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FICHE LECTURE : 100 % Bio - T9 : Les femmes artistes, vues par une ado (et par sa s½ur)

FICHE LECTURE : 100 % Bio - T9 : Les femmes artistes, vues par une ado (et par sa s½ur)
• AUTRICES : Alice Brière-Haquet, Appoline Haquet.
• ANNÉE : 2022 (FRANCE).
• GENRE(S) : Jeunesse.
• THÈMES : Femmes - Art - Féminisme - Destins méconnus - Chaîne YouTube - Adolescence - Sororité - Combat - Détermination - Culture - Apprentissage - Voyage à travers les siècles - Histoire - Vérité - Famille - Humour...
• PAGES : 210.

Les femmes artistes sont trop méconnues : voici leur bio, illustrée en couleurs et pleine d'humour !

Lorsque Michelle se rend au musée lors d'une sortie scolaire, elle est marquée par un fait accablant : très peu d'½uvres y sont signées par UNE artiste. Les femmes ont-elles moins créé que les hommes ? Pourquoi connaît-on si bien Léonard de Vinci, Picasso et Michel-Ange... et très peu de femmes artistes ? Avec sa s½ur Angèle, Michelle décide de mener l'enquête et réparer cette injustice. Apprête toi à découvrir des ½uvres incroyables et le parcours de ces femmes talentueuses !

Peinture, sculpture, broderie, photographie, de la Préhistoire jusqu'à notre époque contemporaine... Il y en a pour tous les goûts avec ce panorama documenté et haut en couleurs ! Et grâce aux illustrations BD, les personnages prennent vie pour t'emmener dans leurs ateliers.

#balancetamuse #ilnyapasquedespeintres #lesfemmesaumusée

ஜ MON AVIS :

Je remercie infiniment les éditions Poulpe Fictions pour ce très bel envoi.

Une collection dont je suis toujours aussi friande avec cette fois-ci un ouvrage entièrement dédié aux femmes artistes, après celui fascinant consacré aux femmes scientifiques. Quel plaisir de voir de plus en plus la gente féminine représentée dans cette série de livres éducatifs et drôles que j'aime tant. J'ai pris un immense plaisir de découvrir ce nouvel opus qui, comme ses prédécesseurs, avait beaucoup de choses à m'apprendre sur des destins hors du commun dont j'ignorais pour certaines l'existence, pauvre de moi. Mais je suis justement là pour enrichir mes connaissance et les livres 100 % Bio m'y aident toujours grandement. Le duo explosif formé par Michelle et sa grande s½ur m'a pour le moins enchanté, j'ai été admirative de leur travail de "détective de l'histoire" qui nous rappelle que la curiosité est un très joli défaut et qu'une étendue de savoir continue de s'offrir à nous tout au long de notre vie. Surtout, j'ai été ébahie par les parcours de femmes présentés dans ce livre, par la beauté mais aussi la cruauté de leur combat pour se faire entendre et reconnaître dans un monde d'hommes qui ne cesse aujourd'hui encore d'essayer de les invisibiliser. Ce petit livre peut rendre triste à certains moments mais il redonne avant tout espoir. En effet, tant qu'il y a de la créativité et une femme qui soit là pour élever la voix à sa propre échelle, ce rêve d'égalité et de reconnaissance qui nous anime toutes ne mourra jamais. Merci à ce formidable duo de femmes écrivaines d'avoir donné naissance à cette autre paire dynamique, drôlissime, touchante qui incarne à merveille une jeune génération qui s'interroge et se bat à sa propre échelle. Personnellement, je suis toujours aussi inspirée par cette collection qui m'encourage dans mes propres recherches sur le monde et la vie en général et sur tout ce que l'on peut créer de beau et de saisissant. A lire et faire découvrir sans modération de 7 ans à 77 ans et même au-delà ! COUP DE COEUR ♥

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, 100 % Bio, service de presse, Poulpe Fictions, tome 9, Les femmes artistes vues par une ado (et sa soeur), Alice Brière-Haquet, Appoline Haquet, Littérature française, 2022, Jeunesse, femmes, art, féminisme, destins méconnus, Chaine Youtube, adolescence, sororité, combat, détermination, culture, apprentissage, voyage à travers les siècles, histoire, vérité, famille, humour, coup de coeur ♥
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#Posté le jeudi 24 mars 2022 05:38

Modifié le jeudi 24 mars 2022 05:56

FICHE LECTURE : L'étrange garçon qui vivait sous les toits

FICHE LECTURE : L'étrange garçon qui vivait sous les toits
• AUTEURS : Charlotte Bousquet, Christine Féret-Fleury, Fabien Fernandez.
• ANNÉE : 2021 (FRANCE).
• GENRE (S) : Jeunesse, historique, fantastique.
• THÈMES : France - Confinement - COVID - Adolescence - Relations intergénérationnelles - Années 1940 - Seconde Guerre mondiale - Occupation - Régime de Vichy - Antisémitisme - Déportation - A la croisée des époques - Passé - Souffrance - Deuil - Pardon - Justice - Vérité - Quête - Espoir - Secrets - Homosexualité - Entraide - Confiance - Famille - Amour...
• PAGES : 144.

Lorsque son père médecin l'envoie chez Arlette, une ancienne infirmière de 93 ans à l'internet vacillant, Nina est persuadée qu'elle va vivre le pire des confinements. Mais bientôt, alors qu'elle fouille dans la cave pour tromper son ennui, la jeune fille découvre dans une malle la photo jaunie d'un garçon... qu'elle a déjà croisé dans l'escalier.
Ce portrait replonge Arlette dans un douloureux passé, celui de la guerre, d'un amour interdit et d'une blessure jamais refermée. Nina a-t-elle vraiment pu rencontrer Natan, cet adolescent juif qui a vécu caché dans l'immeuble pendant la Seconde Guerre mondiale ? Sauront-ils tous les deux dénouer les fils des sombres événements qui se sont déroulés 78 ans plus tôt ?

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour ma chronique de L'étrange garçon qui vivait sous les toits que l'on doit à trois grands auteurs de la littérature jeunesse contemporaine : Charlotte Bousquet, Christine Féret-Fleury et Fabien Fernandez. Je remercie infiniment les éditions Slalom pour ce très touchant envoi !

Dès que j'ai découvert l'existence de ce livre, je savais qu'il ne pourrait qu'immensément me plaire. Un parallèle entre notre premier confinement COVID de mars 2020 et le "confinement" subi par les Juifs durant la Seconde Guerre mondiale ? Il n'en fallait pas plus pour m'attirer et ainsi me plonger dans la lecture de l'incroyable histoire, aussi cruelle que profondément émouvante, de Nina, Natan et Arlette, nos trois protagonistes et narrateurs formant un ch½ur des plus harmonieux nous contant ce que l'humanité a de plus beau comme de plus terrible et tragique.

Dans un premier temps, j'ai immédiatement adoré la dimension intertemporelle et -générationnelle de ce récit. Près de quatre vingt années ont beau séparer Nina et Natan, nos deux jeunes adolescents d'époques différentes vont parvenir à se trouver et à s'aider mutuellement à avancer. Avec leur brillante idée d'intrigue, notre trio d'auteurs purement et simplement magiques et ingénieux nous permet de prendre conscience que, même dans les pires moments de désespoir, d'angoisse et d'inertie, les êtres humains, s'ils le veulent vraiment, sont capables de faire ressortir le meilleur d'eux-mêmes et de faire preuve d'une gentillesse, d'une générosité, d'une compassion et d'une détermination qui savent surmonter les plus périlleux obstacles.

C'est du moins la magnifique leçon que m'aura donné la quête de vérité de nos trois héros qui s'est par ailleurs achevée de façon assez abrupte. Après, il n'y avait plus grand chose à ajouter et je sais pertinemment que je fais là la fine bouche. Simplement, j'avais envie de rester plus longtemps auprès de ces personnages auxquels je me suis si rapidement attachée et que j'ai dû quitter à contrec½ur tout aussi vite. L'appartement au rez-de-chaussée d'Arlette, cette vieille dame si brave, indépendante et ouverte d'esprit, me semblait en effet tel un havre de paix malgré les horreurs de son passé qui resurgissent ; je n'avais absolument pas envie de partir et de dire au revoir à Nina, cette adolescente un peu bougonne mais bien intentionnée dont la blessure de son c½ur d'enfant est encore béante et les rêves de cinéma tout ce qu'il y a de plus louables et inspirants ; à Natan, cette ombre du passé qui constitue la véritable lumière de ce récit et surtout à Line et à Arlette, ces deux femmes fortes, incomprises et bafouées par une société étriquée et bouillonnante de haine, aveuglée par l'ignorance pure, qui n'a au fond pas tant changée que cela, à notre grand malheur.

Cependant, hors de question de clore cette critique sur cette note maussade et déprimante, non mais ! Plus sérieusement, ce fabuleux livre jeunesse est une véritable ode à la vie, au pardon, à l'amour sous toutes ses formes et à la solidarité. Je ne peux que vous conseiller de le dévorer ; cela ne vous prendra pas beaucoup de temps mais ce qu'il vous apportera en échange sera digne d'une malle au trésor que vous conserverez dans le grenier de votre âme pour le restant de votre existence. Pour ma part, je sais que je prendrai grand soin de tout ce que ce roman m'aura appris et je tâcherai d'appliquer cela au quotidien, c'est une promesse solennelle. Merci du fond du c½ur aux trois auteurs ainsi qu'à la maison d'édition pour ce petit livre aux grands enseignements que je n'oublierai assurément pas de sitôt. ★★★★(★)

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, service de presse, éditions Slalom, L'étrange garçon qui vivait sous les toits, Charlotte Bousquet, Christine Féret-Fleury, Fabien Fernandez, Littérature française, 2021, Jeunesse, Roman historique, Fantastique, France, Confinement, COVID, Adolescence, Relations intergénérationnelles, Années 1940, Seconde Guerre Mondiale, Occupation, Régime de Vichy, antisémitisme, Déportation, à la croisée des époques, passé, souffrance, deuil, pardon, justice, vérité, quête, espoir, secrets, Homosexualité, entraide, confiance, Famille ♥, Amour ♥., Très belle lecture
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Plus d'informationsN'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (3.237.29.69) si quelqu'un porte plainte.

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#Posté le mardi 15 juin 2021 10:53

Modifié le jeudi 17 juin 2021 06:17

FICHE LECTURE : Le Joyau (T1)

FICHE LECTURE : Le Joyau (T1)

• TITRE V.O. : The Jewel.
• AUTRICE : Amy Ewing.
• ANNÉE : 2014 (USA, FRANCE).
• GENRE (S) : Dystopie.
• THÈMES : Young Adult, hiérarchie des classes sociales, castes, aristocratie, vente aux enchères d'êtres humains, asservissement, mères porteuses, cruauté, débauche, consanguinité, honte, hypocrisie, secrets, mystères, scandale, faux semblants, amour interdit, amitié, espoir, rébellion, alliance, complicité, courage, vérité, révolte, confiance, soutien, trahison, révélation, choc, folie, inhumanité, suspens, paraître, envers du décor, craquelures dans le miroir, danger, fantastique, quête de liberté...
• PAGES : 452.

VOUS ETES PLUS PRÉCIEUSE QUE VOUS NE LE PENSEZ

Vous êtes plus précieuse que vous ne le pensez.

Le Joyau, haut lieu et c½ur de la cité solitaire, représente la richesse, la beauté, la royauté.
Mais pour une jeune fille pauvre comme Violet Lasting, le Joyau est avant tout synonyme de servitude. Et pas n'importe laquelle : Violet a été formée pour devenir Mère-Porteuse. Car dans le Joyau, le vrai luxe est la descendance...
Achetée lors de la Vente aux Enchères par la Duchesse du Lac, Violet - le lot 197, son nom officiel - va rapidement découvrir la réalité brutale qui se cache derrière l'étincelante façade du Joyau. S'exercer à la cruauté, à la trahison et aux coups bas est la distraction favorite de la noblesse. Violet doit accepter son sort et tâcher de rester en vie.
C'est pourtant dans ce sinistre quotidien qu'elle tombe amoureuse d'un séduisant garçon, loué pour servir de compagnon à la nièce aigrie de la Duchesse. Cette relation interdite vaudra aux jeunes amants d'affronter les plus grands des dangers...

ஜ MON AVIS : Chronique rédigée en 2015.

Depuis un an, soit depuis sa sortie, ce livre m'attirait. Cependant, je n'avais pas trouvé l'occasion de l'acheter, à mon grand malheur. Vu que le second tome est paru, j'ai pu me procurer le tome un, ENFIN ! Ma logique est incohérente et tordue, mais bon... J'avais l'impression de tenir un véritable Graal dans les mains ! Je sentais que ce roman et moi, on allait s'entendre. Déjà, c'est un roman de la collection R, que j'affectionne beaucoup. Et puis, la couverture est juste exquise, de toute beauté, tel un pur joyau (C'est le cas de le dire !). Pour finir, la phrase d'accroche sur la couverture m'a véritablement interpellée : VOUS ETES PLUS PRÉCIEUSE QUE VOUS NE LE PENSEZ. Cela me parle, car très souvent, je me demande sérieusement quelle valeur j'ai sur cette Terre, et je pense que toutes les filles (et même les garçons, pas de discrimination) méritent qu'on leur dise au moins une fois cette phrase, car chaque être humain est unique et chaque vie a sa valeur. En clair, je trouve cette phrase tout bonnement magnifique. Et, comme si ce n'était pas suffisant comme ça, le résumé joue bien son rôle : en lisant ça, je me suis dis que ce livre devait contenir une sacrée dystopie comme je les aime ! Les mots "mère-porteuse" et "vente aux enchères" m'ayant de suite frappée quand j'ai découvert la quatrième de couverture, je me suis demandée : « Mais qu'est-ce que cette intrigue nous réserve donc ? » Eh bien, mes chers amis, elle m'a réservée des tonnes de choses, croyez-moi, je n'ai pas été lassée une seule seconde ! Ce roman est bien un bijou, et nullement du toc (frappez-moi, j'en ai marre de cet humour au ras des pâquerettes qui me caractérise...) !

Pour commencer, parlons de l'histoire. Je ne vais pas m'amuser à comparer cette dystopie à d'autres bien connues, je n'ai pas que ça à faire, sérieusement. Et puis cela ne m'intéresse pas, parce-que chaque ½uvre apporte quelque chose de nouveau et a sa singularité qui lui est propre. Pour ce qui est du Joyau, il nous embarque dans un univers très fermé et oppressant qui se réduit à cinq parties circulaires : Le Marais, La Ferme, La Fumée (là, j'admets, j'ai pensé à la saga dystopique Uglies, mais ce n'est pas la même chose dans ce roman-ci... Je considère donc ça comme un mini-hommage, c'est possible), Le Commerce et enfin... Le Joyau, WAAAAAHHH ! En fait, il n'y a pas de quoi en faire tout un plat, vu qu'au contraire, c'est atroce (la messe est dite, comme ça). Plus on s'éloigne du Joyau, plus le monde est pauvre. Du moins au niveau argent. C'est ça que j'ai trouvé très intéressant, c'est que le Joyau incarne peut-être la royauté, la noblesse mais il n'y a pas une once d'amour, ou de vrai sentiment en son sein, tout n'est que tromperie et poudre aux yeux. Exactement comme un diamant miroitant : il vous attire, vous le trouvez magnifique, exquis, mais au final, à quoi vous servira-t-il ? De plus, le Joyau a en son sein La Cité Solitaire, excellent nom, superbement trouvé. La Cité Solitaire regorge de nobles (bien sûr, ils sont les moins nombreux par rapport aux autres zones), de serviteurs, mais chaque famille aristocratique est isolée, toujours à se méfier des autres clans, ou à avoir peur, à craindre pour sa vie, à douter même de leurs proches... In fine, chacun ne peut compter que sur soi-même. J'ai trouvé ça vraiment très réaliste de la part de l'auteure. Son roman suscite notre intérêt dès le départ, et plus on avance, plus on apprend de choses sur cet univers, et plus on est plongés dans notre lecture. L'univers construit est très riche et minutieux, l'auteure connaît très bien son sujet (à la base d'une thèse, qu'elle a retranscrit en roman !) et le montre, ce qui est super pour le lecteur qui visualise beaucoup mieux les lieux, les règles de ce monde-là, et qui assimile les informations au fur et à mesure. En effet, pas de descriptions longues et fatigantes au tout début du livre, qu'on peut avoir tendance à oublier, surtout sur plus de quatre cent pages... Ici, l'auteure nous divulgue tous les renseignements nécessaires au lecteur pour s'imprégner de l'univers au travers des descriptions certes, mais aussi des dialogues, de la narration, et d'autres procédés... Du coup, au fil de la lecture, on en apprend toujours plus, c'est un sentiment juste incroyable ! Et l'histoire est vraiment bien ficelée, il y a beaucoup de suspens, de mystère, et on suit Violet dans son aventure au c½ur du Joyau en retenant presque notre souffle. On prend bien le temps de voir la vie quotidienne d'une mère porteuse avant que les choses commencent à s'accélérer vers la fin, signe d'un changement. Pour moi, c'était parfaitement logique. Si, dès le départ, Violet se serait décidée à jouer sa rebelle, cela serait allé beaucoup trop vite, on n'en aurait pas fini, et on n'aurait jamais pu découvrir l'envers du décor. Ici, tout est bien pensé, calculé, parfaitement prévu au moment T et on mène le lecteur à travers l'histoire, dont il n'a plus envie de sortir. C'est une intrigue prenante, recelant beaucoup de révélations mais aussi gardant sa part de secret. Comme un Joyau, elle nous éblouit mais on souhaite désespérément savoir ce qu'elle recèle au plus profond d'elle. C'est une histoire polie comme une pierre précieuse, parfaitement bien rodée et amenée d'une main de maître par Amy Ewing.

Au niveau des personnages, j'ai tout bonnement adoré l'héroïne, Violet Lasting, aussi appelée le 'Lot 197'. J'ai de suite accroché avec elle, je la trouve juste remarquable, je l'admire ! J'aime beaucoup son caractère altruiste et bienveillant envers les autres, c'est une jeune fille très gentille, serviable, et aimante envers sa famille. Cela m'a beaucoup émue, et m'a fait penser à ma relation avec mes propres parents, vu que Violet est prête à n'importe quoi pour protéger son frère, sa petite s½ur, sa mère, ainsi que sa meilleure amie Raven, pour qui j'ai eu le c½ur brisé tout du long. Le fait qu'elle (Violet) a été arrachée à eux pendant si longtemps, c'est tout simplement abominable... Cela rappelle la phrase d'accroche originelle du roman, qui dit qu'avec n'importe quoi choix vient un prix (« Magic always comes with a price » - Rumplestiltskin...) Je pense que la phrase française correspond mieux. Elle est plus belle, a encore plus d'impact, et représente vraiment bien l'histoire, avec le concept des mères-porteuses traitées comme des moins-que-rien, que dis-je, de véritables esclaves sans aucune valeur, excepté mettre un bébé au monde pour la royauté. Difficile de ne pas craquer également face à l'énigmatique et adorable Lucien, l'allié inespéré de Violet dans toute cette galère, et pour Ash, un book boyfriend idéal, celui qui saura conquérir le c½ur de notre lot 197 alors que le sien à lui semblait irréparable, et être sa lumière qui perce cette nuit sans fin. Néanmoins, Violet remains the best ! C'est bien connu, nous les filles valons bien mieux que les garçons... *humour... ou pas*

Violet va se rendre compte au cours du roman de sa beauté, de sa vraie valeur. Cependant, elle tient le coup sans être suicidaire en menant direct une révolte. Dès le départ, elle sait qu'elle ne souhaite pas être là, mais elle ne va pas se ruer dans le tas, comme on dit. Elle réfléchit, cherche une solution, et, en attendant, elle surveille ses arrières, même si ce n'est pas évident pour elle. C'est une grande qualité chez ce personnage, cette patience et ce sang-froid qu'elle conserve malgré la colère qui bouillonne en elle. Si je compare par exemple à Rio dans Atlantia d'Allie Condie, complètement obstinée qu'elle en deviendrait presque stupide (pardon ma Rio d'amour, tu sais que je t'aime), Violet fait le bon choix de ronger son frein afin d'agir au bon moment. Elle n'est pas parfaite, certes, mais elle essaye toujours de prendre les meilleures décisions, elle n'est pas aveuglée par ses rêves et ses espoirs, elle reste lucide. Tout au long du roman, elle ne cessera jamais de vouloir se battre pour ce qu'elle est, pour ce qu'elle aime, pour ses convictions, de croire en sa force et en ses capacités, malgré tout ce que la Duchesse va lui faire subir. Et je peux vous dire que, pour résister face à la Duchesse, il faut en avoir dans le ventre. Cette femme est... comment la décrire ? Elle n'est pas la figure type de la méchante, pourtant. Il y a plus que cela en elle, plus de nuances, de subtilité. C'est un personnage très minutieusement élaboré, elle recèle des mystères, des souffrances enfouies tout au fond. Il ne faut pas la catégoriser tout de suite dans la case « Quelle sale bonne femme ! Je la haïs ! » (même si ce serait tout à fait compréhensible) La Duchesse est une personne impressionnante, avec énormément de classe et de présence, de prestance, qui est déterminée, ambitieuse, impitoyable. Elle impose la crainte et le respect. Je la préfère largement à l'Électrice, qui incarne la jeune femme arriviste qui se croit tout permis juste parce qu'elle a épousé un excellent parti, et qui souhaite absolument imposer ses idées, des idées encore plus ignobles que ce qui est déjà mis en place, parce que 'Madame' l'a décidé ainsi. J'aimerais bien que la Duchesse la boute hors de son trône, tiens, elle n'a rien à faire là, celle-là ! Amy Ewing a fait un superbe travail avec tous les personnages, qui nous font tous adhérer à cette intrigue incroyable, mais celui réalisé avec la Duchesse, c'est du travail d'orfèvre. Elle m'a bien déboussolée : à certains moments, on la pense complètement insensible et inhumaine, puis l'auteure nous dévoile un instant de fragilité, où on voit la Duchesse exprimer sa tristesse en tant qu'être humain, que femme. C'est si troublant qu'on en croit rêver, et pourtant je n'oublierai jamais ce moment extraordinaire, j'espère qu'on aura plus d'explications dans le tome deux ! C'est obligé de toute façon ! Vous l'aurez compris, j'adore la Duchesse. Elle a beau être ce qu'elle est, assez givrée au fond avec son plan ultime, je m'en fiche, je l'aime. Les autres dames de la noblesse représentent bien l'aristocratie qui se fait constamment bichonner, avec leur petit luxe et leurs petits chichis, c'est vraiment bien fait, et cohérent avec l'idée qu'on a de cette royauté soit-disant toute puissante, élue, mais qui, en réalité, n'a rien d'exceptionnelle, et est même faible. La relation maîtresse/mère porteuse est décrite d'une telle façon qu'on se croirait de retour à l'époque de l'esclavage, où on traitait les esclaves comme des animaux, cela m'a véritablement frappée ! Pas de pitié au sein du Joyau : toute cette injustice, cette cruauté, ce manque de liberté est enrobé dans une illusion de pseudo-humanité, comme si tout était normal. Cela ne nous semble pas grotesque, farfelu, mais cela nous choque, pour montrer ce qu'un régime totalitaire pouvait tolérer et même prôner.

L'écriture d'Amy Ewing est splendide, les mots sont bien choisis, c'est harmonieux, comme une sublime mélodie à nos oreilles, les chapitres sont précis, détaillés, très bien construits, et se lisent à une de ces vitesses ! Quand on ouvre ce livre, c'est comme s'il nous collait soudain aux mains, et on n'arrive plus ni à s'en détacher, ni à le refermer ! Il nous tient au piège, pour notre plus grande délectation, si je puis dire. L'intrigue est sensationnelle et la fin spectaculaire. Presque une torture : on n'a qu'une obsession, c'est de savoir ce qui va arriver à ces personnages qu'on a appris à tant aimer, et qu'on n'a plus envie de quitter... Je n'ai plus qu'à ENFIN lire le tome deux pour rester dans ce monde-là un peu plus longtemps, grand mal m'en prenne... Cependant, je sais que je fais le bon choix, et que vous le ferez aussi si vous décidez de commencer cette superbe saga ;) COUP DE FOUDRE ϟ

Nanette ♥

« J'ai toujours préféré l'aurore au crépuscule. Elle symbolise à mes yeux un moment empli d'espoir. Un moment où le monde s'éveille dans une explosion de couleurs. Une palette chaude qui me ravive le c½ur. »
Tags : Fiche Lecture, Collection R, Le Joyau, Tome 1 ♥, Trilogie, Amy Ewing, Littérature américaine, Dystopie, 2014, Young Adult, hiérarchie des classes sociales, castes, aristocratie, vente aux enchères d'être humains, asservissement, mères porteuses, cruauté, débauche, consanguinité, honte, hypocrisie, secrets, mystères, scandale, faux semblants, amour interdit, amitié, espoir, rébellion, alliance, complicité, courage, vérité, révolte, confiance, soutien, trahison, révélation, choc, folie, inhumanité, suspens, paraître, envers du décor, craquelures dans le miroir, danger, fantastique, quête de liberté, Coup de foudre ♥
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#Posté le lundi 29 octobre 2018 16:47

Modifié le mercredi 07 novembre 2018 03:46

FICHE LECTURE : The Hate U Give - La haine qu'on donne

FICHE LECTURE : The Hate U Give - La haine qu'on donne

• TITRE VO : The Hate U Give.
• AUTRICE : Angie Thomas.
• ANNÉE : 2017 (USA) ; 2018 (FRANCE).
• GENRE (S) : Contemporain, YA.
• THÈMES : Adolescence, s'intégrer, ségrégation, différence de milieux sociaux, assassinat, gangs, dealers, menaces, oppression, danger, violence, préjugés, racisme, peur, jeunesse fauchée, émeutes, soulèvement, révolte, rage, haine, angoisse, faire entendre notre voix, justice, vérité, inspirer les autres, être soi-même, honte, police, famille, amitié, grandir, s'affirmer, amour, traumatisme, deuil, mort, désarroi, combat, incompréhension...
• PAGES : 488.

« Percutant, brillant, bouleversant. » - JOHN GREEN

STARR A SEIZE ANS, elle est noire et vit dans un quartier difficile, rythmé par les guerres entre gangs et les descentes de police. Tous les jours, elle rejoint son lycée blanc situé dans une banlieue chic : tous les jours, elle fait le grand écart entre ces deux mondes.
Mais tout vole en éclats le soir où son ami Khalil est tué. Sous ses yeux, de trois balles dans le dos. Par un policier trop nerveux.
Starr est la seule témoin. Et tandis que son quartier s'embrase, tandis que la police cherche à enterrer l'affaire, tandis que les gangs font pression sur elle pour qu'elle se taise, Starr va apprendre à surmonter son deuil et sa colère ; et à redresser la tête.

UN ROMAN BRÛLANT SUR LA QUESTION DU RACISME ET DE L'INTÉGRATION.

« Ma révélation de 2017 ! [...]
Je me retrouve à le regarder sans trouver
les mots exacts pour décrire mes sentiments face à cette perle. »


lunabookaddict

« Avec The Hate U Give, le roman pour ados devient une arme politique. [Le livre d'Angie Thomas est] encensé tant par la critique que par le public. »

Courrier international

« Plus éclairant sur le vécu des Africains-Américains dans les Etats-Unis d'aujourd'hui que tous les livres que j'ai pu lire ces dernières années, fiction et essais confondus. »

The Guardian

ஜ MON AVIS : The Hate U Give Little Infants Fuck Everybody - « Vos voix comptent, vos rêves comptent, vos vies comptent. Soyez les roses qui poussent dans le béton. » ♥

Merci déjà aux éditions Nathan pour ce magnifique envoi, qui sera dans toutes les bonnes librairies le 5 avril alors notez impérativement cette date dans votre agenda ! C'est un ordre ! Ensuite, je tiens tout particulièrement à remercier les éditrices de ce roman qui ont défendu ce projet de traduction de ce superbe chef d'½uvre à mettre entre toutes les mains bec et ongle. Elles n'ont rien lâché afin que le lectorat français puisse se procurer The Hate U Give, malgré notamment la difficulté que cela représentait de rendre le langage argot des ghettos utilisé par Angie Thomas en français, mais je pense pouvoir dire que le résultat de tout ce travail acharné et porté à bout de bras par une équipe passionnée a payé. L'immersion dans l'univers sombre et violent des quartiers difficiles noirs-américains est totale, et ce même repassé à la moulinette française, on sent que le dynamisme, la verve et la puissance de l'écriture originelle n'en ont pas pâti. Et ça, chapeau. Merci de vous être battues pour cela, juste merci, car The Hate U Give devrait être mis entre toutes les mains, même les non-anglophones.

Juste avant de m'attaquer à la critique du contenu en soi, j'aimerais souligner la beauté de l'objet-livre. Il représente parfaitement ce qu'il y a entre ses pages, le contenu et le contenant sont tout à fait accordés. Mais en plus, il y a une petite surprise ! La couverture extérieure du livre fait poster une fois qu'on la retourne et qu'on la met à la verticale. J'adore cette minutie et ces petites attentions dans/pour les détails. Et je peux vous assurer que ce poster juste trop, trop beau a vite rencontré ma pâte-à-fix afin de rejoindre mon mur. Il y est désormais fièrement placardé et mon mur blanc avait bien besoin qu'une Starr forte et vibrante de rage et d'envie de tout haut les injustices qui se perdent dans le silence en émerge.

L'histoire de cette adolescente, c'est celle de Starr, qui a bien du mal à s'intégrer à son lycée friqué de blancs. Eh oui, l'intelligence et qui on est, cela ne fait pas tout. Avec son demi-frère, Seven, et un autre élève prénommé Ryan, love interest de sa meilleure amie asiatique Maia, Starr est la seule afro-américaine de son lycée. Chaque jour, il lui faut cacher qui elle est vraiment, éviter d'utiliser le langage qu'elle emploie plus naturellement à la maison afin qu'on ne la catalogue pas directement comme étant "la Black du ghetto de service". Cependant, elle ne doit pas trop surveiller son langage sinon elle deviendrait l'élève lèche-cul et pète-sec complètement rabat-joie. Il suffit de pas grand chose pour qu'on nous colle une étiquette sur le front et qu'on nous mette dans une boîte qui ne nous correspond pas, juste d'une couleur de peau et d'origines dérangeantes, d'une façon de parler, d'agir, de s'habiller. Tout est surveillé au crible fin par le radar accusateur et conformiste d'une société qui a la tendance un peu trop facile de juger les gens sans les connaître. Typique.

Jusqu'au jour où cette manie à juger uniquement les apparences va aller beaucoup trop loin pour que cela en soit encore supportable et acceptable. Un soir, en rentrant d'une soirée en compagnie d'un ami d'enfance qu'elle n'avait pas revu depuis des mois, Starr va pour la première fois comprendre pourquoi son père l'avait averti au sujet de la façon de se comporter quand on se fait interpeller par la police. Surtout si l'on est noir de peau. Se taire, garder la tête baissée malgré l'incompréhension et la honte auxquelles on est rabaissé, ne pas parler sauf si on nous pose directement une question. Ce soir-là, Starr va voir son meilleur ami être descendu sous ses yeux et sentir pour la première fois un fusil braqué sur elle, malgré ses mains levées en signe d'impuissance et de reddition et le fait qu'elle soit à genoux, tremblante de tous ses membres.

J'ai eu du mal à me dire que j'allais pouvoir faire une chronique de ce roman. C'est le genre de livres que vous rencontrez que très rarement dans votre vie de lecteur que vous en restez baba au point de vous dire « Et puis quoi maintenant ? Que faire ? ». Ce roman vous met de belles paires de baffes dans la figure, mais c'est pour votre bien. Il nous ramène à cette réalité odieuse et insoutenable de jeunes qui se font descendre chaque jour ou presque aux Etats-Unis à cause de leur couleur de peau, comme si cette dernière était un signal de danger imminent. C'en est à vomir. Un meurtre, c'est un meurtre point. Un policier, et même n'importe qui avec un flingue dans la main, doit pouvoir répondre de ses actes. Se sentir en droit d'avoir recours à la légitime défense juste parce-qu'on a une personne de couleur en face de soi, qui elle n'est pas en mesure de riposter je le précise, c'est franchement bas voir digne d'une paranoïa et d'une traque au bouc-émissaire sans précédent. On croyait avoir dépassé toutes ces pensées discriminantes et d'une inhumanité sans nom et pourtant, ce climat de tensions raciales et qui donnent la part belle aux préjugés qui détruisent notre société et le peu d'harmonie qu'on peut déjà y maintenir est toujours là. La plume d'Angie Thomas nous invite à nous servir de tout ce que l'on a, notre voix, nos pieds, nos mains, notre tête, notre corps tout entier, pour faire résonner nos mots, ce que l'on pense tout bas et qui devrait être hurlé au monde entier. Tout au long du roman, j'ai senti la rage, l'injustice, l'incompréhension, le désarroi, la douleur, le chagrin, gronder en moi tel un volcan qui s'apprête à entrer en éruption. Sauf que la lame qui coule, c'est Angie Thomas qui la fait jaillir, à travers le personnage de Starr, cette jeune fille meurtrie, qui, du haut de ses seize ans, en a déjà vu bien assez, que ce soit de la violence, des effusions de sang, de la peur qui vient vous hanter la nuit, et par-dessus tout de la haine.

Starr va décider de ne plus avoir honte de ce qu'elle est, un petit bout-de-femme entre deux mondes. Une jeune fille noire qui vit dans le monde rassurant et poli des blancs le jour, une personnalité extraordinaire et intelligente, brillante, inspirante, qui ne renie pas ses origines mais qui aimerait sortir de ce bourbier fait de drogue, d'argent sale et d'épée de Damoclès au-dessus de sa tête et de celle de sa petite famille qu'est le ghetto. Et surtout, Starr en a marre que les gens de couleur comme elle en soient réduits à être vus par les blancs que comme étant des camés, des junkies, des gros bras et des prostituées au service de gangs de la pire espèce, en somme de la racaille, de la vermine dont les proprets et respectables policiers blancs ont bien raison d'avoir peur. La formidable Angie Thomas nous rappelle qu'il faut voir au-delà de notre dégoût et de nos stéréotypes blessants et profondément cruels, en nous donnant à voir sa réalité, à travers les yeux de son héroïne. Le monde que l'auteur décrit dans The Hate U Give, c'est le sien. Celui de sa famille et des gens qu'elle aime. Celui de beaucoup d'afro-américains. Elle sait pertinemment de quoi elle parle, cela se ressent à chaque description, chaque mot employé, chaque parole d'argot ou un tant soit peu familière. A chaque page qui se tourne, on vit les événements de ce quartier et des alentours de l'intérieur et ça prend aux tripes de voir tout ça se passer sous nos yeux, avec le pendant et l'après de la mort tragique de Khalil. Ça nous hérisse les poils, d'émotion ou de colère, ça fait battre le sang dans nos tempes, et on a l'impression par moments que notre c½ur s'arrête face à certaines situations critiques. C'est une écriture qui vaut le détour, tant elle est réaliste et captive le lecteur à chaque instant, suscitant ses émotions et surtout son bon sens.

Les proches de Starr, son voisinage, des personnes telles que le coiffeur à côté de l'épicerie de son père, ou encore les proches de Khalil, sa tante et son adorable grand-mère notamment, tous ces gens-là, ce sont des êtres humains avant tout. Oui, le ghetto, c'est moche, ça tombe en ruines et c'est pas joli-joli à regarder en face sans cligner les yeux ou baisser la tête de gêne et d'impuissance. Angie Thomas ne nous pointe pas seulement du doigt le système véreux et indignant de la police blanche. Elle sait aussi très bien que, dans sa réalité à elle, les choses ne tournent pas rond non plus. Dans le roman, cela est très visible à travers la figure de King, King Lord du gang du même nom. Ce mafioso, cette sorte de parrain obèse et fourbe qui sème la terreur dans le quartier de Starr et à cause de qui le père de cette dernière a dû aller en prison pour pouvoir échapper à ce cercle vicieux et sans fin d'horreurs et de méfaits, ce type-là est juste une menace ambiante pour le coup. Il n'hésitera même pas à menacer Starr pour la faire taire. En effet, il n'y a pas que les blancs qui chercher à étouffer l'affaire Khalil. Considéré par tous (à savoir, ceux qui suivent l'affaire frénétiquement à la télé) comme un dealeur de la pire espèce qu'on a bien fait de tuer, même par erreur (ça me dégoûte rien que de taper ça au clavier), Starr fera tout pour rétablir la réputation de son meilleur ami. Quitte à révéler des choses dérangeantes et notamment à nuire aux Kings Lords, qui continuent à faire tant de mal à sa famille, aux gens biens du quartier dont certains ont le courage exemplaire de se soulever, et à l'image qu'ils donnent des leurs, des personnes noires au reste de l'Amérique. Quant je vous le dis que ce roman est exceptionnel et à mettre entre les mains de tous, sans exception.

Je pense que je vais m'en arrêter là afin de ne pas vous gâcher votre surprise de début de mois d'avril. N'oubliez pas de noter la date du 5 avril dans votre agenda, je vous le rappelle pour que cela soit bien clair : LISEZ CE LIVRE. LISEZ-LE, C'EST TOUT !! Si j'avais continué sur ma lancée, j'aurais eu encore tout plein de choses à dire car ce livre est si dense, riche et absolument remarquable qu'il vaut vraiment la peine qu'on ne tarisse pas d'éloges à son sujet. Mais je vais me taire car le but est de vous donner envie de rencontrer Starr et sa magnifique famille par vous-même. Vous ne regretterez pas de faire partie de cette famille le temps que cela durera. La mère, Lisa, mène sa vie de mère dévouée et au c½ur rempli d'amour qui déborde sur tout le monde et sa vie d'infirmière modèle et de choc d'une main de maître. Big' Mav', le super papa, vous fera mourir de rire et vous touchera grâce son côté papa poule affectueux, tout comme son aîné Seven, le demi-frère hyper-protecteur, qui a un sacré cran d'affronter ses peurs pour sa famille recomposée chaque jour, leur étant dévoué corps et âme. Enfin, vous aurez envie de protéger le petit et innocent Sekani de tout votre c½ur. J'ajouterais juste que ce livre nous parle aussi du fait de changer, de grandir et d'accepter que notre monde ne sera plus jamais pareil, en fonction des événements et de la déception que certaines personnes nous font ressentir, quand on se rend compte que celles-ci ne sont plus sur la même longueur d'onde que nous. Aussi, on se redécouvre les uns les autres et on apprend à s'aimer, de toutes ses forces, à se faire confiance et à s'écouter.-Bref, ce livre est une pépite, un vrai chef d'oeuvre et c'est un COUP DE FOUDRE ϟ de A à Z ! Et il me tarde que le prochain roman de l'auteure, On the come up, sorte ! ♥ Ça va être si duuuur d'attendre, mais la prochaine héroïne étincelante d'Angie Thomas doit encore se préparer à faire son entrée dans ce grand et vaste monde. But you're gonna show them up in 2019, Bri, you're gonna show them up !

Un roman à lire absolument, une véritable pépite, inspirante, qui nous rappelle la triste réalité et qui brille de son propre éclat. Ce livre ne cesse de nous éblouir, le tout avec la force d'un coup de poing foudroyant ! ♥

« - D'accord, moi, ça m'emballait pas, corrige papa, mais tu as fait ce qu'il fallait. Merci pour le nouveau boulot de Lisa. Aide-la s'il te plaît et continue à l'accompagner dans ses heures sup' à la clinique. Aide Sekani à réussir ses contrôles de fin d'année. Et merci, Seigneur, d'aider Seven à faire quelque chose que j'ai pas fait : obtenir un diplôme au lycée. Guide-le dans son choix d'une université et montre-lui que tu veilles sur Kenya et Lyric. Bon, Seigneur, demain c'est un grand jour pour ma petite fille parce qu'elle va témoigner devant ce Grand Jury. S'il te plaît, arme-la de courage et apporte-lui la paix. J'ai vachement envie de te demande de tout faire pour que le truc tourne comme il faut, mais je sais que tu as déjà un plan. Je te demande juste un peu de miséricorde, Dieu. C'est tout. De miséricorde pour Garden Heights, pour la famille de Khalil, pour Starr. Aide-nous à traverser pour ça. En tout nom, Seigneur.
- Attends, l'interrompt maman.
J'entrouvre un ½il. Papa aussi. Jamais, au grand jamais, maman n'interrompt la prière.
- Ouais, bébé ? fait papa. J'étais en train de finir.
- J'ai quelque chose à ajouter. Bénis ma mère, Seigneur, et merci de l'avoir incitée à piocher dans son épargne retraite pour nous donner l'apport dont on avait besoin. Aide-nous à lui aménager un studio au sous-sol pour qu'elle puisse nous rendre parfois visite.
- Non, Seigneur, surtout pas, dit papa.
- Si, Seigneur, dit maman.
- Non, Seigneur.
- Si.
- Non-amen ! »
Tags : Fiche Lecture, éditions Nathan, service de presse, The Hate U give - la haine qu'on donne, Angie Thomas ♥, 2018, Contemporain, YA, Adolescence, s'intégrer, ségrégation, différence de milieux sociaux, assassinat, gangs, dealers, menaces, oppression, danger, violence, préjugés, racisme, peur, jeunesse fauchée, émeutes, soulèvement, révolte, rage, haine, angoisse, faire entendre notre voix, justice, vérité, inspirer les autres, être soi-même, honte, police, famille, amitié, grandir, s'affirmer, amour, traumatisme, deuil, mort, désarroi, combat, incompréhension, Coup de foudre ♥
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#Posté le vendredi 09 mars 2018 07:03

Modifié le mercredi 10 juillet 2019 05:37

FICHE LECTURE : La cité de l'oubli

FICHE LECTURE : La cité de l'oubli

• TITRE VO : The Forgetting.
• AUTRICE : Sharon Cameron.
• ANNÉE : 2016 (GRANDE-BRETAGNE) ; 2017 (FRANCE).
• GENRE (S) : Dystopie.
• THÈMES : Galaxie, comète, maintien de l'ordre, paix, communauté, répression, violence, folie, mutilation, espoir, monde meilleur, élite, contrôle, lavage de cerveau, manipulation, mensonges, mystère, amour, famille, suspens, courage, vérité, mémoire, perte, oubli, regrets...
• PAGES : 462.

DES 14 ANS - 17,95¤.

TOUS LES DOUZE ANS, ILS OUBLIENT... PAS MOI.

Tous les douze ans, les habitants de Canaan subissent l'Oubli, un mystérieux phénomène qui efface leur mémoire. Pas celle de Nadia. Elle seule n'a pas oublié. Elle seule se souvient que son père a profité de ce bouleversement pour l'abandonner... Le nouvel Oubli approche. Nadia doit percer le secret de cette fatalité avant que sa famille ne vole à nouveau en éclats. Avant que la ville ne sombre encore une fois dans le chaos.

UNE DYSTOPIE ORIGINALE ET ENVOÛTANTE,
AUX REBONDISSEMENTS INATTENDUS.

L'AUTRICE : Dans une vie antérieure, Sharon Cameron a été professeure de piano, maman à plein temps, généalogiste, présidente d'une troupe de théâtre et coordinatrice de la Society of Children's Book Writers and Illustrators (Société des auteurs et illustrateurs pour la jeunesse). Aujourd'hui,-elle vit à Nashville (Tennessee) avec sa famille et se consacre pleinement à l'écriture. La cité de l'Oubli est son quatrième roman.

ஜ MON AVIS : Quand les pétales de l'oubli fleurissent, liberté et vérité s'évanouissent...

« Pour ceux qui oublient, perdre la mémoire doit être une sorte de mort. »

Tout d'abord, un grand merci du fond du c½ur aux éditions Nathan pour cet envoi à la superbe couverture, au résumé plus qu'attirant (Dystopie, mon amour, c'est tout ce que j'aime), qui nous motive à plonger dans cette histoire au titre plus qu'intriguant, qui recèle de mystères qui ne demandent qu'à être découverts.

On pourrait croire que cette vague de littérature dystopique qui nous submerge depuis quelques années déjà, à partir du moment où la saga Hunger Games, pour ne citer qu'elle, a enflammé l'intérêt des lecteurs adolescents à vrai dire, nous fait désormais difficilement avaler la tasse de ce scénario de base, commun à toutes ces productions livresques, du lieu bon (topos) qui devient malade (la particule dys en grec) d'un gouvernement abusif et oppressant. Mais pour moi, il n'en est rien.

C'est même un genre qui me manque de temps à autre. Et puis, après tout, nous vivons nous même dans une dystopie qui ressemble à un mauvais cauchemar (pour ne pas parler de l'élection d'un certain président par exemple...) et il est bien important de nous avertir de ses dangers et de ses dérives. Bon, ce n'est pas l'invitation la plus alléchante du monde mondial pour vous faire découvrir ce roman, mais sérieusement, La cité de l'oubli a ce petit plus, ce je-ne-sais-quoi, qui le rend singulier, passionnant, innovant, prenant et accrocheur. Il a su me captiver dès les premières pages, même si le récit devient d'autant plus dynamique et immersif par la suite. De quoi me faire tomber sous le charme.

Etant une grande fan et pour m'être enfilée des dystopies à la pelle, de tous temps et de tous lieux, j'en ai vu des manières d'opprimer une communauté et de la garder derrière les barrières menant à un monde inconnu qui leur ouvre les bras, à eux qui se retrouvent renfermés sur eux même et incapables de comprendre qui ils sont et quelle est leur histoire.

Mères porteuses, univers ultra-sophistiqué avec de la technologie de pointe, couples formés en fonction des aptitudes, des physiques et des personnalités, familles formatées, émotions maîtrisées à l'aide de pilules, capteurs de senteurs, carrément lavage de cerveau ou puces électroniques. Tous ces joujoux de science-fiction, vous les jetez ou presque à la poubelle (m'enfin, je dis ça, mais le relief de Canaan est une vraie caverne d'Ali Baba en matière de high-tech interspatial...). Bienvenue à Canaan, véritable prison dorée qui cache bien son jeu. Le suspens restera à son comble jusqu'au dernier moment, beware.

Tout au long de ma lecture frénétique, ce nom a résonné à mes oreilles, sans que j'arrive à me remettre son origine en tête. Et pourtant... Il s'agit de la terre promise, mes amis, celle où les hébreux sont menés par Moïse après la fuite d'Egypte. Rien que ça. Eh bien, quel cadeau empoisonné. Au premier abord, Canaan semble être un petit paradis, un lieu où vivre en paix et en harmonie avec la Nature, sereinement, ne jouissant que des choses élémentaires et en toute sécurité, où chacun a un talent d'artisan à exploiter pour servir au bien de la communauté. Or, ce n'est pas ainsi que Sharon Cameron a décidé de nous introduire à ce monde qui aurait dû être si idyllique. Croyez-moi, ce fût brutal et inattendu. Gardez vos yeux écarquillés, cette scène produit cet effet-là. En fait, ce roman aura de quoi vous faire ouvrir grands les yeux jusqu'au point final.

Au sein de ce monde particulier, balayé par une vague dévastatrice et malheureusement inévitable d'Oubli tous les douze ans, tels les douze coups de l'horloge, Nadia, notre héroïne, se trouve être celle qui fait grincer les rouages de cette machine qui aurait dû être bien huilée. En effet, Nadia, notre héroïne qui n'a pas froid aux yeux, n'a pas vu effacée de sa mémoire la journée terrifiante de son premier et seul oubli jusqu'à présent, celui de ses six ans. Au contraire, elle s'en souvient jusqu'au moindre détail, comme gravée dans sa rétine.

Un simple « N'oublie pas » murmuré telle une prière, une imploration, aura tôt fait de marquer la jeune Nadia à tout jamais. Et moi aussi, d'ailleurs. Ce roman a eu le don de faire battre mon c½ur de façon irrégulière et angoissante et de mener mes émotions à la baguette. Une vraie montagne russe d'émotions, on passe du rire aux larmes à la peur et, malgré notre envie irrépressible de savoir la fin, on n'a pas envie au fond de quitter cette histoire, tant elle est bien écrite, d'une écriture si belle qu'elle nous envoûte.

Certes, nous n'aurons jamais le fin mot de l'histoire concernant le pourquoi du comment Nadia est un être se démarquant de manière inouïe de tous les autres habitants du village. Ce manque d'informations aurait pu être perturbant mais je l'ai vite oublié tant j'ai été réellement happée par une histoire d'amour prenante, des rebondissements imprévisibles, des retournements de situation et le thème original, bien développé et maîtrisé de cette histoire. Comme toujours, il faut un(e) élu(e) ramenant à la lumière un monde plongé dans la nuit. Cependant, cela m'a peu importée au cours de ma lecture.

Ce qui m'a subjuguée, c'est le courage et la maturité qu'il a fallu à Nadia pour supporter cette mémoire sur ses épaules, de devoir faire face chaque jour à une population aseptisée, à une mère devenue folle par ses fragments de souvenirs qui sont passés au travers du phénomène tant redouté de l'Oubli, à un père qui a abandonné sa famille d'origine la boule au ventre et un ruisseau de larmes coulant sur le visage, face à tant de questions et autres interrogations qui restent encore sans réponses. J'ai admiré sa détermination face à la menace que représentait le violent et tyrannique Jonathan, l'énigmatique et inquiétante Janis, à la tête du Conseil, face même à la froideur désarmante de sa s½ur Lilya, qui la considère comme une intruse au sein de leur famille.

Mais méfiez-vous des apparences : les premières impressions sont souvent trompeuses et vous ne manquerez pas d'être surpris par ces personnages bien plus complexes et en profondeur qu'on ne pourrait le penser, dont les souffrances les ayant meurtris vous déchireront le c½ur. D'autant plus qu'on suit l'histoire à travers les yeux de Nadia, à la première personne. C'est d'autant plus intense et déchirant car malgré sa peur omniprésente qui lui donne le tournis, elle reste ambitieuse, elle va jusqu'au bout des choses et elle ne se laisse pas intimider. Elle est bouleversante et extrêmement touchante.

Effectivement, comment savoir quelle est votre place ? Quels sont vos proches ? Quel est votre passé ? Qui vous êtes réellement ? La vérité ne se sait pas, elle s'écrit. Le récit du pays de Canaan, de la planète devrais-je dire, sera ponctué d'extraits sporadiques des deux livres de Nadia, celui de la femme à en devenir de dix-huit ans et des poussières, et celui tenu par ses parents avant la violence, avant le sang, avant la rage, avant le désespoir, l'Oubli avec un grand O.

Au départ, j'ai été perplexe et confuse face à ces fragments parlant pour une âme mouvementée, torturée, qui cherche à tâtons où est la frontière entre la vérité et le mensonge. Les livres sont l'unique moyen de se raccrocher à un passé évanoui, révolu, à une identité incertaine. Chaque personne en a un, plusieurs, en fonction de l'âge, rattaché à eux par un cordon de cuir à leur corps, comme une partie intime qu'il ne faut pas violer.

Quelle ironie ! Des écrits, cela se rature, se corrige, se modifie, se brûle. Tel le Ministère de la Vérité dans le chef d'oeuvre 1984 de George Orwell, dans les Archives impressionnantes de la Cité, à partir du moment où quelque chose est écrit noir sur blanc, il devient véridique, indiscutable.

« 1. Les livres devront être écrits chaque jour. Seule la vérité sera consignée.
2. La vérité n'est ni bonne ni mauvaise. Quand nous écrivons la vérité, nous écrivons ceux que nous sommes.
3. Les livres seront obligatoirement attachés à nos corps. Quand nous gardons nos livres sur nous, nous nous souvenons de qui nous sommes.
4. Les livres remplis seront emportés aux archives. Quand nous y déposons nos livres, nous apprenons notre vérité.
5. Quand nous oublions, lisons nos livres. Quand nous lisons nos livres, nous nous remémorons notre vérité.
6. Lorsqu'un livre est modifié, la vérité est modifiée. Quand un livre est détruit, nous sommes détruits. »

En conclusion, je ne peux que fortement vous recommander ce roman qui, pour le coup, est quant à lui inoubliable. Une petite pépite de dystopie qui nous transporte dans son univers et qui est un savant mélange d'action, de romance, de suspens et de magie (Oui, oui, vous avez bien entendus ! Ça vous titille plus d'un coup, non ?)

J'ai vibré et succombé d'amour face aux personnalités tout feu tout flammes de Gray (un de mes nouveaux Book boyfriends, attachant et charismatique comme c'est pas permis) et Nadia, un joli duo aussi complice qu'imparable, adorable et brûlant de passion comme la braise. J'ai fondu d'amour en contemplant l'affection indéniable qui relie Nadia et sa pétillante, douce et maligne Genivie, j'ai trépigné d'excitation en découvrant la vérité, pour le coup, concernant le projet Canaan de coloniser une planète pure, intacte comparée à notre Terre ravagée. J'ai eu les larmes aux yeux et j'ai tremblé d'effroi, le poil hérissé, quand notre admirable héroïne a eu des choix à assumer et des sacrifices à faire pour ce qui lui semblait être juste au plus profond de son c½ur. Et ce dénouement, mon Dieu...

Mais ce qui est absolument époustouflant et saisissant, c'est à quel point l'âme humaine peut se sentir impuissante face à ses actes, à leurs conséquences, à l'autorité sans vergogne aucune et à la cruauté sans bornes qui la pousse dans ses retranchements, jusqu'à commettre l'irréparable. Mais aussi à quel point elle peut aussi se montrer magnanime, compatissante, solidaire, aimante et brave.

Ce roman nous offre une réflexion sur l'Humanité, sur ses faiblesses et sur ses imperfections, mais aussi sur sa Beauté, qui mérite une sérieuse méditation et qui nous coupe le souffle au vu de sa justesse, qui va droit au c½ur et à l'âme. Elle ne manque pas sa cible, à aucun coup. La goulée d'air est difficile à prendre en refermant le livre, tant l'apnée en eaux troubles fut profonde, tant le feu a manqué de nous brûler les mains et de nous embrumer les sens, le fouet de nous cingler le dos, le couteau de rouvrir les cicatrices du manque et de l'absence, mais aussi l'amour de nous donner la force de nous battre, quitte à en paraître fou ou minuscule.

Je suis ravie d'avoir pu découvrir la plume addictive, brillante, merveilleuse et intelligente de Sharon Cameron grâce à ce récit et l'aventure ne fait que commencer. Sinon, les cascades au bleu limpide de Canaan vous attendent derrière le mur de béton, pour un premier baiser et un panorama qui font que la vie en valent la peine... COUP DE C¼UR ♥

Alors, voudrez-vous inspirer à plein nez le parfum de cette fleur de roman, au risque d'en perdre la mémoire et la raison ?

« Nous sommes faits de nos souvenirs. J'ai lu ces mots chaque jour de mon existence. Aujourd'hui, j'ai décidé qu'ils étaient vrais. Nous sommes ceux que nous avons été. Mes choix d'aujourd'hui seront ma mémoire de demain. Ce sont mes choix qui détermineront celle que je deviendrai. Pas mes souvenirs. »
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