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FICHE LECTURE : Le Réveil des Légendes - T1 : L'étoile flamboyante

FICHE LECTURE : Le Réveil des Légendes - T1 : L'étoile flamboyante
• AUTRICE : Sophie Ginisty.
• ANNÉE : 2020 (FRANCE).
• GENRE (S) : Fantasy.
• THÈMES : Hommes - Elfes - Créatures surnaturelles - Mission - Dangers - Noirceur - Banditisme - Oppression - Tyrannie - Quête identitaire - Passé - Souffrance - Amitié - Famille - Amour - Royaumes - Modernité - Nature - Forêt - Courage - Croyances - Mythes - Religion - Mystère - Humour...
• PAGES : 336.

Un voyage au c½ur d'un royaume oublié...

Derrière son regard flamboyant et son statut de rebut de la société, Ieven le demi-elfe n'a qu'un but depuis son enfance : retrouver le jumeau à qui on l'a arraché, faisant prévaloir ainsi la loi de l'enfant unique qui règne sur l'Empire de Gaïa.

En attendant que ce jour vienne, Ieven loue ses services en tant que guide pour tous ceux qui voudraient s'aventurer dans les Bas-Fonds, une dangereuse région isolée du reste du monde.

Se préparant pour une nouvelle mission, le demi-elfe n'a alors aucune idée de ce qui l'attend. Entre tempêtes de neige, assassinats et trahisons, il va se faire entraîner dans une véritable course contre la montre qui l'amènera peut-être jusqu'au bout de sa quête...

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique du premier tome du Réveil des Légendes, L'étoile flamboyante, par Sophie Ginisty. Je remercie infiniment les éditions 404 pour ce magnifique envoi. La couverture de ce roman n'est-elle pas en effet juste sublime ? Et je puis vous assurer que l'objet-livre est un véritable trésor à tenir en main tant son esthétique et sa souplesse (team paperback forever - haters gonna hate) ont été bien pensés... Et le livre sent merveilleusement bon en prime ! Rien ne vaut l'odeur d'un livre neuf, après tout (le débat reste ouvert). Tant de qualité éditoriale avait de quoi me promettre monts et merveilles et c'est effectivement ce que j'ai obtenu !

Je ne vais pas y aller par quatre chemins : j'ai absolument adoré ce premier tome d'une saga qui s'annonce truculente et tout ce qu'il y a de plus légendaire et flamboyante, c'est le cas de le dire. Bien sûr, ce premier volet n'est pas exempt de défauts, aucun livre n'est parfait après tout, mais je suis aisément passée outre tant je me suis laissée complètement embarquée par l'extraordinaire et périlleuse aventure de notre formidable héros Ieven.

Pour faire simple car il n'est jamais facile de vendre un roman dans lequel tout ou presque nous a plu, je dirais que L'étoile flamboyante, c'est une épopée à la fois sombre et exaltante au sein d'un monde extrêmement riche qui oscille entre inspiration médiévale et modernité qui nous ressemble dont on ne découvre ici que la pointe de l'iceberg et qu'il me tarde d'explorer plus avant auprès de notre demi-elfe taciturne au grand c½ur.

L'étoile flamboyante, ce sont aussi des protagonistes attachants, imparfaits, que l'on prend un immense plaisir à suivre malgré toutes les embûches et dangers qu'ils croisent sur leur route. Un personnage en particulier a su s'emparer de mon c½ur à l'aide de son humour juste imparable et de l'immense tendresse qu'il dégage malgré lui mais je n'en dirai pas plus afin que vous ayez l'envie irrépressible de découvrir ce roman par vous-même. C'est là justement la meilleure manière d'en faire l'expérience à mon sens : en vous y plongeant à corps perdu, presque comme les yeux bandés, sans rien trop en savoir. C'était mon cas et la surprise fut ainsi totale et d'une magie incomparable à aucune autre. La vivacité d'esprit de l'autrice, la fluidité de sa plume, l'élaboration des personnages et de leur monde si vaste et si captivant, la noirceur et la complexité de l'intrigue et des psychologies... Toutes ces qualités ont suffi à me séduire et à me faire vivre ce roman comme il s'agissait là d'un authentique film de fantasy à la Seigneur des anneaux ou à la Dark Crystal à la française (Cocorico ! Et je suis si fière de le clamer dans le cas présent !) Voici là un livre qui se bouffe (pardonnez mon vocabulaire), qui se vit intensément et dont il me faut la suite absolument. C'est une question de vie ou de mort, mes agneaux ! Serez-vous prêts à expérimenter le supplice de l'attente du tant escompté tome deux avec moi ? COUP DE FOUDRE ϟ

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, service de presse, éditions 404, Le Réveil des Légendes, Tome 1 ♥, L'étoile flamboyante, 2020, Littérature française, Fantasy, Hommes, Elfes, créatures surnaturelles, Mission, Dangers, Noirceur, Banditisme, Oppression, Tyrannie, quête identitaire, passé, souffrance, amitié, famille, amour, royaumes, modernité, nature, forêt, courage, croyances, mythes, religion, mystère, humour, Sophie Ginisty, Coup de foudre ♥
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#Posté le samedi 06 juin 2020 05:32

Modifié le mardi 16 juin 2020 15:15

FICHE LECTURE : Forestelle - T2 : Preciosie

FICHE LECTURE : Forestelle - T2 : Preciosie
• AUTRICE : Aline Maurice.
• ANNÉE : 2019 (FRANCE).
• GENRE (S) : Fantasy.
• THÈMES : Aventure - Forêt - Quête - Courage - Dangers - Noirceur - Cruauté - Désarroi - Magie - Équilibre menacé - Féerie - Nature - Monde parallèle - Amitié - Entraide - Mystère - Complot - Drame - Révélation - Adolescence - Grandir - Amour - Espoir...
• PAGES : 528.

Deux ans après son départ de Forestelle, Coline ne sait pas si elle sera un jour en mesure d'y revenir. Mais, lorsqu'elle reçoit une invitation de la part des plus hautes sphères du pouvoir de ce monde parallèle, sa mère finit par accepter de lui rendre le Mantel dont elle a besoin pour retourner là-bas.
Accompagnée d'Esteban, elle retrouve un monde qui n'est pas aussi accueillant que dans son souvenir. Des fanatiques hostiles aux Terriens seraient à l'origine de la disparition de la Liante de Preciosie, cité aussi froide que les pierres précieuses qu'elle produit. Très vite, ils comprendront que dans l'ombre se trament de bien sinistres complots.

ஜ MON AVIS :

Coucou les petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour ma chronique du second tome d'une saga pour le moment juste extraordinaire à mes yeux, j'ai nommé Forestelle.

Dans ce tome deux, Aline Maurice nous embarque de nouveau dans son univers incomparable à aucun autre et tout bonnement enchanteur. Sauf que, cette fois-ci, direction Preciosie comme le titre de l'ouvrage l'indique ! Et si dans un premier temps, j'étais aussi excitée qu'une puce à l'idée de m'aventurer dans les rues d'une autre grande Cité d'un monde imaginaire que j'aime tant, force est de constater que j'ai vite déchanté car l'accueil et la gentillesse, ce n'est définitivement pas le propre de cette ville qui serait plutôt l'incarnation parfaite de la corruption, de la cupidité et de la cruauté. De quoi avoir envie d'y séjourner, donc.

Néanmoins, malgré toutes les épreuves en apparence purement et simplement insurmontables que nos protagonistes vont devoir affronter dans ce tome-ci, je ne ressors pas dégoûtée de Forestelle avec ce tome deux, loin de là ! Au contraire, je suis à ce point tombée amoureuse de ce monde soi-disant parallèle au nôtre (j'aimerais tellement que ce soit vrai, croyez-moi) que tout au long de ma lecture, mon seul et unique désir était de protéger cette formidable et époustouflante contrée de toutes mes forces contre les nombreux dangers qui se révèlent dans ce second tome et qui annoncent une guerre sans merci entre le bien et le mal. Vous devinez aisément quel camp j'ai choisi, je suppose ! Bref, ce que j'essaye de vous expliquer avec toute ma touchante (n'est-ce pas ?) maladresse, c'est que Forestelle est un endroit d'une magie et d'une consistance telles à nos yeux qu'il fait naître en nous au fil des pages qui se tournent le désir impérieux de se battre pour sa survie et sa sécurité, de déployer toutes les armes à notre disposition, si maigres en nombre soient elles, pour préserver sa beauté pure et sa singularité, ce qui rend son existence nécessaire, pour ne pas dire vitale. Personnellement, j'ai vu la menace pesant sur Forestelle comme une vaste allégorie des propres tourments qu'est en train de subir notre propre planète bleue à cause de la surproduction, de l'exploitation massive et indécente de ses précieuses ressources, tout ça pour une histoire d'économie qui doit tourner, en clair pour une affaire d'argent, encore et toujours d'argent, ou celui qui régit le c½ur et les ambitions des grands comme des petits hommes de ce monde et qui nous empêche de comprendre que tout ce qui brille n'est pas forcément d'or (merci J.R.R. Tolkien pour cette parole d'une immense sagesse), ou plutôt que le véritable or, le seul dont nous devrions véritablement nous soucier, est en réalité essentiellement vert, brun et bleu. À l'image de Forestelle, en somme, qui place la Nature au centre de toute chose. Ce récit épique, ce n'est pas juste celui de héros aux incroyables mantels devant assurer la sauvegarde d'un monde fantasmagorique dont la grandeur et la splendeur dépasse nos rêves les plus fous ; c'est avant tout la bataille rudement menée pour leur terre et leurs valeurs par des êtres humains à la base tout ce qu'il y a de plus ordinaires, qui possèdent comme nous leurs doutes, leurs failles, leurs angoisses, en outre une peur panique et dévorante de ne pas être à la hauteur. Et pourtant, ils parviennent à faire preuve d'imagination, d'ingéniosité, d'entraide et ainsi à se surpasser, à surmonter les obstacles et à accomplir leur destinée au mieux. À nous désormais, authentiques Terriens, de faire de même.

Bon, passons la leçon de morale et la réflexion philosophique profonde et parlons des personnages de cette folle aventure. C'est simple : je les adore tous autant qu'ils sont ! Rien d'étonnant à cela, vu que l'on retrouve ici la plupart des protagonistes du premier tome. Et ces derniers, vous l'aurez sans doute compris, sont toujours aussi intéressants à suivre. Il faut dire en même temps qu'ils sont tellement bien construits, les "gentils" comme les "méchants" étant chacun dotés d'une personnalité très marquée et complexe, avec sa part d'ombre et de lumière plus ou moins dominante en fonction des individus. Pour ma part, si j'ai été absolument ravie de retrouver mes petits Colline et Esteban chéris, qui ont résolument bien grandi et dont l'improbable relation au départ n'a fait que se développer pour se transformer en une solide complicité qui a su me toucher en plein c½ur, ce ne sont cependant pas eux qui m'ont le plus agréablement surprise et conquise mais en réalité, le personnage qui est parvenu à accomplir ce miracle est celui dont j'attendais tout simplement le moins, autant en terme de prise de conscience que de comportement. Celle (car oui, il s'agit d'une femme) qui aura donc réussi à me faire décrocher la mâchoire et à me prouver que je l'avais clairement mal jugée d'après mes aprioris forgés suite à ma lecture du premier tome, c'est Jehanne ! En effet, il m'avait été tout ce qu'il y a de plus difficile de tolérer l'attitude extrêmement condescendante et hostile de la jeune adolescente envers notre pauvre Colline dans le tome un. Mais force est d'admettre que Jehanne a bien changé, et pour le mieux, fort heureusement ! Très sincèrement, j'avais peur qu'Aline Maurice nous la fasse basculer du côté obscur mais il n'en fut in fine rien. Dans ce tome-ci, Jehanne va apprendre à embrasser son destin d'enchanteresse, autrement dit une vie qui ne promet d'être des plus joyeuses et aisées au vu de la lourde tâche reposant sur les épaules de telles magiciennes, à savoir garantir la paix et l'harmonie, la survie tout simplement, du monde de Forestelle et de son âme entre autres choses. Sujettes au mépris et à la méfiance d'autrui alors que les enchanteresses savent se montrer indispensables en de moult occasions, traitées comme des parias quand on est bien soulagés de les avoir sous la main pour nous porter secours dès que le besoin s'en présente (autant dire souvent), je pouvais ainsi tout à fait comprendre que Jehanne ne veuille pas d'un tel fardeau pour tout quotidien. Je me suis donc retrouvée sur la même longueur d'onde que notre belle et fougueuse citoyenne de Civerte tout au long de l'intrigue. J'ai éprouvé son chagrin, sa révolte, et j'ai également été extrêmement fière de constater de mes propres yeux son épanouissement total dans l'art de la magie suite à sa prise de conscience quant à la nécessité de sa position et du rôle crucial qu'elle pourrait jouer à l'avenir dans la préservation de Forestelle. En clair, Jehanne est à mon sens un sacré petit bout de femme qui n'en a pas fini de nous surprendre positivement, retenez bien ces paroles. Un autre personnage qui m'a aussi fascinée tant par l'effroi glaçant qu'il a suscité en moi que par l'étonnante empathie et compréhension que j'ai pu éprouver pour lui à certains moments donnés, c'est Isarn. Comme pour dans le premier tome, je ne sais absolument pas comment me positionner vis-à-vis de ce personnage. Dois-je le haïr ? Le blâmer ? Ou au contraire, le plaindre ? Les sentiments que j'éprouve à son égard sont à ce point opposés que je ne sais plus quoi en penser. Je suis purement et simplement perdue quand on en vient à Isarn. Une chose est sûre, c'est qu'on ne sait jamais à quoi s'attendre avec un énergumène de cet acabit ! Pour tout vous avouer, je n'ai absolument aucune idée de comment son histoire va se terminer, de quelles décisions il va prendre lors du dénouement final et je suis juste impatiente de le découvrir...

Pour conclure, je ne peux que vous encourager à vous plonger dans la lecture de cette prodigieuse série livresque qu'est Forestelle ! Non seulement les couvertures signées Tiphs sont juste magnifiques et représentent à merveille cet univers unique en son genre tel que je me l'imagine mais l'histoire en vaut également indéniablement le détour. Aline Maurice a su créer un monde et des protagonistes juste saisissants et qu'on ne voudrait jamais quitter. De mon côté, je redoute déjà la lecture du troisième et dernier tome quand il sortira car je sais d'avance que mon c½ur ne s'en remettra pas. Forestelle fait désormais partie de mes sagas chouchoutes, incontournables, que je porterai en moi pour toujours et à jamais. Et si jamais c'est l'épaisseur des livres qui vous freine dans votre découverte de cette ensorceleuse saga, rassurez-vous, ils se lisent en réalité comme on avalerait une bouchée de pain, foi de Nanette ! C'est là entre autres le pouvoir magique de la plume d'Aline Maurice : les pages se tournent toutes seules avant même que vous ayez le temps de dire "OUF !" Faites confiance à votre vieille Nanette, vous ne le regretterez pas ! COUP DE FOUDRE ϟ

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, Service de presse, Forestelle, Tome 2 ♥, Au Loup éditions, Aline Maurice, 2019, Littérature française, Fantasy, aventure, forêt, quête, courage, dangers, noirceur, cruauté, désarroi, magie, équilibre menacé, Féerie ♥, nature, monde parallèle, Amitié ♥, entraide, mystère, complot, drame, révélation, adolescence, grandir, Amour ♥., espoir, Coup de foudre ♥
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#Posté le mardi 19 novembre 2019 06:33

Modifié le dimanche 29 décembre 2019 08:02

FICHE LECTURE : Le Renard de Morlange

FICHE LECTURE : Le Renard de Morlange
• AUTEUR : Alain Surget.
• ANNÉE : 1995, 2018 (FRANCE).
• GENRE (S) : Jeunesse.
• THÈMES : Renard, malédiction, magie, sorcellerie, Lorraine, aristocratie, noblesse, hiérarchie sociale, cruauté, violence, rédemption, forêt, dangers, métamorphoses, pleine lune, réincarnation, Moyen Age, conte, fable, légende, seigneurie, comté, serviteurs, rivalité, jalousie, haine, méchanceté, oppression, extorsion, interdiction, liberté, vengeance, ruse, malice, revanche, désarroi, désespoir, pardon, apprentissage, maturité, enseignement, religion, chrétienté, orgueil, péché...
• PAGES : 224.

Violences, humiliations : rien n'arrête le cruel comte de Morlange. Rien ? Jusqu'au jour où un vieil ermite lui prédit que, s'il ne change pas sa conduite, il sera transformé en jeune renard les nuits de pleine lune... tout en conservant son esprit humain, et ainsi jusqu'à ce qu'il ait fait pénitence ! Si Renaud de Morlange est un fin chasseur, Renard a, lui, bien des choses à apprendre pour affronter les dangers de la forêt...

ஜ MON AVIS :

Bonjour mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique du Renard de Morlange d'Alain Surget, ou un récit que je ne connaissais ni d'Eve ni d'Adam avant que les éditions Nathan ne me l'envoie inopinément. Je les en remercie par ailleurs chaleureusement car j'ai passé un joli petit moment de lecture avec ce très court roman qui s'apparente plus à un long conte à dire vrai.

La réédition de ce livre jeunesse m'a permis de découvrir une collection de chez Nathan, j'ai nommé Dyscool, dont je salue grandement l'initiative, à savoir faciliter la lecture aux jeunes et moins jeunes dyslexiques ainsi qu'aux malvoyants à l'aide d'une grande taille de police agréable à lire, avec une forme des caractère ronde et claire qui ne fatigue résolument pas les yeux, et d'une pagination extrêmement aérée qui simplifie la tâche à notre vue parfois vacillante. Personnellement, pour moi qui doit porter des lunettes depuis que je suis enfant et qui adore lire, ça m'a fait énormément plaisir de pouvoir reposer mes mirettes constamment ou à tout le moins la plupart du temps plissées afin de se concentrer et avancer dans des lectures généralement conséquentes avec un ravissant petit ouvrage qui a tout pour donner envie, et ce même aux récalcitrants qui ont l'impression que la lecture n'est pas une activité faite pour eux, que ce soient pour des raisons de santé ou d'origine sociale. Vous l'aurez compris, cela fait déjà un bon point pour cette nouvelle (ou plutôt devrais-je dire "dernière" au vu de la date de parution) édition du Renard de Morlange.

L'autre caractéristique de cette histoire d'antan qui m'intéressait immensément, c'est son cadre : la folle quête initiatique vers un retour, pour ne pas dire une découverte et appréhension totale, à l'humanité de Renaud de Morlange se déroule en Lorraine, ma région adorée. Ça peut sembler n'être pas grand chose dit comme ça mais pour moi, le simple fait que le récit se passe dans mon petit coin de Grand Est (enfin, je ne suis pas mosellane, encore moins messine, mais vosgienne - quelle importance, on fait tous partie de la même famille après tout !), cela compte énormément et change pour ainsi dire carrément tout ! J'exagère sans doute un tantinet mais, histoire de parler un peu plus sérieusement, j'adore en apprendre plus sur les anciens ducs et seigneurs de Lorraine, sur le mode de vie et la hiérarchie sociale d'autrefois, sur le passé entre autres glorieux de ma contrée au fil de mes lectures, surtout lorsque cela se produit de manière aussi impromptue ! La surprise n'en est que plus agréable et délectable à mon sens. Et puis, quand on connaît déjà le territoire qu'une intrigue nous fait explorer, on se repère immédiatement, on parvient de suite à se représenter mentalement le paysage visuel - quoique, le jour où j'ai dévoré telle une louve affamée ce récit, j'ai fait une splendide balade en forêt déodatienne donc autant vous dire que j'avais un sacré bon équivalent de la forêt de Renaud-renard juste sous mes yeux ébahis et qui ne lassent jamais de cette superbe vue... Bref, c'est comme si l'on était à la maison ! Ce qui était doublement mon cas à ce moment-là, comme j'aime encore une fois à m'en vanter (promis, j'arrête dès à présent de radoter comme une vieille grand-mère). En ce qui concerne la légende du Renard de Morlange, même si celle-ci a été inventée de A à Z par l'auteur et ne se base donc probablement pas sur des faits réels, ou fort s'en peut, je remercie infiniment cette dernière d'avoir rendu un si belle hommage à notre terre sacrée des mirabelles (cette appellation provient à 100% de mon imagination farfelue, merci de ne pas en tenir compte) avec ce que je considère être digne d'une authentique fable venue tout droit des temps anciens pour nous enchanter et nous emporter dans une bulle temporelle absolument magique.

Néanmoins, ce à quoi je ne m'attendais véritablement pas et qui m'a tout bonnement conquise, envoutée, exaltée, fait vibrer (bref, vous visualisez le tableau) et que je ne peux que vigoureusement approuver, c'est la dimension profondément humaine de cette histoire de châtiment divin et de cheminement vers une bien meilleure version de soi-même, respectueuse d'autrui et de ses droits. S'ajoute à cela un rapprochement très intelligent qu'Alain Surget réalise entre nous, pauvres fous et mortels, êtres à quatre pattes, et les merveilleuses créatures que sont les animaux et qui permet à icelui de véhiculer par le biais de son ½uvre un fabuleux et nécessaire message, une ingénieuse et somptueuse morale axée sur la déférence, l'ouverture d'esprit et la bonté dont nous devons faire preuve les uns envers les autres, que ce soient envers nos semblables hommes et ou femmes ou vis-à-vis des êtres vivants, tous autant qu'ils sont. Avec Le Renard de Morlange, le romancier nous inculque en effet une leçon mémorable de savoir-vivre et de décence. Il nous rappelle qu'il faut être apte un jour à se mettre à la place du plus petit et du plus humble et que nous sommes tous, SANS EXCEPTION, dignes de l'estime d'autrui, que tout un chacun a sa place sur cette Terre et qu'il faut savoir l'apprécier à sa juste valeur, qui qu'il soit. Cela peut paraître évident mais, pour une multitude de personnes, essentiellement des hommes soit dit en passant (je n'ai pas peur de clasher, moi, madame !), ce n'est pas encore le cas - et pour ce qui est de certains spécimens particulièrement affolants (je ne cite personne tant cela me semble gros comme une maison - et encore, ces figures de proue de la stupidité crasse et de l'ignominie sont loin d'être les seules, il y en a une pléthore de phénomènes comme ceux-là éparpillés sur la nature), cela ne leur rentrera sans aucun doute jamais dans le crâne. C'est fort malheureux, n'est-ce pas ? Et encore, le mot est faible... Pour en revenir à mon propos, je confirme qu'une petite piqûre de rappel de ce genre en ce qui concerne notre nature intrinsèquement humaine, cela fait toujours le plus grand bien !

Au fond, les seuls petits "bémols" que j'ai relevés avec ce livre, les "regrets" que j'éprouve personnellement de mon côté, concernent dans un premier temps la cruelle atténuation (je préfère utiliser ce mot-ci plutôt que celui de "manque" qui serait totalement injuste dans le cas présent) de l'identité et de la personnalité des protagonistes de cette histoire. Ou plutôt, ce qui m'a en réalité extrêmement frustrée car je ne tiens certainement pas à être mauvaise langue, c'est le fait que l'auteur n'ait fait le travail qu'à moitié au niveau de l'élaboration de leur caractère à chacun. Je m'explique : si, d'un côté, leur comportement est digne des parfaites figures stéréotypes des histoires moyenâgeuses (le seigneur sans pitié, la damoiselle en détresse, le fringuant amant et rival, le monarque magnanime mais souvent bourru), de l'autre, leur façon de penser et de se percevoir soi-même et les uns les autres est à proprement parler visionnaire, bien en avance sur leur époque. J'ai immensément goûté cette facette-là de nos personnages-types mais je regrette amèrement qu'Alain Surget ne soit pas allé plus loin, notamment en étoffant le passif de chacun et en leur donnant ainsi une réelle consistance et singularité. Très honnêtement, je trouve cela tout ce qu'il y a de plus dommage parce que Le Renard de Morlange avait in fine le potentiel pour devenir un roman-fleuve historique unique en son genre avec une histoire bien plus approfondie, épique et bouleversante. Le fait que ce véritable petit trésor en soit réduit in the end à une simple comptine pour enfants me navre sincèrement. Peut-être que je vois trop grand pour un mignon petit récit qui recèle déjà bien des qualités et qui fait parfaitement le job auprès de sa cible éditoriale principale mais au vu des connaissances de l'auteur en ce qui concerne la géographie, l'Histoire de sa région mais aussi le langage que l'on tenait en ce temps-là, il y avait moyen de faire beaucoup fort et marquant. Ce n'est là que mon humble opinion, je ne cesserai jamais de vous le rappeler. D'autre part, je déplore la quasi (je me montre extrêmement gentille en employant ce mot-là car en réalité, pour parler franchement, il n'y a qu'une maigre illustration en fin d'ouvrage pour contenter nos pupilles) absence d'illustrations pour agrémenter le récit qui auraient justement permis d'égayer ce dernier et de le rendre d'autant plus vivace, dynamique, prenant et attrayant que le trait de crayon de Philippe Mignon est absolument charmant. Il suffit de voir l'adorable, exquise couverture de cet ouvrage pour le comprendre. En clair, cette inexistence flagrante d'ambition dans le cas du Renard de Morlange m'a sans conteste déçue, je ne vous le cache pas. L'ancien Renaud de Morlange n'aurait sûrement pas approuvé cela et, pour une fois, j'aurais été bien d'accord avec lui...

Pour conclure, je dirais que Renard de Morlange est une très jolie petite histoire que je suis bien heureuse d'avoir découverte, même si, en tant que lectrice adulte, mes exigences sont clairement insatisfaites. Mais afin de tempérer mon propos car je n'apprécie pas du tout le ton précieux que je suis en train de prendre à l'heure où j'écris ces lignes, je suis persuadée que la petite fille que j'étais aurait adoré vivre une aventure aussi palpitante et périlleuse qu'est celle d'un goupil au fin fond des bois. Et ce qui est encore plus certain, c'est que j'aurais largement préféré étudier Le Renard de Morlange en cinquième plutôt que l'abrutissant et tout ce qu'il y a de plus ennuyeux Yvain ou le chevalier au lion de Chrétien de Troyes, ou l'un des titres que je peux me targuer d'avoir tout bonnement détesté en matière de lecture scolaire ! J'achèverais donc cette chronique en assertant sans trop pouvoir me tromper que la plume d'Alain Surget constitue une excellente porte d'entrée vers l'univers indéniablement extraordinaire de la lecture et ce peu importe notre âge et les horizons desquels nous provenons ! ★★★★★

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, service de presse, éditions Nathan, Le Renard de Morlange, Alain Surget, 2018, Littérature française, Jeunesse, 1995, Renard, malédiction, magie, sorcellerie, Lorraine, aristocratie, noblesse, hiérarchie sociale, cruauté, violence, rédemption, forêt, dangers, métamorphoses, pleine lune, réincarnation, Moyen Age, conte, fable, légende, seigneurie, comté, serviteurs, rivalité, jalousie, haine, méchanceté, oppression, extorsion, interdiction, liberté, vengeance, ruse, malice, revanche, désarroi, désespoir, pardon, apprentissage, maturité, enseignement, religion, chrétienté, orgueil, péché, Bonne lecture
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#Posté le jeudi 12 septembre 2019 07:29

Modifié le jeudi 12 septembre 2019 10:28

FICHE LECTURE : L'Appel de la forêt

FICHE LECTURE : L'Appel de la forêt

• TITRE V.O. : The Call of the Wild.
• AUTEUR : Jack London.
• ANNÉE : 1903 (ETATS-UNIS) ; 1906, 1986 (FRANCE).
• GENRE (S) : Roman d'apprentissage/aventure.
• THÈMES : Nature, chien, loups, meute, forêt, danger, violence, obéissance, loi animale, instinct, férocité, rivalité, affrontement, mort, lutte, arrogance, chiens de traîneau, vie sauvage, loyauté, amitié homme/animal, ruée vers l'or, XIXème/XXème siècle, nature humaine, humanité, amour, aventure, Grand Nord, Canada, Yukon, Klondike, rivière, grand classique de la littérature américaine, espoir, courage, survie, hiver, glace, traversée...
• PAGES : 158.

Enlevé à la douceur de la maison du juge Miller, Buck est confronté aux réalités du Grand Nord où il connaît la rude condition d'un chien de traîneau.
Pour Buck, la vie devient une lutte incessante. En butte à la cruauté des hommes et à la rivalité de ses congénères, il subira un apprentissage implacable, effectuera des courses harassantes, livrera de terribles combats de chiens. Mais dans un environnement que dominent la violence et la férocité, il vivra aussi un compagnonnage quasi mystique avec un nouveau maître. Ce n'est qu'à la mort de celui-ci, tué par les Indiens, qu'il cédera définitivement à l'appel de l'instinct et rejoindra ses "frères sauvages", les loups.

En écrivant L'Appel de la forêt, Jack London a voulu que le courage et l'amour d'un chien conduisent à la compréhension des hommes. Mais, à travers le symbole d'une vie animale, il exalte aussi, face à la société impitoyable d'une Amérique du début du siècle, une volonté indomptable qui trouve son écho en chacun dans le besoin de liberté et le courage de l'aventure.

ஜ MON AVIS :

Bonjour mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'un grand classique qu'on ne présente plus, j'ai nommé L'Appel de la forêt de Jack London. Depuis le temps que je me disais qu'il faudrait que je le lise un jour ! Je remercie infiniment le site lecteurs.com de m'avoir permis de corriger cette horrible bévue.

Pour commencer, il faut savoir que, même si je n'avais lu que deux des autres romans de Jack London avant de commencer celui-ci, à savoir l'incontournable Croc-Blanc et le magnifique et méconnu Martin Eden, je me considérais déjà comme une grande amoureuse de sa plume extraordinaire, qui sait rester au plus près de la réalité tout en étant capable de voir au-delà. Oui, c'est comme cela que je définirais l'écriture captivante, pour ne pas dire envoûtante, de Jack London, et L'Appel de la forêt ne fait pas exception à ce niveau-là. On sent que chaque mot est savamment choisi pour nous faire ressentir le plus intensément possible les émotions qui traversent chaque instant de la vie de Buck, l'inoubliable héros de ce récit.

Qui plus est, Jack London a le don de faire des descriptions exquises, tout bonnement saisissantes, des grandes étendues que traversent son extraordinaire protagoniste : comme dans Croc-Blanc, j'avais la sensation de tout voir à travers les yeux de Buck, de sentir la neige et sa froideur insoutenable sous mes pieds (ou plutôt, sous mes coussinets), la lumière extrêmement intense du soleil d'hiver du Grand Nord m'aveugler, une bourrasque de vent violent salvatrice s'infiltrer dans mes poumons et faire se soulever mon poitrail. Avec chaque roman de Jack London que j'ai eu l'occasion de lire à ce jour, j'ai eu la chance de vivre de véritables voyages qui m'ont fait explorer des contrées à la fois apaisantes et dangereuses d'une beauté sauvage, majestueuse, innommable, qui dépasse tout simplement l'entendement. Croyez-moi quand je vous dis que cet auteur a la capacité de vous laisser sans voix. C'est ce qui, selon moi, caractérise le mieux ses récits.

Mais ce qui m'a tout particulièrement coupé le souffle dans L'Appel de la forêt, c'est la capacité indéniable que Jack London a eu à dépeindre la complexité de la nature humaine, cruelle, compatissante et confuse face à l'instinct animal, indompté, farouche et d'une puissance absolument prodigieuse. Je peux tout à fait imaginer que de nombreuses personnes dans le monde entier, et ce depuis plus d'un siècle, considèrent ce livre comme leur roman de chevet, comme celui qui a réussi à enfin leur faire se sentir compris au sein d'un monde hostile qui nous laisse perplexes et désemparés la plupart du temps.

Pour ma part, j'ai beaucoup plus ressenti ce sentiment d'identification et d'extrême empathie avec Martin Eden mais, à mes yeux, cette expérience de lecture n'est pas comparable à celle que j'ai vécue avec L'Appel de la forêt. Selon moi, les deux ouvrages valent la peine qu'on prenne le temps de les découvrir et d'explorer leurs pages écrites avec une immense sincérité et un grand talent pour déceler les différentes couches de notre réalité, qui a toujours été, et ce en tous temps, bien difficile à déchiffrer. Jack London, lui, avait ce pouvoir magique.

En revanche, il est bien plus adéquat et aisé de mettre L'Appel de la forêt et Croc-Blanc au même niveau de comparaison au vu de leurs thèmes et de leur arrière-plan commun. Ce n'est là que mon humble opinion, mais je pense que Croc-Blanc est un roman plus abouti et étoffé que L'Appel de la forêt. Ce dernier étant paru plus tôt, m'est avis que le talent d'écrivain de Jack London a certainement dû se développer et sérieusement évoluer en presque dix ans qui séparent les parutions de ces deux titres. Je ne crois pas que mon ressenti résulte de la différence d'épaisseur car il y a juste le nombre de pages qu'il faut dans L'Appel de la forêt, malgré le fait qu'il nous semble être désespérément fin à première vue. En effet, pas de phrases superflues, pas d'artifices, simplement une authenticité sans équivalent aucun qui se passe de mots pour la capturer. Tout comme Buck, elle ne se laisse pas mater. Tout comme les hurlements des loups qui s'élèvent depuis les profondeurs des bois, elle nous submerge et nous transporte, elle nous fait renouer avec notre être intérieur, telle une liberté retrouvée. Je m'excuse de partir ainsi dans mes élans philosophiques mais je reconnais que Jack London m'a contaminée avec ses sublimes métaphores très élaborées. Quand je vous le dis que cet auteur a une écriture comme aucune autre... Je dirais simplement que mon moment de rencontre avec L'Appel de la forêt n'était pas le bon. Dans une période de stress et de tension comme celle dans laquelle je me trouvais au moment de le lire, difficile de se montrer réceptive et attentive à 100%. J'ajouterais que l'histoire de Croc-Blanc, l'hybride entre chien et loup, a su plus me toucher, me parler, m'ébranler, même si l'épopée la plus admirable et bouleversante reste sans aucun doute celle de Buck, le chien domestique qui va progressivement voir s'éveiller en lui sa nature primitive, celle d'un canidé brave, malin et libre comme l'air.

En clair, il m'a manqué cette petite étincelle dont je vous rabâche à chaque fois les oreilles pour être totalement emballée par ce roman considéré comme un monument de la littérature américaine. Pourtant, je ne regrette absolument pas d'avoir suivi Buck dans les traces de son chemin vers ses racines profondes, et je dirais même que je suis ressortie grandie de ma lecture de ce chef d'½uvre unanimement reconnu, indubitablement fière de le compter dans ma bibliothèque, et pas qu'à cause de sa redoutable réputation. Selon moi, tout le monde devrait l'avoir lu au moins une fois dans sa vie, histoire de voir de quoi il en retourne. Pour ma part, John Thornton (tous les personnages portant ce nom et/ou prénom semblent prédestinés à gagner mon c½ur...) et Buck resterons gravés dans ma mémoire, et je suis encore moins prête d'oublier les sentiments extraordinairement intenses qu'ils m'ont fait tous les deux ressentir grâce à leur relation absolument unique et splendide. J'ai rarement fait l'expérience de telles sensations, cela marquera mon esprit de lectrice à tout jamais. Il m'est compliqué de trouver le vocabulaire adéquat pour vous dire le plus honnêtement possible ce que j'ai vécu grâce à ce livre, et ce pour la simple et bonne raison que, pour tous ceux qui l'ont lu, aucune explication n'est nécessaire et, pour ceux qui ne s'y sont pas encore jetés à corps perdu, aucune explication ne serait assez précise et juste pour définir ce roman et ce qu'il nous fait vivre le temps de la lecture. Il faut le lire pour comprendre, tout simplement. Certes, Croc-Blanc et Martin Eden m'ont parus plus poussés et clairement plus représentatifs du don d'écriture de l'auteur, tous deux étant fruits d'une évolution, d'une certaine maturité et vision du monde acquises au fil des années, des voyages et des expériences de ce dernier, mais L'Appel de la forêt n'en reste pas moins son premier bijou, son diamant brut d'une certaine façon, là où les deux autres romans sont des gemmes polies - Martin Eden étant le Graal ultime à mes yeux. Dans mon cas, on peut dire « Jamais deux sans trois » et la troisième fois fut la bonne, comme les deux précédentes. Jack London ne m'a jusqu'à présent jamais véritablement déçue ; au contraire, il m'époustoufle toujours un peu plus et j'ai l'impression qu'avec lui, on peut résolument affirmer que son écriture est le reflet de son âme : elle nous laisse bouche bée, sans nous laisser la possibilité de répliquer avec un tant soit peu de panache et de tenue. C'est également le genre de plume qui remplit les trous béants en nous et qui nous fait comprendre beaucoup de choses sur nous-mêmes et sur le monde qui nous entoure, sans même que l'on s'en rende compte. C'est telle une épiphanie, voilà. Je ne pouvais guère trouver mieux pour conclure cette chronique de la façon la plus limpide possible. Sur ce, je vous conseille vivement de vous laisser envelopper par le froid mordant, accablant mais aussi revigorant du Grand Nord canadien dépeint dans L'Appel de la forêt. De mon côté, il me reste encore plein d'écrits de Jack London à découvrir. Je n'en suis qu'au début de mon aventure sur la route de ses réflexions et de son imaginaire et cela me procure une joie immense ! ★★★★★

Nanette ♥

« Et, entre eux, si étroite était la communion, que souvent l'intensité du regard de Buck forçait John Thornton à tourner la tête : il lui rendait son regard, sans un mot. Le c½ur parlait alors dans les yeux de l'un comme dans les yeux de l'autre. »
Tags : Fiche Lecture, L'appel de la forêt, Lecteurs.com, Jack London, 1903, 1906, 1986 (présente traduction), Roman d'apprentissage/aventure, Nature, chien, loups, meute, forêt, danger, violence, obéissance, loi animale, instinct, férocité, rivalité, affrontement, mort, lutte, arrogance, chiens de traineau, vie sauvage, loyauté, amitié homme/animal, ruée vers l'or, XIXème/XXème siècle, nature humaine, humanité, amour, aventure, Grand Nord, Canada, Yukon, Klondike, rivière, grand classique de la littérature américaine, espoir, courage, survie, hiver, glace, traversée, Très belle lecture
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#Posté le samedi 11 mai 2019 10:24

Modifié le mercredi 15 mai 2019 05:11

FICHE LECTURE : Les Sorcières du clan du Nord ~ T2 : La reine captive

FICHE LECTURE : Les Sorcières du clan du Nord ~ T2 : La reine captive

• TITRE VO : The Hawkweed Legacy.
• AUTRICE : Irena Brignull.
• ANNÉE : 2017 (GRANDE-BRETAGNE) ; 2018 (FRANCE).
• GENRE (S) : Fantastique.
• THÈMES : Amour, amitié, sorcières, forêt, vie urbaine, paranormal, passé, séquelles, traumatisme, souffrance, douleur, déchirement, révélation, drame, deuil, envol, liberté, pouvoirs, fantômes, prophétie, maternité, secret, destinée, rivalité entre clans, quête identitaire, magie, société matriarcale, traditions, fardeau, possession...
• PAGES : 368.

Ma chronique du tome 1 : ici.
/!\ Attention, le résumé ci-dessous spoile des éléments du tome 1 /!\

Certaines histoires d'amour ne s'oublient pas. Certaines amitiés résistent à la distance. Et certains ennemis ne meurent jamais... Irena Brignull signe une suite envoûtante.
Alors qu'elle doit devenir reine des sorcières, Poppy s'est enfuie en Afrique. Là-bas, elle est retenue prisonnière par Mma, une guérisseuse, jusqu'à ce que l'amour de Léo la rappelle à lui. Tiraillée entre ses sentiments et son destin, le retour de Poppy est loin d'être simple... D'autant que le fantôme de Crécerelle rôde toujours et attend de se venger. La lutte pour le trône n'est pas encore achevée.

Scénariste, Irena Brignull a écrit l'adaptation au cinéma du Petit Prince, réalisée par Mark Osborne.

FICHE LECTURE : Les Sorcières du clan du Nord ~ T2 : La reine captive

ஜ MON AVIS :

Tout d'abord, un grand merci aux éditions Gallimard Jeunesse de m'avoir fait l'agréable, la ravissante même, surprise de m'avoir directement envoyé le tome final de cette duologie. Je suis extrêmement touchée de cette attention. Merci infiniment !

Ce que j'ai beaucoup, beaucoup (beaucoup !) aimé dans ce tome-ci, ce sont pour commencer ces plongées fréquentes dans le passé, qui sont très bien réalisées et qui permettent de mieux comprendre le comportement des divers personnages de l'intrigue dans le présent, au fur et à mesure des révélations qui sont délivrées au lecteur. Là où le tome un n'était presque essentiellement que linéarité, son successeur, au lieu de nous perdre et de nous plonger dans la confusion et la perplexité la plus totale avec ses nombreux flashbacks, apporte une nouvelle dynamique à l'histoire. A chaque pièce du puzzle qui s'imbrique, tout devient plus clair mais aussi plus captivant car c'est alors un autre mystère qui s'offre à nous, et ce jusqu'au dénouement final. Irena Brignull sait définitivement nous tenir en haleine et, encore une fois, sa réflexion, sa structure narrative, la tessiture de son récit et sa façon de procéder en tant que scénariste se ressentent fortement. Je verrais totalement la saga Les Sorcières du clan du Nord adaptée en deux volets cinématographiques, ce serait le genre de films tout public, pour toute la famille, de sept à soixante-dix sept ans, mais avec une petite profondeur et noirceur de plus qui ne le rendraient pas entièrement compréhensible de tous, que je courrais voir dès sa sortie (cette phrase était d'ailleurs très longue, j'ai eu l'impression d'écrire un marathon en l'écrivant). Néanmoins, là où je ne voyais que cet aspect scénaristique dans le premier tome, j'ai l'impression que ce tome deux est l'équivalent d'un conte oral mélangeant récits et traditions ancestraux, la nuit des temps et temps moderne, et ce progrès dans l'écriture m'a énormément plu.

Le personnage-clé de cette intrigue fait une entrée bouleversante et des plus captivantes dans cet univers de société matriarcale instaurée entre s½urs sorcières aux traditions profondément ridicules, rétrogrades et ancrées. On en découvre plus sur ce mode de vie qu'ont les sorcières, uniquement entre femmes, depuis la nuit des temps et sur leur rejet obtus, sans même qu'elles sachent elles-mêmes véritablement pourquoi, de ce qui incarne la différence à leurs yeux de femmes à l'esprit étriqué, à savoir : les mâles et les êtres dépourvus de magie (oui, nous, pauvres mortels), tous deux des aberrations de la nature selon elles. Leur injustice effarante et leur cruauté sans limites, c'est Badiane (le personnage dont je parlais plus haut) qui en fera les frais et c'est à travers la façon dont elle est traitée par ses paires qu'on se rend véritablement compte que la manière de raisonner des sorcières est totalement infondée, anormale et malsaine. J'ai adoré les passages dans le passé où on apprenait à découvrir, connaître cette jeune femme proche de la nature, à l'esprit aussi libre que son faucon adoré volant tout haut dans le ciel, au-dessus des nuages gris de la colère des sorcières, et à l'humanité juste magnifique qui ne survivra malheureusement pas à un tel orage. En effet, cette pureté si touchante et précieuse sera irrémédiablement brisée par des sorcières au c½ur de pierre de la trempe de l'infâme Crécerelle (oui, encore celle-là ! Qu'elle est casse-bonbons !). Cela m'a fait horriblement mal de voir ainsi Badiane souffrir, mais cela était nécessaire pour que tout se fasse jour dans ma tête (rassure-toi Badiane, j'apprécie le sacrifice, vraiment) : les sorcières, leurs coutumes et leur mentalité, le comportement des personnages, leur passé qui ne passe pas et qui restait jusque là un mystère entier. Tout s'éclaire et s'imbrique ensemble avec un rythme si bien calculé et maîtrisé qu'on ne peut que tourner une page après l'autre, impossible de s'arrêter. Pour tout vous dire, ce livre m'a fait mes sept heures de trajet de train du sud vers le nord (le nord des sorcières, tiens !) et je l'en remercie infiniment : je ne me suis pas ennuyée un seul instant et j'en ai même eu la boule au ventre de refermer le livre tant j'avais vécu une belle et grande histoire. Avec son lot de souffrances, certes, mais cela n'en a rendu le dénouement final que plus grandiose à mes yeux.

Cette lecture aura réussi à m'emmener dans des contrées lointaines géographiquement parlant, avec la migration fort mouvementée d'une hirondelle bien particulière en Afrique, mais elle m'aura fait plonger également dans les méandres d'un passé aux nuages bien noirs à l'horizon. Cependant, n'oubliez jamais qu'une éclaircie finit toujours par percer l'obscurité... Gardez bien cela à l'esprit, c'était le conseil de votre miss météo d'un jour. Le dépaysement, vous l'aurez compris, aura donc été total de mon côté, et je suis très heureuse d'avoir pu vivre cette aventure d'affrontement de clans, d'ascension au pouvoir mais aussi éprise de liberté et d'amour vécu au grand jour (le rayon de soleil, mes amis, le rayon de soleil !). J'en ai eu le c½ur qui battait tout fort dans ma poitrine, les paumes moites (ça, ce n'est pas une nouveauté chez moi, en même temps #instantglamour), et l'esprit embrouillé de nappes de confusion, qui ont fini par s'évaporer au fur et à mesure que la lumière se faisait sur les événements et les sentiments des divers personnages. Je remercie du fond du coeur Irena Brignull, et Gallimard Jeunesse pour la traduction en français, de m'avoir permis de m'évader dans cet univers magique et aussi fascinant que dangereux, et de vivre cette histoire unique et hors du temps. C'est le c½ur à la fois lourd et serein (#narmol) que je tourne une autre page de ma propre histoire avec la littérature...

Nanette ♥

PS : Je me rends seulement compte (un an après, il m'a fallu du temps pour me réveiller) que même Laini Taylor (l'autrice incroyable, extraordinaire, fantastique du Faiseur de Rêves) avait encensé cette duologie. Alors, qu'est-ce que vous attendez pour foncer vous aussi ?

FICHE LECTURE : Les Sorcières du clan du Nord ~ T2 : La reine captive

COUP DE FOUDRE ϟ
Gravé à tout jamais dans la pierre de prophétie des sorcières !

✓ - Un mélange d'histoire survenue de la nuit des temps et de conte moderne absolument exquis
- Un mix aussi d'espoir transcendant et de dangerosité et de noirceur tout aussi délicieux
- Des personnages qui vous font trembler de tous vos membres ou qui vous inspirent une vive compassion : en clair, des personnages plein de vie et qui vous font vibrer


✗ - La cruauté des sorcières. Bouuuuuh, vilaines !!!
- La naïveté assez stupide des plus jeunes du clan aussi face à la société humaine, façon Wonder Woman, l'humour en moins. C'est le côté enfantin du roman qui ressort, mais bon je chipote, il faut savoir l'avouer

"“Come on,” she said. “These candles, this celebration, are for us. We have turned seventeen this winter. Not her. It is us who will be yoking for the first time tomorrow.”

“It is our night,” Charlock admitted, gazing out at the candles they had lit. She felt a sudden shiver of nerves and the flames seemed to flicker in response. “Do you ever doubt it though?” she whispered. “That we are ready?”

Betony didn't hesitate. “I want an adventure, Charlock. I want to see something new.”"
Tags : Fiche Lecture, service de presse, Gallimard Jeunesse, Les sorcières du clan du Nord, Tome 2 ♥, Duologie, La Reine captive, Irena Brignull, Littérature britannique, 2018, Fantastique, Amour, amitié, sorcières, forêt, vie urbaine, paranormal, passé, séquelles, traumatisme, souffrance, douleur, déchirement, révélation, drame, deuil, envol, liberté, pouvoirs, fantômes, prophétie, maternité, secret, destinée, rivalité entre clans, quête identitaire, magie, société matriarcale, traditions, fardeau, possession, Coup de foudre ♥
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#Posté le vendredi 15 juin 2018 03:15

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