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4 articles taggés Snag Fiction

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FICHE LECTURE : Ambition - T2 : Compassion

FICHE LECTURE : Ambition - T2 : Compassion
Série en 4 tomes.

• AUTEUR : Yoann Dubos.
• ANNÉE : 2020 (FRANCE).
• GENRE (S) : Science-fiction, dystopie.
• THÈMES : Égalité - Harmonie - Paix - Découvertes - Cybernétique - Colonisation spatiale - Tolérance - Cupidité - Pouvoir - Politique - Croyances - Religion - Mythes - Créatures fantastiques - Surnaturel - Immortalité - Mystère - Humour - Amitié - Suspens - Peur - Chaos - Inconnu...
• PAGES : 376.

Ma chronique du tome 1 : ici.

Le Conglomérat a choisi de les accueillir à bras ouverts, plutôt que de céder à la peur et à la haine.
Il a même réussi à rallier à sa cause le messie tombé du ciel, l'Ange flamboyant.

Cet Ange, c'est le meilleur ami de Miranda ; elle le retrouve enfin et espère pouvoir profiter d'un peu de paix dans sa vie. Mais quand des entités à la puissance divine vous placent au c½ur d'une prophétie millénaire, difficile de disparaître de la scène... La jeune mécha-technicienne se retrouve donc au c½ur des machinations, des jeux de pouvoir et de divergences primordiales...

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour ma chronique de Compassion écrit par Yoann Dubos. Je remercie infiniment les éditions Snag Fiction pour l'envoi de ce deuxième tome aussi magnifique que son prédécesseur à mon sens (merci Aurélien Police pour son talent artistique de folie !).

Mais là où Compassion m'a véritablement et fort agréablement surprise, c'est qu'il dépasse clairement Ambition en terme de contenu à mes yeux ! En effet, si vous avez une (très) bonne mémoire, vous vous souviendrez sans doute que ma lecture du premier tome avait été sympathique mais sans grand plus. J'avais surtout trouvé qu'il y avait tout un potentiel non exploité autour de l'histoire de la fameuse Barrière entre l'univers surnaturel et le monde connu, des newcys (tout être non humain ou qui ne l'est que partiellement pour vous résumer simplement la chose) et des primas, ces entités divines indubitablement mystérieux qui ne montrent le bout de leur nez qu'à la toute fin du tome un (de façon assez tonitruante et spectaculairement angoissante, par ailleurs). S'ajoute à cela que je ne voyais pas où l'auteur voulait en venir, où il voulait précisément nous amener. En clair, Ambition m'avait laissé avec beaucoup de questions sans réponses et m'avait laissé dans un état de confusion et d'insatisfaction intense dont le prima Frustration est certainement la plus parfaite incarnation.

Ici, j'ai enfin eu le droit à mes éléments de réponses. Bien sûr, étant donné que la saga sera une tétralogie et que nous n'en sommes encore qu'au tome deux, Yoann Dubos ne nous livre pas toutes les clés en main, sinon ce serait beaucoup trop facile et cela en perdrait toute sa saveur. Néanmoins, je considère que j'ai désormais suffisamment d'informations pour visualiser clairement l'objectif de l'auteur avec cette saga, qui est loin d'être un simple amas d'éléments fantastiques et de cyberpunk extrêmement cool au demeurant mais peu ou prou de liens entre eux comme je pouvais le penser de prime abord, et donc pour pouvoir ronger tranquillement mon frein en attendant d'obtenir l'élucidation pleine et entière de cette déroutante prophétie qui ne facilite assurément pas les choses à mes personnages favoris.

En parlant de ces derniers, qui constituaient le grand point fort du premier tome à mon humble opinion, j'ai pris un plaisir non dissimulé à les retrouver dans ce tome-ci ! Miranda est une héroïne badass tout ce qu'il y a de plus attachiante (comme on peut le lire sur certains t-shirts pour femmes, j'ai découvert ça tout récemment, si, si) et au charme toujours aussi irrésistible qui cache sacrément bien sa vulnérabilité, son capacité de discernement et sa grande sensibilité comme elle nous le démontre ici. J'ai hâte de découvrir ce qu'il va advenir d'elle car elle s'avère définitivement être au c½ur des enjeux de la saga et j'en ignore encore les raisons pour tout vous avouer.

Je n'épiloguerai pas plus avant sur Louis et Rorchélas car ils sont tout bonnement fidèles à eux même dans Compassion - un peu effacés et mis de côté peut-être au profit du nouveau protagoniste qu'est Trémor, mais cela ne m'empêche pas de toujours autant les aimer du plus profond de mon être.

Non, ce qui m'intéresse tout particulièrement, c'est de m'épancher un peu plus sur le cas de Trémor. Cet androïde dépassant toute création robotique que l'on connaît à ce jour m'a perturbée au plus haut point car je me suis surprise à me soucier de son sort comme je l'aurais fait d'un véritable être de chair et d'os. J'ai trouvé que l'auteur soulevait l'épineuse question de la frontière entre humanité et robotique avec beaucoup d'habilité et de justesse au travers de l'épatante et merveilleuse complicité s'instaurant de façon toute naturelle entre Miranda et notre fragment au goût vestimentaire indéniablement prononcé. De façon globale, les divers personnages de ce récit sont extrêmement bien travaillés et pensés : on les adore ou on adore les détester. Une chose qu'on ne peut guère leur nier est qu'ils sont tout en nuances, d'une complexité dans leur raisonnement presque opaque pour certains, ce qui les rend diantrement fascinants et intéressants à analyser et à voir évoluer.

Dernier point que je souhaitais aborder avant de clore cette critique littéraire : la fin de ce deuxième tome. Personnellement, je veux bien qu'on m'explique les toutes dernières pages de ce livre. De mon côté, je suis larguée complet ! Bon, en réalité, je pense avoir compris certains aspects de ce dénouement pour le moins ahurissant mais si jamais l'auteur passe par là, je serais ravie qu'il éclaire ma lanterne ! Dans tous les cas, cette conclusion aura respecté une certaine cohérence vis-à-vis du reste de l'ouvrage, résolument surprenant de bout en bout, c'est bien le mot.

Pour conclure, je ne peux que vous recommander cette formidable tétralogie qui s'annonce. Pour ma part, je n'avais été que moitié convaincue par le premier tome et heureusement que j'ai in fine laissé sa chance à la suite de la série car cette dernière s'est révélée être moins brouillonne, plus étoffée, approfondie, pertinente et captivante avec en outre une intensité dramatique presque constamment à son paroxysme et une impressionnante brochette de protagonistes hauts en couleur qui nous attendrissent au plus haut point pour certains, qui nous exaspèrent à ce même degré pour d'autres et il y en a d'autres encore qui risquent de nous jouer de mauvais tours dont nous ne reviendrons probablement pas. Il me tarde vraiment de découvrir tout cela dans le tome trois ! ★★★★★

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, service de presse, Snag Fiction, Littérature française, 2020, Science-fiction, dystopie, Yoann Dubos, égalité, harmonie, paix, découvertes, cybernétique, colonisation spatiale, tolérance, cupidité, pouvoir, politique, croyances, religions, mythes, créatures fantastiques, surnaturel, immortalité, mystère, humour, amitié, suspens, peur, chaos, inconnu, Très bonne lecture
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#Posté le mercredi 26 février 2020 08:32

Modifié le lundi 02 mars 2020 06:26

FICHE LECTURE : La Cité des Chimères

FICHE LECTURE : La Cité des Chimères
• AUTRICE : Vania Prates.
• ANNÉE : 2019 (FRANCE).
• GENRE (S) : Dystopie, fantasy.
• THÈMES : Magie, écologie, communauté, hiérarchie, confréries, talents, immersion, savoir, apprendre du passé, histoire, secrets, mystère, révélation, gardiens, communion avec la nature, politique, manipulation, réduction au silence, rébellion, insurrection, enfreindre les lois, briser ses chaînes, amitié, famille de c½ur, grandir, s'épanouir, trouver sa place...
• PAGES : 448.

L'Ancien Monde a disparu. Londres laisse place à Lowndon Fields. Les hommes se sont organisés en guildes, guidés par leurs chi, leur nature profonde : la guilde des marchands, des inventeurs, des alchimistes, des immergeants, des guides.

L'homme tâche de vivre en harmonie avec la nature qui est laissée libre d'évoluer à sa guise partout où elle le souhaite : arbres, plantes envahissent les immeubles et les rues. Les animaux sont devenus des Gardiens, protecteurs des hommes et particulièrement respectés. Différentes guildes dirigent le nouveau monde. Grâce aux immergeants, il essaye de comprendre et d'éviter de faire les mêmes erreurs que leur ancêtre. Céleste, une jeune fille de 17 ans et qui ne connaît pas son Chi. Elle rencontre Calissa, une ancienne chimiste, dernière de son espèce.

Elle découvre alors la confrérie des Sans Loi.

ஜ MON AVIS :

Bonjour mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique de La Cité des Chimères de Vania Prates paru aux éditions Snag Fiction que je remercie du fond du c½ur pour ce ravissant envoi. Entre son titre résolument envoûtant et accrocheur, sa magnifique couverture signé par le talentueux Aurélien Police et son résumé tout ce qu'il y a de plus intriguant et prometteur, ce livre s'annonçait être définitivement captivant, fantasmagorique, épique et autant vous dire que je n'ai absolument pas été déçue par ce que j'ai pu y découvrir !

Pour commencer, j'ai tout bonnement adoré le pitch de base et l'univers élaborés par Vania Prates. Cette idée de totale régression technologique et de retour nécessaire aux sources m'a purement et simplement séduite ! En même temps, entre les différentes castes professionnelles qui ont su redonner leur lettre de noblesse aux arts traditionnels et aux savoirs-faire d'antan et une Nature qui a dûment repris ses droits, avec des animaux majestueux en guise de gardiens, je ne pouvais qu'être conquise et attirée telle une luciole par la plus éclatante des lumières (cette comparaison n'est certainement pas ma plus grande réussite, veuillez m'en excuser) par la singulière cité de Lowndon et ses environs ! En particulier par un certain temple de la connaissance au sein duquel lire est carrément un métier à plein temps...

... ou le rêve absolu, on est d'accord ! Passer l'essentiel du roman au sein de ce magnifique et envoûtant antre de savoir qu'est Septentria m'a fait vivre un bonheur absolu. Je me suis totalement vue déambuler dans les méandres de cet ingénieux et ensorcelant labyrinthe et mon sentiment d'appartenance envers la formidable communauté des immergeants au cours de ma lecture était vraiment très intense. Après tout, ne sommes-nous pas des immergeants purs souches, tout lecteurs que nous sommes ? Une chose est sûre, Vania Prates a su autant me faire rêver que m'angoisser avec l'invention de ce don à double tranchant de pouvoir plonger au c½ur de n'importe quel livre qui soit comme Mary Poppins peut le faire à pieds joints dans les ravissants tableaux de Bert. Vous l'aurez compris, l'imagination sans limites et entraînante de cette autrice a su me conquérir à tous les niveaux !

Et en particulier en ce qui concerne les remarquables personnages de cette histoire-! De façon générale, ils me sont tous devenus instinctivement très chers tant ils sont incroyablement charismatiques, drôles, effrontés, extrêmement intelligents, malins et émouvants. Ils ont su me faire fondre comme neige au soleil-! Je me suis de suite attachée à nos deux héroïnes de choc, Céleste et Calista, dont la relation "grande s½ur/petite s½ur" m'a énormément touchée et redonné le sourire. J'ai trouvé Céleste vraiment très courageuse ; son évolution au fil du récit est tout bonnement extraordinaire et cela en fait selon moi un personnage tout ce qu'il y a de plus intéressant et inspirant. Quant à Calista, cette baroudeuse mal menée par la vie avait tout pour me plaire : une aura séductrice de dingue, une répartie à toute épreuve, une attitude badass doublée d'une vulnérabilité qui nous la rend plus humaine et proche de nous. Très honnêtement, je pourrais parler des heures des protagonistes de ce récit tant ils sont merveilleux et épatants ! Mention spéciale à Alexian ou l'authentique énergumène de la bande. Il est diablement culotté, rusé, hilarant, et il a su capturer mon c½ur en un instant ! Je l'aime, c'est tout. En fait, c'est simple comme bonjour : je les aime tous les cinq. La confrérie des Sans-Loi, c'est peut-être une famille de bric et de broc avec ses fêlures, ses chamailleries, ses incertitudes, mais c'est MA famille, et ils me manquent déjà.

Pour conclure, La Cité des Chimères est un excellent roman de fantasy avec énormément de bonnes idées qui m'a permis de découvrir la superbe plume addictive au possible de Vania Prates et qui nous embarque dans un univers absolument fabuleux auprès de personnages forts, profondément intenses et fascinants, qu'il me tarde sincèrement de retrouver ! Vivement le tome deux qui, je l'espère, creusera l'histoire/destinée des autres guildes, et notamment celle bouleversante, pour le peu que l'on en sait déjà et qui a suffi à me briser le c½ur en mille morceaux, de l'admirable guilde des Chiméristes ! ★★★★★

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, service de presse, Snag Fiction, La Cité des Chimères, Vania Prates, 2019, Littérature française, Dystopie, fantasy, magie, écologie, communauté, hiérarchie, confréries, talents, immersion, savoir, apprendre du passé, histoire, secrets, mystère, révélation, gardiens, communion avec la nature, politique, manipulation, réduction au silence, rébellion, insurrection, enfreindre les lois, briser ses chaînes, amitié, famille de c½ur, grandir, s'épanouir, trouver sa place, Excellente lecture !
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#Posté le dimanche 20 octobre 2019 08:29

Modifié le samedi 26 octobre 2019 16:15

FICHE LECTURE : Ambition - Tome 1

FICHE LECTURE : Ambition - Tome 1
• AUTEUR : Yoann Dubos.
• ANNÉE : 2019 (FRANCE).
• GENRE (S) : Science-fiction, dystopie, roman d'anticipation.
• THÈMES : Égalité - Harmonie - Paix - Découvertes - Cybernétique - Colonisation spatiale - Tolérance - Cupidité - Pouvoir - Politique - Croyances - Religion - Mythes - Créatures fantastiques - Surnaturel - Immortalité...
• PAGES : 384.

Ma chronique du tome 2 : ici.

An 2312 : L'Homme a abandonné ses droits en faveur du Conglomérat. En échange ; le bonheur.

Tandis que la Terre poursuit sereinement la colonisation du système solaire, un vaisseau de la mission Synope est mystérieusement stoppé et détruit par une barrière invisible.
La collision révèle alors une incroyable réalité cachée jusque-là aux yeux des humains...
Tout autour d'eux vivent depuis des millénaires une multitude de créatures fantastiques dotées d'incroyables capacités...

Personne n'était préparé à affronter la résonance originelle...

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique de la nouvelle parution de chez Snag Fiction dans leur collection Ciel sans étoiles (quel joli nom, n'est-ce pas ?), j'ai nommé Ambition de Yoann Dubos. Je remercie infiniment la maison d'édition pour cette très belle proposition de service de presse, cela me touche beaucoup. Quand j'ai vu pour la première fois la couverture absolument enchanteresse de ce livre réalisée par le très talentueux Aurélien Police, je me suis dis qu'il n'en fallait pas plus pour me convaincre d'embarquer dans cette grande aventure qui nous dépasse tous. Mais s'ajoutait également à cela un résumé extrêmement alléchant qui annonçait une intrigue accrocheuse mêlant savamment dystopie, science-fiction, roman futuriste mais aussi fantastique et mysticisme, rien que ça ! J'aime quand il est impossible de ranger un roman/une saga dans une catégorie bien précise, quand l'auteur brasse de nombreux genres et thématiques différentes. J'escomptais donc un premier tome tout ce qu'il y a de plus prometteur et engageant pour la suite et je ne vous cacherai pas que ce fut une petite déception de mon côté.

Pourtant, le prologue avait sérieusement attisé ma curiosité et crée en moi un puissant sentiment d'attente, mais dès le début du roman, j'ai failli décroché. J'en ai même été jusqu'à ressentir l'angoisse de ne pas avoir suffisamment envie d'avancer dans ma lecture pour aller plus loin que les cinquante-cent premières pages, alors que le prologue avait pourtant su totalement me happer. Cependant, cette sensation désagréable a très vite disparu et je n'ai in fine pas vu passer l'essentiel du roman, tant les pages du milieu de livre se tournaient d'elles-même. En effet, tout s'enchaîne de façon fluide et je n'ai vécu pour ainsi dire aucun temps mort avec Ambition, malgré la lenteur avec laquelle j'ai lu le début et la fin de l'intrigue. Puis l'excitation croissante est retombée, car la conclusion de ce tome introductif m'a fait retrouvé ce sentiment de confusion et de frustration que j'ai ressenti avec les premiers chapitres. Je ne saurais expliquer pourquoi et comment, mais Ambition m'a autant exaltée que rendu perplexe. J'ai trouvé l'univers de ce roman très riche et intéressant, mais pas assez étoffé à mon sens. Ou plutôt, j'ai encore du mal à comprendre quel est le lien entre chaque élément de l'intrigue. Quel rôle a véritablement eu la mission Synope dont on nous parle brièvement au tout début de l'histoire par rapport à la fameuse résonance originelle dont on nous rebat constamment les oreilles sans clairement nous expliquer en quoi cela a changé la face du monde ? Comment a d'ailleurs eu lieu cette dernière et pour quelle raison ? Quel est l'objectif des primas et du Conglomérat ? Voyez-vous, j'ai adoré le pitch de base qui nous présentait notre monde dans un avenir très éloigné régi par les plus grosses entreprises afin d'assurer la paix et l'égalité entre chaque être humain, de privilégier la sûreté plutôt que la liberté des individus, notamment en matière de croyances religieuses, qui n'existent plus (trop de risque d'attentats à la clé) et où subitement, des créatures fantastiques de toutes sortes seraient visibles par nous, comme si un voile entre deux réalités parallèles venait enfin d'être levé. Cependant, aussi fascinant tout cela soit-il, j'avais l'impression que l'on restait constamment dans le flou. L'auteur sait maintenir le suspens et préserver le mystère, mais j'aurais tout de même aimé un peu plus d'informations et d'éclaircissements à me mettre sous la dent et surtout un peu plus d'organisation, de hiérarchie et plus spécialement de coordination entre tous les renseignements que nous possédons déjà. On nous distille une multitude de détails très importants pour le bon (enfin, façon de parler) déroulement des événements qui ne font in fine qu'engendrer une pléthore de questions qui restent pour l'instant sans réponses. Quant aux nombreux flashbacks du récit, si je suis la première à dire que les analepses apportent un éclairage bienvenu aux divers rebondissements et révélations de l'histoire et qu'elles permettent de briser le schéma narratif linéaire habituel pour nous proposer une trame plus complexe, sinueuse et travaillée, dans le cas présent, je les ai trouvés la plupart du temps beaucoup plus déroutants qu'autre chose.

Concernant l'écriture, je n'ai rien à ajouter. Elle est claire, limpide comme de l'eau de roche ; elle nous prend par la main et nous immerge dans cet univers explosif où la limite entre l'homme et la robotique est elle aussi extrêmement difficile à percevoir. Tiens, encore un autre constituant de l'intrigue qui a suscité un vif intérêt de mon côté sans que je parvienne à clairement définir pourquoi les organes et membres humains sont ici aussi facilement interchangeables avec des pièces fabriquées. Pour assurer la pérennité de l'humanité ? Pour des raisons purement esthétiques ou pratiques, voire professionnelles ? J'ai beaucoup de mal à trouver les mots pour décrire ce que j'ai éprouvé à la lecture de ce titre et je m'en excuse. D'un côté, il m'a semblé avoir compris tous les indices, tous les renseignements que l'auteur souhaitait me faire parvenir, et de l'autre, j'ai eu l'impression tout au long de ma lecture que tout partait dans tous les sens, que rien n'était véritablement approfondi comme j'aurais souhaité que cela le soit. Une chose est sûre, et ça vous paraîtra certainement contradictoire avec ce que je viens d'énoncer, la plume de Yoann Dubos est tout ce qu'il y a de plus accessible et captivante, entraînante, malgré certaines répétitions parfois agaçantes et un lexique très pointu et varié élaboré par l'auteur lui-même et parfaitement explicité en toute fin d'ouvrage.

Venons-en à présent au gros point positif du roman selon moi, et ce qui fait que je vais sûrement continuer la lecture de cette série livresque quand le tome deux sera paru, à savoir les personnages. A mes yeux, ils sont tous extrêmement attachants avec une personnalité bien marquée et ils apportent au récit tout son sel, toute sa puissante, cette petite étincelle qui s'embrase et qui change alors tout. Cela vaut en particulier pour le trio central de cette intrigue, que j'aime de tout mon être. Nos trois personnages principaux ont tous ce petit quelque chose qui les rend uniques et inoubliables-: pour Rorchélas, ou Rory pour les intimes, mon petit chouchou, c'est sa diplomatie à toute épreuve, cette tendance qu'il a à prendre constamment sur soi pour être l'interlocuteur et partenaire le plus agréable, bienveillant et à l'écoute possible ; pour Miranda, l'irremplaçable Clay de la bande, c'est son exceptionnelle force de caractère, sa répartie légendaire qui la pousse toujours à avoir le dernier mot et son humour cynique à souhait absolument délicieux ; quant à Béron, c'est son côté passionné par son métier, cette enthousiasme et ce besoin irrépressible d'être à la hauteur, de ne pas décevoir ses camarades. C'est simple : Il y a une alchimie telle entre ces trois-là, une complicité si évidente et touchante, qu'on ne peut qu'être conquis par cette fine équipe qui fonctionne juste à merveille. Autre personnage énigmatique et très bien construit qui m'a tout simplement séduite : celui de Cirilys, la redoutable PDG qui cache bien son jeu. Qu'il est plaisant de croiser de tels personnages de femmes fortes, déterminées, dangereuses, astucieuses et délurées au fil de mes escales livresques ! Marcus Villard aurait dû en prendre sérieusement de la graine ! Ce dernier est censé être l'une des figures emblématiques de l'histoire et pourtant, je lui ai trouvé un sérieux manque de charisme et de consistance...

Pour conclure, je vous encourage chaleureusement à vous faire votre propre avis sur ce tome introducteur qui, selon moi, aurait pu être beaucoup plus que ça et avait même sans aucun doute le potentiel pour être une petite pépite, un coup de c½ur sidérant. Néanmoins, je mets toutes les légères maladresses et lacunes que j'ai pu rencontrer au cours du récit sur le compte du statut de débutant qu'occupe actuellement l'auteur. En matière de publications, il s'agit en effet là de son tout premier roman et cela se ressent assez fortement à mon sens. Je serais d'avis de dire que Yoann Dubos a une véritable gemme entre les mains avec cette saga, cet univers mi-intergalactique mi-fantastique peuplé de créatures de toutes sortes qui cohabitent avec nous, pauvres mortels faits de plus en plus d'acier, mais que celle-ci n'a pas encore été polie comme il faut. Pas suffisamment, en tout cas. Je serais curieuse de découvrir la suite de cette histoire tout bonnement ahurissante, à condition d'avoir enfin toutes les réponses à mes interrogations cette fois, ou au moins quelques repères éclairants et indubitablement nécessaires ! ★★★★★

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, service de presse, Snag Fiction, Ambition, Tome 1 ♥, Yoann Dubos, 2019, Littérature française, Science-fiction, dystopie, Roman d'anticipation, égalité, harmonie, paix, découvertes, cybernétique, colonisation spatiale, tolérance, cupidité, pouvoir, politique, croyances, religion, mythes, créatures fantastiques, surnaturel, immortalité, Bonne lecture
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#Posté le mercredi 03 juillet 2019 10:42

Modifié le lundi 02 mars 2020 06:27

FICHE LECTURE : Éclaircir les ténèbres

FICHE LECTURE : Éclaircir les ténèbres

• AUTEUR : Nicolas Bouchard.
• ANNÉE : 2018 (FRANCE).
• GENRE (S) : Roman historique.
• THÈMES : Sorcellerie, aventure, dix-septième siècle, mission, quête, équipe, entraide, courage, ingéniosité, intelligence, philosophie, artillerie, combat, gentilshommes, religion, diable, paganisme, noirceur, campagne, retour aux sources, affronter son passé, mystères, vengeance, haine, cupidité, mysticisme, gloire, revanche, amertume, ressentiment, lien avec Dieu, fantastique, magie blanche, magie noire, connexion avec la Nature, innocence, drame, deuil, amour, famille, descendance, fraternité...
• PAGES : 406.

1640. Une Province a disparu.

Il semble que l'enfer se soit abattu sur la paisible vallée d'Ouraos, territoire enchanté du Jura et berceau de la fille de guérisseuse Sophronia. Les étoiles ont pâli, une brume verdâtre se glisse partout. Les habitants, terrifiés, se cloîtrent chez eux. On y a vu Frigg, une ancienne déesse païenne accompagnée d'une armée de monstres...
Recrutés dans le Paris misérable et grouillant du XVIIe siècle par le cardinal de Richelieu, quatre hommes sont désignés pour lutter contre les puissances des ténèbres. Mais le cardinal leur adjoint un cinquième comparse en la personne du brillant philosophe et ancien mercenaire René Descartes.

Son objectif : soumettre la sorcellerie à la loi de la raison, et au final, éclaircir les ténèbres.

L'AUTEUR : Né en 1962, Nicolas Bouchard vit dans la région de Limoges. Juriste et écrivain français, il est le petit-fils de l'auteur français Marc Michon. En 1997, il publie son premier roman de science-fiction, Terminus Fomalhaut, qui le fait connaître du public. Il a écrit plusieurs romans de science-fiction, une trilogie Fantasy très remarquée. Il est également l'auteur de romans policiers.

ஜ MON AVIS :

Bonjour les petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour une petite chronique consacrée au titre Éclaircir les ténèbres de Nicolas Bouchard, première parution de la toute récente maison d'édition Snag, que je remercie chaleureusement pour ce très bel envoi et dont je vous conseille vivement d'aller voir le catalogue, qui est certes pour l'instant très petit mais qui n'en reste pas moins extrêmement intéressant. Il grandit lentement et sûrement et me fait saliver d'envie. Sans plus attendre, c'est parti pour ma critique de ce livre palpitant et qui tient toutes ses promesses !

En effet, Éclaircir les ténèbres se présente comme un roman qui allie le récit historique, l'action, l'aventure, la religion, le mysticisme, la philosophie, et on saupoudre le tout d'un certain brin de fantastique. Rien que ça ! Il n'en fallait pas plus pour que je signe mon contrat de lectrice et que je sois prête à sauter à pieds joints dans cette intrigue complètement dingue, déterminée à embarquer pour une quête des plus insensées et captivantes ! Avec ce livre, on se retrouve plongés dans la France de Louis XIII et de Richelieu, au moment d'un basculement décisif : celui qui mènera au règne du grand Roi-Soleil et plus tard, au Siècle des Lumières ! En attendant, il ne s'agit pas pour nos personnages de résoudre les mystères épineux de la cour mais plutôt celui gigantesque de notre propre monde et de nos croyances. Entre foi inébranlable et raison coriace, une réconciliation est-elle possible ? A quel moment la vérité laisse-t-elle place au mensonge et inversement ? Sans nous faire triturer nos fragiles petits méninges et donc sans nous torturer, j'ai trouvé que Nicolas Bouchard avait mené son récit très intelligemment, en laissant la parole à chaque personnage, quelque soit leur appartenance religieuse, sociale ou politique. Ainsi, on se rend compte que chacun détient une part de vérité et qu'il faut toujours garder l'esprit bien ouvert. L'auteur arrive à mêler habilement des faits et surtout deux personnages historiques connus pour leur rigueur et leur rationalité sans faille, Richelieu et en particulier Descartes, le maître en la matière, à des phénomènes paranormaux, comme la télépathie ou encore la nécromancie, sans que cela passe comme étant incohérent ou absurde. Au contraire, comme le célèbre philosophe, on essaye de déceler le vrai du faux et de faire face à de telles "prouesses" de la Nature comme on peut. On se retrouve complètement subjugués et l'on en vient à se demander si cela s'est véritablement produit. L'auteur parvient à brouiller nos sens et notre perception de la réalité d'une façon assez troublante, comme si cela coulait de source. D'autre part, j'ai beaucoup aimé le fait que même Descartes, qui a d'habitude une explication rationnelle à toute chose, puisse parfois ne pas trouver les mots et la solution juste face aux épreuves qu'il doit traverser. C'est un réel observateur qui ne détourne pas les yeux face à l'existence même des choses les plus improbables, qui ne se fait pas d'illusions mais qui essaye de comprendre le mécanisme, la façon de fonctionner de chaque élément et sa raison d'être. Je me suis beaucoup retrouvée dans sa façon d'appréhender les choses, de voir le monde, bien plus que je ne l'aurais cru.

En effet, si j'ai toujours reconnu le génie de Descartes et l'importance du nombre colossal de ses travaux, qui traitent de nombreux domaines qui plus est, pas seulement la philosophie, j'ai toujours eu un peu de mal à adhérer à sa façon de penser, donc d'être (vous l'avez vu, le clin d'½il gros comme une maison à sa citation la plus connue ? Nanette, la subtilité incarnée !). Cette façon justement "cartésienne" d'analyser les choses, notamment abstraites comme l'amour, l'humanité ou la religion, en mettant la raison et la logique au centre de tout a eu souvent tendance à m'agacer et à me faire désapprouver plus qu'autre chose. J'avais la sensation d'avoir comme une relation amour-haine avec ce cher René. Or, force est de constater que beaucoup de courts extraits de ses diverses ½uvres utilisés en en-tête de chaque chapitre de ce livre ont su me parler et donner justement raison à leur illustre auteur.

Qui plus est, comme je le disais un peu plus haut, je suis parvenue à m'identifier au personnage de Descartes que nous décrit Nicolas Bouchard, alors que je redoutais à la base de commencer le livre par peur de ne pas m'attacher à lui. Je ne m'y connais pas très bien en Descartes, je sais juste le strict minimum de ce qu'il y a à savoir, mais je pense que l'auteur est parvenu à nous restituer avec brio l'essence même de ce grand homme de lettres français sans pour autant nous le rendre barbant et trop distant. Je dirais même que Descartes lui doit une fière chandelle car je suis d'avis qu'Éclaircir les ténèbres saura tenir en haleine même les âmes les plus récalcitrantes à se laisser aller à la philosophie au cours de leur temps libre. A mes yeux, ce roman permet effectivement de mieux comprendre la façon de raisonner de Descartes qui est somme toute assez complexe (alors qu'elle est justement censée aller "droit au but", au c½ur des choses) pour qui n'est pas rodé à l'assimiler et à l'affronter, et il vous donnera aussi l'envie de vous renseigner plus sur l'ami René, sur sa vie et ses nombreuses contributions à la biologie, à l'optique et à la métaphysique entre autres. Un livre qui nous enrichit et qui nous rend curieux tout en nous divertissant, ce ne peut être qu'un bon ouvrage, n'est-ce pas ? Pour ma part, c'est ce que je crois.

Pour autant, ce n'est pas le personnage de Descartes qui m'a le plus plu. Certes, il est clairement l'homme de la situation et son ingéniosité, sa répartie et sa combativité m'ont agréablement surprise et impressionnée. Cependant, je garderai un encore meilleur souvenir de ses compagnons d'infortune, que j'ai tous trouvés très humains, bien construits et fortement sympathiques au demeurant ! J'ai adoré le fait que Richelieu ait pour idée de confier une mission de grande envergure à une véritable équipe de bras cassés, tels des Mousquetaires bis. Tout comme ces derniers, nos cinq gais-lurons ont leurs faiblesses et leur façon de se comporter bien propre à eux mais il ne faut surtout pas les sous-estimer car leur courage est à toute épreuve et leurs compétences sont pour le moins... remarquables. Au sein de cette bande tout ce qu'il y a de plus hétéroclite, Descartes fait office d'un D'Artagnan tout à fait inattendu : au départ indésiré de tous, il va réussir à prouver sa véritable valeur et à devenir le ciment de cette fine équipe, celui qui les rassemble et leur donne la force et la volonté d'aller de l'avant.

Parmi cette belle brochette de marginaux profondément attachants, j'ai tout particulièrement adoré les protagonistes que sont Damien et Hugues. D'un côté, nous avons un jeune homme d'apparence espiègle, nonchalante, qui joue avec la mort et qui parvient à l'esquiver d'une façon tout ce qu'il y a de plus incroyable. Damien est extrêmement malin et sait parer chaque attaque de ses adversaires avec un panache et une facilité tout bonnement déconcertante. Il use de son corps, de sa gestuelle, de façon à rendre ces derniers parfaitement souples, flexibles, fluides, au service de sa stratégie qui vise à faire penser à son opposant qu'il a toutes les cartes en main pour gagner face à un jouvenceau littéralement sans défense. C'est ce qui m'a justement fascinée chez Damien : il combat à mains nues, avec la seule force de ses poings et sa seule intelligence, il ne prend jamais les armes et essaye de tuer le moins possible. Il n'attaque que s'il s'agit d'une absolue nécessité. Cela ne pouvait que forcer mon respect. De l'autre, nous avons Hugues, jeune fils du comte de la vallée d'Ouraos, qui est justement au c½ur même du récit. Par ailleurs, je précise que j'adorerais me rendre dans cet endroit constitué de plaines verdoyantes, de montagnes majestueuses et doté d'une beauté brute tout simplement enchanteresse. En tout cas, c'est ainsi que je me suis imaginée ce petit coin de paradis qui se transforme rapidement en un cauchemar d'absolue désolation. Je trouvais cela important à souligner car une intrigue n'est pas seulement portée par ses personnages, mais aussi par le lieu où elle se déroule. Et, malgré le pic de dangerosité extrêmement élevé de la vallée d'Ouraos, on ne peut que tomber amoureux de cet endroit qui possède une réelle personnalité. L'attachement tout particulier de mon beau Hugues pour ce territoire qui est le sien m'a par ailleurs beaucoup touchée. De prime abord, ce jeune noble nous paraît être un simple sujet obéissant à sa Majesté et à son supérieur qu'est le cardinal de Richelieu, un chef de troupes particulièrement guindé et que l'ardeur de la jeunesse aurait déserté trop tôt. Mais ne vous y trompez pas : Hugues est un homme d'honneur qui ne pourra que vous faire succomber à son charme et vous surprendre en abaissant ses barrières au fur et à mesure du récit.

Pour ma part, il ne lui a pas été trop difficile de dérober mon c½ur, comme cela avait été le cas de la magnifique Sophronia. Ces moments de pure féerie entre ces deux êtres faits l'un pour l'autre ont d'ailleurs été mes préférés de l'histoire. Je ne vous en dirai pas plus afin de ne pas vous gâcher la surprise que sont ces ravissants flashbacks qui regorgent de pureté et de beauté. Vous n'êtes tout simplement pas prêts pour ce que vous allez découvrir... Pour ce qui est de Jonas et de Rudolph, les deux derniers compères de cette fière épopée, j'ai également beaucoup apprécié faire face aux pires menaces à leurs côtés. Jonas est certainement celui des cinq qui est le plus taciturne et renfermé mais, au vu de l'énorme sacrifice qu'il a dû faire pour sa survie et celle des siens, au vu de sa dignité bafouée et entachée, cela ne peut que se comprendre. Son côté savant fou obnubilé par la capacité d'explosions de ses bombes m'a autant inquiétée que fait énormément rire et me rendre admirative de son immense intelligence. Quant à Rudolph (oui, comme le renne du Père Noël - ne rigolez pas, le Landknecht le prendrait très mal), sa dégaine de grand gaillard à l'accent allemand exagéré exprès et sa tendance à toujours foncer dans le tas et à ne pas tourner sept fois sa langue de guerrier aguerri et avide de mener bataille dans sa bouche me l'ont rendu extrêmement sympathique.

L'un des autres gros points forts du récit, c'est qu'il est très rythmé. Une fois les premières pages passées, on entre en plein dans le vif du sujet et on ne relâche plus le livre avant la dernière page ! Croyez-moi, j'ai eu du mal à le reposer quand il le fallait... Impossible de s'ennuyer un seul instant ! Le seul petit bémol je dirais, c'est qu'il faille souvent se référer au glossaire en fin d'ouvrage pour comprendre pas mal de mots utilisés par l'auteur et qui correspondent à des techniques de combat, à des vêtements et à des armements typiques de l'époque, à des manuscrits particuliers... Certes, cela démontre le travail minutieux que Nicolas Bouchard a accompli pour nous permettre de nous immerger le mieux possible dans son histoire qui nous ramène en plein dix-septième siècle mais je peux comprendre que cela puisse en agacer certains de devoir fréquemment faire des pauses pour aller consulter la définition de tel ou tel mot. Pour ma part, étant de nature extrêmement curieuse, je suis au contraire très contente d'avoir pu apprendre du nouveau vocabulaire, comme l'appellation Landknecht que j'ai employé un peu plus haut par exemple. Pour savoir ce que cela signifie, il vous faudra lire le livre !

Sur ce, ma chronique touche à sa fin. J'espère qu'elle vous aura incité à laisser sa chance à ce titre ainsi qu'aux autres parus chez Snag, que je remercie encore une fois du fond du c½ur pour cette lecture palpitante. Si j'ai pu vous donner envie, alors j'en suis vraiment heureuse. Surtout qu'au vu de la fin extrêmement frustrante sur laquelle Nicolas Bouchard nous laisse, il risque sûrement d'y avoir une suite aux aventures mouvementées de la Compagnie Descartes ! Je suis ravie de faire partie de cette mauvaise troupe et j'ai hâte de la retrouver au plus vite ! ★★★★★

Nanette ♥

« La jeune fille aimait lorsque les gens souriaient. C'était une manière de voir Dieu et de lui rendre hommage. Mais jamais elle n'avait vu tel sourire.
"Dieu est en lui", songea-t-elle. Et elle s'en trouva heureuse. »
Tags : Fiche Lecture, Service Presse, Eclaircir les ténèbres, Snag Fiction, 2018, Littérature française, Nicolas Bouchard, Roman historique, Sorcellerie, aventure, dix-septième siècle, mission, quête, équipe, entraide, courage, ingéniosité, intelligence, philosophie, artillerie, combat, gentilshommes, religion, diable, paganisme, noirceur, campagne, retour aux sources, affronter son passé, mystères, vengeance, haine, cupidité, mysticisme, gloire, revanche, amertume, ressentiment, lien avec Dieu, fantastique, magie blanche, magie noire, connexion avec la Nature, innocence, drame, deuil, amour, famille, descendance, fraternité, Très belle lecture
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#Posté le jeudi 07 mars 2019 15:43

Modifié le jeudi 21 mars 2019 16:05

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