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FICHE LECTURE : Zazie dans le métro

FICHE LECTURE : Zazie dans le métro
• AUTEUR : Raymond Quenaud.
• ANNÉE : 1959 (FRANCE).
• GENRE(S) : Contemporain.
• THÈMES : Paris - Enfance - Découvertes - Famille - Argot - Absurde - Grandir - Apprentissage - Culot - Panache - Amitié - Amour - Mystère - Humour - Trente Glorieuses - Tourisme...
• PAGES : 192.

Zazie débarque à Paris pour la première fois chez Tonton Gabriel. Le Panthéon, Les Invalides et le tombeau du véritable Napoléon, elle n'en à que faire ! Mais kess-qui l'intéresse alors, Zazie ? Le métro ! Et quand elle apprend que les employés sont en grève, elle leur envoie une volée d'injures. Ne contrariez pas Zazie !

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour ma chronique d'un véritable ovni de la littérature française, j'ai nommé Zazie dans le métro signé par le célèbre romancier, poète et dramaturge Raymond Quenaud. Roman phare des années 50-60, ce titre m'attirait particulièrement parce qu'il est tout ce qu'il y a de plus représentatif des méthodes d'écriture employées par l'OuLiPo, soit l'Ouvroir de Littérature Potentielle. Les écrivains membres de ce groupe dont Quenaud était par ailleurs le cofondateur défendaient mordicus l'idée qu'il fallait déjouer les habitudes pour atteindre à la nouveauté, ce que je ne peux qu'approuver. Et avec Zazie dans le métro, je puis vous assurer qu'il en a amené, Raymond Quenaud, un vent de fraîcheur et de nouveauté pour démarrer les Swinging Sixties sur les chapeaux de roues !

Très sincèrement, ce type d'histoires, ou ça passe ou ça casse. En effet, soit l'on adhère totalement au délire et dans ce cas, on prend un pied juste d'enfer à déambuler dans les rues de Paris réinventées par Zazie et sa drôle de troupe... soit ça casse car l'on ne comprend absolument rien à ce qui se passe, ça n'a ni-queue ni-tête à nos yeux et l'on peut carrément finir par abandonner le roman alors qu'il n'est déjà bien épais à cause de cela. Personnellement, je fais assurément partie du groupe de ceux qui adhèrent alors que pourtant, c'était loin d'être couru avance. Je ne m'attendais effectivement pas du tout à ce que ce titre me plaise autant, c'est dire. Sa tête ne me revenait franchement pas, voilà tout. Et puis surtout, je me disais avant même de le commencer que cela allait être un gloubi-boulga informe qui se pense intelligent sans l'être. Comme quoi, il ne faut pas juger un livre d'après son apparence et les racontars, ma leçon est désormais bien apprise !

La première chose qui détonne avec cet ouvrage en tout point pas comme les autres, c'est son écriture et en particulier la langue employée tout au long du récit. Zazie dans le métro se voulait entièrement rédigé en néofrançais. Construite à coup de franglais/américanismes en veux-tu en voilà, de fautes d'orthographe volontaires ou bien encore de phrases monosyllabiques, cette revisite de notre chère langue de Molière à la musicalité et au charme fort singuliers avait tout pour me débecter d'entrée de jeu. En réalité, c'est à mon sens l'un des aspects du récit qui lui donne le plus son aura indescriptible et son identité purement et simplement indéfinissable. À vrai dire, je me suis même surprise à la fin de ma lecture à reprendre malgré moi des expressions employées par Zazie et ses comparses ! Qui l'eût cru ?

Plus sérieusement, je n'ose imaginer tous les efforts qu'il a fallu déployer à Raymond Queneau, membre à l'époque de l'Académie française, pour laisser telles qu'elles toutes les fautes et autres contractions réalisées dans son manuscrit originel dans le but de rendre au mieux possible le parler du Français moyen des Trente Glorieuses. À sa façon résolument fantasque, Zazie dans le métro se veut indéniablement un témoin de son temps, de cette période d'après-guerre prospère où l'on fantasmait tout spécialement sur le rêve américain, où la moindre breloque vendue par les Amerloques valait tout l'or du monde et où la simple mention du "titi métro parisien" pour une jeune fille de Province lui mettait les sens en émoi. En émoi, mon cul ! que me répondrait sans doute Zazie - mais moi, j'ai su voir clair dans son petit jeu...

En parlant justement de métro, on n'en voit in fine guère la couleur dans cette intrigue qui en recèle pourtant tout un arc-en-ciel. On s'en va grimper tout en haut de la Tour Eiffel, on s'en va admirer la Sainte-Chapelle sans que l'on sache s'il s'agit véritablement de la Sainte-Chapelle mais alors que Zazie, elle, tout ce qu'elle voulait, c'était emprunter le métro, ben non, que nenni ! Si pendant une bonne partie du récit, je n'ai pas compris pourquoi le roman se nommait ainsi alors qu'on avait voulu voir l'métro mais qu'on n'avait pas vu l'métro, j'ai au dernier chapitre eu une révélation des plus étonnantes.

De mon côté, j'aime à voir ici le métro comme une métaphore de tout ce que Zazie a vécu au cours de sa brève mais intense journée à la découverte de Paris. Notre héroïne pré-adolescente, bien loin de se contenter de réaliser une simple virée touristique, va se retrouver sans vraiment le vouloir embarquée par le tourbillon fou de la vie au côté de personnages à la fois complètement déjantés et indubitablement touchants qui ont tous un vécu qui leur est propre suite à la guerre et à l'état déplorable dans lequel elle a laissé notre pauvre France. Même 15 ans après, il faut encore tout reconstruire et certains protagonistes opèrent leur renouveau de façon pour le moins... tordue. Raymond Queneau nous dépeint un Paris en fête malgré la souffrance, un Paris qui a su garder de sa superbe malgré l'Occupation passée, une Ville de l'Amour et Ville-Lumière assurément décadente et attrayante. Moi qui suis la première à dénigrer notre fameuse capitale, j'éprouve désormais l'irrésistible envie de m'y rendre pour arpenter les mêmes rues que notre jeune demoiselle à la répartie cinglante et sulfureuse et pour contempler dans ces endroits pour la plupart d'un gris morne toutes les nuances de son voyage initiatique.

Pour conclure, si vous souhaitez embarquer pour une histoire des plus rocambolesques, hilarantes et irrévérencieuses au côté d'une extraterrestre à la langue bien pendue qui ne perd rien pour attendre et que l'on désire pourtant à de multiples reprises applaudir à deux mains tant l'on se demande où elle va chercher tout ça, alors Zazie dans le métro est le roman qu'il vous faut ! Savoureux et burlesque jusqu'au bout, je n'escomptais néanmoins pas cette conclusion à la mélancolie et à la maturité désarmantes. S'il y a un roman qui répond à l'adage « La vie est une boîte de chocolats, on ne sait jamais sur quoi l'on va tomber », c'est bien celui-là ! ★★★★(★)

Nanette ♥

« Tu causes, tu causes, c'est tout ce que tu sais faire. »
Tags : Fiche lecture, Editions Livre de Poche, Zazie dans le métro, Raymond Queneau, 1959, Littérature française, Contemporain, Paris, Enfance, Découvertes, Famille ♥, Argot, Absurde, Grandir, Apprentissage, Culot, Panache, Amour ♥., Amitié ♥, Mystère, Humour, Trente Glorieuses, Tourisme, Très bonne/excellente lecture
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#Posté le vendredi 24 juillet 2020 05:41

Modifié le samedi 25 juillet 2020 10:25

FICHE LECTURE : Léna rêve d'étoile - T4 à 6

FICHE LECTURE : Léna rêve d'étoile - T4 à 6 FICHE LECTURE : Léna rêve d'étoile - T4 à 6 FICHE LECTURE : Léna rêve d'étoile - T4 à 6
• AUTRICE : Elizabeth Barféty.
• ANNÉE : 2019 (FRANCE).
• GENRE(S) : Jeunesse.
• THÈMES : Danse - Passion - Rêve - Espoir - Voyage dans le temps - Opéra Garnier - Paris - Amitié - Complicité - Rencontres - Détermination - Course contre la montre - Science-fiction - Mystère - Amour - Humour...
• PAGES : 122 par tome.

Ma chronique des tomes 1 à 3 : ici.

Résumé du tome 4 : Alors qu'Henri tente de fabriquer un portail temporel pour ramener Léna en 1905, la jeune ballerine danse en duo avec le beau Max lors d'un cours. Cela provoque la colère et la jalousie de Théa, la petite amie de Max.
Pourtant, les deux rivales n'ont d'autre choix que de mettre leur animosité de côté lorsqu'elles doivent créer une chorégraphie ensemble.
Vont-elles y parvenir ?

Résumé du tome 5 : À l'École de Danse, le gala de mi-saison approche et Léna veut absolument obtenir un rôle : c'est peut-être sa dernière chance de danser sur la scène du Palais Garnier ! Mais sous pression, elle enchaîne les répétitions difficiles avec Max, jusqu'à se faire rétrograder au rang de doublure. Toujours motivé, le danseur élabore alors un plan pour récupérer leurs rôles et aider Léna à reprendre confiance en elle.

Résumé du tome 6 : Ayant raté son rendez-vous avec Henri, Léna doit retourner à l'École de Danse. Mais y a-t-elle encore sa place, après avoir gâché le gala de mi-saison-? Gabrielle Carré, la directrice, décide de l'expulser. Cependant, Léna ne se laisse pas décourager. La danseuse est bien décidée à lui prouver qu'elle mérite de rester au sein de l'École et se joint à ses camarades pour exécuter un numéro baroque, style qu'elle maîtrise parfaitement.

ஜ MON AVIS :

Coucou les petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique des tomes 4, 5 et 6 d'une très sympathique petite série jeunesse que j'aime énormément, j'ai nommé Léna rêve d'étoile, ou la novélisation de la série télévisée Hulu/Disney Channel Find me in Paris dont je suis une grande fan par Elizabeth Barféty. Je remercie infiniment les éditions Nathan pour ce très bel et généreux envoi de leur part, cela me touche énormément.

Au fond, je n'ai pas grand chose à ajouter de plus dans cette chronique par rapport à ce que je déclarais déjà dans ma critique des trois premiers tomes. Léna rêve d'étoile est une ravissante série de livres pour enfants vraiment bien pensée, très agréable à lire, avec une pagination aérienne, aux couleurs douces et lumineuses, qui correspond parfaitement à l'atmosphère légère et pétillante de la série TV. Personnellement, je prends un véritable plaisir à continuer ma lecture de ces petits tomes extrêmement pratiques pour me rafraîchir la mémoire concernant la saison un simultanément à mon visionnage hebdomadaire de la saison deux. Et je peux vous assurer que, loin de m'emmêler les pinceaux entre les intrigues des deux saisons, cette sorte de relecture format papier de la première me permet assurément de mieux savourer les épisodes de la seconde, tout simplement parce que j'ai beaucoup de souvenirs qui me reviennent en tête et qui se révèlent souvent éclairants au niveau des événements qui se déroulent dans la saison 2. Bref, je ne sais pas si c'est bien clair tout ça mais pour faire simple, ma lecture de Léna rêve d'étoile format papier allie l'utile à l'agréable et je ne peux donc qu'en être immensément satisfaite !

S'ajoute à cela que ces petits tomes, le 4, 5 et 6 en particulier dans le cas présent, m'ont permis de redécouvrir certaines scènes-clés de la série sous un ½il totalement nouveau et je me suis ainsi surprise à rire aux éclats suite à certaines répliques ou comiques de situation qui n'avaient eu aucun effet marquant sur moi lors de mon visionnage de la série et inversement. Comme quoi, s'imprégner d'un contenu, livresque comme audiovisuel, une seule et unique fois ne suffit pas sinon on se prive alors d'une palette de nuances dans le propos et dans la façon dont celui-ci est véhiculé (par le jeu d'acteur ou les tournures de phrase de l'auteur.trice en fonction du support) qu'on ne peut percevoir que si on laisse plusieurs fois sa chance à une ½uvre et à tout ce qu'elle a à nous offrir en matière de petits détails qui changent tout et d'émotions suscitées entre autres. Pour ce qui est de Léna rêve d'étoile en tout cas, je ne regrette absolument pas ma "relecture" de cette histoire mouvementée et savoureuse portée par des personnages principaux comme secondaires extrêmement attachants et hauts en couleurs qui allie passion pour la danse sous toutes ses formes avec fascination pour les voyages dans le temps avec un grand brio !

Pour conclure, je ne peux que chaleureusement vous recommander la lecture de cette série livresque Léna rêve d'étoile actuellement publiée aux éditions Nathan en étroite collaboration avec l'Opéra de Paris, lieu central de l'histoire de la série TV d'origine. C'est frais, c'est palpitant, trépidant, les personnages sont drôles, enjoués et passionnants à suivre dans leur quête de réussite au sein de l'univers très ardu mais indubitablement prenant de la danse et, qu'on aime ou non cette discipline, on ne peut qu'apprécier cette intrigue rocambolesque et délicieuse qui véhicule de très belles valeurs et des messages importants, notamment sur l'importance de croire en ses rêves, de ne pas se laisser marcher sur les pieds ni baisser les bras. Qui plus est, avec ses pages en papier glacé très agréables à la vue comme au toucher et ses sublimes photographies qui illustrent à merveille le récit, vos enfants (ou ceux de votre connaissance) ne pourront qu'adorer ! ★★★★(★)
Nanette ♥

FICHE LECTURE : Léna rêve d'étoile - T4 à 6
Tags : Fiche lecture, service de presse, Elizabeth Barféty, éditions Nathan, Littérature française, 2019, Léna rêve d'étoile, novélisation de série, Disney channel ♥, Jeunesse, Tome 4 ♥, Tome 5, Tome 6, Danse, passion, rêve, espoir, voyage dans le temps, opéra garnier, Paris, Amitié ♥, complicité, rencontres, détermination, course contre la montre, Science-fiction, mystère, amour, humour, Excellente lecture !
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#Posté le samedi 02 novembre 2019 18:37

Modifié le dimanche 03 novembre 2019 08:36

FICHE LECTURE : Les Mystères de Larispem - T3 : L'élixir ultime

FICHE LECTURE : Les Mystères de Larispem - T3 : L’élixir ultime
• AUTRICE : Lucie Pierrat-Pajot.
• ANNÉE : 2018 (FRANCE).
• GENRE(S) : Fantastique.
• THÈMES : Steampunk, uchronie, dix-neuvième siècle, Paris, la Commune, Communards, histoire, réalité alternative, révolution, monde égalitaire, bouchers, argot, mécaniciens, automates, anarchie, politique, tyrannie, aristocratie, vengeance, haine, révolte, mystères, amitié, aventure, amour, quête, adolescence, révélations, suspens, Jules Verne, modernité, indépendance, littérature de l'imaginaire, robotique, monde divisé, tensions, menaces, monde visionnaire, revanche, secrets, urbanisme, légendes, complot...
• PAGES : 358.

Ma chronique du tome 1 : ici.
Ma chronique du tome 2 : ici.

La comtesse Vérité rêve de posséder l'élixir ultime permettant de contrôler les foules par la seule pensée. Qui pourra arrêter celle qui s'apprête à déclencher une guerre internationale, à la veille du nouveau siècle ? Nathanaël, parti à la recherche de ses origines hors de Larispem ? Liberté, enfermée dans la sinistre prison de la Petite Roquette ? Ou Carmine, tiraillée entre son indéfectible amitié et sa loyauté envers les louchébems ?

Révélations, complots, sentiments, intrigues politiques... le dénouement haletant de la trilogie rétrofuturiste.

ஜ MON AVIS :

Bonjour mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique du tome trois des Mystères de Larispem, L'élixir ultime, ou le tome final d'une trilogie qui est définitivement allée crescendo pour moi. En effet, le tome un fut de mon côté une excellente lecture, le tome deux un véritable COUP DE C¼UR ♥ ; quant à ce troisième tome, il s'agit tout simplement d'un COUP DE FOUDRE ϟ retentissant. Un grand MERCI aux éditions Gallimard jeunesse pour cette bien jolie surprise qu'ils m'avaient faite là en m'envoyant ce livre de façon impromptue à l'époque (le livre est sorti en septembre/octobre 2018), juste merci infiniment. Il est désormais temps pour moi de dire adieu à Larispem comme il se doit ! Je n'étais résolument pas prête (et je ne l'aurais probablement jamais été) à le faire mais il le fallait bien... Sans plus attendre, place à ma critique qui s'annonce dithyrambique, vous êtes prévenus !

Pour commencer, parlons de ma révélation dans cet ultime (ha, ha, quel humour !) tome qui fut sans aucun doute le personnage jusque là secondaire de Maxime Sévère. Grâce à ce troisième opus, j'ai pu effectivement totalement redécouvrir ce désormais protagoniste jusqu'alors d'apparence extrêmement guindée et froide, pour ne pas dire sévère (je suis décidément d'humeur blagueuse aujourd'hui - plus sérieusement, ce nom de famille lui va comme un gant à mon sens ; bravo à Lucie Pierrat-Pajot pour sa grande perspicacité, tout est dans la minutie du détail) qui s'est révélé être in fine un homme plein de ressources et assurément la loyauté incarnée. Très sincèrement, j'ai beaucoup, allez, soyons francs, énormément d'estime pour cet individu qui n'a jamais cessé de servir les intérêts de sa nation et ainsi de croire de toutes ses forces en un monde plus impartial et égalitaire pour tous même si, que ce soit au dix-neuvième siècle ou de nos jours, nous ne sommes toujours pas parvenus à réaliser ce rêve qu'une pléthore de grands hommes et femmes ont fait au fil des décennies. Ce constat d'échec et d'impuissance est tout bonnement accablant à mon sens. Au fond, la cité-état de Larispem si chère à Maxime (je ne sais pas si celui-ci aimerait ma familiarité présente mais je n'en ai cure, je suis une rebelle moi, messieurs dames !) au point qu'elle s'en retrouve véritablement au centre, au c½ur, de son existence et qu'il soit inextricablement relié à cette dernière (Larispem pourrait être son deuxième prénom je pense - ceci n'est pas une moquerie ou une insulte ; comme je vous l'affirmais plus haut, j'admire immensément la dévotion dont fait preuve cet homme) est aussi visionnaire et épatante que criante d'hypocrisie, l'on s'en rend compte plus que jamais avec L'élixir ultime. Néanmoins, cela ne m'a pas empêché de tomber amoureuse de ce surprenant et extraordinaire endroit où la mécanique la plus pointue croise les vestiges immuables, inébranlables, à tout le moins dans nos mémoires (big up en particulier à la Cathédrale Notre-Dame qui a énormément souffert mais qui reste malgré tout debout comme une vraie reine), intemporels de la métropole parisienne et je suis également tombée sous le charme de ses inénarrables habitants. Dans ce tome, j'ai été tout spécialement séduite par le tandem de choc hautement improbable formé par Maxime et Nathanaël, ou THE DUET I NEVER KNEW I NEEDED. Pour la peine, je laisse Ne-yo leur chanter la sérénade tellement je les aime d'amour tous les deux ♫ (attention, je ne les considère pas comme l'un de mes OTPs ! Ce serait la chose la plus bizarroïde et malsaine du monde, sinon - yeurk !) Et puis sinon, oui, je sais, cela n'a rien à voir avec la choucroute, c'était simplement histoire de partager avec vous cette sublime chanson en la casant quelque part dans l'une des chroniques. Voilà, c'est chose faite et cela me permet de la réécouter et de m'en délecter au passage, héhé ! Bref, pour en revenir à notre duo de merveilleux moutons (je joue avec le feu actuellement - ils le prendrait tellement mal mes deux chéris mais j'aime les enquiquiner en écrivant ces lignes, je suis machiavélique, mwahaha !), je le dis très honnêtement, j'ai été extrêmement émue par ce merveilleux et authentique lien qui se tisse entre eux dès le début de L'élixir ultime. Et cette magnifique et poignante relation ne va faire qu'évoluer progressivement au fil du récit, au mieux, vous vous en doutez. En clair, j'ai été séduite par le personnage de Maxime Sévère que j'ai vu sous un jour totalement nouveau dans ce récit-ci (par ailleurs, je m'excuse infiniment de l'avoir aussi mal jugé auparavant !). Quant à mon petit Nathan, il a indubitablement grandi depuis le tome un et il ne fait que continuer à mûrir dans ce tome-ci. En outre, il sait désormais s'affirmer et se jeter à l'eau, prendre des décisions difficiles et les assumer. Et encore, ce n'est qu'un résumé fort sommaire de tout ce que Nath (les fans d'Amour sucré verront la référence avec ce joli surnom ♥) est désormais capable de faire sans ciller, le regard frondeur et la langue bien aiguisée. Je n'ai qu'une chose à dire : I'M A PROUD MOM (again), FELLAS !!!!

Au niveau toujours des personnages, j'ai aussi énormément aimé celui de Félix introduit ici : cet homme de prime abord facétieux et prodigieusement nonchalant m'a immensément touchée car à mes yeux, il essaye assurément de faire de son mieux et de réparer ses nombreuses erreurs. Je dirais que ce que j'aime le plus avec ce personnage, c'est qu'il ne prétend pas être un héros, loin de là, et qu'au contraire, il s'assume en tant que pauvre mortel qu'il est, portant entre autres sur son dos sa pléiade de regrets et arborant presque fièrement, à tout le moins avec une sincérité désarmante, chacune de ses imperfections. Il peut certes souvent nous agacer et faire lever nos yeux au ciel mais personnellement, je préfère mille fois mieux un protagoniste cassé, cabossé, lâche sur les bords, qui se sait être humain et qui accepte donc naturellement le fait indéniable qu'il a commis des impairs et qu'il en commettra sans doute encore une bonne poignée à une figure masculine arrogante, badass à outrance, qui se croit supérieure au commun des mortels et qui nous le fait clairement comprendre, que ce soit par le langage verbal ou corporel. Vous l'aurez compris, la myriade de défauts de Félix et son caractère définitivement changeant et craintif sur une bonne partie du livre me vont parfaitement. C¼UR SUR LUI ♥

Cependant, les meilleurs personnages de la saga selon moi sont et resteront les figures principales féminines de cette histoire. Pour ma part, il m'est tout simplement impossible de choisir entre la battante et exceptionnelle Carmine Noir et la tout aussi téméraire et époustouflante Liberté Chardon. JE LES AIME D'AMOUR CES NANAS-LA. J'ai l'impression que je ne fais que de vous rabâcher cela depuis ma critique livresque du tome un et cela doit être sûrement le cas mais elle le mérite à un tel point qu'il ne pouvait en être autrement. Pour ce qui est des femmes dans cette folle aventure, je n'oublierai certainement pas de sitôt une méchante aussi glaçante et fascinante que la remarquable et saisissante Vérité de Maugardin, soyez en assurés. Au fond, j'aurais juste aimé que le personnage de femme au pouvoir de Michelle Lancien soit plus étoffé, que son background personnel soit plus creusé surtout. Cela aurait permis à mon sens de rendre cette figure de proue incontournable du système politique de Larispem d'autant plus bouleversante et réelle, marquante, à mes yeux. Malheureusement pour moi, je l'ai trouvé moins iconique et captivante, palpable que notre redoutable antagoniste Vérité et je trouve cela fort dommage. Je regrette également que l'aspect spirituel, pour ne pas dire religieux, du symbole incarné par le Taureau n'ait pas été plus creusé que cela. Souvenez-vous, dans ma chronique du premier tome, je vous avais déclaré que j'étais tout bonnement persuadée que quelque chose de louche et qui dépassait carrément notre entendement se cachait derrière cette référence au Taureau en tant qu'étendard et entité supérieur de Larispem. Je soutenais alors mordicus que ce simple dessin frappant les pièces de monnaie des Larispemois et étant l'incarnation bestiale de leur indépendance et de leur victoire passée nous dissimulait quelque chose d'aussi énorme que la vénération que ses citoyens lui portent. Sauf qu'in fine... Cela ne s'est pas du tout révélé être le cas, à mon grand désarroi. Bon, j'admets jouer dans le mélodrame en tapant cela sur mon clavier ; il n'empêche que, bien que Lucie Pierrat-Pajot avait réussi à totalement me faire oublier mon engouement pour ce que je considérais être "le mystère du Taureau", je reste frustrée à ce niveau-là. Au fond, cela rejoint ce que j'évoquais avec le personnage de Michelle Lancien : ce manque d'informations au sujet de l'avant, du pendant et de l'après-Commune. Que voulez-vous, ma curiosité et mes attentes sont insatiables, j'en veux toujours plus. Et puis, ces "petits" bémols ne m'ont pas gâché mon plaisir, rassurez-vous. Au contraire, j'aime immensément cette merveilleuse saga qu'est Les Mystères de Larispem et je le crie haut et fort.

Dernier point pour lequel j'estime autant cette série littéraire et pas des moindres : Les Mystères de Larispem a accompli l'impensable exploit de m'avoir fait prendre conscience de l'incontestable beauté et somptuosité de Paris, ville que je détestais (le mot est fort, mais disons que je ne l'aimais franchement pas histoire d'être plus proches de la vérité vraie). Certes, la plupart des incroyables lieux de Larispem qui m'ont fait juste rêver de m'y rendre sont fictifs, sortis tout droit de la fabuleuse imagination de l'autrice ; cependant, ils côtoient d'authentiques prouesses architecturales qu'il me tarde dorénavant d'aller découvrir par moi-même lors de mon week-end parisien qui aura lieu du 12 au 13 octobre (j'ai hâte !). M'est avis que je vais voir notre majestueuse (mais tout de même sale et sacrément polluée par endroits, je n'en démords pas) capitale sous un autre angle à l'avenir. Et ce sera en grande partie grâce à Lucie Pierrat-Pajot ! Au passage, je vote pour que cette autrice d'exception revisite Paris à sa façon comme elle le fait dans Les Mystères de Larispem en vrai en devenant une sorte de Baron Haussmann 2.0. Ses idées de génie à la sauce délicieusement steampunk pourraient grandement aider les architectes en charge de l'immense chantier parisien, j'en suis certaine ! Si jamais Mme Anne Hidalgo passe par là... Voilà, j'ai dit ce que j'avais à dire. A bon entendeur.

Pour conclure, je dirais que la saga des Mystères de Larispem dans son ensemble est de celles à laquelle je ne regrette résolument pas d'avoir laissé sa chance. Cet extraordinaire univers, ses remarquables personnages ainsi que son irrésistible argot de louchébem vont atrocement me manquer mais je les quitte le c½ur apaisé et la tête remplie d'impérissables souvenirs. COUP DE FOUDRE ϟ

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, service de presse, Editions Gallimard Jeunesse, Lucie Pierrat-Pajot, 2018, Littérature française, Fantastique, Steampunk, uchronie, dix-neuvième siècle, Paris, la Commune, Communards, histoire, réalité alternative, révolution, monde égalitaire, bouchers, argot, mécaniciens, automates, anarchie, politique, tyrannie, aristocratie, vengeance, haine, révolte, mystères, amitié, aventure, amour, quête, adolescence, révélations, suspens, Jules Verne, modernité, indépendance, littérature de l'imaginaire, robotique, monde divisé, tensions, menaces, monde visionnaire, revanche, secrets, urbanisme, légendes, complot, Coup de foudre ♥
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#Posté le dimanche 15 septembre 2019 11:13

Modifié le mardi 17 septembre 2019 15:43

FICHE LECTURE : Les Mystères de Larispem - T2 : Les Jeux du siècle

FICHE LECTURE : Les Mystères de Larispem - T2 : Les Jeux du siècle

• AUTRICE : Lucie Pierrat-Pajot.
• ANNÉE : 2017 (FRANCE).
• GENRE(S) : Fantastique.
• THÈMES : Steampunk, uchronie, dix-neuvième siècle, Paris, la Commune, Communards, histoire, réalité alternative, révolution, monde égalitaire, bouchers, argot, mécaniciens, automates, anarchie, politique, tyrannie, aristocratie, vengeance, haine, révolte, mystères, amitié, aventure, amour, quête, adolescence, révélations, suspens, Jules Verne, modernité, indépendance, littérature de l'imaginaire, robotique, monde divisé, tensions, menaces, monde visionnaire, revanche, secrets, urbanisme, légendes...
• PAGES : 322.

Ma chronique du tome 1 : ici.
Ma chronique du tome 3 : ici.

A l'aube du XXe siècle, les jeux de Larispem sont lancés ! Carmine, la fougueuse louchébem, Nathanaël, nouvellement apprenti au Cochon Volant, et Liberté, technicienne à la tour Verne, forment l'une des six équipes de ce Jeu de l'oie à l'échelle humaine. Pendant ce temps, la comtesse Vérité ½uvre dans l'ombre pour s'emparer de la Cité-Etat. L'intrépide trio parviendra-t-il à déjouer ses plans ? Et sauront-ils décoder le Livre de Louis d'Ombreville, qui suscite tant de convoitises ?

Course-poursuite dans le cimetière Lachaise ou chevauchée sauvage d'un taureau mécanique... D'un arrondissement à l'autre, les épreuves se succèdent et le danger grandit. La suite audacieuse du livre qui a remporté la 2e édition du concours du premier roman jeunesse.

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'un tome deux que j'avais juste hâte de dévorer, à savoir celui des Mystères de Larispem ou la formidable saga signée Lucie Pierrat-Pajot. En tout cas, je ne suis pour l'instant absolument pas déçue de cette trilogie : le premier tome m'avait tout bonnement passionnée ; je l'avais trouvé pour ma part déjà très explosif et tout ce qu'il y a de plus prometteur, annonçant quelque chose de tout simplement é-norme pour la suite et je ne m'y suis résolument pas trompée. En effet, j'ai pour ainsi dire a-do-ré ce second tome, encore plus que le premier. Je l'avais pressenti que Les Jeux du siècle serait encore mieux que son prédécesseur, je le sentais, j'en étais convaincue et mon instinct, mon flair pour dénicher et prévoir les petites pépites littéraires, ne m'a nullement fait faux bond, bien au contraire ! Je suis si heureuse d'avoir pu continuer cette fabuleuse série livresque et je remercie pour cela les éditions Gallimard Jeunesse. Merci du fond du c½ur pour ce somptueux envoi qui m'a résolument charmée et que j'ai savouré avec une authentique délectation !

Pour commencer, l'une des qualités indéniables de ce livre, c'est qu'il se lit littéralement comme un rien, c'est-à-dire qu'une fois que vous l'avez ouvert, il en devient à proprement parler impossible à lâcher avant de l'avoir terminé. Les Jeux du siècle est en effet assurément addictif. Ses pages se tournent toutes seules et les différents rebondissements du récit s'imbriquent parfaitement les uns avec les autres, tout s'enchaîne sans anicroche, ce qui rend la lecture de ce livre extrêmement fluide et haletante. Qui plus est, l'univers délicieusement steampunk crée par l'autrice est à mon sens aussi fascinant que terrifiant, tout ce qu'il y a de plus approfondi, creusé et passionnant. On sent véritablement à chaque ligne que l'on lit l'implication directe et entière de Lucie Pierrat-Pajot pour donner à son intrigue et au monde alternatif au nôtre dans lequel évoluent les personnages une réelle consistance et crédibilité.

Un autre point fort juste flagrant de cette incontournable série livresque, ce sont ses divers protagonistes, que je trouve une fois encore tout à fait surprenants, épatants et que l'on prend un authentique plaisir à suivre dans les méandres de cette cité-état modernisée qui recèle bien des coins sombres. Et justement, même si l'on s'inquiète constamment du sort de ses habitants et autres individus qui y déambulent, on ne peut pas s'empêcher de vouloir accompagner ces personnages d'encre et de papier jusqu'au bout. Le désir impérieux de braver tous les dangers qui pavent leur chemin à leur côté se fait in fine le plus fort ! Pour ma part, je ressentais avant ma lecture de ce tome deux une vibrante excitation et une impatience à peine contenue à l'idée de retrouver ma farouche et magnifique Carmine, mon adorable et tout aussi superbe Liberté ainsi que mon choupinounours adoré Nathanaël et ce que je pressentais et espérais de toutes mes forces s'est produit : les trois réunis forment ensemble un trio du tonnerre que j'aime tout bonnement d'amour. Voilà, ça, c'est dit. Ce qui m'a aussi agréablement surprise pour ce qui est du traitement accordé aux personnages dans ce tome deux, c'est le fait que l'autrice ait décidé de laisser transparaître la vulnérabilité, même une part infime, et la culpabilité que chacun d'entre eux a pu ou peut encore éprouver. On perçoit la fébrilité et le chagrin qui rongent la plupart des figures emblématiques de ce récit comme si on lisait dans un livre ouvert et ce choix de mise à nue de leurs c½urs, de leurs sentiments, de faire montre entre eux et envers nous lecteurs d'une sensibilité et d'une honnêteté désarmante (et également bien souvent tranchante comme un couteau), permet à mon sens de les rendre plus proches de nous, plus humains et palpables. Cela en rend l'empathie que l'on ressent à leur égard d'autant plus intense et sincère. Et ça vaut notamment en ce qui concerne les antagonistes de l'intrigue qui sont selon moi indéniablement charismatiques et extrêmement attirants. Ce qui est grandement appréciable avec eux, c'est que Lucie Pierrat-Pajot a évité de se précipiter dans le piège traditionnel du manichéisme trop facile et évident. Les nombreux (mais pas trop non plus pour éviter de se perdre, rassurez-vous) personnages sont ainsi en réalité tout en nuances et on a envie alors d'épouser autant les ambitions et projets des uns que ceux des autres. Tout est in fine uniquement question de fierté et d'acquérir du pouvoir, toujours plus de pouvoir, afin d'avoir main basse sur la ville et la population et ne plus jamais se sentir en situation de faiblesse et de rabaissement de soi. A vrai dire, ceux que l'on prend pour les grands méchants loups de l'histoire sont, d'une part, tout ce qu'il y a de plus intéressants et creusés psychologiquement parlant ainsi qu'au niveau de leur background, de leur histoire personnelle ; on comprend en effet, et d'autant mieux dans ce tome deux, la démarche qu'ils suivent, comment ils en ont arrivés là. Ils font certes toujours autant froid dans le dos, et, pour être tout à fait franche, je dirais même plus qu'avant ; néanmoins, cela ne nous empêche pas de vouloir compatir à leur pitoyable, en terme de perte d'humanité et de dignité morale, sort. D'autre part, ils sont loin d'être les seuls à représenter une véritable menace pour Larispem et l'état de paix et de progrès relatif de la dite cité-état et de son idéologie égalitaire. La situation dans Les Jeux du siècle est effectivement beaucoup plus compliquée qu'il n'y paraît car, une fois encore, les personnages et leurs agissements, leur façon de penser, ne sont pas ni tout blancs ni tout noirs mais plutôt d'une teinte de gris aussi affirmée et frappante que celle du crayon de Donatien Mary qui a donné naissance aux remarquables illustrations qui ouvre majestueusement chaque chapitre et qui donnent d'autant plus vie au récit. Encore un indubitable et imparable atout dans la manche de ce livre que je me permets à juste titre de souligner en passant. Pour en revenir à mon propos originel, je dirais que la plume de Lucie Pierrat-Pajot a brillé ici par son intelligence brillante et redoutable car l'intrigue de ce tome deux nous réserve en effet bien des surprises et encore, nous ne sommes pas au bout de nos peines. Que ce soit au niveau de l'avancement de l'intrigue ou du développement des personnages, tout s'accélère, les tenants et aboutissants de la saga se précisent et le tout nous promet un ultime dénouement tout simplement détonant et époustouflant, mark my words.

Avant de clore cette chronique, je souhaiterais juste consacrer un paragraphe à part à celle qui à mes yeux a vécu le plus impressionnant des glow up (terme anglophone qui désigne une incroyable transformation physique et/ou psychologique, ce qui est le cas ici pour la seconde catégorie), à savoir Liberté. Dans le tome un Le sang jamais n'oublie, elle était déjà ma petite chouchoute, mon personnage favori entre tous, mais là, elle m'en a franchement bouché un coin tant elle est parvenue à me faire passer par une pléthore, notez la magnificence du mot employé, et ce n'est pas à la légère, d'émotions si complexes et électrisantes que j'en suis ressortie véritablement toute retournée. Je trouve que Lucie Pierrat-Pajot a réussi à faire vivre à cette héroïne qu'on n'apprécie pas suffisamment à sa juste valeur, et la principale concernée est elle-même la première à commettre cette impardonnable bévue, une évolution absolument in-cro-yable. Très sincèrement, les mots me manquent pour décrire l'ahurissante métamorphose de Liberté qui, au fil des pages et des épreuves des fameux Jeux du siècle, qui se trouvent être résolument à la hauteur de l'engouement qu'ils suscitent, passe d'une nature assurément prudente et réservée à déterminée à une autre sous le signe d'une détermination, d'un culot et d'une insoumission frondeuse et on ne peut plus contagieuse. En clair, Liberté porte plus que jamais bien son prénom au vu de son attitude flamboyante et extrêmement courageuse tendue vers un souffle nouveau, un besoin viscéral d'assumer son identité et de ne plus jamais se laisser manipuler, ni marcher sur les pieds. Il me tarde avant toute chose de savoir ce qu'il va advenir d'elle dans le troisième et dernier tome. Une chose est sûre, elle a tout mon soutien et mon approbation et je serai toujours de son côté, il n'y a pas à en douter !

Pour conclure, je dirais simplement que Les Jeux du siècle m'a pour ainsi dire littéralement laissée sur les fesses. Je ne vois pas très bien ce que je pourrais ajouter à tout ce que j'ai déblatéré de positif dans cette chronique, à part de foncer sans hésiter sur cette saga steampunk, thriller politique et fantastique (oui, tout ça à la fois) qui en vaut sacrément le détour. Pour ma part, je suis bien heureuse d'avoir le troisième opus, L'élixir ultime, en ma possession afin de pouvoir le dévorer séance tenante ! Même si cela signifiera que j'aurai alors terminé la saga et je ne suis absolument pas prête à faire mes adieux à Larispem, croyez-moi ! COUP DE C¼UR ♥

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, service de presse, Gallimard Jeunesse, Les Mystères de Larispem, Tome 2 ♥, Trilogie, Les Jeux du siècle, Lucie Pierrat-Pajot, 2017, Littérature française, Fantastique, Steampunk, uchronie, dix-neuvième siècle, Paris, la Commune, Communards, histoire, réalité alternative, révolution, monde égalitaire, bouchers, argot, mécaniciens, automates, anarchie, politique, tyrannie, aristocratie, vengeance, haine, révolte, mystères, amitié, aventure, amour, quête, adolescence, révélations, suspens, Jules Verne, modernité, indépendance, littérature de l'imaginaire, robotique, monde divisé, tensions, menaces, monde visionnaire, revanche, secrets, urbanisme, légendes, coup de coeur ♥
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#Posté le lundi 19 août 2019 04:54

Modifié le mardi 17 septembre 2019 15:47

FICHE LECTURE : Léna, rêve d'étoile - T1, 2 et 3

FICHE LECTURE : Léna, rêve d'étoile - T1, 2 et 3 FICHE LECTURE : Léna, rêve d'étoile - T1, 2 et 3 FICHE LECTURE : Léna, rêve d'étoile - T1, 2 et 3

• AUTRICE : Elizabeth Barféty.
• ANNÉE : 2019 (FRANCE).
• GENRE(S) : Jeunesse.
• THÈMES : Danse - Passion - Rêve - Espoir - Voyage dans le temps - Opéra Garnier - Paris - Amitié - Complicité - Rencontres - Détermination - Course contre la montre - Science-fiction - Mystère - Amour - Humour...
• PAGES : 122 par tome.

Résumé du tome 1 : Léna, danseuse et princesse de la Russie de 1905, voyage dans le temps malgré elle et atterrit à l'Opéra de Paris de nos jours, où elle va devoir se faire passer pour une élève de l'École de Danse. La jeune fille laisse derrière elle son fiancé, Henri, qui cherche à la retrouver. Coincée à notre époque, Léna va découvrir le monde contemporain et les coulisses de l'Opéra.

Résumé du tome 2 : Poursuivie par les Collecteurs de Temps, Léna doit cacher qu'elle vient de 1905 et tente de se faire passer pour une élève normale de l'École de danse de l'Opéra de Paris. Mais ses camarades se posent des questions face à son comportement étrange. Heureusement, Léna peut compter sur Inès, sa colocataire de chambre et nouvelle amie pour la guider dans ce monde qu'elle ne connaît pas !

Résumé du tome 3 : Chaque nouvelle journée à l'École de Danse représente un défi pour Léna, qui doit s'adapter à toutes les nouveautés du XXIe siècle. Entre la découverte de Paris, les cours et les répétitions du Block, ce groupe secret de hip-hop dont elle fait partie, la jeune danseuse n'a pas le temps de souffler ! Mais lorsqu'un petit rat vient lui demander d'être sa marraine, Léna se lance dans une compétition acharnée avec Théa, sa rivale, pour en être digne.

ஜ MON AVIS :

Bonjour mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique des trois premiers tomes d'une série de petits livres que j'étais juste impatiente de découvrir et de dévorer en tant que grande fan du programme éponyme proposé par Disney Channel et également diffusé sur France 4 pour ceux qui n'auraient pas la première chaîne. En effet, je suis Léna, rêve d'étoile, ou Find me in Paris pour son titre V.O., depuis plus d'un an maintenant et j'attends avec une immense impatience la saison 2. Ces "minis-romans" m'aident justement à ronger mon frein du mieux que je peux et je remercie par ailleurs les éditions Nathan pour leur incroyable générosité. Merci du fond du c½ur pour l'envoi du début de cette adorable série de livres, vraiment. J'ai ressenti un plaisir incommensurable à l'idée de retrouver mes personnages chéris d'amour, et je n'ai vraiment pas été déçue de ces retrouvailles sur papier glacé !

Avant toute chose, pour ceux qui connaissent déjà l'histoire par le biais du support visuel aka la série TV (coucou ma Junette), n'escomptez pas un approfondissement particulier de certains points du scénario ou du caractère et background des protagonistes. Ces derniers sont toujours fidèles à eux même et toujours aussi attachants (sauf Théa que je ne peux absolument pas supporter - et encore, je pèse mes mots, j'ai franchement envie de me montrer plus virulente à son propos) mais on n'apprend rien de plus sur eux que ce que la série nous a déjà révélé auparavant. Peut-être que le guide officiel qu'Elizabeth Barféty a élaboré pour Nathan et sorti il y a deux-trois mois de cela saurait se montrer plus généreux en matière d'informations et autres détails croustillants mais, ne l'ayant jamais ne serait-ce que parcouru, je ne peux pas vous l'affirmer. Une chose est sûre, ces trois premiers tomes, et les suivants aussi je suppose, s'apparentent plus à un excellent condensé de la série agrémenté de jolies photographies, la plupart extrêmement bien choisies pour illustrer les nombreux moments forts de l'adaptation de Léna à notre époque, qu'à un réel contenu inédit qui aurait pu se lire en complément consistant et clairement bienvenu de la série télévisée. Pour ma part, malgré le fait que j'ai ressenti un sentiment inévitable de déjà-vu en lisant ces trois premiers titres, cela m'a in fine été bénéfique de m'y plonger pour me souvenir de certains rebondissements ou déclarations que j'avais oubliés ou pour mieux comprendre quelques épisodes que j'avais visionnés en filigrane sans véritablement me rendre compte que je n'avais définitivement pas tout saisi et je ressors donc très satisfaite de ma lecture. Je dirais qu'il s'agit là d'un très beau et minutieux travail de novélisation réalisé par Elizabeth Barféty et, même si j'aurais voulu que cette intrigue dont j'étais déjà tombée sous le charme une première fois et qu'elle nous invite à (re)découvrir ici soit plus étoffée et surprenante, je reste sur un sentiment extrêmement positif d'émerveillement (quasi) total comme si c'était la toute première fois que je rencontrais Léna et ses amis et que je m'immergeai dans son monde fait de danse, d'aventures et de romantisme irrésistible (coucou Maxounet, mon bel hidalgo).

Néanmoins, je ne vous cacherai pas que je ressens une certaine forme de regret à plusieurs niveaux. Pour commencer, et cela reprend ce que je vous expliquais dans le paragraphe précédent, je trouve que la série télévisée est beaucoup plus développée et profonde, plus attrayante. Au fond, j'aurais aimé une retranscription rédigée moins littérale des événements qui s'y passent et surtout beaucoup moins abrégée, que l'on aille encore plus loin dans ce que le programme télévisuel avait à peine commencé à aborder dans la saison 1, à savoir le passif, les origines et les ambitions de chaque personnage, notamment le passé de Léna en Russie et plus particulièrement à l'Opéra de Paris, ses relations très complexes mais aussi passionnantes avec sa famille, la naissance de son histoire d'amour avec le ballet et Henri... Bref, il y avait franchement de quoi faire et creuser et pour tout vous avouer, ce qui aurait été mon rêve absolu de chez absolu, c'est un "véritable" roman (attention : dans le nombre de pages, pas pour ce qui est de l'écriture - à ce niveau-là, Elizabeth Barféty n'a rien à prouver ; j'ai par ailleurs particulièrement apprécié le style très entraînant et ravissant de sa plume, ou ce qui m'avait déjà fait craquer dans sa série livresque écrite en collaboration avec l'Opéra de Paris, 20, allée de la danse, entre autres choses), un beau bébé, un joli pavé, en clair, un préquel ou un midquel comme Hachette romans peut nous en proposer en ce moment sur des séries américaines telles que Riverdale, Les Nouvelles Aventures de Sabrina ou encore Stranger Things, une extension enrichissante de l'histoire et non une simple novélisation sous forme de roman-photo comme je pouvais en dévorer petite. Cependant, comme je l'ai évoqué précédemment, passée la micro-désillusion, je me suis régalée à revivre l'intrigue comme si c'était la première fois et je suis retombée en enfance avec délice.

Un autre point que j'ai trouvé fortement dommage et face auquel je m'attendais beaucoup moins à être déçue (en effet, en voyant le format et la structure de ces romans-photo-ci, je me suis doutée que mon roman-fleuve truffé de renseignements exclusifs n'était pas pour aujourd'hui), c'est l'humour. Il s'agit selon moi d'un des atouts majeurs de la série télévisée, d'autant plus que, lorsque j'ai commencé cette dernière, quelle ne fut pas pour moi la très agréable surprise de constater que l'on pouvait rire à ce point en la regardant ! Que ce soit face à Léna et à ses perpétuelles gaffes au sein d'un monde moderne qui n'est résolument pas le sien ou à la bouffonnerie absolument charmante des mignons tout pleins collecteurs de temps aka les méchants pas vraiment (carrément) pas crédibles de la sitcom, impossible de rester insensible. Nos zygomatiques ne peuvent qu'être titillées dans ces moments-là ! Et pourtant, cet humour si caractéristique, cette humeur bon enfant tout bonnement contagieuse perd de sa magie et de son petit effet ici. Je pense que cela est dû au changement de support et qu'Elizabeth Barféty pouvait difficilement reproduire cette association parfaite du doublage français, qui personnellement me plait énormément (pour une fois !), et des expressions faciales de nos jeunes acteurs très talentueux. Cela y est pour beaucoup dans l'espièglerie, cette euphorie enivrante, qui se dégage de la série et je n'ai ressenti cette émotion tout à fait spéciale que de façon très diminuée avec ces petits livres. C'est dommage, mais je me suis in fine rapidement habituée à ce "manque", pour les amateurs de la série TV que cela inquièterait.

Le dernier petit bémol que j'avancerais, mais je reconnais d'avance qu'il s'agit plus de chipotage qu'autre chose, c'est le fait que chaque personnage soit désigné par un espèce de sobriquet pour éviter les changements de désignation trop fréquents. Ainsi, Léna devient "la ballerine", Inès "la brune", Max "le beau brun", Théa "la starlette", et même chose pour Dash et Jeff avec leurs appellations respectives. D'un côté, je comprends le principe : cela permet de tout de suite repérer de qui l'on parle, de quel point de vue l'on se place. Les enfants notamment retiennent instinctivement à quel petit surnom chaque protagoniste est associé et cela leur facilite considérablement la lecture ; cela leur la rend plus fluide et agréable dans un certain sens, je n'en doute pas. Néanmoins, je pense que même pour un jeune lectorat, ce procédé peut être un peu, voire franchement, rébarbatif et agaçant à la longue. Personnellement, cela m'a fait lever les yeux au ciel trop souvent pour que j'en fasse le compte, mais j'ai bien conscience qu'à ce stade de la chronique, je pinaille et que je me retrouve ainsi dans mes propos à la limite de l'exagération. Cependant, il s'agit là de mon humble opinion et je n'en changerai pas. A vous désormais de me dire ce que vous en pensez si jamais vous avez lu ces trois premiers livres ou si vous avez l'intention de le faire.

Pour conclure, je dirais que Léna, rêve d'étoile version papier est une excellente série de très courts ouvrages que j'aurais tout simplement adoré petite fille. Quelques années plus tard (je viens juste de fêter mes vingt-et-un ans, huhu), je réalise que je suis forcément plus exigeante aujourd'hui et que mes attentes et réactions concernant mes lectures sont différentes, plus nuancées. Je me montre donc moins indulgente dans mes critiques. Néanmoins, je ressors tout de même séduite car l'essence de la série télévisée originelle est bien respectée, elle se fait toujours ressentir et la magie, même un tant soit peu atténuée par cette transition laborieuse mais réussie de la caméra de la société de productions Cottonwood à la plume d'Elizabeth Barféty, de l'extraordinaire aventure temporelle et émotionnelle de Léna opère envers et contre tout. Sur ce, je m'en vas faire une bouchée des tomes 4, 5 et 6 nouvellement parus ! COUP DE C¼UR ♥

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, service de presse, éditions Nathan, Léna rêve d'étoile, Tome 1 ♥, Tome 2 ♥, Tome 3 ♥, 2019, Elizabeth Barféty, Jeunesse, Danse, passion, rêve, espoir, voyage dans le temps, Opéra Garnier, Paris, Amitié, Complicité, Rencontres, Détermination, course contre la montre, Mystère, Amour, Humour, Science-fiction, coup de coeur ♥
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