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FICHE LECTURE : Miss pain d'épices

FICHE LECTURE : Miss pain d'épices

• TITRE V.O. : Ginger Snaps.
• AUTRICE : Cathy Cassidy.
• ANNÉE : 2011 (GRANDE-BRETAGNE) ; 2015, 2018 (FRANCE).
• GENRE (S) : Jeunesse.
• THÈMES : Collège, adolescence, tranche-de-vie, harcèlement scolaire, amitié, influence, popularité, être soi-même, s'exprimer librement, journal, travail d'équipe, spontanéité, créativité, grandir, maturité, amour, romance, marginalité, originalité, crise d'identité, musique, couleurs, roman doudou, tendresse, douceur, complicité, tolérance, discrimination, bouc-émissaire, être mis à l'écart, regard des autres, acceptation de soi, amour de soi, ouverture d'esprit, insouciance, blessures, dépendance...
• PAGES : 210.

A l'école primaire, Cannelle était le bouc émissaire, celle que personne ne voulait avoir comme amie. Alors, à la rentrée de sixième, elle arrive au collège relookée et devient l'amie d'une fille cool. Depuis, elle tient son rôle de fille populaire à la perfection. Mais l'arrivée de Sam, un garçon décalé qui se moque du regard des autres, bouleverse tout. Cannelle craque pour lui, et c'est réciproque, mais sa meilleure amie le déteste. Cannelle réussira-t-elle à assumer ses sentiments, et surtout... à ne plus avoir peur d'être elle-même ?

ஜ MON AVIS :

Bonjour les petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'un livre que j'avais envie de lire depuis très longtemps : le premier one-shot de Cathy Cassidy paru en France, Miss pain d'épices. Vous l'aurez compris depuis le temps, mais j'ai cette autrice britannique en grande estime. Ses romans sont toujours d'une grande justesse, aussi sublimes que les magnifiques et sucrées couvertures qu'on leur a attribuées en version française. Ils parviennent à parler de sujets forts et importants à une jeunesse qui les éprouve, qui les vit au quotidien, qui a profondément besoin d'en parler mais qui est loin de savoir comment. Cathy Cassidy sait non seulement traiter de ce qui ne va pas, mais elle ouvre aussi la discussion, elle amorce un premier pas vers nous afin qu'on se sente en confiance et compris. A chacune de ses parutions, elle réalise un travail psychologique pertinent et le contenu de ses livres est adapté à tous les âges car, au fond, quand on a des blessures à l'intérieur (et nous en avons tous), on se sent aussi fragile qu'un petit enfant. Dans Miss pain d'épices, que j'ai eu l'aubaine inespérée de gagner grâce à un concours lancé par Cathy elle-même (et l'édition française en plus !), l'autrice nous parle de ce que cela fait de devoir changer son apparence et sa personnalité afin de plaire aux autres, de ne pas se sentir constamment rejeté. Je pense que, peu importe l'âge, cette angoisse du regard d'autrui et d'obtenir son approbation ne nous quitte jamais vraiment. C'est là que tata Cathy intervient, avec son écriture qui sent bon le chocolat chaud (ou plutôt devrais-je dire la cannelle ici !) pour nous dire qu'être soi-même, il n'y a rien de plus chouette.

Mais avant d'en arriver à cette conclusion délicieuse et salvatrice, Cannelle, l'héroïne de cette histoire, en aura du chemin à parcourir ! En classe de cinquième, Cannelle est une jeune fille qui a dû subir les moqueries de ses camarades de classe toute sa primaire durant. Alors qu'elle n'avait jamais rien fait de mal et cherchait simplement à se faire des amies, notre petite choupette se voyait toujours reléguée dans le coin le plus sombre de la récré, celui où personne ne fait attention à vous ou vers lequel on vous lance les regards les plus cruels et assassins, remplis d'une telle mesquinerie qu'ils vous donnent juste envie de ne plus exister. En clair, Cannelle n'a pas connu une enfance facile. Grandissant dans l'ombre d'une grande s½ur qui n'a jamais eu ce type de problèmes, étant dotée d'un physique plus qu'agréable à regarder et d'une popularité contre laquelle on ne peut pas rivaliser, et couvée par deux adorables parents qui sont cependant loin de se douter de la triste réalité (comment le pourraient-ils ? Leur petite fille est une vraie crème, impossible qu'on lui veuille du mal !), Cannelle n'a personne à qui parler de son mal-être. Elle encaisse, elle subit, c'est tout. Ses poignées d'amour sont là pour ça en fin de compte, pour amortir le choc face à tant de persécution silencieuse, à coups de regards qui en disent long, de lèvres qui se tordent en un sourire des plus atroces et de mains sur des hanches fines et bien courbées qui trahissent une vanité des plus excessives et déplacées et un dédain des plus criants envers l'interlocutrice boudinée qui n'avait rien demandé. Juste de l'amour et un semblant de tendresse. Des copines avec lesquelles rire, et non qui riraient d'elle. Des confidentes avec qui partager tous ses secrets naïfs d'enfant qui a encore le droit de rêver. Dans les beaux yeux de Cannelle, le rêve était toujours terne. Difficile de faire naître de sublimes étincelles quand votre soleil se retrouve caché par de sales pestes. Ce qui m'a bouleversée, c'est que Cannelle n'est pas à proprement parler harcelée. On ne la frappe pas, on ne lui met pas la tête dans les toilettes, on ne lui jette pas les plus ignobles des insultes au visage. Cependant, on détruit totalement sa confiance en soi, si fragile, à peine naissante à cet âge-là. On lui fait clairement comprendre, même avec une économie somme toute révélatrice de paroles et d'actes, qu'elle n'est qu'une moins que rien, qu'on ne veut pas d'elle. Et même si cela ne prend pas une tournure tragique dans ce roman-ci, cela reste mal, et Cathy Cassidy nous le fait clairement comprendre. Même s'il "y a pire", bien pire que ce que Cannelle subit, il n'y a au fond pas de harcèlement mineur ou majeur. Peu importe la proportion de la chose, cela reste grave et cela doit être pointé du doigt, dénoncé sans détour. C'est ce que Cathy fait avec beaucoup de subtilité. Elle nous fait comprendre qu'à partir du moment où l'on fait douter une personne d'elle-même, de sa valeur, de ce dont elle est capable, de son existence même sur cette Terre, ce que l'on fait est mal. Rien ne pourra changer ça. Je me suis rendue compte qu'enfant, j'avais subi à peu près le même traitement que l'on a réservé à Cannelle : soit on me faisait comprendre que je n'avais pas ma place là où j'étais, soit on ressentait de la pitié pour moi et l'on ne faisait guère plus que de me tolérer, sans jamais véritablement me considérer comme une amie. Quoiqu'il en soit, le message m'était toujours transmis par le biais d'une expression corporelle on-ne-peut-plus claire, comme si tout ce que la personne ressentait pour moi émanait directement de l'ensemble de son corps. Je m'étais alors construite une barrière des plus efficaces face à ce navrant constat : une bulle de coton inviolable, dans laquelle je me comprenais moi-même, ma mère et mon père. Ma Sainte Trinité face au reste de ce monde si méchant et ce dès le plus jeune âge. Reparler de tout cela me fait mal car, quand j'y repense, je me dis que j'ai eu tort de me laisser ainsi faire, de voir tout ce que j'aimais et moi-même réduits à presque rien par des personnes qui devaient sûrement éprouver des sentiments négatifs envers elles-même et qui ont préféré essayé de me briser plutôt que de se montrer meilleures que ça, meilleures que toute cette jalousie, cette rancune qui nous empoissonnent. Désormais, tout ça est derrière Cannelle et moi. Cependant, il ne faut jamais oublier car on en a toujours quelque chose à en apprendre.

C'est justement là où Cannelle va se tromper en arrivant au collège. Après un événement qui fut la goutte d'eau qui a fait déborder le vase et qui m'a tout simplement brisé le c½ur, Cannelle est bien déterminée à oublier, à ne plus laisser cette période néfaste de sa vie la définir. Ce que je comprends parfaitement, sauf qu'elle va tomber tout droit dans le panneau : notre héroïne, pour ne plus jamais souffrir et être humiliée de la sorte, décide de devenir "comme les autres". Quelle horreur, rien que de l'écrire, j'en frissonne, brrr ! Fini les bourrelets, les vêtements amples et gentillets : place au sacro-saint maquillage, aux tenues féminines et branchées, suivons le courant. La grosse chenille se métamorphose en filiforme papillon. Attention, dans ce roman, Cathy Cassidy n'aborde pas le thème de l'anorexie, chose qu'elle a déjà fait à merveille dans le tome trois des Filles en chocolat (une saga à dévorer sans modération aucune et je ne peux que vous inviter à faire de la sorte !), C½ur mandarine, qui est consacré à la belle et tourmentée danseuse qu'est Summer. Non, avec Cannelle, on découvre la joie du collège, ce paradoxe de sortir son épingle du jeu tout en faisant partie de la norme et en imitant son stupide comportement le mieux possible. Je ne vais pas jeter la première pierre à notre attachante héroïne car moi-même à un moment donné j'ai agi en ce sens. J'ai voulu ressembler aux autres, j'ai voulu m'intégrer. Je croyais que la clé de ma prison, de ma souffrance, se trouvait là et je n'aurais en réalité pas pu mieux me tromper. Ce qui s'est passé, c'est que je me suis enfermée d'autant plus dans mon corps, je me suis punie, inlassablement, jusqu'au point de rupture. J'étais devenue fade, effacée, je ne me reconnaissais presque plus. Je suis bien contente aujourd'hui d'avoir dit adieu à ce moi qui ne l'était pas vraiment. Voire pas du tout. Cannelle, au cours de l'intrigue, va elle aussi s'infliger beaucoup de tourments pour avoir l'approbation de celle dont l'opinion compte le plus à ses yeux : sa meilleure amie depuis qu'elle est entrée au collège, sa première, Shannon. Au point d'en négliger totalement ce qu'elle veut vraiment et qui elle veut véritablement être.

C'était tout bonnement insupportable de voir pendant une bonne partie du roman Cannelle essayer d'être le clone parfait de Shannon. Celle-ci, élève appréciée de tous unanimement, camarades de classe, élèves plus âgés (surtout les garçons), corps enseignant, maintient notre héroïne constamment dans son ombre, juge tout ce qu'elle dit ou fait, son regard se fait toujours scrutateur et invite à faire exactement ce que Mademoiselle Shannon veut si l'on souhaite rentrer dans ses bonnes grâces. Pourtant, malgré les très mauvaises impressions que Shannon nous renvoie, celle d'une jeune fille nombril de son monde et qui ne prend jamais les sentiments d'autrui en considération, celle-ci n'est pas foncièrement mauvaise. A travers ce personnage tour à tour détestable et surprenant, en tout point déroutant, Cathy Cassidy nous démontre que le monde et les personnes qui entrent et sortent de nos vies ne sont ni tout blancs ni tout noirs. Shannon a certes pour elle bien des défauts : elle est indubitablement égoïste, tout doit en effet tourner autour de sa petite personne, elle se met constamment en avant et, si on a le malheur de la contrarier, elle déploie des moyens assez fous et impensables pour vous le faire regretter. Même quand elle fait le bien autour d'elle, c'est en réalité pour mieux s'alléger la conscience ! Shannon sait effectivement bien berner son monde et nous dans le tas, même si, en tant que lecteurs, on sait se montrer plus perspicace que notre pauvre Cannelle qui était si heureuse à l'idée de satisfaire sa toute première, véritable amie. Avec tout ce que je viens de vous dire sur Shannon, difficile de se faire une bonne opinion d'elle. Et pourtant, et c'est sûrement ma bonne nature qui me perdra, je pense que cette dernière souffre d'un tel manque de confiance et d'amour de soi que toute cette assurance assumée n'est in fine qu'une belle façade, une carapace en béton armé que Cathy Cassidy a su fissurer afin de nous montrer ce qu'il y a derrière avec une parcimonie maîtrisée, de façon à ce que l'on croit presque l'avoir rêvé. Mais je ne suis pas dupe, Shannon ne m'aura pas, son charme n'opère pas sur moi. Celle-ci a tellement le désir de ne décevoir personne que cette obsession la dévore et l'empêche d'être authentique, d'arrêter de faire semblant. Au fond, toute cette mise en scène, ce théâtre dont Shannon est l'actrice principale, n'est là que pour duper une seule et unique personne : Shannon elle-même. Et là où Shannon a fait véritablement fort, c'est qu'elle est une si bonne actrice qu'elle y est in fine parvenue, à ériger ces murs qui l'empêchent de voir la réalité en face : qu'elle se déteste, qu'elle se dégoûte. J'ai sincèrement pitié d'elle car personne ne mérite d'avoir un tel gouffre en soi, qui vous consume tout entier. Et si jeune en plus... Là où Cannelle réussira à aller de l'avant et à embrasser sa véritable valeur, à s'aimer elle-même et à ne plus en avoir peur, Shannon continuera de se voiler la face. Pareil, qui peut l'en blâmer ? La plus belle des victoires est à mes yeux celle de l'amour de soi, et ce combat, Shannon n'est pas prêt de le gagner avec une telle attitude où la bassesse d'esprit, la méchanceté presque gratuite et la vanité se confondent de façon déconcertante avec un mal être abyssal.

Bien des gens se retrouvent au pied de ce mur qu'est l'estime de soi. Il est mal aisé de le remonter si notre corde est parsemée des épines sans pitié que l'on s'envoie les uns aux autres, ainsi qu'à soi-même pour commencer. En revanche, si cette dernière est pétrie avec beaucoup d'amour et de sucre candy, ça peut le faire... Je suis très fière de ce que Cannelle a réussi à entreprendre, avec du temps certes mais toutes les bonnes choses demandent de la patience : réussir à s'affranchir de l'influence effroyable qu'avait Shannon sur elle, se libérer de cette amitié toxique (parce qu'appelons les choses telles qu'elles sont) qui ne lui procurait que de la frustration et du chagrin, et enfin faire la paix avec ses vieux démons. Cela semble évident dit comme ça, mais cela demande en pratique beaucoup de courage et de sang froid. Cette façon qu'avait Cannelle de se rabaisser constamment, de douter de ses propres sentiments et de refuser d'écouter et la voix de la raison et celle de son c½ur, c'était comme je vous l'ai dit plus haut proprement insupportable pour moi. Cependant, il fallait que notre héroïne en passe par là, qu'elle se casse la figure face aux conséquences des mauvais choix qu'elle a d'abord décidé de prendre pour en tirer les bons enseignements et riposter, enfin élever la voix et s'affirmer. Et bon sang ce que ça a fait du bien quand ce moment est arrivé ! Il était grand temps, je vous le dis ! C'était fort, c'était intense, c'était vrai. Mais cela n'aurait jamais pu avoir lieu sans l'aide de deux personnages très importants et touchants car, ne l'oublions pas, nous sommes les principaux acteurs de notre bonheur mais accepter l'aide de ceux qui nous entourent et nous veulent du bien est l'une de nos plus grandes forces. Je n'attendais que ça, que cet instant dans ma chronique où je pourrai vous parler de mon personnage chouchou dans cette histoire, Sam. Sam, oh Sam, si seulement tu pouvais avoir dix ans de plus afin que je ne culpabilise pas autant de craquer sur toi ! Ce jeune homme vous fera littéralement fondre, foi de Nanette ! Qu'est-ce que je l'adore ♥ Sam, c'est ce collégien marginal qui n'a pas peur d'assumer haut et fort son excentricité, qui trouve toujours le moyen de vous surprendre et d'être le petit rayon de soleil de votre journée, même lorsque celle-ci ne vous annonçait pourtant rien de fort réjouissant. Avec Sam, la joie et la beauté de chaque instant passé en sa compagnie sont toujours au rendez-vous. Il est unique en son genre ce petit jeune homme, il a un sourire des plus joyeux et contagieux et il a le don de vous faire sentir spéciale et toute tourneboulée... Bref, je t'aime Sam, il en faudrait plus des comme toi, définitivement. Cannelle en a vraiment de la chance. C'est fou tout de même que j'ai réussi à beaucoup plus vous parler de Shannon que de Sam ! Mais quand la perfection est là, difficile de la capturer en mots. C'est déjà bien d'essayer. En revanche, les défauts et la noirceur ont de quoi faire courir mes doigts sur le clavier, instinctivement, de quoi noircir littéralement l'écran de mon ordinateur. C'est comme ça. Mettre des mots sur Sam, c'est comme essayer d'attraper un nuage ou un vent espiègle avec ses doigts. Ces derniers vous survolent ou vous effleurent mais impossible de dompter leur nature. C'est l'effet que m'a fait Sam : il est lui-même, sans concession, c'est à prendre ou à laisser. Eh bien, je prendrai le tout ma petite dame, assurément ! Je ne le répèterai jamais assez Sam, mais je t'aime très, très fort.

Dernier personnage dont je dois vous parler, et pas des moindres : celui d'Emily. Celle-ci a la particularité d'avoir connu Cannelle lorsque cette dernière était seule et avait simplement besoin d'une main tendue. Sans même en avoir conscience, Emily représentera cette main tendue, ce déclic qui va permettre à Cannelle de ne pas rester figée dans son désarroi, d'aller de l'avant, même si elle va faire beaucoup d'erreurs. Au moins, sa situation va évoluer et tous ces faux-pas vont lui faire apprendre beaucoup de choses essentielles sur la vie et sur elle-même. Emily va elle aussi tomber dans le piège irrésistible qu'incarne Shannon mais, au contraire de Cannelle, elle va tout de même se poser beaucoup de questions, notamment lorsque les actions de Shannon iront à l'encontre de sa personnalité à elle, Emily, intello' de la classe qui a le coeur en miettes depuis le déménagement. En effet, Emily comme Cannelle sont loin d'être des Shannon : elles sont réservées, elles ont leur pudeur, elles sont plus intelligentes que ça et ne veulent pas se laisser définir par leur physique, même si elles aiment à être plus féminines qu'avant. Surtout, elles ne cherchent pas à blesser délibérément les gens. J'ai vraiment beaucoup aimé le personnage d'Emily. Cela ne va pas être facile de tenir tête à Shannon et de lui faire comprendre que ce qu'elle fait est mal, notamment parce que cette dernière a tout le monde dans la poche, y compris elle-même, et pourtant Emily va s'y risquer et vouloir à tout prix protéger Cannelle et se rattraper envers elle, lui demander pardon de ne pas avoir su se montrer présente au primaire, quand Cannelle souffrait de la solitude, de l'indifférence comme de la haine, juste parce qu'elle n'était pas directement concernée. En effet, quand on est enfermés dans sa propre bulle de bonheur et de quiétude, on ferme souvent les yeux face à l'injustice qu'autrui subit. Mais il n'est jamais trop tard pour faire amende de ses erreurs. C'est ce qu'Emily a à enseigner à un jeune lectorat. Chaque jeune lecteur (ou même plus âgé) peut se reconnaitre dans les divers personnages de Cathy Cassidy, s'y trouver une âme jumelle et en apprendre beaucoup d'elle. C'est l'une des très nombreuses choses que j'aime dans les romans de cette autrice juste formidable.

Enfin, un autre point qui est absolument juste génial dans les romans de Cathy Cassidy, c'est que cette dernière met souvent en avant dans ses livres une jeunesse engagée, passionnée, qui ne reste pas passive et qui se bat pour ce qui lui semble être juste et pour prouver sa valeur. Par exemple, dans ce récit-ci, toute la classe de Cannelle va travailler de concert pour créer tous ensemble un magazine qui les représente, qui parle de ce qu'ils aiment, de ce qui leur tient à c½ur, et tous les élèves vont tout faire pour que ce magazine perdure dans le temps, devienne un vrai succès et ne reste pas juste un simple devoir de classe pour le cours d'anglais. J'ai tout simplement adoré ça, toute cette ardeur que les camarades de classe de Cannelle et cette dernière mettent dans leur magazine, dans ce petit bébé qu'ils mettent au monde avec un enthousiasme, une détermination et un investissement qui ont de quoi clouer le bec à tous ceux qui auraient pour discours que "la jeunesse se repose sur ses lauriers de nos jours" et "que les jeunes ne sont que des bons à rien". Allez dire à la classe d'anglais de Mr Hunter qu'ils ne font pas de zèle et qu'ils n'ont aucune motivation et créativité, ils sauront vous recevoir ! En parlant de ce jeune professeur, j'ai adoré le fait que ses méthodes soient peu orthodoxes et aient pour véritable objectif de captiver ses élèves, pas juste de leur bourrer le crâne d'informations. Cet enseignant a pour véritable vocation d'insuffler à ses chères petites têtes blondes une envie réelle de s'instruire, de créer, de communiquer au monde leur entrain et leur volonté d'occuper une place importante sur cette Terre, de faire ressentir leur présence et leur talent à chacun. Les romans de Cathy Cassidy ont toujours le don de vous remonter le moral et de vous donner l'envie d'accomplir de grandes choses. Au fond, peu importe la taille de nos exploits, tant que l'on avance, que l'on progresse, que l'on fait ce que l'on fait avec passion et espoir, avec un soleil dans les yeux, les lèvres, un soleil qui vient du c½ur et qui se partage. Merci Cathy pour ce partage, pour toutes ces bonnes ondes qui nous font lever la tête et regarder vers l'avenir avec plus de sérénité et de combativité.

Pour conclure, je ne peux que vous encourager à lire Miss pain d'épices, ainsi que le reste de l'½uvre de Cathy Cassidy. Je n'ai jamais été déçue par l'un de ses romans et je pense que ce jour n'est pas prêt d'arriver ! En tout cas, à chaque fois, Cathy arrive avec brio à me prouver que, malgré sa patte reconnaissable entre mille qui s'imprime sur chacune de ses intrigues, elle réussira toujours à me surprendre et à me faire ouvrir les yeux sur un sujet différent, à me faire avoir une vision du monde nouvelle et enrichie une fois le livre fini. J'aime à voir les romans de Cathy Cassidy comme des histoires qui comportent à chaque fois toutes les couleurs de l'arc-en-ciel et qui arrivent même à en créer des teintes inédites encore. Et chacune de ces nouvelles couleurs viennent ensuite me constituer après la lecture, elles font désormais partie de moi aussi. J'ai toujours la sensation en lisant un Cathy Cassidy que le nombre de couleurs qui se trouvent en nous est infinie et que nous avons juste à les faire rayonner afin d'inspirer les autres et de leur apporter plus de gaieté et d'amour dans leur vie. C'est à nous de leur ouvrir le chemin vers la paix et l'acceptation de soi. C'est un combat que l'on doit mener seul et accompagné en même temps, cela demande énormément de courage et de ténacité, mais justement, Cathy nous apporte tout ce dont nous avons besoin grâce à ses ouvrages aux milles saveurs : cannelle et brownie ici principalement (oui, parce que Cannelle a pour nom de famille Brownie ! Je trouve ça beaucoup trop mignon et stylé pour ma part !), mais aussi plein d'autres nuances sucrées qui n'attendent que vous au travers des différents one-shot et sagas de Cathy. Ça sent bon le chocolat, la douceur, la tendresse, le réconfort, ce sont comme des doudous d'encre et de papier qui vous feront vivre des aventures de la vie quotidienne mémorables et extrêmement instructives. Alors, qu'est-ce que vous attendez ? Vous (re)prendrez bien une part de brownie, non ? Avec des amandes, ce sont mes préférés !

Nanette ♥

FICHE LECTURE : Miss pain d'épices
★★★★★
Un excellent roman ! En même temps, je n'en attendais pas moins de la part de Cathy Cassidy ! ;)

« Il est illusoire de penser que l'on peut se réinventer. On peut essayer, bien sûr, mais il est impossible d'échapper à sa vraie nature. La vie est un voyage, une lente découverte de notre personnalité. Aujourd'hui, je m'aperçois que je ne suis encore qu'au début de l'aventure. »
Tags : Fiche lecture, pocket jeunesse, Cathy Cassidy, Littérature britannique, 2015, format poche 2018, jeunesse, collège, adolescence, tranche-de-vie, harcèlement scolaire, amitié, influence, popularité, être soi-même, s'exprimer librement, journal, travail d'équipe, spontanéité, créativité, grandir, maturité, amour, romance, marginalité, originalité, crise d'identité, musique, couleurs, roman doudou, tendresse, douceur, complicité, tolérance, discrimination, bouc-émissaire, être mis à l'écart, regard des autres, acceptation de soi, amour de soi, ouverture d'esprit, insouciance, blessures, dépendance, Excellente lecture !
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#Posté le mercredi 24 octobre 2018 06:34

Modifié le dimanche 25 novembre 2018 11:10

FICHE LECTURE : The Hate U Give - La haine qu'on donne

FICHE LECTURE : The Hate U Give - La haine qu'on donne

• TITRE VO : The Hate U Give.
• AUTRICE : Angie Thomas.
• ANNÉE : 2017 (USA) ; 2018 (FRANCE).
• GENRE (S) : Contemporain, YA.
• THÈMES : Adolescence, s'intégrer, ségrégation, différence de milieux sociaux, assassinat, gangs, dealers, menaces, oppression, danger, violence, préjugés, racisme, peur, jeunesse fauchée, émeutes, soulèvement, révolte, rage, haine, angoisse, faire entendre notre voix, justice, vérité, inspirer les autres, être soi-même, honte, police, famille, amitié, grandir, s'affirmer, amour, traumatisme, deuil, mort, désarroi, combat, incompréhension...
• PAGES : 488.

« Percutant, brillant, bouleversant. » - JOHN GREEN

STARR A SEIZE ANS, elle est noire et vit dans un quartier difficile, rythmé par les guerres entre gangs et les descentes de police. Tous les jours, elle rejoint son lycée blanc situé dans une banlieue chic : tous les jours, elle fait le grand écart entre ces deux mondes.
Mais tout vole en éclats le soir où son ami Khalil est tué. Sous ses yeux, de trois balles dans le dos. Par un policier trop nerveux.
Starr est la seule témoin. Et tandis que son quartier s'embrase, tandis que la police cherche à enterrer l'affaire, tandis que les gangs font pression sur elle pour qu'elle se taise, Starr va apprendre à surmonter son deuil et sa colère ; et à redresser la tête.

UN ROMAN BRÛLANT SUR LA QUESTION DU RACISME ET DE L'INTÉGRATION.

« Ma révélation de 2017 ! [...]
Je me retrouve à le regarder sans trouver
les mots exacts pour décrire mes sentiments face à cette perle. »


lunabookaddict

« Avec The Hate U Give, le roman pour ados devient une arme politique. [Le livre d'Angie Thomas est] encensé tant par la critique que par le public. »

Courrier international

« Plus éclairant sur le vécu des Africains-Américains dans les Etats-Unis d'aujourd'hui que tous les livres que j'ai pu lire ces dernières années, fiction et essais confondus. »

The Guardian

ஜ MON AVIS : The Hate U Give Little Infants Fuck Everybody - « Vos voix comptent, vos rêves comptent, vos vies comptent. Soyez les roses qui poussent dans le béton. » ♥

Merci déjà aux éditions Nathan pour ce magnifique envoi, qui sera dans toutes les bonnes librairies le 5 avril alors notez impérativement cette date dans votre agenda ! C'est un ordre ! Ensuite, je tiens tout particulièrement à remercier les éditrices de ce roman qui ont défendu ce projet de traduction de ce superbe chef d'½uvre à mettre entre toutes les mains bec et ongle. Elles n'ont rien lâché afin que le lectorat français puisse se procurer The Hate U Give, malgré notamment la difficulté que cela représentait de rendre le langage argot des ghettos utilisé par Angie Thomas en français, mais je pense pouvoir dire que le résultat de tout ce travail acharné et porté à bout de bras par une équipe passionnée a payé. L'immersion dans l'univers sombre et violent des quartiers difficiles noirs-américains est totale, et ce même repassé à la moulinette française, on sent que le dynamisme, la verve et la puissance de l'écriture originelle n'en ont pas pâti. Et ça, chapeau. Merci de vous être battues pour cela, juste merci, car The Hate U Give devrait être mis entre toutes les mains, même les non-anglophones.

Juste avant de m'attaquer à la critique du contenu en soi, j'aimerais souligner la beauté de l'objet-livre. Il représente parfaitement ce qu'il y a entre ses pages, le contenu et le contenant sont tout à fait accordés. Mais en plus, il y a une petite surprise ! La couverture extérieure du livre fait poster une fois qu'on la retourne et qu'on la met à la verticale. J'adore cette minutie et ces petites attentions dans/pour les détails. Et je peux vous assurer que ce poster juste trop, trop beau a vite rencontré ma pâte-à-fix afin de rejoindre mon mur. Il y est désormais fièrement placardé et mon mur blanc avait bien besoin qu'une Starr forte et vibrante de rage et d'envie de tout haut les injustices qui se perdent dans le silence en émerge.

L'histoire de cette adolescente, c'est celle de Starr, qui a bien du mal à s'intégrer à son lycée friqué de blancs. Eh oui, l'intelligence et qui on est, cela ne fait pas tout. Avec son demi-frère, Seven, et un autre élève prénommé Ryan, love interest de sa meilleure amie asiatique Maia, Starr est la seule afro-américaine de son lycée. Chaque jour, il lui faut cacher qui elle est vraiment, éviter d'utiliser le langage qu'elle emploie plus naturellement à la maison afin qu'on ne la catalogue pas directement comme étant "la Black du ghetto de service". Cependant, elle ne doit pas trop surveiller son langage sinon elle deviendrait l'élève lèche-cul et pète-sec complètement rabat-joie. Il suffit de pas grand chose pour qu'on nous colle une étiquette sur le front et qu'on nous mette dans une boîte qui ne nous correspond pas, juste d'une couleur de peau et d'origines dérangeantes, d'une façon de parler, d'agir, de s'habiller. Tout est surveillé au crible fin par le radar accusateur et conformiste d'une société qui a la tendance un peu trop facile de juger les gens sans les connaître. Typique.

Jusqu'au jour où cette manie à juger uniquement les apparences va aller beaucoup trop loin pour que cela en soit encore supportable et acceptable. Un soir, en rentrant d'une soirée en compagnie d'un ami d'enfance qu'elle n'avait pas revu depuis des mois, Starr va pour la première fois comprendre pourquoi son père l'avait averti au sujet de la façon de se comporter quand on se fait interpeller par la police. Surtout si l'on est noir de peau. Se taire, garder la tête baissée malgré l'incompréhension et la honte auxquelles on est rabaissé, ne pas parler sauf si on nous pose directement une question. Ce soir-là, Starr va voir son meilleur ami être descendu sous ses yeux et sentir pour la première fois un fusil braqué sur elle, malgré ses mains levées en signe d'impuissance et de reddition et le fait qu'elle soit à genoux, tremblante de tous ses membres.

J'ai eu du mal à me dire que j'allais pouvoir faire une chronique de ce roman. C'est le genre de livres que vous rencontrez que très rarement dans votre vie de lecteur que vous en restez baba au point de vous dire « Et puis quoi maintenant ? Que faire ? ». Ce roman vous met de belles paires de baffes dans la figure, mais c'est pour votre bien. Il nous ramène à cette réalité odieuse et insoutenable de jeunes qui se font descendre chaque jour ou presque aux Etats-Unis à cause de leur couleur de peau, comme si cette dernière était un signal de danger imminent. C'en est à vomir. Un meurtre, c'est un meurtre point. Un policier, et même n'importe qui avec un flingue dans la main, doit pouvoir répondre de ses actes. Se sentir en droit d'avoir recours à la légitime défense juste parce-qu'on a une personne de couleur en face de soi, qui elle n'est pas en mesure de riposter je le précise, c'est franchement bas voir digne d'une paranoïa et d'une traque au bouc-émissaire sans précédent. On croyait avoir dépassé toutes ces pensées discriminantes et d'une inhumanité sans nom et pourtant, ce climat de tensions raciales et qui donnent la part belle aux préjugés qui détruisent notre société et le peu d'harmonie qu'on peut déjà y maintenir est toujours là. La plume d'Angie Thomas nous invite à nous servir de tout ce que l'on a, notre voix, nos pieds, nos mains, notre tête, notre corps tout entier, pour faire résonner nos mots, ce que l'on pense tout bas et qui devrait être hurlé au monde entier. Tout au long du roman, j'ai senti la rage, l'injustice, l'incompréhension, le désarroi, la douleur, le chagrin, gronder en moi tel un volcan qui s'apprête à entrer en éruption. Sauf que la lame qui coule, c'est Angie Thomas qui la fait jaillir, à travers le personnage de Starr, cette jeune fille meurtrie, qui, du haut de ses seize ans, en a déjà vu bien assez, que ce soit de la violence, des effusions de sang, de la peur qui vient vous hanter la nuit, et par-dessus tout de la haine.

Starr va décider de ne plus avoir honte de ce qu'elle est, un petit bout-de-femme entre deux mondes. Une jeune fille noire qui vit dans le monde rassurant et poli des blancs le jour, une personnalité extraordinaire et intelligente, brillante, inspirante, qui ne renie pas ses origines mais qui aimerait sortir de ce bourbier fait de drogue, d'argent sale et d'épée de Damoclès au-dessus de sa tête et de celle de sa petite famille qu'est le ghetto. Et surtout, Starr en a marre que les gens de couleur comme elle en soient réduits à être vus par les blancs que comme étant des camés, des junkies, des gros bras et des prostituées au service de gangs de la pire espèce, en somme de la racaille, de la vermine dont les proprets et respectables policiers blancs ont bien raison d'avoir peur. La formidable Angie Thomas nous rappelle qu'il faut voir au-delà de notre dégoût et de nos stéréotypes blessants et profondément cruels, en nous donnant à voir sa réalité, à travers les yeux de son héroïne. Le monde que l'auteur décrit dans The Hate U Give, c'est le sien. Celui de sa famille et des gens qu'elle aime. Celui de beaucoup d'afro-américains. Elle sait pertinemment de quoi elle parle, cela se ressent à chaque description, chaque mot employé, chaque parole d'argot ou un tant soit peu familière. A chaque page qui se tourne, on vit les événements de ce quartier et des alentours de l'intérieur et ça prend aux tripes de voir tout ça se passer sous nos yeux, avec le pendant et l'après de la mort tragique de Khalil. Ça nous hérisse les poils, d'émotion ou de colère, ça fait battre le sang dans nos tempes, et on a l'impression par moments que notre c½ur s'arrête face à certaines situations critiques. C'est une écriture qui vaut le détour, tant elle est réaliste et captive le lecteur à chaque instant, suscitant ses émotions et surtout son bon sens.

Les proches de Starr, son voisinage, des personnes telles que le coiffeur à côté de l'épicerie de son père, ou encore les proches de Khalil, sa tante et son adorable grand-mère notamment, tous ces gens-là, ce sont des êtres humains avant tout. Oui, le ghetto, c'est moche, ça tombe en ruines et c'est pas joli-joli à regarder en face sans cligner les yeux ou baisser la tête de gêne et d'impuissance. Angie Thomas ne nous pointe pas seulement du doigt le système véreux et indignant de la police blanche. Elle sait aussi très bien que, dans sa réalité à elle, les choses ne tournent pas rond non plus. Dans le roman, cela est très visible à travers la figure de King, King Lord du gang du même nom. Ce mafioso, cette sorte de parrain obèse et fourbe qui sème la terreur dans le quartier de Starr et à cause de qui le père de cette dernière a dû aller en prison pour pouvoir échapper à ce cercle vicieux et sans fin d'horreurs et de méfaits, ce type-là est juste une menace ambiante pour le coup. Il n'hésitera même pas à menacer Starr pour la faire taire. En effet, il n'y a pas que les blancs qui chercher à étouffer l'affaire Khalil. Considéré par tous (à savoir, ceux qui suivent l'affaire frénétiquement à la télé) comme un dealeur de la pire espèce qu'on a bien fait de tuer, même par erreur (ça me dégoûte rien que de taper ça au clavier), Starr fera tout pour rétablir la réputation de son meilleur ami. Quitte à révéler des choses dérangeantes et notamment à nuire aux Kings Lords, qui continuent à faire tant de mal à sa famille, aux gens biens du quartier dont certains ont le courage exemplaire de se soulever, et à l'image qu'ils donnent des leurs, des personnes noires au reste de l'Amérique. Quant je vous le dis que ce roman est exceptionnel et à mettre entre les mains de tous, sans exception.

Je pense que je vais m'en arrêter là afin de ne pas vous gâcher votre surprise de début de mois d'avril. N'oubliez pas de noter la date du 5 avril dans votre agenda, je vous le rappelle pour que cela soit bien clair : LISEZ CE LIVRE. LISEZ-LE, C'EST TOUT !! Si j'avais continué sur ma lancée, j'aurais eu encore tout plein de choses à dire car ce livre est si dense, riche et absolument remarquable qu'il vaut vraiment la peine qu'on ne tarisse pas d'éloges à son sujet. Mais je vais me taire car le but est de vous donner envie de rencontrer Starr et sa magnifique famille par vous-même. Vous ne regretterez pas de faire partie de cette famille le temps que cela durera. La mère, Lisa, mène sa vie de mère dévouée et au c½ur rempli d'amour qui déborde sur tout le monde et sa vie d'infirmière modèle et de choc d'une main de maître. Big' Mav', le super papa, vous fera mourir de rire et vous touchera grâce son côté papa poule affectueux, tout comme son aîné Seven, le demi-frère hyper-protecteur, qui a un sacré cran d'affronter ses peurs pour sa famille recomposée chaque jour, leur étant dévoué corps et âme. Enfin, vous aurez envie de protéger le petit et innocent Sekani de tout votre c½ur. J'ajouterais juste que ce livre nous parle aussi du fait de changer, de grandir et d'accepter que notre monde ne sera plus jamais pareil, en fonction des événements et de la déception que certaines personnes nous font ressentir, quand on se rend compte que celles-ci ne sont plus sur la même longueur d'onde que nous. Aussi, on se redécouvre les uns les autres et on apprend à s'aimer, de toutes ses forces, à se faire confiance et à s'écouter.-Bref, ce livre est une pépite, un vrai chef d'oeuvre et c'est un COUP DE FOUDRE ϟ de A à Z ! Et il me tarde que le prochain roman de l'auteure, On the come up, sorte ! ♥ Ça va être si duuuur d'attendre, mais la prochaine héroïne étincelante d'Angie Thomas doit encore se préparer à faire son entrée dans ce grand et vaste monde. But you're gonna show them up in 2019, Bri, you're gonna show them up !

Un roman à lire absolument, une véritable pépite, inspirante, qui nous rappelle la triste réalité et qui brille de son propre éclat. Ce livre ne cesse de nous éblouir, le tout avec la force d'un coup de poing foudroyant ! ♥

« - D'accord, moi, ça m'emballait pas, corrige papa, mais tu as fait ce qu'il fallait. Merci pour le nouveau boulot de Lisa. Aide-la s'il te plaît et continue à l'accompagner dans ses heures sup' à la clinique. Aide Sekani à réussir ses contrôles de fin d'année. Et merci, Seigneur, d'aider Seven à faire quelque chose que j'ai pas fait : obtenir un diplôme au lycée. Guide-le dans son choix d'une université et montre-lui que tu veilles sur Kenya et Lyric. Bon, Seigneur, demain c'est un grand jour pour ma petite fille parce qu'elle va témoigner devant ce Grand Jury. S'il te plaît, arme-la de courage et apporte-lui la paix. J'ai vachement envie de te demande de tout faire pour que le truc tourne comme il faut, mais je sais que tu as déjà un plan. Je te demande juste un peu de miséricorde, Dieu. C'est tout. De miséricorde pour Garden Heights, pour la famille de Khalil, pour Starr. Aide-nous à traverser pour ça. En tout nom, Seigneur.
- Attends, l'interrompt maman.
J'entrouvre un ½il. Papa aussi. Jamais, au grand jamais, maman n'interrompt la prière.
- Ouais, bébé ? fait papa. J'étais en train de finir.
- J'ai quelque chose à ajouter. Bénis ma mère, Seigneur, et merci de l'avoir incitée à piocher dans son épargne retraite pour nous donner l'apport dont on avait besoin. Aide-nous à lui aménager un studio au sous-sol pour qu'elle puisse nous rendre parfois visite.
- Non, Seigneur, surtout pas, dit papa.
- Si, Seigneur, dit maman.
- Non, Seigneur.
- Si.
- Non-amen ! »
Tags : Fiche Lecture, éditions Nathan, service de presse, The Hate U give - la haine qu'on donne, Angie Thomas ♥, 2018, Contemporain, YA, Adolescence, s'intégrer, ségrégation, différence de milieux sociaux, assassinat, gangs, dealers, menaces, oppression, danger, violence, préjugés, racisme, peur, jeunesse fauchée, émeutes, soulèvement, révolte, rage, haine, angoisse, faire entendre notre voix, justice, vérité, inspirer les autres, être soi-même, honte, police, famille, amitié, grandir, s'affirmer, amour, traumatisme, deuil, mort, désarroi, combat, incompréhension, Coup de foudre ♥
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#Posté le vendredi 09 mars 2018 07:03

Modifié le mercredi 10 juillet 2019 05:37

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