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FICHE LECTURE : Le Goût du Bonheur

FICHE LECTURE : Le Goût du Bonheur
• AUTRICE : Angéline Michel.
• ANNÉE : 2019 (FRANCE).
• GENRE(S) : Contemporain.
• THÈMES : Amour, romance, romantisme, amitié, travail, famille, projet de vie, île, dépaysement, Italie, Angleterre, Sicile, Londres, distance, secret, passé, révélation, courage, détermination, entraide, soutien, humour, espièglerie, enthousiasme, bonheur, spontanéité, aller de l'avant, oser, espoir, voyage, aventure, expériences, joie, ravissement, bien-être, confiance, affection, attachement, défi, risques, solidarité, inspiration...
• PAGES : 288.

Valentina coule des jours paisibles sur sa petite île au large de l'Italie avec son fidèle acolyte à quatre pattes, Ferdinand, et travaille dans un bar.

À Londres, Laure fait ses premiers pas en tant que journaliste, et tous les moyens sont bons pour épater le rédacteur taciturne qui la chaperonne.

Tout oppose les deux jeunes femmes jusqu'à l'apparition inopinée d'une seule et unique photographie qui va bouleverser leurs existences à jamais...

ஜ MON AVIS :

Coucou les petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'un roman au titre extrêmement attrayant, Le Goût du Bonheur, et à l'histoire qui me promettait entre autres du dépaysement en veux-tu en voilà, notamment en me faisant voyager en Italie, terre de mes racines maternelles ; une aventure humaine tout ce qu'il y a de plus poignante et bouleversante et de l'Amour (oui, avec un grand A, carrément) et de la Joie (avec un grand J aussi - pourquoi pas ?) à profusion. Et je peux désormais confirmer que ce roman a su tenir toutes ses promesses de mon côté du moins. Je remercie infiniment les éditions J'ai Lu pour ce ravissant envoi accompagné d'un tote-bag résolument pratique car large et résistant. Parfait pour transporter une multitude de livres en tous genres donc ! Et puis, je peux balader ma sincère affection pour ce roman en particulier partout comme ça avec ce sac en toile à son effigie. Plus sérieusement, merci du fond du c½ur à la maison d'édition et à la community manager pour leur patience et leur gentillesse. Maintenant que les remerciements sont faits en bonne et due forme, place à ma critique sur ce livre au charme juste ravageur !

Très honnêtement, je me demande encore à l'heure actuelle pourquoi je n'ai pas lu ce bouquin plus tôt. J'ai en effet un peu relayé ce SP aux oubliettes à l'époque, plus que de raison je dois l'avouer. Mea culpa. Et non seulement j'ai manqué à tous mes devoirs à cette période particulière de mon année 2019, tiraillée que j'étais en mes études, mon petit boulot et le blog, mais j'avais d'autant plus tort sur toute la ligne car ce roman n'aurait pas du tout été contraignant à lire à cet instant précis de ma vie étudiante vu qu'il se lit pour ainsi dire à vitesse grand V. Pour ma part, je l'ai trouvé tout bonnement « impossible à lâcher », c'est clairement le mot. Si vous cherchez un titre qui vous fera vivre un véritable moment d'évasion et de détente, foncez sans hésiter sur celui-ci ! Pour ma part, j'avais la sensation indéniablement jouissive, euphorisante, grisante (bref, tous les synonymes de ces adjectifs s'appliquent ici) d'être comme enveloppée dans une bulle réconfortante, dans un plaid bien douillet et extrêmement agréable en le lisant, ou devrais-je dire en le dévorant goulument telle l'une des succulentes et si alléchantes pâtisseries de Lisbeth (quel magnifique prénom au passage, J'ADORE ! ♥) - et pourtant, je n'aime absolument pas ça (les pâtisseries) de base alors juste CHAPEAU à l'autrice pour m'avoir ne serait-ce que de donner envie de goûter aux petites merveilles de cette auto-entrepreneuse de talent qu'est ma Lili d'amour (quand je commence à donner des surnoms aux personnages du récit, c'est que ça sent très bon dans l'air) !

Cette transition parfaite, bien que tout à fait involontaire, me permet d'aborder la question des protagonistes de cette fabuleuse histoire que j'ai tous trouvés profondément humains et indubitablement attachants. On adorerait avoir une telle famille de sang et de c½ur qui nous donne assurément envie de nous secouer, de garder espoir et d'ouvrir les yeux face aux petites beautés de la vie qui changent en réalité tout une fois qu'on en prend conscience, ça, je peux vous le garantir. A ce niveau-là, j'ai notamment énormément apprécié le fait que l'autrice ait su contourner habilement la plupart des clichés propres à ce genre de la littérature dite feel good de laquelle je suis fort peu coutumière à cause des fameux stéréotypes caractéristiques de ce type de publications, également souvent empreintes du libellé "romance" (ce n'est pas au c½ur de l'intrigue dans les romans feel good mais j'ai remarqué en voulant me penchant un peu plus sur ce sujet que ça y jouait tout de même un rôle important la plupart du temps), justement. Pour en revenir à mon propos, malgré la présence de quelques schémas narratifs inévitables avec ce type d'histoire qui, comme je l'évoquais à l'instant, fleurent généralement bon le romanesque et le fleur bleue, Angéline (quel joli prénom là encore !) Michel a su me conquérir grâce à son écriture pétillante, tout ce qu'il y a de plus rafraîchissante et chaleureuse à la fois (ce qui démontre à mon sens la complexité sous-jacente et la beauté de sa plume), d'une sincérité désarmante, touchante et grandement appréciable qui donne à ce récit beaucoup moins prévisible et mièvre, naïf, qu'il ne peut l'y paraître de prime abord tout son sel et son supplément d'âme. Je dirais que ce que je retiendrai le plus du Goût du Bonheur, c'est qu'il m'a donné le besoin irrépressible de croire de toutes mes forces en ce qu'il me racontait, à savoir une histoire d'amour sous toutes ses formes extraordinaire imprégnée d'une gaieté et d'un romantisme à l'état pur qui me semblaient avoir disparu à tout jamais. A tout le moins, qui me paraissaient avoir été dilués, presque décolorés, dans la morosité et la noirceur de notre présent. Angéline Michel est parvenue à me prouver avec un aplomb sans failles qu'il n'en était rien en m'offrant à lire un roman à la lumière aussi éblouissante, douloureuse que salvatrice. Pourquoi, douloureuse ? Tout simplement parce que le plus difficile, ce n'est pas d'appréhender ce qui est le meilleur pour nous mais d'agir, de laisser le rêve prendre le pas sur l'implacable (en apparence seulement, l'autrice me l'a bien fait comprendre) réalité. En clair, j'avais besoin qu'Angéline Michel éclaire ma lanterne sur comment vaincre les ombres qui menacent à chaque seconde de submerger nos existences à tous, mais il n'empêche que cela fait mal dans un premier temps. Le réveil fut effectivement très dur et, même si la partie est loin d'être terminée en ce qui concerne ma victoire face à mes propres ténèbres, Le Goût du Bonheur m'a rappelé à mon optimisme premier et à tous ces petits bonheurs qui parsèment le chemin de notre vie et qui nous donnent l'insatiable désir de voir un autre jour se lever encore.

Pour vous parler un peu plus de la délicieuse écriture de l'autrice, ce qui m'a aussi immensément séduite à ce niveau-là, c'est l'indéniable évidence de tout l'amour débordant qu'Angéline Michel porte à ses "enfants" d'encre et de papier. Cela se sent définitivement qu'elle ne leur souhaite rien de moins que tout le bonheur et l'or du monde et elle leur en fait cadeau avec une tendresse et une justesse infinies. Valentina et Laure, les deux irrésistibles héroïnes solaires de ce récit, ne rechignent jamais à la tâche. Elles se tracassent souvent (comme je me reconnais bien dans ce trait-là de leurs personnalités respectives - et dans beaucoup d'autres, d'ailleurs !), vont devoir prendre des décisions semblant être difficiles au commun des mortels, y compris bien entendu à elles mêmes, mais qui sont en réalité bêtes comme choux (il suffit de suivre la voie/voix de son c½ur - plus facile à dire qu'à faire, j'en ai parfaitement conscience), et elles vont faire cela progressivement, en prenant en effet petit à petit la peine d'écouter leur être intérieur tout en restant fidèles à leurs principes. Vous l'aurez compris, rien n'est jamais véritablement facile. Néanmoins, quand on fait son petit bonhomme de chemin avec le sourire et toujours la main tendue vers les autres, il ne peut nous arriver que du bon. Tout est question de patience et d'efforts, c'est ce que les parcours très différents l'un de l'autre mais amenés au bout du compte à ne faire qu'un de Laure et Valentina nous enseignent, entre autres choses. Ce qui est certain, c'est que le c½ur d'Angéline Michel déborde d'amour pour chacun des nombreux personnages de ce récit hors du commun et que cette déferlante de douceur, d'espièglerie et de bonté est purement et simplement contagieuse. Au fond, je dirais que mon seul minuscule regret avec Le Goût du Bonheur concerne son côté "dépaysement", ou ce qui m'avait justement le plus attiré quand j'avais lu le communiqué de presse réalisé pour sa promotion. J'aurais effectivement aimé des descriptions plus poussées et en longueur des deux lieux de vies de nos adorables héroïnes, en particulier de La Maddalena, le coin de Sicile si idyllique où vit notre superbe Valentina et le meilleur chien du monde, j'ai nommé Ferdinand. Je pense que j'aurais aimé que ce livre soit beaucoup plus porté sur le contemplatif comme cela avait pu être le cas avec La Maison au bord de la nuit de Catherine Banner (voir ma chronique ici) qui nous dépeint avec moult détails méticuleux la magnificence de l'île Santa Lucia, en Sicile toujours. Après, si Angéline Michel avait procédé de cette manière, on aurait totalement perdu l'intérêt du roman feel good qui est d'avancer rapidement dans l'intrigue sans s'appesantir et avant toute chose sans se prendre la tête. Et puis, ce livre m'a permis de découvrir l'exceptionnel archipel qu'est La Maddalena en effectuant les recherches adéquates pour en apprendre beaucoup plus sur cet authentique paradis sur Terre et c'est tout ce qui compte !

Pour conclure, je dirais que Le Goût du Bonheur est un livre qui porte décidément bien ce nom. Ce premier roman signé Angéline Michel est à mes yeux une très jolie réussite qui m'a définitivement mis des étoiles plein les yeux et des rêves plein la tête. En outre, cette parution sous le signe du courage, de la persévérance, de la bonne humeur et de la joie de vivre nous donne une sacrée leçon de vie et respire la positive attitude à plein nez. Pour ma part, il m'a permis de déstresser un bon coup juste avant ma rentrée en master 1 (une nouvelle grande étape de ma vie de jeune femme qui s'annonce !) et cela m'a fait un bien fou. De quoi me remettre sereinement sur les rails d'une quatrième année d'études intensives qui commence et que je suis désormais d'autant plus impatiente d'attaquer ! L'obstination et les encouragements l'une envers l'autre de Laure et Valentina auront eu raison de moi. Et ne me demandez pas pourquoi, mais je suis persuadée qu'Angéline Michel est à l'image de ses héroïnes de choc, aussi vivante, enjouée et avenante ! A défaut de rencontrer les fantastiques habitants de La Maddalena, j'adorerais la rencontrer ! Encore un rêve à inscrire sur ma checklist des choses à absolument faire longue comme le bras ! Mais ce sont toutes ces petites/grandes espérances qui nous rendent encore plus pressés de vivre intensément fort et de croquer la pomme à pleines dents, n'est-ce pas ? ★★★★★ (♥)

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, service de presse, Éditions J'ai Lu, Le Goût du Bonheur, Angéline Michel, 2019, Littérature française, Contemporain, Amour, romance, romantisme, amitié, travail, famille, projet de vie, île, dépaysement, Italie, Angleterre, Sicile, Londres, distance, secret, passé, révélation, courage, détermination, entraide, soutien, humour, espièglerie, enthousiasme, bonheur, spontanéité, aller de l'avant, oser, espoir, voyage, aventure, expériences, joie, ravissement, bien-être, confiance, affection, attachement, défi, risques, solidarité, inspiration, Mini coup de coeur
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#Posté le dimanche 08 septembre 2019 07:28

Modifié le dimanche 08 septembre 2019 11:58

FICHE LECTURE : 100% Bio - T4 : Mozart, vu par une ado (et par son chat !)

FICHE LECTURE : 100% Bio - T4 : Mozart, vu par une ado (et par son chat !)
Source image : Poulpe Fictions.

• AUTEUR : Tristan Pichard.
• ANNÉE : 2019 (FRANCE).
• GENRE(S) : Jeunesse.
• THÈMES : Biographie, musique classique, passion, Mozart, adolescence, famille, animal de compagnie, humour, vivacité, enrichissement, Autriche, dix-huitième siècle, Lumières, philosophie, engagement, dénonciation, prodige, irrévérence, culot, talent, travail, postérité, histoire d'une vie, persévérance, quête de reconnaissance, opéras, sonnets, harmonie, symbiose des sons, amitiés, amour, héritage, modernité, intemporalité...
• PAGES : 240.

Pour Esther, impossible de passer une journée sans musique – et ça tombe bien parce que sa star préférée a une sacrée discographie ! Wolfgang Amadeus Mozart, ça te dit quelque chose ? Attends un peu qu'Esther te raconte son parcours, et tu comprendras pourquoi elle l'aime tant ! Une enfance d'artiste itinérant, un succès fulgurant et une insoumission face aux puissants, Wolfie (pour les intimes) est carrément passionnant !

Entre anecdotes amusantes, tutos musicaux et plongeons dans le passé, Esther te raconte la vie de Mozart comme si tu y étais. Le bonus ? Par un moyen complètement magique (des illustrations BD et des images d'archives sur toutes les pages), le maestro lui-même fait irruption dans le récit pour commenter sa vie !

#cestpasdelamusiquedevieux #lestutosduchatpizzicato #humour

L'AUTEUR : Ayant vécu à Lorient et à Orléans, Tristan Pichard a longtemps hésité entre partir au loin ou rester les fesses posées sur un tabouret de piano. Finalement, assis à son bureau, il fait voyager ses lecteurs grâce aux mots. Mêlant musique et écriture, il a imaginé pour le Poulpe un 100 % Bio sur Mozart !

L'ILLUSTRATRICE : Vivant dans le Pas-de-Calais et diplômée de la haute école Albert Jaquard à Namur, elle a toujours été fascinée par les livres et le monde de l'édition. Julie Staboszevski est une illustratrice bercée par la musique. Du classique à fond dans les oreilles, elle a parfaitement su redonner vie à Wolfie !

ஜ MON AVIS :

Bonjour mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique de Mozart, vu par une ado (et par son chat !), ou un livre que j'étais juste impatiente de recevoir car, soyons honnête, le titre en jette grave et intrigue beaucoup et surtout parce que j'a-dore le concept de la collection 100% Bio, à savoir nous faire redécouvrir les figures éminentes de l'Histoire, pour le moment que des grands hommes par ailleurs (« Où sont les femmes ? » Ce n'est pas moi qui le demande, c'est Patrick Juvet - bon, plus sérieusement, j'exagère avec mon coup de gueule qui n'en est pas vraiment un car trois des quatre écrivains qui ont collaboré jusqu'à présent à cette collection sont de sexe féminin, but still), en posant sur elles le regard d'un ou d'une ado de notre époque. Je remercie infiniment les éditions Poulpe Fictions pour ce superbe envoi ainsi que l'auteur Tristan Pichard pour son adorable dédicace, j'ai été ravie de découvrir cette belle surprise en ouvrant le livre ! Sur ce, place à mon avis sur cette biographie pas comme les autres sur l'un des plus grands (si ce n'est LE plus grand) compositeurs de tous les temps !

En effet, ce quatrième opus de la collection 100% Bio traite cette fois-ci de l'incomparable, du seul et unique Wolfgang Amadeus Mozart, dit Wolfie d'amour, ou un compositeur d'exception (et encore, le mot est faible) que j'aime et admire inconditionnellement depuis que j'ai découvert le film Amadeus en 2012, depuis devenu mon film préféré de tous les temps et par ailleurs mentionné dans ce livre (il ne pouvait en être autrement). Et je n'ai clairement pas été déçue du contenu de ce roman/biographie car ce dernier m'a appris beaucoup, beaucoup de choses sur un immense prodige musical dont j'ignorais encore bien des éléments de sa vie, que ce soit au niveau de ses relations amicales, de ses "héros" et surtout de ses combats farouches et malicieux pour délivrer par le biais de ses opéras des messages d'égalitarisme, d'amour et de paix. Néanmoins, ce qui m'a plu par-dessus tout avec Mozart, vu par une ado (et par son chat !), c'est le fait que Tristan Pichard souligne d'emblée le travail acharné que Wolfie a dû abattre afin de pouvoir nous laisser en héritage de tels chefs d'½uvre. Certes, il était naturellement doué, et ce de façon extrêmement précoce, mais il a dû s'acharner pour peaufiner son art et lui faire atteindre ce statut de musique immortelle et intouchable que nous lui connaissons aujourd'hui. C'était très important de le préciser et je suis bien contente que Tristan Pichard l'ait fait.

Cependant, on n'en apprend pas seulement que sur la vie fort mouvementée et fascinante de ce PPP (il faut lire le roman pour comprendre cette abréviation pour le moins... prodigieuse, niark niark niark !) de Wolfie avec ce livre, NON, NON, NON ! Il est également bon de savoir que Tristan Pichard a suivi de base des études de musicologue, qu'il est lui-même musicien de son état (du moins, c'était sa première ambition pour sa vie professionnelle future) et qu'il est donc sacrément bien calé sur le sujet dont il traite dans ce livre, à savoir la musique classique dans le cas présent. Il nous fournit ainsi beaucoup de renseignements tout ce qu'il y a de plus éclairants sur la façon dont on écrit la musique d'opéra, la composition d'une sonate, les différents types de chants (la distinction entre les récitatifs et les airs, par exemple), pourquoi les ½uvres de Mozart sont-elles nommées et classées ainsi entre autres choses. J'ai trouvé cette pléthore d'informations bien réparties et dosées au fil de l'histoire, ou plutôt de l'avancée de la chaîne YouTube de notre rafraîchissante et pétillante héroïne Esther, tout bonnement passionnantes et extrêmement enrichissantes. Cela a résolument éclairé un certain nombre de zones d'ombres chez la parfaite novice en musique et plus particulièrement en solfège que je suis !

Un autre aspect de l'ouvrage qui m'a autant étonnée que ravie, c'est le fait que, malgré son petit nombre de pages, il doive se lire au fur et à mesure pour pleinement être savouré. Au cours de l'histoire de la vie trépidante et romanesque de Wolfie, sa fan number one Esther va en outre nous conseiller d'écouter un nombre conséquent de morceaux issus de sa musicographie pour appuyer ses arguments et éclaircissements sur le captivant et vaste domaine de la musique classique ou tout simplement pour nous faire découvrir ses partitions favorites du grand maestro. Il faut donc prendre le temps de s'imprégner de ces divers morceaux qui nous sont proposés à l'écoute au fil de la lecture afin de pouvoir véritablement s'immerger dans le monde de Mozart, de percevoir la myriade de facettes qui composaient sa propre personnalité et de ressentir au plus profond et de façon la plus authentique et naturelle possible la pléiade d'émotions qui étaient véhiculées par chaque note des partitions aussi simples qu'élaborées qui sortaient tout droit de sa caboche (ce n,'est pas moi qui emploie ce mot mais le brillant et saisissant Tom Hulce dans mon film incontournable Amadeus ! Véridique !) de véritable génie. En clair, Mozart, vu par une ado (et par son chat !) n'est pas un simple en-cas à se mettre sous la dent entre deux bouquins volumineux et fort laborieux à terminer (même si cette lecture certifiée 100% Bio m'a indubitablement permis de relâcher la pression après deux fins de sagas qui m'ont laissée le c½ur esseulé) mais plutôt un indéniable plat de gourmet. Chaque bouchée compte, il ne faut certainement pas gâcher la beauté de ces instants de grâce. Je ne peux donc que vous inciter à tendre l'oreille si jamais vous vous plongez dans la lecture de ce récit de vie aussi tragique qu'époustouflant car il y aura toujours une splendide, une majestueuse, que dis-je, une divine musique signée par un homme extraordinaire au grain de folie et au panache absolument délicieux qui sera prête à vous embarquer à chaque page qui se tourne. De quoi vivre un moment absolument magique et hors-du-temps grâce à ce merveilleux petit roman.

Pour ce qui est des illustrations de Julie Staboszevski qui font partie intégrante du récit, force est de reconnaître que je suis TOUT SIMPLEMENT FAN de son style à la fois intensément kawaii, presque chibi (et Dieu sait que je raffole des personnages dessinés de cette façon, c'est beaucoup trop cute, impossible de ne pas fondre face à tant de chouteté - merci Tiboudouboudou pour ce néologisme qui était assurément nécessaire) et extrêmement vivant et dynamique. Pour ma part, je trouve cette association juste parfaite, cela donne un charme tout particulier à l'histoire et complète à merveille l'humour irrésistible et le mordant de la plume de Tristan Pichard. J'ai trouvé aussi que le formidable travail réalisé par Julie Staboszevski donnait véritablement corps à l'ensemble des personnages de cette histoire auxquels je me suis instantanément attachés : Esther est une héroïne à l'enthousiasme contagieux avec laquelle je m'entendrais extrêmement bien si je la rencontrais en vrai - on passerait nos journées à écouter du Wolfie et à énumérer toutes les raisons pour lesquelles il était et restera le plus grand compositeur de tous les temps, ce serait le rêve absolu ; Léa est la maman grave cool et jeune dans sa tête qui ne manque résolument pas de répondant et de pep's (on devine d'où la fille tient son énergie inépuisable et sa spontanéité à toute épreuve !) ; Bruno, c'est le beau-père indubitablement rêveur et ventre sur pattes qui a tout compris à la vie et Mat, c'est l'accro à son ordinateur un peu boudeur mais aussi très attaché sa tornade de petite s½ur (les rimes, c'est du grand art chez moi). Néanmoins, mon personnage préféré, en dehors de mon Wolfie bébé d'amour bien entendu, est sans aucun doute Pizzicato, ou le chat le plus précieux, séduisant sans même se forcer et à croquer que j'aie jamais vu. Lui aussi a tout compris à la vie : la bouffe et le sommeil, y'a que ça de vrai (j'étais en train de penser que Bruno devait être un chat dans sa vie antérieur, c'est tout ce qu'il y a de plus plausible et imaginable...). Bref, je l'aime d'amour ce chat, c'est comme ça. De façon générale, j'ai trouvé cette famille recomposée tout à fait attendrissante et formidable, j'ai ressenti un très fort sentiment d'appartenance à son égard et je ne les oublierai pas de sitôt.

Au fond, le seul défaut que j'ai pu trouver à Mozart, vu par une ado (et par son chat !), c'est que, contrairement à ce qui est annoncé dans le résumé, Wolfie ne commente pas véritablement sa vie par le biais des bandes dessinées qui rythment notre lecture palpitante de ce roman, c'est en réalité notre chaleureuse petite tribu de choc qui s'en charge. Certes, Wolfie apparaît régulièrement au cours du récit afin de rejouer des scènes-clés de son existence mais il n'émet pas le moindre commentaire à ce sujet et je trouve cela assez dommage. En dehors du fait que cela rend la quatrième de couverture un tant soit peu mensongère, je pense que la présence de Mozart en tant que véritable acteur de sa propre biographie et non que simple sujet d'observation fort intéressant au demeurant aurait apporté à ce livre de base bougrement amusant cette petite étincelle qui change tout. Mais si, vous savez, ce je-ne-sais-quoi qui fait mouche à chaque fois ! Néanmoins, il ne s'agit là que d'un minuscule chipotage de ma part car ce livre a été suffisamment haut en couleur pour produire son petit effet sur la lectrice fana de Mozart que je suis et pour purement et simplement m'enchanter !

Pour conclure, je dirais que Mozart, vu par une ado (et par son chat !) est un livre qui m'a énormément plu. J'en ressors grandie, indubitablement séduite, la tête farcie de connaissances nouvelles que je suis sincèrement heureuse d'avoir acquises et les oreilles bercées par d'onctueuses (les adjectifs en rapport avec le goût/la nourriture, c'est mon dada !) mélodies tout droit sorties de l'imagination musicale démentielle d'un homme extrêmement intelligent, irrévérencieux, hilarant, culotté, impertinent, ahurissant, passionné, perfectionniste et travailleur acharné à sa manière et tout simplement unique en son genre. Ce court roman (mais qui contient tout ce qu'il faut) m'a en outre juste donné envie de succomber à une frénésie de lecture en me procurant les trois précédents tomes de cette série 100% Bio qui m'a tout l'air d'être AU POIL et en les dévorant séance tenante ! Quant à vous mes chers visiteurs, je vous informe que ce roman sort aujourd'hui jeudi 5 septembre (ma ponctualité m'épate) dans toutes les bonnes librairies, vous savez donc ce qu'il vous reste à faire ! COUP DE C¼UR ♥

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, service de presse, Poulpe Fictions, 100% Bio, Tome 4 ♥, Mozart vu par une ado (et par son chat !), Littérature française, 2019, Tristan Pichard, Jeunesse, Biographie, musique classique, passion, Mozart, adolescence, famille, animal de compagnie, humour, vivacité, enrichissement, Autriche, dix-huitième siècle, Lumières, philosophie, engagement, dénonciation, prodige, irrévérence, culot, talent, travail, postérité, histoire d'une vie, persévérance, quête de reconnaissance, opéras, sonnets, harmonie, symbiose des sons, amitiés, amour, héritage, modernité, intemporalité, coup de coeur ♥
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#Posté le mercredi 04 septembre 2019 04:15

Modifié le jeudi 05 septembre 2019 08:10

FICHE LECTURE : Si près des étoiles

FICHE LECTURE : Si près des étoiles

• TITRE V.O. : A Touch of Stardust.
• AUTRICE : Kate Alcott.
• ANNÉE : 2015 (ETATS-UNIS) ; 2019 (FRANCE).
• GENRE (S) : Roman semi-fictif.
• THÈMES : Industrie du cinéma, années trente, hiérarchie sociale, se battre pour ses rêves, ambition, courage, scénariste, passion, imagination, féminisme, travail, indépendance, émancipation, ouvrir ses ailes, amour, romance, rencontre, roman d'apprentissage, grandir, ange gardien, amitié, soutien, tournage épique, envers du décor, coulisses, discrimination, sexisme, antisémitisme, nazisme, racisme, politique, tensions, menace de guerre, scandale, mariage, humour, réceptions, paillettes, minorités, opportunités, espoir, magie, acteurs/actrices, production, réalisation, Margaret Mitchell, Autant en emporte le vent, légende, bouleversement, film culte, personnages réels...
• PAGES : 324.

Julie Crawford n'a qu'un rêve en tête : rejoindre Hollywood pour devenir scénariste-! Ainsi décide-t-elle de quitter sa ville natale de l'Indiana pour gagner les prestigieux studios et leurs stars glamour. Mais, sur place, ses rêves se heurtent à la dure réalité des plateaux. Renvoyée par le très célèbre producteur d'Autant en emporte le vent, Julie croise par chance la route de l'actrice Carole Lombard, dont la liaison avec Clark Gable, toujours marié, fait grand bruit dans la presse à scandale.
Devenue l'assistante de Carole, Julie est aux premières loges de ce scandale qui éclabousse tout Hollywood et pourrait nuire à la publicité du film à succès que promet d'être Autant en emporte le vent...
Les passions tumultueuses du couple Gable-Lombard donneront-elles à Julie le courage d'ouvrir ses ailes et de se libérer de son passé ?

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'un roman qui avait tout pour me plaire, Si près des étoiles. En effet, le titre et la sublime couverture annonçaient déjà la couleur : des strass, des paillettes, de l'élégance, une intrigue se déroulant à Los Angeles, à l'aube de la seconde Guerre mondiale, qui nous plonge en plein c½ur du tournage du plus grand film de tous les temps, Autant en emporte le vent ou l'une de mes ½uvres cinématographiques chouchoutes... Il n'en fallait pas plus pour faire battre mon petit c½ur plus fort et pour me mettre, à juste titre, des étoiles plein les yeux. Je remercie infiniment les éditions L'Archipel pour ce superbe envoi qui me promettait monts et merveilles, à moi la grande fan de l'âge d'or d'Hollywood que je suis. Et je puis vous assurer que je n'ai pas été déçue du voyage !

En effet, j'ai pour commencer appris énormément de choses grâce à ce livre, qui s'est révélé nous offrir un récit semi-fictif, c'est-à-dire dont les personnages qui y figurent et les événements qui y sont narrés ont majoritairement réellement existé et eu lieu. Seuls les deux protagonistes que sont Julie et Andy ainsi que leur histoire et origines respectives sont véritablement issus de l'imagination de l'autrice. Néanmoins, il en faut du talent pour parvenir à brouiller à ce point la frontière entre fiction et réalité ! Pour ma part, j'ai trouvé les personnages inventés que sont Julie et Andy si bien construits et authentiques que j'ai cru à leur existence jusqu'au bout. Même à l'heure où je vous écris ces lignes, ils vivent encore dans ma mémoire. Je pense que c'est sans aucun doute dû à tout l'amour que Kate Alcott a ressenti en les créant, et cette tendresse toute particulière et désarmante qu'elle éprouve toujours pour ses enfants d'encre et de papier transparaît à travers les pages. Elle est palpable et contagieuse, tout simplement. Donc, même si parfois Andy et surtout Julie m'ont fait levé les yeux au ciel parce qu'ils se montraient un peu trop légers ou puérils à mon goût, ils étaient à mon sens tout ce qu'il y a de plus réel et humain. Je me suis profondément attachée à eux et j'ai pris très à c½ur le développement quelques fois un peu trop précipité et cliché de leur relation, ainsi que les rêves et espoirs qui les animent.

Quand je disais que j'avais appris beaucoup, beaucoup de choses grâce à Si près des étoiles, je ne faisais pas uniquement référence à toutes les informations que Kate Alcott nous fournit sur le tournage de l'intemporel Autant en emporte le vent bien qu'en effet, toutes les connaissances que j'ai pu acquérir sur la création colossale et laborieuse de ce film grâce à ce roman me l'ont fait l'adorer encore plus qu'avant, si cela est possible. En effet, pour ouvrir une petite parenthèse là-dessus, il en a fallu du génie et de la persévérance pour réaliser une adaptation aussi fidèle et poignante d'un roman-fleuve qui n'a jamais perdu de sa superbe au fil des décennies, et c'est ce que ce livre, et l'extrême justesse avec laquelle Kate Alcott nous transmet tous les fruits de ses recherches, nous fait intensément, indubitablement ressentir. Autant en emporte le vent premier du nom restera à tout jamais un monument de la littérature et sa version sur pellicules est à la hauteur de son extraordinaire démesure, et ce à tous les niveaux.

Ce qui m'amène au message central que ce livre fait passer selon moi : on n'obtient rien sans rien. Se donner corps et âme dans tout ce que l'on accomplit au cours notre quête du bonheur, telle est la clé de la réussite. Même si cela doit se solder par un échec, l'investissement en fallait la peine. Je ne vous cache pas que j'ai été toute chamboulée à la fin de ma lecture car, jusque-là, je ne faisais que dévorer le livre telle une affamée qui ne prenait pas véritablement le temps de savourer mais qui ne pouvait juste pas s'empêcher de tourner inlassablement les pages, de plus en plus vite. Sans forcément se rendre compte de la réelle teneur de ce que l'autrice avait à dire. Puis est arrivé cet épilogue. C'est là que je me suis prise une telle claque que j'en suis restée sonnée pendant un petit instant qui m'a permis de prendre le temps de réfléchir à ce que je venais de vivre, aux informations que j'avais assimilées. Et, face à la bienveillance de l'autrice tant envers les personnes réelles qui lui ont inspiré ce merveilleux roman qu'envers sa propre progéniture de fiction, j'ai littéralement fondu. J'étais tout simplement hébétée et j'ai alors ressenti comme un sentiment de vide et de plein à la fois. De vide car je quittais définitivement les plateaux et tout l'univers qui avaient permis à l'un des chefs-d'½uvres les plus inestimables ayant jamais existé à mes yeux de prendre vie, et de plein car ce roman m'a d'une certaine façon donné la clé ouvrant sur la porte de bien des réponses à mes tracas quotidiens. Je ne saurais me montrer parfaitement claire sur ce que j'ai vécu grâce à Si près des étoiles. Tout ce que je peux vous garantir, c'est que ce roman saura vous parler, profondément vous toucher, vous faire rêver et soupirer d'aise mais cela ne sera pas que de la simple poudre aux yeux, je vous le promets. Ce roman recèle selon moi avant tout de magie de la réalité, cette poussière d'étoiles impalpable qui provient de nos divers émotions et surtout de notre foi, de notre courage à mener les luttes qui constituent notre routine, de notre acharnement constant à gagner nos combats, qui subsiste même après avoir lamentablement échoué. Ce roman nous rappelle en filigrane la beauté de la nature humaine dans ce qu'elle fait de mieux : vivre et aller de l'avant.

Je dirais que ce livre m'a tout simplement rappelé pourquoi des personnes comme Julie et moi étions béates d'admiration, le c½ur en émoi face à des pépites magnifiques, presque irréelles tant elles sont prodigieuses, inouïes, telle qu'Autant en emporte le vent : de telles ½uvres nous poussent malgré elles à nous surpasser, à nous mettre à la hauteur de nos espérances, à vouloir mieux car on est conscients de notre valeur et car nous savons ainsi que nous pouvons espérer plus et que nous devons nous en donner les moyens.

Vous l'aurez certainement compris, Kate Alcott nous transmet ces sublimes valeurs au cours du livre grâce à ses personnages qui prennent tous sans exception une concrète crédibilité à nos yeux. Comme je l'ai affirmé plus haut, la réalité et la fiction se confondent de façon déconcertante, au point que je ne me suis jamais véritablement posé la question de savoir si ce que l'autrice nous racontait était vrai ou faux, même en ce qui concernait les personnages pour ainsi dire historiques. Je l'avoue, je lui ai fait aveuglément confiance à ce niveau-là. M'est avis néanmoins que, pour ce qui est des acteurs (je n'ai pas fait exprès, je le jure) de ce récit, celle qui fut pour moi la plus convaincante et sincère, c'est Carole Lombard. Je dois le reconnaître, je ne la connaissais auparavant que de nom et de réputation et force est de constater que je meurs d'envie de me faire toute sa filmographie dès à présent. C'est surprenant que je me sois autant attachée à cette femme pourtant exceptionnelle dont je ne savais presque rien avant d'ouvrir ce livre alors que je m'attendais plutôt à succomber en me retrouvant face à la légende Clark Gable en chair et en os. J'escomptais en effet que ce soit lui qui me fasse vibrer, lui qui a su donner un visage et une réelle épaisseur à l'incomparable Rhett Butler, sacré numéro qui s'était emparé de mon c½ur à tout jamais lorsque j'avais vu Autant en emporte le vent pour la première fois (j'ai d'ailleurs follement envie de le revisionner à nouveau - non, pas une envie, un réel besoin même). Mais in fine, Clark se retrouve dans l'ombre de son indescriptible compagne et ce n'est pas plus mal quand j'y repense. Je suis en effet extrêmement heureuse d'avoir pu fait la connaissance d'une femme aussi solaire et féministe jusqu'au bout des ongles, probablement sans même qu'elle s'en aperçoive. Carole Lombard avait un franc-parler incomparable à aucun autre. Dans ce livre en tout cas, elle se montre sans filtre, notamment face aux hommes, et c'est un vrai délice. Elle nous fait rire aux éclats, elle fait scintiller cette étincelle de bonheur qui se trouve dans chacune de nos pupilles, elle rayonne et elle nous fait rayonner avec elle. Elle nous donne envie de pleurer, aussi. C'est certainement le personnage pour lequel j'ai ressenti le plus d'empathie et une palette d'émotions digne d'un arc-en-ciel. Je pense que cette métaphore lui aurait plu. J'ai également trouvé ça drôle que la manière dont Carole est dépeinte dans ce roman corresponde à la perfection aux propos que Clark Gable a un jour tenus sur elle, à savoir les suivants : « Vous pouvez confier à cette petite insouciante votre vie, vos espoirs ou vos faiblesses et il ne lui viendra même pas l'idée de vous laisser tomber. » En effet, cette citation à elle seule résume parfaitement la femme qu'était Carole Lombard : d'une innocence pure et d'une joie de vivre communicative. Et surtout, c'était une femme qui avait le c½ur sur la main, qui aidait tous les êtres, humains comme vivants, et ce sans même y réfléchir à deux fois. La spontanéité et la générosité faites femme en somme. Je ne suis pas prête d'oublier ces moments passés à ses côtés. Quant à Clark, je me suis in fine reconnue dans sa timidité et dans sa surprenante simplicité. Lui qui avait l'aura d'un grand roi du cinéma n'était au fond qu'un homme. J'ai trouvé cela important que l'autrice nous rappelle que toutes ces idoles qui nous vendent du rêve au quotidien, celles d'antan comme celles d'aujourd'hui, n'étaient simplement rien de plus que des êtres humains qui avaient eu l'audace de donner une âme à des histoires qui ont fait battre la chamade à nos c½urs las et esseulés.

Celle d'Andy et de Julie, celle de Clark et de Carole, s'imbriquant délicieusement, y seront parvenues en tout cas. Avant de m'attaquer à la conclusion de cette chronique, je tiens juste à vous expliquer pourquoi Si près des étoiles ne sera in fine pas un coup de c½ur pour moi, même après tout ce que je viens de vous en dire de positif. Cela se jouait pourtant à si peu de choses mais je mûris au fil des années et des ouvrages et j'en deviens forcément un peu plus exigeante au fur et à mesure, repérant ainsi des petits détails qui ne veulent pas dire grand chose pour la plupart des lecteurs mais, pour ma part, je prends le temps de m'y arrêter. Je ne sais si cela est dû à la plume originelle de l'autrice ou à la traduction française mais j'avais parfois du mal avec certaines tournures de phrase, par ailleurs fréquemment répétées au cours du récit. J'avais la sensation que cela ne sonnait pas naturel, que cela avait pour vocation de créer un côté raffiné qui aille de pair avec cette atmosphère résolument hollywoodienne mais que cela tombait un peu à plat pour le coup. Ce petit bémol ne m'a nullement freinée dans ma lecture mais je tenais néanmoins à le souligner, au cas où cela pourrait faire tiquer certaines personnes. Je déplore aussi le fait que certains sujets abordés dans ce récit ne soient pas plus creusés, comme par exemple comment Autant en emporte le vent a pu ouvrir des portes à la communauté afro-américaine, du moins dans le domaine du cinéma, comment ce film s'est battu à sa manière contre le racisme encore ambiant de l'époque. L'autrice nous livre de petits détails croustillants à ce propos mais j'en aurais voulu plus. Néanmoins, je reconnais qu'à ce niveau-là, j'exagère car la romancière a réussi l'exploit de condenser un maximum toutes les informations qu'elle avait à nous délivrer afin que tout soit traité, même de façon superficielle (en particulier pour ce qui est de l'homosexualité, quel dommage), que tout tienne et aille ensemble dans un seul livre d'à peine plus de trois cent pages : la ségrégation, l'antisémitisme, le sexisme au sein de l'industrie cinématographique, le combat discret mais cependant ardent mené par des femmes telles que Carole Lombard ou encore la scénariste oscarisée Frances Marion (une autre belle découverte que je viens de faire là) pour la réussite d'autres femmes dans ce dur mais gratifiant milieu, la façon dont un film se construit, les différentes interactions entre les acteurs, le réalisateur, le producteur, les imprésarios, la description d'un amour authentique qui peut perdurer dans le temps... Bref, je ne peux pas ne pas avoir été impressionnée par la capacité remarquable que l'autrice a eu de faire autant de références, de clins d'½il et de mentions à des thèmes forts ou à des personnalités importantes du paysage culturel de l'époque tout en menant de front sa double-narration principale avec ces deux histoires d'amour qui vous feront tourner la tête et donner follement envie d'y croire, en cet amour idéal qui brise les barrières du temps et des conventions. Pour tous les amateurs de vieux films hollywoodiens, d'Autant en emporte le vent uniquement ou de belles romances, le résultat en est d'autant plus exquis et savoureux. Une jolie réussite en somme.

Sinon, pour en revenir à l'écriture de Kate Alcott, je n'ai rien à redire : elle est fluide, en dehors du point que je viens juste de mettre en avant, et elle nous emporte sans aucun problème dans cet univers impitoyable, fait d'illusions mais aussi de véracité qu'est Hollywood. Cela a été un réel plaisir pour moi que de suivre Andy et Julie dans leurs traces, d'arpenter Los Angeles à leur côté. Ayant déjà eu l'immense chance de me rendre dans cette ville de rêve en vrai, ce roman m'a donné d'autant plus envie d'y retourner pour l'explorer en profondeur et pour écarquiller grand les yeux face à tout ce dont je n'ai pas pu jusqu'à présent faire l'expérience dans la vie réelle. Je remercie pour l'instant du fond du c½ur Kate Alcott de m'avoir proposé de monter dans cette capsule temporelle de son cru : j'ai ainsi pu vivre par procuration l'effervescence d'un Hollywoodland au charme absolument irrésistible dont je suis persuadée qu'il existe encore, même au travers des productions cinématographiques actuelles et de la modernisation qu'il a subi au fil des décennies. En tout cas, grâce à Kate Alcott entre autres, l'âge d'or du cinéma américain vivra encore longtemps dans les mémoires et par le biais de nos fantasmes les plus fous.

Sur ce, ma critique littéraire touche à sa fin. J'espère qu'elle aura su vous donner envie de laisser sa chance à ce roman car c'était là mon seul et unique v½u. Je n'ai plus qu'à souhaiter à toutes les Julie du monde le meilleur, qu'elles continuent à s'acharner et à y mettre du leur pour que les étoiles soient enfin à portée de main. Pour ma part, grâce à ce récit, j'ai véritablement eu l'impression de pouvoir les atteindre, les attraper même. Je garderai cette sensation de liberté et d'euphorie dans mon c½ur afin de ne jamais me laisser abattre à l'avenir, quelque soit le projet que j'entreprends. Par ailleurs, il est possible que cet espoir insensé que j'abrite au plus profond de moi ait un lien avec cette Californie pleine de ressources... Mais en attendant de pouvoir y retourner le c½ur pétillant et le sourire aux lèvres, il y a un autre livre de Kate Alcott qu'il me tarde de découvrir : La petite couturière du Titanic ou les sombres secrets que recèle le paquebot au destin le plus tragiquement connu au monde... ★★★★★ (♥)

Nanette ♥

« Moi, je me suis battue pour Clark, je me suis battue pour ma carrière. Alors, c'est moi qui vous le dis : si vous attendez que votre existence suive le cours que vous désirez la voir suivre, vous ne trouverez jamais le bonheur. Le bonheur, il faut lutter pour l'obtenir. Et dès lors que vous commencez à batailler pour quelque chose, eh bien, vous avez déjà remportez la victoire. Peu importe l'issue. »
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#Posté le dimanche 12 mai 2019 15:31

Modifié le jeudi 16 mai 2019 04:15

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