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FICHE LECTURE : Les Chroniques de St Mary's - T1 : Un monde après l'autre

FICHE LECTURE : Les Chroniques de St Mary's - T1 : Un monde après l'autre

• TITRE V.O. : The Chronicles of St Mary - T1 : Just one damned thing after another.
• AUTRICE : Jodi Taylor.
• ANNÉE : 2013 (ANGLETERRE) ; 2018 (FRANCE).
• GENRE (S) : Science-fiction.
• THÈMES : Histoire, voyage dans le temps, études, projet universitaire, institution, détermination, passion, volonté, équipe, tensions, rivalité, humour, romance, traumatisme, haine, déception, secrets, mystère, dissimulation, cupidité, danger, menaces, Angleterre, amitié, amour, complicité, solidarité, famille, s'apprivoiser, courage, angoisse, Crétacé, dinosaures, première Guerre mondiale, incendie de Londres, Egypte antique, événements historiques, observation, analyse des faits, entraînement, instinct de survie, ressources, suspens...
• PAGES : 320.

14,50¤.

À l'institut St Mary de recherche historique, les historiens n'étudient pas seulement le passé, ils le visitent.

Derrière l'innocente façade de St Mary, le secret du voyage dans le temps a été découvert et reste bien gardé. Les chercheurs en Histoire ont ainsi une méthode de travail tout à fait particulière : ils « étudient 'en temps réel' les événements majeurs de l'Histoire ». En se faisant passer pour d'inoffensifs excentriques, ils tentent de répondre à certaines questions qui n'ont jamais été résolues, sans jamais toucher au cours de l'Histoire... au risque d'en mourir.
Madeleine Maxwell, une jeune et brillante historienne, est contactée par son ancienne professeure afin de rejoindre l'équipe de l'Institut St Mary. Au cours de son étrange entretien d'embauche, Maxwell comprend vite les possibilités qui s'offrent à elle...
De la disparition de Pompéi aux tranchées de la Première Guerre mondiale, du grand incendie de Londres à la destruction de la bibliothèque d'Alexandrie, la jeune historienne va revivre d'extraordinaires événements alors qu'au sein de l'institut naissent des enjeux de pouvoir...

L'AUTRICE : Jody Taylor est une auteure anglaise, née à Bristol, qui s'est d'abord fait connaître en auto-publication. Le premier titre de sa série "Les Chroniques de St Mary's" a très vite rencontré son public (dépassant les 60 000 lecteurs avec plus de mille 5 étoiles). La série est achetée par Accent Press qui publie le premier tome, Just one damned thing after another, en format papier en juin 2013. Publié aux Etats-Unis en 2016, le roman entre le même mois dans les meilleures ventes de USA TODAY.

La série compte aujourd'hui 9 tomes. Jodi Taylor vit en Turquie et travaille sur le dixième.

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique du premier tome d'une saga très particulière mais qui a su néanmoins me séduire : je vous souhaite en effet la bienvenue entre les murs de l'institut d'histoire Saint Mary, prêts à passer d'un monde à un autre. Je remercie du fond du c½ur les éditions HC - Hervé Chopin pour cet envoi, premier opus d'une saga qui s'annonce longue si j'en crois leur communiqué de presse... En effet, ce ne sont pas moins de neuf tomes qui ont été édités jusqu'à présent Outre-Manche et un petit dixième est d'ores et déjà annoncé. C'est à se demander dans quoi je me suis laissée entraîner mais au fond, je ne regrette rien. Je suis parée à faire face à toutes les péripéties les plus effrayantes et ahurissantes en compagnie de Madeleine, une héroïne pas comme les autres à laquelle j'ai fini par m'attacher.

Pour ce qui est de l'histoire et de l'univers présenté, direction Londres et son charme intemporel pour intégrer un institut mystérieux et au personnel sacrément barré ! Dans ce premier tome, la romancière britannique Jodi Taylor nous propose de monter dans ses drôles de capsules qui nous embarquent à toutes les périodes historiques possibles et imaginables, avec des risques cependant de complications... Si j'ai trouvé l'imagination de l'autrice juste complètement dingue et captivante, à mes yeux, l'intrigue est beaucoup trop vite expédiée à mon goût. En effet, l'histoire est censée se dérouler sur au moins cinq ans mais est développée bien trop rapidement. Bien sûr, je ne m'attendais pas à un récit qui corresponde à l'échelle de cinq véritables années (sinon, on ne serait pas sortis de l'auberge) mais selon moi, le livre comporte beaucoup trop d'ellipses. Je comprend tout à fait que l'autrice ait probablement souhaité ne pas ennuyer ses lecteurs avec des descriptions interminables de mois et de mois de recherches scientifiques et de préparations d'expéditions entre autres. Par ailleurs, tout cela nous est suffisamment bien expliqué, de façon tout ce qu'il y a de plus claire et fluide qui plus est, avec l'évocation de l'étude de la faune, de la flore, de l'habillement, du parler et d'autres considérations à prendre en compte en fonction du voyage temporel et spatial à effectuer. Mais justement, on ne laisse pas assez de place à ces derniers dans ce roman. Par exemple, le temps consacré aux semaines que Maxwell passe en France durant la Première Guerre mondiale se retrouve réduit à peau de chagrin au profit de la période du Crétacé, alors que c'était justement le traitement de la Grande Guerre dans le récit qui m'intéressait le plus. Après, cela dépend des goûts et des intérêts historiques de chacun, je vous l'accorde. Encore une fois, je ne fais qu'exprimer mon humble opinion. Pour ne pas trop faire dans le négatif, ce livre ne manque certainement pas de dynamisme avec un rythme soutenu et constant tout du long mais il y a trop d'éléments qui se retrouvent condensés, compressés en "seulement" 350 pages alors que tout ce que l'intrigue et les personnages ont à nous offrir méritait de donner lieu à un bon gros pavé des familles. En clair, j'aurais aimé plus de profondeur, d'étoffement.

Au niveau des protagonistes, comme je l'ai mentionné plus haut, Maxwell est une héroïne qui est parvenue à m'apprivoiser. Sa passion vorace pour son nouveau métier d'historienne nec plus ultra est carrément contagieuse et on peut dire là que ce personnage féminin crève littéralement les pages, à défaut de l'écran. En effet, Maxwell prend toute la vedette tant elle est brillante, courageuse et tout bonnement impressionnante. Ce ne sont pas les qualités qui lui manquent, là-dessus, je ne peux pas me plaindre. Je me retrouve face à une érudite qui ne se laisse pas marcher sur les pieds et au sarcasme absolument délicieux, que demande le peuple ? En revanche, sa relation amoureuse avec Léon, le "Chef", ne m'a fait ni chaud ni froid pendant très longtemps. Je suis d'ailleurs très contente que Jodi Taylor ait rectifié le tir et ajoute un supplément d'âme à leur histoire, même si cela n'a pas été fait de la plus tendre des façons. Je suis exigeante, que voulez-vous... Cependant, je ne suis pas un c½ur de pierre et à un moment donné, l'empathie que j'ai ressenti pour ces deux-là m'a tout particulièrement submergée. Comment pouvait-il en être autrement au vu de leur passif douloureux à chacun et du destin qui continue décidément à s'acharner sur eux ? Mais voilà, leur désir ardent, pour ne pas dire chaud lapin, de se jeter l'un sur l'autre m'a honnêtement plus dégoûtée qu'autre chose. Encore une fois, tout va trop vite à mon goût et j'ai trouvé Maxwell tout à fait niaise et exécrable en présence de ce charmant gaillard lors de leurs instants torrides décidément beaucoup trop fréquents à mon sens. En même temps, l'insertion de ces scènes censurées pour les enfants ne m'étonne pas car elle correspond parfaitement à l'écriture de Jodi Taylor, qui est loin de faire dans la dentelle et qui a cette volonté d'être au plus près du réel. Cette plume résolument dynamique et accrocheuse représente également bien l'état d'esprit de l'héroïne avec son côté mordant et diablement cynique. Le personnel de l'Institut étant très nombreux, je ne vais pas m'attarder sur chaque employé afin de ne pas vous perdre mais il s'agit là d'une véritable famille composée de véritables tempéraments de feu qui créent régulièrement des étincelles mais jamais dans le but de nuire à l'autre. Chacun a sa place dans ce chaos très bien organisé et un sentiment d'appartenance à cette équipe de joyeux drilles se fait rapidement et fortement ressentir.

Pour conclure, je remercie encore une fois les éditions HC pour ce SP, et aussi la géniale booktubeuse Axelle de La parenthèse d'Axelle (pour aller voir sa chaîne, c'est par ici que ça se passe) de m'avoir fait découvrir ce titre et de m'avoir donné envie de me plonger dans la lecture de cette série livresque ébouriffante et qui nous réserve bien des surprises, bonnes comme mauvaises. Malgré ses défauts (ce n'est là que mon humble point de vue, gardez toujours cela en tête), ce premier tome débordant de créativité et d'un humour so british qui se boit comme le meilleur des thés, ainsi que la plume décapante et à l'énergie débordante de son autrice ont in fine su me séduire et me convaincre de m'engager pour de bon dans cette galère. Car dites vous bien une chose : si l'idée de voyages dans le temps est extrêmement enthousiasmante (c'est mon petit péché mignon inconditionnel en matière de fiction), vous allez vite déchanter en vous rendant compte de tous les dangers que cela implique. Mais justement, Jodi Taylor nous prouve rien que dans ce premier tome que l'être humain est particulièrement tenace et que sa soif de connaissances et sa volonté à se dépasser n'a pas de limites. Vivement donc que je me plonge dans la lecture de la suite, d'autant plus que la révélation finale de ce tome-ci m'en en a juste coupé les bras. Et encore, le mot est faible. Chapeau l'artiste ! ★★★(★)★

Nanette ♥
Tags : Fiche Lecture, service de presse, HC éditions, Les Chroniques de St Mary's, Tome 1 ♥, Un monde après l'autre, Just one damned thing after another, 9 tomes, Série en cours, 2013, 2018, Jodi Taylor, Littérature anglaise, Science-fiction, Histoire, voyage dans le temps, études, projet universitaire, institution, détermination, passion, volonté, équipe, tensions, rivalité, humour, romance, traumatisme, haine, déception, secrets, mystère, dissimulation, cupidité, danger, menaces, Angleterre, amitié, amour, complicité, solidarité, famille, s'apprivoiser, courage, angoisse, Crétacé, dinosaures, première Guerre mondiale, incendie de Londres, Egypte antique, événements historiques, observation, analyse des faits, entraînement, instinct de survie, ressources, suspens, Très bonne lecture
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#Posté le jeudi 28 mars 2019 17:40

Modifié le dimanche 23 juin 2019 11:30

FICHE LECTURE : Le Destin d'Orïsha - T1 : De Sang et de Rage

FICHE LECTURE : Le Destin d'Orïsha - T1 : De Sang et de Rage

• TITRE V.O. : Legacy of Orïsha - Book I : Children of Blood and Bone.
• AUTRICE : Tomi Adeyemi.
• ANNÉE : 2018 (ETATS-UNIS) ; 2019 (FRANCE).
• GENRE (S) : Fantasy.
• THÈMES : Magie, Young Adult, Afrique, traditions, racines, origines, discrimination, division, noirceur, cruauté, massacre, sang, meurtres, guerre, conflits, tensions, électricité, renouveau, énergie, karma, espoir, courage, férocité, hardiesse, ingéniosité, stratégie, famille, soutien, solidarité, communauté, joie, fête, rassemblement, vengeance, royaume, aventure, religion, foi, dieux et déesses, paganisme, traumatisme, drame, amour, lumière, attirance, royauté, richesses, étiquette, arrogance, autorité, sévérité, obéissance, esclavage, camps de concentration, différence, se soulever, élever sa voix, combattre, force, volonté, persévérance, détermination, racisme, injustice, rébellion...
• PAGES : 559.

Ils ont tué ma mère.
Ils ont pris notre magie.
Ils ont voulu nous éliminer.
À présent, dressons-nous.

Il fut un temps où la terre d'Orïsha était baignée de magie. Mais une nuit, tout a basculé, le roi l'a fait disparaître et a asservi le peuple des majis. Zélie Adebola n'était alors qu'une enfant. Aujourd'hui, elle a le moyen de ramener la magie et de rendre la liberté à son peuple - même si face à elle se dresse le prince héritier du trône, prêt à tout pour la traquer.

Dans une Afrique imaginaire où rôdent les léopardaires blancs et où les esprits ont soif de vengeance, Zélie s'élance dans une quête périlleuse...

ஜ MON AVIS :

Bonjour mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'un roman-événement, je pense que je peux le formuler ainsi. En effet, depuis sa sortie outre-Atlantique l'an dernier, j'entends énormément parler de ce titre, et j'en entends qui plus est beaucoup, beaucoup de bien. J'étais donc déjà fortement attirée par ce roman en V.O. mais, in fine, c'est grâce aux éditions Nathan que j'ai eu l'occasion de me plonger dans ce livre en français. Je les en remercie du fond du c½ur et désormais, je ne peux que vous recommander de vous jeter sur cet ouvrage dès qu'il sera disponible en librairie le 2 mai !

Mais d'abord, laissez-moi vous expliquer pourquoi vous ne devez pas hésiter à laisser sa chance à ce livre quand il se retrouvera entre vos mains. Déjà, regardez-moi cette couverture : c'est exactement la même que celle en version originale et j'ai envie de dire tant mieux ! Car, honnêtement, il n'y avait rien à changer tant elle correspond bien à son contenu extrêmement intriguant et palpitant et tant elle nous met l'eau à la bouche. Je sais, c'est très superficiel de souhaiter lire un livre à cause de sa sublime couverture mais, quand l'enveloppe est aussi plaisante que ce dont elle recèle, c'est d'autant plus plaisant, non ? En tout cas, ce que je peux vous assurer, c'est que la magnifique apparence de ce livre n'est pas juste là pour vous mettre de la poudre aux yeux, bien au contraire.

En effet, De Sang et de Rage va bien nous parler d'un peuple pas comme les autres, d'êtres à la peau très sombre et aux impressionnants cheveux blancs et bouclés, indomptables, comme leur volonté d'être enfin considérés comme des citoyens égaux en libertés et en droits au sein de leur nation, et non plus comme des sujets esclaves et opprimés.

Dès les premières pages du roman, j'en avais la boule au ventre car on réalise immédiatement que les magis, la communauté représentée avec brio sur la couverture, et leurs enfants appelés des devins, des magis encore non accomplis en quelque sorte, n'ont jamais été traités avec le respect élémentaire dus aux êtres humains et même à tout être vivant. Ils ont été depuis des années rabaissés au rang de cafards, un terme utilisé de façon récurrente au cours du récit et qui m'a laissé un amer goût dans la bouche.

Ce que j'ai d'abord tout simplement adoré avec ce livre, c'est le fait que l'autrice y rende hommage à ses origines africaines, à ce folklore si riche, rempli de couleurs et à l'histoire qui date de la nuit des temps et qui m'a toujours profondément fascinée. Tomi Adeyemi a su m'immerger dans une Afrique imaginaire empreinte d'éléments réels, de coutumes, de senteurs, et cela m'a fortement rappelé Black Panther (voir ma chronique ici) tant ce fut une expérience visuelle extrêmement marquante. En effet, au fil de ma lecture, je voyais le pays fictif d'Orïsha naître sous mes yeux ébahis, avec ses paysages très variés et singuliers et ce fut un véritable bonheur que de vivre ce périple et ces extraordinaires découvertes au côté des protagonistes de ce récit. Tomi Adeyemi a réussi le pari de créer un univers fantastique très complexe, avec l'histoire d'une nation reconnaissable entre mille (malgré le schéma de la tyrannie qui, lui, est somme toute assez basique en fantasy) qui s'est bâtie dans la terreur et le massacre, son passé douloureux, ses traditions, sa hiérarchie sociale bien particulière, tout en y insufflant une magie colossale qui dépasse notre entendement sans que cela en perde en crédibilité.

Un autre point commun avec Black Panther, c'est la place des femmes dans le récit. Alors oui, par rapport au grandiose Wakanda, il y a encore du chemin à faire pour que toutes les femmes du royaume soient traitées avec les égards qu'elles méritent. Beaucoup d'entre elles, notamment les nobles, sont encore considérées comme de simples objets qui feraient mieux de se taire et de laisser les hommes se charger des questions importantes du pays. Cependant, j'ai adoré le fait que ce soit justement celles qui paraissent être les plus faibles qui se révèlent en réalité les plus surprenantes et les plus fortes et armées pour renverser ce patriarcat injuste et ignoble et changer ainsi la donne. Je suis en effet certaine que, par exemple, la reine d'Orïsha sera un personnage-clé du second tome, que je suis d'ores et déjà impatiente de dévorer quand il sera paru. Aux premiers abords, elle peut paraître tout bonnement insupportable mais je suis persuadée que, sous cette façade de femme fragile et raffinée, se cache un tempérament de guerrière et de mère qui serait prête à tout pour défendre les intérêts de ces enfants.

D'ordre général, je vous invite à ne pas juger les personnages de ce récit trop vite. Cela me permet d'aborder le second point de ce roman qui m'a énormément plu : le développement des protagonistes. Je les ai tous trouvés extrêmement bien construits, même si les réactions de chacun peuvent parfois être particulièrement agaçantes. Je peux d'ailleurs comprendre que cela ait empêché certains lecteurs de véritablement s'attacher aux divers personnages principaux du récit car il est vrai que leur comportement s'est révélé être à certains moments tout à fait déroutant.

Pour ma part, loin de considérer cela comme un défaut, j'y ai vu un souci du réalisme particulièrement frappant. J'exagère sûrement mais il faut se rendre à l'évidence : des personnalités parfaites et toutes lisses, cela n'existe pas. Pas plus que d'avoir un comportement tout à fait rationnel en toute circonstance. Je suis la première à me plaindre régulièrement de l'attitude de tel ou tel personnage que je croise au cours de mes lectures, parfois à raison mais généralement à tort, car je me permets de juger leur agissement dans des situations dans lesquelles je ne me suis souvent moi-même jamais retrouvée. J'ai appris au fur et à mesure à voir les lacunes de certains comme des imperfections tout bonnement belles parce qu'elles font d'eux ce qu'ils sont. Nos défauts sont en effet révélateurs de notre identité et c'est ce que l'on en fait qui indique si nous sommes aptes à nous regarder en face et à nous remettre en question. Dans le cas de De Sang et de Rage, la plupart des personnages vont avoir le courage d'affronter leurs démons et d'aller de l'avant, même si cela va prendre le temps qu'il faut. En effet, je suis convaincue qu'on ne change pas du jour au lendemain, qu'il faut traverser des étapes de diverses natures avant d'atteindre son idéal. Nous sommes humains après tout et commettre des impairs constitue notre première caractéristique.

Chaque personnage de ce récit traîne son lot d'erreurs avec lui, a son revers de la médaille peu reluisant : Zélie, l'héroïne au c½ur de cette extraordinaire quête pour reconquérir la magie des dieux, est farouche, tout ce qu'il y a de plus badass, mais elle est aussi pas mal susceptible et têtue. Je ne peux pas l'en blâmer car on se ressemble à ce niveau-là, et même à de nombreux points de vue. Zélie est une vraie combattante, passionnée par la cause qu'elle défend et prête à tout pour protéger sa famille et tous les êtres qui lui sont chers. Je l'ai trouvée très inspirante car elle va notamment apprendre de ses nombreux échecs, et ses compagnons de route ne seront pas non plus en reste.

En effet, Tsain, le frère de notre intrépide héroïne, et Amari, sont tous les deux des personnages qui ont su me toucher en plein c½ur. Tsain vaut bien plus que l'éternel cliché du grand frère trop protecteur et moralisateur. C'est un être profondément généreux, dont l'abnégation donne envie de se surpasser et d'en prendre exemple. Quant à Amari, notre princesse échappée de sa prison dorée, elle a sûrement connu l'évolution la plus remarquable de tout le roman. Martyrisée dès son plus jeune âge, elle ne s'est pour autant jamais mis à genoux, n'a jamais ployé face à l'humiliation et à la souffrance, n'a jamais renié les valeurs qu'elle porte au plus profond d'elle. Une vraie lionne dans toute sa splendeur.

J'aurais encore certainement beaucoup de choses à dire sur ce formidable premier tome, notamment sur Inan, qui a su capturer mon c½ur malgré les doutes incessants qui l'assaillaient et qui ne manquaient pas de me faire lever les yeux au ciel ; sur son père aussi, roi abominable d'une nation qui mérite un milliard de fois mieux. Mais je vais vous laisser la surprise car même l'infâme tyran d'Orïsha saura faire naître en vous une once de pitié, même si l'on s'attend à tous sauf à ça de lui. En même temps, lui même a un background bien chargé et qui explique ses décisions d'une cruauté sans nom. Cela ne se pardonne pas, bien sûr, mais ça suit une certaine logique, une cohérence indéniable.

Je terminerais juste sur l'écriture de l'autrice, que j'ai trouvé extrêmement fluide. Je n'ai franchement rien à redire car j'ai lu ce roman d'une traite, sans voir le temps passer. Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas retrouvée à ce point absorbée par ma lecture et c'est un sentiment qui est honnêtement extrêmement agréable. Plus rien ne semble exister à part ce que l'on vit grâce au livre et une chose est sûre : Tomi Adeyemi ne nous épargne en rien, tant au niveau des sentiments qui ébranlent les différents personnages que des obstacles qu'ils vont devoir surmonter. Sa plume est acérée, sincèrement engagée, elle défend la cause des plus faibles avec beaucoup de panache et de férocité. Je ne peux que soutenir cette jeune autrice au c½ur aussi vaillant que celui de son inoubliable héroïne, qui se fait la voix de personnes comme elle, issues de minorités injustement discriminées, même encore aujourd'hui en 2019. C'en est d'une tristesse à pleurer. J'ai aimé que, sous la plume rafraîchissante et très intelligente de Tomi Adeyemi, la magie devienne l'allégorie parlante de nos différences. Cela nous rappelle ainsi ce qui est la réelle source de notre pouvoir en ce bas monde : notre amour de soi. Avec ces thèmes forts d'actualité traités avec beaucoup de finesse et doublés d'une intrigue fantastique riche en rebondissements et en scènes bouleversantes et marquantes, je vous le dis tout de suite : votre c½ur n'en sortira pas indemne.

A vos risques et périls donc que de vous lancer dans cette saga minutieusement travaillée et qui regorgent pour le moment de nombreux points forts. Je ne m'inquiète pas que le tome deux sera du même acabit et je redoute tout comme j'espère ce futur grand moment. En attendant, j'espère vous avoir convaincu de prendre un ticket pour Orïsha. Un conseil : fermez les yeux et le monde de vos songes les plus sombres comme les plus époustouflants vous y emmènera. Vous y saluerez un certain petit prince de ma part... COUP DE C¼UR ♥

Nanette ♥
Tags : Fiche Lecture, service de presse, éditions Nathan, 2018, 2019, Tomi Adeyemi, Fantasy, Le destin d'Orïsha, Tome 1 ♥, De Sang et de Rage, Magie, Young Adult, Afrique, traditions, racines, origines, discrimination, division, noirceur, cruauté, massacre, sang, meurtres, guerre, conflits, tensions, électricité, renouveau, énergie, karma, espoir, courage, férocité, hardiesse, ingéniosité, stratégie, famille, soutien, solidarité, communauté, joie, fête, rassemblement, vengeance, royaume, aventure, religion, foi, dieux et déesses, paganisme, traumatisme, drame, amour, lumière, attirance, royauté, richesses, étiquette, arrogance, autorité, sévérité, obéissance, esclavage, camps de concentration, différence, se soulever, élever sa voix, combattre, force, volonté, persévérance, détermination, racisme, injustice, rébellion, coup de coeur ♥
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#Posté le mardi 09 avril 2019 16:46

Modifié le dimanche 14 avril 2019 11:16

FICHE MANGA : Un pont entre les étoiles - T1

FICHE MANGA : Un pont entre les étoiles - T1
Série en 4 tomes.

• TITRE V.O. : Seikan Bridge, book 1.
• MANGAKA : Kyukkyupon.
• ANNÉE : 2016 (JAPON) ; 2019 (FRANCE).
• GENRE (S) : Seinen.
• THÈMES : Enfance, manga historique, pacifisme, amitié, tensions, noirceur, guerre, racisme, patriotisme, Asie, Chine, Shanghai, années trente, Japon, nostalgie, mélancolie, rébellion, courage, chagrin, oppression, harcèlement, hiérarchie sociétale, classes sociales, déménagement, nouveauté, changement, assimiler une nouvelle culture, jugement, discrimination, préjugés, barrières, séparation, innocence, pureté, humour, bouleversement, tournant, solidarité, âmes s½ur, ébullition, modernité, occidentalisme, traditions, cosmopolitisme, langages différents, ouverture d'esprit, ténacité, émotions...
• PAGES : 208.

Ma chronique du tome 2 : ici.
Ma chronique du tome 3 : ici.
Ma chronique du tome 4 : ici.

1936, Shanghai. Pour suivre son père, Haru, petite Japonaise, est contrainte de déménager en Chine, loin de son Nagasaki natal. D'abord effrayée à l'idée de vivre dans un pays étranger où les Asiatiques ne ressemblent en rien aux Japonais, la petite fille va faire la rencontre d'un jeune Chinois. Au contact de ce dernier, elle va connaître l'excitation de découvrir l'inconnu et de s'ouvrir, avec son regard d'enfant, à une autre culture. Mais quand les racismes et nationalismes s'en mêlent... Leur amitié pourra-t-elle survivre à la tempête qui se prépare ?

ஜ MON AVIS :

Coucou les amis ! Aujourd'hui, je vais vous parler du premier tome d'un manga historique qui m'a tout simplement emballée et bouleversée : Un pont entre les étoiles. Un titre extrêmement poignant et poétique pour un manga qui l'est tout autant, je peux vous l'assurer. Je remercie infiniment les éditions Akata pour cet envoi et, sans plus attendre, laissez-moi vous expliquer en quoi cette nouvelle parution vaut largement le détour, à l'instar du reste du catalogue de cette géniale maison d'édition de mangas. Quoi, j'ai bien le droit de leur faire un peu de publicité, non ? Surtout que cela est mérité. Promis, je ne mens pas.

Pour commencer, j'ai été directement attirée par le thème principal du manga : la guerre sino-japonaise de 36-39. Avant que les Japonais ne ressortent profondément meurtris et traumatisés de la Seconde Guerre mondiale, ils avaient écrasé leur voisin chinois au terme d'un conflit aussi court que dévastateur, comme l'indique la citation en fin d'article qui ouvre ce premier tome et qui m'a mis un sacré coup au c½ur ma lecture à peine entamée. C'est justement parce que je ne connais pratiquement rien sur le sujet que cela m'a donné autant envie de découvrir ce qu'il s'est passé il y a désormais plus de quatre-vingt ans.

D'autre part, j'étais extrêmement curieuse de voir ces événements tragiques se dérouler à travers les yeux des deux adorables enfants représentés sur la couverture. Avant même de me plonger ardemment dans ma lecture, je sentais que le lien qui se créerait entre ces deux-là et moi serait aussi fort que l'amitié qui les unit. Et je ne m'y suis pas trompée : Haru et Xing, tels sont leurs noms, se sont emparés de mon c½ur avec l'insouciance et la sincérité propres aux enfants et ils ne me l'ont jamais rendu. J'ai parcouru les rues grouillantes de vie de Shanghai avec eux, je me suis émerveillée face à la grandeur et à la magnificence de cette métropole cosmopolite qui, en ce temps-là, avait encore un charme traditionnel imparable, et j'ai aussi eu le c½ur brisé face à la cruauté des enfants de leur âge et à la stupidité des préjugés qui tentent désespérément de séparer ces deux âmes s½urs.

Vous l'aurez compris, ces deux protagonistes ont réussi à totalement me séduire. Leur relation respire la pureté de l'enfance et leurs personnalités se complètent parfaitement. D'un côté, nous avons Haru, une petite fille qui n'a pas la langue dans sa poche, qui s'extasie sur tout ce qu'elle voit, qui est l'incarnation même de la joie de vivre et de la spontanéité enfantine, si naïve, émouvante et propice aux fous rires. A tout le moins, j'avais le sourire grand comme ça dès qu'Haru ouvrait la bouche ou qu'une mimique toute mignonne se dessinait sur son visage. Cette petite fille extrêmement vive, émotive, énergique et expressive ne pourra que vous faire craquer. Son immense tendresse envers sa nation m'a aussi beaucoup touchée : Haru s'accroche au souvenir de sa Nagasaki adorée comme une pitchoune serrerait son doudou favori contre son c½ur. La nostalgie très mélancolique qu'elle éprouve pour sa mère patrie dont elle est si fière a su me conquérir moi aussi. D'autant plus quand on sait ce qu'il adviendra de Nagasaki presque dix ans plus tard. Rien que d'y penser, j'en ai la nausée... Pour résumer, Haru, c'est une boule de feu emprisonné dans le corps d'une petite fille bien apprêtée et à la bouille tout bonnement irrésistible, un magma de rage et de détermination qui n'attend qu'une chose : exploser à la figure de l'injustice que les Japonais convenablement élevés font subir aux Chinois relégués ici au rang de rustres et de cafards (j'exagère à peine). Pourtant, ces Nippons qui se pensent supérieurs avec leurs belles manières et leur raffinement, leur confort de vie, auraient fort à apprendre de la simplicité réconfortante et de l'immense gentillesse de Xing. Vous l'aurez compris je pense, de l'autre côté, nous avons notre bambin chinois, un jeune garçon des rues dont la douceur des traits et du regard grand et perçant (oui, un regard peut être à la fois bienveillant et foudroyant selon moi) m'ont littéralement subjuguée. Tout comme Haru, Xing ne tourne pas sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler et sa franchise déconcertante ne manquera pas de causer de l'indignation chez notre jolie petite poupée issue de la bonne société japonaise. De quoi en sourire à pleines dents ! Certes, Xing manque sérieusement de tact, mais il dit toujours tout haut ce qu'il pense tout bas et il le fait de bon c½ur, sans mauvaises intentions aucune. Pour ma part, j'ai trouvé cela tout bonnement irrésistible. Surtout, Xing est un petit garçon extrêmement courageux. Là où Haru se fait sa protectrice redoutable (vive les petites filles qui jouent le rôle de guerrières pour sauver les petits garçons du mal-!), Xing, lui, n'aspire qu'à la paix. Il veut simplement qu'on le laisse tranquille et exprimer son remarquable talent qu'est le dessin. Cet artiste très précoce qui sait voir la véritable beauté des choses, même celles les plus infimes, est immédiatement entré dans mon petit c½ur et y a pris toute la place durant cette lecture, le faisant même battre plus fort. Je me suis beaucoup reconnue dans ce garçon très calme, à l'abri dans sa bulle, hypersensible et comprenant des choses insaisissables pour autrui. Une profonde tristesse s'est aussi emparée de moi en constatant à quel point cet enfant extraordinaire était seul. Haru est l'unique personne qui va chercher à entrer dans son univers et je la remercie un milliard de fois pour cela.

Ce manga a été également l'occasion pour moi de découvrir une nouvelle mangaka, j'ai nommé Kyukkyupon. J'ai d'abord énormément aimé son coup de crayon. Je l'ai trouvé extrêmement artistique, dans le sens où, à certains moments, j'avais l'impression de contempler une peinture, mais en noir et blanc. J'ai particulièrement apprécié les planches nous plongeant en plein c½ur de Shanghai et nous en dévoilant ainsi la splendeur, avec ce foisonnement de détails tout bonnement saisissants. C'est comme si j'y étais. J'avais véritablement la sensation de sentir les odeurs du marché géant, les effluves de nicotine provenant des cigarettes des adultes. J'avais l'impression de sentir les gravats sous mes pieds lors des échappées de Xing et Haru aux détours des ruelles de la concession japonaise, ainsi que le vent au goût du sel de la mer soulever mes cheveux. J'ai pu tout à fait me projeter dans cette métropole impressionnante, m'imaginer aux côtés de ces personnages. Par ailleurs, mes planches préférées étaient aussi celles qui nous présentaient des gros plans impressionnants de nos deux protagonistes. C'en était captivant de beauté et de minutie. De contempler avec autant de précision les diverses émotions qui traversent leur visage, de pouvoir les regarder ainsi droit dans les yeux, cela les a rendus d'autant plus réels à mes yeux, comme s'ils ne l'étaient pas déjà assez. Dans ces moments-là, où je voyais la tourmente et la vérité dans leur regard, dans leur tenue, j'en étais toute chamboulée, comme si je vivais un instant hors du temps. Kyukkyupon a le mérité d'avoir un véritable souci du détail, que ce soit au niveau du paysage urbain des années trente, avec notamment les Shanghai Girls figurant sur les affiches publicitaires, ce qui m'a par ailleurs rappelé l'excellent roman de Lisa See du même nom, et les femmes de la concession internationale dont le style vestimentaire et capillaire n'est pas sans rappeler les célèbres flappers des années vingt avec leur élégance folle et leur coupe à la garçonne. J'ai effectué une véritable plongée dans une autre époque et un autre continent avec ce manga, et j'ai eu bien du mal à remonter à la surface. J'avais en effet fortement envie de prolonger mon voyage hors du commun, même si je sais d'avance qu'il me brisera le c½ur en mille morceaux, à n'en pas douter. Ce n'est que le début de mes souffrances...

Une autre chose qui m'a fortement enthousiasmée avec Kyukkyupon, c'est son humour délicieux, qui se révèle notamment dans les dernières pages du manga, qui font office de bonus et de présentation de l'univers de l'autrice et de son procédé de création. J'adore quand les mangakas nous partagent ainsi leurs petites anecdotes quotidiennes et nous font voir l'envers du décor de leur vie et de leur travail. Ici, je découvrais les origines de ce pseudo pas très simple à écrire et à prononcer et cela m'a rendue tout simplement hilare ! Honnêtement, Kyukkyupon me semble être quelqu'un de très farfelu et de profondément sympathique. J'adorerais la rencontrer, ainsi que sa formidable grand-mère ! Par ailleurs, découvrir les origines du manga, de cette histoire si particulière, m'a donné envie de rire autant que de pleurer. On sent que, bien que Kyukkyupon n'ait elle même pas vécu les événements qu'elle relate, son scénario est imprégné du réel et provient d'un héritage familial jusqu'alors enfoui. Je suis bien contente qu'elle ait choisi de nous dévoiler ce passé à la fois lointain et si proche dans les sentiments, dans les leçons fondamentales qu'on en tire, et surtout extrêmement douloureux, de creuser ce secret qui méritait d'être dévoilé au grand jour, de panser cette blessure béante. Un immense merci à elle d'avoir pris cette tâche autant au sérieux, avec beaucoup de patience, d'application et d'amour, tout en y ajoutant une certaine légèreté. Une légèreté qui sauve et qui nous rappelle le bonheur d'être vivants.

Sur ce, je pense qu'il est clair que le premier tome d'Un pont entre les étoiles aura su répondre à mes attentes, et même plus encore ! Je suis extrêmement contente d'avoir commencé cette saga très courte mais qui ne manque néanmoins guère d'intensité, de profondeur et d'authenticité. Et encore, ce tome un n'est qu'une mise en bouche de ce qui nous attend réellement. Je n'ose alors imaginer le degré de qualité des tomes à venir... En attendant ce moment fatidique, je vous invite tous chaleureusement à embarquer pour Shanghai ! Qui sait, la concession française de la ville aura peut-être assez de place pour nous accueillir tous ! Bah quoi, Cocorico ! En tout cas, vous verrez qu'une fois en compagnie d'Haru et Xing, vous n'aurez plus jamais envie de quitter cet endroit... COUP DE FOUDRE ϟ

Nanette ♥

« Ma patrie, elle que j'aimais tant, a réduit ton pays en cendres. »
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#Posté le dimanche 24 mars 2019 06:12

Modifié le lundi 24 février 2020 06:00

FICHE LECTURE : Strong Girls Forever - T1 : Comment ne pas devenir cinglée ?

FICHE LECTURE : Strong Girls Forever - T1 : Comment ne pas devenir cinglée ?

• TITRE V.O. : The Spinster Club - Book One : Am I normal yet ?
• AUTRICE : Holly Bourne.
• ANNÉE : 2015 (ANGLETERRE) ; 2019 (FRANCE).
• GENRE (S) : Littérature ado.
• THÈMES : Adolescence, lycée, jeunesse, féminisme, acceptation de soi, amitié, maladie mentale, troubles, tocs, combat, famille, conflits, normalité, musique, pop culture, tranche de vie, confiance en soi, complexes, féminité, sexisme, relations hommes/femmes, premiers émois, amour, attirance, doutes, interrogations, se remettre en question, humour, rechute, aller de l'avant, amertume, déception, espoir, courage, expériences de la vie, roman d'apprentissage, grandir, rêves, lutte contre le patriarcat, personnages hauts en couleur...
• PAGES : 464.

Dès 14 ans - 17,95¤.

Ma chronique du tome 2 : ici.

Dans le Club des Vieilles filles (comprendre : filles indépendantes et fières de l'être !), elles ont 17 ans et elles sont trois... Lottie, belle brune qui collectionne les garçons autant qu'elle les fait fuir par son intelligence. Amber, la pétulante rousse qui complexe de sa taille de girafe... et Evie. Evie a des crises d'angoisse qui l'obligent à se laver les mains 60 fois par jour et qui lui ont gâché la vie pendant des années. Aujourd'hui, elle ne rêve que d'une chose : devenir enfin " normale " ! Lycée, fêtes, copines... et un premier petit copain normal, est-ce trop demandé ?

L'AUTRICE : Holly Bourne est une jeune femme pétillante qui aime les comédies musicales, Harry Potter, la musique rock, le vin rouge... et le féminisme. Elle a longtemps été journaliste et responsable du courrier des lecteurs sur un site dédié aux adolescents. Sensibilisée aux problématiques des jeunes femmes d'aujourd'hui, elle a eu envie de les mettre en fiction avec Strong Girls Forever. Elle est devenue une porte-parole incontournable de la cause féministe en Grande-Bretagne. Son message ? "Votre voix compte, vous n'avez pas à demander la permission pour crier votre opinion sur les toits."

ஜ MON AVIS :

Bonjour mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'un premier tome d'une saga extrêmement prometteuse et qui se veut girl power à 200% : Comment ne pas devenir cinglée ?, issu de la pétillante série de livres pour ados Strong Girls Forever. Tout d'abord, je tiens à sincèrement remercier les éditions Nathan pour ce sublime envoi qui apporte avec lui un véritable vent de fraîcheur. C'était aussi l'occasion rêvée pour moi d'enfin découvrir la plume d'Holly Bourne, autrice également à l'origine de la populaire saga littéraire Geek Girl, aussi parue chez Nathan. Vous l'aurez compris sans doute, je n'ai pas lu cette saga-ci mais j'ai bien l'intention de le faire, prochainement j'espère, au vu du COUP DE FOUDRE ϟ que j'ai eu pour ce tome introducteur à Strong Girls Forever. Voilà, je ne ménage même pas le suspense ; en même temps, rien que le titre de l'½uvre (celui de la saga dans son ensemble ; quoique, l'appellation du premier tome est sympa et me parle aussi fortement) annonçait déjà la couleur. D'ailleurs, en parlant de couleur (quelle transition du tonnerre !), le rose, plus particulièrement la teinte fuchsia dominante de la couverture de ce livre-ci, ne sont pas appréciés de façon générale à leur juste valeur selon moi. I've said what I've said. Mais, in fine, ce n'est pas une couleur qui nous définit : c'est ce que cela représente pour nous qui importe. Tout cela pour vous dire que le rose ne devrait pas être stigmatiser la gente féminine dès le plus jeune âge mais qu'on peut cependant le choisir comme notre étendard (peut-être pas à la façon d'Elle Woods dans La Revanche d'une blonde, mais si cela vous inspire, n'hésitez pas) SI L'ON EN A ENVIE. C'est le petit message que je tenais d'ores et déjà à faire passer car, pour commencer, le fuchsia et le jaune foncé sur une couverture de livre, c'est le COMBO GAGNANT pour moi. Et puis, surtout, si une chose est parfaitement claire avec Holly Bourne, c'est celle de créer et de proposer à son lectorat des personnages de jeunes filles fortes, qui n'ont pas peur de dire tout haut ce qu'elles pensent tout bas, qui ont du cran et toujours le poing levé (de rien pour la chanson d'Amel Bent qui tourne en boucle dans votre tête maintenant). Néanmoins, ces protagonistes tout feu tout flammes ne sont pas infaillibles, cela va de soi : elles sont des êtres humains avant tout, avec leur lot de défauts, leurs doutes, leurs angoisses, notamment vis-à-vis de leur féminité et de l'épineux rapport homme/femme. Holly Bourne nous fait comprendre dans ce titre que la militante pour les droits des femmes parfaite, ça n'existe pas, ni plus ni moins, et elle introduit ainsi tout en douceur de jeunes lectrices, et même de moins jeunes aussi, au mouvement féministe, le tout avec beaucoup de justesse et de réalisme. Laissez-moi vous expliquer plus en détails pourquoi ce roman est juste génial, à de nombreux points de vue.

De base, le synopsis et surtout son cadre pourraient ne pas vous vendre du rêve : encore un récit pour ados qui se déroule donc dans un lycée, qui plus américain. Personnellement, j'adore les tranches de vie adolescentes car cela ne tombe pas toujours forcément dans le cliché planplan de l'énergumène blasé, obsédé par la question de la première fois et qui ingurgite plus de p'tits coups que le groupe Licence IV. Ne me demandez pas d'où elle m'est venue, celle-là... Alors oui, il y a bien dans ce roman des scènes de soirées endiablées et de beuveries interminables, avec modération cependant, ainsi que de jeunes adultes au comportement indéchiffrable qu'on aimerait juste renvoyer au doux temps de l'enfance idyllique, insouciante, innocente et si mignonne afin de les laver de leur stupidité crasse. Oui, je sais, j'aime l'association de ces deux mots. Beaucoup, même. Bref, tout ça peut sonner terriblement cliché mais, à un moment donné, il faut savoir regarder la vérité en face. Or, justement, ce qui rend le récit d'Holly Bourne si authentique ici, c'est qu'elle s'inspire de choses qu'elle a elle-même vécues par le passé. Quand on nous parle de ses expériences de vie, surtout en les évoquant sans filtre ni fioritures comme le fait l'autrice ici, cela se ressent immédiatement je trouve. Cela nous rappelle également que la vie réelle est pleine de surprises, qu'elle dépasse même souvent la fiction, tant en matière d'aberrations que de miracles. En tout cas, le récit d'Holly Bourne, écrit avec beaucoup de mordant caractéristique d'une plume pétillante et malicieuse, m'a beaucoup parlé et je pense que le public visé, à savoir les adolescents, autant que les moins jeunes, je le rappelle, pourra s'identifier aux divers personnages rencontrés au cours du récit. Les lecteurs, quel qu'ils soient, se reconnaîtront dans les situations dans lesquelles ces derniers se retrouvent. Ils auront une impression de déjà vu à la fois troublante et réconfortante, dans le sens où l'on se dit que l'on n'est pas tout seul à avoir été assailli par de tels doutes, à avoir traversé cela et à en être ressorti grandi. C'est l'un des tours de force de ce récit : celui de nous raconter l'existence quotidienne avec ses imperfections, ses désillusions, ses désagréments, ses peines, une existence qui se déroule avec pertes et fracas mais qui comporte aussi ses joies et possède un certain éclat.

L'une des autres grandes qualités de ce roman, c'est sa protagoniste, du moins dans ce tome-ci. En effet, si ma déduction est la bonne, étant donné que cette saga est une trilogie, chacun des trois personnages principaux aura le droit à son tome consacré à son propre point de vue. Et, même si j'adore Lottie et Amber car ces deux nénettes sont juste géniales, elles déchirent leur maman, je peux d'ores et déjà vous dire que la narration d'Evie va énormément me manquer. J'ai tout bonnement adoré vivre cette histoire à travers ses yeux, ceux d'une jeune femme qui se déprécie constamment, qui pense toujours au bien-être des autres avant de songer au sien, qui souhaite seulement être aimée telle qu'elle est, sans qu'on la juge, sans qu'on la plaigne. Qu'on la chérisse et qu'on l'accompagne, tout simplement. Je me suis beaucoup retrouvée en elle car elle se met à chaque seconde qui passe énormément de pression sur les épaules, elle ne se laisse jamais le temps de souffler, de se considérer comme autre chose qu'une fille anormale. Aussi, elle a horreur de déranger qui que ce soit. Elle garde tout en elle, ses problèmes, son combat permanent, la noirceur de ce qui la ronge et qu'elle ne peut pas contenir, gérer toute seule. Elle refuse de s'avouer vaincue, d'admettre son impuissance face à quelque chose d'injuste qui la dépasse complètement. Elle est peut-être très bornée mais elle est surtout extrêmement courageuse et, de la voir ainsi se démener afin de pouvoir s'assurer une existence un minimum correcte au niveau social, moral, mental, mais aussi physique (car la maladie d'Evie la pousse à se faire mal, à un point où cela nous en retourne carrément l'estomac), cela m'a mis une sacrée claque dans la figure. J'avais juste envie d'entrer dans le roman pour serrer Evie tout fort dans mes bras et lui dire que ça allait aller, car elle est une battante, vive d'esprit, drôle, inspirante, qui sait voir la véritable valeur de chaque petite chose sauf, ironiquement, de sa propre personne. Je voulais être là pour elle, pour être celle qui pourrait jouer ce rôle : celui de l'amour propre. Car Evie mérite d'être inondée d'amour, d'être soutenue, choyée, protégée. Son combat de tous les instants m'a donné des ailes, la volonté d'avancer mais à mon propre rythme. C'est une sacrée leçon de vie que j'ai pu recevoir dans ce premier tome.

D'ailleurs, en parlant d'Evie, j'ai adoré le fait que, grâce à ce personnage, Holly Bourne puisse traiter de deux sujets aussi forts dans ce récit, à savoir : le féminisme et la maladie mentale. Ce n'est pas une surprise car les quelques lignes du résumé du livre nous l'apprennent d'entrée de jeu. Par ailleurs, je ne sais pas vous, mais je trouve que ce synopsis envoie grave du pâté. Personnellement, cela m'a mis directement l'eau à la bouche et m'a fait sentir que, non, ce début de trilogie et même l'ensemble de la saga ne seraient pas comme les autres récits pour ados de la littérature américaine qu'on a vus et revus. J'avais de suite compris avec ce maigre nombre de phrases qui vont droit au but, qui frappent fort et qui m'ont fait l'effet d'un véritable tourbillon d'énergie qu'il y avait du changement dans l'air. Allier féminisme et TOCS dans une même intrigue, cela relève du génie à mes yeux ! Les deux thématiques peuvent sembler n'avoir rien à voir mais l'autrice nous prouve le contraire avec un aplomb saisissant. Je ne vous cache pas qu'au départ, je me suis légèrement inquiétée de voir ainsi deux sujets aussi importants abordés de front dans un même livre, le risque étant que l'un éclipse injustement l'autre et que le récit ne soit pas égal à ce niveau-là. Or, Holly Bourne a réussi l'exploit non seulement de s'en tenir à sa ligne conductrice qui est celle de trois jeunes femmes, de leur rencontre marquée d'une pierre blanche et de leurs interrogations concernant leur féminité et leur place en ce bas monde de mâles dopés à la testostérone (Joel en est l'exemple parfait et c'en est à mourir de rire tant cela est ridicule et tellement approprié à la fois), tout en parlant avec une immense justesse de la maladie mentale d'Evie, en nous donnant l'impression d'être dans la tête de cette dernière, comme si nous aussi on sentait les bactéries grouiller autour de nous, dans notre corps aussi, nous submerger et nous tuer à petit feu. Car tel est le fléau d'Evie : celui d'avoir le besoin compulsif de se laver les mains, l'ensemble du corps aussi, et même de le décrasser à l'intérieur. Cela m'a rappelé le très poignant roman de John Green, Tortues à l'infini, dans lequel l'héroïne, Aza, souffre du même mal. Les deux auteurs arrivent à en parler de façon très différente, avec leurs propres mots, leur propre style d'écriture, tout en le faisant tous les deux de manière authentique, au plus proche du réel. Ils arrivent le temps d'une lecture à nous plonger au c½ur de cette réalité insoutenable, à nous faire vivre une expérience aussi traumatisante qu'enrichissante. En effet, ce que j'en retiens, c'est que personne ne devrait voir la douleur qu'elle subit, de quelque nature que celle-ci soit, être minimisée dans l'opinion d'autrui, comme si cela n'était pas grand chose, comme si cela pouvait être résolu comme par magie. Cette banalisation de la souffrance, de la maladie, m'agace profondément. Car, en attendant, des gens vivent un véritable calvaire, et ils doivent se battre bec et ongles contre cela tout seuls. Dans le cas d'Evie, qui est aussi celui de beaucoup d'autres, sa maladie n'est pas visible car elle arrive plus ou moins à maintenir les apparences et à garder la tête haute. Pour autant, cela doit faire mal d'entendre le commun des mortels parler des TOCS et de la dépression comme si ce n'était qu'une passade, comme si cela était propre à tout le monde, comme si tout le monde était déjà passé par là, comme on se remettrait d'une grippe ou de la varicelle. J'ai trouvé qu'en quelques mots, quelques phrases bien tournées et percutantes, l'autrice parvenait à nous toucher en plein c½ur, à nous faire prendre conscience de faits essentiels, à nous faire nous remettre en question aussi, à nous motiver à être plus vigilants, et dans nos paroles, et dans nos actes. A avoir plus tendance à tendre la main à ceux qui en ont besoin. En clair, à faire preuve de bon sens et d'humanité. C'est un enseignement que je n'oublierai pas et qui m'a marquée tout autant, si ce n'est plus, que l'éveil au féminisme que nous propose l'autrice.

Par ailleurs, abordons le sujet dès maintenant. Le féminisme étant quant à lui au c½ur de la saga toute entière, Holly Bourne n'avait pas intérêt à se planter. Comme je vous le disais en début de chronique, la féministe parfaite n'existe pas. Et, à mes yeux, il n'y a pas de façon parfaite d'en parler non plus. Dans le cas d'Holly Bourne, s'il peut y avoir quelques maladresses parfois, elles sont vite oubliées car on ressent tout au long de l'oeuvre la sincérité du propos de son autrice. De toute manière, Holly Bourne n'est pas une experte en la matière : elle est simplement une femme qui a choisi les mots pour élever sa voix et d'inventer des histoires empreintes du réel afin de s'adresser essentiellement à de jeunes lecteurs, même si son lectorat est loin d'être restreint à mon sens, je ne cesserai jamais de vous l'asséner, et de leur ouvrir l'esprit, de les faire réfléchir par eux-même en leur montrant des pistes à suivre. Aux yeux d'un/une féministe "confirmé", calé sur le sujet, le livre d'Holly Bourne ne leur semblera être qu'une mise en bouche bien peu satisfaisante car il/elle est déjà bien au fait de ce qui s'y dit. En revanche, pour des prés-ados/ados qui sont encore en pleine réflexion concernant leur identité en tant qu'individus, leur sentiment d'appartenance ou non à un sexe, et dont le cerveau carbure à 200% à l'heure à chaque seconde de la journée pour trouver des réponses à leurs questions incessantes, Comment ne pas devenir cinglée ? est certainement le bon moyen pour eux de laisser leur esprit se reposer, se détacher même de ce type d'interrogations obsédantes et perturbantes, et de s'accorder simplement le temps de vivre pleinement leur jeunesse, de faire des expériences sans se laisser envahir par un stress plus néfaste qu'autre chose. Dans le cas de ce livre, nos héroïnes vont beaucoup se torturer sur ce type de questions, notamment concernant leur rapport avec le/les garçon(s) qui l'/les attirent, et commettre des impairs, allant jusqu'à tomber dans l'extrême de la primauté de la femme pour l'une d'entre elles. Holly Bourne nous fait comprendre que trouver un juste milieu n'est jamais facile, ni prédéfini. Le plus important, et c'est ça que j'ai aimé par-dessus tout, c'est de rester fidèle à soi-même et d'être ouvert à la DISCUSSION, de laisser les idées fuser. La communication, c'est hyper important, et c'est ce qui nous permet de grandir, de déployer nos ailes, de voir les choses autrement et de nous déculpabiliser souvent, car on se rend compte qu'on n'est pas les seuls à ressentir certains sentiments ambigus. J'ai énormément aimé le fait que nos trois héroïnes soient brutes de pomme, qu'elles ne tournent pas sept fois leur langue dans leur bouche avant de parler. Elles s'expriment librement, sans honte aucune, et cela fait juste un bien fou. Peu importe le moment ou le sujet en question, si cela les travaille, il faut que cela soit mis sur le tapis. Ce moment par exemple où elles discutent avec un panache inouï des règles alors que les garçons de leur connaissance les entendent de façon distincte m'a tout simplement pliée en deux. C'est irrévérencieux, inattendu, culotté, d'une franchise désarmante, et j'avais tellement envie de prendre part à cette conversation, bon sang ! Ce sont des choses de la vie, non, qui nous concernent directement. Pourquoi une telle animosité, un tel silence autour de ce qui fait ce que nous sommes ? Moi je dis, on devrait tous avoir notre club des "vieilles filles"/"vieux garçons" (oui, ce terme devrait exister aussi, être tout autant répandu en tout cas !) pour pouvoir parler calmement ou au contraire avec animation de ce genre de choses si l'envie nous en prend. La fierté avant la honte, ce sera toujours le meilleur choix, vous ne pensez pas ?

Concernant les deux autres protagonistes, Lottie et Amber, je me rends compte que je n'ai pas encore clairement abordé leur cas. Je pense que je voulais entièrement consacrer cette chronique à Evie, au personnage exceptionnel qu'elle est. Et je sais, j'en mets ma main à couper, que j'aurai pleinement l'occasion dans les deux prochains tomes, de pouvoir parler à loisir de ces deux formidables amies, qui sont intrépides et à la hauteur des attentes inespérées d'Evie dans ce tome-ci, à la hauteur de nos attentes. Je vous dirais juste que Lottie est une superbe brunette, extrêmement forte et brillante, qu'elle est aussi une incorrigible romantique qui aimerait trouver le bon au lieu de sans cesse se contenter de ceux qui sont juste attirés par son physique et effrayés par toutes ses incroyables capacités (ne vous imaginez pas des choses, bande de pervers, je vous vois), ce qui se comprend parfaitement (le souhait de Lottie d'amour, pas celui des crétins qui ont la chance inouïe de croiser sa route). Quant à Amber, si cette dernière a pu me taper sur les nerfs parfois, à se mêler de ce qui ne la regardait pas, je ne lui en tiens cependant guère rigueur car Amber est une amie qui se soucie des autres, qui est toujours là pour ceux qu'elle aime, même quand elle s'en prend plein dans la figure. Elle ne pense certainement pas à mal et, quand elle s'engage dans quelque chose, elle le fait à fond. Et puis, elle a de magnifiques cheveux roux, je me les imagine comme une vraie crinière à la Mérida. Cela méritait d'être souligné et il serait grand temps qu'elle se rende compte qu'elle possède la plus belle couleur de cheveux qui soit. On est d'accord, n'est-ce pas ? Surtout, ce que j'ai le plus aimé chez Amber, c'est qu'elle soit celle parmi les trois qui ne mâche VRAIMENT pas ses mots. Les pensées fusent et la parole suit. Cela donne lieu à des scènes rocambolesques, à des répliques absolument hilarantes qui resteront gravées dans ma mémoire. Avec Amber, on ne s'ennuie jamais. Pour autant, celle-ci n'est pas là que pour amuser la galerie : même la petite pique la plus anodine peut être à l'origine d'un certain nombre d'interrogations existentielles, et mener à une totale remise en question. Amber est sûrement une grande gueule, mais c'est une grande gueule pensante et utile. Voilà, ça, c'est dit. J'ai tout simplement hâte de découvrir le point de vue de Lottie et celui d'Amber dans les deux prochains tomes. Cela me permettra de mieux les connaître et autant dire que je n'attend que cela, de me sentir encore plus proches d'elle, de continuer à suivre l'histoire du fantastique club des vieilles filles mais sous un autre angle. Cela promet d'être très instructif et explosif ! J'espère néanmoins qu'on nous parlera aussi plus de personnages issus de la sphère d'Evie, comme par exemple sa remarquable petite s½ur, qui aurait mérité un tome bonus à elle toute seule tant j'ai adoré la merveilleuse complicité qu'il y a entre sa formidable grande s½ur et elle, tant elle-même est extraordinaire, incroyable, un véritable pilier pour sa grande s½ur chérie en temps d'orage et une source de joie inépuisable lorsque cette dernière est plus apaisée, moins tourmentée par ses démons. Mais, étant donné que les trois tomes de la saga sont parus il y a déjà deux-trois ans, quatre ans pour le premier, je pense que je peux toujours rêver pour mon tome HS. En tout cas, je croise les doigts pour retrouver par la suite [nom de la s½ur], le si attachant et bouleversant Oli, qui a capturé mon c½ur dès les premiers instants de notre rencontre, et même la douce Jane, qui mérite amplement que l'on dépasse les premières impressions péjoratives que l'on peut avoir sur elle. Au fond, tous les personnages de cette histoire méritent qu'on apprenne à voir au-delà des apparences, à mieux les connaître (sauf Guy, peut-être - je ne lui pardonne toujours pas pour l'instant). Dans mon c½ur, je suis sûre qu'on se retrouvera tous et j'en trépigne déjà d'impatience.

Je vous invite donc de ce pas à noter dans votre agenda que le tome deux des Strong Girls Forever paraîtra en juin 2019 ! Je suis si contente que le délai de parution entre le tome un et le deux soit si resserré ! En même temps, le fait que la saga soit parue depuis "longtemps", du moins pour ce tome un c'est certain, permet une traduction plus rapide, pour mon plus grand bonheur ! Par ailleurs, j'avais oublié de préciser que c'était Anne Guillon, la traductrice "officielle" de Cathy Cassidy en France, qui s'est chargé de la transition vers le français du tome un de Strong Girls Forever. Je ne sais pas si elle s'était déjà occupée de la traduction de Geek Girl (à vérifier quand je lirai cette saga ; ayant été convaincue par la plume et la vision du monde d'Holly Bourne, j'ai encore plus envie de le faire maintenant), mais, quand j'ai vu ça au tout début de Strong Girls, je me suis dis que c'était un signe. Signe que ce roman allait être juste exceptionnel. Et je ne m'y suis pas trompée. Ça vous dit de rejoindre vous aussi le club hyper stylé et VIP des Vieilles Filles ? Venez, on a des gâteaux ! (et on y parle de menstrues)

Nanette ♥

FICHE LECTURE : Strong Girls Forever - T1 : Comment ne pas devenir cinglée ?
COUP DE FOUDRE ϟ aussi flamboyant que les cheveux d'Amber (quoiqu'elle en dise, ils sont magnifiques), impressionnant que l'aura et l'intelligence de Lottie et inspirant que le courage d'Evie.

« Amber a sorti les griffes.
- Le Club des Vieilles Filles, pauvre crétin sexiste ! Evie, Lottie, on se voit chez moi après les cours.
Elle m'a décroché un regard qui signifiait : "Non mais sérieux, qu'est-ce que tu lui trouves ?", avec des mouvements de menton furieux dans sa direction.
Lorsque j'ai parcouru la page, je l'ai aimée encore plus. Elle avait même prévu quinze minutes de pause "gâteaux apéro".
Mais je ne m'attendais pas au sujet de discussion qu'elle avait choisi.
- Tu veux vraiment qu'on parle des règles ?
Guy a failli s'étrangler avec son Coca Light.
- Vous allez consacrer une réunion entière à vos menstruations ?
Amber l'a fusillé du regard tandis que je virais au rouge sang - c'est le cas de le dire.
- Ce n'est pas notre faute si on saigne.
On a tous fait la grimace.
- Emploi non indispensable du verbe "saigner", a chuchoté Lottie.
Nous avons toutes les deux éclaté de rire.
- C'est dégueu, a dit Guy.
- C'est toi le dégueu.
- Moi, au moins, je ne suis pas un monstre qui saigne pendant des jours sans en mourir.
Nouveau regard assassin d'Amber.
- Je refuse de continuer tant qu'IL sera là. »
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#Posté le lundi 25 février 2019 08:26

Modifié le vendredi 10 janvier 2020 06:22

FICHE LECTURE : The Mortal Instruments - Renaissance ~ T1 : La Princesse de la Nuit

FICHE LECTURE : The Mortal Instruments - Renaissance ~ T1 : La Princesse de la Nuit
• TITRE V.O. : The Dark Artifices, book 1: Lady Midnight.
• AUTRICE : Cassandra Clare.
• ANNÉE : 2016 (USA), 2017 (FRANCE).
• GENRE (S) : Fantastique.
• THÈMES : Young Adult, aventure, enquête, créatures surnaturelles, néphilims, paranormal, vengeance, justice, meurtres, deuil, passé douloureux, retrouvailles, traumatisme, noirceur, souffrance, famille, amitié, fidélité, confiance, mystères, suspens, folie, autorité, politique, petit peuple, dilemme, amour, action, urban fantasy, magie, secrets, combativité, courage, effronterie, briser les règles, passion, espoir, entraide, blessures, humour...
• PAGES : 814.

Ma chronique de The Bane Chronicles : ici.

Los Angeles, 2012. Cela fait cinq ans que les événements qui ont failli plonger le monde des chasseurs d'ombres dans l'oubli se sont produits, cinq ans qu'Emma Carstairs, jeune chasseuse d'ombres, a perdu ses parents. Après tout le sang versé et la violence dont elle a été témoin durant son enfance, Emma a consacré sa vie à l'éradication des démons et à être la meilleure, la plus rapide et la plus redoutable chasseuse d'ombres depuis Jace Lightwood.
Élevée à l'institut de Los Angeles, Emma est liée comme parabataï à son meilleur ami Julian.
Alors qu'elle pourchasse les meurtriers de ses parents, la piste qu'elle poursuit la conduit tout droit vers des personnes envers qui elle avait toute confiance, comme on le lui avait toujours appris.
Au même moment, Emma tombe amoureuse de Julian, son plus proche ami, et parce qu'il est son parabatai, il est la seule personne au monde qui lui soit absolument interdit d'aimer à cause de la loi des chasseurs d'ombres.
Au c½ur du rutilant Los Angeles actuel, Emma doit apprendre à faire confiance à son c½ur et à son esprit pendant qu'elle doit déjouer un complot démoniaque mené par de sombres sorciers gérants de night-club, de Sunset Strip à la mer enchantée, qui s'étend sur toutes les plages de Santa Monica.
FICHE LECTURE : The Mortal Instruments - Renaissance ~ T1 : La Princesse de la Nuit
ஜ MON AVIS :

Bonjour les petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'un livre que j'ai lu il y a déjà presque deux ans, un roman que j'attendais à l'époque avec une immense impatience, une impatience telle que je me l'étais procuré dès sa sortie en France et que je l'avais dévoré en même pas deux jours dans la foulée ! Cela a beau être un beau bébé de plus de huit cent pages dans sa version française, cela se boit comme du petit lait ! C'est tout simplement irrésistible : une fois qu'on l'a commencé, impossible de s'arrêter tant on est véritablement happé par cette histoire complètement imprégnée de magie à l'état pure et de noirceur. Ce livre, c'est bien évidemment le premier tome de la dernière trilogie de Cassandra Clare dans son univers des Mortal Instruments, La Princesse de la Nuit, issu du cycle Renaissance. En effet, l'intrigue de cette nouvelle trilogie se déroule quelques années après la fin du tome 6 des TMI originels, soit après la fin de la guerre qui a laissé les Chasseurs d'Ombres et les créatures du Downworld totalement meurtris et qui a vu le bannissement du petit peuple, qui s'était rallié à la cause de Valentine, puis du redoutable Jonathan Morgenstern. Autant dire que le Shadow world a sérieusement besoin de renaître de ses cendres ! Personnellement, cette fin de saga m'avait totalement secouée et se suffisant complètement à elle même, elle aurait pu me contenter, mais... L'univers de Cassandra Clare étant juste tellement bien construit et si riche, si l'on m'offre une telle occasion en or d'y replonger la tête la première, et celle de Renaissance en était une sacrément belle, je le fais sans hésiter ! Cependant, je dois reconnaître que, dans un premier temps, je n'étais pas si enthousiaste que ça. Dans les derniers tomes de la saga The Mortal Instruments première du nom, et notamment dans le dernier, on nous fait clairement comprendre que le Scooby gang façon Institut de New York ne sera plus au centre des prochaines aventures qui auront lieu dans le Shadow world. Rien que d'y penser, j'en avais un pincement au c½ur extrêmement douloureux. Il était hors de question que je dise adieu à mes chouchous chéris que sont Clary, Jace, Alec, Magnus, Isabelle et Simon et tous les autres, c'était mission impossible pour moi ! In fine, l'adieu s'est transformé en au revoir, du moins pour certains personnages principaux des deux premières sagas (TMI et TMI - Origines), ce qui a rendu la pilule plus facile à avaler. Néanmoins, je n'étais toujours pas convaincue : Emma et Julian, qui nous étaient introduits dans le tome 6, La cité du feu sacré, comme le prochain duo phare de l'univers des néphilims et comme les symboles de la future génération de chasseurs d'ombres qui doit apprendre des erreurs passées de ses prédécesseurs et marcher dans les pas de shadowhunters d'ores et déjà illustres comme Jace et Clary qui ont su montrer la voie, ne m'étaient pas spécialement sympathiques. J'ai eu en effet beaucoup de mal à m'attacher à eux, je trouvais également leur amitié assez faiblarde comparée à celles magnifiques de Jace et Alec ou encore de Will et Jem. Etant donné qu'ils étaient à l'époque encore des enfants/pré-adolescents, cela peut probablement expliquer mon manque d'identification et d'intérêt à leur égard. La fin du tome six avait cependant changé la donne car tous les deux subissent des pertes atroces au niveau de leurs familles respectives et se retrouvent avec d'immenses responsabilités à porter sur leurs épaules, qu'aucun enfant de leur âge ne devrait avoir à assumer. Et déjà que l'enfance d'un chasseur d'ombres est généralement dépourvue d'innocence au vu de leur dur entraînement, autant vous dire que les jeunes jours d'Emma et Julian ont été marqués de façon indélébile par la noirceur et le deuil. Il faudrait être un c½ur de pierre pour ne pas ressentir une profonde et sincère compassion à leur égard. Qui plus est, j'ai été impressionnée par l'immense courage qu'ils ont réussi à puiser tout au fond d'eux pour faire face à de tels bouleversements. Il fallait que je vienne aux nouvelles pour voir s'ils allaient bien-!

Comment dire... On ne peut pas dire que le moral soit au beau fixe. En tout cas, dans les beaux yeux bleus d'Emma, l'orage gronde toujours. Je me suis considérablement plus identifiée à la jeune femme dans ce tome que dans la précédente saga. Lorsqu'elle était enfant, Emma me faisait presque peur car elle avait déjà à cet âge-là une âme ancestrale, celle d'une guerrière déjà bien rodée face à ce que l'existence peut lui réserver de pire et qui croit avoir déjà tout vu. En tout cas, c'est l'impression qu'elle me donnait de par son immense maturité qui effraye et qui renvoyait d'elle l'image d'une enfant insensible dont l'éclat de vie et d'espoir s'était éteint dans ses yeux avant même de briller un peu plus fort et de transpercer les ténèbres de son existence. En réalité, j'étais loin du compte car même Emma ne pouvait être préparée à ce qui l'attendait en ce temps-là... Dans ce tome, on la voit extrêmement badass, dangereuse pour quiconque se mettrait en travers de son chemin ; c'est une combattante aguerrie qui ne manque pas d'humour, sarcastique à souhait et absolument divin, et de charme, mais qui cache aussi une réelle vulnérabilité en elle. Elle sait duper son petit monde mais pour le lecteur, cela crève les yeux qu'Emma se noie dans son chagrin depuis des années et qu'elle le porte presque comme on brandirait un étendard. Elle a fait parfaitement corps avec et s'y raccroche de toutes ses forces, à tel point que cela en devient carrément malsain. J'ai beaucoup aimé le fait que sa personnalité soit beaucoup plus complexe que ce qu'il n'y paraît, c'est-à-dire que, d'un côté, on comprend tout à fait qu'Emma ait soif de justice et ait besoin de savoir ce qui est véritablement arrivé à ses parents et qui semble se perpétrer aujourd'hui. C'est tout à fait compréhensible qu'Emma recherche inlassablement des réponses à ses questions et tend à éradiquer la cruauté, à faire le bien autour d'elle, surtout quand on sait qu'au sein de l'Enclave, ce sont de vrais mous du genou qui ne sont bons qu'à voter des lois rétrogrades et absolument aberrantes. La loi est dure, mais c'est la loi. Mon ½il, oui ! En clair, on a envie d'accompagner Emma dans son enquête périlleuse et de l'épauler, mais d'un autre côté, j'ai été loin de cautionner tout ce qu'elle dit et fait, et beaucoup de ses décisions, en particulier en fin de tome, m'ont juste fait enrager et m'ont semblé être complètement insensées. De mon point de vue du moins car, concernant Emma, il est clair que sa façon d'agir est en parfaite adéquation avec son raisonnement, ce qui se passe dans sa petite caboche très intelligente mais aussi pas très futée à certains moments. Les chasseurs d'ombres sont les adeptes de leur propre torture psychologique et de leur souffrance, que voulez-vous ! En bref, j'ai trouvé que le personnage d'Emma était beaucoup mieux construit et développé dans ce premier tome de Renaissance, on a juste envie de la protéger et de lui dire qu'il serait temps qu'elle cesse de se sentir coupables de la mort de ses parents, qu'elle n'aurait rien pu y faire, et de ne pas se focaliser uniquement sur ce qu'elle a perdu et ne retrouvera pas (du moins, pas avant de perdre la vie à son tour), mais plus sur les personnes qui l'entourent et qui sont là pour elle. C'est un personnage pour lequel j'ai beaucoup d'affection et que j'aimerais voir enfin heureux. Dernier petit point que j'ai trouvé juste adorable et qui m'a juste fait chaud au c½ur : dans La cité du feu sacré, Emma adulait les Shadowhunters de la précédente génération (ceux de TMI), en particulier Jace. Dans ce tome-ci, alors que l'on retrouve notamment ce dernier avec un plaisir non-dissimulé (et encore, le mot est faible), on se rend compte que, même si Emma a grandi et le considère plus désormais comme un ami au vu de tout ce qu'ils ont vécu ensemble avec le reste de la clique pendant et même après la guerre de Jonathan, elle continue de poser sur lui un regard admiratif, celui d'un enfant qui a des étoiles plein les yeux face à son mentor, cette personne exceptionnelle qui la pousse à se dépasser et à devenir la meilleure version d'elle-même. Il est vrai que j'ai reconnu en Emma des traits de caractère propres à Jace, notamment son humour piquant et qui fait mouche à chaque fois, sans jamais louper sa cible, et cette satanée manie de briser les règles avec une nonchalance et un panache carrément culottés, mais qui forcent le respect. On ajoute à ce savant mélange le sacré caractère borné de ma petite Clary, et ça nous donne Emma ! Cette capacité d'émerveillement que celle-ci a m'a juste soulagée et fait naître un immense sourire sur mon visage. In fine, je me dis que la flamme irradiante et primordiale de l'enfance et de l'optimisme n'est pas morte en elle et qu'il restait en fin de compte suffisamment d'espoir pour la raviver.

Parlons maintenant d'un personnage qui m'a complètement subjuguée dans ce tome-ci alors que, pourtant, c'était loin d'être gagné : Julian. Julian, Julian, Julian... Tout comme Emma, je trouvais que c'était un enfant très sombre, renfermé, cela en allait presque jusqu'à me repousser. Rien à voir avec mon sorcier chéri Magnus qui est un vrai petit rayon de soleil dont les paillettes brillent de mille feux et dont les paroles sont aussi pétillantes que des bulles de champagne ! Oui, j'avais envie de caser Magnus ici afin de créer un contraste et puis, de l'avoir retrouvé dans ce tome-ci, de savoir que son couple et sa vie de famille avec Alec vont bien, que tout marche comme sur des roulettes, cela m'a fait juste fondre le c½ur de ravissement. Bref, pour en revenir à Jules, c'est sûrement le personnage pour lequel j'ai ressenti le plus d'empathie dans ce tome. Depuis l'âge de ses douze ans, c'est lui qui porte sa famille à bout de bras et qui essaye du mieux possible de maintenir ce qu'il en reste uni. Les Blackthorn ont connus un véritable déchirement à la fin de la guerre, lorsque certaines espèces ont été jugées plus coupables que d'autres et ont été bannies sans aucun autre fondement que le sang qui coule dans leurs veines. Les participants à la guerre n'ont pas été jugés par rapport à leurs actes, à leur héroïsme, mais par rapport à leur appartenance à un groupe ethnique, ce qui est absolument abjecte, vous en conviendrez. Julian et ses petits frères et s½urs ont directement subi les conséquences de ce traitement injuste des vaincus. Pas étonnant donc que Julian, à l'image de son nom de famille, soit une vraie épine noire qui ne cherche qu'à protéger à ses risques et périls les êtres qui lui sont chers et les sentiments les plus profonds de son c½ur, afin de ne pas blesser quiconque, quitte à ériger un véritable mur qui l'empêche de s'exprimer pleinement et de s'épancher sur sa peine, sur ce qui importe pour lui. Julian peut vous apparaître plein de mystères et franchement tordu ; pour ma part, j'avais juste envie de panser sa blessure béante et de le réconforter, de lui faire sentir qu'il n'était pas seul et que je le soutenais à 200%. Son amour pour Emma est tellement beau et sincère que mon c½ur n'en a cessé d'avoir des palpitations frénétiques. La façon de penser de l'Enclave est totalement incompréhensible pour moi : comment l'amour entre deux Parabatai pourrait-il leur être nuisible ? Étant donné que ces deux chasseurs d'ombres sont tout l'un pour l'autre, cela renforce leur lien et leur donne la volonté d'aller de l'avant. Cette théorie selon laquelle l'amour n'est que faiblesse et aveuglement commence sérieusement à me taper sur les nerfs. Julian, sache que je crois en toi, en la force de tes sentiments, et que tu as bien raison de te battre pour eux et de t'insurger, de faire valoir ton droit à aimer librement et intensément ! À bien des égards, j'ai reconnu beaucoup de mon Jem adoré chez Julian, même si ce dernier a encore beaucoup à apprendre de la sagesse de mon frère silencieux favori, qui d'ailleurs nous a lui aussi fait un petit coucou qui m'a mise en émoi ! Surtout que ce retour furtif des anciens personnages a un véritable intérêt dans l'avancement de l'intrigue et dans la prise de conscience nécessaire de certains personnages sur de nombreux points. Bref, Julian, je t'aime de tout mon c½ur et ne baisse jamais les bras face à ce système pourri jusqu'à la moelle !

J'espère que, dans les prochains tomes, les autres membres de la fratrie Blackthorn seront plus développés, qu'on en apprendra plus sur eux. Ils occupent déjà une place importante dans Renaissance étant donné qu'ils sont la prunelle des yeux autant d'Emma que de Julian mais j'en veux plus encore. Ces enfants incroyablement ingénieux et admirables m'intéressent énormément. Qui plus est, ils apportent une véritable bouffée d'air frais à une intrigue saturée par la tension et la noirceur. Non pas que cela me déplaise car je me demande vraiment jusqu'où cela va nous mener et cela nous fait tourner les pages sans pouvoir s'arrêter, mais je suis bien contente que les petits Blackthorn nous procurent un comic relief franchement bienvenu. J'ai vraiment été émue par le fait qu'ils soient tous soudés, qu'ils forment une vraie famille, malgré le fait que cette dernière ait été brisée à de nombreuses reprises. Ils arrivent toujours d'une certaine manière à recoller les morceaux et à faire fi de leurs cicatrices à peine refermées. Avec tout ce que ces chérubins (enfin, ils sont tout plein de défauts mais on les aime infiniment quand même) ont vécu depuis leur naissance ou du moins leurs premiers balbutiements, je les applaudis à deux mains de se montrer aussi forts et solidaires au quotidien ! J'ai trouvé cette famille vraiment inspirante et bouleversante, c'est comme si je m'y étais fait ma petite place. Un véritable sentiment d'appartenance est né et j'ai juste hâte de les retrouver pour la suite de leurs mésaventures. Je suis aussi très heureuse que le nouveau personnage de Cristina ait intégré cette joyeuse troupe ! Participante à un programme d'échange de chasseurs d'ombres du monde entier, Cristina va devenir une vraie confidente pour Emma, celle dont cette dernière avait grandement besoin pour lui faire part de ses nombreuses craintes, que ce soit au niveau de sa vengeance ou d'autres choses lui pesant sur le C¼UR (clin d'½il absolument pas subtil). J'ai énormément aimé découvrir l'amitié qui lie ces deux jeunes femmes, qui sont de vraies battantes et qui sont parfaitement complémentaires : en effet, Cristina incarne dans le duo la figure de la pacificatrice, celle qui va réussir à tempérer le caractère tout feu-tout flammes de son amie grâce à ses très bons conseils. J'ai également été très émue par le passif très lourd de notre belle Mexicaine. Elle aussi en a bavé et est ressortie grandie et endurcie de ces événements traumatisants qui ont marqués sa jeune vie. Elle m'a rappelée notre louve-garou écorchée vive Maia à certains égards. Toutes les deux ont cette fragilité désarmante en elles qu'elles ont réussi à transformer en atout, en ce qui les motive à garder la tête haute et le c½ur vaillant malgré les épreuves. C½ur sur toi Cristina, j'espère également en apprendre plus à ton propos dans le tome deux ! Parce que se focaliser sur le revenant Mark, cela va cinq minutes... J'aime ce personnage, j'ai compatis à sa souffrance et ce qu'il a enduré l'a changé à tout jamais, au détriment de son attachement à sa famille malheureusement, et je suis curieuse de savoir comment il va évoluer mais il m'a aussi profondément agacée dans ce tome, sans que je puisse m'expliquer pourquoi. J'espère sincèrement que mon opinion sur lui sera beaucoup moins mitigée dans le tome deux !

Nous en voilà arrivés à la conclusion, alléluia ! J'ai l'impression d'avoir couru un véritable marathon en vous rédigeant cette chronique ; il faut admettre que, tenir un blog, c'est un travail de titan tout de même. Ou plutôt de chasseur d'ombres, devrais-je dire ! On ne leur laisse aucun répit et à nous lecteurs non plus d'ailleurs-! Cassandra Clare sait comment bien malmener ses personnages et on s'en délecte autant que l'on en souffre ! L'un ne va pas sans l'autre et cela en devient carrément addictif au bout d'un certain temps. Ce qui est sûr, c'est que l'autrice ne cessera jamais de m'impressionner grâce à son univers qu'elle maîtrise d'une main de maître : que ce soit au niveau de l'évolution des personnages et de leurs relations entre eux, du rythme du récit, de la succession des événements et des révélations grandioses, de la dose d'humour juste ce qu'il faut pour nous laisser un tant soit peu souffler, de la présence d'un nombre exponentiel de créatures fantastiques plus fascinantes les unes que les autres, ou encore de son imagination délirante et tout bonnement sensationnelle qui nous entraîne où elle veut bien nous amener, Cassandra Clare est une vraie reine de la littérature Fantasy/YA qui n'a plus rien à prouver depuis belle lurette ! Son univers de chasseurs d'ombres reste l'un de mes préférés tous confondus tant il nous coupe le souffle et nous fait écarquiller grands les yeux de stupeur et d'enchantement à tous les coups. Je ne me lasse au grand jamais d'y retourner, ma soif de connaissances concernant le Shadow world est insatiable. Vous l'aurez compris, Renaissance, au même titre que les autres sagas TMI et TMI - Origines, est un must-have pour votre bibliothèque ! Vous ne pouvez pas passer à côté, je ne le permettrai pas ! Emma et les Blackthorn ont grandement besoin de vous et je ne vous laisserai pas leur faire faux-bond ! En tout cas, si vous êtes toujours là, cela prouve que vous êtes dignes d'un vrai parabatai au niveau de la fidélité et de l'engagement, je suis fière de vous ! Alors, je compte sur vous pour activer votre double vue et partir à la chasse aux démons avec nous. Et n'oubliez jamais ceci : La loi est dure, mais c'est la loi. Mais une loi injuste n'est pas une loi. Lex mala, lex nulla. C'est devenu ma devise préférée !

Nanette ♥

FICHE LECTURE : The Mortal Instruments - Renaissance ~ T1 : La Princesse de la Nuit
Un beau COUP DE FOUDRE ϟ qui a laissé mon c½ur totalement dévasté...

« - Tu as une lourde responsabilité maintenant, dit Jace à Julian. Tu dois t'assurer qu'Emma finira avec un mec qui la mérite.
Julian était étonnamment pâle. Peut-être ressentait-il encore les effets de la cérémonie, pensa Emma. C'était de la magie puissante ; elle sentait encore un pétillement dans son sang comme des bulles de champagne. Mais Jules avait plutôt l'air de quelqu'un qui venait d'être giflé.
- Et moi alors? reprit Emma. Ne dois-je pas aussi m'assurer que Jules termine avec quelqu'un qui le mérite?
- Absolument. Je l'ai fait avec Alec et Alec l'a fait pour moi également... Bien que, en fait, il détestait Clary au début, mais il s'y est fait.
- Je parie que tu n'aimais pas Magnus non plus, reprit Julian, toujours avec cet étrange air sévère sur le visage.
- Peut-être pas, dit Jace. Mais je ne lui aurais jamais dit.
- Parce que cela aurait blessé Alec? demanda Emma.
- Non, répondit Jace, parce que Magnus m'aurait transformé en porte-manteau. »
Tags : Fiche Lecture, pocket jeunesse, the mortal instruments ♥️, Renaissance, Tome 1 ♥, Cassandra Clare, Fantastique, Young Adult, aventure, enquête, créatures surnaturelles, néphilims, paranormal, vengeance, justice, meurtres, deuil, passé douloureux, retrouvailles, traumatisme, noirceur, souffrance, famille, amitié, fidélité, confiance, mystères, suspens, folie, autorité, politique, petit peuple, dilemme, amour, action, urban fantasy, magie, secrets, combativité, courage, effronterie, briser les règles, passion, espoir, entraide, blessures, humour, Coup de foudre ♥
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#Posté le lundi 14 janvier 2019 15:54

Modifié le mercredi 03 juin 2020 05:48

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