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FICHE LECTURE : Requiem pour un chat

FICHE LECTURE : Requiem pour un chat

• AUTEUR : Olivier Bellamy.
• ANNÉE : 2018 (FRANCE).
• GENRE (S) : Contemporain.
• THÈMES : Animal de compagnie, relation fusionnelle, amour inconditionnel, félins, chats, maladie, famille, nostalgie, souvenirs, passé, présent, avenir, flashbacks, musique, lettre M, nombre 13, douleur, souffrance, perte, mélancolie, chagrin, espoir, continuation, lien, complicité, journalisme radio, sensibilité, sincérité, récit de vie...
• PAGES : 243.

La mort d'un animal de compagnie nous bouleverse parfois au-delà de ce que nous aurions pu imaginer. Pourtant c'est encore un sujet tabou, difficile à partager par peur des moqueries, et rare en littérature...
Apprenant la disparition imminente de sa jeune chatte Margot, Olivier Bellamy confie dans ce Requiem ce qu'il a ressenti avec la sensibilité à vif non dénuée d'humour qui le caractérise, et qui lui vaut l'affection de ses nombreux auditeurs.
Dévoilant des blessures anciennes que ce drame a réveillées en lui, et ne se privant pas d'associations inattendues qui font notamment voisiner sa mère et Mozart, il nous livre en confiance le récit d'une authentique et déchirante histoire d'amour.

Olivier Bellamy anime sur Radio Classique une émission quotidienne de référence, plusieurs fois récompensée. Il est l'auteur d'ouvrages marquants sur la musique, dont le Dictionnaire amoureux du piano (Plon, 2014) et Un hiver avec Schubert (Buchet-Chastel, 2016).
FICHE LECTURE : Requiem pour un chat
ஜ MON AVIS :

« Les larmes sont comme l'amour : inutile de les maîtriser ou de chercher à les analyser, c'est un irrépressible abandon. »


Tout d'abord, je remercie du fond du c½ur les éditions Grasset pour cet envoi. A chaque fois, je me sens extrêmement honorée de chaque nouvelle lecture qui s'offre à moi. C'est une aventure toute neuve et pleinement de sentiments que chaque livre nous donne à vivre. Et dans celui-ci, ce n'est pas rien de le dire... J'aimerais donc aussi les remercier pour leur extrême patience car, pour x raisons, j'ai mis beaucoup de temps avant de pouvoir lire et chroniquer ce livre, et je m'en excuse sincèrement.

L'histoire que nous propose Olivier Bellamy, c'est la sienne. Du moins, celle de son narrateur qui porte le même prénom et exerce le même métier que lui. C'est celle d'un amour si inconditionnel entre un être humain et son animal qu'ils en viennent à ne plus faire qu'un tant leur complicité et leur besoin dévorant l'un de l'autre sont évidents. Cela ne peut que nous transpercer en plein c½ur, qu'on soit propriétaire d'un animal ou non. Cet amour-là, increvable, on l'éprouve tous et on en est tous aussi la victime.

Je suis si heureuse d'avoir pu découvrir l'écriture d'Olivier Bellamy, ainsi que l'ingéniosité de cette plume. En effet, tout tourne autour de la lettre M dans ce récit. M comme Maman, M comme Mozart, comme Moïse, comme Monde, mais surtout M comme Margot, la prunelle des yeux de l'écrivain, son bébé, son animal. J'ai été tout simplement impressionnée qu'en partant de ce simple M, milieu de l'alphabet (M comme Milieu, voyez ?), l'auteur réussisse à faire, à établir autant de connections entre la famille, la musique classique qui lui est si chère, la religion, l'Amour, la Vie, la Mort, tout ce cycle ; le monde... Tant de liens qui se révèlent inébranlables et véridiques. Olivier Bellamy a écrit son roman comme un compositeur l'aurait fait d'une partition où chaque note est parfaitement accordée à la suivante, et où celles-ci justement se suivent sans aucune dissonance. Tout est exactement à sa place et fonctionne à merveille. La magie de ce requiem a totalement opéré sur ma personne et c'est purement et tout simplement brillant. Merci au chef d'orchestre d'exception qu'est Olivier Bellamy pour ce délice exquis qui nous enveloppe tout entier.

Là où Olivier Bellamy sait trouver les mots exacts pour décrire une palette d'émotions et de vérités qui nous dépassent et qui pourtant nous enveloppent tout entier, à moi justement les mots me manquent pour rendre un digne hommage à ce roman de vie. Cela vous arrive-t-il d'éprouver un sentiment tel qu'à la fin d'une lecture, vous vous sentez baigné d'une lumière révélatrice, sans pour autant réussir à trouver les bons mots pour le décrire car ce que vous avez vécu lors de la dite expérience de lecture se suffit à lui-même et parce que tout a été dit ? Il n'y a rien à ajouter, tout est à sa place et marche à la perfection, de façon naturelle, telle la démarche chaloupée et irrésistiblement féline de Margot. Je ne saurais trouver les mots justes pour vous expliquer ce que j'ai ressenti en lisant ce livre car Olivier Bellamy nous narre si bien son histoire d'amour fusionnel avec Margot, il nous dresse un portrait si authentique et beau de cet animal fascinant et maître de son monde qu'est Margot, que cela s'impose comme une évidence à nous. Il n'y a pas à tergiverser. Olivier Bellamy nous fait éprouver ses sentiments pour Margot, la reine de son univers, de manière si naturelle, qu'on s'en retrouve tout chamboulés, en émoi : l'animal de compagnie devient le maître, celui qui nous apprivoise à coups de rituels du soir avec la danse lascive et obsédante du pied de table de chevet, il fait de notre chambre, de notre lit, de nos bras avides de caresser et d'aimer, comme une drogue, son territoire privilégié. Et on le laisse faire, parce que c'est notre petit bébé, on veut le protéger à l'aide de nos maigres forces, et l'amour qu'il fait naître en nous nous consume tout entier, de notre tête à la raison défaillante quand il s'agit de le sauver ou de tempérer notre amour débordant et carrément vital jusqu'à nos doigts de pied frémissants sous l'effet des câlins prolongés, ces retrouvailles tant désirées. Grâce à Olivier Bellamy, j'ai pu vraiment faire l'expérience de ce sentiment d'appartenance que peut ressentir un maître envers son animal, et inversement, cette empreinte indélébile qui marque deux êtres vivants au lien incassable, réunis dans une bulle de bonheur et d'amour éternelle rien que pour eux deux, que l'extérieur ne saurait briser. Ou du moins, ne se risquerait pas à le faire. Comment oser ruiner, menacer l'existence, aussi dispensable que l'air qu'on respire, de Margot et de son maître ? Impensable, et pourtant... Je me suis amourachée de cette chatte si farouche, câline, féminine, séduisante, au charme imparable de chatte fatale, aux yeux et à la frimousse si expressifs qu'ils en rendent le langage parlé obsolète. Margot ne peut être prise pour une imbécile : elle affronte sa dégradation de santé avec beaucoup de dignité et de courage, sans en perdre sa superbe. Force et honneur jusqu'au bout. Olivier Bellamy nous dépeint le portrait d'une guerrière, d'une battante que l'impuissance ne met pas à genoux, là où nous, humains lamentables, avons juste envie de nous rouler en boule, de pleurer toutes les larmes de notre corps et de ne plus jamais lâcher le corps amaigri de Margot tant elle va nous manquer. Mais Margot est tel un souvenir immuable. Je ne suis pas prête d'oublier cette chatte admirable, unique, exceptionnelle, centre de son univers à tout jamais, comme si elle avait été mon animal à moi, qui n'en ai jamais eu. Ce lien noué avec elle, si spécial, ne se brisera jamais. Grâce à la plume d'Olivier Bellamy, je sais enfin ce qu'un propriétaire d'animal peut ressentir. Son animal est à lui et il appartient à son animal, corps et âme. Cela dépasse les strates des relations humaines pour atteindre un tout autre sentiment de connexion entre deux âmes s½urs qui ne font plus qu'une. Cet extase amoureux, cette tendresse sans bornes et cette complicité de tous les instants m'en ont fait exploser le c½ur dans ma poitrine. WAW. Juste WAW.

Ce à quoi je m'attendais moins en ouvrant ce livre, ce que le récit de la vie de Margot soit entremêlé à des souvenirs de l'enfance du narrateur, de sa vie de famille et des différents chats que le narrateur avait eus avant l'arrivée de la seule et unique Margot. En effet, je pensais tout bêtement que cette histoire ne se focaliserait que sur le chat désigné par le titre sacrément accrocheur et singulier de l'oeuvre. Mais que nenni, ce que j'étais bête ! (ne te flagelle pas Anaïs, voyons !) Ce requiem a été savamment composé par Olivier Bellamy, ce chef d'orchestre hors-pair, en l'honneur de la vie même, et de toutes les formes d'Amour qui peuvent la peupler. Tout cet amour XXL qui prend toutes les intensités et visages possibles se concentre en chacun de nous et se transmet au fur et à mesure que le cycle de la vie suit son cours. Notre âme, notre mémoire et nos sentiments continuent à exister et à briller de toutes leurs forces. The show must go on, le rythme tantôt doux, tantôt endiablé de la musique ne cesse jamais de nous embarquer, de résonner à nos oreilles. Cet air est sempiternel. L'air de la vie, de l'Amour, de la Beauté, du Bonheur et de la peine, telle une bulle de chaleur qui nous rassemble tous et qui nous fait garder espoir en l'Humanité, en l'existence et sa lumière vacillante. Merci Olivier Bellamy de m'avoir rappelé tout cela.

Sur ce, amis des animaux ou non, que vous en possédiez un ou non, je vous encourage de tout c½ur à lire la partition du requiem d'Olivier Bellamy. C'est beau, c'est raffiné, ça coule de source, ça nous pénètre et ça nous transporte vers d'autres sphères. Je n'ai pas été déçue d'entendre cette mélodie ; au contraire, je me suis sentie privilégiée. Pénétrez-vous aussi en tant que voyeur invité (ooouuuh, la belle oxymore !) dans la vie de chat de la ravissante Margot. Mais, dites-moi, un chat, ça a neuf vies, n'est-ce pas ?

Nanette ♥

FICHE LECTURE : Requiem pour un chat

★★★★★
Très bonne lecture, excellente découverte !

✓ - L'écriture élégante, fluide, absolument envoûtante d'Olivier Bellamy. Ca se lit tout naturellement et mes sept heures dans le train vers mes vacances dans le Sud vous disent : « Merci » !
- Margoooot ♥
- Tout cet amour et cet espoir qui nous inondent, tel un bain de lumière réconfortant et vivifiant.


✗ Eh bien... Ce roman s'intitule bien "Requiem", non ? Je vous laisse deviner ce qui me chafouine dans tout ça...

« Quand je repense à ces jours heureux, je regrette de ne pas avoir pris de notes, comme j'en ai pris tout au long de la maladie de Margot. Il ne nous reste qu'un souvenir ébloui avec quelques détails touristiques, mais tout ce qui en constituait le cours, le contenu de nos échanges, la raison de nos fous rires, tout a disparu. Et si nous refaisions les mêmes plats, avec les mêmes ingrédients, et que nous rejouions la scène de ce tourbillon éphémère, jamais nous ne retrouverions le goût de ces mets succulents que nous partageâmes goulûment.
A croire que seul le malheur trouve refuge dans les méandres du passé et s'enroule dans les herbes folles de notre histoire, tandis que le bonheur se perd dans un océan d'oubli d'où ne surnagent que des impressions vagues, comme des bouteilles jetées à la mer, ballottées par les flots, indifférents à l'idée de trouver ou non un destinataire. »
Tags : Fiche lecture, service de presse, Éditions Grasset, 2018, Requiem pour un chat, Olivier Bellamy, Contemporain, Animal de compagnie, relation fusionnelle, amour inconditionnel, félins, chats, maladie, famille, nostalgie, souvenirs, passé, présent, avenir, flashbacks, musique, lettre M, nombre 13, douleur, souffrance, perte, mélancolie, chagrin, espoir, continuation, lien, complicité, journalisme radio, sensibilité, sincérité, récit de vie, Très bon roman
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#Posté le vendredi 29 juin 2018 11:00

Modifié le lundi 02 juillet 2018 07:18

FICHE LECTURE : Les Sorcières du clan du Nord ~ T2 : La reine captive

FICHE LECTURE : Les Sorcières du clan du Nord ~ T2 : La reine captive

• TITRE VO : The Hawkweed Legacy.
• AUTRICE : Irena Brignull.
• ANNÉE : 2017 (GRANDE-BRETAGNE) ; 2018 (FRANCE).
• GENRE (S) : Fantastique.
• THÈMES : Amour, amitié, sorcières, forêt, vie urbaine, paranormal, passé, séquelles, traumatisme, souffrance, douleur, déchirement, révélation, drame, deuil, envol, liberté, pouvoirs, fantômes, prophétie, maternité, secret, destinée, rivalité entre clans, quête identitaire, magie, société matriarcale, traditions, fardeau, possession...
• PAGES : 368.

Ma chronique du tome 1 : ici.
/!\ Attention, le résumé ci-dessous spoile des éléments du tome 1 /!\

Certaines histoires d'amour ne s'oublient pas. Certaines amitiés résistent à la distance. Et certains ennemis ne meurent jamais... Irena Brignull signe une suite envoûtante.
Alors qu'elle doit devenir reine des sorcières, Poppy s'est enfuie en Afrique. Là-bas, elle est retenue prisonnière par Mma, une guérisseuse, jusqu'à ce que l'amour de Léo la rappelle à lui. Tiraillée entre ses sentiments et son destin, le retour de Poppy est loin d'être simple... D'autant que le fantôme de Crécerelle rôde toujours et attend de se venger. La lutte pour le trône n'est pas encore achevée.

Scénariste, Irena Brignull a écrit l'adaptation au cinéma du Petit Prince, réalisée par Mark Osborne.

FICHE LECTURE : Les Sorcières du clan du Nord ~ T2 : La reine captive

ஜ MON AVIS :

Tout d'abord, un grand merci aux éditions Gallimard Jeunesse de m'avoir fait l'agréable, la ravissante même, surprise de m'avoir directement envoyé le tome final de cette duologie. Je suis extrêmement touchée de cette attention. Merci infiniment !

Ce que j'ai beaucoup, beaucoup (beaucoup !) aimé dans ce tome-ci, ce sont pour commencer ces plongées fréquentes dans le passé, qui sont très bien réalisées et qui permettent de mieux comprendre le comportement des divers personnages de l'intrigue dans le présent, au fur et à mesure des révélations qui sont délivrées au lecteur. Là où le tome un n'était presque essentiellement que linéarité, son successeur, au lieu de nous perdre et de nous plonger dans la confusion et la perplexité la plus totale avec ses nombreux flashbacks, apporte une nouvelle dynamique à l'histoire. A chaque pièce du puzzle qui s'imbrique, tout devient plus clair mais aussi plus captivant car c'est alors un autre mystère qui s'offre à nous, et ce jusqu'au dénouement final. Irena Brignull sait définitivement nous tenir en haleine et, encore une fois, sa réflexion, sa structure narrative, la tessiture de son récit et sa façon de procéder en tant que scénariste se ressentent fortement. Je verrais totalement la saga Les Sorcières du clan du Nord adaptée en deux volets cinématographiques, ce serait le genre de films tout public, pour toute la famille, de sept à soixante-dix sept ans, mais avec une petite profondeur et noirceur de plus qui ne le rendraient pas entièrement compréhensible de tous, que je courrais voir dès sa sortie (cette phrase était d'ailleurs très longue, j'ai eu l'impression d'écrire un marathon en l'écrivant). Néanmoins, là où je ne voyais que cet aspect scénaristique dans le premier tome, j'ai l'impression que ce tome deux est l'équivalent d'un conte oral mélangeant récits et traditions ancestraux, la nuit des temps et temps moderne, et ce progrès dans l'écriture m'a énormément plu.

Le personnage-clé de cette intrigue fait une entrée bouleversante et des plus captivantes dans cet univers de société matriarcale instaurée entre s½urs sorcières aux traditions profondément ridicules, rétrogrades et ancrées. On en découvre plus sur ce mode de vie qu'ont les sorcières, uniquement entre femmes, depuis la nuit des temps et sur leur rejet obtus, sans même qu'elles sachent elles-mêmes véritablement pourquoi, de ce qui incarne la différence à leurs yeux de femmes à l'esprit étriqué, à savoir : les mâles et les êtres dépourvus de magie (oui, nous, pauvres mortels), tous deux des aberrations de la nature selon elles. Leur injustice effarante et leur cruauté sans limites, c'est Badiane (le personnage dont je parlais plus haut) qui en fera les frais et c'est à travers la façon dont elle est traitée par ses paires qu'on se rend véritablement compte que la manière de raisonner des sorcières est totalement infondée, anormale et malsaine. J'ai adoré les passages dans le passé où on apprenait à découvrir, connaître cette jeune femme proche de la nature, à l'esprit aussi libre que son faucon adoré volant tout haut dans le ciel, au-dessus des nuages gris de la colère des sorcières, et à l'humanité juste magnifique qui ne survivra malheureusement pas à un tel orage. En effet, cette pureté si touchante et précieuse sera irrémédiablement brisée par des sorcières au c½ur de pierre de la trempe de l'infâme Crécerelle (oui, encore celle-là ! Qu'elle est casse-bonbons !). Cela m'a fait horriblement mal de voir ainsi Badiane souffrir, mais cela était nécessaire pour que tout se fasse jour dans ma tête (rassure-toi Badiane, j'apprécie le sacrifice, vraiment) : les sorcières, leurs coutumes et leur mentalité, le comportement des personnages, leur passé qui ne passe pas et qui restait jusque là un mystère entier. Tout s'éclaire et s'imbrique ensemble avec un rythme si bien calculé et maîtrisé qu'on ne peut que tourner une page après l'autre, impossible de s'arrêter. Pour tout vous dire, ce livre m'a fait mes sept heures de trajet de train du sud vers le nord (le nord des sorcières, tiens !) et je l'en remercie infiniment : je ne me suis pas ennuyée un seul instant et j'en ai même eu la boule au ventre de refermer le livre tant j'avais vécu une belle et grande histoire. Avec son lot de souffrances, certes, mais cela n'en a rendu le dénouement final que plus grandiose à mes yeux.

Cette lecture aura réussi à m'emmener dans des contrées lointaines géographiquement parlant, avec la migration fort mouvementée d'une hirondelle bien particulière en Afrique, mais elle m'aura fait plonger également dans les méandres d'un passé aux nuages bien noirs à l'horizon. Cependant, n'oubliez jamais qu'une éclaircie finit toujours par percer l'obscurité... Gardez bien cela à l'esprit, c'était le conseil de votre miss météo d'un jour. Le dépaysement, vous l'aurez compris, aura donc été total de mon côté, et je suis très heureuse d'avoir pu vivre cette aventure d'affrontement de clans, d'ascension au pouvoir mais aussi éprise de liberté et d'amour vécu au grand jour (le rayon de soleil, mes amis, le rayon de soleil !). J'en ai eu le c½ur qui battait tout fort dans ma poitrine, les paumes moites (ça, ce n'est pas une nouveauté chez moi, en même temps #instantglamour), et l'esprit embrouillé de nappes de confusion, qui ont fini par s'évaporer au fur et à mesure que la lumière se faisait sur les événements et les sentiments des divers personnages. Je remercie du fond du coeur Irena Brignull, et Gallimard Jeunesse pour la traduction en français, de m'avoir permis de m'évader dans cet univers magique et aussi fascinant que dangereux, et de vivre cette histoire unique et hors du temps. C'est le c½ur à la fois lourd et serein (#narmol) que je tourne une autre page de ma propre histoire avec la littérature...

Nanette ♥

PS : Je me rends seulement compte (un an après, il m'a fallu du temps pour me réveiller) que même Laini Taylor (l'autrice incroyable, extraordinaire, fantastique du Faiseur de Rêves) avait encensé cette duologie. Alors, qu'est-ce que vous attendez pour foncer vous aussi ?

FICHE LECTURE : Les Sorcières du clan du Nord ~ T2 : La reine captive

COUP DE FOUDRE ϟ
Gravé à tout jamais dans la pierre de prophétie des sorcières !

✓ - Un mélange d'histoire survenue de la nuit des temps et de conte moderne absolument exquis
- Un mix aussi d'espoir transcendant et de dangerosité et de noirceur tout aussi délicieux
- Des personnages qui vous font trembler de tous vos membres ou qui vous inspirent une vive compassion : en clair, des personnages plein de vie et qui vous font vibrer


✗ - La cruauté des sorcières. Bouuuuuh, vilaines !!!
- La naïveté assez stupide des plus jeunes du clan aussi face à la société humaine, façon Wonder Woman, l'humour en moins. C'est le côté enfantin du roman qui ressort, mais bon je chipote, il faut savoir l'avouer

"“Come on,” she said. “These candles, this celebration, are for us. We have turned seventeen this winter. Not her. It is us who will be yoking for the first time tomorrow.”

“It is our night,” Charlock admitted, gazing out at the candles they had lit. She felt a sudden shiver of nerves and the flames seemed to flicker in response. “Do you ever doubt it though?” she whispered. “That we are ready?”

Betony didn't hesitate. “I want an adventure, Charlock. I want to see something new.”"
Tags : Fiche Lecture, service de presse, Gallimard Jeunesse, Les sorcières du clan du Nord, Tome 2 ♥, Duologie, La Reine captive, Irena Brignull, Littérature britannique, 2018, Fantastique, Amour, amitié, sorcières, forêt, vie urbaine, paranormal, passé, séquelles, traumatisme, souffrance, douleur, déchirement, révélation, drame, deuil, envol, liberté, pouvoirs, fantômes, prophétie, maternité, secret, destinée, rivalité entre clans, quête identitaire, magie, société matriarcale, traditions, fardeau, possession, Coup de foudre ♥
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#Posté le vendredi 15 juin 2018 03:15

FICHE LECTURE : Qui ment ?

FICHE LECTURE : Qui ment ?

• TITRE VO : One Of Us Is Lying.
• AUTRICE : Karen M. McManus.
• ANNÉE : 2017 (USA) ; 2018 (FRANCE).
• GENRE (S) : Contemporain, YA, thriller.
• THÈMES : Adolescence, lycée, tensions, drame, meurtre, enquête, accusés, coupable, piège, collision des mondes, préjugés, jugement, amour, romance, lycée, rapprochements, culpabilité, passé, ranc½ur, secrets, amitié, famille, homosexualité, pression, apparences, entraide, blessures, souffrances, scandale, rôle des médias, rumeurs, changement, tolérance, hypocrisie, justice, différence, sincérité, bravoure, maturité, relations compliquées, émotions, classes sociales différentes, évoluer, se serrer les coudes...
• PAGES : 459.

Dès 14 ans - 17,95¤.

Entre Breakfast Club et Pretty Little Liars !

5 LYCÉENS COLLES - 1 MORT = 4 SUSPECTS. L'INTELLO - LE SPORTIF - LE DÉLINQUANT - LA REINE DE BEAUTÉ. TOUS CACHENT UN SECRET. QUI MENT ?

Une intello, un sportif, un délinquant, une reine de beauté...
un meurtrier.

Qui allez-vous croire ?

Dans un lycée américain, cinq adolescents sont collés : Bronwyn (l'élève parfaite), Addy (la fille populaire), Nate (le délinquant), Cooper (la star du baseball) et Simon (le gossip boy du lycée). Mais Simon ne ressortira jamais vivant de cette heure de colle... Et les enquêteurs en sont vite sûrs, sa mort n'est pas accidentelle. Dès lors qu'un article écrit par Simon contenant des révélations sur chacun d'eux est découvert, Bronwyn, Addy, Nate et Cooper deviennent les principaux suspects du meurtre.
Ce qui est sûr, c'est qu'ils ont tous quelque chose à cacher...

Un page-turner plein de suspense et de rebondissements.

Aux Etats-Unis, le titre s'est classé n°2 du New York Times booksellers' list !

Les droits sont déjà vendus dans 24 pays.

L'AUTEURE : Karen M. McManus est diplômée d'une licence de littérature et d'une maîtrise de journalisme. Elle vit à Cambridge, dans le Massachussetts. Lorsqu'elle ne travaille pas ou qu'elle n'écrit pas, elle adore voyager avec son fils.
Qui ment ? est son premier roman.

ஜ MON AVIS : Je remercie infiniment les éditions Nathan pour cet envoi ! ♥

Rien qu'en voyant la couverture et en lisant le résumé, je me suis dis que cette lecture allait véritablement me donner des sueurs froides... Eh bien, je peux vous assurer que j'en ai eues, et pas des moindres ! Suspens et palpitations de l'organe cardiaque garantis !

Le plus surprenant dans tout ça, c'est que j'ai ressenti des angoisses et de fortes inquiétudes POUR les personnages principaux, qui sont tout de même accusés de complicité pour meurtre. Ce n'est pas rien, tout de même. Merci pour ce doux euphémisme, Anaïs.

Ils représentent même, à eux quatre, la plus grande force du roman. Déjà parce qu'on nous les vend comme étant des personnages types de séries pour adolescents archi-stéréotypés, alors qu'à travers cette enquête de meurtre, ils vont tous les quatre avoir une incroyable évolution. Mention spéciale à Addy, qui devient une vraie badass qui ne se laisse plus marcher sur les pieds. Cela va permettre à l'auteure d'aborder des thématiques fortes, telles que le jugement d'autrui en fonction des origines ethniques et/ou sociales, l'homosexualité dans un domaine sportif très "macho-machiste", le droit à l'erreur, la dépression, le fait de se sentir impuissant, invisible et incompris...

Cela va donner une intensité inattendue pour ce genre de roman YA un peu à la sauce Riverdale (j'utilise mes réfs personelles) tout en nous détournant de l'intrigue centrale, à savoir le meurtre en soi. Bien joué Karen McManus, je dis chapeau bas !

Ce qui est encore plus dingue, c'est que les chapitres nous offrent les points de vue des quatre suspects numéro un de façon alternée. On a donc accès pour ainsi dire à leurs pensées, à leurs sentiments concernant Simon, ce garçon qui en savait un peu trop sur tout le monde et qui jouissait bien de son pouvoir. Si, au début, je m'amusais à chercher des indices pour savoir lequel des quatre aurait pu passer à l'acte afin de préserver son secret, je me suis très vite prise d'empathie pour ces quatre adolescents, Bronwyn, Addy, Nate et Cooper, qui apprennent à se réconcilier avec eux-même et avec leurs démons, à ne plus avoir honte de qui ils sont et de ce qu'ils ont fait, à ne plus rester dans les cases qu'on avait préconçues pour eux.

D'où le fait que la fin m'a totalement prise de court ! Tout bonnement parce-que je ne m'intéressais plus à l'affaire Simon en elle-même (bien sûr que j'avais diantrement envie de savoir qui l'avait assassiné de sang froid, je ne suis pas un monstre dénué de curiosité - humhum -) mais aux sublimes relations amoureuses ou familiales qui étaient en train d'éclore au même moment. Autant vous dire que je suis ressortie de ce roman sonnée et avec la sensation d'avoir été complètement menée par le bout du nez. Je n'ai rien vu venir, j'ai mis ma perspicacité douteuse et mon piètre instinct de détective en mode sommeil et je me suis laissée embarquée là où Karen McManus a bien voulu m'emmener. J'ai passé un excellent moment de lecture et je ne peux que vous recommander ce livre. Il est extrêmement fort, intense, surprenant, épatant, addictif jusqu'à la dernière page. Un page-turner digne de ce nom !

PS : Je m'excuse si la chronique est bien plus courte que ce que j'écris habituellement. Cependant, tout le sel du livre réside dans l'effet de surprise. Peut-être que vous trouverez qui est le coupable au bout d'une centaine de pages. Dans ce cas, j'applaudis vos instincts infaillibles de Sherlock Holmes qui ne se sont pas laissés fléchir. Mais, quant à moi, je ne voudrais surtout pas vous gâcher le contenu du livre et cette rencontre incroyable avec les divers personnages de son histoire en vous en disant trop car je me connais et, une fois que mes mains courent sur le clavier, on ne m'arrête plus. Juste : LISEZ-LE, FONCEZ. C'est tout pour moi.

Nanette ♥

✓ : - Des personnages extrêmement attachants, qui suscitent compassion et fortes émotions. Ne jamais juger d'après les apparences et autres premières impressions !
- L'écriture de l'auteure qui nous mène à la baguette et qui est indubitablement prenante !
- Ce carré magique de personnages principaux (Désolée, je me répète, mais je les adore trop tous les quatre)

✗: Le personnage de Simon. Le pauvre, c'est lui qui se fait assassiner dans l'histoire mais c'est dur de le trouver sympathique, ce gars-là !

FICHE LECTURE : Qui ment ?

Coup de c½ur ♥

FICHE LECTURE : Qui ment ?

FICHE LECTURE : Qui ment ?

« - Allez, viens, juste une heure, le temps qu'on voie la fin du film. Je te montrerai mon lézard.
Je mets quelques secondes à me rendre compte de la façon dont cette phrase peut être interprétée.
- Ce n'est pas une proposition malhonnête ! J'ai vraiment un lézard ! Un agame barbu qui s'appelle Stan.
Bronwyn manque de s'étouffer de rire.
- C'est pas vrai. Ça n'aurait pas du tout été ton genre mais... pendant une seconde, j'ai vraiment cru que tu parlais d'autre chose.
Je ne peux pas m'empêcher de rire à mon tour.
- Hé, je suis sûr que ça t'a plu. Avoue.
- Encore heureux que ce ne soit pas un anaconda, ajoute-t-elle entre deux hoquets de rire.
Je ris plus fort, mais je suis quand même un peu excité. Drôle de mélange. »
Tags : Fiche Lecture, Qui ment ?, service de presse, éditions Nathan, YA, Contemporain, Thriller, Adolescence, lycée, tensions, drame, meurtre, enquête, accusés, coupable, piège, collision des mondes, préjugés, jugement, amour, romance, rapprochements, culpabilité, passé, ranc½ur, secrets, amitié, famille, homosexualité, pression, apparences, entraide, blessures, souffrances, scandale, rôle des médias, rumeurs, changement, tolérance, hypocrisie, justice, différence, sincérité, bravoure, maturité, relations compliquées, émotions, classes sociales différentes, évoluer, se serrer les coudes, coup de coeur ♥, 2018
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#Posté le samedi 10 mars 2018 13:58

Modifié le vendredi 06 avril 2018 15:41

FICHE LECTURE : Les Mille Visages de notre histoire

FICHE LECTURE : Les Mille Visages de notre histoire

• TITRE VO : Holding Up the Universe.
• AUTRICE : Jennifer Niven.
• ANNÉE : 2016 (USA) ; 2018 (FRANCE).
• GENRE (S) : Contemporain, YA.
• THÈMES : Adolescence, obésité, prosopagnosie, reconnaissance des visages, apparences, s'accepter, amour de soi, s'ouvrir aux autres, lycée, expérience, traumatisme, passé, deuil, secrets, amitié, famille, amour, pardon, élever sa voix, passion, confiance en soi, valeurs, tolérance, différence, être là pour l'autre, sincérité, bravoure...
• PAGES : 464.

A partir de 13 ans - 17,00¤.

Vivant, chaleureux, un roman bouleversant sur l'adolescence,
le pouvoir des rencontres et le courage de s'accepter tel que l'on est.


Tout le monde croit connaître Libby Groby, mais personne n'a jamais cherché à savoir, au delà de son obésité, qui elle est vraiment. Depuis la mort de sa mère, Libby s'est cachée chez elle, mais elle se sent aujourd'hui prête pour le lycée. Elle veut être celle pour qui tout est possible. Tout le monde croit connaître Jack Masselin, sexy, distant, trop cool pour le lycée. Mais la trop belle confiance de Jack cache un secret.
Il doit être charmant, drôle, mais proche de personne. Puis Jack rencontre Libby. Et leurs mondes changent. Parfois, il suffit d'une rencontre pour que l'univers entier devienne plus net.

Jennifer Niven est à la fois un écrivain mondialement connu, une scénariste et une blogueuse littéraire avec Germ Magazine. Elle tient également son propre site internet, jenniferniven.com. Elle vit désormais à Los Angeles avec ses trois chats littéraires et son fiancé.

Pour agrémenter votre lecture : ♫ et ♫.

ஜ MON AVIS : On me veut. On a besoin de moi. On m'aime.

Tout d'abord, merci infiniment aux éditions Gallimard Jeunesse pour cet envoi qui m'a fait sortir le c½ur de ma poitrine car, depuis mon SP de Tous nos jours parfaits il y a trois ans (pourtant, j'ai l'impression que c'était hier...), une très belle histoire d'amour livresque est née entre Jennifer Niven et moi. En un roman, cette auteure avait réussi l'exploit de me faire tomber amoureuse de ses deux personnages principaux, les inoubliables Finch et Violet, et de m'éblouir d'un maximum d'éclat ultraviolet le plus beau et pétillant qui soit. All the bright places, pour son petit nom en V.O., était devenu mon nouveau soleil littéraire en matière de Young Adult, mon nouvel horizon et une maison aussi réconfortante et inspirante qu'elle a été aussi capable de me briser le coeur en mille morceaux. Marco... Polo. A jamais gravé dans ma mémoire. Mais bref, assez parlé de ce petit chef d'oeuvre, si vous voulez en savoir plus, ma chronique dithyrambique à son sujet est toujours ici, et elle ne bougera pas, elle vous attendra bien patiemment. Mais, au vu de mon amour débordant pour le premier roman que j'avais découvert de cette autrice en tout point formidable, vous pouvez aisément comprendre mon excitation insoutenable pour cette parution qui s'annonçait et qui était imminente. Le bébé est désormais à la maison et, tout comme Tous nos jours parfaits autrefois (j'ai prêté mon chéri d'amour afin de le faire irradier au plus grand nombre, mais on me l'a enlevé, je suis toujours inconsolable), je suis extrêmement fière comme une maman poule de le faire trôner fièrement dans ma bibliothèque. Ce petit frère bien aimé est une petite perle d'exception lui aussi, et à sa manière, et il revendique sa différence avec force et honneur, la tête haute et le bleu éclatant de pureté (regardez-moi ces bubulles sur la couverture !). Mes livres chéris, mes enfants... Que ferais-je sans eux pour me guider et me redonner du courage dans ce monde bien moche et bien sombre, je vous le demande...

Le premier conseil que je peux vous donner avant d'aborder la lecture de ce livre radieux et sublimement extraordinaire, c'est de ne surtout, mais alors surtout pas, essayer de le comparer à son prédécesseur. Celui-ci ne perdra jamais sa place dans votre c½ur, n'ayez crainte d'une éventuelle concurrence alors ne la cherchez pas pas partout sous prétexte de vouloir trouver la petite bête. Il n'y a rien à reprocher à ce petit ange blanc qu'est Les mille visages de notre histoire, il vous suffit juste de le savourer et de le chérir de toutes vos forces et il vous le rendra bien. Je sais que cela est difficile, après avoir lu une pépite rayonnante et dévastatrice tel un ouragan d'émotions et de justesse foudroyante comme Tous nos jours parfaits, de pouvoir passer à autre chose et de ne pas l'avoir sans cesse en tête en attaquant un nouveau livre de la même auteure. Mais, si Jennifer Niven, l'incroyable, la fabuleuse Jennifer, m'a bien appris une chose, c'est que notre c½ur est bien assez gros comme ça pour avoir assez de place pour deux amoureux littéraires. On n'a jamais assez de place dans notre c½ur aimant et aventureux pour de bons livres, et de bonnes personnes, croyez-moi. Il suffit d'ouvrir grand les bras, littéralement et métaphoriquement parlant, et Jen fera le reste avec sa plume de fée qui sait nous susurrer à l'oreille des mots qui font le bruit des timbales les plus agréables et les plus puissantes du monde à la fois. Des mots qui nous marquent, qui nous font chavirer, qui nous rappellent, et à raison, à quel point nous sommes, en tant qu'individus, importants, beaux et nécessaires à ce joli petit monde pour qu'il tourne rond, qu'il avance et qu'il se renforce, pour qu'il devienne meilleur et plus lumineux. Si je devrais conseiller un auteur à des ados récalcitrants à l'action de lire, ce serait la production littéraire de cette femme, formidable et spectaculaire, qui puise dans son vécu de la meilleure des façons, comme on le ferait en pressant des citrons acides et repoussants pour en faire une rafraîchissante limonade. Lire un de ses livres, cela rend tout de suite la vie plus ensoleillée et riche en opportunités de se prouver à soi même qu'on est capable de profiter de chaque instant, de montrer qu'on a de la valeur et qu'on compte, et aussi de se monter à soi même qu'on s'aime, qu'on a la capacité de voir au-delà du miroir cruel et moqueur et qu'on est capable de voir la beauté intérieure et les qualités de tout un chacun, à commencer par nous.

Libby Groby est un exemple flagrant de ces actions bénéfiques sur soi même. Comme beaucoup d'auteurs figures de proue de la littérature pour adolescents/YA et collègues de Jennifer Niven, tels que Nicola Yoon (Everything, Everything ; The Sun is also a Star) ou encore Jay Asher (Treize Raisons ; What Light) pour ne citer qu'eux, je suis moi aussi tombée sous le charme ravageur de Libby Groby, une héroïne hors normes, et je ne parle pas de son poids. Libby est une jeune fille singulière et étonnante, totalement irrésistible, et ce pour plus de raisons que je ne pourrais en compter sur les dix doigts de la main. Et puis, le beau et attachant Jack Masselin saura vous expliquer pourquoi Libby a un tel effet sur son entourage. Vous voilà obligés à lire le livre maintenant, niark niark niark. Non pas que cela soit une corvée, bien au contraire. Ce livre est un petit nuage qui saura vous soulever au plus haut et faire battre la chamade à votre petit c½ur éprouvé et fondant. Mais, pour en revenir à ma Libby d'amour, si je l'admire et l'aime autant, c'est parce que, déjà, les fantasmes amoureux qui se déroulent dans sa petite tête bourdonnante de pensées qui partent loooooin dans leur délire sont absolument tordants. Ça grouille là-dedans, ça bouillonne, ça rêve de changement, de vie nouvelle, d'existence exaltante et fascinante à tous les niveaux (et notamment celui du pieux, humhum - les adolescents et leurs hormones, que voulez-vous...), ça fulmine de rage et d'envie de dire clairement les choses, d'oser, de scandaliser, de se défendre et de clouer le bec aux lèvres glosées, pulpeuses et vomissant les pires limaces de haine et de mépris des poupées Barbie à la Caroline Lushamp. Et ma Libby adorée va réaliser tout ça. Elle va assumer l'intégralité de son corps, l'exhiber, l'aimer, le faire danser car elle a ça dans le sang et elle ne va pas s'arrêter juste parce que des personnes répugnantes détestent voir se mouver des poignées d'amour et des personnes aveuglantes d'être elles mêmes et de dire les choses franchement, sans avoir honte et sans se rabaisser, se libérer, elle va se battre et montrer qu'elle en a dans le ventre (façon de parler), que son poing est d'acier, et que son gigantisme est loin de se limiter à son aspect physique. Libby est épatante, surprenante et à couper le souffle sur de nombreux points, et ce n'est pas Jack qui vous dira le contraire. Elle a un humour ravageur, une grandeur d'esprit impressionnante et elle est complètement bouleversante. Certes, elle ne se leurre pas sur le monde, décevant, qui l'entoure, mais, après les événements traumatisants qu'elle a vécus, elle a fait énormément d'efforts pour améliorer son quotidien, pour montrer à son père sa gratitude envers lui, envers tout ce qu'il a fait et encaisser pour elle, en tant que super-papa, et elle n'a pas l'intention de voir tous ses efforts être ruinés par des crétins de la pire engeance. Elle se bat quotidiennement pour obtenir une vie meilleure que son ancienne étiquette d' "obèse à la morbidité extrême" aurait pu lui offrir, et elle ne lâche pas le morceau. Libby est un sacré modèle, et elle aurait de bonnes leçons à vous donner, si vous lui en laissiez l'opportunité. Deuxième appel urgent à lire ce roman, mais en même temps, cette chronique tout entière vous hurle de le faire ! Bien sûr, notre chère héroïne aura ses moments de faiblesse, ses doutes et ses craintes, ses moments de désespoir et de désarroi, car, au-delà de son odeur d'encre fraîche, elle est faite de tissu d'émotions profondément humaines (autre force indubitable de l'écriture de Jennifer Niven - donner vie à ses personnages sous tous leurs pores), et vous saurez certainement vous retrouver dans son vécu ou dans celui de l'un des divers personnages de ce roman, il est très facile de s'identifier à l'un d'eux ou de reconnaître les traits de l'un de vos proches à travers ces personnages, leur quotidien et leurs épreuves. Jennifer Niven sait nous parler, aller droit vers notre c½ur sans frapper, tel l'appel envoûtant de la sirène aux marins, avec ici une promesse non de mort, mais de vie.

Bon, c'est pas tout ça, mais je me rends compte que mon petit Jackounet a aussi besoin de son moment de gloire dans cette chronique, dis donc ! Jack Masselin, je te déclare mon amour éternel et je te considère désormais officiellement comme l'un de mes book boyfriends de mon harem privilégié. Je suis un c½ur d'artichaut incorrigible, cependant, je ne me laisse pas attraper si facilement, même pas des filets très alléchants comme ceux de Jack. Or, justement, ce garçon n'a pas de filets, il est désarmant et profondément sincère, malgré la réalité qu'il vit et qui, elle, est maquillée comme un pot de peinture, son c½ur, lui, est blessé, confus face à des centaines de visages, mais, de c½ur à c½ur, le dialogue que nous avons eu au cours de cette lecture a été magnifique. Préparez-vous à ce que Jack soit LA véritable surprise de ce roman, qui en a des tas en réserve pour vous. Après tout, il a appris du meilleur, son grand frère adulé Tous nos jours parfaits. Difficile de se remettre des surprises qu'il nous fait tout du long de son intrigue d'ailleurs, moi, je n'y suis toujours pas arrivé... Mais ne croyez pas que Les Mille Visages de notre histoire va rester tranquillement dans l'ombre, béat et admiratif, non non non. Lui aussi, il sort du lot, lui aussi, il brille à son maximum d'éclat, le bleu cette fois, et, lui aussi, il nous ébranle avec la force d'un tremblement de terre, il nous secoue comme un prunier et il nous quitte, après avoir refermé le livre, en ayant dessiné un immense sourire sur nos lèvres tremblantes. Pour Tous nos jours parfaits, elles étaient tremblantes d'allégresse teintée d'une tristesse qui ne nous quitte pas. Ici, celle du deuil de Libby, de la mort de cette mère tant aimée d'un claquement de doigts qui détruit une existence, celle d'une enfant innocente et absolument pas préparée à ce cataclysme, du jour au lendemain, celle de Jack et de son anomalie cérébrale, qui nous laisse les bras ballants, les boyaux tordus d'angoisse et de chagrin, celle de l'incompréhension et de la peur qui envahit notre esprit, celle que rien ne va guérir ni s'arranger. Cependant, on fait avec, dit Jennifer Niven, on avance pas à pas, en tâtonnant, on accepte de partager notre fardeau avec d'autres personnes, car on ne mérite pas de porter toute cette souffrance sur nos seules frêles épaules. On vit, tout simplement. Je ne veux pas vous en dire plus sur ce qui gâche l'existence de Jack à chaque instant car vous méritez d'ouvrir ce cadeau empoisonné vous aussi. Je vous rassure, empoisonné, il ne le restera pas bien longtemps, car vous allez prendre Jack par la main, l'accompagner, l'encourager, le réconforter car il est loin d'être le connard qu'il pense être, et vous allez tomber amoureux, d'un coup, de lui, de Libby, de l'unique Jayvee et de ses références à Atticus Finch (les Finch, encore et toujours ♥), du disco (bouge ton corps, bébé !), des bikinis violets, des pizzas de chez Clara, de Nous avons toujours vécu au château (je meurs d'envie de lire ce bouquin maintenant !) et de sa cinglée de Merricat, de l'afro indomptable de Jack (je rêve de lui fourrager les mains dans les cheveux sans cesse), même de la perfection charmante et évidente de Bailey Bishop et de son shampoing. Et même de la petite poupée qui manque de confiance en elle et qui se cache tout au fond de l'affreuse Caroline Amelia Lushamp. Même de ça. Vous serez avec eux tous jusqu'à la fin du chemin et même après.

Sur ce, que puis-je vous dire de plus ? Juste de vous laisser prendre au piège des yeux d'ambre et de l'odeur de soleil de l'énorme Libby (et je ne parle toujours pas de son poids, du moins pas le poids physique), par le demi-sourire en coin qui cache bien du courage et des cicatrices que vous fera Jack, par l'histoire extraordinaire qui va naître entre eux et qui existe depuis bien plus longtemps qu'ils ne le pensent. Je remercie encore mille fois les éditions Gallimard Jeunesse de m'avoir fait parvenir ce livre aux mille visages, que j'ai pris un immense et intense plaisir à dévorer dès réception au cours de mon week-end douillet sous au moins trois plaids et entourée de mes peluches adorées. Ce roman lui aussi est digne d'un livre-doudou, auprès duquel se rouler en boule comme un chaton dès que l'envie nous prend. Il suffit d'allumer la lumière pour les ténèbres s'évanouissent. Et un grand merci à Jennifer Niven de faire polir et briller à chaque fois sa gemme d'écriture à son maximum d'éclat à chaque nouveau roman. Enfin, je voulais terminer cette chronique sur une mention que je ne fais d'habitude jamais, et j'ai honte rien que d'y penser : un merci chaleureux et absolument démentiel à la traductrice de ce livre, Vanessa Rubio-Barreau, qui va permettre à un grand nombre de lecteurs français non anglophone, soit la plupart du lectorat visé, de découvrir cette pépite d'or et de se l'acquérir. Cet acte de traduction et de restitution de l'esprit de l'écrit de l'auteure dans notre belle langue de Molière signifie beaucoup et mérite d'être souligné. J'y prêterai plus d'attention désormais. Quant à vous, qui m'avez lu jusqu'au bout (quelle rigueur ! quelle ténacité !), vous savez où votre devoir se situe... Le COUP DE FOUDRE ϟ vous attend !

On veut ce livre. On en a besoin. On l'aime.

« Je sais ce que vous pensez : "Si ça ne te convient pas, si c'est un tel fardeau, alors tu n'as qu'à perdre du poids, comme ça, ce sera fini." Mais je me sens bien comme ça. Peut-être que je perdrai encore du poids, peut-être pas. Mais en quoi cela regarde-t-il les gens ? Franchement, tant que je ne m'assieds pas sur leurs genoux, qu'est-ce que ça peut bien leur faire ? »
Tags : Fiche lecture, Service Presse, Gallimard Jeunesse, Jennifer Niven, 2018, Contemporain, YA, Littérature américaine, Adolescence, obésité, prosopagnosie, reconnaissance des visages, apparences, s'accepter, amour de soi, s'ouvrir aux autres, lycée, expérience, traumatisme, passé, deuil, secrets, amitié, famille, amour, pardon, élever sa voix, passion, confiance en soi, valeurs, tolérance, différence, être là pour l'autre, sincérité, bravoure, Coup de foudre ♥
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Plus d'informationsN'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (3.235.140.84) si quelqu'un porte plainte.

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#Posté le mardi 06 mars 2018 08:42

Modifié le jeudi 22 mars 2018 17:47

FICHE LECTURE : Stony Bay Beach - T1 : Sam & Jase

FICHE LECTURE : Stony Bay Beach - T1 : Sam & Jase

• TITRE VO : My life next door.
• AUTRICE : Huntley Fitzpatrick.
• ANNÉE : 2012 (USA) ; 2018 (FRANCE).
• GENRE (S) : Contemporain, YA.
• THÈMES : Adolescence, collision des mondes, préjugés, jugement, amour, romance, premières fois, été, expériences, absence, passé, manque, secrets, amitié, famille, fraternité, entraide, joie, s'ouvrir aux autres, grandir, pardon, drame, passion, changements, tolérance, cocon familial, valeurs de la famille, différence, être là pour l'autre, sincérité, bravoure, maturité, relation mère/fille compliqué, émotions, espoir, classes sociales différentes...
• PAGES : 544.

Dès 14 ans - 17,95¤.

Les premières fois traitées avec un grand réalisme.

Samantha a 17 ans. Sa mère est une figure politique locale.
Leur maison est immense, immaculée, tout le contraire de celle des Garrett, les voisins que sa mère a en horreur. Ces derniers ont huit enfants et vivent dans un bouillonnant désordre organisé. Un jour d'été, alors que Sam les observe de son balcon, un garçon l'y rejoint ; c'est Jase, le troisième enfant des Garrett.
Commence alors pour Sam et Jase l'été des premières fois, mais aussi des secrets, qui ne peuvent rester bien longtemps gardés...

« L'excellent premier roman de Fitzpatrick capture avec émotion l'intensité du premier amour, les forces corruptrices du pouvoir. »

Publishers Weekly

L'AUTEURE : Huntley Fitzpatrick vit dans le Massachusetts avec son mari et ses six enfants. Elle a grandi dans une petite ville de la côte Est des Etats-Unis, qui ressemblait beaucoup à Stony Bay. Après ses études, elle a travaillé dans de nombreux domaines, de la publication universitaire à l'édition de romances. Sam & Jase est son premier roman publié en France.

ஜ MON AVIS : All I wanna do is get high by the beach / Get high by the beach get high / All I wanna do is get by by the beach / Get by baby, baby, bye bye...

Un grand merci aux éditions Nathan pour cet adorable envoi ! ♥ Le livre est paru au mois de janvier, donc vous pouvez d'ores et déjà vous le procurer si l'envie vous prend quand vous aurez fini de lire cette chronique. Après tout, c'est le but. Quant à moi, il était grand temps que je me plonge entre ces pages gorgées de soleil et qui sentent bon le sable chaud sous les pieds frémissants de plaisir. Après avoir passé deux mois mémorables le temps d'un long week-end de trois jours (la magie de la lecture de ne pas respecter les barrières du temps et de l'espace),-je peux vous dire que j'ai adoré mon escapade dans la petite ville fictive et balnéaire de Stony Bay, au côté de deux adolescents merveilleux et extrêmement attachants, qui n'en ont pas fini de grandir et de se trouver.

Je tiens à vous avertir que, même si la couverture laisse particulièrement à penser qu'on va pénétrer dans un lieu idyllique, rythmé au son des vagues et à la rengaine de coquillages et crustacés, ce roman n'est pas constitué que de ce côté détente et évasion, en attendant que l'été bien aimé et tant chéri pointe le bout de son nez, il va bien au-delà. Bien sûr, si vous souhaitez le lire tranquillement à la période estivale sur votre balcon en train de bronzer en maillot de bain (ce n'est absolument pas moi que je décris là) ou sur la plage à lézarder sur votre serviette, lunettes de soleil au nez, il n'y a pas de soucis. Au contraire, Stony Bay Beach sera le compagnon idéal. Sous son apparence de gros pavé, ce roman en réalité se lit extrêmement bien, grâce à sa police d'écriture parfaite pour ceux et celles qui ont des problèmes de vue comme votre humble Servante, grâce à ses chapitres aérés qui se lisent comme une bouchée de pain, et enfin grâce à l'écriture pétillante et pleine de mordant d'Huntley Fitzpatrick, qui nous happe jusqu'à la dernière page. Cependant, je n'aimerais pas que son premier ouvrage, extrêmement réussi qui plus est, en soit réduit à la simple et minimaliste étiquette de "lecture de plage détente", car les émotions et le message de tolérance et d'amour véhiculé sont très percutants et intenses. J'en ai été toute chamboulée. Une grande partie du roman va se concentrer sur la rencontre de Sam et Jase, deux héros aux univers complètement opposés qui, après des années d'attirance et de fascination mutuelles et inavouées, font enfin faire le premier pas l'un vers l'autre, pour le meilleur et pour le pire. Et, concernant le pire, je ne m'y attendais pas, mais alors pas du tout. Après avoir réchauffé mon petit c½ur de Bisounours avec la chaleur radieuse du soleil de la ravissante ville de Stony Bay, le choc fracassant se produit et comprime dès lors mon pauvre petit organe cardiaque dans sa cage thoracique, jusqu'à l'en étouffer. Tout l'optimisme du roman au sujet de l'ouverture aux autres, de la découverte de ceux qui nous entoure, de leurs valeurs et de leur Beauté propre malgré leurs différences au niveau du mode de vie et de leur façon de penser par rapport à la nôtre, tout cela, ce positivisme ambiant et bourré d'espoir, semble se ternir et ne prendre qu'un chemin désastreux, sans issue autre que le triomphe du pouvoir, de l'hypocrisie et de l'influence des gens dits "de bien",-j'ai nommé nos hommes et femmes politiques (humour *raclement de gorge étouffé*), et la douche froide. Mais c'est mal connaître Huntley Fitzpatrick car, avec elle, le soleil finit toujours par se lever.

J'ai énormément apprécié l'écriture de cette dernière, et cela ne m'a pas étonné, à la fin du roman, d'apprendre qu'elle était elle aussi mère de famille nombreuse, six enfants en tout, contre huit pour Mme Garrett, que la souffrance de l'accouchement et la vie éreintante de femme au foyer n'arrêtent en rien dans son désir de mettre inlassablement au monde le fruit de l'amour intarissable qu'elle éprouve pour son tendre et bienveillant mari, et réciproquement. En effet, la force de l'écriture de l'autrice est d'allier la vigueur, l'insouciance et l'humour parfois (souvent même)-presque cynique de cette jeunesse fougueuse et en pleine révolte (ah, les jeunes, de nos jours, tous des dévergondés !, dixit Mme Reed, maman maniaque de la propreté de Samantha) et l'esprit maternelle et protecteur, réconfortant comme une bulle de chaleur et d'amour, d'une femme qui n'a pas enfanté que la chair de sa chair, le sang de son sang, mais aussi des écrits, comportant notamment et pour la première fois en ce livre, des personnages d'encre et de papier. On sent la bienveillance,-la compassion et la tendresse de l'auteure envers ses personnages, même dans les pires moments de tourment et de douleur qu'elle leur fait vivre, même envers ceux qu'on pourrait trouver profondément antipathiques, elle les aime pour nous tous,-lecteurs incompréhensifs et au doigt accusateur, et cela se ressent à chacune des pages qui constitue cette première pierre à son édifice littéraire, qui va se révéler très beau et inspirant, j'en suis persuadée. Et Stony Bay Beach est un socle, une colonne vertébrale, à cette production littéraire dont elle peut se sentir fière et qui ne peut annoncer que d'autres belles ½uvres pour l'avenir, tant de belles choses que, nous les Français, nous avons encore à découvrir avec cette édition française qui ne fait que commencer. Tant d'amour pour la structure de son histoire, pour ses personnages fabuleux façonnés comme avec de l'argile et dans lesquels on se reconnait aisément ou où l'on reconnait des personnes de notre connaissance, ainsi que pour sa plume, qu'elle soigne et qu'elle améliore à chaque pas métaphorique en avant, cela force le respect et, pour que cela crève ainsi les yeux, c'est que Huntley Fitzpatrick est une écrivaine née, je vous le garantis. Elle ira loin, et je suis ravie que ses romans soient enfin traduits en France. On serait passés à côté d'une jolie perle sinon. Et cela aurait été fort dommage, qui plus est. Donc, encore merci aux éditions Nathan, cette fois pour avoir su déceler le talent et le potentiel émotionnel, intergénérationnel et littéraire de cette histoire qui m'a fait m'émerveiller face à l'épanouissement de nos deux jeunes amoureux, qui éclosent telles des fleurs qui n'étaient alors que de charmants bourgeons, mais aussi face à mes propres émois et moments d'adolescence, qui m'ont été rappelés à moi de façon foudroyante et assez désarmante, je le confesse. Ces instants de magie imparfaite se sont passés hier pour moi, c'est le cas de le dire ; je conseille néanmoins à tous les Sam et les Jase dans la fleur de leur âge, dix-sept ans allant sur dix-hui, à l'aube des tracas des adultes grincheux et irrationnels, de bien profiter de cette période où les papillons fleurissent dans votre ventre et où vous vous sentez pousser des ailes. Envolez-vous le plus haut possible, jusqu'au firmament des étoiles que Sam chérit tant grâce au télescope de son père, seule relique de cette absence paternelle terriblement pesante, qui la dépasse, et qui laisse des centaines de questions sans réponse, même pour nous, pauvres lecteurs frustrés. Nous avons tout de même un beau réconfort : la vue des constellations dans le ciel noir d'encre de la nuit infinie est juste magnifique et vaut le détour.

Cependant, ne soyez pas trop angoissés : si vous entretenez bien votre âme d'homme/femme enfant à l'aide de baisers tout doux ou au contraire chauds comme la braise, d'étreintes passionnées et ardentes et de sourires qui étirent vos lèvres comme un chewing-gum et qui vous font des rides de bonheur sur votre visage qui porte votre vécu, comme le font chaque jour de leur quotidien mouvementé mais unis dans l'amour de la famille et dans la joie de voir un nouveau jour se lever, tous ensemble, M et Mme Garrett, les parents jeunes, éclatants de santé et d'amour comme au premier jour, s'aimant comme des adolescents, mais toujours là pour soutenir leurs enfants et se montrer présent quoiqu'il arrive, comme tous les parents responsables et au c½ur bon devraient le faire, alors votre esprit rebelle et épris de liberté et d'envolées extraordinaires ne risquera rien lors de son passage compliqué (mais on y survit) à l'âge adulte assez rebutant. Je suis véritablement tombée en amour pour ce couple si attendrissant et touchant, qui nous rappelle que, oui, le véritable amour à la façon contes de fées, cela existe, et que la réalité peut même dépasser la fiction dans certains cas, comme celui flagrant des Garrett. « Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants. » n'a jamais été aussi vrai que dans ce roman. Bien sûr, le grand méchant n'a pas dit son dernier mot et essayera de troubler l'harmonie bruyante et si accueillante de cette famille paisible, dans tout son brouhaha, et qui n'a rien demandé à personne, ni qu'on les juge, ni qu'on leur fasse du tord. Même s'il y aura toujours des grands méchants loups cupides et avides de puissance et de triomphe, de gloire servie par la tromperie et de victoires injustes qui écrasent les plus faibles,-Huntley Fitzpatrick fait triompher la vérité sans fard et sans fioritures, le fait de savoir rester fidèle à soi même et de tenir debout face à l'opposant qui nous met constamment dans son ombre sans vaciller. Ne jamais abandonner, rester digne et garder la tête haute, les Garrett savent montrer leur bonté et leur magnanimité,-ils m'ont ébahie et inspiré mon plus profond respect, car, malgré le fait que les habitants de la ville leur crachent toujours leur venin en pleine face concernant leur façon d'être fertiles comme des animaux et d'avoir une telle ribambelle d'enfants, malgré leurs envies de meurtre (et les miennes), ils ne se laissent pas atteindre par un tel manque d'irrespect et ils montrent l'exemple. Ce sont mes héros.

N'ayez pas peur non plus face au nombre désarmant que sont les petites têtes blondes de la famille Garrett. Vous ne serez pas prêts de les oublier car, eux, ne vous oublieront jamais. A la façon de Samantha et de sa petite jupette bleue et veston sur les épaules assorti de son uniforme de Ohé Petit Déjeuner, vous êtes vous aussi des Sailor Moon en herbe qui vont devoir gérer des sessions de babysitting assez mouvementées. Mais cela va donner naissances à des moments inoubliables d'amour débordants, de rencontres qui vous bouleversent l'existence, et de drôlerie à vous faire exploser de rire et à vous redonner le sourire face à la franchise décapante des enfants Garrett qui prend toutes les formes : droit au but, langage peu châtié, premiers mots qui font sacrément originaux comme souvenirs dans l'album de bébé, ou encore babillage affirmé et convaincu d'enfant de quatre ans qui s'inquiète du danger de mort de chaque animal, fictif ou réel, de chaque être humain et de chaque chose qui puisse exister dès qu'il entend une information de grand grâce à ses oreilles curieuses ou qu'il interprète ses livres pour enfants et le contenu de Madame Télévision à sa sauce. Dès lors, impossible d'oublier l'un des enfants Garrett et sa personnalité qui lui est propre et qui le rend si unique et attachant : Joel et son côté gros bras-motard-cuir-cuir-cuir-moustache en mode taciturne et grande gueule dès que l'occasion se présente, mais qui cache certainement un c½ur en or de gros nounours battant très fort pour sa famille en dessous de tant de muscles de quarterback ; Alice, l'effrontée super sexy qui fait une grande s½ur de choc hyper-protectrice et sans langue de bois, qui sait aussi utiliser un jargon médical très impressionnant ; Andy, l'adorable adolescente fan de Jake Gyllenhaal qui connaît son premier amour et qui est juste beaucoup trop choupinette et attendrissante, on a juste envie d'être sa grande s½ur, de la conseiller du mieux qu'on peut et de la serrer dans nos bras comme une peluche, très, très fort ; Duff et Harry, les jumeaux, morfalou pour l'un, casse-cou, déroutant mais c'est ce qui le rend drôle, et amateur de télévision pour l'autre, de vraies piles électriques ces deux-là ; George, mon petit bébé chéri qui s'inquiète du bien-être de tout le monde et qui est une vraie crème à câliner sans le lâcher ; et Patsy, la petite dernière, qui ne jure que par le sein de sa maman et le caca (oui, j'ai ri à cet humour mimi cracra qui date de la maternelle, shame on me). Bien sûr, j'ai fait exprès de ne pas mentionner mon Jase chéri, qui rejoint officiellement mon harem de Book Boyfriends, bienvenue à toi, chaton ! Ce jeune homme a absolument tout pour lui : il est beau comme un Dieu, à sa façon 100% naturelle et authentique, avec ses yeux verts comme l'herbe fraîche, son physique d'Apollon (lui aussi fait du foot américain, en mode entraînement intensif sur la plage, oh yeah) et son sourire contagieux qui nous va droit au c½ur, il est pur, sincère, il est ami des animaux,-et justement, ce qui m'a le plus plu chez lui, c'est qu'il aime prendre soin de tout ce qui mérite de l'attention, c'est-à-dire tout, les êtres qui lui sont chers et tous ceux qu'il peut aider à aller de l'avant, tout ce qui a besoin de lui et de son don de trouver ce qui est cassé et de réparer les choses, même celles qui semblent être les plus élémentaires et signifiantes. C'est un aspect de sa personnalité qui m'a énormément plu et touchée. Et puis, il est tel qu'il est, sans fard, sans artifices, et il m'a éblouie sans rien faire d'autre. Ce jeune homme est une source perpétuelle d'émerveillement. Bon, je ne vais pas le piquer à Samantha car leur relation, malgré les problèmes qu'a causés la maniaque du sacro-saint contrôle, l'insupportable mais source d'empathie Grace Reed, est tellement parfaite, ils y vont pas à pas, ils s'écoutent, ils se comprennent, ils s'accompagnent et ils s'acclimatent à l'univers de l'autre. Et ils apprennent que le changement, même des choses qui nous semblaient nécessaires et immuables, telles que la présence d'une meilleure amie à nos côtés depuis toujours, qui a changé et qui a d'autres aspirations, sans vous, ou de ne plus gentiment obéir à votre mère, même si elle a fait du mieux qu'elle a pu pour vous élever mais qui a fait aussi de belles boulettes, et pas des moindres, eh bien, ça peut avoir du bon.

Pour conclure avec cette chronique qui m'en a fait mal aux doigts à force de taper, mais c'était pour une superbe bonne cause, je vous recommande du fond du coeur Stony Bay Beach, je pense que vous l'aurez compris sans problème. Je n'ai pas vu le temps passé dans le cadre splendide de Stony Bay et j'ai pu assister à la naissance d'une histoire d'amour d'exception et faire partie d'une des familles les plus merveilleuses du monde,-qui s'agrandit de jour en jour grâce à nous tous, les lecteurs joyeux et captivés de cette histoire dans le monde réel hors du commun. Je suis impatiente de la parution du tome deux cet été, même si mon c½ur se serre à l'idée de quitter Sam & Jase en tant que personnages centraux de l'intrigue. Néanmoins, je sais qu'ils n'en sont qu'au début de leur magnifique histoire à deux et je ne m'inquiète pas pour leur avenir, qui sera plein de promesses et radieux ensemble. J'ai donc hâte de voir Tim, l'ami d'enfance de Sam ex-toxico qui a fait de sacrés efforts, haut en couleur et qui devrait cesser d'avoir un langage de charretier (FAUX : ça me fait bien rire), et Alice, notre infirmière en devenir, se rapprocher dans ce second tome, même si je me demande comment Tim va bien pouvoir faire fondre notre femme fatale qui semble s'être construit un mur pour se protéger du véritable amour... Mystère et boules de gomme, la suite au prochain épisode à Stony Bay, prendrez-vous votre billet ? Le mien est déjà réservé, j'en redemande et j'espère bien retrouver toute la fratrie Garrett au complet, parents et voisines Reed inclus ! Ils me manquent déjà et Stony Bay est devenu ma destination de vacances coup de c½ur ♥ A vous de faire le voyage maintenant ! Et encore merci à Nathan pour le mien, je ne les remercierai jamais assez je pense !

Un roman drôle, lumineux, qui nous parle et qui nous bouleverse, le tout en faisant souffler un joli vent d'été plein de fraîcheur littéraire ! Un roman incontournable du YA selon moi !

« Finalement, l'occasion se présente le soir même, lorsque Mme Garrett, tout ébouriffée et en peignoir bleu saphir, demande à Jase d'aller lui acheter du Gatorade. Nous nous retrouvons donc au rayon contraception du magasin avec un chariot rempli de boissons énergétiques et les mains pleines de...
- Troyen, Ramsès, Magnum... Bon sang, c'est encore pire que les noms de grosses cylindrées, commente Jase.
- Ils ont l'air, euh, puissants.
Je retourne la boîte que je tiens à la main pour lire les instructions. Jase me sourit.
- Ne t'inquiète pas, Sam. On est entre nous.
- Je ne comprends pas la moitié de ces descriptions... C'est quoi, un anneau vibrant ?
- Ça me fait penser à la pièce qui se casse toujours dans les machines à laver. Et ultrasensible, ça veut dire quoi . C'est comme ça qu'on décrit George.
Je me mets à glousser. »
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#Posté le lundi 12 mars 2018 11:43

Modifié le lundi 12 mars 2018 15:50

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