secrets - Mystère - Noirceur - Marginalité...
• PAGES : 288.

Kaitlyn a toujours eu le sentiment d'être une étrangère. C'est une artiste, mais avec quelque chose en plus : tout ce qu'elle dessine finit par se produire. Au lycée, on la prend pour une sorcière... Quand le Dr Zetes l'invite à rejoindre son école réservée à ceux qui ont des capacités psychiques surdéveloppées, Kaitlyn est aux anges. Là-bas, elle fait la connaissance de Rob, un séduisant athlète qui a le pouvoir de guérir les autres, et de Gabriel, un loup solitaire qui semble l'éviter.
En tout cas, parmi les siens, elle peut enfin s'épanouir et travailler sur ses mystérieuses prémonitions. Jusqu'au jour où une des expériences de Zetes crée un lien télépathique entre Kaitlyn et ses compagnons. Ils vont ainsi se rapprocher pour tenter de démasquer le sombre secret de l'Institut. Kaitlyn devra alors choisir qui croire... et qui aimer. Son pouvoir est un don... ou une malédiction...

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour ma chronique du premier tome de la trilogie Prémonitions, Étranges pouvoirs, par L.J. Smith.

Cela faisait maintenant bien trois ans que je laissais ce roman traîner dans ma pile à lire sans jamais l'en sortir. Voilà désormais chose faite. Très sincèrement, même si je n'attendais rien de particulier de ce livre, je ne peux m'empêcher d'en ressortir déçue. Le premier chapitre était à mon sens tout ce qu'il y a de plus prometteur, avec cette adolescente capable de dessiner l'avenir, et notamment les évènements les plus tragiques voués à se produire, de façon parfaitement inconsciente. Cette entrée en matière somme toute explosive et mystérieuse m'avait résolument séduite et puis... mon excitation est retombée comme un soufflé. Je me doute qu'il ne s'agit là qu'un simple tome d'introduction, relativement court au demeurant, mais j'escomptais tout de même un univers, une intrigue et des personnages nettement plus étoffés que cela. Avec un tel postulat fantastique de départ, cela aurait mérité que l'autrice entre bien plus dans les détails que cela n'est le cas présentement. En effet, on reste constamment à la surface des choses et cela m'a profondément agacée et frustrée. Quant aux protagonistes, ils sont plutôt mignons et attachants dans un premier temps mais ils restent malgré tout très génériques et leur absence concrète de personnalité et de passif ne m'a pas fait désirer me soucier de leur sort. Enfin, histoire de vous parler un tant soit peu du triangle amoureux ou plutôt de la romance de ce récit, il s'agit d'un véritable sketch. Jamais je n'ai vu un coup de foudre être aussi vite expédié et manquer à ce point là de saveur et de sincérité. Vous l'aurez compris, je n'ai absolument pas été convaincue par la supposée ardeur et authenticité des sentiments amoureux de nos adolescents paumés, loin de là.

Pour conclure, je dirais que ce premier tome de Prémonitions avait tout le potentiel requis pour nous embarquer dans un univers surnaturel et magique sombre, envoûtant, délicieusement dangereux et attirant mais cela n'est pas du tout ce qu'il s'est passé de mon côté. À la place, j'ai fait la connaissance de jeunes protagonistes qui ne savent pas gérer leurs hormones, leurs sentiments en général et leurs piques de colère pour un certain jeune loup (le reste vaut quant à lui pour le trio central essentiellement - pardonnez-moi Lewis et Anna, vous méritiez assurément mieux que de vous retrouver dans l'ombre d'un triangle infernal) et d'antagonistes qui ne font guère véritablement peur. Ils m'inspirent plus du mépris qu'autre chose pour être tout à fait honnête. En clair, j'ai trouvé ce premier tome insipide, fort peu intéressant malgré quelques qualités sous-jacentes. Ça a au moins le mérite de se lire très bien, ça, je le reconnais. Je me demande encore si je vais laisser leur chance aux tomes deux et trois. Étant donné le peu d'épaisseur en terme de pages de chacun des volumes de cette saga, je me dis que cela ne mangerait pas de pain de découvrir cette dernière dans son intégralité. Qui sait, je pourrais être agréablement surprise là où je m'y attendrais le moins... Une chose est sûre, je ne débourserai pas un centime pour me procurer les tomes suivants, il en est hors de question ! Si le destin le veut, il remettra cette série livresque sur mon chemin par d'autres moyens. En attendant que ce jour arrive (ou pas), je vais aller me consoler avec une autre lecture qui, je l'espère, sera plus satisfaisante. Affaire à suivre... ★★(★)★★

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, Prémonitions, Tome 1 ♥, Étranges pouvoirs, Trilogie, L.J. Smith, Littérature américaine, 1994, 2010, Roman ado, fantastique, paranormal, pouvoirs surnaturels, télékinésie, télépathie, dessin, don de guérison, loup, amitié, amour, adolescence, danger, entraide, institut, secrets, mystère, noirceur, marginalité, lecture décevante
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#Posté le lundi 20 avril 2020 16:42

Modifié le mardi 16 juin 2020 15:13

FICHE LECTURE : Le Bûcher

FICHE LECTURE : Le Bûcher
• TITRE V.O. : Pyre.
• AUTEUR : Perumal Murugan.
• ANNÉE : 2016 (INDE) ; 2020 (FRANCE).
• GENRE(S) : Contemporain.
• THÈMES : Inde - Castes - Traditions - Carnation - Communauté - Croyances - Respectabilité - Honneur - Dignité - Importance sacrée de la famille - Indécence - M½urs - Amour interdit - Honte - Souffrance - Désarroi - Marginalité - Abandon - Menace...
• PAGES : 215.

« Je ne sais pas de quelle caste tu es, mais fais bien attention avec ces gens. Tu ne peux pas compter sur ton mari pour te protéger. Ils attendront qu'il s'absente et, à la première occasion, ils en profiteront pour te chasser. Ils sont capables du pire. Prends garde. »

Après la mort de son père, Kumaresan quitte son village natal et se rend à la ville pour y trouver du travail. À l'usine, il met le soda en bouteille avant d'aller le livrer à vélo aux échoppes qui en font commerce. C'est là qu'il fait la rencontre de Saroja, et tout à coup, c'est l'amour fou. Mais c'est aussi un amour interdit : la jeune fille n'est pas issue de la même caste que lui. Avec la fougue de la jeunesse, ils se marient clandestinement dans un temple peu regardant sur l'origine sociale des mariés, avant de regagner ensemble le village de Kumaresan. Le jeune homme est persuadé qu'il finira par avoir raison des réticences des siens et par faire accepter sa femme. Mais dans ce petit village isolé du Tamil Nadu où les traditions pèsent comme une chape de plomb, le piège se referme sur eux, jour après jour.

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour ma chronique du roman Le Bûcher paru aux éditions Stéphane Marsan. Je les remercie du c½ur pour l'envoi de ce livre qui m'a permis de découvrir un auteur d'une culture et d'une langue totalement différentes des miennes, cela me fait toujours extrêmement plaisir dès que l'opportunité de me diversifier dans mes lectures se présente à moi-!

Je préfère néanmoins vous prévenir d'emblée de jeu : ne vous attendez pas à un portrait policé de l'Inde avec ce récit. On est en effet bien loin des clichés véhiculés par Bollywood et à l'atmosphère mièvre, tout ce qu'il y a de plus bisounours de ce type de long-métrages dans Le Bûcher, le titre annonçant déjà la couleur à mon sens.

Pourtant, le vendeur de rêves qu'est le cinéma populaire indien et cette intrigue ont bien un point commun : celui de placer une histoire d'amour au centre. Ici, nous allons suivre la toute nouvelle situation conjugale pour le moins maussade de Kumaresan et Sajora, un couple qui a à première vue tout pour être heureux : jeune, beau, follement amoureux, avec un avenir radieux et porteur de vie qui s'annonce. La relation si spéciale qui lie ces deux êtres aurait sincèrement de quoi nous mettre des étoiles plein les yeux tant les sentiments qu'ils éprouvent l'un pour l'autre sont dignes du plus bouleversant des films romantiques. Mais extrêmement rapidement, à peine installés dans leur cocon marital à dire vrai, leur rêve de vie commune va tourner au cauchemar.

J'ai l'impression de vous vendre ce roman comme un authentique récit d'horreur, mais la réalité va en réalité bien au delà de la fiction tant les violences verbales et émotionnels que Kumaresan et Sajora vont devoir subir de la part de leur famille et de leur communauté sont puissantes et tout bonnement aberrantes aux yeux des occidentaux que nous sommes entre autres. Le Bûcher m'a purement et simplement fait ouvrir les yeux sur un état de fait en Inde dont je n'avais absolument pas conscience jusqu'à alors, à savoir que le respect d'appartenance à une caste ethnique et sociale (la couleur de peau et surtout la nuance de carnation étant intrinsèquement liée à la richesse d'un individu ou au contraire à sa précarité) est à ce point tel qu'aucune relation interraciale ou entre personnes de catégories sociales différentes n'est tolérée. Ajoutez à cela une tolérance également zéro envers les croyants d'une religion autre que la vôtre (en Inde, le conflit hindouisme/islamisme est particulièrement prégnant) et l'on comprend vite que la liberté du choix de son partenaire dans la vie est nulle et non avenue.

Cela peut paraître tout à fait condescendant ce que je vais dire là, mais ce roman m'a pour ma part fait réaliser la chance que j'avais d'être née dans un pays où l'on ne va pas me juger (ou si peu) sur mon apparence, sur la clarté ou la noirceur de ma peau, sur mes origines sociales et même géographiques ; où l'on ne va guère se soucier de si j'ai grandi à la ville ou à la campagne, au sein d'un foyer pauvre ou aisé, ou de quelconque foi que j'alimente envers quelque dogme religieux que ce soit. Au lieu de se plaindre de nos petits tracas du quotidien, nous devrions nous monter infiniment de ne pas avoir à nous battre contre le monde entier pour ne serait-ce que faire accepter qui nous sommes et qui nous aimons à notre entourage.

Pour conclure, je ne peux que fortement vous encourager à vous plonger au c½ur de ce Bûcher vivement embrasé : la magnifique plume et convictions de l'auteur sauront vont entraîner hors des sentiers battus et vous mettre une soufflante dont vous vous souviendrez encore longtemps ! Les toutes dernières pages du livre risquent également de vous hanter pendant un certain moment, prenez garde... ★★★★★

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, Service de presse, Le Bûcher, éditions Stéphane Marsan, Bragelonne, 2020, 2016, Littérature indienne, Perumal Murugan, contemporain, Inde, castes, traditions, carnation, communauté, croyances, respectabilité, honneur, dignité, importance sacrée de la famille, indécence, moeurs, amour interdit, honte, souffrance, désarroi, marginalité, abandon, menace, Très belle lecture
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#Posté le jeudi 30 janvier 2020 03:51

Modifié le mercredi 05 février 2020 10:58

FICHE LECTURE : Miss pain d'épices

FICHE LECTURE : Miss pain d'épices

• TITRE V.O. : Ginger Snaps.
• AUTRICE : Cathy Cassidy.
• ANNÉE : 2011 (GRANDE-BRETAGNE) ; 2015, 2018 (FRANCE).
• GENRE (S) : Jeunesse.
• THÈMES : Collège, adolescence, tranche-de-vie, harcèlement scolaire, amitié, influence, popularité, être soi-même, s'exprimer librement, journal, travail d'équipe, spontanéité, créativité, grandir, maturité, amour, romance, marginalité, originalité, crise d'identité, musique, couleurs, roman doudou, tendresse, douceur, complicité, tolérance, discrimination, bouc-émissaire, être mis à l'écart, regard des autres, acceptation de soi, amour de soi, ouverture d'esprit, insouciance, blessures, dépendance...
• PAGES : 210.

A l'école primaire, Cannelle était le bouc émissaire, celle que personne ne voulait avoir comme amie. Alors, à la rentrée de sixième, elle arrive au collège relookée et devient l'amie d'une fille cool. Depuis, elle tient son rôle de fille populaire à la perfection. Mais l'arrivée de Sam, un garçon décalé qui se moque du regard des autres, bouleverse tout. Cannelle craque pour lui, et c'est réciproque, mais sa meilleure amie le déteste. Cannelle réussira-t-elle à assumer ses sentiments, et surtout... à ne plus avoir peur d'être elle-même ?

ஜ MON AVIS :

Bonjour les petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'un livre que j'avais envie de lire depuis très longtemps : le premier one-shot de Cathy Cassidy paru en France, Miss pain d'épices. Vous l'aurez compris depuis le temps, mais j'ai cette autrice britannique en grande estime. Ses romans sont toujours d'une grande justesse, aussi sublimes que les magnifiques et sucrées couvertures qu'on leur a attribuées en version française. Ils parviennent à parler de sujets forts et importants à une jeunesse qui les éprouve, qui les vit au quotidien, qui a profondément besoin d'en parler mais qui est loin de savoir comment. Cathy Cassidy sait non seulement traiter de ce qui ne va pas, mais elle ouvre aussi la discussion, elle amorce un premier pas vers nous afin qu'on se sente en confiance et compris. A chacune de ses parutions, elle réalise un travail psychologique pertinent et le contenu de ses livres est adapté à tous les âges car, au fond, quand on a des blessures à l'intérieur (et nous en avons tous), on se sent aussi fragile qu'un petit enfant. Dans Miss pain d'épices, que j'ai eu l'aubaine inespérée de gagner grâce à un concours lancé par Cathy elle-même (et l'édition française en plus !), l'autrice nous parle de ce que cela fait de devoir changer son apparence et sa personnalité afin de plaire aux autres, de ne pas se sentir constamment rejeté. Je pense que, peu importe l'âge, cette angoisse du regard d'autrui et d'obtenir son approbation ne nous quitte jamais vraiment. C'est là que tata Cathy intervient, avec son écriture qui sent bon le chocolat chaud (ou plutôt devrais-je dire la cannelle ici !) pour nous dire qu'être soi-même, il n'y a rien de plus chouette.

Mais avant d'en arriver à cette conclusion délicieuse et salvatrice, Cannelle, l'héroïne de cette histoire, en aura du chemin à parcourir ! En classe de cinquième, Cannelle est une jeune fille qui a dû subir les moqueries de ses camarades de classe toute sa primaire durant. Alors qu'elle n'avait jamais rien fait de mal et cherchait simplement à se faire des amies, notre petite choupette se voyait toujours reléguée dans le coin le plus sombre de la récré, celui où personne ne fait attention à vous ou vers lequel on vous lance les regards les plus cruels et assassins, remplis d'une telle mesquinerie qu'ils vous donnent juste envie de ne plus exister. En clair, Cannelle n'a pas connu une enfance facile. Grandissant dans l'ombre d'une grande s½ur qui n'a jamais eu ce type de problèmes, étant dotée d'un physique plus qu'agréable à regarder et d'une popularité contre laquelle on ne peut pas rivaliser, et couvée par deux adorables parents qui sont cependant loin de se douter de la triste réalité (comment le pourraient-ils ? Leur petite fille est une vraie crème, impossible qu'on lui veuille du mal !), Cannelle n'a personne à qui parler de son mal-être. Elle encaisse, elle subit, c'est tout. Ses poignées d'amour sont là pour ça en fin de compte, pour amortir le choc face à tant de persécution silencieuse, à coups de regards qui en disent long, de lèvres qui se tordent en un sourire des plus atroces et de mains sur des hanches fines et bien courbées qui trahissent une vanité des plus excessives et déplacées et un dédain des plus criants envers l'interlocutrice boudinée qui n'avait rien demandé. Juste de l'amour et un semblant de tendresse. Des copines avec lesquelles rire, et non qui riraient d'elle. Des confidentes avec qui partager tous ses secrets naïfs d'enfant qui a encore le droit de rêver. Dans les beaux yeux de Cannelle, le rêve était toujours terne. Difficile de faire naître de sublimes étincelles quand votre soleil se retrouve caché par de sales pestes. Ce qui m'a bouleversée, c'est que Cannelle n'est pas à proprement parler harcelée. On ne la frappe pas, on ne lui met pas la tête dans les toilettes, on ne lui jette pas les plus ignobles des insultes au visage. Cependant, on détruit totalement sa confiance en soi, si fragile, à peine naissante à cet âge-là. On lui fait clairement comprendre, même avec une économie somme toute révélatrice de paroles et d'actes, qu'elle n'est qu'une moins que rien, qu'on ne veut pas d'elle. Et même si cela ne prend pas une tournure tragique dans ce roman-ci, cela reste mal, et Cathy Cassidy nous le fait clairement comprendre. Même s'il "y a pire", bien pire que ce que Cannelle subit, il n'y a au fond pas de harcèlement mineur ou majeur. Peu importe la proportion de la chose, cela reste grave et cela doit être pointé du doigt, dénoncé sans détour. C'est ce que Cathy fait avec beaucoup de subtilité. Elle nous fait comprendre qu'à partir du moment où l'on fait douter une personne d'elle-même, de sa valeur, de ce dont elle est capable, de son existence même sur cette Terre, ce que l'on fait est mal. Rien ne pourra changer ça. Je me suis rendue compte qu'enfant, j'avais subi à peu près le même traitement que l'on a réservé à Cannelle : soit on me faisait comprendre que je n'avais pas ma place là où j'étais, soit on ressentait de la pitié pour moi et l'on ne faisait guère plus que de me tolérer, sans jamais véritablement me considérer comme une amie. Quoiqu'il en soit, le message m'était toujours transmis par le biais d'une expression corporelle on-ne-peut-plus claire, comme si tout ce que la personne ressentait pour moi émanait directement de l'ensemble de son corps. Je m'étais alors construite une barrière des plus efficaces face à ce navrant constat : une bulle de coton inviolable, dans laquelle je me comprenais moi-même, ma mère et mon père. Ma Sainte Trinité face au reste de ce monde si méchant et ce dès le plus jeune âge. Reparler de tout cela me fait mal car, quand j'y repense, je me dis que j'ai eu tort de me laisser ainsi faire, de voir tout ce que j'aimais et moi-même réduits à presque rien par des personnes qui devaient sûrement éprouver des sentiments négatifs envers elles-même et qui ont préféré essayé de me briser plutôt que de se montrer meilleures que ça, meilleures que toute cette jalousie, cette rancune qui nous empoissonnent. Désormais, tout ça est derrière Cannelle et moi. Cependant, il ne faut jamais oublier car on en a toujours quelque chose à en apprendre.

C'est justement là où Cannelle va se tromper en arrivant au collège. Après un événement qui fut la goutte d'eau qui a fait déborder le vase et qui m'a tout simplement brisé le c½ur, Cannelle est bien déterminée à oublier, à ne plus laisser cette période néfaste de sa vie la définir. Ce que je comprends parfaitement, sauf qu'elle va tomber tout droit dans le panneau : notre héroïne, pour ne plus jamais souffrir et être humiliée de la sorte, décide de devenir "comme les autres". Quelle horreur, rien que de l'écrire, j'en frissonne, brrr ! Fini les bourrelets, les vêtements amples et gentillets : place au sacro-saint maquillage, aux tenues féminines et branchées, suivons le courant. La grosse chenille se métamorphose en filiforme papillon. Attention, dans ce roman, Cathy Cassidy n'aborde pas le thème de l'anorexie, chose qu'elle a déjà fait à merveille dans le tome trois des Filles en chocolat (une saga à dévorer sans modération aucune et je ne peux que vous inviter à faire de la sorte !), C½ur mandarine, qui est consacré à la belle et tourmentée danseuse qu'est Summer. Non, avec Cannelle, on découvre la joie du collège, ce paradoxe de sortir son épingle du jeu tout en faisant partie de la norme et en imitant son stupide comportement le mieux possible. Je ne vais pas jeter la première pierre à notre attachante héroïne car moi-même à un moment donné j'ai agi en ce sens. J'ai voulu ressembler aux autres, j'ai voulu m'intégrer. Je croyais que la clé de ma prison, de ma souffrance, se trouvait là et je n'aurais en réalité pas pu mieux me tromper. Ce qui s'est passé, c'est que je me suis enfermée d'autant plus dans mon corps, je me suis punie, inlassablement, jusqu'au point de rupture. J'étais devenue fade, effacée, je ne me reconnaissais presque plus. Je suis bien contente aujourd'hui d'avoir dit adieu à ce moi qui ne l'était pas vraiment. Voire pas du tout. Cannelle, au cours de l'intrigue, va elle aussi s'infliger beaucoup de tourments pour avoir l'approbation de celle dont l'opinion compte le plus à ses yeux : sa meilleure amie depuis qu'elle est entrée au collège, sa première, Shannon. Au point d'en négliger totalement ce qu'elle veut vraiment et qui elle veut véritablement être.

C'était tout bonnement insupportable de voir pendant une bonne partie du roman Cannelle essayer d'être le clone parfait de Shannon. Celle-ci, élève appréciée de tous unanimement, camarades de classe, élèves plus âgés (surtout les garçons), corps enseignant, maintient notre héroïne constamment dans son ombre, juge tout ce qu'elle dit ou fait, son regard se fait toujours scrutateur et invite à faire exactement ce que Mademoiselle Shannon veut si l'on souhaite rentrer dans ses bonnes grâces. Pourtant, malgré les très mauvaises impressions que Shannon nous renvoie, celle d'une jeune fille nombril de son monde et qui ne prend jamais les sentiments d'autrui en considération, celle-ci n'est pas foncièrement mauvaise. A travers ce personnage tour à tour détestable et surprenant, en tout point déroutant, Cathy Cassidy nous démontre que le monde et les personnes qui entrent et sortent de nos vies ne sont ni tout blancs ni tout noirs. Shannon a certes pour elle bien des défauts : elle est indubitablement égoïste, tout doit en effet tourner autour de sa petite personne, elle se met constamment en avant et, si on a le malheur de la contrarier, elle déploie des moyens assez fous et impensables pour vous le faire regretter. Même quand elle fait le bien autour d'elle, c'est en réalité pour mieux s'alléger la conscience ! Shannon sait effectivement bien berner son monde et nous dans le tas, même si, en tant que lecteurs, on sait se montrer plus perspicace que notre pauvre Cannelle qui était si heureuse à l'idée de satisfaire sa toute première, véritable amie. Avec tout ce que je viens de vous dire sur Shannon, difficile de se faire une bonne opinion d'elle. Et pourtant, et c'est sûrement ma bonne nature qui me perdra, je pense que cette dernière souffre d'un tel manque de confiance et d'amour de soi que toute cette assurance assumée n'est in fine qu'une belle façade, une carapace en béton armé que Cathy Cassidy a su fissurer afin de nous montrer ce qu'il y a derrière avec une parcimonie maîtrisée, de façon à ce que l'on croit presque l'avoir rêvé. Mais je ne suis pas dupe, Shannon ne m'aura pas, son charme n'opère pas sur moi. Celle-ci a tellement le désir de ne décevoir personne que cette obsession la dévore et l'empêche d'être authentique, d'arrêter de faire semblant. Au fond, toute cette mise en scène, ce théâtre dont Shannon est l'actrice principale, n'est là que pour duper une seule et unique personne : Shannon elle-même. Et là où Shannon a fait véritablement fort, c'est qu'elle est une si bonne actrice qu'elle y est in fine parvenue, à ériger ces murs qui l'empêchent de voir la réalité en face : qu'elle se déteste, qu'elle se dégoûte. J'ai sincèrement pitié d'elle car personne ne mérite d'avoir un tel gouffre en soi, qui vous consume tout entier. Et si jeune en plus... Là où Cannelle réussira à aller de l'avant et à embrasser sa véritable valeur, à s'aimer elle-même et à ne plus en avoir peur, Shannon continuera de se voiler la face. Pareil, qui peut l'en blâmer ? La plus belle des victoires est à mes yeux celle de l'amour de soi, et ce combat, Shannon n'est pas prêt de le gagner avec une telle attitude où la bassesse d'esprit, la méchanceté presque gratuite et la vanité se confondent de façon déconcertante avec un mal être abyssal.

Bien des gens se retrouvent au pied de ce mur qu'est l'estime de soi. Il est mal aisé de le remonter si notre corde est parsemée des épines sans pitié que l'on s'envoie les uns aux autres, ainsi qu'à soi-même pour commencer. En revanche, si cette dernière est pétrie avec beaucoup d'amour et de sucre candy, ça peut le faire... Je suis très fière de ce que Cannelle a réussi à entreprendre, avec du temps certes mais toutes les bonnes choses demandent de la patience : réussir à s'affranchir de l'influence effroyable qu'avait Shannon sur elle, se libérer de cette amitié toxique (parce qu'appelons les choses telles qu'elles sont) qui ne lui procurait que de la frustration et du chagrin, et enfin faire la paix avec ses vieux démons. Cela semble évident dit comme ça, mais cela demande en pratique beaucoup de courage et de sang froid. Cette façon qu'avait Cannelle de se rabaisser constamment, de douter de ses propres sentiments et de refuser d'écouter et la voix de la raison et celle de son c½ur, c'était comme je vous l'ai dit plus haut proprement insupportable pour moi. Cependant, il fallait que notre héroïne en passe par là, qu'elle se casse la figure face aux conséquences des mauvais choix qu'elle a d'abord décidé de prendre pour en tirer les bons enseignements et riposter, enfin élever la voix et s'affirmer. Et bon sang ce que ça a fait du bien quand ce moment est arrivé ! Il était grand temps, je vous le dis ! C'était fort, c'était intense, c'était vrai. Mais cela n'aurait jamais pu avoir lieu sans l'aide de deux personnages très importants et touchants car, ne l'oublions pas, nous sommes les principaux acteurs de notre bonheur mais accepter l'aide de ceux qui nous entourent et nous veulent du bien est l'une de nos plus grandes forces. Je n'attendais que ça, que cet instant dans ma chronique où je pourrai vous parler de mon personnage chouchou dans cette histoire, Sam. Sam, oh Sam, si seulement tu pouvais avoir dix ans de plus afin que je ne culpabilise pas autant de craquer sur toi ! Ce jeune homme vous fera littéralement fondre, foi de Nanette ! Qu'est-ce que je l'adore ♥ Sam, c'est ce collégien marginal qui n'a pas peur d'assumer haut et fort son excentricité, qui trouve toujours le moyen de vous surprendre et d'être le petit rayon de soleil de votre journée, même lorsque celle-ci ne vous annonçait pourtant rien de fort réjouissant. Avec Sam, la joie et la beauté de chaque instant passé en sa compagnie sont toujours au rendez-vous. Il est unique en son genre ce petit jeune homme, il a un sourire des plus joyeux et contagieux et il a le don de vous faire sentir spéciale et toute tourneboulée... Bref, je t'aime Sam, il en faudrait plus des comme toi, définitivement. Cannelle en a vraiment de la chance. C'est fou tout de même que j'ai réussi à beaucoup plus vous parler de Shannon que de Sam ! Mais quand la perfection est là, difficile de la capturer en mots. C'est déjà bien d'essayer. En revanche, les défauts et la noirceur ont de quoi faire courir mes doigts sur le clavier, instinctivement, de quoi noircir littéralement l'écran de mon ordinateur. C'est comme ça. Mettre des mots sur Sam, c'est comme essayer d'attraper un nuage ou un vent espiègle avec ses doigts. Ces derniers vous survolent ou vous effleurent mais impossible de dompter leur nature. C'est l'effet que m'a fait Sam : il est lui-même, sans concession, c'est à prendre ou à laisser. Eh bien, je prendrai le tout ma petite dame, assurément ! Je ne le répèterai jamais assez Sam, mais je t'aime très, très fort.

Dernier personnage dont je dois vous parler, et pas des moindres : celui d'Emily. Celle-ci a la particularité d'avoir connu Cannelle lorsque cette dernière était seule et avait simplement besoin d'une main tendue. Sans même en avoir conscience, Emily représentera cette main tendue, ce déclic qui va permettre à Cannelle de ne pas rester figée dans son désarroi, d'aller de l'avant, même si elle va faire beaucoup d'erreurs. Au moins, sa situation va évoluer et tous ces faux-pas vont lui faire apprendre beaucoup de choses essentielles sur la vie et sur elle-même. Emily va elle aussi tomber dans le piège irrésistible qu'incarne Shannon mais, au contraire de Cannelle, elle va tout de même se poser beaucoup de questions, notamment lorsque les actions de Shannon iront à l'encontre de sa personnalité à elle, Emily, intello' de la classe qui a le coeur en miettes depuis le déménagement. En effet, Emily comme Cannelle sont loin d'être des Shannon : elles sont réservées, elles ont leur pudeur, elles sont plus intelligentes que ça et ne veulent pas se laisser définir par leur physique, même si elles aiment à être plus féminines qu'avant. Surtout, elles ne cherchent pas à blesser délibérément les gens. J'ai vraiment beaucoup aimé le personnage d'Emily. Cela ne va pas être facile de tenir tête à Shannon et de lui faire comprendre que ce qu'elle fait est mal, notamment parce que cette dernière a tout le monde dans la poche, y compris elle-même, et pourtant Emily va s'y risquer et vouloir à tout prix protéger Cannelle et se rattraper envers elle, lui demander pardon de ne pas avoir su se montrer présente au primaire, quand Cannelle souffrait de la solitude, de l'indifférence comme de la haine, juste parce qu'elle n'était pas directement concernée. En effet, quand on est enfermés dans sa propre bulle de bonheur et de quiétude, on ferme souvent les yeux face à l'injustice qu'autrui subit. Mais il n'est jamais trop tard pour faire amende de ses erreurs. C'est ce qu'Emily a à enseigner à un jeune lectorat. Chaque jeune lecteur (ou même plus âgé) peut se reconnaitre dans les divers personnages de Cathy Cassidy, s'y trouver une âme jumelle et en apprendre beaucoup d'elle. C'est l'une des très nombreuses choses que j'aime dans les romans de cette autrice juste formidable.

Enfin, un autre point qui est absolument juste génial dans les romans de Cathy Cassidy, c'est que cette dernière met souvent en avant dans ses livres une jeunesse engagée, passionnée, qui ne reste pas passive et qui se bat pour ce qui lui semble être juste et pour prouver sa valeur. Par exemple, dans ce récit-ci, toute la classe de Cannelle va travailler de concert pour créer tous ensemble un magazine qui les représente, qui parle de ce qu'ils aiment, de ce qui leur tient à c½ur, et tous les élèves vont tout faire pour que ce magazine perdure dans le temps, devienne un vrai succès et ne reste pas juste un simple devoir de classe pour le cours d'anglais. J'ai tout simplement adoré ça, toute cette ardeur que les camarades de classe de Cannelle et cette dernière mettent dans leur magazine, dans ce petit bébé qu'ils mettent au monde avec un enthousiasme, une détermination et un investissement qui ont de quoi clouer le bec à tous ceux qui auraient pour discours que "la jeunesse se repose sur ses lauriers de nos jours" et "que les jeunes ne sont que des bons à rien". Allez dire à la classe d'anglais de Mr Hunter qu'ils ne font pas de zèle et qu'ils n'ont aucune motivation et créativité, ils sauront vous recevoir ! En parlant de ce jeune professeur, j'ai adoré le fait que ses méthodes soient peu orthodoxes et aient pour véritable objectif de captiver ses élèves, pas juste de leur bourrer le crâne d'informations. Cet enseignant a pour véritable vocation d'insuffler à ses chères petites têtes blondes une envie réelle de s'instruire, de créer, de communiquer au monde leur entrain et leur volonté d'occuper une place importante sur cette Terre, de faire ressentir leur présence et leur talent à chacun. Les romans de Cathy Cassidy ont toujours le don de vous remonter le moral et de vous donner l'envie d'accomplir de grandes choses. Au fond, peu importe la taille de nos exploits, tant que l'on avance, que l'on progresse, que l'on fait ce que l'on fait avec passion et espoir, avec un soleil dans les yeux, les lèvres, un soleil qui vient du c½ur et qui se partage. Merci Cathy pour ce partage, pour toutes ces bonnes ondes qui nous font lever la tête et regarder vers l'avenir avec plus de sérénité et de combativité.

Pour conclure, je ne peux que vous encourager à lire Miss pain d'épices, ainsi que le reste de l'½uvre de Cathy Cassidy. Je n'ai jamais été déçue par l'un de ses romans et je pense que ce jour n'est pas prêt d'arriver ! En tout cas, à chaque fois, Cathy arrive avec brio à me prouver que, malgré sa patte reconnaissable entre mille qui s'imprime sur chacune de ses intrigues, elle réussira toujours à me surprendre et à me faire ouvrir les yeux sur un sujet différent, à me faire avoir une vision du monde nouvelle et enrichie une fois le livre fini. J'aime à voir les romans de Cathy Cassidy comme des histoires qui comportent à chaque fois toutes les couleurs de l'arc-en-ciel et qui arrivent même à en créer des teintes inédites encore. Et chacune de ces nouvelles couleurs viennent ensuite me constituer après la lecture, elles font désormais partie de moi aussi. J'ai toujours la sensation en lisant un Cathy Cassidy que le nombre de couleurs qui se trouvent en nous est infinie et que nous avons juste à les faire rayonner afin d'inspirer les autres et de leur apporter plus de gaieté et d'amour dans leur vie. C'est à nous de leur ouvrir le chemin vers la paix et l'acceptation de soi. C'est un combat que l'on doit mener seul et accompagné en même temps, cela demande énormément de courage et de ténacité, mais justement, Cathy nous apporte tout ce dont nous avons besoin grâce à ses ouvrages aux milles saveurs : cannelle et brownie ici principalement (oui, parce que Cannelle a pour nom de famille Brownie ! Je trouve ça beaucoup trop mignon et stylé pour ma part !), mais aussi plein d'autres nuances sucrées qui n'attendent que vous au travers des différents one-shot et sagas de Cathy. Ça sent bon le chocolat, la douceur, la tendresse, le réconfort, ce sont comme des doudous d'encre et de papier qui vous feront vivre des aventures de la vie quotidienne mémorables et extrêmement instructives. Alors, qu'est-ce que vous attendez ? Vous (re)prendrez bien une part de brownie, non ? Avec des amandes, ce sont mes préférés !

Nanette ♥

FICHE LECTURE : Miss pain d'épices
★★★★★
Un excellent roman ! En même temps, je n'en attendais pas moins de la part de Cathy Cassidy ! ;)

« Il est illusoire de penser que l'on peut se réinventer. On peut essayer, bien sûr, mais il est impossible d'échapper à sa vraie nature. La vie est un voyage, une lente découverte de notre personnalité. Aujourd'hui, je m'aperçois que je ne suis encore qu'au début de l'aventure. »
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#Posté le mercredi 24 octobre 2018 06:34

Modifié le dimanche 25 novembre 2018 11:10

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