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FICHE LECTURE : Va et poste une sentinelle

FICHE LECTURE : Va et poste une sentinelle
• TITRE V.O. : Go set a watchman.
• AUTRICE : Harper Lee.
• ANNÉE : 2015 (USA ; FRANCE).
• GENRE(S) : Roman.
• THÈMES : Ségrégation raciale, politique, années 50, racisme, vingtième siècle, classes sociales, ère de changement, bouleversements, communauté, peur de la différence, maturité, famille, conflits, désaccords, engagement, combat, convictions, valeurs, humanité, émancipation, courage, affirmer son opinion, désillusion, déception, place de la femme, parole libérée, passé, nostalgie, cicatrices, noirceur, enfance, apprentissage, espoir...
• PAGES : 336.

Jean Louise Finch, dite « Scout », l'inoubliable héroïne de Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, est de retour dans sa petite ville natale de l'Alabama, Maycomb, pour rendre visite à son père Atticus. Vingt ans ont passé. Nous sommes au milieu des années 1950, à l'aube de la déségrégation, et la nation se déchire autour des questions raciales. Confrontée à la société qui l'a façonnée mais dont elle s'est éloignée en partant s'établir à New York, Jean Louise va découvrir ses proches sous un jour inédit et voir vaciller toutes les fondations de son existence, politiques, sociales et familiales.
Va et poste une sentinelle est le deuxième roman de Harper Lee, mais fut écrit avant le mythique Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, qui reçut le Prix Pulitzer en 1961. Dernier volet de ce qui devait être au départ une trilogie romanesque dont l'Oiseau moqueur aurait été le premier tome, ce roman inédit marque le retour, après soixante-cinq ans de silence, de l'un des plus grands auteurs américains du siècle.

ஜ MON AVIS : Chronique rédigée en 2015.

Dès que j'ai appris que ce roman allait sortir, je n'ai eu qu'une envie absolue : le lire ! Imaginez-vous qu'un de vos romans favoris de tous les temps ait sa suite, plus de cinquante-ans après ! Ne serait-ce pas bigrement excitant pour vous ? Voilà ce que j'ai ressenti en apprenant la nouvelle, en voyant cet ouvrage dans une librairie. J'en avais les bras coupés. Je ne vais pas épiloguer sur mon amour inconditionnel pour Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, ni sur le film qui en a été adapté et que j'ai vu ce mois-ci, ce n'est pas le sujet. Bien évidemment, j'étais morte de trouille à l'idée d'ouvrir Va et poste une sentinelle (superbe titre au passage, parfaitement bien choisi), car non seulement c'est la suite d'une ½uvre que j'estime énormément. Mais il fallait aussi prendre en considération qu'Harper Lee s'était retirée de la vie littéraire après son ultime masterpiece, et surtout, surtout, que Go set a watchman a été écrit avant To kill a Mockingbird à la base !

D'ailleurs, cela se sent et c'est le premier point que je vais aborder. Certes, il n'y a pas d'incohérence entre les deux romans, et pour ça, je dis chapeau bas, car Harper Lee, logiquement, n'aurait pas été obligée de respecter sa trame d'origine, vu qu'elle n'a publié qu'un seul des deux romans en 1960. Je ne pense pas qu'à cette époque-là, elle se soit dit « Bon ben je n'ai plus qu'à attendre cinquante-cinq ans pour publier le tome deux ! ». Enfin, ce n'est là que mon humble opinion. Donc, de ce côté-là, le pari est réussi : on ne sent sans pas en terrain inconnu, comme si cela n'avait rien à voir avec To Kill a Mockingbird. Pour ma part, je ne me suis pas sentie en terrain inconnu ; au contraire, j'ai même tout de suite retrouvé mes repères. Cependant, Harper Lee a bien fait de publier To Kill a Mockingbird en premier lieu (je me demande quand même quelles raisons l'ont poussée à publier Go set a watchman que seulement maintenant) car je reste résolument perplexe face à cette suite.

Je suis bien obligée de vous parler du premier roman pour vous expliquer mon point de vue. Selon moi, Mockingbird (raccourcissons un peu, si vous me le permettez) est un livre d'une beauté incroyable sur l'enfance, la découverte des bassesses du monde des préjugés et apparences trompeuses ; c'est un roman d'une tendresse bouleversante, où l'on suit l'histoire d'une petite communauté qui n'en avait justement pas jusqu'au début de l'intrigue à travers les yeux d'une hilarante petite fille garçon manqué à laquelle on s'attache de suite, ainsi qu'à son grand frère. Dans Watchman, on retrouve cette bonne vieille Scout vingt ans plus tard qui rentre au bercail pour les vacances. Selon moi, c'est le point le plus réussi du roman : Scout a grandi et l'écrivain a justement l'ingéniosité de l'appeler désormais beaucoup plus Jean Louise, signe évident de son passage à l'âge adulte. Et Jean Louise est drôle, intelligente, lucide, mordante, mais au fond, elle reste toujours Scout, la petite fille qui portait des salopettes, qui avait comme meilleur ami d'enfance le maladroit mais touchant Dill, qui allait à l'école de Maycomb... La nostalgie est toujours là, et on sent que Jean Louise n'a toujours pas trouvé sa place dans ce monde en évolution. Ce que j'ai particulièrement apprécié, c'est le fait d'aborder la relation enfants-parents, comment on peut parfois aduler nos aïeux en en oubliant qu'ils sont avant tout des êtres humains capables de faire des erreurs. J'ai trouvé cela important d'assister au cours du récit à cette confrontation entre Jean Louise et son père. L'histoire, comme dans Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, traite de la famille, de nos relations avec nos proches, de se forger sa propre identité et d'écouter sa conscience, mais aussi du racisme durant les années cinquante, avec des références à l'appui : la NAACP, la notion de ségrégation raciale, le KKK (le Klu Klux Klan), les relations noirs/blancs, ou plutôt l'inexistence de ce type de rapports interraciaux, au sein d'une société profondément hypocrite...

Dans les deux romans, Harper Lee arrive à traiter tous ces sujets sans s'emmêler les pinceaux, avec dextérité et pertinence. Cependant, je ne peux pas dire que Watchman a su me bouleverser comme son prédécesseur. Il est plein de justesse et constitue une très bonne suite mais la "magie" de Mockingbird a disparu de mon côté. Mockingbird est devenu un véritable monument de la littérature (et il mérite amplement sa réputation à mes yeux), je ne pense pas que Watchman s'élèvera à ce statut un jour, j'en suis même persuadée. Il mérite un certain succès ; néanmoins, je peux tout à fait comprendre les personnes qui n'aiment pas ce roman, qui trouvent ses dialogues vides, ou illogiques, ou manquant de consistance... Il est clair qu'il faut s'accrocher et que j'ai encore du mal à tout comprendre (et je confirme que, même quatre ans après, c'est toujours le cas...). Mais il y a tout de même un sens, un message, une ambition dans ces dialogues torturés entre Jean Louise et sa famille. L'écriture d'Harper Lee est en outre juste exquise et je suis ravie d'avoir pu enfin lire une autre ½uvre d'elle, de la retrouver.

Elle a cependant brisé un de mes mythes : Atticus Finch, ou l'un de mes personnages préférés tous romans confondus. Atticus Finch, celui qui est considéré (et à très juste titre) comme le plus grand héros du cinéma américain (merci au passage à Gregory Peck pour sa performance extraordinaire dans le film Du silence et des ombres, personne d'autre n'aurait pu selon moi jouer ce rôle) selon l'AFI, l'American Film Institute. Dans Watchman, Atticus est présenté sous son jour le plus sombre : il est en effet dépeint comme un être humain pouvant faire preuve de faiblesse et d'exactitude dans son jugement. La nature humaine fait que je devrais lui pardonner cette erreur mais je ne le ferais pas. Atticus Finch était mon symbole d'espoir, celui qui m'a donné foi en l'Humanité et en la justice dans Mockingbird. Je préfère me rappeler de lui comme cela plutôt que dans Watchman, où il a certes gardé son charme légendaire mais où je ne retrouve plus le modèle qui a défendu Tom Robinson et fait se lever toute l'assemblée des Noirs de Maycomb au procès avec ce passage qui fait trembler d'admiration : « Levez-vous, Miss Jean Louise : votre père est en train de passer. ». Atticus a perdu sa grandeur d'âme à mon sens et je peux comprendre ce choix d'Harper Lee car c'est tout bonnement humain d'aller en régression parfois (même souvent pour beaucoup). Simplement, ce n'est pas l'image que je souhaite garder de ce personnage exceptionnel qui me perturbe plus que jamais maintenant. Qui plus est, l'adage selon lequel la parole des anciens serait toujours d'or ne m'a jamais convaincue et Vois et poste une sentinelle semble me donner raison de ce que j'en retiens.

Pour conclure, je peux dire que Va et poste une sentinelle est un très beau roman qui dépeint les changements d'une société, d'une époque, d'une famille, avec brio, car ainsi va la vie. A nous de l'accepter ou non. Pour ma part, je suis d'avis que ce roman n'arrivera jamais à la cheville de Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur. Suis-je déçue ? Pas vraiment, car je savais que Mockingbird était incomparable et qu'Harper Lee ne pourrait pas reproduire deux fois cet exploit. Cela n'aurait pas eu de sens et n'aurait procuré au lecteur aucun enrichissement quel qu'il soit. Watchman semble en réalité être l'autre face d'une même pièce : là où Mockingbird apporte de l'espoir dans sa noirceur environnante, Watchman apporte de la désillusion dans la vie de tous les jours, des années 50 ou d'aujourd'hui. En tout cas, c'est ce que j'ai ressenti au plus profond de moi au cours de ma lecture. Du coup, je trouve cela très intéressant de lire les deux romans de cette série Scout Finch écrite par une auteure hors-pair. Mais cela implique de ne plus reconnaître certains personnages tant aimés, de ne plus se sentir chez soi au sein de la ville de cette chère Miss Maudie, la bonne vieille Maycomb, en proie au racisme et à l'ennui ; c'étaient effectivement les risques qu'il fallait prendre pour poster la sentinelle qui prend le relais de l'oiseau moqueur. Pour ma part, je ne me lasserai jamais du chant sempiternel de cet oiseau qui chante pour notre bon plaisir uniquement, tandis que la sentinelle, je sais que je dois la poster à autrui, mais de se rappeler toute l'hypocrisie du monde, cela fait extrêmement mal chaque jour. Je préfère rester sur l'ancienne balancelle des Finch, à jouer gaiement avec Jem, Dill et Scout, comme dans l'ancien temps, libre à moi de faire ce choix. ★★★★★

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, Va et poste une sentinelle, Grasset, Littérature américaine, 2015, Harper Lee, roman, Ségrégation raciale, politique, années 50, racisme, vingtième siècle, classes sociales, ère de changement, bouleversements, communauté, peur de la différence, maturité, famille, conflits, désaccords, engagement, combat, convictions, valeurs, humanité, émancipation, courage, affirmer son opinion, désillusion, déception, place de la femme, parole libérée, passé, nostalgie, cicatrices, noirceur, enfance, apprentissage, espoir, Très bonne lecture
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#Posté le jeudi 22 août 2019 10:51

Modifié le mercredi 04 septembre 2019 09:19

FICHE LECTURE : No et moi

FICHE LECTURE : No et moi

• AUTRICE : Delphine de Vigan
• ANNÉE : 2007 (FRANCE)
• GENRE(S) : Roman, contemporain.
• THÈMES : Adolescence - Lycée - Amitié - Amour - Secret - Famille - Sans-Abris - Pauvreté - Entraide - Jeunesse difficile, dés½uvrée - Roman d'apprentissage - Grandir - Se découvrir - S'accepter - Liberté - Disputes - Désaccords - Décisions difficiles - Attachement - Rupture - Évolution - Chemins croisés...
• PAGES : 256.

« Elle avait l'air si jeune. En même temps il m'avait semblé qu'elle connaissait vraiment la vie, ou plutôt qu'elle connaissait de la vie quelque chose qui faisait peur. »
- D. V.

Adolescente surdouée, Lou Bertignac rêve d'amour, observe les gens, collectionne les mots, multiplie les expériences domestiques et les théories fantaisistes. Jusqu'au jour où elle rencontre No, une jeune fille à peine plus âgée qu'elle. No, ses vêtements sales, son visage fatigué, No dont la solitude et l'errance questionnent le monde. Pour la sauver, Lou se lance alors dans une expérience de grande envergure menée contre le destin.
Mais nul n'est à l'abri...

ஜ MON AVIS : Chronique rédigée en 2014 /!\ Attention, mon avis est assez détaillé et malheureusement, il y a des spoilers ! Je déconseille donc aux personnes n'ayant pas lu ce roman de le lire ! Si vous êtes intéressés par ce titre et que vous avez besoin d'une opinion pour vous décider à le lire, fiez-vous uniquement à la conclusion de cette chronique. Je suis sincèrement désolée ! /!\

Bonjour ! Aujourd'hui, ma chronique portera sur un livre qui est sujet du thème de mars 2014, un auteur best-seller 2013 sur le blog le-temps-dun-livre. N'hésitez pas à devenir membre, nous lisons un livre par mois sur un sujet donné et ensuite, nous recueillons nos avis, c'est vraiment super ! Sur ce, c'est parti pour ma chronique de No et Moi, écrit par l'autrice best-seller Delphine de Vigan !

Le livre nous raconte l'histoire de Lou Bertignac, une jeune adolescente de treize ans surdouée qui mène une vie pas très banale entres ses expériences fantaisistes et le gouffre qui s'est creusé entre sa mère, son père et elle depuis la mort de sa petite s½ur Thaïs dans les bras de notre héroïne alors que la petite n'était encore seulement qu'un bébé. J'ai de suite adoré Lou, avec qui je me suis trouvé beaucoup de ressemblances, notamment sa peur bleue de parler à l'oral en classe. J'ai vraiment beaucoup de mal avec ça, ça m'horrifie et à chaque fois qu'il y a un exposé à faire, je fais énormément d'efforts pour ne pas trembler en parlant devant tout le monde. Je suis très heureuse de désormais m'améliorer là-dessus. Pour ma part, j'ai véritablement ressenti son malaise face à ses camarades de classe, cela ne doit pas être facile tous les jours d'être dans une classe où tout le monde a deux ans de plus que vous, d'être comme une intruse parmi les autres à cause de votre intelligence, au point de ne pas oser aller aux soirées organisées par les filles et garçons populaires de la classe. Je n'ai pas sauté de classes comme Lou (j'ai failli en sauter une mais du point de vue sociologique, je n'étais absolument pas prête) mais je la comprends tout à fait car je me sens moi aussi différente de mes camarades ; bien que l'ambiance soit super, car je suis l'une des premières de ma classe et je n'ose donc pas m'intégrer aux autres. Je me suis vraiment identifiée au personnage principal de ce point de vue-là et j'admets que c'est très agréable de rencontrer dans un livre un personnage qui vous ressemble au point qu'il vous fait fortement penser à vous-même. On se sent moins seul dans ces moments-là. Ce que j'ai beaucoup apprécié chez Lou également, c'est ses expériences tout à fait hors de l'ordinaire, sa curiosité et sa passion dévorante du français. Je me reconnais totalement dans ces deux derniers points : moi aussi, je cherche les mots de suite dans le dictionnaire quand je ne les connais pas et suis une véritable fan du français, ou la meilleure des matières (avec l'anglais). J'ai aussi trouvé que Lou avait de très belles valeurs morales, à penser aux sans-abris dans la rue, à ressentir beaucoup de compassion pour eux alors que d'autres s'en fichent pas mal, à essayer de comprendre pourquoi il en est ainsi, de laisser des milliers de personnes se débrouiller dans la rue, à ce que, elle, petite adolescente d'apparence ordinaire, peut faire pour aider quelqu'un dans des cas comme celui-là. J'ai trouvé cela vraiment très beau et admirable.

Du côté personnages, il n'y en a aucun que j'ai détesté, ils m'ont tout été agréables. Ah, sauf le patron de No, le directeur d'hôtel radin et qui la maltraite au point qu'elle n'est même pas payée pour ses heures supplémentaires, où elle remplace le barman avant qu'il n'arrive à dix-neuf heures, et à cause de qui elle travaille de plus en plus tard sans être payée. Je l'ai détesté ce type, il est tout bonnement affreux ! Pauvre Nolwenn (aka No) ! En parlant de cette dernière, elle m'a énormément beaucoup touchée et m'a fait aussi beaucoup de peine. C'est totalement injuste ce qui lui arrive dans ce livre : si jeune, à la rue, sans ressources, sans travail, sans rien, ne sachant pas où aller, se logeant là où elle le peut, alors que sa mère est en vie, pourrait s'occuper d'elle et n'en a rien à faire de la situation de sa fille qui n'a rien demandé (sa mère, Suzanne, l'a eu à l'âge de quinze ans et la méprise totalement)... No est en somme une jeune fille comme les autres, avec des sentiments et des rêves, notamment celui de devenir coiffeuse, qu'elle ne peut pas réaliser... En clair, son histoire m'a fendue le c½ur, j'en avais les larmes aux yeux tellement c'était affreux et injuste ! Personne ne mérite ça ! Le pire moment, selon moi, qui m'a fait pleurer comme une madeleine et m'a purement choquée (je suis une personne très sensible !) est celui où No essaye d'aller rendre visite à sa mère. Celle-ci est chez elle, a même eu d'autres enfants et sait que c'est sa fille aînée qui est derrière la porte mais elle ne lui ouvre pas, elle la laisse plantée là et je me suis demandée comment une mère pouvait abandonner son enfant comme ça, comment une mère pouvait ne rien ressentir pour son enfant, voire pire, ne ressentir que du mépris et de la haine envers la chair de sa chair. Je ne comprenais pas, cela m'était tout bonnement inadmissible. Beaucoup de mes lectures me confirment que j'ai les meilleurs parents du monde, je leur suis infiniment reconnaissante de l'amour inconditionnel qu'ils me portent ainsi que tout ce qu'ils font pour moi. J'ai été fin heureuse que les parents de Lou acceptent que No habite chez eux afin de se reconstruire, de se reposer et de trouver par la suite du travail. Très peu de personnes auraient accordé cette chance à une sans-abri et une marginale comme No et j'ai ressenti beaucoup d'admiration à l'égard de M. et Mme. Bertignac, qui accueillent une étrangère alors que leur situation familiale est tout ce qu'il y a de plus instable entre autre à cause de l'état de la mère de Lou. Par ailleurs, cela m'a fait chaud au c½ur de la voir reprendre goût à la vie avec l'arrivée de No dans la maison. J'en étais très, très heureuse, et j'espérais que tout s'améliore pour les deux. J'étais donc toute contente et excitée pour No qu'elle soit parvenue à trouver du travail, même si c'était loin d'être le meilleur qui soit. Je me disais qu'elle allait enfin vivre comme une fille dite "normale", avec un toit sur la tête, un travail et des personnes qui comptent pour elle et qui lui rappellent chaque jour à quel point elle est belle et importante. Ses conditions de travail et sa rechute, notamment avec l'alcool, m'a fait beaucoup de mal. Je voulais qu'elle arrête de boire autant, qu'elle se ressaisisse, cela m'était insupportable de la voir dans un tel état. Je pleurais intérieurement de nouveau face à cette insupportable situation, qui gâchait tout ce que Lou avait réussi à changer dans la vie désastreuse de No, à saper l'espoir que cette dernière était parvenue à lui redonner, à ternir cette vie nouvelle et bien meilleure que celle menée dans la rue que notre héroïne avait offerte en cadeau à son amie la plus chère, No. Je ne pouvais croire que No soit retombée aussi bas et en même temps, c'était tout à fait plausible. C'est là que l'on se dit que notre confort de vie et toutes ces petites choses élémentaires que l'on a la chance de posséder et de porter en nous sont loin d'être acquises et que la déchéance n'est jamais bien loin, prête à nous faire sombrer dans un océan de noirceur et de malheur, de pessimisme et de souffrance...

En conclusion, je dirais que No et moi est un très beau livre que j'ai beaucoup apprécié. Il s'agit en effet d'un roman tout ce qu'il y a de plus émouvant avec des personnages attachants, profondément humains et qui nous apprend beaucoup, beaucoup de choses. Une très belle histoire et leçon de vie en somme. Il m'a sincèrement donné envie de lire d'autres romans issus de la renommée bibliographie de l'auteure. Malheureusement, la fin est, selon moi, incomplète, extrêmement frustrante et j'ai trouvé cela est très dommage. Néanmoins, cela ne m'empêche pas de vous recommander chaudement ce livre, à lire à mon sens au moins une fois dans sa vie ! ★★★★★

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, Livre de poche, No et moi, Delphine de Vigan, Littérature française, Roman, contemporain, 2007, adolescence, lycée, amitié, amour, secret, famille, sans-abris, pauvreté, entraide, jeunesse difficile, jeunesse désoeuvrée, roman d'apprentissage, grandir, se découvrir, s'accepter, liberté, disputes, désaccords, décisions difficiles, attachement, rupture, évolution, chemins croisés, Très bonne lecture
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#Posté le lundi 19 août 2019 04:25

Modifié le lundi 19 août 2019 08:10

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