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FICHE LECTURE : Bleu espoir

FICHE LECTURE : Bleu espoir

• TITRE V.O. : Driftwood.
• AUTRICE : Cathy Cassidy.
• ANNÉE : 2005 (ANGLETERRE) ; 2019 (FRANCE).
• GENRE (S) : Jeunesse.
• THÈMES : Harcèlement, amitié, famille, adoption, abandon, mystères, secret, dépression, manque de confiance en soi, conflits, rupture, déception, services sociaux, espoir, amour, attirance, affection, tendresse, solidarité, aide, soutien, singularité, différence, amour de soi, acceptation de soi, railleries, désarroi, violence verbale et physique, collège, pré-adolescence, roman d'apprentissage, quitter l'enfance, grandir, arts, musique, dessin, couleurs, nouveau chemin, auto-mutilation, noirceur, s'intégrer...
• PAGES : 224.

15,95¤.

Un nouveau roman plein d'émotions

Joey et Hannah sont deux amies de 12 ans que tout oppose. Hannah est aussi timide que Joey est rebelle. Lorsque Paul, garçon de 13 ans abandonné par sa mère, est recueilli par les parents de Joey, les filles le prennent sous leur aile et demandent à Kit, le grand frère d'Hannah et petit ami de Joey, de veiller sur lui.

Mais Paul, par son look et ses extravagances, attire les foudres des amis de Kit, et l'amitié se transforme en harcèlement. Plutôt que de demander de l'aide, Paul s'isole car il a peur des services sociaux. Il faudra l'aide des deux filles et des parents pour éviter qu'il n'aille trop loin...

L'AUTRICE : Cathy Cassidy, ancien professeur d'art à l'école secondaire, se consacre maintenant à l'écriture. Elle a écrit de nombreux romans pour la jeunesse, donc plusieurs bestsellers au Royaume-Uni et en France. Elle vit aujourd'hui en Écosse avec son mari et leurs deux enfants.

LA TRADUCTRICE : Anne Guitton a traduit tous les titres de Cathy Cassidy.

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique de Bleu Espoir de Cathy Cassidy. Je tiens à sincèrement remercier les éditions Nathan pour ce superbe envoi, dont la couverture nous fait rêver de gourmandises et d'évasion. Ne mentez pas, je vous ai vus baver devant ces tartelettes bleu océan ! Comme toujours, je pense que vous connaissez désormais bien la rengaine : qui dit roman de Cathy Cassidy dit tendresse, blessures, sensibilité, amour sous toutes ses formes et authenticité. D'où le fait que je trépigne à chaque fois d'impatience et d'excitation à l'idée de dévorer l'un de ses nouveaux ouvrages, que ce soit un tome de saga ou un one-shot. Je profite par ailleurs de cette réitération de ma déclaration d'amour en introduction pour les livres de Cathy pour remercier une fois de plus les éditions Nathan pour leur formidable travail avec les objets-livres de ses romans. Ils ont su nous proposer des couvertures reconnaissables entre mille qui n'existent que chez nous et qui sont selon moi les plus belles, sans vouloir me montrer chauvine, bien sûr. Et je ne les remercierai sans doute jamais assez de traduire petit à petit tous les romans de cette grande autrice britannique pour la jeunesse en France ! Il en reste d'ailleurs deux qui ne sont pas encore sortis dans l'Hexagone et cela me procure un bonheur incommensurable car je sais que, à chaque découverte que je fais d'une histoire signée Cathy, mon petit c½ur fond et vit de sacrés chamboulements. Et Bleu espoir n'a pas fait exception à la règle !

En effet, on y retrouve tout ce qui fait un bon Cathy Cassidy : des personnages très attachants, hauts en couleur et profondément humains, auxquels on parvient sans problème à s'identifier ; des situations de la vie quotidienne décrites avec beaucoup de justesse et qui ne peuvent que nous parler ; et toute une palette de sentiments d'une grande intensité qui nous traversent au cours de la lecture.

Pour commencer, j'ai adoré l'ensemble des personnages, à l'exception de Kit et surtout de sa bande, bien évidemment. Mais, même eux, l'autrice parvient à nous les dépeindre de façon à ce que leur logique tordue puisse nous être compréhensible. Cela ne pardonne pas leurs actes et paroles ignobles, c'est certain, mais cela nous fait les percevoir comme des êtres humains qui expriment leurs sentiments de manière... assez singulière, dirons-nous. Quant à Kit, le "leader" de cette joyeuse troupe (oh, ironie, ma tendre amie) cela m'a fait mal de voir un garçon portant un tel prénom/diminutif être aussi stupide. Non pas à cause de notre cher Kit Harrington mais plutôt à cause d'un certain prince charmant dans Cendrillon, le live-action Disney de 2015. Mais, vu que ce dernier est interprété par Richard Madden, on peut dire que « Chassez GoT, elle reviendra au galop »... Bref, tout ça pour dire que Kit, celui de Cathy j'entends, aurait de sérieuses leçons de politesse et de courtoisie envers les autres êtres humains à prendre auprès de mon beau chevalier servant de Disney ! Mais, in fine, ce que je retiendrai surtout de ce roman, ce ne sont pas que les moments atroces que Paul, notre personnage principal stigmatisé par ses soi-disant "amis", a dû endurer, même s'ils ont profondément marqué mon inconscient et ma rétine de façon indélébile, mais avant tout le fait indéniable qu'il y a une part de lumière en chacun de nous. Même chez ses personnages les plus sombres, et notamment dans ce récit-ci et pas forcément qu'en termes de cruauté gratuite, Cathy Cassidy a su sublimer l'infime étincelle de lumière en eux et la rendre aveuglante.

Je pense que c'est cela au fond qui me plait tant chez cette autrice : elle dépeint la complexité de l'être humain et chacune de ses imperfections avec une maestria inouïe tout en arrivant à nous les faire voir sous un bon jour. C'est-à-dire que, grâce à Cathy, je suis parvenue au fil du temps à ne plus voir mes défauts et mes erreurs comme des échecs ou une source de déception, mais plutôt comme des marqueurs de mon évolution, de ma capacité à rebondir, de ce qui fait qui je suis. Dans ce roman, chacun de ces jeunes personnages va se laisser submerger par ses propres démons : Hannah par sa réserve et son besoin d'être aimée, Joey par son envie dévorante de liberté, d'adrénaline et d'appartenir au monde des grands, Kit par sa testostérone et sa peur de perdre des amis qui n'en sont pas vraiment mais qui restent néanmoins les seuls qu'il aie, et Paul par sa souffrance qui, à un tel stade, le consume tout entier. Tout au long du récit, chacun des quatre va se faire du mal de diverses façons : en se murant dans le silence, en prenant tout à la rigolade, en refusant de voir la douloureuse vérité en face, en érigeant des barrières autour de son c½ur et de sa conscience, en se montrant agressif et éc½urant... ou par le simple biais d'un sourire. Un sourire dont la lumière et la joie purement artificielles cache la douleur la plus insurmontable, des cicatrices physiques et morales qui démangent mais qui resteront sacrément bien dissimulées jusqu'au bout.

M'est avis que le personnage auquel je me suis le plus identifié est Hannah. Malgré la différence d'âge (c'est d'ailleurs amusant car, le roman ayant été publié en 2005, c'est Hannah qui est logiquement plus âgée que moi), Hannah est une jeune fille qui me ressemble énormément : timide, effacée, mais qui essaye justement de sortir de sa bulle et de dépasser ses angoisses. Elle a également un c½ur en or et une très belle façon de penser. Je suis très fière de l'évolution qu'elle a connue au cours de ce récit.

L'autre personnage dans lequel je me suis beaucoup retrouvée, c'est Paul, qui est véritablement au c½ur de l'intrigue. Il m'a tout simplement bouleversée car il a déjà à son très jeune âge un passif lourd à porter et personne ne veut accepter sa différence, excepté Hannah, qui éprouve pour lui un amour tout simplement magnifique et extrêmement pur. Selon moi, leur relation à eux deux transcende toutes celles que les humains peuvent normalement nouer entre eux. C'est là aussi toute la magie de la plume de Cathy Cassidy : nous prouver qu'il y a autre chose qui nous dépasse et d'une splendeur inouïe au-delà de ce que l'on peut voir. Cela m'a fortement rappelé une citation du Petit Prince, si simple et pourtant si véridique : « On ne voit bien qu'avec le c½ur, l'essentiel est invisible pour les yeux. » Quelque part, les romans de Cathy Cassidy comportent tous, à leur manière, une part de cette sagesse élémentaire et éternelle, de cette beauté qui n'a pas de prix ni de nom et qui réside en chacun des personnages de l'autrice. Moi, en tout cas, j'ai su voir celle de Paul. J'ai admiré le courage que ce jeune garçon avait à porter fièrement ses couleurs, à sa façon, à apprendre à s'aimer dans un monde loin de lui faciliter la tâche. Mais le combat en vaut largement la peine, Cathy et ses héros et héroïnes me l'ont déjà prouvé bien des fois.

Le dernier point que je souhaite aborder et qui a fait naître un petit sourire empreint de nostalgie sur mes lèvres, c'est l'époque à laquelle se passe le roman. Alors oui, ce n'est pas flagrant de prime abord, mais l'on peut sentir que ce livre est l'un des plus anciens de Cathy. Il suffit de payer attention à certains détails, comme la mention récurrente et avec beaucoup d'humour à chaque fois du groupe Good Charlotte, à l'époque très en vogue, en particulier en Grande-Bretagne, mais aussi à l'absence justement de ces derniers, notamment concernant les smartphones et internet. En effet, il n'est nullement question de cyber-harcèlement dans ce récit (Cathy abordera le sujet plus tard dans un des titres de sa bibliographie), ni de réseaux sociaux à foison comme l'on peut en trouver de nos jours. Bien sûr qu'internet et les téléphones existaient déjà en 2005, mais ils n'avaient alors pas une place aussi importante qu'aujourd'hui. Avec ce roman, c'est bête à dire, mais j'ai véritablement eu l'impression de me déconnecter et de me recentrer sur ce qui compte vraiment : notre amour et notre soutien envers notre famille, les gens que l'on aime en général, notre animal de compagnie (qui plus est, Cathy a toujours le don d'imaginer des compagnons à quatre pattes qui ont presque toujours plus d'importance que les personnages principaux humains à nos yeux tant ils sont attachants !), notre ouverture d'esprit, notre générosité, nos combats pour ce qui nous semble juste. Notre espoir.

(oui, je voulais boucler la boucle en faisant référence au si joli titre français de ce livre. C'est habilement fait, non ?)

Pour conclure, tout ce que je peux vous rassurer, c'est que les poules auront des dents le jour où un livre de Cathy Cassidy me décevra. Bien sûr, j'ai des titres que je préfère à d'autres mais force est de constater que je les adore tous ! Cathy fait partie de ces rares auteurs/autrices qui sont à mes yeux de réelles valeurs sûres (coucou Rick Riordan, Marissa Meyer, Victor Dixen et Cassandra Clare, pour ne citer qu'eux). Et je suis extrêmement contente que les éditions Nathan aient pris la peine de publier ses plus anciens romans, comme celui-ci, car on sent une réelle évolution au fil des années, même si Cathy reste indubitablement fidèle à elle-même à chaque fois. C'est comme si son talent d'écrivain était une véritable gemme qu'elle polissait un peu plus à chaque nouvel ouvrage. C'est juste merveilleux. Prochaine étape sur ma route aux mille et unes couleurs et saveurs sucrées pavée par Cathy : le tome deux du Bureau des c½urs trouvés. J'ai tellement hâte ! COUP DE C¼UR ♥

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, service de presse, Cathy Cassidy, Bleu espoir, éditions Nathan, 2019, Littérature britannique, Jeunesse, 2005, Driftwood, Harcèlement, amitié, famille, adoption, abandon, mystères, secret, dépression, manque de confiance en soi, conflits, rupture, déception, services sociaux, espoir, amour, attirance, affection, tendresse, solidarité, aide, soutien, singularité, différence, amour de soi, acceptation de soi, railleries, désarroi, violence verbale et physique, collège, pré-adolescence, roman d'apprentissage, quitter l'enfance, grandir, arts, musique, dessin, couleurs, nouveau chemin, auto-mutilation, noirceur, s'intégrer, coup de coeur ♥
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#Posté le lundi 29 avril 2019 09:45

Modifié le dimanche 05 mai 2019 08:04

FICHE LECTURE : Les Travaux d'Apollon - T3 : Le piège de feu

FICHE LECTURE : Les Travaux d'Apollon - T3 : Le piège de feu

• TITRE V.O. : The Trials of Apollo, book 3 : The Burning Maze.
• AUTEUR : Rick Riordan.
• ANNÉE : 2018 (ETATS-UNIS, FRANCE).
• GENRE (S) : Jeunesse.
• THÈMES : Dieux grecs et romains, divinités, mythologie grecque, empereurs, histoire, ennemis, dangers, menace, prophétie, quête, héroïsme, courage, bravoure, aventure, déchéance, faiblesse, fantasy, humour, action, amitié, servitude, grandir, apprentissage, humanité, maturité, solidarité, entraide, combats, souffrance, soumission, peur, angoisse, repentance, famille, retrouvailles, créatures fantastiques, surnaturel, poésie, nature, fanatisme, autorité, psychopathes, musique, deuil...
• PAGES : 512.

Ma chronique du tome 4 : ici.

JE M'APPELLE APOLLON. AVANT, J'ÉTAIS UN DIEU.

NON. Je refuse de dévoiler cet épisode de ma vie. Tragédie. Catastrophe. Chagrin. Je ne vous en dirai pas un mot. Que faites-vous encore là ? Partez ! Hélas, je comprends que je n'ai pas le choix. Zeus veut sans doute que je vous raconte mon histoire, pour ajouter à mon châtiment.

Transformé en simple mortel par son père Zeus, Apollon doit affronter une épreuve surhumaine : libérer cinq oracles d'un trio d'empereurs romains maléfiques. Après une série de rencontres désopilantes et quasi fatales, Apollon arpente maintenant le Labyrinthe, un gigantesque réseau souterrain qui regorge de monstres et de pièges. Ses alliés ? Une demi-déesse lanceuse de fruits et un satyre. C'est long d'être mortel...

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique du tome trois d'une saga absolument fantastique : Les Travaux d'Apollon de Rick Riordan. Chaque année depuis maintenant presque trois ans, je me délecte à l'idée d'avoir ce petit graal qu'est un tome des aventures d'Apollon entre les mains. Cela me promet toujours de beaux instants de combats électriques et d'émotions qui me laissent complètement vidée.

Le Piège de feu ne fait pas exception à la règle. Rick Riordan a beau toujours utiliser les mêmes ingrédients, à savoir de l'action, du mystère, du travail d'équipe, de l'humour décapant en veux-tu en voilà, de la mythologie mêlée à de la pop culture entre autres, cela fait mouche. Pour tout vous dire, ce talent inné qu'il possède me laisse d'autant plus bouche bée quand je prends conscience que cela fait maintenant presque dix ans que je dévore ses livres issus de diverses merveilleuses sagas, Percy Jackson, les Héros de l'Olympe, Magnus Chase et donc Les Travaux d'Apollon (je n'ai pas encore eu l'occasion de me plonger dans ses romans traitant de la mythologie égyptienne, il me les faut !), avec la même avidité.

Impossible en effet de se lasser avec une recette aussi imparable : je prends de jeunes héros courageux, extrêmement attachants, bien construits, prêts à tout pour aller de l'avant, qui grandissent et évoluent avec le lecteur au fil de leur parcours, altruistes mais aussi avec leurs blessures béantes qui suscitent une sincère compassion chez mon lectorat passionné et toujours fidèle au rendez-vous, je leur fais vivre les pires châtiments qui soient face à des antagonistes aussi insupportables que délurés, absolument mémorables, qu'on adore du plus profond de notre petit c½ur de lecteur sensible et passionné détester, le tout en racontant ces insurmontables, du moins pour le commun des mortels, péripéties de façon extrêmement légère mais sans que mon propos en perde en intensité morale et émotionnelle, et voilà, le tour est joué ! Et encore, cela ne résume que bien sommairement la magie extraordinaire de la plume et de l'imaginaire de Rick Riordan. Je pense que je ne le dirai jamais assez mais ce que réalise cet auteur avec chacune de ses nouvelles parutions, c'est tout simplement du pur génie.

Il n'empêche que je n'ai pas envie que de vous chanter ses louanges, au Rickounet (oui, je me permets cet affront) car, si je me délecte de chacun de ses récits, il nous fait souvent du mal aussi ! Combien de bleus au c½ur dénombre-je depuis que j'ai lu le premier tome de Percy Jackson, à une époque bénie qui me semble à la fois fort, fort lointaine et pourtant si proche ? Sûrement trop pour pouvoir les compter.

Le Piège de feu, bien plus que les deux premiers tomes de la série, m'a rappelé à quel point la vie ne tient qu'à un fil, à quel point ce qui nous semble immuable et acquis peut disparaître de nos existences d'un seul coup, notamment des personnes exceptionnelles, sans que nous ayons pris véritablement conscience de la chance que nous avions eu de les connaître lorsqu'elles étaient encore là. Mais surtout, malgré les nombreux moments de chagrin, à divers degrés d'intensité, que m'a fait vivre ce livre, je retiens cette sensation bienfaisante, extrêmement puissante, de faire partie d'une famille. En effet, je me suis rendue compte à la fin de cette nouvelle aventure d'Apollon que c'est dans l'univers de demi-dieux de Rick Riordan, plus que dans n'importe quelle autre saga que je chéris pourtant aussi de tout mon c½ur, que j'ai éprouvé ce sentiment aussi intensément. Cela fait maintenant huit ans que j'ai amené le tout jeune Percy Jackson, ma petite tête d'algues chérie, à la colonie des sang-mêlés. Depuis, j'ai croisé sur ma route de demi-déesse (si, si, je me suis même créée une identité exprès ! C'est ça, la passion !) semée d'embûches une multitude de héros et d'héroïnes, de créatures surnaturelles, tout plus épatants, drôles, fabuleux et profondément humains les uns que les autres dans lesquels je me suis immédiatement reconnue, dans certains beaucoup plus que dans d'autres, bien sûr. Mais j'ai tissé avec chacun d'entre eux des liens pour ainsi dire incassables. À mes yeux, c'est ça le véritable pouvoir de la lecture, une magie impalpable, presque inexplicable, dont Rick Riordan sait user comme personne.

Et, s'il y a bien un personnage qui a su conquérir mon c½ur sans jamais me le rendre au sein de l'univers de Percy Jackson, c'est clairement Apollon. Il mérite amplement que je lui accorde un paragraphe entier en son honneur, surtout après tout ce qu'il a traversé dans ce troisième tome de ces travaux en particulier. Je regrette de ne pas avoir terminé la saga des Héros de l'Olympe avant de lire celle-ci car, si l'on peut en comprendre sans problème la plupart des tenants et aboutissants, m'est avis que si j'avais achevé les Héros de l'Olympe en prenant mon mal en patience, j'en aurais d'autant plus savouré ce qui allait suivre. Mais au fond, je ne m'excuse pas vraiment car Apollon valait la peine que je me montre impatiente pour lui. Alors que je viens tout juste de terminer le troisième livre de toutes les souffrances qu'il doit présentement affronter, je tiens tout simplement à lui dire à quel point je suis FIÈRE de lui. Si je me suis autant attachée à Apollon, c'est parce que j'adorais déjà le traitement que Rick Riordan lui réservait en tant que divinité, le dépeignant comme étant à la fois insupportablement arrogant et vaniteux mais aussi irrésistiblement attirant. La petite pré-adolescente impressionnable que j'étais alors était tombée sous le charme sans résistance aucune. Et ça n'a pas changé. D'autant plus que, désormais, et c'est cela avant tout qui fait qu'Apollon et moi, c'est une grande histoire d'amour, je peux affirmer que ce dernier est sans aucun doute le personnage de Rick Riordan qui a connu la plus belle des évolutions. En tant que mortel, Apollon aka Lester Papadopoulos a appris à faire preuve d'abnégation, de compassion, d'un courage à toute épreuve. Je sais que cela peut sembler tout à fait bizarre de dire cela d'un dieu majeur qui existe depuis des millénaires mais il a considérablement mûri grâce à son humanité nouvellement acquise. J'ai traversé une foule d'émotions tout à fait extraordinaires avec lui. Et, même si je l'adulais déjà auparavant, aujourd'hui, cette admiration est toute différente car j'associe désormais ce personnage comme aucun autre avant tout au mot « authenticité ». Contrairement à Apollon, je suis incapable d'inventer des haïkus aussi improbables que tout ce qu'il y a de plus adéquats mais disons que ce paragraphe est la déclaration d'amour la plus sincère et stupéfiante que je puisse lui faire à mon niveau.

Et ce qui est encore plus fort, c'est que son créateur, pas Zeus, mais Rick, obviously, a grandi avec lui, c'est indéniable. Ses récits sont plus sombres, plus profonds, ses personnages encore plus approfondis et denses qu'avant. En clair, c'est du grand art, un tel degré de perfection.

Pour conclure, je ne peux que vous encourager à lire du Rick Riordan, à vous immerger dans cet univers reconnaissable entre mille, en commençant bien évidemment par Percy Jackson, en continuant par les Héros de l'Olympe et en vous lançant ensuite dans Les Travaux d'Apollon et Magnus Chase. Ne paniquez pas : le nombre de tomes, de personnages, de rebondissements, de révélations et de pages est tout bonnement impressionnant mais honnêtement, c'est que du bonheur. Et des larmes, beaucoup de larmes aussi, mais n'en parlons pas. Je dois avouer que, pour l'instant, Les Travaux d'Apollon est ma petite saga chouchoute au sein de ce formidable carré d'or. Il me tarde de retrouver mon petit chéri dans le quatrième tome de ses mésaventures ! J'aimerais que sa quête phénoménale ne prenne jamais fin, mais il faudra bien qu'un jour, ses tourments cessent. Mais hors de question que je déprime à l'avance, ah ça non ! Mais avant qu'Apollon ne m'éblouisse de nouveau grâce à sa gloire légendaire, je vais accomplir un devoir que j'aurais déjà dû avoir fini : les Héros de l'Olympe n'attendent que moi... et que vous aussi ! Lancez vous sans inquiétude dans cette épopée rocambolesque, ses personnages inoubliables en valent bien la peine ! COUP DE FOUDRE ϟ

Nanette ♥

« - Bonjour Wah Wah, ai-je dit. Nous cherchons les chaussures magiques de l'empereur, tu sais, celles qui lui permettent de circuler dans le Piège de Feu. Tu nous ferais gagner beaucoup de temps si tu nous disait où elles sont rangées.
- Jamais ! a-t-il crié en se débattant furieusement.
- Ou alors, je laisse mon amie Piper les chercher et pendant ce temps, je te donne la sérénade avec mon ukulélé désaccordé. Est-ce que tu connais "Petit papa Noël" ? "Petit papaaa Noëeel..." ?
Dans une convulsion de terreur, Wah Wah a bredouillé :
- Pont deux, bâbord, troisième porte ! S'il te plaît, pas "Petit papa Noël" ! Pas "Petit papa Noël" !»
Tags : Fiche lecture, Les Travaux d'Apollon, Albin Michel (Wiz), Albin Michel Jeunesse, Rick Riordan, 2018, Tome 3 ♥, Jeunesse, Dieux grecs et romains, divinités, mythologie grecque, empereurs, histoire, ennemis, dangers, menace, prophétie, quête, héroïsme, courage, bravoure, aventure, déchéance, faiblesse, fantasy, humour, action, amitié, servitude, grandir, apprentissage, humanité, maturité, solidarité, entraide, combats, souffrance, soumission, peur, angoisse, repentance, famille, retrouvailles, créatures fantastiques, surnaturel, poésie, nature, fanatisme, autorité, psychopathes, musique, deuil, Coup de foudre ♥
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#Posté le dimanche 21 avril 2019 17:44

Modifié le mercredi 03 juin 2020 06:39

FICHE LECTURE : Catwoman - Soulstealer

FICHE LECTURE : Catwoman - Soulstealer

• AUTRICE : Sarah J. Maas.
• ANNÉE : 2018 (ETATS-UNIS) ; 2019 (FRANCE).
• GENRE (S) : Young Adult.
• THÈMES : Super-héros, super-vilaines, alliances, action, femme fatale, courage, combats, traumatisme, souffrance, lutte, abnégation, bravoure, quête, secrets, mystères, dissimulation, voleuses, braquages, culot, malice, panache, traque, menace, danger, assassins, noirceur, famille, maladie, misère, espoir, richesse, chic, amitié, confiance, folie, adrénaline, bien, mal, police, crimes, dépendance, solidarité, entraide, romance, amour, complicité, humour, rapprochement, identité secrète, découvrir l'autre, attirance, origin story, univers de comics...
• PAGES : 500.

Issue des quartiers pauvres de Gotham City, la jeune Selina Kyle est devenue assassin de la Ligue. De retour sous l'identité de la mystérieuse et riche Holly Vanderhees, elle endosse le costume de Catwoman pour semer le chaos chez les nantis de la ville à l'aide des criminelles Poison Ivy et Harley Quinn. En l'absence de Batman, le justicier Batwing tente de l'arrêter. Mais Catwoman a une mission secrète qu'elle entend mener à bien. Les deux ennemis parviendront-ils à trouver un terrain d'entente ?

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'un roman qui décoiffe : Catwoman - Soulstealer, écrit par la géniale Sarah J. Maas. Parés à arpenter les rues sombres de Gotham auprès d'un personnage légendaire du DCU ?

En effet, Catwoman est une super-méchante/héroïne qui a toujours eu la côte au sein de la pop culture. Personnellement, m'y connaissant mal en comics et n'ayant vu que très peu de films se déroulant dans l'univers du Chevalier noir, j'avais donc forcément très peu d'affinités avec ce personnage féminin avant de me lancer dans la lecture de ce roman. Par ailleurs, je tiens à souligner que je trouve cela super qu'on nous propose une telle saga littéraire qui nous fait ainsi découvrir la jeunesse de super-héros et héroïnes du DCU, avec des tomes qui sont qui plus est indépendants les uns des autres. Pour l'instant, je n'ai lu que Catwoman - Soulstealer, mais je compte bien dévorer les autres parutions de cette série livresque tant j'ai été emballée par ce titre-ci !

Sinon, s'ils pouvaient faire la même chose pour le MCU, j'en serais fort aise ! Voilà, le message est passé, au cas où une maison d'édition passerait par là... On peut toujours rêver...

En même temps, avec une autrice telle que Sarah J. Maas pour nous narrer les incroyables aventures de la très complexe et fascinante femme-chat, il était difficile d'en être autrement. J'ai été totalement captivée par la version qu'elle nous propose de l'origin story de Selina Kyle. J'ignore si cela est fidèle aux comics d'origine mais une chose est sûre, sous la plume de Sarah J. Maas, Catwoman en voit des vertes et des pas mûres dès son plus jeune âge et fait preuve d'un immense courage et d'une volonté de fer à chaque instant de son existence. Un vrai exemple à suivre - ou presque...

Honnêtement, je ne peux qu'encourager toutes les jeunes filles, et même les jeunes garçons, à se plonger la tête la première dans la lecture de ce roman. Selina est une jeune femme qui m'a tout bonnement impressionnée, et pas que grâce à son extrême souplesse et à son talent indéniable de combattante. C'est même, je dirais, ce qui m'a le moins marquée chez elle, les scènes de combats n'étant pas ma tasse de thé. Cela peut sembler totalement paradoxal vu que j'adore l'univers des super-héros, que ce soit Marvel ou DC (membres des deux fandoms, je vous en prie, faites la paix, pas la guerre !), mais personnellement, ce qui me plaît dans ces histoires-là, c'est le nombre infini de thématiques fortes qui y sont traitées en profondeur. Et, avec Catwoman - Soulstealer, on est servis : la maladie, la violence, le fait de grandir dans un quartier difficile, la misère, la rage, les inégalités sociales, les relations toxiques, l'écologie... J'ai énormément apprécié l'intensité émotionnelle de ce récit, sa proximité avec le monde réel et tout ce que ce dernier a à affronter, et donc sa crédibilité. Selina, ce n'est pas qu'une guerrière aguerrie du côte obscur au physique de rêve qui nous met de la poudre aux yeux comme je pouvais le penser avant d'entamer ce livre, c'est même tout le contraire. Elle m'a laissée stupéfaite face à sa grande maturité, à son abnégation qui force l'admiration et à un bon nombre de qualités qu'il serait trop long d'énumérer ici. Et ses imperfections la rendent encore plus belle. Je dirais que je mettrais ce titre entre les mains de n'importe quel jeune lecteur car une figure féminine si forte telle que Catwoman ne pourra que l'inspirer à toujours se surpasser et à rester fidèle à ses valeurs.

Si c'est ma chère Selina qui est clairement sous les feux des projecteurs (c'est littéralement le cas, je puis dire !) dans ce récit, les autres personnages pourraient sérieusement lui faire de la concurrence ! Une chose qui m'avait rendue toute excitée avant même de commencer ma lecture était la mention de Poison Ivy et d'Harley Quinn dans le résumé. Rien que de voir leur nom, j'en avais le c½ur qui battait la chamade ! Et à raison. A ce niveau-là, Sarah J. Maas ne m'a pas déçue non plus : quel plaisir de retrouver ces deux magnifiques femmes auprès de ma féline ! J'ai adoré le fait qu'elle ne nous dépeigne pas Selina comme une figure solitaire. Certes, cette dernière a dû faire face à énormément de choses seule et, dans ces moments-là, elle a dû tout garder en elle, de peur de blesser ceux qu'elle aime. Cependant, au contact d'Ivy et d'Harley, elle va s'ouvrir et apprendre à compter sur les autres, non sans difficulté. Je n'ai pu que m'identifier à elle dans ces moments-là et cela me donnait envie de faire un réel travail sur moi-même, sur mon attitude envers autrui, de réfléchir sur ma place en ce bas monde. Cela peut sembler très philosophique et exagéré dit comme ça, mais je le pense sincèrement. Ce n'est peut-être que le début d'une réflexion très importante mais ce livre a fait naître cela en moi, notamment car ces trois personnages eux-même, malgré leur excentricité et leur grain de folie, prennent la peine de se remettre en question. Et cet effet que ce livre a eu sur ma petite personne, ça compte. Je dirais que ce qui m'a le plus touchée avec ce trio de choc, c'est la profonde humanité de chacune de ces trois super nanas. C'est l'autre aspect de l'univers super-héroïque qui m'attire irrésistiblement à chaque fois et qui me parle : le fait que ces personnages d'encre et de papier, ou de pellicule pour les films, ne sont pas juste là pour nous mettre des étoiles pleins les yeux et nous faire ouvrir grand la bouche comme un poisson hors de l'eau. Je suis convaincue qu'ils sont en réalité une énorme allégorie de tout ce qui nous constitue : nos forces, nos faiblesses, nos sentiments, la complexité de notre caractère, nos erreurs, nos exploits. Et c'est totalement ce que j'ai ressenti avec Catwoman, Ivy et Harley : j'ai éprouvé leur peine, leurs doutes, j'ai partagé avec elle cette intimité unique et bienveillante qu'elles entretiennent toutes les trois, j'ai compris leurs angoisses et j'ai vécu leurs victoires comme si c'étaient les miennes. Elles m'ont chacune agréablement surprise dans bien des domaines. Je les ai trouvées à la fois fidèles à elles-même d'après l'image dont je me faisais d'elles et en même temps, leur grande sensibilité et leur nature à fleur de peau m'ont laissées en grand désarroi. J'avais envie de les rejoindre dans le livre pour leur faire de gros câlins, à mes chéries d'amour - et pour parfois enguirlander Harley aussi, même si elle sait que je l'adore ! Bref, j'ai adoré apprendre à mieux connaître ces trois-là au cours de ma lecture, ce fut un réel bonheur.

Quant au seul personnage principal masculin de l'histoire, autant lui faire un petit paragraphe exclusivement pour lui ! Surtout qu'il en vaut largement la peine. Je connaissais le personnage de Batman, obviously, ainsi que Robin et Batgirl... mais pas un de ses autres sidekicks, Batwing. Mea culpa. Laissez-moi vous dire que j'ai été tout simplement ravie de faire sa connaissance. A bien des égards, Luke de son petit nom m'a rappelé mon Adrian adoré du Gang des Prodiges (voir ma chronique ici) : altruiste, extrêmement attirant à tous les niveaux et qui fait toujours ce qui lui semble juste, quel que soient les circonstances. Bref, je suis indéniablement tombée sous le charme. Et j'ai tout bonnement adoré le développement de sa relation très particulière avec Selina, leur évidente et remarquable complicité. C'est tellement bien amené par l'autrice, sans précipitation. Elle laisse en effet à ses personnages le temps de se connaître, de s'apprivoiser (autant rester dans la métaphore animale, avec cette chatte et cette chauve-souris), de se voir l'un l'autre sous un autre angle et l'on assiste à cela à travers leurs yeux ! Vous l'aurez compris, j'ai littéralement fondu !

Pour conclure, je ne peux que chaudement vous recommander Catwoman - Soulstealer, que vous soyez fans d'aventures de super-héros/super-méchants ou non, que vous soyez même amateurs de DC Comics en particulier ou non. Pas besoin d'être incollable sur cet univers pour comprendre tous les tenants et aboutissants de ce récit, par ailleurs, si c'est cela qui vous inquiète ! Ayez confiance, vous ne pourrez qu'adorer ce titre qui se place sous le signe de la femme fière de qui elle est et d'où elle vient, foi de Nanette ! COUP DE C¼UR ♥

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, Catwoman, Soulstealer, Sarah J. Maas, Bayard jeunesse, 2018, 2019, Littérature américaine, Young Adult, Super-héros, super-vilaines, alliances, action, femme fatale, courage, combats, traumatisme, souffrance, lutte, abnégation, bravoure, quête, secrets, mystères, dissimulation, voleuses, braquages, culot, malice, panache, traque, menace, danger, assassins, noirceur, famille, maladie, misère, espoir, richesse, chic, amitié, confiance, folie, adrénaline, bien, mal, police, crimes, dépendance, solidarité, entraide, romance, amour, complicité, humour, rapprochement, identité secrète, découvrir l'autre, attirance, origin story, univers de comics, coup de coeur ♥
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#Posté le jeudi 18 avril 2019 12:09

Modifié le dimanche 21 avril 2019 17:56

FICHE LECTURE : Les Orphelins de métal

FICHE LECTURE : Les Orphelins de métal

• TITRE V.O. : Tin.
• AUTEUR : Padraig Kenny.
• ANNÉE : 2018 (IRLANDE) ; 2019 (FRANCE).
• GENRE (S) : Jeunesse.
• THÈMES : Robots, automates, âme, steampunk, amitié, courage, aventure, c½ur, solitude, chagrin, questions, crise d'identité, souvenirs, mémoire défaillante, secrets, mystères, passé, douleur, entraide, solidarité, équipe, magie, famille recomposée, métal, enlèvement, marginaux, réécriture, quête, suspense, bienveillance, intelligence, ingéniosité, hardiesse, vaillance, enfance, science-fiction, règles, lois, rigidité, sévérité, tendresse, humour, innocence, naïveté, pureté, cupidité, appât du gain, mensonges, escroquerie, noirceur, froideur...
• PAGES : 344.

Christopher a beau être orphelin, il fait l'envie de tous ses amis... des amis bien particuliers, puisque ce sont des robots ! C'est que, contrairement à eux, il est ce qu'on appelle un Authentique : un être humain doté d'une âme, une vraie. Apprenti auprès d'un inventeur malhonnête, Absalom, le garçon observe avec consternation les manigances de son mentor, et passe ses soirées à enchanter ses camarades de métal avec les rares souvenirs qui lui restent d'avant – avant l'incendie qui lui a enlevé ses parents. Malheureusement, l'escroc se double d'un menteur... Absalom dissimule depuis des années un étonnant secret !

Quand la vérité éclate par une froide journée enneigée, le destin de Christopher est bouleversé à jamais. Enlevé par de parfaits inconnus, il part – enfin – à la découverte de lui-même. Mais c'est sans compter sur ses compagnons, qui ne l'entendent pas de cette oreille. Parmi eux, Lapoigne, un géant mécanique muet, Manda, petite fille perdue dans un monde qu'elle ne comprend pas, ou encore Rob, qu'Absalom n'a jamais vraiment terminé. Bien décidée à rattraper Christopher, la joyeuse bande se lance à sa poursuite sur les routes à bord d'une camionnette dérobée à leur créateur...

Embarquez dans l'aventure en compagnie d'êtres de chair et de métal qui, s'il leur manque littéralement quelques boulons, n'en sont pas moins terriblement attachants. Cette petite troupe de personnages hauts en couleur, excentriques et loyaux jusqu'à la mort mène tambour battant un bel hommage au Magicien d'Oz doublé d'un conte émouvant sur la nature humaine...

ஜ MON AVIS :

Coucou les amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'une des toutes nouvelles parutions de chez Lumen, Les Orphelins de métal. Ce roman me tentait énormément de par sa magnifique couverture qui rappelle clairement l'univers du Magicien d'Oz, un monde fantastique auquel je suis profondément attachée. Le titre anglophone, Tin, faisant sans aucun doute référence à l'homme en fer blanc, un personnage que j'affectionne beaucoup, et la citation en bas de cet article également - elle figurait originellement en tête du résumé -, il n'en fallait pas plus pour m'emballer.

In fine, mon excitation est un peu retombée comme un soufflé. Non pas que ce livre soit mauvais, loin de là : une fois embarqué dans cette folle aventure, difficile d'en décrocher. La plume est tout ce qu'il y a de plus agréable à lire et j'ai ainsi fini cette ouvrage en moins de temps qu'il n'en faut à Dorothy pour dire « Kansas ». Je trouve juste que l'énorme potentiel des Orphelins de métal a été cruellement sous-exploité.

Pour commencer, on pourrait résumer l'intrigue en un mouchoir de poche : Christopher se fait kidnapper et ses amis vont le récupérer. Fin de l'histoire. Je le reconnais, j'exagère un tantinet. Mais honnêtement, avec un livre qui fait presque 350 pages, je m'attendais à beaucoup plus de rebondissements et surtout de révélations. Pourtant, je n'ai pas la sensation d'avoir fait l'expérience de passages à vide avec ce récit. J'ai plutôt eu l'impression que l'auteur avait su habilement me berner en réussissant à me faire passer outre les éventuelles longueurs de son matériau. In fine, je me sens dupée car j'en attendais beaucoup plus ; il y avait effectivement matière à faire.

Par exemple, j'aurais aimé avoir beaucoup plus d'explications concernant les automates, qui sont tout de même au c½ur de l'intrigue. Pourquoi interdit-on la fabrication de robots authentiques, c'est-à-dire capables de sentiments humains ? Pourquoi cette Angleterre différente de celle que nous connaissons est-elle régentée ainsi ? L'auteur nous apporte effectivement des informations mais je les ai trouvées très mal agencées et distillées. Lorsque l'on tourne la dernière page, on se retrouve in fine avec beaucoup plus de questions qu'au départ. Je suis ressortie de ce livre extrêmement frustrée car son univers très steampunk m'avait séduite et fortement intéressée mais en matière de contenu et de développement, je suis résolument restée sur ma faim.

Je dirais que le point fort de ce roman haut en couleurs reste indubitablement ses protagonistes. J'ai tout simplement adoré Christopher, ce jeune garçon admirable qui va découvrir beaucoup de choses sur lui-même au fil du récit et qui va tout encaisser avec beaucoup d'humilité et de courage. Je me suis également profondément attachée à la joyeuse bande qui va tout faire pour le ramener à la maison : que ce soit Lapoigne, le gigantesque robot muet à la force de titan et au c½ur d'or ; Manda, l'adorable petite fille qui pense toujours au bien être de ses amis avant le sien et qui est extrêmement sensible ; Jack, le vaillant robot protecteur et qui n'hésite pas à toujours se dépasser pour aider ceux qu'il aime ; Eliza, la mécanicienne intrépide et au fort tempérament et Rob, mon petit chouchou qui n'est qu'une boule d'amour qui mérite tout ce qu'il désire du plus profond de son immense c½ur d'acier, ils ont tous su me faire fondre. Cependant, j'aurais voulu que l'ensemble des personnages soit mieux exploité, que ces derniers soient plus étoffés, et en apprendre plus sur l'histoire de chacun. Je pense notamment à l'étrange figure paternelle qu'est Absalom, l'inventeur peu scrupuleux qui survient au début du récit pour mieux en disparaître, ce que j'ai trouvé extrêmement dommage. Cormier aussi méritait d'être plus mis en avant. Il a une place essentielle dans l'histoire et pourtant, je l'ai trouvé très distant, détaché. Je ne saurais décrire mon ressenti : j'ai éprouvé de l'empathie pour ce personnage d'inventeur prodigieux mais j'ai trouvé qu'il lui manquait une certaine humanité, comme si son créateur, Padraig Kenny, ne lui avait pas accordé toute l'attention qu'il mérite. Même à ce niveau-là, je ne suis pas convaincue, alors que les personnages sont ce qu'il y a de plus abouti dans cette intrigue à mon sens.

Il m'a définitivement manqué un petit quelque chose de façon générale. Je terminerai sur ce dernier point : je ne comprends pas l'utilisation en en-tête de la superbe citation de l'homme en fer blanc sur la quatrième de couverture. Ni le rattachement fait au Magicien d'Oz par le biais du titre V.O. et de la présentation du livre par les maisons d'édition. Oui, l'ouvrage possède une splendide couverture vert émeraude qui en ferait pâlir d'envie la Méchante sorcière de l'Ouest - la jalousie, elle en connaît un rayon. Oui, la plupart des personnages sont des robots, des créatures fabriquées sous l'effet d'un coup de génie qui désirent acquérir des caractéristiques propres aux humains : la capacité d'aimer, de penser par soi-même, etc. Divers éléments sont là pour nous rappeler le monde de la route aux briques jaunes mais j'ai trouvé cela tout de même trop léger. Je ne dirais pas que le rapprochement avec le chef d'oeuvre d'L. Frank Baum a été fait par pur souci de marketing, ce serait là faire preuve d'une sacrée mauvaise foi. Néanmoins, je pense que cette réécriture aurait pu être beaucoup mieux réussie. Après tout, ce ne sont pas les éléments qui manquent dans l'oeuvre originelle pour s'en inspirer, les exploiter convenablement et creuser plus avant la merveilleuse histoire d'Oz.

Vous l'aurez compris, je reste résolument sur un sentiment d'inachevé avec Les Orphelins de métal. Je pardonnerais cette très désagréable sensation s'il s'agissait d'un tome un mais la fin nous fait comprendre de façon assez claire qu'il n'y aura pas de suite et c'est profondément dommage. Tout était réuni pour produire au Magicien d'Oz un très digne successeur mais je n'en vois ici que l'ombre. Je reconnais que les mots que j'emploie sont très durs car in fine, j'ai passé un très agréable moment en compagnie de ce livre et de ses fabuleux personnages, qui méritaient mieux cependant. J'attendais quelque chose de fantastiquement épique et je ressors de ce roman le c½ur pétri de chaleureuse douceur. C'est déjà pas mal, non-? ★★★(★)★

Nanette ♥

« Je sais à présent que j'ai un c½ur, parce qu'il est brisé... »
Tags : Fiche Lecture, Lumen Editions, Les Orphelins de métal, 2018, 2019, Irlande ♥, Padraig Kenny, Jeunesse, Robots, automates, âme, steampunk, amitié, courage, aventure, c½ur, solitude, chagrin, questions, crise d'identité, souvenirs, mémoire défaillante, secrets, mystères, passé, douleur, entraide, solidarité, équipe, magie, famille recomposée, métal, enlèvement, marginaux, réécriture, quête, suspense, bienveillance, intelligence, ingéniosité, hardiesse, vaillance, enfance, science-fiction, règles, lois, rigidité, sévérité, tendresse, humour, innocence, naïveté, pureté, cupidité, appât du gain, mensonges, escroquerie, noirceur, froideur
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#Posté le dimanche 07 avril 2019 09:56

Modifié le jeudi 18 avril 2019 12:11

FICHE LECTURE : Le Destin d'Orïsha - T1 : De Sang et de Rage

FICHE LECTURE : Le Destin d'Orïsha - T1 : De Sang et de Rage

• TITRE V.O. : Legacy of Orïsha - Book I : Children of Blood and Bone.
• AUTRICE : Tomi Adeyemi.
• ANNÉE : 2018 (ETATS-UNIS) ; 2019 (FRANCE).
• GENRE (S) : Fantasy.
• THÈMES : Magie, Young Adult, Afrique, traditions, racines, origines, discrimination, division, noirceur, cruauté, massacre, sang, meurtres, guerre, conflits, tensions, électricité, renouveau, énergie, karma, espoir, courage, férocité, hardiesse, ingéniosité, stratégie, famille, soutien, solidarité, communauté, joie, fête, rassemblement, vengeance, royaume, aventure, religion, foi, dieux et déesses, paganisme, traumatisme, drame, amour, lumière, attirance, royauté, richesses, étiquette, arrogance, autorité, sévérité, obéissance, esclavage, camps de concentration, différence, se soulever, élever sa voix, combattre, force, volonté, persévérance, détermination, racisme, injustice, rébellion...
• PAGES : 559.

Ils ont tué ma mère.
Ils ont pris notre magie.
Ils ont voulu nous éliminer.
À présent, dressons-nous.

Il fut un temps où la terre d'Orïsha était baignée de magie. Mais une nuit, tout a basculé, le roi l'a fait disparaître et a asservi le peuple des majis. Zélie Adebola n'était alors qu'une enfant. Aujourd'hui, elle a le moyen de ramener la magie et de rendre la liberté à son peuple - même si face à elle se dresse le prince héritier du trône, prêt à tout pour la traquer.

Dans une Afrique imaginaire où rôdent les léopardaires blancs et où les esprits ont soif de vengeance, Zélie s'élance dans une quête périlleuse...

ஜ MON AVIS :

Bonjour mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'un roman-événement, je pense que je peux le formuler ainsi. En effet, depuis sa sortie outre-Atlantique l'an dernier, j'entends énormément parler de ce titre, et j'en entends qui plus est beaucoup, beaucoup de bien. J'étais donc déjà fortement attirée par ce roman en V.O. mais, in fine, c'est grâce aux éditions Nathan que j'ai eu l'occasion de me plonger dans ce livre en français. Je les en remercie du fond du c½ur et désormais, je ne peux que vous recommander de vous jeter sur cet ouvrage dès qu'il sera disponible en librairie le 2 mai !

Mais d'abord, laissez-moi vous expliquer pourquoi vous ne devez pas hésiter à laisser sa chance à ce livre quand il se retrouvera entre vos mains. Déjà, regardez-moi cette couverture : c'est exactement la même que celle en version originale et j'ai envie de dire tant mieux ! Car, honnêtement, il n'y avait rien à changer tant elle correspond bien à son contenu extrêmement intriguant et palpitant et tant elle nous met l'eau à la bouche. Je sais, c'est très superficiel de souhaiter lire un livre à cause de sa sublime couverture mais, quand l'enveloppe est aussi plaisante que ce dont elle recèle, c'est d'autant plus plaisant, non ? En tout cas, ce que je peux vous assurer, c'est que la magnifique apparence de ce livre n'est pas juste là pour vous mettre de la poudre aux yeux, bien au contraire.

En effet, De Sang et de Rage va bien nous parler d'un peuple pas comme les autres, d'êtres à la peau très sombre et aux impressionnants cheveux blancs et bouclés, indomptables, comme leur volonté d'être enfin considérés comme des citoyens égaux en libertés et en droits au sein de leur nation, et non plus comme des sujets esclaves et opprimés.

Dès les premières pages du roman, j'en avais la boule au ventre car on réalise immédiatement que les magis, la communauté représentée avec brio sur la couverture, et leurs enfants appelés des devins, des magis encore non accomplis en quelque sorte, n'ont jamais été traités avec le respect élémentaire dus aux êtres humains et même à tout être vivant. Ils ont été depuis des années rabaissés au rang de cafards, un terme utilisé de façon récurrente au cours du récit et qui m'a laissé un amer goût dans la bouche.

Ce que j'ai d'abord tout simplement adoré avec ce livre, c'est le fait que l'autrice y rende hommage à ses origines africaines, à ce folklore si riche, rempli de couleurs et à l'histoire qui date de la nuit des temps et qui m'a toujours profondément fascinée. Tomi Adeyemi a su m'immerger dans une Afrique imaginaire empreinte d'éléments réels, de coutumes, de senteurs, et cela m'a fortement rappelé Black Panther (voir ma chronique ici) tant ce fut une expérience visuelle extrêmement marquante. En effet, au fil de ma lecture, je voyais le pays fictif d'Orïsha naître sous mes yeux ébahis, avec ses paysages très variés et singuliers et ce fut un véritable bonheur que de vivre ce périple et ces extraordinaires découvertes au côté des protagonistes de ce récit. Tomi Adeyemi a réussi le pari de créer un univers fantastique très complexe, avec l'histoire d'une nation reconnaissable entre mille (malgré le schéma de la tyrannie qui, lui, est somme toute assez basique en fantasy) qui s'est bâtie dans la terreur et le massacre, son passé douloureux, ses traditions, sa hiérarchie sociale bien particulière, tout en y insufflant une magie colossale qui dépasse notre entendement sans que cela en perde en crédibilité.

Un autre point commun avec Black Panther, c'est la place des femmes dans le récit. Alors oui, par rapport au grandiose Wakanda, il y a encore du chemin à faire pour que toutes les femmes du royaume soient traitées avec les égards qu'elles méritent. Beaucoup d'entre elles, notamment les nobles, sont encore considérées comme de simples objets qui feraient mieux de se taire et de laisser les hommes se charger des questions importantes du pays. Cependant, j'ai adoré le fait que ce soit justement celles qui paraissent être les plus faibles qui se révèlent en réalité les plus surprenantes et les plus fortes et armées pour renverser ce patriarcat injuste et ignoble et changer ainsi la donne. Je suis en effet certaine que, par exemple, la reine d'Orïsha sera un personnage-clé du second tome, que je suis d'ores et déjà impatiente de dévorer quand il sera paru. Aux premiers abords, elle peut paraître tout bonnement insupportable mais je suis persuadée que, sous cette façade de femme fragile et raffinée, se cache un tempérament de guerrière et de mère qui serait prête à tout pour défendre les intérêts de ces enfants.

D'ordre général, je vous invite à ne pas juger les personnages de ce récit trop vite. Cela me permet d'aborder le second point de ce roman qui m'a énormément plu : le développement des protagonistes. Je les ai tous trouvés extrêmement bien construits, même si les réactions de chacun peuvent parfois être particulièrement agaçantes. Je peux d'ailleurs comprendre que cela ait empêché certains lecteurs de véritablement s'attacher aux divers personnages principaux du récit car il est vrai que leur comportement s'est révélé être à certains moments tout à fait déroutant.

Pour ma part, loin de considérer cela comme un défaut, j'y ai vu un souci du réalisme particulièrement frappant. J'exagère sûrement mais il faut se rendre à l'évidence : des personnalités parfaites et toutes lisses, cela n'existe pas. Pas plus que d'avoir un comportement tout à fait rationnel en toute circonstance. Je suis la première à me plaindre régulièrement de l'attitude de tel ou tel personnage que je croise au cours de mes lectures, parfois à raison mais généralement à tort, car je me permets de juger leur agissement dans des situations dans lesquelles je ne me suis souvent moi-même jamais retrouvée. J'ai appris au fur et à mesure à voir les lacunes de certains comme des imperfections tout bonnement belles parce qu'elles font d'eux ce qu'ils sont. Nos défauts sont en effet révélateurs de notre identité et c'est ce que l'on en fait qui indique si nous sommes aptes à nous regarder en face et à nous remettre en question. Dans le cas de De Sang et de Rage, la plupart des personnages vont avoir le courage d'affronter leurs démons et d'aller de l'avant, même si cela va prendre le temps qu'il faut. En effet, je suis convaincue qu'on ne change pas du jour au lendemain, qu'il faut traverser des étapes de diverses natures avant d'atteindre son idéal. Nous sommes humains après tout et commettre des impairs constitue notre première caractéristique.

Chaque personnage de ce récit traîne son lot d'erreurs avec lui, a son revers de la médaille peu reluisant : Zélie, l'héroïne au c½ur de cette extraordinaire quête pour reconquérir la magie des dieux, est farouche, tout ce qu'il y a de plus badass, mais elle est aussi pas mal susceptible et têtue. Je ne peux pas l'en blâmer car on se ressemble à ce niveau-là, et même à de nombreux points de vue. Zélie est une vraie combattante, passionnée par la cause qu'elle défend et prête à tout pour protéger sa famille et tous les êtres qui lui sont chers. Je l'ai trouvée très inspirante car elle va notamment apprendre de ses nombreux échecs, et ses compagnons de route ne seront pas non plus en reste.

En effet, Tsain, le frère de notre intrépide héroïne, et Amari, sont tous les deux des personnages qui ont su me toucher en plein c½ur. Tsain vaut bien plus que l'éternel cliché du grand frère trop protecteur et moralisateur. C'est un être profondément généreux, dont l'abnégation donne envie de se surpasser et d'en prendre exemple. Quant à Amari, notre princesse échappée de sa prison dorée, elle a sûrement connu l'évolution la plus remarquable de tout le roman. Martyrisée dès son plus jeune âge, elle ne s'est pour autant jamais mis à genoux, n'a jamais ployé face à l'humiliation et à la souffrance, n'a jamais renié les valeurs qu'elle porte au plus profond d'elle. Une vraie lionne dans toute sa splendeur.

J'aurais encore certainement beaucoup de choses à dire sur ce formidable premier tome, notamment sur Inan, qui a su capturer mon c½ur malgré les doutes incessants qui l'assaillaient et qui ne manquaient pas de me faire lever les yeux au ciel ; sur son père aussi, roi abominable d'une nation qui mérite un milliard de fois mieux. Mais je vais vous laisser la surprise car même l'infâme tyran d'Orïsha saura faire naître en vous une once de pitié, même si l'on s'attend à tous sauf à ça de lui. En même temps, lui même a un background bien chargé et qui explique ses décisions d'une cruauté sans nom. Cela ne se pardonne pas, bien sûr, mais ça suit une certaine logique, une cohérence indéniable.

Je terminerais juste sur l'écriture de l'autrice, que j'ai trouvé extrêmement fluide. Je n'ai franchement rien à redire car j'ai lu ce roman d'une traite, sans voir le temps passer. Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas retrouvée à ce point absorbée par ma lecture et c'est un sentiment qui est honnêtement extrêmement agréable. Plus rien ne semble exister à part ce que l'on vit grâce au livre et une chose est sûre : Tomi Adeyemi ne nous épargne en rien, tant au niveau des sentiments qui ébranlent les différents personnages que des obstacles qu'ils vont devoir surmonter. Sa plume est acérée, sincèrement engagée, elle défend la cause des plus faibles avec beaucoup de panache et de férocité. Je ne peux que soutenir cette jeune autrice au c½ur aussi vaillant que celui de son inoubliable héroïne, qui se fait la voix de personnes comme elle, issues de minorités injustement discriminées, même encore aujourd'hui en 2019. C'en est d'une tristesse à pleurer. J'ai aimé que, sous la plume rafraîchissante et très intelligente de Tomi Adeyemi, la magie devienne l'allégorie parlante de nos différences. Cela nous rappelle ainsi ce qui est la réelle source de notre pouvoir en ce bas monde : notre amour de soi. Avec ces thèmes forts d'actualité traités avec beaucoup de finesse et doublés d'une intrigue fantastique riche en rebondissements et en scènes bouleversantes et marquantes, je vous le dis tout de suite : votre c½ur n'en sortira pas indemne.

A vos risques et périls donc que de vous lancer dans cette saga minutieusement travaillée et qui regorgent pour le moment de nombreux points forts. Je ne m'inquiète pas que le tome deux sera du même acabit et je redoute tout comme j'espère ce futur grand moment. En attendant, j'espère vous avoir convaincu de prendre un ticket pour Orïsha. Un conseil : fermez les yeux et le monde de vos songes les plus sombres comme les plus époustouflants vous y emmènera. Vous y saluerez un certain petit prince de ma part... COUP DE C¼UR ♥

Nanette ♥
Tags : Fiche Lecture, service de presse, éditions Nathan, 2018, 2019, Tomi Adeyemi, Fantasy, Le destin d'Orïsha, Tome 1 ♥, De Sang et de Rage, Magie, Young Adult, Afrique, traditions, racines, origines, discrimination, division, noirceur, cruauté, massacre, sang, meurtres, guerre, conflits, tensions, électricité, renouveau, énergie, karma, espoir, courage, férocité, hardiesse, ingéniosité, stratégie, famille, soutien, solidarité, communauté, joie, fête, rassemblement, vengeance, royaume, aventure, religion, foi, dieux et déesses, paganisme, traumatisme, drame, amour, lumière, attirance, royauté, richesses, étiquette, arrogance, autorité, sévérité, obéissance, esclavage, camps de concentration, différence, se soulever, élever sa voix, combattre, force, volonté, persévérance, détermination, racisme, injustice, rébellion, coup de coeur ♥
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#Posté le mardi 09 avril 2019 16:46

Modifié le dimanche 14 avril 2019 11:16

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