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FICHE LECTURE : Exceptionnelle Coco Chanel

FICHE LECTURE : Exceptionnelle Coco Chanel
• TITRE V.O. : Different like Coco.
• AUTRICE : Elizabeth Matthews.
• ANNÉE : 2007 (GRANDE-BRETAGNE) ; 2009, 2020 (FRANCE).
• GENRE(S) : Album jeunesse.
• THÈMES : Mode - Style - Incroyable destin - Récit de vie - Portrait de femme - Indépendance - Différence - Acceptation de soi - Élégance - Raffinement - Simplicité - Inspiration - Talent - Don - Persévérance...
• PAGES : 34.

Gabrielle Chanel, petite fille pauvre, a eu très tôt la conviction qu'elle ferait de grandes choses. Cet ouvrage retrace sa vie et sa carrière : celles de Coco, une femme libre, inépuisable et exceptionnelle créatrice. Elle reste aujourd'hui encore un modèle d'audace et d'anticonformisme.
Réédition à l'occasion de l'exposition Chanel au Palais Galliera, musée de la Mode de la ville de Paris.

ஜ MON AVIS :

Coucou les petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour ma chronique d'un ravissant album jeunesse, j'ai nommé Exceptionnelle Coco Chanel par Elizabeth Matthews. Je remercie sincèrement les éditions Gründ pour ce superbe envoi ainsi que pour la réédition de cet ouvrage paru il y a déjà plus de dix ans et qui méritait résolument d'être remis sur le devant de la scène à mon sens.

Exceptionnelle Coco Chanel nous permet en effet de (re)découvrir l'extraordinaire destin d'une véritable pionnière de la mode qui ne s'est pas laissée définir par ses origines sociales extrêmement modestes et par les carcans patriarcaux et tout ce qu'il y a de plus rétrogrades de son époque. Personnellement, je ne m'y connais pas plus que ça en matière de styles vestimentaires et cela m'importe toujours fort peu mais ce n'est assurément pas ce qui compte ici.

Bien plus qu'une biographie sacrément bien condensée, merveilleusement illustrée et complète de l'illustre Gabrielle Chanel, ce livre est une authentique bouffée d'air frais et d'espérance qui nous rappelle à tous, les petits comme les grands, que ce n'est pas à nous de changer mais à la société de nous accepter tels que nous sommes, et que notre différence est un super pouvoir, une flamme qui ne demande chaque jour qu'à briller plus ardemment encore.

En clair, Exceptionnelle Coco Chanel est un savoureux petit bijou qui aura su instantanément me séduire. Je ressors de cette lecture des étoiles pleins les yeux, le coeur battant et enrichie d'informations qui sembleront certes rudimentaires pour tout fashionista qui se respecte mais après tout, on ne cesse jamais d'apprendre et c'est bien pour cela que j'ai laissé sa chance à ce livre entre autres raisons. Cependant, vous l'aurez compris, il m'aura apporté bien plus que ça : à l'instar de sa magnifique couleur jaune, cet album est un fabuleux rayon de soleil ! Je le recommande chaudement ! COUP DE C¼UR ♥

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, service de presse, éditions Gründ, Elizabeth Matthews, 2007, 2009, 2020, Album Jeunesse, Exceptionnelle Coco Chanel, Littérature britannique, Mode, Style, Incroyable destin, récit de vie, portrait de femme, indépendance, différence, acceptation de soi, élégance, raffinement, simplicité, inspiration, talent, don, persévérance, coup de coeur ♥
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#Posté le mardi 21 janvier 2020 06:34

Modifié le samedi 25 janvier 2020 16:31

FICHE LECTURE : Le souffle des feuilles et des promesses

FICHE LECTURE : Le souffle des feuilles et des promesses
• TITRE V.O. : Proof of Providence.
• AUTRICE : Sarah McCoy.
• ANNÉE : 2017 (FRANCE - oui, le livre a été écrit et traduit juste pour le lectorat français, si ce n'est pas la grande classe, ça !).
• GENRE(S) : Roman historique.
• THÈMES : Aventure - Amitié - Famille - Amour - Ecriture - Aspirations - Espoir - Complicité - Drame - Force de caractère - Persévérance - Ambition - Passion - Verve - Destin - Voyages...
• PAGES : 334.

Hallie Erminie, issue d'une famille de planteurs du Kentucky, est une jeune femme de caractère. À New York, où elle s'est mis en tête de trouver un éditeur qui publierait son premier roman, elle fait la connaissance de Post Wheeler, un journaliste célibataire et fier de l'être. Sous des abords arrogants et rustres, il est en fait d'une compagnie agréable.
Tous deux discutent à bâtons rompus de la vie culturelle new-yorkaise, bouillonnante en cette fin de xixe siècle, et s'attachent l'un à l'autre sans oser se l'avouer. Malheureusement, quand Post part pour l'Alaska du jour au lendemain, la possibilité d'une histoire d'amour s'évanouit.
Commence alors un chassé-croisé, des États-Unis à l'Italie en passant par l'Angleterre et la France. À chacune de leurs rencontres, les sentiments des deux jeunes gens ne font que croître. Le destin les réunira-t-il enfin ?

ஜ MON AVIS :

Coucou les petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour ma chronique du titre Le souffle des feuilles et des promesses écrit par Sarah McCoy. Après avoir dévoré Le bruissement du papier et des désirs de la même autrice, il me tardait de retrouver la plume ensorcelante et exaltée de cette dernière. Je ne remercierai jamais assez ma maman chérie d'avoir emprunté ce roman-ci à la bibliothèque car cela m'a ainsi donné l'opportunité de le lire et laissez-moi vous dire que je l'ai tout bonnement adoré !

Le souffle des feuilles et des promesses, c'est l'histoire de deux âmes s½urs qui ne vont cesser de se croiser et d'évoluer dans les pensées de l'autre des années durant sans parvenir à déclarer leur flamme à l'élu de leur c½ur. Résumé sommairement ainsi, on pourrait croire à un Harlequin dont l'intrigue sent désagréablement le réchauffé devenu presque inconsommable tant la recette a déjà été à de multiples reprises réalisée...

... or, il n'en est rien. En vérité, ce livre est une véritable ode à l'Amour avec un grand A : amour pour sa famille, pour une âme amie à la Anne Shirley et Diana Barry, amour de l'audace et de la persévérance, amour de l'aventure, de l'imprévu et du dépaysement... mais surtout, amour sincère et enflammé pour celui qui nous connaît mieux que nous-même et nous pousse à nous dépasser, à donner le meilleur de nous-même en toutes circonstances.

En toute honnêteté, je vous le dis sans exagération aucune : ce roman m'aura fait vivre le plus beau de tous les voyages. Dès les premières pages, il a su m'entraîner dans son sillage et je dois le reconnaître, je me suis littéralement laissée embarquée sans faire preuve de la moindre petite forme de résistance ! Il faut se l'avouer une bonne fois pour toutes : la fiction possède ce pouvoir magique absolument unique en son genre qui consiste à pouvoir nous emmener à n'importe quel coin du monde par le biais de quelques phrases seulement ! Nul besoin de débourser ou de s'embarrasser d'un quelconque vol interminable d'avion, il suffit simplement de se figurer avec juste assez de précision pour que ce rêve complètement fou, pour ne pas dire insensé, en temps normal devienne une réalité. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que notre imagination n'a nulle nécessité de se forcer à se représenter les lieux paradisiaques et extraordinaires que nous dépeint Sarah McCoy car sa force de suggestion est telle que l'on s'y croit instantanément ! Ce fut assurément mon cas pour ma part.

Cependant, ce n'est pas pour les fabuleux périples qu'il nous propose de vivre que j'ai à ce point aimé ce roman. C'est plutôt pour le merveilleux parcours initiatique tendu vers son être intérieur et vers l'autre dont les deux personnages principaux vont faire l'incroyable expérience que j'en suis éperdument tombée amoureuse.

Pour être tout à fait franche, c'est plus particulièrement d'Hallie et de Post, notre imparable duo de protagonistes, en eux-même dont je me suis irrémédiablement amourachée. Je pourrais déblatérer sur ces deux énergumènes effrontés pendant des heures et des heures mais je n'en vois guère l'intérêt car ces deux-là méritent bien mieux que de simples paroles pour les décrire - ils valent la peine que l'on aille à leur rencontre directement, sans détour, qu'on les accepte avec leur insupportable obstination et leur myriade d'autres défauts auxquels leurs aveuglantes qualités font indubitablement de l'ombre. Au fond, je n'en veux pas à ces deux individus destinés à se vouer l'un l'autre une passion ardente et déchirante d'être parvenus tant de fois à me frustrer de la sorte car ils se sont donnés les moyens d'être patients, de se construire, de s'éprouver en suivant leurs aspirations les plus grandes et insoupçonnées, en accomplissant ce qui leur tenait le plus à c½ur en faisant fi de l'opinion d'autrui avant de mieux se retrouver. L'attente et les moult trépignements en valaient largement le coup. C'est le c½ur indéniablement battant, naufragé bienheureux dans un vaste océan de félicité, que j'ai refermé cet ouvrage.

En bref, si Le bruissement du papier et des désirs avait su me conquérir, Le souffle des feuilles et des promesses m'a quant à lui purement et simplement ravi mon c½ur ! Sarah McCoy est définitivement en passé de devenir l'une de mes autrices anglo-saxonnes favorites à ce stade et la relation très spéciale qu'elle semble entretenir avec la France et sa maison d'édition française, Michel Lafon, me fait l'affectionner d'autant plus. Plus sérieusement, je ne peux que chaleureusement vous recommander ce roman. Vous y trouverez en outre une sensibilité à fleur de peau d'une authenticité rare et un formidable panel personnages vibrants d'humanité et auxquels on s'attache avec une facilité déconcertante - mention spéciale à Cora ou la femme la plus attentionnée, pure et remarquable que j'ai pu rencontrer au cours de mes lectures, à la bonté et à la générosité sans failles. Je me sens extrêmement honorée d'avoir pu faire sa connaissance ainsi que du reste des honorables acteurs de cette fantastique histoire qui aura su me faire voyager dans le temps et dans l'espace aussi rapidement que l'on peut dire « OUF ! ». J'en suis encore soufflée, tiens. C'est le moindre des effets que cette petite pépite de roman peut produire sur son lectorat. La question maintenant est : que faire après avoir vécu de tels chamboulements ? Cela me fait penser qu'Un goût de cannelle et d'espoir, que l'on doit lui aussi à la virtuose des sentiments humains, l'experte de l'âme humaine McCoy, m'attend toujours bien sagement dans ma bibliothèque et je me demande si je ne vais pas l'en sortir incessamment sous peu... Comment résister à l'appel d'une senteur pareille ? COUP DE FOUDRE ϟ

Nanette ♥

« C'est l'amour qui doit te guider, pas la peur, mon fils. C'est notre seule certitude. »
Tags : Fiche lecture, Le souffle des feuilles et des promesses, Editions Michel Lafon, Sarah McCoy, Littérature américaine, Roman historique, aventure, amitié, famille, Amour ♥., écriture, aspirations, espoir, complicité, drame, persévérance, ambition, passion, verve, destin, voyages, force de caractère, Coup de foudre ♥
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#Posté le mardi 21 janvier 2020 07:41

Modifié le jeudi 23 janvier 2020 14:07

FICHE LECTURE : La quête d'Ewilan - Intégrale

FICHE LECTURE : La quête d'Ewilan - Intégrale
• AUTEUR : Pierre Bottero.
• ANNÉE : 2010 (FRANCE).
• GENRE (S) : Jeunesse, fantasy.
• THÈMES : Aventure, amitié, quête, amour, mondes parallèles, pouvoir, royaume de l'imagination, dangers, don, trahison, héroïsme, épopée, légendes, créatures fantastiques, entraide, courage, intelligence, persévérance, mystère, famille, espoir, combativité, hardiesse, force, humour, merveilleux, découverte, révélation...
• PAGES : 805.

La vie de Camille bascule quand elle pénètre dans l'univers de Gwendalavir où des créatures menaçantes la reconnaissent sous le nom d'Ewilan et tentent de la tuer. Elle est l'héritière d'un don fabuleux qui peut s'avérer décisif dans la lutte de son peuple pour reconquérir sa liberté. Aidée de Salim et de nouveaux compagnons qui ont pour noms Edwin et Ellana, Ewilan affermit son Don et part à la recherche de ses parents, captifs d'Elea Ril' Morienval... L'Intégrale de La quête d'Ewilan regroupe les trois tomes de la première trilogie d'héroic fantasy de Pierre Bottero, D'un monde à l'autre, Les frontières de glace et L'île du destin. En bonus, un inédit de l'auteur, qui raconte la vie d'Ewilan entre six et treize ans, est placé au tout début de l'ouvrage.

ஜ MON AVIS : Un grand classique de la littérature fantasy jeunesse contemporaine que je regrette bien de ne pas avoir lu plus tôt !

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je m'en viens vous parler de ma dernière lecture en date, j'ai nommé l'ensemble de la première trilogie de Gwendalavir, La quête d'Ewilan, par Pierre Bottero. Je n'avais jusqu'à présent jamais lu un seul des écrits en matière de littératures de l'imaginaire de ce grand auteur et je puis vous assurer qu'il était grand temps que je le fasse !

Que vous dire sur l'inénarrable aventure que ces trois romans m'ont fait vivre ? Très sincèrement, je ne comprends pas comment j'ai pu passer à côté de cette merveille de saga lorsque j'étais enfant, pourquoi je n'ai pas eu l'immense et inouïe chance de grandir entre ses pages comme tant de jeunes lecteurs de ma génération. Mais que voulez-vous, le mal a été fait... Pour autant, il n'est jamais trop tard pour expier ses fautes. Oui, j'emploie tout de suite les grands mots car cette saga le mérite amplement !

Pour autant, je dois admettre que ce n'était pas gagné d'avance. En effet, j'ai eu au départ beaucoup de mal à aller au-delà des cent premières pages du livre. On ne sait pas véritablement ce qui nous arrive, on ne connaît pas encore très bien les protagonistes de cette folle histoire qui peuvent paraître à première vue assez froids et détachés ; en d'autres mots, on se sent perdus, voire totalement déboussolés en parcourant les tout premiers chapitres. Il faut dire que Gwendalavir est un monde extrêmement vaste, riche, sombre et complexe auquel il faut prendre le temps de s'acclimater ! Ce que j'ai réussi à accomplir avec un peu de bonne volonté et de persévérance. Et puis, une fois embarqués dans la formidable épopée d'Ewilan, on apprend à faire connaissance avec ces personnages juste exceptionnels qui ne manquent certainement pas de vaillance et de courage ! Force est d'admettre que je les avais assez mal jugés : en même temps, ils sont à ce point hors-du-commun que cela n'a pu que profondément perturber la pauvre terrienne ordinaire que je suis !

À dire vrai, je pense que les personnages écrivant ici leur légende en lettres de feu sont à l'image de leur ami (vous comprendrez pourquoi j'emploie ce mot-ci plutôt que celui de "créateur" en lisant ce livre) : des êtres hors-normes, résolument uniques, à l'esprit vif et d'une humanité aveuglante et incontestable. Je ne connaissais pas l'auteur personnellement mais il n'y a guère besoin de l'avoir rencontré pour être intimement convaincu qu'il était un homme à part. La verve et l'intelligence de sa plume de merveilleux conteur parlent pour lui et l'amour incommensurable qu'il ressentait et ressentira toujours, et ce même au-delà du firmament des majestueuses étoiles alaviriennes, pour l'univers duquel il nous a laissé les clés plus précieuses que tout l'or du monde transparaît dans chaque mot, à chaque page qui se tourne dans un léger bruit de miracle. Je ne vous cache pas avoir été prise à la gorge par l'émotion à la toute fin de l'ouvrage, lorsqu'il est enfin donné à l'auteur de s'adresser directement à nous lecteurs à c½ur ouvert, en s'attardant notamment sur la genèse de Gwendalavir et son processus d'écriture. À ce moment-là bien précis, ce fut comme si j'avais réalisé un bond dans le passé, mon propre pas sur le côté, au temps où La quête d'Ewilan n'était encore que les prémices de quelque chose de bien plus grand, à savoir l'½uvre d'une vie. C'était comme si le dessinateur (comprenez le terme tels que les Alaviriens le conçoivent) Pierre Bottero était toujours parmi nous et que je venais d'avoir la splendide opportunité de pouvoir regarder par-dessus son épaule tandis qu'il était en train il y a quasiment vingt ans de s'atteler avec force tendresse, humour et considération à la tâche ardue mais depuis maintes fois accomplie de créer tout un macrocosme magique et fantasmagorique qui lui survivrait. Personnellement, je me suis sentie extrêmement privilégiée d'avoir pu pénétrer ne serait-ce que le temps d'un battement de cils dans l'atelier d'un tel orfèvre d'histoires et forgeur de légendes dont l'aura mystique ferait pâlir d'envie même un certain Merlin. Je n'en dirai pas plus...

Néanmoins, ma chronique ne s'en arrête pas là ! Pour en revenir aux nombreuses et indéniables qualités de ce trépidant récit, j'ai été pour ma part frappée par le naturel désarmant du style d'écriture de Pierre Bottero, par la vivacité ensorcelante de sa narration ; enfin par la finesse et la minutie apportée à l'élaboration de son monde, son paradis à lui ainsi qu'à la psychologie de nos irremplaçables compagnons de route que sont Ewilan/Camille, Salim, Matthieu/Akiro, Edwin, Bjorn, Maniel, Duom, and last but not least, mes deux chouchoutes d'amour : Ellana et Siam, des femmes, des vraies, qui ne se laissent pas marcher sur les pieds et savent se montrer à la fois belles et farouches. Des personnages féminins forts et respectés, toutes autant qu'elles sont. Pierre Bottero avait vu juste sur toute la ligne, pour la puissance du féminin et tant d'autres choses. Les sentiments de ses enfants d'encre et de papier sont en outre tout ce qu'il y a de plus crédibles parce que d'une imperfection, d'une authenticité et d'une beauté rares. Ils vous submergent et cela donne souvent lieu à des instants de pur grâce que je n'oublierai pas avoir vécu de sitôt.

J'en termine donc là pour les louanges sinon je pourrais continuer des heures mais sachez juste ceci : Pierre Bottero était, j'en suis persuadée, un écrivain d'une époustouflante sensibilité, d'une grande bienveillance et d'un génie sans fin et je ne le remercierai jamais assez pour l'héritage qu'il a laissé derrière lui. Je ne veux pas en faire le portrait d'une sorte de Dieu de la littérature en m'exprimant ainsi à son encontre, simplement rendre hommage avec justesse d'un homme sûrement encore plus extraordinaire que son ½uvre qui nous a quittés bien trop tôt. Je me console en me disant qu'il me reste encore bien des livres à dévorer issus de son imagination débordante, de sa plume aimante, brillante et passionnée qui me permettront de m'évader avec une délectation non feinte et de faire vivre à ce grand monsieur encore mille vies. COUP DE FOUDRE ϟ

Nanette ♥

« La mort n'est qu'un passage. »
Tags : Fiche lecture, éditions Rageot, Pierre Bottero ♥, 2010, Littérature française, Jeunesse, fantasy, amitié, quête, amour, mondes parallèles, pouvoir, royaume de l'imagination, dangers, don, trahison, héroïsme, épopée, légendes, créatures fantastiques, entraide, courage, intelligence, persévérance, mystère, famille, espoir, combativité, hardiesse, force, humour, merveilleux, découverte, révélation, aventure, La Quête d'Éwilan ♥♥♥, Intégrale, Trilogie, Coup de foudre ♥
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#Posté le samedi 11 janvier 2020 10:22

Modifié le samedi 11 janvier 2020 10:47

FICHE LECTURE : Le Club de l'Ours polaire - T1 : Stella et les mondes gelés

FICHE LECTURE : Le Club de l'Ours polaire - T1 : Stella et les mondes gelés
• TITRE V.O. : The Polar Bear explorer's Club, book 1.
• AUTRICE : Alex Bell.
• ANNÉE : 2017 (GRANDE-BRETAGNE) ; 2018, 2019 (FRANCE).
• GENRE (S) : Jeunesse.
• THÈMES : Fantastique, magie, créatures hors du commun, merveilleux, conte, hiver, voyage, aventure, expédition, courage, entraide, amitié, persévérance, détermination, survie, audace, ingéniosité, famille, tendresse, complicité, passé, secrets, mystères, révélation, hardiesse, humour, ours polaires, pirates, Grand Nord, froid, neige, glace, douceur, sucreries, dinosaures, fées, licornes, enfance...
• PAGES : 329.

Dans un monde où il reste tant à découvrir, le rêve de Stella se réalise le jour de ses douze ans : partir en expédition avec le Club de l'Ours Polaire ! Avec son ami Dragigus, elle fait la connaissance du sympathique Shay, chuchoteur de loup, et d'Ethan, magicien snob qui ne se laisse pas apprivoiser. Il le faut pourtant, car les jeunes explorateurs se retrouvent bientôt séparés du reste de l'équipage ! Le courage de Stella et les liens qui naissent entre les garçons suffiront-ils à braver les dangereuses étendues polaires ?

ஜ MON AVIS :

Comment vous dire que j'ai tout bonnement ADORE ce bouquin ? Voilà, emballé, c'est pesé, fin de la discussion. Plus sérieusement, je pourrais vous parler de ce premier tome du Club de l'Ours polaire pendant des heures mais au fond, je n'en vois franchement pas l'intérêt car cela vous gâcherait totalement la merveilleuse, que dis-je, l'extraordinaire et onctueuse surprise que ce livre nous réserve et force est d'avouer que cela serait fortement dommage, n'est-ce pas ?

Pour faire simple, Stella et les mondes gelés rassemble tout ce qui était susceptible de me plaire : des créatures fantasmagoriques en tout genre, une intrigue extrêmement intense et rythmée qui, concrètement, ne s'essouffle jamais et ne manque pas de diablement nous surprendre à chaque page qui se tourne, une écriture truculente, pétillante et enchanteresse doublée d'un art pour savoir raconter les histoires digne des plus grands conteurs que la littérature jeunesse ait jamais connus (la comparaison avec Philip Pullman et C.S. Lewis est tout à fait pertinente et justifiée sur ce coup-là), un humour absolument exquis qui fait mouche à chaque fois et des personnages juste exceptionnels et diantrement attachants.

Mention spéciale à Félix ou l'élu de mon c½ur, la perfection faite homme ! Drôle, attentionné, défenseur des animaux, la gentillesse et la compassion incarnées, entretenant une magnifique et poignante relation de communication, d'écoute, de complicité indéniablement attendrissante et de confiance mutuelle avec sa fille adoptive (mais ce ne sont pas les liens biologiques qui comptent, ce roman nous l'apprend bien) qui n'est pas définitivement en reste non plus, au vu de son immense courage, de sa remarquable et louable résistance face à une société patriarcale aussi risible que démodée, de son goût immodéré et contagieux pour les voyages périlleux et les découvertes qui font que la vie vaut la peine d'être vécue, que demande le peuple ? Je suis également tombée en amour (qu'elle est belle cette expression, vous ne trouvez pas ?) pour Dragigus, ou le personnage qui nous démontre qu'être différent n'est pas une tare mais au contraire un super-pouvoir. Ce semi-elfe m'a immensément émue, fait rire et a aussi fait fondre mon petit c½ur comme neige au soleil. J'avais juste constamment envie d'entrer dans le roman afin de le câliner tel le nounours humain qu'il est. Je suis purement et simplement gaga de mon Dragigus chéri, en voilà encore un qui s'ajoute à la liste des jeunes héros de fiction extraordinaires que j'ai décidé d'adopter. Oui, en plus d'avoir un harem pour mes nombreux amoureux, harem que Félix rejoint direct sans discuter au passage (et ce malgré le fait qu'il ait sûrement le double de mon âge, je ne me laisse pas décourager pour si peu, voyons !), je possède également une grande maison dans mon imaginaire qui abrite tous mes fistons et fifilles adoptifs que je chéris de tout mon être. I'M A PROUD MAMA FOREVER AND ALWAYS ♥

En y réfléchissant, je me demande si je vais pas adopter l'ensemble du quatuor doré dont on suit les trépidantes aventures au cours de l'avancée de ce tome un : en effet, je les adore tous autant qu'ils sont - Shay pour sa bravoure exemplaire, sa répartie imparable et délicieuse et son charme ravageur ; Ethan parce que tout compte fait, je suis résolument fan de son côté drama queen qui lui va si bien au teint et qui a toujours le chic pour me faire mourir de rire (et puis, sous ses airs d'arrogant microbe se cache une vraie crème pleine de ressources - il suffit juste de creuser un peu, beaucoup et ses qualités se révèlent au grand jour) ; Stella parce que cette gamine est juste géniale, formidable, l'authentique fille de son père (ça y est, je vais me remettre à pleurer) et qu'elle va probablement inspirer à plein de petites filles lectrices l'idée de se rebeller contre ce monde indubitablement injuste, psychorigide et morose afin qu'elles puissent vivre leur destin comme elles l'entendent et non de se contenter de ce qu'on leur aura inculqué et choisi pour elles en pensant que c'est là l'unique solution ; et puis enfin mon petit Dragigus, pour son innocence, sa candeur désarmante, sa franchise et sa douceur qui serait capable de fendre toutes les armures.

En clair, j'aime TOUT dans Le Club de l'Ours polaire : ses jeunes protagonistes qui n'ont assurément pas froid aux yeux et qui deviennent de véritables compagnons de route au fur et à mesure que l'intrigue avance et que l'on vit à leur côté les pires dangers, son univers irrésistible, positivement magique, qui fleure bon l'hiver alors qu'il fait encore vingt-six degrés dehors (L'été indien chanté par Joe Dassin semble avoir encore de beaux jours devant lui à cette période-ci de l'année) mais la saison importe peu au fond car on n'a nullement besoin de cela pour se laisser embarquer par l'incroyable et pénétrante atmosphère de ce monde qui obéit à ses propres lois et qui n'a de cesse de nous épater et de parvenir à nous laisser sans voix et une plume entraînante qui nous promet encore de bien fabuleuses péripéties à venir. Sur ce, je m'en vas de ce pas dévorer le tome deux, on ne dit jamais non à une expédition unique en son genre qui se lit comme on boirait goulûment le meilleur des chocolats chauds.

Je pense que vous l'aurez compris, je suis en tout point séduite par le début de cette somptueuse trilogie qui s'annonce tout bonnement épique et je remercie un milliard de fois les éditions Gallimard Jeunesse pour ce ravissant envoi ! Sincèrement, merci du fond du c½ur ! COUP DE FOUDRE ϟ

Nanette ♥
Tags : Fiche Lecture, service de presse, Gallimard Jeunesse, Alex Bell, Le Club de l'Ours polaire, 2017, 2018, 2019, Jeunesse, Fantastique, magie, créatures hors du commun, merveilleux, conte, hiver, voyage, aventure, expédition, courage, entraide, amitié, persévérance, détermination, survie, audace, ingéniosité, famille, tendresse, complicité, passé, secrets, mystères, révélation, hardiesse, humour, ours polaires, pirates, Grand Nord, froid, neige, glace, douceur, sucreries, dinosaures, fées, licornes, enfance, Coup de foudre ♥, Littérature britannique
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#Posté le dimanche 22 septembre 2019 15:05

Modifié le lundi 23 septembre 2019 14:35

FICHE MANGA : Isabella Bird, femme exploratrice - T1

FICHE MANGA : Isabella Bird, femme exploratrice - T1
• TITRE V.O. : Fushigi no Kuni no Bird, book 1.
• MANGAKA : Taiga Sassa.
• ANNÉE : 2013 (JAPON) ; 2017 (FRANCE).
• GENRE (S) : Seinen.
• THÈMES : Aventure, Japon, XIXème siècle, voyage, exploration, découvertes, us et coutumes, indépendance, émancipation, curiosité, traditions, fin d'une époque, choc des cultures, occidentalisation, identité nippone, autochtones, persévérance, courage, générosité, gentillesse, rencontres, périple, dangers, précarité, enthousiasme, spontanéité, aristocratie, mépris, dédain, discrimination, gouffre social, détachement, préciosité, liberté, expression, carnet de bord, modernité, sortir des sentiers battus (littéralement), destin de femme...
• PAGES : 224.

A la fin du xixe siècle, le Japon s'ouvre au monde et s'occidentalise à marche forcée. Mais le pays reste un vrai mystère pour la plupart des Européens, ce qui en fait une destination de choix pour la célèbre exploratrice anglaise Isabella Bird ! Malgré son jeune âge, elle est déjà connue pour ses écrits sur les terres les plus sauvages. Isabella ne choisit jamais les chemins les plus faciles et, cette fois encore, elle étonne son entourage par son objectif incongru : Ezo, le territoire des Aïnous, une terre encore quasi inexplorée aux confins de l'archipel...
Le voyage s'annonce long et difficile, mais rien n'arrête la pétillante jeune femme ! Accompagnée de son guide-interprète, le stoïque M. Ito, la jeune femme parcourt un pays en plein bouleversement. Dans ses lettres quotidiennes à sa s½ur, elle narre avec sincérité et force détails la suite de chocs culturels qu'elle expérimente. Elle veut tout voir, tout essayer, quitte à endurer chaleur, fatigue, maladie ainsi que les sarcasmes de ses pairs !
Lancez-vous à la découverte d'un Japon traditionnel désormais disparu à travers les yeux de l'intrépide Isabella Bird ! Basé sur les écrits réels de l'aventurière, Isabella Bird, femme exploratrice est un récit passionnant sur la rencontre de deux mondes, dessiné avec un rare souci du détail par Taiga Sassa, nouveau talent prometteur !

ஜ MON AVIS :

Coucou les petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'Isabella Bird, femme exploratrice ou un manga que j'étais extrêmement heureuse à l'idée de découvrir, et ce notamment parce qu'il met en lumière le destin méconnu et pourtant époustouflant, tout bonnement abracadabrant d'une extraordinaire femme exploratrice absolument visionnaire et merveilleuse, j'ai nommé Isabella Bird. Et puis sérieusement, au vu de l'équation à laquelle répondait ce manga, à savoir seconde moitié du dix-neuvième siècle + voyage + Japon + portrait de femme exceptionnelle = JE NE POUVAIS QUE FONCER !!!! Je remercie infiniment ma collègue de boulot Noémie de m'avoir prêté les trois premiers tomes de cette épopée qui s'annonce aussi périlleuse que fabuleuse ! Je suis tout simplement AUX ANGES, encore merci mille fois !! Vous l'aurez compris, ce premier tome m'a résolument exaltée. Laissez-moi donc vous expliquer pourquoi...

Ce que je tiens tout d'abord à souligner dans cette chronique, c'est le magnifique travail éditorial des éditions Ki-OOn qui rend à mon sens parfaitement justice a l'indéniable talent d'illustratrice du mangaka Taiga Sassa. Rien qu'avec le fourmillement impressionnant de détails de la jaquette, j'étais tout éblouie. De façon générale, je dirais que ce manga est extrêmement riche, et ce autant dans le fond que dans la forme. Personnellement, j'ai littéralement succombé au charme brut et saisissant des dessins réalisés par le trait de crayon du mangaka. J'ai trouvé cet oscillation constante qu'il y avait entre le raffinement et la préciosité du graphisme et la simplicité désarmante de ce qui est dépeint avec ce titre, à savoir le mode de vie souvent rudimentaire des personnages et leur spontanéité à toute épreuve, juste exquis. Qui plus est, le mangaka adepte du deux en un, en effet autant scénariste qu'illustrateur de sa glorieuse ½uvre, ne fait pas dans la pudibonderie quand il s'agit de représenter les corps dénudés ou se dessinant sous les vêtements portés par l'ensemble de ses personnages, qu'ils soient principaux, secondaires ou tout simplement figurants au sein du véritable décor de rêve que constituent les paysages urbains et ruraux nippons. Sous son crayon et son encrier, il n'y a pas de place pour la réserve et la pudeur excessive, à la limite du déplacé, des hautes sphères britanniques desquelles provient notre aventurière et écrivaine de récits de voyage chevronnée. Les physionomies, autant celles des hommes que des femmes et des bambins, sont tout ce qu'il y a de plus respectées et je dirais même presque vénérées. Les rides, les courbes, la douceur ou la sécheresse, la callosité d'une peau, la nudité des diverses parties de notre corps, notamment celles considérées comme définitivement intimes, sont autant de sources de sanité et d'émerveillement sans que cela en paraisse être vulgaire ou choquant. C'est un aspect de la mentalité du mangaka que j'ai tout particulièrement goûté car je trouve que nous sommes de nos jours résolument trop prudes, guindés, craintifs de l'anatomie d'autrui et de l'exposition de notre vulnérabilité physique alors que notre corps devrait être une source de joie et propice à une reconnexion avec la Nature qui nous entoure et la nôtre intérieure et profonde. Je ne dis pas que vous devez sans hésiter aller passer vos prochaines vacances ou long week-end dans un camp de nudistes/naturistes, loin s'en faut ! Néanmoins, je pense sincèrement que nous devrions cesser pour la plupart d'entre nous d'être de telles mijaurées tant face à la nature intrinsèque de notre enveloppe corporelle qu'à l'existence de toutes ces petites créatures autour de nous car cet état d'esprit dans lequel nous nous trouvons actuellement me donne la très désagréable impression que nous avons rétrogradés plutôt qu'autre chose. Nous sommes incapables de faire face au monde qui nous environne sans être protégés par des couches et des couches de tissu, approvisionnés de médicaments en tout genre et de tous types de conforts possible, avec l'angoisse constante, qui nous dévore les entrailles, que notre sécurité puisse être un jour, ne serait-ce qu'un instant, compromise et que nous pussions être jugés par le regard soi-disant inquisiteur d'autrui. Comparé aux gens d'autrefois et même à une poignée de personnalités de la noblesse telle qu'Isabella Bird, nous sommes de vraies poules mouillées. Ça a été sacrément dur à assimiler, à avaler tout rond, mais je suis bien contente qu'à l'aide de ses somptueuses planches tout ce qu'il y a de plus éloquentes Taiga Sassa nous ait fait passer le message bien comme il faut. A nous désormais d'agir pour que la témérité prenne le pas sur un courage certes affirmé mais encore beaucoup trop couard et vacillant !

Néanmoins, ce qui m'a le plus convaincue et séduite avec Isabella Bird, femme exploratrice, c'est l'incroyable (mais vrai, ne jamais oublier que la réalité dépasse souvent la fiction) histoire qu'il nous raconte. En effet, l'intrigue se déroule à la frontière entre le Japon d'antan et celui qui se modernise singulièrement et qui va devenir le Pays du Soleil levant d'aujourd'hui. Tout comme Isabella, on va découvrir de façon simultanée les premières modifications dans les appellations de petites et grandes villes japonaises (pour les autochtones, "Ezo" était déjà devenu "Tokyo" à cette période-là par exemple), l'instauration de mesures officielles et la prise d'habitudes qui nous rapprochent avec beaucoup de tendresse et d'émoi considérablement de notre époque et en même temps, on ressent une certaine nostalgie vis-à-vis de siècles de civilisations orientales que nous n'avons pas connues (heureusement que les historiens et des personnes passionnées et motivées comme Taiga Sassa sont là pour nous partager le fruit de leurs laborieuses et fascinantes recherches), ainsi que la perte d'authenticité du peuple japonais. Il est effectivement évident que le Japon connaît à ce moment-là un changement progressif mais néanmoins présent de son identité avec entre autres l'abandon de ses valeurs et coutumes ancestrales. Ce premier tome nous fait comprendre que cette métamorphose désastreuse vers une société totalement ou presque occidentalisée ne s'est pas encore tout à fait effectué ; cependant, cela ne nous empêche pas de clairement le pressentir et cela a provoqué en moi un profond sentiment de tristesse et même d'abattement. En contemplant cette catastrophe sociétale et culturelle de mes propres yeux, pratiquement comme si j'y étais, je me suis dis « Encore une population que l'on a voulu brimer, faire entrer dans le moule européen essentiellement et nous y sommes parvenus ». Mais au moins, grâce au sublime don de Taiga Sassa qui est de réussir à nous conter d'extraordinaires et poignants récits de la vie quotidienne de tout un peuple tant sur le plan visuel, esthétique que scénaristique, on (re)découvre tout un pan de ce passé révolu et je ne le remercierai jamais assez pour cela je pense.

L'autre gros point fort de ce manga à mon sens en dehors de sa consistance historique et de sa grande ouverture d'esprit, c'est son héroïne éponyme. Isabella, Miss Bird, est une jeune femme forte, déterminée, extrêmement curieuse et enthousiaste de tout, sa passion pour les voyages et les découvertes est indubitablement contagieuse et nous donne sérieusement envie de faire de même ! Et pour en revenir à ce que je disais un peu plus haut, notre baroudeuse de choc n'est bizarrement pas toujours très téméraire mais cela peut in fine facilement se comprendre quand on y réfléchit à deux fois - et puis, je serais de mon côté incapable de réaliser le dixième, pour ne pas dire, le centième de ce qu'elle accomplit à l'orée de son exploration ! Cependant, elle fait preuve dans ce premier tome d'un épatant et admirable courage que j'ai trouvé pour ma part assurément inspirant et motivant. S'ajoute à ces ravissantes qualités un respect des croyances d'autrui qui honore notre lady rebelle qui s'ignore encore et une tendance à l'expressivité décidément charmante. En effet, Isabella Bird a beau être une adulte, une figure féminine éminemment respectable, sa candeur, sa gaité et son innocence sont aussi immaculées et intactes que celles d'un petit enfant et je peux vous garantir qu'un tel spectacle fait véritablement chaud au c½ur. En comparaison, le compagnon de notre héroïne enflammée est tout ce qu'il y a de plus inexpressif et énigmatique. Si on lit en Isabella comme dans un livre ouvert et au passage rempli de belles couleurs éblouissantes, Ito est quant à lui aussi fermé qu'une huître : il grimace, ou plutôt "esquisse" car "grimacer" est sans aucun doute un verbe trop intense pour lui, toujours les mêmes expressions renfrognées, hostiles, froides, blasées sur son visage de marbre. Tiens, "blasé" aurait certainement été le second prénom d'Ito si ce terme avait existé en ce temps-là ! "Rabat-joie" lui aurait aussi convenu à merveille par ailleurs. Je sais, je me montre sacrément enquiquineuse à son propos mais pour une fois que je pousse un tant soit peu le bouchon, hein ! En tout cas, quand on pense qu'Ito signifie probablement "soie" en japonais, il y a de quoi sacrément en rire car notre comparse masculin n'est certainement pas précieux et délicat ! Une chose est sûre, on ne parvient nullement à deviner les attentions d'Ito dans ce tome introducteur et cela a de quoi en être un tantinet inquiétant. Je ne doute certes pas de sa loyauté et de sa servitude envers notre irremplaçable Miss Bird mais j'ai senti au cours de ma lecture qu'on nous cachait quelque chose par rapport à ce guide-interprète décidément pas comme les autres et ça m'a paru être franchement louche... La suite au prochain épisode...

Pour conclure, je dirais qu'au vu de ce premier tome de qualité que j'ai englouti à vitesse grand V sans vergogne aucune, Isabella Bird, femme exploratrice est une saga de mangas qui s'annonce pour ma part tout ce qu'il y a de plus prometteuse et digne d'intérêt ! Il m'a certes manqué un petit je-ne-sais-quoi pour être totalement convaincue mais cela ne m'inquiète absolument pas car ce premier tome fait résolument bien son job en posant les bases d'un récit de vie assurément unique en son genre et en nous immergeant dans l'univers décidément enchanteur et surprenant qu'est celui des Japonais de la nouvelle ère Meiji. J'ajouterais que tout cela présage d'une suite qui sera, je le crois dur comme fer, au rendez-vous de ses promesses. Et oui, même la fameuse chanson de David & Jonathan sait m'inspirer pour ce qui est de rédiger une critique littéraire qui n'a clairement rien à voir avec la choucroute, dis donc ! Trêve de plaisanteries, je ne peux que vous encourager à vous plonger dans la lecture de cet fantastique manga mêlant savamment histoire, aventure, diversité et avec un joli soupçon de féminisme séance tenante, vous ne serez pas déçus ! ★★★★★

Nanette ♥
Tags : Fiche manga, Ki-OOn éditions, Isabella Bird - femme exploratrice, Tome 1 ♥, Taiga Sassa, 2013, 2017, Seinen, Aventure, Japon, XIXème siècle, voyage, exploration, découvertes, us et coutumes, indépendance, émancipation, curiosité, traditions, fin d'une époque, choc des cultures, occidentalisation, identité nippone, autochtones, persévérance, courage, générosité, gentillesse, rencontres, périple, dangers, précarité, enthousiasme, spontanéité, aristocratie, mépris, dédain, discrimination, gouffre social, détachement, préciosité, liberté, expression, carnet de bord, modernité, sortir des sentiers battus (littéralement), destin de femme, Excellente lecture !
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#Posté le samedi 14 septembre 2019 07:08

Modifié le dimanche 15 septembre 2019 10:41

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