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6 articles taggés relation mère/fille

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FICHE LECTURE : Demain est un autre jour

FICHE LECTURE : Demain est un autre jour
• TITRE V.O. : The Life List.
• AUTRICE : Lori Nelson Spielman.
• ANNÉE : 2013 (ETATS-UNIS ; FRANCE).
• GENRE(S) : Romance, contemporain.
• THÈMES : Amour - Amitié - Famille - Deuil - Recommencement - Relation mère/fille - Changer sa vie - Nouveau départ - Suspens - Retrouvailles - Secrets - Héritage - Rêves - Espoir - Humour...
• PAGES : 441.

Qu'avez-vous fait de vos rêves de jeunesse ?

Brett Bohlinger, elle, a un an pour le découvrir. Pensant hériter de l'empire cosmétique familial à la mort de sa mère, elle apprend que cette dernière, qui avait pour elle de tout autres projets, ne lui a légué qu'un vieux bout de papier: la liste de tout ce que Brett voulait vivre quand elle avait 14 ans. Si elle veut toucher sa part, la jeune femme doit réaliser chaque objectif de cette life list.

Enseigner ? Aucune envie. Un bébé ? Andrew, son petit ami, n'en veut pas. Tomber amoureuse ? C'est déjà fait, grâce à Andrew. A moins que...

ஜ MON AVIS :

Coucou les petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour ma chronique d'un roman qui attendait depuis belle lurette que je le lise dans ma PAL gargantuesque, j'ai nommé Demain est un autre jour par Lori Nelson Spielman.

Très sincèrement, je ne saurais pas vous dire quand j'ai acheté ce livre. Peut-être début 2016. Autrement dit, il a dû sagement patienter pendant plus de quatre ans pour qu'in fine... Je le dévore en moins de deux jours. Je regrette tellement de l'avoir laissé prendre la poussière ainsi alors qu'il vaut en réalité bien plus que ça. J'appréhendais le moment où il faudrait que je le commence car il avait fait l'événement au moment de sa parution et généralement, je déteste laisser sa chance à tout ce qui fait le buzz ; ça me donne la sensation d'être un vulgaire mouton de Panurge (pardon pour les moutons de Panurge) qui suit bêtement le mouvement. Eh bien parfois, faire comme tout le monde, ça a du bon !

... Même si la mère de notre personnage principal, elle, dirait probablement le contraire. En parlant d'elle, Elizabeth est une figure maternelle solaire (à l'image de ma maman d'amour qui porte le même prénom qu'elle, un signe, certainement) qui, malgré le fait qu'elle soit malheureusement passée dans l'au-delà, ne cesse jamais de darder de ses rayons. Pourtant, je n'étais pas tout à fait d'accord avec sa façon de penser au début du récit. Je me demandais de quel droit osait-elle chambouler l'existence de son unique fille en lui imposant un ultimatum des plus ridicules ? Le concept de la life list qu'elle défend, passe encore ; j'approuve même totalement. Il faut prendre le taureau par les cornes et faire de ses rêves une réalité tout au long de notre existence, en y allant pas à pas, à notre rythme. Mais réaliser des objectifs tels qu'avoir un bébé ou tomber amoureux en un an, comme s'il suffisait de claquer des doigts pour que cela nous tombe tout cuit dans le bec pile au bon moment, et qui plus est simplement sous peine de ne pas pouvoir obtenir notre héritage, cela me semblait tout ce qu'il y a de plus improbable, pour ne pas dire impossible. Ce n'était purement et simplement pas crédible à mes yeux et j'avais également peur que l'intrigue tombe dans tous les clichés possibles de la romance feel good où tout se termine bien à la façon conte de fées moderne.

Vous l'aurez sans doute compris, avant même de découvrir cette histoire par moi-même, je m'étais déjà permise de la juger et de la prendre pour tout ce qu'elle n'était pas, à savoir une intrigue décousue, sans âme, sans une once de cohérence comme on voit des centaines. En réalité, tout s'imbrique parfaitement dans ce récit. À partir du moment où Brett va vouloir suivre les dernières volontés de sa mère, tout ou presque va s'enchainer tel un effet boule de neige, de la façon la plus naturelle et évidente qui soit, sans qu'elle ni le lecteur ne s'en rende véritablement compte. Son quotidien changeant va la porter et c'est bien là au fond que la vie fonctionne, à la façon d'un cours d'eau qui ne cesse jamais de s'écouler. Là où nous avons notre mot à dire dans cette affaire, c'est concernant la rapidité et la manière dont nous souhaitons descendre ce cours d'eau, avec quoi et qui. Toute cette métaphore sur l'or bleu qui coule inlassablement pour vous dire qu'au fur et à mesure que j'avançais dans ma quête de la clé du bonheur au côté de Brett, je comprenais enfin le magnifique et vibrant message, la pléthore de messages fondamentaux qu'Elizabeth, la maman fictive qui incarne l'amour de toutes les mamounes du monde, et Lori, l'autrice qui écrit avec son coeur et sa tête pleine de rêves, tentaient de me faire passer. Il n'est jamais trop tard, rien n'est écrit à l'avance, rien n'est immuable et la vie a toujours un atout dans sa manche, elle n'aura de cesse de nous surprendre, même lorsque nous sommes intimement convaincus du contraire. Le coeur a ses raisons que la raison ignore, sûrement l'un des proverbes les plus connus mais les moins bien compris et appliqués alors qu'avec Demain est un autre jour, cela m'a semblé clair comme de l'eau de roche. Certaines personnes et activités ne sont pas faites pour nous alors qu'elles auraient en apparence tout pour nous satisfaire. Ne jamais se contenter de ce que l'on croit être bon pour nous mais suivre les battements ardents de notre coeur qui ne se trompe jamais. Mais la moralité qui m'a le plus marquée dans cette histoire, c'est la suivante : on ne peut pas résoudre tous les mystères de notre existence. On peut être capables de réparer certains de nos actes manqués mais l'on ne peut avoir une emprise sur tout et sur tout le monde. Certaines choses peuvent échapper à notre contrôle et l'on aura beau redoubler d'efforts pour régler la situation, nous ne serons jamais à l'abri d'échecs parfois inévitables. Certaines histoires ne se terminent pas bien mais l'on peut les conclure avec la saveur douce-amère d'un citron mal pressé que l'on aura pas totalement réussi à transformer en limonade si l'on s'en donne les moyens. Mieux vaut cela à la sensation écrasante du regret et de l'abandon.

Pour conclure, je ne peux que chaleureusement vous recommander la lecture de cet ouvrage qui, malgré quelques menus défauts que j'ai choisi de ne pas expliciter ici et qui m'ont empêché d'avoir un authentique coup de c½ur, s'est révélé être une découverte diantrement surprenante et irradiant de bonnes ondes. J'aime à dire que Demain est un autre jour a fini par m'apprivoiser à la façon du Petit Prince avec son renard bien-aimé. D'indubitablement sceptique, je suis parvenue petit à petit à abaisser mes barrières et à me laisser séduire par une histoire et des protagonistes qui ont résolument de quoi nous faire fondre ! En clair, il s'agit là d'un roman empreint d'humanité et de sagesse que je suis fière de posséder ! ★★★★★

Nanette ♥

« Tu es le cadeau qu'on ne se lasse pas de recevoir. »
Tags : Fiche lecture, éditions Pocket, Demain est un autre jour, Lori Nelson Spielman, 2013, Littérature américaine, romance, Contemporain, Amour ♥., amitié, Famille ♥, Deuil, Recommencement ♥, relation mère/fille, changer sa vie, nouveau départ, suspens, retrouvailles, secrets, héritage, rêves, espoir, humour, Excellente lecture !
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#Posté le mardi 21 juillet 2020 08:07

Modifié le lundi 27 juillet 2020 10:04

FICHE LECTURE : La mère d'Eva

FICHE LECTURE : La mère d'Eva
• TITRE V.O. : La madre di Eva.
• AUTRICE : Silvia Ferreri.
• ANNÉE : 2017 (ITALIE) ; 2020 (FRANCE).
• GENRE(S) : Roman contemporain.
• THÈMES : Relation mère/fille - Changement de sexe - Famille - Souffrance - Incompréhension - Marginalité - Maternité - Psychologie - Préjugés - Identité sexuelle - Acceptation de soi et de l'autre - Tendresse - Soutien - Cri du c½ur - Amour inconditionnel...
• PAGES : 224.

Une mère parle à sa fille entre les murs d'une clinique serbe. Eva vient juste d'avoir dix-huit ans et elle attend ce moment depuis qu'elle est née. Elle veut changer de sexe en se soumettant à l'intervention qui fera d'elle ce qu'elle s'est toujours sentie : un homme.
En un dialogue sans réponses, suspendu entre l'imaginaire et le réel, la mère d'Eva raconte leur vie jusqu'à ce moment. Elle refait le chemin comme si elle s'aventurait sur une terre étrangère, en quête d'une erreur de sa part qui aurait tout précipité. Sa voix est concrète, touchante ; elle parle sans fard d'un combat sans vainqueur ni vaincu, où la défaite n'existe pas, où la forme la plus pure de l'amour doit lutter pour comprendre, pour accepter.

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour ma chronique du roman La mère d'Eva signé Silvia Ferreri qui m'a gracieusement été envoyé par les éditions HC - Hervé Chopin. Je les remercie infiniment pour leur confiance.

Je ne vous cacherai pas que la principale raison qui m'a encouragée à laisser sa chance à ce livre, ce n'est pas son résumé mais plutôt la nationalité de son auteure. Non pas que l'histoire ne m'intéressait pas en tant que quelle, loin s'en faut. Simplement, ayant encore du mal avec la littérature contemporaine dite "blanche", je reconnais que si ce titre avait été écrit par un auteur français ou bien encore anglo-saxon pour ne citer qu'eux, je serais peut-être définitivement passée à côté de cet ouvrage. Or les ½uvres de Silvia Ferreri étant de langue italienne, je me suis surprise à succomber à l'appel de ce roman. C'est effectivement cette caractéristique qui m'a convaincue à sauter le pas avec ce roman. Étant en effet d'origine italienne du côté de ma mère (ce qui a d'autant plus motivé ma décision de demander ce livre en service presse, vous aurez sans doute compris pourquoi en en parcourant la quatrième de couverture), il me tient particulièrement à c½ur de sortir de ma zone de confort et d'aller à la rencontre des plumes issues de la fameuse Botte, dont celle de Silvia Ferreri. Et si le cinéma italien de nos jours peine à véritablement susciter mon intérêt, avec quelques menues exceptions (je vous détaillerai cela plus tard dans d'autres chroniques), la littérature de ce pays, qu'elle soit d'hier ou d'aujourd'hui, semble résolument me convenir comme La mère d'Éva me l'a habilement prouvé.

Je viens de réaliser que je vous ai parlé des ½uvres de Silvia Ferreri un peu plus haut alors qu'il s'agit là de son tout premier roman. Pourtant, j'avais connaissance de ce fait mais on oublie rapidement que l'autrice est novice en la matière tant sa plume est belle, sensible et vise droit au but. Le c½ur ne ressort en effet pas indemne d'une telle lecture. Pour ma part, j'ai été immensément émue par le récit de cette mère à laquelle je me suis à de nombreuses reprises identifiée, la mère de toute humanité qui ne désirait et ne souhaite encore qu'une seule et unique chose : protéger son enfant de tout mal afin d'assurer son bonheur. Mais comment faire quand ce qui détruit son unique progéniture, c'est l'identité sexuelle que la vie lui a donnée mais qu'elle n'a pas choisi ? Silvia Ferreri répond à cette question épineuse et encore sujette à controverse par le biais d'une bouleversante narration à la première personne assurée par une femme profondément humaine, profondément mère et imparfaite, qui ne s'autorise dans son flot de pensées et de souvenirs point de censure et qui nous livre ainsi tout son amour et sa vulnérabilité béante sans aucune retenue.

Pour conclure, je ne peux que vous recommander ce livre qui ne manquera pas de vous émouvoir et de vous interroger sur la façon dont nous percevons les transsexuels au sein de notre société. De mon côté, la plume intelligente, désarmante et ne portant aucun jugement de Silvia Ferreri m'a purement et simplement séduite - une autrice à assurément suivre de très près. Il me tarde sincèrement de découvrir ses prochaines ½uvres ! ★★★★(★)

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, La mère d'Eva, Service de presse, éditions Hervé Chopin, Littérature italienne, 2020, Roman contemporain, relation mère/fille, changement de sexe, famille, souffrance, incompréhension, marginalité, maternité, psychologie, préjugés, identité sexuelle, acceptation de soi et de l'autre, tendresse, soutien, cri du coeur, Amour inconditionnel ♥, Excellente lecture !, Silvia Ferreri
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#Posté le samedi 27 juin 2020 06:00

Modifié le lundi 06 juillet 2020 10:19

FICHE LECTURE : Les Carnets de Cerise - T1 à 5 (intégrale)

FICHE LECTURE : Les Carnets de Cerise - T1 à 5 (intégrale)
• SCÉNARISTE : Joris Chamblain.
• ILLUSTRATRICE : Aurélie Neyret.
• ANNÉE : 2012, 2013, 2014, 2016, 2017 (FRANCE).
• GENRE(S) : Jeunesse.
• THÈMES : Bande dessinée, enfance, espièglerie, culot, audace, enquête, peinture, aventure, détective et romancière en herbe, passion, curiosité, secrets, mensonges, mystère, péripéties, amitié, famille, relation mère/fille, grandir, s'épanouir, rêves, animaux, gentillesse, bonté, générosité, humanité, tendresse, entraide, espoir, miracles, exploits, suspens, animaux, évasion, émerveillement, beauté des choses qui nous entourent, magie du quotidien, nature, saisons, éveil de conscience, sentiments, émotions, deuil, absence, introspection, nostalgie, pardon...
• PAGES : 408.

Résumé du tome 1 : « Il était une fois...

Quand j'étais petite, je me suis fait la promesse que si un jour, j'avais un journal intime, il commencerait comme ça.

Il était une fois... ben moi, Cerise !

J'ai dix ans et demi et mon rêve, c'est de devenir romancière. Mon truc à moi pour raconter les histoires, c'est d'observer les gens, imaginer leur vie, leurs secrets.

On a tous un secret enfoui que l'on ne dit pas, qui fait de nous ce que nous sommes... En ce moment, avec les copines, on observe quelqu'un de vraiment mystérieux... »

ஜ MON AVIS :

Coucou les petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour ma chronique de la saga des Carnets de Cerise. Avant toute chose, je dois vous avouer que, des bandes dessinées, je n'en lis pas souvent, faute de temps à y consacrer (je privilégie toujours ou presque les romans dans mes envies lecture) et faute de n'en avoir généralement aucune dans ma PAL aussi. Je sais, c'est fort regrettable. Mais tout récemment, ou plutôt il y a un an et demi au vu de mon retard colossal dans la rédaction de cette chronique, j'ai dévoré intégralité de cette série de bandes dessinées fabuleuses que sont Les Carnets de Cerise et j'en ai juste eu les larmes aux yeux et le c½ur palpitant tout du long. Je vous avertis d'avance : cette intégrale n'est constituée que de cinq tomes seulement alors pas d'excuses et je veux que vous me l'ajoutiez fissa à votre wishlist, c'est un ordre (c'est décidément l'hôpital qui se fout de la charité, mais bon...)-! Désormais, permettez-moi de vous introduire au monde absolument magnifique, chaleureux, plein de vie et de couleurs douces (on remercie pour tout cela Aurélie Neyret, dont les dessins sont juste é-pous-tou-flants ♥ J'en reste encore sans voix rien que d'y repenser) de l'adorable et résolument curieuse Cerise. Vous me suivez ?

Dans l'univers de la jeune et toute mignonne Cerise, peintures, mystère, poésie, tendresse, amour et belles rencontres (non, ceci n'est pas une pub pour Meetic, rassurez-vous !) vous attendent. Autrement dit, tout un programme qui a pour objectif de vous bouleverser et de vous faire grandir et mûrir, et ce peu importe votre âge, comme cela va être le cas pour la plus si petite Cerise au fil de ces cinq magnifiques tomes. En effet, le désir insatiable de cette dernière, en véritable petite romancière dans l'âme qu'elle est déjà à son jeune âge, de découvrir les secrets qui pèsent sur les habitants de son charmant petit village dans un premier temps en échafaudant des stratagèmes délirants pour percer à jour les mystères autour des personnages que nous allons croiser en cours de route va donner naissance à des amitiés profondément touchantes et sincères et à des révélations juste à couper le souffle. Même si l'on peut trouver notre inoubliable héroïne un peu trop fouineuse et cachottière par moments, comme a tendance à le penser sa maman contrariée (et souvent à raison !), il n'empêche que Cerise va véritablement sauver de leur torpeur et de leurs étouffants regrets les personnes à qui elle invente d'incroyables histoires de tourments et de passion en les contemplant depuis sa fenêtre. Et la plupart du temps, la réalité va se révéler plus extraordinaire et émotionnellement intense et poignante que la fiction que Cerise peut se faire dans sa tête au fur et à mesure de l'avancée de ses trépidantes enquêtes.

C'est simple : à chaque fin de tome, je me retrouvais avec le c½ur qui battait la chamade, les yeux qui picotent et un authentique sourire fendant mon visage en deux. Il faut dire que celui peint sur la frimousse de Cerise est si solaire ! La candeur, l'optimisme et la détermination farouche à aider les autres à aller de l'avant de cette protagoniste unique en son genre nous donne tout bonnement le coup de fouet (entre sites de rencontres et sado-masochisme, on est bien avec cette chronique - vous ne trouvez pas ?) nécessaire pour prendre les rênes de notre destin en main et affronter comme il se doit les nombreux démons qui peuvent nous hanter. Partir à l'aventure avec l'espiègle Cerise, que ce soit dans les méandres de la somptueuse forêt bordant son splendide petit hameau dont elle est indubitablement une invitée de marque, dans les recoins saisissants de sa ravissante bibliothèque municipale, entre les murs d'un spectaculaire manoir hanté ou en haut d'une majestueuse falaise surplombant la mer, cela fait toujours l'effet d'ouvrir un cadeau de Noël... en mille fois plus magique et enchanteur. On se sent le compagnon privilégié d'une petite fille pas comme les autres à laquelle on s'attache instantanément et qu'on n'a plus envie de quitter quand il est temps de se dire au revoir. En clair, un tome des Carnets de Cerise, c'est un pur délice de tous les instants !

Néanmoins, aussi formidable et ingénieuse soit-elle, heureusement que Cerise peut compter également sur ses deux meilleures amies de toujours (enfin, c'est tout comme), à savoir la compréhensive et patiente Lindsey et la tout-feu tout-flammes et franche Erika pour l'accompagner dans ses petits (grands) délires de mystères non élucidés qui s'avèrent in fine tout ce qu'il y a de plus réels. Certes, Cerise va sans le vouloir leur faire du mal à force de cachotteries et de négligence afin de pouvoir aller jusqu'au bout de ses périlleuses enquêtes menées généralement de façon pas très orthodoxe. Mais malgré cela, Lindsey et Erika resteront toujours à ses côtés pour la soutenir dans ses folies qui finiront par payer, tels deux piliers inébranlables dont on aurait tous bien besoin dans notre vie de tous les jours afin que nos épaules ne s'affaissent pas sous le poids colossal du fardeau écrasant que constitue notre passé entre autres. Car, même si Cerise n'est encore qu'une toute jeune enfant, elle a déjà des traumatismes qui sommeillent en depuis longtemps en elle et des blessures béantes qui se dévoilent petit à petit pour nous offrir un final magistral et extrêmement poignant à cette saga de BDs juste incontournables. Préparez vos mouchoirs, vous en aurez probablement besoin plus que jamais !

Pour conclure, je dirais que c'est cela qui m'a le plus scotchée avec Les Carnets de Cerise : ce crescendo de la souffrance et de l'amertume d'une toute jeune enfant au c½ur si innocent et généreux qui cache bien des cicatrices et des blessures qui saignent encore, presque imperceptible jusqu'au moment fatidique de l'explosion d'un chagrin enfoui tout au fond d'un petit être aux souvenirs bienheureux entachés de tristesse. C'est seulement à ce moment-là que l'on se rend compte qu'à l'instar des personnes profondément émouvantes et magnifiques que Cerise a aidé tout au long de son histoire singulière et d'une beauté sans nom, elle aussi a besoin qu'on lui panse la plaie béante qui pèse sur son c½ur et sur son âme d'enfant meurtrie et encore sous le choc d'un événement de son passé qui ne passe pas (et cela se comprend parfaitement). Cette révélation foudroyante, celles qui s'en suivent et l'épanchement du c½ur de notre petite Cerise, l'apaisement de son esprit aussi malicieux que tourmenté, ça a été la cerise sur le gâteau à mes yeux, et cette célèbre expression (qui donne aussi très faim, veuillez me pardonner) ne pouvait pas être mieux appropriée qu'ici. En effet, Les Carnets de Cerise, c'est un véritable régal, un tourbillon d'émotions qui vous emporte puis qui vous repose sacrément ébranlé sur la terre plus si ferme que ça après avoir vécu une telle aventure humaine. Personnellement, en refermant le dernier tome, en en arrivant à la toute dernière page, ultime pierre à l'édifice de ce que je considère d'ores et déjà comme un monument de la bande dessinée jeunesse française, j'ai véritablement senti une page, ou plutôt tout un chapitre entier, se tourner dans mon petit c½ur sensible, ainsi qu'un saisissant sentiment de libération et d'amour à l'état pur m'envelopper. Je remercie pour cela infiniment Joris Chamblain et Aurélie Neyret. Merci pour ce petit bijou que sont Les Carnets de Cerise, juste MERCI ! COUP DE FOUDRE ϟ Les aventures de Cerise m'ont touchée en plein c½ur ! Je suis séduite !

Nanette ♥

✓ - La douceur, la tendresse, l'incomparable et indescriptible beauté qui se dégagent de chaque planche. Quand dessins et scénario se marient aussi bien pour créer une telle symbiose, une telle magnificence à eux deux, c'est selon moi juste du grand art ! Un immense BRAVO !
- Les personnages, profondément humains et inoubliables. Ils se sont faits à coup sûr une place dans mon c½ur vibrant d'amour débordant pour eux ainsi que dans ma mémoire !


✗ - NADA, NIET, NIENTE ! Allez lire fissa cette série de BDs, que diable !
Tags : Fiche Lecture, Les Carnets de Cerise, Tome 1 ♥, Tome 2 ♥, Tome 3 ♥, Tome 4 ♥, Tome 5 ♥, Intégrale, Joris Chamblain, Aurélie Neyret, Collection métamorphose, Soleil Productions, 2012, 2013, 2014, 2016, 2017, France, Jeunesse, Bande dessinée, enfance, espièglerie, culot, audace, enquête, peinture, aventure, détective et romancière en herbe, passion, curiosité, secrets, mensonges, mystère, péripéties, amitié, famille, relation mère/fille, grandir, s'épanouir, rêves, animaux, gentillesse, bonté, générosité, humanité, tendresse, entraide, espoir, miracles, exploits, suspens, évasion, émerveillement, beauté des choses qui nous entourent, magie du quotidien, nature, saisons, éveil de conscience, sentiments, émotions, deuil, absence, introspection, nostalgie, pardon, Coup de foudre ♥
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#Posté le lundi 19 août 2019 17:21

Modifié le dimanche 25 août 2019 10:27

FICHE LECTURE : Forestelle - T1 : La Cité Verte

FICHE LECTURE : Forestelle - T1 : La Cité Verte

• AUTRICE : Aline Maurice.
• ANNÉE : 2018 (FRANCE).
• GENRE (S) : Fantasy.
• THÈMES : Aventure - Relation mère/fille - Quête - Courage - Dangers - Noirceur - Féérie - Nature - Monde parallèle - Amitié - Entraide - Mystère...
• PAGES : 516.

Forestelle... Un monde mystérieux où les habitants vivent dans des arbres immenses et où rôdent de dangereuses créatures. La jeune Coline s'y retrouve brutalement projetée, seule en pleine nuit au c½ur de la forêt, après avoir enfilé un étrange vêtement découvert dans le double-fond d'une malle.

Alors que Coline essaie de comprendre son rôle de « Liante », sa mère, Karenn, remue ciel et terre pour la retrouver. Déterminée à rechercher sa fille perdue, elle n'hésitera pas à mettre sa vie en danger lors d'un passage périlleux vers ces contrées inconnues.

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique du premier tome d'une saga fantastique qui m'a juste séduite. Je remercie infiniment Au loup éditions pour l'envoi de ce livre, dont la somptueuse couverture signée Tiphs (n'hésitez pas à aller découvrir son travail tout bonnement fabuleux !) a suffi pour m'embarquer dans le verdoyant, irradiant de lumière, exceptionnel mais aussi dangereux si l'on n'en connaît pas les règles, univers de Forestelle. Sur ce, direction tout d'abord La Cité Verte ou Civerte (que cette abréviation est mignonne, vous ne pensez pas ? ♥) pour les intimes !

Ce qui m'a tout de suite immensément plu, et ce que j'ai même préféré par-dessus tout, c'est tout simplement le monde parallèle au nôtre qu'est Forestelle. En effet, j'ai trouvé cet univers extrêmement bien construit et développé. Aline Maurice a apporté un soin évident aux détails pour rendre ce monde incomparable à aucun autre incroyablement captivant et enchanteur : elle lui a ainsi donné tout un environnement, une nature avec sa faune et sa flore extrêmement diversifiées, des traditions, une hiérarchie et une histoire digne des plus grandes légendes qui lui sont propres et qui sont indéniablement fascinants à découvrir et à assimiler au fur et à mesure des pages. Dès le départ, on croit de toutes nos forces en l'existence de ce macrocosme tout ce qu'il y a de plus extraordinaire, l'on se sent véritablement appartenir à la remarquable communauté de la Cité Verte et directement concernés par ses préoccupations, par son combat pour assurer la paix et l'harmonie entre tous les peuples de Forestelle et la Terre. Avec ce livre, j'avais comme la sensation de vivre le plus ravissant et puissant des songes, qui a parfois pris des allures de cauchemar, je ne vous le cacherai pas. On peut effectivement souligner que l'autrice ne nous facilite pas la tâche, ainsi qu'à ses personnages longuement éprouvés, et que l'exploration de ces vastes et sublimes contrées est autant à couper le souffle que semée d'embûches et fortement ardue. Ce premier tome m'a fait vivre de somptueux instants d'émerveillement mais aussi de jolis moments de frayeur. En tout cas, impossible de rester de marbre face à tout ce que notre duo d'héroïnes terriennes doit affronter comme tourments et ennemis !

En parlant des deux principales protagonistes du récit, je les ai trouvées extrêmement attachantes et intéressantes à suivre. J'ai également beaucoup apprécié le fait qu'Alice Maurice n'ait pas repris le schéma somme toute classique en fantasy/fantastique de l'enfant orphelin qui doit se débrouiller par ses propres moyens en ce bas monde et dont la destinée est déjà presque toute tracée. Ici, Coline a une maman tout ce qu'il y a de plus aimante, Karenn, qui est littéralement prête à tout pour elle, et elle sait également à son très jeune âge prendre les décisions qui s'imposent et s'affirmer. Ayant moi-même une relation extraordinairement fusionnelle avec ma propre maman, je n'ai pu qu'être profondément touchée par le lien si évident, authentique et magnifique qui unit cette jeune fille, femme en devenir, et sa mère. Cependant, ce sont bien les personnages forestelliens qui sont su conquérir mon petit c½ur au détriment des habitants de notre chère planète bleue, qui m'a paru le temps de ma lecture bien peu attrayante comparée à Forestelle et à son charme indéniable ! Mais je reviendrai rapidement sur ce point-là en particulier un peu plus tard. Si j'ai en effet trouvé Coline, Karenn et leur ami de la Terre et précieux allié dans ce monde aussi stupéfiant qu'hostile, Esteban, fort sympathiques au demeurant, les deux premières m'ont parfois semblé assez agaçantes à vouloir tout décider par elles-même en faisant fi des éventuels nombreux risques et de l'aide qu'on essaye de leur apporter, et le troisième m'a eu l'air de vivre un éveil au monde qui l'entoure un peu trop rapide et pas suffisamment crédible à mon goût quand on repense à sa nature bougrement taciturne et nonchalante du début. Néanmoins, j'ai conscience d'exagérer en tenant de tels propos car, au vu des circonstances souvent désastreuses et notablement troublantes, ainsi que du parcours du combattant (doux euphémisme) que doivent faire notre tandem mère-fille pour se retrouver, difficile de ne pas se montrer éminemment agressives et impatientes dans un tel contexte ! Quant à Esteban, ce dernier a su instinctivement réagir afin de s'adapter au fonctionnement d'un monde qu'il ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam mais dont il rêvait sans en avoir conscience et je ne peux au fond que l'applaudir pour cette belle preuve d'initiative. Et puis, il faut que je sache rester fidèle à mon peuple, tout de même ! Cependant, mes personnages préférés restent le très intriguant et impressionnant Sorin, à la loyauté et à la combativité sans failles (qui plus est, les personnages peu émotifs à la carapace qui se fissure me font tout spécialement fondre), ainsi que l'ensemble (enfin, excepté un personnage très peu agréable à vivre mais qui risque d'avoir un rôle prépondérant à jouer par la suite) de la famille d'accueil de Coline à Civerte que j'ai trouvé juste adorable et extrêmement chaleureuse. Je me suis sentie immédiatement comme chez moi chez eux ! Pour en terminer avec ce long paragraphe, j'ai hâte de savoir ce qu'il va advenir d'eux tous et quel visage prendra le destin de chacun !

Concernant la plume d'Aline Maurice, je l'ai trouvé absolument exquise. Elle nous emmène instantanément dans l'univers résolument magique et grandiose de Forestelle et on n'a tout simplement plus envie de la quitter quand le livre se referme. Mais ce qui m'a le plus sauté aux yeux, et ce qui fait sans aucun doute permis la richesse et la beauté de l'écriture de l'autrice, c'est que l'on sent dès les premières pages que tout vient d'elle : que ce soit la multitude d'émotions que l'on éprouve, les animaux épatants et les personnages hauts en couleur que l'on rencontre au fil du récit ou encore l'éblouissante aura de lumière qui semble émaner de chaque plante, arbre et être vivant de cette terre promise inouïe qu'est Forestelle, elle a donné à tout cela un supplément d'âme qui fait que tout prend vie sous nos yeux, tout nous semble palpable et résolument réel et nous marque à jamais. Impossible de le nier : cet univers si bien conçu et diversifié, unique, c'est le SIEN et elle a eu l'immense gentillesse de nous en ouvrir grand les portes. Je le dis en toute sincérité, on aimerait ne jamais en repartir. Forestelle, et Civerte en particulier, est devenu pour moi comme une seconde maison. Un autre aspect de la plume d'Aline Maurice qui m'a aussi beaucoup plu, c'est son utilisation récurrente du discours indirect libre dans sa narration interne. Le récit alterne en effet entre le point de vue des quatre personnages principaux du récit, Coline, Karenn, Esteban et Isarn, le grand antagoniste dont je n'ai pas encore parlé jusqu'à présent, et je voulais justement éviter d'épiloguer sur son compte afin de ne pas trop vous en dévoiler. Attendez-vous juste à beaucoup, beaucoup de noirceur et de fourberie venant de cette âme tordue et torturée. Je n'en dirai pas plus, si ce n'est que ce personnage, certainement le plus difficile à cerner de tous, m'a autant fascinée qu'horrifiée et que j'ai pu, malgré ses actes somme toute ignobles et profondément dérangeants, ressentir une assez grande empathie envers lui. Je suis de nature très compatissante et sensible, que voulez-vous... Pour en revenir au roulement régulier de point de vue, j'ai trouvé que cela apportait une certaine crédibilité à l'intrigue et que cela nous rapprochait des personnages car d'avoir ainsi accès à leurs sentiments et pensées les plus intimes, cela donne un sentiment de connivence et de forte identification au lecteur à mon sens. Le changement fréquent de registre rend également le récit plus vivant en l'enrichissant de différentes formes de langage et manières de s'exprimer. L'exemple le plus probant de cela est certainement le contraste flagrant crée par la façon de parler très châtiée et pompeuse d'Isarn d'un côté et le langage somme toute assez familier et relâché d'Esteban de l'autre. C'est un moyen de bien distinguer les personnalités de chacun et de rendre le récit plus proche de nous et plus intéressant encore selon moi. Le dernier point qu'il me semblait majeur d'aborder et que je réservais pour la fin, c'est l'importance consacrée à la nature et tout ce qu'elle a de spectaculaire à nous offrir, en bon comme en mauvais. Le message écologique fort, sous-jacent et nécessaire du récit, amené en toute subtilité, m'a de mon côté permis d'ouvrir les yeux sur tout le mal que l'on faisait à notre planète que l'on tue à petit feu. La nature majestueuse de Forestelle est aussi ahurissante qu'agressive : elle ne se laisse résolument pas faire et est tel un personnage à part entière de l'intrigue. Cela m'a rappelé que notre Terre aussi est farouche, mais elle ne fait que se défendre face à notre ignorance grandissante de jour en jour, et nous devons en prendre grand soin, la chérir comme elle le mérite, à l'image de l'amour inconditionnel et du profond respect que les habitants de Civerte éprouvent pour leur petit coin de paradis. En voilà une piqure de rappel qui nous secoue mais qui fait aussi beaucoup de bien ! Un bien qui nous rend capable de faire bouger les choses. Il faut y croire encore et toujours...

Pour conclure, je ne peux que vous encourager à vous pencher sur ce titre enchanteur, poétique, extrêmement dynamique et passionnant qui nous propose de faire un voyage hors-du-commun en la Cité Verte de Forestelle. Je remercie une fois de plus Au loup éditions pour cette splendide opportunité qui m'a été donnée de partir à l'aventure au sein de ce monde juste époustouflant, et je dis également un grand MERCI et BRAVO à Aline Maurice pour son immense bienveillance envers ses personnages et nous-même lecteurs, ainsi que pour son talent hors du commun en termes d'écriture et de création d'univers palpitants ! Prochain arrêt dans ma formidable épopée : Préciosie ! COUP DE C¼UR ♥

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, service de presse, Forestelle, Au Loup éditions, Tome 1 ♥, Aline Maurice, Littérature française, 2018, Fantasy, Aventure, relation mère/fille, quête, courage, dangers, noiceur, féérie, nature, monde parallèle, amitié, entraide, mystère, coup de coeur ♥
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#Posté le mercredi 03 juillet 2019 11:19

Modifié le samedi 06 juillet 2019 09:27

FICHE LECTURE : Les Nobles

FICHE LECTURE : Les Nobles

• TITRE V.O. : Phou Di.
• AUTRICE : Dokmaï Sot.
• ANNÉE : 1937 (THAÏLANDE) ; 2008, 2018 (FRANCE).
• GENRE (S) : Roman d'apprentissage.
• THÈMES : Années 30, société patriarcale, hiérarchie familiale, respect des traditions, bouleversement, urbanisation, avenir, liberté, éducation, études, drame, deuil, émancipation, courage, souffrance, chagrin, intégrité morale, amour, respect des ancêtres, aristocratie, relation mère/fille, sagesse, émoi, amitié, soutien, appui, héritage, générations futures, portrait de femme, place de la femme, jeunesse, grandir, maturité, privation, générosité, récompense, spiritualité...
• PAGES : 367.

Bangkok, milieu des années trente.
Wimon, belle jeune femme de 21 ans née dans une famille noble, est très courtisée et appréciée de tous. Sa vie aisée et insouciante bascule soudainement... La voilà chargée de sauver sa famille de la déchéance, de la maintenir unie et de pourvoir aux besoins de ses nombreux frères et s½urs. S'affranchissant parfois de conventions archaïques, elle fait preuve de pragmatisme et n'hésite pas à faire de grands sacrifices.
Ce faisant, elle attire l'attention de son nouveau voisin, Phraya Phonlawat, haut fonctionnaire dans un ministère, qui la couve du regard avec sollicitude et admiration...
La valeur d'une personne, sa noblesse, dépend-elle de sa naissance, de son statut social, de sa richesse ou plutôt de son comportement, de sa moralité ? Se révèle-t-elle dans les épreuves ?

L'AUTRICE : Dokmaï Sot (1905-1963), romancière thaïlandaise de premier plan, est l'auteur d'une douzaine de romans et de nombreuses nouvelles dont les protagonistes sont souvent des femmes.
Née et élevée dans une famille aristocratique de haut rang, elle a commencé à écrire dès l'âge de 20 ans et a poursuivi une carrière littéraire jusqu'à la Seconde Guerre mondiale.
Parmi ses thèmes de prédilection, il y a celui des dilemmes moraux auxquels font face les Siamois qui voient leurs valeurs traditionnelles remises en question par la modernisation du pays.
Les Nobles, publié en 1937, est son ½uvre phare. Ce grand classique de la littérature thaïlandaise moderne, imprégné de valeurs bouddhistes, a été maintes fois réédité.
FICHE LECTURE : Les Nobles
ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vais vous parler d'un livre réédité il n'y a pas si longtemps, en décembre 2018 : Les Nobles de Dokmaï Sot. Je tiens tout d'abord à sincèrement remercier la maison d'édition Gope éditions pour ce très bel envoi. Dès que j'avais reçu le mail d'information concernant la parution de ce livre, j'avais été très curieuse de le découvrir. Déjà parce qu'il s'agit d'un roman phare, d'une ½uvre emblématique dans son pays, la Thaïlande, qui est considérée comme un témoin de son temps, les années trente, une période où le pays est en plein bouleversement technologique et urbain et où les Siamois se remettent beaucoup en question concernant leur philosophie de vie. Ensuite, ce qui m'a fortement intriguée, hors le fait que la couverture est absolument sublime et que la jeune femme à l'air grave qui y est représentée incarne bien l'élégance et la beauté ravissante qui caractérisent notre héroïne Wimon, c'est le titre même du livre. Dès la première page, avant même de commencer le roman, on nous explique que Phou Di, le titre originel, signifie avant toute chose "noble d'âme et d'esprit" dans l'idéologie bouddhiste sacrée aux yeux de la majorité de la population siamoise. J'ai trouvé que le titre français rendait très bien cette idée et que son ambivalence était tout à fait adéquate, qu'elle correspondait bien aux personnages qui nous sont présentés au cours de l'intrigue. En effet, "Les Nobles" peut renvoyer à la noblesse provenant de la naissance, de l'appartenance à une famille aisée, d'une situation financière et matérielle bien particulière. Mais être quelqu'un de noble, c'est aussi être une personne honorable et vertueuse dans ses paroles, ses actes, sa façon de penser l'existence. Bref, j'ai trouvé pour ma part que le titre français était des plus appropriés pour un tel livre. Et avant d'entrer véritablement dans le vif du sujet, je souhaitais juste féliciter les éditions Gope pour ce sublime objet livre, très agréable à tenir en main. C'était la première fois en tout cas que je recevais un livre paperback (en tout cas aussi souple) venant de chez eux et cela m'a fait grandement plaisir d'avoir cette jolie surprise, étant donné qu'il s'agit de mon format préféré. Assez tergiversé, maintenant, place au livre !

Ce que j'ai énormément aimé avec ce roman, c'est la vision complémentaire qu'il m'a apportée de la Thaïlande si on l'associe à la lecture de Galant de Nuit (voir ma chronique ici). Là où ce dernier, roman d'apprentissage se déroulant dans les années soixante, se concentrait essentiellement sur les chamboulements culturels et éthniques que la Thaïlande connaît à ce moment-là, avec notamment les questions épineuses du racisme au sein d'une société nouvellement cosmopolite et du sexisme dans un cercle familial profondément marqué par le patriarcat, Les Nobles aborde en particulier cette dernière interrogation de la place dans la famille d'une femme mais aussi des enfants en général qui en incarnent l'avenir, mais creuse surtout le sujet de la conscience morale envers des traditions religieuses soit-disant immuables. Chaque chapitre est introduit par une citation du Bouddha lui-même qui nous inculque d'être généreux envers autrui, notamment envers les plus pauvres en matière de biens et d'intelligence, de ne pas faire preuve de vanité ou de cruauté, même si l'on jouit de la plus grande prospérité dans le monde terrestre.

Ce sont ces principes d'une immense sagesse que notre héroïne, Wimon, s'évertue à suivre depuis sa plus tendre enfance. Je me suis très vite attachée à ce personnage principal que j'ai trouvé extrêmement inspirant et qui, dès le début du roman, va connaître une horrible tragédie alors qu'elle vient juste de passer le cap de l'enfance à l'âge adulte : la perte d'un être qu'elle aimait plus qu'elle-même, son père. Impossible à ce moment-là de ne pas ressentir une profonde empathie pour la jeune femme, qui doit alors porter toutes les responsabilités liées au bien-être de la famille sur ses frêles épaules. En effet, dans un pays où un homme peut prendre plusieurs épouses, laquelle est la plus légitime pour devenir cheffe de famille ? Dans le cas présent, c'est Wimon qui va hériter de ce rôle et qui va devoir assurer la subsistance de ses petits frères et s½urs. Jusqu'à présent, Wimon était une jeune fille qui grandissait et qui continuait de s'épanouir telle la plus resplendissante des fleurs, profitant de la richesse accumulée par son père au fil de sa carrière, sans pour autant jamais en abuser ou ressentir du mépris et du ressentiment envers des membres de sa famille moins bien nés ou envers ses domestiques. Wimon s'est toujours montrée d'un infini respect, que ce soit envers son père, envers le personnel dévoué de la maison familiale, que Wimon considère avec une tendresse toute particulière, envers sa belle-mère, qu'elle estime plus que tout, envers sa mère biologique, même envers la dernière concubine de son père, qui est particulièrement insupportable et qui va lui mener la vie dure. D'ailleurs, beaucoup de personnes de l'entourage de Wimon vont essayer de la faire se sentir coupable de sa naissance, des facilités que la vie lui a accordées, alors que cette dernière ne s'est pourtant jamais montrée ingrate ou irrévérencieuse. Même après que le deuil et la pauvreté l'aient frappée de concert, ces mêmes personnages vont essayer de l'abattre encore plus moralement et de la salir. Pour ma part, je pense que ceux-ci n'ont rien compris. Depuis toujours, la plus grande richesse de Wimon a toujours résidé dans son c½ur, dans l'amour qu'elle éprouve pour les gens qu'elle aime. Elle a toujours réussi à se montrer à la hauteur des personnes qu'elle respecte le plus, consciencieuse, attentive et compréhensive ; quoiqu'il puisse lui arriver, elle reste digne et garde la tête haute, malgré la souffrance qui la brise de l'intérieur.

Vous l'aurez compris, j'admire énormément cette jeune femme qui fait preuve au cours du récit d'un grand courage et d'une détermination sans failles afin de pas laisser sa famille dans le besoin. Pourtant, à de nombreux moments, elle ne va pas recevoir la gratitude qu'elle mériterait, sans même que son entourage direct ne s'en rende compte au fond, car elle prend tout sur elle afin de que les dernières volontés de son père soient respectées à la lettre et qu'il puisse reposer en paix comme il se doit. Wimon ne va pas hésiter à choisir de mener un mode de vie des plus modestes afin de privilégier le bonheur de ses petits frères et s½urs plutôt que le sien. Elle va accepter de son propre chef de faire beaucoup de sacrifices afin son frère jumeau puisse continuer ses lourdes études d'expert comptable, elle va patiemment endurer les privations et s'occuper de toutes les corvées de la maisonnée sans jamais se plaindre, contrairement à sa mesquine de cousine Sutchaï, une vraie langue de vipère qui ne manque pas d'air et qui aurait dû en prendre sérieusement de la graine. J'ai énormément apprécié aussi le fait que l'éducation des hommes comme des femmes soit également mise en avant, en poursuivant par exemple de longues études pour assurer un avenir serein à sa famille et contribuer au rayonnement de son pays, avec cet appel à embrasser le savoir et à ne pas baisser les bras face aux obstacles qui peuvent se dresser sur notre route. J'ai également été très touchée par la relation que Wimon entretient avec Khun Sae, celle qui est appelée de façon très belle et tout ce qu'il y a de plus vraie "l'épouse de c½ur" de feu son père. Le destin a fait de manière presque miraculeuse que Khun Sae et Wimon s'apportent à chacune ce qu'elles n'avaient pas ou croyaient avoir perdu à tout jamais. J'ai beaucoup aimé le fait qu'elles prennent le temps de discuter entre elles, de s'épancher sur les sentiments qui les animent, de se montrer franches l'une envers l'autre, et ce en toute circonstance. Wimon étant avant tout un être humain, qui en a vu des vertes et des pas mûres qui plus est, va parfois ressentir des sentiments très sombres et avoir envie d'exploser au cours du récit, et on peut tout à fait le comprendre. Sae va être l'âme sage, à l'écoute et de bon conseil, qui va rappeler à Wimon que tout ce qu'elle a fait jusqu'à présent, toutes ses restrictions et ce dur labeur, tout cela n'a pas été en vain. Elle va lui rappeler sa véritable valeur et est là pour elle, pour la soutenir et lui apporter ce dont elle a besoin : de la considération et l'amour d'une mère qui prend soin de vous. Je pense que j'aurais adoré rencontrer Sae ; c'est une femme d'une immense gentillesse et qui a beaucoup à nous apprendre. Elle est celle qui a élevé la femme d'exception qu'est Wimon, après tout. Surtout, je pense que, malgré le fait qu'elle respecte les us et coutumes de son temps et de son pays concernant la façon dont étaient traitées les femmes, l'autrice a voulu faire passer le message très discret mais éloquent qu'une femme a le droit de mener sa vie autrement, d'être autre chose qu'une épouse docile, de prendre en main son destin. Une personne visionnaire en somme, cette grande dame Dokmaï Sot.

Pour conclure, je ne peux que vous conseiller de vous plonger dans la lecture de ce très beau roman si vous en avez l'occasion ! Ne prenez pas peur face à la pléiade de personnages qu'il renferme et aux titres honorifiques très semblables que ces derniers portent en fonction de leur relation au roi, de leur position au sein de l'aristocratie du pays. On s'y fait très vite et un glossaire des personnages est là au tout début du livre pour vous rappeler qui est qui. Personnellement, j'ai beaucoup aimé m'y référer. Je suis extrêmement contente d'avoir pu découvrir l'autrice qu'était Dokmaï Sot, dont la plume fort agréable à lire nous dresse ici un sublime portrait de femme et une vision acérée et très juste de son époque, prise entre deux étaux : d'un côté, le respect inébranlable aux traditions maritales et religieuses, de l'autre, l'appel irrésistible d'un avenir qui annonce de grands changements. Ce que je retiens surtout de ce roman, c'est que la véritable beauté vient du c½ur, de nos sentiments envers l'humanité, et de ce que notre conscience nous dicte. C'est là que réside notre joyau le plus étincelant. Si notre apparence est en adéquation avec nos actes emplis de bonnes intentions et tendant à faire le bien autour de nous alors les personnes qui nous entourent ne pourront que constater notre sincérité et le fait que nous irradions notre petit monde de lumière, tel un phare dans la nuit, même en temps de misère et de désespoir. Si l'on reste toujours fidèle à soi-même et que l'on fait preuve de bienveillance, l'esprit tourné vers la paix et l'harmonie, alors il y aura toujours une personne inattendue pour incarner cette sérénité et cette main tendue auprès de nous, comme nous le sommes pour autrui. Il ne faut jamais perdre sa foi en ses valeurs et continuer à aller de l'avant, malgré les épines de l'existence et la médisance crasse de certaines personnes. Merci à Wimon et à Dokmaï Sot pour cette belle leçon de vie, je la garderai précieusement dans mon c½ur, à tout jamais.

Nanette ♥

FICHE LECTURE : Les Nobles
★★★★★
Un portrait de femme extrêmement beau et inspirant, une lecture marquante et pertinente que je n'oublierai pas de sitôt ! Un voyage dans le temps qui a des résonances actuelles...

« L'enfant est l'être qu'on aime le plus au monde, personne ne le conteste. Cet amour conduit au sacrifice, du plus petit au plus grand, cet amour est un maître, une terre fertile qui fait pousser les plantes. Il inspire toutes les pensées d'une mère, guide son instinct. Une mère sème pour le bien de son enfant, le sang de son sang. »
Tags : Fiche Lecture, Service Presse, Gope éditions, Les Nobles, Phou Di, Dokmaï Sot, 1937, Littérature asiatique, Thaïlande, 2018, roman d'apprentissage, Années 30, société patriarcale, hiérarchie familiale, respect des traditions, bouleversement, urbanisation, avenir, liberté, éducation, études, drame, deuil, émancipation, courage, souffrance, chagrin, intégrité morale, amour, respect des ancêtres, aristocratie, relation mère/fille, sagesse, émoi, amitié, soutien, appui, héritage, générations futures, portrait de femme, place de la femme, jeunesse, grandir, maturité, privation, générosité, récompense, spiritualité, 2008, Très belle lecture
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