Skyrock.com
  • ACCUEIL
  • BLOGS
  • PROFILS
  • CHAT
  • Apps
  • Musique
  • Sources
  • Vidéos
  • Cadeaux
  • Connecte-toi
  • Crée ton blog

Lunartic

Photo de Lunartic
  • Suivre
  • Plus d'actions ▼
  • Bloquer
  • S'abonner à mon blog

Statistiques

  • 81 521 Visites
  • 5 413 Kiffs
  • 25 646 Coms

500 tags

  • 2018
  • 2019
  • amitié
  • amour
  • aventure
  • coup de coeur ♥
  • Coup de foudre ♥
  • courage
  • entraide
  • espoir
  • famille
  • Fiche lecture
  • Fiche Lecture
  • grandir
  • humour
  • Jeunesse
  • Littérature française
  • mystère
  • secrets
  • service de presse

499 archives

  • FICHE LECTURE : Tokyo Scenario
  • FICHE LECTURE : Idol et papa à la fois - Une famille à tout prix ~ T1
  • FICHE LECTURE : Girl, in real life
  • FICHE LECTURE : Le carnet de Juliette
  • FICHE LECTURE : Comeback - Retrouvailles dans les coulisses de la K-Pop

658 fans

  • Xxlacavaliere69xX
  • DiscoverySelena
  • Arayr
  • LanaDelRey

401 sources

  • PinkBerries
  • Park-Jimin
  • Critiquetoutgenre
  • blindrain
  • Arayr

Son morceau préféré

Parallel Heart

Jouer    Parallel Heart

Skyrock music Ajouter

25 honneurs

  • Saint-Valentin
  • Spotlight
  • Anniv' 2 ans
  • Post 100
  • Écolo

Partage

  • Tweet
  • Amis 0

Retour au blog de Lunartic

5 articles taggés ségrégation

Rechercher tous les articles taggés ségrégation

FICHE LECTURE : The Black Kids

FICHE LECTURE : The Black Kids
• AUTRICE : Christina Hammonds Reed.
• ANNÉE : 2020 (ETATS-UNIS) ; 2021 (FRANCE).
• GENRE (S) : Young adult, roman historique.
• THÈMES : Californie - Los Angeles - Fait divers - Embrasement - Emeutes - Pillages - Révolte - Injustice - Violences - Racisme - Ségrégation - Police - Adolescence - Grandir - Confusion - Prise de conscience - Famille - Amitié - Amour - Passé - Secrets - Traumatisme - Solidarité - Espoir...
• PAGES : 416.

Un roman engagé et universel.

1992, Los Angeles s'embrase. Des policiers blancs viennent d'être acquittés alors qu'ils ont passé à tabac Rodney King, un homme noir. Ashley, 17 ans, se pensait jusqu'ici hors d'atteinte. Fille d'une famille noire aisée, fréquentant un lycée huppé, elle ne s'est jamais sentie victime d'injustices ou de discriminations raciale... Ou peut-être que si ?

Une histoire d'amour naissante, des secrets dévoilés et une atmosphère de fin du monde lui ouvrent les yeux : elle, qui a toujours oscillé entre communauté noire et blanche sans jamais trouver sa place, réalise qu'elle doit cesser d'être une simple observatrice.

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour mon avis sur The Black Kids signé Christina Hammonds Reed. Je remercie infiniment les éditions Slalom pour ce très joli envoi !

Je ne vais pas y aller par quatre chemins : The Black Kids est un premier roman aussi pertinent que déroutant. Il nous plonge en effet en plein dans l'atmosphère explosive et ardente des pillages et émeutes raciales de Los Angeles en 1992 comme si l'on y était. Beaucoup de références cinématographiques, télévisuelles et musicales sont également faites de cette période, ce qui rend ce voyage temporel que l'autrice nous propose d'autant plus crédible et vivant à nos yeux. Je pouvais parfaitement m'imaginer les personnages, les lieux dans lesquels ils évoluent, cette ambiance particulièrement électrique et pesante, pour ne pas dire clairement terrifiante, avec laquelle ils doivent composer au sein de cette ville cosmopolite qu'ils aiment pourtant tellement et qui se retrouve à feu et à sang. Je visualisais tout cela comme je me trouvais véritablement aux côtés de nos protagonistes tourmentés, impuissants, embarqués bien malgré eux par ce tourbillon de rage, de violence et d'injustice.

En parlant de cela, force est de constater qu'au fond, rien n'a changé et je pense que c'est là le message fort de ce roman : que l'on soit en 1992 ou pratiquement trente ans après, des personnes de couleur continuent à être molestées, abattues sans aucune raison valide et cela continue d'être approuvé par les autorités en rigueur qui ont généralement la justice dans leur poche. Christina Hammonds Reed nous montre toute l'absurdité et l'abomination de la chose à travers les yeux d'une ado afro-américaine somme toutes ordinaire, qui a eu la chance de ne jamais manquer de rien et qui se sent complètement désemparée face au déchainement de colère et de haine que subit sa ville mettant ainsi brutalement fin à son adolescence et donnant lieu à des révélations pour le moins fracassantes au sein de son propre entourage. Christina Hammonds Reed nous plonge au c½ur du brasier 1992 avec tout ce que cela comporte d'insécurité et de confusion auprès de personnes ordinaires qui essayent de s'en sortir et de défendre ce qui leur tient à c½ur comme elles le peuvent et c'est ce qui m'a tant plu avec ce roman. Tout sonne vrai, les réactions et les dialogues des personnages, pas toujours tendres ou particulièrement brillants d'intelligence, sont vibrants de réalisme, d'authenticité et c'est ce qui rend ce livre si proche de nous, si parlant et nécessaire.

Vous l'aurez compris, j'ai immensément aimé ce titre qui m'aura appris énormément de choses sur le racisme aux Etats-Unis et notamment sur deux événements tragiques en particulier dont je n'avais pas connaissance et qui sont pourtant purement et simplement impossibles à ignorer. The Black Kids est assurément à mettre entre toutes les mains, je ne vous le recommanderai jamais assez ! ★★★★★

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, service de presse, éditions Slalom, The Black Kids, Christina Hammonds Reed, 2020, 2021, Littérature américaine, Young adult, Roman historique, Californie, Los Angeles, Fait divers, Embrasement, Emeutes, Pillages, Révolte, Injustice, Violences, Racisme, ségrégation, police, Adolescence, grandir, confusion, Prise de conscience, Famille ♥, amitié, Amour ♥., passé, secrets, traumatisme, solidarité, espoir, Excellente lecture !
​ 3 | 7 | Partager
Commenter

Plus d'informationsN'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (3.236.47.240) si quelqu'un porte plainte.

Connecte-toi

#Posté le mardi 08 juin 2021 14:53

Modifié le mercredi 09 juin 2021 03:05

FICHE LECTURE : Les Puissants - T3 : Libres

FICHE LECTURE : Les Puissants - T3 : Libres

• TITRE VO : Bright Ruin.
• AUTRICE : Vic James.
• ANNÉE : 2018 (USA) ; 2019 (FRANCE).
• GENRE (S) : Fantasy, YA.
• THÈMES : Magie, pouvoirs surnaturels, esclavage, dystopie, révolution, révélation, oppression, maltraitance, injustice, cruauté, lutte d'idéologies, soulèvement, combat, violence, espoir, passé, mystère, secrets, don, ségrégation, prison, sadisme, faux semblants, mystères, dominance, loyauté, amitié, ingéniosité, ruse, trahison, deuil, souffrance, perte, oubli, manipulation, torture, amour, drame, politique, complot, aristocratie, meurtre, suspens, drame...
• PAGES : 512.

Ma chronique du tome 1 : ici.
Ma chronique du tome 2 : ici.

Dernier tome de la série, un final spectaculaire : des combats magiques, de multiples rebondissements et un dénouement inattendu.

Meurtrie, trahie, choquée, Abi a rejoint les rangs de la rébellion. Mais peut-elle encore croire à la paix ? Et si la violence était la seule arme à opposer à la tyrannie ?
Évadé de prison, Luke n'a pas d'autre choix que de s'allier à son ennemi, le mystérieux Silyen Jardine. Pour le meilleur ou pour le pire ?
Les manipulations politiques et les combats magiques déchirent un pays à feu et en sang. Alors que le chaos menace, Abi, Luke et Silyen ont le pouvoir de transformer leur pays – ou de le détruire.

ஜ MON AVIS :

Coucou les petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique du troisième tome d'une de mes sagas préférées de tous les temps, je peux l'affirmer désormais, j'ai nommé Les Puissants. Avant de me plonger dans la lecture de cet ultime opus à la série, l'excitation était palpable, l'appréhension aussi. Je n'avais même pas encore lu le livre que je sentais déjà mon c½ur se briser dans ma poitrine et mon estomac se tordre. J'étais toute chamboulée à l'idée de me dire que ça y est, c'était vraiment la fin de cette extraordinaire épopée. Je remercie infiniment les éditions Nathan de m'avoir donné l'occasion de vivre cette grande et sombre aventure et sans plus tarder, place à mon avis sur Libres !

Première chose que je tenais d'abord à souligner, et j'insiste fortement là-dessus : on ne sait JAMAIS, et je dis bien JAMAIS, à quoi s'attendre avec Vic James. En effet, cette autrice a le don pour nous mener par le bout du nez et nous faire retenir notre souffle jusqu'au bout. A chaque fois avec elle, l'intensité du récit ne faiblit pas un seul instant, il n'y a aucune longueur, aucun passage qui ne paraisse superflu à l'avancement de l'intrigue. Avec Libres peut-être plus qu'avec les deux premiers titres de la trilogie, j'avais l'impression d'avoir les yeux constamment grands écarquillés, à l'affut du moindre indice qui pourrait me permettre de deviner le dénouement de l'histoire. Autant vous dire que j'étais aux aguets et que je tournais les pages de ce bouquin avec une grande fébrilité et angoisse. Et cela n'a fait qu'empirer au fur et à mesure que je progressais dans ma lecture, pour la simple et bonne raison que jusqu'au tout dernier chapitre, RIEN n'est certain. Je ne saurais trouver les mots justes pour expliquer cela, il faut lire l'ensemble de la saga pour le comprendre, il s'agit là d'une lecture QUI SE VIT, INTENSÉMENT. Une chose est sûre cependant, c'est que j'ai vécu une expérience inoubliable en tant que lectrice grâce à ces trois livres qui forment une trinitas (clin d'½il à l'une de mes autres séries livresques chouchoutes, Lady Helen, qui a elle aussi le chic pour éparpiller les mille morceaux de votre petit c½ur tourmenté sur le bas-côté de la route avant d'in fine les ramasser à la petite cuillère - mes métaphores sont toujours aussi éloquentes, je sais) d'exception. La tension est telle en les lisant que vous auriez presque la sensation d'être enveloppé par l'atmosphère électrique du récit en vous immergeant totalement dans l'univers de ce livre, de pouvoir même la toucher, l'attraper, ou la couper avec un couteau comme diraient nos amis anglo-saxons. Et ce ne sont pas Luke et Silyen, ou le duo le plus improbable et évident à la fois que j'ai jamais rencontré au cours d'une de mes lectures, qui vous diront le contraire. Je dis ça, je dis rien, humhum... En résumé : le suspens est à son comble à chaque page qui se tourne (pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?).

Pour ce qui est des personnages, eux non plus n'auront pas cessé de me surprendre et de me malmener tout au long de cette folle rébellion que j'ai eu le privilège (je suis complètement frappadingue, on me le dit souvent...) de vivre à leur côté. Il faut dire en même temps que l'autrice les mène également à la baguette et ne leur laisse absolument aucun répit. C'est bien simple, aucun d'entre eux n'est épargné, même si certains s'en sortent mieux que d'autres, pour mon plus grand soulagement. De façon générale, j'ai trouvé que la psychologie de chacun des protagonistes des Puissants avait été extrêmement bien travaillée par Vic James, de manière à rendre toutes les figures emblématiques de cette intrigue résolument épique et versée dans la noirceur tout bonnement inoubliables. Les moments d'anthologie que j'ai passés avec eux, instants de grâce comme échappées au parfum de cauchemars, resteront gravés dans ma mémoire à tout jamais, n'en doutez pas. Au niveau de ce tome-ci, j'ai été littéralement impressionnée par la combativité et l'abnégation de Midsummer, un personnage qui jusque-là n'était pas apprécié à sa juste valeur de mon côté. Et pourtant, WHAT AN HEROINE. Par ailleurs, tous les personnages féminins des Puissants ne manquent pas de courage et de caractère, et ce quelque soit leur âge et leur origine ethnique ou sociale. Et ça, J'ACHÈTE ! Quel plaisir d'être représentée par des protagonistes aussi fortes et mémorables qui, sous la plume de Vic James, ont le droit de se montrer ambitieuses, farouches, malicieuses, insoumises, imposantes et conquérantes. Une autre jeune femme qui n'aura eu de cesse de m'épater au cours de cette saga, c'est Abi. Je reste encore bouche bée face à l'évolution remarquable et éblouissante que lui a fait connaître sa très intelligente créatrice. Abi a en effet fait preuve d'un courage et d'une détermination à toute épreuve au fil de son histoire, elle a dû aussi apprendre à faire d'immenses sacrifices et au cours de cette lutte acharnée contre l'oppression de son peuple, j'ai porté avec elle le fardeau de sa souffrance insoutenable et j'en ai écopé des blessures encore béantes. Retenez ceci si jamais vous vous lancez dans la lecture des Puissants, je pense vous l'avoir suffisamment répété dans mes chroniques de chacun des trois tomes de cette série littéraire : VOUS N'EN SORTIREZ PAS INDEMNES. Mon c½ur saigne rien que d'y repenser et je n'ai même pas envie de panser la plaie au fond. Voilà, vous aurez été prévenus à moult reprises, c'est à vos risques et périls désormais.

Pour conclure, car oui, je n'irai pas plus avant dans cette critique afin de ne pas gâcher votre potentielle lecture de cette saga du feu de Dieu, je ne peux que vous recommander de découvrir par vous-même cet univers d'une richesse infinie et d'un réalisme tout ce qu'il y a de plus malheureux et tragique, dans lequel chaque petit acte a des conséquences et qui ne laisse la place ni à des adieux dignes de ce nom, ni au pardon. L'horreur survient, et on ne peut alors que survivre et espérer voir le jour suivant en compagnie de nos personnages adorés ou détestés avec délectation, fêlés sur les bords mais qui ne manquent pas de persévérance et d'autres qualités indispensables pour vaincre. En d'autres termes, l'autrice n'a clairement pas peur de prendre le risque qu'on se la mette à dos et je trouve cela d'une effronterie admirable. J'apprécie en effet grandement quand les écrivains se mouillent et nous prennent de court. En tout cas, avec Les Puissants, je n'ai pu rester indifférente. Il me tarde de retrouver la merveilleuse mais aussi sadique plume, prenez garde, de Vic James avec son nouveau bébé Sanctuary qui, je l'espère de tout c½ur, sera traduit pour le bien du plus grand nombre ! En attendant de découvrir ce nouveau bijou, je dois encore encaisser les coups et blessures qui m'ont été infligés durant ma lecture des Puissants et tourner lentement mais sûrement la page... COUP DE FOUDRE ϟ

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, service de presse, Les Puissants, Libres, Tome 3 ♥, Trilogie, éditions Nathan, Vic James, Littérature américaine, 2018, 2019, Fantasy, YA, Magie, pouvoirs surnaturels, esclavage, dystopie, révolution, révélation, oppression, maltraitance, injustice, cruauté, lutte d'idéologies, soulèvement, combat, violence, espoir, passé, mystère, secrets, don, ségrégation, prison, sadisme, faux semblants, mystères, dominance, loyauté, amitié, ingéniosité, ruse, trahison, deuil, souffrance, perte, oubli, manipulation, torture, amour, drame, politique, complot, aristocratie, meurtre, suspens, Coup de foudre ♥
​ 6 | 47 | Partager
Commenter

Plus d'informationsN'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (3.236.47.240) si quelqu'un porte plainte.

Connecte-toi

#Posté le mercredi 10 juillet 2019 11:26

Modifié le jeudi 11 juillet 2019 10:17

FICHE LECTURE : Les Puissants - T2 : Égaux

FICHE LECTURE : Les Puissants - T2 : Égaux

« Gavar n'avait absolument aucune envie de purger les villes d'esclaves. Ses deux passages à Millmoor lui avaient largement suffi. Millmoor était un endroit épouvantable - et ce, de façon tout à fait inutile. Bien sûr, l'esclavage n'était pas une partie de plaisir. Mais pourquoi en faire quelque chose d'aussi dégradant ? Le meilleur moyen de pacifier les occupants de ses trous à rats serait certainement de rendre leurs villes un peu plus vivables. Alors, il y aurait moins d'insatisfaction. Et donc moins d'émeutes et de troubles.
Et voilà : la prescription de Gavar Jardine pour la paix en Grande-Bretagne.
Sauf que cela n'arriverait jamais. Les gens comme Père et Bouda, et beaucoup d'autres, considéraient presque que les villes d'esclaves avaient une vocation punitive. Punir les gens pour quoi ? Parce qu'ils avaient commis le crime de naître sans Don ? In-Égaux ? »

• TITRE VO : Fardished City.
• AUTRICE : Vic James.
• ANNÉE : 2017 (USA) ; 2018 (FRANCE).
• GENRE (S) : Fantasy, YA.
• THÈMES : Magie, pouvoirs surnaturels, esclavage, dystopie, révolution, révélation, oppression, maltraitance, injustice, cruauté, lutte d'idéologies, soulèvement, combat, violence, espoir, passé, mystère, secrets, don, ségrégation, prison, sadisme, faux semblants, mystères, dominance, loyauté, amitié, ingéniosité, ruse, trahison, deuil, souffrance, perte, oubli, manipulation, torture, amour, drame, politique, complot, aristocratie, meurtre, suspens, drame...
• PAGES : 462.

Dès 14 ans | 17,95¤.

Ma chronique du tome 1 : ici.
Ma chronique du tome 3 : ici.

VOUS LEUR DONNEREZ 10 ANS DE VOTRE VIE EN ESCLAVAGE.

Dans un pays gouverné par une caste aux pouvoirs surnaturels, chacun doit donner dix ans de sa vie en esclavage.

Luke, condamné pour son rôle dans la rébellion, est exilé chez le terrible Lord Crovan. Personne n'est jamais ressorti vivant ou sain d'esprit des prisons de ce tortionnaire.

Abi, quant à elle, est en cavale. Pour faire libérer son frère, elle entre en contact avec la rébellion. Mais est-elle prête à tout risquer, jusqu'à ses idéaux ? Alors que le régime se durcit et que le sang coule dans les rues de Londres, l'amour et le courage peuvent-ils vaincre la tyrannie et la magie ?

Intrigues politiques, complots, familles ennemies, romance et pouvoirs surnaturels... Un récit exaltant et plein de rebondissements !

L'AUTRICE : Vic James est journaliste. Elle produit et dirige des programmes d'investigation politique pour la télévision britannique. C'est aussi une amatrice d'histoires sous toutes leurs formes. La trilogie Les Puissants est sa première série. Avant d'être publié, le premier tome, Esclaves, a connu un immense succès sur Wattpad.com, plateforme d'auto-publication sur Internet. Vic James vit et travaille à Londres.

« Iter pervenimus. »
FICHE LECTURE : Les Puissants - T2 : Égaux
ஜ MON AVIS :

Pour commencer, je tiens à encore remercier les éditions Nathan pour l'envoi de ce second tome de la trilogie. Après avoir fini le premier en PLS (oui, carrément), j'étais à la fois surexcitée à l'idée de me jeter sur la suite, et aussi apeurée. Ce tome deux serait-il à la hauteur du précédent ? Ou même mieux ? Ou moins bien ? Je ne savais pas trop à quoi m'attendre après la déferlante d'émotions fortes que j'avais éprouvée grâce au premier tome. Eh bien, dites-vous que tout ce qui se passe dans le tome un se retrouve amplifié dans le tome deux. L'action, l'évolution des personnages, les sensations, les dons, la cruauté des Égaux... TOUT.

Pour ceux qui n'ont pas lu le tome un, la dernière chose que je souhaiterais faire, ce serait de vous spoiler. Je vous conseillerais donc d'éviter de lire les lignes qui vont suivre. Pour les autres, disons que le tome un nous avait laissé esseulés, et la famille Hadley se retrouve dans une situation pour le moins critique à la fin de ce tome. Tout autant que celle des Jardine d'ailleurs. Tandis qu'Abi et ses parents sont envoyés à l'enfer industriel tant redouté de Millmoor, Daisy, quant à elle, reste dans la prison dorée et bien tordue sur les bords de Kyneston, sous la protection du grincheux grand Gavar, aîné et présumé héritier de cette famille aristocratique. Si cette relation exclusive entre la petite roturière et Monsieur Armoire-à-glaces Je-fais-exploser-mon-don-quand-je-suis-contrarié m'avait semblé malsaine dans le premier tome, il se pourrait que je me sois montrée un peu trop méfiante, je le reconnais. Une relation sincère et bienveillante me semblait trop belle pour être vraie dans un monde de faux-semblants comme celui-ci. Alors, entre une petite fille du peuple et un Égal, vous imaginez !

Et pourtant, l'affection que ressent Gavar pour la mignonne petite Daisy n'est pas feinte, elle est même tout à fait réelle. Si l'adoration que portait la jeune enfant à son maître m'inquiétait fortement dans le premier tome, celle-ci a disparu pour laisser place à de la sagesse, de la clairvoyance et à une profonde tendresse émanant d'une petite fille que je considère toujours comme étant trop jeune pour avoir été ainsi arrachée à sa famille et occuper le rôle de maman de substitution auprès d'un adorable nourrisson qui en a été privé. C'est là la cruauté de cet univers, bien trop authentique. Si Daisy, du haut de ses dix pommes, encaisse cette situation sans broncher avec un stoïcisme impressionnant pour son jeune âge, c'est un véritable vent de rébellion qui souffle dans la tignasse désormais courte et brune de son aînée. J'adorais déjà Abi dans le tome un mais là, la témérité et l'audace qu'elle acquiert, ce shoot d'adrénaline qu'elle se prend d'un coup dans les veines, cette fulgurance qu'il faut changer résolument les choses dans ce monde injuste grâce à l'exemple donné par son petit frère Luke, tout ça m'en a tout bonnement scié les bras. Abi prend des risques inconsidérés pour défier les lois aberrantes de son pays, elle devient véritablement intrépide et ce fut un réel plaisir que d'assister au fil des événements à son évolution.

Même si, bien sûr, on frissonne à l'idée de ce qui pourrait lui arriver au cours de ses périlleuses missions. Mon c½ur en a loupé un battement à de nombreuses reprises mais je l'ai accompagnée et soutenue à 200% dans ses choix, et ce jusqu'au bout. Et Luke alors, que devient-il ? Si Millmoor semblait être dans le tome un le pire endroit où il puisse se retrouver aux yeux de sa famille et aux nôtres aussi par ailleurs, à côté d'Eilean Dòchais, Millmoor a tout d'un Nirvana, d'un doux paradis sur Terre. Ce manoir sinistre et aristocratique recèle bien des mystères qui, en temps normal, auraient fait palpité mon c½ur de lectrice assidue, curieuse à l'extrême, avide de les résoudre tous un par un. Là, ma curiosité maladive a cédé le pas à une peur panique et à un besoin pressant, que dis-je, vital, de prendre mes jambes à mon cou. Alors que je me trouvais au sein d'une magnifique propriété en Ecosse, GODDAMN ! J'avais envie de fuir l'Ecosse, bordel !! Oui, j'en deviens vulgaire, et alors ? Il faut dire que Sir Crovan est LE pire hôte de la Terre entière. Pour me dégoûter de l'Ecosse, il faut déjà y aller... Son système de serviteurs et d'invités pour diviser ses prisonniers et leur faire vivre un véritable enfer est juste aberrant. Son penchant pour la cruauté n'a pas de limites et son raisonnement concernant l'existence même de l'humanité de la caste inférieure est tout simplement à vomir. Mon bon Monsieur, vous êtes OFF PARTY. Sachez que je vous méprise. De tout mon être.

Mais rien ne saurait faire fléchir mon petit Luke d'amour, RIEN. Tu t'es trouvé un adversaire aussi fort de caractère, déterminé et intelligent que tu es cruel et imbuvable, Lord Crovan. Nous, les Sans-Don, nous sommes forts nous aussi. Les Doués dans ce tome révèlent d'ailleurs leur puissance phénoménale tout autant que leurs faiblesses les plus béantes et inavouées. Dans un tel climat de mort imminente où personne n'est épargné, rien ne doit être ébruité concernant les failles du Don. C'était sans compter sur Abi et sur ses alliés qui ont bien l'intention de ne plus se laisser réduire au silence. Je suis tellement fière de cette jeune fille qui brave tous les dangers pour faire s'élever la voix de la vérité et de la liberté, si vous saviez ! D'autant plus que la mort, terrible dictatrice, se cache dans tous les recoins de ce livre et frappe telle une épée de Damoclès qui m'a transpercé le c½ur à plusieurs reprises. Si cela continue comme ça, le prochain tome sera une vraie boucherie. En parlant de ça, Vic James nous en donne un joli avant-goût lors du dénouement de ce tome... Bon appétit, c'est tout ce que j'ai à dire. Alors que sa plume nous insufflait une dernière bouffée d'espoir, l'autrice ose nous planter un véritable poignard dans le dos. Cruauté à l'état pur, quand tu nous tiens... TRAHISON. DISGRÂCE.

Pour ce qui est de nos trois frères Jardine infernaux, Silyen est de loin celui qui continue à me déconcerter le plus. Je ne parviens toujours pas à dire si ses intentions sont louables sur le long terme ou dignes d'un vrai petit démon. Son ascension politique et sociale soudaine et époustouflante m'a tout l'air d'avoir été savamment programmée et pourtant, je ne crois pas que Silyen recherche à en tirer une quelconque gloire comme c'est le cas flagrant de son père, qui est décidément un odieux personnage. Et je ne vous parle même pas de la façon dont ce dernier traite les femmes qu'il désire comme des objets à consommer et auxquels faire du chantage. Je remercie vivement Vic James pour cette dénonciation de la sexualisation de la femme et de tous les crimes que celles-ci subissent sous silence, c'est juste im-monde. Mais pour en revenir à notre benjamin des Jardine, alors quoi ? Quel est l'objectif de Silyen, bon sang ? J'aimerais bien savoir ce qu'il se passe dans sa petite tête et avoir ainsi connaissance de la moindre de ses pensées. Cela m'éviterait d'avoir à me triturer autant les méninges pour deviner un semblant de vérité. Ce qui est sûr, c'est qu'il y a quelque chose que Silyen a commise que je ne peux cautionner. SILYEN, BOY, I'LL NEVER FORGIVE YOU. Quoique, je dis ça maintenant, mais ma volonté n'étant pas aussi rodée et résistante que celle de Luke, il se peut que j'abaisse vite mes défenses et que je retourne ma veste... En tout cas, Silyen, mon garçon, tu as intérêt à me donner des explications sur ta conduite, et fissa. Je n'aurai pas de répit tant que je n'aurai pas le fin mot de cette histoire atroce.

Concernant mon petit chéri de la fratrie, Jenner... La souffrance est encore trop grande. Étant donné que la manipulation de l'esprit d'autrui est monnaie courante dans cet univers, surtout sur un esprit non-doué comme celui de mon Jenner-chou, je lui laisse sérieusement le bénéfice du doute. Sinon, ça va barder pour tes fesses Jenner, je te préviens, je ne serai pas tendre avec toi si tu n'as pas d'excuses à me donner. Mais alors pas du tout. Je ne pense pas que son ascension sociale aussi surprenante et justement extrêmement louche soit-elle soit à l'origine de son changement drastique de comportement, ce n'est tout simplement pas possible... Mieux vaut ne pas y penser...

Enfin, venons-en à la plus belle surprise de ce roman, celle qui m'a consolée de tous ces malheurs (Vic James n'est en effet pas très gentille avec nous, pauvres diables que nous sommes) : l'évolution spectaculaire de Gavar Jardine, alias Monsieur-Grognon-qui-est-en-réalité-un-gros-nounours. Déjà, il réalise quelle est sa véritable famille (non, ne pas pleurer. SOUFFLE, ANAÏS, SOUFFLE.) et est désormais prêt à la protéger de toutes ses forces. Ensuite, il OUVRE. ENFIN. LES. YEUX. SUR. LA. RÉALITÉ. DÉSASTREUSE. DE. SON. PAYS et il se REBELLE (désolée pour toutes ces majuscules mais j'étais obligée). Alléluia ! Retenez bien ces paroles : Gavar va mettre le feu dans le tome trois. Une fois qu'il sera pleinement conscient de ce qu'on lui a fait, ça va barder sec. Je suis si fière de lui aussi, mais à un point, vous n'imaginez même pas. Il est enfin sur la bonne voie et je serai là pour l'épauler quand tout ce système foireux explosera. Et il est grand temps qu'il explose, je vous le dis moi ! Cela va se produire, il le faut. FIGHT FOR IT, Gavar.

Pour conclure, je peux vous assurer que cette saga est purement démentielle et qu'elle en vaut largement le détour. Si vous aimez les pouvoirs surnaturels, les univers imaginaires aux parallèles et références épatantes et passionnantes avec la politique de notre monde et avec son histoire, si vous aimez les personnages intenses, remarquables ou qui vous font au contraire froid dans le dos, si vous aimez la noirceur mais aussi l'étincelle du combat et de l'espoir alors cette incroyable saga est faite pour vous ! Je ne sais pas encore ce que le troisième tome nous réserve mais on n'est pas au bout de nos peines, ça, je peux vous le garantir...

Nanette ♥

« Je voyage pour arriver. »
FICHE LECTURE : Les Puissants - T2 : Égaux
COUP DE FOUDRE ϟ aussi puissant que le Don de Silyen, inarrêtable...

✓ - Abi et Gavar, mes deux nouveaux chouchous ! Ils m'en ont mis plein les mirettes, je les applaudis, ce sont les meilleurs.
- La découverte de nouveaux lieux, tels le glaçant et dangereux Eilean Dòchais ; la région pionnière et majeure de Riverhead, d'où notre chère (*tousse* ironie *tousse*) Bouda est originaire...


✗ - Tous ces morts... J'avais à peine le temps de faire mon deuil d'un des personnages qu'un autre mourait aussi dans la foulée...

« - Les opinions de Meilyr n'étaient pas partagées par beaucoup d'entre vous. Surtout du côté de la nouvelle famille de ma s½ur. Mais la seule chose en laquelle il croyait vraiment, c'était en l'amour. Pas seulement en l'amour pour ceux que nous connaissons et que nous avons choisis, mais pour ceux que nous n'avons jamais rencontrés. Les sans Don. Les roturiers. Assis ici dans cet endroit magnifique, à profiter des privilèges de notre position, nous ne devrions pas oublier que nous avons aussi de l'amour dans notre c½ur pour les moins fortunés. En réalité, c'est à notre propre péril que nous oublions notre humanité partagée. Ma s½ur et son mari s'embarquent dans une grande entreprise. La fondation d'une nouvelle famille. La prochaine génération de cette dynastie qui a mis notre classe au pouvoir. Mais ce n'est pas l'unique tâche qui les attend. On leur a demandé de purger les villes d'esclaves, afin de discipliner les roturiers. De faire perdurer notre façon de vivre. Il semblerait qu'il faille, pour cela, user de la force. De la répression. Mais à toi, Bouda, et à toi, Gavar, je voudrais dire une chose : on peut aussi procéder avec amour.
[...]
- Arrête ça, ordonna-t-elle.
Gavar baissa les yeux.
C'était lu qui avait produit les applaudissements les plus enthousiastes. »
Tags : Fiche Lecture, Service Presse, éditions Nathan, 2018, Saga littéraire, Les Puissants, Tome 2 ♥, Egaux, Vic James, Fantasy, YA, Magie, pouvoirs surnaturels, esclavage, dystopie, révolution, révélation, oppression, maltraitance, injustice, cruauté, lutte d'idéologies, soulèvement, combat, violence, espoir, passé, mystère, secrets, don, ségrégation, prison, sadisme, faux semblants, mystères, dominance, loyauté, amitié, ingéniosité, ruse, trahison, deuil, souffrance, perte, oubli, manipulation, torture, amour, drame, politique, complot, aristocratie, meurtre, suspens, Coup de foudre ♥
​ 11 | 37 | Partager
Commenter

Plus d'informationsN'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (3.236.47.240) si quelqu'un porte plainte.

Connecte-toi

#Posté le jeudi 05 juillet 2018 04:30

Modifié le lundi 15 juillet 2019 10:45

FICHE LECTURE : Les Puissants ~ T1 : Esclaves

FICHE LECTURE : Les Puissants ~ T1 : Esclaves

• TITRE VO : Dark Gifts : Gilded Cage.
• AUTRICE : Vic James.
• ANNÉE : 2017 (USA ; FRANCE).
• GENRE (S) : Fantasy, YA.
• THÈMES : Magie, pouvoirs surnaturels, esclavage, dystopie, révolution, révélation, oppression, maltraitance, injustice, cruauté, lutte d'idéologies, soulèvement, combat, violence, espoir, passé, mystère, secrets, don, ségrégation, dominance, loyauté, amitié, ingéniosité, ruse, trahison, deuil, souffrance, perte, oubli, manipulation, torture, amour, drame, politique, complot, aristocratie, meurtre...
• PAGES : 428.

Ma chronique du tome 2 : ici.
Ma chronique du tome 3 : ici.

Dans une Angleterre gouvernée par une poignée d'aristocrates aux pouvoirs surnaturels, chacun doit donner 10 ans de sa vie en esclavage.

Abi, 18 ans, et son frère Luke, 16 ans, voient ainsi leur destin bouleversé quand leurs parents les emmènent accomplir en famille leurs jours d'esclavage.
Abi devient domestique au service de la puissante famille Jardine. Le décor est somptueux, pourtant il dissimule des luttes de pouvoir sans pitié.
Luke est exilé dans la ville industrielle de Millmoor. Loin de sa famille, dans un environnement brutal et pollué, il s'épuise à la tâche. Mais d'autres, comme lui, partagent ses idéaux de liberté.
Il découvre alors qu'il existe un pouvoir bien plus grand que la magie : la rébellion.
FICHE LECTURE : Les Puissants ~ T1 : Esclaves
ஜ MON AVIS :

Tout d'abord, un immense merci aux éditions Nathan pour l'envoi de ces deux tomes ! N'entendant que du bien de cette saga véritable page turner, je mourais d'envie de me plonger entre ses pages. Et je n'en ai pas été déçue ! Je suis si heureuse de constater que de plus en plus d'histoires dont le succès est né sur Internet (plus précisément sur Wattpad, entre autres) parviennent à nous être aussi délivrée en format papier et dans d'aussi beaux livres, à la hauteur de leur contenu. Surtout quand ces intrigues et univers sont aussi fascinants, magnétiques, élaborés, sans empêcher une certaine spontanéité dans le style d'écriture qui apporte un vrai souffle de fraîcheur, et à couper le souffle que ce que Vic James nous propose.

Ce récit mêlant savamment pouvoirs surnaturels et dystopies nous entraîne dans une réalité parallèle à la nôtre diamétralement opposée à ce que nous connaissons. Ou pas tant que ça, au bout du compte... Disons que l'année 1642 a une valeur toute particulière pour les personnages de cette histoire, et qu'elle s'est déroulée d'une façon bien différente que pour nous. Cependant, pour les lecteurs anglais qui ont tous dû étudier l'histoire de leur pays à un moment donné, au moins ses rudiments, la réalité historique de cet univers comporte bien des échos avec la leur. Au lieu des révolutions et de la guerre civile de l'impitoyable Cromwell, place à la Révolution (avec un grand R, s'il vous plaît) des Égaux : nette et sans bavure. Un régicide (du véritable roi de l'époque), une révolution sans appel, une Grande Révélation : celle de la magnificence des Égaux et de leurs pouvoirs extraordinaires, qui font d'eux des surhommes. Mais ces derniers ne pouvaient pas porter plus mal leur appellation : ils ne sont égaux qu'entre eux et encore, certains le sont plus que d'autres. Pour ce qui est du commun des mortels, ceux-ci leur doivent dévotion et... dix ans de leur vie en esclavage pour faire montre de leur gratitude pour le régicide, la Grande Révélation et tout le tsouin tsouin, pour avoir mis fin à ce monde corrompu et injuste de l'Ancien temps (lol, la bonne blague), pour l'instauration du Consulat et du Conseil aussi, où certains représentants de la caste inférieure ont "l'honneur" d'y assister en tant que simples spectateurs, avec aucun droit d'action. Soit-disant gratitude (pour quoi ?) qui date de 1642 tout de même. C'en est à vomir, vous ne trouvez pas ?

« - Ils se sont servis du Don ?
- C'est ce que je viens de dire.
Son futur mari croisa les bras et s'empourpra, exaspéré par le scepticisme de Bouda.
Elle soupira. Était-ce à ça que ressemblerait leur mariage ? Gavar devenant agressif à la moindre provocation ? "C'était bien la marmelade que tu voulais, chéri ?" Regard mauvais. "C'est ce que je viens de dire." "Est-ce que ta grand-tante vient prendre le thé aujourd'hui, mon amour ?" Sourcils froncés. "C'est ce que je viens de dire." »

En Angleterre, les dix ans d'esclavage équivalent à trimer à l'usine dans des conditions désastreuses et à être considéré, non plus comme un citoyen lambda, mais comme un OBJET appartenant à l'état. Il y a de quoi s'insurger, pas vrai ? Heureusement, l'ingénieuse et brillante Abi va réussir à épargner à sa famille l'air pollué et la dangerosité de Millmoor (quartier d'esclaves de la région de Manchester) en les inscrivant comme domestiques à la résidence des Jardine, une des familles égales les plus influentes. J'ai beaucoup aimé ce personnage au sang froid impressionnant, prêt à tout pour protéger sa famille et la maintenir unie, et qui porte un lourd fardeau sur ses épaules de toute jeune femme de dix-huit ans. Abi m'a émue comme décontenancée. Elle fait preuve d'une intelligence et d'une détermination redoutables, tout en étant aussi fragile qu'un petit oiseau par moments, et en se laissant aller à des rêveries naïves au sujet du cadet des garçons Jardine, Jenner. Je me rends compte désormais que le problème ne vient pas d'Abi, mais du monde inégalitaire et cruel dans lequel elle vit : un monde qui la force à grandir trop vite, ainsi que sa s½ur de dix ans Daisy, qui devient une vraie petite femme nourrice, un monde qui les force toutes deux à sacrifier leur jeunesse au profit de dix ans d'esclavage totalement injustifiés (comme si l'esclavage pouvait se justifier). Abi se sent constamment rabaissée, opprimée, craintive de ce que ses maîtres d'égaux pourraient lui faire, et empêchée d'aimer qui elle veut. Je ressens à présent une tristesse sincère à son égard, et je la respecte véritablement pour tout ce qu'elle a réussi à sacrifier : ses études de médecin qui lui tenaient tant à c½ur, sa vie de jeune femme, sa dignité en tant qu'être humain. Ils ne sont que des objets, remember ? Eh bien, Abi est peut-être un objet dans ce système-là, mais elle ne laissera jamais s'éteindre ses sentiments. THAT'S MY GIRL.

Il n'empêche que c'est le Jardine sujet de son affection qui va la faire se sentir libérée et femme. Oh, la douce ironie... Et par pitié, ne commencez pas à me chanter Femme libérée, je n'ai pas fait exprès, D'ACCORD ?!! Il faut dire que Jenner, en plus d'avoir le nom de famille des demi-s½urs des Kardashian comme prénom, le pauvre, est un peu (carrément, même) le vilain petit canard de cette prestigieuse famille : il n'a pas de Don (pas de pouvoirs, quoi). Le fait que des Cracmols puissent exister au sein de cet univers me perturbe beaucoup et je pense que, quand on aura le fin mot de tout ça, j'en aurai la mâchoire décrochée. Du lourd is coming. En tout cas, Jenner m'a été beaucoup plus sympathique que ses deux frérots, Silyen (prononcez "Silyung") et Gavar. Où vont-ils chercher leurs prénoms ?! Plus sérieusement, je pense que, même s'il avait été un Égal dit "normal" (la belle et douce ironie, encore), il serait resté le plus doux, gentil, généreux et enclin à la compassion des Jardine. Jenner possède une profonde empathie qu'il va tenter d'entériner une bonne partie du roman sous une passivité franchement agaçante. Mais ce petit coquinou de Jenner a aussi une certaine fougue qui lui court dans les veines. Même si, à ce niveau-là, le benjamin chéri de la fratrie, Silyen, le bat à plat de couture. Cet adolescent à la beauté glaciale et saisissante a un feu ardent qui brûle en lui, et le fait que je ne sache absolument pas quelles sont ses véritables intentions me fait très, très peur. Personne ne veut d'un ennemi comme Silyen. PERSONNE.

« Mère appela un esclave pour s'occuper de la valise de Crovan et Gavar vit qu'il s'agissait du garçon qu'il avait extrait de Millmoor. Daisy le lui avait montré du doigt un jour où ils se promenaient avec Libby. Un gamin à l'air en colère portant un sac d'outils en bandoulière. Il ne lui avait pas semblé particulièrement heureux d'être là. Encore un ingrat.
Ou du moins, c'est ce qu'il avait pensé à ce moment-là. Mais lorsqu'il était tombé sur lui par hasard, quelques semaines plus tard, on aurait dit que le garçon avait subi une sorte de transplantation de comportement. Il avait regardé Gavar non seulement comme son libérateur, mais comme s'il avait conduit lui-même la camionnette jusqu'à Kyneston puis organisé pour lui une fête de bienvenue avec des strip-teaseuses. Il lui avait présenté ses sincères remerciements et ajouté que s'il pouvait un jour faire quelque chose pour lui, il le ferait. »

Quant à Gavar... Cette grande armoire à glace bafouée dans son amour propre par son insupportable père et sa tête-à-claques, qui mériterait qu'on la lui fracasse contre un mur, de future épouse Bouda (où vont-ils chercher leurs prénoms, AGAIN ?!), a accompli le miracle de m'émouvoir. Son amour inconditionnel et si pur, si transcendant pour son adorable, petite mais puissante Libby, bout d'chou ♥ qui nous réserve beaucoup de surprises, est en tel contraste avec sa façon de penser rétrograde et tout ce qu'il a fait de mal que c'en est réellement troublant.

Malgré les précautions d'Abi, son petit frère Luke ne va pas pouvoir échapper à l'enfer industriel de Millmoor au profit de la frustration et de la torture psychologique que propose sur un plateau d'argent la résidence de Ky(Kaille)neston. Vous la sentez, ma colère qui bout ? Bref. Même si les hormones d'adolescent en émoi de Luke m'ont aussi fait lever les yeux au ciel, je l'ai néanmoins en ce tome préféré à sa s½ur, car Luke prend pleinement conscience de cette réalité insoutenable (et encore, le mot est faible) et il AGIT, il se bat pour une cause juste et pour une vie meilleure pour tous les citoyens. Il ne baisse pas les bras et, même si son humanité est souvent mise à rude épreuve, il la conserve précieusement. THAT'S MY BOY EVEN MORE.

« Il prit sa fille dans ses bras et la serra contre lui, lui couvrant le visage de baisers. Le bébé se tortilla en gloussant.
- Elle sait que son papa est fier d'elle, en tout cas. N'est-ce pas, Libby ? Papa t'aime très fort.
- Baba, acquiesça Libby en lui tapotant la joue de sa main potelée. Baba.
Et là, pensa Gavar - juste là, chez cette enfant - résidait plus de magie que Silyen ne serait jamais capable d'en manifester. »

Ce qui m'a fait encore plus accrocher à ce récit, où il m'était quasi impossible de m'arrêter tant je dévorais l'histoire par portions de cent pages et plus, c'est bien sûr l'écriture de Vic James, d'où découle cette noirceur, ces scènes coup de théâtre crèves-c½ur qui m'ont glacée le sang, ces révélations qui ont eu l'effet d'une foudre qui s'abat sur les personnages et sur nous lecteurs. Cette plume est cruelle, envoûtante, elle nous torture et nous séduit à la fois. Elle s'accorde parfaitement bien à l'atmosphère froide, sans c½ur mais aussi terriblement captivante du roman. I'M CONQUERED GUYS.

Pour conclure, je ne peux que vous recommander cette saga qui porte bien son nom, Les Puissants, et qui nous fait mettre un genou à terre face à sa grandeur, à la richesse de son univers, du background historique impressionnant de ce dernier, de ses personnages, tour à tour agaçants, effrayants, effarants, stupéfiants, admirables ou à condamner. Bref, ce sont des personnages qui nous font vibrer et qui vivent à travers l'encre et le papier, et qui nous transportent totalement, pour le meilleur comme pour le pire du pire. Préparez-vous aussi à des montagnes russes de sensations et d'émotions, impossible de rester de marbre car autant vous dire que Vic James aime malmener ses personnages. Tante Euterpe de la maison Parva-Jardine en prend particulièrement cher, pourquoi tant d'acharnement sur celle qui fut autrefois une jeune femme splendide et pleine de vie ?! J'en ai encore le c½ur déchiré rien que d'y penser... Même si les Égaux n'ont pas de sens de l'honneur à l'égard des règles qu'ils ont eux-même établies, ils ne sont pas tous à mettre dans le même panier, contrairement à ce que Lukounet aurait tendance à penser... MARK MY WORDS. Vous allez avoir des surprises. In the end, qui sont les vrais Puissants : les humains "normaux" ? les "monstres" Égaux ? Je vais aller vite me jeter sur le tome 2 pour tirer ça au clair...

Nanette ♥

FICHE LECTURE : Les Puissants ~ T1 : Esclaves
COUP DE C¼UR A L'ETAT PUR DIGNE D'UNE GRANDE RÉVÉLATION ♥

✓ - L'univers extrêmement bien construit, qui nous embarque dès les premières pages.
- Les échos historiques : le roi Charles Ier, l'industrie textile du coton de Manchester, la colère qui gronde chez les ouvriers comme au temps de l'ère Margaret Thatcher, l'évocation d'autres pays comme la France, pays des Droits de l'Homme avec la Révolution de 1789 et un régime anti-Égaux (la fin de l'Ancien Régime et de la suprématie des aristocrates), etc.
- Les personnages qui ont chacun une personnalité propre, une existence dans l'intrigue, des motivations, parfois même une face cachée...
- L'écriture de l'autrice, qui nous captive d'emblée. Et on aime qu'elle nous fasse du mal et joue avec notre patience.


✗ La façon de penser et d'agir totalement abjecte de la plupart des Égaux.

« Que pouvait-on répondre à ça ? Abi se creusa la cervelle, en vain. Elle n'y connaissait rien en relations humaines, bon sang ! Elle s'y connaissait en livres. Entre les deux, il y avait un monde.-»
Tags : Fiche lecture, service de presse, éditions Nathan, Les Puissants, Tome 1 ♥, Esclaves, Vic James, Fantasy, YA, magie, pouvoirs surnaturels, esclavage, dystopie, révolution, révélation, oppression, maltraitance, injustice, cruauté, lutte d'idéologies, soulèvement, combat, violence, espoir, passé, mystère, secrets, don, ségrégation, dominance, loyauté, amitié, ingéniosité, ruse, trahison, deuil, souffrance, perte, oubli, manipulation, torture, amour, drame, politique, complot, aristocratie, meurtre, coup de coeur ♥
​ 13 | 32 | Partager
Commenter

Plus d'informationsN'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (3.236.47.240) si quelqu'un porte plainte.

Connecte-toi

#Posté le vendredi 06 juillet 2018 03:15

Modifié le lundi 15 juillet 2019 10:44

FICHE LECTURE : The Hate U Give - La haine qu'on donne

FICHE LECTURE : The Hate U Give - La haine qu'on donne

• TITRE VO : The Hate U Give.
• AUTRICE : Angie Thomas.
• ANNÉE : 2017 (USA) ; 2018 (FRANCE).
• GENRE (S) : Contemporain, YA.
• THÈMES : Adolescence, s'intégrer, ségrégation, différence de milieux sociaux, assassinat, gangs, dealers, menaces, oppression, danger, violence, préjugés, racisme, peur, jeunesse fauchée, émeutes, soulèvement, révolte, rage, haine, angoisse, faire entendre notre voix, justice, vérité, inspirer les autres, être soi-même, honte, police, famille, amitié, grandir, s'affirmer, amour, traumatisme, deuil, mort, désarroi, combat, incompréhension...
• PAGES : 488.

« Percutant, brillant, bouleversant. » - JOHN GREEN

STARR A SEIZE ANS, elle est noire et vit dans un quartier difficile, rythmé par les guerres entre gangs et les descentes de police. Tous les jours, elle rejoint son lycée blanc situé dans une banlieue chic : tous les jours, elle fait le grand écart entre ces deux mondes.
Mais tout vole en éclats le soir où son ami Khalil est tué. Sous ses yeux, de trois balles dans le dos. Par un policier trop nerveux.
Starr est la seule témoin. Et tandis que son quartier s'embrase, tandis que la police cherche à enterrer l'affaire, tandis que les gangs font pression sur elle pour qu'elle se taise, Starr va apprendre à surmonter son deuil et sa colère ; et à redresser la tête.

UN ROMAN BRÛLANT SUR LA QUESTION DU RACISME ET DE L'INTÉGRATION.

« Ma révélation de 2017 ! [...]
Je me retrouve à le regarder sans trouver
les mots exacts pour décrire mes sentiments face à cette perle. »


lunabookaddict

« Avec The Hate U Give, le roman pour ados devient une arme politique. [Le livre d'Angie Thomas est] encensé tant par la critique que par le public. »

Courrier international

« Plus éclairant sur le vécu des Africains-Américains dans les Etats-Unis d'aujourd'hui que tous les livres que j'ai pu lire ces dernières années, fiction et essais confondus. »

The Guardian

ஜ MON AVIS : The Hate U Give Little Infants Fuck Everybody - « Vos voix comptent, vos rêves comptent, vos vies comptent. Soyez les roses qui poussent dans le béton. » ♥

Merci déjà aux éditions Nathan pour ce magnifique envoi, qui sera dans toutes les bonnes librairies le 5 avril alors notez impérativement cette date dans votre agenda ! C'est un ordre ! Ensuite, je tiens tout particulièrement à remercier les éditrices de ce roman qui ont défendu ce projet de traduction de ce superbe chef d'½uvre à mettre entre toutes les mains bec et ongle. Elles n'ont rien lâché afin que le lectorat français puisse se procurer The Hate U Give, malgré notamment la difficulté que cela représentait de rendre le langage argot des ghettos utilisé par Angie Thomas en français, mais je pense pouvoir dire que le résultat de tout ce travail acharné et porté à bout de bras par une équipe passionnée a payé. L'immersion dans l'univers sombre et violent des quartiers difficiles noirs-américains est totale, et ce même repassé à la moulinette française, on sent que le dynamisme, la verve et la puissance de l'écriture originelle n'en ont pas pâti. Et ça, chapeau. Merci de vous être battues pour cela, juste merci, car The Hate U Give devrait être mis entre toutes les mains, même les non-anglophones.

Juste avant de m'attaquer à la critique du contenu en soi, j'aimerais souligner la beauté de l'objet-livre. Il représente parfaitement ce qu'il y a entre ses pages, le contenu et le contenant sont tout à fait accordés. Mais en plus, il y a une petite surprise ! La couverture extérieure du livre fait poster une fois qu'on la retourne et qu'on la met à la verticale. J'adore cette minutie et ces petites attentions dans/pour les détails. Et je peux vous assurer que ce poster juste trop, trop beau a vite rencontré ma pâte-à-fix afin de rejoindre mon mur. Il y est désormais fièrement placardé et mon mur blanc avait bien besoin qu'une Starr forte et vibrante de rage et d'envie de tout haut les injustices qui se perdent dans le silence en émerge.

L'histoire de cette adolescente, c'est celle de Starr, qui a bien du mal à s'intégrer à son lycée friqué de blancs. Eh oui, l'intelligence et qui on est, cela ne fait pas tout. Avec son demi-frère, Seven, et un autre élève prénommé Ryan, love interest de sa meilleure amie asiatique Maia, Starr est la seule afro-américaine de son lycée. Chaque jour, il lui faut cacher qui elle est vraiment, éviter d'utiliser le langage qu'elle emploie plus naturellement à la maison afin qu'on ne la catalogue pas directement comme étant "la Black du ghetto de service". Cependant, elle ne doit pas trop surveiller son langage sinon elle deviendrait l'élève lèche-cul et pète-sec complètement rabat-joie. Il suffit de pas grand chose pour qu'on nous colle une étiquette sur le front et qu'on nous mette dans une boîte qui ne nous correspond pas, juste d'une couleur de peau et d'origines dérangeantes, d'une façon de parler, d'agir, de s'habiller. Tout est surveillé au crible fin par le radar accusateur et conformiste d'une société qui a la tendance un peu trop facile de juger les gens sans les connaître. Typique.

Jusqu'au jour où cette manie à juger uniquement les apparences va aller beaucoup trop loin pour que cela en soit encore supportable et acceptable. Un soir, en rentrant d'une soirée en compagnie d'un ami d'enfance qu'elle n'avait pas revu depuis des mois, Starr va pour la première fois comprendre pourquoi son père l'avait averti au sujet de la façon de se comporter quand on se fait interpeller par la police. Surtout si l'on est noir de peau. Se taire, garder la tête baissée malgré l'incompréhension et la honte auxquelles on est rabaissé, ne pas parler sauf si on nous pose directement une question. Ce soir-là, Starr va voir son meilleur ami être descendu sous ses yeux et sentir pour la première fois un fusil braqué sur elle, malgré ses mains levées en signe d'impuissance et de reddition et le fait qu'elle soit à genoux, tremblante de tous ses membres.

J'ai eu du mal à me dire que j'allais pouvoir faire une chronique de ce roman. C'est le genre de livres que vous rencontrez que très rarement dans votre vie de lecteur que vous en restez baba au point de vous dire « Et puis quoi maintenant ? Que faire ? ». Ce roman vous met de belles paires de baffes dans la figure, mais c'est pour votre bien. Il nous ramène à cette réalité odieuse et insoutenable de jeunes qui se font descendre chaque jour ou presque aux Etats-Unis à cause de leur couleur de peau, comme si cette dernière était un signal de danger imminent. C'en est à vomir. Un meurtre, c'est un meurtre point. Un policier, et même n'importe qui avec un flingue dans la main, doit pouvoir répondre de ses actes. Se sentir en droit d'avoir recours à la légitime défense juste parce-qu'on a une personne de couleur en face de soi, qui elle n'est pas en mesure de riposter je le précise, c'est franchement bas voir digne d'une paranoïa et d'une traque au bouc-émissaire sans précédent. On croyait avoir dépassé toutes ces pensées discriminantes et d'une inhumanité sans nom et pourtant, ce climat de tensions raciales et qui donnent la part belle aux préjugés qui détruisent notre société et le peu d'harmonie qu'on peut déjà y maintenir est toujours là. La plume d'Angie Thomas nous invite à nous servir de tout ce que l'on a, notre voix, nos pieds, nos mains, notre tête, notre corps tout entier, pour faire résonner nos mots, ce que l'on pense tout bas et qui devrait être hurlé au monde entier. Tout au long du roman, j'ai senti la rage, l'injustice, l'incompréhension, le désarroi, la douleur, le chagrin, gronder en moi tel un volcan qui s'apprête à entrer en éruption. Sauf que la lame qui coule, c'est Angie Thomas qui la fait jaillir, à travers le personnage de Starr, cette jeune fille meurtrie, qui, du haut de ses seize ans, en a déjà vu bien assez, que ce soit de la violence, des effusions de sang, de la peur qui vient vous hanter la nuit, et par-dessus tout de la haine.

Starr va décider de ne plus avoir honte de ce qu'elle est, un petit bout-de-femme entre deux mondes. Une jeune fille noire qui vit dans le monde rassurant et poli des blancs le jour, une personnalité extraordinaire et intelligente, brillante, inspirante, qui ne renie pas ses origines mais qui aimerait sortir de ce bourbier fait de drogue, d'argent sale et d'épée de Damoclès au-dessus de sa tête et de celle de sa petite famille qu'est le ghetto. Et surtout, Starr en a marre que les gens de couleur comme elle en soient réduits à être vus par les blancs que comme étant des camés, des junkies, des gros bras et des prostituées au service de gangs de la pire espèce, en somme de la racaille, de la vermine dont les proprets et respectables policiers blancs ont bien raison d'avoir peur. La formidable Angie Thomas nous rappelle qu'il faut voir au-delà de notre dégoût et de nos stéréotypes blessants et profondément cruels, en nous donnant à voir sa réalité, à travers les yeux de son héroïne. Le monde que l'auteur décrit dans The Hate U Give, c'est le sien. Celui de sa famille et des gens qu'elle aime. Celui de beaucoup d'afro-américains. Elle sait pertinemment de quoi elle parle, cela se ressent à chaque description, chaque mot employé, chaque parole d'argot ou un tant soit peu familière. A chaque page qui se tourne, on vit les événements de ce quartier et des alentours de l'intérieur et ça prend aux tripes de voir tout ça se passer sous nos yeux, avec le pendant et l'après de la mort tragique de Khalil. Ça nous hérisse les poils, d'émotion ou de colère, ça fait battre le sang dans nos tempes, et on a l'impression par moments que notre c½ur s'arrête face à certaines situations critiques. C'est une écriture qui vaut le détour, tant elle est réaliste et captive le lecteur à chaque instant, suscitant ses émotions et surtout son bon sens.

Les proches de Starr, son voisinage, des personnes telles que le coiffeur à côté de l'épicerie de son père, ou encore les proches de Khalil, sa tante et son adorable grand-mère notamment, tous ces gens-là, ce sont des êtres humains avant tout. Oui, le ghetto, c'est moche, ça tombe en ruines et c'est pas joli-joli à regarder en face sans cligner les yeux ou baisser la tête de gêne et d'impuissance. Angie Thomas ne nous pointe pas seulement du doigt le système véreux et indignant de la police blanche. Elle sait aussi très bien que, dans sa réalité à elle, les choses ne tournent pas rond non plus. Dans le roman, cela est très visible à travers la figure de King, King Lord du gang du même nom. Ce mafioso, cette sorte de parrain obèse et fourbe qui sème la terreur dans le quartier de Starr et à cause de qui le père de cette dernière a dû aller en prison pour pouvoir échapper à ce cercle vicieux et sans fin d'horreurs et de méfaits, ce type-là est juste une menace ambiante pour le coup. Il n'hésitera même pas à menacer Starr pour la faire taire. En effet, il n'y a pas que les blancs qui chercher à étouffer l'affaire Khalil. Considéré par tous (à savoir, ceux qui suivent l'affaire frénétiquement à la télé) comme un dealeur de la pire espèce qu'on a bien fait de tuer, même par erreur (ça me dégoûte rien que de taper ça au clavier), Starr fera tout pour rétablir la réputation de son meilleur ami. Quitte à révéler des choses dérangeantes et notamment à nuire aux Kings Lords, qui continuent à faire tant de mal à sa famille, aux gens biens du quartier dont certains ont le courage exemplaire de se soulever, et à l'image qu'ils donnent des leurs, des personnes noires au reste de l'Amérique. Quant je vous le dis que ce roman est exceptionnel et à mettre entre les mains de tous, sans exception.

Je pense que je vais m'en arrêter là afin de ne pas vous gâcher votre surprise de début de mois d'avril. N'oubliez pas de noter la date du 5 avril dans votre agenda, je vous le rappelle pour que cela soit bien clair : LISEZ CE LIVRE. LISEZ-LE, C'EST TOUT !! Si j'avais continué sur ma lancée, j'aurais eu encore tout plein de choses à dire car ce livre est si dense, riche et absolument remarquable qu'il vaut vraiment la peine qu'on ne tarisse pas d'éloges à son sujet. Mais je vais me taire car le but est de vous donner envie de rencontrer Starr et sa magnifique famille par vous-même. Vous ne regretterez pas de faire partie de cette famille le temps que cela durera. La mère, Lisa, mène sa vie de mère dévouée et au c½ur rempli d'amour qui déborde sur tout le monde et sa vie d'infirmière modèle et de choc d'une main de maître. Big' Mav', le super papa, vous fera mourir de rire et vous touchera grâce son côté papa poule affectueux, tout comme son aîné Seven, le demi-frère hyper-protecteur, qui a un sacré cran d'affronter ses peurs pour sa famille recomposée chaque jour, leur étant dévoué corps et âme. Enfin, vous aurez envie de protéger le petit et innocent Sekani de tout votre c½ur. J'ajouterais juste que ce livre nous parle aussi du fait de changer, de grandir et d'accepter que notre monde ne sera plus jamais pareil, en fonction des événements et de la déception que certaines personnes nous font ressentir, quand on se rend compte que celles-ci ne sont plus sur la même longueur d'onde que nous. Aussi, on se redécouvre les uns les autres et on apprend à s'aimer, de toutes ses forces, à se faire confiance et à s'écouter.-Bref, ce livre est une pépite, un vrai chef d'oeuvre et c'est un COUP DE FOUDRE ϟ de A à Z ! Et il me tarde que le prochain roman de l'auteure, On the come up, sorte ! ♥ Ça va être si duuuur d'attendre, mais la prochaine héroïne étincelante d'Angie Thomas doit encore se préparer à faire son entrée dans ce grand et vaste monde. But you're gonna show them up in 2019, Bri, you're gonna show them up !

Un roman à lire absolument, une véritable pépite, inspirante, qui nous rappelle la triste réalité et qui brille de son propre éclat. Ce livre ne cesse de nous éblouir, le tout avec la force d'un coup de poing foudroyant ! ♥

« - D'accord, moi, ça m'emballait pas, corrige papa, mais tu as fait ce qu'il fallait. Merci pour le nouveau boulot de Lisa. Aide-la s'il te plaît et continue à l'accompagner dans ses heures sup' à la clinique. Aide Sekani à réussir ses contrôles de fin d'année. Et merci, Seigneur, d'aider Seven à faire quelque chose que j'ai pas fait : obtenir un diplôme au lycée. Guide-le dans son choix d'une université et montre-lui que tu veilles sur Kenya et Lyric. Bon, Seigneur, demain c'est un grand jour pour ma petite fille parce qu'elle va témoigner devant ce Grand Jury. S'il te plaît, arme-la de courage et apporte-lui la paix. J'ai vachement envie de te demande de tout faire pour que le truc tourne comme il faut, mais je sais que tu as déjà un plan. Je te demande juste un peu de miséricorde, Dieu. C'est tout. De miséricorde pour Garden Heights, pour la famille de Khalil, pour Starr. Aide-nous à traverser pour ça. En tout nom, Seigneur.
- Attends, l'interrompt maman.
J'entrouvre un ½il. Papa aussi. Jamais, au grand jamais, maman n'interrompt la prière.
- Ouais, bébé ? fait papa. J'étais en train de finir.
- J'ai quelque chose à ajouter. Bénis ma mère, Seigneur, et merci de l'avoir incitée à piocher dans son épargne retraite pour nous donner l'apport dont on avait besoin. Aide-nous à lui aménager un studio au sous-sol pour qu'elle puisse nous rendre parfois visite.
- Non, Seigneur, surtout pas, dit papa.
- Si, Seigneur, dit maman.
- Non, Seigneur.
- Si.
- Non-amen ! »
Tags : Fiche Lecture, éditions Nathan, service de presse, The Hate U give - la haine qu'on donne, Angie Thomas ♥, 2018, Contemporain, YA, Adolescence, s'intégrer, ségrégation, différence de milieux sociaux, assassinat, gangs, dealers, menaces, oppression, danger, violence, préjugés, racisme, peur, jeunesse fauchée, émeutes, soulèvement, révolte, rage, haine, angoisse, faire entendre notre voix, justice, vérité, inspirer les autres, être soi-même, honte, police, famille, amitié, grandir, s'affirmer, amour, traumatisme, deuil, mort, désarroi, combat, incompréhension, Coup de foudre ♥
​ 11 | 57 | Partager
Commenter

Plus d'informationsN'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (3.236.47.240) si quelqu'un porte plainte.

Connecte-toi

#Posté le vendredi 09 mars 2018 07:03

Modifié le mercredi 10 juillet 2019 05:37

Design by Lunartic

Signaler un abus

Abonne-toi à mon blog ! (4 abonnés)

RSS

Skyrock.com
Découvrir
  • Skyrock

    • Publicité
    • Jobs
    • Contact
    • Sources
    • Poster sur mon blog
    • Développeurs
    • Signaler un abus
  • Infos

    • Ici T Libre
    • Sécurité
    • Conditions
    • Politique de confidentialité
    • Gestion de la publicité
    • Aide
    • En chiffres
  • Apps

    • Skyrock.com
    • Skyrock FM
    • Smax
  • Autres sites

    • Skyrock.fm
    • Tasanté
    • Zipalo
  • Blogs

    • L'équipe Skyrock
    • Music
    • Ciné
    • Sport
  • Versions

    • International (english)
    • France
    • Site mobile