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5 articles taggés héroïsme

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FICHE LECTURE : La lumière dans les combles

FICHE LECTURE : La lumière dans les combles
• TITRE V.O. : The Light in Hidden Places.
• AUTRICE : Sharon Cameron.
• ANNÉE : 2020 (USA), 2021 (FRANCE).
• GENRE (S) : Historique, jeunesse.
• THÈMES : Seconde Guerre mondiale - Histoire vraie - Drame - Pologne - Enfance - Adolescence - Juifs - Persécution - Noirceur - Haine - Violence - Meurtres - Traumatisme - Génocide - Shoah - Arrestations - Déportation - Souffrance - Deuil - Conflit - Occupation allemande - Etouffement - Soldats - Gestapo - Collaboration - Ennemis - Solidarité - Entraide - Héroïsme - Maturité - Courage - Période sombre - Justes parmi les Nations - Cachette - Amitié - Famille - Générosité - Amour - Espoir - Sagesse - Combat - Lutte - Survie - Valeurs - Idéaux - Liberté - Pureté - Innocence - Paix...
• PAGES : 512.

« J'espère bien que vous allez m'emmener à la Gestapo. Alors je pourrai leur dire ce que je vais vous dire à vous. Que vous êtes des lâches. Et des idiots. Bien sûr que je veux cacher des juifs! Je le reconnais. C'est la vérité. Je veux les cacher et les aider jusqu'à ce que quelqu'un décide d'en finir avec cette guerre. »

Stefania a choisi son camp. Quitte à en payer le prix fort...

L'histoire vraie de Stefania Podgórska : une aventure inoubliable qui place l'héroïsme au c½ur d'une des pages les plus noires du XXe siècle.

« A la fois haletant et puissant. »
Ruta Sepetys

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour ma chronique de La Lumière dans les combles signé Sharon Cameron.

Que vous dire sur ce roman ? Les mots me manquent pour le décrire. Déjà, il est extrêmement difficile d'émettre un avis subjectif dessus étant donné qu'il se base essentiellement sur des faits réels remaniés afin de correspondre à un certain schéma narratif qui permet de les condenser et de les rendre plus compréhensibles. Une chose est sûre, c'est que l'autrice a réalisé cette tâche complexe et épineuse avec beaucoup de pudeur, de justesse et de respect à l'égard des personnes de chair et d'os qui ont véritablement vécu cette histoire qui nous semble plus folle et impossible que n'importe quel récit de fiction, et pourtant...

Ce livre nous met une énorme claque, nous transperce jusqu'aux os à chaque page qui se tourne. Aucun paragraphe, aucune phrase, aucun mot n'est là pour nous épargner mais au contraire pour nous frapper de plein fouet. J'ai eu les poils qui se hérissaient et des sueurs froides tout au long de ce roman percutant, éprouvant à lire aussi mais à mettre assurément entre toutes les mains. L'histoire de Stefania et de sa petite s½ur, de ces 13 juifs cachés dans leur grenier, qui mériterait sans aucun doute à être plus connue, nous démontre que tout ce que l'on prend pour acquis est en réalité une bénédiction. Ce livre nous met sous les yeux sans fard et sans prétention aucune la précarité et la souffrance la plus totale et comment ces êtres humains en apparence ordinaires ont pu y faire face avec ce que je nommerais être une patience à toute épreuve, une résilience sans commune mesure et un courage qui force l'admiration.

Vous l'aurez compris sans doute, ce livre m'a littéralement subjuguée du début jusqu'à la fin. On sent le travail de recherche qui a été fait derrière et toute la dévotion que ressent l'autrice à l'égard de la famille Podgórska-Diamant et je ne la remercierai jamais assez de nous avoir partagé tout cela. A vrai dire, je considère même La lumière dans les combles comme étant d'utilité publique, sans exagération de ma part. Ce serait tellement merveilleux si ce roman était étudié au collège et/ou au lycée en parallèle des cours d'histoire sur la Seconde Guerre mondiale car il a tant à nous apprendre sur notre passé, notre présent et même notre avenir, quelque soit notre âge... COUP DE FOUDRE ϟ

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, Gallimard Jeunesse, La lumière dans les combles, Sharon Cameron, Littérature américaine, 2021, Roman historique, Jeunesse, Seconde Guerre Mondiale, Histoire vraie, Drame, Pologne, Enfance, Adolescence, Juifs, Persécution, Noirceur, Haine, Violence, Meurtres, traumatisme, génocide, shoah, arrestations, déportation, souffrance, deuil, conflit, occupation allemande, etouffement, soldats, gestapo, collaboration, ennemis, solidarité, entraide, héroïsme, maturité, courage, période sombre, Justes parmi les Nations, Cachette, amitié, famille, générosité, amour, espoir, sagesse, combat, lutte, survie, valeurs, idéaux, liberté, pureté, innocence, paix, Coup de foudre ♥
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#Posté le vendredi 26 mars 2021 14:50

Modifié le dimanche 28 mars 2021 04:19

FICHE LECTURE : Les Travaux d'Apollon - T4 : Le tombeau du tyran

FICHE LECTURE : Les Travaux d'Apollon - T4 : Le tombeau du tyran
• TITRE V.O. : The Trials of Apollo, book 4: The Tyrant's Tomb.
• AUTEUR : Rick Riordan.
• ANNÉE : 2019 (ETATS-UNIS, FRANCE).
• GENRE (S) : Jeunesse.
• THÈMES : Dieux grecs et romains, divinités, mythologie grecque, empereurs, histoire, ennemis, dangers, menace, prophétie, quête, héroïsme, courage, bravoure, aventure, déchéance, faiblesse, fantasy, humour, action, amitié, servitude, grandir, apprentissage, humanité, maturité, solidarité, entraide, combats, souffrance, soumission, peur, angoisse, repentance, famille, retrouvailles, créatures fantastiques, surnaturel, poésie, nature, fanatisme, autorité, psychopathes, musique, deuil, guerre...
• PAGES : 512.

Ma chronique du tome 3 : ici.

Zeus est vraiment excessif dans ses châtiments, non ? Faire de moi, Apollon, un simple mortel, passe encore. M'imposer deux trois petites épreuves avant de regagner l'Olympe, pourquoi pas ? M'envoyer protéger le Camp Jupiter d'une armée de morts-vivants et affronter une deuxième fois le redoutable Python, je dis stop, je ne joue plus.

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour ma chronique du quatrième tome de la saga Les Travaux d'Apollon signée Rick Riordan. Ou quand le maître de la fantasy mythologique (je ne sais pas si cela existe mais si c'était le cas, Rick Riordan en serait assurément le maître) nous pond encore un chef d'oeuvre d'humour et d'émotion !

Comme vous le savez sûrement, j'éprouve une tendresse toute particulière pour le personnage divin d'Apollon tel qu'il est traité par Rick Riordan. Ce dernier a en effet su insuffler au Dieu du soleil, de la musique, de la poésie et de la médecine entre tant d'autres choses une humanité à fleur de peau qui ne cesse jamais de m'émouvoir. Néanmoins, et en dépit de tout l'amour qui je ressens à son encontre, ce tome encore plus que les autres m'a rappelé qu'en tant que divinité, Apollon, comme l'essentiel des autres dieux du panthéon gréco-romain, a accompli dans le passé bien des actes condamnables et qu'il s'agissait donc là d'un personnage nettement plus nuancé qu'il n'y paraissait, avec en outre une zone d'ombre résolument conséquente pour un Dieu du soleil. Pour ma part, cela m'a fortement embêtée que l'on me rappelle ainsi de la même manière qu'on me foutrait une belle poire en pleine figure que le monstre vert qu'est la jalousie, bien pire que n'importe quelle créature mythologique un tant soit peu affamée qu'Apollon a pu et peut encore et toujours rencontrer au cours de ses folles péripéties, a souvent eu raison de mon génie du tir à l'arc et que les actions abominables dont le soleil de mes jours livresques (oui, en amour, il n'y a assurément pas de limites, surtout en matière de petits surnoms affectueux tout ce qu'il y a de plus ridicules et pompeux) a été à l'origine, même si elles ont été perpétrées il y a de cela plus de 4000 ans, restent irréversibles. Cela a considérablement noirci mon tableau concernant cette lecture et surtout mon rapport très spécial à la divinité des prophéties (il a tellement d'attributs mon Apollon, c'est juste fou - c'est le meilleur en même temps) dans un premier temps. Cependant, j'ai très vite réalisé que Rick Riordan n'y pouvait rien de rien : en effet, il ne peut pas réécrire les mythes en en modifiant la substantifique moelle, cela est impossible et même sacrilège, en particulier pour un professeur d'histoire comme lui. En revanche, il peut s'approprier des personnages mythologiques tels qu'Apollon (mais pas que lui, loin s'en faut) et en tirer les bons enseignements. Malgré ses crimes (à ce stade là, ce ne sont plus de simples erreurs, ce serait un euphémisme éhonté), Apollon va nous prouver qu'il est digne de son statut de dieu, de héros central de sa propre saga épique, notamment en se remettant constamment en question et en avançant pas à pas sur le chemin de sa rédemption. Même si cela était déjà le propre des écrits de Rick Riordan dans leur ensemble, Le tombeau du tyran met particulièrement l'accent sur des valeurs et des qualités telles que le courage, la sagesse, l'entraide, l'estime de soi et l'abnégation et nous apprend avant toute chose qu'il est possible de changer, que cela, contrairement à tout le reste, est tout sauf un mythe et qu'un être ne naît pas foncièrement mauvais. Il ne tient qu'à nous de faire les bons choix en choisissant entre autres de ne jamais emprunter la voie la plus facile. Il y aura certes bien des embûches en apparence insupportables tout au long du chemin mais le voyage comme la destination en vaudront largement la peine comme ce quatrième tome me l'a habilement prouvé.

Autre point que je souhaitais rapidement aborder : comme dans les tomes précédents, la rocambolesque quête d'Apollon nous permet de renouer avec des protagonistes issus des Héros de l'Olympe, pour mon plus grand bonheur. Ces derniers m'avaient tellement manqué, tout autant qu'ils sont, et cela m'a procuré une immense fierté de découvrir ce qu'ils sont devenus, à savoir des guerriers redoutables qui ne baissent jamais les bras quelque soit le combat à affronter et qui nous donnent ainsi de formidables leçons de vie qui de mon côté resteront gravées, en plus de constater qu'ils vont tous à peu près bien - enfin, façon de parler dans les romans de Rick Riordan. Par ailleurs, je ne vous remercie pas de m'avoir flanqué la plus grosse trouille de ma vie de lectrice, monsieur ! Je risque d'avoir diantrement du mal à vous pardonner, vous savez... Plus sérieusement, Rick Riordan a le don de vous faire à chaque fois vivre de véritables ascenseurs émotionnels sans en éprouver le moindre remords. C'est tout lui, ça, et cela finira bien par causer un jour ma perte...

Pour conclure, je ne vous recommanderai jamais assez la saga des Travaux d'Apollon. De l'action, de l'aventure, un humour ravageur qui vous fera rire aux éclats (ou à tout le moins vous donnera le sourire jusqu'aux oreilles) à presque chaque ligne, un suspens souvent à la limite de l'insoutenable... Tout y est pour vous faire passer un moment de lecture absolument mémorable ! Désormais, il me tarde de dévorer le tome cinq car oui, la saga ne sera pas une tétralogie comme cela avait été auparavant annoncé, oh joie ! En même temps, Rick Riordan n'aurait pas pu nous laisser sur une telle fin, c'était tout bonnement impensable de clore la série de cette effroyable façon... Je vais donc maintenant ronger mon frein en attendant la parution française de ce cinquième et normalement ultime tome qui à n'en pas douter sera encore meilleur que le précédent, comme toujours avec un auteur d'exception tel que Rick Riordan. COUP DE FOUDRE ϟ

Nanette ♥

« Comment reconnaître un cauchemar d'un simple rêve ? Si on y brûle des livres, c'est sans doute un cauchemar. »
Tags : Fiche lecture, Les travaux d'Apollon, Le Livre de Poche Jeunesse, Tome 4 ♥, Littérature américaine, Rick Riordan, 2019, Jeunesse, Dieux grecs et romains, divinités, mythologie grecque, empereurs, histoire, ennemis, dangers, menace, prophétie, quête, héroïsme, courage, bravoure, aventure, déchéance, faiblesse, fantasy, humour, action, amitié, servitude, grandir, apprentissage, humanité, maturité, solidarité, entraide, combats, souffrance, soumission, peur, angoisse, repentance, famille, retrouvailles, créatures fantastiques, surnaturel, poésie, nature, fanatisme, autorité, psychopathes, musique, deuil, guerre, Coup de foudre ♥
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#Posté le lundi 25 mai 2020 08:07

Modifié le mercredi 03 juin 2020 06:31

FICHE LECTURE : La quête d'Ewilan - Intégrale

FICHE LECTURE : La quête d'Ewilan - Intégrale
• AUTEUR : Pierre Bottero.
• ANNÉE : 2010 (FRANCE).
• GENRE (S) : Jeunesse, fantasy.
• THÈMES : Aventure, amitié, quête, amour, mondes parallèles, pouvoir, royaume de l'imagination, dangers, don, trahison, héroïsme, épopée, légendes, créatures fantastiques, entraide, courage, intelligence, persévérance, mystère, famille, espoir, combativité, hardiesse, force, humour, merveilleux, découverte, révélation...
• PAGES : 805.

La vie de Camille bascule quand elle pénètre dans l'univers de Gwendalavir où des créatures menaçantes la reconnaissent sous le nom d'Ewilan et tentent de la tuer. Elle est l'héritière d'un don fabuleux qui peut s'avérer décisif dans la lutte de son peuple pour reconquérir sa liberté. Aidée de Salim et de nouveaux compagnons qui ont pour noms Edwin et Ellana, Ewilan affermit son Don et part à la recherche de ses parents, captifs d'Elea Ril' Morienval... L'Intégrale de La quête d'Ewilan regroupe les trois tomes de la première trilogie d'héroic fantasy de Pierre Bottero, D'un monde à l'autre, Les frontières de glace et L'île du destin. En bonus, un inédit de l'auteur, qui raconte la vie d'Ewilan entre six et treize ans, est placé au tout début de l'ouvrage.

ஜ MON AVIS : Un grand classique de la littérature fantasy jeunesse contemporaine que je regrette bien de ne pas avoir lu plus tôt !

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je m'en viens vous parler de ma dernière lecture en date, j'ai nommé l'ensemble de la première trilogie de Gwendalavir, La quête d'Ewilan, par Pierre Bottero. Je n'avais jusqu'à présent jamais lu un seul des écrits en matière de littératures de l'imaginaire de ce grand auteur et je puis vous assurer qu'il était grand temps que je le fasse !

Que vous dire sur l'inénarrable aventure que ces trois romans m'ont fait vivre ? Très sincèrement, je ne comprends pas comment j'ai pu passer à côté de cette merveille de saga lorsque j'étais enfant, pourquoi je n'ai pas eu l'immense et inouïe chance de grandir entre ses pages comme tant de jeunes lecteurs de ma génération. Mais que voulez-vous, le mal a été fait... Pour autant, il n'est jamais trop tard pour expier ses fautes. Oui, j'emploie tout de suite les grands mots car cette saga le mérite amplement !

Pour autant, je dois admettre que ce n'était pas gagné d'avance. En effet, j'ai eu au départ beaucoup de mal à aller au-delà des cent premières pages du livre. On ne sait pas véritablement ce qui nous arrive, on ne connaît pas encore très bien les protagonistes de cette folle histoire qui peuvent paraître à première vue assez froids et détachés ; en d'autres mots, on se sent perdus, voire totalement déboussolés en parcourant les tout premiers chapitres. Il faut dire que Gwendalavir est un monde extrêmement vaste, riche, sombre et complexe auquel il faut prendre le temps de s'acclimater ! Ce que j'ai réussi à accomplir avec un peu de bonne volonté et de persévérance. Et puis, une fois embarqués dans la formidable épopée d'Ewilan, on apprend à faire connaissance avec ces personnages juste exceptionnels qui ne manquent certainement pas de vaillance et de courage ! Force est d'admettre que je les avais assez mal jugés : en même temps, ils sont à ce point hors-du-commun que cela n'a pu que profondément perturber la pauvre terrienne ordinaire que je suis !

À dire vrai, je pense que les personnages écrivant ici leur légende en lettres de feu sont à l'image de leur ami (vous comprendrez pourquoi j'emploie ce mot-ci plutôt que celui de "créateur" en lisant ce livre) : des êtres hors-normes, résolument uniques, à l'esprit vif et d'une humanité aveuglante et incontestable. Je ne connaissais pas l'auteur personnellement mais il n'y a guère besoin de l'avoir rencontré pour être intimement convaincu qu'il était un homme à part. La verve et l'intelligence de sa plume de merveilleux conteur parlent pour lui et l'amour incommensurable qu'il ressentait et ressentira toujours, et ce même au-delà du firmament des majestueuses étoiles alaviriennes, pour l'univers duquel il nous a laissé les clés plus précieuses que tout l'or du monde transparaît dans chaque mot, à chaque page qui se tourne dans un léger bruit de miracle. Je ne vous cache pas avoir été prise à la gorge par l'émotion à la toute fin de l'ouvrage, lorsqu'il est enfin donné à l'auteur de s'adresser directement à nous lecteurs à c½ur ouvert, en s'attardant notamment sur la genèse de Gwendalavir et son processus d'écriture. À ce moment-là bien précis, ce fut comme si j'avais réalisé un bond dans le passé, mon propre pas sur le côté, au temps où La quête d'Ewilan n'était encore que les prémices de quelque chose de bien plus grand, à savoir l'½uvre d'une vie. C'était comme si le dessinateur (comprenez le terme tels que les Alaviriens le conçoivent) Pierre Bottero était toujours parmi nous et que je venais d'avoir la splendide opportunité de pouvoir regarder par-dessus son épaule tandis qu'il était en train il y a quasiment vingt ans de s'atteler avec force tendresse, humour et considération à la tâche ardue mais depuis maintes fois accomplie de créer tout un macrocosme magique et fantasmagorique qui lui survivrait. Personnellement, je me suis sentie extrêmement privilégiée d'avoir pu pénétrer ne serait-ce que le temps d'un battement de cils dans l'atelier d'un tel orfèvre d'histoires et forgeur de légendes dont l'aura mystique ferait pâlir d'envie même un certain Merlin. Je n'en dirai pas plus...

Néanmoins, ma chronique ne s'en arrête pas là ! Pour en revenir aux nombreuses et indéniables qualités de ce trépidant récit, j'ai été pour ma part frappée par le naturel désarmant du style d'écriture de Pierre Bottero, par la vivacité ensorcelante de sa narration ; enfin par la finesse et la minutie apportée à l'élaboration de son monde, son paradis à lui ainsi qu'à la psychologie de nos irremplaçables compagnons de route que sont Ewilan/Camille, Salim, Matthieu/Akiro, Edwin, Bjorn, Maniel, Duom, and last but not least, mes deux chouchoutes d'amour : Ellana et Siam, des femmes, des vraies, qui ne se laissent pas marcher sur les pieds et savent se montrer à la fois belles et farouches. Des personnages féminins forts et respectés, toutes autant qu'elles sont. Pierre Bottero avait vu juste sur toute la ligne, pour la puissance du féminin et tant d'autres choses. Les sentiments de ses enfants d'encre et de papier sont en outre tout ce qu'il y a de plus crédibles parce que d'une imperfection, d'une authenticité et d'une beauté rares. Ils vous submergent et cela donne souvent lieu à des instants de pur grâce que je n'oublierai pas avoir vécu de sitôt.

J'en termine donc là pour les louanges sinon je pourrais continuer des heures mais sachez juste ceci : Pierre Bottero était, j'en suis persuadée, un écrivain d'une époustouflante sensibilité, d'une grande bienveillance et d'un génie sans fin et je ne le remercierai jamais assez pour l'héritage qu'il a laissé derrière lui. Je ne veux pas en faire le portrait d'une sorte de Dieu de la littérature en m'exprimant ainsi à son encontre, simplement rendre hommage avec justesse d'un homme sûrement encore plus extraordinaire que son ½uvre qui nous a quittés bien trop tôt. Je me console en me disant qu'il me reste encore bien des livres à dévorer issus de son imagination débordante, de sa plume aimante, brillante et passionnée qui me permettront de m'évader avec une délectation non feinte et de faire vivre à ce grand monsieur encore mille vies. COUP DE FOUDRE ϟ

Nanette ♥

« La mort n'est qu'un passage. »
Tags : Fiche lecture, éditions Rageot, Pierre Bottero ♥, 2010, Littérature française, Jeunesse, fantasy, amitié, quête, amour, mondes parallèles, pouvoir, royaume de l'imagination, dangers, don, trahison, héroïsme, épopée, légendes, créatures fantastiques, entraide, courage, intelligence, persévérance, mystère, famille, espoir, combativité, hardiesse, force, humour, merveilleux, découverte, révélation, aventure, La Quête d'Éwilan ♥♥♥, Intégrale, Trilogie, Coup de foudre ♥
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#Posté le samedi 11 janvier 2020 10:22

Modifié le samedi 11 janvier 2020 10:47

FICHE LECTURE : Les Travaux d'Apollon - T3 : Le piège de feu

FICHE LECTURE : Les Travaux d'Apollon - T3 : Le piège de feu

• TITRE V.O. : The Trials of Apollo, book 3 : The Burning Maze.
• AUTEUR : Rick Riordan.
• ANNÉE : 2018 (ETATS-UNIS, FRANCE).
• GENRE (S) : Jeunesse.
• THÈMES : Dieux grecs et romains, divinités, mythologie grecque, empereurs, histoire, ennemis, dangers, menace, prophétie, quête, héroïsme, courage, bravoure, aventure, déchéance, faiblesse, fantasy, humour, action, amitié, servitude, grandir, apprentissage, humanité, maturité, solidarité, entraide, combats, souffrance, soumission, peur, angoisse, repentance, famille, retrouvailles, créatures fantastiques, surnaturel, poésie, nature, fanatisme, autorité, psychopathes, musique, deuil...
• PAGES : 512.

Ma chronique du tome 4 : ici.

JE M'APPELLE APOLLON. AVANT, J'ÉTAIS UN DIEU.

NON. Je refuse de dévoiler cet épisode de ma vie. Tragédie. Catastrophe. Chagrin. Je ne vous en dirai pas un mot. Que faites-vous encore là ? Partez ! Hélas, je comprends que je n'ai pas le choix. Zeus veut sans doute que je vous raconte mon histoire, pour ajouter à mon châtiment.

Transformé en simple mortel par son père Zeus, Apollon doit affronter une épreuve surhumaine : libérer cinq oracles d'un trio d'empereurs romains maléfiques. Après une série de rencontres désopilantes et quasi fatales, Apollon arpente maintenant le Labyrinthe, un gigantesque réseau souterrain qui regorge de monstres et de pièges. Ses alliés ? Une demi-déesse lanceuse de fruits et un satyre. C'est long d'être mortel...

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique du tome trois d'une saga absolument fantastique : Les Travaux d'Apollon de Rick Riordan. Chaque année depuis maintenant presque trois ans, je me délecte à l'idée d'avoir ce petit graal qu'est un tome des aventures d'Apollon entre les mains. Cela me promet toujours de beaux instants de combats électriques et d'émotions qui me laissent complètement vidée.

Le Piège de feu ne fait pas exception à la règle. Rick Riordan a beau toujours utiliser les mêmes ingrédients, à savoir de l'action, du mystère, du travail d'équipe, de l'humour décapant en veux-tu en voilà, de la mythologie mêlée à de la pop culture entre autres, cela fait mouche. Pour tout vous dire, ce talent inné qu'il possède me laisse d'autant plus bouche bée quand je prends conscience que cela fait maintenant presque dix ans que je dévore ses livres issus de diverses merveilleuses sagas, Percy Jackson, les Héros de l'Olympe, Magnus Chase et donc Les Travaux d'Apollon (je n'ai pas encore eu l'occasion de me plonger dans ses romans traitant de la mythologie égyptienne, il me les faut !), avec la même avidité.

Impossible en effet de se lasser avec une recette aussi imparable : je prends de jeunes héros courageux, extrêmement attachants, bien construits, prêts à tout pour aller de l'avant, qui grandissent et évoluent avec le lecteur au fil de leur parcours, altruistes mais aussi avec leurs blessures béantes qui suscitent une sincère compassion chez mon lectorat passionné et toujours fidèle au rendez-vous, je leur fais vivre les pires châtiments qui soient face à des antagonistes aussi insupportables que délurés, absolument mémorables, qu'on adore du plus profond de notre petit c½ur de lecteur sensible et passionné détester, le tout en racontant ces insurmontables, du moins pour le commun des mortels, péripéties de façon extrêmement légère mais sans que mon propos en perde en intensité morale et émotionnelle, et voilà, le tour est joué ! Et encore, cela ne résume que bien sommairement la magie extraordinaire de la plume et de l'imaginaire de Rick Riordan. Je pense que je ne le dirai jamais assez mais ce que réalise cet auteur avec chacune de ses nouvelles parutions, c'est tout simplement du pur génie.

Il n'empêche que je n'ai pas envie que de vous chanter ses louanges, au Rickounet (oui, je me permets cet affront) car, si je me délecte de chacun de ses récits, il nous fait souvent du mal aussi ! Combien de bleus au c½ur dénombre-je depuis que j'ai lu le premier tome de Percy Jackson, à une époque bénie qui me semble à la fois fort, fort lointaine et pourtant si proche ? Sûrement trop pour pouvoir les compter.

Le Piège de feu, bien plus que les deux premiers tomes de la série, m'a rappelé à quel point la vie ne tient qu'à un fil, à quel point ce qui nous semble immuable et acquis peut disparaître de nos existences d'un seul coup, notamment des personnes exceptionnelles, sans que nous ayons pris véritablement conscience de la chance que nous avions eu de les connaître lorsqu'elles étaient encore là. Mais surtout, malgré les nombreux moments de chagrin, à divers degrés d'intensité, que m'a fait vivre ce livre, je retiens cette sensation bienfaisante, extrêmement puissante, de faire partie d'une famille. En effet, je me suis rendue compte à la fin de cette nouvelle aventure d'Apollon que c'est dans l'univers de demi-dieux de Rick Riordan, plus que dans n'importe quelle autre saga que je chéris pourtant aussi de tout mon c½ur, que j'ai éprouvé ce sentiment aussi intensément. Cela fait maintenant huit ans que j'ai amené le tout jeune Percy Jackson, ma petite tête d'algues chérie, à la colonie des sang-mêlés. Depuis, j'ai croisé sur ma route de demi-déesse (si, si, je me suis même créée une identité exprès ! C'est ça, la passion !) semée d'embûches une multitude de héros et d'héroïnes, de créatures surnaturelles, tout plus épatants, drôles, fabuleux et profondément humains les uns que les autres dans lesquels je me suis immédiatement reconnue, dans certains beaucoup plus que dans d'autres, bien sûr. Mais j'ai tissé avec chacun d'entre eux des liens pour ainsi dire incassables. À mes yeux, c'est ça le véritable pouvoir de la lecture, une magie impalpable, presque inexplicable, dont Rick Riordan sait user comme personne.

Et, s'il y a bien un personnage qui a su conquérir mon c½ur sans jamais me le rendre au sein de l'univers de Percy Jackson, c'est clairement Apollon. Il mérite amplement que je lui accorde un paragraphe entier en son honneur, surtout après tout ce qu'il a traversé dans ce troisième tome de ces travaux en particulier. Je regrette de ne pas avoir terminé la saga des Héros de l'Olympe avant de lire celle-ci car, si l'on peut en comprendre sans problème la plupart des tenants et aboutissants, m'est avis que si j'avais achevé les Héros de l'Olympe en prenant mon mal en patience, j'en aurais d'autant plus savouré ce qui allait suivre. Mais au fond, je ne m'excuse pas vraiment car Apollon valait la peine que je me montre impatiente pour lui. Alors que je viens tout juste de terminer le troisième livre de toutes les souffrances qu'il doit présentement affronter, je tiens tout simplement à lui dire à quel point je suis FIÈRE de lui. Si je me suis autant attachée à Apollon, c'est parce que j'adorais déjà le traitement que Rick Riordan lui réservait en tant que divinité, le dépeignant comme étant à la fois insupportablement arrogant et vaniteux mais aussi irrésistiblement attirant. La petite pré-adolescente impressionnable que j'étais alors était tombée sous le charme sans résistance aucune. Et ça n'a pas changé. D'autant plus que, désormais, et c'est cela avant tout qui fait qu'Apollon et moi, c'est une grande histoire d'amour, je peux affirmer que ce dernier est sans aucun doute le personnage de Rick Riordan qui a connu la plus belle des évolutions. En tant que mortel, Apollon aka Lester Papadopoulos a appris à faire preuve d'abnégation, de compassion, d'un courage à toute épreuve. Je sais que cela peut sembler tout à fait bizarre de dire cela d'un dieu majeur qui existe depuis des millénaires mais il a considérablement mûri grâce à son humanité nouvellement acquise. J'ai traversé une foule d'émotions tout à fait extraordinaires avec lui. Et, même si je l'adulais déjà auparavant, aujourd'hui, cette admiration est toute différente car j'associe désormais ce personnage comme aucun autre avant tout au mot « authenticité ». Contrairement à Apollon, je suis incapable d'inventer des haïkus aussi improbables que tout ce qu'il y a de plus adéquats mais disons que ce paragraphe est la déclaration d'amour la plus sincère et stupéfiante que je puisse lui faire à mon niveau.

Et ce qui est encore plus fort, c'est que son créateur, pas Zeus, mais Rick, obviously, a grandi avec lui, c'est indéniable. Ses récits sont plus sombres, plus profonds, ses personnages encore plus approfondis et denses qu'avant. En clair, c'est du grand art, un tel degré de perfection.

Pour conclure, je ne peux que vous encourager à lire du Rick Riordan, à vous immerger dans cet univers reconnaissable entre mille, en commençant bien évidemment par Percy Jackson, en continuant par les Héros de l'Olympe et en vous lançant ensuite dans Les Travaux d'Apollon et Magnus Chase. Ne paniquez pas : le nombre de tomes, de personnages, de rebondissements, de révélations et de pages est tout bonnement impressionnant mais honnêtement, c'est que du bonheur. Et des larmes, beaucoup de larmes aussi, mais n'en parlons pas. Je dois avouer que, pour l'instant, Les Travaux d'Apollon est ma petite saga chouchoute au sein de ce formidable carré d'or. Il me tarde de retrouver mon petit chéri dans le quatrième tome de ses mésaventures ! J'aimerais que sa quête phénoménale ne prenne jamais fin, mais il faudra bien qu'un jour, ses tourments cessent. Mais hors de question que je déprime à l'avance, ah ça non ! Mais avant qu'Apollon ne m'éblouisse de nouveau grâce à sa gloire légendaire, je vais accomplir un devoir que j'aurais déjà dû avoir fini : les Héros de l'Olympe n'attendent que moi... et que vous aussi ! Lancez vous sans inquiétude dans cette épopée rocambolesque, ses personnages inoubliables en valent bien la peine ! COUP DE FOUDRE ϟ

Nanette ♥

« - Bonjour Wah Wah, ai-je dit. Nous cherchons les chaussures magiques de l'empereur, tu sais, celles qui lui permettent de circuler dans le Piège de Feu. Tu nous ferais gagner beaucoup de temps si tu nous disait où elles sont rangées.
- Jamais ! a-t-il crié en se débattant furieusement.
- Ou alors, je laisse mon amie Piper les chercher et pendant ce temps, je te donne la sérénade avec mon ukulélé désaccordé. Est-ce que tu connais "Petit papa Noël" ? "Petit papaaa Noëeel..." ?
Dans une convulsion de terreur, Wah Wah a bredouillé :
- Pont deux, bâbord, troisième porte ! S'il te plaît, pas "Petit papa Noël" ! Pas "Petit papa Noël" !»
Tags : Fiche lecture, Les Travaux d'Apollon, Albin Michel (Wiz), Albin Michel Jeunesse, Rick Riordan, 2018, Tome 3 ♥, Jeunesse, Dieux grecs et romains, divinités, mythologie grecque, empereurs, histoire, ennemis, dangers, menace, prophétie, quête, héroïsme, courage, bravoure, aventure, déchéance, faiblesse, fantasy, humour, action, amitié, servitude, grandir, apprentissage, humanité, maturité, solidarité, entraide, combats, souffrance, soumission, peur, angoisse, repentance, famille, retrouvailles, créatures fantastiques, surnaturel, poésie, nature, fanatisme, autorité, psychopathes, musique, deuil, Coup de foudre ♥
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#Posté le dimanche 21 avril 2019 17:44

Modifié le mercredi 03 juin 2020 06:39

FICHE LECTURE : Le Mouron Rouge

FICHE LECTURE : Le Mouron Rouge

• AUTRICE : Baronne Orczy.
• ANNÉE : 1905 (parution d'origine) ; 2018.
• GENRE (S) : Historique.
• THÈMES : Mystère, héros, justicier, ingéniosité, déguisement, Révolution française, Terreur, tribunal révolutionnaire, guillotine, aristocratie, citoyens, danger, courage, bravoure, héroïsme, Angleterre, intrigues de cour, aventure, affrontement, amitié, dévotion, respect, serment, galanterie, amour, roman de cape et d'épée, grand classique, suspens...
• PAGES : 320.

7,80¤.

1792. Paris est aux mains des révolutionnaires, qui vouent les aristocrates à la geôle ou à la guillotine. Un chevalier anglais se donne pour mission de leur épargner la mort en facilitant leur évasion outre-Manche. C'est le baron Percy Blakeney, champion du travestissement et as de la rapière, qui agit sous le nom de « Mouron rouge ». Même son épouse, une actrice française expatriée, ne sait rien des manigances de son mari et de ses téméraires lieutenants. Jusqu'au jour où son frère est enlevé, menacé d'être tué si elle ne révèle pas au Comité de salut public l'identité du comploteur... L'agent Chauvelin, patriote fanatique, est quant à lui prêt à tout pour démasquer le Mouron rouge... Coups de théâtre, passion et trahison : aucun des ingrédients du genre ne fait défaut à ce fleuron du roman de cape et d'épée, à mi-chemin entre Dumas et Paul Féval.

L'AUTRICE : Singulière destinée que celle de la baronne Emmuska Orczy, née en 1865 au c½ur de l'Empire austro-hongrois, au sein d'une riche famille férue de musique. Exilée à Londres, elle entame une intense vie mondaine et publie des nouvelles policières à la Conan Doyle. Mais c'est à Paris qu'elle a l'intuition de la saga du Mouron rouge (1905), épopée contre-révolutionnaire en dix tomes, adaptée à la scène comme à l'écran, dont le succès ne se démentira pas jusqu'à sa mort en 1947.

ஜ MON AVIS : Face à la lame sans merci de l'affamée Dame Guillotine, le seul rouge versé...

Tout d'abord, un grand merci aux éditions L'Archipel pour ce bel envoi qui m'intriguait beaucoup. En effet, la saga à succès du début des années 1900 Le Mouron rouge m'était tout à fait inconnue avant cette sublime réédition en poche, à la couverture dont le ciel est saturé de rouge, ce qui me fait grandement penser au danger que court notre intrépide héros so british tout au long de cette première aventure sur papier, alors que le Scarlet Pimpernel (surnom original du héros) né sous la plume de la fascinante Baronne Orczy n'a pas été que le fleuron de la mode de la cour anglaise de la fin dix-huitième siècle.

Ce héros sans peur et sans reproche s'est vu, suite à ses florissantes et palpitantes intrigues en romans, star de cinéma, de comédie musicale et même de feuilletons télévisés ! Ce n'est pas rien tout de même ! Sir Percy Blakeney a eu sacrément la côte au vingtième siècle et je remercie grandement les éditions L'Archipel de redonner un second souffle à sa réputation à notre époque en publiant dans leur catalogue ce grand classique du roman de cape et d'épée, cette fois au temps de la sanglante Révolution française.

C'est amusant tiens, ce combat rouge contre rouge. Le rouge de la fleur dite du mouron, une fleur écarlate à la jolie et plaisante forme d'étoile, contre le rouge de la fleur de la cocarde tricolore, le rouge de la hampe à laquelle pend le drapeau de la République française, flottant au vent comme pour mettre un pied de nez à ces Anglais et ces Autrichiens royalistes, impérialistes, ennemis numéro 1 avec les Aristocrates à la lanterne qui abreuvent nos sillons, le rouge enfin de la Terreur et de la mère guillotine.

Guillotine que, par ailleurs, la Baronne Emmuska, appelée Emma sur le sol français, personnifie très bien. Aux yeux de personnages odieux comme Chauvelin (qui a été incarné par Ian McKellen, j'adorerais voir ça tiens !), représentant hautain et sans pitié (la Baronne le souligne à de nombreuses reprises, c'est son trait de caractère principal), la bien-aimée guillotine mérite bien de se nourrir du sang des traîtres.

Le sang de la violence, de la brutalité qui fait froid dans le dos, des Révolutionnaires embrigadés d'un côté, et le rouge de la lutte sans répit pour l'Humanité et la liberté, pour la décence de l'Homme et sa solidarité de l'autre, donne au roman son atmosphère et sa couleur si singulière.

Bien que née un siècle presque après ces événements drastiques du passage d'un monde ancien de royauté et de privilèges à celui d'un monde soit-disant nouveau des Droits de l'Homme, qui s'érige dans l'injustice et le bain de sang, la Baronne Orczy a elle aussi connu, dès son plus jeune âge, la haine que le petit peuple porte à ces "damnés aristos" et ce que cette haine viscérale peut les pousser à faire. Traumatisée par ce passé qui ne passe pas dans sa mémoire, si l'on met en lumière le récit des aventures de Percy Blakeney en sachant ce que l'autrice a vécu, cette façon de peindre d'un côté les braves Anglais et de l'autre les vils Français ne nous surprend guère. Emmuska, appelons-là par son si joli et exotique prénom, s'est effectivement aussi nourrie du matériau de son histoire pour teinter son récit de rouge éclatant, ce qui ne le rend que plus intense et crédible à nos yeux.

Cependant, si l'on pourrait penser le récit empreint d'un certain manichéisme, cela n'est assurément pas le cas pour moi. La réalité s'offre à nous : le Comité de Salut Public, des personnalités telles que Robespierre, Marat ou Danton, ne se souciaient guère des hommes, femmes et enfants ; de l'être humain dans son essence même. A partir du moment où la personne était accusée d'être née avec une cuillère en argent dans la bouche, les têtes roulaient et on s'en donnait à c½ur joie.

Il n'y a pas de billevesées dans ce que la Baronne Orczy nous raconte. Certes, elle a romancé avec sa plume féministe, séduisante, mordante et appelant d'un cri qui s'échappe des pages au respect de ces "Droits de l'Homme" ce pan sombre de l'Histoire en inventant les ruses et astuces extraordinaires de Percy Blakeney pour échapper à la Dame guillotine et à ses adorateurs.

De quoi faire briller nos yeux, de la façon semblable dont ces derniers sont captivés et scintillants lorsqu'on lit Les trois Mousquetaires de Dumas et les péripéties de ces derniers au temps de Richelieu et de Louis XIII. Ce que je puis vous assurer, c'est que l'autrice ne triche pas, qu'elle nous livre une histoire pleine de rebondissements, de frayeurs, de vertus héroïques et sacrées, enracinées dans l'Homme profondément bon ou qui devrait aspirer à l'être, mais cependant elle n'enjolive pas l'atroce réalité de ce temps-là, elle ne la dénature pas.

Au contraire, dès les premières pages, cette dernière nous est balancée brute de pomme avec un bourreau qui tranche une tête sur une place publique qui semble impossible à franchir pour les aristocrates, dont c'est pourtant l'échappatoire afin de pouvoir sortir des portes de Paris, Paris l'ensanglantée, Paris la terrorisée. Mais tromper habilement l'ennemi, c'est le grand art de Percy Blakeney, mesdames et messieurs.

Ce grand homme dégingandé m'a impressionnée car non seulement, il est un maître du déguisement et a réussi à me berner comme un bleu à chaque nouveau personnage pour lequel il se faisait passer, mais surtout il a à c½ur de protéger ceux qui ne peuvent pas se défendre et qui ont besoin de lui, de sa malice et de son cran, ici les aristocrates français piégés dans les méandres de la Terreur, qui n'épargne personne et établit des procès sommaires et qui n'en sont guère.

Sous ses apparences de benêt nonchalant se cache un c½ur de lion en or massif, une âme de meneur de gentlemen aux nobles intentions et à la jeunesse insouciante, doublé d'une grande sensibilité. Bref, Percy Blakeney a de quoi charmer tous les médias et plaire au plus grand nombre, difficile de lui résister.

Et à son bras, la "femme la plus fine d'Europe", j'ai nommé Marguerite Saint-Just. Expatriée anglaise, Marguerite est dans ce récit l'avatar de la citoyenne fidèle à sa patrie et à ses élans de liberté et d'égalité entre les peuples et qui cependant réprouve en son âme et conscience la barbarie de ses compatriotes. La splendide et éblouissante Margot incarne la révolutionnaire modérée, celle qui veut faire avancer les différents membres de la société main dans la main sans que celles-ci soient couvertes du sang d'innocents.

Marguerite est un personnage exquis et de femme extrêmement intéressant. De prime abord, elle m'a fait très mauvaise impression car, à l'image des nobles français assez effacés de ce récit, son orgueil borné la rend désagréable et presque agaçante. Or, Marguerite va connaître une belle évolution au fur et à mesure qu'elle va réaliser que son esprit raffiné n'est pas si perspicace qu'elle ne le croyait.

De la femme qui cherchait à combler son c½ur de l'amour sans bornes d'un homme lui étant dévoué des pieds à la tête, la jeune femme-enfant, en réalité encore bien fragile et incertaine dans ses sentiments et dans ses idées, va s'épanouir avec cet amour grandissant en elle, cet amour pour son respectueux mari et pour son combat, de la femme qui attend d'être servie, Marguerite deviendra celle qui se salira les mains et la tenue et qui prendra tous les risques, sans délai, pour protéger ceux qu'elle aime.

Qui plus est, son attachement vital et débordant d'amour à son frère, Armand Saint-Just (à ne pas confondre avec Louis Antoine de Saint-Just, dit « L'Archange de la Terreur », qui a véritablement existé, lui), ainsi qu'à la mignonne petite Française Suzanne, sa s½ur de c½ur de couvent, ne la rend que plus touchante et plus belle. Cette façon dont la Baronne a de peindre l'âme et les tourments du c½ur d'une femme, sa fragilité et sa grande force à la fois, donne à ce premier tome une valeur d'autant plus précieuse.

Pour conclure, le premier tome phare de la rivalité du héros vénéré par les Anglais du Mouron rouge se sera révélé plein de surprise et de richesse pour moi. J'ai grandement apprécié cette lecture, qui m'a fait faire des aller-retours constants entre une France qui se construit sur la ranc½ur et l'effroi et une Angleterre élégante et vertueuse, digne de tous les éloges.

On sent que la Baronne Orczy a grandement apprécié son exil à Londres, où est d'ailleurs né son charmant héros, si je ne m'y trompe pas. Tout comme la Baronne à la genèse de sa grande ½uvre d'aventure, de sentiments profonds et complexes et de lutte entre le gentil et le vilain, j'ai vu de mes propres yeux le grand gaillard Percy, vêtu de la plus fine dentelle et du complet le plus chic d'Angleterre, au coin du trottoir, face à l'aigri et rêche Chauvelin et à ses yeux perçants, inquisiteurs et intimidants de renard (c'est méchant pour les renards, sniff), ils étaient palpables, ils étaient réels.

J'espère de tout c½ur que les éditions L'Archipel publieront la suite des histoires de Sir Blakeney chez eux, car il me tarde de retrouver cette ligue de personnages et de savoir ce qu'ils sont devenus ! Je croise les doigts pour que cela se fasse et je remercie encore mille fois L'Archipel pour ce savoureux envoi, j'ai été conquise, c'est le mot !

... sera celui provocant d'une fleur taquine de justice.

« Le c½ur d'une femme est un problème si compliqué à résoudre ; il n'est pas jusqu'à son possesseur qui ne soit souvent incapable de trouver la solution de cette énigme. »
Tags : Fiche Lecture, service de presse, Editions l'Archipel, 2018, 1905, Baronne Orczy, Roman historique, Mystère, héros, justicier, ingéniosité, déguisement, Révolution française, Terreur, tribunal révolutionnaire, guillotine, aristocratie, citoyens, danger, courage, bravoure, héroïsme, Angleterre, intrigues de cour, aventure, affrontement, amitié, dévotion, respect, serment, galanterie, amour, roman de cape et d'épée, grand classique, suspens
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#Posté le dimanche 28 janvier 2018 16:07

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