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FICHE LECTURE : Sauveur & fils - Saison 1

FICHE LECTURE : Sauveur & fils - Saison 1
• AUTRICE : Marie-Aude Murail.
• ANNÉE : 2016 (FRANCE).
• GENRE(S) : Jeunesse.
• THÈMES : Psychologie - Tranche de vie - Relation filiale - Famille - Entraide - Ecoute - Désarroi - Asociabilité - Manque de confiance en soi - Passé - Secrets - Douleur - Souffrance - Chagrin - Danger - Mystère - Menace - Humour - Gentillesse - Générosité - Amitié - Espoir - Lumière - Amour...
• PAGES : 300.

Quand on s'appelle Sauveur, comment ne pas se sentir prédisposé à sauver le monde entier ? Sauveur Saint-Yves, 1,90 mètre pour 80 kg de muscles, voudrait tirer d'affaire Margaux Carré, 14 ans, qui se taillade les bras, Ella Kuypens, 12 ans, qui s'évanouit de frayeur devant sa prof de latin, Cyrille Courtois, 9 ans, qui fait encore pipi au lit, Gabin Poupard, 16 ans, qui joue toute la nuit à World of Warcraft et ne va plus en cours le matin, les trois s½urs Augagneur, 5, 14 et 16 ans, dont la mère vient de se remettre en ménage avec une jeune femme...
Sauveur Saint-Yves est psychologue clinicien.
Mais à toujours s'occuper des problèmes des autres, Sauveur oublie le sien. Pourquoi ne peut-il pas parler à son fils Lazare, 8 ans, de sa maman morte dans un accident ? Pourquoi ne lui a-t-il jamais montré la photo de son mariage ? Et pourquoi y a-t-il un hamster sur la couverture ?

ஜ MON AVIS :

Bonjour les petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour ma chronique sur le premier tome de la saga Sauveur & fils signé par la magicienne de l'âme et des sentiments humains, j'ai nommé Marie-Aude Murail.

Très sincèrement, cette lecture m'a tout bonnement emballée. Grâce à elle, j'ai notamment pu découvrir une plume experte pour ce qui est de raconter les plus beaux contes du quotidien ; tout en finesse, en subtilité et dont la justesse m'a littéralement bluffée. En effet, Marie-Aude Murail sait nous parler des drôles d'énergumènes que nous sommes et de notre manière de fonctionner, de ressentir les choses de la vie avec un brio qui force l'admiration et cette première "saison" de Sauveur & fils nous le prouve habilement.

Pour ce qui est de l'histoire, je ne vous cache pas que je m'attendais à un récit jeunesse beaucoup plus axé sur la relation très particulière qui existe entre l'Homme et l'Animal au vu de la couverture mais j'étais au fond loin du compte. En réalité, Sauveur & fils, c'est encore mieux que ça : il s'agit d'un véritable kaléidoscope de toutes les interactions possibles et imaginables entre les êtres vivants et l'extraordinaire alchimie et histoire qui peut en résulter.

Pour conclure, je ne préfère pas vous en dire plus : la surprise n'en sera que plus délectable si jamais vous laissez un jour sa chance à ce remarquable feuilleton littéraire qu'est ce premier livre de Sauveur & fils ; et j'espère bien que vous le ferez ! COUP DE FOUDRE ϟ

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, L'école des Loisirs (Médium), Sauveur & fils, Saison 1 ♥, Marie-Aude Murail, Littérature française, Jeunesse, psychologie, tranche de vie, relation filiale, Famille ♥, entraide, écoute, désarroi, asociabilité, Manque de confiance en soi, passé, secrets, douleur, souffrance, chagrin, danger, mystère, menace, humour, gentillesse, générosité, amitié, espoir, lumière, Amour ♥., Coup de foudre ♥
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#Posté le dimanche 08 décembre 2019 08:32

Modifié le dimanche 08 décembre 2019 09:10

FICHE LECTURE : Papa est en bas

FICHE LECTURE : Papa est en bas

• AUTRICE : Sophie Adriansen.
• ANNÉE : 2018 (FRANCE).
• GENRE (S) : Jeunesse.
• THÈMES : Contemporain, famille, maladie, souffrance, courage, épreuve, humour, nourriture, vie quotidienne, vivre, combat, espoir, souvenirs, nostalgie, amitié, chagrin, bonheur, douleur, injustice, incompréhension, rage, grandir, maturité, soutien, solidarité, générosité, joie, unité, amour, héritage, mémoire, douleur, patience, ennui, oubli, miracle, authenticité, bravoure, vaillance, amoindrissement des forces, mal inconnu, lutte, émotions, drame...
• PAGES : 128.

Dès 10 ans - 5,95¤.

Ça s'est fait petit à petit et à présent voilà, papa est en bas. Sans trop d'espoir que ça s'arrange. S'il ne peut plus monter les escaliers de la maison, c'est à cause de "la tartiflette", sa maladie. On a décidé de l'appeler comme ça car, dans la famille, on adore manger ! Tout notre quotidien se réorganise autour de lui et, malgré les larmes au milieu des rires, je veux profiter du fait qu'on soit encore tous ensemble : notre chat, maman, moi et surtout papa.

L'AUTEURE : Sophie Adriansen a écrit une trentaine d'ouvrages en littérature générale et jeunesse ainsi qu'en non-fiction. Elle est l'auteure chez Nathan de Max et les poissons (20 sélections pour des prix littéraires jeunesse) et Lise et les hirondelles. Elle anime des ateliers d'écriture en milieu scolaire et des discussions autour des livres et collabore à plusieurs sites littéraires.

L'ILLUSTRATEUR : Tom Haugomat réalise des films d'animation et travaille, en tant qu'illustrateur, autant pour la presse que pour l'édition jeunesse.

ஜ MON AVIS :

Bonjour mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'un tout petit livre au titre tout ce qu'il y a de plus intriguant, Papa est en bas. Intriguant en effet car cela rappelle la célèbre comptine qui a bercé nos dodos d'enfant sauf que dans le cas présent, papa n'a pas choisi la raison pour laquelle il doit rester en bas. Et si celui de cette histoire aime le chocolat et même tout ce qui se mange de façon générale, il n'est ici nullement question d'en préparer mais plutôt de survivre à l'indicible, l'inimaginable, tout en continuant de savourer les plaisirs simples du quotidien, vous vous en rendrez compte au fil de cette critique. Ce livre m'offrait aussi la fabuleuse occasion de retrouver la très belle plume de Sophie Adriansen, qui avait signé en tout début d'année 2018 l'inspirant et extrêmement touchant Lise et les Hirondelles (voir ma chronique ici). Je remercie donc infiniment les éditions Nathan pour cet adorable et bouleversant envoi et, sans plus tarder, place à mon avis sur cette nouvelle histoire de l'autrice !

Au fond, je n'aurais qu'une chose à dire sur ce livre, c'est qu'il est certes très court mais tout simplement bouleversant de justesse et de force brute. En outre, les trois personnages principaux de cette poignante histoire sont extrêmement attachants et profondément humains. On s'identifie aisément à eux malgré leur situation peu commune qui est celle de la formation d'un front commun contre une maladie grave et qui plus est orpheline, bien que des cas comme ceux-là soient bien plus fréquents qu'on ne pourrait le croire.

Pour parler plus en détails des protagonistes de cette tranche-de-vie parsemée d'une pléthore d'épreuves douloureuses et déchirantes qui peuvent sembler insurmontables à n'importe lequel d'entre nous mais que cette formidable famille surmonte avec aplomb ensemble, j'ai été notamment véritablement admirative face à la maturité exceptionnelle de la toute jeune héroïne qu'est Olivia, une collégienne remarquable d'intelligence et de lucidité concernant l'ironique cruauté de l'existence. Malgré le colossal poids de l'impuissance qu'elle doit déjà porter sur ses frêles épaules, elle fait preuve au fil des pages d'un optimisme incurable et d'un courage inébranlable qui m'a tout bonnement émue, au point que je suis ressortie de ma lecture comme en apnée. J'avais besoin de prendre une nouvelle inspiration pour encaisser le vibrant message que Papa est en bas véhicule, à savoir que rien n'est jamais acquis, même les choses les plus élémentaires, et qu'il est absolument essentiel de prendre conscience sans plus attendre de leur préciosité. Ce roman m'a également rappelé l'importance de la communication avec les autres, et ici plus particulièrement avec les êtres qui nous sont le plus chers. Dans le cas présent, les parents d'Olivia sont de véritables perles car non seulement ils font preuve d'une adorable sollicitude envers leur fille unique afin de la protéger de l'impitoyable mort qui peut survenir à chaque instant au sein de leur chaleureux foyer menacé, mais ils se montrent aussi tout ce qu'il y a de plus honnêtes avec elle afin qu'elle ne se voile pas la face et qu'elle tienne le coup lorsque l'instant fatidique aura in fine lieu. Ce que je retiens de plus marquant avec ce livre, ce sont les nombreux dialogues entre la fille et le père, qui subit directement la maladie, cette pourriture qui le ronge et le fait s'éteindre à petit feu malgré le nom si alléchant et merveilleux qu'ils lui ont donné. L'intrigue est rythmée par ces authentiques moments de complicité qui ne peuvent que nous toucher en plein c½ur, impossible en effet de rester insensible. S'ajoute à cela un humour naturel et délicieux et un amour incommensurable pour la nourriture qui se ressent à chaque page qui se tourne, et vous comprendrez alors pourquoi Papa est en bas m'a autant parlé. Ce livre rassemble toutes les valeurs que je défends ardemment, tout ce(ux) que j'aime passionnément en un concentré de 128 pages à peine. Ce fut une expérience de lecture juste magique, éprouvante et instructrice aussi.

J'allais oublier de le mentionner mais cet ouvrage est également agrémenté d'illustrations qui à mon sens apportent un joli plus au récit, une simplicité, une douceur enfantine et attendrissante, désarmante qui permet d'alléger l'épouvantable tension engendrée par la fameux "tartiflette". De quoi avoir la réconfortante sensation d'être enveloppé dans un cocon en contemplant ces mignons petits dessins.

Je n'irai pas plus avant dans cette chronique afin de ne pas vous dévoiler l'intégralité du contenu de ce titre qui se dévore comme une bouchée de pain et dont le seul bémol par ailleurs est celui d'être bien trop rapide à parcourir à mon goût. On a à peine le temps de dire OUF ! que c'est déjà fini. Mais n'est pas là le propre de la vraie vie ? Vous avez quatre heures. Plus sérieusement, je conclurai en déclarant que la plume de l'autrice est toujours aussi sensible, au contact du réel, et qu'elle nous livre ici un roman sincère, émouvant, intense sur l'importance de profiter de chaque petit instant que nous offre l'existence, de se battre et de rester soudés en famille, entre amis, connectés avec l'humanité et ce jusqu'au bout pour ne pas oublier la beauté de ce monde et de nos souvenirs. Papa est en bas ou comment accueillir une invitée franchement indésirable avec panache et sans en perdre sa dignité. Une leçon de vie et de bravoure à garder religieusement dans nos c½urs et en mémoire. COUP DE C¼UR ♥

Nanette ♥
Tags : Fiche Lecture, service de presse, éditions Nathan, Littérature française, Sophie Adriansen, 2018, Jeunesse, Contemporain, famille, maladie, souffrance, courage, épreuve, humour, nourriture, vie quotidienne, vivre, combat, espoir, souvenirs, nostalgie, amitié, chagrin, bonheur, douleur, injustice, incompréhension, rage, grandir, maturité, soutien, solidarité, générosité, joie, unité, amour, héritage, mémoire, patience, ennui, oubli, miracle, authenticité, bravoure, vaillance, amoindrissement des forces, mal inconnu, lutte, émotions, drame, coup de coeur ♥
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#Posté le dimanche 07 avril 2019 08:50

Modifié le lundi 15 juillet 2019 08:34

FICHE LECTURE : Les Orphelins de métal

FICHE LECTURE : Les Orphelins de métal

• TITRE V.O. : Tin.
• AUTEUR : Padraig Kenny.
• ANNÉE : 2018 (IRLANDE) ; 2019 (FRANCE).
• GENRE (S) : Jeunesse.
• THÈMES : Robots, automates, âme, steampunk, amitié, courage, aventure, c½ur, solitude, chagrin, questions, crise d'identité, souvenirs, mémoire défaillante, secrets, mystères, passé, douleur, entraide, solidarité, équipe, magie, famille recomposée, métal, enlèvement, marginaux, réécriture, quête, suspense, bienveillance, intelligence, ingéniosité, hardiesse, vaillance, enfance, science-fiction, règles, lois, rigidité, sévérité, tendresse, humour, innocence, naïveté, pureté, cupidité, appât du gain, mensonges, escroquerie, noirceur, froideur...
• PAGES : 344.

Christopher a beau être orphelin, il fait l'envie de tous ses amis... des amis bien particuliers, puisque ce sont des robots ! C'est que, contrairement à eux, il est ce qu'on appelle un Authentique : un être humain doté d'une âme, une vraie. Apprenti auprès d'un inventeur malhonnête, Absalom, le garçon observe avec consternation les manigances de son mentor, et passe ses soirées à enchanter ses camarades de métal avec les rares souvenirs qui lui restent d'avant – avant l'incendie qui lui a enlevé ses parents. Malheureusement, l'escroc se double d'un menteur... Absalom dissimule depuis des années un étonnant secret !

Quand la vérité éclate par une froide journée enneigée, le destin de Christopher est bouleversé à jamais. Enlevé par de parfaits inconnus, il part – enfin – à la découverte de lui-même. Mais c'est sans compter sur ses compagnons, qui ne l'entendent pas de cette oreille. Parmi eux, Lapoigne, un géant mécanique muet, Manda, petite fille perdue dans un monde qu'elle ne comprend pas, ou encore Rob, qu'Absalom n'a jamais vraiment terminé. Bien décidée à rattraper Christopher, la joyeuse bande se lance à sa poursuite sur les routes à bord d'une camionnette dérobée à leur créateur...

Embarquez dans l'aventure en compagnie d'êtres de chair et de métal qui, s'il leur manque littéralement quelques boulons, n'en sont pas moins terriblement attachants. Cette petite troupe de personnages hauts en couleur, excentriques et loyaux jusqu'à la mort mène tambour battant un bel hommage au Magicien d'Oz doublé d'un conte émouvant sur la nature humaine...

ஜ MON AVIS :

Coucou les amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'une des toutes nouvelles parutions de chez Lumen, Les Orphelins de métal. Ce roman me tentait énormément de par sa magnifique couverture qui rappelle clairement l'univers du Magicien d'Oz, un monde fantastique auquel je suis profondément attachée. Le titre anglophone, Tin, faisant sans aucun doute référence à l'homme en fer blanc, un personnage que j'affectionne beaucoup, et la citation en bas de cet article également - elle figurait originellement en tête du résumé -, il n'en fallait pas plus pour m'emballer.

In fine, mon excitation est un peu retombée comme un soufflé. Non pas que ce livre soit mauvais, loin de là : une fois embarqué dans cette folle aventure, difficile d'en décrocher. La plume est tout ce qu'il y a de plus agréable à lire et j'ai ainsi fini cette ouvrage en moins de temps qu'il n'en faut à Dorothy pour dire « Kansas ». Je trouve juste que l'énorme potentiel des Orphelins de métal a été cruellement sous-exploité.

Pour commencer, on pourrait résumer l'intrigue en un mouchoir de poche : Christopher se fait kidnapper et ses amis vont le récupérer. Fin de l'histoire. Je le reconnais, j'exagère un tantinet. Mais honnêtement, avec un livre qui fait presque 350 pages, je m'attendais à beaucoup plus de rebondissements et surtout de révélations. Pourtant, je n'ai pas la sensation d'avoir fait l'expérience de passages à vide avec ce récit. J'ai plutôt eu l'impression que l'auteur avait su habilement me berner en réussissant à me faire passer outre les éventuelles longueurs de son matériau. In fine, je me sens dupée car j'en attendais beaucoup plus ; il y avait effectivement matière à faire.

Par exemple, j'aurais aimé avoir beaucoup plus d'explications concernant les automates, qui sont tout de même au c½ur de l'intrigue. Pourquoi interdit-on la fabrication de robots authentiques, c'est-à-dire capables de sentiments humains ? Pourquoi cette Angleterre différente de celle que nous connaissons est-elle régentée ainsi ? L'auteur nous apporte effectivement des informations mais je les ai trouvées très mal agencées et distillées. Lorsque l'on tourne la dernière page, on se retrouve in fine avec beaucoup plus de questions qu'au départ. Je suis ressortie de ce livre extrêmement frustrée car son univers très steampunk m'avait séduite et fortement intéressée mais en matière de contenu et de développement, je suis résolument restée sur ma faim.

Je dirais que le point fort de ce roman haut en couleurs reste indubitablement ses protagonistes. J'ai tout simplement adoré Christopher, ce jeune garçon admirable qui va découvrir beaucoup de choses sur lui-même au fil du récit et qui va tout encaisser avec beaucoup d'humilité et de courage. Je me suis également profondément attachée à la joyeuse bande qui va tout faire pour le ramener à la maison : que ce soit Lapoigne, le gigantesque robot muet à la force de titan et au c½ur d'or ; Manda, l'adorable petite fille qui pense toujours au bien être de ses amis avant le sien et qui est extrêmement sensible ; Jack, le vaillant robot protecteur et qui n'hésite pas à toujours se dépasser pour aider ceux qu'il aime ; Eliza, la mécanicienne intrépide et au fort tempérament et Rob, mon petit chouchou qui n'est qu'une boule d'amour qui mérite tout ce qu'il désire du plus profond de son immense c½ur d'acier, ils ont tous su me faire fondre. Cependant, j'aurais voulu que l'ensemble des personnages soit mieux exploité, que ces derniers soient plus étoffés, et en apprendre plus sur l'histoire de chacun. Je pense notamment à l'étrange figure paternelle qu'est Absalom, l'inventeur peu scrupuleux qui survient au début du récit pour mieux en disparaître, ce que j'ai trouvé extrêmement dommage. Cormier aussi méritait d'être plus mis en avant. Il a une place essentielle dans l'histoire et pourtant, je l'ai trouvé très distant, détaché. Je ne saurais décrire mon ressenti : j'ai éprouvé de l'empathie pour ce personnage d'inventeur prodigieux mais j'ai trouvé qu'il lui manquait une certaine humanité, comme si son créateur, Padraig Kenny, ne lui avait pas accordé toute l'attention qu'il mérite. Même à ce niveau-là, je ne suis pas convaincue, alors que les personnages sont ce qu'il y a de plus abouti dans cette intrigue à mon sens.

Il m'a définitivement manqué un petit quelque chose de façon générale. Je terminerai sur ce dernier point : je ne comprends pas l'utilisation en en-tête de la superbe citation de l'homme en fer blanc sur la quatrième de couverture. Ni le rattachement fait au Magicien d'Oz par le biais du titre V.O. et de la présentation du livre par les maisons d'édition. Oui, l'ouvrage possède une splendide couverture vert émeraude qui en ferait pâlir d'envie la Méchante sorcière de l'Ouest - la jalousie, elle en connaît un rayon. Oui, la plupart des personnages sont des robots, des créatures fabriquées sous l'effet d'un coup de génie qui désirent acquérir des caractéristiques propres aux humains : la capacité d'aimer, de penser par soi-même, etc. Divers éléments sont là pour nous rappeler le monde de la route aux briques jaunes mais j'ai trouvé cela tout de même trop léger. Je ne dirais pas que le rapprochement avec le chef d'oeuvre d'L. Frank Baum a été fait par pur souci de marketing, ce serait là faire preuve d'une sacrée mauvaise foi. Néanmoins, je pense que cette réécriture aurait pu être beaucoup mieux réussie. Après tout, ce ne sont pas les éléments qui manquent dans l'oeuvre originelle pour s'en inspirer, les exploiter convenablement et creuser plus avant la merveilleuse histoire d'Oz.

Vous l'aurez compris, je reste résolument sur un sentiment d'inachevé avec Les Orphelins de métal. Je pardonnerais cette très désagréable sensation s'il s'agissait d'un tome un mais la fin nous fait comprendre de façon assez claire qu'il n'y aura pas de suite et c'est profondément dommage. Tout était réuni pour produire au Magicien d'Oz un très digne successeur mais je n'en vois ici que l'ombre. Je reconnais que les mots que j'emploie sont très durs car in fine, j'ai passé un très agréable moment en compagnie de ce livre et de ses fabuleux personnages, qui méritaient mieux cependant. J'attendais quelque chose de fantastiquement épique et je ressors de ce roman le c½ur pétri de chaleureuse douceur. C'est déjà pas mal, non-? ★★★(★)★

Nanette ♥

« Je sais à présent que j'ai un c½ur, parce qu'il est brisé... »
Tags : Fiche Lecture, Lumen Editions, Les Orphelins de métal, 2018, 2019, Irlande ♥, Padraig Kenny, Jeunesse, Robots, automates, âme, steampunk, amitié, courage, aventure, c½ur, solitude, chagrin, questions, crise d'identité, souvenirs, mémoire défaillante, secrets, mystères, passé, douleur, entraide, solidarité, équipe, magie, famille recomposée, métal, enlèvement, marginaux, réécriture, quête, suspense, bienveillance, intelligence, ingéniosité, hardiesse, vaillance, enfance, science-fiction, règles, lois, rigidité, sévérité, tendresse, humour, innocence, naïveté, pureté, cupidité, appât du gain, mensonges, escroquerie, noirceur, froideur
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#Posté le dimanche 07 avril 2019 09:56

Modifié le jeudi 18 avril 2019 12:11

FICHE LECTURE : Le berceau

FICHE LECTURE : Le berceau

• AUTRICE : Fanny Chesnel.
• ANNÉE : 2019 (FRANCE).
• GENRE (S) : Contemporain.
• THÈMES : Drame, deuil, accident, sédentarisme, ferme, campagne, ruralité, coupé du monde, famille, chagrin, solidarité, souffrance, douleur, tristesse, accablement, noirceur, morosité, routine, électrochoc, bouleversement, prise de conscience, rage, aventure, voyage, nouveaux horizons, Canada, Acadie, communauté, fierté, rencontre, quête, âme s½ur, petite-fille, espoir, renouveau, miracle, naissance, vie, lumière, amour, souvenirs, nostalgie, contemplation, avenir, doutes, incertitude, préjugés, enfermement, révolte, fête, célébration, révélation, liens, famille recomposée, jeunesse, vieillesse, énergie, joie, courage, promesse, aller de l'avant...
• PAGES : 263.

Joseph fabrique le berceau de sa première petite-fille, lorsqu'un coup de téléphone l'interrompt. Un crash d'avion : son fils dedans, son gendre aussi. Et la petite alors ? Sauve, bien vivante ! Prête à naître, car grandissant dans le ventre d'une mère porteuse canadienne choisie par le couple homosexuel. Joseph n'a jamais foutu les pieds hors de sa Normandie natale, il a passé sa vie dans une ferme, vendu ses vaches, enterré sa femme : il n'a plus que cette enfant en tête. Alors il part. À la rencontre de la minuscule promesse qui prolonge l'existence de son fils. À la rencontre de la jeune étrangère, farouche et indomptable, qui la couve. Rien n'est simple dans cette histoire, mais il se lance, à plein régime, dans une réinvention audacieuse et poignante de la famille contemporaine.

ஜ MON AVIS :

Bonjour mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'un roman contemporain lumineux et porteur d'espoir, d'un roman qui nous parle de la vraie vie et des sentiments humains avec beaucoup de fraîcheur, et une sincérité désarmante aussi. Je vais vous inviter avec ma critique à vous laisser emporter par Le berceau de Fanny Chesnel, une jeune autrice que j'ai découvert avec un immense plaisir grâce à ce livre qui sait nous prendre par la main et nous rassurer, sans pour autant nous bercer d'illusions. Comme je vous l'ai dit un peu plus tôt, ce titre nous parle de la réalité, sans chichis ni artifices. Cette réalité peut nous frapper de plein fouet, nous faire mal, nous forcer à nous réveiller et à faire face à un monde qui nous dégoûte, dans lequel on ne trouve généralement pas notre place. Mais elle peut aussi avoir un petit goût de miracle, qu'il faut prendre le temps de savourer à chaque seconde qui passe. Et je remercie infiniment le site lecteurs.com pour l'envoi de ce livre. Cette piqûre de rappel fut salvatrice.

Pour commencer, ce que j'ai énormément aimé avec ce roman, c'est la manière dont il est écrit. Non seulement on vit l'histoire à travers les yeux de Joseph, un retraité pas comme les autres qui s'est très vite fait une grande place dans mon petit c½ur, mais en plus, j'avais l'impression d'avoir constamment accès à ses pensées en temps direct. C'était comme si je lisais littéralement son flot de pensées, c'est le cas de le dire. Enfin, presque, car Fanny Chesnel y met tout de même les formes. Si cela avait été écrit de façon toute spontanée, sans même corriger le premier jet comme pouvaient le faire d'immenses auteurs comme Virginia Woolf ou James Joyce, qui ont justement instauré le fameux principe du "stream of consciousness", j'aurais trouvé cela brillant mais aussi sûrement passablement indigeste. Ici, on suit ce qui se passe dans la petite caboche tourmentée de mon cher Joseph sans que l'on se sente perdu ou agacé. Juste profondément fasciné par la manière de réfléchir de cet être humain d'apparence insignifiant mais qui va accomplir de grandes et belles choses.

En effet, Joseph pourrait être M. Tout-le-monde, et c'est justement le rôle qu'il a joué une bonne partie de sa vie durant. Ce qui fait toute la différence avec Le berceau, c'est qu'à aucun moment l'autrice ne se permet de juger le personnage principal de son intrigue, de faire preuve de condescendance. Au contraire, elle traite son évolution avec énormément de tendresse et de sensibilité. Joseph m'a fortement rappelé le protagoniste décrit dans la superbe chanson des Innocents, Un homme extraordinaire, exception faite que l'on délaisse ici la Bretagne, son Finistère et ses longues plages de silence pour la beauté brute de pomme et sans fard de la Normandie. Joseph est tel l'homme dépeint dans les paroles extrêmement vraies et pleines de justesse de ce morceau : on se demande sérieusement si l'on se souviendra un jour de lui, de cet homme dont le seul exploit a été de construire sa vie autour de sa famille et des bêtes dont il a toujours pris soin dans sa ferme qui sent bon l'amour du bien fait et du solide. Eh bien moi, je peux vous assurer que je ne suis pas prête d'oublier Joseph. Cela serait fortement difficile et je n'en ai même pas la moindre envie. Je suis tombée amoureuse de la simplicité d'être profondément touchante de ce vieil homme éprouvé par la vie et par la perte, comme tout un chacun, de son petit côté taciturne irrésistible dans lequel je me suis beaucoup reconnue, et surtout de la façon dont il se sert de ses cinq sens. Joseph, dans sa façon d'être, vit profondément les choses, même celles les plus élémentaires, et, à travers lui, j'avais la sensation que ma vue s'était accrue, que mon ouïe s'était affinée, que mon toucher était plus alerte, que mon odorat était plus éveillé, que les choses de l'existence avaient plus de saveur. C'était comme si mon environnement, ou plutôt le sien, me paraissait plus lumineux, plus attirant, plus vibrant, plus savoureux, plus palpable. Il y avait définitivement quelque chose en plus, quelque chose d'indescriptible que Joseph m'a permis de ressentir, comme si cet éclat de magie que l'on recherche tous à un moment donné était à portée de main au cours de ma lecture. Cela n'a duré qu'un bref instant, le temps que je dévore ce livre et que j'atteigne à vitesse grand V son point final, à regret, mais cette étincelle était là. Elle a brillé, j'ai pu l'apercevoir, la ressentir au plus profond de mon être. En réalité, elle a toujours été là, et c'est Joseph qui me l'a rappelé. Je lui en serai toujours infiniment reconnaissante.

Ce récit est aussi teinté de nostalgie, une nostalgie qui broie notre c½ur dans son étau mais qui panse aussi les blessures les plus béantes. Ces moments où Joseph se souvient de son fils qui était à la fois si différent de lui et dont il était tellement fier m'ont touchée en plein c½ur. J'ai trouvé cela très fort car ces flashbacks qui ont un goût amer de bonheur perdu à tout jamais sont notre unique moyen de nous rapprocher d'Emmanuel, le fils bien-aimé qui a rejoint les étoiles, ou plutôt les profondeurs insalubres de l'océan Atlantique. En effet, en tant que lecteur, on ne rencontrera jamais cet homme accompli et qui se préparait à être un père formidable en chair et en os, si je peux m'exprimer ainsi. Il ne vit qu'à travers les instantanées que Joseph garde précieusement de lui dans sa mémoire, ces moments de vie commune, ces instants capturés aussi puissants et captivants que la plus époustouflante des magies. Et cela suffit. Cela suffit à nous faire ressentir tout l'amour que ce père taciturne, un peu rabougri, profondément touchant avait, a toujours pour son fils prodige. Cela suffit pour que nous entrapercevions le véritable Emmanuel, l'enfant rêveur, meilleur ami des livres et de tout leur savoir, baroudeur-en-devenir au c½ur grand comme ça et à la volonté de titan. Surtout, cela nous rappelle l'amour qui nous étreint le c½ur quand l'on songe à sa propre famille et à la préciosité de ce lien qui nous unit à elle, un lien qui demande à être soigneusement entretenu car il peut se briser en un instant, qu'on l'ait décidé ou non.

Concernant les deux autres personnages principaux de ce récit, ils ne sont pas non plus en reste. J'ai tout simplement adoré ce trio de choc qui se consolide progressivement, dont les trois membres apprennent à se connaître petit à petit, à se pardonner aussi les erreurs que chacun a pu faire par le passé pour mieux regarder vers l'avenir ensemble. Si Abigail, la fameuse mère porteuse, m'a pas mal agacée au début, je me suis vite rendue compte que je me permettais de la juger sans aucun scrupule, alors que son estime de soi est déjà faible et qu'elle essaye de s'en sortir comme elle peut. Ce roman m'a aussi appris à regarder au-delà de mon petit nombril, et je pense que c'est un travail auquel on doit tous s'exercer chaque jour de notre vie, qui que nous soyons. Mon plus gros coup de c½ur va à l'enfant d'Abigail, Ava, cette petite fille qui est définitivement la chair de sa chair et qui m'a impressionnée de par sa déconcertante maturité, qui contraste singulièrement avec l'innocence et la joie de vivre qui se dégagent de ce si jeune être.

Pour conclure, je vous invite tous chaleureusement à plonger dans la lecture du Berceau, à faire la démarche de suivre Joseph, mon cher petit Bichon, dans son aventure trépidante en Acadie, région canadienne aux souches françaises que j'avais adoré étudier en cours et que j'ai été ravie de retrouver au c½ur de ce récit. Ce qui fait surtout plaisir à voir, c'est cette communauté unie qui continue de célébrer ses racines, ses traditions immuables qui rendent ses membres à part, qui construisent leur identité, qui leur apportent félicité et fierté au quotidien, même quand ils l'oublient, ce qui arrive bien trop souvent. Cela résume bien le principal message véhiculé par ce roman : ne jamais oublier d'où l'on vient, toujours garder l'esprit ouvert et se soutenir les uns les autres. Il y a toujours une famille qui nous attend quelque part... ★★★★★

Nanette ♥
Tags : Fiche Lecture, Lecteurs.com, Flammarion, 2019, Fanny Chesnel, Le berceau, Littérature française, Roman contemporain français, Drame, deuil, accident, sédentarisme, ferme, campagne, ruralité, coupé du monde, famille, chagrin, solidarité, souffrance, douleur, tristesse, accablement, noirceur, morosité, routine, électrochoc, bouleversement, prise de conscience, rage, aventure, voyage, nouveaux horizons, Canada, Acadie, communauté, fierté, rencontre, quête, âme s½ur, petite-fille, espoir, renouveau, miracle, naissance, vie, lumière, amour, souvenirs, nostalgie, contemplation, avenir, doutes, incertitude, préjugés, enfermement, révolte, fête, célébration, révélation, liens, famille recomposée, jeunesse, vieillesse, énergie, joie, courage, promesse, aller de l'avant, Très bonne lecture
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#Posté le dimanche 07 avril 2019 16:54

Modifié le samedi 13 avril 2019 09:54

FICHE LECTURE : Nos éclats de miroir

FICHE LECTURE : Nos éclats de miroir

« Chère Anne,

Je n'ai pas le droit de me plaindre.
Toi, tu te plaignais si peu, Anne.
Parfois, j'ai même honte de vivre alors que tu es morte. Ai-je le droit d'aimer ?
J'ai honte aussi de faire partie de la même humanité que ceux qui t'ont tuée. »

Parution le 17 janvier 2019.

• AUTRICE : Florence Hinckel.
• ANNÉE : 2019 (FRANCE).
• GENRE (S) : Contemporain.
• THÈMES : Journal intime, adolescence, Anne Frank, famille brisée, deuil, amertume, chagrin insurmontable, souffrance, douleur, fêlure, se réparer, recoller les morceaux, fugue, fuir la réalité, désillusion, abattement, lumière éteinte, manque de confiance en soi, doutes, tristesse, dépression, retrouvailles, renouveau, sourire à la vie, espoir, rencontres, bouleversement, chaleur humaine, trahison, foi en l'humanité, beauté de l'existence, amour, poésie, écriture, passion, rêve, croire,...
• PAGES : 176.

Dès 12 ans - 14.95¤.

Le nouveau roman de Florence Hinckel, un récit intime et sensible porté par une écriture magnifique.

Je m'appelle Cléo, et j'aurai bientôt 15 ans, 1 mois et 20 jours. Cette date est importante pour moi, car c'est à cet âge-là que tu es morte, ma chère Anne Frank. Tu es mon écrivaine préférée ! Alors j'ai décidé de m'adresser à toi dans ce nouveau carnet. Je vais te raconter ce qui m'interroge, me fait rire ou me bouleverse. Toutes ces choses que je n'oserais jamais dire à voix haute : le voile devant les yeux de ma mère ; ma meilleure et parfois cruelle amie Bérénice ; ma grande s½ur, si forte et déterminée ; Dimitri, mon amour d'enfance perdu de vue ; la complexité du monde. Mais aussi mon reflet, si mouvant qu'il m'échappe... ou parfois se brise.

Je vais te parler de nos éclats de miroirs.

Les tiens, les miens, les leurs.

L'AUTRICE : Florence Hinckel est née en 1973. Après une licence de programmation analytique, elle devient finalement professeure des écoles, métier qu'elle exerce à Marseille, en Guyane ou en Guadeloupe, avant de se consacrer entièrement à l'écriture, sa passion depuis l'enfance. S'adressant aux enfants comme aux plus grands, elle aime varier les genres, qu'ils soient humoristiques, intimistes, ou en demi-teintes.
Elle compte une quarantaine de romans à son actif, qui totalisent 30 prix littéraires.
On peut en apprendre davantage sur son site : http://florencehinckel.com/.

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, on se retrouve pour la chronique d'une roman certes très court mais bouleversant et qui vise juste. J'ai le plaisir de pouvoir vous parler en avant-première du titre Nos éclats de miroir de Florence Hinckel, une grande autrice de la littérature française jeunesse que je découvre enfin avec un grand bonheur. Le roman sort en effet dans une quinzaine de jours (voir date de parution plus haut) et j'ai donc eu l'immense honneur de le recevoir en exclusivité de la part des éditions Nathan que je remercie chaleureusement. J'avais déjà eu la chance l'an dernier de m'être faite agréablement surprendre par la réception d'une très jolie boîte au design hivernal absolument ravissant et contenant deux très bons romans, le premier tome des Chroniques de Zi, Phelan, et Lise et les Hirondelles (voir mes chroniques ici et ici). Cette année, pour leur box de la rentrée d'hiver 2019, Nathan a choisi une splendide parure de rose pastel et de blanc mêlés pour être assortie à leur prochaine parution phare qu'ils défendent avec beaucoup de c½ur et d'attention. Afin d'être raccord avec la passion dévorante que le personnage a pour l'écriture, le colis comportait également un énorme carnet de pages blanches, proposé en collaboration avec la marque Bic, qui n'attend juste que de voir ses pages se noircir d'une encre délicieusement rose et lumineuse. Car un cahier sans stylo pour y écrire n'a pas de raison d'être, tout comme Cléo, la très attachante héroïne de cette incroyable histoire, a ce besoin vital de poser sur le papier tous ses états d'âme. Moi même, j'ai déjà commencé à rédiger dans mon carnet qui va me suivre pendant longtemps je pense (ils n'ont pas lésiné sur le nombre de pages, le cahier est très épais et je les en remercie !) tout ce qui me pèse sur le c½ur, ainsi que mes gratitudes envers le Seigneur pour tout ce que la vie a de beau à m'offrir. Un carnet, c'est un peu comme le miroir de l'âme, un témoin essentiel d'une existence vécue et bien remplie. Je ne remercierai jamais assez les éditions Nathan pour ce beau cadeau de Noël qu'ils m'ont fait avant l'heure du dernier carnet de Cléo, celui avant la date fatidique de ses 15 ans, 1 mois et 20 jours, ainsi que pour celui que je commence. Sans plus attendre, laissez-moi vous raconter l'histoire d'une jeune adolescence d'aujourd'hui admirative devant Anne Frank et qui, comme elle, va faire de nous lecteurs ses destinataires privilégiés et nous offrir un pan de sa vie, ses sentiments à fleur de peau.

Ce que j'ai énormément aimé avec ce roman, c'est l'ode à l'écriture et à la vie qui y est faite au travers des lettres que Cléo va rédiger à "son amie Anne". Cette forme épistolaire m'a conquise car cela rapproche le lecteur de l'héroïne à mon sens. En effet, si le personnage de Cléo fait d'Anne Frank son unique destinataire en apparence, le lecteur a la sensation tout au long de la lecture que ses lettres intimes, bouleversantes, qui dépeignent le quotidien mouvementé d'une adolescente perdue qui se cherche et qui n'arrive résolument pas à faire le deuil de son père décédé, lui sont également adressées. Le lecteur retrouve ce sentiment d'exclusivité et de confession privilégiée ressenti durant la lecture du fameux Journal d'Anne Frank. Tout du moins, cela a été mon cas. Cela peut paraître extrêmement cliché ce que je vais vous dire là, mais on est tous un peu Anne Frank d'une certaine façon. Certes, nous n'avons pas subi tout ce qu'elle a dû endurer au sein de l'Annexe, le fait de devoir se cacher à cause de sa religion, de devoir porter une étoile jaune cousue sur la poitrine tel un fardeau, d'expérimenter au quotidien l'ennui et l'abattement, de devoir regarder au travers d'une mince fenêtre la vie qui continue dehors, sans vous. Cependant, Anne Frank était avant tout une jeune fille comme les autres. Une adolescente avec ses défauts, ses doutes, ses espoirs aussi, ses rêves d'amour pur et simple, de journalisme, d'écriture, de dépeindre sa propre vision du monde avec ses mots, ses couleurs, ses convictions, son ressenti, sa propre lumière. Cette volonté inébranlable de changer les choses à sa propre échelle sans véritablement en être consciente, Cléo l'a aussi. Cette jeune fille du vingt-et-unième siècle est tel un miroir d'Anne Frank telle que nous la connaissons, c'est comme si une autre Anne Frank avait vécu à notre époque : Cléo est solaire, chamboulée aussi. Il y a beaucoup de choses qu'elle ne comprend pas, notamment au sein de sa propre famille et concernant sa relation somme toute malsaine avec sa meilleure amie Bérénice, des énigmes qu'elle cherche à cerner et à résoudre. Son énième carnet constitue sa catharsis, son exutoire et lui permet de se sentir moins seule. Tout comme Anne cherchait à tromper la solitude et l'ennui en rédigeant des lettres à son amie imaginaire Kitty, Cléo écrit également à son alter ego, à savoir Anne, fournissant à cette dernière les réponses qu'elle n'a jamais reçues de la part de "Kitty".

Le destin a malheureusement fait que les chemins d'Anne et de Cléo ne se croiseront jamais dans la réalité, ce qui est fort dommage car ces deux jeunes filles sont indubitablement des âmes s½urs, des kindred spirit comme le dirait si bien une autre Anne (avec un "e", elle y tient tout particulièrement) que j'affectionne énormément. Cependant, c'est par le biais de l'écriture que ces deux adolescentes magnifiques dans leurs imperfections seront réunies comme il se doit. Tout comme je m'étais fait d'Anne Frank une amie inestimable lors de ma lecture de son Journal il y a de cela quelques années maintenant, je me suis immédiatement attachée à Cléo, dès la lecture des premières pages. Comme je vous le disais précédemment, Cléo entretient une amitié empoisonnée avec sa meilleure amie d'enfance, Bérénice. Cette dernière représentait un phare dans la nuit, un soleil qui se lève enfin et qui irradie de lumière tout sur son passage, quitte à nous aveugler de son éclat trop perçant, au moment où notre petite Cléo avait le plus besoin d'elle, d'une présence humaine physique, qui s'impose, et non pas simplement du réconfort procuré par l'acte d'écrire. Poser tout ce qui lui pesait sur le papier ne lui suffisait plus, Cléo avait besoin d'une autre source de chaleur. Sauf que dans le cas de Bérénice, on pourrait plus parler de canicule non désirée. J'en ai souvent voulu à cette dernière de traiter Cléo comme elle le fait, comme si son amitié était quoiqu'il arrive garantie. En effet, Cléo est une bonne crème, une fille en or qui laisse passer beaucoup de choses à Bérénice afin de bénéficier d'une amitié qui n'en vaut in fine pas la peine. L'amitié ne devrait effectivement pas fonctionner ainsi, avec un qui donne et un qui prend tout ce qu'il y a de bon et de beau chez l'autre. Malheureusement, cela se déroule souvent de la sorte dans la réalité. J'ai beaucoup aimé le fait que Florence Hinckel mette cela en avant, le dénonce sans forcément entrer dans les détails, mais juste ce qu'il faut pour que le lecteur, en même temps que Cléo, puisse ouvrir les yeux et se rendre compte que, non, ça ne va pas. Ça ne va pas du tout même. Beaucoup de personnes formidables comme Cléo se font piétiner leur confiance en soi et leur dignité par un être qui leur est cher, important, alors qu'ils demandaient juste de l'amour et de la considération. J'ai trouvé cela vraiment navrant comme constat et je suis bien contente que Cléo ait réagi à temps. Il n'est jamais trop tard pour se dépêtrer d'une relation toxique, bien au contraire. Cela peut ne pas sembler grave, cela passe par de petits actes et paroles répétitifs qui prennent in fine une ampleur de géant, mais en réalité, si, c'est grave et cela ne doit pas être toléré. En aucun cas.

De manière générale, les messages que l'autrice a à nous transmettre nous sont envoyés de manière fluide, toute naturelle, très subtile. Chaque personnage incarne une thématique importante en affichant sans le vouloir ses blessures béantes. Bérénice, l'amie qui se montre sournoise, manipulatrice et blessante dans ses paroles et dans ses actes, parvient à faire vaciller notre si gentille et radieuse Cléo et à la faire douter d'elle-même, sans pour autant nous être totalement antipathique de par ses fêlures et ses propres incertitudes et erreurs. La figure de la mère, effondrée depuis la mort de son époux, a besoin de littéralement fuir cette réalité vide de sens au détriment de ses enfants. Enfin, la grande s½ur, Mélody, s'est enfermée dans sa propre douleur pour ne pas accabler encore plus sa mère et sa s½ur avec son propre chagrin. En effet, si Cléo, qui était toute petiote lorsque la mort de son père survint, souhaite résolument en apprendre plus si celui qui devait forcément être un bon père et un homme extraordinaire au vu de sa grande beauté et du fait qu'il manque à ce point aux femmes de sa vie, Mélody, étant plus âgée, a des souvenirs beaucoup plus précis de celui qui a laissé derrière lui un vide, un manque de la taille d'un gouffre. D'apparence très froide en ne jurant que par la réussite professionnelle et sociale, Mélody est sûrement celle qui m'a le plus surprise car elle constitue en soi un véritable iceberg : elle ne laisse quasiment rien transparaître de sa souffrance, seules des traces de cette dernière sont visibles tout au long du roman. Cependant, rien ne pouvait me laisser présager le twist qui allait se produire au niveau de la destinée de Mélody. Comme quoi, si ce roman m'aura bien rappelé une chose, c'est que même ceux qui semblent avoir la consistance du roc le plus solide peuvent se désagréger en des milliards de morceaux. Chaque individu mérite d'être considéré et qu'on prenne soin de lui un maximum. Dans le cas de Mélody, elle n'a cessé de prendre soin de sa petite s½ur si sensible et avide de réponses et de sa mère, aussi fragile et insaisissable qu'une feuille au vent, sans jamais se laisser aucun répit. Mon amie, tu peux te reposer maintenant. La complexité de l'être humain, sa dualité, sa faiblesse physique et morale, émotionnelle, sa sensibilité, sa douceur et sa sagesse aussi, sa générosité et son amour à revendre, sa capacité à se montrer des plus surprenants, dans le meilleur comme dans le pire de son être, toutes les couleurs de l'humanité avec un grand H sont utilisées par Florence Hinckel dans ce roman, à bon escient et à leur maximum d'éclat.

Avant de clore cette chronique, que je ne voudrais pas trop longue au vu du petit nombre de pages du roman, il me semble indispensable de mentionner que Cléo à son Peter à elle, celui qui, comme pour Anne, représente son premier et unique amour jusqu'à présent. Le personnage de Dimitri nous rappelle que certains chemins peuvent prendre des directions radicalement opposées, que deux personnes qui se trouvaient bien ensemble peuvent s'éloigner l'une de l'autre non par la distance mais par le c½ur, sans que l'on sache vraiment pourquoi. Ce constat a été fort amer à faire pour moi, mais qu'il est vrai dans bien des cas, malheureusement. Il n'y a rien de pire. C'est peut-être là mon seul petit bémol du roman : j'aurais voulu plus de Dimitri. Contrairement aux autres personnages que l'on va rencontrer, il m'a semblé beaucoup moins présent (en même temps, ça allait avec la logique de son histoire avec Cléo) et il a réussi à me manquer tout autant qu'à Cléo alors que, pour ma part, je le connaissais à peine. J'ai instantanément fondu face à Dimitri car, le bref instant qu'on l'aperçoit dans le passé avec Cléo telle une étoile filante, j'ai eu l'impression de revivre tous ces instants où mon c½ur a succombé face à un garçon, à son sourire, à son rire, à ses petits gestes, à l'éclat dans ses yeux, en une seule fois. J'ai profondément apprécié cet amour sans artifice, innocent, désintéressé, authentique, qui est tout simplement. Toutes ces petites formes d'amour qui sont parsemées dans le roman nous redonnent du baume au c½ur et de l'espoir. Anne Frank, du haut de ses 15 ans, 1 mois et 20 jours, croyait en l'amour. Peut-être de façon bien naïve selon vous mais au moins, elle y croyait de tout son c½ur et peu de gens peuvent en dire autant.

Pour conclure, je ne peux que vous encourager à lire Nos éclats de miroir. Je suis absolument ravie d'avoir pu enfin découvrir la magnifique plume de Florence Hinckel, si poétique et visant toujours droit au c½ur, sans jamais manquer sa cible. Le nombre de pages peut sembler relativement petit par rapport à l'ampleur de l'aura d'Anne Frank et par rapport à la pléiade de thèmes abordés, mais c'est en réalité juste ce qu'il fallait pour faire la lumière sur ce qui ne va pas en nous-mêmes et nous redonner le courage d'avancer, de regarder ce miroir droit dans ses yeux de verre, de ramasser les morceaux coupants quitte à ce que le c½ur en saigne de nouveau pour mieux se reconstruire et avoir pleinement conscience de notre valeur en ce bas monde. J'espère vous avoir convaincus de vous plonger dans la lecture des pages du dernier journal de Cléo, le commencement d'une nouvelle vie où notre héroïne va grandir, s'épanouir, le regard tourné vers l'avenir. Je peux maintenant affirmer sans problème que Florence Hinckel mérite sa réputation de grande autrice de la littérature jeunesse française. Sa vision du monde me plait énormément et elle a beaucoup de choses à nous apprendre sur nous-même, sur ce qui se passe autour de nous. Elle nous donne envie de prendre le temps de la réflexion et d'avoir les yeux plus brillants, le c½ur plus léger et confiant en l'humanité. De savoir que d'autres romans de cette autrice m'attendent dans ma bibliothèque me comble de joie !

Nanette ♥

FICHE LECTURE : Nos éclats de miroir
COUP DE C¼UR ♥ Florence Hinckel rend ici un sublime hommage à l'inoubliable âme lumineuse et si inspirante qu'était et que restera Anne Frank ainsi qu'à l'enfant qui vivait et respirait l'écriture qu'elle était dans ce court récit poignant et authentique.

« Un jour de ma vie, peut-être que dans mon pays on décidera que ma couleur de peau, ou de cheveux, ou d'yeux, n'est pas acceptable. Ou alors on condamnera ma façon de parler. Ou ma façon de penser. Ou encore d'écrire. Ce que je lis. Ce en quoi je crois. Ou ne crois pas. Ma démarche ? Mon prénom. Mon nom. Le nombre de mes dents. Leur emplacement. La mesure de l'espacement entre mes deux yeux. Entre mon nez et ma bouche. D'une oreille à une autre. Ma taille. Mon poids. Qui j'ai aimé. Qui j'aime. Qui je ne dois plus aimer. Où j'ai vécu. Ce qui se trouve dans ma poubelle. Les sites Internet que j'ai visités. Ce que je possède. Ce que je ne possède pas. Le lieu où je suis née. La date. La saison. L'heure. L'empreinte de mes doigts. Des orteils. Ma séquence ADN...
Cela peut arriver. Même si les fleurs de maman, ici, continuent à fleurir, à chatoyer, cela peut arriver. La seule chose à laquelle je puisse veiller, c'est de ne pas être parmi ceux qui décideront cela, ou qui obéiront à cela. »
Tags : Fiche Lecture, service de presse, Rentrée littéraire hiver 2018, éditions Nathan, Littérature française, 2019, à paraître, Florence Hinckel, Contemporain, Journal intime, adolescence, Anne Frank, famille brisée, deuil, amertume, chagrin insurmontable, souffrance, douleur, fêlure, se réparer, recoller les morceaux, fugue, fuir la réalité, désillusion, abattement, lumière éteinte, manque de confiance en soi, doutes, tristesse, dépression, retrouvailles, renouveau, sourire à la vie, espoir, rencontres, bouleversement, chaleur humaine, trahison, foi en l'humanité, beauté de l'existence, amour, poésie, écriture, passion, rêve, croire, coup de coeur ♥
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