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FICHE LECTURE : L'Anti-Magicien - T5 : Les Traîtres de la cour

FICHE LECTURE : L'Anti-Magicien - T5 : Les Traîtres de la cour
• TITRE V.O. : Spellslinger, book 5: Queenslayer.
• AUTEUR : Sébastien de Castell.
• ANNÉE : 2019 (CANADA, USA) ; 2020 (FRANCE).
• GENRE (S) : Fantasy.
• THÈMES : Magie, aventure, action, mystère, humour, cruauté, ignorance, légendes, mensonges, hypocrisie, secret, pouvoir, politique, puissance, sorts, malédiction, mépris, souffrance, guerre, féminisme, courage, intelligence, amitié, alliance, famille, fraternité, adolescence, maturité, grandir, s'endurcir, noirceur, magie noire, amour, créatures fantastiques, dignité, conscience, humanité, habileté, devenir soi-même, combat, espoir, générosité, bienveillance, combativité, pacifisme, savoir, connaissance, philosophie, destinée, volonté, détermination, révélation, affrontement, enseignement, cheminement...
• PAGES : 512.

Ma chronique du tome 1 : ici.
Ma chronique du tome 2 : ici.
Ma chronique du tome 3 : ici.
Ma chronique du tome 4 : ici.

Kelen, le mage sans pouvoir, a commis un acte impardonnable. Il sera pendu haut et court... à moins qu'il parvienne à obtenir la grâce de la Reine de Darome. Mais le palais est un guépier où les alliés d'hier sont les ennemis de demain : pour sauver leur peau, Kelen et le féroce Chacureuil Rakis n'auront pas droit à l'erreur.

Complots machiavéliques, pouvoirs explosifs et dangereuses rencontres: un héros qui détonne au c½ur d'une grande fresque pleine d'humour et d'action.

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour ma chronique de la suite de saga que j'attendais sans doute le plus impatiemment cette année, j'ai nommé le tome cinq de L'Anti-Magicien, Les Traîtres de la cour, par Sebastien de Castell. Je remercie du fond du coeur les éditions Gallimard Jeunesse de m'avoir fait parvenir ce cinquième opus en service de presse tout comme ses prédécesseurs. Depuis le tout début, cette série livresque a été une véritable révélation pour moi et je me surprends à chaque parution d'un nouveau tome à aimer ce dernier presque plus que le précédent, Les Traîtres de la cour ne faisant assurément pas exception à la règle.

Comme toujours avec un tome de L'Anti-Magicien, l'on a droit à une intrigue avec une entrée en matière tout bonnement tonitruante et une conclusion du même acabit. Entre les deux : une série de rebondissements chocs et de vérités éclatant au grand jour qui ont de quoi vous laisser sonnés. Une fois n'est pas coutume, Sebastian de Castell est parvenu à m'emporter dans son univers qui ne ressemble à aucun autre et à me faire vivre comme si j'y étais un récit des plus palpitants et sombres, le tout sans se dépareiller de son humour si caractéristique qui ne manque jamais de faire mouche (avec moi en tout cas).

En clair, j'ai retrouvé avec ce volume cinq tant espéré tous les ingrédients qui font de cette saga littéraire un authentique petit bijou à mes yeux. Pour autant, la partie n'était pas forcément gagnée d'avance : en effet, pendant un bon tiers, pour ne pas dire la moitié du récit, un sentiment désagréable me troublait sans que j'en puisse expliquer la raison. Puis j'ai réalisé "ce qui n'allait pas" (je mets cela entre guillemets car ce n'est pas un tort en réalité) : l'intrigue avait considérablement gagné en noirceur, en cynique avec ce cinquième opus ; cela se ressentait même jusque dans l'écriture et surtout dans les dialogues, beaucoup plus "clash". Le monde de l'Anti-Magicien n'était déjà pas un royaume de Bisounours à la base mais jusqu'à présent, il s'en dégageait toujours une certaine légèreté qui permettait de relâcher la pression ambiante. Là, malgré l'humour toujours omniprésent, la tension continuait à monter crescendo, sans nous accorder véritablement de répit, jusqu'à l'explosion finale qui m'a purement et simplement soufflée. Jusqu'alors, je parvenais toujours à m'émerveiller des aventures et exploits de Kelen, aussi dangereux soit-il, à trouver une certaine part de magie et de pureté dans cet univers essentiellement corrompu et au bord de l'implosion. Dans Les Traîtres de la cour, l'on sent que la fin d'une grande épopée est proche, que l'heure des révélations va bientôt sonner et que celles-ci ne vont probablement pas nous plaire. S'ajoute à cela que la Darome, contrée inspectée à la loupe dans ce récit, est sans conteste le royaume le plus hypocrite et froid de tout cet univers à mes yeux, et vous comprendrez aisément le sentiment de malaise et de suffocation que j'ai éprouvé pendant une bonne partie du récit. Sebastien de Castell nous prouve avec cet avant-dernier tome qui a déjà un déchirant goût d'adieu qu'il n'est pas là pour plaisanter et nous en mettre plein les mirettes mais au contraire pour aller jusqu'au bout de son histoire ayant pour coeur battant à 100/h une certaine ombre au noir dont la soit-disant propension à la cruauté et au mal n'a certainement rien à envier à la nature démoniaque et effarante de bien des actions perpertrées par les protagonistes principaux comme secondaires de cette remarquable fresque de fantasy.

Enfin, je ne pouvais pas conclure cette chronique sans vous parler du plus grand bouleversement que m'a procuré ce cinquième tome, à savoir l'évolution que connaît mon petit chouchou Kelen, au passage plus si petit que ça. Le tout jeune Jan'Tep de 15 ans avide d'amour et de reconnaissance de la part de sa famille comme de son peuple que je rencontrais dans le premier tome a effectivement laissé sa place à un jeune adulte de 18 ans beaucoup moins naïf et innocent, qui possède désormais un état d'âme d'homme, une maturité d'homme et qui nourrit aussi des désirs d'homme mûr (suivez mon regard, humhum). Cette constatation a été dure à encaisser car je voyais auparavant Kelen comme un petit frère, un petit garçon qu'il était de mon devoir de protéger de toutes mes forces. Il m'est maintenant impossible de porter un regard aussi candide, quasi maternel et attendri sur ce bout d'homme qui s'est sacrément endurci sans pour autant perdre ce qui fait qu'il est lui, cet anti-magicien à l'intelligence folle et au sarcasme ravageur dont je suis tombée éperdûment amoureuse dans ce cinquième tome. Au fond, j'avais toujours considéré Kelen comme un fictional crush potentiel malgré le fait que je ressentais à chaque fois le besoin irrépressible de le serrer dans mes bras comme je l'aurais fait d'un de mes petits-cousins ou d'un enfant apeuré et en cruel manque d'affection et de soutien dès qu'il se retrouvait déçu/en danger de mort/enragé/déséspéré, autrement dit à presque chaque page qui se tournait. Aujourd'hui, je peux affirmer haut et fort que Kelen fait partie de ce box tout ce qu'il y a de plus V.I.P. de mon petit coeur et je l'assume pleinement, même si je sens que je vais regretter cette décision avec le tome six qui s'annonce des plus mouvementés et déchirants...

Pour conclure, je ne peux que vous conseiller de vous lancer dans la lecture de L'Anti-Magicien si ce n'est pas déjà fait. Au programme : de l'action, des combats à couper le souffle, un suspens insoutenable, des personnages complexes et captivants à suivre, une relation désarmante d'amour/haine à la magie, un humour aux petits oignons et des morceaux indénombrables de votre coeur qui s'éparpilleront le long du chemin jusqu'à ce qu'il n'en reste rien, foi de Nanette. Alors, vous vous sentez d'attaque ? COUP DE FOUDRE ϟ

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, service de presse, Gallimard Jeunesse, L'Anti-Magicien, Tome 5, Les Traîtres de la couronne, hexalogie, Sébastien de Castell, Littérature américaine, Fantasy, Magie, aventure, action, mystère, humour, cruauté, ignorance, légendes, mensonges, hypocrisie, secret, pouvoir, politique, puissance, sorts, malédiction, mépris, souffrance, guerre, féminisme, courage, intelligence, amitié, alliance, famille, fraternité, adolescence, maturité, grandir, s'endurcir, noirceur, magie noire, amour, créatures fantastiques, dignité, conscience, humanité, habileté, devenir soi-même, combat, espoir, générosité, bienveillance, combativité, pacifisme, savoir, connaissance, philosophie, destinée, volonté, détermination, révélation, affrontement, enseignement, cheminement, Coup de foudre ♥, Les Traîtres de la cour
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#Posté le jeudi 06 août 2020 12:51

Modifié le mardi 01 septembre 2020 04:58

FICHE LECTURE : Les larmes du bouddha de pierre

FICHE LECTURE : Les larmes du bouddha de pierre
• AUTEUR : S.P. Somtow.
• ANNÉE : 2012 (THAÏLANDE) ; 2019 (FRANCE).
• GENRE(S) : Roman d'apprentissage, contemporain, réalisme magique.
• THÈMES : Société - Monastère - Bouddhisme - Religion - Enfance - Innocence - Pauvreté - Rencontres décisives - Amitié - Révolte - Classes sociales - Inégalités - Illégalité - Corruption - Politique - Hypocrisie - Violence - Espoir - Lumière...
• PAGES : 136.

Les vies de deux garçons originaires des classes sociales les plus opposées se croisent à cause d'un mur. Le protagoniste, un mendiant, connu sous le seul nom de Boy, rencontre un moine novice que son père, politicien corrompu, a envoyé dans un monastère pour obtenir une belle série de photos en vue de sa campagne électorale.
À eux deux, les garçons réunissent gosses des rues, chauffeurs de taxi et cornacs pour réaliser un projet fou : mettre fin à l'alliance sombre nouée par le monde des adultes entre crime organisé et politique.
Traitant de l'innocence et de l'espoir, Les larmes du bouddha de pierre raconte une histoire irrésistible sur l'amitié, les classes sociales, la société et le pouvoir qu'ont les enfants de dire la vérité dans un monde où les adultes ont oublié comment le faire.

L'AUTEUR : Compositeur et chef d'orchestre thaïlandais de renommée internationale, S.P. Somtow est né à Bangkok en 1952. C'est également un écrivain très prolifique (science-fiction, horreur), pour adultes et jeunes adultes, récompensé par plusieurs prix littéraires.
Les larmes du bouddha de pierre a été écrit dans le cadre d'un projet international visant à donner aux enfants du monde entier un aperçu de la vie quotidienne dans différents pays sans toutefois occulter les questions sérieuses de société.
Avec Galant de nuit, roman d'apprentissage semi-autobiographique teinté de réalisme magique et d'érotisme, cet ouvrage fait partie de la production siamoise de l'auteur.

ஜ MON AVIS :

Coucou les petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour ma chronique sur le roman Les larmes du bouddha de pierre écrit par S.P. Somtow. Je remercie du fond du c½ur les éditions Gope pour ce très bel envoi qui s'est révélé aussi instructif qu'émouvant, même si... Oui, oui, je garde une petite part de suspens, soyez patients mes agneaux !

Pour avoir déjà lu l'une des titres issus de la bibliographie de S.P. Somtow, à savoir Galant de nuit (voir ma chronique ici), je dirais que Les larmes du bouddha de pierre complète à merveille ce dernier, dans le sens où, si l'auteur a préféré s'attarder sur l'occidentalisation croissante de la Thaïlande, et plus particulièrement de sa capitale Bangkok, dans les années 60 en opposition au mysticisme ancestral de cette dernière et à la beauté brute et majestueuse de son exceptionnelle faune et flore, dans Les larmes du bouddha de pierre, c'est un autre visage de Bangkok que l'on nous présente, justement celui d'un bouddha de pierre ruisselant de larmes, sanglots silencieux et irrépressibles de toute une partie de la population thaïlandaise et immigrée meurtrie par l'existence souvent clandestine qu'elle mène dans des bidonvilles insalubres et tout bonnement immondes (je n'aime pas utiliser cet adjectif-là car il s'agit de l'unique lieu de vie, foyer de nombreuses personnes) pour quiconque se soucie un tant soit peu du respect des droits de l'Homme et de l'humanité qui est censée caractériser chacun d'entre nous.

S.P Somtow explore donc ici un peu plus la dimension sociale de son ½uvre phare Galant de nuit, aussi appelée L'année du caméléon dans les premières traductions françaises, en la liant intrinsèquement aux croyances spirituelles bouddhistes profondément ancrées en Thaïlande mais qui, et je l'ai constaté avec un grand désarroi dans les deux publications alors que plus de trente ans séparent leur parution respective et à peu près une cinquantaine d'années le cadre temporel de leurs intrigues, tendent à être purement et simplement relayées aux oubliettes au profit d'une bienséance d'une hypocrisie sans nom visant à asseoir d'autant plus l'individualisme et le capitalisme de notre société mondiale. La leçon que nous donne S.P. Somtow avec Les larmes du bouddha de pierre en particulier m'a frappée de plein fouet tant elle est à la fois claire comme de l'eau de roche, criante de vérité et de simplicité, et malgré cela ignorée de tous (ou presque) : quelque soit l'endroit d'où nous tenons nos racines ou notre religion, nous avons tous sans exception aucune une voix intérieure que l'on appelle conscience qui nous encourage à agir, à ne plus se laisser faire, à ne plus contempler passivement le cours des choses se dérouler sans rien en changer, sinon il ne nous restera que nos yeux scandalisés, et ce à raison, pour pleurer.

Je peux vous assurer que Les larmes du bouddha de pierre m'a véritablement ébranlée. Ce roman m'a permis grâce aux informations qu'il a su m'apporter sur l'état de la Thaïlande actuelle combinées aux enseignements que j'avais retenus de Galant de nuit de me dresser mentalement un portrait global d'une nation qui, comme beaucoup d'autres dans le monde, n'est considérée que dans son intérêt purement touristique, économique, superbe et grandiose sans que l'on ait au fond cure de la perversion de son âme dans ce procédé qui dure dans le cas présent depuis près de soixante ans (point de départ de Galant de nuit justement, voyez comme les deux titres, sans le vouloir j'imagine, s'imbriquent parfaitement l'un avec l'autre, je ne le répéterai jamais assez) ni de la survie (pas du bien-être, attention), ne serait-ce que de la simple survie, de son peuple muré dans les sentiments de honte et d'impuissance suscités par la pauvreté. Pour une contrée plus connue sous les appellations « Pays du sourire » et « Pays des hommes libres », n'est-ce pas là le comble des combles ?

Très sincèrement, mon c½ur a hurlé de souffrance face au niveau de vie et aux choix pitoyables qui s'offrent à Boy, un jeune garçon qui n'a même pas eu la chance de se voir donner en cadeau un malheureux prénom, éternel serviteur d'un monde pétri d'injustice et de crasse qui ne cesse de vouloir l'écraser de tout le poids de son ignominie et de sa cruauté et j'ai également partagé l'intense culpabilité et l'immense dégoût ressenti par le personnage bien né de Lek, qui ne supporte plus ce système résolument dysfonctionnel et abjecte. Leur relation à eux deux m'a émue au-delà des mots et par ailleurs, si j'ai au départ été extrêmement étonnée par la petite taille de ce récit (Galant de nuit fait office d'authentique roman-fleuve à côté), je me suis ensuite rendue compte au fur et mesure que les pages se tournaient qu'il n'en fallait in fine pas plus pour comprendre les motivations et les sentiments qui animent les différents personnages ainsi que pour assimiler tout ce qu'ils ont vécu.

Mais alors, qu'est-ce qui cloche avec ce bouquin au fond (bravo si vous vous êtes souvenus du « même si... » du paragraphe d'introduction de cet article et que vous avez ainsi patiemment attendu jusque là, vous obtenez un bon point) ? Je ne saurais mettre le doigt dessus mais je dirais qu'avant toute chose, c'est avec la fin que ça coince... parce qu'elle m'a justement laissée sur ma faim ! Je ne déblatérerais pas plus à ce propos si ce n'est qu'en déclarant la chose suivante : en refermant ce livre, je me suis exclamée (véridique) « MAIS C'EST QUOI CETTE FIN ?? » Fin de citation, no comment, sur ce, je vais aller me noyer dans ma gigantesque frustration qui ne semble pas être prête à s'assagir.

Pour conclure, je dirais que Les larmes du bouddha de pierre est un roman limpide, d'une grande sagesse et d'un réalisme aussi saisissant qu'effarant. Je vous recommande chaudement de lire ce roman après avoir découvert Galant de nuit du même auteur, vous ne le regretterez pas et en sortirez d'autant plus grandi et instruit sur les atrocités économiques et sociales (les unes ne vont pas sans les autres) de notre monde mais aussi sur la beauté de notre foi à tout un chacun qui, loin d'être une source de division majeure tel qu'on a tendance à la décrire, cherche au contraire à nous rassembler dans ce que nous avons de meilleur et à réveiller l'être humain véritable qui sommeille en nous. J'escomptais certes un autre dénouement à cette histoire-ci (le concept de fin ouverte ne m'a absolument pas satisfaite pour le coup) ; ma lecture s'en est retrouvée un tant soit peu gâchée et ternie mais je ne regrette rien car ce roman m'a appris des choses, m'a donné envie de me regarder dans le miroir et à voir au-delà des apparences, à transcender ces dernières pour mieux renouer avec l'essentiel, j'ai nommé notre être intérieur, et c'est là tout ce qui compte. ★★★★★

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, service de presse, Les larmes du bouddha de pierre, Gope éditions, 2012, 2019, Littérature thaïlandaise, roman d'apprentissage, contemporain, réalisme magique, société, monastère, bouddhisme, religion, enfance, innocence, pauvreté, rencontres décisives, Amitié ♥, révolte, classes sociales, inégalités, illégalité, corruption, politique, hypocrisie, violence, espoir, lumière, Bonne lecture
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#Posté le mardi 19 novembre 2019 16:50

Modifié le mercredi 20 novembre 2019 15:38

FICHE LECTURE : L'Anti-Magicien - T4 : L'Abbaye d'ébène

FICHE LECTURE : L'Anti-Magicien - T4 : L'Abbaye d’ébène

• TITRE V.O. : Spellslinger, book 4 : Soulbinder.
• AUTEUR : Sébastien de Castell.
• ANNÉE : 2018 (CANADA, USA) ; 2019 (FRANCE).
• GENRE (S) : Fantasy.
• THÈMES : Magie, aventure, action, mystère, humour, cruauté, ignorance, légendes, mensonges, hypocrisie, secret, pouvoir, politique, puissance, sorts, malédiction, mépris, souffrance, guerre, féminisme, courage, intelligence, amitié, alliance, famille, fraternité, adolescence, maturité, grandir, s'endurcir, noirceur, magie noire, amour, créatures fantastiques, dignité, conscience, humanité, habileté, devenir soi-même, combat, espoir, générosité, bienveillance, érudition, pacifisme, savoir, connaissance, philosophie, destinée, volonté, détermination, révélation, affrontement, enseignement, cheminement...
• PAGES : 480.

Ma chronique du tome 1 : ici.
Ma chronique du tome 2 : ici.
Ma chronique du tome 3 : ici.
Ma chronique du tome 5 : ici.

Personne n'a jamais trouvé la mystérieuse Abbaye d'ébène. Cela n'empêche pas Kelen de partir à sa recherche. Son espoir : y trouver un remède contre le mal qui le ronge. En chemin, son complice, l'infernal Rakis, tombe dans une embuscade. Désormais seul, Kelen pourra-t-il sauver celui qui est devenu son meilleur ami... sans l'aide de Furia, la vagabonde, à qui il a tourné le dos ?

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique de L'Abbaye d'ébène ou un tome quatre que j'étais absolument surexcitée de découvrir. Je remercie du fond du c½ur les éditions Gallimard Jeunesse pour cette magnifique surprise qu'ils m'ont faite là ainsi que pour leur remarquable travail éditorial, que ce soit avec cette extraordinaire saga qu'est L'Anti-Magicien ou avec le reste de leurs parutions. Une fois de plus, je n'ai pas été déçue ! En effet, ils nous délivrent un vrai travail de professionnels en matière d'objet-livre, comme d'habitude j'ai envie de dire. Sérieusement, cette couverture tout en surbrillance et en reliefs si agréable au toucher (je me suis permise de palper, caresser cette petite merveille pour vous grâce à l'exemplaire papier que j'ai en ma possession) n'est-elle pas juste absolument somptueuse ? Même vous en la voyant simplement sur votre écran d'ordinateur qui ne lui fait pourtant guère justice, je suis sûre que vous serez d'accord avec moi. Très honnêtement, les illustrateurs à l'½uvre pour la version française de cette série littéraire du feu de Dieu ne cesseront jamais de m'étonner... Et la cerise sur le gâteau dans tout ça, c'est que, comme toujours, le contenu est résolument à la hauteur de son contenant ! Allez, j'arrête de me perdre dans le méandre des innombrables éloges que je fais à chaque fois à cette série livresque d'exception, direction une abbaye franchement pas comme les autres, vous n'allez assurément pas en revenir !

Bon, je mets mes gros sabots et j'annonce d'emblée la couleur : ce quatrième tome est très probablement, pour ne pas dire certainement, mon préféré de la hexalogie pour le moment, même si c'est également celui qui m'a fait le plus souffrir (la sado-maso, le retour !). Vous l'aurez compris avec la désignation "quatrième tome" et ce mot fort intelligent qu'est "hexalogie" (j'adore chercher du vocabulaire nouveau pour enrichir mes chroniques, je trouve cela passionnant - fin de la parenthèse) qu'on en est déjà au quatrième tome sur six de cette série de bouquins si chers à mon c½ur (quelle tristesse...) et l'auteur donne le ton dès le départ : on en est désormais au début de la fin et on peut ainsi dire que les choses sérieuses commencent enfin. Cela peut sembler dingue mais, de mon côté, plus j'avançais dans l'intrigue complètement ahurissante de L'Abbaye d'ébène, plus j'avais la sensation incontestablement dérangeante, perturbante que tout ce que j'avais vécu auparavant, tout ce que j'avais traversé comme épreuves insoutenables auprès de mes personnages adorés n'avait été en réalité qu'une mise en bouche pour nous préparer à ce qui allait suivre. Sacrée mise en bouche dans ce cas, extrêmement savoureuse au demeurant, je le sais bien ! Et pourtant, cet opus-ci m'a juste ravagée, m'a purement et simplement donné des envies de meurtre, de laisser ma propre ombre au noir me submerger et de faire un véritable carnage (je vous assure que je suis tout à fait capable de cela dans mes plus mauvais jours...). Pour être tout à fait honnête avec vous, je ne sais pas encore (et je ne le saurai probablement jamais) comment je vais faire pour me remettre de cette lecture qui fut tout ce qu'il y a de plus dévastatrice pour mon petit c½ur sensible et meurtri. Très sincèrement, il m'est pour ainsi dire impossible de décrire les effets (autant mettre directement le mot au pluriel) que ce roman a eus sur moi. Le mieux que je puisse affirmer, c'est qu'il a sans aucun doute possible fait vaciller toutes mes fondations, tout ce que je pensais être certain avec cette saga. Avant toute chose, il m'a fait voir les choses et en particulier certains protagonistes de l'histoire sous un tout autre angle. L'auteur est selon moi un authentique marionnettiste : il nous amène là où il souhaite que l'on soit, il manipule et provoque nos émotions les plus extrêmes à loisir et sans aucun scrupule et il nous laisse à ramasser à la petite cuillère sur le bord de la route à la fin. Un véritable petit génie de l'écriture doublé d'un sadique sans nom. Enfin là, j'exagère clairement, car au fond, Sébastien de Castell ne fait que nous révéler l'immense cruauté de ce monde, autant celui de Kelen que le nôtre, et il nous montre les diverses routes d'abnégation et de courage qu'il nous est possible d'emprunter pour en faire un meilleur endroit et pouvoir encore se regarder dans le miroir chaque matin. Je n'irais pas jusqu'à vous garantir que Sébastien de Castell est un berger guidant ses brebis égarées, autrement dit nous ses fervents lecteurs, mais on n'en est franchement pas loin. Je suis sûre vous voyez l'idée car je ne fais que vous le rabâcher depuis ma chronique du premier tome que, si Kelen est un anti-magicien, son créateur est quant à lui le magicien par excellence. Sorcier des mots, enchanteur des valeurs, ensorceleur du c½ur et de l'âme. Pour ma part, j'ai totalement succombé à ses charmes et autres concoctions qui rendent L'Anti-Magicien si unique en son genre et absolument extraordinaire à lire.

Pour ce qui est des personnages, les membres de notre trio de choc voient leurs chemins se séparer dans ce tome-ci et autant vous dire que cette séparation forcée fut extrêmement rude à vivre de mon côté. J'ai notamment eu un mal de chien à couper le cordon avec ma Furia Perfax d'amour aka ma maman spirituelle. Je pense que cette dernière ne se perçoit pas du tout comme une potentielle mère et pourtant, j'ai l'impression que c'est ce type de lien résolument fusionnel, de respect et d'affection filial qui l'attache à notre petit Kelen qui devient au fur et à mesure de la saga et plus particulièrement dans L'Abbaye d'ébène un homme remarquable, j'en suis même persuadée. En effet, cette façon dont Kelen a de se rappeler Furia et ses préceptes, d'appliquer les leçons fondamentales qu'elle lui a enseignées et de s'imaginer ce qu'elle dirait dans telle ou telle situation critique m'a émue à un point que vous ne soupçonnez même pas. Dans ce quatrième tome, Sébastien de Castell fait clairement la distinction entre la relation qui unit notre honorable héros à son indescriptible et irremplaçable familier qu'est Rakis et celle qu'il partage avec notre baroudeuse du tonnerre et cela nous permet de pleinement prendre conscience de l'importance que ces deux-là ont dans la vie, dans le parcours et dans les choix réalisés par notre nouvellement Argosi au summum de son évolution. Pour la première fois, je ne voyais plus ces trois personnages comme un noyau compacte et indivisible mais plutôt comme deux électrons chacun reliés à un centre névralgique, à savoir Kelen. La complicité dont il jouit avec l'un comme avec l'autre est singulièrement différente, elle a une autre couleur et un autre visage mais elle n'en est pas moins authentique et splendide pour autant. L'auteur est véritablement parvenu à construire des personnages profondément intenses et beaux dans leur pléthore d'imperfections, qui ne versent certes pas dans le sentimentalisme de prime abord mais qui connaissent la saveur et la préciosité de l'Amour avec un grand A, celui que l'on éprouve pour ceux qui comptent vraiment et qui ne nous quitte jamais, et ce malgré la distance et l'absence. L'Anti-Magicien, c'est de l'explosivité et de grandes frayeurs à foison mais il y a toujours une superbe philosophie de vie qui se cache derrière. Je dirais sans trop me tromper que c'est une saga tout ce qu'il y a de plus complète et entière, et ce tant au niveau rebondissements, action à gogo et feux d'artifice émotionnels qu'au niveau humain et voie vers la maturité. Ce serait la cinquième voie des Argosi, celle de l'Argosi de Castell en tout cas. La voie du Chemin de la magie pernicieuse qui instruit, en somme. Je sais, je sais, j'invente même des noms d'Argosi qui en jette (oui, ça va les chevilles, je vous assure), mais le travail et l'univers de cet auteur sont si inspirants qu'il est difficile de ne pas se laisser porter par l'imagination débordante et presque miraculeuse de ce dernier. En tout cas, pour en revenir à mon Kelen-chou chéri qui se retrouve "seul" pour la toute première fois, je dirais très honnêtement qu'il m'a BLUFFÉE plus que jamais. Je me répète tel un disque rayé quand on en vient à lui mais j'aime ce garçon grand homme en devenir de tout mon être. Il a toujours le don d'utiliser ses indéniables qualités à très bon escient, même s'il ne nous en donne pas l'impression de prime abord (comme son "papa" Sébastien de Castell, il arrive à chaque fois nous mener à la baguette avec un brio et un culot qui force l'admiration), et surtout, SURTOUT, il sait tirer parti de ses pires défauts. Je reformule car m'est avis que ce que je viens d'écrire n'est pas très clair : il parvient à transformer ses défauts en force, à puiser le meilleur de chacun d'eux au lieu de s'apitoyer sur ce qui "ne va pas" chez lui. Il se débrouille comme il peut et il avance en faisant de ses chaînes qui l'entravent des armes pour le rôder face à l'existence et aux très nombreuses mauvaises surprises que cette dernière peut lui réserver. En clair, sous ses airs de petit garçon désespéré qui en appelle invariablement à ses ancêtres qu'il méprise (et ce à juste titre, rassurez-vous) dès qu'une situation qui paraît être inextricable au commun des mortels se présente, Kelen est un véritable badass en puissance et je suis juste TELLEMENT FIÈRE DE LUI. I'm a proud mama, guys ! ♥ (ou plutôt big sister, ce serait plus cohérent au vu de l'âge de ce grand garçon...) Un autre personnage qui fait désormais partie de mes favoris et que j'espère retrouver au fil des deux prochains tomes, c'est celui de Butelios. C'est le nouveau personnage introduit dans ce tome qui m'a le plus marquée. Je me suis en effet immensément identifiée et attachée à lui, il est l'empathie et la gentillesse incarnées. Comment ne pas l'adorer ? Je ne vous en dirai pas plus à son propos, si ce n'est que JE LUI SOUHAITE TOUT LE BONHEUR DU MONDE. C½ur sur mon Butelios d'amour ! ♥

Pour conclure, je dirais que L'Abbaye d'ébène est un roman qui m'a donné sérieusement envie de pleurer toutes les larmes de mon corps face à l'injustice criante de ce monde fictif auquel pourtant j'appartiens et crois de toutes mes forces, vis-à-vis duquel je me sens profondément concernée et impliquée dans son avenir, dans son combat contre l'obscurantisme et la haine de la différence d'autrui et dont les tenants et aboutissants me tiennent réellement à c½ur. Pour faire bref (haha, ce n'est clairement pas l'habitude de la maison mais on va essayer !), ce quatrième tome est à mon sens un volet charnière, déterminant pour la suite qui s'annonce définitivement épique et bouleversante. J'ai omis de le mentionner exprès dans la chronique afin de ne pas vous gâcher la surprise mais ce qui m'a avant tout plu avec cet opus juste démentiel, c'est que nous avons ENFIN plus d'explications concernant l'ombre au noir qui ronge le visage de notre cher ami Kelen même s'il reste encore une inconnue ESSENTIELLE (du moins à mes yeux) à ce propos afin de maintenir le suspens jusqu'au bout. Une chose est sûre, l'attente jusqu'en avril 2020 pour avoir le tome cinq, autrement dit le Saint Graal, de cette saga d'exception entre mes mains va être sacrément longue et je vais effectivement la ressentir comme une véritable torture ! A ce stade-là, c'est digne de la cruauté sans commune mesure des Jan'Tep de nous faire patienter comme cela ! Plus sérieusement, je remercie un milliard de fois Sébastien de Castell et les éditions Gallimard Jeunesse pour cette souffrance endurée dans ce tome-ci qui en vaut franchement la peine et dont j'ai tiré des enseignements salvateurs. Juste MERCI. COUP DE FOUDRE ϟ

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, Service de presse, Gallimard Jeunesse, L'Anti-Magicien, Sébastien de Castell, 2018, 2019, Littérature canadienne, Littérature américaine, Fantasy, L'Abbaye d'ébène, Tome 4 ♥, Magie, aventure, action, mystère, humour, cruauté, ignorance, légendes, mensonges, hypocrisie, secret, pouvoir, politique, puissance, sorts, malédiction, mépris, souffrance, guerre, féminisme, courage, intelligence, amitié, alliance, famille, fraternité, adolescence, maturité, grandir, s'endurcir, noirceur, magie noire, amour, créatures fantastiques, dignité, conscience, humanité, habileté, devenir soi-même, combat, espoir, générosité, bienveillance, érudition, pacifisme, savoir, connaissance, philosophie, destinée, volonté, détermination, révélation, affrontement, enseignement, cheminement, Coup de foudre ♥
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#Posté le jeudi 05 septembre 2019 08:56

Modifié le mardi 01 septembre 2020 05:03

FICHE LECTURE : Martin Eden

FICHE LECTURE : Martin Eden
• AUTEUR : Jack London.
• ANNÉE : 1909 (ETATS-UNIS).
• GENRE(S) : Grand classique.
• THÈMES : Récit initiatique - Marin - Classes sociales - Amour - Éducation - Autodidacte - Culture - Aspirations - Espoir - Écriture - Voyages - Livres - Roman d'apprentissage - Désillusion - Manque de reconnaissance - Hypocrisie - Amertume...
• PAGES : 439.

Martin Eden, un marin de vingt ans issu des quartiers pauvres d'Oakland, décide de se cultiver pour faire la conquête d'une jeune bourgeoise. Il se met à écrire et devient un auteur à succès. Mais l'embourgeoisement ne lui réussit pas... Désabusé, il part pour les îles du Pacifique.

Ce magnifique roman paru en 1909, le plus riche et le plus personnel de l'auteur, raconte la découverte d'une vocation, entre exaltation et mélancolie. Car la réussite de l'½uvre met en péril l'identité de l'écrivain. Comment survivre à la gloire, et l'unir à l'amour, sans se perdre soi-même? Telle est la quête de Martin Eden, le marin qui désire éperdument la littérature.

ஜ MON MINI-AVIS : Originellement rédigé pour le blog Golden-Book.

Une lecture qui a considérablement marqué mon été littéraire 2017. Ce qui m'a impressionnée avant toute chose, c'est la capacité que ce récit a eu à me parler, à me toucher en plein c½ur. C'est le genre de lecture dont on a du mal à se remettre, qui vous laisse vidé, perdu, indigné, désarmé, bref, impossible de rester indifférent. Ici, on va suivre l'histoire de Martin, un jeune homme vigoureux, la peau tannée par le soleil, qui n'a toujours connu que la mer et le bringuebalement des bateaux. Lorsque, par amour pour la sublime et cultivée Ruth,il va s'ouvrir au monde de la littérature et du savoir, sa perception du monde et du sens de son existence vont complètement changer. Martin Eden, c'est une histoire qui vous chamboule, c'est une histoire de passion vorace pour l'écriture, c'est l'histoire de l'injustice et de la bêtise humaine, qui n'accepte pas ce qui est différent, ce qui détonne, ce qui pétille, qui n'accepte pas une autre forme de beauté que celle de la norme abrutissante. Avec ce récit intense, profondément humain et puissant, criant de vérité et de désespoir, teinté d'autobiographie, le grand Jack London signe ici un authentique chef d'½uvre. COUP DE FOUDRE ϟ

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, Folio, Jack London, Martin Eden, Littérature américaine, 1909, Grand classique, récit initiatique, marin, classes sociales, amour, éducation, autodidacte, culture, aspirations, espoir, écriture, voyages, Livres ♥, roman d'apprentissage, désillusion, manque de reconnaissance, hypocrisie, amertume, Coup de foudre ♥
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#Posté le lundi 19 août 2019 09:35

Modifié le mercredi 21 août 2019 10:26

FICHE LECTURE : La Servante écarlate

FICHE LECTURE : La Servante écarlate

• TITRE V.O. : The Handmaid's Tale.
• AUTRICE : Margaret Atwood.
• ANNÉE : 1985 (USA, CANADA) ; 1987, 1990, 1995, 2006, 2017 (FRANCE).
• GENRE(S) : Dystopie.
• THÈMES : Anticipation - Féminisme - Science-fiction - Totalitarisme - Politique - Castes sociales - Asservissement - Servilité - Propagande - Censure - Prostitution - Tabous - Interdits - Religion - Esclavage - Manipulation des masses - Autorité - Violence - Hypocrisie - Perte d'identité - Stérilité/fertilité - Démographie - Espoir...
• PAGES : 521.

Devant la chute drastique de la fécondité, la république de Gilead, récemment fondée par des fanatiques religieux, a réduit au rang d'esclaves sexuelles les quelques femmes encore fertiles. Vêtue de rouge, Defred, « servante écarlate » parmi d'autres, à qui l'on a ôté jusqu'à son nom, met donc son corps au service de son Commandant et de son épouse. Le soir, en regagnant sa chambre à l'austérité monacale, elle songe au temps où les femmes avaient le droit de lire, de travailler... En rejoignant un réseau secret, elle va tout tenter pour recouvrer sa liberté.

Paru pour la première fois en 1985, La Servante écarlate s'est vendu à des millions d'exemplaires à travers le monde. Devenu un classique de la littérature anglophone, ce roman, qui n'est pas sans évoquer le 1984 de George Orwell, décrit un quotidien glaçant qui n'a jamais semblé aussi proche, nous rappelant combien fragiles sont nos libertés. La série adaptée de ce chef-d'½uvre de Margaret Atwood, avec Elisabeth Moss dans le rôle principal, a été unanimement saluée par la critique.

« Les meilleurs récits dystopiques sont universels et intemporels. Écrit il y a plus de trente ans, La Servante écarlate éclaire d'une lumière terrifiante l'Amérique contemporaine. » Télérama

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'un roman qui a le vent en poupe à l'heure actuelle et dont effectivement TOUT LE MONDE parle, notamment grâce à sa fameuse adaptation télévisée qui a permis de le remettre définitivement sur le devant de la scène, j'ai nommé La Servante écarlate. Je remercie infiniment le site lecteurs.com pour l'envoi de ce livre qu'il était ENFIN grand temps que je découvre afin de véritablement prendre la mesure de l'un des phénomènes littéraires et culturels les plus considérables du moment et je dirais même de ces dernières années qui prend pourtant racine en... 1985. Très honnêtement, je n'ai appris que tout récemment seulement que ce titre renommé avait été publié il y a déjà trois décennies. La résonance qu'il trouve encore de nos jours est tout bonnement fascinante et terrifiante également. Une chose est sûre, c'est que cette ½uvre phare signée Margaret Atwood me promettait une lecture dystopique effarante et mémorable comme je les aime. Alors, est-ce que l'engouement général autour de ce best seller intemporel est in fine mérité ? Eh bien, oui MAIS... Je vous explique mon ressenti mi-figue mi-raisin de ce pas.

Une chose est sûre, c'est que l'histoire que nous narre Margaret Atwood est tout simplement glaçante et que je ne suis certainement pas prête d'oublier ce que j'ai lu. Difficile de trouver les mots pour expliquer à quel point l'intrigue de La Servante écarlate m'a fait avoir des sueurs froides. Et ce qui rend cette dernière d'autant plus abominable et insoutenable à assimiler, si cela est jamais possible, c'est l'alternance constante entre instants du présent et réminiscences d'un passé qui en comparaison semble presque irréel et cruellement, ironiquement utopique que réalise la narration assurée par l'héroïne. A mon sens, le fait de savoir qu'elle a connu une vie dite "normale", une existence en tout point similaire à celle que nous avons la chance de vivre chaque jour présentement, avant l'avènement de la République de Gilead (d'ailleurs, pourquoi ce nom, je me pose sérieusement la question), l'évidence soulignée maintes fois qu'elle ne soit pas née au sein d'un système dès le départ complètement dégénéré mais qu'elle ait au contraire été élevée dans un monde relativement équilibré, appartenu à une société assez saine et libre (quoique justement non, vu comment tout est parti en cacahuètes si rapidement) pour lui allouer le droit à grandir et à s'épanouir comme elle l'entendait, rend le récit de sa seconde existence en tant que Servante d'autant plus insupportable et indignant, scandaleux même, si je puis me permettre d'employer cet adjectif, à lire. Qui plus est, l'autrice a selon moi l'art et la manière pour habilement manipuler nos émotions les plus intenses. En me retrouvant plongée entre les pages de ce livre, j'avais la très vivace impression d'être une lamentable poupée de chiffon dont Margaret Atwood se jouait à sa guise. Cependant, la souffrance et la colère noire qu'elle nous inflige au travers du quotidien pitoyable et atroce de Defred dont elle nous donne un aperçu suffisant pour prendre pleinement la mesure de la catastrophe sans précédent que ce serait si on en arrivait à quelque chose qu'équivalent en matière de hiérarchie sociétale est un mal pour un bien à mes yeux. De m'immerger totalement, ou du moins de m'imaginer, dans l'univers abominable de La Servante écarlate m'a permis de prendre conscience de la multitude de choses que l'on tolère en ce bas monde, que ce soit les conditions de vie déplorables dans les pays du tiers monde, les guerres, les gens à la rue, notre hostilité farouche envers les migrants, les violences faites aux femmes et aux enfants entre autres, alors qu'elles ne devraient même pas nous sembler ne serait-ce que pensables ou banales. Au niveau de l'appel criant à la réflexion et au bon sens, La Servante écarlate frappe extrêmement fort, je le lui concède. Le coup de poing que je me suis prise au terme de cette lecture est par ailleurs encore affreusement douloureux.

Concernant la structure même du roman, j'ai pu constater au fur et à mesure de ma lecture qu'il n'y avait aucune transition véritablement marquée entre les passages se concentrant sur l'Après, soit la vie chez le Commandant, et ceux consacrés à l'Avant. L'enchaînement entre les différents flashbacks (la vie conjugale avec Luke, l'apprentissage assuré par les Tantes) et le présent de la narration se fait de façon fluide et tout ce qu'il y a de plus réfléchie, ce n'est pas inconsidéré et cela a même une certaine pertinence comme je l'évoquais dans le paragraphe ci-dessus mais il en a également découlé pour ma part une confusion actuellement encore insoluble. Ce que nous raconte Defred à propos de la maisonnée de Serena Joy, s'agit-il de l'instant T de son témoignage ou d'un passé déjà révolu sur lequel elle revient après coup ? L'autrice nous offre des éléments de réponse à la toute fin du livre mais j'avoue que je me sens encore perdue à ce sujet. En bref, j'ai trouvé le découpage de chaque chapitre et le déroulement de l'intrigue à la fois très intelligemment amené et en même temps, il me reste encore des espaces d'ombre. J'ajouterais que, si j'ai la très nette sensation que toute cette complexité était clairement voulue du côté de l'autrice, je reconnais que j'ai franchement du mal à le digérer quand tous les éléments ne s'imbriquent pas naturellement dans mon esprit et pour le coup, Margaret Atwood a été loin de me faciliter la tâche. Je lui en ai autant voulu que je l'ai admiré pour cela.

Pour ce qui est de l'écriture de l'autrice en soi, je l'ai trouvée tout à fait singulière. Margaret Atwood a su résolument apposer sa propre marque, ce qui rend sa plume incomparable à aucune autre. Je déplore cependant des traits d'humour qui auraient pu être usités de façon beaucoup plus astucieuse et un cynisme décapant pas suffisamment mis en valeur et parsemés au sein du récit, et qui ont donc rarement fait mouche sur ma petite personne, malheureusement. J'ai aussi dû batailler (pardonnez mon côté drama queen avec cette jolie exagération) afin de m'habituer à cette façon d'écrire qui met indubitablement (ce n'est là que mon humble opinion) de la distance entre le lecteur et les personnages et qui ne respecte pas forcément les codes usuels, notamment pour ce qui est de l'articulation des phrases, qui me semblaient s'arrêter à des moments incongrus. Cependant, l'on finit par s'y faire et cela rejoint le point que j'évoquais plus tôt : La Servante écarlate s'apparente à un message crypté, parfois presque hermétique, à un puzzle d'expressions, de mots séparés les uns des autres, de souvenirs éparpillés, dont il est nécessaire de rassembler toutes les pièces et remettre celles-ci à leur place afin que tout s'éclaire. A vous de voir si vous aimez qu'on vous triture le cerveau bien comme il faut durant votre acte de lecture ou non.

Enfin, concernant les protagonistes de cette histoire, je pense que vous pourrez aisément deviner qu'ils sont particulièrement peu sympathiques au vu du genre dans lequel se range La Servante écarlate. Je n'ai pas grand-chose à vous dire à leur sujet, si ce n'est que la plupart d'entre eux sont incessamment tournés en ridicule et qu'on reste en surface de leurs sentiments tout du long. Difficile de cerner leurs véritables intentions et de percevoir les sentiments qui les animent, pour ne pas dire impossible. Je ne vous cache pas que j'ai eu du mal à réellement me soucier de leur sort. C'est triste et épouvantable à dire mais je pense que cette absence d'attachement, d'authentique empathie était elle aussi désirée afin que l'impact foudroyant du roman ne s'en retrouve pas diminuée. En effet, quelle est la logique dans le fait de ressentir un puissant lien de connivence avec des individus à la personnalité effacée et aux pratiques et rituels à proprement parler inhumains ? Le détachement que l'on éprouve à leur égard permet de renforcer la critique virulente de l'autrice envers la pléthore de dérives incompréhensibles et monstrueuses de notre société donc je comprends parfaitement ce choix d'insensibilité accrue (doux euphémisme) chez chacun des personnages pour mettre en lumière cette importante dénonciation. Je vais m'en arrêter là car j'ai l'impression désagréable de me répéter comme un disque rayé en déclarant que chaque petit rouage de ce livre y a sa place et fait sens et pourtant, la machine ne semble pas avoir été bien huilée de mon côté. Il s'est produit un clair dysfonctionnement qui m'a empêché d'être pleinement à fond dans cette lecture, d'épauler Defred comme elle l'aurait mérité, malgré le fait que je sentais par moment quelque chose me titiller au plus profond de moi, une étincelle s'allumer faiblement pour mieux s'éteindre. C'est comme si Margaret Atwood s'était acharnée à viser mon c½ur, à ne pas manquer cette cible qui s'est révélée cette fois-ci infaillible et qu'elle n'avait in fine réussi qu'à mieux la rendre inaccessible, l'endurcir. Était-ce là l'effet escompté ? Je ne saurais le dire...

Pour conclure, je dirais que La Servante écarlate provoque chez quiconque le lit une certaine remise en question et un réel éveil de conscience, il n'y a pas de doutes à avoir là-dessus. Je comprends tout à fait le succès colossal qu'il connaît aujourd'hui plus que jamais auparavant mais il m'a cependant manqué un petit quelque chose, un éclair de génie qui pour moi n'est pas survenu (ou alors m'aurait-il aveuglé au point que je ne m'en sois pas rendue compte ?). Je gardais encore l'espoir que ce livre devienne l'un de ceux qui ont changé ma vie comme les incontournables 1984, Fahrenheit 451 et Le meilleur des mondes, desquels La Servante écarlate est justement considéré comme le digne successeur et même égal, avec ce final renversant, tout simplement remarquable, qui explique beaucoup de détails obscurs, et notamment le titre V.O. de l'ouvrage, certes plus adéquat mais qui gâche la surprise magistrale que nous réserve la fin à mon sens. Malgré ce retournement de situation épique, je ne me sens pas totalement convaincue par ma lecture. Peut-être a-t-elle lieu au mauvais moment, moi qui ne dévore en ce moment que des livres qui véhiculent des valeurs fondamentales mais qui redonnent aussi la banane en même temps ? Peut-être n'ai-je pas été assez réceptive à ce que ce livre avait à m'apporter, à me transmettre, tout simplement parce que je n'étais pas dans de bonnes dispositions et parce que j'ai besoin d'autre chose en ce moment, de titres qui dégagent une aura plus positive et chaleureuse ? J'ai l'impression que, malgré le fait que j'ai trouvé ce roman d'anthologie très bon, je ne l'ai pas apprécié à sa juste valeur et que cette chronique n'est donc pas le meilleur reflet que je puisse vous en offrir. Par ailleurs, je m'excuse sincèrement pour l'épais et déroutant, frustrant sentiment de perplexité dans lequel je vous laisse en mettant le point (le pavé, plutôt) final à cette critique livresque. Dans tous les cas, je ne peux que vous encourager à le lire au moins une fois dans votre vie, vous en sortirez grandis et alertes aux dangers du monde qui nous entoure. Pour ma part, je reste tout de même curieuse de découvrir la série télévisée pour voir ce que cette histoire qui fait froid dans le dos mais qui est aussi malheureusement très réaliste et probable donne sur petit écran. La suite de ma relation compliquée avec La Servante écarlate au prochain épisode (ce mot ne pouvait pas être plus approprié dans le cas présent) donc ! ★★★(★)★

Nanette ♥

« Ne laissez pas les salopards vous tyranniser. »
Tags : Fiche lecture, Lecteurs.com, La Servante écarlate, Margaret Atwood, Littérature canadienne, 1985, 1987, 1990, 1995, 2006, 2017, Pavillons poche, Robert Laffont, Dystopie, Anticipation, féminisme, science-fiction, totalitarisme, politique, castes sociales, asservissement, servilité, propagande, censure, prostitution, tabous, interdits, religion, esclavage, manipulation des masses, autorité, violence, hypocrisie, perte d'identité, stérilité/fertilité, démographie, espoir, Très bonne lecture
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#Posté le samedi 20 juillet 2019 10:57

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