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FICHE LECTURE : O.R.A.C.L.E. - T2 : Ys City

FICHE LECTURE : O.R.A.C.L.E. - T2 :  Ys City

• AUTRICE : Justine Morvan.
• ANNÉE : 2018 (FRANCE).
• GENRE (S) : Urban fantasy.
• THÈMES : Monde contemporain, Bretagne, Angleterre, magie, mythologie, révélation, légendes, criminalité, apocalypse, déterrer le passé, souffrance, drame, deuil, conflit, enquête, policier, humour, amitié, travail d'équipe, créatures surnaturelles, cohabitation, noirceur, violence, insubordination, organisation internationale, technologie avancée, mystère, action, aventure, modernité, courage, combativité, témérité, assurance, confiance, loyauté, entraide, jalousie, rivalité, mission, secrets, menace, danger, épouvante, suspens...
• PAGES : 320.

Ma chronique du tome 1 : ici.

« Le tome 2 du Men in Black celte »

La suite des aventures de Youna et de son unité nous emmène cette fois jusqu'aux forêts et aux métropoles du Royaume-Uni, à la recherche d'un remède contre un mal meurtrier répandu par l'Ankou, l'ange de la mort des légendes celtiques...

Les choses ne s'arrangent pas pour Youna et son équipe, chargés par O.R.A.C.L.E. d'enquêter sur de terrifiants cas de folie meurtrière. L'épidémie qui commence à infecter la zone celte, poussant ses habitants à la violence, est causée par le plus redoutable adversaire qui soit : l'Ankou, l'esprit de la mort. Ivre de haine, il sème sur son passage les graines de la peur et son message est clair : il ne s'arrêtera pas avant d'avoir envoyé dans la tombe tous les vivants à sa portée...

Contre le chaos qui approche, il faut désormais une arme et vite : le sang est prêt à couler et les requins rôdent...

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'une suite de saga que j'étais juste impatiente (et encore, le mot est faible) de continuer, j'ai nommé O.R.A.C.L.E.. En effet, je ne pouvais contenir mon excitation et ma joie à l'idée de pouvoir lire ce second tome, Ys City, que j'ai juste dévoré et adoré, c'est le cas de le dire. Déjà, on ne va pas se le cacher : la couverture donne hyper envie de découvrir le contenu de l'ouvrage à mon sens. Elle est selon moi tout aussi intrigante que le titre énigmatique octroyé au successeur de Korrigans : que ce soit la superbe ville de Londres en arrière-plan, le serpent tout bonnement angoissant qui nous lorgne depuis la pénombre où il se terre et qui n'attend qu'une chose, frapper fort et sec, là où cela fait le plus mal, ou encore cette prédominance du rouge qui rappelle le sang et la violence, il n'en fallait pas plus pour que naisse en moi l'irrépressible désir de me jeter sur ce roman et d'y plonger pieds et poings liés en contemplant cette saisissante illustration. Avec tous ces éléments mystérieux et fascinants qui nous tapent dans l'½il d'emblée de jeu, ce tome deux me promettait de vivre des aventures démentielles et je peux vous assurer qu'il s'est révélé être à la hauteur de mes attentes. Très honnêtement, il a même réussi à aller au-delà. Laissez-moi vous en convaincre sans plus tarder ! Mais avant cela, je n'oublie pas les bonnes manières : un grand merci au Temps éditeur pour ce merveilleux envoi. Grâce à eux, et au talent indéniable de Justine Morvan pour raconter des histoires aussi mouvementées, j'ai vécu des péripéties extraordinaires et éprouvantes auprès de mes personnages adorés !

Le premier sentiment à m'avoir envahi en commençant ce livre, c'est le plaisir non dissimulable que j'ai pris à retrouver ma fameuse unité 29 chérie. Quel bonheur de pouvoir être de nouveau à leur côté et de les suivre dans leur enquête qui prend avec Ys City une tournure de plus en plus sombre et effrayante. Qui plus est, j'ai trouvé cela particulièrement appréciable le fait que l'autrice ait décidé de nous dévoiler un pan du passif extrêmement douloureux de chacun. Cela nous permet de nous faire sentir encore plus proche d'eux, de les rendre plus réels à nos yeux, d'avoir la sensation de pouvoir presque les toucher, les atteindre, de créer ou plutôt dans le cas présent de renforcer ce profond lien d'empathie qui avait été tissé entre le lecteur et chaque membre de cette équipe de choc dans le premier tome. Il n'y a rien à ajouter, j'aime toujours autant Youna, Talmad, Netun et Elias de tout mon être. Ils sont fidèles au rendez-vous, avec leurs incomparables qualités et leurs fêlures désarmantes, et ils se montrent ici beaucoup plus humains et vulnérables qu'auparavant, ils apprennent aussi à compter les uns sur les autres et à baisser la garde, à briser leur carapace, ce qui fait juste chaud au c½ur et renforce le sentiment d'identification que l'on éprouve instantanément à leur égard dès le début de cette mission qui va petit à petit amorcer leur descente aux enfers. Cependant, les deux personnages qui m'ont le plus bluffée, et c'était bien la dernière chose que j'escomptais d'eux, ce sont Démétrius et Cérès. D'en apprendre plus sur eux aussi m'a permis de faire la lumière sur leur comportement qui me paraissait souvent irrationnel et la plupart du temps tout simplement ignoble, pour ne pas dire des plus dérangés. Je ne dis pas que je leur pardonne leurs actes déplorables et d'une cruauté sans nom, loin de là, mais je comprends mieux ces pauvres âmes en perdition désormais. Démétrius, que je prenais pour un benêt sans cervelle, est parvenu à me toucher en plein c½ur ; quant à sa redoutable jumelle, jamais je n'avais croisé au cours d'une de mes lectures un personnage autant noyé dans sa noirceur d'encre et torturée qu'elle auparavant. La folie indicible à laquelle ses décisions sans appel l'ont menée m'a littéralement hérissé les poils. J'ai également beaucoup apprécié faire connaissance avec deux nouvelles figures-clés de cette histoire, aux caractères pour ainsi dire radicalement opposés : Kimpa, mère de Youna dont celle-ci tient indéniablement son fort tempérament et son courage sans bornes, est aussi sévère, colérique, imposante et intimidante que Devronn (je vous laisse découvrir par vous même de qui il s'agit, vous n'allez pas en revenir) est nonchalant, culotté (doux euphémisme), sournois et exaspérant. Pour autant, autant l'un que l'autre ont agréablement me surprendre grâce à leur fragilité habilement enfouie sous leurs milliers de défauts qui a su m'émouvoir et faire écho en moi. Et ma corde sensible n'est pas prête de s'arrêter de vibrer avec cette saga littéraire unique en son genre, je vous le garantis.

De toute manière, l'autrice a le don pour malmener ses protagonistes et pour creuser leur psychologie en profondeur, de façon à ce qu'ils nous paraissent être les plus crédibles et authentiques possibles. S'ajoute à cela sa capacité épatante à capter notre attention jusqu'au bout, jusqu'aux ultimes lignes qui ont été pour ces deux premiers tomes un véritable supplice à vivre (dans le bon sens du terme, rassurez-vous), ainsi qu'à construire une histoire extrêmement haletante, intense et prenante qui tient résolument la route, ce qui rend alors le livre impossible à lâcher avant d'en avoir obtenu le tout dernier mot, le point final. En outre, les révélations tout bonnement ahurissantes égrainées au fil de l'intrigue ont participé à me tenir véritablement en haleine et à me décrocher la mâchoire au vu du coup de massue que je recevais à chaque épiphanie. Cependant, l'autrice ne nous dit pas tout et cela lui laisse ainsi de quoi faire pour les tomes trois et quatre à venir. Je vous laisse deviner quelle torture c'est actuellement pour moi de devoir attendre leur parution à tour de rôle pour pouvoir être enfin pleinement contentée. Un autre point qu'il me semblait important d'aborder afin de vous persuader comme il faut de découvrir cette série livresque juste incroyable : Justine Morvan fait tout au long du récit, et l'on peut remarquer cela dans ce tome deux en particulier, de très nombreuses références à la pop culture qui se sont révélées être à mon sens très intelligentes et pertinentes. Elles enrichissent le récit à mon sens, en lui apportant généralement une pointe d'humour bienvenue pour apaiser les tensions, tout en faisant bien évidemment avancer l'histoire. Et puis, quel délicieux bonheur de constater à quel point l'autrice a bon goût ! Il ne fait aucun doute : l'autrice maîtrise la pléthore d'influences dont elle recèle en terme de fantastique, fantasy, légendes, mythologie celtique et une culture G qu'elle a très large pour donner à son ½uvre une autre toute particulière.

Pour conclure, je ne peux que chaudement vous encourager à laisser sa chance à O.R.A.C.L.E. Pour ma part, j'ai trouvé ce tome deux, dont le titre se lit Ys City, Ys tout attaché, et non Y.S. City (petit conseil d'amie qui ne s'est rendue compte de son erreur de prononciation qu'à la fin de sa lecture et qui s'est sentie bien bête à ce moment-là), encore plus dense et poignant que le premier, qui était déjà une jolie réussite en matière d'événements sordides hallucinants au premier sens du terme et de monstruosité(s). Par rapport à l'opus précédent, l'autrice monte encore d'un cran au niveau de l'horreur insoutenable que nous fait vivre cet esprit de la mort particulièrement appliqué dans son immonde tâche de destruction et de perversion des esprits. On ressort ainsi de ce livre complètement lessivés et à bout de souffle. Cette lecture m'a également permis d'ouvrir les yeux sur beaucoup de détails qui me semblaient énigmatiques et qui ont fini par prendre tout leur sens, notamment en ce qui concerne la personnalité et les agissements des divers personnages. Je terminerai ma critique de ce livre sur les paroles suivantes : MERCI à Justine Morvan de maintenir avec un brio qui force l'admiration le suspens insoutenable engendré par ce cliffhanger renversant. Et merci aussi d'avoir su élaborer une telle intrigue d'exception, d'avoir donné naissance à un univers aussi spécial ! J'EN VEUX ENCORE !!! COUP DE C¼UR ♥

Nanette ♥
Tags : Fiche Lecture, service de presse, Le Temps éditeur, Justine Morvan, Littérature française, Tome 2 ♥, O.R.A.C.L.E, Ys City, 2018, urban fantasy, Monde contemporain, Bretagne, Angleterre, magie, mythologie, révélation, légendes, criminalité, apocalypse, déterrer le passé, souffrance, drame, deuil, conflit, enquête, policier, humour, amitié, travail d'équipe, créatures surnaturelles, cohabitation, noirceur, violence, insubordination, organisation internationale, technologie avancée, mystère, action, aventure, modernité, courage, combativité, témérité, assurance, confiance, loyauté, entraide, jalousie, rivalité, mission, secrets, menace, danger, épouvante, suspens, coup de coeur ♥
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#Posté le dimanche 07 juillet 2019 05:50

Modifié le dimanche 07 juillet 2019 11:37

FICHE LECTURE : The Mortal Instruments - Renaissance ~ T1 : La Princesse de la Nuit

FICHE LECTURE : The Mortal Instruments - Renaissance ~ T1 : La Princesse de la Nuit

• TITRE V.O. : The Dark Artifices, book 1: Lady Midnight.
• AUTRICE : Cassandra Clare.
• ANNÉE : 2016 (USA), 2017 (FRANCE).
• GENRE (S) : Fantastique.
• THÈMES : Young Adult, aventure, enquête, créatures surnaturelles, néphilims, paranormal, vengeance, justice, meurtres, deuil, passé douloureux, retrouvailles, traumatisme, noirceur, souffrance, famille, amitié, fidélité, confiance, mystères, suspens, folie, autorité, politique, petit peuple, dilemme, amour, action, urban fantasy, magie, secrets, combativité, courage, effronterie, briser les règles, passion, espoir, entraide, blessures, humour...
• PAGES : 814.

Los Angeles, 2012. Cela fait cinq ans que les événements qui ont failli plonger le monde des chasseurs d'ombres dans l'oubli se sont produits, cinq ans qu'Emma Carstairs, jeune chasseuse d'ombres, a perdu ses parents. Après tout le sang versé et la violence dont elle a été témoin durant son enfance, Emma a consacré sa vie à l'éradication des démons et à être la meilleure, la plus rapide et la plus redoutable chasseuse d'ombres depuis Jace Lightwood.
Élevée à l'institut de Los Angeles, Emma est liée comme parabataï à son meilleur ami Julian.
Alors qu'elle pourchasse les meurtriers de ses parents, la piste qu'elle poursuit la conduit tout droit vers des personnes envers qui elle avait toute confiance, comme on le lui avait toujours appris.
Au même moment, Emma tombe amoureuse de Julian, son plus proche ami, et parce qu'il est son parabatai, il est la seule personne au monde qui lui soit absolument interdit d'aimer à cause de la loi des chasseurs d'ombres.
Au c½ur du rutilant Los Angeles actuel, Emma doit apprendre à faire confiance à son c½ur et à son esprit pendant qu'elle doit déjouer un complot démoniaque mené par de sombres sorciers gérants de night-club, de Sunset Strip à la mer enchantée, qui s'étend sur toutes les plages de Santa Monica.
FICHE LECTURE : The Mortal Instruments - Renaissance ~ T1 : La Princesse de la Nuit
ஜ MON AVIS :

Bonjour les petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'un livre que j'ai lu il y a déjà presque deux ans, un roman que j'attendais à l'époque avec une immense impatience, une impatience telle que je me l'étais procuré dès sa sortie en France et que je l'avais dévoré en même pas deux jours dans la foulée ! Cela a beau être un beau bébé de plus de huit cent pages dans sa version française, cela se boit comme du petit lait ! C'est tout simplement irrésistible : une fois qu'on l'a commencé, impossible de s'arrêter tant on est véritablement happé par cette histoire complètement imprégnée de magie à l'état pure et de noirceur. Ce livre, c'est bien évidemment le premier tome de la dernière trilogie de Cassandra Clare dans son univers des Mortal Instruments, La Princesse de la Nuit, issu du cycle Renaissance. En effet, l'intrigue de cette nouvelle trilogie se déroule quelques années après la fin du tome 6 des TMI originels, soit après la fin de la guerre qui a laissé les Chasseurs d'Ombres et les créatures du Downworld totalement meurtris et qui a vu le bannissement du petit peuple, qui s'était rallié à la cause de Valentine, puis du redoutable Jonathan Morgenstern. Autant dire que le Shadow world a sérieusement besoin de renaître de ses cendres ! Personnellement, cette fin de saga m'avait totalement secouée et se suffisant complètement à elle même, elle aurait pu me contenter, mais... L'univers de Cassandra Clare étant juste tellement bien construit et si riche, si l'on m'offre une telle occasion en or d'y replonger la tête la première, et celle de Renaissance en était une sacrément belle, je le fais sans hésiter ! Cependant, je dois reconnaître que, dans un premier temps, je n'étais pas si enthousiaste que ça. Dans les derniers tomes de la saga The Mortal Instruments première du nom, et notamment dans le dernier, on nous fait clairement comprendre que le Scooby gang façon Institut de New York ne sera plus au centre des prochaines aventures qui auront lieu dans le Shadow world. Rien que d'y penser, j'en avais un pincement au c½ur extrêmement douloureux. Il était hors de question que je dise adieu à mes chouchous chéris que sont Clary, Jace, Alec, Magnus, Isabelle et Simon et tous les autres, c'était mission impossible pour moi ! In fine, l'adieu s'est transformé en au revoir, du moins pour certains personnages principaux des deux premières sagas (TMI et TMI - Origines), ce qui a rendu la pilule plus facile à avaler. Néanmoins, je n'étais toujours pas convaincue : Emma et Julian, qui nous étaient introduits dans le tome 6, La cité du feu sacré, comme le prochain duo phare de l'univers des néphilims et comme les symboles de la future génération de chasseurs d'ombres qui doit apprendre des erreurs passées de ses prédécesseurs et marcher dans les pas de shadowhunters d'ores et déjà illustres comme Jace et Clary qui ont su montrer la voie, ne m'étaient pas spécialement sympathiques. J'ai eu en effet beaucoup de mal à m'attacher à eux, je trouvais également leur amitié assez faiblarde comparée à celles magnifiques de Jace et Alec ou encore de Will et Jem. Etant donné qu'ils étaient à l'époque encore des enfants/pré-adolescents, cela peut probablement expliquer mon manque d'identification et d'intérêt à leur égard. La fin du tome six avait cependant changé la donne car tous les deux subissent des pertes atroces au niveau de leurs familles respectives et se retrouvent avec d'immenses responsabilités à porter sur leurs épaules, qu'aucun enfant de leur âge ne devrait avoir à assumer. Et déjà que l'enfance d'un chasseur d'ombres est généralement dépourvue d'innocence au vu de leur dur entraînement, autant vous dire que les jeunes jours d'Emma et Julian ont été marqués de façon indélébile par la noirceur et le deuil. Il faudrait être un c½ur de pierre pour ne pas ressentir une profonde et sincère compassion à leur égard. Qui plus est, j'ai été impressionnée par l'immense courage qu'ils ont réussi à puiser tout au fond d'eux pour faire face à de tels bouleversements. Il fallait que je vienne aux nouvelles pour voir s'ils allaient bien-!

Comment dire... On ne peut pas dire que le moral soit au beau fixe. En tout cas, dans les beaux yeux bleus d'Emma, l'orage gronde toujours. Je me suis considérablement plus identifiée à la jeune femme dans ce tome que dans la précédente saga. Lorsqu'elle était enfant, Emma me faisait presque peur car elle avait déjà à cet âge-là une âme ancestrale, celle d'une guerrière déjà bien rodée face à ce que l'existence peut lui réserver de pire et qui croit avoir déjà tout vu. En tout cas, c'est l'impression qu'elle me donnait de par son immense maturité qui effraye et qui renvoyait d'elle l'image d'une enfant insensible dont l'éclat de vie et d'espoir s'était éteint dans ses yeux avant même de briller un peu plus fort et de transpercer les ténèbres de son existence. En réalité, j'étais loin du compte car même Emma ne pouvait être préparée à ce qui l'attendait en ce temps-là... Dans ce tome, on la voit extrêmement badass, dangereuse pour quiconque se mettrait en travers de son chemin ; c'est une combattante aguerrie qui ne manque pas d'humour, sarcastique à souhait et absolument divin, et de charme, mais qui cache aussi une réelle vulnérabilité en elle. Elle sait duper son petit monde mais pour le lecteur, cela crève les yeux qu'Emma se noie dans son chagrin depuis des années et qu'elle le porte presque comme on brandirait un étendard. Elle a fait parfaitement corps avec et s'y raccroche de toutes ses forces, à tel point que cela en devient carrément malsain. J'ai beaucoup aimé le fait que sa personnalité soit beaucoup plus complexe que ce qu'il n'y paraît, c'est-à-dire que, d'un côté, on comprend tout à fait qu'Emma ait soif de justice et ait besoin de savoir ce qui est véritablement arrivé à ses parents et qui semble se perpétrer aujourd'hui. C'est tout à fait compréhensible qu'Emma recherche inlassablement des réponses à ses questions et tend à éradiquer la cruauté, à faire le bien autour d'elle, surtout quand on sait qu'au sein de l'Enclave, ce sont de vrais mous du genou qui ne sont bons qu'à voter des lois rétrogrades et absolument aberrantes. La loi est dure, mais c'est la loi. Mon ½il, oui ! En clair, on a envie d'accompagner Emma dans son enquête périlleuse et de l'épauler, mais d'un autre côté, j'ai été loin de cautionner tout ce qu'elle dit et fait, et beaucoup de ses décisions, en particulier en fin de tome, m'ont juste fait enrager et m'ont semblé être complètement insensées. De mon point de vue du moins car, concernant Emma, il est clair que sa façon d'agir est en parfaite adéquation avec son raisonnement, ce qui se passe dans sa petite caboche très intelligente mais aussi pas très futée à certains moments. Les chasseurs d'ombres sont les adeptes de leur propre torture psychologique et de leur souffrance, que voulez-vous ! En bref, j'ai trouvé que le personnage d'Emma était beaucoup mieux construit et développé dans ce premier tome de Renaissance, on a juste envie de la protéger et de lui dire qu'il serait temps qu'elle cesse de se sentir coupables de la mort de ses parents, qu'elle n'aurait rien pu y faire, et de ne pas se focaliser uniquement sur ce qu'elle a perdu et ne retrouvera pas (du moins, pas avant de perdre la vie à son tour), mais plus sur les personnes qui l'entourent et qui sont là pour elle. C'est un personnage pour lequel j'ai beaucoup d'affection et que j'aimerais voir enfin heureux. Dernier petit point que j'ai trouvé juste adorable et qui m'a juste fait chaud au c½ur : dans La cité du feu sacré, Emma adulait les Shadowhunters de la précédente génération (ceux de TMI), en particulier Jace. Dans ce tome-ci, alors que l'on retrouve notamment ce dernier avec un plaisir non-dissimulé (et encore, le mot est faible), on se rend compte que, même si Emma a grandi et le considère plus désormais comme un ami au vu de tout ce qu'ils ont vécu ensemble avec le reste de la clique pendant et même après la guerre de Jonathan, elle continue de poser sur lui un regard admiratif, celui d'un enfant qui a des étoiles plein les yeux face à son mentor, cette personne exceptionnelle qui la pousse à se dépasser et à devenir la meilleure version d'elle-même. Il est vrai que j'ai reconnu en Emma des traits de caractère propres à Jace, notamment son humour piquant et qui fait mouche à chaque fois, sans jamais louper sa cible, et cette satanée manie de briser les règles avec une nonchalance et un panache carrément culottés, mais qui forcent le respect. On ajoute à ce savant mélange le sacré caractère borné de ma petite Clary, et ça nous donne Emma ! Cette capacité d'émerveillement que celle-ci a m'a juste soulagée et fait naître un immense sourire sur mon visage. In fine, je me dis que la flamme irradiante et primordiale de l'enfance et de l'optimisme n'est pas morte en elle et qu'il restait en fin de compte suffisamment d'espoir pour la raviver.

Parlons maintenant d'un personnage qui m'a complètement subjuguée dans ce tome-ci alors que, pourtant, c'était loin d'être gagné : Julian. Julian, Julian, Julian... Tout comme Emma, je trouvais que c'était un enfant très sombre, renfermé, cela en allait presque jusqu'à me repousser. Rien à voir avec mon sorcier chéri Magnus qui est un vrai petit rayon de soleil dont les paillettes brillent de mille feux et dont les paroles sont aussi pétillantes que des bulles de champagne ! Oui, j'avais envie de caser Magnus ici afin de créer un contraste et puis, de l'avoir retrouvé dans ce tome-ci, de savoir que son couple et sa vie de famille avec Alec vont bien, que tout marche comme sur des roulettes, cela m'a fait juste fondre le c½ur de ravissement. Bref, pour en revenir à Jules, c'est sûrement le personnage pour lequel j'ai ressenti le plus d'empathie dans ce tome. Depuis l'âge de ses douze ans, c'est lui qui porte sa famille à bout de bras et qui essaye du mieux possible de maintenir ce qu'il en reste uni. Les Blackthorn ont connus un véritable déchirement à la fin de la guerre, lorsque certaines espèces ont été jugées plus coupables que d'autres et ont été bannies sans aucun autre fondement que le sang qui coule dans leurs veines. Les participants à la guerre n'ont pas été jugés par rapport à leurs actes, à leur héroïsme, mais par rapport à leur appartenance à un groupe ethnique, ce qui est absolument abjecte, vous en conviendrez. Julian et ses petits frères et s½urs ont directement subi les conséquences de ce traitement injuste des vaincus. Pas étonnant donc que Julian, à l'image de son nom de famille, soit une vraie épine noire qui ne cherche qu'à protéger à ses risques et périls les êtres qui lui sont chers et les sentiments les plus profonds de son c½ur, afin de ne pas blesser quiconque, quitte à ériger un véritable mur qui l'empêche de s'exprimer pleinement et de s'épancher sur sa peine, sur ce qui importe pour lui. Julian peut vous apparaître plein de mystères et franchement tordu ; pour ma part, j'avais juste envie de panser sa blessure béante et de le réconforter, de lui faire sentir qu'il n'était pas seul et que je le soutenais à 200%. Son amour pour Emma est tellement beau et sincère que mon c½ur n'en a cessé d'avoir des palpitations frénétiques. La façon de penser de l'Enclave est totalement incompréhensible pour moi : comment l'amour entre deux Parabatai pourrait-il leur être nuisible ? Étant donné que ces deux chasseurs d'ombres sont tout l'un pour l'autre, cela renforce leur lien et leur donne la volonté d'aller de l'avant. Cette théorie selon laquelle l'amour n'est que faiblesse et aveuglement commence sérieusement à me taper sur les nerfs. Julian, sache que je crois en toi, en la force de tes sentiments, et que tu as bien raison de te battre pour eux et de t'insurger, de faire valoir ton droit à aimer librement et intensément ! À bien des égards, j'ai reconnu beaucoup de mon Jem adoré chez Julian, même si ce dernier a encore beaucoup à apprendre de la sagesse de mon frère silencieux favori, qui d'ailleurs nous a lui aussi fait un petit coucou qui m'a mise en émoi ! Surtout que ce retour furtif des anciens personnages a un véritable intérêt dans l'avancement de l'intrigue et dans la prise de conscience nécessaire de certains personnages sur de nombreux points. Bref, Julian, je t'aime de tout mon c½ur et ne baisse jamais les bras face à ce système pourri jusqu'à la moelle !

J'espère que, dans les prochains tomes, les autres membres de la fratrie Blackthorn seront plus développés, qu'on en apprendra plus sur eux. Ils occupent déjà une place importante dans Renaissance étant donné qu'ils sont la prunelle des yeux autant d'Emma que de Julian mais j'en veux plus encore. Ces enfants incroyablement ingénieux et admirables m'intéressent énormément. Qui plus est, ils apportent une véritable bouffée d'air frais à une intrigue saturée par la tension et la noirceur. Non pas que cela me déplaise car je me demande vraiment jusqu'où cela va nous mener et cela nous fait tourner les pages sans pouvoir s'arrêter, mais je suis bien contente que les petits Blackthorn nous procurent un comic relief franchement bienvenu. J'ai vraiment été émue par le fait qu'ils soient tous soudés, qu'ils forment une vraie famille, malgré le fait que cette dernière ait été brisée à de nombreuses reprises. Ils arrivent toujours d'une certaine manière à recoller les morceaux et à faire fi de leurs cicatrices à peine refermées. Avec tout ce que ces chérubins (enfin, ils sont tout plein de défauts mais on les aime infiniment quand même) ont vécu depuis leur naissance ou du moins leurs premiers balbutiements, je les applaudis à deux mains de se montrer aussi forts et solidaires au quotidien ! J'ai trouvé cette famille vraiment inspirante et bouleversante, c'est comme si je m'y étais fait ma petite place. Un véritable sentiment d'appartenance est né et j'ai juste hâte de les retrouver pour la suite de leurs mésaventures. Je suis aussi très heureuse que le nouveau personnage de Cristina ait intégré cette joyeuse troupe ! Participante à un programme d'échange de chasseurs d'ombres du monde entier, Cristina va devenir une vraie confidente pour Emma, celle dont cette dernière avait grandement besoin pour lui faire part de ses nombreuses craintes, que ce soit au niveau de sa vengeance ou d'autres choses lui pesant sur le C¼UR (clin d'½il absolument pas subtil). J'ai énormément aimé découvrir l'amitié qui lie ces deux jeunes femmes, qui sont de vraies battantes et qui sont parfaitement complémentaires : en effet, Cristina incarne dans le duo la figure de la pacificatrice, celle qui va réussir à tempérer le caractère tout feu-tout flammes de son amie grâce à ses très bons conseils. J'ai également été très émue par le passif très lourd de notre belle Mexicaine. Elle aussi en a bavé et est ressortie grandie et endurcie de ces événements traumatisants qui ont marqués sa jeune vie. Elle m'a rappelée notre louve-garou écorchée vive Maia à certains égards. Toutes les deux ont cette fragilité désarmante en elles qu'elles ont réussi à transformer en atout, en ce qui les motive à garder la tête haute et le c½ur vaillant malgré les épreuves. C½ur sur toi Cristina, j'espère également en apprendre plus à ton propos dans le tome deux ! Parce que se focaliser sur le revenant Mark, cela va cinq minutes... J'aime ce personnage, j'ai compatis à sa souffrance et ce qu'il a enduré l'a changé à tout jamais, au détriment de son attachement à sa famille malheureusement, et je suis curieuse de savoir comment il va évoluer mais il m'a aussi profondément agacée dans ce tome, sans que je puisse m'expliquer pourquoi. J'espère sincèrement que mon opinion sur lui sera beaucoup moins mitigée dans le tome deux !

Nous en voilà arrivés à la conclusion, alléluia ! J'ai l'impression d'avoir couru un véritable marathon en vous rédigeant cette chronique ; il faut admettre que, tenir un blog, c'est un travail de titan tout de même. Ou plutôt de chasseur d'ombres, devrais-je dire ! On ne leur laisse aucun répit et à nous lecteurs non plus d'ailleurs-! Cassandra Clare sait comment bien malmener ses personnages et on s'en délecte autant que l'on en souffre ! L'un ne va pas sans l'autre et cela en devient carrément addictif au bout d'un certain temps. Ce qui est sûr, c'est que l'autrice ne cessera jamais de m'impressionner grâce à son univers qu'elle maîtrise d'une main de maître : que ce soit au niveau de l'évolution des personnages et de leurs relations entre eux, du rythme du récit, de la succession des événements et des révélations grandioses, de la dose d'humour juste ce qu'il faut pour nous laisser un tant soit peu souffler, de la présence d'un nombre exponentiel de créatures fantastiques plus fascinantes les unes que les autres, ou encore de son imagination délirante et tout bonnement sensationnelle qui nous entraîne où elle veut bien nous amener, Cassandra Clare est une vraie reine de la littérature Fantasy/YA qui n'a plus rien à prouver depuis belle lurette ! Son univers de chasseurs d'ombres reste l'un de mes préférés tous confondus tant il nous coupe le souffle et nous fait écarquiller grands les yeux de stupeur et d'enchantement à tous les coups. Je ne me lasse au grand jamais d'y retourner, ma soif de connaissances concernant le Shadow world est insatiable. Vous l'aurez compris, Renaissance, au même titre que les autres sagas TMI et TMI - Origines, est un must-have pour votre bibliothèque ! Vous ne pouvez pas passer à côté, je ne le permettrai pas ! Emma et les Blackthorn ont grandement besoin de vous et je ne vous laisserai pas leur faire faux-bond ! En tout cas, si vous êtes toujours là, cela prouve que vous êtes dignes d'un vrai parabatai au niveau de la fidélité et de l'engagement, je suis fière de vous ! Alors, je compte sur vous pour activer votre double vue et partir à la chasse aux démons avec nous. Et n'oubliez jamais ceci : La loi est dure, mais c'est la loi. Mais une loi injuste n'est pas une loi. Lex mala, lex nulla. C'est devenu ma devise préférée !

Nanette ♥

FICHE LECTURE : The Mortal Instruments - Renaissance ~ T1 : La Princesse de la Nuit
Un beau COUP DE FOUDRE ϟ qui a laissé mon c½ur totalement dévasté...

« - Tu as une lourde responsabilité maintenant, dit Jace à Julian. Tu dois t'assurer qu'Emma finira avec un mec qui la mérite.
Julian était étonnamment pâle. Peut-être ressentait-il encore les effets de la cérémonie, pensa Emma. C'était de la magie puissante ; elle sentait encore un pétillement dans son sang comme des bulles de champagne. Mais Jules avait plutôt l'air de quelqu'un qui venait d'être giflé.
- Et moi alors? reprit Emma. Ne dois-je pas aussi m'assurer que Jules termine avec quelqu'un qui le mérite?
- Absolument. Je l'ai fait avec Alec et Alec l'a fait pour moi également... Bien que, en fait, il détestait Clary au début, mais il s'y est fait.
- Je parie que tu n'aimais pas Magnus non plus, reprit Julian, toujours avec cet étrange air sévère sur le visage.
- Peut-être pas, dit Jace. Mais je ne lui aurais jamais dit.
- Parce que cela aurait blessé Alec? demanda Emma.
- Non, répondit Jace, parce que Magnus m'aurait transformé en porte-manteau. »
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#Posté le lundi 14 janvier 2019 15:54

Modifié le jeudi 24 janvier 2019 17:21

FICHE LECTURE : O.R.A.C.L.E - Tome 1 : Korrigans

FICHE LECTURE : O.R.A.C.L.E - Tome 1 : Korrigans

• AUTRICE : Justine Morvan.
• ANNÉE : 2017 (FRANCE).
• GENRE (S) : Urban fantasy.
• THÈMES : Monde contemporain, Bretagne, magie, légendes, criminalité, apocalypse, déterrer le passé, souffrance, drame, deuil, conflit, enquête, policier, humour, amitié, travail d'équipe, créatures surnaturelles, cohabitation, noirceur, violence, insubordination, organisation internationale, technologie avancée, mystère, action, aventure, modernité, courage, combativité, témérité, assurance, confiance, loyauté, entraide, jalousie, rivalité, mission, secrets, menace, danger, épouvante, suspens...
• PAGES : 320.

« L'univers des légendes celtiques passé au shaker de l'urban fantasy »

Protéger le monde de l'apocalypse n'est pas une mince affaire, et l'organisation secrète O.R.A.C.L.E (Organisation de Régulation des Accidents, Conflits et Litiges inter Espèces) en sait quelque chose.

Dévoués à la sauvegarde du statu quo entre le surnaturel et le commun des mortels depuis la nuit des temps, ses agents jouent des pieds et des mains pour empêcher les différentes races présentes sur Terre de s'entre-déchirer. Discrétion, efficacité, pragmatisme : tels sont ses mots d'ordre.

Celle qui les incarne le mieux, c'est Youna, semi-elfe et officier autoritaire de la zone Celte. Prête à tout pour remplir au mieux ses fonctions, elle dirige d'une main de fer une unité d'intervention composée d'agents hauts en couleur : Talmad, faune aux prothèses bioniques ; Netun, Korrigan affligé d'un trouble anxieux pathologique et Eliaz, jeune informaticien doté de pouvoirs psychiques.

Lorsque Youna et son équipe sont chargés d'enquêter sur une sordide série de meurtres au c½ur de la zone Celte, ils ne savent pas encore que ces crimes ne sont que le début d'un véritable jeu de massacre. Une folie contagieuse, dont les racines s'enfoncent loin dans l'obscurité...

ஜ MON AVIS :

Bonjour les petits amis ! Aujourd'hui, on se retrouve pour la chronique d'un premier tome de trilogie (ou de duologie, je ne sais plus exactement) que j'ai dévoré, celui de la saga O.R.A.C.L.E. Je remercie infiniment Le Temps éditeur de m'avoir contactée afin de m'envoyer ce premier tome. Je suis plus que ravie d'avoir accepté leur proposition car cela m'a permis de découvrir une autrice de talent avec beaucoup d'imagination à revendre et un humour imparable : Justine Morvan. Cette dernière m'a fait voyager grâce à son histoire en me faisant découvrir une région de notre beau pays dans laquelle je ne me suis jamais rendue, et que j'adorerais visiter un jour par ailleurs, j'ai nommé : la Bretagne. Il s'agit de sa région natale, celle de la maison d'édition aussi, qui s'est spécialisée dans la publication d'½uvres écrites par des auteurs locaux (ce que je trouve vraiment génial et inspirant comme initiative), ainsi que l'endroit où est localisé une organisation d'ampleur mondiale, O.R.A.C.L.E. Donc je vous annonce déjà que vous allez très vite oublier vos clichés typiquement breton tels que le Paris-Brest, les crêpes/galettes au sarrasin, le Breizh-Cola, Tipiak (oui, je ne pense qu'à la bouffe, et alors ?), la pluie sempiternelle qui est aussi caractéristique de la météo de la grande s½ur, la Grande-Bretagne, et cet autre Finistère aux longues plages de silence parce que, avec ce livre, vous n'aurez pas le droit à la carte postale classique d'une région bien pépère où il fait froid, où l'on mange des crêpes avec une drôle de coiffe sur la tête et où l'on exige à corps et à cri que Nantes ne soit plus rattachée aux Pays de la Loire. La magnifique couverture du roman vous annonce déjà la couleur : dans ce premier tome, Korrigans, le lecteur va avoir droit à du mystère, à de la noirceur, beaucoup de noirceur et d'idées malsaines, à de l'aventure aussi et à des péripéties diverses et variées. Le mot qui résume le mieux ce tome d'introduction : explosif. Ça va barder, je vous le dis ! Et juste au passage, je suis fan de ce chat noir à cornes, dont le pelage a l'air tellement doux (j'ai bien le droit de fantasmer, non ?) et qui figure au premier plan de la couverture (il le mérite, c'est une star à lui tout seul). A mes yeux, il incarne à merveille toute la bizarrerie, l'étrangeté et le fantastique foisonnant qui se révèlent à chaque page que l'on tourne de ce roman. Ça nous surprend, ça attire notre regard, ça nous obnubile, bref, ça nous envoûte (oui, je fais vraiment une fixette sur ce chat, désolée). C'est ce que je retiens essentiellement de ce roman : une sensation constante d'émerveillement et d'ahurissement mêlés.

C'est ça que j'ai trouvé vraiment fort avec ce livre et que l'autrice a réussi à la perfection : ce premier tome regorge de détails, il y a de la magie, des créatures fantastiques en-veux-tu en-voilà qui cohabitent avec les humains, dont beaucoup dont je ne connaissais pas l'existence même avant de me plonger dans la lecture de ce livre (les Korrigans à l'origine de toute cette pagaille pour commencer !) ; il y a même de la science-fiction amenée grâce au personnage d'Eliaz et qui nous offre un moment époustouflant, que j'ai juste adoré, où ce dernier plonge littéralement dans une clé USB afin de se retrouver dans le réseau internet de quelqu'un de très haut placé dans le but d'aller lui chourer des documents confidentiels top secret. Ce moment m'a tout simplement fait vibrer, c'est comme si je vivais tout cela avec Eliaz, c'était complètement insensé, inimaginable, et pourtant je m'y croyais totalement ! C'était amené d'une main de maître par Justine Morvan, le tout avec toujours autant d'humour irrésistible et une bonne dose de dangerosité qui nous glace le sang jusqu'à atteindre le stade d'effroi le plus total. Bref, ce que je cherche à dire, c'est que cette masse d'informations, de détails que l'on reçoit, tout ce pullulement aurait pu créer, fait ressortir un effet de "fouillis", mais pour moi il n'en est rien. Au contraire, cela prouve juste à quel point Justine Morvan s'est bien renseignée sur le folklore, les légendes celtiques et fantastiques, le monde de l'informatique et son fonctionnement entre autres, avant de donner naissance à son propre univers et le résultat est grandiose : un tome un qui pose bien les bases de l'univers extrêmement riche et complet qu'il nous présente, un monde qui se trouve être le nôtre mais aussi celui d'êtres aux capacités exceptionnelles, une cohérence entre le surnaturel, le paysage rural et traditionnel de la Bretagne et la modernité absolument saisissante et qui emporte le lecteur pour une mission d'ordre fondamental des plus extraordinaires. On peut avoir parfois la sensation de se perdre, de se sentir dépassé par tout ça, d'oublier le nom de tel personnage ou de quelle espèce ou organisation il fait partie car ils sont nombreux et tous différents les uns des autres, avec une personnalité bien marquée pour chacun, des motivations diverses et affirmées, mais ce sentiment, loin de nous agacer, au contraire nous exalte : pour ma part, j'ai vraiment eu envie de prendre le temps d'assimiler les règles de cet univers, de connaître chaque personnage intimement, même ceux qui m'étaient antipathiques au départ, car chacun a son histoire bien fournie et des choses à nous apprendre. Je n'ai pas hésité à relire certains passages afin de mieux comprendre car cela avance si vite : on passe de révélation en révélation à la vitesse de l'éclair car au sein de l'équipe de Youna, je peux vous dire qu'on ne chôme pas ! L'efficacité et la rigueur sont de mise ! Mais rien ne m'a rendue plus heureuse que de devenir le cinquième membre de cette unité spéciale qui est, en effet, vraiment pas comme les autres.

Cela m'amène justement à vous parler plus en détails des personnages qui méritent bien chacun leur petit quart d'heure de gloire. Commençons par la cheffe des opérations, celle qui m'a le plus impressionnée de par sa ténacité et son sang-froid : Youna ou la leader de l'Unité 29, celle qui ne s'en laisse pas conter et qui sort constamment de sa zone de confort afin de mener ses missions à bien. Ce personnage de femme forte m'a énormément plu car sous son impulsivité et sa manie à "foncer dans le tas" se cachent une vulnérabilité et une douceur agréablement surprenantes. Ne vous y méprenez pas : Youna est loin d'être faite en sucre et est prête à tout pour parvenir à ses fins. Ce qui importe le plus pour elle, ce n'est pas la façon dont on mène une enquête mais son aboutissement, et ce dans les plus brefs délais. Je dirais que Youna est une partisane de ce que l'on appelle "avoir carte blanche". Elle ne fait pas de chichis et ne supporte pas qu'on l'épie ou qu'on juge ou contrôle sa manière de procéder, somme toute peu orthodoxe. Et c'est justement ce que j'ai adoré dans sa façon de travailler ! Elle avance toujours la tête haute, elle tient à faire correctement son travail, à régler les problèmes le plus vite possible afin que les humains ne s'affolent pas (car bien sûr, nous sommes toujours une bande d'ignorants à protéger dans cette histoire) et que le secret de "l'underworld" reste bien gardé. Elle peut se montrer rêche et très exigeante mais elle n'hésite pas à montrer à ses coéquipiers toute sa gratitude lorsque ceux-ci sont près à faire des concessions importantes afin d'aller jusqu'au bout du dossier qu'on leur a assigné. C'est une qualité chez elle que j'ai énormément apprécié, celle de se montrer humble et de savoir accepter et honorer l'aide des autres. Et puis elle tient à maintenir la paix relativement stable qui a été instaurée entre les différentes espèces et elle se fiche bien des soi-disant protocoles et de l'hypocrisie répugnante qui règne au sein du Q.G. d'O.R.A.C.L.E. Démétrius et Cérès, ses "opposants", en sont de bons exemples. Enfin, complètement hypocrites, ces deux-là ne le sont pas car leur aversion pour l'unité 29 est clairement visible aux yeux de tous. Ce que je voulais dire par "hypocrisie répugnante", c'est que tout le monde, y compris Démétrius et Cérès, est bien content des excellents résultats de l'unité 29 quand il s'agit de boucler des enquêtes. La preuve : le conseil restreint d'O.R.A.C.L.E. fait appel à eux pour la mission la plus dangereuse à mener qui se retrouve au c½ur de l'intrigue de ce roman : j'ai nommé l'opération Korrigans ! C'est dire ! Et pourtant, cela se permet de les juger sur leur manière assez particulière de procéder dès qu'ils ont le dos tourné. Ça a le don de me mettre hors de moi, ce genre d'attitude ! Belle façon de prouver leur reconnaissance pour tout le travail fourni ! Et je suis certaine qu'au fond, Démétrius et Cérès sont admiratifs, eux aussi. Sous tout le mépris et le sentiment d'injustice qu'ils affichent sur leurs mines dégoûtées, vous ne me ferez pas changer d'avis : la haine ne peut naître que d'une admiration clairement non désirée. Mais elle est là, indubitablement, même s'ils ne l'avoueront jamais, au grand jamais. Mais c'est ce qui fait les bonnes rivalités, de celles qui produisent une sacrée électricité dans l'air et qui vous donnent le frisson. Je dois vous avouer que j'ai eu beaucoup de mal avec ce jumeau et cette jumelle au départ : déjà, ils n'aiment pas Youna et ses co-équipiers. Ça, pour moi, c'est inadmissible, malgré ce que je viens juste de vous expliquer à l'instant. La jalousie, c'est un sentiment pour les faibles, pour ceux qui sont tombés bien bas, voilà la punchline que je leur lancerais si je les rencontrais en vrai. Ça, c'est dit. Et puis aussi, difficile de s'y faire, à leur personnalité très froide à chacun et à leur façon de penser et d'agir presque calculée au millimètre près, somme toute manipulatrice. Justement, ne les sous-estimez pas : si leur manière d'être très guindée et protocolaire vous donne la sensation qu'ils ne représentent pas une grande menace, eh bien détrompez vous. La force de caractère de ces deux-là est redoutable et in fine, je n'aimerais pas me retrouver face à eux un jour, surtout que je ne serais pas dans leurs bonnes grâces, vu le "camp" que j'ai choisi d'emblée. Cette capacité surhumaine à faire fi de toutes les souffrances de l'existence leur vient de ce qu'ils ont vécu de profondément traumatisant dans leur passé. On découvre en effet comment Démétrius et Cérès sont devenus orphelins et donc pourquoi Erig Nominoë, représentant des humains au grand conseil et homme très respecté et influent, les as adoptés. Et... c'est juste abominable. Tout comme l'entrée de jeu du roman d'ailleurs, qui nous fait découvrir de la manière la plus atroce possible la menace terrifiante qui pèse sur le monde entier, celui des mortels comme celui des créatures surnaturelles. J'avais rarement lu une entrée en matière aussi brutale, désarmante et qui s'imprime ainsi dans votre mémoire pendant un bon bout de temps. Impossible que cela ne vous marque pas. J'en ai même fait des rêves horriblement cauchemardesques, c'était affreux... Il en a été de même pour le passage où les jumeaux perdent ce qui leur reste de famille. Aujourd'hui, seule la sensation de nausée que j'ai ressentie en lisant cet instant du livre me reste en mémoire mais je peux vous assurer que ce goût désagréable dans la bouche est encore particulièrement fort et amer. J'en ai encore la tambouille dans mon estomac, tiens ! Cérès, qui depuis se considère à juste titre comme la "grande s½ur" du duo, a fait preuve à ce moment-là d'une maturité presque effrayante pour la jeune enfant qu'elle était à l'époque. Quant à Démétrius, on comprend pourquoi ce dernier semble plus craintif et moins courageux que son impitoyable s½ur, et surtout pourquoi il tient à elle comme à la prunelle de ses yeux. Erig Nominoë ayant perdu sa femme depuis longtemps déjà, Cérès n'a cessé de faire office de figure maternelle de substitution pour son frère depuis le drame. D'ailleurs, en parlant de cette famille recomposée, je l'ai trouvée vraiment belle. Le lien entre le grand Erig et ses enfants adoptifs est aussi puissant et flagrant que celui entre les jumeaux. Le père comme ses protégés ont vécu des deuils inimaginables qu'ils doivent encore porter dans leur c½ur brisé en mille morceaux. Cependant, tous les trois ont des âmes de guerriers et de combattants. Je me rends compte que j'ai énormément parlé de ce trio que je n'aimais pas forcément à la base mais il faut reconnaître que ce sont des personnages complexes et très intéressants à analyser. Une dernière petite chose qui m'a frappée : le fait que Démétrius et Cérès ont gardé leur nom de famille d'origine, comme pour dire qu'ils n'oubliaient pas d'où ils venaient, ce qu'ils ont traversé et qu'ils étaient fiers de qui ils sont. A ce niveau-là, je n'ai qu'une chose à dire : respect.

Bon, je ne parle pas assez de mon unité 29 d'amour, ça ne va pas ça ! Pour faire simple : je les adore tous ! Ils sont tous atypiques, ils ont tous les quatre chacun quelque chose de spécial, un talent qui les rend uniques en leur genre. Et j'adore ce côté anti-héros qu'ils ont, que ce soit de par leur impopularité (et ce malgré l'efficacité redoutable de leur travail) ou de par le fait qu'ils soient tout à fait irrévérencieux. En effet, ils ne manquent pas de culot et de réparties cinglantes à balancer à la figure de peu importe qui croise leur route, même à celle de leur supérieure ! Je me suis tout simplement délectée quand celle-ci vivait de purs moments de pacefalm et où elle devait se dire : « Quelle bande de bras cassés... J'ai envie de les tuer... ». Pauvre big boss, je peux la comprendre ! Elle supervise son unité tristement passée à la postérité d'une main de fer, ça, je peux vous le garantir ! Je pense même que Youna a dû prendre d'elle sans le vouloir, elle qui ne se laisse rien dicter par personne... Pas même, et surtout pas devrais-je dire, par ses propres parents. La relation qu'elle entretient avec ces derniers est pour le moins... désastreuse. Du moins, c'est ce que j'ai pu constater lors de la réunion catastrophique du père et de la fille (le fameux moment Pénétrons dans l'internet que j'ai juste sur-kiffé) après tant de temps sans s'être vus. Cela a été très dur d'être témoin passif de tout ça car on sent que le père et la fille sont faits de la même trempe, qu'ils sont fiers d'avoir le même sang qui coule dans leurs veines et pourtant... L'une en a tout simplement assez de ne représenter qu'une immense déception aux yeux de l'autre, et ce dernier ne sait plus comment parler à sa fille qui s'est construite par elle-même, de la même manière que Cérès au fond. C'est amusant ce point commun, tiens. La pire ironie du sort possible. Deux femmes déterminées, qu'on ne peut arrêter, forgées dans le même acier encore ardent. Cela a crée de véritables étincelles d'inimitié entre deux êtres qui se ressemblent beaucoup si on y regarde de plus près... Mais je m'égare. Entre Youna et son père reste le point d'interrogation de la mère de Youna. On en sait bien peu sur elle quand j'y repense et j'espère que le tome deux saura m'apporter les réponses que j'attends impatiemment. J'espère également une réconciliation entre Youna et son père car cette situation qui a déjà duré bien trop longtemps est vraiment triste et doit cesser.

Cependant, Youna n'était pas seule tandis qu'un mur qui ne semble pour l'instant pas prêt de s'effondrer s'érigeait entre son père et elle : elle avait Talmad. Ce dernier est un peu comme le grand-frère ou la figure paternelle de la bande et c'est le rôle qu'il a joué auprès de Youna quand celle-ci s'est sentie abandonnée et trahie par sa propre famille dysfonctionnelle. J'ai adoré la relation qui lie ces deux-là : Talmad sait pertinemment que Youna est sa supérieure (malgré le fait qu'elle soit beaucoup plus jeune que lui), il ne dépasse donc jamais les limites du manque de respect avec elle. Cependant, il sait toujours se montrer de bon conseil, lui qui a vécu beaucoup plus de choses et qui a beaucoup appris en observant les conséquences. Il sait calmer l'esprit échauffé de sa cheffe, qui a souvent tendance à réagir au quart de tour et à laisser sa colère prendre le contrôle sur elle. Et il est clairement évident que Youna a besoin de lui à ses côtés pour l'apaiser, la soutenir et pour tout simplement être là pour elle. Cela transparaît qu'elle le respecte infiniment et qu'elle le voit comme un allié, comme un ami indispensable. J'ai trouvé cela profondément beau. Une autre chose que j'ai beaucoup apprécié chez Talmad, en plus de sa sagesse et de son rôle de pacificateur/mentor du reste de l'équipe, c'est le décalage qui se crée souvent entre son caractère placide, entre son apparence extrêmement sérieuse et contenue, et ce qu'il dit. Je vous explique : Talmad essaye souvent au cours du récit d'employer des proverbes typiques des humains pour montrer qu'il a bien assimilé leur culture et donc leur façon de s'exprimer. Sauf que... non. Juste non. A chaque fois Talmad est à côté de la plaque et cela en devient un gag récurrent qui, loin d'être lassant, a juste fait mouche avec moi à chaque fois. C'était vraiment très drôle et cela donne le sourire. Mais celui de la bande qui m'a vraiment fait rire aux éclats, c'est bien Netun. C'est un personnage auquel on s'attache instantanément : il ne tourne pas sa langue sept fois dans sa bouche avant de parler, ça c'est certain. Il est la franchise et la spontanéité incarnée. J'ai beaucoup aimé son côté grand gamin insolent qui est absolument sans filtre mais ce caractère d'adolescent blasé cache aussi une profonde souffrance : en effet, le peuple de Netun, les fameux Korrigans, sont accusés de crimes très graves dans ce tome. Connus pour leur nature indomptable, sauvage et instinctive, il leur a été très difficile d'instaurer une paix stable et de regagner la confiance des autres peuples. Cet affront pourrait définitivement changer la donne pour un peuple honni qui a déjà bien du mal à s'intégrer. Les Korrigans étant aussi de nature hypersensible, Netun encaisse très mal ce qui est en train de se passer. C'est comme si une troisième guerre mondiale se déclenchait, on a une véritable sensation d'apocalypse avec ce chaos qui se déchaîne sur le monde, ce mal qui frappe à n'importe quel instant et n'importe qui. Tout ça pour dire que la part de vulnérabilité de Netun, sa part d'ombre comme sa part de lumière, m'ont énormément touchée. Le contraste est certes aveuglant mais il vaut la peine d'être considéré. Enfin, si Eliaz n'était pas trop le bienvenu lors de son arrivée au sein de l'unité 29 en tout début de tome, il s'est révélé être un membre indispensable de l'équipe, comme s'il avait toujours été là. Et pourtant, c'était mal parti : de caractère d'abord très distant, presque insultant, Eliaz avait tout ce qu'il faut pour représenter parfaitement notre espèce. C'est simple : il était le type même du sédentaire qui tient à s'occuper de son poste uniquement au sein des bureaux, il était somme toute très peureux, courageux mais pas téméraire pour deux sous comme dirait l'autre, il avait cette tendance à se replier sur lui-même (il faut dire pour sa défense que les trois autres ne lui facilitaient pas la tâche non plus)... Bref, un pur produit humain quoi, sans vous offenser. Cependant, Eliaz a évolué au cours du récit et il m'a tout bonnement épatée. Pas seulement grâce à ses incroyables talents d'informaticien (je ne vais pas de nouveau vous bassiner avec ma clé USB, promis) mais aussi et surtout de par le fait qu'il tient vraiment à accomplir sa tâche au mieux et à protéger ses collègues coûte que coûte. Eliaz va faire beaucoup d'efforts pour être à la hauteur de son rôle et pour gagner la confiance de ses coéquipiers, qui n'ont pas eu à hésiter bien longtemps avant d'avoir une confiance aveugle en lui. Bref, je les aime si fort, mes quatre phénomènes hauts en couleur et tout ce qu'il y a de plus singulier ! Ils forment un carre d'or parfait (joli pléonasme, Anaïs !) !

Pour conclure, je ne peux que vous engager à découvrir la saga O.R.A.C.L.E par vous-même. J'ai eu bien du mal à mener cette chronique jusqu'au bout car je pense ce genre de romans se vit, et que de raconter et de décrypter une telle expérience de lecture, c'est bien compliqué. On est bringuebalés dans tous les sens : on passe d'un réseau souterrain hyper complexe où toute une communauté s'y est installée et s'organise au piratage d'une clé USB en mode Ralph 2.0 (film Disney que je suis plus qu'impatiente de voir par ailleurs !), en passant par une maison délabrée, inhabitée (ou presque...) perchée sur une falaise escarpée au fin fond du Morbihan. Vous l'aurez compris, ce roman n'est certainement pas fait pour les petites natures, il requiert qu'on aille tâter le terrain, qu'on prenne de sacrés risques pour trouver des réponses à nos questions ! Et encore, je ne suis pas pleinement satisfaite mais ce n'est que le début... Je suis sûre que Ys City, le second tome dont le titre doit vous sembler très énigmatique (il l'est encore pour moi aussi, je vous rassure), saura m'apporter tout ce dont j'ai besoin en matière de révélations et de sensations fortes, à mes risques et périls... Le tome 1 était comme une boucle infernale : le début comme la fin étaient juste ahurissants et glaçants d'effroi, et j'ai adoré le fait que la révélation finale s'oriente vers la mort de l'être aimé, le refus de le laisser partir, le deuil, la colère, la mélancolie, l'amertume et le désespoir qui vous font repousser les limites entre la vie et la mort, ce non-respect de l'au-delà qui ouvre une brèche dévastatrice sur notre monde, j'ai adoré le fait que toutes ces petites réflexions philosophiques soient intégrées dans l'histoire et j'espère qu'elles seront plus développées par la suite. Il suffit de lire le tome deux pour le savoir ! ;)

Nanette ♥

P.S. : On me dit dans l'oreillette que ce sera in fine une quadrilogie. Champagne !


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↑ La bande-annonce du livre, histoire de vous donner encore plus envie ;)

FICHE LECTURE : O.R.A.C.L.E - Tome 1 : Korrigans
★★★★★
Un excellent roman qui n'annonce que du très bon et du très fort pour la suite ! J'ai hâte de retrouver très vite l'unité 29 !
Source de l'image : elleagetseschroniques.

« - Démétrius et Cérès sont les enfants adoptifs d'Erig, corrigea Youna, pourquoi crois-tu qu'ils portent le nom d'Héliante ?
- J'me suis dit qu'Erig, il avait du s'foutre en froid avec sa régulière tu vois, et qu'les mômes avaient pris le nom de leur mère. L'divorce, ça existe meuf, on est en 2016.
Talmad lui tira l'oreille pour le faire taire et Netun contre-attaqua en lui envoyant une ample bouffée de fumée dans le nez. Ulcérée, Youna tapa sur la table du plat de la main.
- La paix, vous deux. Démétrius et Cérès sont plus jeunes que ne l'était Malioh... Je crois me souvenir qu'Erig les a recueillis juste après sa mort. Il avait besoin d'oublier.
- Et y pouvait pas acheter un truc cher et inutile comme tout le monde ?
Youna l'ignora. »
Tags : Fiche lecture, Service Presse, Le Temps éditeur, Justine Morvan, Littérature française, 2017, Tome 1 ♥, urban fantasy, Monde contemporain, Bretagne, magie, légendes, criminalité, apocalypse, déterrer le passé, souffrance, drame, deuil, conflit, enquête, policier, humour, amitié, travail d'équipe, créatures surnaturelles, cohabitation, noirceur, violence, insubordination, organisation internationale, technologie avancée, mystère, action, aventure, modernité, courage, combativité, témérité, assurance, confiance, loyauté, entraide, jalousie, rivalité, mission, secrets, menace, danger, épouvante, suspens, Excellente lecture !, quadrilogie
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#Posté le vendredi 30 novembre 2018 09:42

Modifié le dimanche 16 décembre 2018 17:04

FICHE LECTURE : Trouble vérité

FICHE LECTURE : Trouble vérité

• TITRE VO : Genuine Fraud.
• AUTRICE : e.lockhart.
• ANNÉE : 2017 (USA) ; 2018 (FRANCE).
• GENRE (S) : Contemporain, YA.
• THÈMES : Amitié toxique, suspense, mensonge, identité, revanche sociale, haine, désir, jalousie, psychologies complexes, tensions, romance, meurtre, drame, deuil, manipulation, liberté, briser ses chaînes, pression de la société, normalité/singularité, mener sa propre existence, mystère, enquête, course poursuite, déguisement, dissimulation, usurpation d'identité, délits, cavale, mensonges, fugue, caméléon, révolte identitaire...
• PAGES : 350.

DEUX HÉROÏNES FASCINANTES ET COMPLEXES.
Allez-vous les haïr ? Ou les défendre ?

Que fait JULE dans un hôtel de luxe au Mexique, avec une valise pleine de perruques, de maquillages et de déguisements ? Et où a disparu la mystérieuse et charismatique IMOGEN à qui rien ni personne ne résiste ?

Désir, jalousie, meurtre(s), romance et une amitié intense, de Las Vegas à New York, en passant par Londres et San Francisco.

RETROUVEZ L'ART VÉNÉNEUX DU SUSPENSE ET L'ECRITURE AIGUISÉE QUI ONT FAIT LA FORCE DE Nous les menteurs.

FICHE LECTURE : Trouble vérité

ஜ MON AVIS :

Tout d'abord, un grand merci aux éditions Gallimard Jeunesse pour ce sublime envoi. Après l'exceptionnel Nous les menteurs, j'avais hâte de retrouver la plume absolument à couper le souffle d'e.lockhart. Le coup de c½ur a-t-il été de nouveau au rendez-vous ? Eh bien, ça aurait pu être le cas, car cette lecture à rebours s'est révélée haletante et captivante. Néanmoins, certaines choses m'ont chiffonnée...

A commencer par le personnage principal de Jule. Le résumé laisse à penser que ce sont deux héroïnes qui mènent la cadence dans cette histoire, un duo infernal composé de deux jeunes femmes presque indissociable l'une de l'autre. Ce n'est pas entièrement faux, loin de là quand on y réfléchit bien, sauf que c'est Jule qui a clairement l'ascendance sur Imogen. C'est Jule l'essence même de ce roman, la "vérité trouble". Ou la "fraude authentique" comme le suggère le titre V.O., qui est une fois de plus plus approprié au contenu du livre. Elle sait en effet bien tromper son monde et son second prénom pourrait tout à fait être, à mon humble avis, "confusion", ou "perplexité". C'est l'état dans lequel elle m'a plongée tout au long de l'histoire en tout cas. Tout l'intérêt du roman, c'est que rien n'est certain à son propos. Ni son passé, ni comment elle a été élevée, ni même son véritable prénom. A force d'en découvrir plus sur les affaires sordides de Jule, j'ai commencé à douter de tout concernant cette héroïne pour le moins atypique et diantrement complexe. C'était un sentiment extrêmement grisant et en même temps profondément perturbant, déroutant. In fine, je n'ai pas pu m'attacher à Jule car je savais que je ne pouvais PAS avoir confiance en elle.

Imogen, Immie pour les intimes, quant à elle, n'aurait pas dû laisser entrer le diable frappant à sa porte. A contrario de Jule, Imogen, elle, est limpide comme de l'eau de roche. Elle a des parents, des passions, des livres favoris, des amis, un petit ami, une vie à la fac et en tant qu'être humain normal... avant de mettre tout ça en stand by, son portable en mode off, et de se réfugier dans la maison de vacances familiale afin de ne plus subir la pression constante de cette société qui exige constamment de la perfection, en chaque chose, en particulier envers les gens de son milieu privilégié. Imogen peut paraître très irresponsable et pourrie gâtée mais, pour ma part, je l'ai comprise. J'ai moi aussi souvent envie d'échapper à toutes ces étiquettes qu'on me colle, à ces personnes que je n'ai pas envie de voir, à ces sources de stress ambiantes qui me rongent à petit feu. La vie est un combat souvent violent et injuste donc je comprends parfaitement pourquoi Imogen a voulu embrasser la vie plutôt que de l'étrangler par ses nombreux tracas. On est sur la même longueur d'onde, au fond. Imogen m'a offert l'échappatoire dont j'avais besoin.

Maintenant que je rédige cette chronique, je me rends compte du véritable intérêt de ce roman-: de nous parler et de pointer du doigt les attentes trop oppressantes que la société place en nous, ce moule dans lequel l'on devrait tous entrer alors qu'en réalité, on aimerait juste être qui l'on veut, faire tout ce qu'on veut (dans la limite du moralement possible, bien sûr), avoir une liberté pleine et totale de vivre. Seulement voilà, Jule se révolte de manière pas du tout orthodoxe (c'est très contradictoire ce que je dis, j'en ai conscience). Je veux bien, moi, qu'elle dise "Fuck" à la société, qu'elle laisse éclater sa rage en paroles et en actes, qu'elle soit au centre de sa propre histoire, mais, très sérieusement, j'aimerais bien qu'elle consulte un psy parce qu'elle me fait peur et que c'est urgent. Certes, je peux comprendre qu'elle se sente étouffée dans une société qui n'a pas de place pour elle, dans un monde où elle s'est toujours sentie seule et abandonnée. Mais, à force d'usurper l'identité des autres à coups de perruques, de maquillage, de vols de permis de conduire et de passeports, et à force de plans diaboliquement manigancés de A à Z, elle en est passée à côté du vrai bonheur, qui était pourtant juste en face d'elle, à côté des maigres lueurs d'espoir de son existence qu'elle n'a pas laissé briller. En écrivant cela, je pense notamment à Paolo, un personnage que Jule va rencontrer au cours de ses pérégrinations mémorables. Si je rencontrais un homme aussi doux et apte à la tendresse, à la gentillesse et à l'autodérision que lui, je me jetterais à son cou direct. Au fond, je ne sais pas si j'ai véritablement saisi l'enjeu central du roman : est-ce que nous devons constamment nous échapper, fuir la réalité et ce monde à l'esprit si étriqué pour les personnes si singulières que nous sommes, avoir absolument une autre idée du bonheur et de qui nous devons être ? Sincerely, I don't know.

Pour conclure, je ne sais pas vraiment trouver les mots pour dire ce que j'ai ressenti au cours de cette lecture fort mouvementée. D'un côté, j'ai suivi avec frénésie les aventures de Jule, qui met en oeuvre tous les moyens pour prendre son destin en main et être aussi insaisissable que le vent. De l'autre, je ne cautionne absolument pas ses actes et je ne voyais pas où cela voulait en venir. Du moins, je pense l'avoir compris mais je ne l'approuve pas. Il semblerait que ce roman soit une catharsis de toutes les choses immorales et illégales qu'on s'interdit de faire afin de pouvoir encore se regarder dans le miroir mais que, parfois, on mourrait d'envie de faire. Là, j'ai envie de vous dire, heureusement que Trouble vérité n'est qu'un roman. Même si Jule existent en ce bas monde, j'en suis convaincue. Quant à la révélation finale, le retournement de situation qui vous scie les bras comme seule e.lockhart est capable d'en produire, je l'ai attendu avec impatience, à chaque page que je tournais, et j'avoue avoir été très surprise. Néanmoins, j'en suis quand même restée sur ma faim. Je vous recommande ce roman, chaque e.lockhart en vaut la peine, même si celui-ci ne m'a pas véritablement emballée.

Nanette ♥

FICHE LECTURE : Trouble vérité

★★★★★
Un bon roman, avec une écriture au top et un suspens insoutenable, mais je ne vois toujours pas où cela voulait en venir...

✓ L'écriture d'e.lockhart, qui nous embarque instantanément et qui nous réserve de sacrées surprises, comme seule elle sait en concocter, à chaque coin de page. On a à peine le temps de dire "ouf" que le roman est déjà fini. Cette plume si entraînante et ensorcelante que j'avais adoré dans Nous les menteurs est une fois de plus au rendez-vous !

✗- L'héroïne, manipulatrice, profiteuse, et j'en passe...
- Je ne me suis pas vraiment retrouvée dans ce récit... A part dans le personnage d'Immie, et encore...

« Elle ne savait plus si elle était capable d'aimer son petit c½ur tordu et écorché. Elle aurait voulu que quelqu'un d'autre le fasse pour elle, le regarde battre derrière sa cage thoracique et lui dise, Je vois au fond de toi. Je te vois telle que tu es, rare et précieuse. Et je t'aime. »
Tags : Fiche lecture, Gallimard Jeunesse, service de presse, Trouble vérité, E.Lockhart, 2018, Contemporain, Young Adult, Amitié toxique, suspense, mensonge, identité, revanche sociale, haine, désir, jalousie, psychologies complexes, tensions, romance, meurtre, drame, deuil, manipulation, liberté, briser ses chaînes, pression de la société, normalité/singularité, mener sa propre existence, mystère, enquête, course poursuite, déguisement, dissimulation, usurpation d'identité, délits, cavale, mensonges, fugue, caméléon, révolte identitaire, bon roman
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#Posté le vendredi 22 juin 2018 10:00

Modifié le samedi 29 décembre 2018 04:31

FICHE LECTURE : Qui ment ?

FICHE LECTURE : Qui ment ?

• TITRE VO : One Of Us Is Lying.
• AUTRICE : Karen M. McManus.
• ANNÉE : 2017 (USA) ; 2018 (FRANCE).
• GENRE (S) : Contemporain, YA, thriller.
• THÈMES : Adolescence, lycée, tensions, drame, meurtre, enquête, accusés, coupable, piège, collision des mondes, préjugés, jugement, amour, romance, lycée, rapprochements, culpabilité, passé, ranc½ur, secrets, amitié, famille, homosexualité, pression, apparences, entraide, blessures, souffrances, scandale, rôle des médias, rumeurs, changement, tolérance, hypocrisie, justice, différence, sincérité, bravoure, maturité, relations compliquées, émotions, classes sociales différentes, évoluer, se serrer les coudes...
• PAGES : 459.

Dès 14 ans - 17,95¤.

Entre Breakfast Club et Pretty Little Liars !

5 LYCÉENS COLLES - 1 MORT = 4 SUSPECTS. L'INTELLO - LE SPORTIF - LE DÉLINQUANT - LA REINE DE BEAUTÉ. TOUS CACHENT UN SECRET. QUI MENT ?

Une intello, un sportif, un délinquant, une reine de beauté...
un meurtrier.

Qui allez-vous croire ?

Dans un lycée américain, cinq adolescents sont collés : Bronwyn (l'élève parfaite), Addy (la fille populaire), Nate (le délinquant), Cooper (la star du baseball) et Simon (le gossip boy du lycée). Mais Simon ne ressortira jamais vivant de cette heure de colle... Et les enquêteurs en sont vite sûrs, sa mort n'est pas accidentelle. Dès lors qu'un article écrit par Simon contenant des révélations sur chacun d'eux est découvert, Bronwyn, Addy, Nate et Cooper deviennent les principaux suspects du meurtre.
Ce qui est sûr, c'est qu'ils ont tous quelque chose à cacher...

Un page-turner plein de suspense et de rebondissements.

Aux Etats-Unis, le titre s'est classé n°2 du New York Times booksellers' list !

Les droits sont déjà vendus dans 24 pays.

L'AUTEURE : Karen M. McManus est diplômée d'une licence de littérature et d'une maîtrise de journalisme. Elle vit à Cambridge, dans le Massachussetts. Lorsqu'elle ne travaille pas ou qu'elle n'écrit pas, elle adore voyager avec son fils.
Qui ment ? est son premier roman.

ஜ MON AVIS : Je remercie infiniment les éditions Nathan pour cet envoi ! ♥

Rien qu'en voyant la couverture et en lisant le résumé, je me suis dis que cette lecture allait véritablement me donner des sueurs froides... Eh bien, je peux vous assurer que j'en ai eues, et pas des moindres ! Suspens et palpitations de l'organe cardiaque garantis !

Le plus surprenant dans tout ça, c'est que j'ai ressenti des angoisses et de fortes inquiétudes POUR les personnages principaux, qui sont tout de même accusés de complicité pour meurtre. Ce n'est pas rien, tout de même. Merci pour ce doux euphémisme, Anaïs.

Ils représentent même, à eux quatre, la plus grande force du roman. Déjà parce qu'on nous les vend comme étant des personnages types de séries pour adolescents archi-stéréotypés, alors qu'à travers cette enquête de meurtre, ils vont tous les quatre avoir une incroyable évolution. Mention spéciale à Addy, qui devient une vraie badass qui ne se laisse plus marcher sur les pieds. Cela va permettre à l'auteure d'aborder des thématiques fortes, telles que le jugement d'autrui en fonction des origines ethniques et/ou sociales, l'homosexualité dans un domaine sportif très "macho-machiste", le droit à l'erreur, la dépression, le fait de se sentir impuissant, invisible et incompris...

Cela va donner une intensité inattendue pour ce genre de roman YA un peu à la sauce Riverdale (j'utilise mes réfs personelles) tout en nous détournant de l'intrigue centrale, à savoir le meurtre en soi. Bien joué Karen McManus, je dis chapeau bas !

Ce qui est encore plus dingue, c'est que les chapitres nous offrent les points de vue des quatre suspects numéro un de façon alternée. On a donc accès pour ainsi dire à leurs pensées, à leurs sentiments concernant Simon, ce garçon qui en savait un peu trop sur tout le monde et qui jouissait bien de son pouvoir. Si, au début, je m'amusais à chercher des indices pour savoir lequel des quatre aurait pu passer à l'acte afin de préserver son secret, je me suis très vite prise d'empathie pour ces quatre adolescents, Bronwyn, Addy, Nate et Cooper, qui apprennent à se réconcilier avec eux-même et avec leurs démons, à ne plus avoir honte de qui ils sont et de ce qu'ils ont fait, à ne plus rester dans les cases qu'on avait préconçues pour eux.

D'où le fait que la fin m'a totalement prise de court ! Tout bonnement parce-que je ne m'intéressais plus à l'affaire Simon en elle-même (bien sûr que j'avais diantrement envie de savoir qui l'avait assassiné de sang froid, je ne suis pas un monstre dénué de curiosité - humhum -) mais aux sublimes relations amoureuses ou familiales qui étaient en train d'éclore au même moment. Autant vous dire que je suis ressortie de ce roman sonnée et avec la sensation d'avoir été complètement menée par le bout du nez. Je n'ai rien vu venir, j'ai mis ma perspicacité douteuse et mon piètre instinct de détective en mode sommeil et je me suis laissée embarquée là où Karen McManus a bien voulu m'emmener. J'ai passé un excellent moment de lecture et je ne peux que vous recommander ce livre. Il est extrêmement fort, intense, surprenant, épatant, addictif jusqu'à la dernière page. Un page-turner digne de ce nom !

PS : Je m'excuse si la chronique est bien plus courte que ce que j'écris habituellement. Cependant, tout le sel du livre réside dans l'effet de surprise. Peut-être que vous trouverez qui est le coupable au bout d'une centaine de pages. Dans ce cas, j'applaudis vos instincts infaillibles de Sherlock Holmes qui ne se sont pas laissés fléchir. Mais, quant à moi, je ne voudrais surtout pas vous gâcher le contenu du livre et cette rencontre incroyable avec les divers personnages de son histoire en vous en disant trop car je me connais et, une fois que mes mains courent sur le clavier, on ne m'arrête plus. Juste : LISEZ-LE, FONCEZ. C'est tout pour moi.

Nanette ♥

✓ : - Des personnages extrêmement attachants, qui suscitent compassion et fortes émotions. Ne jamais juger d'après les apparences et autres premières impressions !
- L'écriture de l'auteure qui nous mène à la baguette et qui est indubitablement prenante !
- Ce carré magique de personnages principaux (Désolée, je me répète, mais je les adore trop tous les quatre)

✗: Le personnage de Simon. Le pauvre, c'est lui qui se fait assassiner dans l'histoire mais c'est dur de le trouver sympathique, ce gars-là !

FICHE LECTURE : Qui ment ?

Coup de c½ur ♥

FICHE LECTURE : Qui ment ?

FICHE LECTURE : Qui ment ?

« - Allez, viens, juste une heure, le temps qu'on voie la fin du film. Je te montrerai mon lézard.
Je mets quelques secondes à me rendre compte de la façon dont cette phrase peut être interprétée.
- Ce n'est pas une proposition malhonnête ! J'ai vraiment un lézard ! Un agame barbu qui s'appelle Stan.
Bronwyn manque de s'étouffer de rire.
- C'est pas vrai. Ça n'aurait pas du tout été ton genre mais... pendant une seconde, j'ai vraiment cru que tu parlais d'autre chose.
Je ne peux pas m'empêcher de rire à mon tour.
- Hé, je suis sûr que ça t'a plu. Avoue.
- Encore heureux que ce ne soit pas un anaconda, ajoute-t-elle entre deux hoquets de rire.
Je ris plus fort, mais je suis quand même un peu excité. Drôle de mélange. »
Tags : Fiche Lecture, Qui ment ?, service de presse, éditions Nathan, YA, Contemporain, Thriller, Adolescence, lycée, tensions, drame, meurtre, enquête, accusés, coupable, piège, collision des mondes, préjugés, jugement, amour, romance, rapprochements, culpabilité, passé, ranc½ur, secrets, amitié, famille, homosexualité, pression, apparences, entraide, blessures, souffrances, scandale, rôle des médias, rumeurs, changement, tolérance, hypocrisie, justice, différence, sincérité, bravoure, maturité, relations compliquées, émotions, classes sociales différentes, évoluer, se serrer les coudes, coup de coeur ♥, 2018
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#Posté le samedi 10 mars 2018 13:58

Modifié le vendredi 06 avril 2018 15:41

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