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FICHE MANGA : Un pont entre les étoiles - T4

FICHE MANGA : Un pont entre les étoiles - T4
Série en 4 tomes.

• TITRE V.O. : Seikan Bridge, book 4.
• MANGAKA : Kyukkyupon.
• ANNÉE : 2016 (JAPON) ; 2019 (FRANCE).
• GENRE (S) : Seinen.
• THÈMES : Adolescence, manga historique, pacifisme, haine, deuil, amitié, tensions, noirceur, Seconde Guerre mondiale, xénophobie, patriotisme, nationalisme, honneur, dévotion, Asie, Japon, Chine, Shanghai, années trente, Japon, loyauté, mélancolie, rébellion, courage, chagrin, oppression, nouveauté, changement, jugement, discrimination, préjugés, barrières, séparation, innocence, pureté, humour, bouleversement, tournant, solidarité, âmes s½ur, ébullition, traditions, retrouvailles, ouverture d'esprit, ténacité, traumatisme, émotions, espoir...
• PAGES : 208.

Ma chronique du tome 1 : ici.
Ma chronique du tome 2 : ici.
Ma chronique du tome 3 : ici.

Xing, toujours en proie à la tristesse, s'est enrôlé dans la résistance anti-japonaise. Haru, de son côté, subit de plus en plus violemment la pression du nationalisme et de l'embrigadement. Et tandis que l'heure est à la guerre et au terrorisme, les retrouvailles entre ces deux-là semblent s'annoncer sous une bien sombre étoile... Leur amitié pourra-t-elle survivre à la haine ?

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour ma chronique consacrée au quatrième et dernier tome d'Un pont entre les étoiles que je me suis empressée de dévorer à la suite du troisième comme je l'avais annoncé (pour une fois-!). Et je ne vous cache pas que cet ultime opus me laisse un goût légèrement amer en bouche...

Concernant le contenu tant scénaristique que graphique de ce tome en soi, je n'épiloguerai pas plus avant car c'est tout à fait à la hauteur de ce que Kyukkyupon nous a proposé auparavant avec les trois précédents tomes : les illustrations sont comme toujours de toute beauté et je me suis diantrement amusée à scruter la moindre petite case constituant cette parution à la loupe tant Kyukkyupon possède l'art et la manière de remplir le plus petit recoin de chacune de ses planches de détails absolument somptueux et plus éclairants et percutants encore que la plus grandiloquente des explications.

Quant à l'histoire en elle-même, elle m'a fait vivre un véritable ascenseur émotionnel, me faisant passer de la joie la plus immense, de l'excitation la plus euphorisante à une tristesse sans nom au fur et à mesure que je progressais dans ma lecture des divers chapitres qui composent ce manga. Le moins que l'on puisse dire, c'est que ce tome quatre m'aura retournée dans tous les sens et donné bien des fois l'envie de m'arracher les cheveux et de pleurer toutes les larmes de mon corps tant le désarroi et le chagrin profond exprimé par les personnages me mettait moi-même dans tous mes états.

Ce qui m'a d'autant plus accablée, c'est le fait que la mangaka se focalise ici tout particulièrement sur la question du nationalisme et notamment ce que l'on est prêt à faire pour défendre l'honneur de sa patrie. Nous narrant l'histoire du point de vue d'une Japonaise depuis le début, Kyukkyupon nous dresse ici à la fois un portrait très concis et complet du peuple nippon en temps de guerre, et plus particulièrement de Seconde Guerre mondiale. Comme je l'avais appris au cours d'autres lectures ou visionnages, les civils japonais considéraient la possibilité d'une défaite de leur Empire face aux Alliés (dont la Chine - Shanghai incluse - faisait indirectement partie en tant que pays pro-communiste et surtout anti-japonais) comme un échec pur et simple, presque comme une trahison envers la mère-patrie pour ne pas s'être suffisamment investi dans l'effort de guerre, que ce soit en partant directement au front ou en prenant soin de son foyer et en donnant naissance à de robustes futurs citoyens nippons pour les femmes par exemple.

Pourquoi cet aspect pédagogique de l'intrigue m'a-t-il tout spécialement affligée ? Tout simplement parce qu'il m'a permis de prendre une fois de plus conscience, comme si cela n'était pas déjà assez évident comme cela, que la guerre et surtout ses conséquences catastrophiques est un authentique fléau qui nous empêche de voir clairement et de suivre la voix de notre coeur et de notre conscience. Haru comme Xing vont chèrement l'apprendre au fil du récit. Soucieux tous les deux de rester fidèles aux êtres qui leur sont chers, la guerre et ses ravages multiples va en outre leur enseigner que l'Amour, le seul, l'unique, n'a pas de frontière et de nationnalité. Il est, un point c'est tout. Peu importe les différences socio-professionnelles, ethniques, religieuses, absolument rien ne l'arrête si on le laisse nous guider. Mais à la guerre, c'est la haine la maîtresse du jeu et à bien des moments, j'ai cru que mes protagonistes chéris avaient enfin cédé à son appel de sirène et que la lumière de l'espoir s'était définitivement éteinte pour eux.

Fort heureusement, Kyukkyupon m'a détrompée de la plus magnifique, spectaculaire des manières. Alors, qu'est-ce qui m'a in fine gênée au point que ce tome final, qui aurait dû être synonyme de l'Apothéose la plus magistrale à mes yeux, m'ait pour ainsi dire séduit moins que les autres ? Cela se résume en deux tout petits mots : sa fin. Disons simplement que la posture dans laquelle se tiennent les jeunes adultes Haru et Xing sur la couverture m'avait laissé suggérer un dénouement bien plus théâtral, romanesque, larmoyant que ce qu'il m'a été donné de lire au bout du compte. Les quatre toutes dernières pages auront été celle à l'origine de mon incompréhension et de ma frustration la plus totale. En y réfléchissant à deux fois, j'ai réalisé que la conclusion que Kyukkyupon a donné à sa saga est en réalité extrêmement ouverte, laissant l'opportunité à tout un champ des possibles de se concrétiser. Tout ou presque est imaginable avec une fin pareille ! Et c'est bien là ce qui m'a chafouinée. Avec Un pont entre les étoiles, j'escomptais une fin beaucoup plus arrêtée, nette et précise, un final ébourrifant avec feux d'artifices et papillons dans le ventre qui m'aurait pour le coup pleinement satisfaite et rassurée quant au destin de mon couple favori ensemble. Ici, pas de grandes déclarations enflammées, mais un silence et une parcimonie d'or et un soupçon éternel de mystère dans le coeur des Hommes, encore et toujours. Kyukkyupon est résolument restée fidèle à son mode opératoire jusqu'au bout et cela l'honore. De plus, la toute dernière page représentant le bonus de l'ouvrage m'a rappelé que la figure d'Haru s'inspirait de la véritable grand-mère de Kyukkyupon. Oui, je l'avais oublié tant j'avais été emportée par cette intrigue purement et simplement transcendante et à la saveur d'un rêve et d'un cauchemar mêlés. Or, il s'agit de l'existence tumultueuse d'une véritable personne de chair et d'os et non d'une époustouflante mais simple fantaisie qui doit assouvrir les désirs de son lecteur. Ce que j'entends par là, c'est que peut-être Kyukkyupon avait d'autres souhaits pour Haru et Xing tout comme moi mais ces personnages ne sont que les avatars d'êtres humains tout ce qu'il y a de plus réels qui ne lui appartiennent pas. Autrement dit, tant que l'histoire a été contée dans un souci de véracité absolue et ce jusqu'au bout du bout, c'est tout ce qui m'importe, même si, encore une fois, ce n'était pas tout à fait ce que j'attendais... Il me faut cependant m'incliner face à la vénérable grand-mère de la mangaka qui a accepté de nous parler de son bouleversant vécu. Arigato gozaimasu, obaasan.

Pour conclure, je dirais que ce tome quatre d'Un pont entre les étoiles aura su moins me convaincre que ses prédécesseurs mais la saga dans son ensemble n'en reste pas moins une lecture nécessaire, extrêmement instructive sur les relations entre Japonais et Chinois et sur bien des choses de la vie en général en outre, à faire ! Pour ma part, je la garderai dans mon coeur pour toujours et à jamais. COUP DE COEUR ♥

Nanette ♥
Tags : Fiche manga, Editions Akata, Un pont entre les étoiles, Tome 4 ♥, Tétralogie, Kyukkyupon, 2016, 2019, Seinen, Adolescence, manga historique, pacifisme, haine, deuil, amitié, tensions, noirceur, Seconde Guerre mondiale, xénophobie, patriotisme, nationalisme, honneur, dévotion, Asie, Japon, Chine, Shanghai, années trente, loyauté, mélancolie, rébellion, courage, chagrin, oppression, nouveauté, changement, jugement, discrimination, préjugés, barrières, séparation, innocence, pureté, humour, bouleversement, tournant, solidarité, âmes s½ur, ébullition, traditions, retrouvailles, ouverture d'esprit, ténacité, traumatisme, émotions, espoir, coup de coeur ♥
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#Posté le vendredi 21 février 2020 16:35

Modifié le dimanche 23 février 2020 16:37

FICHE MANGA : Un pont entre les étoiles - T3

FICHE MANGA : Un pont entre les étoiles - T3
Série en 4 tomes.

• TITRE V.O. : Seikan Bridge, book 3.
• MANGAKA : Kyukkyupon.
• ANNÉE : 2016 (JAPON) ; 2019 (FRANCE).
• GENRE (S) : Seinen.
• THÈMES : Enfance, adolescence, manga historique, pacifisme, amitié, tensions, noirceur, guerre, xénophobie, patriotisme, Asie, Chine, Shanghai, années trente, Japon, loyauté, mélancolie, rébellion, courage, chagrin, oppression, harcèlement, hiérarchie sociétale, classes sociales, déménagement, nouveauté, changement, jugement, discrimination, préjugés, barrières, séparation, innocence, pureté, humour, bouleversement, tournant, solidarité, âmes s½ur, ébullition, traditions, retrouvailles, ouverture d'esprit, ténacité, traumatisme, émotions...
• PAGES : 208.

Ma chronique du tome 1 : ici.
Ma chronique du tome 2 : ici.
Ma chronique du tome 4 : ici.

Plusieurs mois ont passé depuis que Haru a déménagé à Shanghai. Elle s'y sent désormais chez elle, malgré les différences culturelles, malgré la haine qu'elle sent de part et d'autre des peuples. Son amitié envers Xing semble plus forte que jamais, et sa mère, aimante, la soutien au quotidien. Mais ce temps de félicité ne peut durer, et bientôt l'Histoire doit reprendre son cours...

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour ma chronique du troisième tome de ce qui est sans aucun doute permis ma série de mangas chouchoute de ces dernières années, j'ai nommé Un pont entre étoiles que l'on doit à la remarquable Kyukkyupon laquelle, soit dit en passant, devrait avoir honte d'encore douter de son formidable talent pour raconter des histoires d'un réalisme et d'une authenticité juste saisissantes (il faudra lire le manga pour comprendre de quoi je parle - voyez comment je vous incite à l'achat/l'emprunt bibliothèque sans plus attendre !).

Sérieusement, comment cette jeune mangaka ose-t-elle ne serait-ce qu'une seconde s'interroger sur son éventuel avenir au sein du monde merveilleux (humour, je me doute que le chemin à parcourir est loin d'être aisé) du manga alors que son illustre carrière est toute tracée ? A mon sens, elle a en effet su signer dès sa première parution en relié un chef d'oeuvre d'exception avec Un pont entre étoiles, manga qui restera assurément dans les annales, à tout le moins dans les miennes ; ça, c'est sûr et certain.

Les deux premiers tomes avaient déjà réussi le redoutable pari de me bluffer mais alors ce troisième volume... On peut sans conteste affirmer que Kyukkyupon est clairement passée au niveau supérieur tant pour ce qui est du graphisme, de l'aspect proprement visuel de l'intrigue en soi que de la force dramatique du récit.

Concernant l'esthétisme du manga, Kyukkyupon m'avait dès les premières pages du tome un habituée à son extrême minutie, l'importance capitale qu'elle accorde à chaque détail et qui rend à mes yeux son extraordinaire fresque historique criante de vérité, incroyablement immersive et indubitablement poignante. Dans ce troisième opus, la mangaka s'est accordée plus de libertés, notamment celle de déborder sur plusieurs cases afin de nous donner à contempler des illustrations purement et simplement colossales qui s'étendent parfois sur toute une double page, comme pour nous faire prendre véritablement conscience de la monumentalité ébouriffante de Shanghai mais aussi de l'immensité vorace et dévastatrice de la guerre. Pour ma part, je suis restée sans voix à de nombreuses reprises face un tel génie artistique tant les dessins pétris d'humanité de Kyukkyupon étaient dans ces moments-clés du récit bien plus parlants et pertinents que n'importe quel ensemble de mots ne l'aurait été. Ces douloureux instants de silence où un regard, une expression du visage ou une vaine ébauche de mouvement suffisait à résumer les états d'âme des personnages m'ont en outre permis de me sentir en totale communion avec eux, de porter à ma façon une part de leur incommensurable chagrin sur les épaules.

Justement, en parlant des protagonistes et de leurs tourments... Je ne vais pas vous le cacher, j'ai vécu ma lecture de ce tome trois comme une insoutenable déchirure. Si sa première partie m'a fait l'impression d'une bouffée d'air frais franchement bienvenue, si elle m'a donné la sensation d'un relatif et salvateur calme avant la tempête effarante qui s'annonçait depuis le début, d'une brève mais magnifique, mémorable bulle de douceur, de tendresse et d'harmonie avant le déchaînement du plus monstrueux des chaos, la seconde en revanche m'a coupé les bras et littéralement brisé le coeur en deux morceaux nets. Pas de temps pour les milliers, les millions de morceaux, l'ouragan de noirceur et de violence fut aussi destructeur qu'efficace. Sans pli ni bavure, il est parvenu à tout emporter sur son passage, y compris mon incurable joie de vivre. J'en ai terriblement voulu à Kyukkyupon de faire subir l'horreur absolue à mes protagonistes adorés, mon adorable Xing et ma pétillante Haru, ainsi qu'à tous les autres fabuleux acteurs de cette sombre traversée du conflit sino-japonais : l'épatante petite Xinlin, la diantrement touchante Ama qui a parfaitement compris que le silence était d'or massif et qu'il portait nos sentiments mieux que personne, les agréablement surprenants parents de mon écolière nippone à l'optimisme et à l'énergie tout simplement contagieux, l'indéniablement bouleversant papa de Xing... et bien sûr, je n'oublie pas notre nouveau compagnon à quatre pattes de ce tome, j'ai nommé le mignon tout plein petit chiot qui deviendra grand Bis et dont les pensées retranscrites par la mangaka m'ont dessiné un large sourire sur le visage tout du long malgré la souffrance qui avait alors emprise sur mon mon petit coeur sensible tel un étau. Cependant, j'ai rapidement réalisé que ce troisième tome ne pouvait se finir autrement au vu des révélations fracassantes qui avaient été faites au fil des pages qui se tournaient de mon côté à une vitesse diablement folle sur le passif de deux personnages en particulier et de la façon à laquelle ces derniers avaient réagi après avoir surmonté de telles épreuves aussi traumatisantes que celles-ci. In fine, le dénouement était hautement prévisible et tout à fait cohérent par rapport à la manière dont les choses évoluaient mais je n'ai néanmoins rien vu venir, absolument rien. Nada. Niente. Je vous laisse deviner l'état de stupéfaction dans lequel j'étais lorsque je me suis rendue compte que j'en étais arrivée à la fin de ce tome trois. Fort heureusement, j'ai le quatre sous la main que je vais pouvoir dévorer dans la foulée. Soulagement intense (même si je sens que le calvaire émotionnel est encore loin d'être terminé...).

Pour conclure, je n'ai rien d'autre à vous dire si ce n'est : lisez Un pont entre les étoiles DE TOUTE URGENCE ! Non seulement vous en apprendrez beaucoup sur la guerre sino-japonaise de 1937 (à tout le moins, cela vous donnera l'irrépressible envie de vous renseigner à ce sujet comme c'est le cas pour moi présentement), mais en plus, vous vous attacherez comme jamais à des personnages profondément humains qui vous feront rire aux éclats, pleurer à chaudes larmes, saigner à blanc votre petit coeur fragile... Et en prime, vous en prendrez plein les mirettes et vous aurez après toute cette myriade d'émotions le désir impérieux de vous rendre à Shanghai séance tenante ! En clair, c'est une expérience à ne résolument pas manquer ! COUP DE FOUDRE ϟ

Nanette ♥
Tags : Fiche manga, Editions Akata, Un pont entre les étoiles, Tome 3 ♥, Tétralogie, Kyukkyupon, 2016, 2019, Seinen, Enfance, manga historique, pacifisme, amitié, tensions, noirceur, guerre, xénophobie, patriotisme, Asie, Chine, Shanghai, années trente, Japon, loyauté, mélancolie, rébellion, courage, chagrin, oppression, harcèlement, hiérarchie sociétale, classes sociales, déménagement, nouveauté, changement, jugement, discrimination, préjugés, barrières, séparation, innocence, pureté, humour, bouleversement, tournant, solidarité, âmes s½ur, ébullition, traditions, retrouvailles, ouverture d'esprit, ténacité, traumatisme, émotions, adolescence, Coup de foudre ♥
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#Posté le jeudi 20 février 2020 15:35

Modifié le lundi 24 février 2020 05:59

FICHE LECTURE : L'Anti-Magicien

FICHE LECTURE : L'Anti-Magicien

En librairie depuis le 17 mai 2018.

• TITRE V.O. : Spellslinger
• AUTEUR : Sébastien de Castell.
• ANNÉE : 2017 (CANADA, USA) ; 2018 (FRANCE).
• GENRE (S) : Fantasy.
• THÈMES : Magie, aventure, action, mystère, humour, esclavage, discrimination, xénophobie, arnaque, ruse, cruauté, ignorance, légendes, mensonges, hypocrisie, jalousie, pouvoir, politique, puissance, sorts, secrets du passé, massacre, méchanceté, féminisme, courage, intelligence, amitié, alliance, famille, fraternité, rivalité, adolescence, maturité, grandir, noirceur, magie noire, révolte, insurrection, amour, créatures fantastiques, dignité, conscience, humanité, habileté, devenir soi-même...
• PAGES : 464.

Ma chronique du tome 2 : ici.
Ma chronique du tome 3 : ici.
Ma chronique du tome 4 : ici.
Ma chronique du tome 5 : ici.

Kelen, 16 ans, est l'héritier d'une des grandes familles qui se disputent le trône de la cité. Il prépare son premier duel pour devenir mage. Mais ses pouvoirs ont disparu. Il doit ruser... ou tricher, quitte à risquer l'exil, voire pire.

Ses seuls soutiens : deux acolytes explosifs - Furia, la vagabonde imprévisible, et Rakis, un chacureuil féroce et acerbe.

La saga d'un jeune héros tiraillé entre rébellion et loyauté envers les siens. Action et secrets dans une société au bord du chaos : une grande fresque originale et puissante, où la fantasy rencontre l'humour.

Tome 2 :
L'Ombre au Noir,
en librairie en septembre 2018.

L'AUTEUR : Après avoir décroché un diplôme en archéologie, Sébastien de Castell s'est rendu compte lors de sa première fouille qu'il détestait creuser le sable. Depuis, il se consacre à sa nouvelle carrière de musicien, de médiateur, de chorégraphe de combat, de professeur, de chef de projet et d'écrivain. Il est également l'auteur d'une série de livres de fantasy, Les Manteaux de la gloire (éditions Bragelonne), qui a été saluée par la critique avec des nominations pour les prix Goodreads Choice 2014 et Gemmell Morningstar, pour le meilleur premier roman, ainsi que pour le prix du meilleur roman étranger aux Imaginales en France. L'Anti-Magicien est le premier d'une série de six romans pour adolescents. A l'image de son héros, Kelen, Sébastien de Castell est persuadé que chaque être humain est la combinaison de tous les choix qu'il fait, bien loin du mythe de l'Élu habituellement présenté dans les romans de fantasy. Il vit à Vancouver, au Canada.
FICHE LECTURE : L'Anti-Magicien
ஜ MON AVIS : Alohomora ! Laissez-vous emporter par les aventures et les nombreux mystères que ce livre vous réserve ! Mais prenez garde ! Sous sa grandiloquence, la magie referme beaucoup plus de portes qu'elle n'en ouvre...

Tout d'abord, une fois n'est pas coutume, je tiens à sincèrement remercier les éditions Gallimard Jeunesse pour cet envoi de toute beauté. En effet, je trouve l'objet-livre tout simplement divin, il est du plus bel effet (non, je ne suis pas en train de vous inciter à l'achat, voyons !). Son éclat argenté, ses couleurs, ses finitions, cette main tendue (réalisée fabuleusement par le talent incroyable d'Ivan Lopez) qu'on a juste envie de tenir afin de déceler le mystère des sigils (qui proviennent quant à eux de l'imagination et de la main toute aussi talentueuse de Noëmie Chevalier) qui l'entourent... Ce titre nous crie de le lire, l'appel est irrésistible et je suis très, très fière de posséder cet ouvrage dans ma bibliothèque. Et, comme si ça ne suffisait pas comme ça, la lettre de l'auteur adressé aux lecteurs français est encore plus alléchante. Sébastien de Castell, que je ne connaissais jusque là que de nom pour sa précédente saga des Manteaux de la Gloire (que je dois absolument lire par ailleurs), nous fait comprendre que, cette fois, il n'y aura pas d'"Élu" (Harry Potter, je te vois. Et je t'aime, ne t'en fais pas, tu n'as rien demandé.), pas de destinée extraordinaire à l'horizon de laquelle le personnage central de l'histoire aurait été protégé jusque là par ses parents, qui craignaient les nombreux dangers et tourments que pourrait éventuellement affronter leur progéniture. Au contraire, c'est tout l'inverse qui est sorti tout droit de la baguette magique, et pas en toc celle-là (non, une de chez Ollivander, s'il vous plaît ! Avec tous les éloges qu'elle mérite !), de Sébastien de Castell.

Riddikulus ! Le peuple de Kelen parviendra-t-il enfin à vaincre ses épouvantards, qui ne sont in fine que des peurs irrationnelles et absurdes ?

Mais ce que j'ai le plus aimé, c'est l'idée que l'auteur défend comme quoi on peut tous devenir des héros du quotidien, que notre magie à nous, bien plus éclatante et fantasmagorique que toutes les étincelles qui jaillissent des doigts ou d'une baguette de sorcier, la seule magie qui compte vraiment, est celle qui réside dans nos actes, dans notre c½ur et dans le respect de notre conscience. Aucune grande magie spectaculaire qui met de la poudre aux yeux (de la poudre de perlimpinpin, comme dirait notre cher Président), ne peut faire illusion bien longtemps. Avec tant de subterfuges, on finit par ne plus pouvoir se regarder dans un miroir. En tout cas, le peuple au centre du récit, les Jan' Tep, détournent bien trop souvent les yeux de ce qu'ils font et de ce qu'ils retirent à ceux qui ne détiennent pas ce qui est sacro-saint et vital selon eux. En effet, les Sha' Tep, qui littéralement, si l'on s'en réfère à l'appellation qu'on leur octroie, ne possèdent pas le "don" de la magie, se voient dénués de toute dignité et de tout droit de mener une vie normale. L'esclavage et a servitude sont les seules choses qu'on ils connaissent pour le reste de leurs jours. Ainsi, par exemple, le personnage noble et exemplaire d'Abydos est contraint d'être considéré au sein de sa propre famille comme un être servile, qui plus est comme si cela était tout à fait normal, alors qu'il est un homme, un fils, un frère, un beau-frère, un oncle. Un être humain en somme, et non pas une "chose" dont on dispose à sa guise et que l'on ignore le reste du temps. Or, c'est bien le traitement réservé à ces "Crackmols" de la si belle oasis onirique qu'est la cité des Jan'Tep. Comme le pointe si bien Ewylyn dans sa superbe chronique sur le livre (que vous pouvez trouver par ici), ce côté oriental dans cette Fantasy fait grandement plaisir à lire car j'en lis assez peu rarement quand j'y pense. Mais surtout, à mes yeux, cette oasis enchanteresse, sous son apparence envoûtante, recèle en son sein bien de la pourriture humaine qui n'a pas sa place dans cet endroit de rêve et qui va finalement être révélée sous nos yeux effarés...

« Je suis une femme, gamin. Tu n'en as sans doute encore jamais croisé, vu le trou paumé où tu vis. Une femme, c'est un homme en plus malin et avec plus de couilles. »

L'auteur nous met devant le fait accompli que, dans ce monde qui fait miroiter des monts et des merveilles, toute source de pouvoir, au lieu d'être utilisée pour faire le bien, va souvent servir d'excuse éhontée pour mieux opprimer les plus faibles, qui sont vus comme des sous-hommes qui n'ont à ce titre aucun sens de l'honneur et guère plus de considération qu'un objet. Kelen, le formidable héros de cette grande aventure qui s'annonce d'ores et déjà longue (j'aimerais que cela ne cesse jamais, c'est à ça que l'on reconnaît les bonnes histoires) et trépidante, va le comprendre à ses dépens. Né au sein d'une famille prodigieusement magique et vénérable (dans la hiérarchie seulement. La réalité est tout autre), Kelen, en tant que vilain petit canard qui n'arrive pas à produire une once de magie depuis sa naissance (du moins, c'est ce qu'on pensait...), a toujours rêvé d'être le fils extraordinaire et précoce dont son père, le grand Ke'heops, serait fier. Malheureusement, après bien des épreuves desquelles Kelen va se sortir de façon impressionnante et honorable, pour ne pas dire miraculeuse, ce dernier va réaliser que son peuple, loin d'être grandiose et digne qu'on chante ses louanges, a commis bien des crimes impardonnables que la magie ne pourra jamais effacer.

L'incarnation de cette cruauté étouffée dans des siècles de mensonges entretenus, bien au-delà de ce déni ambiant et désastreusement tenace, ce qui la rend d'autant plus redoutable et effroyable, se nomme Ra'Meth (dont le prénom me fait sérieusement penser à "ramette de papier"). Ce rival du père de notre admirable héros, père lui-même du rival de mon chéri d'amour Kelen, le bête et méchant (au sens littéral et exagéré du terme) Tennat (tenace dans sa - mot avec un "c" -. Pardon, j'arrête.), est loin d'être l'homme simplement méprisable, cupide, répugnant et qu'on aurait envie de tout aussi simplement considérer comme insignifiant que l'on rencontre dès les premiers chapitres. Il ne faut pas sous-estimer les menaces proférées par cet homme capable du pire, des actes les plus abjectes et à la logique foutrement tordue mais qui se tient, ce qui m'a fait encore plus écarquiller les yeux grands d'horreur.

« On a toujours l'espoir, même profondément enfoui, que le jour où on en aura vraiment besoin, quand ça comptera vraiment parce que c'est une question de vie ou de mort, on surmontera tous les obstacles de la vie et la puissance se manifestera. C'est comme ça que ça se passe dans les histoires : face aux démons qui attaquent son village, le jeune mage Jan'Tep réussit subitement à jeter le sort d'oubli qui lui échappait depuis si longtemps.
- Tu as l'intention de faire quelque chose ? demanda Rakis. Parce que là, on a juste l'impression que t'es constipé. »

La braise... Celle qui brûle d'une haine ardente et aveuglante dans les yeux des Jan'Tep va-t-elle un jour enfin se consumer ?

Pour faire face à ce monde injuste et à ce peuple qui se leurre lui-même depuis bien trop longtemps, même l'intelligence stupéfiante et la ruse habile de Kelen ne lui suffiront pas. Se rebeller face à une société que vous croyiez être la vôtre et dont vous vous rendez compte qu'elle est complètement dysfonctionnelle, hypocrite et malsaine n'est pas chose aisée. Et pourtant, Kelen va prendre cette résolution avec énormément de courage et de force qu'il va puiser chez un être extraordinaire, j'ai nommé : Furia Perfax. Cette mystérieuse vagabonde m'a juste bluffée : elle ne manque certainement pas de cran et son franc-parler est d'ores et déjà légendaire. Après tout, son prénom ne rappelle pas l'adjectif "furieuse" pour rien. Furia est peut-être une personne sage et pacifiste dans sa façon de penser, mais quand il faut agir et se défendre, elle sait déclencher la tornade qui couve en elle et à ce moment-là, difficile de l'arrêter ! Je trouve en tout cas que Sébastien de Castell a superbement géré le développement de ce personnage si riche car Furia est introduite dans le roman de manière fracassante pour bien commencer. Pour sa gouverne, il faut préciser que l'entrée en matière qu'on nous propose dès les toutes premières pages est particulièrement intense et surprenante (c'est le cas de le dire). De plus, on ne sait ni qui elle est réellement, ni d'où elle vient et encore moins où elle va, mais tous les dangers qu'elle va devoir affronter aux côtés de Kelen m'ont détournée de cette énigme dont je ne me doutais absolument pas de l'issue. Ce qui est certain en revanche, c'est que je n'ai jamais douté de Furia en tant que partenaire fidèle, tant elle est extraordinaire. Je me répète, je le sais, mais c'est vrai. Il fallait que je le souligne une fois de plus. J'ai toujours placé ma confiance en cette femme d'exception qui, au cours de cette première aventure, deviendra un mentor pas comme les autres pour mon petit Kelen, ainsi qu'un soutien sans failles, et je ne le regrette pas, bien au contraire. Une fois que l'on apprend sa douloureuse histoire, on en est que d'autant plus admiratifs car on réalise que, derrière l'humour culotté, irrésistible et qui fait toujours mouche peu importe sa cible, de cette femme fêlée qui a su recoller les morceaux comme elle a pu, sa cache comme je l'ai déjà mentionné plus haut un pacifisme, un respect de l'Humanité et une force de caractère, une capacité à pardonner qui m'ont scié les bras. Je tire très sincèrement mon chapeau à cette femme épatante de bout en bout qui a su avec une poigne de fer prendre en mains les reines de son destin. On ne peut qu'aimer de toutes ses forces une femme comme Furia. Impossible de faire autrement. Elle ne s'en laisse pas conter et assume ses actes, agit toujours en âme et conscience. La mère de Kelen devrait en prendre sérieusement de la graine. Je n'ai que peu apprécié ses manières doucereuses qui cachent sa vraie nature d'hypocrite, comme tout(e) bon(ne) Jan'Tep qui se respecte, décidément. Je suis si triste que Kelen n'ait reçu qu'un simulacre d'amour de la part de cette odieuse femme, qui cache bien son jeu, tout comme son mari. En y réfléchissant à deux fois, je ne pense pas que les parents de Kelen soient de mauvaises personnes au fond, mais ils se sont laissés indubitablement pourrir par cette société corrompue par la magie, par ce système qui n'a pas lieu d'être, qui les rend faibles et physiquement (en matière d'attaque et de défense) et moralement et qui se voile la face de façon presque inéluctable à ce stade. C'en est à pleurer... Heureusement, Kelen a trouvé en Furia une figure maternelle de substitution (quoique, Furia m'insulterait comme du poisson pourri si je la désignais ainsi et moi, je prendrais cela comme parole d'évangile...), qui l'accepte tel qu'il est et qui le laisse faire ses propres choix. Je vais pleurer pour d'autres raisons maintenant...

« - Toi ? Et qu'est-ce que tu as à m'offrir ? lança-t-il en faisant les cent pas comme un commerçant qui inspecte des marchandises défectueuses. Tu ne possèdes rien, tu n'es pas capable de te battre, et de ce que j'ai vu pour l'instant, tu n'as même pas de magie. Alors pourquoi je voudrais... ?
L'autre animal intervint. Rakis tenta de résister mais, en quelques secondes, la femelle l'avait plaqué au sol, les dents sur sa nuque, et le secouait dans tous les sens.
- D'accord, d'accord !
Elle le secoua une dernière fois, puis le libéra. Avec toute la dignité dont on est capable dans ce genre de situation, Rakis se redressa et grogna :
- T'es vraiment une mère horrible, tu sais ça ?
- C'est ta mère ? »

Le sang, la magie du corps... Mais quelle est la véritable force physique et mentale des Jan'Tep derrière tant de subterfuges ? Et que représentent les liens du sang pour eux ? Bien peu de choses, malheureusement...

Sébastien de Castell donne la part belle aux femmes dans ce récit et ça, ça fait plaisir. Certes, difficile d'arriver à la cheville de ma Furia adorée (je lui voue un culte désormais) mais je pense que deux petits bouts de femme, futures figures féminines imposantes de l'oasis, sont en bonne voie. Enfin, surtout la splendide Nephenia, d'apparence assez niaise et agaçante au début qui se révèle être une jeune fille forte et déterminée qui ne veut pas dépendre des hommes de sa maisonnée et laisser son ambition d'accéder un jour au conseil être freinée par ses origines familiales et sociales basses. Elle ne se laisse pas mettre dans des cases, définir par une société misogyne sur les bords (qui, encore une fois, le cache bien à la face du monde. Hypocrisie, quand tu nous tiens...) et discriminante. Elle va faire de sacrées belles erreurs au cours de ce tome d'introduction mais ces mauvaises impressions vont vite s'évanouir et surtout, l'amour de la belle Nephenia pour Kelen va lui ouvrir les yeux sur son aveuglement. Je pense qu'à l'avenir, elle va devenir de plus en plus forte et insoumise. Pour ma part, je suis déjà très fière d'elle et je suis sûre qu'elle accomplira de grandes choses en ce bas monde corrompu et qui a bien besoin de changement et d'une telle puissance féminine à sa tête. En revanche, je m'inquiète pour Shalla, la jeune s½ur de Kelen qui a déjà tout d'une grande mage. Elle aime profondément son grand frère malgré la barrière de la condition sociale et (non-)magique de ce dernier, mais sa dévotion dévorante et presque obsédante pour la magie sera-t-elle plus forte sur le long terme ? En effet, plutôt mourir que d'être une Sha'Tep selon Shalla. Telle est sa devise. Cette jeune adolescent extrêmement ambitieuse (on est au summum de l'ambition avec Shalla pour ainsi dire) ne reculera devant rien pour faire étinceler ses six bandes de magie élémentaire. Elle peut aussi bien devenir une alliée précieuse qu'une ennemie qu'on n'aimerait pas se mettre à dos pour son propre frère. Cette incertitude angoissante rend l'envie de lire la suite encore plus forte et excitante. J'ai hâte, tout comme je redoute ce grand moment.

Le fer... Kelen se laissera-t-il briser de l'intérieur telle une poupée de porcelaine face à tous les obstacles que l'on dresse à sa conscience sur son chemin ? Ce serait mal le connaître.

Je ne peux pas terminer cette chronique avant d'avoir parlé de Rakis. Aux yeux des Jan'Tep, son espèce s'apparente à des créatures diaboliques dont ils font encore des cauchemars la nuit (et même le jour, quand on y pense). Le genre d'êtres démoniaques qui peuplent les histoires moralisatrices que l'on sert aux enfants pour les empêcher de faire des bêtises. Il faut dire que, dans le cas de Rakis, ce dernier ne dit jamais non à une bonne baston et à du sang qui coule des plaies de ses ennemis. Pas franchement rassurant de se retrouver face à lui dans ce cas-là. A ce niveau-là, je dirais même que Furia et lui se sont bien trouvés ! Sauf que Rakis, comme j'ai mis un point d'orgue à le préciser il y a un instant, aime particulièrement les effusions de sang de ses adversaires. Furia, quant à elle, est beaucoup plus classe et soignée, c'est évident... L'apparence de gros écureuil de la taille d'un chat de Rakis cache en réalité un guerrier aguerri qui n'a peur de rien et qu'il ne faut pas essayer d'apprivoiser ni d'offenser sous peine de se faire arracher les yeux durant son sommeil (la menace suprême de notre cher chacureuil). L'humour de ce dernier, aussi hilarant soit-il (j'en pleure encore de rire - décidément, ce tome un aura fait couler bien des larmes de la part de mes petits yeux...), peut être aussi inquiétant parfois... La loyauté de ce combattant hors-pair peut également être remise en question par moments mais in fine, Rakis apporte toujours son aide et ses compétences au c½ur le plus pur et le plus vertueux, à la moralité indiscutable, comme son peuple l'a fait par le passé et le garde précieusement en mémoire. Pas celle spécifique du souvenir telle qu'on la connaît, mais plutôt la mémoire de tout un peuple, qui court dans vos veines, qui fait battre votre c½ur et qui régit votre instinct et vos décisions. J'ai trouvé cette image profondément belle et marquante. A bien des égards, les chacureuils sont bien supérieurs au peuple ignare des Jan'Tep, qui n'ont toujours pas compris la leçon de leurs erreurs monumentales, à l'instar des bâtiments somptueux qu'ils ont construit, comme pour faire de l'ombre sur ce que l'on ne devrait pas voir. Pour ce qui est de l'irremplaçable Rakis, ne vous focalisez pas uniquement sur son humour trash (dans la bouche d'un animal "mignon" comme un écureuil - bon, de la taille d'un chat, ça, c'est une autre histoire... -, ça fait encore plus son effet) et sur son caractère sanguinolent car vous vivrez également et sûrement les scènes les plus émouvantes du roman à ses côtés.

« - Maître, la corrigea-t-il.
- Pardon ?
- On s'adresse à un mage Jan'Tep de mon rang en l'appelant maître.
Furia haussa les épaules.
- J'ai pour règle de n'appeler aucun homme "maître", alors considérez-moi comme une amie, et comme ça, je vous appellerai tout simplement Ke'heops. »

Le souffle, la magie considérée comme étant la plus faible... Transparente comme le vent, sous-estimée comme les Sha'Tep et notre inoubliable héros, elle peut créer, si s'on n'y prend pas garde, bien des tempêtes...

Pour conclure, si vous aimez la magie, mais aussi les contrecarreurs de sorts, les romans d'apprentissage, les univers immenses qui vous réservent encore bien des surprises, la bagarre, les ennuis qui, décidément, vous cherchent, les émotions fortes qui, elles aussi, sont de la partie et vous tombent dessus sans crier gare, une plume acerbe, qui ne manque pas de verve, de franchise et d'humour, de celle qui vous transperce le c½ur comme une flèche et le laisse pantois mais aussi en mille morceaux sur le bas côté, une plume vivante et de laquelle tout, absolument tout, prend vie sous vos yeux et dans votre c½ur (qui est en sacré mauvais état à la fin de la lecture, mais qui bat encore, à tout allure), alors jetez-vous sans hésiter une seule seconde sur L'Anti-Magicien... Heureusement qu'on n'aura pas à trop attendre le tome deux, qui sort en septembre chez nous. Quel bonheur ! Pour ceux qui auraient loupé le coche du tome un, il est encore temps de découvrir pour la toute première fois la magie de la soie, qui enveloppe les blessures telle une caresse empoissonnée, celle du sable, qui vous empêche de voir votre chemin à travers tant de bourrasques qui vous étouffent la gorge et qui bloquent votre vue, et les quatre autres... Ou plutôt devrais-je dire les cinq... En effet, vu le titre du deuxième tome, L'Ombre au noir, on n'est pas au bout de nos peines... Il me tarde d'en savoir plus sur la magie interdite, tant honnie. Même pas peur ! Et vous ? Et n'oubliez pas les enfants : la magie, c'est de l'escroquerie !

Nanette ♥

FICHE LECTURE : L'Anti-Magicien

COUP DE FOUDRE ϟ aussi beau et flamboyant que le pelage de Rakis et aussi étincelant sous la lumière de la lune que les bandes de magies fondamentales !

✓ TOUT ! Les personnages connaissent un super développement sur le plan humain et sur leur caractère respectif, l'introspection de chacun est très réussie, même au niveau des personnages les plus détestables. Ils ont tous un petit quelque chose ! L'univers crée est extrêmement riche, complet et fascinant. On a envie de connaître chaque recoin de ce monde si vaste. Le message véhiculé sur la conscience humaine et sa valeur est magistral et appelle à une réflexion en tout point captivante et enrichissante. Cette réflexion, qui devient multiple, époustouflante est d'ailleurs amenée par le personnage secondaire mais capital de Mer'esan, une autre grande femme de ce roman dont j'aurais dû vous parler plus en détails, je le reconnais, et que je ne peux que vous inviter à rencontrer par vous même. L'humour de ce récit, enfin, est imparable et sans autre pareil. Bref, c'est de la fantasy de grand cru, comme je les aime, et ce du début à la fin ! Je suis comblée !

✗ J'espère quand même que les Jan'Tep ouvriront enfin les yeux un jour... L'espoir fait vivre, comme on dit... Mais ce n'est que le commencement, le tout début de cet éveil de conscience, il faut savoir être patient... (Et en six tomes, on peut l'être aisément :D)
Tags : Fiche Lecture, service de presse, Gallimard Jeunesse, L'Anti-Magicien, 2018, Fantasy, Sébastien de Castell, Canada, Magie, aventure, action, mystère, humour, esclavage, discrimination, xénophobie, arnaque, ruse, cruauté, ignorance, légendes, mensonges, hypocrisie, jalousie, pouvoir, politique, puissance, sorts, secrets du passé, massacre, méchanceté, féminisme, courage, intelligence, amitié, alliance, famille, fraternité, rivalité, adolescence, maturité, grandir, noirceur, magie noire, révolte, insurrection, amour, créatures fantastiques, dignité, conscience, humanité, habileté, devenir soi-même, Coup de foudre ♥
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#Posté le samedi 25 août 2018 06:00

Modifié le mardi 01 septembre 2020 05:06

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