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FICHE LECTURE : Passionnément, à la folie, à la folie

FICHE LECTURE : Passionnément, à la folie, à la folie
• AUTRICE : Florence Médina.
• ANNÉE : 2021 (FRANCE).
• GENRE(S) : Young Adult, fiction contemporaine.
• THÈMES : Adolescence - Premier amour - Première fois - Addiction - Dépendance affective et sexuelle - Besoin viscéral d'être aimé - Famille - Fêlures - Drame - Chagrin - Désespoir - Entraide - Retrouvailles - Humour - Sororité - Nostalgie - Tendresse - Reconstruction - Confiance en soi - Espoir...
• PAGES : 224.

Mara, 17 ans, est un c½ur d'artichaut. Elle vit de fantasmes, d'idylles et de coups de foudre à répétition jusqu'au jour où elle rencontre Jérémy. Jérémy, c'est LE bon. La preuve, dès qu'elle le voit, elle a des papillons dans le ventre. Alors quand Mara découvre que Jérémy lui ment, l'amour tourne à l'obsession dévorante. Elle perd pied au point de se faire peur à elle-même. Est-elle une love addict comme sa mère qui vit recluse et sous médicaments chez ses parents ? Mara devra trouver son propre chemin pour se libérer et guérir, aux côtés d'alliées plutôt inattendues...

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour ma chronique du titre Passionnément, à la folie, à la folie de Florence Médina. Je remercie infiniment les éditions Slalom pour cet envoi.

Je ne vais pas y aller par quatre chemins : ce roman a su me toucher et m'embarquer d'emblée. J'ai instantanément ressenti énormément d'empathie pour Mara. J'ai ressenti sa souffrance, ce sentiment de manque qui la submerge et manque de totalement l'étouffer. Ca a été terrifiant mais aussi extrêmement réconfortant, étant donné que je traverse actuellement une passe difficile où je peine sérieusement à garder la tête hors-de-l 'eau.

En dévorant cette histoire aussi belle et douloureuse que touchante, en me laissant complètement emporter par son tourbillon d'émotions à fleur de peau juste déconcertant, je me suis sentie moins seule dans mon brouillard insondable, j'ai enfin vu une lumière s'allumer au bout de ce tunnel de noirceur et de chagrin que je traverse présentement, que nous traversons en réalité tous à un moment donné. J'ai senti que Mara, que tous ces personnages profondément humains de ce récit, qui pourraient véritablement être de notre famille, être des connaissances du quotidien, me prenaient la main et m'emmenaient vers un endroit, un instant où l'espoir était permis, où les rires se mélangent aux larmes avec une facilité désarmante et nous redonnent une raison de sourire et d'aller de l'avant le c½ur plus léger.

Vous l'aurez compris, je vous recommande chaudement ce roman transpirant la sincérité et l'authenticité, dans l'air du temps, qui a su me parler comme une de mes amies les plus proches et les plus chères aurait pu avoir avec moi une conversation à c½ur ouvert. Pour ma part, j'en ressors l'esprit un peu plus apaisé et les oreilles bourdonnante d'excellentes chansons plébiscitées par ma radio favorite of all time, Nostalgie - un gage de qualité parmi tant d'autres, un ! ★★★★(★)

Nanette ♥

« J'y suis pas encore, mais je voudrais quand même te présenter mes excuses pour toutes les fois où je n'étais qu'à moitié là pour toi alors que tu es la plus belle chose qui me soit arrivée, que tu vaux plus que trois mille coups de foudre et dix mille princes charmants homologués. »
Tags : Fiche lecture, Passionnément à la folie à la folie, service de presse, éditions Slalom, Florence Médina, 2021, Littérature française, Young Adult, Fiction contemporaine, Adolescence, premier amour, première fois, addiction, dépendance affective et sexuelle, besoin viscéral d'être aimé, Famille ♥, fêlures, drame, chagrin, désespoir, entraide, retrouvailles, humour, sororité, nostalgie, tendresse, reconstruction, confiance en soi, espoir, Très bonne lecture
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#Posté le vendredi 19 mars 2021 05:50

Modifié le samedi 20 mars 2021 04:18

FICHE LECTURE : Tales of the Jazz Age

FICHE LECTURE : Tales of the Jazz Age
• AUTEUR : Francis Scott Fitzgerald.
• ANNÉE : 1922 (USA) ; 1978 (FRANCE).
• GENRE (S) : Recueil de nouvelles.
• THÈMES : Jazz, années vingt, Roaring Twenties, années folles, décadence, fête, désillusion, amour, désespoir, tourmente, mélancolie, romantisme,...
• PAGES : 334.

From Collins Classics, short stories from the author of 'The Great Gatsby' and including 'The Curious Case of Benjamin Button'.

In these eleven stories, Fitzgerald depicts the Roaring Twenties as he lived them. He masterfully blends accounts of flappers and the smart set with more fantastical visions of America, always imbuing his narratives with his trademark themes of money, class, ambition and love.

This 1922 collection confirmed Fitzgerald as the voice of his generation.

ஜ MON AVIS :

Un recueil de nouvelles que j'avais pu gagner en 2017 grâce à la géniale Cyrielle, aka Lunatrix Lovegood (par ailleurs, encore merci infiniment pour ce superbe lot accompagné de ton adorable petite carte que j'ai précieusement conservée si jamais tu passes par là), qui m'attendait donc gentiment depuis deux ans dans ma PAL et je suis bien contente que le Pumpkin' Autumn Challenge m'ait donné l'occasion rêvée de l'en faire sortir. Francis Scott Fitzgerald est en effet un auteur que j'estime tout particulièrement (The Great Gatsby restera pour toujours et à jamais l'un de mes romans préférés de tous les temps) et il me tardait de retrouver sa plume aiguisée et clairvoyante sans d'intermède francophone cette fois.

In fine, force est de constater que j'aimerais bien posséder la version bilingue de ce titre car m'est avis que je n'ai pas saisi toute la subtilité des différentes nouvelles proposées dans ce recueil. Fitzgerald utilisant la plupart des jeux de mots et expressions toutes faites assez alambiquées et laissant également ses personnages s'exprimer à leur guise dans un langage assez familier et surtout haché menu, difficile de s'y retrouver entre les américanismes en tout genre, l'argot de l'époque ou encore les abréviations diverses de verbes. Néanmoins, je suis parvenue à comprendre l'essentiel de toutes ces nouvelles, à justement saisir leur essence et à capter ce qu'elles avaient à me dire.

Personnellement, j'ai énormément apprécié celles qui se déroulaient à l'aube des années vingt même, annonciatrice d'une décennie de décadence et de joie tinté d'une mélancolie indicible et tout bonnement désarmante. La plupart des personnages, de plus ou moins jeunes individus dés½uvrés, paumés, déroutés, coincés dans une extrêmement désagréable situation qui leur semble (et à nous aussi au passage) résolument inextricable m'ont profondément émue. D'autres protagonistes, beaucoup plus taquins et pleins d'entrain, m'ont fait pouffé de rire à plusieurs reprises et j'ai trouvé leur insouciance farouche et leur absence de pudibonderie tout simplement charmantes.

Pour ce qui est du court récit qui m'a le moins convaincu, je dois avouer que je suis complètement passée à côté d'une seule et unique nouvelle, Tarquin of Cheapside, beaucoup plus axée sur l'histoire antique et empreinte de poésie tragique et donc de ce fait beaucoup plus hermétique, surtout pour un non-anglophone mais je pense aussi que les natifs de la langue ont dû avoir eu eux aussi du mal face à tant de solennité et d'éclat, de grandeur dans la fatalité (du moins, de ce que j'en ai compris, ce très court récit, le plus court du recueil si je ne m'abuse, est porté par un souffle assurément épique et fait dans le pathos le plus déchirant - si ça se trouve, je me fourvoie totalement), mais sinon, toutes les autres ont su me happer, même si je n'ai pas été convaincue par le dénouement de certaines, certes amené avec un singulier panache mais... mais... Qu'en dire ? Qu'en conclure ? A ce niveau-là, je me suis retrouvée totalement perplexe et perturbée car je ne savais pas ce qu'on cherchait à me dire ou alors, si je le comprenais bien effectivement, je n'y adhérais pas forcément.

Cependant, Fitzgerald aura eu le mérite de parvenir à me faire me creuser les méninges tout du long et ça, il est très important de le souligner. Pour ce qui est des deux nouvelles les plus connues du recueil et de la carrière de Fitzgerald dans son ensemble, à savoir A Diamond as Big as the Ritz et The Curious Case of Benjamin Button, la première m'a tout bonnement prise de court tant elle est pétrie d'une cruauté et d'un détachement qui font purement et simplement froids dans le dos ; quant à Benjamin Button, elle m'a décidément laissée sur ma faim, dans le sens où j'ai beaucoup, beaucoup aimé ce que j'en ai lu et qu'à la conclusion, j'en voulais encore plus. Pour le coup, cela m'a définitivement donné envie de voir le film qui en a été adapté avec Brad Pitt et Cate Blanchett un jour. Il s'agit d'une histoire pas comme les autres et à la portée philosophique significative qui mérite plus approfondissement comme un film peut l'allouer dans le cas de l'adaptation sur grand écran d'une nouvelle.

Sinon, ce que j'ai tout spécialement goûté avec ce livre, c'est le fait que Fitzgerald nous explique de façon concise le pourquoi et le comment de chaque nouvelle en guise d'incipit de celles-ci. Ce procédé permet à mon sens de nous faire nous sentir directement concernés : c'est comme si l'auteur s'adressait à nous de façon privilégiée, comme s'il était toujours là. Cette présence quasi palpable d'un être pourtant absent depuis près de quatre-vingt ans déjà m'a fait comme un pincement au c½ur. J'ai véritablement ressenti une certaine nostalgie pour un écrivain et une ère de paillettes et de douces illusions que je n'ai jamais connus par moi-même.

Tales of the Jazz Age fait résolument office de procuration et cela m'a pour ainsi dire suffisamment convaincue. Cela ne n'empêchera pas de relire ce livre, en français cette fois, cela afin de mieux m'imprégner de sa magie unique en son genre, c'est le cas de le dire, et de véritablement l'apprécier à sa juste valeur. Dans tous les cas, pour tous les fans des Roaring Twenties et de l'auteur comme moi, je ne peux que vous conseiller de le découvrir par vous-même si le c½ur vous en dit. Serez-vous prêts à faire la fête avec entre autres les sublimes flappers des années 20 ? Il faudra vous lancer pour le savoir ! ★★★★★

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, Tales of the Jazz Age, Francis Scott Fitzgerald, 1922, Littérature américaine, Recueil de nouvelles, Jazz, années vingt, années folles, décadence, fête, désillusion, amour, désespoir, tourmente, mélancolie, romantisme, Bonne lecture, Roaring Twenties
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#Posté le samedi 21 septembre 2019 16:22

Modifié le lundi 23 septembre 2019 15:59

FICHE LECTURE : Le Renard de Morlange

FICHE LECTURE : Le Renard de Morlange
• AUTEUR : Alain Surget.
• ANNÉE : 1995, 2018 (FRANCE).
• GENRE (S) : Jeunesse.
• THÈMES : Renard, malédiction, magie, sorcellerie, Lorraine, aristocratie, noblesse, hiérarchie sociale, cruauté, violence, rédemption, forêt, dangers, métamorphoses, pleine lune, réincarnation, Moyen Age, conte, fable, légende, seigneurie, comté, serviteurs, rivalité, jalousie, haine, méchanceté, oppression, extorsion, interdiction, liberté, vengeance, ruse, malice, revanche, désarroi, désespoir, pardon, apprentissage, maturité, enseignement, religion, chrétienté, orgueil, péché...
• PAGES : 224.

Violences, humiliations : rien n'arrête le cruel comte de Morlange. Rien ? Jusqu'au jour où un vieil ermite lui prédit que, s'il ne change pas sa conduite, il sera transformé en jeune renard les nuits de pleine lune... tout en conservant son esprit humain, et ainsi jusqu'à ce qu'il ait fait pénitence ! Si Renaud de Morlange est un fin chasseur, Renard a, lui, bien des choses à apprendre pour affronter les dangers de la forêt...

ஜ MON AVIS :

Bonjour mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique du Renard de Morlange d'Alain Surget, ou un récit que je ne connaissais ni d'Eve ni d'Adam avant que les éditions Nathan ne me l'envoie inopinément. Je les en remercie par ailleurs chaleureusement car j'ai passé un joli petit moment de lecture avec ce très court roman qui s'apparente plus à un long conte à dire vrai.

La réédition de ce livre jeunesse m'a permis de découvrir une collection de chez Nathan, j'ai nommé Dyscool, dont je salue grandement l'initiative, à savoir faciliter la lecture aux jeunes et moins jeunes dyslexiques ainsi qu'aux malvoyants à l'aide d'une grande taille de police agréable à lire, avec une forme des caractère ronde et claire qui ne fatigue résolument pas les yeux, et d'une pagination extrêmement aérée qui simplifie la tâche à notre vue parfois vacillante. Personnellement, pour moi qui doit porter des lunettes depuis que je suis enfant et qui adore lire, ça m'a fait énormément plaisir de pouvoir reposer mes mirettes constamment ou à tout le moins la plupart du temps plissées afin de se concentrer et avancer dans des lectures généralement conséquentes avec un ravissant petit ouvrage qui a tout pour donner envie, et ce même aux récalcitrants qui ont l'impression que la lecture n'est pas une activité faite pour eux, que ce soient pour des raisons de santé ou d'origine sociale. Vous l'aurez compris, cela fait déjà un bon point pour cette nouvelle (ou plutôt devrais-je dire "dernière" au vu de la date de parution) édition du Renard de Morlange.

L'autre caractéristique de cette histoire d'antan qui m'intéressait immensément, c'est son cadre : la folle quête initiatique vers un retour, pour ne pas dire une découverte et appréhension totale, à l'humanité de Renaud de Morlange se déroule en Lorraine, ma région adorée. Ça peut sembler n'être pas grand chose dit comme ça mais pour moi, le simple fait que le récit se passe dans mon petit coin de Grand Est (enfin, je ne suis pas mosellane, encore moins messine, mais vosgienne - quelle importance, on fait tous partie de la même famille après tout !), cela compte énormément et change pour ainsi dire carrément tout ! J'exagère sans doute un tantinet mais, histoire de parler un peu plus sérieusement, j'adore en apprendre plus sur les anciens ducs et seigneurs de Lorraine, sur le mode de vie et la hiérarchie sociale d'autrefois, sur le passé entre autres glorieux de ma contrée au fil de mes lectures, surtout lorsque cela se produit de manière aussi impromptue ! La surprise n'en est que plus agréable et délectable à mon sens. Et puis, quand on connaît déjà le territoire qu'une intrigue nous fait explorer, on se repère immédiatement, on parvient de suite à se représenter mentalement le paysage visuel - quoique, le jour où j'ai dévoré telle une louve affamée ce récit, j'ai fait une splendide balade en forêt déodatienne donc autant vous dire que j'avais un sacré bon équivalent de la forêt de Renaud-renard juste sous mes yeux ébahis et qui ne lassent jamais de cette superbe vue... Bref, c'est comme si l'on était à la maison ! Ce qui était doublement mon cas à ce moment-là, comme j'aime encore une fois à m'en vanter (promis, j'arrête dès à présent de radoter comme une vieille grand-mère). En ce qui concerne la légende du Renard de Morlange, même si celle-ci a été inventée de A à Z par l'auteur et ne se base donc probablement pas sur des faits réels, ou fort s'en peut, je remercie infiniment cette dernière d'avoir rendu un si belle hommage à notre terre sacrée des mirabelles (cette appellation provient à 100% de mon imagination farfelue, merci de ne pas en tenir compte) avec ce que je considère être digne d'une authentique fable venue tout droit des temps anciens pour nous enchanter et nous emporter dans une bulle temporelle absolument magique.

Néanmoins, ce à quoi je ne m'attendais véritablement pas et qui m'a tout bonnement conquise, envoutée, exaltée, fait vibrer (bref, vous visualisez le tableau) et que je ne peux que vigoureusement approuver, c'est la dimension profondément humaine de cette histoire de châtiment divin et de cheminement vers une bien meilleure version de soi-même, respectueuse d'autrui et de ses droits. S'ajoute à cela un rapprochement très intelligent qu'Alain Surget réalise entre nous, pauvres fous et mortels, êtres à quatre pattes, et les merveilleuses créatures que sont les animaux et qui permet à icelui de véhiculer par le biais de son ½uvre un fabuleux et nécessaire message, une ingénieuse et somptueuse morale axée sur la déférence, l'ouverture d'esprit et la bonté dont nous devons faire preuve les uns envers les autres, que ce soient envers nos semblables hommes et ou femmes ou vis-à-vis des êtres vivants, tous autant qu'ils sont. Avec Le Renard de Morlange, le romancier nous inculque en effet une leçon mémorable de savoir-vivre et de décence. Il nous rappelle qu'il faut être apte un jour à se mettre à la place du plus petit et du plus humble et que nous sommes tous, SANS EXCEPTION, dignes de l'estime d'autrui, que tout un chacun a sa place sur cette Terre et qu'il faut savoir l'apprécier à sa juste valeur, qui qu'il soit. Cela peut paraître évident mais, pour une multitude de personnes, essentiellement des hommes soit dit en passant (je n'ai pas peur de clasher, moi, madame !), ce n'est pas encore le cas - et pour ce qui est de certains spécimens particulièrement affolants (je ne cite personne tant cela me semble gros comme une maison - et encore, ces figures de proue de la stupidité crasse et de l'ignominie sont loin d'être les seules, il y en a une pléthore de phénomènes comme ceux-là éparpillés sur la nature), cela ne leur rentrera sans aucun doute jamais dans le crâne. C'est fort malheureux, n'est-ce pas ? Et encore, le mot est faible... Pour en revenir à mon propos, je confirme qu'une petite piqûre de rappel de ce genre en ce qui concerne notre nature intrinsèquement humaine, cela fait toujours le plus grand bien !

Au fond, les seuls petits "bémols" que j'ai relevés avec ce livre, les "regrets" que j'éprouve personnellement de mon côté, concernent dans un premier temps la cruelle atténuation (je préfère utiliser ce mot-ci plutôt que celui de "manque" qui serait totalement injuste dans le cas présent) de l'identité et de la personnalité des protagonistes de cette histoire. Ou plutôt, ce qui m'a en réalité extrêmement frustrée car je ne tiens certainement pas à être mauvaise langue, c'est le fait que l'auteur n'ait fait le travail qu'à moitié au niveau de l'élaboration de leur caractère à chacun. Je m'explique : si, d'un côté, leur comportement est digne des parfaites figures stéréotypes des histoires moyenâgeuses (le seigneur sans pitié, la damoiselle en détresse, le fringuant amant et rival, le monarque magnanime mais souvent bourru), de l'autre, leur façon de penser et de se percevoir soi-même et les uns les autres est à proprement parler visionnaire, bien en avance sur leur époque. J'ai immensément goûté cette facette-là de nos personnages-types mais je regrette amèrement qu'Alain Surget ne soit pas allé plus loin, notamment en étoffant le passif de chacun et en leur donnant ainsi une réelle consistance et singularité. Très honnêtement, je trouve cela tout ce qu'il y a de plus dommage parce que Le Renard de Morlange avait in fine le potentiel pour devenir un roman-fleuve historique unique en son genre avec une histoire bien plus approfondie, épique et bouleversante. Le fait que ce véritable petit trésor en soit réduit in the end à une simple comptine pour enfants me navre sincèrement. Peut-être que je vois trop grand pour un mignon petit récit qui recèle déjà bien des qualités et qui fait parfaitement le job auprès de sa cible éditoriale principale mais au vu des connaissances de l'auteur en ce qui concerne la géographie, l'Histoire de sa région mais aussi le langage que l'on tenait en ce temps-là, il y avait moyen de faire beaucoup fort et marquant. Ce n'est là que mon humble opinion, je ne cesserai jamais de vous le rappeler. D'autre part, je déplore la quasi (je me montre extrêmement gentille en employant ce mot-là car en réalité, pour parler franchement, il n'y a qu'une maigre illustration en fin d'ouvrage pour contenter nos pupilles) absence d'illustrations pour agrémenter le récit qui auraient justement permis d'égayer ce dernier et de le rendre d'autant plus vivace, dynamique, prenant et attrayant que le trait de crayon de Philippe Mignon est absolument charmant. Il suffit de voir l'adorable, exquise couverture de cet ouvrage pour le comprendre. En clair, cette inexistence flagrante d'ambition dans le cas du Renard de Morlange m'a sans conteste déçue, je ne vous le cache pas. L'ancien Renaud de Morlange n'aurait sûrement pas approuvé cela et, pour une fois, j'aurais été bien d'accord avec lui...

Pour conclure, je dirais que Renard de Morlange est une très jolie petite histoire que je suis bien heureuse d'avoir découverte, même si, en tant que lectrice adulte, mes exigences sont clairement insatisfaites. Mais afin de tempérer mon propos car je n'apprécie pas du tout le ton précieux que je suis en train de prendre à l'heure où j'écris ces lignes, je suis persuadée que la petite fille que j'étais aurait adoré vivre une aventure aussi palpitante et périlleuse qu'est celle d'un goupil au fin fond des bois. Et ce qui est encore plus certain, c'est que j'aurais largement préféré étudier Le Renard de Morlange en cinquième plutôt que l'abrutissant et tout ce qu'il y a de plus ennuyeux Yvain ou le chevalier au lion de Chrétien de Troyes, ou l'un des titres que je peux me targuer d'avoir tout bonnement détesté en matière de lecture scolaire ! J'achèverais donc cette chronique en assertant sans trop pouvoir me tromper que la plume d'Alain Surget constitue une excellente porte d'entrée vers l'univers indéniablement extraordinaire de la lecture et ce peu importe notre âge et les horizons desquels nous provenons ! ★★★★★

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, service de presse, éditions Nathan, Le Renard de Morlange, Alain Surget, 2018, Littérature française, Jeunesse, 1995, Renard, malédiction, magie, sorcellerie, Lorraine, aristocratie, noblesse, hiérarchie sociale, cruauté, violence, rédemption, forêt, dangers, métamorphoses, pleine lune, réincarnation, Moyen Age, conte, fable, légende, seigneurie, comté, serviteurs, rivalité, jalousie, haine, méchanceté, oppression, extorsion, interdiction, liberté, vengeance, ruse, malice, revanche, désarroi, désespoir, pardon, apprentissage, maturité, enseignement, religion, chrétienté, orgueil, péché, Bonne lecture
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#Posté le jeudi 12 septembre 2019 07:29

Modifié le jeudi 12 septembre 2019 10:28

FICHE LECTURE : L'Écume des jours

FICHE LECTURE : L'Écume des jours

• AUTEUR : Boris Vian.
• ANNÉE : 1947 (FRANCE).
• GENRE(S) : Roman, conte moderne, contemporain, fantastique.
• THÈMES : Amour - Jazz - Musique - Fêtes - Routine - Maladie - Satire sociale - Jeux de mots - Réinvention de l'écriture - Poésie - Temps - Monde du travail - Obsessions - Addiction - Argent - Désespoir - Drame - Surréalisme - Tendresse - Amitié - Existentialisme - Extravagance - Passion - Violence - Guerre - Bonheur - Plaisir - Optimisme - Humour...
• PAGES : 320.

Un titre léger et lumineux qui annonce une histoire d'amour drôle ou grinçante, tendre ou grave, fascinante et inoubliable, composée par un écrivain de vingt-six ans. C'est un conte de l'époque du jazz et de la science-fiction, à la fois comique et poignant, heureux et tragique, féerique et déchirant. Dans cette ½uvre d'une modernité insolente, livre culte depuis plus de cinquante ans, Duke Ellington croise le dessin animé, Sartre devient une marionnette burlesque, la mort prend la forme d'un nénuphar, le cauchemar va jusqu'au bout du désespoir.
Mais seules deux choses demeurent éternelles et triomphantes : le bonheur ineffable de l'amour absolu et la musique des Noirs américains...

ஜ MON AVIS :

Ah, L'Écume des jours ! Après avoir vu une heure de film (pour la petite anecdote, je ne savais pas que c'était adapté d'un roman à la base, honte à moi), mon amie Léa, ma maman et moi sommes sorties de la salle tellement c'était catastrophique. Autant dire qu'après ce désastre, je n'avais pas la moindre envie de lire le roman. Mais bon, nous devions par la suite en faire une fiche-lecture dans le cadre du cours de français au lycée donc je n'avais pas vraiment le choix. Et puis, j'étais au fond curieuse de lire enfin un livre de Vian, qui plus est l'un des livres préférés des Français (en dixième position sur cent). C'est parti donc pour ma chronique de L'Écume des jours !

Dans ce livre, nous plongeons donc dans un monde fictif, avec des codes et des lois différents des autres, qui nous est totalement inconnu. En effet, qui a déjà vu un jeune homme qui se taille les paupières en biseaux pour donner du mystère à son regard ? Ou un cuisiner qui attrape des anguilles dans le tuyau de son évier avec de la pâte à dentifrice ? Si je devais citer tous les éléments absurdes qui parsèment ce roman, je crois bien que la liste serait longue. Très longue, même. J'ai donc cité les deux éléments ci-dessus car ils ont été pour moi les plus marquants.

J'ai trouvé les personnages très attachants, ils forment un cercle d'amis soudé que j'apprécie beaucoup. Certes, ils évoluent dans un univers à la fois radicalement différent et proche du nôtre, telle une réalité parallèle à l'aube des années cinquante tout droit sortie de l'imagination saugrenue mais enchanteresse de Boris Vian, mais on parvient cependant à s'identifier à eux et à ressentir de forts sentiments à leur égard. Aucun de nos personnages principaux ne m'a semblé antipathique, exception faite pour Chick. Au fond, il n'est pas bien méchant, mais sa passion obsessionnelle est vraiment agaçante, surtout qu'elle l'empêche véritablement d'épouser la pauvre Alise, qui est quant à elle folle d'amour pour son compagnon. Sa détresse désarmante et contagieuse m'a fendue le c½ur, elle ne méritait absolument pas ça. En effet, en lisant le titre du livre, L'Écume des jours, on s'attend à un texte léger, joyeux et frais, tant il est terriblement accrocheur. Et effectivement, tous ces adjectifs correspondent tout à fait au roman qui se lit d'une traite, de façon fluide et tout ce qu'il y a de plus addictive. Cependant, je m'attendais pas à un final aussi tragique et crève-c½ur. Cela m'a énormément attristée car, comme je l'ai affirmé plus haut, tous les personnages m'étaient sympathiques. Et puis, on ne souhaite un destin malheureux à personne, pas même à Chick ou l'incarnation de l'effet de mode à mes yeux. En effet, ne voyons-nous pas de nombreux Chick dans notre quotidien, prêts à tout pour s'acheter le moindre objet d'une marque ou associé à une personnalité sans pour autant l'apprécier et lui donner in fine une réelle utilité ? Malgré la différence entre les deux mondes, le nôtre et celui du roman, on voit néanmoins à travers les personnages des comportements et des mentalités encore présents aujourd'hui, à notre époque.

Pour vous parler encore un peu plus des protagonistes de cette bien drôle d'histoire, j'ai sincèrement beaucoup aimé Colin et Chloé. Certes, Colin est oisif, à tout du moins au début du livre, mais inventif (Le Pianocktail, c'était franchement bien trouvé-! Cet objet est extrêmement original et nous donne carrément envie de le tester !) mais il n'hésitera pas à travailler pour sa femme Chloé, même à faire pousser des fusils alors qu'il a horreur de la violence. Cela ne m'a pas choquée que Colin et Chloé se marient aussi vite dans le roman, ils s'aiment d'un si bel et sincère amour que je n'en ai été que plus heureuse pour eux. Nicolas, Isis et Alise sont très attachants également ; ils rendent très souvent visite à Chloé lorsque celle-ci est malade, lui apporte en outre des fleurs pour la soigner et aider Colin qui se ruine afin de parvenir à la sauver. De vrais bons amis sur qui l'on peut compter, en somme. Pour ce qui est de la petite souris grise, elle est vraiment adorable : elle aide notre couple à survivre dans leur appartement qui rétrécit au fur et à mesure et qui perd de sa lumière. Sa présence et son importance dans l'histoire ne m'ont pas choquée non plus, étant donné qu'on s'habitue très vite à l'univers et à la pléthore d' éléments absurdes du roman. Pour en revenir à notre extraordinaire, et ce dans tous les sens du terme, rongeur, sa destinée tout bonnement abominable a été pour moi d'une violence et d'une injustice inouïes. J'ai trouvé cela totalement injuste que cela finisse ainsi.

In fine, j'ai été agréablement surprise par ma lecture. Après le véritable cauchemar qu'avait été de mon côté l'adaptation cinématographique, je n'ai eu aucun problème à m'intégrer au monde absurde du roman, dans lequel les personnages sont nettement plus attachants et où l'atmosphère jazzy est presque féerique, magique et très heureuse. J'avais presque envie de me retrouver réellement dans le monde où vivent et évoluent les personnages pour pouvoir monter dans un nuage digne d'un chaud et accueillant cocon qui me ferait survoler la ville, pour pêcher des anguilles dans mon évier, pour goûter aux plats de Nicolas et jouer sans discontinuer du Pianocktail, pour avoir une jolie petite souris de compagnie et pour aller à la piscine-patinoire, malgré le fait que la plupart des patineurs y meurent de façon incessante et sont récupérés par les varlets-nettoyeurs. Oui, on peut dire que l'univers de L'Écume des jours m'a indubitablement enchantée. Je ne m'attendais cependant pas à ce qu'une telle tristesse et cruauté émanent de la seconde partie du roman, ni non plus à une telle fin. Aussi, le portrait que Vian nous dresse de l'église m'a particulièrement déplu : selon lui, du moins dans ce récit, les membres du clergé sont des individus avides d'argent qui savent se montrer à la hauteur de leur fonction si leurs bourses sont pleines et qui se montrent tout bonnement exécrables et impitoyables si vous n'avez pas de quoi payer. Cette manie de retourner sa veste et de faire montre d'une si évidente hypocrisie m'a énormément choquée. Certes, je sais qu'une Église comme cela a réellement existé (et existe encore au niveau de certaines strates par ailleurs...), mais c'est juste horrible d'y repenser. Ce que je reproche en réalité surtout à Boris Vian, c'est le fait d'avoir décidé à un moment donné de tourner en dérision Jésus. Toucher à un tel symbole de chrétienté, là, je ne suis plus d'accord ! Après, cela dépend des croyances religieuses, et je peux comprendre ce choix ... Et puis, il n'empêche que cela ne change pas mon avis sur le roman, qui est très positif.

En conclusion, je dirais que L'Écume des jours est un roman dont l'absurde est résolument charmant et merveilleux. Un vrai petit bijou d'originalité et de modernité en somme. La fin est cruelle et surprenante (doux euphémisme que voilà), mais elle est tout à fait compréhensible et cohérente par rapport au déroulé de l'intrigue. Qui plus est, la réalité ne regorge-t-elle pas d'événements odieux et tout bonnement insoutenables qui rythment notre actualité ? Vous avez quatre heures. Sinon, un petit conseil d'amie en particulier : ne regardez pas le film, il n'est absolument pas digne de l'½uvre et de la magie qui s'en dégage ! Ou, du moins, si vous êtes curieux, alors faites-le, mais après avoir lu le livre dans ce cas, sinon vous n'aurez pas la moindre envie de le lire et ce serait fort dommage car il en vaut absolument le détour ! COUP DE C¼UR ♥

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, L'Ecume des jours, Le livre de Poche, Boris Vian, 1947, Littérature française, Roman, conte moderne, Contemporain, fantastique, Amour ♥., jazz, musique, fêtes, routine, maladie, satire sociale, jeux de mots, réinvention de l'écriture, poésie, temps, monde du travail, obsessions, addiction, argent, désespoir, drame, surréalisme, tendresse, amitié, existentialisme, extravagance, passion, violence, guerre, bonheur, plaisir, optimisme, humour, coup de coeur ♥
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#Posté le dimanche 18 août 2019 04:54

Modifié le dimanche 18 août 2019 07:57

FICHE LECTURE : Ce qui fait battre nos c½urs

FICHE LECTURE : Ce qui fait battre nos c½urs

Sortie prévue le 22 août 2019.

• AUTRICE : Florence Hinckel.
• ANNÉE : 2019 (FRANCE).
• GENRE(S) : Young adult.
• THÈMES : Science-fiction - Adolescence - Monde futuriste - Greffes d'organes - Organes artificiels - Robotisation - Nouvelles technologies - Course-poursuite - Prise d'otages - Revendications - Injustices sociales - Politique - Machinations - Humanité - Progrès - Conservatisme - Amitié - Famille - Courage - Romance - Désespoir - Révolte - Solidarité - Compassion - Limites du progrès - Angoisse - Mystère - Suspens - Différence - Révélation...
• PAGES : 450.

A la moindre émotion, la petite s½ur d'Esteban est en danger car elle vit avec un c½ur artificiel bas de gamme. En 2030, le marché propose pourtant des organes performants, fabriqués par la société Organic... encore faut-il pouvoir se les payer. Désespéré, Esteban kidnappe Leila, une jeune fille célèbre car "artificielle" à 96%, ainsi que Noah, le riche héritier d'Organic. Le deal ? Il relâchera les otages s'il obtient un nouveau c½ur pour sa s½ur. Commence alors une nuit de cavale retransmise en direct sur les réseaux sociaux.

ஜ MON AVIS :

Coucou les petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'un roman qui m'intriguait tout particulièrement parce qu'il traite des progrès colossaux de la robotique et de l'empiètement de plus en plus conséquent des nouvelles technologies sur nos vies privées et professionnelles, ainsi que sur nos sentiments les plus intenses et convaincus. La critique littéraire du jour sera donc consacrée à Ce qui fait battre nos c½urs et je remercie pour cela infiniment les éditions Syros. Un immense merci en effet pour ce très bel envoi en avant-première qui m'a permis de retrouver la si merveilleuse plume de Florence Hinckel dans un genre radicalement différent de celui par lequel j'avais pu la découvrir auparavant (voir ma chronique de Nos éclats de miroir ici) et je n'ai pour ainsi dire pas été déçue ! Sur ce, direction l'année 2030, on fait un bond dans le temps de dix ans en avant pour que je puisse vous donner mon opinion sur ce livre très spécial !

Pour commencer, ce qui me frappe instantanément quand je repense à ce roman en écrivant ces lignes, c'est le fait incontestable à mes yeux qu'il soit extrêmement complet : il s'agit là d'un authentique mélange d'action, de science-fiction, d'aventure, de mystère, de premiers émois adolescents, le tout en dénonçant habilement les inégalités sociales qui mettent notre pays, et par extension le monde entier, à feu et à sang de nos jours (et d'une certaine façon depuis belle lurette si on y réfléchit bien...). L'histoire a beau se passer dans un futur hyper-connecté où les êtres humains ont littéralement la technologie dans la peau, la plupart de ses aspects nous parlent énormément. On ne peut que s'identifier à cette société en perte d'identité et d'harmonie, de cohésion, qui ne sait plus vraiment où elle va ni quelle est la limite de sa cupidité et de son ambition. En tant que lecteurs, nous sommes à proprement parler à l'orée de cet avenir sérieusement high-tech sur les bords mais tout à fait rétrograde en terme d'égalitarisme, de protection des individus, peu importe leur sexe, leur âge et leur classe sociale ou ethnique, et surtout en matière de justice. L'autrice pointe du doigt tous les travers de notre monde actuel, tous ces rouages mal huilés et imbriqués qui l'empêchent de tourner rond avec un brio qui force l'admiration. Sans forcément prendre de parti et sans se permettre d'émettre un quelconque jugement, elle parvient à parfaitement nous dépeindre tels que nous sommes à l'heure où je vous rédige cette chronique, à savoir acculés, sans réel issue de secours vers laquelle se diriger et contraints pour le cas de beaucoup de minorités ou de marginaux isolés à faire des choix difficiles pour se faire enfin entendre. En clair, j'ai trouvé ce roman tout bonnement effrayant et je dirais même glaçant parce que ce qui y est décrit est tout ce qu'il y a de plus plausible et envisageable dans les années à venir. En réalité, le compte à rebours a déjà commencé. Certes, Florence Hinckel nous fait vivre tout cela comme si l'on avait les yeux rivés sur un palpitant film d'anticipation/thriller (par ailleurs, j'adorerais voir une adaptation de Ce qui fait battre nos c½urs sur grand ou petit écran - voilà, le message est passé !) mais le contenu de son roman est in fine palpable et assurément concevable. On patauge déjà dans la semoule, on s'y est jetés dedans pieds et poings liés. Ce livre nous fait juste ouvrir grand les mirettes à la manière d'un bon coup d'eau froide qu'on se balancerait à la figure et c'est aussi douloureux que particulièrement appréciable et salvateur. J'ai également adoré le fait que l'autrice nous invite vivement à faire travailler nos méninges et à se poser un tas de questions sur des thématiques qui nous touchent ou envers lesquelles on devrait se sentir directement concernés.

Pour ce qui est des personnages, j'ai trouvé les membres de notre quatuor principal de choc extrêmement attachants, charismatiques et courageux. J'ai su me retrouver en chacun d'entre d'eux, que ce soit en la détresse, l'abnégation et la passion naturelle pour la littérature classique de l'adorable Esteban ; en le cran, la détermination, la vulnérabilité à fleur de peau de la magnifique et ingénieuse Maria ; en l'assurance et le magnétisme énigmatique mais irrésistible de Noah ou encore en l'innocence, la douceur et le besoin irrépressible de vivre des expériences et de tout simplement ressentir profondément les choses de Leila. Les rapprochements entre les uns et les autres furent peut-être un peu trop précipités à mon goût mais au fur et à mesure que chacun de nos quatre protagonistes se dévoile, au cours d'une nuit qui semble interminable et parfaite pour laisser sortir toute sa rage et sa tristesse, on éprouve nous aussi comme ils l'ont ressenti toute leur jeune vie durant ce désir inassouvi et ardent d'agir, d'être l'acteur de sa propre vie, d'embrasser sa véritable nature et d'aller au-delà des interdits. C'est comme si nous avions vécu nous aussi jusqu'à présent en apnée, dans l'angoisse et la frustration la plus insoutenable, comme si nos c½urs battaient à l'unisson au rythme des leurs, et c'est là que le si joli titre du roman prend véritablement tout son sens d'après moi. Je dirais que cette intrigue résolument haletante et éprouvante que Florence Hinckel nous fait vivre, c'est comme un tambour qui réveillerait petit à petit, au fil des ahurissants événements qui se déroulent au cours du livre, la vie et l'humanité qui somnolent en nous. Voilà comment résumer au mieux ce livre sans rien vous en dire de trop compromettant avant la sortie officielle le 22 août - encore un peu de patience, vous verrez qu'elle sera dûment récompensée le Jour J !

Pour conclure, je dirais qu'une fois de plus, l'indéniable talent de Florence Hinckel pour nous raconter des histoires bouleversantes qui nous laissent sans voix se fait fortement ressentir. Cette dernière n'a plus rien à nous prouver en matière d'histoires extrêmement bien ficelées aux enjeux essentiels et traités en profondeur bien il faut et de personnages à fleur de peau, indubitablement inspirants qui nous émeuvent dans leur fragilité et nous éblouissent dans leur faiblesse qu'ils transforment au fil de l'histoire en véritable force. Qui plus est, ce n'est pas pour vous faire saliver et vivre une torture de tous les instants en attendant la sortie du livre, mais son dénouement final m'a TOTALEMENT prise de court. Très honnêtement, je m'imaginais tout sauf ça, et bizarrement (vous comprendrez le choix de cet adverbe en lisant ce roman), cela m'en a fait aimer le roman que d'autant plus. Sur ces paroles tout ce qu'il y a de plus sadiques et injustes pour vous, mes chers visiteurs, j'achève cette chronique qui, je l'espère sincèrement, vous aura donné envie de vous procurer ce formidable (ce n'est probablement pas le meilleur adjectif pour le désigner au vu de tout ce que celui-ci nous fait endurer) roman et je remercie encore une fois les éditions Syros pour leur gentillesse et générosité ! En clair : un titre YA juste palpitant et inoubliable à lire absolument ! COUP DE C¼UR ♥

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, service de presse, Ce qui fait battre nos coeurs, éditions Syros, Florence Hinckel, Littérature française, Young Adult, Science-fiction, adolescence, monde futuriste, greffes d'organes, organes artificiels, robotisation, nouvelles technologies, course-poursuite, prise d'otages, revendications, injustices sociales, politique, machinations, humanité, progrès, conservatisme, amitié, famille, courage, romance, désespoir, révolte, solidarité, limites du progrès, angoisse, mystère, compassion, suspens, différence, révélation, coup de coeur ♥
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Modifié le vendredi 09 août 2019 04:33

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