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4 articles taggés Christelle Dabos

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TAG : La Passe-miroir

TAG : La Passe-miroir
Source de l'image : patricialyfoung.tumblr.com (non mais, admirez moi cette beauté ♥)

Coucou mes amis ! On se retrouve avec quelque chose que je n'avais pas faite depuis bien longtemps et qui m'avait franchement manqué : un tag ! Vous le savez, je suis dingue et j'en raffole, et celui-là est tout particulier. Il s'agit du tag consacré à la fabuleuse saga La Passe-miroir, qui est devenue en un rien de temps l'une de mes grandes chouchoutes, et il a été concocté par la pétillante, la lumineuse, la magnifique Emilie de la chaîne Bulledop et ses merveilleux abonnés. C'est parti pour une belle aventure dans le petit monde de la Passe-Miroir, embarquez dans mon dirigeable, il y a de la place pour tous ! ♥

Commençons fort, commençons bien...

1. Ton personnage masculin préféré ?

Easy peasy : mon Thornounet d'amouuuuur. Bon, il n'accepterait pas ce surnom d'un bon ½il mais il n'a pas le choix, nah ! Honnêtement, je peux comprendre que ce personnage en exaspère certains, au vu de son comportement froid comme un glaçon et réglé comme sa fidèle montre, dont il ne se dépare jamais (sauf...). Il y a de quoi lever les yeux au ciel et avoir des remontrances et des envolées de « Non, mais non ! ». Mais voilà, mon Thorn, c'est comme ça que je l'aime et je ne voudrais jamais qu'il ne change ! Vous devez savoir que j'ai deux épines qui règnent dans mon c½ur, attirantes au premier regard, mais qui s'y frotte s'y pique d'une certaine manière. L'un est le Thorn cité précédemment, un physique filigrane, anguleux, aux épaules et à la mâchoire carrée, les yeux tel un lac verglacé, la silhouette s'étendant de toute sa hauteur, cependant robuste et solide comme un roc, immuable comme une montagne. L'autre n'a rien à voir avec la choucroute, se prénomme Thorne avec un e et est capitaine de vaisseau spatial. Facon Albator quoi, le look et le sérieux en moins. Et je ne me dépareillerai jamais de mes deux épines ♥ (cette tentative de jeu de mots est infructueuse mais au moins j'aurais essayé...)

Avant de passer au débat sous-jacent à cette première question, et parce-que j'aime faire du zèle, j'aimerais juste rendre un petit hommage aux personnages de la saga qui m'ont touchés aussi. La question stipule bien qu'on doit choisir son favori (ce que j'ai fait avec moult arguments), néanmoins j'ai l'impression que ce sont toujours les deux mêmes qui ressortent, à savoir Thorn et Archibald (d'où la battle qui va s'en suivre). Ce que je peux aisément concevoir car non seulement ils sont les deux personnages masculins les plus importants du roman, mais aussi les plus marquants car ayant les personnalités les plus singulières. Qui plus est, l'opposition des deux est très intéressante : d'un côté, la froideur exemplaire de Thorn, qui est réglé comme un métronome, mais à l'intérieur bouillonnant face au monde dans lequel il évolue et ses sentiments naissants pour une certaine demoiselle. Ainsi que ceux qu'il éprouvait pour sa famille, enfin Bérénilde pour ce qu'il lui reste. Bref, Thorn est un personnage de marbre et honorable en apparence mais un charbon ardent à l'intérieur. Son introspection en fait un être fascinant. Archie, quant à lui, m'évoque plutôt un feu de joie. Malgré la rigueur et la froideur du Pôle, et en tant que natif de cet Arche il possède lui même sa part d'ombre glacée, il est un personnage haut en couleurs qui brille de par son exubérance, son extravagance, sa verve et son côté dandy tout à fait fou et des plus charmants. Les deux sont assez semblables au fond car chacun reflète qu'une part de lui-même, qui devient leur enveloppe, leur posture en société. Mais d'autres sentiments plus profonds en réalité les animent. Breeeef, tout ça pour dire que l'engouement pour ces deux énergumènes est largement justifié. Parlons maintenant de ces autres personnages masculins pour lesquels j'éprouve beaucoup de tendresse.

D'abord, Renard, présent depuis les premiers pas d'Ophélie au Pôle. Ce personnage nous est d'abord présenté comme étant une sorte d'hoi-la-loi, du moins de sacré gaillard somme toute opportuniste, qui, dès qu'il le peut va chercher à soutirer un avantage de quiconque dans le but que cela lui profite et lui permette de sortir de sa désagréable position. Cette image est peu flatteuse et heureusement qu'on ne s'en arrête pas là. Je ne sais si cela est à cause de son prénom de roublard, mais j'aime à m'imaginer Renard comme un Nick Wilde personnifié. En dehors de l'apparence (cheveux roux, tâches de rousseur, air dégingandé), ces deux-là se rejoignent du fait qu'ils sont des exclus de la société, condamnés dès le départ, et aigris au point de profiter eux-mêmes des injustices qui les insupportent dans cette hiérarchie pourrie. Cependant, c'est un c½ur noble et d'or qui se dissimulent dans leur poitrine, et ils nous le prouveront à de multiples reprises. Ils sont bien plus que ce qu'ils croient être, et c'est pourquoi j'adore Renard. Il est malin, très drôle, tendre, séduisant, fidèle en amitié et à son c½ur (d'ailleurs, c'est trop trop adorable) et il me fait fondre. Peu de gens ont ce pouvoir (c'est maître Olaf qui l'a dit) et il en faut donc les aimer d'autant plus fort ♥ (ça, c'est moi qui le dis)

D'autre part, j'avais envie de mettre en lumière deux nouveaux personnages du tome trois, à savoir Basil et Ambroise. Le premier est quelqu'un de très sensible, à fleur de peau. Il manque cruellement de confiance en lui du fait de sa poisse permanente qui se répercute sur les autres. Cela m'a fait énormément de peine pour lui, notamment car son âme est pure, entièrement désintéressée et fondamentalement bonne. Il est comme un modèle à suivre pour moi. Il va suivre Ophélie dans toutes ses galères, sans jamais rechigner, l'encourageant à chaque fois du mieux qu'il peut et je lui en suis infiniment reconnaissante. Je lui souhaite de renouer avec le bonheur, il le mérite. Vraiment. Ambroise est un personnage présent aux antipodes de ce tome, dont l'empreinte est moins marquante, mais il reste un personnage touchant et aux belles valeurs, malgré le milieu totalement dégradant envers sa situation handicapante dans lequel il a grandi. Rester confiné tout seul la plupart du temps, avec des robots angoissants pour seule compagnie, c'est de l'ordre de l'inhumain. Pourtant, sa part d'humanité, ce jeune homme a su la conserver avec force et honneur, et je ne peux que lui souhaiter le meilleur pour la suite. Lui aussi est un très bon ami, déférent, serviable et donnant le meilleur de lui-même. J'aurais même pu parler d'Octavio parce qu' il est un personnage masculin des plus intrigants (et je l'aime aussi), mais on va arrêter le calvaire maintenant !

Je me rends compte que je suis en train de faire ce tag vraiment à ma sauce... et ça, c'est BIEN ! Je fais ce que je veux, et toc !

Une question en amène une autre : Team Thorn ou Team Archibald ?

Si cela n'était pas clair : THORN, THORN, THORN. Hop, next !

2. Sur quelle arche vivrais-tu?

J'aurais voulu dire Babel car cet arche donne la part belle à l'intelligence, au savoir universel, et ce sont des choses qui me parlent énormément. De plus, il s'agit d'un endroit cosmopolite, qui accepte les individus de toutes les arches confondues. Et puis la température estivale et la végétation tropicale qui se mélange à l'urbanisme, c'est un paysage des plus plaisants ! Cependant, leur attrait pour la futilité et l'ostentatoire avec l'esprit de famille Pollux et , plus leur façon de réglementer leur société, qui ne fait pas du tout montre d'une ouverture d'esprit quel qu'elle soit, cela me fait prendre une jolie douche froide. Le Pôle est très attirant, mais tout n'est en réalité que façade et poudre aux yeux, et en plus on se les caille. Winter is coming, on en donne assez... J'aimerais un savant mélange entre Anima, arche au climat tempéré et à la relation avec les objets et la lecture exaltantes, et Arc-en-Terre, pour son décor de carte postale façon les peintures du Douanier Rousseau. Néanmoins, on ne sait pas encore ce qu'il se passe là-bas alors on va rester prudents. Oui, j'impose mes conditions, et alors ?

3. Si tu étais un objet, lequel serais-tu ?

Pfiuuu là là... J'avoue que j'aimerais trop être la montre de Thorne, pour pouvoir être constamment à ses côtés (je suis un vrai marshmallow, je sais) ♥ Etre l'écharpe aussi, ça doit être sacrément badass ! (bon, une écharpe n'est pas censée avoir de derrière, mais... bon...)

4. Quelle est ta couverture préférée ?

Celle du tome deux. Tout simplement parce qu'elle est JAUNEEEEEE ♥ Long live yellow ! Et puis, la Citacielle est super belle n'empêche !

5. Quel pouvoir familial aimerais-tu avoir ?

Je me verrais bien avec les griffes. Vu que je suis une personne qui s'énerve très rarement, mon tempérament très calme et pacifique me permettrait justement de canaliser ce pouvoir et de garder le contrôle, de l'utiliser avec parcimonie et à bon escient afin de donner une bonne leçon à ceux qui le méritent vraiment. J'ajouterais que ce pouvoir doit être jouissif à l'extrême afin de se défouler à un moment donné (mais c'est pour la bonne cause) !

6. De quelles couleurs vois-tu l'écharpe d'Ophélie ?

Je sais que l'écharpe est censée être tricolore, mais je me la suis toujours imaginée bicolore, cependant avec une troisième couleur. C'est assez spécial. Dans mon esprit, quand je la vois, elle est marron superposé beige au niveau des rayures, avec un halo jaune, comme si l'écharpe émettait sa propre lumière, qu'elle en était baignée. Etant donné qu'elle est un personnage à part entière, elle possède sa propre aura, qui est visible. J'en fait une espèce de vêtement mystique, mystifié, mais sachant que l'histoire se déroule dans un monde avec des esprits de famille, une sorte de religiosité ambiante, cela n'est pas trop détonnant je trouve.

7. Quel personnage serais-tu ?

L'originalité de ma réponse sera de niveau zéro. Je vais donc répondre Ophélie, tout simplement. Je me sens très proche d'elle, elle est une kindred spirit. Timide, renfermée, fluette et se fondant dans la masse, Ophélie est en réalité un être singulier, vibrant, fort, courageux. Elle surpasse toujours ses limites et ne se laisse pas faire, elle nous démontre sa valeur et sa beauté, sa vivacité d'esprit et d'humanité avec brio au fur et à mesure que l'histoire progresse. Elle est sublime et me donne envie de me dépasser, d'aller de l'avant, de briser les préjugés et de m'aimer telle que je suis. Elle m'apporte plein de bonnes ondes ! ♥ Qui plus est,
j'ai fait l'expérience cet été de travailler dans un musée. Du coup, cela a rappelé à ma Junette le musée d'Ophélie sur Anima et cela m'a rendu encore plus fière de mon premier job !

8. Si Ophélie ne portait pas l'écharpe, quel autre vêtement emblématique porterait-elle ?

(j'avoue n'avoir pas très bien compris la question alors je l'ai un peu reformulée...)

Je reconnais ne m'être jamais posée la question jusqu'alors. Déjà car Ophélie est tellement indissociable de son écharpe, c'est telle une extension de son cou voyez-vous, elles sont soudées l'une à l'autre en permanence alors... Et puis, Christelle Dabos fait une description assez précise d'Ophélie, avec son long manteau élimé, sa jupe qui descend jusqu'à ses pieds, ses bottines, ses lunettes rondes... Du moins, c'est ainsi que je me la représente, notre petite Ophé', ainsi que l'imaginaire des fabuleux fanarts ♥ Mais j'y pense,
on ne sait pas ce qu'il y a sous le manteau, huhu ! Au lieu de m'imaginer d'emblée un pull-over bien cosy et ample, j'ai pensé à un chemisier blanc, une petite note de féminité et de coquetterie qui siérait bien à notre ravissante Ophélie et à sa beauté naturelle. Non, vous n'êtes pas le bienvenue dans cinquante nuances de passe-miroir, c'est juste un petit côté raffiné qui lui irait bien selon moi.

9. Quel esprit de famille préfères-tu ? Auquel t'identifies-tu le plus ?

Je trouve cela assez ardu de s'attacher aux esprits de famille, étant donné qu'ils semblent très inaccessibles et dans leur bulle d'ignorance, l'oubli de leur passé, ainsi que dans leur sphère de supériorité. On sent qu'ils sont détachés de leur "famille" et coincés dans leur bulle incompréhensible et impossible à percer. Enfin, cela se fait lentement mais sûrement mais cet exercice n'est pas évident, et Ophélie en aura payé les frais... Je dirais que mon favori est Farouk, qui est quand même l'esprit de famille le plus marquant de par son importance capitale dans le tome deux. C'est un être très impressionnant et intéressant à approfondir, car, si au premier abord, il peut nous paraître apathique et effrayant, au vu du pouvoir de son regard, qui vous donne des pensées cauchemardesques et des tympans qui vrillent, il reste le seul esprit de famille qui essaye de creuser son passé, qui sent qu'il y a anguille sous roche et ça, il faut le mentionner. De plus, on sent qu'il a du mal de se contrôler ou même de se rendre compte de l'ampleur de sa prestance et de l'effet qu'elle produit sur de simples mortels. Il ne cherche jamais à blesser volontairement et sait se montrer concerné, tout au fond, il est c'est certain. Sauf si vous le mettez en boule, là, vous lâchez le fauve... Bref, c'est un personnage complexe qui a su provoquer diverses émotions en moi, au delà des apparences.
Quant à l'esprit de famille dont je me sentirais le plus proche... Pas Farouk cette fois, mais Hélène. La s½ur jumelle de Pollux est tout son contraire, ne serait-ce que par son physique disgracieux, tout en carré et extrêmement imposant. Or, tout le monde s'en fiche parce qu'Hélène rayonne de par son intelligence, son envie de voir ses élèves briller et aller jusqu'au bout, se battre pour leurs espérances afin d'obtenir chèrement leur place, peu importe leur sexe ou leur origine. Certes, les méthodes qu'elle emploie à son Académie ne sont pas très réglementaires et m'ont fait grincer des dents plus d'une fois, mais la beauté de son esprit éclairé, ses valeurs et sa détermination, c'est ce qui se rapproche le plus de ma personnalité. Bien que j'aurais voulu en savoir beaucoup plus sur Artémis, qui m'a l'air d'être un esprit de famille qui pourrait avoir des similitudes avec moi si je la connaissais mieux. Elle m'attire comme un aimant, je ne saurais expliquer pourquoi.

10. Passe-miroir ou liseuse ?

Le meilleur pour la fin ! Bien que le pouvoir de passe-miroir soit juste extraordinaire, à la façon Alice sauf que tu peux rester coincé(e) entre deux miroirs qui se font la passerelle, eh bien justement cette idée de me retrouver coupée en deux, c'est moyen-moyen. Je me doute bien qu'une fois qu'on maîtrise son pouvoir, le fait de pouvoir voyager d'un bâtiment à un autre d'un simple passage soit extrêmement pratique et convenant. Néanmoins, mon c½ur balance pour le pouvoir de liseuse. Qui a ses inconvénients aussi, je le concède. Question de respect de la vie privée d'autrui, mais aussi de pouvoir ressentir comme si c'était nous les sentiments des autres : leur joie, leur tristesse, leur colère... Il faut en avoir dans le ventre ! Mais rien que pour retracer la mémoire d'un objet, tout ce qu'il a "vécu" dans sa "vie" en passant de main en main, de foyer en foyer... Cela doit être si trépidant que le c½ur en bat plus fort et qu'un océan de secrets s'offre à nous... La puissance et la dextérité qui s'échappe de nos doigts doit être unique. Je me fantasme certainement le truc mais voilà ! Je suis une liseuse déjà, en tant que fan de l'oeuvre de Christelle Dabos, mais si je pouvais l'être pour de vrai de vrai, je serais comblée ! ♥

Et voilà, c'est tout pour cette fois ! N'hésitez pas à faire ce tag par commentaires ou bien par article si le c½ur vous en dit, et partagez moi tout ça ! Je vous fais plein de gros bisous ♥
Tags : Tag ♥, La Passe-Miroir ~, Fantasy, Christelle Dabos, Gallimard Jeunesse, Saga littéraire, Bulledop ♥
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#Posté le jeudi 12 octobre 2017 08:30

Modifié le jeudi 11 juillet 2019 08:51

FICHE LECTURE : La Passe-Miroir - T3 : La Mémoire de Babel

FICHE LECTURE : La Passe-Miroir - T3 : La Mémoire de Babel

FANTASY | 2017 | CHRISTELLE DABOS | POUVOIRS,_AVENTURE, ARCHES, BABEL, TECHNOLOGIES, AUTOMATES, MODERNITÉ, INTELLIGENCE, OBÉISSANCE, COSMOPOLITISME, COMPLOT, STEAMPUNK, RIVALITÉS, RECHERCHE DE DIEU, MYSTICISME, MYTHOLOGIES, SOCIÉTÉ DE CASTES, INJUSTICE, MEURTRES, MYSTÈRES, ESPRITS DE FAMILLE, AMOUR...

➜ Deux ans et sept mois qu'Ophélie se morfond sur son arche d'Anima. Aujourd'hui il lui faut agir, exploiter ce qu'elle a appris à la lecture du Livre de Farouk et les bribes d'informations divulguées par Dieu. Sous une fausse identité, Ophélie rejoint Babel, arche cosmopolite et joyau de modernité. Ses talents de liseuse suffiront-ils à déjouer les pièges d'adversaires toujours plus redoutables ? A-t-elle la moindre chance de retrouver la trace de Thorn ?

MES CHRONIQUES DES TOMES 1 ET 2 : ICI ET ICI.

FICHE LECTURE : La Passe-Miroir - T3 : La Mémoire de Babel
J'ai les doigts frétillant d'excitation à l'idée de rédiger cette critique. J'attendais patiemment ce tome trois de la Passe-Miroir depuis des mois et je ne réalise toujours pas que j'ai lu cette petite bombe de littérature. Honnêtement, si vous avez vu dans les deux premiers tomes une gemme étincelante,_tant l'imagination de Christelle Dabos est développée, prenante et irradiante de mille feux,_alors je ne peux que vous conseiller de vous jeter sur ce troisième tome au plus vite ; vous n'allez pas en revenir. Tous mes remerciements les plus chaleureux et larmoyants aux éditions Gallimard pour la réception, qui s'annonçait désespérée, de cet ouvrage en service de presse. Il semblerait que mes chroniques des tomes précédents aient convaincu de ma volonté de me procurer ce tome trois par un moyen "privilégié"._Cela me comble de bonheur absolu d'être ainsi digne de confiance, et que mon travail sur ce blog soit reconnu. Entrons dès à présent dans le vif du sujet. Après avoir passé deux tomes particulièrement intenses dans la froideur du Pôle, direction désormais la modernité éclatante de l'arche de Babel, où les populations de l'ensemble des vingt-et-une arches sont rassemblées, accueillies, à condition que chacun apporte sa contribution à la cité, pour le bien de tous. L'image présentée de Babel semble chaleureuse et symbole d'une évolution vers une société meilleure.

FICHE LECTURE : La Passe-Miroir - T3 : La Mémoire de Babel
Vous sentez bien le grain de sable dans la machine venir, on ne peut pas vous duper. Si la température atmosphérique de Babel est définitivement plus élevée que celle glaciaire du Pôle,_nous quittons en réalité un monde de faux-semblants pour un autre de négligence d'individualisme et de discrimination sociale ! De quoi être JOIE, n'est-pas ? *humour* Et pourtant, c'est dans cette galère qu'Ophélie, après presque trois ans d'inertie totale (Quel comble pour une animiste !),_et de sa propre volonté. Il faut dire que notre Liseuse adorée est déterminée à retrouver son époux mystérieusement disparu (mon Thorn chériiii) et à stopper l'emprise de Dieu sur les esprits de famille et leur mémoire, devenue défaillante par son action, ainsi que l'ensemble des arches, qui menacent de s'effondrer. En clair, la petite Ophélie a du boulot qui l'attend. Si fuir des tentatives d'assassinat et supporter Farouk était déjà assez effarant, cela semble bien gentil à côté de la formation d'apprentie aspirante à l'école d'Hélène sur Babel. Ophélie est malmenée, mais cela sert au formidable travail psychologique amorti dès le début de l'intrigue.

FICHE LECTURE : La Passe-Miroir - T3 : La Mémoire de Babel
En effet, je trouve que notre héroïne a connu une spectaculaire évolution depuis ses fiançailles avec Thorn il y a quatre ans (dans la vraie vie comme dans le roman !). D'employée de musée repliée sur elle-même et dont la voix était à peine audible, telle celle d'une souris, Ophélie a su s'affirmer et prouver qu'il ne fallait pas la sous-estimer, que sa voix pouvait être entendue elle aussi, et qu'elle ne se laissait pas marcher sur les pieds face à la menace ou au mépris. Et pourtant, à Babel,_elle va en connaître des intimidations et brimades ! Chantages, persécutions physiques et mentales,_surexploitation de ses compétences, dégradation de son opinion de soi... Rien n'est facile pour pouvoir accéder au fameux secrétarium qui permettrait à Ophélie de dénouer le mystère Dieu. J'ai été littéralement bluffée par sa capacité à supporter toutes ses souffrances, ce harcèlement moral quotidien, afin de venir en aide à son mari dans leur quête commune, afin de ne pas lui faire défaut, de ne pas l'abandonner, de ne pas le trahir et de le décevoir. Elle a tout encaissé, sans piper mot, en conservant toute son indignation en soi pour que son identité secrète ne soit pas exposée au grand jour. Attention, il ne s'agit pas d'une redite de Mime dans le premier tome. Christelle Dabos nous le précise directement : là où Mime n'était qu'un déguisement dont Ophélie était parfaitement consciente, sa couverture d'Eulalie va entièrement la recouvrir, au point de se confondre avec la véritable animiste qui se cache en dessous. Eh oui, notre Ophélie va tout bonnement nous faire une crise d'identité qui couvait déjà depuis belle lurette. Et l'explosion se fait à un moment bien choisi : notre nouvelle aspirante-virtuose se retrouve dans ce tome séparée de tous les êtres qui lui sont chers. En effet, l'auteure fait tourner son histoire entièrement autour de notre couple favori, de leurs retrouvailles et de leur objectif commun.

FICHE LECTURE : La Passe-Miroir - T3 : La Mémoire de Babel
On croise à peine le grand-oncle, la tante Roseline, mon Archibald chéri (qu'est-ce que je l'aime ce perso ! Mais Thorn reste mon number one ♥), Gaëlle et Renard (qui sont enfin ensembles, yeah !)... Même l'écharpe indissociable d'Ophélie va errer de son côté ! Quelques chapitres sont consacrés à la petite Victoire, née à la fin du tome 2, et qui sera selon moi le personnage central du tome final. J'ai adoré faire sa connaissance. Son amour pour son parrain Archie est juste adorable et vivement qu'elle rencontre sa formidable marraine ! Elle est déjà si perspicace à son âge et n'aspire qu'à voir le monde de toutes les couleurs, ne plus rester recluse chez elle, même si elle comprend que sa mère veuille la protéger. J'aimerais bien explorer à fond les vingt-et-une arches, représentatifs de l'étendue du génie de Christelle Dabos, mais mon petit doigt me dit qu'Arc-en-Terre sera notre prochaine destination.
Et j'en suis plus qu'impatiente !

FICHE LECTURE : La Passe-Miroir - T3 : La Mémoire de Babel
L'esprit de famille Farouk, assez désagréable au c½ur du tome deux mais intriguant et émouvant à sa manière, ne fait qu'une seule apparition, mais elle a son poids dans la balance. Enfin quelqu'un pressent le danger autour de Victoire et agit de façon forte et décisive ! Il se secoue enfin un peu,_le coco, le chef de famille du Pôle ! En deux-trois mots, il aura réussi à me faire frissonner et à apporter une véritable intensité à sa personnalité somme toutes nonchalante et très détachée. Au niveau des personnages purement babeliens, j'ai été très touchée par Ambroise et Blasius, qui représentent deux minorités discriminées, isolées tels des parias de la société si lisse à la surface : les handicapés et les homosexuels. L'auteure introduit cela toute en subtilité, sans appuyer là où ça fait mal, tout simplement car il n'y a pas à avoir honte de ce que nous sommes. C'est tout à fait naturel.

FICHE LECTURE : La Passe-Miroir - T3 : La Mémoire de Babel
Donc pas la peine d'en faire une montagne, il suffit juste de laisser les personnages être. Du moins, c'est comme cela que je l'ai ressenti et j'ai trouvé ça très beau. Ambroise est quelqu'un de très sensible, qui aimerait se sentir moins invisible, plus utile aux personnes qu'il aime et à sa cité. J'avais envie de lui faire d'énormes câlins de réconfort ! Quant à Blasius, il est un ami dévoué, toujours prêt à rendre service. Ophélie a de la chance d'avoir un allié comme lui sur cette arche si hostile qu'est Babel. Et, si vous pensiez qu'Ophélie avait un don surnaturel pour s'attirer des ennuis (dixit Thorn), ce n'est rien comparé à Blasius, le pauvre ! J'ai aussi beaucoup aimé Octavio, un apprenti-virtuose de Pollux (quel pantin celui-là...) qui semble être le seul à remarquer que le système de Babel est détraqué et à mal en accepter l'injustice et l'inhumanité.

۞ C'est simple, les habitants de l'arche sont à peine plus tolérants que leurs automates ! Il suffit de regarder l'insupportable Lady Septima (rien que d'écrire son nom, j'en grince des dents). Pour ce qui est de la véritable identité de Dieu... Disons que c'est un bel hommage à l'action d'écriture ! Je n'en dis pas plus !

La fin m'a laissée sans voix... Je ne vais pas survivre au tome quatre, je vous le dis mes amis ! Si vous n'avez pas encore lu La mémoire de Babel, je vous invite vivement à vous plonger dans ses délicieuses pages, évasion, aventures, frissons et étoiles dans les yeux garantis ! Et si vous n'avez pas encore commencé la saga de la Passe-Miroir, je n'ai qu'une chose à crier avec tout l'air qu'il m'est possible d'accumuler : QU'EST-CE QUE VOUS ATTENDEZ POUR PASSER DE L'AUTRE COTE DU MIROIR ?! Vous aimerez un homme (aka Thorn ♥♥) comme vous ne l'avez jamais autant aimé, et vous explorerez un univers renversant ! Encore merci à Gallimard Jeunesse pour ce COUP DE FOUDRE ϟ

« La seule véritable erreur est celle qu'on ne corrige pas. »

FICHE LECTURE : La Passe-Miroir - T3 : La Mémoire de Babel
Tags : Fiche lecture, La Passe-Miroir ~, Christelle Dabos, Service Presse, Gallimard Jeunesse, La Mémoire de Babel, Tome 3♥, Fantasy, pouvoirs, aventure, arches, Babel, technologie, automates, modernité, intelligence, obéissance, cosmopolitisme, complot, steampunk, rivalités, recherche de Dieu, mysticisme, mythologies, société de castes, injustice, meurtres, mystères, esprits de famille, amour, Coup de foudre ♥
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#Posté le lundi 17 juillet 2017 04:44

Modifié le vendredi 12 juillet 2019 04:38

FICHE LECTURE : La Passe-Miroir - T2 : Les disparus du Clairdelune

FICHE LECTURE : La Passe-Miroir - T2 : Les disparus du Clairdelune
• ÉCRIVAIN : Christelle Dabos.
• ANNÉE : 2015 (FRANCE).
• GENRE(S) : Fantastique.
• THÈMES : Complots, pouvoirs, steampunk, mariage arrangé, clans, rivalités, familles, politique, aventure, objets magiques, castes, société, enquête, mystère, menace, ...
• PAGES : 550.

Fraîchement promue vice-conteuse, Ophélie découvre à ses dépens les haines et les complots qui couvent sous les plafonds dorés de la Citacielle. Dans cette situation toujours plus périlleuse, peut-elle seulement compter sur Thorn, son énigmatique fiancé ? Et que signifient les mystérieuses disparitions de personnalités influentes à la cour ? Ophélie se retrouve impliquée malgré elle dans une enquête qui l'entraînera au-delà des illusions du Pôle, au c½ur d'une redoutable vérité. Lauréate du Concours du premier roman organisé par Gallimard Jeunesse, RTL et Télérama en 2012, Christelle Dabos confirme dans ce deuxième livre un talent hors du commun.

ஜ MON AVIS : J'ai décidé de commencer fort mon Cold Winter Challenge avec un splendide petit pavé de couleur jaune (c'est pas magnifique, ma couleur préférée) dont j'attendais avec impatience le retour dans ma bibli' municipale. Il faut dire qu'il est très prisé celui-là ! Et celui-là, c'est Les disparus du Clairdelune, le tome deux de la Passe-Miroir. La plupart des lecteurs n'en pensent que du bien, et je fais partie des nombreux qui sont de cet avis-là. Le tome un, Les fiancés de l'hiver, m'avait totalement enchantée, et c'est un an après que je m'attaque au tome deux, qui me faisait pour le coup franchement envie. Certes, je n'ai pas pu intégrer le premier tome à mon challenge, mais le second si, et il convient très bien, car : 1/ Je voulais absolument le lire et l'intégrer dans ma PAL au plus vite 2/ Les personnages y vivent un été glacial. Un dérèglement de météo qui sert mes intérêts, parfait. Mes heures passées dans le train le premier décembre m'ont permis de me délecter de ce petit bijou et de débuter mon challenge du bon pied. Je suis motivée et dans le mood, alors suivez-moi dans mon avis sur cette petite merveille de roman !

Comme vous l'aurez compris, le tome un de la Passe-Miroir m'avait charmée, et Les disparus du Clairdelune est son digne successeur. J'oserais même dire qu'il est encore mieux, qu'il est allé au-delà de mes espérances. Moi qui trépignais d'impatience à l'idée de le lire, je ne regrette pas mon attente douloureuse (infligée par moi-même, c'est du sadomasochisme, oui oui) car je ressors comblée de cette lecture. J'appréhendais aussi légèrement, car mes souvenirs du tome un, avec l'année qui a passé, devenaient un peu flous et j'avais peur de ne pas m'y retrouver (oh, désespoir!). Fort heureusement, Christelle Dabos (ou les éditions Gallimard Jeunesse, je ne saurais dire) est un petit génie qui pensent à ses lecteurs et à leur mémoire défaillante (non, non, je ne parle pas de la mienne. Je connais une Dory en revanche ... Bon, je vais me taire.) en faisant un truc tout simple qu'on devrait voir plus souvent au début de chaque tome d'une saga littéraire : un petit récap' des tomes précédents en une page double. Malinx, le lynx, n'est-ce pas ? Déjà rien que ça, ça m'a ravie car c'est ingénieux et ça m'a mise de bon poil pour commencer ma lecture du roman. Et un bon point, un ! Du coup, j'ai voyagé à nouveau au Pôle avec délice, sans me sentir paumée. J'ai pris un grand plaisir à retrouver ma chère Ophélie, cette petite brunette aux cheveux indomptables, aux lunettes indémodables et à l'écharpe agitée (animée serait l'adjectif substantivé plus exact), qui a la capacité extraordinaire de lire (oui, en italique) les objets et de découvrir quelle est leur histoire, leur vécu, et de traverser les miroirs pour se déplacer. Alors que le mariage d'Ophélie avec Thorn est imminent, je me suis rendue compte que cette dernière avait bien grandi et évolué. Elle n'était plus la petite Animiste qui avait été délogée du confort de son musée et qui n'avait pas su s'affirmer, restant timide et gauche. Si Ophélie avait déjà su m'impressionner dans le tome un de par son courage et sa ténacité, dans ce tome deux, elle m'a bluffée. Sa voix à peine audible s'est affirmée, Ophélie sait dire tout haut ce qu'elle pense tout bas, et rester elle-même dans ce monde corrompu et où tout est illusion. Alors que dans le tome un, Ophélie devait se travestir pour se cacher, désormais, elle affirme haut et fort sa différence, sa fierté d'être animiste, et elle proclame ses opinions sans avoir honte et malgré les soucis que ça peut lui apporter, à elle, à sa famille et à celle de Thorn. Des dangers, elle devra en affronter dans ce tome deux, qui s'est révélé une pépite (comme dit plus haut) en matière de mystères à résoudre et de questionnements sur l'univers dans lequel on s'immerge le temps de la lecture. Tout d'abord, on rencontre le personnage de Farouk, esprit de famille de l'ensemble du Pôle, et donc celui de Thorn, Berenilde et Archibald entre autres, pour ne citer qu'eux. Ce personnage m'a fascinée de par l'importance capitale qu'on lui donne, et ça il en a. Le récit alterne entre les aventures d'Ophélie à la Citacielle, et des Bribes qui nous amènent à nous questionner sur Dieu. Qui est Dieu au sein de ce monde ? Quel est son lien avec les esprits de famille ? Leurs rapports entre eux ? Entre Dieu et les hommes ? Cette question est centrale dans le récit de ce second tome et je dois vous avouer que cela m'a pris de court, je ne m'y attendais absolument pas. On pourrait penser que cela n'a rien à voir avec la choucroute, avec le futur mariage d'Ophélie et de Thorn, à l'enjeu de cet union, mais au contraire ça a tout à voir. Oserais-je vous en dire plus ? Je ne voudrais pas vous gâcher le plaisir. Disons que Dieu a façonné le monde dans lequel les personnages évoluent, et Dieu se croit tout permis, de faire à sa guise. Et Dieu fait des bêtises, des grosses bêtises. Dans la pléiade de personnages que comporte cette saga, saurez-vous le reconnaître ? Car Dieu se cache, et il n'attend que le bon moment pour frapper ... J'espère avoir titillé votre attention, je vous assure, ça vaut vraiment le coup d'½il ! Pour en revenir à Farouk, c'est un personnage que j'ai trouvé à la fois répugnant et odieux, à toujours être languissant, ennuyé et inconscient, mais c'est aussi un personnage qui m'a fait une grande impression, de par le pouvoir enfoui en lui, son influence, et cette gêne et cette douleur qu'il occasionne quand il porte son attention sur vous (comprenez par là, sur Ophélie). La pauvre, à chaque fois que Farouk posait trop intensément les yeux sur elle, j'avais l'impression qu'on m'enfonçait des vis dans le crâne (quelle belle métaphore), c'était horrible (non, tu crois ?). Vous l'aurez compris, ce personnage m'a profondément perturbée, je ne savais jamais sur quel pied danser avec lui. En tout cas, il est un personnage essentiel de ce second tome, chacune de ses décisions a des répercussions importantes pour que l'histoire puisse avancer, et on découvre également le passé de ce personnage, qui vit depuis des siècles, et c'est pour le moins surprenant et impressionnant. Notre regard sur lui change de suite avec la connaissance de ce passif très pesant.

Ophélie va devoir s'affirmer face à cet énergumène, se faire sa vice-conteuse, puis sa grande liseuse familiale, se plier à ses désirs pour protéger Berenilde, son enfant, et surtout elle-même, sans pour autant perdre de son mordant et de sa répartie nouvellement acquis. Elle sait dire la vérité à ce phénomène droit dans les yeux sans pour autant lui manquer de respect, et je trouve cela admirable. En même temps qu'Ophélie doit s'acclimater et se faire une place face à l'hostilité du Pôle, d'étranges disparitions occurrent (d'où le titre de ce tome, haha) et nous mènent dans une enquête presque policière passionnante. On cherche les points communs entre les différents disparus, le pourquoi du comment, quel pourrait être leur ennemi commun, et par quel moyen celui-ci a réussi à faire se volatiliser ses cibles dans l'un des lieux les plus protégés et sécurisés de la Citacielle, à savoir le Clairdelune, qu'on avait pu découvrir en long, en large et à travers dans le tome un. Cette enquête, menée par notre si ponctuel et imperturbable Thorn, dont je suis tombée éperdument amoureuse au fil de ma lecture, je dois bien l'avouer (j'ai un truc avec les Thorn, cherchez pas mdr ! Déjà avec le Thorne des Chroniques lunaires, c'était comme ça, et pourtant ils sont bien différents l'un de l'autre !), crée un vrai noyau de stress, de tension dans l'histoire qui nous captive jusqu'au dénouement finale qui, croyez-moi, saura bien vous surprendre. J'ai été embarquée dans cette enquête où Ophélie tente tant bien que mal de rendre service grâce à ses talents de liseuse, malgré sa maladresse légendaire, qu'elle commence à perdre j'ai l'impression, et le fait que Thorn tient absolument à la mettre à l'écart de toutes ces intrigues de cour. Je dirais que, là où le tome un nous posait les bases et nous introduisait à cet univers onirique et absolument fantasmagorique aux influences miyazakiennes que constituent le Pôle et Anima, le tome deux nous met en plein dans l'action et ne nous laisse pas de temps de répit. Entre la menace constante que subit Ophélie de la part de Farouk, du coupable mystère, mais aussi sa mère qui menace de l'étouffer en prenant le dessus sur sa vie, la pauvre demoiselle n'a pas le moindre repos, et nous non plus, il faut l'admettre. Ce tome deux m'a subjuguée une fois de plus de par la capacité créatrice et imaginative de son écrivain, Christelle Dabos, qui réitère ici son acte de magie en nous offrant un monde à la fois envoûtant, extraordinaire, magique mais aussi très dangereux, peuplé de personnages hauts en couleur, pour le moins particuliers, et l'intrigue est supportée par une action constante. Pas le temps de s'ennuyer ! Si vous n'avez pas encore lu ce roman, la révélation du fameux coupable aura de quoi vous surprendre et vous glacer le sang, croyez-moi.

Au niveau des personnages, vous l'aurez compris, j'ai adoré le fait qu'Ophélie s'affirme plus, qu'elle prenne ses décisions par elle-même, qu'elle ne se laisse plus marcher sur les pieds, qu'elle défende ses opinions et ses qualités et qu'elle sache aussi se remettre en question. Elle a une crise d'identité salutaire qui va lui faire réaliser qui est elle est vraiment et ce qu'elle désire au plus profond de son c½ur. Vous aurez aussi compris à quel point j'aimais Thorn, qui est aux antipodes du héros parfait, du prince charmant, qui nous semble si froid, insensible, réglé comme sa montre à gousset, et qui donne une extrême importance à sa fonction d'intendant et à la ponctualité. Mais il faut aussi savoir aller au delà des apparences et du paraître, car Thorn est vraiment quelqu'un de formidable, courageux, et certainement le personnage le plus juste et le plus authentique, fidèle à lui-même, de toute cette aristocratie corrompue. Je l'aime mon Thorn d'amour haha ! ♥ Il a une sacrée carapace mais quand on apprend à la craqueler, on se rend compte que Thorn est un homme qui a souffert d'un manque d'affection, de négligence, mais qui sait aimer, être reconnaissant, et se montrer attentionné. Je le trouve formidable, et ça nous apprend qu'il ne faut pas juger les personnes selon notre propre manière d'agir et d'être en société. Il faut toujours rester tolérant et ouvert, sinon cela nous joue des tours (c'était la petite morale du jour). Et dans ce tome, cela ressort vraiment bien ! J'adore le duo que forme Thorn & Ophélie, si improbable d'après les apparences, à toujours se chamailler et à être en désaccord, alors qu'en réalité ils se complètent parfaitement (fangirl total sur ce couple ♥♥). Une des scènes finales m'a fait fondre le c½ur, littéralement, je ne l'oublierai pas de sitôt, mon petit c½ur en battait la chamade huhu ! Dans ce tome, on a le plaisir de retrouver Renard auprès d'Ophélie, je suis très attachée à ce grand rouquin coquin qui a plus d'un tour dans son sac et qui constitue un ami fidèle et indispensable pour épauler Ophélie depuis son déracinement et son arrivée dans ce nouvel univers totalement étranger. Gaëlle aussi est de la partie, notre Nihiliste ne manque pas de mordant, un sacré petit bout de femme ! On se rend compte qu'Ophélie a su se faire des amitiés réelles dans ce monde d'illusions et de méfiance, et ça me rassure. J'aime aussi beaucoup les personnages de Berenilde et Roseline, les chaperons d'Ophélie en quelque sorte, qui lui donnent des conseils, font preuve de gentillesse en contraste avec ces ignobles individus si hostiles et hypocrites, et j'ai été touchée de leur famille à trois, elles sont trois femmes fortes et admirables. Si Berenilde m'avait assez déplu au début du premier tome, elle avait su me toucher. Et dans ce tome, elle se révèle en réalité être une femme très sensible, qui, sous sa façade de dame de la cour parfaitement accomplie, cache une grande fragilité, une fêlure, un passé lourd à porter dû à la perte des êtres les plus chers à ses yeux, et à son besoin de reconnaissance et d'amour de la part de l'élu de son c½ur, l'esprit de famille Farouk, qui est aussi le père de son enfant à naître, à ne pas oublier. C'est une femme très touchante au fond, qui a su rester elle-même malgré les simagrées de la cour, et qui a été un vrai soutien pour Ophélie et inversement. De plus, je trouve sa relation avec Thorn très belle, on sent que son c½ur déborde d'amour pour son neveu, et celui-ci le mérite tant ... Quant à la tante Roseline, j'aurais adoré avoir une tantine comme ça, elle a un tempérament de feu, c'est hilarant ! Elle est tout simplement géniale ! Elle est aussi très fière de sa nièce, et elle a bien raison ♥ Ce livre regorge de personnages intéressants, je pourrais vous en parler des heures durant ... Pareil que pour Berenilde avec Archibald, je ne supportais pas ce dernier dans le tome un, et in fine je l'aime beaucoup. C'est un sacré gaillard (et encore, c'est peu de le dire), mais j'aime son côté débraillé, marginal, son grain de folie, et ce qu'il vit dans ce tome deux m'a bouleversée. Parmi les nouveaux, le baron Melchior m'a amusée, c'est un personnage enrobé qui ne supporte pas la violence et qui prône les bonnes manières et la diplomatie. Il va se révéler être une aide importante dans l'enquête. Sa s½ur Cunégonde, qui surgit toujours d'on ne sait où, est une femme pas très agréable en revanche, qui a un commerce d'illusions ... particulier, hum hum. Mais bon, elle est assez mineure dans l'histoire et c'est pas plus mal. Sinon, on retrouve la famille d'Ophélie ! J'adorerais avoir une famille aussi soudée, agitée, pleine de vie ! Ça permettait à notre petite Ophélie un retour aux sources qui fait du bien !

Pour conclure, je dirais que cette lecture fut un véritable ascenseur émotionnel, c'est exactement ce que je ressens. J'ai ri grâce à la plume exquise de Christelle Dabos, qui fait tout le temps mouche. Cette femme a le talent de trouver les mots qu'il faut pour embellir son récit, donner un sens à chaque propos, chaque fait, et de plus, on ne peut s'empêcher d'avoir les coins des lèvres qui se redressent ou de rire franchement à chaque page que l'on tourne. Une vraie magicienne, moi je dis! J'ai manqué de pleurer à plusieurs passages de retournements de situation, de coups de théâtre, j'ai cru que mon c½ur n'allait pas s'en remettre. Un second tome qui, à mes yeux, est encore plus réussi que le premier, Christelle Dabos a accompli un tour de force superbe. Le tome se finit sur une naissance, une renaissance par la même occasion, une énième disparition, et pas des moindres, et le début d'une nouvelle quête qui s'annonce ... à couper le souffle. Christelle Dabos a affirmé que le manuscrit de son troisième tome était fini, qu'elle devait le soumettre désormais à son éditeur, et un quatrième tome est déjà prévu. Pour ma part, je suis fière de faire partie du club des liseurs et des liseuses, et l'attente de la date de sortie du prochain volet va être franchement douloureuse tant je trépigne d'impatience à l'idée de découvrir la suite de l'histoire. COUP DE FOUDRE ϟ

FICHE LECTURE : La Passe-Miroir - T2 : Les disparus du Clairdelune
Tags : Fiche Lecture, La Passe-Miroir ~, Les Disparus du Clairdelune, Christelle Dabos, 2015, GALLIMARD JEUNESSE, Fantastique, Coup de foudre ♥
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#Posté le vendredi 09 décembre 2016 15:11

Modifié le samedi 13 juillet 2019 10:05

FICHE LECTURE : La Passe-Miroir - T1 : Les Fiancés de l'hiver

FICHE LECTURE : La Passe-Miroir - T1 : Les Fiancés de l'hiver
• ÉCRIVAIN : Christelle Dabos.
• ANNÉE : 2013 (FRANCE).
• GENRE (S) : Fantastique.
• THÈMES : Complots, pouvoirs, steampunk, mariage arrangé, clans, rivalité, familles, politique, aventure, objets magiques, castes, société...
• PAGES : 519.

Sous son écharpe élimée et ses lunettes de myope, Ophélie cache des dons singuliers : elle peut lire le passé des objets et traverser les miroirs. Elle vit paisiblement sur l'arche d'Anima quand on la fiance à Thorn, du puissant clan des Dragons. La jeune fille doit quitter sa famille et le suivre à la Citadelle, capitale flottante du Pôle. A quelle fin a-t-elle été choisie ? Pourquoi doit-elle dissimuler sa véritable identité ? Sans le savoir, Ophélie devient le jouet d'un complot mortel.

Points + :

- Un univers extrêmement riche, avec des références très diverses aux contes ou aux ½uvres fantastiques.
- Un art d'écrire indéniable.
- Un livre délicieux, rien n'est trop lourd, que ce soit l'histoire, ou la longueur des chapitres.
- Des personnages très nuancés, mystérieux.
- L'objet-livre est splendide.

Points - :

- Un certain agacement par rapport à la pensée des personnages, leurs réactions.
- Un instinct, un feeling qui m'a manqué pour mettre un Coup de c½ur.

(Franchement, à l'époque, j'ai chipoté de ouf pour mettre des points négatifs ! Après, c'était mon ressenti du moment...)

ஜ MON AVIS :

Aaaah, la Passe-miroir... Rien que de repenser que j'ai lu et découvert le premier tome de cette saga livresque il y a un peu plus d'un an déjà, j'en éprouve une grande nostalgie... Ce fut un moment extraordinaire de lecture que j'ai vécu à ce moment-là et que je n'oublierai pas de sitôt. Redécouvrons donc ce que j'avais dit à chaud à cette époque-là !

Il faut savoir que depuis longtemps déjà avant que je le lise, ce roman me faisait de l'½il. Le titre, la couverture, le résumé : tout évoque un roman fantastique à l'état pur, un univers pas comme les autres. Le château dans le ciel de la couverture est simplement magnifique, avec la couleur bleue dominante, l'objet-livre est vraiment attrayant et bien pensé pour capter l'attention du lecteur. Je sais qu'il ne faut pas juger un livre par sa couverture, mais là, à superbe couverture incroyable livre. L'objet-livre met son contenu en valeur, l'extérieur valorise l'intérieur si vous voulez, et c'est parfaitement bien fait. Bon, je ne fais pas plus de charabia, ce roman m'a enthousiasmée et à su répondre à mes attentes. Explications.

Déjà, pour bien commencer, rien que l'histoire est époustouflante. En lisant d'autres commentaires sur le livre, j'ai réalisé que l'intrigue du roman pourrait génialement convenir pour un film d'animation de Miyazaki. Ne me dites pas qu'il ne réalisera plus de DA, je suis déjà au courant, ne me poignardez pas le c½ur une deuxième fois please... [UPDATE : J'ai le bonheur de me dire qu'il y a un an, j'ai écrit ce fait déchirant, telle une capitulation, alors que Miyazaki a prévu de faire un nouveau film d'animation... Je suis joie ♥] Bref, je m'égare là...

On se retrouve dans un univers composé de divers mondes aux traditions et mode de vie bien différents les uns des autres. On est introduits à deux mondes assez opposés : celui des Animistes et celui du Pôle. J'ai adoré le côté steampunk de l'histoire, avec à la fois un univers de nobles, domestiques, vivant dans une citadelle... qui flotte dans le ciel, avec des éléments technologiques, comme des téléphones, des montes à gousset, des automobiles, en clair de la mécanique. Je raffole de ce mélange de tradition, de magie brute, d'ère victorienne (ce n'est pas l'ère victorienne mais ça peut y faire penser), et de modernité, cela crée une symbiose parfaite qui rend l'essence de l'oeuvre diablement envoûtante, on ne souhaite plus en sortir. L'auteur n'a pas manqué d'imagination.

Au contraire, sa tête fourmille d'idées, de créativité, d'invention, comme si un monde de Fantasia (cf L'histoire sans fin) vivait là-dedans. En d'autres termes, Christelle Dabos m'a bluffée ! Tout comme son héroïne animiste, elle nous piège et nous emprisonne jusqu'au bout dans cette Citacielle pleine de surprises, qui fait en réalité office de prison doré. On se retrouve emmêlés dans les illusions germant de l'esprit de l'auteur, de ses Mirages, et on n'y voit que du feu. L'intrigue pullule d'objets magiques, de mysticisme, de mystère et secrets, de rebondissements,... Du coup, je me suis retrouvée à penser à des films d'animation comme Le château ambulant ou Le Voyage de Chihiro, ainsi qu'au Château dans le ciel. Si Ghibli adaptait un jour la Passe-miroir, je serais comblée... J'ai le droit de rêver...

On prélève tout le côté fantastique du château ambulant d'Hauru, qui nous fascine complètement, on est d'accord là-dessus, les histoires de complots entre deux pays, ce monde interchangeable, voyageur, modulable dès qu'on ouvre une porte, des dons magiques attribués à chacun ; on ajoute cette confusion et cette oppression ressentie dans le monde des esprits dans lequel Chihiro est contrainte de vivre, avec toujours le côté fantastique ; enfin, on mélange avec le steampunk de Laputa, un château dans le ciel moderne avec des robots évoluant dans la nature verte, des avions, des machines volantes, et j'en passe. Et là, vous avez la recette parfaite, c'est pas compliqué ! Autrement dit, avec ce roman, j'étais exaltée et je m'engageais dans une aventure singulière digne d'un film d'animation, avec un grand concentré de magie, d'émerveillement, et de choses à découvrir et à comprendre. Je n'ai pas été dépaysée !

Tout au long de ma lecture, je prenais bien le temps de m'imprégner des pages, je n'étais pas pressée car je voulais rester à la Citacielle plus longtemps, en compagnie des personnages, pour tout assimiler, tout savoir, capturer la magie du roman, son essence extraordinaire à travers les pages. Il faut prendre le temps de savourer cette histoire unique entre deux mondes, de se laisser transporter et traverser les miroirs. J'ai beaucoup aimé la Citacielle, je l'ai adoré même.

L'intrigue se déroule principalement dans cette tour immense qui fait office de cité et on y sent une tension, un mal-être malgré toute la beauté apparente, la splendeur, la luxure, l'exquis, qui cache en réalité bien des laideurs, c'est une image puissante, triste, mais réaliste. Il suffit de gratter à la surface pour découvrir la moisissure.

En clair, ma lecture du roman fut intense, vécue à chaque instant, aucun moment d'ennui, on y est plongés jusqu'au bout, et je n'ai pas trouvé l'histoire du tout prévisible (des fois cela peut arriver qu'on devine plein de choses avant). C'est comme ouvrir un cadeau avec une tonne de merveilles qui sortent en même temps. Le titre, Les fiancés de l'Hiver, sonnait conte de fées pour moi. Il y a des petites référence à ce genre, notamment avec la noblesse et les objets magiques qui ont des sentiments propres.

Comme par exemple l'écharpe d'Ophélie, qui est toute choupinette car elle est très attachée à sa maîtresse et très expressive (Elle ne vient pas d'Anima pour rien, héhé !). Et j'aimerais tant avoir des lunettes qui changent de teinte selon l'humeur, c'est trop cool ! Les pouvoirs de chacun rappellent aussi le fantastique des contes et autres romans du genre : les griffes du dragon, créer des illusions, lire les objets, clairement mon pouvoir préféré, rafistoler le papier... On est introduits à divers clans, chacun ayant un nom, une appartenance propre, tout est très clair, et cela rend l'univers tout à fait compréhensible, travaillé, ouvert au lecteur et riche. C'est un vrai plaisir de lire une histoire comme ça.

Là où ça cloche un peu, c'est avec les personnages. Enfin, quand je dis 'cloche', j'exagère un peu beaucoup. [UPDATE : Carrément même ! Ils sont très bien ces persos, hyper approfondis et intéressants ! Qu'est-ce qui m'a pris d'écrire ça ? M'enfin, c'est ambivalent cette histoire...] L'auteur a su fabriquer des êtres fascinants, effrayants dans leur moralité de niveau zéro (pour la plupart des courtisans du Pôle s'entend), impressionnants, et tous ayant leur part d'ombre et de lumière.

On ne peut pas réellement en détester un, car ils ne sont pas foncièrement mauvais, ou alors on n'arrive pas à deviner leurs intentions et dans ce cas, il ne vaut mieux pas les juger trop vite, ce serait incorrect. Il y a juste le personnage du Cavalier pour lequel on peut se sentir aller à des élans de dégoût. Honnêtement, ce personnage fait froid dans le dos, je n'arrivais pas à comprendre comment à cet âge-là, celui d'un enfant, le c½ur du Cavalier pouvait être aussi sombre, aussi insensible, comment ce petit garçon pouvait être enclin à manipuler, à semer la peur et la mort. Ce personnage représente la laideur extérieure au-delà des apparences angéliques. Cependant, le fait qu'il soit un jeune enfant, ça c'est encore plus frappant.

Le topo sur la beauté intérieure/extérieure est ici récurrent et je trouve qu'on doit le faire, c'est important. Mais là, on a affaire à la cruauté d'un enfant possessif, qui souhaite à tout prix, et encore, 'à tout prix', je suis gentille, garder sa mère de substitution pour lui tout seul. C'est quelque chose qui va au-delà de mon entendement. Je veux dire, jusqu'où est-il prêt à aller ? Il est un enfant et il est le plus cruel et sans pitié de tous. J'ai peur, et on risque d'en entendre reparler dans le tome deux, affaire à suivre... [UPDATE N°2 : Et effectivement, on en entend bel et bien reparlé, et quelle histoire ! Je ne vous dis rien pour ne pas vous gâcher le choc, mais préparez-vous à en avoir un, et un gros !]

Le personnage principal, Ophélie, est attachant et courageux. Elle m'a fait un peu penser à moi, car elle est assez renfermée, elle considère sa qualité de liseuse comme sa seule marque de personnalité, elle n'est pas spécialement belle avec ses cheveux bruns mal coiffés, et ses vêtements très simples. Pourtant, Ophélie ne se cantonne pas qu'à ça, elle est beaucoup plus forte qu'elle n'y paraît, elle est gentille, pleine de compassion, recherchant l'indépendance et sa volonté d'être par elle-même. Elle m'a épatée, elle a tellement souffert à la Citacielle, je ne sais pas comment elle a fait.

Cependant, très fréquemment, elle m'agaçait, je trouvais qu'elle jugeait trop vite, qu'elle ne se fiait qu'à ses premières impressions parfois, elle était trop catégorique, comme une tête de mule qui refuse de changer d'avis. Après, quand on voit le monde impitoyable du Pôle face à celui des Animistes, on peut comprendre, surtout qu'elle est forcée à se marier de surcroît. Néanmoins, c'est désagréable. A mon avis, cela va changer du tout au tout dans le second tome, il va y avoir une évolution qui va me faire apprécier Ophélie à sa juste valeur. [UPDATE N°3 : Et quelle belle évolution, j'en suis ravie !]

J'ai beaucoup aimé les personnages qui l'aident et la soutiennent, à savoir Renard, sa tante Roseline, Gaëlle et Thorn. Renard est le type qui, en dessous de la surface, est un ami fidèle et gentil, il a plus d'un tour dans sa poche et j'adorerais l'avoir comme meilleur ami. Gaëlle est la femme endurcie par les épreuves, un petit peu bourrue vous voyez, mais au fond elle a un c½ur en or. Et avec Renard, ils sont trop choux, voilà je l'ai dit !

La tante Roseline est drôle, sans le vouloir, et remplit à merveille son rôle de protectrice d'Ophélie, j'adore leur relation, où elles sont prêtes à tout pour secourir l'autre. Enfin, Thorn... Le grand, le rigide et mystérieux Thorn. S'il vous paraît comme une armoire à glace, il suffit d'attendre que la glace fonde, et votre c½ur sera conquis !

Le mien l'a été, l'amour entre Thorn et Ophélie naît tout doucement, comme une pousse qui essaye de sortir de la neige pour annoncer le printemps. C'est si beau à voir. Il y a de nombreux obstacles à cela bien sur, mais dans le tome deux, je vous garantis que la fleur sera éclose. En clair, j'adore Thorn[, il est touchant, blessé par la vie, et sincère dans ses sentiments, protecteur, sans mauvaises intentions, contrairement à sa famille des Dragons, qui est pour le moins insensible.

J'aime sa tante Berenilde aussi, elle est déroutante et exigeante (très, même !) de prime abord, mais la souffrance au fond d'elle m'a fait mal. Et à Ophélie aussi, j'ai trouvé ça superbe qu'elle lui pardonne et ne lui en veuille pas après tout ce que Berenilde lui a forcé à faire. Un personnage qui m'inquiète est la grand-mère de Thorn, qui m'a franchement déçue.

Moi qui la pensais la seule pourvue de douceur dans ce monde d'illusions, elle en fut la plus grande ! Sur le plan moral, je suis désappointée, mais au niveau personnage, elle est comme une brume, elle nous embrouille et on ne sait pas où l'attendre. Enfin, concernant le clan des Mirages, que dire à part qu'ils vivent dans l'excès, dans le brouillard total, à faire des orgies, qu'ils sont assez répugnants de ce côté-là. Mais j'ai beaucoup aimé leur connexion par la force de leur esprit, et l'idée que, quand l'un d'eux meurt, c'est comme ci chacun perdait une partie de lui-même. Voilà, je ne pense avoir oublié personne !

L'écriture de l'auteur fut un plaisir à découvrir, à la manière de Victor Dixen, elle a le talent d'une conteuse, ma lecture fut fluide, aérienne, comme la Citacielle flottant dans les nuages, une écriture comme ça, c'est de la magie d'encre et de papier ! Le pouvoir de passe-miroir et l'univers de luxure, presque absurde, m'a fait pensé à Alice au pays des merveilles.

Ce roman fait plein de références à des ½uvres que j'adore, décidément ! On se sentais embarqués comme Ophélie dans un monde un peu fou fou fou, avec des Reines de c½ur et des chats du Cheshire dans tous les coins ! Les chapitres sont très réguliers et ne sont pas trop longs, on a trois parties, le découpage est fait ingénieusement et la lecture n'en est que plus confortable.

Le final est parfait, il met bien l'eau à la bouche pour le second tome, l'ambiance est très solennelle, tendue, on en a des frissons. C'est avec joie que je continuerai l'aventure avec Ophélie avec le tome deux, paru tout récemment [UPDATE N°4 : en novembre 2015 à l'époque]. L'univers de la Passe-miroir nous réserve encore plein de belles choses !

P.S. : Voici l'appréciation que j'avais mis il y a un an : J'ai beaucoup aimé. J'ai failli mettre Coup de c½ur mais je me suis ravisée. Il s'est fallu de peu. Cependant, je vous recommande fortement cette lecture, et j'ai l'intuition que le second tome saura être le coup de c½ur, voir même le coup de foudre que j'attends, c'est entièrement réalisable. Je peux aujourd'hui vous le dire, pour cet update final, que ce coup de foudre pour le tome deux s'est totalement réalisé, au-delà de mes espérances. J'ai même un si bon souvenir du tome un, que je m'en souviens plus comme d'un Coup de c½ur à vrai dire. Donc, je vais l'affirmer haut et fort ici : COUP DE COEUR ♥
Tags : Fiche Lecture, La Passe-Miroir ~, Les fiancés de l'hiver, Tome 1 ♥, Christelle Dabos, GALLIMARD JEUNESSE, Fantastique, coup de coeur ♥
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#Posté le jeudi 08 décembre 2016 05:35

Modifié le lundi 15 juillet 2019 08:07

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