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FICHE LECTURE : O.R.A.C.L.E. - T2 : Ys City

FICHE LECTURE : O.R.A.C.L.E. - T2 :  Ys City

• AUTRICE : Justine Morvan.
• ANNÉE : 2018 (FRANCE).
• GENRE (S) : Urban fantasy.
• THÈMES : Monde contemporain, Bretagne, Angleterre, magie, mythologie, révélation, légendes, criminalité, apocalypse, déterrer le passé, souffrance, drame, deuil, conflit, enquête, policier, humour, amitié, travail d'équipe, créatures surnaturelles, cohabitation, noirceur, violence, insubordination, organisation internationale, technologie avancée, mystère, action, aventure, modernité, courage, combativité, témérité, assurance, confiance, loyauté, entraide, jalousie, rivalité, mission, secrets, menace, danger, épouvante, suspens...
• PAGES : 320.

Ma chronique du tome 1 : ici.

« Le tome 2 du Men in Black celte »

La suite des aventures de Youna et de son unité nous emmène cette fois jusqu'aux forêts et aux métropoles du Royaume-Uni, à la recherche d'un remède contre un mal meurtrier répandu par l'Ankou, l'ange de la mort des légendes celtiques...

Les choses ne s'arrangent pas pour Youna et son équipe, chargés par O.R.A.C.L.E. d'enquêter sur de terrifiants cas de folie meurtrière. L'épidémie qui commence à infecter la zone celte, poussant ses habitants à la violence, est causée par le plus redoutable adversaire qui soit : l'Ankou, l'esprit de la mort. Ivre de haine, il sème sur son passage les graines de la peur et son message est clair : il ne s'arrêtera pas avant d'avoir envoyé dans la tombe tous les vivants à sa portée...

Contre le chaos qui approche, il faut désormais une arme et vite : le sang est prêt à couler et les requins rôdent...

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'une suite de saga que j'étais juste impatiente (et encore, le mot est faible) de continuer, j'ai nommé O.R.A.C.L.E.. En effet, je ne pouvais contenir mon excitation et ma joie à l'idée de pouvoir lire ce second tome, Ys City, que j'ai juste dévoré et adoré, c'est le cas de le dire. Déjà, on ne va pas se le cacher : la couverture donne hyper envie de découvrir le contenu de l'ouvrage à mon sens. Elle est selon moi tout aussi intrigante que le titre énigmatique octroyé au successeur de Korrigans : que ce soit la superbe ville de Londres en arrière-plan, le serpent tout bonnement angoissant qui nous lorgne depuis la pénombre où il se terre et qui n'attend qu'une chose, frapper fort et sec, là où cela fait le plus mal, ou encore cette prédominance du rouge qui rappelle le sang et la violence, il n'en fallait pas plus pour que naisse en moi l'irrépressible désir de me jeter sur ce roman et d'y plonger pieds et poings liés en contemplant cette saisissante illustration. Avec tous ces éléments mystérieux et fascinants qui nous tapent dans l'½il d'emblée de jeu, ce tome deux me promettait de vivre des aventures démentielles et je peux vous assurer qu'il s'est révélé être à la hauteur de mes attentes. Très honnêtement, il a même réussi à aller au-delà. Laissez-moi vous en convaincre sans plus tarder ! Mais avant cela, je n'oublie pas les bonnes manières : un grand merci au Temps éditeur pour ce merveilleux envoi. Grâce à eux, et au talent indéniable de Justine Morvan pour raconter des histoires aussi mouvementées, j'ai vécu des péripéties extraordinaires et éprouvantes auprès de mes personnages adorés !

Le premier sentiment à m'avoir envahi en commençant ce livre, c'est le plaisir non dissimulable que j'ai pris à retrouver ma fameuse unité 29 chérie. Quel bonheur de pouvoir être de nouveau à leur côté et de les suivre dans leur enquête qui prend avec Ys City une tournure de plus en plus sombre et effrayante. Qui plus est, j'ai trouvé cela particulièrement appréciable le fait que l'autrice ait décidé de nous dévoiler un pan du passif extrêmement douloureux de chacun. Cela nous permet de nous faire sentir encore plus proche d'eux, de les rendre plus réels à nos yeux, d'avoir la sensation de pouvoir presque les toucher, les atteindre, de créer ou plutôt dans le cas présent de renforcer ce profond lien d'empathie qui avait été tissé entre le lecteur et chaque membre de cette équipe de choc dans le premier tome. Il n'y a rien à ajouter, j'aime toujours autant Youna, Talmad, Netun et Elias de tout mon être. Ils sont fidèles au rendez-vous, avec leurs incomparables qualités et leurs fêlures désarmantes, et ils se montrent ici beaucoup plus humains et vulnérables qu'auparavant, ils apprennent aussi à compter les uns sur les autres et à baisser la garde, à briser leur carapace, ce qui fait juste chaud au c½ur et renforce le sentiment d'identification que l'on éprouve instantanément à leur égard dès le début de cette mission qui va petit à petit amorcer leur descente aux enfers. Cependant, les deux personnages qui m'ont le plus bluffée, et c'était bien la dernière chose que j'escomptais d'eux, ce sont Démétrius et Cérès. D'en apprendre plus sur eux aussi m'a permis de faire la lumière sur leur comportement qui me paraissait souvent irrationnel et la plupart du temps tout simplement ignoble, pour ne pas dire des plus dérangés. Je ne dis pas que je leur pardonne leurs actes déplorables et d'une cruauté sans nom, loin de là, mais je comprends mieux ces pauvres âmes en perdition désormais. Démétrius, que je prenais pour un benêt sans cervelle, est parvenu à me toucher en plein c½ur ; quant à sa redoutable jumelle, jamais je n'avais croisé au cours d'une de mes lectures un personnage autant noyé dans sa noirceur d'encre et torturée qu'elle auparavant. La folie indicible à laquelle ses décisions sans appel l'ont menée m'a littéralement hérissé les poils. J'ai également beaucoup apprécié faire connaissance avec deux nouvelles figures-clés de cette histoire, aux caractères pour ainsi dire radicalement opposés : Kimpa, mère de Youna dont celle-ci tient indéniablement son fort tempérament et son courage sans bornes, est aussi sévère, colérique, imposante et intimidante que Devronn (je vous laisse découvrir par vous même de qui il s'agit, vous n'allez pas en revenir) est nonchalant, culotté (doux euphémisme), sournois et exaspérant. Pour autant, autant l'un que l'autre ont agréablement me surprendre grâce à leur fragilité habilement enfouie sous leurs milliers de défauts qui a su m'émouvoir et faire écho en moi. Et ma corde sensible n'est pas prête de s'arrêter de vibrer avec cette saga littéraire unique en son genre, je vous le garantis.

De toute manière, l'autrice a le don pour malmener ses protagonistes et pour creuser leur psychologie en profondeur, de façon à ce qu'ils nous paraissent être les plus crédibles et authentiques possibles. S'ajoute à cela sa capacité épatante à capter notre attention jusqu'au bout, jusqu'aux ultimes lignes qui ont été pour ces deux premiers tomes un véritable supplice à vivre (dans le bon sens du terme, rassurez-vous), ainsi qu'à construire une histoire extrêmement haletante, intense et prenante qui tient résolument la route, ce qui rend alors le livre impossible à lâcher avant d'en avoir obtenu le tout dernier mot, le point final. En outre, les révélations tout bonnement ahurissantes égrainées au fil de l'intrigue ont participé à me tenir véritablement en haleine et à me décrocher la mâchoire au vu du coup de massue que je recevais à chaque épiphanie. Cependant, l'autrice ne nous dit pas tout et cela lui laisse ainsi de quoi faire pour les tomes trois et quatre à venir. Je vous laisse deviner quelle torture c'est actuellement pour moi de devoir attendre leur parution à tour de rôle pour pouvoir être enfin pleinement contentée. Un autre point qu'il me semblait important d'aborder afin de vous persuader comme il faut de découvrir cette série livresque juste incroyable : Justine Morvan fait tout au long du récit, et l'on peut remarquer cela dans ce tome deux en particulier, de très nombreuses références à la pop culture qui se sont révélées être à mon sens très intelligentes et pertinentes. Elles enrichissent le récit à mon sens, en lui apportant généralement une pointe d'humour bienvenue pour apaiser les tensions, tout en faisant bien évidemment avancer l'histoire. Et puis, quel délicieux bonheur de constater à quel point l'autrice a bon goût ! Il ne fait aucun doute : l'autrice maîtrise la pléthore d'influences dont elle recèle en terme de fantastique, fantasy, légendes, mythologie celtique et une culture G qu'elle a très large pour donner à son ½uvre une autre toute particulière.

Pour conclure, je ne peux que chaudement vous encourager à laisser sa chance à O.R.A.C.L.E. Pour ma part, j'ai trouvé ce tome deux, dont le titre se lit Ys City, Ys tout attaché, et non Y.S. City (petit conseil d'amie qui ne s'est rendue compte de son erreur de prononciation qu'à la fin de sa lecture et qui s'est sentie bien bête à ce moment-là), encore plus dense et poignant que le premier, qui était déjà une jolie réussite en matière d'événements sordides hallucinants au premier sens du terme et de monstruosité(s). Par rapport à l'opus précédent, l'autrice monte encore d'un cran au niveau de l'horreur insoutenable que nous fait vivre cet esprit de la mort particulièrement appliqué dans son immonde tâche de destruction et de perversion des esprits. On ressort ainsi de ce livre complètement lessivés et à bout de souffle. Cette lecture m'a également permis d'ouvrir les yeux sur beaucoup de détails qui me semblaient énigmatiques et qui ont fini par prendre tout leur sens, notamment en ce qui concerne la personnalité et les agissements des divers personnages. Je terminerai ma critique de ce livre sur les paroles suivantes : MERCI à Justine Morvan de maintenir avec un brio qui force l'admiration le suspens insoutenable engendré par ce cliffhanger renversant. Et merci aussi d'avoir su élaborer une telle intrigue d'exception, d'avoir donné naissance à un univers aussi spécial ! J'EN VEUX ENCORE !!! COUP DE C¼UR ♥

Nanette ♥
Tags : Fiche Lecture, service de presse, Le Temps éditeur, Justine Morvan, Littérature française, Tome 2 ♥, O.R.A.C.L.E, Ys City, 2018, urban fantasy, Monde contemporain, Bretagne, Angleterre, magie, mythologie, révélation, légendes, criminalité, apocalypse, déterrer le passé, souffrance, drame, deuil, conflit, enquête, policier, humour, amitié, travail d'équipe, créatures surnaturelles, cohabitation, noirceur, violence, insubordination, organisation internationale, technologie avancée, mystère, action, aventure, modernité, courage, combativité, témérité, assurance, confiance, loyauté, entraide, jalousie, rivalité, mission, secrets, menace, danger, épouvante, suspens, coup de coeur ♥
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#Posté le dimanche 07 juillet 2019 05:50

Modifié le dimanche 07 juillet 2019 11:37

FICHE LECTURE : O.R.A.C.L.E - Tome 1 : Korrigans

FICHE LECTURE : O.R.A.C.L.E - Tome 1 : Korrigans

• AUTRICE : Justine Morvan.
• ANNÉE : 2017 (FRANCE).
• GENRE (S) : Urban fantasy.
• THÈMES : Monde contemporain, Bretagne, magie, légendes, criminalité, apocalypse, déterrer le passé, souffrance, drame, deuil, conflit, enquête, policier, humour, amitié, travail d'équipe, créatures surnaturelles, cohabitation, noirceur, violence, insubordination, organisation internationale, technologie avancée, mystère, action, aventure, modernité, courage, combativité, témérité, assurance, confiance, loyauté, entraide, jalousie, rivalité, mission, secrets, menace, danger, épouvante, suspens...
• PAGES : 320.

« L'univers des légendes celtiques passé au shaker de l'urban fantasy »

Protéger le monde de l'apocalypse n'est pas une mince affaire, et l'organisation secrète O.R.A.C.L.E (Organisation de Régulation des Accidents, Conflits et Litiges inter Espèces) en sait quelque chose.

Dévoués à la sauvegarde du statu quo entre le surnaturel et le commun des mortels depuis la nuit des temps, ses agents jouent des pieds et des mains pour empêcher les différentes races présentes sur Terre de s'entre-déchirer. Discrétion, efficacité, pragmatisme : tels sont ses mots d'ordre.

Celle qui les incarne le mieux, c'est Youna, semi-elfe et officier autoritaire de la zone Celte. Prête à tout pour remplir au mieux ses fonctions, elle dirige d'une main de fer une unité d'intervention composée d'agents hauts en couleur : Talmad, faune aux prothèses bioniques ; Netun, Korrigan affligé d'un trouble anxieux pathologique et Eliaz, jeune informaticien doté de pouvoirs psychiques.

Lorsque Youna et son équipe sont chargés d'enquêter sur une sordide série de meurtres au c½ur de la zone Celte, ils ne savent pas encore que ces crimes ne sont que le début d'un véritable jeu de massacre. Une folie contagieuse, dont les racines s'enfoncent loin dans l'obscurité...

ஜ MON AVIS :

Bonjour les petits amis ! Aujourd'hui, on se retrouve pour la chronique d'un premier tome de trilogie (ou de duologie, je ne sais plus exactement) que j'ai dévoré, celui de la saga O.R.A.C.L.E. Je remercie infiniment Le Temps éditeur de m'avoir contactée afin de m'envoyer ce premier tome. Je suis plus que ravie d'avoir accepté leur proposition car cela m'a permis de découvrir une autrice de talent avec beaucoup d'imagination à revendre et un humour imparable : Justine Morvan. Cette dernière m'a fait voyager grâce à son histoire en me faisant découvrir une région de notre beau pays dans laquelle je ne me suis jamais rendue, et que j'adorerais visiter un jour par ailleurs, j'ai nommé : la Bretagne. Il s'agit de sa région natale, celle de la maison d'édition aussi, qui s'est spécialisée dans la publication d'½uvres écrites par des auteurs locaux (ce que je trouve vraiment génial et inspirant comme initiative), ainsi que l'endroit où est localisé une organisation d'ampleur mondiale, O.R.A.C.L.E. Donc je vous annonce déjà que vous allez très vite oublier vos clichés typiquement breton tels que le Paris-Brest, les crêpes/galettes au sarrasin, le Breizh-Cola, Tipiak (oui, je ne pense qu'à la bouffe, et alors ?), la pluie sempiternelle qui est aussi caractéristique de la météo de la grande s½ur, la Grande-Bretagne, et cet autre Finistère aux longues plages de silence parce que, avec ce livre, vous n'aurez pas le droit à la carte postale classique d'une région bien pépère où il fait froid, où l'on mange des crêpes avec une drôle de coiffe sur la tête et où l'on exige à corps et à cri que Nantes ne soit plus rattachée aux Pays de la Loire. La magnifique couverture du roman vous annonce déjà la couleur : dans ce premier tome, Korrigans, le lecteur va avoir droit à du mystère, à de la noirceur, beaucoup de noirceur et d'idées malsaines, à de l'aventure aussi et à des péripéties diverses et variées. Le mot qui résume le mieux ce tome d'introduction : explosif. Ça va barder, je vous le dis ! Et juste au passage, je suis fan de ce chat noir à cornes, dont le pelage a l'air tellement doux (j'ai bien le droit de fantasmer, non ?) et qui figure au premier plan de la couverture (il le mérite, c'est une star à lui tout seul). A mes yeux, il incarne à merveille toute la bizarrerie, l'étrangeté et le fantastique foisonnant qui se révèlent à chaque page que l'on tourne de ce roman. Ça nous surprend, ça attire notre regard, ça nous obnubile, bref, ça nous envoûte (oui, je fais vraiment une fixette sur ce chat, désolée). C'est ce que je retiens essentiellement de ce roman : une sensation constante d'émerveillement et d'ahurissement mêlés.

C'est ça que j'ai trouvé vraiment fort avec ce livre et que l'autrice a réussi à la perfection : ce premier tome regorge de détails, il y a de la magie, des créatures fantastiques en-veux-tu en-voilà qui cohabitent avec les humains, dont beaucoup dont je ne connaissais pas l'existence même avant de me plonger dans la lecture de ce livre (les Korrigans à l'origine de toute cette pagaille pour commencer !) ; il y a même de la science-fiction amenée grâce au personnage d'Eliaz et qui nous offre un moment époustouflant, que j'ai juste adoré, où ce dernier plonge littéralement dans une clé USB afin de se retrouver dans le réseau internet de quelqu'un de très haut placé dans le but d'aller lui chourer des documents confidentiels top secret. Ce moment m'a tout simplement fait vibrer, c'est comme si je vivais tout cela avec Eliaz, c'était complètement insensé, inimaginable, et pourtant je m'y croyais totalement ! C'était amené d'une main de maître par Justine Morvan, le tout avec toujours autant d'humour irrésistible et une bonne dose de dangerosité qui nous glace le sang jusqu'à atteindre le stade d'effroi le plus total. Bref, ce que je cherche à dire, c'est que cette masse d'informations, de détails que l'on reçoit, tout ce pullulement aurait pu créer, fait ressortir un effet de "fouillis", mais pour moi il n'en est rien. Au contraire, cela prouve juste à quel point Justine Morvan s'est bien renseignée sur le folklore, les légendes celtiques et fantastiques, le monde de l'informatique et son fonctionnement entre autres, avant de donner naissance à son propre univers et le résultat est grandiose : un tome un qui pose bien les bases de l'univers extrêmement riche et complet qu'il nous présente, un monde qui se trouve être le nôtre mais aussi celui d'êtres aux capacités exceptionnelles, une cohérence entre le surnaturel, le paysage rural et traditionnel de la Bretagne et la modernité absolument saisissante et qui emporte le lecteur pour une mission d'ordre fondamental des plus extraordinaires. On peut avoir parfois la sensation de se perdre, de se sentir dépassé par tout ça, d'oublier le nom de tel personnage ou de quelle espèce ou organisation il fait partie car ils sont nombreux et tous différents les uns des autres, avec une personnalité bien marquée pour chacun, des motivations diverses et affirmées, mais ce sentiment, loin de nous agacer, au contraire nous exalte : pour ma part, j'ai vraiment eu envie de prendre le temps d'assimiler les règles de cet univers, de connaître chaque personnage intimement, même ceux qui m'étaient antipathiques au départ, car chacun a son histoire bien fournie et des choses à nous apprendre. Je n'ai pas hésité à relire certains passages afin de mieux comprendre car cela avance si vite : on passe de révélation en révélation à la vitesse de l'éclair car au sein de l'équipe de Youna, je peux vous dire qu'on ne chôme pas ! L'efficacité et la rigueur sont de mise ! Mais rien ne m'a rendue plus heureuse que de devenir le cinquième membre de cette unité spéciale qui est, en effet, vraiment pas comme les autres.

Cela m'amène justement à vous parler plus en détails des personnages qui méritent bien chacun leur petit quart d'heure de gloire. Commençons par la cheffe des opérations, celle qui m'a le plus impressionnée de par sa ténacité et son sang-froid : Youna ou la leader de l'Unité 29, celle qui ne s'en laisse pas conter et qui sort constamment de sa zone de confort afin de mener ses missions à bien. Ce personnage de femme forte m'a énormément plu car sous son impulsivité et sa manie à "foncer dans le tas" se cachent une vulnérabilité et une douceur agréablement surprenantes. Ne vous y méprenez pas : Youna est loin d'être faite en sucre et est prête à tout pour parvenir à ses fins. Ce qui importe le plus pour elle, ce n'est pas la façon dont on mène une enquête mais son aboutissement, et ce dans les plus brefs délais. Je dirais que Youna est une partisane de ce que l'on appelle "avoir carte blanche". Elle ne fait pas de chichis et ne supporte pas qu'on l'épie ou qu'on juge ou contrôle sa manière de procéder, somme toute peu orthodoxe. Et c'est justement ce que j'ai adoré dans sa façon de travailler ! Elle avance toujours la tête haute, elle tient à faire correctement son travail, à régler les problèmes le plus vite possible afin que les humains ne s'affolent pas (car bien sûr, nous sommes toujours une bande d'ignorants à protéger dans cette histoire) et que le secret de "l'underworld" reste bien gardé. Elle peut se montrer rêche et très exigeante mais elle n'hésite pas à montrer à ses coéquipiers toute sa gratitude lorsque ceux-ci sont près à faire des concessions importantes afin d'aller jusqu'au bout du dossier qu'on leur a assigné. C'est une qualité chez elle que j'ai énormément apprécié, celle de se montrer humble et de savoir accepter et honorer l'aide des autres. Et puis elle tient à maintenir la paix relativement stable qui a été instaurée entre les différentes espèces et elle se fiche bien des soi-disant protocoles et de l'hypocrisie répugnante qui règne au sein du Q.G. d'O.R.A.C.L.E. Démétrius et Cérès, ses "opposants", en sont de bons exemples. Enfin, complètement hypocrites, ces deux-là ne le sont pas car leur aversion pour l'unité 29 est clairement visible aux yeux de tous. Ce que je voulais dire par "hypocrisie répugnante", c'est que tout le monde, y compris Démétrius et Cérès, est bien content des excellents résultats de l'unité 29 quand il s'agit de boucler des enquêtes. La preuve : le conseil restreint d'O.R.A.C.L.E. fait appel à eux pour la mission la plus dangereuse à mener qui se retrouve au c½ur de l'intrigue de ce roman : j'ai nommé l'opération Korrigans ! C'est dire ! Et pourtant, cela se permet de les juger sur leur manière assez particulière de procéder dès qu'ils ont le dos tourné. Ça a le don de me mettre hors de moi, ce genre d'attitude ! Belle façon de prouver leur reconnaissance pour tout le travail fourni ! Et je suis certaine qu'au fond, Démétrius et Cérès sont admiratifs, eux aussi. Sous tout le mépris et le sentiment d'injustice qu'ils affichent sur leurs mines dégoûtées, vous ne me ferez pas changer d'avis : la haine ne peut naître que d'une admiration clairement non désirée. Mais elle est là, indubitablement, même s'ils ne l'avoueront jamais, au grand jamais. Mais c'est ce qui fait les bonnes rivalités, de celles qui produisent une sacrée électricité dans l'air et qui vous donnent le frisson. Je dois vous avouer que j'ai eu beaucoup de mal avec ce jumeau et cette jumelle au départ : déjà, ils n'aiment pas Youna et ses co-équipiers. Ça, pour moi, c'est inadmissible, malgré ce que je viens juste de vous expliquer à l'instant. La jalousie, c'est un sentiment pour les faibles, pour ceux qui sont tombés bien bas, voilà la punchline que je leur lancerais si je les rencontrais en vrai. Ça, c'est dit. Et puis aussi, difficile de s'y faire, à leur personnalité très froide à chacun et à leur façon de penser et d'agir presque calculée au millimètre près, somme toute manipulatrice. Justement, ne les sous-estimez pas : si leur manière d'être très guindée et protocolaire vous donne la sensation qu'ils ne représentent pas une grande menace, eh bien détrompez vous. La force de caractère de ces deux-là est redoutable et in fine, je n'aimerais pas me retrouver face à eux un jour, surtout que je ne serais pas dans leurs bonnes grâces, vu le "camp" que j'ai choisi d'emblée. Cette capacité surhumaine à faire fi de toutes les souffrances de l'existence leur vient de ce qu'ils ont vécu de profondément traumatisant dans leur passé. On découvre en effet comment Démétrius et Cérès sont devenus orphelins et donc pourquoi Erig Nominoë, représentant des humains au grand conseil et homme très respecté et influent, les as adoptés. Et... c'est juste abominable. Tout comme l'entrée de jeu du roman d'ailleurs, qui nous fait découvrir de la manière la plus atroce possible la menace terrifiante qui pèse sur le monde entier, celui des mortels comme celui des créatures surnaturelles. J'avais rarement lu une entrée en matière aussi brutale, désarmante et qui s'imprime ainsi dans votre mémoire pendant un bon bout de temps. Impossible que cela ne vous marque pas. J'en ai même fait des rêves horriblement cauchemardesques, c'était affreux... Il en a été de même pour le passage où les jumeaux perdent ce qui leur reste de famille. Aujourd'hui, seule la sensation de nausée que j'ai ressentie en lisant cet instant du livre me reste en mémoire mais je peux vous assurer que ce goût désagréable dans la bouche est encore particulièrement fort et amer. J'en ai encore la tambouille dans mon estomac, tiens ! Cérès, qui depuis se considère à juste titre comme la "grande s½ur" du duo, a fait preuve à ce moment-là d'une maturité presque effrayante pour la jeune enfant qu'elle était à l'époque. Quant à Démétrius, on comprend pourquoi ce dernier semble plus craintif et moins courageux que son impitoyable s½ur, et surtout pourquoi il tient à elle comme à la prunelle de ses yeux. Erig Nominoë ayant perdu sa femme depuis longtemps déjà, Cérès n'a cessé de faire office de figure maternelle de substitution pour son frère depuis le drame. D'ailleurs, en parlant de cette famille recomposée, je l'ai trouvée vraiment belle. Le lien entre le grand Erig et ses enfants adoptifs est aussi puissant et flagrant que celui entre les jumeaux. Le père comme ses protégés ont vécu des deuils inimaginables qu'ils doivent encore porter dans leur c½ur brisé en mille morceaux. Cependant, tous les trois ont des âmes de guerriers et de combattants. Je me rends compte que j'ai énormément parlé de ce trio que je n'aimais pas forcément à la base mais il faut reconnaître que ce sont des personnages complexes et très intéressants à analyser. Une dernière petite chose qui m'a frappée : le fait que Démétrius et Cérès ont gardé leur nom de famille d'origine, comme pour dire qu'ils n'oubliaient pas d'où ils venaient, ce qu'ils ont traversé et qu'ils étaient fiers de qui ils sont. A ce niveau-là, je n'ai qu'une chose à dire : respect.

Bon, je ne parle pas assez de mon unité 29 d'amour, ça ne va pas ça ! Pour faire simple : je les adore tous ! Ils sont tous atypiques, ils ont tous les quatre chacun quelque chose de spécial, un talent qui les rend uniques en leur genre. Et j'adore ce côté anti-héros qu'ils ont, que ce soit de par leur impopularité (et ce malgré l'efficacité redoutable de leur travail) ou de par le fait qu'ils soient tout à fait irrévérencieux. En effet, ils ne manquent pas de culot et de réparties cinglantes à balancer à la figure de peu importe qui croise leur route, même à celle de leur supérieure ! Je me suis tout simplement délectée quand celle-ci vivait de purs moments de pacefalm et où elle devait se dire : « Quelle bande de bras cassés... J'ai envie de les tuer... ». Pauvre big boss, je peux la comprendre ! Elle supervise son unité tristement passée à la postérité d'une main de fer, ça, je peux vous le garantir ! Je pense même que Youna a dû prendre d'elle sans le vouloir, elle qui ne se laisse rien dicter par personne... Pas même, et surtout pas devrais-je dire, par ses propres parents. La relation qu'elle entretient avec ces derniers est pour le moins... désastreuse. Du moins, c'est ce que j'ai pu constater lors de la réunion catastrophique du père et de la fille (le fameux moment Pénétrons dans l'internet que j'ai juste sur-kiffé) après tant de temps sans s'être vus. Cela a été très dur d'être témoin passif de tout ça car on sent que le père et la fille sont faits de la même trempe, qu'ils sont fiers d'avoir le même sang qui coule dans leurs veines et pourtant... L'une en a tout simplement assez de ne représenter qu'une immense déception aux yeux de l'autre, et ce dernier ne sait plus comment parler à sa fille qui s'est construite par elle-même, de la même manière que Cérès au fond. C'est amusant ce point commun, tiens. La pire ironie du sort possible. Deux femmes déterminées, qu'on ne peut arrêter, forgées dans le même acier encore ardent. Cela a crée de véritables étincelles d'inimitié entre deux êtres qui se ressemblent beaucoup si on y regarde de plus près... Mais je m'égare. Entre Youna et son père reste le point d'interrogation de la mère de Youna. On en sait bien peu sur elle quand j'y repense et j'espère que le tome deux saura m'apporter les réponses que j'attends impatiemment. J'espère également une réconciliation entre Youna et son père car cette situation qui a déjà duré bien trop longtemps est vraiment triste et doit cesser.

Cependant, Youna n'était pas seule tandis qu'un mur qui ne semble pour l'instant pas prêt de s'effondrer s'érigeait entre son père et elle : elle avait Talmad. Ce dernier est un peu comme le grand-frère ou la figure paternelle de la bande et c'est le rôle qu'il a joué auprès de Youna quand celle-ci s'est sentie abandonnée et trahie par sa propre famille dysfonctionnelle. J'ai adoré la relation qui lie ces deux-là : Talmad sait pertinemment que Youna est sa supérieure (malgré le fait qu'elle soit beaucoup plus jeune que lui), il ne dépasse donc jamais les limites du manque de respect avec elle. Cependant, il sait toujours se montrer de bon conseil, lui qui a vécu beaucoup plus de choses et qui a beaucoup appris en observant les conséquences. Il sait calmer l'esprit échauffé de sa cheffe, qui a souvent tendance à réagir au quart de tour et à laisser sa colère prendre le contrôle sur elle. Et il est clairement évident que Youna a besoin de lui à ses côtés pour l'apaiser, la soutenir et pour tout simplement être là pour elle. Cela transparaît qu'elle le respecte infiniment et qu'elle le voit comme un allié, comme un ami indispensable. J'ai trouvé cela profondément beau. Une autre chose que j'ai beaucoup apprécié chez Talmad, en plus de sa sagesse et de son rôle de pacificateur/mentor du reste de l'équipe, c'est le décalage qui se crée souvent entre son caractère placide, entre son apparence extrêmement sérieuse et contenue, et ce qu'il dit. Je vous explique : Talmad essaye souvent au cours du récit d'employer des proverbes typiques des humains pour montrer qu'il a bien assimilé leur culture et donc leur façon de s'exprimer. Sauf que... non. Juste non. A chaque fois Talmad est à côté de la plaque et cela en devient un gag récurrent qui, loin d'être lassant, a juste fait mouche avec moi à chaque fois. C'était vraiment très drôle et cela donne le sourire. Mais celui de la bande qui m'a vraiment fait rire aux éclats, c'est bien Netun. C'est un personnage auquel on s'attache instantanément : il ne tourne pas sa langue sept fois dans sa bouche avant de parler, ça c'est certain. Il est la franchise et la spontanéité incarnée. J'ai beaucoup aimé son côté grand gamin insolent qui est absolument sans filtre mais ce caractère d'adolescent blasé cache aussi une profonde souffrance : en effet, le peuple de Netun, les fameux Korrigans, sont accusés de crimes très graves dans ce tome. Connus pour leur nature indomptable, sauvage et instinctive, il leur a été très difficile d'instaurer une paix stable et de regagner la confiance des autres peuples. Cet affront pourrait définitivement changer la donne pour un peuple honni qui a déjà bien du mal à s'intégrer. Les Korrigans étant aussi de nature hypersensible, Netun encaisse très mal ce qui est en train de se passer. C'est comme si une troisième guerre mondiale se déclenchait, on a une véritable sensation d'apocalypse avec ce chaos qui se déchaîne sur le monde, ce mal qui frappe à n'importe quel instant et n'importe qui. Tout ça pour dire que la part de vulnérabilité de Netun, sa part d'ombre comme sa part de lumière, m'ont énormément touchée. Le contraste est certes aveuglant mais il vaut la peine d'être considéré. Enfin, si Eliaz n'était pas trop le bienvenu lors de son arrivée au sein de l'unité 29 en tout début de tome, il s'est révélé être un membre indispensable de l'équipe, comme s'il avait toujours été là. Et pourtant, c'était mal parti : de caractère d'abord très distant, presque insultant, Eliaz avait tout ce qu'il faut pour représenter parfaitement notre espèce. C'est simple : il était le type même du sédentaire qui tient à s'occuper de son poste uniquement au sein des bureaux, il était somme toute très peureux, courageux mais pas téméraire pour deux sous comme dirait l'autre, il avait cette tendance à se replier sur lui-même (il faut dire pour sa défense que les trois autres ne lui facilitaient pas la tâche non plus)... Bref, un pur produit humain quoi, sans vous offenser. Cependant, Eliaz a évolué au cours du récit et il m'a tout bonnement épatée. Pas seulement grâce à ses incroyables talents d'informaticien (je ne vais pas de nouveau vous bassiner avec ma clé USB, promis) mais aussi et surtout de par le fait qu'il tient vraiment à accomplir sa tâche au mieux et à protéger ses collègues coûte que coûte. Eliaz va faire beaucoup d'efforts pour être à la hauteur de son rôle et pour gagner la confiance de ses coéquipiers, qui n'ont pas eu à hésiter bien longtemps avant d'avoir une confiance aveugle en lui. Bref, je les aime si fort, mes quatre phénomènes hauts en couleur et tout ce qu'il y a de plus singulier ! Ils forment un carre d'or parfait (joli pléonasme, Anaïs !) !

Pour conclure, je ne peux que vous engager à découvrir la saga O.R.A.C.L.E par vous-même. J'ai eu bien du mal à mener cette chronique jusqu'au bout car je pense ce genre de romans se vit, et que de raconter et de décrypter une telle expérience de lecture, c'est bien compliqué. On est bringuebalés dans tous les sens : on passe d'un réseau souterrain hyper complexe où toute une communauté s'y est installée et s'organise au piratage d'une clé USB en mode Ralph 2.0 (film Disney que je suis plus qu'impatiente de voir par ailleurs !), en passant par une maison délabrée, inhabitée (ou presque...) perchée sur une falaise escarpée au fin fond du Morbihan. Vous l'aurez compris, ce roman n'est certainement pas fait pour les petites natures, il requiert qu'on aille tâter le terrain, qu'on prenne de sacrés risques pour trouver des réponses à nos questions ! Et encore, je ne suis pas pleinement satisfaite mais ce n'est que le début... Je suis sûre que Ys City, le second tome dont le titre doit vous sembler très énigmatique (il l'est encore pour moi aussi, je vous rassure), saura m'apporter tout ce dont j'ai besoin en matière de révélations et de sensations fortes, à mes risques et périls... Le tome 1 était comme une boucle infernale : le début comme la fin étaient juste ahurissants et glaçants d'effroi, et j'ai adoré le fait que la révélation finale s'oriente vers la mort de l'être aimé, le refus de le laisser partir, le deuil, la colère, la mélancolie, l'amertume et le désespoir qui vous font repousser les limites entre la vie et la mort, ce non-respect de l'au-delà qui ouvre une brèche dévastatrice sur notre monde, j'ai adoré le fait que toutes ces petites réflexions philosophiques soient intégrées dans l'histoire et j'espère qu'elles seront plus développées par la suite. Il suffit de lire le tome deux pour le savoir ! ;)

Nanette ♥

P.S. : On me dit dans l'oreillette que ce sera in fine une quadrilogie. Champagne !


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↑ La bande-annonce du livre, histoire de vous donner encore plus envie ;)

FICHE LECTURE : O.R.A.C.L.E - Tome 1 : Korrigans
★★★★★
Un excellent roman qui n'annonce que du très bon et du très fort pour la suite ! J'ai hâte de retrouver très vite l'unité 29 !
Source de l'image : elleagetseschroniques.

« - Démétrius et Cérès sont les enfants adoptifs d'Erig, corrigea Youna, pourquoi crois-tu qu'ils portent le nom d'Héliante ?
- J'me suis dit qu'Erig, il avait du s'foutre en froid avec sa régulière tu vois, et qu'les mômes avaient pris le nom de leur mère. L'divorce, ça existe meuf, on est en 2016.
Talmad lui tira l'oreille pour le faire taire et Netun contre-attaqua en lui envoyant une ample bouffée de fumée dans le nez. Ulcérée, Youna tapa sur la table du plat de la main.
- La paix, vous deux. Démétrius et Cérès sont plus jeunes que ne l'était Malioh... Je crois me souvenir qu'Erig les a recueillis juste après sa mort. Il avait besoin d'oublier.
- Et y pouvait pas acheter un truc cher et inutile comme tout le monde ?
Youna l'ignora. »
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#Posté le vendredi 30 novembre 2018 09:42

Modifié le dimanche 16 décembre 2018 17:04

FICHE LECTURE : Les Poisons de Katharz

FICHE LECTURE : Les Poisons de Katharz

• AUTRICE : Audrey Alwett.
• ANNÉE : 2015, 2016, 2018 (FRANCE).
• GENRE (S) : Fantasy.
• THÈMES : Fantasy médiévale, religion, anges, démons, monde sacré, légendes, malédiction, violence, vulgarité, sang, criminalité, assassinats, menace, danger, crainte, pacte, possession, colère, sorcellerie, apprentissage, royauté, tyrannie, noirceur, féminisme, bonté, espoir, lumière, félonie, guerre, trahison, duperie, humour noir, cruauté, pouvoir, cupidité, alliance, univers fantastique, loyauté, entraide, magie...
• PAGES : 432.

À Katharz, crimes et assassinats constituent un quotidien sanglant et divertissant. Logique dans une ville-prison où l'homicide est largement pratiqué par sa dirigeante. Ténia Harsnik n'a pourtant pas un goût immodéré pour la violence, mais son rôle de tyranne l'oblige à garder la population de la ville sous le seuil fatidique des 100 000 âmes.

C'est un secret qu'elle ne peut partager : si ce chiffre est dépassé, un démon endormi sous Katharz se réveillera. Et l'Apocalypse est une promesse déplaisante. Malheureusement, alors que la population augmente dangereusement, tout semble se liguer contre Ténia...

« Le roman s'amuse des codes et fait preuve d'une adorable cruauté envers ses personnages. »
Erwan Perchoc – Bifrost

« Un livre drôle grâce à ses personnages truculents, et aux situations rocambolesques qui l'animent. A. Alwett place son récit sous le patronage du regretté Sir Terry Pratchett. »
David – SyFantasy

« Plus qu'un hommage à Pratchett, c'est son digne successeur. Sans compter l'influence très nette du Monde de Troy ! »
Pierre-Marie Sencarrieu – ImaJn'ère


ஜ MON AVIS :

Bonjour mes petits amis ! Aujourd'hui, je vais vous parler d'un roman de fantasy à l'humour délicieusement truculent, Les Poisons de Katharz. Je remercie d'abord chaudement le site Babelio et les éditions Pocket pour l'envoi de ce livre dans le cadre d'une masse critique qui portait sur le thème des "mauvais genres". Vous savez, ces genres littéraires tels que le polar ou justement la fantasy qui ont su s'imposer au cours de la seconde moitié du vingtième siècle essentiellement et qui ont longtemps été considérés comme des "sous-genres", comme n'étant pas de la "vraie littérature" ? Aujourd'hui encore, les réfractaires de ce type de récits qui ont su séduire un bon nombre de lecteurs dans le monde entier refusent d'admettre leur échec et les critiques infondées ont ainsi toujours la peau dure. Il y aurait de quoi faire se retourner J.R.R. Tolkien dans sa tombe, c'est moi qui vous le dis ! Ou encore un certain Terry Pratchett, vu que c'est de cet immense auteur à l'héritage foisonnant en matière de fantasy dont s'inspire l'autrice de ce roman, Audrey Alwett. En tout cas, je remercie encore sincèrement Babelio de m'avoir accordé leur confiance ainsi que d'avoir mis à l'honneur au cours de cette masse critique des genres littéraires à qui l'on mène encore la vie dure alors qu'ils n'ont pourtant plus rien à prouver ! Leur succès toujours grandissant si cela est possible et la qualité de l'écriture et de l'imagination de leurs auteurs parlent pour eux. En parlant de plume, j'étais qui plus est très curieuse de découvrir celle d'Audrey Alwett, que je connaissais au fond déjà mais en tant que scénariste de la superbe bande-dessinée Princesse Sara, dont la trame se base sur une histoire qu'on ne présente plus, celle de la Petite Princesse de Frances Hodgson Burnett. J'apprécie vraiment le travail d'Audrey Alwett sur cette saga de bandes dessinées car elle a su à la fois rester extrêmement fidèle à cette histoire intemporelle qu'on connait depuis l'enfance et qui nous a tous, j'en suis persuadée, profondément marqués, tout en y rajoutant sa touche personnelle avec un soupçon de steampunk tout à fait le bienvenu en cette fin de dix-neuvième siècle, incarné par les troublants automates produits par la compagnie du père de Sara, Ralph Crew. Audrey Alwett a parfaitement su capturer l'essence de notre petite princesse adorée, ainsi que du reste des nombreux personnages qui l'entourent et prennent part à sa folle aventure (parce que oui, être élevée dans un tel pensionnat que celui de Miss Minchkin, cela relève de la plus coriace des aventures que la vie peut nous offrir !), et je suis donc pleinement satisfaite de son travail de scénariste. Après, vous concéderez qu'entre écrire et scénariser, cela fait une grande différence. D'autant plus que, dans le cas de Katharz, il s'agit d'une fiction sortie tout droit de la tête de son autrice, et ce dans son intégralité. La réussite allait-elle être au rendez-vous avec ce premier roman ? Eh bien oui, assurément. Je n'en ai même pas douté un seul instant.

L'histoire se passe dans une contrée immense composée de pas moins de quatre royaumes/cités-états, la Terre d'Airain (rien que le nom en jette !), et l'ambiance du récit, ainsi que le mode de vie des habitants de ce monde, n'est pas sans rappeler l'époque du Moyen-Age. Vous savez, cette période où, ce que l'on craignait avant toute chose, c'était le Jugement Dernier. Eh bien, je peux vous dire que notre Seigneur a été envoyé aux oubliettes dans ce récit ! Ce n'est pas que celui-ci a été totalement oublié, non... Disons qu'autrefois, il y a fort, fort longtemps (on aurait pu mettre fort, fort lointain dans le temps aussi), les anges, envoyés de Dieu, s'aventuraient sur Terre pour sauver les hommes, nous pauvres pouilleux. Il faut dire que les démons, ces renégats, ne nous laissaient guère en paix et faisaient de sacrés ravages (je n'ai pas fait exprès d'employer cet adjectif !) sur la Création du Tout-Puissant. Bref, il fallait que les anges interviennent, c'est évident. Grâce à leur bienveillance et leur grande aide (sans eux, on était foutus), la paix est revenue sur Terre. A tel point que cela fait bien longtemps qu'ils ne sont pas passés nous faire un petit coucou. Les suppôts de Lucifer non plus d'ailleurs. All is well pourrait-on dire, et les anges et autres créatures bibliques ont été ainsi relayés au rang de légendes enracinées mais fort peu crédibles dans l'esprit du commun des mortels avec le temps (va, tout s'en va... Humhum.) Mais vous connaissez l'adage : "Hell is empty, and all the devils are here". Et quel démon mes aïeux...

Audrey Alwett nous plonge dans un univers extrêmement riche et absolument fascinant, où l'horreur se succède aux situations les plus grotesques et à l'hilarité la plus franche. En effet, avec pour seul repère chronologique "J-/H- avant l'Apocalypse", difficile de ne pas en avoir des sueurs froides et de ne pas être en même temps exalté par cette course folle contre la montre au point que le c½ur lâche ! Dans un même temps, cette angoisse croissante est fréquemment (pour ne pas dire à toutes les pages) coupée par des moments tout bonnement jouissifs où les personnages du récit se tournent les uns les autres en ridicule, s'envoient des joutes verbales bien salées et nous offrent ainsi des instants mémorables, de pure anthologie ! Audrey Alwett a une telle manière d'écrire son histoire qui fait qu'on a la sensation que les personnages et elle-même ne prennent pas cette histoire et ce monde au sérieux. La plume de l'autrice met en effet à chaque fois les pieds dans le plat, avec cette franchise désarmante et ce sarcasme tranchant comme la plus affûtée des épées. C'est foudroyant, c'est autant de claques et de coups de poing qu'on se prend en pleine figure à chaque page qui se tourne, cela nous fait avoir des soubresauts de pure rigolade même durant les scènes les plus moroses et les plus sombres. J'ai justement adoré ce mélange entre cette tension permanente, cette gravité qui plane au-dessus de nos têtes telle une épée de Damoclès, cette épouvante qui nous glace le sang à chaque fois qu'on nous rappelle qu'IL peut se réveiller dans son antre et nous massacrer tous ensuite (surtout qu'IL n'attend que ça, le beau diable ! Beau, il ne l'est certainement pas mais diable oui, et de tout son être !), avec un pessimisme exprimé par les différents personnages qui en devient franchement comique. J'ai beaucoup aimé le fait qu'il n'y ait de faux-semblants de la part d'aucun des personnages, même quand ils essayent de sauver les apparences et de mener à bien leur sombre projet, leur véritable nature finit toujours par reprendre le dessus, et qu'est-ce que c'est drôle ! On est censé ressentir une peur qui nous en fait froid dans le dos, être en proie aux plus terribles des cauchemars rien que de penser à ce IL, et pourtant, on passe des larmes d'effroi au rire le plus démentiel, et ce toutes les cinq minutes ! Honnêtement, je ne m'attendais pas à une telle force comique de la part de la plume de l'autrice, qui ne manque pas de verve, bien loin de là ! Surtout que le côté presque (autant dire carrément) grotesque du récit est amené de façon toute naturelle, on ne le remet même pas en question. Cela ne fait absolument pas déplacé mais lui apporte au contraire toute sa saveur. Cet humour noir savamment dosé et tout à fait irrésistible, c'est l'ingrédient secret de cette recette concoctée par une main maîtresse en la matière !

En même temps, la production de cet humour spectaculaire et magique qui nous en rendrait presque ivre à force de faire naître des larmes dans nos yeux et de fendre un sourire jusqu'aux oreilles sur nos visages ne serait pas possible sans l'élaboration de personnages tout plus intéressants et bien fournis les uns que les autres. Bien fournis dans tous les sens du terme, notez bien ! La plupart d'entre eux ont beau être des gredins sans scrupules, on ne peut s'empêcher de s'y attacher et de même les aimer au vu de toute l'euphorie qu'ils nous procurent. Étant donné que la personnalité de chacun semble clairement être influencée par son environnement, laissez-moi vous présenter les deux principaux lieux de l'histoire : Katharz et Malicorne, deux des états faisant partie de l'alliance de la Terre d'Airain, et les deux étant mis en avant dans ce récit. On ne pouvait pas faire contraste plus flagrant ! D'un côté, celle qui est au c½ur de l'action et de tous les ressentiments, Katharz la terrible. Vous vous doutez bien que, s'étant érigée au-dessus de la grotte d'un fucking démon, Katharz ne peut guère aspirer au bonheur et à la prospérité. Enfin, si vous parlez de la prospérité en matière de têtes coupées, de corps assassinés et de mercenaires engagés par les autres régions alliées, alors là, Katharz se porte comme un charme. A l'image du monstre qu'elle retient prisonnier, cette ville est gargantuesque, sale, ternie par la couleur rouille du sang qui a déjà séché depuis longtemps, friponne et regardée comme le chewing-gum qu'on a collé sous la chaussure : indésirable et méprisé de tout notre être. On ne se fait guère d'illusion : on a besoin de la main d'½uvre meurtrière de Katharz pour ne pas avoir à se salir les mains soi-même mais en attendant, on considère ce nid de vipères et de bandits comme n'étant pas moins qu'un trou à rat, une sale engeance à exterminer de la surface de la Terre d'Airain. En tout cas, les Malicorniens n'en pensent pas moins et, si aucun d'entre eux n'ose clairement former cette opinion de vive voix, l'hypocrisie étant légion au sein de ce royaume, l'un de ses sénateurs, lui, ne s'en cache pas : il déteste Katharz avec un acharnement presque admirable et répète à qui veut l'entendre (à force, personne) que Katharz delenda est. Le message est passé, merci. Ce sénateur Mâton est sûrement l'être le plus méprisable du roman (il représente une compétition sérieuse pour notre démon, si,si !) mais il a au moins le mérite d'être honnête. La noirceur de ses intentions contraste clairement avec la pureté supposée inviolable du reste des habitants de cette principauté qui, quant à eux, donnent l'impression d'être blancs comme neige, à l'image de leur devise « Notre honneur est immaculé », en latin quelque chose dans ce goût-là. In fine, c'est le sénateur Mâton qui montre patte blanche parmi ces fieffés coquins. Son avidité de pouvoir en crève presque les yeux tant cela transparaît dans ses actes et dans ses paroles. C'est à se demander si les Malicorniens n'ont pas de la boue dans les yeux sous leurs apparences proprettes ! Ou alors, ils aiment à être bernés et cela les rend encore plus méprisables et à être des sujets propices à être tournés en ridicule ! Pour ma part, je me suis beaucoup amusée à rire d'eux, j'en ai carrément pris mon pied. Le prince Alastor Ier, dit affectueusement Totor Ier, étant assurément la cerise sur le gâteau, the cherry on the cake, c'est le cas de le dire ! Ce n'est pourtant pas un mauvais bougre, j'en voulais même presque à cet ignoble Mâton de vouloir ainsi lui prendre son trône en déclenchant une guerre inutile de surcroît. Cet appel à la violence et au matage (Mâton - Matage, comme quoi cela va bien ensemble. Révélation !) d'une population m'a proprement indignée. Peut-être que les intérêts d'Alastor se trouvent sous la ceinture mais lui au moins, il demande juste à être pépère et à voir les licornes en action. Oui, j'ai bien dit les licornes. Vous croyiez quoi, que Malicorne tenait son nom de nulle part ? C'est évident qu'il s'agit en réalité de la contraction de "Ma licorne chérie" (révélation numéro deux !). Le nom de ce royaume correspond bien à la bonhomie toute enfantine de son dirigeant, à sa part de rêverie, et j'ai trouvé ça beau au milieu de tant d'idiotie (ouh, que je suis vilaine !). Mais, à y bien y réfléchir, qui est le véritable idiot dans cette histoire ? Totor le Prince Indolent qui, comme son titre péjoratif l'indique, souhaite juste se laisser vivre et admirer la beauté des licornes sans faire de mal à une mouche, ou bien Mâton, qui instille la haine là où elle n'a nulle raison d'être (serait-ce là le véritable Poison mentionné par le titre du roman ? C'est ce que je pense en tout cas) qui traite sa propre nièce comme une traînée (je ne vous spoile pas ce passage mais il nous amène clairement à réfléchir sur la perception que les hommes peuvent avoir des femmes en les considérant comme des objets et des tentatrices n'ayant aucune morale) et qui est déterminé à la faire agir contre sa volonté dans le seul but d'arriver à ses fins et que tout le monde abhorre sans vouloir l'avouer ? A sérieusement méditer.

Vous l'aurez compris, malgré le fait que Malicorne soit le royaume des licornes justement, ce qui aurait pu être un argument majeur en sa faveur, c'est clairement Katharz qui a ma préférence. Oui, malgré le IL qui gronde sous le sol même sur lequel cette ville a été fondée, malgré les assassins qui n'attendent que de vous tomber dessus pour recevoir la Légion d'honneur du meurtre à chaque coin de rue (rassurez-vous, torturere des innocents est sérieusement puni), malgré la crasse, la puanteur, la misère, l'animosité ambiante et la condescendance répugnante des pays alliés, oui, malgré tout cela, Katharz n'en reste pas moins une ville de battants et c'est pour ça que je l'aime tant. En plus d'en avoir pour son argent avec tous les événements croustillants qui se déroulent durant une simple journée passée à Katharz, cette dernière abrite aussi en son sein des habitants des plus intéressants, complexes et attachants. A commencer par la tyranne de cette cité, j'ai nommé la seule et unique Ténia Harsnik ! Je vous parlais plus tôt d'un passage au message féministe sous-jacent et je trouve justement que Ténia incarne cette thématique fondamentale à merveille. Héritière d'un fardeau dont elle se serait bien passée (ou quand votre ancêtre fait une belle bourde en pactisant avec le diable par simple folie d'ascension sociale), l'innocence émouvante de la petite Ténia a vite dû être détruite afin que son père puisse la forger pour le rôle qu'elle aurait à jouer adulte, et non des moindres : celui de tyranne de Katharz, devant à tout prix garder le nombre de citoyens de la ville sous le seuil fatidique des dix mille âmes. Sacré programme me direz-vous ! Et je peux vous le garantir, Ténia remplira son rôle à merveille. La magnifique couverture de cette nouvelle édition parue chez Pocket et révisée par l'autrice elle-même en atteste : beauté blonde et froide, toute de rouge sang vêtue, Ténia n'a pas besoin d'appartenir au sexe dominant pour faire respecter sa loi. Bien au contraire, ce sont ces messieurs qui sont bien décontenancés lorsqu'ils se retrouvent face à elle. Et pour cause : Ténia, du haut de ses vingt-deux ans (si je me souviens bien de son âge ; en tout cas, elle est très jeune), est tout bonnement impressionnante. Elle assure clairement sa féminité, ses courbes voluptueuses, elle sait user de ses charmes à la manière d'une femme fatale tout en gardant en elle, bien secrète, une vulnérabilité bouleversante digne d'une petite enfant. Il faut dire qu'IL ne lui laisse aucun répit ! Ce n'est pas parce qu'il est enfermé sous terre qu'il en a perdu ses pouvoirs colossaux et Ténia en paye le prix chaque jour. Elle sait simplement parfaitement le dissimuler et, malgré le fait qu'elle se sente souvent impuissante et dépassée, il n'en paraît rien : Ténia va se battre jusqu'au bout, défendre Katharz bec et ongles parce qu'après tout, c'est SA cité et elle n'a pas l'intention de courber l'échine face aux hurluberlus de Malicorne et encore moins face à ce IL qui mériterait de rôtir en Enfer (qu'il y retourne d'ailleurs, ça nous ferait les pieds !). Bref, j'aime énormément Ténia, elle a un sacré caractère et une poigne de fer. Respect, c'est tout ce que j'ai envie de dire.

J'ai beaucoup aimé aussi le personnage de Dame Carasse, l'alliée de Ténia dans cette galère sans nom et sorcière attitrée de Katharz. Sa réputation n'est plus à faire. Voilà un autre personnage féminin fort du roman, une sorcière carrément badass qui ne s'en laisse pas conter et dont les méthodes afin de régler ses différents avec ses interlocuteurs sont pour le moins... innovantes et tout bonnement jouissives. Sous son apparence de femme froide que vous n'avez résolument pas envie de contrarier (je ne m'y essayerais même pas !), Dame Carasse a son sens de la justice bien à elle et j'approuve totalement ! Cette femme est loin d'être une sans-c½ur et elle va le prouver à bien des moments du récit, et j'en frissonnais juste d'excitation et de plaisir assouvi à chaque fois. IL n'a qu'à bien se tenir face à un duo de femmes si exceptionnelles ! Par ailleurs, j'ai beaucoup apprécié la relation presque mère/fille entre Dame Carasse et Ténia. La première fait décidément office de seconde mère et de mentor pour la seconde qui, malgré sa ténacité d'ores et déjà légendaire et toutes les qualités dont elle recèle à un si jeune âge, reconnait cependant qu'elle a besoin d'aide et qu'elle ne peut pas apporter de véritable solution à l'épineux problème d'IL. A ce niveau-là, elle remet sans réserve son destin entre les mains expertes de Dame Carasse. Savoir admettre qu'on ne peut pas porter toute la misère du monde sur ses épaules et prendre en considération les aptitudes d'autrui par rapport à soi, c'est une preuve de maturité, de sagesse et de force tout ce qu'il y a de plus évidente. Bref, ce tandem qui incarne à la perfection le girl power est juste irrésistible ! Un autre duo m'a aussi tout simplement fait fondre, et cela me permet d'enfin introduire mon personnage préféré du roman dans cette chronique : Azarel et l'isba. Je ne vais pas trop épiloguer sur Azarel, même si cet adorable jeune homme mériterait d'avoir sa chronique à lui tout seul. Pour commencer, ce que j'ai trouvé très intéressant, c'est que son prénom ne soit pas très agréable en bouche, n'a pas une très jolie musicalité (personnellement, ça me fait penser à "Gargamel" ou bien encore à un certain elfe franchement pas sympathique et aux cheveux bleus du jeu Eldarya...) mais en revanche, sa signification est splendide : « avec l'assistance de Dieu ». Azarel en a d'ailleurs bien eu besoin car cet adolescent est loin d'avoir eu une vie facile : élevé dans un orphelinat des plus atroces puis envoyé chez Justin Pitipot comme employé payé pour trois fois rien dans une fabrique de balais (pour les sorcières, bien entendu !), on aurait pu s'attendre à ce que notre jeune homme en soit devenu extrêmement aigri et pessimiste. Il n'en est rien ! Azarel est au contraire un personnage solaire, qui n'a que de bonnes intentions et dont la bonne humeur et l'optimisme sont à proprement parler contagieux. Azarel, c'est ce sympathique petit gars qui fait toujours de son mieux, qui ne rechigne jamais à la tâche, qui a toujours le sourire aux lèvres et le c½ur gonflé d'espoir. Il le porte sur lui ! Je l'aime du plus profond de mon petit c½ur et je suis bien contente que Dame Carasse l'ait arraché à son quotidien des plus moroses en le prenant comme apprenti. Encore un duo auquel je me suis profondément attachée et qui marche du tonnerre ! Quant à l'isba, elle n'est ni plus ni moins que la maison de Dame Carasse ! J'ai adoré le fait qu'elle soit un personnage à part entière et qu'elle ne manque pas de répondant ni de caractère. Cette maison a une véritable âme et son côté protecteur envers Azarel m'a juste fait fondre. Dans la catégorie des duos de choc, je retiens aussi Sinus et son fidèle majordome. L'un est un marchant peu scrupuleux (à votre avis, comment a-t-il obtenu sa fortune ?) et une espèce de rival pour Dame Carasse, qui va se révéler être un véritable pilier plein de ressources quand Ténia n'aura personne vers qui se tourner, et l'autre est juste un surhomme : loyal, extrêmement respectueux, combattant émérite et redoutable. Le nec plus ultra du majordome en somme. Autant vous dire que je les adore ces deux-là, eux aussi.

Pour conclure cette chronique somme toute dithyrambique et digne d'un pavé à elle toute seule, je ne peux que vous encourager à lire Les poisons de Katharz, à vous plonger à corps perdu dans cet univers qui n'a pas manqué de me captiver jusqu'à la dernière page. Je tiens véritablement à applaudir Audrey Alwett pour tout le travail qu'elle a réalisé à l'élaboration de ce roman savoureux qui respecte tous les codes de la fantasy pure et dure, qui les déforme, qui les brise, bref, elle en fait ce qu'elle en veut d'une main de maître et franchement je dis chapeau, car pour un premier roman, qui plus est en fantasy (tous les genres littéraires se valent au niveau du travail colossal à fournir, entendez-moi bien, mais la fantasy a cette densité et cette crédibilité à apporter au contrat de lecture qui ne doivent par être évidentes à gérer, même pour l'auteur le plus aguerri), c'est à mes yeux une vraie réussite. Quelle fierté et quel bonheur cela doit être d'écrire un roman pareil ! Bien sûr, j'imagine que ça n'a pas dû être de tout repos pour Audrey Alwett mais ses efforts ont porté ses fruits, pour moi en tout cas, et je suis sûre qu'elle a aussi dû prendre son pied à écrire les aventures rocambolesques de ses fabuleux anti-héros autant que j'ai pris un immense plaisir à les lire en tant que lectrice enchantée et hilare ! Qui plus est, La Terre d'Airain fait définitivement partie de mes univers de fantasy chouchous, au même titre que la Terre du Milieu, Narnia, Nashira ou encore Shannara. J'espère avoir de nouveau la chance de m'aventurer dans cet univers tout en nuances, à l'instar de sa population, et tout bonnement fascinant. En tout cas, mon petit doigt m'a dit que l'autrice préparait apparemment un second roman aussi jouissif que celui-ci, très exigeant aussi (mais c'est que ce requièrent les ½uvres les plus abouties), et cette nouvelle me rend folle de joie ! Suite ou pas des Poisons de Katharz, je ne manquerai pas de me procurer ce prochain bijou littéraire dès sa parution. En attendant, j'ai de quoi faire en matière de lectures : l'écriture et l'imaginaire d'Audrey Alwett étant fortement influencés par l'½uvre intemporelle de sir Terry Pratchett (que je ne connais malheureusement que de réputation) et lui rendant un vibrant hommage avec ce livre-ci, je vais de ce pas me jeter sur les livres de cet auteur qu'on ne présente plus dans le monde de la littérature fantasy ! Et vous aussi vous avez un devoir à faire (si ce n'était que moi qui aurait du retard à rattraper, ce ne serait pas drôle) : lisez Les poisons de Katharz sans plus tarder ! Vous me remercierez plus tard !

Nanette ♥

P.S. : Audrey Alwett m'a précisé qu'il n'existait pas de Dieu, ni de religion dans la Terre d'Airain. Les anges, les démons, les sirènes et les licornes y sont l'équivalent de nos créatures préhistoriques, tels que les dinosaures ou les mammouths par exemple. C'est pas trop stylé, ça ?!

FICHE LECTURE : Les Poisons de Katharz

COUP DE C¼UR D'UN ROUGE SANG DÉMONIAQUE ♥

« - Puisque je vous dis que je ne fais pas dans le viol ! dit Dame Carasse. Et deux fumerolles agacées jaillirent de ses narines.
Le soldat fut désarçonné.
- Le viol ? Mais non, ce n'est pas ça du tout... Je veux juste un filtre d'amour ! Pour qu'elle m'aime, vous voyez ?
- Essayez la séduction. C'est largement assez efficace.
- Je n'ai aucune chance ! Elle a quinze ans, elle est sublime ! Ses yeux sont bleus comme des myrtilles, sa bouche est une cerise au c½ur de l'été, sa peau est d'une douceur de pêche...
- Si vous voulez juste vous taper une salade de fruits, ça peut s'arranger. »
Tags : Fiche lecture, Les poisons de Katharz, Audrey Alwett, Littérature française, Fantasy, 2018, Éditions Pocket, Fantasy médiévale, religion, anges, démons, monde sacré, légendes, malédiction, violence, vulgarité, sang, criminalité, assassinats, menace, danger, crainte, pacte, possession, colère, sorcellerie, apprentissage, royauté, tyrannie, noirceur, féminisme, bonté, espoir, lumière, félonie, guerre, trahison, duperie, humour noir, cruauté, pouvoir, cupidité, alliance, univers fantastique, loyauté, entraide, magie, coup de coeur ♥
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#Posté le samedi 24 novembre 2018 05:49

Modifié le jeudi 06 décembre 2018 06:26

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