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FICHE LECTURE : Marquer les ombres - T2

FICHE LECTURE : Marquer les ombres - T2
• TITRE V.O. : Carve the mark, book 2: The Fates Divide.
• AUTRICE : Veronica Roth.
• ANNÉE : 2017 (USA) ; 2018 (FRANCE).
• GENRE (S) : Fantastique, fantasy, science-fiction, YA, dystopie.
• THÈMES : Pouvoir - Tyrannie - Rébellion - Insurrection - Galaxie - Espace - Lutte - Survie - Courage - Amour - Désarroi - Combativité - Violence - Affrontement - Politique - Destinée - Acceptation de soi - Entraide - Solidarité - Générosité - Force physique et mentale - Psychologie - Manipulation - Mystère - Suspens - Guerre - Oracle - Famille - Communauté - Crise d'identité - Secret - Révélation - Bouleversement...
• PAGES : 464.

Ma chronique du tome 1 : ici.

Elle tuerait pour lui.
Il mourrait pour elle.

Plus que jamais, les vies de Cyra Noavek et Akos Kereseth sont étroitement liées. Mais leurs peuples sont ennemis, leur planète est à feu et à sang, et les oracles ont prédit qu'Akos mourrait au service de la famille Noavek.
Cyra et Akos se lancent dans une tentative désespérée de mettre fin à la guerre. Quitte, pour Cyra, à tuer sa famille. Quitte, pour Akos, à donner sa vie. Ils vont découvrir à quel point leurs destins déterminent leurs vies, d'une manière qu'ils ne soupçonnaient pas .

ஜ MON AVIS :

Coucou les petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'un tome deux que j'attendais avec une impatience folle, à savoir l'opus final de la duologie Marquer les ombres de l'autrice américaine Veronica Roth, avant tout connue pour sa trilogie Divergente qui, je dois vous l'avouer, m'avait laissée plutôt mi-figue mi-raisin (le fait que j'ai été spoilée au sujet dénouement de l'ensemble de la saga à la sortie VF du troisième et dernier tome a joué pour beaucoup). En revanche, Marquer les ombres est une série qui m'a totalement conquise et je remercie infiniment les éditions Nathan pour ce merveilleux envoi !

Cependant, ne vous y trompez pas : les deux romans qui constituent Marquer les ombres laissent sur quiconque les lit une marque indélébile comme le suggère le titre VO de la série, Carve the mark ou littéralement "graver la marque" en français. En effet, la violence et la profonde noirceur de cette série vous entaille tel un couteau que l'on voudrait vous planter en plein c½ur. Et au bout du compte, le second tome de cette saga indéniablement poignante et palpitante, sanguinolente aussi et d'une brutalité sans pareille, finit par atteindre sa cible. Pour ma part, j'en garderai la cicatrice béante à tout jamais.

Néanmoins, malgré la souffrance déchirante, la plupart du temps insoutenable, que l'on éprouve tout au long de ce tome deux, impossible de se détacher de ce récit qui nous emporte telle la plus déchaînée des tempêtes. A de nombreuses reprises, j'ai ressenti le besoin de reposer mon livre afin d'assimiler les horreurs que je venais d'apprendre ou de penser, de voir sous mes propres yeux de lectrice innocente, et pourtant je ne l'ai pas fait car il fallait que je sache ce qui allait advenir de mes personnages bien-aimés, si leur plan pour ainsi dire suicidaire allait réussir. IL LE FALLAIT A TOUT PRIX.

D'ailleurs, en parlant des protagonistes de cette remarquable histoire, quel plaisir incommensurable j'ai eu à les retrouver - et ce en faisant fi des circonstances désastreuses avec lesquelles ils doivent composer. En écrivant cela, je pense notamment à mes Akos et Cyra d'amour qui, une fois encore, doivent affronter les épreuves les plus abominables que l'on puisse s'imaginer et qui pourtant s'en sortent avec un aplomb et une détermination, un espoir contagieux qui forcent l'admiration. Je les aime et les estime d'autant plus que dans ce tome, une révélation fracassante est faite à leur propos. Et, si l'on pouvait certes s'y attendre, j'en suis pour ma part tout de même restée sur mon séant et je leur dis CHAPEAU d'avoir su affronter ce cataclysme comme ils l'ont fait. Vous l'aurez compris, l'attachement et l'affection que j'éprouve à leur égard se passe résolument de mots.

Toutefois, je pense que le personnage qui m'a le plus surpris et saisi dans ce second tome, c'est indubitablement Cisi, ou la petite s½ur de mon Akos chéri (qui appartient à ma Cyra adorée, donc pas touche ! - oui, c'est plus à moi-même que je dis ça, humhum...). Personnellement, je ne comprends pas pourquoi cette protagoniste féminine qui connaît dans ce livre-ci une si spectaculaire évolution est autant honnie. En réalité, je le conçois mais je ne suis néanmoins pas du tout d'accord avec l'opinion générale la concernant. A mes yeux, Cisi est une fille et une s½ur d'exception, ainsi qu'une compagne attentionnée, extrêmement forte et profondément inspirante. Elle doit certes composer avec un don-flux qui se révèle généralement être une malédiction ou un puissant avantage en fonction de la manière dont elle décide de l'utiliser mais de mon côté, je perçois sa façon d'employer toute la noirceur dont elle recèle comme un véritable tour de force. Je ne vous en dirai pas plus afin de ne point vous gâcher l'époustouflante surprise que ce personnage que j'ai pour ainsi dire totalement redécouvert ici vous réserve, mais je crois que le message est décidément passé : j'ai décidé d'aller à contre-courant de la majorité des avis en soutenant cet épatant petit bout de femme qu'est Cisi à 200% ! Et je vous mets au défi de parvenir à me faire retourner ma veste à son propos (vous n'y arriverez pas, c'est un fait avéré) !

Last but not least, il était selon moi essentiel, fondamental, bref, tous les adjectifs de cet acabit, que je vous parle de la nouvelle planète que ce livre nous fait découvrir, j'ai nommé Ogra qui, au passage, porte diantrement bien son nom. En effet, l'écosystème de cette dernière mène la vie dure aux êtres humains qui la peuple. Autant vous dire que, pour habiter Ogra, vous vous devez d'être extrêmement résistant et prêt à affronter tous les dangers que la vie peut vous mettre sur votre chemin. Personnellement, je suis restée admirative face à la persévérance des Ograns au sein d'un tel environnement alors qu'on aurait juste envie de prendre ses jambes à son cou et de se choisir un lieu de vie nettement plus agréable et sain dès qu'on pose le pied sur cette planète dont le maître mot est "auto-destruction". J'y ai vu là une très intelligente et pertinente double métaphore réalisée par l'autrice : selon moi, Ogra serait effectivement l'expression imagée et descriptive d'une Nature qui reprend ses droits après avoir été tant de fois exploitée et bafouée, à l'instar de notre Terre dont tous les éléments se déchaînent plus que jamais, au point d'en devenir toxique pour l'Homme (cette vision et anticipation des choses m'a beaucoup rappelée le film d'animation Nausicäa qui est un petit chef d'oeuvre de science-fiction pouvant devenir réalité à mon sens). D'autre part, Ogra est également l'incarnation de notre Humanité dans toute sa complexité, dans ce qu'elle est capable de pire comme de meilleur comme les Ograns nous le prouvent à maintes reprises au cours de l'intrigue. En clair, cette planète et surtout sa communauté m'a à proprement parler charmée, même si je n'y retournai probablement jamais. Pas de mon propre gré en tout cas.

Pour conclure, il est temps désormais pour moi de dire « Adieu » pour de bon à cette expérience de lecture tout bonnement unique et mémorable que fut de mon côté Marquer les ombres. Je ne vous le cacherai pas, j'ai longtemps repoussé l'écriture de cette chronique afin de ne pas mettre le point final à la relation très particulière et d'une sincérité qui ne se questionne nullement que j'entretiens avec cette duologie. Cela n'empêche pas qu'il fallait bien que ce jour arrive à un moment donné, et le voilà. Malgré ma tristesse de prendre congé d'une saga tant aimée et encensée, je ne me rappellerai que des bons souvenirs, c'est une certitude, et en tapant ces mots sur mon clavier, je pense notamment au dénouement épique, gravé dans le marbre, tout ce qu'il y a de plus ingénieux et vibrant d'émotions d'une intensité rare de l'ensemble de cette duologie qui aura su tenir ses promesses jusqu'au bout. J'ai énormément aimé ce soupçon de mystère que l'autrice est parvenue à distiller jusqu'au bout, qui nous laisse à penser qu'une suite aurait peut-être pu être possible alors que la boucle est définitivement bouclée. Cet alanguissement mêlé à un sentiment d'authentique satiété relève à mon sens du pur génie. J'en reste donc à ce que j'avais affirmé dans ma chronique du premier tome, à savoir que je préfère nettement Marquer les ombres à la fameuse Divergente, qui avait, et ce n'est là que mon humble opinion, perdu en qualité au fil des tomes. Ce sera mon dernier mot, Jean-Pierre. Il n'y a tout simplement rien à ajouter. COUP DE FOUDRE ϟ

Nanette ♥

« Un c½ur aimant était un cadeau précieux, qu'il soit offert avec plaisir ou avec réticence, et j'étais bien décidée à ne plus jamais prendre cela à la légère. »
Tags : Fiche lecture, service de presse, Marquer les ombres, Tome 2 ♥, Duologie, Veronica Roth, 2017, 2018, Littérature américaine, fantastique, fantasy, science-fiction, Young Adult, dystopie, pouvoir, tyrannie, rébellion, insurrection, galaxie, espace, lutte, survie, courage, amour, désarroi, combativité, violence, affrontement, politique, destinée, acceptation de soi, entraide, solidarité, générosité, force physique et mentale, psychologie, manipulation, mystère, suspens, guerre, oracle, famille, communauté, crise d'identité, secret, révélation, bouleversement, éditions Nathan, Coup de foudre ♥
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#Posté le mardi 08 octobre 2019 04:13

Modifié le vendredi 18 octobre 2019 02:44

FICHE LECTURE : Eon et le douzième dragon

FICHE LECTURE : Eon et le douzième dragon
• TITRE V.O. : Eon, book 1: The Two Pearls of Wisdom.
• AUTRICE : Alison Goodman.
• ANNÉE : 2008 (AUSTRALIE) ; 2009 (FRANCE).
• GENRE(S) : Fantasy.
• THÈMES : Chine médiévale, empire, magie, roman d'apprentissage, aventure, dragons, handicap, persévérance, détermination, crise d'identité, secret, pouvoir, noirceur, politique, conflits, ambition, cruauté, drame, désarroi, puissance, guerre, violence, amitié, alliances, entraide, complicité, loyauté, lutte, insurrection, mensonges, dissimulation, foi, espoir, force, courage, révélation, héritage, humour, féminisme...
• PAGES : 528.

Au c½ur d'une Chine impériale mythique, Eon s'entraîne avec d'autres jeunes garçons pour être choisi comme apprenti par l'un des douze dragons qui protègent le pays. Dans ce monde de fausses identités et d'alliances incertaines, mais aussi d'amitiés loyales, parviendra-t-il à préserver son dangereux secret ?

Un récit fascinant, une aventure flamboyante, qui rappelle Le Clan des Otori de Lian Hearn.

ஜ MON AVIS :

Bonjour les petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique du premier tome d'une duologie qui me tentait é-nor-mé-ment, et ce depuis des lustres je dirais (au vu de sa date de parution, cela ne vous étonnera pas, je pense), j'ai nommé Eon et le douzième dragon. En même temps, il faut dire qu'Alison Goodman est une véritable valeur sûre de la littérature fantastique ado/Young Adult à mes yeux. Pour être tout à fait honnête, je recommanderais ses écrits à absolument tout le monde, quels que soient le sexe, l'âge ou les origines du potentiel lecteur. Qui plus est, après le coup de foudre monumental que j'ai eu pour la remarquable trilogie qu'est à mon sens Lady Helen, ou la dernière ½uvre en date de l'autrice, il me tardait sincèrement de découvrir la Chine ancestrale des légendes asiatiques d'antan grâce à la plume méticuleuse, extrêmement bien travaillée et juste passionnante de cette romancière australienne à l'immense et indéniable talent de conteuse d'histoires extraordinaires aux thématiques profondément actuelles. Et une fois de plus, je peux vous assurer qu'elle m'a totalement bluffée.

Pour commencer, ce qui m'a de suite attirée avec ce livre, en dehors du nom de l'autrice que j'adore inscrit en assez gros sur la couverture bien entendu, c'est le fait que l'histoire tourne essentiellement autour des douze animaux sacrés du zodiaque chinois. Ce thème m'a toujours fascinée dans des ½uvres de fiction, et ce quel que soient le format et la façon dont il est traité (coucou Fruits Basket dans un genre radicalement différent, cela va s'en dire). Ici, ça ne loupe pas : j'ai trouvé la manière d'aborder ce sujet mystique et intemporel avec l'élaboration du monde énergétique, celui de la force intérieure de chaque être, tout simplement fascinante et très ingénieuse. S'ajoute à cela que l'univers d'inspiration asiatique crée par Alison Goodman est à mon sens tout ce qu'il y a de plus immersif, captivant et sombre. Entre intrigues de cour, complots, mystères à foison et autres péripéties aussi savoureuses qu'intensément dangereuses, les rebondissements ne manquent clairement pas avec Eon ! Mais surtout, SURTOUT, ce qui fait d'Eon une lecture absolument incontournable, CE SONT LES DRAAAAGONS ! ♥ Comment résister à ces créatures mythologiques en tout point majestueuses et époustouflantes, je vous le demande avec le plus grand des sérieux ! Et puis, non seulement il y a des dragons, mais en plus, ils ne sont pas là juste pour faire joli, je puis vous l'assurer : ce qui m'a in fine le plus ravi avec ce premier tome d'une duologie qui s'annonce résolument prometteuse, de mon côte du moins, c'est l'évidence irréfutable que la puissance colossale, autant libératrice, salvatrice que dévastatrice, des dits dragons se ressent à chaque page qui se tourne. Le récit prodigieusement dense, terrible, bouleversant, spectaculaire, épique (ce ne sont pas les mélioratifs qui manquent pour décrire ce bouquin indubitablement addictif et ténébreux, comme vous pouvez le constater) que nous livre Alison Goodman avec ce roman en est imprégné de la première ligne jusqu'à la toute fin, foi de Nanette. Pour ma part, j'ai été immédiatement embarquée dans ce tourbillon de magie de l'âme transcendante et de jeux de pouvoir assurément intrigants et en définitive tout ce qu'il y a de plus angoissants ; quant à la hiérarchie sociale et impériale établie pas Alison Goodman, elle m'a à proprement parler passionnée de bout en bout. En clair, je me suis délectée de cette lecture avec un plaisir non dissimulé. Une fois entre les pages de cet excellent livre, il m'était clairement impossible de vouloir en ressortir, quand bien même j'escomptais le pire au fur et à mesure que j'avançais dans l'intrigue. J'en profite au passage pour vous avertir : ce livre ne vous épargnera EN RIEN, âmes sensibles s'abstenir car votre souffrance sera terrible. Libre à vous de vous plonger pieds et poings liés dans la lecture de ce roman, mais ce sera à vos risques et périls (c'est l'hôpital qui se fout de la charité, je sais...). Voilà, voilà, je ne souhaitais pas vous inquiéter mais il fallait que je vous dise les choses clairement, sans détour. Pas de chichis entre nous, vous avez l'habitude maintenant.

En dehors de l'aspect délicieusement surnaturel et magnétique tel le plus efficace des aimants du récit, ce qui m'a en réalité le plus convaincue et séduite avec Eon et le douzième dragon, c'est la nature intrinsèquement féministe de l'histoire, le message et les valeurs fondamentales qui sont véhiculés au fur et à mesure de l'avancée d'Eon/Eona dans sa quête pour le respect d'autrui et la paix au sein de sa vaste contrée en tant qu'Oeil du Dragon Miroir. En effet, notre héros, ou plutôt notre héroïne (rassurez-vous, ceci n'est pas un spoil, Eona se définit en tant que tel dès le départ dans sa narration interne, ce qui est assez amusant par ailleurs au vu de son ressentiment vis-à-vis sa nature féminine au début de l'histoire), principal va faire preuve d'un immense courage et d'une détermination sans failles afin de se faire un place au sein d'un monde patriarcal sans pitié et affreusement injuste. Je dirais que, comme sa "petite s½ur" Lady Helen, Eona va devoir apprendre à s'affirmer, à s'apprécier à sa juste valeur en tant que femme en devenir, et avant toute chose à accepter que sa féminité, sa puissance au féminin, est ce qui fait sa véritable force, que la colère et la fierté entre autres sentiments tempétueux ne sont pas que des émotions purement masculines aussi. Bref, vous l'aurez compris, j'ai tout simplement adoré suivre l'évolution spectaculaire de cette protagoniste certes apeurée par moments, avec ses nombreux doutes et erreurs de parcours, mais qui ne va jamais s'en laisser conter, et être également le témoin privilégié de son épanouissement auprès de son dragon, de la communion grandiose et mémorable qui va les réunir. Néanmoins, la cerise sur le gâteau selon moi pour ce qui est des nombreuses figures importantes du récit et des leçons nécessaires qu'il nous inculque de façon aussi subtile que limpide, c'est sans aucun doute possible le personnage de Dame Dela. Je ne vous en dirai pas plus afin de ne pas vous gâcher la ravissante surprise que fut pour moi cette membre de la cour impériale juste admirable et honorable, si ce n'est que j'ai grandement apprécié la façon dont Alison Goodman a décidé de parler de sa différence, comment elle a mis cela en lumière avec beaucoup de sensibilité et de justesse, ainsi que la place qu'elle accorde à cette particularité au sein du récit. Sans que cela soit trop rébarbatif ou insistant et maladroit, j'ai trouvé que l'autrice nous faisait passer un très beau message de respect de la dignité d'autrui à être soi-même avec beaucoup de doigté mais aussi de fermeté. Et puis, je suis littéralement tombée sous le charme de Dela. C'est simple, j'adore son caractère, sa personnalité aussi raffinée que pragmatique quand il le faut, sa répartie bien sentie, sa loyauté indéfectible envers les êtres qui lui sont chers... En clair, j'aime d'amour cette femme ! ♥

Pour conclure, je pense que vous aurez aisément deviner en parcourant cette chronique littéraire que la lecture de ce premier tome de la duologie Eon a été pour moi juste dingue. On nous introduit ici avec brio au destin hors-du-commun et empreint de chagrin et de noirceur d'une protagoniste d'exception et il me tarde d'obtenir plus de renseignements croustillants et éclairants sur son douloureux et ahurissant passé et surtout de savoir ce qu'il va advenir de cette remarquable et inoubliable jeune femme ! Je serais aussi extrêmement curieuse d'en apprendre plus sur les raisons qui poussent certaines figures d'ores et déjà emblématiques du récit à penser et agir comme elles le font. Vous l'aurez compris, Eon et le douzième dragon est un roman sur lequel vous devez vous jeter séance tenante ! Très honnêtement, si je n'ai pas réussi à vous donner envie avec tout ça, je ne vois pas quoi faire d'autre ! Et pendant que vous vous décidez sur le choix à prendre, dévorer ou ne pas dévorer ce livre (telle est la question), moi, je vais me précipiter sans vergogne sur sa suite ! COUP DE FOUDRE ϟ

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, Gallimard Jeunesse, Alison Goodman, littérature australienne, 2008, 2009, Fantasy, Eon et le douzième dragon, Chine médiévale, empire, magie, roman d'apprentissage, aventure, dragons, handicap, persévérance, détermination, crise d'identité, secret, pouvoir, noirceur, politique, conflits, ambition, cruauté, drame, désarroi, puissance, guerre, violence, amitié, alliances, entraide, complicité, loyauté, lutte, insurrection, mensonges, dissimulation, foi, espoir, force, courage, révélation, héritage, humour, féminisme, Coup de foudre ♥
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#Posté le jeudi 29 août 2019 04:33

Modifié le mercredi 24 juin 2020 09:16

FICHE LECTURE : Gary Cook - T2 : La voix des étoiles

FICHE LECTURE : Gary Cook - T2 : La voix des étoiles

• AUTEURS : Romain Quirot, Antoine Jaunin.
• ANNÉE : 2018 (FRANCE).
• GENRE(S) : Jeunesse.
• THÈMES : Monde post-apocalyptique, dystopie, aventure, action, espace, amitié, adolescence, drame, crise d'identité, adrénaline, espoir, volonté, mystère, science-fiction, menace, révélation, courage, épreuves, amour...
• PAGES : 374.

Ma chronique du tome 1 : ici.

Gary est parvenu à embarquer clandestinement sur le Deucalion, et rien ne l'a préparé à ce qu'il découvre : une véritable ville s'est recréée dans le ventre de la navette spatiale, abritant des centaines d'Oubliés. Mais ces Oubliés vivent coupés de la partie haute de la navette, occupée par les Invisibles à qui ils servent de main d'½uvre. La révolte gronde, enflammée par une mystérieuse Voix venue des étoiles. Comment Gary peut-il réussir à retrouver sa mère s'il n'a pas accès au monde des Invisibles ? Passager clandestin, il doit également se cacher des inquiétantes Ombres. Heureusement, de vieux amis sillonnent le Marché rouge - mais aussi de vieux ennemis...

ஜ MON AVIS :

Coucou les petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique du tome deux d'une saga du feu de Dieu, j'ai nommé Gary Cook : La voix des étoiles. Attention, ne faites pas comme moi en lisant « La voie des étoiles » au lieu du véritable titre qui est « La voix des étoiles ». Je sais, cela peut paraître bizarre comme choix de mot et d'appellation pour ce roman mais je peux vous assurer que cela prend tout son sens à la fin du livre et alors là, WAW !! Accrochez-vous bien car je vous garantis que cela va secouer ! (avouez que je vous ai donné envie de découvrir cette série livresque si ce n'est pas déjà fait, mon démarchage est imparable ! *humour*) Mon impatience non contenue à l'idée de dévorer ce second tome était amplement justifiée et je ne remercierai jamais assez les éditions Nathan pour l'envoi de cette petite pépite ! Sur ce, je vous emmène dans les confins de l'espace-temps à bord du Deucalion, embarcation immédiate !

Pour commencer, ce qui m'a tout bonnement scotchée, c'est l'évolution juste spectaculaire des personnages principaux. Mention spéciale à Gary que j'adore encore plus qu'avant si cela est possible. Depuis les pages de conclusion du premier tome, ce dernier s'affirme, prend des risques pour protéger ceux qu'il aime et pour trouver des réponses à ces questions qui l'obsèdent, et nous aussi au passage. J'irais jusqu'à m'avancer à dire et à affirmer haut et fort qu'il est l'un de mes personnages préférés tous types de littérature confondus de ces dernières années. Je l'aime d'amour mon Gary-chou, c'est un sentiment tout simplement indescriptible. Il faut lire cette série livresque et vivre cette extraordinaire et éprouvante aventure de la Terre au firmament des étoiles avec lui pour le comprendre, je n'ai rien d'autre à ajouter.

Qui plus est, les duos les plus improbables et inimaginables se forment au cours de l'intrigue, à savoir Dean et Lou d'un côté et Gary et Anna de l'autre. Si au départ, j'avais extrêmement peur que ce quatuor tout ce qu'il y a de plus inattendu finisse par fortement m'agacer et par partir sérieusement en cacahouètes car ces deux couples-ci me semblaient bien mal assortis, force est d'admettre que je ne pouvais pas plus me tromper ! Les deux auteurs ont une fois de plus démontré leur indéniable talent en matière d'imagination débordante et de sentiments humains, d'émotions intenses en renversant complètement la tendance et en déconstruisant toutes les relations que l'on pensait déjà acquises et coulant de source, le tout en nous faisant les révélations qu'il faut pile au bon moment pour que cela ne nous paraisse pas incohérent ou trop précipité. Honnêtement, qui aurait cru que le ténébreux et mesquin Dean finirait enfin par me séduire, moi qui l'exécrais (enfin, pas à ce point-là mais vous avez saisi l'idée) dans le premier tome alors que dans cette suite, il m'a littéralement laissée sur les fesses tant il s'y montre brave, solidaire et résolument épatant ? Certes, il est encore loin d'arriver à la cheville de mon Gary chéri à mes yeux mais la tendresse et la puissante et réelle compassion que j'éprouve désormais pour lui tiennent purement et simplement du miracle, je ne plaisante pas. Même chose pour Anna, que je trouvais juste inintéressante et insupportable dans Le Pont des Oubliés ; elle m'a ici prouvée qu'elle était au contraire une jeune fille badass, intrépide, astucieuse, fascinante et profondément touchante. Et je ne vous parle même pas de Lou, que j'appréciais sans grand plus dans le tome précédent et qui s'est révélée être attachante, drôle et pleine d'esprit ! En clair, tout comme les protagonistes prennent conscience au fil du récit de la valeur l'un de l'autre et font ressortir ce qu'il y a de meilleur en lui, nous, en tant que lecteurs, on apprend à véritablement les connaître et à regarder au-delà de nos aveuglants et stupides préjugés. Et cela fait un bien juste fou que de lire un récit aussi bien construit et surprenant, avec des acteurs à la personnalité forte et fluctuante en fonction des leçons qu'ils tirent de leurs erreurs, avec des figures féminines affirmées et qui ont elles aussi un rôle-clé à jouer dans le bon déroulement de l'intrigue. Je vous le dis, Antoine Jaunin et Romain Quirot forment vraiment un duo du tonnerre, probablement le meilleur parmi tous ceux de cette incroyable trilogie. Ces deux-là se complètent à merveille et ce qui jaillit de leur plume et de leur imaginaire foisonnant et influencé par les bonnes références vaut sans conteste de l'or en barre.

Un autre aspect de l'intrigue qui m'a totalement sidérée et captivée, c'est la hiérarchie sociale du renversant univers futuriste crée par Antoine Jaunin et Romain Quirot. En effet, après avoir pris connaissance des conditions de vie plus que limites des Oubliés qui, comme leur nom l'indique, sont de véritables laissés pour compte dans un monde tout ce qu'il y a de plus inégalitaire et énigmatique, les deux auteurs décident de nous faire voyager à bord du fameux Deucalion et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'existence au sein de cet authentique macrocosme volant est loin d'être aussi idyllique et fabuleuse que Gary pouvait se l'imaginer auparavant. Ce vaisseau intergalactique est selon moi aussi subjuguant qu'angoissant et je suis persuadée qu'on ne voit là que la pointe de l'iceberg que constitue ses nombreux mystères et dangers. C'est simple : au sein de cette remarquable prouesse aérospatiale et technologique volante, on ne sait jamais sur qui ou quoi l'on va tomber ! Et puis, comme je l'évoquais il y a de cela à peine un instant, on se rend rapidement compte que les privilégiés ayant pu embarquer sont en réalité bien loin d'occuper un tel statut. Certains sont décidément plus égaux que d'autres, comme disait un certain George Orwell. Très sincèrement, il me tarde d'en savoir plus sur ces impressionnantes Tours Blanches (je ne sais pas vous, mais j'ai immédiatement pensé à celles de Tolkien en lisant ces mots - cela a très peu, que dis-je carrément rien, à voir avec la choucroute mais que voulez-vous, mon imaginaire est immédiatement stimulé dès que l'on me rappelle à la Terre du Milieu) et ses invisibles et anonymes occupants. Certes, Antoine Jaunin et Romain Quirot nous procurent déjà beaucoup de renseignements sur eux dans La voix des étoiles mais j'ai la sensation dérangeante qu'il ne s'agissait là que d'un meilleur stratagème pour mieux nous mener en bateau (ou plutôt en vaisseau, finies les étendues d'eau justement infinies du Pont des Oubliés) et que le pire reste à venir. M'est avis que nous sommes loin d'avoir les connaissances qu'il faut pour affronter ce qui va suivre et clore cette ahurissante aventure entre ciel et terre, c'est bien là tout le but : nous dérouter et malmener comme il se doit nos petits c½urs mal accrochés. Nos deux compères et écrivains en herbe sont de véritables champions dans ce domaine, à n'en pas douter.

Dernier point positif à souligner afin d'achever de vous faire complètement craquer pour ce livre et vous convaincre de l'acheter séance tenante : son atmosphère. En employant ce mot, je pense avant toute chose à un endroit complètement démentiel et interdit au sein du Deucalion, j'ai nommé L'Eclipse (TA-DAAAA ! Vous avez vu ce nom qui envoie grave du pâté ?). La première fois que j'ai franchi le seuil de ce bar clandestin indubitablement rétro et stylé, je me suis sentie comme dans un rêve éveillé. J'ai en effet instantanément compris que cette bulle temporelle qui nous ramène tout droit vers les bien-aimées années 80 au moment même où l'on y pénètre était faite pour moi, pour la personne que je suis, nostalgique d'une époque bénie qu'elle n'a pourtant jamais eu la chance de connaitre. Et vous verrez si vous laissez sa chance au phénomène Gary Cook qu'essayer L'Eclipse, c'est l'adopter ! Impossible de ne pas être charmé par la beauté au néon et par le souffle de liberté qui déferle sur ce lieu insoumis et qui défend fièrement ses convictions d'abri pour les marginaux, les incompris, les passionnés de la pop culture et surtout ceux qui souhaitent ardemment faire bouger les choses. L'Eclipse, c'est un émerveillement total de tous les instants, croyez-moi sur parole. Pour ma part, je ne cesserai jamais d'y retourner en esprit comme si c'était ma seconde maison. Cet endroit restera dans mon c½ur et marquera ma mémoire pour toujours et à jamais, j'en fais le serment.

Pour conclure, je vous dirais simplement que la saga Gary Cook, autant le tome un que le tome deux, est une expérience littéraire unique en son genre. Je ne lui trouve en effet guère d'équivalent lorsque j'y repense ; il s'agit là d'une trilogie de SF tout bonnement extraordinaire qui m'a pour le coup laissée sans voix, haha. Je suis la reine des blagues et jeux de mots nuls, je le sais pertinemment... Plus sérieusement, en renfermant ce second tome, j'ai ressenti un tel vide abyssal qu'il m'a fallu des mois et des mois, pratiquement une année entière en réalité, pour m'en remettre et parvenir ENFIN à poser les mots justes sur les palpitations intenses que ce livre m'a fait avoir, pour bêtement vous faire comprendre à quel point cette saga est chère à mon c½ur, à quel point elle nous prend aux tripes et nous coupe à maintes reprises le souffle. Il y a effectivement de quoi rester bouche bée face à l'imagination débordante et à l'ingéniosité sans failles des deux formidables auteurs que sont Romain Quirot et Antoine Jaunin. Merci à eux de nous faire ainsi vibrer, de nous avoir ouvert la porte du monde extraordinaire et incomparable à aucun autre de Gary, ce héros qui me fait ressentir tant et tant d'émotions extrêmes au fil de ses inénarrables péripéties que mon c½ur en déborde d'amour pour lui. Vous dire que je suis impatiente de le retrouver dans le troisième et dernier volet de ses aventures est un doux euphémisme. Vivement la sortie de ce tome trois tant attendu et espéré qui nous permettra de continuer à profiter de la maestria absolument éblouissante de ces deux prodigieux auteurs ! Je pense que le message est ainsi suffisamment clair : Gary Cook, c'est indéniablement du grand art et c'est à lire sans plus attendre ! COUP DE FOUDRE ϟ

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, Gary Cook, service de presse, éditions Nathan, Romain Quirot, Antoine Jaunin, 2018, Littérature française, jeunesse, Monde post-apocalyptique, dystopie, aventure, action, espace, amitié, adolescence, drame, crise d'identité, adrénaline, espoir, volonté, mystère, science-fiction, menace, révélation, courage, épreuves, amour, Coup de foudre ♥, (intersidéral)
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#Posté le vendredi 02 août 2019 10:22

Modifié le samedi 03 août 2019 11:29

FICHE LECTURE : Les Orphelins de métal

FICHE LECTURE : Les Orphelins de métal

• TITRE V.O. : Tin.
• AUTEUR : Padraig Kenny.
• ANNÉE : 2018 (IRLANDE) ; 2019 (FRANCE).
• GENRE (S) : Jeunesse.
• THÈMES : Robots, automates, âme, steampunk, amitié, courage, aventure, c½ur, solitude, chagrin, questions, crise d'identité, souvenirs, mémoire défaillante, secrets, mystères, passé, douleur, entraide, solidarité, équipe, magie, famille recomposée, métal, enlèvement, marginaux, réécriture, quête, suspense, bienveillance, intelligence, ingéniosité, hardiesse, vaillance, enfance, science-fiction, règles, lois, rigidité, sévérité, tendresse, humour, innocence, naïveté, pureté, cupidité, appât du gain, mensonges, escroquerie, noirceur, froideur...
• PAGES : 344.

Christopher a beau être orphelin, il fait l'envie de tous ses amis... des amis bien particuliers, puisque ce sont des robots ! C'est que, contrairement à eux, il est ce qu'on appelle un Authentique : un être humain doté d'une âme, une vraie. Apprenti auprès d'un inventeur malhonnête, Absalom, le garçon observe avec consternation les manigances de son mentor, et passe ses soirées à enchanter ses camarades de métal avec les rares souvenirs qui lui restent d'avant – avant l'incendie qui lui a enlevé ses parents. Malheureusement, l'escroc se double d'un menteur... Absalom dissimule depuis des années un étonnant secret !

Quand la vérité éclate par une froide journée enneigée, le destin de Christopher est bouleversé à jamais. Enlevé par de parfaits inconnus, il part – enfin – à la découverte de lui-même. Mais c'est sans compter sur ses compagnons, qui ne l'entendent pas de cette oreille. Parmi eux, Lapoigne, un géant mécanique muet, Manda, petite fille perdue dans un monde qu'elle ne comprend pas, ou encore Rob, qu'Absalom n'a jamais vraiment terminé. Bien décidée à rattraper Christopher, la joyeuse bande se lance à sa poursuite sur les routes à bord d'une camionnette dérobée à leur créateur...

Embarquez dans l'aventure en compagnie d'êtres de chair et de métal qui, s'il leur manque littéralement quelques boulons, n'en sont pas moins terriblement attachants. Cette petite troupe de personnages hauts en couleur, excentriques et loyaux jusqu'à la mort mène tambour battant un bel hommage au Magicien d'Oz doublé d'un conte émouvant sur la nature humaine...

ஜ MON AVIS :

Coucou les amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'une des toutes nouvelles parutions de chez Lumen, Les Orphelins de métal. Ce roman me tentait énormément de par sa magnifique couverture qui rappelle clairement l'univers du Magicien d'Oz, un monde fantastique auquel je suis profondément attachée. Le titre anglophone, Tin, faisant sans aucun doute référence à l'homme en fer blanc, un personnage que j'affectionne beaucoup, et la citation en bas de cet article également - elle figurait originellement en tête du résumé -, il n'en fallait pas plus pour m'emballer.

In fine, mon excitation est un peu retombée comme un soufflé. Non pas que ce livre soit mauvais, loin de là : une fois embarqué dans cette folle aventure, difficile d'en décrocher. La plume est tout ce qu'il y a de plus agréable à lire et j'ai ainsi fini cette ouvrage en moins de temps qu'il n'en faut à Dorothy pour dire « Kansas ». Je trouve juste que l'énorme potentiel des Orphelins de métal a été cruellement sous-exploité.

Pour commencer, on pourrait résumer l'intrigue en un mouchoir de poche : Christopher se fait kidnapper et ses amis vont le récupérer. Fin de l'histoire. Je le reconnais, j'exagère un tantinet. Mais honnêtement, avec un livre qui fait presque 350 pages, je m'attendais à beaucoup plus de rebondissements et surtout de révélations. Pourtant, je n'ai pas la sensation d'avoir fait l'expérience de passages à vide avec ce récit. J'ai plutôt eu l'impression que l'auteur avait su habilement me berner en réussissant à me faire passer outre les éventuelles longueurs de son matériau. In fine, je me sens dupée car j'en attendais beaucoup plus ; il y avait effectivement matière à faire.

Par exemple, j'aurais aimé avoir beaucoup plus d'explications concernant les automates, qui sont tout de même au c½ur de l'intrigue. Pourquoi interdit-on la fabrication de robots authentiques, c'est-à-dire capables de sentiments humains ? Pourquoi cette Angleterre différente de celle que nous connaissons est-elle régentée ainsi ? L'auteur nous apporte effectivement des informations mais je les ai trouvées très mal agencées et distillées. Lorsque l'on tourne la dernière page, on se retrouve in fine avec beaucoup plus de questions qu'au départ. Je suis ressortie de ce livre extrêmement frustrée car son univers très steampunk m'avait séduite et fortement intéressée mais en matière de contenu et de développement, je suis résolument restée sur ma faim.

Je dirais que le point fort de ce roman haut en couleurs reste indubitablement ses protagonistes. J'ai tout simplement adoré Christopher, ce jeune garçon admirable qui va découvrir beaucoup de choses sur lui-même au fil du récit et qui va tout encaisser avec beaucoup d'humilité et de courage. Je me suis également profondément attachée à la joyeuse bande qui va tout faire pour le ramener à la maison : que ce soit Lapoigne, le gigantesque robot muet à la force de titan et au c½ur d'or ; Manda, l'adorable petite fille qui pense toujours au bien être de ses amis avant le sien et qui est extrêmement sensible ; Jack, le vaillant robot protecteur et qui n'hésite pas à toujours se dépasser pour aider ceux qu'il aime ; Eliza, la mécanicienne intrépide et au fort tempérament et Rob, mon petit chouchou qui n'est qu'une boule d'amour qui mérite tout ce qu'il désire du plus profond de son immense c½ur d'acier, ils ont tous su me faire fondre. Cependant, j'aurais voulu que l'ensemble des personnages soit mieux exploité, que ces derniers soient plus étoffés, et en apprendre plus sur l'histoire de chacun. Je pense notamment à l'étrange figure paternelle qu'est Absalom, l'inventeur peu scrupuleux qui survient au début du récit pour mieux en disparaître, ce que j'ai trouvé extrêmement dommage. Cormier aussi méritait d'être plus mis en avant. Il a une place essentielle dans l'histoire et pourtant, je l'ai trouvé très distant, détaché. Je ne saurais décrire mon ressenti : j'ai éprouvé de l'empathie pour ce personnage d'inventeur prodigieux mais j'ai trouvé qu'il lui manquait une certaine humanité, comme si son créateur, Padraig Kenny, ne lui avait pas accordé toute l'attention qu'il mérite. Même à ce niveau-là, je ne suis pas convaincue, alors que les personnages sont ce qu'il y a de plus abouti dans cette intrigue à mon sens.

Il m'a définitivement manqué un petit quelque chose de façon générale. Je terminerai sur ce dernier point : je ne comprends pas l'utilisation en en-tête de la superbe citation de l'homme en fer blanc sur la quatrième de couverture. Ni le rattachement fait au Magicien d'Oz par le biais du titre V.O. et de la présentation du livre par les maisons d'édition. Oui, l'ouvrage possède une splendide couverture vert émeraude qui en ferait pâlir d'envie la Méchante sorcière de l'Ouest - la jalousie, elle en connaît un rayon. Oui, la plupart des personnages sont des robots, des créatures fabriquées sous l'effet d'un coup de génie qui désirent acquérir des caractéristiques propres aux humains : la capacité d'aimer, de penser par soi-même, etc. Divers éléments sont là pour nous rappeler le monde de la route aux briques jaunes mais j'ai trouvé cela tout de même trop léger. Je ne dirais pas que le rapprochement avec le chef d'oeuvre d'L. Frank Baum a été fait par pur souci de marketing, ce serait là faire preuve d'une sacrée mauvaise foi. Néanmoins, je pense que cette réécriture aurait pu être beaucoup mieux réussie. Après tout, ce ne sont pas les éléments qui manquent dans l'oeuvre originelle pour s'en inspirer, les exploiter convenablement et creuser plus avant la merveilleuse histoire d'Oz.

Vous l'aurez compris, je reste résolument sur un sentiment d'inachevé avec Les Orphelins de métal. Je pardonnerais cette très désagréable sensation s'il s'agissait d'un tome un mais la fin nous fait comprendre de façon assez claire qu'il n'y aura pas de suite et c'est profondément dommage. Tout était réuni pour produire au Magicien d'Oz un très digne successeur mais je n'en vois ici que l'ombre. Je reconnais que les mots que j'emploie sont très durs car in fine, j'ai passé un très agréable moment en compagnie de ce livre et de ses fabuleux personnages, qui méritaient mieux cependant. J'attendais quelque chose de fantastiquement épique et je ressors de ce roman le c½ur pétri de chaleureuse douceur. C'est déjà pas mal, non-? ★★★(★)★

Nanette ♥

« Je sais à présent que j'ai un c½ur, parce qu'il est brisé... »
Tags : Fiche Lecture, Lumen Editions, Les Orphelins de métal, 2018, 2019, Irlande ♥, Padraig Kenny, Jeunesse, Robots, automates, âme, steampunk, amitié, courage, aventure, c½ur, solitude, chagrin, questions, crise d'identité, souvenirs, mémoire défaillante, secrets, mystères, passé, douleur, entraide, solidarité, équipe, magie, famille recomposée, métal, enlèvement, marginaux, réécriture, quête, suspense, bienveillance, intelligence, ingéniosité, hardiesse, vaillance, enfance, science-fiction, règles, lois, rigidité, sévérité, tendresse, humour, innocence, naïveté, pureté, cupidité, appât du gain, mensonges, escroquerie, noirceur, froideur
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#Posté le dimanche 07 avril 2019 09:56

Modifié le jeudi 18 avril 2019 12:11

FICHE LECTURE : Nevermoor - T1 : Les Défis de Morrigane Crow

FICHE LECTURE : Nevermoor - T1 : Les Défis de Morrigane Crow

• TITRE V.O. : Nevermoor : The Trials of Morrigane Crow.
• AUTRICE : Jessica Townsend.
• ANNÉE : 2017 (USA), 2018 (FRANCE).
• GENRE (S) : Fantastique.
• THÈMES : Jeunesse, merveilleux, univers fantastique, malédiction, injustice, chagrin, bouleversement, changement, discrimination, rejet, épreuves, concours, rivalité, compétition, prestige, attachement, amitié, famille, sentiment d'appartenance, enfance, magie, extraordinaire, couleurs, éclat, intelligence, malice, innocence, questionnement, crise d'identité, révélations, assassin, cruauté, légendes, extravagance, exubérance, confiance, foi, noirceur, angoisses, secrets, mystères, suspens, méchanceté, humour, courage, clairvoyance, grandir, hôtel...
• PAGES : 476.

Morrigane Crow est née le jour du Merveillon, ce qui signifie deux choses :

1. Elle est maudite.
2. Elle est condamnée à mourir à minuit le jour de ses onze ans.
Son cercueil l'attend.

Elle est sauvée in extremis par un homme étrange qui l'emmène dans le royaume magique de Nevermoor...
FICHE LECTURE : Nevermoor - T1 : Les Défis de Morrigane Crow
ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'un livre que vous avez certainement dû voir passer partout sur la blogosphère depuis sa parution en octobre, et ce à juste titre, celle du premier tome de la saga jeunesse fantastique Nevermoor, écrite par la jeune autrice américaine Jessica Townsend. Je remercie infiniment Artemissia Gold, créatrice du webzine Songe d'une Nuit d'été, et les éditions Pocket Jeunesse d'avoir organisé ce concours qui m'a permis de remporter ce magnifique lot. Regardez-moi cette couverture sublime qui regorge de couleurs, qui fleure bon tous nos rêves d'enfant, avec ces parapluies et ces personnages qui volent (l'influence de P.L. Travers est passée par là et, rien que pour ça, j'aime l'univers de Nevermoor de tout mon c½ur ♥), cet énorme chat (en l'occurrence chatte) grognon dont la trogne boudeuse ferait pâlir d'envie un certain Pattenrond, une immense bâtisse d'architecture victorienne en arrière-plan, la calligraphie splendide du titre et du sous-titre... Bref, il n'en fallait pas plus pour m'enchanter et, après n'avoir fait qu'une bouchée de ce premier tome, je peux vous affirmer que le contenu est à la hauteur du contenant ! Pari réussi pour PKJ qui a réalisé un excellent choix éditorial avec la traduction du tome premier d'une saga qui s'annonce si prometteuse ! Je ne les en remercierai jamais assez ! Merci aussi d'avoir conservé la somptueuse couverture d'origine, c'est un véritable régal pour les yeux ! Bref, cessons de contempler béatement cette remarquable beauté (j'en fais trop, vous croyez) et sautons à pieds joints dans le vif du sujet !

Ce tome introductif nous raconte l'histoire mouvementée de Morrigane (que j'aime ce prénom, autant que le surnom Mog/Moggers qui sera donné à l'héroïne par la suite), une enfant pas comme les autres étant donné qu'elle est considérée comme maudite. En effet, depuis sa naissance, tous les habitants de sa ville, Jackalfax, lui imputent tous les maux ! Par exemple, si Morrigane a eu le malheur de déclarer à sa grand-mère qu'il faisait chaud, vous pouvez être sûrs que le lendemain, il va grêler ! Ou bien, si la fillette a fait au jardinier du manoir familial un compliment sur ses fleurs, quelques jours plus tard, celles-ci auront fanées, ou bien le jardinier sera mort ! Bref, vous l'aurez compris, dès qu'un malheur s'abat sur la cité, c'est Morrigane qui en paye les frais... ainsi que le compte en banque de son père. La pauvre enfant a tellement été habituée à se voir être traitée comme la plus grande porteuse de poisse de tous les temps qu'elle a fini par en être convaincue ! Et pour couronner le tout, même sa famille n'ose pas la défendre : entre la belle-mère frivole qui ne pense qu'aux apparences, à ce qui est convenable et qui est remarquablement niaise, le père qui ne voit son unique fille que comme un oiseau de malheur mettant un frein à sa carrière politique et ruinant sa réputation et la grand-mère raffinée mais aussi agressive qu'un bouledogue (cependant, celle-ci a le mérite de sortir du lot dans cette famille de bras cassés et de démontrer un semblant d'intérêt et de compassion pour sa petite-fille), autant vous dire que le portrait que l'on peut se dresser de la famille Crow est tout simplement grotesque et tend à ce que l'on en ait des rires nerveux toutes les cinq minutes tant leurs conversations entre eux notamment sont absurdes, dénuées de sentiments et de sens commun. Cela me rend vraiment triste de me dire que Morrigane a passé la quasi intégralité de sa vie auprès de proches qui n'osaient pas lui déclarer leur amour, qui n'osaient pas la soutenir et la rassurer, l'encourager à être simplement elle-même et à ne pas se soucier du qu'en-dira-t-on. Au lieu de ça, notre héroïne a passé tout ce temps à se dire qu'elle ne valait rien, que l'épée de Damoclès qui menaçait son existence dès sa naissance lors du Merveillon, passage symbolique d'une ère à une autre, était in fine une bénédiction, au vu du fait que son existence même nuit à tout le monde. A bien y réfléchir, ce roman qui se déroule pourtant dans un univers extravagant aux bizarreries plus gigantesques et fascinantes les unes que les autres est en réalité une vaste allégorie de la vie, de notre façon de nous comporter en société et confronté au regard des autres. Qu'on soit enfant ou adulte (soit un enfant qui a simplement grandi, dixit mon cher Walt Disney), on peut tous s'y retrouver, que ce soit dans la destinée de Morrigane ou dans le caractère et le vécu d'autres personnages. Jessica Townsend a beaucoup de messages bêtes comme choux mais tout bonnement essentiels à nous faire passer et elle le fait d'une façon remarquable, toute naturelle. Tout réside dans les détails, et c'est ce qui fait la force du récit.

J'ai également trouvé que l'autrice décrivait le monde de l'enfance et cet état de la vie d'un être humain, où l'on est extrêmement curieux, où l'on se pose tout plein de questions, où nos opinions commencent à se former et à se solidifier, alors qu'on est encore un filtre absorbant de tout ce que l'on voit avec des yeux grands ouverts, tout ce que l'on touche, ce que l'on entend, ce que l'on sent et éprouve, avec brio. Les enfants auront beaucoup à apprendre de ce livre car l'autrice fait passer des messages percutants de façon simple et concise, distillée dans l'ensemble de son oeuvre, qui fait qu'un jeune lectorat réagit au quart de tour et retient instantanément la leçon. Cela s'imprime dans leur mémoire à tout jamais, j'en suis persuadée, car ces petites morales déguisées s'appuient sur notre instinct primaire, notre réaction première. Pour donner un exemple qui illustrerait bien mon propos et qui m'a considérablement marquée, à plusieurs reprises, Morrigane va se voir être discriminée au sein de la cité de Nevermoor, c½ur de l'Etat Libre, non pas parce qu'elle est une enfant maudite comme auparavant, mais parce qu'elle est une sans-papiers au sein de ce soit-disant état merveilleux, égalitaire et libre. Pourtant, Morrigane n'est pas libre d'y être qui elle est car tout le monde ou presque la considère comme une immigrée originaire de la République (contrée de naissance de l'héroïne qui se divise en cinq régions) et qui est abhorrée par les citoyens de l'Etat Libre, qui la voit comme un pays rétrograde, peu civilisé, sous développé et aux m½urs répréhensibles. Alors qu'ils ne valent au fond pas mieux ! En effet, ils sont prêts à renvoyer Morrigane au sein de cette immonde République plutôt que de l'accueillir à bras ouverts car elle n'est pas l'une des leurs ! Si ce n'est pas un comble ça ! Et là où je parlais d'instinct primaire, c'est qu'en lisant cela, qui plus est de façon répétée (on peut dire que Morrigane est carrément harcelée et stigmatisée à ce sujet, cela en devient sa pire hantise), notre première réaction, peu importe notre âge et notre situation éthique et sociale, est de trouver cette xénophobie absolument révoltante, abjecte et injuste ! Alors que Morrigane risque la mort et le rejet dans son pays d'origine, on lui refuse l'asile et le droit de faire montre de sa bonne volonté ? C'est insensé ! Jessica Townsend nous invite dès lors à une réflexion profonde et nécessaire car, là où on serait enclin à la compassion et à l'ouverture d'esprit, on se rend vite compte qu'en réalité, nous sommes loin d'agir en fonction de ce que notre conscience nous dicte... Cela a de quoi laisser songeur...

C'est sûrement là toute la grandeur du récit : nous dépeindre un univers qui concentre tout ce qui a rendu notre enfance belle et formidable à vivre sans en oublier la noirceur véritable de notre monde et le fait qu'il faille constamment se battre et faire ses preuves pour avoir le droit à une mince étincelle de bonheur. C'est ainsi que Morrigane se retrouve au pays magique de Nevermoor, où les transports en commun sont les plus extraordinaires et ahurissants que vous ayez jamais vus (un indice : parapluie), où les différentes fêtes de l'année sont célébrées avec un entrain qui fait chaud au c½ur (le passage se déroulant à la période de Noël m'en a mis des étoiles plein les yeux, c'était d'une féerie sans pareil) et surtout, c'est l'endroit où se trouve le Deucalion, hôtel qui va devenir le lieu de résidence de notre courageuse héroïne jusqu'à la fin de ses fameux "défis" ou plutôt véritables épreuves afin de faire partie de la société Wundrous. Je me suis instantanément sentie comme chez moi au sein de cette bâtisse majestueuse qui a réussi à me surprendre à chacun de ses recoins. J'étais si heureuse à l'idée que Morrigane se soit trouvé un foyer aussi spécial et qui puisse prendre une place toute particulière dans son c½ur. Et les résidents du Deucalion ne sont pas en reste ! Mon coup de foudre va bien évidemment à l'inénarrable Capitaine Jupiter Nord, propriétaire et directeur de l'hôtel, qui occupe une place de choix au sein de la bonne société de Nevermoor et que j'ai trouvé juste remarquable ! Jupiter a beau être un adulte mais il a l'espièglerie d'un enfant, il ne supporte pas d'avoir trop de responsabilités à assumer, il est d'un optimisme fou et sa nonchalance peut autant exaspérer que nous enthousiasmer ! Personnellement, Jupiter est un être en qui je placerais toute ma confiance, les yeux fermés. Ne vous laissez pas avoir par ses manières volages et son côté incroyablement culotté qui donnent l'impression qu'il ne prend rien au sérieux car en réalité, s'il y a bien une chose que le Capitaine Nord ne peut tolérer, c'est l'injustice et croyez-moi, il sait vous faire passer l'envie de vous montrer injuste envers quiconque ! Je trouve que Jupiter, Jove pour les intimes, est un personnage juste formidable, qui respire l'optimisme et la joie de vivre et de s'émerveiller de tout. J'ai en particulier adoré la relation très touchante qui se tisse entre lui et Morrigane. Cette dernière a enfin droit à une figure paternelle qui la fait s'accepter telle qu'elle est, qui lui fait reconnaître ses nombreuses qualités, qui lui apporte un toit agréable sous lequel vivre, une grande et belle famille de c½ur et un but à son existence jusqu'alors maussade. Jupiter saura aussi se montrer ferme avec Morrigane car celle-ci va commettre des erreurs, de jugement notamment. C'est un autre aspect du livre que j'ai aimé : notre héroïne a beau être une sorte d'élue (ceci n'est pas un spoil) comme on peut le voir dans de nombreux schémas narratifs de livres pour enfants mais elle est avant tout un être humain, qui peut éprouver des sentiments nobles mais aussi d'autres beaucoup plus laids, comme la jalousie, le mépris, le ressentiment, voire même la haine. Et il n'y a pas de mal à ça car nous-même sommes en proie à ce genre de sentiments beaucoup plus souvent que l'on ne le souhaiterait. Morrigane est une enfant comme les autres, à laquelle on s'attache car elle nous apparaît d'autant plus crédible à nos yeux avec ses qualités et ses défauts. Jupiter non plus n'est pas un saint, il peut se montrer par moments décevant et sacrément gonflé, et l'on comprend alors totalement la colère de notre héroïne à son encontre ; néanmoins, je ne cesserai jamais de déclarer mon amour à ce charmant monsieur qui n'a quasiment rien à se reprocher ainsi qu'à son splendide hôtel dans lequel je meurs déjà d'envie de retourner y séjourner. Et puis, juste pour vous convaincre encore plus que Jupiter est l'homme parfait : il a de soyeux cheveux roux et une barbichette bien fournie assortie ! Ça fait rêver, n'est-ce pas ?

Afin de vous parler des autres personnages, laissez-moi vous dire qu'il y en aura forcément un qui saura vous séduire car ils sont tout tellement plus fascinants et hauts en couleur les uns que les autres. Il est très facile de s'y identifier et de trouver celui dont la situation et les sentiments feront écho en vous. Mes personnages favoris sont indéniablement, en dehors de mon Jupiter d'amour, dieu roux de mon c½ur, Fenestra, dite Fen, la Magnifichatte, grande amie de Jupiter et responsable du service ménagerie du Deucalion, et Hawthorne, qui va très rapidement devenir le meilleur ami de notre Morrigane. Fenestra la Magnifichatte, rien que cette appellation envoie grave du pâte, n'est-ce pas ? J'ai tout simplement adoré cette animale gigantesque, majestueux, splendide, ravissante, qui est tout bonnement imposante et géniale. Elle m'a fait mourir de rire grâce à ses répliques cinglantes et à sa franchise désarmante et franchement chafouine pour le coup. Et puis Fen est une ancienne championne de lutte ! Autant vous dire que, si vous osez lui jeter ne serait-ce qu'un regard de travers, elle n'hésitera pas à vous rentrer dans le lard bien comme il faut ! A ce moment-là, fuyez pauvres fous, c'est le seul bon conseil que je puisse vous donner ! En dehors de cela, ce qui m'a le plus émue chez Fen, ce que j'ai le plus apprécié dans sa personnalité, c'est qu'au-delà de son côté détaché, très distant, elle va en réalité profondément s'attacher à Morrigane et à Hawthorne et se montrer extrêmement protectrice, telle une maman chatte qui prend soin de ses petits et qui n'hésiterait pas à sortir les griffes pour eux. Bref, c½ur sur ma Fen ♥ Quant à Hawthorne, ce qui m'a fait kiffé chez lui, c'est qu'il est une version enfant nec plus ultra de Jupiter ! Ce gamin est impertinent (mais c'est pour la bonne cause), culotté, intrépide, aventureux, très drôle et toujours joyeux, extrêmement talentueux aussi, de quoi vous en laisser bouche bée. Et surtout, c'est un ami loyal, fidèle, qui ne vous laissera jamais tomber, qui saura toujours vous remonter le moral et vous redonner le sourire jusqu'aux oreilles et ce, malgré le fait qu'il soit censé être votre "rival". Je l'aime très fort mon petit Hawtournounet ! Et encore, vous allez encore faire plein de belles rencontres au cours de ce roman : celle de Martha et Charlie, d'autres employés de l'hôtel qui sont amoureux l'un de l'autre et qui forment un couple parfait, l'une étant une jeune femme absolument charmante, la gentillesse incarnée, si douce et généreuse, source de sérénité et l'autre un chauffeur dévoué à son travail et à sa si jolie et honorable fiancée ; de Frank, un nain vampire (pardon, vampire nain !) hilarant et vraiment pas comme les autres (un vampire nain, non mais vous avez vu comment ça en jette ?!) ; de Kedgeree et de Dame Chanda, le maître-majordome de l'hôtel toujours on point et une cantatrice impressionnante de bon goût qui sait attirer aux animaux grâce à son chant divin ; de Clarence, je ne vous dis pas qui est Clarence car elle fut pour moi ma plus belle surprise du roman, j'en attends beaucoup d'elle par la suite ; de Jack, neveu de Jupiter qui m'a un peu agacée au début mais j'ai de suite senti qu'il était spécial et qu'il était un bon garçon et je n'avais qu'une envie, comme mon Jove d'amour, c'était que Morrigane et lui deviennent amis, j'ai hâte de découvrir le background de ce petit gars, ça va promettre, je pense... Vous l'aurez compris, ce roman fourmille de personnages plus intéressants et captivants les uns que les autres et, un point commun que j'ai constaté entre eux tous, qu'ils nous soient chers à notre c½ur ou plutôt antipathiques, c'est qu'à l'instar de notre héroïne, dont le nom de famille est Crow (choix tout à fait adéquat de la part de l'autrice, qui n'a fait preuve que d'une grande ingéniosité dans son premier roman, chapeau !), ils sont tous des corbeaux, c'est-à-dire de mon point de vue des personnages que l'on pourrait mal juger à première vue, que ce soit de façon méliorative ou péjorative, et qui vont tous se révéler au fil de l'intrigue plein de surprises. C'est un beau compliment que je leur fais là car les corbeaux sont selon moi des animaux qu'on a trop vite tendance à dénigrer alors qu'ils méritent d'abord d'être aimés et compris. Voilà pour mon petit plaidoyer pour les corbeaux, haha !

Pour conclure, je ne peux que vous encourager à vous jeter à corps perdu dans la lecture du premier tome de Nevermoor ! Certes, cela n'a pas été un coup de c½ur, il s'en est d'ailleurs fallu de très peu, mais cela ne m'empêche pas d'être totalement emballée par cette nouvelle saga jeunesse rafraîchissante et tout simplement magique ainsi que par tout son potentiel ! Je suis tout simplement hystérique à l'idée de me procurer le second tome, Wundersmith : The Calling of Morrigane Crow, en version française à la fin de l'année, j'espère... En tout cas, merci aux éditions Pocket Jeunesse d'avoir cru en cette incroyable histoire et de permettre au lectorat français de la découvrir, merci à Jessica Townsend qui est une jeune autrice tout simplement bluffante, à l'imagination sans limites et dont la plume nous promet encore de beaux instants d'aventure extraordinaire auprès de notre courageuse et pleine de ressources Morrigane, qui est loin d'être au bout de ses peines... Son épopée ne fait que commencer et il est désormais temps pour elle de prendre son effrayant et grandiose destin en main. Le chemin des ténèbres et de la mort lui est encore accessible, à elle de ne pas dévier de sa trajectoire en cours de route... En tout cas, je serai là pour l'accompagner, à mes risques et périls ! J'en trépigne d'impatience !

Nanette ♥
FICHE LECTURE : Nevermoor - T1 : Les Défis de Morrigane Crow
★★★★★
Excellente lecture ! Un premier tome qui se dévore et qui nous donne qu'une seule envie : se laisser encore tenter et se ruer sur la suite ! Il n'y a plus qu'à attendre désormais...

« - Les donjons Dredmalis, chuchota-t-elle en fermant les yeux : quartier Est, rue Rifkin. Le Parlement : quartier Nord, passage Flagstaff. La bibliothèque Gobleian : quartier Est, non Sud, non, enfin...
- Quartier Ouest, idiote, dit une voix traînante.
Fenestra, allongée au soleil, léchait sa fourrure à coups de langue languides.
- Rue Mayhew. Maintenant, tais-toi.
- Merci, dit Morrigane.
Elle remarqua que Jupiter observait la Magnifichatte du coin de l'½il et se demanda pourquoi. Sous le soleil, la salive de Fen faisait scintiller sa fourrure grise comme si elle était coulée dans un métal argenté. Elle étira ses belles pattes et bâilla bruyamment. Elle était vraiment superbe ; superbe et terrifiante.
- Vous avez fini, tous les deux ? dit Fen d'une voix faussement agacée. J'essaie de faire ma toilette. Bande de pervers. »
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#Posté le vendredi 04 janvier 2019 13:59

Modifié le dimanche 06 janvier 2019 09:24

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