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FICHE LECTURE : Le Goût du Bonheur

FICHE LECTURE : Le Goût du Bonheur
• AUTRICE : Angéline Michel.
• ANNÉE : 2019 (FRANCE).
• GENRE(S) : Contemporain.
• THÈMES : Amour, romance, romantisme, amitié, travail, famille, projet de vie, île, dépaysement, Italie, Angleterre, Sicile, Londres, distance, secret, passé, révélation, courage, détermination, entraide, soutien, humour, espièglerie, enthousiasme, bonheur, spontanéité, aller de l'avant, oser, espoir, voyage, aventure, expériences, joie, ravissement, bien-être, confiance, affection, attachement, défi, risques, solidarité, inspiration...
• PAGES : 288.

Valentina coule des jours paisibles sur sa petite île au large de l'Italie avec son fidèle acolyte à quatre pattes, Ferdinand, et travaille dans un bar.

À Londres, Laure fait ses premiers pas en tant que journaliste, et tous les moyens sont bons pour épater le rédacteur taciturne qui la chaperonne.

Tout oppose les deux jeunes femmes jusqu'à l'apparition inopinée d'une seule et unique photographie qui va bouleverser leurs existences à jamais...

ஜ MON AVIS :

Coucou les petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'un roman au titre extrêmement attrayant, Le Goût du Bonheur, et à l'histoire qui me promettait entre autres du dépaysement en veux-tu en voilà, notamment en me faisant voyager en Italie, terre de mes racines maternelles ; une aventure humaine tout ce qu'il y a de plus poignante et bouleversante et de l'Amour (oui, avec un grand A, carrément) et de la Joie (avec un grand J aussi - pourquoi pas ?) à profusion. Et je peux désormais confirmer que ce roman a su tenir toutes ses promesses de mon côté du moins. Je remercie infiniment les éditions J'ai Lu pour ce ravissant envoi accompagné d'un tote-bag résolument pratique car large et résistant. Parfait pour transporter une multitude de livres en tous genres donc ! Et puis, je peux balader ma sincère affection pour ce roman en particulier partout comme ça avec ce sac en toile à son effigie. Plus sérieusement, merci du fond du c½ur à la maison d'édition et à la community manager pour leur patience et leur gentillesse. Maintenant que les remerciements sont faits en bonne et due forme, place à ma critique sur ce livre au charme juste ravageur !

Très honnêtement, je me demande encore à l'heure actuelle pourquoi je n'ai pas lu ce bouquin plus tôt. J'ai en effet un peu relayé ce SP aux oubliettes à l'époque, plus que de raison je dois l'avouer. Mea culpa. Et non seulement j'ai manqué à tous mes devoirs à cette période particulière de mon année 2019, tiraillée que j'étais en mes études, mon petit boulot et le blog, mais j'avais d'autant plus tort sur toute la ligne car ce roman n'aurait pas du tout été contraignant à lire à cet instant précis de ma vie étudiante vu qu'il se lit pour ainsi dire à vitesse grand V. Pour ma part, je l'ai trouvé tout bonnement « impossible à lâcher », c'est clairement le mot. Si vous cherchez un titre qui vous fera vivre un véritable moment d'évasion et de détente, foncez sans hésiter sur celui-ci ! Pour ma part, j'avais la sensation indéniablement jouissive, euphorisante, grisante (bref, tous les synonymes de ces adjectifs s'appliquent ici) d'être comme enveloppée dans une bulle réconfortante, dans un plaid bien douillet et extrêmement agréable en le lisant, ou devrais-je dire en le dévorant goulument telle l'une des succulentes et si alléchantes pâtisseries de Lisbeth (quel magnifique prénom au passage, J'ADORE ! ♥) - et pourtant, je n'aime absolument pas ça (les pâtisseries) de base alors juste CHAPEAU à l'autrice pour m'avoir ne serait-ce que de donner envie de goûter aux petites merveilles de cette auto-entrepreneuse de talent qu'est ma Lili d'amour (quand je commence à donner des surnoms aux personnages du récit, c'est que ça sent très bon dans l'air) !

Cette transition parfaite, bien que tout à fait involontaire, me permet d'aborder la question des protagonistes de cette fabuleuse histoire que j'ai tous trouvés profondément humains et indubitablement attachants. On adorerait avoir une telle famille de sang et de c½ur qui nous donne assurément envie de nous secouer, de garder espoir et d'ouvrir les yeux face aux petites beautés de la vie qui changent en réalité tout une fois qu'on en prend conscience, ça, je peux vous le garantir. A ce niveau-là, j'ai notamment énormément apprécié le fait que l'autrice ait su contourner habilement la plupart des clichés propres à ce genre de la littérature dite feel good de laquelle je suis fort peu coutumière à cause des fameux stéréotypes caractéristiques de ce type de publications, également souvent empreintes du libellé "romance" (ce n'est pas au c½ur de l'intrigue dans les romans feel good mais j'ai remarqué en voulant me penchant un peu plus sur ce sujet que ça y jouait tout de même un rôle important la plupart du temps), justement. Pour en revenir à mon propos, malgré la présence de quelques schémas narratifs inévitables avec ce type d'histoire qui, comme je l'évoquais à l'instant, fleurent généralement bon le romanesque et le fleur bleue, Angéline (quel joli prénom là encore !) Michel a su me conquérir grâce à son écriture pétillante, tout ce qu'il y a de plus rafraîchissante et chaleureuse à la fois (ce qui démontre à mon sens la complexité sous-jacente et la beauté de sa plume), d'une sincérité désarmante, touchante et grandement appréciable qui donne à ce récit beaucoup moins prévisible et mièvre, naïf, qu'il ne peut l'y paraître de prime abord tout son sel et son supplément d'âme. Je dirais que ce que je retiendrai le plus du Goût du Bonheur, c'est qu'il m'a donné le besoin irrépressible de croire de toutes mes forces en ce qu'il me racontait, à savoir une histoire d'amour sous toutes ses formes extraordinaire imprégnée d'une gaieté et d'un romantisme à l'état pur qui me semblaient avoir disparu à tout jamais. A tout le moins, qui me paraissaient avoir été dilués, presque décolorés, dans la morosité et la noirceur de notre présent. Angéline Michel est parvenue à me prouver avec un aplomb sans failles qu'il n'en était rien en m'offrant à lire un roman à la lumière aussi éblouissante, douloureuse que salvatrice. Pourquoi, douloureuse ? Tout simplement parce que le plus difficile, ce n'est pas d'appréhender ce qui est le meilleur pour nous mais d'agir, de laisser le rêve prendre le pas sur l'implacable (en apparence seulement, l'autrice me l'a bien fait comprendre) réalité. En clair, j'avais besoin qu'Angéline Michel éclaire ma lanterne sur comment vaincre les ombres qui menacent à chaque seconde de submerger nos existences à tous, mais il n'empêche que cela fait mal dans un premier temps. Le réveil fut effectivement très dur et, même si la partie est loin d'être terminée en ce qui concerne ma victoire face à mes propres ténèbres, Le Goût du Bonheur m'a rappelé à mon optimisme premier et à tous ces petits bonheurs qui parsèment le chemin de notre vie et qui nous donnent l'insatiable désir de voir un autre jour se lever encore.

Pour vous parler un peu plus de la délicieuse écriture de l'autrice, ce qui m'a aussi immensément séduite à ce niveau-là, c'est l'indéniable évidence de tout l'amour débordant qu'Angéline Michel porte à ses "enfants" d'encre et de papier. Cela se sent définitivement qu'elle ne leur souhaite rien de moins que tout le bonheur et l'or du monde et elle leur en fait cadeau avec une tendresse et une justesse infinies. Valentina et Laure, les deux irrésistibles héroïnes solaires de ce récit, ne rechignent jamais à la tâche. Elles se tracassent souvent (comme je me reconnais bien dans ce trait-là de leurs personnalités respectives - et dans beaucoup d'autres, d'ailleurs !), vont devoir prendre des décisions semblant être difficiles au commun des mortels, y compris bien entendu à elles mêmes, mais qui sont en réalité bêtes comme choux (il suffit de suivre la voie/voix de son c½ur - plus facile à dire qu'à faire, j'en ai parfaitement conscience), et elles vont faire cela progressivement, en prenant en effet petit à petit la peine d'écouter leur être intérieur tout en restant fidèles à leurs principes. Vous l'aurez compris, rien n'est jamais véritablement facile. Néanmoins, quand on fait son petit bonhomme de chemin avec le sourire et toujours la main tendue vers les autres, il ne peut nous arriver que du bon. Tout est question de patience et d'efforts, c'est ce que les parcours très différents l'un de l'autre mais amenés au bout du compte à ne faire qu'un de Laure et Valentina nous enseignent, entre autres choses. Ce qui est certain, c'est que le c½ur d'Angéline Michel déborde d'amour pour chacun des nombreux personnages de ce récit hors du commun et que cette déferlante de douceur, d'espièglerie et de bonté est purement et simplement contagieuse. Au fond, je dirais que mon seul minuscule regret avec Le Goût du Bonheur concerne son côté "dépaysement", ou ce qui m'avait justement le plus attiré quand j'avais lu le communiqué de presse réalisé pour sa promotion. J'aurais effectivement aimé des descriptions plus poussées et en longueur des deux lieux de vies de nos adorables héroïnes, en particulier de La Maddalena, le coin de Sicile si idyllique où vit notre superbe Valentina et le meilleur chien du monde, j'ai nommé Ferdinand. Je pense que j'aurais aimé que ce livre soit beaucoup plus porté sur le contemplatif comme cela avait pu être le cas avec La Maison au bord de la nuit de Catherine Banner (voir ma chronique ici) qui nous dépeint avec moult détails méticuleux la magnificence de l'île Santa Lucia, en Sicile toujours. Après, si Angéline Michel avait procédé de cette manière, on aurait totalement perdu l'intérêt du roman feel good qui est d'avancer rapidement dans l'intrigue sans s'appesantir et avant toute chose sans se prendre la tête. Et puis, ce livre m'a permis de découvrir l'exceptionnel archipel qu'est La Maddalena en effectuant les recherches adéquates pour en apprendre beaucoup plus sur cet authentique paradis sur Terre et c'est tout ce qui compte !

Pour conclure, je dirais que Le Goût du Bonheur est un livre qui porte décidément bien ce nom. Ce premier roman signé Angéline Michel est à mes yeux une très jolie réussite qui m'a définitivement mis des étoiles plein les yeux et des rêves plein la tête. En outre, cette parution sous le signe du courage, de la persévérance, de la bonne humeur et de la joie de vivre nous donne une sacrée leçon de vie et respire la positive attitude à plein nez. Pour ma part, il m'a permis de déstresser un bon coup juste avant ma rentrée en master 1 (une nouvelle grande étape de ma vie de jeune femme qui s'annonce !) et cela m'a fait un bien fou. De quoi me remettre sereinement sur les rails d'une quatrième année d'études intensives qui commence et que je suis désormais d'autant plus impatiente d'attaquer ! L'obstination et les encouragements l'une envers l'autre de Laure et Valentina auront eu raison de moi. Et ne me demandez pas pourquoi, mais je suis persuadée qu'Angéline Michel est à l'image de ses héroïnes de choc, aussi vivante, enjouée et avenante ! A défaut de rencontrer les fantastiques habitants de La Maddalena, j'adorerais la rencontrer ! Encore un rêve à inscrire sur ma checklist des choses à absolument faire longue comme le bras ! Mais ce sont toutes ces petites/grandes espérances qui nous rendent encore plus pressés de vivre intensément fort et de croquer la pomme à pleines dents, n'est-ce pas ? ★★★★★ (♥)

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, service de presse, Éditions J'ai Lu, Le Goût du Bonheur, Angéline Michel, 2019, Littérature française, Contemporain, Amour, romance, romantisme, amitié, travail, famille, projet de vie, île, dépaysement, Italie, Angleterre, Sicile, Londres, distance, secret, passé, révélation, courage, détermination, entraide, soutien, humour, espièglerie, enthousiasme, bonheur, spontanéité, aller de l'avant, oser, espoir, voyage, aventure, expériences, joie, ravissement, bien-être, confiance, affection, attachement, défi, risques, solidarité, inspiration, Mini coup de coeur
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#Posté le dimanche 08 septembre 2019 07:28

Modifié le dimanche 08 septembre 2019 11:58

FICHE LECTURE : Va et poste une sentinelle

FICHE LECTURE : Va et poste une sentinelle
• TITRE V.O. : Go set a watchman.
• AUTRICE : Harper Lee.
• ANNÉE : 2015 (USA ; FRANCE).
• GENRE(S) : Roman.
• THÈMES : Ségrégation raciale, politique, années 50, racisme, vingtième siècle, classes sociales, ère de changement, bouleversements, communauté, peur de la différence, maturité, famille, conflits, désaccords, engagement, combat, convictions, valeurs, humanité, émancipation, courage, affirmer son opinion, désillusion, déception, place de la femme, parole libérée, passé, nostalgie, cicatrices, noirceur, enfance, apprentissage, espoir...
• PAGES : 336.

Jean Louise Finch, dite « Scout », l'inoubliable héroïne de Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, est de retour dans sa petite ville natale de l'Alabama, Maycomb, pour rendre visite à son père Atticus. Vingt ans ont passé. Nous sommes au milieu des années 1950, à l'aube de la déségrégation, et la nation se déchire autour des questions raciales. Confrontée à la société qui l'a façonnée mais dont elle s'est éloignée en partant s'établir à New York, Jean Louise va découvrir ses proches sous un jour inédit et voir vaciller toutes les fondations de son existence, politiques, sociales et familiales.
Va et poste une sentinelle est le deuxième roman de Harper Lee, mais fut écrit avant le mythique Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, qui reçut le Prix Pulitzer en 1961. Dernier volet de ce qui devait être au départ une trilogie romanesque dont l'Oiseau moqueur aurait été le premier tome, ce roman inédit marque le retour, après soixante-cinq ans de silence, de l'un des plus grands auteurs américains du siècle.

ஜ MON AVIS : Chronique rédigée en 2015.

Dès que j'ai appris que ce roman allait sortir, je n'ai eu qu'une envie absolue : le lire ! Imaginez-vous qu'un de vos romans favoris de tous les temps ait sa suite, plus de cinquante-ans après ! Ne serait-ce pas bigrement excitant pour vous ? Voilà ce que j'ai ressenti en apprenant la nouvelle, en voyant cet ouvrage dans une librairie. J'en avais les bras coupés. Je ne vais pas épiloguer sur mon amour inconditionnel pour Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, ni sur le film qui en a été adapté et que j'ai vu ce mois-ci, ce n'est pas le sujet. Bien évidemment, j'étais morte de trouille à l'idée d'ouvrir Va et poste une sentinelle (superbe titre au passage, parfaitement bien choisi), car non seulement c'est la suite d'une ½uvre que j'estime énormément. Mais il fallait aussi prendre en considération qu'Harper Lee s'était retirée de la vie littéraire après son ultime masterpiece, et surtout, surtout, que Go set a watchman a été écrit avant To kill a Mockingbird à la base !

D'ailleurs, cela se sent et c'est le premier point que je vais aborder. Certes, il n'y a pas d'incohérence entre les deux romans, et pour ça, je dis chapeau bas, car Harper Lee, logiquement, n'aurait pas été obligée de respecter sa trame d'origine, vu qu'elle n'a publié qu'un seul des deux romans en 1960. Je ne pense pas qu'à cette époque-là, elle se soit dit « Bon ben je n'ai plus qu'à attendre cinquante-cinq ans pour publier le tome deux ! ». Enfin, ce n'est là que mon humble opinion. Donc, de ce côté-là, le pari est réussi : on ne sent sans pas en terrain inconnu, comme si cela n'avait rien à voir avec To Kill a Mockingbird. Pour ma part, je ne me suis pas sentie en terrain inconnu ; au contraire, j'ai même tout de suite retrouvé mes repères. Cependant, Harper Lee a bien fait de publier To Kill a Mockingbird en premier lieu (je me demande quand même quelles raisons l'ont poussée à publier Go set a watchman que seulement maintenant) car je reste résolument perplexe face à cette suite.

Je suis bien obligée de vous parler du premier roman pour vous expliquer mon point de vue. Selon moi, Mockingbird (raccourcissons un peu, si vous me le permettez) est un livre d'une beauté incroyable sur l'enfance, la découverte des bassesses du monde des préjugés et apparences trompeuses ; c'est un roman d'une tendresse bouleversante, où l'on suit l'histoire d'une petite communauté qui n'en avait justement pas jusqu'au début de l'intrigue à travers les yeux d'une hilarante petite fille garçon manqué à laquelle on s'attache de suite, ainsi qu'à son grand frère. Dans Watchman, on retrouve cette bonne vieille Scout vingt ans plus tard qui rentre au bercail pour les vacances. Selon moi, c'est le point le plus réussi du roman : Scout a grandi et l'écrivain a justement l'ingéniosité de l'appeler désormais beaucoup plus Jean Louise, signe évident de son passage à l'âge adulte. Et Jean Louise est drôle, intelligente, lucide, mordante, mais au fond, elle reste toujours Scout, la petite fille qui portait des salopettes, qui avait comme meilleur ami d'enfance le maladroit mais touchant Dill, qui allait à l'école de Maycomb... La nostalgie est toujours là, et on sent que Jean Louise n'a toujours pas trouvé sa place dans ce monde en évolution. Ce que j'ai particulièrement apprécié, c'est le fait d'aborder la relation enfants-parents, comment on peut parfois aduler nos aïeux en en oubliant qu'ils sont avant tout des êtres humains capables de faire des erreurs. J'ai trouvé cela important d'assister au cours du récit à cette confrontation entre Jean Louise et son père. L'histoire, comme dans Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, traite de la famille, de nos relations avec nos proches, de se forger sa propre identité et d'écouter sa conscience, mais aussi du racisme durant les années cinquante, avec des références à l'appui : la NAACP, la notion de ségrégation raciale, le KKK (le Klu Klux Klan), les relations noirs/blancs, ou plutôt l'inexistence de ce type de rapports interraciaux, au sein d'une société profondément hypocrite...

Dans les deux romans, Harper Lee arrive à traiter tous ces sujets sans s'emmêler les pinceaux, avec dextérité et pertinence. Cependant, je ne peux pas dire que Watchman a su me bouleverser comme son prédécesseur. Il est plein de justesse et constitue une très bonne suite mais la "magie" de Mockingbird a disparu de mon côté. Mockingbird est devenu un véritable monument de la littérature (et il mérite amplement sa réputation à mes yeux), je ne pense pas que Watchman s'élèvera à ce statut un jour, j'en suis même persuadée. Il mérite un certain succès ; néanmoins, je peux tout à fait comprendre les personnes qui n'aiment pas ce roman, qui trouvent ses dialogues vides, ou illogiques, ou manquant de consistance... Il est clair qu'il faut s'accrocher et que j'ai encore du mal à tout comprendre (et je confirme que, même quatre ans après, c'est toujours le cas...). Mais il y a tout de même un sens, un message, une ambition dans ces dialogues torturés entre Jean Louise et sa famille. L'écriture d'Harper Lee est en outre juste exquise et je suis ravie d'avoir pu enfin lire une autre ½uvre d'elle, de la retrouver.

Elle a cependant brisé un de mes mythes : Atticus Finch, ou l'un de mes personnages préférés tous romans confondus. Atticus Finch, celui qui est considéré (et à très juste titre) comme le plus grand héros du cinéma américain (merci au passage à Gregory Peck pour sa performance extraordinaire dans le film Du silence et des ombres, personne d'autre n'aurait pu selon moi jouer ce rôle) selon l'AFI, l'American Film Institute. Dans Watchman, Atticus est présenté sous son jour le plus sombre : il est en effet dépeint comme un être humain pouvant faire preuve de faiblesse et d'exactitude dans son jugement. La nature humaine fait que je devrais lui pardonner cette erreur mais je ne le ferais pas. Atticus Finch était mon symbole d'espoir, celui qui m'a donné foi en l'Humanité et en la justice dans Mockingbird. Je préfère me rappeler de lui comme cela plutôt que dans Watchman, où il a certes gardé son charme légendaire mais où je ne retrouve plus le modèle qui a défendu Tom Robinson et fait se lever toute l'assemblée des Noirs de Maycomb au procès avec ce passage qui fait trembler d'admiration : « Levez-vous, Miss Jean Louise : votre père est en train de passer. ». Atticus a perdu sa grandeur d'âme à mon sens et je peux comprendre ce choix d'Harper Lee car c'est tout bonnement humain d'aller en régression parfois (même souvent pour beaucoup). Simplement, ce n'est pas l'image que je souhaite garder de ce personnage exceptionnel qui me perturbe plus que jamais maintenant. Qui plus est, l'adage selon lequel la parole des anciens serait toujours d'or ne m'a jamais convaincue et Vois et poste une sentinelle semble me donner raison de ce que j'en retiens.

Pour conclure, je peux dire que Va et poste une sentinelle est un très beau roman qui dépeint les changements d'une société, d'une époque, d'une famille, avec brio, car ainsi va la vie. A nous de l'accepter ou non. Pour ma part, je suis d'avis que ce roman n'arrivera jamais à la cheville de Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur. Suis-je déçue ? Pas vraiment, car je savais que Mockingbird était incomparable et qu'Harper Lee ne pourrait pas reproduire deux fois cet exploit. Cela n'aurait pas eu de sens et n'aurait procuré au lecteur aucun enrichissement quel qu'il soit. Watchman semble en réalité être l'autre face d'une même pièce : là où Mockingbird apporte de l'espoir dans sa noirceur environnante, Watchman apporte de la désillusion dans la vie de tous les jours, des années 50 ou d'aujourd'hui. En tout cas, c'est ce que j'ai ressenti au plus profond de moi au cours de ma lecture. Du coup, je trouve cela très intéressant de lire les deux romans de cette série Scout Finch écrite par une auteure hors-pair. Mais cela implique de ne plus reconnaître certains personnages tant aimés, de ne plus se sentir chez soi au sein de la ville de cette chère Miss Maudie, la bonne vieille Maycomb, en proie au racisme et à l'ennui ; c'étaient effectivement les risques qu'il fallait prendre pour poster la sentinelle qui prend le relais de l'oiseau moqueur. Pour ma part, je ne me lasserai jamais du chant sempiternel de cet oiseau qui chante pour notre bon plaisir uniquement, tandis que la sentinelle, je sais que je dois la poster à autrui, mais de se rappeler toute l'hypocrisie du monde, cela fait extrêmement mal chaque jour. Je préfère rester sur l'ancienne balancelle des Finch, à jouer gaiement avec Jem, Dill et Scout, comme dans l'ancien temps, libre à moi de faire ce choix. ★★★★★

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, Va et poste une sentinelle, Grasset, Littérature américaine, 2015, Harper Lee, roman, Ségrégation raciale, politique, années 50, racisme, vingtième siècle, classes sociales, ère de changement, bouleversements, communauté, peur de la différence, maturité, famille, conflits, désaccords, engagement, combat, convictions, valeurs, humanité, émancipation, courage, affirmer son opinion, désillusion, déception, place de la femme, parole libérée, passé, nostalgie, cicatrices, noirceur, enfance, apprentissage, espoir, Très bonne lecture
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#Posté le jeudi 22 août 2019 10:51

Modifié le mercredi 04 septembre 2019 09:19

FICHE LECTURE : Les Puissants - T3 : Libres

FICHE LECTURE : Les Puissants - T3 : Libres

• TITRE VO : Bright Ruin.
• AUTRICE : Vic James.
• ANNÉE : 2018 (USA) ; 2019 (FRANCE).
• GENRE (S) : Fantasy, YA.
• THÈMES : Magie, pouvoirs surnaturels, esclavage, dystopie, révolution, révélation, oppression, maltraitance, injustice, cruauté, lutte d'idéologies, soulèvement, combat, violence, espoir, passé, mystère, secrets, don, ségrégation, prison, sadisme, faux semblants, mystères, dominance, loyauté, amitié, ingéniosité, ruse, trahison, deuil, souffrance, perte, oubli, manipulation, torture, amour, drame, politique, complot, aristocratie, meurtre, suspens, drame...
• PAGES : 512.

Ma chronique du tome 1 : ici.
Ma chronique du tome 2 : ici.

Dernier tome de la série, un final spectaculaire : des combats magiques, de multiples rebondissements et un dénouement inattendu.

Meurtrie, trahie, choquée, Abi a rejoint les rangs de la rébellion. Mais peut-elle encore croire à la paix ? Et si la violence était la seule arme à opposer à la tyrannie ?
Évadé de prison, Luke n'a pas d'autre choix que de s'allier à son ennemi, le mystérieux Silyen Jardine. Pour le meilleur ou pour le pire ?
Les manipulations politiques et les combats magiques déchirent un pays à feu et en sang. Alors que le chaos menace, Abi, Luke et Silyen ont le pouvoir de transformer leur pays – ou de le détruire.

ஜ MON AVIS :

Coucou les petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique du troisième tome d'une de mes sagas préférées de tous les temps, je peux l'affirmer désormais, j'ai nommé Les Puissants. Avant de me plonger dans la lecture de cet ultime opus à la série, l'excitation était palpable, l'appréhension aussi. Je n'avais même pas encore lu le livre que je sentais déjà mon c½ur se briser dans ma poitrine et mon estomac se tordre. J'étais toute chamboulée à l'idée de me dire que ça y est, c'était vraiment la fin de cette extraordinaire épopée. Je remercie infiniment les éditions Nathan de m'avoir donné l'occasion de vivre cette grande et sombre aventure et sans plus tarder, place à mon avis sur Libres !

Première chose que je tenais d'abord à souligner, et j'insiste fortement là-dessus : on ne sait JAMAIS, et je dis bien JAMAIS, à quoi s'attendre avec Vic James. En effet, cette autrice a le don pour nous mener par le bout du nez et nous faire retenir notre souffle jusqu'au bout. A chaque fois avec elle, l'intensité du récit ne faiblit pas un seul instant, il n'y a aucune longueur, aucun passage qui ne paraisse superflu à l'avancement de l'intrigue. Avec Libres peut-être plus qu'avec les deux premiers titres de la trilogie, j'avais l'impression d'avoir les yeux constamment grands écarquillés, à l'affut du moindre indice qui pourrait me permettre de deviner le dénouement de l'histoire. Autant vous dire que j'étais aux aguets et que je tournais les pages de ce bouquin avec une grande fébrilité et angoisse. Et cela n'a fait qu'empirer au fur et à mesure que je progressais dans ma lecture, pour la simple et bonne raison que jusqu'au tout dernier chapitre, RIEN n'est certain. Je ne saurais trouver les mots justes pour expliquer cela, il faut lire l'ensemble de la saga pour le comprendre, il s'agit là d'une lecture QUI SE VIT, INTENSÉMENT. Une chose est sûre cependant, c'est que j'ai vécu une expérience inoubliable en tant que lectrice grâce à ces trois livres qui forment une trinitas (clin d'½il à l'une de mes autres séries livresques chouchoutes, Lady Helen, qui a elle aussi le chic pour éparpiller les mille morceaux de votre petit c½ur tourmenté sur le bas-côté de la route avant d'in fine les ramasser à la petite cuillère - mes métaphores sont toujours aussi éloquentes, je sais) d'exception. La tension est telle en les lisant que vous auriez presque la sensation d'être enveloppé par l'atmosphère électrique du récit en vous immergeant totalement dans l'univers de ce livre, de pouvoir même la toucher, l'attraper, ou la couper avec un couteau comme diraient nos amis anglo-saxons. Et ce ne sont pas Luke et Silyen, ou le duo le plus improbable et évident à la fois que j'ai jamais rencontré au cours d'une de mes lectures, qui vous diront le contraire. Je dis ça, je dis rien, humhum... En résumé : le suspens est à son comble à chaque page qui se tourne (pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?).

Pour ce qui est des personnages, eux non plus n'auront pas cessé de me surprendre et de me malmener tout au long de cette folle rébellion que j'ai eu le privilège (je suis complètement frappadingue, on me le dit souvent...) de vivre à leur côté. Il faut dire en même temps que l'autrice les mène également à la baguette et ne leur laisse absolument aucun répit. C'est bien simple, aucun d'entre eux n'est épargné, même si certains s'en sortent mieux que d'autres, pour mon plus grand soulagement. De façon générale, j'ai trouvé que la psychologie de chacun des protagonistes des Puissants avait été extrêmement bien travaillée par Vic James, de manière à rendre toutes les figures emblématiques de cette intrigue résolument épique et versée dans la noirceur tout bonnement inoubliables. Les moments d'anthologie que j'ai passés avec eux, instants de grâce comme échappées au parfum de cauchemars, resteront gravés dans ma mémoire à tout jamais, n'en doutez pas. Au niveau de ce tome-ci, j'ai été littéralement impressionnée par la combativité et l'abnégation de Midsummer, un personnage qui jusque-là n'était pas apprécié à sa juste valeur de mon côté. Et pourtant, WHAT AN HEROINE. Par ailleurs, tous les personnages féminins des Puissants ne manquent pas de courage et de caractère, et ce quelque soit leur âge et leur origine ethnique ou sociale. Et ça, J'ACHÈTE ! Quel plaisir d'être représentée par des protagonistes aussi fortes et mémorables qui, sous la plume de Vic James, ont le droit de se montrer ambitieuses, farouches, malicieuses, insoumises, imposantes et conquérantes. Une autre jeune femme qui n'aura eu de cesse de m'épater au cours de cette saga, c'est Abi. Je reste encore bouche bée face à l'évolution remarquable et éblouissante que lui a fait connaître sa très intelligente créatrice. Abi a en effet fait preuve d'un courage et d'une détermination à toute épreuve au fil de son histoire, elle a dû aussi apprendre à faire d'immenses sacrifices et au cours de cette lutte acharnée contre l'oppression de son peuple, j'ai porté avec elle le fardeau de sa souffrance insoutenable et j'en ai écopé des blessures encore béantes. Retenez ceci si jamais vous vous lancez dans la lecture des Puissants, je pense vous l'avoir suffisamment répété dans mes chroniques de chacun des trois tomes de cette série littéraire : VOUS N'EN SORTIREZ PAS INDEMNES. Mon c½ur saigne rien que d'y repenser et je n'ai même pas envie de panser la plaie au fond. Voilà, vous aurez été prévenus à moult reprises, c'est à vos risques et périls désormais.

Pour conclure, car oui, je n'irai pas plus avant dans cette critique afin de ne pas gâcher votre potentielle lecture de cette saga du feu de Dieu, je ne peux que vous recommander de découvrir par vous-même cet univers d'une richesse infinie et d'un réalisme tout ce qu'il y a de plus malheureux et tragique, dans lequel chaque petit acte a des conséquences et qui ne laisse la place ni à des adieux dignes de ce nom, ni au pardon. L'horreur survient, et on ne peut alors que survivre et espérer voir le jour suivant en compagnie de nos personnages adorés ou détestés avec délectation, fêlés sur les bords mais qui ne manquent pas de persévérance et d'autres qualités indispensables pour vaincre. En d'autres termes, l'autrice n'a clairement pas peur de prendre le risque qu'on se la mette à dos et je trouve cela d'une effronterie admirable. J'apprécie en effet grandement quand les écrivains se mouillent et nous prennent de court. En tout cas, avec Les Puissants, je n'ai pu rester indifférente. Il me tarde de retrouver la merveilleuse mais aussi sadique plume, prenez garde, de Vic James avec son nouveau bébé Sanctuary qui, je l'espère de tout c½ur, sera traduit pour le bien du plus grand nombre ! En attendant de découvrir ce nouveau bijou, je dois encore encaisser les coups et blessures qui m'ont été infligés durant ma lecture des Puissants et tourner lentement mais sûrement la page... COUP DE FOUDRE ϟ

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, service de presse, Les Puissants, Libres, Tome 3 ♥, Trilogie, éditions Nathan, Vic James, Littérature américaine, 2018, 2019, Fantasy, YA, Magie, pouvoirs surnaturels, esclavage, dystopie, révolution, révélation, oppression, maltraitance, injustice, cruauté, lutte d'idéologies, soulèvement, combat, violence, espoir, passé, mystère, secrets, don, ségrégation, prison, sadisme, faux semblants, mystères, dominance, loyauté, amitié, ingéniosité, ruse, trahison, deuil, souffrance, perte, oubli, manipulation, torture, amour, drame, politique, complot, aristocratie, meurtre, suspens, Coup de foudre ♥
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#Posté le mercredi 10 juillet 2019 11:26

Modifié le jeudi 11 juillet 2019 10:17

FICHE LECTURE : La Planète des 7 Dormants

FICHE LECTURE : La Planète des 7 Dormants

• AUTEUR : Gaël Aymon.
• ANNÉE : 2018 (FRANCE).
• GENRE (S) : Young Adult.
• THÈMES : Science-fiction, voyage spatial, expédition inter-stellaire, astronautes, aventuriers, techniciens, science, espace, choc des civilisations, découverte, naufrage/crash, accident, croyances, religion, traditions, us et coutumes, manipulation, autorité, commandement, brimades, soulèvement, espoir, combativité, affrontement, tensions, rage, révolte, royauté, hiérarchie sociale, connaissances, intelligence, passé, histoire, révélation, contrôle, oppression, romance, amour, alchimie, âme s½ur, trahison, colonies, idoles, divinités, marginaux, survie, mutinerie, alliance, entraide, drame, deuil, fatalité, environnement...
• PAGES : 270.

Pour réparer leur vaisseau endommagé, des explorateurs spatiaux atterrissent en catastrophe sur une planète inconnue. La découverte de ruines d'une civilisation disparue ravive l'espoir de la capitaine : cette
nouvelle planète pourrait-elle être habitable ? Mais une partie de l'équipage est prête à tout pour repartir au plus vite, malgré l'état du vaisseau...
La rencontre soudaine avec un peuple primitif qui les prend pour des dieux, les Sept Dormants, les place devant un choix crucial : jouer les usurpateurs ou détromper ceux qui les accueillent ?

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'un roman de science-fiction jeunesse du moins supposé l'être, même si je le classerais personnellement dans la catégorie des YA, La Planète des 7 Dormants. Je dois bien reconnaître que j'ai repoussé la rédaction de cette critique littéraire pendant des mois. La raison ? Vous n'allez pas me croire, mais je n'ai pas aimé ce livre. Si, c'est possible. C'est très rare que je n'aime pas l'une de mes lectures et, généralement, quand c'est le cas, j'arrive quand même à trouver des qualités au livre en question. Rassurez-vous, La Planète des 7 Dormants n'a pas su trouver grâce à mes yeux mais il avait tout de même du potentiel. Ce qui me désespère d'autant plus à son propos... Je remercie néanmoins les éditions Nathan pour ce magnifique envoi. En effet, si l'objet-livre a été superbement travaillée avec notamment cette couverture qui vendait clairement du rêve à la grande amatrice de space opera que je suis, le contenu, en revanche, ne m'a franchement pas convaincue...

Par où commencer ? Difficile de me décider... L'intrigue me semblait prometteuse, assez classique mais cependant efficace en temps normal : un groupe d'astronautes venant d'une planète dont je suis incapable de me rappeler le nom débarque sur ce qui était feu notre Terre et découvrent avec stupeur qu'elle est habitable et habitée. Alors que l'équipe se retrouve séparée, sept d'entre eux vont se faire passer pour les sept dieux représentés par les sept dormants ayant subsisté de l'ancien temps, d'où le titre (quelle logique !). D'habitude, j'aime ces histoires qui nous entraînent aux confins d'une galaxie qui plus est pétrie de tensions et menacée de guerre ou d'extinction. D'autant plus qu'ici, notre planète bleue a été ravagée et qu'il n'en subsiste presque rien. Il y avait là véritablement matière à faire, notamment en terme de message écologique parlant. Mais in fine, chaque idée que propose l'auteur retombe à plat tel un soufflé et mon enthousiasme initial a fini par faire de même.

Pourtant, et c'est là probablement le seul point positif que je retiens du livre, l'auteur avait de l'imagination à revendre et une belle idéologie à défendre, cela se sentait. C'était d'ailleurs la première fois que je rencontrais sa plume et cette dernière a su me séduire, contrairement à ce qui en a jailli. En effet, l'écriture de Gaël Aymon est fluide, elle est parvenue à me transporter malgré le vide intersidéral de l'intrigue et ça, c'est déjà un bel exploit pour un livre qui ne m'a pas du tout marquée. Je suis désolée de me montrer aussi dure mais c'est ainsi. Pour tout vous avouer, j'appréhendais ma lecture avant même de la commencer. Je me demandais comment l'auteur allait parvenir à développer son univers en un si petit nombre de pages, surtout que, pour ce qui est des littératures de l'imaginaire, cela prend beaucoup de temps d'immerger le lecteur dans un univers pratiquement crée de A à Z et de lui en faire comprendre tous les tenants et aboutissants, de l'étoffer et de le rendre suffisamment crédible et vraisemblable. In fine, mes craintes se sont confirmées car, selon moi, il aurait bien fallu le double de pages ou alors un tome deux pour que l'univers, les personnages et les rebondissements qui surviennent puissent être véritablement bien construits et percutants. Pour un livre qui se veut jeunesse/YA (la cible éditoriale n'est pas véritablement précisée et ce n'est pas plus mal, tout un chacun pouvant ainsi s'essayer à la lecture de ce livre) et donc suffisamment accessible, force est de constater que l'intrigue qu'il nous propose est tout simplement déroutante. Même pour l'habituée de la sci-fi que je suis, j'ai trouvé que la trame de La Planète des 7 Dormants était très confuse. Je ne parvenais plus à m'y retrouver entre la multitude de personnages, les diverses planètes et les sauts entre événements passés et présents. Pourtant, généralement, j'aime quand je me fais balader par le livre, autant dans le temps que dans l'espace, ainsi qu'avec les changements de points de vue. Justement, j'apprécie particulièrement quand un ouvrage sort des sentiers rebattus, quand il brise les codes et ne se contente pas de nous délivrer une simple narration linéaire. Mais ici, c'est résolument ce que Gaël Aymon aurait dû faire car, à vouloir trop en mettre, trop de personnages, trop de révélations, trop d'informations, trop de comportements différents, dans le but de tout caser et ce en un peu moins de trois cent pages, on finit par décrocher. Pour ma part, j'ai tenu jusqu'au bout car je souhaitais voir où cela allait me mener mais, honnêtement, j'ai réussi à trouver le temps long avec un petit livre (oui, pour moi, moins de trois cent pages, surtout pour de la SF, c'est un petit livre) aussi peu épais que celui-là. Une rareté qu'il fallait souligner.

Cependant, malgré le fait que ce roman et surtout ses protagonistes m'ont profondément agacée, je suis parvenue à discerner les petites perles de grande intelligence cachées dans tout ce gloubi-boulga. Elles étaient disséminées dans un tel chaos que leur éclat de lumière s'en est retrouvé sérieusement affaibli mais elles sont néanmoins bien là. J'ai par exemple été très touchée par la réflexion émise par l'auteur sur le pouvoir prodigieux de la connaissance face à l'ignorance monstrueuse des hommes qui a mené ceux de ce livre à la catastrophe, mais elle est si fugace, passant telle une étoile filante, que je me suis alors demandée si je ne l'avais pas rêvée. La Planète des 7 Dormants m'a sérieusement donné l'impression d'être un concentré d'occasions manquées.

Et parmi ces nombreuses opportunités à côté desquelles l'auteur est passé, j'y inclus également les personnages sortis de son imagination. Vous avez sûrement dû remarquer que je n'avais pas parlé plus en détails en ces derniers pour l'instant. La raison à cela est que je n'en ai retenu aucun qui soit marquant. Pour être tout à fait franche avec vous, même quand j'étais en pleine lecture de La Planète des 7 Dormants l'été dernier, j'étais obligée de me répéter constamment les prénoms de chacun afin de les garder en mémoire. Il m'arrivait en effet fréquemment de confondre un protagoniste avec un autre ou de devoir retourner en arrière pour me souvenir du nom d'un tel ou d'un tel. Moi qui me vante souvent d'avoir une excellente mémoire, ma vanité en a pris un coup. Et puis, désormais, vous allez certainement me dire que, presque un an après cette pénible lecture, il est normal de ne pas se rappeler des appellations de chacun de ses protagonistes mais, généralement, j'arrive à extraire de telles informations de ma mémoire même des mois après car je tisse des liens avec chaque personnage que je croise au cours de mes péripéties livresques, même avec ceux qui sont les plus détestables. Le problème avec les personnages de ce livre, ce n'est pas qu'ils sont haïssables ou de vraies têtes à claque, c'est juste que... ils sont totalement inintéressants. On apprend bien des bribes d'histoire du passif mouvementé de chacun, mais cela n'a guère été suffisant pour attiser ma curiosité, et j'ai trouvé que leur personnalité respective n'était absolument pas marquée. On aurait dit des personnages-types qu'on pourrait retrouver dans n'importe quel autre roman du même genre, sans aucune consistance ou valeur ajoutée. Je sais, cela sonne très marketing mais après tout, un livre doit se vendre, être attractif, vanter ses arguments. Ici, j'avais l'impression d'avoir affaire à des personnages en carton pâte, qui expriment de temps à autre un semblant de sentiment histoire de nous montrer qu'ils existent, qu'ils ressentent des choses mais sans véritablement parvenir à nous convaincre de la force de leurs convictions, sans réussir à affirmer qui ils sont vraiment et surtout pas assez attachants pour que l'on puisse s'émouvoir de leur destin et notamment de la mort de certains d'entre eux. Ainsi, l'on se retrouve face à un simulacre de héros qui essaye de briser ses chaînes et de se détacher de son passé d'esclave issu d'une population opprimée, une commandante téméraire avec une équipe de bras cassés, une autre figure féminine qui m'a rappelé Kida de l'Atlantide (d'ailleurs, cette intrigue de colonisateurs qui découvre une sorte de terre promise reléguée aux oubliettes en tant que légende m'a fait penser à cela) mais en beaucooooooup moins bien, des astronautes qui piquent leur colère sans que l'on sache vraiment pourquoi et un roi manipulateur et un peuple sous le joug de traditions rétrogrades et trop sévères qui se fait complètement laver le cerveau entre autres. S'ajoute à cela les relations entre des membres de l'équipe d'exploration et les natifs de la planète des sept dormants qui se nouent beaucoup trop vite pour que cela puisse véritablement nous toucher et éveiller notre intérêt. Je pense qu'encore une fois, cela est dû au nombre très restreint de pages, à ce cruel manque de développement de l'intrigue et de tout ce qui la constitue. En toute honnêteté, j'admets qu'il n'y avait pas que du mauvais dans tout ce à quoi Gaël Aymon a donné naissance. Il y avait la possibilité d'extrapoler sur les thèmes de la manipulation des masses, de la colonisation, de la suprématie reliée à la question de l'ethnicité, ce qui nous amène ensuite à nous interroger sur la xénophobie, sur le poids des croyances religieuses et leurs dérives... L'auteur avait un véritable trésor entre les mains et, à la façon dont il a d'écrire, on remarque qu'il en a conscience. Et pourtant, il a réussi à manquer sa cible à chaque fois.

C'est du moins ma façon de voir les choses et c'est ainsi que je conclurai cette chronique, qui s'est révélée être de mon côté tout aussi laborieuse à écrire que l'a été ma lecture de ce livre. Très sincèrement, je ne vous recommande pas ce roman. Que vous soyez amateurs ou non de space opera, ou que vous souhaitiez simplement vous initier à ce genre très complexe et particulier, avec ce livre, vous seriez certainement déçus. Après, vous connaissez l'adage : on n'est jamais mieux servis que par soi-même et il est important de se forger sa propre opinion des choses. Tentez cette aventure spatiale si elle vous fait réellement envie. Pour ma part, je suis résolument restée sur ma faim et la seule chose qui me rende heureuse de posséder tout de même ce roman, c'est sa sublime couverture aux effets et à la calligraphie argentés qui me met aujourd'hui encore des étoiles plein les yeux. Ou quand le proverbe "Don't judge a book by its cover" se révèle être vrai mais dans le mauvais sens du terme... ★★★★★

Nanette ♥

« La foi, ce n'est pas croire aveuglément en des symboles et des légendes, mais savoir qu'en dépit et au-delà de tout cela, demeure une vérité que rien ne pourra abîmer. Ni la vanité des hommes, ni les faux prophètes, ni les prêtres impies. »
Tags : Fiche lecture, service de presse, éditions Nathan, La planète des 7 dormants, 2018, Littérature française, Gaël Aymon, Young Adult, Science-fiction, voyage spatial, expédition inter-stellaire, astronautes, aventuriers, techniciens, science, espace, choc des civilisations, découverte, naufrage/crash, accident, croyances, religion, traditions, us et coutumes, manipulation, autorité, commandement, brimades, soulèvement, espoir, combativité, affrontement, tensions, rage, révolte, royauté, hiérarchie sociale, connaissances, intelligence, passé, histoire, révélation, contrôle, oppression, romance, amour, alchimie, âme s½ur, trahison, colonies, idoles, divinités, marginaux, survie, mutinerie, alliance, entraide, drame, deuil, fatalité, environnement, Lecture passable/mauvaise lecture
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#Posté le jeudi 16 mai 2019 09:23

Modifié le vendredi 17 mai 2019 10:20

FICHE LECTURE : Les Orphelins de métal

FICHE LECTURE : Les Orphelins de métal

• TITRE V.O. : Tin.
• AUTEUR : Padraig Kenny.
• ANNÉE : 2018 (IRLANDE) ; 2019 (FRANCE).
• GENRE (S) : Jeunesse.
• THÈMES : Robots, automates, âme, steampunk, amitié, courage, aventure, c½ur, solitude, chagrin, questions, crise d'identité, souvenirs, mémoire défaillante, secrets, mystères, passé, douleur, entraide, solidarité, équipe, magie, famille recomposée, métal, enlèvement, marginaux, réécriture, quête, suspense, bienveillance, intelligence, ingéniosité, hardiesse, vaillance, enfance, science-fiction, règles, lois, rigidité, sévérité, tendresse, humour, innocence, naïveté, pureté, cupidité, appât du gain, mensonges, escroquerie, noirceur, froideur...
• PAGES : 344.

Christopher a beau être orphelin, il fait l'envie de tous ses amis... des amis bien particuliers, puisque ce sont des robots ! C'est que, contrairement à eux, il est ce qu'on appelle un Authentique : un être humain doté d'une âme, une vraie. Apprenti auprès d'un inventeur malhonnête, Absalom, le garçon observe avec consternation les manigances de son mentor, et passe ses soirées à enchanter ses camarades de métal avec les rares souvenirs qui lui restent d'avant – avant l'incendie qui lui a enlevé ses parents. Malheureusement, l'escroc se double d'un menteur... Absalom dissimule depuis des années un étonnant secret !

Quand la vérité éclate par une froide journée enneigée, le destin de Christopher est bouleversé à jamais. Enlevé par de parfaits inconnus, il part – enfin – à la découverte de lui-même. Mais c'est sans compter sur ses compagnons, qui ne l'entendent pas de cette oreille. Parmi eux, Lapoigne, un géant mécanique muet, Manda, petite fille perdue dans un monde qu'elle ne comprend pas, ou encore Rob, qu'Absalom n'a jamais vraiment terminé. Bien décidée à rattraper Christopher, la joyeuse bande se lance à sa poursuite sur les routes à bord d'une camionnette dérobée à leur créateur...

Embarquez dans l'aventure en compagnie d'êtres de chair et de métal qui, s'il leur manque littéralement quelques boulons, n'en sont pas moins terriblement attachants. Cette petite troupe de personnages hauts en couleur, excentriques et loyaux jusqu'à la mort mène tambour battant un bel hommage au Magicien d'Oz doublé d'un conte émouvant sur la nature humaine...

ஜ MON AVIS :

Coucou les amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'une des toutes nouvelles parutions de chez Lumen, Les Orphelins de métal. Ce roman me tentait énormément de par sa magnifique couverture qui rappelle clairement l'univers du Magicien d'Oz, un monde fantastique auquel je suis profondément attachée. Le titre anglophone, Tin, faisant sans aucun doute référence à l'homme en fer blanc, un personnage que j'affectionne beaucoup, et la citation en bas de cet article également - elle figurait originellement en tête du résumé -, il n'en fallait pas plus pour m'emballer.

In fine, mon excitation est un peu retombée comme un soufflé. Non pas que ce livre soit mauvais, loin de là : une fois embarqué dans cette folle aventure, difficile d'en décrocher. La plume est tout ce qu'il y a de plus agréable à lire et j'ai ainsi fini cette ouvrage en moins de temps qu'il n'en faut à Dorothy pour dire « Kansas ». Je trouve juste que l'énorme potentiel des Orphelins de métal a été cruellement sous-exploité.

Pour commencer, on pourrait résumer l'intrigue en un mouchoir de poche : Christopher se fait kidnapper et ses amis vont le récupérer. Fin de l'histoire. Je le reconnais, j'exagère un tantinet. Mais honnêtement, avec un livre qui fait presque 350 pages, je m'attendais à beaucoup plus de rebondissements et surtout de révélations. Pourtant, je n'ai pas la sensation d'avoir fait l'expérience de passages à vide avec ce récit. J'ai plutôt eu l'impression que l'auteur avait su habilement me berner en réussissant à me faire passer outre les éventuelles longueurs de son matériau. In fine, je me sens dupée car j'en attendais beaucoup plus ; il y avait effectivement matière à faire.

Par exemple, j'aurais aimé avoir beaucoup plus d'explications concernant les automates, qui sont tout de même au c½ur de l'intrigue. Pourquoi interdit-on la fabrication de robots authentiques, c'est-à-dire capables de sentiments humains ? Pourquoi cette Angleterre différente de celle que nous connaissons est-elle régentée ainsi ? L'auteur nous apporte effectivement des informations mais je les ai trouvées très mal agencées et distillées. Lorsque l'on tourne la dernière page, on se retrouve in fine avec beaucoup plus de questions qu'au départ. Je suis ressortie de ce livre extrêmement frustrée car son univers très steampunk m'avait séduite et fortement intéressée mais en matière de contenu et de développement, je suis résolument restée sur ma faim.

Je dirais que le point fort de ce roman haut en couleurs reste indubitablement ses protagonistes. J'ai tout simplement adoré Christopher, ce jeune garçon admirable qui va découvrir beaucoup de choses sur lui-même au fil du récit et qui va tout encaisser avec beaucoup d'humilité et de courage. Je me suis également profondément attachée à la joyeuse bande qui va tout faire pour le ramener à la maison : que ce soit Lapoigne, le gigantesque robot muet à la force de titan et au c½ur d'or ; Manda, l'adorable petite fille qui pense toujours au bien être de ses amis avant le sien et qui est extrêmement sensible ; Jack, le vaillant robot protecteur et qui n'hésite pas à toujours se dépasser pour aider ceux qu'il aime ; Eliza, la mécanicienne intrépide et au fort tempérament et Rob, mon petit chouchou qui n'est qu'une boule d'amour qui mérite tout ce qu'il désire du plus profond de son immense c½ur d'acier, ils ont tous su me faire fondre. Cependant, j'aurais voulu que l'ensemble des personnages soit mieux exploité, que ces derniers soient plus étoffés, et en apprendre plus sur l'histoire de chacun. Je pense notamment à l'étrange figure paternelle qu'est Absalom, l'inventeur peu scrupuleux qui survient au début du récit pour mieux en disparaître, ce que j'ai trouvé extrêmement dommage. Cormier aussi méritait d'être plus mis en avant. Il a une place essentielle dans l'histoire et pourtant, je l'ai trouvé très distant, détaché. Je ne saurais décrire mon ressenti : j'ai éprouvé de l'empathie pour ce personnage d'inventeur prodigieux mais j'ai trouvé qu'il lui manquait une certaine humanité, comme si son créateur, Padraig Kenny, ne lui avait pas accordé toute l'attention qu'il mérite. Même à ce niveau-là, je ne suis pas convaincue, alors que les personnages sont ce qu'il y a de plus abouti dans cette intrigue à mon sens.

Il m'a définitivement manqué un petit quelque chose de façon générale. Je terminerai sur ce dernier point : je ne comprends pas l'utilisation en en-tête de la superbe citation de l'homme en fer blanc sur la quatrième de couverture. Ni le rattachement fait au Magicien d'Oz par le biais du titre V.O. et de la présentation du livre par les maisons d'édition. Oui, l'ouvrage possède une splendide couverture vert émeraude qui en ferait pâlir d'envie la Méchante sorcière de l'Ouest - la jalousie, elle en connaît un rayon. Oui, la plupart des personnages sont des robots, des créatures fabriquées sous l'effet d'un coup de génie qui désirent acquérir des caractéristiques propres aux humains : la capacité d'aimer, de penser par soi-même, etc. Divers éléments sont là pour nous rappeler le monde de la route aux briques jaunes mais j'ai trouvé cela tout de même trop léger. Je ne dirais pas que le rapprochement avec le chef d'oeuvre d'L. Frank Baum a été fait par pur souci de marketing, ce serait là faire preuve d'une sacrée mauvaise foi. Néanmoins, je pense que cette réécriture aurait pu être beaucoup mieux réussie. Après tout, ce ne sont pas les éléments qui manquent dans l'oeuvre originelle pour s'en inspirer, les exploiter convenablement et creuser plus avant la merveilleuse histoire d'Oz.

Vous l'aurez compris, je reste résolument sur un sentiment d'inachevé avec Les Orphelins de métal. Je pardonnerais cette très désagréable sensation s'il s'agissait d'un tome un mais la fin nous fait comprendre de façon assez claire qu'il n'y aura pas de suite et c'est profondément dommage. Tout était réuni pour produire au Magicien d'Oz un très digne successeur mais je n'en vois ici que l'ombre. Je reconnais que les mots que j'emploie sont très durs car in fine, j'ai passé un très agréable moment en compagnie de ce livre et de ses fabuleux personnages, qui méritaient mieux cependant. J'attendais quelque chose de fantastiquement épique et je ressors de ce roman le c½ur pétri de chaleureuse douceur. C'est déjà pas mal, non-? ★★★(★)★

Nanette ♥

« Je sais à présent que j'ai un c½ur, parce qu'il est brisé... »
Tags : Fiche Lecture, Lumen Editions, Les Orphelins de métal, 2018, 2019, Irlande ♥, Padraig Kenny, Jeunesse, Robots, automates, âme, steampunk, amitié, courage, aventure, c½ur, solitude, chagrin, questions, crise d'identité, souvenirs, mémoire défaillante, secrets, mystères, passé, douleur, entraide, solidarité, équipe, magie, famille recomposée, métal, enlèvement, marginaux, réécriture, quête, suspense, bienveillance, intelligence, ingéniosité, hardiesse, vaillance, enfance, science-fiction, règles, lois, rigidité, sévérité, tendresse, humour, innocence, naïveté, pureté, cupidité, appât du gain, mensonges, escroquerie, noirceur, froideur
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#Posté le dimanche 07 avril 2019 09:56

Modifié le jeudi 18 avril 2019 12:11

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