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FICHE LECTURE : 68 année zéro

FICHE LECTURE : 68 année zéro

« Cela ne s'était jamais vu. L'université est un sanctuaire, un lieu de savoir, sacré comme une église. La police pas plus que l'armée n'y pénètrent. Ce jour-là, la police y est entrée avec des matraques. Le 3 mai restera marqué d'une pierre blanche : le jour où la Sorbonne a été évacuée par les CRS, le parcours de la révolte a été écrit en lettres de feu au fronton de notre histoire. »

• AUTRICE : Paule du Bouchet.
• ANNÉE : 2018 (FRANCE).
• GENRE (S) : Récit autobiographique.
• THÈMES : Mai 68, histoire, révolte, rébellion, jeunesse, solidarité, injustice, révolution, vent de liberté, expériences, sentiments, partage, introspection, lutte, droits, émancipation, changement, politique, années soixante, crise sociale, étudiants, savoir, combat, prolétariat, ouvriers, corps enseignant, souvenirs, chamboulement, mémorable, actualité, monde d'hier et d'aujourd'hui, agir, espoir, ardeur, détermination, manifestations, violence, tohu-bohu, dynamisme, insoumis, fierté, adolescence, enjeux de société, monde meilleur, égalité...
• PAGES : 208.

A partir de 13 ans | 9,90¤.

IL Y A CINQUANTE ANS
MAI 68

Paule du Bouchet, l'auteure du Journal d'Adèle et de A la vie, à la mort, se souvient de son « mai 68 ». Un récit autobiographique, qui mêle l'intime aux événements et restitue délicieusement le parfum d'une époque et son cri de révolte.

En ce début de 1968, Maud, seize ans, est loin de se douter qu'une nouvelle vie va commencer pour elle. À la fin de l'année scolaire, le bac l'attend. Si tout va bien. Mais dans les rues, la soif de changement est là. La colère des étudiants explose. Alors que le Quartier latin est à feu et à sang, que les barricades se montent sous les fenêtres, la jeune fille écoute les Beatles, voudrait se coiffer comme la chanteuse Sylvie Vartan, fantasme sur la photo d'un certain Dany le Rouge et rêve de descendre dans la rue...

L'AUTRICE : Passionnée de musique, Paule du Bouchet a enseigné la philosophie puis s'est orientée vers l'édition jeunesse et l'écriture. Responsable du département Musique de Gallimard Jeunesse et de la collection de livres lus « Écoutez-lire », elle a signé de nombreux romans (souvent recommandés par l'Éducation nationale), des documentaires et des albums pour les enfants, vendus à plus de 500 000 exemplaires chez Gallimard Jeunesse (source Sodis).

L'art est pour tous et par tous.

ஜ MON AVIS :

« Je me suis mise à lire Nietzsche. Me l'avait-on fourré entre les mains ? Quelque ami qui me voulait du bien parmi ceux qui fréquentèrent la rue Malebranche en cette folle, merveilleuse époque de mai ? Sans doute. Peut-être aussi à cause d'une phrase de Nietzsche recopiée à l'époque par une main inconnue sur un mur de Paris et qui m'avait bouleversée : "Il faut encore porter en soi un chaos pour mettre au monde une étoile dansante." Mai 68 est associé à des phrases immortelles. De celles qui marquent à tout jamais, surgissant de loin en loin dans notre souvenir pour dire que la vie, toute changeante soit-elle, est d'abord éternelle et que les mots des poètes sont là pour pouvoir le rappeler. »

♥

Bonjour mes petits amis et bienvenue pour cette nouvelle chronique ! Tout d'abord, je tiens à sincèrement remercier les éditions Gallimard Jeunesse pour cet envoi et par la même occasion pour leur soutien. Après tout, ce sont eux qui ont accepté de m'envoyer mes tout premiers SPs il y a quatre ans, à l'époque de mon ancien blog x-Miss-Beatles-Disney-x (paix à son âme...) et, venant de la maison d'édition qui m'a fait pleinement prendre conscience de mon amour pour la lecture quand j'étais enfant et qui n'a cessé de m'accompagner depuis, cette marque de confiance me touche énormément. Voilà, c'était la petite séquence émotion de l'introduction. Maintenant, place au livre !

Vous l'aurez compris, ce livre traite de l'année 68, qui se fait déjà cinquantenaire (on ne rajeunit pas, ma petite dame !). Cinquante ans après, c'est la plume pleine de sensibilité de la remarquable Paule du Bouchet qui nous livre ce témoignage bien vivant d'un passé loin d'être enterré. En effet, cette révolution assourdissante continue à nous faire vibrer et réfléchir, notamment car nous avons encore beaucoup de chemin à parcourir vers un monde meilleur, plus juste et moins matérialiste et abrutissant, qui laisserait la libre place à nos sentiments et à notre ingéniosité en somme... Ce rêve des étudiants et autres manifestants de mai 68, presque idéaliste, est encore bien vivant cependant, et je remercie par ailleurs Paule du Bouchet pour la piqûre de rappel qu'elle nous offre avec ce roman : il ne faut jamais cesser de croire en ses idéaux, de se battre pour eux et de laisser notre imagination parler et refaire le monde à sa guise. La voie de notre c½ur est impénétrable et nous procure des ailes extraordinaires pour aller toujours plus haut et plus loin dans nos espoirs.

Sous les pavés, la plage.

Celles que Paule du Bouchet m'a confectionnées m'ont fait carrément voyager dans le temps, tout droit jusqu'aux années 60. Cette époque m'a toujours fascinée de par son ébullition constante et grandissante et de par sa jeunesse rutilante. Grâce à l'écriture authentique de Paule du Bouchet, j'ai eu véritablement l'impression d'y être, au beau milieu de ce tourbillon d'émotions et de cette bulle de fraîcheur. J'ai en effet vécu cette lecture comme une bouffée d'air frais libératrice. Ce qui me semblait être de prime abord un fossile du passé oppressant, étouffant, suffoquant, pétri de tensions et de colère, m'est apparu alors comme une réalité bien tangible qui nous secoue tous encore : celles de nos pensées, de notre liberté d'expression, de nos droits, de notre façon d'être. Je me suis rendue compte, tout en me sentant fort stupide face à cette constatation, que mai 68 n'était pas un événement grandiloquent figé dans le temps et l'espace, comme un souvenir couleur sépia, aussi belles les photographies d'antan puissent-elles être, mais une empreinte qu'on garde en nous et qui ne s'efface jamais. Cette marque indélébile, c'est celle de notre conscience, de la force qui nous anime tous, de notre humanité, de notre solidarité. Mai 68, au-delà d'un mois et d'une année certes symboliques, c'est ce que nous sommes, ce qui nous pousse à affronter, ou plutôt à embrasser, la lumière du soleil chaque matin afin de la rendre plus brillante encore. Parce que ça en vaut la peine, définitivement.

Il est interdit d'interdire.

Chose amusante : alors que le résumé nous présente l'héroïne de l'histoire comme étant Maud, jeune élève de terminale, je me suis dis au cours de ma lecture qu'il y avait dû avoir méprise, et que la ravissante jeune fille de cette révolte flamboyante de rêves et d'espoir répondait plutôt au doux nom de Paule. Rien ne peut l'affirmer ; néanmoins, je n'ai croisé à aucun moment le prénom "Maud", aussi joli soit-il, au cours de ma lecture. A moins que ma vue n'ait continué à diminuer, je crois que cette omission était tout à fait intentionnelle afin que la narratrice du récit devienne le Je-autrice aux yeux des lecteurs. C'est clairement Paule du Bouchet qui nous raconte son vécu, avec ses mots d'une grande tendresse, sagesse et émotion, une histoire vibrante de délicatesse, d'élégance, de naturel et d'honnêteté. Je la reconnais bien là, Paule. La fébrilité désarmante de ce joli petit brin de femme qu'est Maud/Paule se mêle à la force de caractère que cette adolescente aux yeux tournés vers l'avenir déploie au fil du récit. Sous les pavés, le printemps (slogan actuel de la marque du même nom que je me permets de reprendre ici), je confirme.

L'imagination au pouvoir.

« Je sentais qu'Avram avait raison, mais sa remarque me compliquait les choses. Tant qu'on se croyait les rois du monde, c'était assez simple. D'un coup, il fallait accepter qu'il existait des gens qui n'étaient pas d'accord avec nous sans pour autant être des salauds. »

Dans 68 année zéro, Paule du Bouchet nous offre à voir une jeunesse bourgeonnante, une jeunesse solidaire, qui ne se laisse pas marcher sur les pieds et qui ne se laisse pas figer dans l'injustice et la frustration. Il m'est apparu clairement que ce petit bourgeon de l'immense arbre-phénix de 68 qui renaît des cendres d'un passé de traumatismes et de collaboration qui ne passe pas, d'un passé obscur, honteux et qui fonctionne jusqu'alors comme une prison d'ignorance pour les parents des baby-boomers comme Maud, cette superbe fleur, ce papillon sorti tout droit de sa chrysalide, n'a jamais cessé de vivre en Paule du Bouchet, et en chacun de nous. Cette flamme inextinguible est bien là et nous embrase tout entier. Cette flamme de vouloir se battre, d'aller de l'avant, de regarder vers le haut, vers le ciel d'un bleu infini des grands rêveurs que nous sommes, d'avoir les yeux rivés sur de nouveaux horizons, un horizon commun, cette soif de savoir, de comprendre, d'en être, de prendre part à l'écriture de notre Histoire, ce besoin pressant et comme une évidence qui définit Maud, il nous caractérise tous. On peut en effet tous s'y retrouver, dans ce récit d'un autre temps, dans l'écriture de l'histoire et de l'épopée d'une autre génération. Paule du Bouchet a toujours réussi à nous conter d'extraordinaires histoires d'époques différentes qui nous en apprennent beaucoup sur notre héritage et sur ce que nous sommes, sur ce que nous valons, sur ce qu'il y a de plus beau au plus profond de nous, et sur comment le faire ressortir et briller de tout son éclat, comment le faire rayonner et inspirer les autres, le tout avec beaucoup de justesse et de pédagogie. 68 année zéro ne fait pas exception à cette règle.

Quand le temps va et vient, on ne pense à rien, malgré ses blessures...

Ne vous attendez pas à de l'action à tire-larigot avec Paule du Bouchet : mai 68 a certes été une période d'explosion, très intense (cela est un doux euphémisme), mais il y a cependant eu des moments de calme au beau milieu de cette tempête d'énergie et d'émotions qui était en train de ravager tout un monde à la façon de penser étriquée et fade. La couleur prend le pas sur la grisaille de la guerre, sur ce moment conformiste en noir et blanc. Il fallait bien des instants de grâce pour savourer ce changement immortel dont la magie était en train même d'opérer. Comme dans tous les récits grandioses d'humanité et d'intensité de cette remarquable autrice, j'ai retrouvé ces bulles de coton, telles de véritables cocons, suspendues dans le temps, inviolables, qui nous laissent le temps de prendre pleinement conscience des choses, de nous, des autres, de vivre en communion, en cette harmonie qui n'a pas d'âge, qui rassemble la jeunesse, révoltante et révoltée, décidément rebelle, qui doit encore écrire les pages de son histoire, et celle qui se fait déjà vieillissante, qui ne manque cependant pas d'audace et dont les nombreuses pages du livre ont été noircies par la mauvaise encre. Cependant, celle de Paule du Bouchet ne l'est pas, mauvaise, je peux vous l'assurer. Elle a le pouvoir d'adoucir tous les maux et de nous rassembler, de consolider tout ce qui rend l'être humain beau et honorable. Une magicienne de la réalité, en somme.

Car le temps de l'amour, c'est long et c'est court, ça dure toujours...

« J'ai demandé à Avram de quoi il allait parler avec ses étudiants à la rentrée, cela me semblait compliqué de se retrouver en cours alors que le mouvement avait échoué. Il s'est récrié :
- Mais il n'a pas échoué ! Tout commence, au contraire ! Je ne sais pas si tu te souviens d'une autre inscription qui disait : "Nous ne voulons pas d'un monde où la certitude de ne pas mourir de faim s'échange contre celle de mourir d'ennui." C'est de ça que je voudrais parler avec mes étudiants. Comment rendre le présent vivant ? Parmi les réponses possibles, il y en a une que mai a définitivement posée : interroger le présent, ne jamais considérer qu'il est acquis. Partir du principe que nous avançons dans l'échange et la responsabilisation de chacun, même si c'est parfois difficile... »

Pour conclure, je ne peux que vous engager à lire ce roman. J'en ai encore les yeux qui pétillent, le c½ur frémissant et brûlant d'une joie nouvelle, d'un amour tout neuf d'adolescente qui s'échappe dans ses rêveries et dans ses actes bien concrets d'humanité, de solidarité, de rébellion en marche et assumée et du feu ardent de la vie, malgré les blessures et les incertitudes de cette jeunesse, de cette société tout entière... qui finit par se trouver, par se retrouver, par se rassembler au nom d'un même combat, d'un même idéal, sur un pied de parfaite égalité. C'est tout un pan de notre Histoire que Paule du Bouchet nous raconte, dans la rapidité éclair d'un mois qui était tant attendu et qui a tout chamboulé dans l'existence des Français, et j'ai retrouvé dans ce récit la même sensation que j'avais ressentie avec Trois filles en colère d'Isabelle Pandazopoulos (ma chronique de ce roman ici) qui traite de cette même période où souffle un vent de liberté irrésistible qui emporte tout sur son passage : celle d'ouvrir une valise venant de ces années 60 que je considère comme étant si spéciales, avec ses superbes jeunes filles pouvant enfin assumer leur féminité, une jeunesse débridée de tout carcan, des musiques assourdissant nos oreilles à coups de riffs bien sentis, de yé-yé, ou bien de voix languissantes, tout à fait douces et charmantes qui susurrent des mots merveilleux à nos oreilles, comme celles de Françoise Hardy, de Sylvie Vartan ou encore de Marianne Faithfull. Ces deux femmes, Paule et Isabelle, nous ont chacune offert en cadeau leur relique éternelle du passé, leur trésor si précieux : l'une le souvenir de cette adolescente frondeuse, la tête haute, des papillons dans le ventre et avide de découvertes et d'expériences ; l'autre, celui de sa naissance lors des années mouvementées qui ont précédé celle du nouveau départ, celui de zéro, qui s'est préparé bien en amont de l'année fatidique 68. C'est comme si mes grands-parents, mes grands-oncles et tantes, tous ces êtres qui me sont chers et qui font partie de mon ADN, me racontaient l'histoire de leur jeunesse foudroyante qui est inscrite en eux à tout jamais, en moi aussi, et en nous tous. Je ne peux que vous laisser entre les pages de cet excellent livre pour vous le rappeler. Et aussi, retenez bien ceci : soyez réalistes, demandez l'impossible. Jouissez sans entraves !

Nanette ♥

P.S. : Le livre nous offre même dans ses premières pages une carte de Paris, et plus particulièrement du Quartier Latin et de la rue Malebranche où habitent Maud et sa famille, carte vers laquelle je n'ai pas hésité à revenir régulièrement afin de visualiser à quels endroits les différents événements du roman avaient lieu. J'ai trouvé que c'était un vrai plus au récit, simple et efficace. Les cartes sont bien trop souvent négligées de nos jours, tout ça pour leur préférer cette engeance qu'est le GPS... (Non, je ne commencerai pas ma croisade contre cette voix off démoniaque aujourd'hui.) Et puis, voici de quoi véritablement suivre le chemin de Maud et des manifestants pas à pas. Alors, êtes-vous prêts vous aussi à fouler les pavés de mai 68-?

FICHE LECTURE : 68 année zéro

★★★★★
Un roman délicieux à mettre entre toutes les mains !

✓ - Un récit très instructif, extrêmement vivant et vrai !
- Une ouverture sur l'univers coloré et détonnant des années 60. Voyage dans le temps garanti !
- Un livre dans lequel l'autrice livre beaucoup d'elle-même. Il est extrêmement touchant de découvrir l'adolescente qu'elle était et qu'elle est restée au plus profond de son c½ur.


✗ - Ce fut un peu trop court à mon goût... Mais pour les jeunes lecteurs, c'est une excellente entrée en matière sur mai 68. Et le petit nombre de pages n'empêche pas le récit d'être percutant, loin de là !

« A un moment, Lucie s'est mise à pleurnicher parce qu'elle ne voyait rien et Granny a demandé à Nico de la prendre sur ses épaules. Et tout à coup on s'est rendus compte qu'au lieu de crier : "Paix au Vietnam !", la petite Lucie criait : "Paix aux vieilles dames !". Autour de nous, tout le monde se marrait. »
Tags : Fiche Lecture, service de presse, Gallimard Jeunesse, 68 année zéro, Paule du Bouchet, récit autobiographique, 2018, anniversaire, mai 68, Jeunesse, histoire, révolte, rébellion, jeunesse, solidarité, injustice, révolution, vent de liberté, expériences, sentiments, partage, introspection, lutte, droits, émancipation, changement, politique, années soixante, crise sociale, étudiants, savoir, combat, prolétariat, ouvriers, corps enseignant, souvenirs, chamboulement, mémorable, actualité, monde d'hier et d'aujourd'hui, agir, espoir, ardeur, détermination, manifestations, violence, tohu-bohu, dynamisme, insoumis, fierté, adolescence, enjeux de société, monde meilleur, égalité, Très belle lecture
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#Posté le lundi 15 octobre 2018 08:04

Modifié le vendredi 05 juillet 2019 04:52

FICHE LECTURE : La cité de l'oubli

FICHE LECTURE : La cité de l'oubli

• TITRE VO : The Forgetting.
• AUTRICE : Sharon Cameron.
• ANNÉE : 2016 (GRANDE-BRETAGNE) ; 2017 (FRANCE).
• GENRE (S) : Dystopie.
• THÈMES : Galaxie, comète, maintien de l'ordre, paix, communauté, répression, violence, folie, mutilation, espoir, monde meilleur, élite, contrôle, lavage de cerveau, manipulation, mensonges, mystère, amour, famille, suspens, courage, vérité, mémoire, perte, oubli, regrets...
• PAGES : 462.

DES 14 ANS - 17,95¤.

TOUS LES DOUZE ANS, ILS OUBLIENT... PAS MOI.

Tous les douze ans, les habitants de Canaan subissent l'Oubli, un mystérieux phénomène qui efface leur mémoire. Pas celle de Nadia. Elle seule n'a pas oublié. Elle seule se souvient que son père a profité de ce bouleversement pour l'abandonner... Le nouvel Oubli approche. Nadia doit percer le secret de cette fatalité avant que sa famille ne vole à nouveau en éclats. Avant que la ville ne sombre encore une fois dans le chaos.

UNE DYSTOPIE ORIGINALE ET ENVOÛTANTE,
AUX REBONDISSEMENTS INATTENDUS.

L'AUTRICE : Dans une vie antérieure, Sharon Cameron a été professeure de piano, maman à plein temps, généalogiste, présidente d'une troupe de théâtre et coordinatrice de la Society of Children's Book Writers and Illustrators (Société des auteurs et illustrateurs pour la jeunesse). Aujourd'hui,-elle vit à Nashville (Tennessee) avec sa famille et se consacre pleinement à l'écriture. La cité de l'Oubli est son quatrième roman.

ஜ MON AVIS : Quand les pétales de l'oubli fleurissent, liberté et vérité s'évanouissent...

« Pour ceux qui oublient, perdre la mémoire doit être une sorte de mort. »

Tout d'abord, un grand merci du fond du c½ur aux éditions Nathan pour cet envoi à la superbe couverture, au résumé plus qu'attirant (Dystopie, mon amour, c'est tout ce que j'aime), qui nous motive à plonger dans cette histoire au titre plus qu'intriguant, qui recèle de mystères qui ne demandent qu'à être découverts.

On pourrait croire que cette vague de littérature dystopique qui nous submerge depuis quelques années déjà, à partir du moment où la saga Hunger Games, pour ne citer qu'elle, a enflammé l'intérêt des lecteurs adolescents à vrai dire, nous fait désormais difficilement avaler la tasse de ce scénario de base, commun à toutes ces productions livresques, du lieu bon (topos) qui devient malade (la particule dys en grec) d'un gouvernement abusif et oppressant. Mais pour moi, il n'en est rien.

C'est même un genre qui me manque de temps à autre. Et puis, après tout, nous vivons nous même dans une dystopie qui ressemble à un mauvais cauchemar (pour ne pas parler de l'élection d'un certain président par exemple...) et il est bien important de nous avertir de ses dangers et de ses dérives. Bon, ce n'est pas l'invitation la plus alléchante du monde mondial pour vous faire découvrir ce roman, mais sérieusement, La cité de l'oubli a ce petit plus, ce je-ne-sais-quoi, qui le rend singulier, passionnant, innovant, prenant et accrocheur. Il a su me captiver dès les premières pages, même si le récit devient d'autant plus dynamique et immersif par la suite. De quoi me faire tomber sous le charme.

Etant une grande fan et pour m'être enfilée des dystopies à la pelle, de tous temps et de tous lieux, j'en ai vu des manières d'opprimer une communauté et de la garder derrière les barrières menant à un monde inconnu qui leur ouvre les bras, à eux qui se retrouvent renfermés sur eux même et incapables de comprendre qui ils sont et quelle est leur histoire.

Mères porteuses, univers ultra-sophistiqué avec de la technologie de pointe, couples formés en fonction des aptitudes, des physiques et des personnalités, familles formatées, émotions maîtrisées à l'aide de pilules, capteurs de senteurs, carrément lavage de cerveau ou puces électroniques. Tous ces joujoux de science-fiction, vous les jetez ou presque à la poubelle (m'enfin, je dis ça, mais le relief de Canaan est une vraie caverne d'Ali Baba en matière de high-tech interspatial...). Bienvenue à Canaan, véritable prison dorée qui cache bien son jeu. Le suspens restera à son comble jusqu'au dernier moment, beware.

Tout au long de ma lecture frénétique, ce nom a résonné à mes oreilles, sans que j'arrive à me remettre son origine en tête. Et pourtant... Il s'agit de la terre promise, mes amis, celle où les hébreux sont menés par Moïse après la fuite d'Egypte. Rien que ça. Eh bien, quel cadeau empoisonné. Au premier abord, Canaan semble être un petit paradis, un lieu où vivre en paix et en harmonie avec la Nature, sereinement, ne jouissant que des choses élémentaires et en toute sécurité, où chacun a un talent d'artisan à exploiter pour servir au bien de la communauté. Or, ce n'est pas ainsi que Sharon Cameron a décidé de nous introduire à ce monde qui aurait dû être si idyllique. Croyez-moi, ce fût brutal et inattendu. Gardez vos yeux écarquillés, cette scène produit cet effet-là. En fait, ce roman aura de quoi vous faire ouvrir grands les yeux jusqu'au point final.

Au sein de ce monde particulier, balayé par une vague dévastatrice et malheureusement inévitable d'Oubli tous les douze ans, tels les douze coups de l'horloge, Nadia, notre héroïne, se trouve être celle qui fait grincer les rouages de cette machine qui aurait dû être bien huilée. En effet, Nadia, notre héroïne qui n'a pas froid aux yeux, n'a pas vu effacée de sa mémoire la journée terrifiante de son premier et seul oubli jusqu'à présent, celui de ses six ans. Au contraire, elle s'en souvient jusqu'au moindre détail, comme gravée dans sa rétine.

Un simple « N'oublie pas » murmuré telle une prière, une imploration, aura tôt fait de marquer la jeune Nadia à tout jamais. Et moi aussi, d'ailleurs. Ce roman a eu le don de faire battre mon c½ur de façon irrégulière et angoissante et de mener mes émotions à la baguette. Une vraie montagne russe d'émotions, on passe du rire aux larmes à la peur et, malgré notre envie irrépressible de savoir la fin, on n'a pas envie au fond de quitter cette histoire, tant elle est bien écrite, d'une écriture si belle qu'elle nous envoûte.

Certes, nous n'aurons jamais le fin mot de l'histoire concernant le pourquoi du comment Nadia est un être se démarquant de manière inouïe de tous les autres habitants du village. Ce manque d'informations aurait pu être perturbant mais je l'ai vite oublié tant j'ai été réellement happée par une histoire d'amour prenante, des rebondissements imprévisibles, des retournements de situation et le thème original, bien développé et maîtrisé de cette histoire. Comme toujours, il faut un(e) élu(e) ramenant à la lumière un monde plongé dans la nuit. Cependant, cela m'a peu importée au cours de ma lecture.

Ce qui m'a subjuguée, c'est le courage et la maturité qu'il a fallu à Nadia pour supporter cette mémoire sur ses épaules, de devoir faire face chaque jour à une population aseptisée, à une mère devenue folle par ses fragments de souvenirs qui sont passés au travers du phénomène tant redouté de l'Oubli, à un père qui a abandonné sa famille d'origine la boule au ventre et un ruisseau de larmes coulant sur le visage, face à tant de questions et autres interrogations qui restent encore sans réponses. J'ai admiré sa détermination face à la menace que représentait le violent et tyrannique Jonathan, l'énigmatique et inquiétante Janis, à la tête du Conseil, face même à la froideur désarmante de sa s½ur Lilya, qui la considère comme une intruse au sein de leur famille.

Mais méfiez-vous des apparences : les premières impressions sont souvent trompeuses et vous ne manquerez pas d'être surpris par ces personnages bien plus complexes et en profondeur qu'on ne pourrait le penser, dont les souffrances les ayant meurtris vous déchireront le c½ur. D'autant plus qu'on suit l'histoire à travers les yeux de Nadia, à la première personne. C'est d'autant plus intense et déchirant car malgré sa peur omniprésente qui lui donne le tournis, elle reste ambitieuse, elle va jusqu'au bout des choses et elle ne se laisse pas intimider. Elle est bouleversante et extrêmement touchante.

Effectivement, comment savoir quelle est votre place ? Quels sont vos proches ? Quel est votre passé ? Qui vous êtes réellement ? La vérité ne se sait pas, elle s'écrit. Le récit du pays de Canaan, de la planète devrais-je dire, sera ponctué d'extraits sporadiques des deux livres de Nadia, celui de la femme à en devenir de dix-huit ans et des poussières, et celui tenu par ses parents avant la violence, avant le sang, avant la rage, avant le désespoir, l'Oubli avec un grand O.

Au départ, j'ai été perplexe et confuse face à ces fragments parlant pour une âme mouvementée, torturée, qui cherche à tâtons où est la frontière entre la vérité et le mensonge. Les livres sont l'unique moyen de se raccrocher à un passé évanoui, révolu, à une identité incertaine. Chaque personne en a un, plusieurs, en fonction de l'âge, rattaché à eux par un cordon de cuir à leur corps, comme une partie intime qu'il ne faut pas violer.

Quelle ironie ! Des écrits, cela se rature, se corrige, se modifie, se brûle. Tel le Ministère de la Vérité dans le chef d'oeuvre 1984 de George Orwell, dans les Archives impressionnantes de la Cité, à partir du moment où quelque chose est écrit noir sur blanc, il devient véridique, indiscutable.

« 1. Les livres devront être écrits chaque jour. Seule la vérité sera consignée.
2. La vérité n'est ni bonne ni mauvaise. Quand nous écrivons la vérité, nous écrivons ceux que nous sommes.
3. Les livres seront obligatoirement attachés à nos corps. Quand nous gardons nos livres sur nous, nous nous souvenons de qui nous sommes.
4. Les livres remplis seront emportés aux archives. Quand nous y déposons nos livres, nous apprenons notre vérité.
5. Quand nous oublions, lisons nos livres. Quand nous lisons nos livres, nous nous remémorons notre vérité.
6. Lorsqu'un livre est modifié, la vérité est modifiée. Quand un livre est détruit, nous sommes détruits. »

En conclusion, je ne peux que fortement vous recommander ce roman qui, pour le coup, est quant à lui inoubliable. Une petite pépite de dystopie qui nous transporte dans son univers et qui est un savant mélange d'action, de romance, de suspens et de magie (Oui, oui, vous avez bien entendus ! Ça vous titille plus d'un coup, non ?)

J'ai vibré et succombé d'amour face aux personnalités tout feu tout flammes de Gray (un de mes nouveaux Book boyfriends, attachant et charismatique comme c'est pas permis) et Nadia, un joli duo aussi complice qu'imparable, adorable et brûlant de passion comme la braise. J'ai fondu d'amour en contemplant l'affection indéniable qui relie Nadia et sa pétillante, douce et maligne Genivie, j'ai trépigné d'excitation en découvrant la vérité, pour le coup, concernant le projet Canaan de coloniser une planète pure, intacte comparée à notre Terre ravagée. J'ai eu les larmes aux yeux et j'ai tremblé d'effroi, le poil hérissé, quand notre admirable héroïne a eu des choix à assumer et des sacrifices à faire pour ce qui lui semblait être juste au plus profond de son c½ur. Et ce dénouement, mon Dieu...

Mais ce qui est absolument époustouflant et saisissant, c'est à quel point l'âme humaine peut se sentir impuissante face à ses actes, à leurs conséquences, à l'autorité sans vergogne aucune et à la cruauté sans bornes qui la pousse dans ses retranchements, jusqu'à commettre l'irréparable. Mais aussi à quel point elle peut aussi se montrer magnanime, compatissante, solidaire, aimante et brave.

Ce roman nous offre une réflexion sur l'Humanité, sur ses faiblesses et sur ses imperfections, mais aussi sur sa Beauté, qui mérite une sérieuse méditation et qui nous coupe le souffle au vu de sa justesse, qui va droit au c½ur et à l'âme. Elle ne manque pas sa cible, à aucun coup. La goulée d'air est difficile à prendre en refermant le livre, tant l'apnée en eaux troubles fut profonde, tant le feu a manqué de nous brûler les mains et de nous embrumer les sens, le fouet de nous cingler le dos, le couteau de rouvrir les cicatrices du manque et de l'absence, mais aussi l'amour de nous donner la force de nous battre, quitte à en paraître fou ou minuscule.

Je suis ravie d'avoir pu découvrir la plume addictive, brillante, merveilleuse et intelligente de Sharon Cameron grâce à ce récit et l'aventure ne fait que commencer. Sinon, les cascades au bleu limpide de Canaan vous attendent derrière le mur de béton, pour un premier baiser et un panorama qui font que la vie en valent la peine... COUP DE C¼UR ♥

Alors, voudrez-vous inspirer à plein nez le parfum de cette fleur de roman, au risque d'en perdre la mémoire et la raison ?

« Nous sommes faits de nos souvenirs. J'ai lu ces mots chaque jour de mon existence. Aujourd'hui, j'ai décidé qu'ils étaient vrais. Nous sommes ceux que nous avons été. Mes choix d'aujourd'hui seront ma mémoire de demain. Ce sont mes choix qui détermineront celle que je deviendrai. Pas mes souvenirs. »
Tags : Fiche Lecture, service de presse, éditions Nathan, La cité de l'oubli, Sharon Cameron, 2017, Dystopie, Galaxie, comète, maintien de l'ordre, paix, communauté, répression, violence, folie, mutilation, espoir, monde meilleur, élite, contrôle, lavage de cerveau, manipulation, mensonges, mystère, amour, famille, suspens, courage, vérité, mémoire, perte, oubli, regrets, coup de coeur ♥
​ 9 | 30 | Partager
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#Posté le mercredi 20 décembre 2017 06:38

Modifié le mercredi 10 juillet 2019 09:25

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