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FICHE LECTURE : La Guerre de Catherine

FICHE LECTURE : La Guerre de Catherine
• AUTRICE : Julia Billet.
• ANNÉE : 2012, 2020 (FRANCE).
• GENRE (S) : Roman d'apprentissage, historique.
• THÈMES : Seconde Guerre mondiale - XXe siècle - France - Résistance - Photographie - Antisémitisme - Shoah - Nazisme - Occupation - Fuite - Survie - Solidarité - Entraide - Générosité - Espoir - Amitié - Amour...
• PAGES : 368.

Rachel Cohen s'appelle désormais Catherine Colin. Elle doit oublier son ancien nom et celui de ses parents. Mais aussi sa vie d'avant, quand il n'y avait pas la guerre et que les Juifs ne devaient pas se cacher. Et puis il faut partir. Dans sa fuite, Catherine emporte son Rolleiflex et des films. Pour tenir, pour résister, elle fait des photos.

« Je sors mon appareil et prends une photo d'Hélène, au moment où elle me fait un signe de main. Je devine que j'ai saisi chez ma compagne de route un mouvement infime, entre tristesse pesante et force que donne la nécessité d'agir. Ce simple geste de femme qui soulève sa valise est la première image qui me restera de mon long périple dans la guerre. »

Julia Billet à propos de son livre : « Cette histoire s'inspire donc de faits du réel, de personnages ayant existé et à qui je souhaite rendre hommage. [...] mais La Guerre de Catherine reste avant tout un roman, un roman qui s'inscrit dans une période de l'histoire et vient rappeler que, même quand les loups hurlent à la mort, des femmes et des hommes savent rester fidèles à leur humanité. »

La Guerre de Catherine a été adapté en BD chez Rue de Sèvres.

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique du roman La Guerre de Catherine signé Julia Billet paru pour la première fois en 2012 et réédité cette année dans cette sublime édition poche à la superbe couverture que l'on doit à la talentueuse illustratrice Julia Billet. Ayant tout bonnement adoré l'adaptation en bande dessinée de cet ouvrage, il me tardait d'en découvrir le roman d'origine... et quel bonheur mes agneaux, quel bonheur !

Que vous dire sur ce livre ? Il s'agit là véritablement d'une ode à la vie, à l'amour, à l'humanité ; d'un tourbillon d'espoir et de lumière qui vous emporte et ne vous relâche qu'une fois le roman terminé. Pour ma part, j'ai pris un réel plaisir à redécouvrir les pérégrinations de Rachel/Catherine comme si c'était la toute première fois, à revoir la guerre à travers ses yeux de photographie amateur d'ores et déjà aguerris, qui parviennent à déceler l'indicible et à transformer les petits instants du quotidien en véritables capsules de magie sur la pellicule.

Plus qu'une intrigue captivante et poignante sur fond de Seconde Guerre mondiale, La Guerre de Catherine est une authentique leçon de vie qui vous apprend au fil des pages qui se tournent à un rythme effréné tant la plume est belle et entraînante à voir les choses sous un autre angle et à contempler la beauté de l'existence.

De mon côté, je suis tombée amoureuse de la personnalité de l'héroïne, un joli petit bout de femme si courageux, généreux, altruiste, brillant, qui va devoir en affronter des épreuves au cours de cette guerre, connaître bien des déchirures et malgré tout s'en relever avec brio. Ce roman et ses protagonistes en général sont pétris de bienveillance et de tendresse. L'autrice a réussi selon moi l'exploit de nous faire ressentir le plus intensément possible toute l'horreur de cette guerre, de cette période d'occupation qui a fait des ravages tout bonnement impardonnables, tout en démontrant qu'au fond, l'étincelle d'espoir en chacun n'a jamais cessé de briller. Julia Billet nous fait tout simplement passer avec ce titre un magnifique message de combativité, de tolérance et d'amour inconditionnel de son prochain. A nous désormais de tirer les bons enseignements de sa plume débordant de bon sens et d'intelligence.

Pour conclure, je ne peux que vous encourager à vous plonger dans la lecture de ce roman qui ne manquera certainement pas de vous faire fondre et de s'emparer de votre c½ur pour ne jamais vous le rendre. Il est de ces lectures qui ne s'oublient pas et La guerre de Catherine en fait assurément partie. COUP DE FOUDRE ϟ

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, Ecole des Loisirs, Médium +, La Guerre de Catherine, Julia Billet, 2012, 2020, Littérature française, roman d'apprentissage, Roman historique, Seconde Guerre Mondiale, XXe siècle, France, Résistance, Photographie, antisémitisme, Shoah, Nazisme, occupation, fuite, survie, solidarité, entraide, générosité, espoir, amitié, amour, Coup de foudre ♥
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#Posté le lundi 08 juin 2020 04:02

Modifié le lundi 08 juin 2020 05:46

FICHE LECTURE : Une fille au manteau bleu

FICHE LECTURE : Une fille au manteau bleu

Une captivante histoire de courage et d'amour à une époque tragique.

• TITRE VO : Girl in the blue coat.
• ÉCRIVAIN : Monica Hesse.
• ANNÉE : 2016 (USA, FRANCE).
• GENRE(S) : Historique.
• THÈMES : Histoire, Seconde Guerre Mondiale, Pays-Bas, Secrets, Mystère, Nazisme, Holocauste, Antisémitisme, Déportation ...
• PAGES : 352.

«La jeune fille qui a disparu est juive. Il faut que tu la retrouves avant les nazis.»

Amsterdam, 1943. Hanneke sillonne à vélo les rues de la ville afin de se procurer au marché noir des marchandises qu'on lui commande. Ses parents ignorent tout de ses activités clandestines. Un jour, l'une de ses clients lui fait une requête particulière. Il s'agit de retrouver une jeune fille qu'elle cachait chez elle et qui a disparu. Elle s'appelle Mirjam Roodvelt. Elle est juive.

Un écho vibrant au «Journal d'Anne Frank».
Monica Hesse, journaliste au «Washington Post», retrace de façon saisissante la vie, ordinaire et extraordinaire, des jeunes d'Amsterdam sous l'occupation.

ஜ MON AVIS :

Tout d'abord, je tiens à sincèrement à m'excuser auprès des éditions Gallimard pour le retard de cette chronique, que j'aurais dû rédiger et publier il y a maintenant quatre mois... J'ai honte, je suis impardonnable, je le sais bien, mais à cause de ma réorientation scolaire vers la fac, du temps d'adaptation et d'intégration qui en a découlé, ça n'a pas été simple pour moi et c'était difficile d'avoir la tête à faire des chroniques. Me voilà désormais apaisée et je dois vous l'avouer, écrire des critiques littéraires, ça m'a véritablement manquée, comme un manque d'air ! Me voilà prête à respirer à nouveau mon air quotidien et cette première goulée d'air, ce sera le roman Une fille au manteau bleu, que j'avais tant envie de découvrir, et je remercie du fond du c½ur les éditions Gallimard pour cet envoi, et encore mille excuses. Vous êtes géniaux. Prêts à découvrir ma chronique de ce roman qui m'a chamboulée au plus haut point ? C'est parti pour que je vous révèle les mystères et les parts d'ombre de ma lecture...

... qui, il faut le reconnaître, ne fut pas simple à mener. Pourquoi donc ? Ma lecture fut semée d'embûches, j'ai même dû faire une pause afin de me vider la tête de tous les problèmes que j'avais il y a encore quelques mois et cela a sûrement dû me brouiller l'esprit et m'empêcher de savourer ce livre à sa juste valeur. Car oui, de la valeur, il en a, je peux vous l'assurer. Il s'agit du premier roman de son écrivain (si mes souvenirs sont bons), Monica Hesse, et je tiens à l'applaudir, elle m'a eue en beauté, je me dois de lui tirer mon chapeau. Il faut que je vous explique plus en détails ce qui s'est passé au juste.

J'ai commencé ma lecture pleine d'espoir, je sentais que ce livre allait me séduire, parce-que moi et les romans d'inspiration historiques, c'est une longue histoire d'amour qui n'est pas prête de se terminer, l'histoire me passionne et c'est un témoignage inestimable de tout ce que l'humanité a dû affronter au cours des siècles. Et la période de la Seconde Guerre mondiale, je ne vous en parle même pas, c'est sûrement l'une des pires au niveau de la cruauté envers d'autres êtres humains ... Vous allez me dire que l'on endure cela depuis toujours et encore aujourd'hui, mais ce n'est pas le sujet de ma chronique. Bref, je savais que ce livre allait remuer en moi des sentiments forts, me bouleverser, m'ouvrir une fois de plus les yeux et m'en faire prendre de la graine.

Après, en voyant sur la couverture "un écho à Anne Frank", j'ai un peu grimacé, je le dis brute de pomme. Parce-que, quand même, comparer un livre au monument qu'est le Journal d'Anne Frank juste parce-que l'histoire se passe aux Pays-Bas, ça fait un peu gros quand même. Et puis, je n'aime pas ces comparaisons qu'ont fait, avec style "le nouveau Hunger Games", "le nouveau Game of Thrones", etc., car chaque oeuvre est unique en son genre, et on n'a pas le droit je pense d'essayer catégoriquement de la "remplacer", et je trouve aussi que ça fait un peu trop marketing, d'essayer de vendre ses copies en les comparant à ce qui a déjà fait carton, afin de bien attirer un certain type de lectorat ... M'enfin bref, je ne suis pas là pour me plaindre, pour juger ou quoi que ce soit, ici, c'est liberté d'expression c'est tout !

Désormais, en ressassant toutes mes pensées sur cette lecture qui fut dure mais fructueuse et marquante, je comprends mieux cette comparaison avec Anne Frank. Non, le lieu de fond que sont les Pays-Bas n'est pas le seul point commun. Dans son histoire, Monica Hesse met en effet en scène des personnages inspirés de personnes réelles, des adolescents qui avaient le même souhait d'Anne : laisser une trace d'eux, quoiqu'il puisse arriver, afin que, des années après, l'on sache ce qui s'était produit, toutes les atrocités commises par les Nazis, qu'on en soit conscients et que l'on pense à eux, toujours dans un recoin de notre esprit, eux qui étaient impuissants, qui ont subi cette guerre et cette cruauté, cette inhumanité, et qui ont fait de leur mieux pour que subsiste quelque chose d'eux, des écrits, des photographies, quitte à risquer leurs vies si les Nazis découvraient l'existence de ces preuves de leur abomination sans nom. Ils se sont aussi battus pour sauver le plus grand nombre, pour épauler les Juifs déportés au mieux, pour leur faire sentir que, non, ils n'étaient pas seuls face à leur destin funeste, que des gens pensaient à eux, souffraient aussi pour eux, et essayaient de les faire sortir de cet enfer.

Ma lecture d'Une fille au manteau bleu m'a tout simplement empoignée le c½ur, je reconnais ma défaite. Au départ emplie de préjugés et d'inimitié à l'égard de l'héroïne, Hanneke, que je ne trouvais pas du tout digne d'Anne Frank de prime abord, mon c½ur s'est ensuite ouvert à elle, à sa souffrance, à son c½ur qui saigne, à ses défauts, à ses regrets et amertumes, mais surtout à son courage sans nom. Pas le courage d'être une héroïne parfaite, altruiste et généreuse, non : le courage de reconnaître ses erreurs, ses faiblesses, et de tout faire pour les amender. C'est sûrement un courage que l'on mésestime et qui mériterait d'être reconnu car nous sommes loin d'être parfaits, je ne vous apprends rien, et ce livre me l'a grandement rappelé (et j'en avais bien besoin par ailleurs).

Nous suivons ainsi les péripéties d'Hanneke à travers Amsterdam. Cette jeune fille, dont la guerre et la perte de son bien-aimé Bas (diminutif de Sébastien) ont assombri son c½ur, sillonne la capitale néerlandaise avec son vélo, vivant du marché noir afin de survivre et de mettre sa famille à l'abri du besoin, qui elle ne sait rien de ses actions illégales. De prime abord, vous allez me dire qu'Hanneke est une fille tout à fait bien, qui fait tout ce qu'elle peut afin de préserver sa famille, constituée de son père malade et de sa mère qui ne travaille pas et s'occupe du père. Cela, dès le départ, je l'ai respecté profondément et cela m'a rapproché d'Hanneke, cette importance primordiale de la famille. Mais cela va aussi me la faire regarder d'une manière très critique, car au tout début, elle refuse de partir à la recherche de Mirjam pour ces mêmes raisons, en plus du fait qu'elle ne veut pas avoir de problèmes avec les Nazis, alors qu'elle baigne déjà dans le marché noir jusqu'au cou. Courageuse, mais pas téméraire je me suis dis. Je me trompais totalement.

Hanneke n'est pas égoïste, enfin peut-être un peu, mais elle est humaine, comme tout un chacun, à peine entrée dans l'âge adulte, elle doit porter le poids d'un immense chagrin sur ses épaules, son c½ur est fêlé, la guerre l'a brisée, et elle se sent forcément tourmentée et perdue. Alors qu'elle part finalement sur les traces de Mirjam, dont l'enquête prend carrément des dimensions policières haletantes, Hanneke va tout faire pour retrouver un peu d'air dans ce monde oppressé et étouffant, et un semblant d'humanité, car il semblerait que les Nazis aient tout pris à ce peuple démuni : leur force, leur combativité, leur dignité et même ce qui les rend humains et solidaires les uns les autres. Hanneke, en partant dans sa quête qui rouvre des blessures du passé, des pans de souvenirs à la fois nostalgiques du bonheur d'antan et douloureux, va alors à sa manière se soulever contre ces Nazis qu'elle hait de tout son c½ur et qui sont en train de détruire sa patrie qu'elle aime et dont elle est fière à un autre degré. Cela devient une vraie guerre contre l'idéologie nazie, contre leurs crimes contre l'humanité, et la révolte morale d'Hanneke est impressionnante.

Au cours de ce chemin semé d'embûches, qui font écho au passé amoureux et heureux d'Hanneke et Bas, mais aussi à leur séparation tragique, et au lien qui unissait Hanneke à sa meilleure amie d'autrefois, Elsbeth, qui s'est brisé, ce roman qui a su s'approprié la noirceur et la gravité de la guerre avec brio, ainsi que toutes les qualités qui font un roman policier, empli de mystère, de suspens et de retournements de situations, la plume de Monica Hesse se montre aussi experte pour faire un éloge à l'amitié et à la beauté de notre humanité, aussi fragile et vulnérable soit-elle. En effet, chaque personnage de ce roman commet des erreurs envers ses proches, les blesse involontairement puis le regrette amèrement, jusqu'à ne plus pouvoir se voir soi-même dans un miroir.

Tous ces moments de fêlures, d'incertitude des personnages, de leur incapacité à se pardonner eux-même, m'ont profondément bouleversée, et cela montre d'autant plus à quel point cette guerre les dépasse, ils sont englués dedans, elle les tue à petit feu, tout autant qu'ils sont : Juifs, autres personnes opprimées (homosexuels, etc.), la jeunesse, les parents,... Malgré cette atmosphère pesante, quasi insoutenable, ils sont loin d'avoir abandonné. Le roman nous dépeint plusieurs actes de résistance à différentes échelles : du marché noir, en passant par cacher des Juifs chez soi, jusqu'à travailler dans l'ancien théâtre qui fait office de sorte de Vel' d'Hiv' pour nous afin de faire sortir des Juifs de là, de les soutenir, de leur apporter une main alliée qui vaut tout l'or du monde...

Ce roman m'a beaucoup émue également de par la solidarité entre tout type de personnage, de n'importe quelle âge ou classe sociale, qui transparaît dans chaque page : Hanneke va avoir des alliés dans sa recherche de Mirjam, des adolescents qui n'ont rien demandé mais qui se sont rassemblés afin d'aider les Juifs, de résister du mieux qu'ils pouvaient, et de garder un témoignage éternel de cette horreur mouvante et vivante qu'ils ont dû traverser sous forme d'écrits, d'enregistrements, de photographies. Des pellicules, de l'encre et du papier qui auraient pu condamner leur jeune vie à une mort certaine. Je me suis permis de juger ces personnages, de traiter Hanneke de sans c½ur et d'égoïste, Ollie de trop obtu et qui ne prend pas assez de risques, Judith d'être trop froide, la cliente riche d'Hanneke de bourgeoise superficielle ... Alors qu'en eux, ils ont tous un potentiel de héros, de Justes parmi les nations. Ils ont fait tout ce qu'ils ont pu, avec leurs faibles moyens, ils se sont montrés gentils et compatissants, malgré l'injustice dont ils ont souffert et leur tristesse et regrets dans leur c½ur. Je ne suis pas digne de tels personnages, qui m'ont donné une belle leçon d'humanité, d'amitié, d'amour et de courage. Merci à eux et merci à Monica Hesse.

A vous de découvrir désormais si Hanneke va retrouver Mirjam, quelle histoire tragique se cache derrière cette disparation incongrue, de faire la connaissance de la jeune fille qu'est Mirjam, de ses proches amis, du passé d'Hanneke qui s'entremêle à cette histoire et de la conclusion à couper le souffle que nous offre l'écrivain, dont je serais ravie de lire d'autres romans, qui seront, j'en suis convaincue, de la même qualité littéraire et humaine que celui-là. Son travail de recherche, de reconstitution est juste colossal, je ne peux que l'admirer, et pour un premier roman, Monica Hesse fait sacrément fort, elle a toute mon estime. Je suis bien contente d'avoir donné une seconde chance à ce roman, je l'aurais regretté à tout jamais autrement.

Je n'oublierai jamais cette histoire si puissante, ces merveilleux personnages qui ont su briller par leur force interne, la force de leur amour et de leur amitié, qui leur a permis de briller de mille feux, d'avancer pas à pas et de faire du bien aux opprimés. Ils méritent qu'on se souvienne d'eux à tout jamais, telles les personnes qui les ont véritablement inspirés.

Je conclurai cette chronique, qui je l'espère vous aura donné envie de lire ce roman et de vous enrichir de tout ce qu'il nous apporte en connaissances, en sentiments humains, avec deux citations d'Anne Frank (j'aurais envie de vous citer tout son Journal tant il est magnifique, mais je ne vois pas trop l'intérêt ici... ). La première : « Ne me juge pas mal, mais considère-moi plutôt comme quelqu'un qui de temps en temps a le c½ur trop lourd.». Cette citation correspond parfaitement au personnage d'Hanneke, dont le c½ur est un lourd fardeau à porter (à l'instar de tous les personnages de l'histoire à une plus large échelle, mais de mon point de vue cela concerne particulièrement Hanneke), mais qui fait malgré tout de son mieux à chaque fois, et je demande pardon à Anne de ne pas avoir suivi son précepte dès le début de ma lecture. La seconde, la voici : « Je ne veux pas, comme la plupart des gens, avoir vécu pour rien. Je veux être utile ou agréable aux gens qui vivent autour de moi et qui ne me connaissent pourtant pas, je veux continuer à vivre, même après ma mort ! ».

C'est ce que tous ces gens qui ont sauvé des Juifs, qui les ont aidé jusqu'à la fin, qui ont pris des photographies, qui ont écrit malgré la souffrance que chaque mot leur apportait, malgré la peur d'être incompris, ont fait : vivre après la mort, ne pas avoir vécu en vain. Et je leur en serai éternellement reconnaissante. COUP DE C¼UR ♥

« J'aurais à c½ur que quelqu'un comprenne que nous avons été faibles, eu peur et agi du mieux que nous le pouvions dans cette guerre. Nous étions entraînés par des événements qui nous dépassaient. Nous ne savions pas. Nous ne l'avions pas voulue, cette guerre. Nous n'y étions pour rien. »
Tags : Fiche Lecture, Une fille au manteau bleu, critique littéraire., Service Presse, Gallimard Jeunesse, Seconde guerre mondiale, Pays-Bas, Nazisme, Antisémitisme, Déportation, 2016, coup de coeur ♥, Monica Hesse, Mystère, Holocauste
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#Posté le jeudi 16 mars 2017 10:48

Modifié le jeudi 13 avril 2017 11:31

FICHE LECTURE : Adolf Eichmann - Comment un homme ordinaire devient un meurtrier de masse

FICHE LECTURE : Adolf Eichmann - Comment un homme ordinaire devient un meurtrier de masse

• TITRE VO Eichmann: His Life and Crimes.
• ÉCRIVAIN : David Cesarani.
• ANNÉE : 2006 (USA) ; 2014 (FRANCE).
• GENRE (S) : Biographie.
• THÈMES : Nazisme, Seconde guerre mondiale, crimes contre l'humanité, génocide, génocidaire, procès, Jérusalem, Israël, meurtres de masse...
• PAGES : 560.

Adolf Eichmann, haut fonctionnaire nazi, est l'incarnation de la « banalité du mal ». De 1941 à 1945, assis à son bureau, il organise méticuleusement l'extermination de millions de juifs. Après la guerre, Eichmann fuit en Argentine, où il mène une vie paisible. En mai 1960, enlevé par le Mossad, il est conduit en Israël pour y être jugé. Événement majeur, son procès s'ouvre à Jérusalem le 11 avril 1961 et est retransmis dans le monde entier. Un an plus tard, il est condamné à mort et pendu. Dans cette biographie magistrale, David Cesarani décrit comment Eichmann devient progressivement l'expert en questions juives et le complice de l'assassinat de millions de personnes. À partir de documents inédits, il répond à une question : comment un homme ordinaire se transforme en meurtrier de masse ?

ஜ MON AVIS :

Je tiens pour commencer à remercier très sincèrement les éditions Tallandier pour ce service de presse reçu il y a maintenant deux ans. Mea culpa, je le reconnais, j'expie de toutes mes fautes petit à petit, et j'ai eu le temps d'y penser, ça c'est sûre.

Ce partenariat est tout particulier car c'était la première fois que je demandais un ouvrage biographique. Cela me fascine véritablement et c'est par le biais d'un blog livresque que j'ai eu l'occasion de découvrir cette biographie pas comme les autres sur un personnage qui a suscité moultes controverses et débats, et qui suscite encore une totale incompréhension de la part de l'opinion, des divers historiens contemporains et des peuples israélite et allemand.

Adolf Eichmann sonne comme un gros point d'interrogation dans la tête de tout le monde. Moi-même, avant de me plonger dans la lecture de cette oeuvre passionnante et extrêmement enrichissante, cet homme de la SS et de la SD nazies était très obscure à mes yeux, une brève mention dans un chapitre d'histoire du lycée, un nom sombre, sans savoir ce qui se cachait derrière.

Cependant, je savais que le procès Eichmann à Jérusalem avait été un élément déclencheur du dénouement de la parole des Juifs persécutés, qui n'osaient jusqu'à alors pas s'exprimer de peur de ne pas être crus, ou compris, ou encore simplement de revivre des souvenirs d'une atrocité sans nom. Je me suis donc jetée à corps perdu dans la lecture de ce livre qui, j'en suis consciente, doit paraître bien déprimant et incompréhensible, alors qu'en réalité, il a agi comme un véritable éclaircissement de cette page noire de notre Histoire.

Comment expliquer l'inexplicable ? Comment expliquer qu'un homme tout ce qu'il y a de plus banal en apparence ait pu devenir un pilier essentiel de l'organisation de la "solution finale" ? Je vous l'avoue, j'ai finalement repoussé un maximum le moment où je devrais lire ce livre et surtout le chroniquer car cela me faisait sortir de ma zone de confort, à tous les points de vues. C'est moi qui l'ai demandé et je l'assume, de l'eau a coulé sous les ponts depuis ma demande de service de presse et il était temps que je me jette enfin dans ces eaux troubles, au risque de me noyer...

J'exagère certainement, mais ce type de lecture est loin d'être évidente, car elle traite de fond de la réalité pure et brute, qui est si difficile à saisir (l'est-elle vraiment d'ailleurs ?), et dans le cas présent de la question de la "solution juive", de l'Holocauste, c'est une question totalement insoluble. Comment pouvais-je me sortir de ce bourbier ?

J'étais d'autant plus désemparée car, autant j'avais lu de nombreux témoignages de rescapés juifs relatant leur expérience de la guerre, leur survie, Primo Levi et Wladyslaw Szpilman en tête de liste (je vous recommande vivement par ailleurs les lectures de Si c'est un homme et du Pianiste, si ce n'est pas déjà fait), mais je ne m'étais jamais intéressée aux biographies détaillées consacrées aux auteurs même de ces crimes contre l'Humanité. Ce fut dès lors un véritable défi que je me lançai. Allais-je le relever ? Au bout de presque deux ans, je peux je pense affirmer aisément que oui.

Une fois le livre commencé, une fois les premières pages avalées durement, la conscience de ce que l'on s'apprête à lire s'étant installé, le livre se lit tout seul. Les pages défilent d'elles-même, avec des moments de pause pour se rendre à la fin de l'ouvrage et consulter ses prises de notes très efficaces, claires et simples renvoyant à d'autres ouvrages et/ou à des informations supplémentaires bienvenues. Bien sûr, cela demande des arrêts fréquents et une certaine patience mais le livre reste malgré tout très fluide à lire.

Il faut savoir que j'appréhendais ma lecture pas seulement à cause de son thème, de son personnage principal et de son contenu, mais aussi car j'avais peur de ne pas avoir l'esprit assez travaillé et prêt à recevoir ce qu'allait me transmettre David Cesarani, qui est un grand historien. C'est comme si j'appartenais à un monde différent du leur (cf. celui des historiens) et que je n'avais pas les clés pour comprendre leur immense savoir.

J'ai été donc très agréablement surprise de découvrir à quel point cet ouvrage est en réalité accessible. La biographie d'Eichmann est très bien rédigé, découpées en séquences de la vie d'Eichmann, de son entrée dans le parti nazi, à son évolution au sein de la SS et de la SD jusqu'à son retentissant procès et quelles conséquences il a eu à travers le monde.

L'ouvrage suit donc un découpage chronologique, qui a tout son intérêt et qui nous permet d'assimiler toutes les informations que l'on reçoit sur Eichmann, sur son parcours, sa manière de penser, ses relations avec ses supérieurs, ses collègues, ses affectations et voyages en Israël, en Hongrie, sa responsabilité au niveau des déportations en France, notamment dans la rafle du Vel( d'Hiv' et le camp de Pithiviers.

Je ne vais pas vous décrire tout ce que le livre contient car c'est tellement riche, et puis mon but est que justement, vous le découvriez par vous-même. Si, comme moi, vous aviez l'habitude d'avoir des préjugés concernant de tels ouvrages biographiques, des livres d'histoire pointilleux, minutieux, en pensant que c'était trop élitiste et que ça vous dépassait, je peux vous affirmer que vous avez torts. De tels livres sont adressés à qui veut les lire, qui veut s'intéresser de plus près à notre Histoire, à ce qui s'est passé, à l'analyse de tels événements et de telles personnalités, qui ont laissé une trace indélébile, en bien... ou en mal.

A travers ce livre qui a dû demander un travail monumental que je salue et que j'admire grandement, j'ai pu un peu mieux cerner le personnage Eichmann, que je connaissais que d'après la théorie de "la banalité du mal" d'Hannah Arent, et je peux désormais dire que je ne suis pas d'accord avec elle. Les travaux de David Cesarani m'ont permis de me forger ma propre opinion sur le sujet, de faire naître une réflexion dans mon esprit et de la creuser, de la développer et de faire mes recherches personnelles. Je trouve cela fabuleux, je pense qu'il a accompli là sa mission : nous intéresser sur cette personne dont il est spécialiste, et dont il a écrit deux ouvrages sur le sujet, Becoming Eichmann (celui-ci donc), et Eichmann : His Life and Crimes, que j'adorerais lire également car ma curiosité a été piquée au vif. Notre esprit est un palace, un palace de connaissances qui valent de l'or. Il faut toujours apprendre.

Je vais conclure ma chronique ici de peur de vous perdre, et car je ne sais pas quoi vous dire d'autre (ça, c'est dit ! Quelle franchise !). Je ne peux bien sûr que vous recommander la lecture de cette biographie superbement écrite, à la fois d'une manière assez factuelle, objective, tout en y apportant des nuances, un souffle de vie afin qu'on sente l'historien passionné par son sujet qui se cache derrière, sa pensée sous-jacente, sa plume même dirais-je, afin qu'on accroche véritablement au propos et qu'on puisse se forger notre propre image d'Eichmann, qui plus de cinquante ans après sa mort reste un grand mystère, divisant le monde en deux clans : les pro-Arendt et les pro-Hausner (procureur du procès Eichmann), d'un côté un Eichmann soumis à son travail bureaucratique qui a envoyé des millions de Juifs dans les chambres à gaz au zyklon B, et de l'autre un Eichmann convaincu et fanatique idéologique adhérant au parti nazi avec consentement et le défendant corps et âme.

Cesarani concilie parfaitement ces deux images qui se rapprochent pour former le "Monsieur-tout-le-monde génocidaire, nous montrant que non, être Nazi, cela ne se voit pas forcément à la figure, et que non, dans ce cas, nous n'avons pas tout le "mal banal" d'Eichmann insinué en nous. Cette biographie est brillante en tout point de vue et vous ne perdrez pas votre temps en vous attelant à cette lecture, croyez-moi.

Je remercie encore une fois les éditions Tallandier pour cet envoi plein de ressources et qui m'a aidé à ouvrir mon esprit à d'autres types de lectures et de sources d'enrichissements. J'en sors grandie. Un grand merci donc et encore pardon pour ce retard. Si je vous aurais donné envie de lire ce livre avec ma critique certainement un peu maladroite mais tout ce qu'il y a de plus sincère, j'aurais tout gagné, mon c½ur en bondira de joie. Sérieusement. Alors n'hésitez plus et sautez sur l'occasion si vous l'avez, ça vaut le coup. J'en suis très fière, de ma lecture. J'adorerais faire d'autres services de presse avec les éditions Tallandier sur d'autres personnalités historiques, si cela m'est permis.
Tags : Fiche Lecture, Adolf Eichmann: Comment un homme ordinaire devient un meurtrier de masse, David Cesarani, Seconde Guerre Mondiale, Nazisme, 2014, Service Presse, éditions Tallandier
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#Posté le mardi 28 mars 2017 15:34

Modifié le samedi 13 juillet 2019 09:23

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