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FICHE LECTURE : Connexion immédiate

FICHE LECTURE : Connexion immédiate
• TITRE V.O. : Emergency Contact.
• AUTRICE : Mary H.K. Choi.
• ANNÉE : 2018 (USA, FRANCE).
• GENRE (S) : Young Adult.
• THÈMES : Romance - Amitié - Famille - Grandir - Maturité - Université - Colocation - Interrogations - Complicité - Communication - Rêves - Confidences - Sincérité - Souffrance - Courage - Acceptation de soi - Faire face à la réalité - Monde virtuel - Téléphone portable - Dépendance - Stress - Craintes - Angoisses - Humour - Vie quotidienne - Liberté - Avancement - Aller vers l'autre - Différence...
• PAGES : 454.

Penny entre à l'université d'Austin, à des kilomètres de sa mère, de ses années lycée, de son ancienne vie, enfin !

Sam, lui, est bloqué. Dans sa tête, dans son c½ur... Avec 17 dollars en poche et un ordinateur moribond, il a un job dans un café, espérant travailler dans le cinéma.

Quand leurs chemins se croisent, ces deux êtres maladroits partagent rêves et angoisses par SMS et feraient tout pour ne surtout pas... se revoir !

ஜ MON AVIS :

Coucou les petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'un des romans que j'avais le plus envie de découvrir depuis sa sortie il y a un peu plus d'un an, j'ai nommé Connexion immédiate de Mary H.K. Choi. En effet, dès que j'ai vu la couverture de cet ouvrage et que j'en ai parcouru le résumé (on dirait que je parle du C.V. d'un livre là, mais ce n'est pas tout à fait faux après tout !), j'ai su que la connexion entre lui et moi se ferait... de façon immédiate (haha, que je suis drôle ! - mais il ne s'agit là que de la stricte vérité, je persiste et je signe). Et je ne m'y suis résolument pas trompée !

Comment vous expliquer à quel point la lecture de ce titre m'a juste chamboulée au-delà de toute mesure et a su me toucher en plein c½ur ? De quoi vais-je vous parler en premier afin d'être la plus pertinente possible pour vous donner l'insatiable envie (jusqu'à achat potentiel, bien sûr) de vous ruer sur cette parution Gallimard Jeunesse (eh oui, encore eux et leurs choix éditoriaux forts judicieux... en tout cas, faits pour moi ! Trop de brio et de qualité tant en terme d'esthétique que de contenu littéraire, ça commence sérieusement à me fatiguer ! - cette chronique a été rédigée par un estomac affamé, veuillez lui pardonner son humour usé jusqu'à la corde) sans plus attendre ? En réalité, si j'obéissais à mon cerveau bien fatigué à l'heure qu'il est ainsi qu'à mon petit c½ur fragile indéniablement lessivé par tant d'émotions, je vous dirais juste de faire confiance à Gallimard, de me faire confiance à moi (vous savez que vous pouvez avoir foi en votre bonne vieille Nanette, n'est-ce pas ?), et de foncer les yeux fermés dans la librairie la plus proche de chez vous afin de vous procurer cette authentique petite pépite séance tenante. Cependant, je vais peut-être éviter de procéder ainsi car : de 1/ les yeux fermés et la route, à pied ou en voiture, ça ne fait jamais bon ménage (vous avez vu, je tiens à votre vie, quand même !) et de 2/ parce que ce livre et vous-même, chers visiteurs et amis, méritez beaucoup plus que ça, à savoir une critique livresque en bonne et due forme. Alors andiamo ! Et, si je ne vous promets pas un avis parfaitement structuré et bien sous tous les rapports, la sincérité la plus brute de pomme, elle, sera au rendez-vous !

Il faut dire que cette façon déconcertante et extrêmement dynamique de m'exprimer présentement, je la tiens des personnages même de ce récit, autrement dit du moteur, de la force vitale de celui-ci. Les extraordinaires protagonistes de Connexion immédiate en sont effectivement le point fort essentiel, ce qui distingue entre autres ce véritable bijou de roman YA du reste de ses "concurrents" avec des gros guillemets. Ce n'en est pas le seul, loin de là, mais je dirais néanmoins sans hésitation aucune que c'est mon inoubliable et décisive rencontre avec chacun d'entre eux qui m'a fait autant adoré ce roman, qui me l'a rendu tout bonnement impossible à lâcher pendant les deux merveilleux jours que j'ai eu la chance de passer entre ses somptueuses pages, si propres, si aérées, si délectables (OK, là, je n'ai plus d'excuses pour un tel pétage de plombs - ce livre m'a mis la tête et l'ensemble des organes à l'envers, je n'y peux rien), à Austin, au côté d'êtres humains purement et simplement magnifiques et remarquables.

Tout d'abord, permettez moi de consacrer tout un paragraphe, parce qu'ils le valent amplement, c'est une nette évidence, à nos deux héros centraux, mes bébés d'amour chéris, les deux personnes à contacter en cas d'urgence auxquelles je rêverais de me raccrocher comme on le ferait avec une bouée de sauvetage. Une bouée de sauvetage certes sacrément abîmée et qui ne paye franchement pas de mine de prime abord, mais qui ne manque pas de remplir ses fonctions, et même de réaliser bien plus que cela, à chaque fois que l'on a besoin d'elle. Pour moi, Penny et Sam se sont rendus indispensables tel l'air que l'on respire. C'est simple, je suis immédiatement tombée amoureuse de leur superbe connexion qui fut plus rapide que Lucky Luke face à son ombre, de leur désarmante et tout aussi réconfortante complicité, de leur personnalité à chacun à fleur de peau et profondément singulière et fissurée. J'ai aimé les voir se rapprocher l'un de l'autre, abaisser les barrières pour mieux se reconstruire et s'ouvrir à la vie. Cela sonne très ouvrage de développement personnel dit comme ça, mais en même temps, ce roman a définitivement une fonction thérapeutique et stimulante qui fait un bien fou indéniablement salvateur ! Histoire de ne pas trop m'épancher au sujet de ces deux fabuleux énergumènes que sont Penny et Sam, je dirais simplement que je me suis énormément retrouvée en Penny, figure solitaire et silencieuse qui passe son temps à se poser un milliard de questions, à se sous estimer et à penser à tort que son existence dérange les autres et qu'elle ne se sentira jamais à sa place, à rejeter également ses imperfections en bloc alors que ce sont ces dernières qui font d'elle ce qu'elle est, qui la rendent incomparable à aucune autre jeune femme sur Terre et aussi éblouissante et épatante comme fille. Quant à Sam, il est le jeune homme sur lequel je rêverais de tomber par hasard un jour et, quand ce moment inespéré qui ne se produit qu'une seule et unique fois dans une vie adviendrait, soyez convaincus que je ferais tout pour qu'un garçon absolument magique et miraculeux tel que Sam Becker ne sorte plus jamais de ma vie ! Il faut le lire pour le comprendre et tomber nez à nez avec ces deux jeunes gens pétris de rêves, de franchise et de sensibilité pour le croire, il n'y a clairement rien à ajouter de mon côté...

... du moins en ce qui concerne nos deux étudiants abîmés par la vie et qui ont la ferme intention de lui rendre son compte ! Je ne peux pas ne serait-ce qu'envisager de clore cette chronique sans vous parler de Céleste, la maman délicieusement frappadingue de Penny à la mentalité d'adolescente naïve et surexcitée qui fait pourtant tout pour être la meilleure mère célibataire possible, à sa sauce tout ce qu'il y a de plus décapante et déjanté bien entendu, pour son exceptionnel et unique enfant ; de Jude, ou celle qui remporterait la palme de la meilleure colocataire et nièce du monde si celle-ci était véritablement décerné, une amie sur qui l'on peut décidément compter, un petit bout de femme solaire, pétillant, à l'écoute des autres même et surtout quand ces derniers se renferment sur eux-même et qui sait dans ces moments là interpréter leurs douloureux silences, bref, Jude est une fille en or massif qui mériterait justement tout l'or du monde et bien plus ; et enfin de Mallory, ou la meilleure amie qui, sous son attitude scandaleusement nonchalante et volontairement piquante et provocatrice, cache un c½ur gros comme ça. Et puis, je dois bien vous avouer que son humour indubitablement incisif et sa franchise aussi acérée que le plus tranchant des couteaux de cuisine ont eu plus l'effet sur moi de cataplasmes bienveillants que d'armes de destruction massive et sans sommation d'autrui. Vous l'aurez compris, chaque personnage de ce livre, principal ou secondaire, a eu le chic pour me faire fondre. Et ils ne manqueront certainement pas leur cible avec vous non plus, je puis vous l'assurer.

J'en viens au dernier point de ma critique qu'il me semblait pour moi essentiel de garder pour la fin, la cerise sur le gâteau comme dirait l'adage, à savoir l'éblouissant message d'amour sous toutes ses formes, d'amitié qui chamboule des vies entières et de confiance en soi que Mary H.K. Choi nous fait passer par le biais de son premier roman, qui est à mon sens une sacrément belle réussite, un véritable coup de maître. Au passage, j'en profite pour déclarer mon amour incommensurable à sa plume extrêmement vivace, spontanée, empreinte d'un humour absolument exquis et redoutablement efficace (mes zygomatiques parlent pour moi à ce niveau là), incroyablement surprenante comme chaque jour qui se lève sur nos vies tourmentées mais qui valent résolument la peine d'être vécues pleinement, en leur faisant face fièrement, la tête haute, sans crainte et sans reproche, et certainement pas par procuration. C'est justement là la fondamentale leçon que Mary H.K. Choi nous enseigne avec ce livre, en nous faisant le portrait de deux êtres rongés par leurs doutes, leurs blessures ineffaçables du passé, manquant cruellement d'amour de soi et qui vont avoir peur de briser l'alchimie qui les a réunies en se détachant de leur mode de communication virtuel, si instantané, si exempt de complications malvenues telles que de regarder droit dans les yeux de l'autre, être prêt à affronter son éventuel jugement porté sur notre personne réelle, agglomérat de rêves encore intouchables, d'humanité bafouée, d'imperfections dont on passe notre temps à ignorer leurs vertus, entre autres la sagesse, le bien-être qu'elles pourraient nous apporter si on arrivait à les embrasser pour mieux les surmonter ou même les revendiquer. En clair, Mary H.K. Choi nous invite à sortir de notre bulle de confort, à ne surtout pas laisser nos soi-disant rassurants appareils technologiques prendre le pas sur notre réalité, qui est quant à elle bien palpable, atteignable, tangible et peuplée de personnes elles aussi accessibles, portant également leur croix et leurs cicatrices et qui ont tellement à nous apporter. Open your eyes and see, c'est avec ces quelques mots que je résumerais Connexion immédiate, ou une ode au bonheur et à la singularité que je ne risque pas le moins du monde d'oublier.

Pour conclure, je pense que vous aurez compris à quel point Connexion immédiate m'a marquée et que je le mettrais donc dans TOUTES les mains si je pouvais le faire littéralement parlant. Sinon, je déteste faire ça, assimiler un livre à un autre afin de faire du marketing, mais je ressentais véritablement la nécessité de le faire ici : si vous aimez le style d'écriture, les personnages et les idées de Rainbow Rowell et si Fangirl en particulier a su créer un écho en vous, alors je vous le dis sans entourloupe, vous adorerez Connexion immédiate. Rappelez-vous : vous pouvez avoir confiance en moi ! Pour ma part, autant l'un que l'autre ont su énormément me parler et m'émouvoir, et il semblerait que Mary H.K. Choi puisse devenir, à l'instar de Rainbow Rowell entre autres femmes écrivaines que j'admire, l'une de mes assurées valeurs sûres en matière d'autrices qui déchirent si elle continue ainsi dans son admirable lancée. Une chose est sûre : elle a débuté sa carrière d'écrivain en nous lâchant une véritable bombe atomique dans la mare (qui s'apparente depuis quelques temps déjà plus à un immense étang) de la littérature YA, je lui souhaite le meilleur pour la suite et je serai la première à vouloir dévorer son prochain bébé, comptez bien là-dessus ! COUP DE FOUDRE ϟ

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, Gallimard Jeunesse, Emergency Contact, Connexion immédiate, Mary H.K. Choi, 2018, Littérature américaine, Young adult, Romance ♥, Amitié ♥, Famille ♥, Grandir, Maturité, Université, Colocation, interrogations, complicité, communication, rêves, confidences, sincérité, souffrance, courage, acceptation de soi, faire face à la réalité, monde virtuel, Téléphone portable, dépendance, stress, craintes, angoisse, humour, vie quotidienne, liberté, avancement, aller vers l'autre, différence, Coup de foudre ♥
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#Posté le mercredi 23 octobre 2019 05:51

Modifié le samedi 26 octobre 2019 09:29

FICHE LECTURE : Wonder

FICHE LECTURE : Wonder

• AUTRICE : R.J. Palacio.
• ANNÉE : 2012 (USA) ; 2013 (FRANCE).
• GENRE (S) : Jeunesse.
• THÈMES : Contemporain, scolarité, collège/lycée, différence, tolérance, discrimination, moquerie, souffrance, difformité, craintes, courage, inspiration, famille, amitié, espoir, entraide, solidarité, émotions, enfance, difformité, accepter l'autre...
• PAGES : 405.

Ne jugez pas un livre garçon sur sa couverture son apparence.

« Je m'appelle August. Je ne me décrirai pas. Quoi que vous imaginiez, c'est sans doute pire. »

Né avec une malformation faciale, August, dix ans, n'est jamais allé à l'école. Aujourd'hui, pour la première fois, ses parents l'envoient au collège... Pourra-t-il convaincre les élèves qu'il est comme eux ?

ஜ MON AVIS : Nous méritons tous d'être ovationnés au moins une fois dans notre vie...

Wonder fut l'une de mes premières lectures du mois, ce genre de lectures qui m'attendait depuis des années (depuis 2013 pour la version française précisément) sans jamais que je ne m'y mette. Tout cela à cause d'autres lectures qui s'enfilaient à la chaîne, de ce tourbillon d'emprunts, d'achats, de services de presse, de cadeaux, de prêts, qui m'ont tenue éloigné de cette petite merveille qui porte si bien son nom et qui me hurlait, de son ½il unique me fixant sur cette couverture so blue (da ba dee da ba daa... mon enfance, bonjour ♪), de la prendre entre mes mains et de ne pas la juger sur sa couverture. Je trouve cette dernière très charmante dans sa simplicité au passage. In fine, même si le film sorti dans nos salles en décembre n'est pas parvenu jusqu'à ma petite ville, cela m'a quand même poussé à lire une bonne fois pour toutes ce best-seller jeunesse qui me faisait envie depuis belle lurette et dont je n'ai entendu jusqu'à présent que des louanges.

Eh bien, si tel est aussi le cas pour vous, je vais me permettre d'en rajouter une couche et de ne rien faire de vraiment original, si ce n'est l'éloge de ce livre. Je remercie du fond du c½ur R.J. Palacio d'avoir mis cette histoire sur papier, de l'avoir partagée à nous tous, de nous avoir livré son immense humanité et luminosité avec tant de justesse et de bonté, de nous avoir donné le privilège de vivre à ses côtés la première année de collège, voire même d'école de toute sa vie, du jeune August.

Ce garçon nous donne une sacrée leçon de vie et de tolérance. Je me suis prise une belle baffe dans la figure, qui me laissera une marque indélébile. Désormais, avant de me plaindre, avant de larmoyer, avant de baisser les bras, je penserai à August et à son parcours du combattant dans la jungle qu'est le collège pour un grand nombre de personnes. Cela me redonnera du courage et de la force, cela me fera une piqûre de rappel que des gens beaux (et j'insiste sur cet adjectif), il en existe en ce bas monde. Bien sûr, c'est si l'on prend la peine de regarder autour de soi et surtout, surtout, d'apprendre à connaître son prochain.

Je ne regrette pour rien au monde d'avoir fait la connaissance d'August. Ce petit garçon d'à peine onze ans a déjà un regard très lucide et compréhensif sur le monde cruel qui l'entoure, et notamment sur le manque de gentillesse des enfants, leur absence de tact et leur franchise implacable. Cette dernière est parfois tellement désarmante qu'elle vous coupe la chique et vous donne juste envie de vous rouler en boule et de fondre en larmes.

Ce roman a fait naître en moi ce besoin presque obsessionnel de me réfugier dans ma carapace de tortue à bien des instants, juste pour ne plus voir et entendre les horreurs qu'on peut proférer les uns sur les autres quand on est jeune, insouciant et surtout stupide. Et malheureusement, R.J. Palacio nous rappelle aussi que certains adultes ne guérissent pas de cette stupidité et la transmettent même dans l'éducation et l'exemple qu'ils procurent à leurs enfants. Déplorable.

Malgré le fait qu'August est conscient de la façon dont on le regarde, avec sa difformité faciale, tout particulièrement la première fois qu'une personne pose ses yeux sur lui, ou même après, lorsqu'il y a un temps d'adaptation à traverser afin de prendre l'habitude du "spectacle" qu'offre le visage d'August, oui, malgré cela, et c'est déjà fort admirable de sa part, August voudrait juste être accepté comme il est et qu'on ne le regarde ni le traite plus comme une bête de foire.

Ce qui est la moindre des choses à espérer pour un être humain normal. Sauf qu'August est tout sauf normal : il est extraordinaire à sa manière, et je ne parle pas de son apparence physique. Non, non, non, je parle de ce qu'il va apporter au charmant petit collège de Beecher, de la façon dont il va faire évoluer, grandir et rayonner chacune des personnes qu'il va rencontrer au quotidien, que ce soit ses camarades de classe ou bien ses professeurs et même le principal, le formidable à tous les niveaux Mr Bocu (et je ne veux pas entendre de rires étouffés, ça ne doit pas être facile à porter comme nom de famille !).

Cependant, ce cheminement vers le c½ur et l'âme des personnes qui cohabitent avec notre adorable Auggie dans son petit environnement sera semé d'embûches, de rage, de chagrin, de désarroi. A bien des moments, j'avais envie de pénétrer dans le roman afin de serrer ce petit garçon dans mes bras et de l'assurer de mon amitié et de mon affection inconditionnelles. Heureusement, R.J. Palacio lui a donné des êtres, merveilleux eux aussi, d'encre et de papier, pour le faire à ma place.

Par ailleurs, en parlant de ces divers personnages qui gravitent autour de l'astre qu'est Auggie Doggie d'amour (bon, ce dernier ne veut plus qu'on le surnomme comme ça mais chut), j'ai été dans un premier temps surprise que la narration ne soit pas toujours assurée par notre héros chéri. Enfin, la superbe Audrey de la chaîne Booktube Le Souffle des Mots (qui, elle aussi, a droit à mes remerciements les plus chaleureux pour avoir achevé de me convaincre de lire ce roman) nous avait prévenus mais, tant qu'on ne l'a pas vécu en live, stéréo, surround, impossible de vraiment s'y préparer.

Et comme elle l'avait expliqué dans l'un de ces derniers J'AI LU, moi aussi dans un premier temps je n'avais pas envie de quitter le point de vue d'August afin de me plonger dans la petite tête de ses proches, famille ou amis. Mais force est de constater que, loin de me freiner dans ma lecture, je n'en ai enchaîné les pages que plus vite tant je me suis fortement attachée aussi à ceux qu'Auggie aime, et qui sont là pour lui qu'il pleuve, qu'il vente ou qu'il neige.

Ce changement fréquent et rapide de points de vue de toutes les couleurs peut à première vue sembler déroutant, mais il n'en est rien : cela n'en apporte que d'autant plus de pertinence, de densité, de réalisme, de crédibilité, de puissance, de solidité et d'efficacité à ce récit à la diversité émotionnelle assez exceptionnelle et dingue pour qu'on puisse se sentir proche de l'ensemble des personnages et se sentir proche d'eux. Même de ceux dont on réprouve souvent le comportement.

R.J. Palacio arrive à nous faire comprendre comment leur vécu, leurs racines, ont influencé leur mentalité de palourde et leur façon, désormais étriquée, de voir le monde. Je n'ai pas réussi à leur jeter la première pierre malgré mon aberration, qui répond à l'ordre de l'habitude et de la normalité, ce qui est d'une tristesse... Faites-le si cela vous chante. Pour ma part, je prends exemple sur August : je tolère, je pardonne et, malgré mon c½ur lourd comme une pierre, je ne me laisse pas atteindre par des personnes qui n'en valent pas la peine. Qu'elles restent dans leur noirceur et leur méchanceté si elles s'y complaisent, ce n'est pas à moi de juger de toute façon.

Je ne vais pas aller plus loin dans mon avis dithyrambique de Wonder afin de ne pas vous gâcher la surprise de l'ampleur émotionnelle que ce roman aura sur vous dès l'instant où vous déciderez de vous y immerger. La violence avec laquelle votre petit c½ur sera frappé sera rude mais c'est pour la bonne cause. J'étais tellement prise dans ma lecture qui s'annonçait d'ores et déjà mémorable que je me suis amusée à prendre mon carnet bien-aimé et à le gribouiller des dessins représentants les différents personnages et illustrant chaque début de nouvelle narration. J'ai également pris en notes beaucoup de citations.

Vous ne voudrez plus, après cette expérience livresque exceptionnelle, quitter la magnifique famille des Pullman, avec ces deux parents qui sont les parangons de l'Amour universel, de la bienveillance, de la sagesse et de la tendresse à profusion, une grande s½ur de choc à la maturité impressionnante et qui a ses moments de fragilité comme vous et moi, c'est bien normal, la meilleure des chiennes du monde à câliner et à couvrir d'amour dès que votre c½ur est à la traîne, tel un gros coussin vivant et qui a tant à vous apporter, bien plus que les hommes ne le peuvent souvent, une grande s½ur de c½ur qui garde une photo de vous avec un casque d'astronaute dans son porte-monnaie depuis toujours, et avec en prime deux meilleurs amis qui vous feront rire aux éclats, qui vous donneront du baume au c½ur et qui vous feront mal parfois, mais la bêtise est elle aussi humaine (presque trop) et tout finira par s'arranger, même si la vie vous réserve encore bien des épreuves comme celles d'August.Bref, ce petit cocon gravitationnel familial est très rare parmi tous les livres que j'ai pu lire jusqu'à ce jour et cela fait un bien immense de le découvrir ici et de s'y intégrer comme on s'enfoncerait dans le fauteuil le plus moelleux et agréable qu'il soit (oui, je compare des personnages d'exception à un fauteuil, tout va bien).

Et même le petit ami de votre grande s½ur en vaudra le coup ! Ne le jugez pas trop vite car il fera irruption dans votre famille sans crier gare et il en sera un élément indispensable avant même que vous ne disiez « Ouf ! ». Mais ce qui m'a saisie au plus profond de moi, c'est qu'on a tous notre croix à porter, comme August son visage, et ce roman nous le démontre bien au vu de sa palette impressionnante de personnage plus vrais que nature. Je n'ai pas vécu les mêmes expériences de vie qu'August mais, moi aussi, à un moment donné de mon existence, je me suis dis à voix claire et haute que j'étais un monstre physiquement parlant et que c'était bien normal si les autres ne voulaient accepter ni de me voir, ni ma compagnie ou simplement le fait que j'existe.

Je suis sûre que nous sommes des milliards à nous être insulté de cette façon et, si je dois bien retenir une chose de cette histoire inspirante et vibrante de vérité, c'est qu'on a tous le pouvoir de faire du bien autour de nous et que, sans nous sur cette planète Terre, celle-ci serait bien triste et il lui manquerait définitivement quelque chose. Alors ne sous-estimez jamais ce que vous êtes, l'influence et l'importance que vous pouvez avoir, la force de vos actions.

C'est plus simple à dire qu'à faire, mais aimez-vous, de la façon dont une mère aime à vous couvrir le visage de baisers ou un père à le contempler à chaque instant, chaque seconde, même quand vous le trouvez moche. Votre Beauté sera toujours là, irradiante, ne l'oubliez jamais. Merci à ce roman de me l'avoir appris une fois de plus, j'ai retenu ma leçon. A vous de prendre la vôtre-! COUP DE FOUDRE ϟ

... car nous triomphons du monde chaque jour.

« - "C'est dans des instants comme celui-ci que Joseph reconnaissait le visage de Dieu dans son humanité. Il transparaissait dans cette bonté à son égard, dans cette gentillesse, dans cet intérêt pour sa personne, comme une caresse dans le regard."
Il s'arrêta. Retira à nouveau ses lunettes.
- "Il transparaissait dans cette bonté à son égard.", répéta-t-il en souriant. C'est une chose si simple, la bonté. Si simple. Un petit mot d'encouragement quand on en a besoin. Un acte d'amitié. Un sourire. »
Tags : Fiche Lecture, Wonder, R.J. Palacio, adapté au cinéma, 2012, Jeunesse, Contemporain, scolarité, collège/lycée, différence, tolérance, discrimination, moquerie, souffrance, difformité, craintes, courage, inspiration, famille, amitié, espoir, entraide, solidarité, émotions, enfance, accepter l'autre, Coup de foudre ♥
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