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3 articles taggés Alison Goodman

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FICHE LECTURE : Eon et le douzième dragon

FICHE LECTURE : Eon et le douzième dragon
• TITRE V.O. : Eon, book 1: The Two Pearls of Wisdom.
• AUTRICE : Alison Goodman.
• ANNÉE : 2008 (AUSTRALIE) ; 2009 (FRANCE).
• GENRE(S) : Fantasy.
• THÈMES : Chine médiévale, empire, magie, roman d'apprentissage, aventure, dragons, handicap, persévérance, détermination, crise d'identité, secret, pouvoir, noirceur, politique, conflits, ambition, cruauté, drame, désarroi, puissance, guerre, violence, amitié, alliances, entraide, complicité, loyauté, lutte, insurrection, mensonges, dissimulation, foi, espoir, force, courage, révélation, héritage, humour, féminisme...
• PAGES : 528.

Au c½ur d'une Chine impériale mythique, Eon s'entraîne avec d'autres jeunes garçons pour être choisi comme apprenti par l'un des douze dragons qui protègent le pays. Dans ce monde de fausses identités et d'alliances incertaines, mais aussi d'amitiés loyales, parviendra-t-il à préserver son dangereux secret ?

Un récit fascinant, une aventure flamboyante, qui rappelle Le Clan des Otori de Lian Hearn.

ஜ MON AVIS :

Bonjour les petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique du premier tome d'une duologie qui me tentait é-nor-mé-ment, et ce depuis des lustres je dirais (au vu de sa date de parution, cela ne vous étonnera pas, je pense), j'ai nommé Eon et le douzième dragon. En même temps, il faut dire qu'Alison Goodman est une véritable valeur sûre de la littérature fantastique ado/Young Adult à mes yeux. Pour être tout à fait honnête, je recommanderais ses écrits à absolument tout le monde, quels que soient le sexe, l'âge ou les origines du potentiel lecteur. Qui plus est, après le coup de foudre monumental que j'ai eu pour la remarquable trilogie qu'est à mon sens Lady Helen, ou la dernière ½uvre en date de l'autrice, il me tardait sincèrement de découvrir la Chine ancestrale des légendes asiatiques d'antan grâce à la plume méticuleuse, extrêmement bien travaillée et juste passionnante de cette romancière australienne à l'immense et indéniable talent de conteuse d'histoires extraordinaires aux thématiques profondément actuelles. Et une fois de plus, je peux vous assurer qu'elle m'a totalement bluffée.

Pour commencer, ce qui m'a de suite attirée avec ce livre, en dehors du nom de l'autrice que j'adore inscrit en assez gros sur la couverture bien entendu, c'est le fait que l'histoire tourne essentiellement autour des douze animaux sacrés du zodiaque chinois. Ce thème m'a toujours fascinée dans des ½uvres de fiction, et ce quel que soient le format et la façon dont il est traité (coucou Fruits Basket dans un genre radicalement différent, cela va s'en dire). Ici, ça ne loupe pas : j'ai trouvé la manière d'aborder ce sujet mystique et intemporel avec l'élaboration du monde énergétique, celui de la force intérieure de chaque être, tout simplement fascinante et très ingénieuse. S'ajoute à cela que l'univers d'inspiration asiatique crée par Alison Goodman est à mon sens tout ce qu'il y a de plus immersif, captivant et sombre. Entre intrigues de cour, complots, mystères à foison et autres péripéties aussi savoureuses qu'intensément dangereuses, les rebondissements ne manquent clairement pas avec Eon ! Mais surtout, SURTOUT, ce qui fait d'Eon une lecture absolument incontournable, CE SONT LES DRAAAAGONS ! ♥ Comment résister à ces créatures mythologiques en tout point majestueuses et époustouflantes, je vous le demande avec le plus grand des sérieux ! Et puis, non seulement il y a des dragons, mais en plus, ils ne sont pas là juste pour faire joli, je puis vous l'assurer : ce qui m'a in fine le plus ravi avec ce premier tome d'une duologie qui s'annonce résolument prometteuse, de mon côte du moins, c'est l'évidence irréfutable que la puissance colossale, autant libératrice, salvatrice que dévastatrice, des dits dragons se ressent à chaque page qui se tourne. Le récit prodigieusement dense, terrible, bouleversant, spectaculaire, épique (ce ne sont pas les mélioratifs qui manquent pour décrire ce bouquin indubitablement addictif et ténébreux, comme vous pouvez le constater) que nous livre Alison Goodman avec ce roman en est imprégné de la première ligne jusqu'à la toute fin, foi de Nanette. Pour ma part, j'ai été immédiatement embarquée dans ce tourbillon de magie de l'âme transcendante et de jeux de pouvoir assurément intrigants et en définitive tout ce qu'il y a de plus angoissants ; quant à la hiérarchie sociale et impériale établie pas Alison Goodman, elle m'a à proprement parler passionnée de bout en bout. En clair, je me suis délectée de cette lecture avec un plaisir non dissimulé. Une fois entre les pages de cet excellent livre, il m'était clairement impossible de vouloir en ressortir, quand bien même j'escomptais le pire au fur et à mesure que j'avançais dans l'intrigue. J'en profite au passage pour vous avertir : ce livre ne vous épargnera EN RIEN, âmes sensibles s'abstenir car votre souffrance sera terrible. Libre à vous de vous plonger pieds et poings liés dans la lecture de ce roman, mais ce sera à vos risques et périls (c'est l'hôpital qui se fout de la charité, je sais...). Voilà, voilà, je ne souhaitais pas vous inquiéter mais il fallait que je vous dise les choses clairement, sans détour. Pas de chichis entre nous, vous avez l'habitude maintenant.

En dehors de l'aspect délicieusement surnaturel et magnétique tel le plus efficace des aimants du récit, ce qui m'a en réalité le plus convaincue et séduite avec Eon et le douzième dragon, c'est la nature intrinsèquement féministe de l'histoire, le message et les valeurs fondamentales qui sont véhiculés au fur et à mesure de l'avancée d'Eon/Eona dans sa quête pour le respect d'autrui et la paix au sein de sa vaste contrée en tant qu'Oeil du Dragon Miroir. En effet, notre héros, ou plutôt notre héroïne (rassurez-vous, ceci n'est pas un spoil, Eona se définit en tant que tel dès le départ dans sa narration interne, ce qui est assez amusant par ailleurs au vu de son ressentiment vis-à-vis sa nature féminine au début de l'histoire), principal va faire preuve d'un immense courage et d'une détermination sans failles afin de se faire un place au sein d'un monde patriarcal sans pitié et affreusement injuste. Je dirais que, comme sa "petite s½ur" Lady Helen, Eona va devoir apprendre à s'affirmer, à s'apprécier à sa juste valeur en tant que femme en devenir, et avant toute chose à accepter que sa féminité, sa puissance au féminin, est ce qui fait sa véritable force, que la colère et la fierté entre autres sentiments tempétueux ne sont pas que des émotions purement masculines aussi. Bref, vous l'aurez compris, j'ai tout simplement adoré suivre l'évolution spectaculaire de cette protagoniste certes apeurée par moments, avec ses nombreux doutes et erreurs de parcours, mais qui ne va jamais s'en laisser conter, et être également le témoin privilégié de son épanouissement auprès de son dragon, de la communion grandiose et mémorable qui va les réunir. Néanmoins, la cerise sur le gâteau selon moi pour ce qui est des nombreuses figures importantes du récit et des leçons nécessaires qu'il nous inculque de façon aussi subtile que limpide, c'est sans aucun doute possible le personnage de Dame Dela. Je ne vous en dirai pas plus afin de ne pas vous gâcher la ravissante surprise que fut pour moi cette membre de la cour impériale juste admirable et honorable, si ce n'est que j'ai grandement apprécié la façon dont Alison Goodman a décidé de parler de sa différence, comment elle a mis cela en lumière avec beaucoup de sensibilité et de justesse, ainsi que la place qu'elle accorde à cette particularité au sein du récit. Sans que cela soit trop rébarbatif ou insistant et maladroit, j'ai trouvé que l'autrice nous faisait passer un très beau message de respect de la dignité d'autrui à être soi-même avec beaucoup de doigté mais aussi de fermeté. Et puis, je suis littéralement tombée sous le charme de Dela. C'est simple, j'adore son caractère, sa personnalité aussi raffinée que pragmatique quand il le faut, sa répartie bien sentie, sa loyauté indéfectible envers les êtres qui lui sont chers... En clair, j'aime d'amour cette femme ! ♥

Pour conclure, je pense que vous aurez aisément deviner en parcourant cette chronique littéraire que la lecture de ce premier tome de la duologie Eon a été pour moi juste dingue. On nous introduit ici avec brio au destin hors-du-commun et empreint de chagrin et de noirceur d'une protagoniste d'exception et il me tarde d'obtenir plus de renseignements croustillants et éclairants sur son douloureux et ahurissant passé et surtout de savoir ce qu'il va advenir de cette remarquable et inoubliable jeune femme ! Je serais aussi extrêmement curieuse d'en apprendre plus sur les raisons qui poussent certaines figures d'ores et déjà emblématiques du récit à penser et agir comme elles le font. Vous l'aurez compris, Eon et le douzième dragon est un roman sur lequel vous devez vous jeter séance tenante ! Très honnêtement, si je n'ai pas réussi à vous donner envie avec tout ça, je ne vois pas quoi faire d'autre ! Et pendant que vous vous décidez sur le choix à prendre, dévorer ou ne pas dévorer ce livre (telle est la question), moi, je vais me précipiter sans vergogne sur sa suite ! COUP DE FOUDRE ϟ

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, Gallimard Jeunesse, Alison Goodman, littérature australienne, 2008, 2009, Fantasy, Eon et le douzième dragon, Chine médiévale, empire, magie, roman d'apprentissage, aventure, dragons, handicap, persévérance, détermination, crise d'identité, secret, pouvoir, noirceur, politique, conflits, ambition, cruauté, drame, désarroi, puissance, guerre, violence, amitié, alliances, entraide, complicité, loyauté, lutte, insurrection, mensonges, dissimulation, foi, espoir, force, courage, révélation, héritage, humour, féminisme, Coup de foudre ♥
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#Posté le jeudi 29 août 2019 04:33

Modifié le mercredi 24 juin 2020 09:16

FICHE LECTURE : Lady Helen - T3 : L'Ombre des Mauvais Jours

FICHE LECTURE : Lady Helen - T3 : L'Ombre des Mauvais Jours

• TITRE V.O. : Lady Helen, book 3 : The Dark Days Deceit.
• AUTRICE : Alison Goodman.
• ANNÉE : 2018 (AUSTRALIE) ; 2019 (FRANCE).
• GENRE(S) : Dark fantasy.
• THÈMES : XIXe siècle, Angleterre, époque de la Régence anglaise, drame, surnaturel, démons, apprentissage, place de la femme, aristocratie, romance, fiction historique, chasseurs de démons, énigme, quête, mystère, amour, surnaturel, secret, révélation, souffrance, lutte bien/mal, attachement, affection, amitié, famille, royauté, force, espionnage, bienséance, aventure, complot...
• PAGES : 649.

Ma chronique du tome 1 : ici.
Ma chronique du tome 2 : ici.

Bath, décembre 1812. Lady Helen prépare son mariage avec le duc de Selburn, mais son esprit est ailleurs : sa mission de Vigilante Suprême n'est pas encore accomplie. Cette double vie met Helen au supplice : non seulement elle doit résister à ses sentiments pour le charismatique Lord Carlston, mais elle doit aussi maîtriser ses pouvoirs. La confrontation finale avec leur grand ennemi, l'Abuseur Suprême, est imminente...

Action, trahison, suspense à son comble et révélations renversantes pour le final grandiose d'une fascinante trilogie.

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique du troisième et dernier tome d'une saga que j'affectionne tout particulièrement, j'ai nommé Lady Helen. PRATIQUEMENT DEUX ANS QUE J'ATTENDAIS CE GRAND MOMENT (il fallait que ça sorte), j'en avais le c½ur qui battait la chamade rien que d'y penser. Et je suis en effet tellement heureuse d'avoir enfin pu découvrir le dénouement de cette histoire tout bonnement extraordinaire, même si ces retrouvailles tant espérées avec cet univers so british et si sombre ont été à la fois des plus belles et des plus déchirantes. Dans tous les cas, ce tome trois est tout simplement d'une beauté sans égale, j'applaudis à deux mains Marion Louw qui s'est clairement surpassée avec cette nouvelle illustration de couverture. De façon générale, je suis extrêmement fière des tirages français de cette trilogie et je remercie du fond du c½ur la maison d'édition d'avoir cru en cette série livresque et de me l'avoir fait parvenir au fur et à mesure de sa parution. En fait, c'est simple : Gallimard Jeunesse, amore mio. Et ces mots doux ne sont pas prononcés à la légère, croyez-moi sur parole. Ma reconnaissance envers eux est infinie et vous allez vite comprendre pourquoi avec ma critique de ce livre !

Pour commencer, cet ultime opus de cette série m'a rappelé pourquoi j'aimais à ce point cette dernière : cet amour incommensurable résulte d'un ensemble de qualités qui donne à Lady Helen tout son sel et son irrésistible charme. Il faut déjà savoir que cette trilogie n'appartient à aucun genre précis ; il s'agit là d'un savant mélange semblable à la plus incroyable des alchimies, et ce n'est pas rien de le dire. Vous prenez un décor et une intrigue de period drama, vous la saupoudrez d'éléments fantastiques et vous recouvrez le tout d'une atmosphère extrêmement anxiogène et d'un suspens digne des plus intenses et troublants des thrillers et vous obtenez alors une recette imparable qui fonctionne à merveille, et ce jusqu'au bout. Un véritable délice de tous les instants ! La fan que je suis de romans historiques et fantastiques en est ressortie littéralement comblée difficile de trouver les mots pour décrire un tel rêve devenu réalité pour la lectrice invétérée de ces deux genres littéraires que je suis. Alison Goodman a maîtrisé la fusion de ces diverses excellentes influences à la perfection et le rendu est ainsi à la hauteur des espérances qu'elle fait naître en nous dès le départ. Très honnêtement, cette saga a dépassé les attentes que j'avais placées en elle, je n'aurais pas pu être plus satisfaite au vu de l'enthousiasme débordant qu'avait suscité de ma part le résumé du premier tome il y a deux ans de cela maintenant. Cette époque me semble si lointaine et si proche à la fois, la nostalgie s'est faite puissamment ressentir dès que j'eus refermé L'Ombre des Mauvais Jours et à l'heure où je vous écris ces lignes, je me laisse envahir sans résistance aucune par cette sensation douce-amère de ne jamais pouvoir avoir de nouveau la chance de découvrir cette saga comme si c'était la première fois. C'est vous dire à quel point mon attachement pour Lady Helen est immense et sincère...

Un autre point fondamental qui m'a fait chérir cette série littéraire du plus profond de mon petit être, c'est l'évidence flagrante selon moi que la cause féministe constitue le réel enjeu central du récit : Lady Helen Catherine Wrexhall est effectivement probablement l'une des héroïnes de romans les plus courageuses et inspirantes que j'ai jamais rencontrée au cours d'une de mes lectures. Qui plus est, dans ce tome-ci, elle se libère enfin des carcans oppressants et ridicules de la société de son temps pour mieux embrasser sa véritable nature et ça, ça fait un bien fou ! J'ajouterais que chaque personnage féminin de cette aventure dans l'Angleterre guindée et pleine de charme du dix-neuvième siècle, qu'il soit principal, secondaire ou même mineur, a voix au chapitre et des convictions qu'il défend, un certain charisme, une aura particulière, une présence imposante dans ce monde d'hommes façonné par des hommes pour laquelle il ne s'excuse guère et une authentique consistance, résultatifs d'un tempérament de feu qui est loin de se laisser doucher tout au long de la trilogie. Que ce soit au travers de figures emblématiques du récit issues de la haute société comme la spontanée, loyale et ravissante Lady Delia ou l'impitoyable, farouche, inébranlable et digne de confiance Lady Margaret ou du petit peuple comme la jeune, rusée, indubitablement surprenante et culottée Sprat, Alison Goodman célèbre dans Lady Helen la force brute et l'insubordination de la Femme avec un grand F et rien que pour ça, je dirais même pour cette raison bien précise justement, ces trois livres consistant une trinitas d'exception devraient être mis entre les mains de TOUS, parole de Nanette.

Cependant, les mâles ne sont pas tous à mettre dans le même panier sous la plume sensible et très intelligente d'Alison Goodman. En réalité, c'est un quatuor superbement équilibré, égalitaire et inoubliable qui s'est emparé de mon c½ur à tout jamais au cours de cette inquiétante, fascinante et effrénée course contre la montre, et quel bonheur radieux et frémissant cela a été de les retrouver après si longtemps ! Si je suis tombée amoureuse de Lady Helen et de sa formidable servante Jen Darby, qui est tout simplement l'incarnation même de l'abnégation et de la bravoure faite femme, leurs deux soupirants ne sont pas en reste non plus : difficile de ne pas fondre comme neige au soleil (ou comme du beurre chaud sur une tartine, j'adore cette métaphore !) face à un Lord Carlston véritable Fitzwilliam Darcy sur les bords (ces deux-là se seraient sacrément bien entendus s'ils avaient réellement existé, quelle tristesse... J'ai absolument besoin d'individus de leur trempe dans ma vie !!!) à l'humour pince-sans-rire juste exquis et à un Quinn extrêmement attendrissant sous ses airs de colosse invincible, dévoué comme il est corps et âme au bien-être de sa dulcinée et sur qui l'on peut toujours compter. Prenez exemple sur ces parangons de vertu, messieurs, cela ne vous ferait pas de mal !

Cette jolie et nécessaire leçon de respect et d'humilité qu'Alison Goodman nous donne tout au long de sa magnifique saga m'amène à vous parler de la révélation que j'ai eu en pleine lecture de ce tome trois et qui se confirmait dans mon esprit à mesure que j'avançais dans l'histoire, à savoir que les créatures ignobles mais tolérées que sont les Abuseurs seraient une vaste allégorie de cette société patriarcale qui nous étouffe et qui fait montre d'une cruauté sans bornes envers quiconque sort de la case qui a été prédéfinie pour lui. Après tout, ils portent dans ce cas bien leur nom, ces "Abuseurs", qui usent et abusent effectivement de leurs prétendus "droits" sur les êtres qui leur sont considérés comme inférieurs, notamment les femmes, les personnes d'origine ethnique différente de la leur, et les pauvres. Peut-être que la fièvre provoquée par la trace énergétique m'est un peu trop monté au cerveau mais je pense sincèrement que les êtres surnaturels crées par l'autrice ne se cantonnent pas qu'à leur univers parallèle imaginaire justement, que leur excès de zèle à faire souffrir autrui et à le vider de sa substantifique moelle, de son identité et de son souffle de vie, de ce qui fait ce qu'il est, un individu à part, peut être comparé à la cupidité et à la haine vorace de bien des êtres humains, personnalités célèbres ou non, en ce bas-monde...

Une chose est sûre, Alison Goodman n'aura eu de cesse de m'impressionner grâce à son travail de recherches passionnel et passionnant, juste remarquable. Le soin qu'elle a apporté à chaque petit détail dans cette saga force l'admiration. De quoi me mettre en joie, surtout que ce troisième tome se déroule à Bath, lieu de rencontre incontournable des personnages issus de l'imagination de la grande Lady Jane et désormais des protagonistes de Lady Helen ! Je ne me suis jamais rendue à ce véritable point de pèlerinage pour tout janeite qui se respecte (il faudrait résolument que je le fasse un jour, d'ailleurs) mais, grâce à la plume captivante et si entraînante d'Alison Goodman, c'est comme si j'y étais ! L'autrice nous fait en effet vivre un véritable voyage dans le temps et dans l'espace, et la magie ne peut qu'opérer instantanément dès les premières pages tant son dur labeur en quête de véracité historique et sociétale porte fantastiquement ses fruits. Je la remercie du fond du c½ur de se montrer aussi investie, minutieuse, appliquée et ingénieuse dans l'élaboration de ses univers et de ses intrigues (du moins pour ce qui est de Lady Helen, je ne peux pas juger ses autres ½uvres pour le moment). Rien n'est laissé au hasard, jusqu'au plus petit élément pouvant sembler insignifiant de prime abord mais qui in fine se révèle essentiel, et cela nous en laisse sans voix tant les décisions scénaristiques de l'autrice se révèlent être extrêmement judicieuses, percutantes et efficaces. Elle est assurément devenue l'une de mes autrices phares, à suivre de très, très près.

Pour conclure, je ne peux que vous inviter à plonger dans la lecture mouvementée et palpitante de la saga grandiose et mémorable qu'est Lady Helen. Pour ma part, j'ai le c½ur lourd comme un sac de pierres rempli à ras bord (mes comparaisons laissent toujours à désirer quand j'écris sous le coup d'une vive émotion comme c'est le cas présentement) à l'idée de devoir dire adieu à mes bien-aimés Lord Carlston et Lady Helen. Néanmoins, je ressors également grandie et changée à jamais de la conclusion de cette éprouvante mission que j'ai dû mener avec eux et je ressens une indescriptible fierté à la pensée du bout de chemin que j'ai parcouru aux côtés de ces deux nobles âmes durant ces deux dernières années. Il nous faut certes désormais nous séparer mais le souvenir que je garde de ce couple splendide ne risque pas de s'effacer de sitôt, je peux vous le garantir sans l'ombre d'un doute. Et puis, il est temps pour moi de voyager en direction de la Chine impériale avec la duologie Eon, même période mais paysages, traditions et m½urs différentes qui attendent que je les découvre au cours de cette autre aventure épique et périlleuse signée Alison Goodman ! Voilà une bien belle consolation pour mon c½ur esseulé... COUP DE FOUDRE ϟ

Nanette ♥

« Un magnifique équipage commit l'erreur de tourner vers l'entrée ouest. Les porteurs protestèrent bruyamment devant cette intrusion, ce qui fit paniquer les deux chevaux de l'équipage. La discussion s'échauffa bientôt. Le cocher refusa avec hauteur de rebrousser chemin, et les porteurs se mirent à l'insulter dans un langage peu convenable pour les oreilles de gens du monde.
- Que signifie le mot « couilles » ? chuchota le Carlin à Helen quand elles se joignirent à la cohue du vestibule.
Helen, qui avait employé ce mot avec délectation lorsqu'elle était déguisée en Mr Amberley, haussa les épaules.
- Je crois que c'est en rapport avec les b½ufs.
- Ah, bien sûr, dit le Carlin. »
Tags : Fiche Lecture, service de presse, Gallimard Jeunesse, Lady Helen, Trilogie, Tome 3 ♥, Alison Goodman, 2018, 2019, Dark fantasy, XIXe siècle, Angleterre, époque de la Régence anglaise, drame, surnaturel, démons, apprentissage, place de la femme, aristocratie, romance, fiction historique, chasseurs de démons, énigme, quête, mystère, amour, secret, révélation, souffrance, lutte bien/mal, attachement, affection, amitié, famille, royauté, force, espionnage, bienséance, aventure, complot, Coup de foudre ♥
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#Posté le samedi 13 juillet 2019 04:22

Modifié le dimanche 14 juillet 2019 05:18

FICHE LECTURE : Lady Helen ~ Le pacte des mauvais jours (T2)

FICHE LECTURE : Lady Helen ~ Le pacte des mauvais jours (T2)
• AUTRICE : Alison Goodman.
• ANNÉE : 2017 (AUSTRALIE ; FRANCE).
• GENRE(S) : Dark fantasy.
• THÈMES : XIXe siècle, Angleterre, époque de la Régence anglaise, drame, surnaturel, démons, apprentissage, place de la femme, aristocratie, romance, fiction historique, chasseurs de démons, énigme, quête, mystère, amour, surnaturel...
• PAGES : 590.

Été 1812... Après les événements scandaleux du bal marquant son entrée dans le monde, Lady Helen s'est réfugiée à Brighton, station balnéaire à la mode, où elle suit l'entraînement indispensable pour devenir une Vigilante du Club des mauvais jours. Tandis qu'elle se débat pour oublier son éducation de jeune fille du monde et se consacrer à sa nouvelle vocation guerrière, Helen se rend compte que son mentor, Lord Carlston, mène son propre combat intérieur. L'énergie pernicieuse des Abuseurs a-t-elle empoisonnée son âme ou une autre force le conduit-t-elle à ces violents accès de folie ? Quelle que soit la réponse, Helen est déterminée à aider cet homme auquel elle se sent attachée par un lien profond mais interdit...
Mais Lady Helen doit aussi obéir aux ordres de l'organisation secrète. La mission qui lui est confiée l'amènera-t-elle à le trahir ?

« Une intrigue riche et mystérieuse avec une pointe de romantisme. Des personnages obscurs et attachants qui nous font rêver. Un roman fantastique dans un contexte historique qui séduira à coup sûr le lecteur ! Absolument addictif. » - Sud Ouest

« La dimension psychologique de tous les personnages est remarquable et on se laisse entraîner dans une histoire folle, vivant avec intensité une aventure fantastique qui joue avec habileté du gothique en vogue à l'époque. » - Notes bibliographiques

« Sous la Régence anglaise, un drame inventif et saisissant, avec du surnaturel démoniaque au tournant : génial. » - The Bookseller

L'AUTRICE : Alison Goodman est née en 1966 en Australie et vit à Melbourne. Elle possède un master ès arts et anime des ateliers d'écriture avec des étudiants. Son premier roman, Singing the Dogstar Blues (1998) a reçu de nombreux prix et a été traduit dans plusieurs pays. En 2002 elle a publié un roman policier, Killing the Rabbit. Paru en Australie en 2008 et salué par la critique, le dyptique Eon/Eona a été vendu dans dix-huit pays.

MA CHRONIQUE DU TOME 1

ஜ MON AVIS :

Attention mes amis ! Cette nouvelle chronique va envoyer du pâté, je vous le dis ! Enfin, si j'arrive à reprendre mon souffle et à me remettre de mes émotions. Cela ne fait 'que' quelques jours que j'ai terminé ce second tome qu'il me tardait tant de lire et force est de reconnaître qu'il m'a ébranlé à un point où les mots me manquent et où je me noie dans les méandres de mon c½ur brisé en mille morceaux... Mais je sais qu'Alison Goodman saura nous offrir les clés de son cliffhanger absolument insoutenable dans le tome trois. Il n'y a plus qu'à ronger son frein, et avec le sourire s'il vous plaît. Je suis à ramasser à la petite cuillère, aidez-moi... Oh, agonie ! Oh désespoir ! Bref, je coupe court à ma mélopée tragique et je remercie du fond de mon petit c½ur malmené (avec les morceaux qui en subsistent) les éditions Gallimard Jeunesse pour ce merveilleux envoi. Comme toujours, ils ne lésinent pas sur l'apparence de l'objet-livre et, à choisir entre les deux tomes, j'avoue que ma préférence va pour celui-là, tant au niveau de l'esthétique que du contenu ! Après avoir été fébrilement accueillie dans le 'Monde', avec en point d'orgue un bal qui tourne au cauchemar mais qui permet également à Helen de se révéler entièrement à sa véritable nature de Vigilante, notre héroïne façon Jane Austen va devoir quitter sa famille afin d'enfin commencer sa formation et intégrer définitivement le Club des mauvais jours, par le biais d'un pacte qui implique bien des contraintes... Finie la jolie robe jaune d'Elizabeth Bennet et les bonnes m½urs d'une jeune fille bien rangée, place aux cheveux à la garçonne et aux vêtements d'homme ! Je trouve que ce look lui sied à la perfection sur la couverture française, avec la ville de Brighton et ses bas-fonds qui s'élèvent, menaçants et gigantesques en arrière-plan, et avec les tons orange, noir et la dorure de la calligraphie et des gravures, cela fait de ce livre un vrai petit bijou ! ♥ Encore un grand merci à Gallimard Jeunesse, je suis toujours sur un petit nuage !

Et, en effet, il y a de quoi être comblée ! Depuis la fin du tome un, je trépignais d'impatience à l'idée de voir Helen de se libérer du carcan de cette société patriarcale étouffante afin d'embrasser ses pouvoirs et sa véritable force intérieure. Qui plus est, elle sera très bien accompagnée dans cet apprentissage qui va se révéler corsé mais aussi gratifiant. Ce second tome va justement permettre aux différents personnages de nouer des liens plus profonds, pour mon plus grand bonheur. Ce second tome tant espéré a su répondre à toutes mes attentes, et même au-delà. Le livre s'ouvre sur une page de résumé hyper pratique du tome précédent, au cas où l'on aurait oublié le bal déchaîné chez l'oncle Pennyworth. Cependant, il est bon d'avoir les détails tout frais en mémoire, cela va servir par la suite... A présent, je vous souhaite la bienvenue dans la ville de Brighton, qui attire tout un essaim d'aristocrates avides de réunions raffinées, de bon air frais, de promenades et de sensations fortes en allant nager dans la mer pour les plus intrépides à la belle saison. Pour Helen, ce ne sera pas une partie de plaisir, malheureusement... Je m'en doutais que l'entraînement serait rude et qu'Helen aurait ses périodes d'incertitude, mais je n'étais absolument pas prête pour ce qui allait se dérouler. Beware, ça va saigner de tous les côtés. Si le premier tome avait été palpitant autant dans l'entrée de jeu au sein du monde tordu et effarant des Abuseurs que au niveau des réflexions et hésitations que se fait notre chère héroïne sur sa place dans la société, laquelle choisir, ce second tome vous fera quant à lui avoir des chaurées lors de scènes d'actions maîtrisées, qui prennent tout leur sens au fil de l'histoire et qui vont vous faire pâlir d'angoisse et d'appréhension. Le train une fois en marche prend une quatrième vitesse et ça ne rigole plus ! Déjà que, contrairement à certains lecteurs, je n'avais reproché aucune lenteur au premier tome, qui va à son rythme et met en place un univers foisonnant de détails immersifs et démonstratif des recherches de l'autrice et de sa passion dévorante et respectueuse pour son sujet, mais là, le temps mort est banni de toute page et l'imbroglio de sous-intrigues nous emmène dans une farandole folle ! Et à aucun moment je n'ai eu envie que cela s'arrête !

Je ne sais pas comment mon c½ur a réussi à résister durant six cent pages qui défilent à une allure digne d'un marathon, pour finir sur le bord de la route, esseulé et encore brûlant de cette fièvre qui monte à la tête avec la sauce que nous balance Alison Goodman en pleine figure ! Les personnages ne sont pas en reste, bien évidemment, et je me suis creusée les méninges pour savoir comment ils avaient survécu à tout ce qui venait de leur tomber dessus en un temps si resserré. Un mois ! My god ! Un mois qui regorge de palpitations et d'épouvante, d'inquiétude et de tristesse pour une vie entière ! Mes pauvres chéris ! Je suis béate d'admiration de la maturité d'Helen face à de telles épreuves. Cela force le respect et fait déborder mon c½ur d'autant plus d'amour fou et protecteur envers sa petite personne. En effet, Helen ne rechigne pas à la tâche. Elle est une authentique battante, qui fait toujours de son mieux, notamment aussi pour assimiler les techniques de combat et le mode de vie intégral d'un Vigilant comme il se doit, mais elle suit également son instinct. Si vous voulez, notre jeune femme a quitté un monde protocolaire très stricte et aberrant pour un autre (youpiiii). Auparavant, on attendait d'elle qu'elle soit une jolie jeune fille, obéissante à sa figure paternelle (ici, son oncle, qui n'apparaît plus, quel soulagement ! Une envie de meurtre en moins !) et étant convenablement élevée, sachant rester polie et se taire afin de ne pas repousser d'éventuels prétendants. Cela vous donne à vous aussi un désir violent de vous insurger ? Me voilà rassurée. Dans ce second tome, on demande à Helen d'être ce qu'elle n'est pas, c'est-à-dire un homme : savoir se montrer viril, ne pas laisser ses émotions dominer notre raison (car c'est bien connu, les femmes sont des êtres si émotifs qu'elles sont incapables d'agir intelligemment par elles-mêmes !), rester impassible et être capable de boire comme un trou et de jurer comme un charretier quand la situation l'exige ! Notamment car notre petite chérie va se rendre à Lewes et Brighton dans des lieux... pas très fréquentables disons. Pour une lady de la haute qui a toujours eu pour mission de conserver son honneur et sa féminité, c'est un peu dur à encaisser. Maintenant, ajoutez à cela que les hommes du Club des mauvais jours (rappel important : Helen est la seule femme Vigilante d'Angleterre) la considèrent et la traitent toujours comme une femme, c'est-à-dire qu'ils la regardent de haut, en se disant qu'elle n'est bonne qu'à accueillir les ténèbres des autres, telle sa défunte mère, femme, être du pêché originel. On croirait rêver tellement c'est absurde ! Et pourtant, malgré cette intimidation constante et franchement à la limite du harcèlement, Helen va réagir telle une reine : en restant elle-même tout en apprenant ce qu'il y a de mieux à retirer de l'enseignement du Club des mauvais jours. Ce qui inclut de savoir repérer un Abuseur, dans quelle catégorie il se situe, le faire fuir/parlementer, exacerber ses réflexes et puiser au mieux dans cette puissance qui s'accroit en elle et qui la laisse sans voix (et moi aussi). Bref, Helen va être une élève patiente et assidue, mais pas cruche non plus. Elle ne va pas se laisser marcher sur ses pieds, va totalement s'investir dans sa nouvelle fonction aux inconvénients plus que dérangeants, et faire preuve d'une noblesse d'âme et d'une générosité qui auraient rendu son adorable tante Léonore très fière d'elle et de la lady qu'elle est indéniablement, j'en suis certaine. D'ailleurs, cette femme me manque mais pas son mari. Je suis méchante, et nah.

Après, ce qui est loin de la laisser de marbre (et comment pourrait-on lui en vouloir ?), c'est le fait d'avoir Carlston comme 'coach sportif' et précepteur. Je veux bien le même, soit-dit en passant ! ♥ Mais la folie dégénérative en moins, ce serait cool. Notre Seigneurie va en effet être atteint d'un mal qui le ronge à petit feu, puis la flamme prend d'un coup et nous vivons alors une descente aux enfers en pente raide qui nous fait tomber de haut. De très haut. Cela m'a prise sur le qui-vive parce que Lord Carlston est présenté durant l'intégralité du tome un (ou presque...) comme un être très sur de lui et maître de lui-même, qui ne se laisse jamais démonter et qui fait preuve d'un sang-froid qui laisse son empreinte. De quoi se sentir toute petite à côté. Or, dans le cas présent, notre cher Carlston a le sang chaud, ça bout là-dedans ! Plus d'une fois, Sa Seigneurie va se trouver au plus bas et tenter vainement, avec son âme de combattant aguerri qui ne succombera point au Mal, de se défendre de toutes ses (maigres) forces face à ce qu'il lui arrive de manière foudroyante. J'ai ressenti une peine immense pour lui et beaucoup de tendresse en voyant toute la sollicitude que lui apportaient ses compagnons d'armes mais aussi ceux qui constituent sa véritable famille dans ce monde qui lui est hostile : Mr. Hammond et Miss Margaret, notre Helen adorée bien sûr, Quinn & Darby ainsi que Délia. J'ai été agréablement surprise de voir les risques qu'Helen a pris pour sa meilleure amie, quitte à faire une grave entorse au serment qu'elle n'avait même pas encore prêté. Délia ne méritait pas de croupir dans un asile, personne ne mérite un enfermement pareil. Et puis, je l'aime beaucoup cette jeune femme, elle est gracieuse, lumineuse et pétillante, un doux et moelleux nuage blanc enchanteur face à tout cet amoncellement de noir. J'ajouterai que Délia apporte un regard en tant que représentante de la 'bonne société' à la fois ingénu et frais. C'est-à-dire que la jeune femme va avoir beaucoup à assimiler et ce qu'il va se passer lors des activités au sein du club va profondément la choquer généralement. Cependant, elle ne cessera jamais de soutenir Helen et lui faire montre de sa gratitude sincère du mieux qu'elle peut, malgré ses maladresses, ce qu'on peut aisément comprendre.

Pour en revenir au sang chaud de Carlston, cette accumulation d'énergie négative et démoniaque qui parcourt l'entièreté de son corps parfaitement constitué (Helen ne lésine pas sur les détails, la coquine) va in fine avoir un effet positif. Cela va lui permettre inconsciemment de percer sa carapace et de s'évader du carcan établi par le règlement drastique en matière de relations humaines et de liberté individuelle du Club des mauvais jours. Ce règlement constitue clairement un manque de bon sens et est un abus total en matière d'exigences de loyauté envers la couronne et de piétinement de la vie privée. Mais bon, pas la peine de pousser ma gueulante à ce sujet, je pense que vous avez compris de quoi il en retourne. En dehors de la fatigue extrême qui le consume insatiablement et de son instinct meurtrier et sauvage qui n'est pas du luxe, Lord Carlston va se montrer sous un autre jour, passionnel et vibrant d'amour dans chaque fibre de son être pour la belle Helen, si forte, brave et naturelle. Et croyez-moi que vous allez le sentir sur l'ensemble de tout votre petit corps, et que cela ne vous laissera pas indifférent ! Qui plus est, la tension sexuelle atteint à un moment son paroxysme et mes aïeux... Ce passage a dû être périlleux à écrire et néanmoins, il est réussi de bout en bout ! Mes félicitations à la cheffe ! Remarquable, un moment d'amour à l'état pur qui va bouleverser tous vos sens et vous faire fondre littéralement sur place. Pour moi qui n'était pas une partisane de la première heure de ce couple, j'ai eu la révélation de ma vie dans ce tome deux. C'est d'une évidence qui crève les yeux ! Et pourtant, cela ne m'empêche pas d'éprouver beaucoup de sympathie et d'amitié pour le Duc de Selburn, qui est un sacré coriace qui ne lâche pas le morceau. Etant extrêmement perspicace, sa Grâce a vu clair dans la petite comédie d'Helen et tient à comprendre, à creuser ce mystère insoluble au plus profond et à rester à ses côtés. Je pense que ce personnage insupporte tout le monde sauf moi ! Certes, le fait qu'il va se montrer ardent à protéger Helen et à sous-estimer ses capacités, la gênant plus qu'autre chose dans son 'travail', m'a fait lever les yeux au ciel. Contrairement à Carlston, il ne la laisse pas voler de ses propres ailes et prendre ses propres décisions et on pourrait voir en lui plus un père de substitution qu'un ami ou potentiel fiancé. Elle est assez grande pour se débrouiller toute seule, enfin ! (et pour d'autres choses aussi...) Il m'a fait un peu penser à Mozart (chouchouuuu ♥ quand même) dans le tome trois de Phobos (ou comment faire un parallèle entre une ½uvre de YA/SF et YA/historique, rien à voir avec la choucroute !), qui couve constamment Léonor, sans vraiment la croire et défendre ses idéaux et ses droits. Cependant, je prends la défense du Duc car il est une bonne personne, un homme d'honneur et je pense qu'Helen a besoin de quelqu'un comme lui à ses côtés pour l'épauler et lui faciliter la tâche. Et puis bon, il n'entrave pas le couple Carlsten (oui, je leur ai déjà trouvé un petit nom, tiens !) donc il ne me dérange pas. Dans le tome un, je reconnais que mon c½ur chavirait un peu pour lui, et c'est toujours le cas, je me le garde pour moi du coup ! ♥

Au niveau des nouveaux personnages, j'ai adoré celui de Sprat. Fillette de douze (presque treize !) ans, qui n'a pas dû connaître une enfance facile et qui en bave encore, à la porte de l'adolescence, à grandir dans un milieu dégradant et qui ne lui promet pas un bel avenir. Sprat en a vu des vertes et des pas mûres, et ce n'est pas rien de le dire. Elle va se montrer pleine de ressources pour aider Helen dans sa quête, et heureusement qu'elle est là, même. Notre personnage phare va réussir à accomplir plein de choses par elle-même, mais sans les encouragements et l'aide apportées de façon bienveillante par ses amis et alliés, aurait-ce été le cas ? Difficile à dire. Cette solidarité très forte est primordiale dans le roman, et chaque personnage se l'apporte l'un à l'autre, à une échelle plus ou moins grande. Par exemple, Helen se prend d'affection pour la jeune Sprat, qui connaît d'ores et déjà un sort terrible à son jeune âge, ayant vu des choses qu'elle n'aurait pas dû voir et étant forcé à grandir trop vite pour gagner sa vie par ses propres moyens, et pas des plus légaux. Elle va donc tout faire pour lui donner un accueil des plus chaleureux à German Place, une sorte de refuge pour cette enfant qui ne manque pas de verve quand il s'agit de parler l'argot, avec un brin d'humour salace et retentissant qui ne fait pas de mal à une mouche, au contraire, et ce lien inextricable entre chaque personnage, qu'il soit bon, lumineux, ou empoissonné, se ressent jusqu'au plus profond de... l'estomac, et de l'âme. Que ce soit Mr. Hammond qui hausse enfin la voix face à la figure autoritaire qu'est sa s½ur (il était temps, même si j'apprécie Margaret et que je compatis à sa situation peu enviable au vu de ses sentiments, ce n'est pas une raison pour être désagréable avec tout le monde), au-deçà de leur profonde complicité, ou encore le couple trop mignon formé par Mr. Quinn et Darby, dont l'amour est si vibrant et éloquent qu'il n'a même pas besoin de mots pour se voir, il y en a pour tous les goûts et chaque personnage de l'histoire va s'affirmer et camper sur ses positions d'une manière inébranlable. La relation qui m'a cependant le plus ébranlé et qui me fait battre le c½ur plus fort et rend ma proportion à la larmichette plus latente est celle entre Darby, la servante et future Terrène, et sa maîtresse Helen. D'un côté, nous avons la jeune domestique qui a tout laissé derrière elle, la situation qu'elle avait difficilement obtenu au sein de la maisonnée de Lord Pennyworth, au prix de tant d'efforts, la vie qu'elle avait toujours connu, celle d'une société 'normale', afin de suivre Helen et de l'accompagner pour le meilleur et pour le pire, avec une foi et une confiance sans failles provenant de ce c½ur en or. De l'autre côté, nous avons une jeune aristocrate qui, jusqu'il y a peu, avait encore un esprit innocent de ce qui l'entourait et qui est infiniment reconnaissante de la dévotion de Darby, qu'elle considère plus comme une s½ur ou une kindred spirit. Qui plus est, c'est Darby qui va insuffler à Helen le courage de faire les choses à sa manière, d'être la seule femme avec du pouvoir dans un cercle resserré d'hommes sous la tutelle d'un misogyne et homophobe (Mr. Pike, je vous déteste. Cordialement.), de rester fidèle à ses valeurs et à ce en quoi elle croit avec sa force de femme, de Vigilante, qui lui est propre et exceptionnelle. L'évolution de Darby est remarquable, de la petite servante discrète à un esprit robuste et une volonté qui ne vacille pas de faire le Bien et de le propager, il n'y a qu'un pas. Ce passage m'a gonflé le c½ur de fierté, de soulagement et m'a tout bonnement illuminé de l'intérieur (non, je ne suis pas une Abuseuse).

Je me rends compte que je n'ai pas encore parlé de Lowry et du comte d'Antraigues ! Ma chronique n'aura pas de fin à ce rythme... Cependant, comment pouvais-je passer à côté de ces deux personnages-clés ?Pour ce qui est de Lowry, ça va aller vite. Ce personnage est insolant, haïssable, grossier, à la limite de l'indécence (quoique, il l'a déjà dépassé depuis longtemps...), cruel et qui prend un plaisir vicieux et à vomir de la souffrance des autres. Alors qu'il était un Terrène, censé être valeureux et noble de c½ur et d'âme ! Bah, tu parles ! Son antipode, le comte d'Antraigues, est un Abuseur et pourtant absolument pas le personnage répugnant qu'on attendait qu'il soit. Contrairement à Lowry, qui est véritablement un être humain, avec son propre corps et sa propre identité, et qu'on attend de lui une certaine humanité, c'est le comte d'Antraigues qui est en réalité est un homme de parole, qui a certes dû apprendre à être rusé et impitoyable afin de protéger les siens, sa femme Antoinette et son fils Julien (non-rejeton d'Abuseur), qui sont tous les deux indubitablement humains. Il est conscient que la vie humaine, qu'il a emprunté à de nombreuses reprises à plusieurs personnes pour 'renaître', a une grande valeur et ses sentiments sont sincères et puissants. Je n'ai pas pu le détester malgré sa nature. Son humanité est là, inébranlable, et cela a brisé bien des préjugés. Oui, les hommes peuvent être des affreux et les Abuseurs des gens de bien, qui se débrouillent comme ils peuvent pour se faire accepter et jouir de leur existence. Cela semble simple énoncé comme cela mais cela étoffe le récit de façon à faire s'élever une voix contre l'intolérance et la discrimination autre de féminine et au sujet de la parité hommes/femmes (ce qui est déjà un lourd dossier). Cela apporte une profondeur supplémentaire au récit qui est non négligeable et qui nous amène à user un peu de nos petites têtes et à se poser pour réfléchir. J'ai aussi beaucoup aimé l'insertion de personnes ayant véritablement existées, comme dans le premier tome, de façon à étoffer et donner du matériau au contexte dans lequel l'intrigue se déroule (comme avec la mention récurrente du Prince régent), mais aussi à les utiliser de façon stratégique et percutante de sorte à réaliser un tour de force assez assourdissant (l'introduction à la Reine Charlotte en est somme toutes un exemple éloquent). Ici, c'est Martha, la baigneuse émérite de Brighton, femme de quatre-vingt ans toujours aussi vaillante et émerveillée face à la mer et aux beautés de la vie, qui est évoqué et apparaît de façon ponctuelle pour jouer les rôles de messagère et de source d'inspiration pour Helen, qui doit, littéralement et de façon imagée, se jeter à l'eau. Des lieux comme la bibliothèque indispensable de Donaldson me donnent quant à eux l'envie de véritablement les visiter, même si mon imagination a déjà fait la moitié du chemin. La plume de l'autrice, à l'instar d'un pinceau, nous dépeint avec délice et un enthousiasme contagieux la douceur de vivre de Brighton, son air pur, son eau salée, ses bibliothèques, lieux majestueux d'enrichissement et de plaisir de la lecture et du savoir, et ses fêtes enjouées, qui raviront de joie le Carlin. Petit surnom tout à fait affectueux (et qui ne manque pas de me faire pouffer comme une gamine à chaque fois) d'Elizabeth Brompton, que j'ai adoré dans ce tome. Elle ne se dépareille jamais de son panache, de sa spontanéité qui redonne le moral et elle fait une merveilleuse amie, rayon de soleil un peu trop aveuglant mais qui sera toujours au petit soin pour vous même quand vous même vous vous négligerez. Elle peut paraître ridicule ou envahissante pour certains, mais moi, je la trouve géniale et je l'affirme haut et fort. Sa mère, c'est une autre histoire en revanche...

Pour conclure, je dirais que, si vous cherchez une Regency romance à la saveur délectable des romans de Lady Jane, une écriture démentielle et singulière, qui se déguste comme une gourmandise et ce, sans modération aucune (lâchez-vous !), et qui est imprégnée de vie, d'amour, de sentiments intenses, porteuse d'un message fort qui laisse la part belle à la gente féminine, qui n'a rien à envier à celle des hommes, cette saga est faite pour vous ! Vous vous sentirez transportée en pleine félicité, vous verrez. L'autrice a su être se montrer à la hauteur de mon impatience presque farouche, mais je suis amoureuse folle de cette saga et de ce qu'elle a à nous offrir, que voulez-vous ! Le travail acharné et brillant de l'autrice, tant sur les fioritures que sur la pression permanente exercée sur les personnages et sur ses révélations, ses retournements de situation qui nous laissent sur le derrière et nous brisent le c½ur, est saisissant de bonne volonté qui a porté ses fruits et je me suis véritablement régalée, comme l'aurait dit Patrick Fiori. L'imbroglio de situations retorses et dont il est difficile de s'extirper autour d'un seul artefact sordide et sanglant, loin de rendre l'avancement et la compréhension de l'intrigue compliqués et déroutants, ne la rendent que plus trépidante et rondement bien menée ! Chapeau, l'artiste ! Je suis scotchée ! En tout cas, moi, c'est quand on veut qu'on me fait entrer dans le Club ! Non, je ne suis pas sadomaso (vous êtes rassurés ?). J'ai tout simplement envie de sauver mon prochain, soit le monde entier, rien que ça, et avec une partenaire aussi époustouflante qu'Helen, je n'ai rien à craindre ! Cela me donne envie de me surpasser ! Et avec un Carlston qui me sursurre des mots doux en italien à l'oreille en prime, je ne peux qu'accepter la proposition, huhu. Et un duc de Selburn aussi, pour ma sécurité et mon confort. Je suis exigeante il parait. C'est que je suis parfaitement confiante concernant le fait qu'Alison Goodman ne me décevra avec le tome trois, qui clôturera la trilogie et que j'attends déjà de pied ferme. Il m'en faudra du courage et de la préparation, pour aller botter le derrière de Philip, récupérer le précieux colligat et affronter ce dénouement final que je ne suis pas prête à vivre (et à en survivre par ailleurs). Saga de mon c½ur, tu me manques déjà... COUP DE FOUDRE ϟ

« - C'est beau, la mer, répliqua Martha. Mais c'est aussi une vraie salope, passez-moi l'expression. Ma mère avait coutume de dire : "Ne tourne jamais le dos à la mer, et rappelle-toi que ce qu'elle cache est toujours plus dangereux que ce qu'elle montre."
Helen plongea les yeux dans les flots sombres.
- Elle est comme les Abuseurs.
- Comme les Abuseurs, approuva Martha Gunn. Et comme bien des humains. »
Tags : Fiche lecture, service de presse, Gallimard Jeunesse, 2017, Alison Goodman, Dark fantasy, Angleterre, époque de la Régence anglaise, drame, surnaturel, démons, apprentissage, place de la femme, aristocratie, romance, fiction historique, chasseurs de démons, énigme, quête, mystère, amour, XIXe siècle, Coup de foudre ♥
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#Posté le mercredi 18 octobre 2017 08:39

Modifié le lundi 30 octobre 2017 11:37

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