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FICHE LECTURE : Orage, petit seigneur des ténèbres

FICHE LECTURE : Orage, petit seigneur des ténèbres

• AUTEUR : Julien Hervieux.
• ANNÉE : 2018 (FRANCE).
• GENRE (S) : Jeunesse.
• THÈMES : Fantastique, contes de fées, pouvoirs magiques, méchants, héros, bien, mal, manichéisme, amitié, aventure, faire ses propres choix, tolérance, différence, acceptation de soi, grandir, individualité, avoir sa propre façon de penser, réflexion, maturité, liberté, mérité, justice, bienveillance, solidarité, entraide, ingéniosité, alliance, malice, enfance, intelligence, dangers, soutien, noirceur, terreur, dragon, identité sexuelle, propagande, manipulation des opinions, stratagème, légendes, affranchissement, briser les préjugés, aller au-delà des traditions, us et coutumes, changement, renouveau, crise d'identité, bravoure, gentillesse, humour, roman d'apprentissage...
• PAGES : 168.

Orage est un petit seigneur des ténèbres. Comme son père et son grand-père avant lui, son destin est tout tracé : il devra un jour enlever une princesse et perdre le combat contre le chevalier qui viendra la sauver. Tout ceci ennuie déjà beaucoup Orage, et plus encore les leçons interminables qu'il reçoit pour devenir un vrai méchant !

Son idée ? Enlever la princesse immédiatement pour être débarrassé et faire enfin ce qui lui plait !
FICHE LECTURE : Orage, petit seigneur des ténèbres
ஜ MON AVIS :

Tout d'abord, je tiens à remercier du fond du c½ur les éditions Poulpe Fictions pour ce premier partenariat. Je suis véritablement comblée et j'avais juste hâte de me jeter sur ce petit livre jeunesse à la couverture si adorable. Chose dite, chose faite !

Ce très beau roman jeunesse signé Julien Hervieux dénonce le manichéisme, les clichés et la structure narrative répétitive et lassante que l'on retrouve dans presque tous les contes de notre enfance chérie : « Et ils vécurent heureux jusqu'à la fin des temps et eurent beaucoup d'enfants... » On la connaît bien, cette ritournelle ! Le but ici est au contraire de faire comprendre aux enfants qu'il n'y a pas de gentils ou de méchants pré-définis dans la vie, et qu'ils ne doivent pas laisser leur jugement être corrompu par la routine ou les préjugés. Ce que je ne peux qu'approuver !

« La silhouette pâle et élancée de la comtesse de Sombreflamme se pencha sans un mot sur son fils, lui déposa un baiser sur le front, et s'éloigna doucement vers la porte. Le jeune garçon tira sur ses draps, et bientôt ne dépassèrent plus du lit que ses deux yeux noirs, sous son épaisse tignasse brune. Il hésita d'abord puis, honteux, chuchota :
- Maman...
- Tu veux que je regarde s'il y a un monstre sous ton lit, n'est-ce pas ? demanda sa mère dans un sourire.
La comtesse se pencha gracieusement sous le lit de son fils, puis se redressa, satisfaite.
- Tu peux dormir en paix, mon chéri. Il y a bien un monstre sous ton lit.
- Ouais, chuis d'garde, fit une voix gutturale provenant du plancher.
Orage s'enfonça confortablement dans son oreiller. Plusieurs monstres-sous-le-lit vivaient au château. Mais Gérard était son préféré. Lorsque la comtesse souffla la dernière chandelle avant de refermer la porte derrière elle, Orage entendit la voix de Gérard dans l'obscurité :
- Bonne nuit, seigneur Orage. Dormez bien. Si l'moindre chevalier ou la moindre princesse essaie d'entrer pendant la nuit, j'les claque sévère. »

La figure de proue qui incarne cette lucidité nouvelle et cette lueur de bon sens bienvenue se prénomme Orage. En plus d'être un petit garçon absolument à croquer et extrêmement attachant dès les premières pages, ce petit seigneur des ténèbres a aussi bien plus de jugeote que les adultes et les créatures fantastiques de son monde : il ne veut pas que son destin soit ainsi tout tracé par son héritage sans qu'il ait son mot à dire ! S'il n'a pas envie de terroriser les villageois, ou au contraire envie de battre le chevalier servant à la loyale au lieu de s'écraser devant lui, sous prétexte que « c'est la tradition, c'est la loi, c'est comme ça », c'est son droit, non ? Je n'ai pu que lui donner raison sur toute la ligne.

« Il dévala les escaliers, comptant comme d'habitude le nombre interminable de marches qui le séparaient de la salle à manger. Une autre idée de son père : celui-ci affirmait que ces multiples escaliers devaient dissuader les vieux magiciens de venir l'ennuyer avec leurs histoires. Mais tout le monde savait que ce stratagème visait surtout la grand-mère d'Orage. Le comte de Sombreflamme aimait son calme bien plus que sa belle-mère. »

Certes, les traditions ont aidé à forger notre monde, sa façon de tourner dans le bon sens, elles constituent notre héritage, comme je l'énonçais plus tôt dans le cas d'Orage. En faire totale abstraction serait une bêtise. Mais ce que nous apprend ce roman, qui pour moi a tout bon, c'est qu'il ne faut pas hésiter à remettre en question le fondement de ces dites traditions, et à savoir ne plus en suivre les principes si nécessaires pour le bon fonctionnement éthique et moral de notre société, afin de mener sa vie dans le droit chemin, surtout dans le chemin que nous avons décidé.

« Le jeune garçon, de fort mauvaise humeur, déambula dans la tour sans savoir où il allait. A cette heure-ci, son père était probablement au travail, en réunion de seigneurs des ténèbres pour décider du prochain royaume à attaquer. Quant à sa mère, elle se trouvait certainement dans la grande bibliothèque, à lire des grimoires de sort, ou à faire semblant, du moins, pour relire en cachette cet exemplaire de Cinquante nuances de licorne qu'un marchand ambulant ogre lui avait déniché. »

Ainsi, Orage va défendre le droit de vivre comme on l'entend, de pouvoir choisir librement sa vocation et de ne plus se fier à nos préjugés, mais à ce qui nous semble juste. Le raisonnement de la princesse Regalia va aller dans le même sens, mais va être encore plus approfondi et soulever un autre point important : le fait que ce système pré-établi depuis des siècles d'un commun accord entre les Forces du Bien et celles du Mal, si on prend la peine d'y réfléchir à deux fois, mène à la manipulation des masses en se basant sur les sentiments alternatifs de peur et de gratitude qui découlent de ce stratagème des soi-disant "gens de bien". La brillante et perspicace jeune princesse va ainsi accompagner et soutenir le courageux petit seigneur de l'ombre Orage dans sa révolte face à cette injustice éhontée !

Ce duo de choc m'a beaucoup touchée, fait rire aussi, tout comme le reste des personnages, mais, surtout, j'ai adoré l'image qu'ils renvoyaient tous les deux : celle d'un petit garçon et d'une petite fille qui ne tombent pas forcément amoureux l'un de l'autre, mais entre lesquels naît une amitié sincère et réciproque. Ils entretiennent une relation saine, cohérente avec la personnalité de chacun et dans son évolution, d'entraide, de bienveillance et d'affection mutuelles, même si, lors des premières présentations, cela va être mouvementé car la princesse Regalia est loin d'être une demoiselle en détresse ! Elle ne se laisse pas faire et ne manque pas d'audace. Un vrai modèle pour les petites filles, qui se cherchent et qui ne devraient pas être sous-estimées !

Bref, à travers les yeux de ces deux jeunes enfants au c½ur empli de bienveillance et de tolérance, intrépides et à la soif de liberté et de justice d'être acceptés tels qu'ils sont, le jeune lecteur, et même la plupart des adultes oublieux de leurs leçons passées, apprend qu'il ne faut pas juger les personnes d'après les premières impressions qu'elles nous laissent, et leur laisser une chance, et même plusieurs, de prouver leur valeur.

Ainsi, le comte et la comtesse de Sombreflamme (jolie oxymore au passage !), parents du petit Orage, forts sympathiques au demeurant, ne sont au fond que d'honnêtes gens qui, eux aussi, se sont fait prendre au piège de cette stratégie machiavélique déployée par les "gens de bien" où, au vu de leur ascendance familiale, ils jouent le rôle de parias afin d'assurer la "pérennité" du royaume. De leur côté, le roi et chevalier mesquins et poltrons de ces terres, misogynes et au sens de l'honneur qui tire vers le 0 pointé, sont auréolés de gloire pour leurs vils mensonges, leur position en haut de cette hiérarchie savamment élaborée leur assurant protection, prospérité et sécurité. Cela ne vous rappelle-t-il pas un certain royaume de France ou même d'autres de nos contrées de par le monde ? Vous l'aurez compris : ne vous laissez jamais ranger dans des cases toutes faites, et n'acceptez pas de vous laisser faire écraser par ce qui vous semble totalement injuste et injustifié. JA-MAIS !

Je terminerai ma chronique sur un élément de cette histoire déjà de la mort qui tue qui apporte un vrai petit plus : les illustrations de Carine-M. Je ne connaissais pas le travail de cette artiste auparavant, mais je suis carrément tombée en amour devant ce qu'elle nous propose au fil des pages de cette savoureuse et pétillante histoire. Ses dessins en noir et blanc sont juste sublimes et regorgent totalement de cette magie de l'enfance qui fait mouche à chaque fois sur ma personne. Qui plus est, son trait de crayon s'accorde parfaitement à la plume pleine d'humour, de verve, de dynamisme et d'authenticité de Julien Hervieux. Pour en avoir un petit aperçu, c'est par ici que ça se passe ! (Blog de l'illustratrice)

Pour conclure, ce petit roman vaillant et qui nous dit tout ce qu'il y a de plus vrai aura su conquérir mon c½ur encore avide de contes de fées (oui, même à mon âge) qui, cette fois-ci, prend une toute autre direction. Effectivement, la vie n'est pas écrite à l'avance, toutes nos pages sont encore vierges et c'est à nous de choisir quelle type d'encre les noircira ! Le champ des possibles nous est ouvert !

Nanette ♥

FICHE LECTURE : Orage, petit seigneur des ténèbres

COUP DE C¼UR ♥ pour cette histoire qui redonne une bonne dose d'espoir et de courage !

✓ - Le message véhiculé pour les petits et pour les grands : n'entrez pas forcément dans le moule pré-conçu pour vous et menez vous propres combats loyalement !
- Le tandem écriture/illustrations apporte un vrai charme à ce livre qui a déjà beaucoup de qualités.


✗ - Le chevalier Lauriers, qui aurait mérité plus de baffes de la part de Gérard je trouve...

« Nous faisons le mal, mais nous le faisons bien. »
(Devise du comte de Sombreflamme, papa d'Orage)
Tags : Fiche Lecture, service de presse, Orage petit seigneur des ténèbres, Julien Hervieux, Poulpe Fictions, 2018, Littérature française, Jeunesse, Fantastique, contes de fées, pouvoirs magiques, méchants, héros, bien, mal, manichéisme, amitié, aventure, faire ses propres choix, tolérance, différence, acceptation de soi, grandir, individualité, avoir sa propre façon de penser, réflexion, maturité, liberté, mérité, justice, bienveillance, solidarité, entraide, ingéniosité, alliance, malice, enfance, intelligence, dangers, soutien, noirceur, terreur, dragon, identité sexuelle, propagande, manipulation des opinions, stratagème, légendes, affranchissement, briser les préjugés, aller au-delà des traditions, us et coutumes, changement, renouveau, crise d'identité, bravoure, gentillesse, humour, roman d'apprentissage
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#Posté le mardi 25 septembre 2018 04:41

Modifié le lundi 01 octobre 2018 08:41

FICHE LECTURE : Les Descendants - Tome 1 : L'Île de l'Oubli

FICHE LECTURE : Les Descendants - Tome 1 : L'Île de l'Oubli

• TITRE VO : The Isle of the Lost.
• AUTRICE : Melissa de la Cruz.
• ANNÉE : 2015 (USA ; FRANCE).
• GENRE (S) : Jeunesse.
• THÈMES : Fantastique, Disney, contes de fées revisités, pouvoirs magiques, méchants, héros, bien, mal, manichéisme, amitié, aventure, amour, romance, choix, tolérance, différence, acceptation de soi, grandir, maturité, solidarité, entraide, solitude, ranc½ur, défis, dangers, épreuves, soutien, noirceur, légendes, affranchissement, briser les règles, aller au-delà du quand-dira-t-on, crise d'identité, bravoure, gentillesse, humour...
• PAGES : 298.

Les mauvaises graines donnent-elles toujours de mauvais fruits ?

Il y a vingt ans, tous les Méchants des contes de fées de notre enfance ont été bannis du royaume des héros, Auradon, et réduits à vivre dans une prison sur une île désormais connue sous le nom d'Île de l'Oubli. Et quand on parle de Méchants, c'est vraiment de la crème de la crème de la méchanceté : Cruella d'Enfer, Maléfique, la Méchante Reine, Jafar et compagnie... Cette île est protégée par une force magique qui maintient les prisonniers et leurs enfants en captivité. La vie y est sinistre et monotone. C'est un endroit sale, qu'on laisse pourrir, oublié du reste du monde... Cependant, dans les profondeurs de la mystérieuse Forteresse Interdite, un ½il de Dragon est caché. Il est la clé de leur liberté. Or, seul le Descendant le plus intelligent, le plus mauvais et le plus diabolique pourra le trouver... à moins qu'il s'agisse d'une Descendante ?

Une quête pleine de danger puisque le pire risque d'arriver : même les Descendants peuvent faire preuve d'un peu de gentillesse !
Et contrairement à ce qu'ils pensaient, ça ne fait pas de mal...

Ma chronique du tome 2 ici.

ஜ MON AVIS : Chronique parue en 2015.

Dès sa sortie cet été, ce roman avait capté mon attention. En effet, en grande fan de Disney que je suis, cela faisait belle lurette que j'entendais parler du prochain Disney Channel Original Movie Descendants et que donc j'avais fortement envie de le voir. Depuis ma petite enfance, je suis passionnée par cet univers rempli de merveilles et Disney Channel ne m'a jamais vraiment quittée, je regarde toujours cette chaîne, même si je suis bien consciente que sa cible est plus les enfants et les prés-ados parfois. Pour moi, que ce soit Disney ou DC, c'est pour toute la famille. Ce nouveau DCOM me semblait très prometteur, original, j'adorais le concept de Disney revisitant ses classiques, avec la nouvelle génération qui débarque. Bon, ils ne font un peu que CA en ce moment, le renouveau des dessins animés de notre enfance dans leurs futurs projets (je pense notamment à Dumbo, Mulan, La Belle et la Bête et Le Livre de la Jungle en live-action...). Je ne vais pas me lancer là-dessus, ce n'est pas le sujet. Ce qui m'a bien surprise en voyant ce livre en librairie, c'est que je ne m'attendais pas à ce qu'ils fassent un roman baignant dans l'univers du téléfilm ! En général, les DCOM n'ont pas ce genre d'ouvrages leur étant consacré. Juste des petits livres de la Bibliothèque rose et des romans du film (aucun intérêt à mes yeux), à la rigueur... Du coup, j'étais perplexe. Ce livre en valait-il le coup ? J'avais très peur que le roman ne soit qu'une banale copie de l'histoire du film, ce qui n'aurait eu aucun intérêt pour moi (ou la vieille mémère qui radote, merci Anaïs...). L'auteure, Melissa de la Cruz, est certes très connue dans l'univers de la littérature jeunesse, et même pour ses romans jeunes adultes avec Les Sorcières de North Hampton, mais je n'avais jamais lu une de ses ½uvres, et cela ne me tentait pas plus que ça. J'avais tout simplement d'autres priorités en matière de lecture. J'adore Disney, certes, mais je craignais un roman fade, et trop enfantin, autant dans l'histoire, au niveau des personnages, que dans son style. Je chérissais beaucoup plus d'attentes au niveau du téléfilm. Du coup, je ne l'ai pas acheté et j'ai bien fait ! La bibliothèque municipale l'avait mis à ma disposition. In fine, ce fut une lecture sans prise de tête, et je reconnais que j'avais eu de petits préjugés !

L'histoire est intéressante, elle se situe juste avant l'action du téléfilm, ce que j'ai beaucoup apprécié car cela nous permet de découvrir véritablement l'Île de l'Oubli. Le Disney Channel Original Movie et le livre sont sur ce point très complémentaires. Descendants (le téléfilm) nous intègre à l'univers d'Auradon, et ce roman-ci (L'Île de l'Oubli) nous décrit bien le lieu d'habitation de tous les méchants. C'est bien détaillé, très précis, on se représente mentalement et très rapidement cet endroit pouilleux, un lieu d'exil sans aucun confort. Les actions s'enchaînent fluidement, il n'y a pas de longueurs, ou d'ennui. On est rapidement emportés dans l'histoire, comme si on se lisait tranquillement un conte de fées, mais à la sauce moderne. Le contenu de ce roman n'est pas transcendant, c'est certain, mais il nous entraîne dans une aventure agréable, toute mignonne, où courage, amitié, et découverte de soi sont de rigueur. Après, ce qui me dérange véritablement, et qui me faisait déjà tiquer dans le téléfilm, c'était le total manichéisme tout du long. OK, dans les Disney, Méchants versus Gentils = le Bien triomphe à la fin. Il n'empêche que, dans les dessins animés classiques, cela va plus loin que ça : il y a plus d'ambiguïté, de noirceur, de part sombre des personnalités de nos mémorables méchants. On peut les décrypter, les analyser au peigne fin, et il en découle une véritable réflexion. L'Île de l'Oubli est bel et bien adressé à un jeune public, pour moi, c'est mon ressenti, car les personnages sont caricaturés à l'extrême. C'était assez désagréable. Le roman regorge de nombreux personnages, de plein d'histoires différentes, il y a une belle diversité, contrairement au DCOM où on ne voit aucun habitant de l'Île de l'Oubli excepté Jafar, Maléfique, la Méchante Reine, Cruella et leurs enfants, bien évidemment. Mais à quoi sert ce pullulement de personnages qu'on aime tant, qu'on adore détester devrais-je dire, si c'est pour totalement les décrédibiliser et les tourner en ridicule ? Franchement, j'en étais effarée. Les méchants qui nous faisaient trembler, frissonner, voir même qui suscitaient notre admiration, sont juste pathétiques. Cela m'a affreusement déçue. Ils sont devenus complètement miteux, hystériques, lamentables. Du grand n'importe quoi ! Bon sang, j'avais envie de m'en frapper la tête avec mon oreiller en lisant cela. Les méchants commettent le mal (quelle logique !) mais ils ont plus de nuances que ça, plus de profondeur ! Quant aux gentils, on ne les voit que très peu, pour faire un parallèle (ce que j'ai trouvé comme étant une très bonne idée), et heureusement finalement qu'ils ne sont pas des personnages centraux car ils sont si niais, si insupportables ! Seul Ben m'a plu car il est altruiste, le c½ur sur la main, doux et sincère. Il va au-delà du cliché du prince fils à papa et souhaite véritablement changer les choses, assumer ses responsabilités royales et tendre vers un monde meilleur. Il relève sérieusement le niveau ! Malgré cette parodie de Disney de très mauvais goût, l'histoire se défend d'elle-même. Elle n'est pas pénible à lire, on avance progressivement sans accroc ou ennui, et on arrive à la fin du bouquin en se disant "Tiens, c'est déjà fini ?" Apparemment, il y aura un second tome, et si c'est le cas, je m'engagerai à le lire quand même, car l'intrigue a su se porter par elle-même, alors que ses personnages relèvent vraiment des lectures enfantines du primaire (et encore, c'est méchant pour les lectures du primaire). Rien que pour ça, je dis chapeau ! L'univers de l'Île de l'Oubli est à la fois cruel, sans amour, et en même temps, il y a des éléments qui gênent. Ne serait-ce que les aliments qu'ils mangent, comme dans les petits livres pour enfants, avec les sorcières qui mangent des choses rassies, ou de la morve de grenouille, vous savez, les trucs comme ça. C'est perturbant, car l'Île est plus que ce qu'elle paraît être, et en même temps, il y a des choses qui cassent l'intérêt qu'on lui porte. Cela me laisse mitigée. L'histoire est censée se passer au vingt-et-unième siècle, époque moderne, et je vois mal les ordinateurs de Carlos se mêler à des chips moisies avec des toiles d'araignée, cela n'a pas trop de sens. Le mélange monde magique du petit enfant/modernité, cela ne colle pas ensemble. Pas ici en tout cas.

Pour les personnages, je vais me focaliser essentiellement sur les quatre protagonistes. Ils sont attachants, et font preuve de bon sens et de jugeote contrairement à leurs parents, qui ont de sérieux problèmes dans leur petite tête. Ils forment un quatuor touchant, et on a plaisir à voir leur amitié évoluer progressivement. Au départ, ils sont totalement indifférents les uns envers les autres, voir hostiles entre eux, et finalement, on assiste à leur rapprochement : ils s'entraident et on les suit gaiement dans leur petite escapade, qui m'a fait penser aux aventures que je m'imaginais vivre quand j'étais enfant. Vous savez, la découverte d'un château plein d'épreuves et de mystères. Je ne saurais pas trop me prononcer concernant lequel des Descendants je préfère, les quatre ensemble forment un groupe soudé, qu'on affectionne facilement, ils ont tous quelque chose à apporter, et leurs propres qualités. J'étais juste prise un peu au dépourvu en faisant le lien avec le téléfilm, car, dans ce dernier, on a l'impression qu'ils ont un peu rétrogradé. Par exemple, dans le livre, Evie n'est pas autant obsédée par sa beauté physique que dans le DCOM. Elle en a marre de sa mère qui passe son temps à lui dire de se mettre de la crème de jour et est consciente qu'elle vaut plus que ça, même si elle a de gros doutes à un certain moment. Dans le téléfilm, qui se déroule pourtant après, on a l'impression d'avoir une remise à zéro pour tous les personnages, ce qui est embêtant. Ils ont vécu une sacrée aventure entre eux, qui leur a fait prendre conscience qu'ils n'étaient pas leurs parents, qu'ils avaient une autre consistance et valeur, et, dans le téléfilm, ils essayent de tout faire pour rendre leurs parents fiers de leur méchanceté alors qu'ils savent à la fin du roman que ce n'est pas ce qu'ils veulent au fond d'eux ! Voilà, c'est un peu bête du coup. Sinon, le caractère de chacun est bien approfondi dans le livre, cela apporte un joli plus au téléfilm, qui délimite les traits de caractère de nos quatre "héros" mais avec moins de détails. J'aurais aimé qu'on voit le côté petit génie de la matière grise de Carlos dans le téléfilm, car il y est présenté comme un geek assez timide, ce qui correspond au livre, mais on ne découvre à aucun moment sa facette de cerveau de la bande dans le DCOM. Pour les autres personnages, c'est cohérent. Les quatre m'ont beaucoup plu : Jay est amusant, charmant et drôle, j'aime sa complicité avec Mal (même s'ils ne se considèrent pas comme étant des amis, trop fidèles à leur "méchanceté") ; Evie est très gentille, amicale, et intelligente, elle montre que beauté extérieure peut aussi rimer avec beauté intérieure ; Carlos est tout mignon et sympathique ; Mal m'a été assez désagréable au tout début, elle fait très gamine et pas du tout peur avec ses graffitis "Vive le mal", et son caractère de garce qui veut prouver à tout le monde qu'elle est LA plus méchante. Mais au final, c'est elle qui évolue le plus dans l'histoire, car elle se découvre des sentiments, des qualités, et on perçoit sa fragilité, le désir qu'elle a de rendre sa mère fière d'elle, ce qui est compréhensible.

Ce qui m'a le plus surprise, et agréablement, c'est l'écriture. J'ai jugé Melissa de la Cruz bien trop vite car je pensais qu'elle aurait une écriture simpliste, pour les enfants de primaire/pré-ados, et, in fine, son style d'écriture embellit le récit ! Il est fluide, soigné, intelligent, et je suis très heureuse qu'elle ait été choisie pour rédiger cette histoire, cela rehausse la valeur de cet univers. Une écriture différente aurait rendu cela totalement détestable. Là, malgré les failles du scénario original avec cette parodie de bas étage, Melissa a su quand même sauver la mise, et je la respecte pour cela ! Chapeau bas, madame ! J'espère avoir l'occasion prochaine de lire d'autres de ses romans, sincèrement ! En clair, Descendants - Tome 1 a été une lecture mitigée : plus approfondie et intéressante que le DCOM, dont le seul véritable point fort à mes yeux est sa B.O. du tonnerre, difficile cependant de relever véritablement le niveau avec un scénario de base aussi plat et bourré de clichés. Néanmoins, Melissa de la Cruz l'a fait en nous offrant cette préquelle somme toutes surprenante et captivante. Les petits débutants en matière de lecture et les fans de Disney seront séduits ! ★★(★)★★

« Ce ne sont pas de simples histoires, avait-elle expliqué. Ce sont des royaumes ! Des empires ! Ces histoires t'ouvrent de nouveaux horizons que tu ne peux connaitre, puisque tu n'as pas vécu plusieurs vies. Elles valent de l'or. Aucun banquet, même royal, ne peut les égaler. Toi, le roi, tu devrais le savoir ! »
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#Posté le jeudi 20 septembre 2018 07:32

Modifié le samedi 06 juillet 2019 07:46

BB en Livre : La guerre dans la littérature jeunesse

BB en Livre : La guerre dans la littérature jeunesse

• TITRE VO : War Horse.
• AUTEUR : Michael Morpurgo.
• ANNÉE : 1982 (ROYAUME-UNI, FRANCE).
• GENRE (S) : Jeunesse.
• THÈMES : Guerre, première guerre mondiale, campagne, Angleterre, France, amitié, relation maître/animal, chevaux, réquisition, armée, camps, boucherie, drame, séparation, traumatisme, deuil, mort, tuerie, camps, espoir, ténacité, fidélité, bienveillance, affection, tendresse, amour éperdu, combats, no man's land, sang, folie meurtrière, incompréhension, humanité, foi, espérance, solidarité, bonté, attachement, courage, survivre, cruauté...
• PAGES : 207.

Joey, le cheval de ferme, devient cheval de guerre en 1914. Il va alors vivre l'horreur des combats auprès des Britanniques, des Français, ou du côté des Allemands. Pour lui, les soldats, les paysans ou les vétérinaires ne sont pas des ennemis mais des hommes, chez qui il rencontre la bonté comme la méchanceté. Joey partage leurs souffrances et leurs peurs et sait leur redonner espoir.

Grâce à Joey, découvrez une très belle et bouleversante histoire d'humanité, racontée avec simplicité par un grand auteur pour la jeunesse.

L'AUTEUR : Michael Morpurgo, né le 5 octobre 1943 à St Albans, en Angleterre, est un auteur anglais, connu pour ses romans pour enfants. Il devient célèbre grâce au roman Cheval de guerre, inspiré d'une histoire vraie à propos d'un cheval nommé Warrior, "Guerrier" en français. En tout, il a écrit plus de cent-vingt livres, qui ont été traduit dans vingt-cinq langues. Parmi ses ½uvres les plus connues, on peut citer bien sûr Cheval de guerre mais aussi Soldat Peaceful, paru en 2003, Le Royaume de Kensuké (1999) ou encore Le Roi Arthur (1995). Michael Morpugo écrit principalement des livres pour enfants, mais aussi des romans pour adolescents. Il est un écrivain renommé et reconnu dans le monte entier. Il est aussi l'un des auteurs les plus aimés de son pays d'origine, dans lequel il a été nommé officier du British Empire par la reine Elizabeth II pour ses nombreuses ½uvres qui ont rendu service à la littérature anglophone. Il a aussi été fait chevalier des Arts et des Lettres en France, chose très rare pour un écrivain britannique. Il est marié à Clare Morpurgo et a trois enfants.
BB en Livre : La guerre dans la littérature jeunesse
ஜ MON AVIS : Pour accompagner votre lecture de cette chronique : ♫.

Afin de bien commencer cette chronique, je tiens tout d'abord à dire que je suis absolument ravie de participer ainsi à l'OFF de BB en Livre. Mais qu'est-ce donc ? BB en Livre, petite abréviation toute mignonne de Booktube et la Blogosphère en Livre, est une initiative lancée par Nathan de la chaîne YouTube Le Cahier de Lecture de Nathan et qui consiste à célébrer la littérature jeunesse tout au long de l'été. Comment ? En publiant chaque jour une vidéo ou un article durant la fête du livre jeunesse Partir en Livre, qui a lieu officiellement du 11 au 22 juillet. Ce sont les blogueurs/youtubeurs faisant partie de BB en Livre qui nous font alors découvrir chaque jour divers ½uvres jeunesse qui méritent largement ce petit moment d'attention. Quant à l'OFF, il nous permet de prolonger la fête un peu plus longtemps car on n'en a jamais assez de parler de littérature jeunesse ! Si jamais mes explications ne sont pas claires, n'hésitez pas à aller voir la vidéo explicative de Nathan ici, ou à consulter les divers pages BBenLivre, sur Facebook, Twitter et Instagram. Voilà, n'hésitez pas à foncer vous renseigner sur tout ça, car vous trouverez également le premier concours de cette quatrième édition BB en Livre suggéré par Nathan ici, ainsi qu'un merveilleux concours proposant de gagner plus de 100 livres jeunesse de diverses maisons d'édition trop géniales. Et n'oubliez pas aussi d'aller voir/lire les avis hyper intéressants et enrichissants des autres participants au projet sur une pléiade d'ouvrages jeunesse ! Mais avant cela, restez avec moi encore un peu, vous ne le regretterez pas !

Alors, il faut déjà savoir que la littérature jeunesse, personnellement, et je pense que c'est aussi le cas des autres blogueurs/youtubeurs de BB en Livre, je la célèbre toute l'année, elle rythme mon quotidien 365 jours par an, sept jours sur sept. Depuis que je sais lire, elle ne m'a jamais quittée au fond. Tout ça pour dire que je me demandais sérieusement ce que j'allais bien pouvoir vous présenter. Rien qu'avec mes dernières lectures, ma tête fourmillait d'idées. Et puis, tout d'un coup, l'illumination ! Il y a cinq ans, j'avais fait une fiche lecture pour le cours de français dont j'étais et reste particulièrement fière. Je vous le promets, rien de barbant ! Dans cette fiche, je défendais corps et âme la littérature jeunesse. Ce que j'avais écrit me représentait parfaitement, et c'est ce que je pense encore aujourd'hui. Je vais donc vous parler de la guerre dans la littérature jeunesse. Plus particulièrement de la guerre 14-18, dont j'avais commémoré le centenaire par le biais de cette fiche lecture.

Le livre que j'avais choisi de présenter d'instinct s'intitule Cheval de guerre. Et je suis toute fébrile à l'idée de vous en reparler car ce roman m'a marquée de façon indélébile, et je n'ai pas oublié les extraordinaires émotions qu'il m'a fait ressentir. J'en suis encore totalement imprégnée, c'est juste dingue. Laissez-moi vous conter cette histoire de guerre, basée sur des faits réels comme évoqué plus tôt dans la bio de l'auteur. Un auteur extraordinaire par ailleurs, dont je ne taris jamais d'éloges, car il n'hésite pas à visiter de nombreuses écoles et bibliothèques dans le monde entier, notamment en France (Cocorico !, et je mourrais d'envie de le rencontrer au passage), afin de défendre les valeurs de la littérature dite "enfantine", qui n'est pas niaise, contrairement à ce que la connotation appliquée à ce mot peut le suggérer. Je ne peux qu'applaudir le combat que Michael Morpurgo et sa femme n'ont jamais cessé de mener contre ces préjugés stupides qui ont la peau dure, et, quand on lit un livre tel que Cheval de guerre, ou Soldat Peaceful, qui traite lui aussi d'Histoire et de première guerre mondiale et que je ne peux que chaudement vous recommander également, on comprend que le mot "enfantine" désigne beaucoup de tendresse et de beauté, mais aussi des sujets et des émotions plus matures comme la souffrance, la haine, qui peuvent tout aussi bien parler aux adultes, comme Michael Morpurgo le prouve justement dans Cheval de guerre, où un cheval et son maître sont séparés à cause d'un affreux conflit et évoluent au sein d'un milieu hostile, dangereux et empli de cruauté. L'auteur met ainsi un point d'honneur à redonner ses lettres de noblesse à la littérature jeunesse, qui est bien trop souvent dénigrée et peu mise en avant à cause du public qu'elle vise essentiellement : les enfants. Un public particulièrement exigeant et gratifiant selon mon cher Roald Dahl, et je suis sûre que Michael Morpurgo approuverait ses dires. Ce jeune lectorat ne mérite pas d'être ainsi négligé et a même beaucoup de choses à nous apprendre.

L'auteur du remarquable Cheval de guerre prend donc sa tâche de satisfaire ce lectorat bien spécial très au sérieux, et il s'adresse en réalité à tous, aux véritables chérubins, tout comme à ceux qui n'ont jamais cessé de l'être, s'ils prennent la peine d'écouter cette âme magnifique qui vibre encore en eux. Dans Cheval de guerre, cette âme crie à nous en briser les tympans, que ce soit dans l'étendue de la campagne du Devon, où débute l'histoire en 1912, deux ans avant le déclenchement fatidique de cette guerre mémorable pour sa boucherie et son idiotie, et où l'auteur réside, ou dans celle française, dans laquelle se déroule la majeure partie de l'histoire, et qui contraste en temps de guerre singulièrement avec celle fort paisible de l'enfance du fameux cheval et de son bien-aimé maître.

L'un des partis pris de l'auteur, et qui fait selon moi toute la force de ce roman si inspirant et profondément beau dans la souffrance et la Bêtise humaine qu'il nous expose, mais aussi dans la grandeur, le courage, l'Humanité et l'espoir qui continuent de vivre dans le c½ur de chaque homme et de chaque bête mobilisé(e) au combat, c'est qu'il nous raconte l'histoire du point de vue de Joey... qui se trouve être le cheval désigné par le titre à la fois si magistral et minimaliste de l'½uvre. Sous cette appellation, toute la vie de ce cheval exceptionnel va se révéler être un hasard extraordinaire. Acheté sous l'effet de l'ivresse par un fermier sans le sou, Ted Narracott, Joey va alors devenir le cheval d'Albert, un jeune garçon qui l'a vu naître et grandir, et qui n'a jamais cessé de l'admirer avec des yeux brillants d'un amour qui le consumait avant même qu'il ne s'en rendre compte. In fine, c'est Albert qui va appartenir à Joey de façon irrémédiable, et à chaque fois que Joey appelait Albert son Albert, j'en avais le c½ur battant à tout rompre de cette émotion indescriptible qui me saisissait alors. Michael Morpugo nous montre que le lien entre un animal et son maître est inviolable, incassable, malgré tout ce que le destin peut nous réserver de bon ou de mauvais. Malheureusement, Joey va être arraché à son Albert de la pire des manières : en étant vendu à l'armée anglaise. Albert, en maître merveilleux, au c½ur pur et empli de bonté et d'amour à revendre qu'il est (certains devraient en prendre de la graine au lieu de lâchement abandonner leurs animaux, c'est une honte), se jure de s'engager dans l'armée pour retrouver Joey coûte que coûte, dès qu'il en aura l'âge. Et c'est ce qu'il fera. Rien ne l'arrêtera pour parvenir à ses fins, pas même la peur de la mort.

BB en Livre : La guerre dans la littérature jeunesse

Le fait que l'histoire soit narrée à travers les yeux de Joey, avec ses ressentis, ses sentiments, permet aussi à l'auteur de faire une analyse très intelligente, lucide de notre espèce humaine et de pointer tout ce qui ne va pas chez nous (parce que nous sommes des êtres sacrément tordus et étranges quand même !) de façon externe grâce au point de vue de notre cher Joey. Rassurez-vous, Joey ne va pas être témoin extralucide que de la cruauté et de la Bêtise humaine, de tout ce qui cloche dans le fonctionnement de ces êtres à deux pattes, il va aussi faire de superbes rencontres qui vont bouleverser son existence de magnifique cheval à la robe bai roux, à l'étoile blanche singulière et visible sur le front et avec quatre balzanes exactement assorties en bien. A commencer par Albert, qu'il reconnaît comme étant le seul maître qu'il ait jamais eu malgré le nombre de "propriétaires" qu'il va avoir au cours de ses péripéties et qui tous, unanimement, qualifient ce cheval d'exceptionnel et de "pas comme les autres". Propos que je ne peux qu'approuver en hochant vigoureusement de la tête. Joey est un cheval qui va affronter bien des épreuves douloureuses dès sa naissance et qui va toujours les surmonter avec sa prestance légendaire. Une rencontre avec un tel animal, cela ne se vit qu'une fois en plusieurs siècles. On ne l'oublie jamais, et on continue à ressentir ce privilège et cet émerveillement tout bonnement saisissants dans tout notre être même des années après. La preuve en est avec votre humble servante.

Je ne suis pas prête d'oublier Albert Naracott non plus. Que ce soit sa version papier ou cinématographique. Jeremy Irvine continue de hanter mes rêves six ans après que je sois sortie de ma séance de l'adaptation pleine de justesse et magistrale de Spielberg, humhum... Quoiqu'il en soit, je me suis immédiatement identifiée à ce personnage, à mon petit Bertie, un jeune garçon qui a sacrément du cran (tel maître, tel animal !) et qui est quelqu'un de naturellement gai et optimiste, qui adore fredonner des airs populaires et des chansons. Retenez bien cela, car quand Albert fait entendre sa belle voix joyeuse, c'est la plus belle des musiques qui résonne à nos oreilles. Quand Albert chante, on est saisi de frissons (encore plus que dans tout le reste du roman), cela fait naître un grand sourire sur nos visages béats et rayonnants, et on a presque envie d'en pleurer de joie. S'il y a bien une chose qu'il faut retenir de ma longue chronique, c'est que jamais je n'avais ressenti de telles émotions aussi fortement avant ma lecture de Cheval de guerre. Il y a eu un avant et un après ce livre, inexorablement.

Au cours de son horrible séparation d'avec Albert, Joey aura la chance de rencontrer des âmes toutes aussi belles et bienveillantes que celle de son maître sur son chemin semé d'embûches, que ce soit celle du grand étalon énorme d'un noir de jais éclatant, dont le port de tête est d'une dignité majestueuse et qui est luisant de santé qu'est Topthorn, qui deviendra son meilleur ami cheval. L'affection qu'ils éprouvent l'un pour l'autre est extrêmement belle à voir. Les rencontres que fera Joey l'aideront à tenir le coup jusqu'à son but ultime qui est de retrouver son cher Albert, et ce soutien sera réciproque. En effet, Joey va bouleverser les existences des personnes qui croiseront sa route, tout comme il a bouleversé la vie de son âme s½ur humaine dès sa naissance, et il parviendra, en ces temps de tourments, à apporter un grand réconfort à tous ces gens. Que ce soit au Capitaine James Nicholls, un artiste dans l'âme qui va décider de faire de Joey sa muse, et à la grande finesse et extrême sensibilité selon ce dernier ; au Cavalier Charlie Warren, un jeune soldat craintif qui prendra grand soin de Joey avec une attention extrêmement méticuleuse et fera de lui son confident pour épancher son c½ur brûlant d'amour pour sa Sally qui l'attend à la maison ; à la maladive et si attendrissante Emilie et à son grand-père, qui l'aime plus que tout au monde et qui jouera un rôle très important par la suite ; ou encore au vieux soldat allemand Friedrich, Friedrich-le-Fou qui se parle tout seul car il est le seul à se comprendre et à vouloir s'écouter, mais qui est en réalité un homme bon, plein de bon sens et doux qui partage une belle complicité avec Topthorn et qui lui voue une admiration sans bornes, Joey leur apportera à tous un bonheur certes éphémère mais sans condition. Il rallumera la flamme de l'espoir dans leur c½ur, et c'est bien le plus beau cadeau qu'il pouvait leur faire.

Pour ce que je vais dire à présent, il aurait été plus judicieux de l'évoquer en début de chronique, mais cela importe peu au fond. J'écris mes sentiments comme ils me viennent. C'est tel un flot ininterrompu qui s'écoule de mes doigts qui tapent frénétiquement sur le clavier, mais que je dois cependant organiser un tant soit peu. Pour commencer, avant de lire ce livre merveilleux, je savais d'ores et déjà qu'il me plairait. Pourquoi une telle certitude aussi hasardeuse ? Eh bien, une telle histoire d'amitié entre l'espèce humaine et celle animale ne pouvait que m'emballer et me séduire ! Et puis, j'avais déjà vu le film de Spielberg auparavant, à sa sortie en 2012 (j'ai encore l'impression que c'était hier !), et j'ai lu le livre un an plus tard dans le cadre scolaire donc. Pour vous en parler un peu, de ce film d'exception, il est rapidement devenu l'un de mes préférés, tant il est beau et émouvant. Forcément, lorsque j'ai pu faire une pierre deux coups en lisant le livre à la fois pour le centenaire et pour le plaisir (après tout, j'ai pu le choisir le livre sujet de ma fiche !), j'étais aux anges. Il faut savoir que je pense la plupart du temps que le livre est mieux que le film (et je ne suis pas la seule à avoir cette façon de raisonner je pense). Cette fois, il y a exception. Non pas que le film soit meilleur que le livre : il lui fait honneur. Je ne saurais choisir entre le livre et son adaptation cinématographique en y réfléchissant, tant ils sont captivants et émouvants tous les deux.

Pour en revenir au livre, sujet principal de cet article, il se lit très rapidement (il fait deux cent pages à tout casser en même temps) sans pour autant avoir un langage facile d'accès, comme on pourrait le croire si on se réfère à la cible qu'il vise, on le rappelle, les enfants. Au contraire, le langage employé dans le livre est très souvent familier, il reflète le patois des différentes régions d'où viennent les soldats, ce qui en rajoute à sa véracité et à son authenticité. En fonction du niveau personnel de chacun, je pense que certains enfants qui ont du mal dans l'apprentissage de la lecture auraient un peu de mal à le lire à cause de cela. Néanmoins, je pense tout de même que tout le monde peut lire Cheval de guerre car c'est un roman familial et universel qui peut tous nous toucher, de l'enfant de primaire à l'adolescent, jusqu'à la personne âgée de 77 ans, en passant par l'adulte père/mère de famille ou au jeune adulte. Avec ce roman, Michael Morpurgo nous montre en Albert et son cheval chéri Joey à quel point l'amitié est précieuse, qu'il faut se battre pour la garder tant elle est importante et unique. A travers cette amitié hors-du-commun, il nous donne une belle leçon de fidélité et d'amour, tant Albert serait prêt à n'importe quoi pour son Joey, même à aller dans les terribles tranchées. L'auteur nous décrit aussi l'horreur de la guerre, qui nous prend tout et nous fait oublier les choses les plus essentielles, comme l'amour et l'amitié. Il nous montre que les enfants, principaux lecteurs touchés, ne sont pas des faibles d'esprit ; non, les enfants ressentent les choses intensément eux aussi, si ce n'est plus, ils ne sont pas aveugles concernant les horreurs qui ont lieu quotidiennement dans le monde. Simplement, ils savent que la vie est belle malgré tout cela et qu'il faut s'attarder sur les moments de joie, pas ceux de malheur, et qu'il faut positiver et se rappeler les points positifs de chaque chose, chaque objet, chaque personne. Je pense que ce n'est pas l'enfant qui doit prendre exemple sur ses parents, mais l'inverse, car un enfant est un être pur qui connaît au plus profond de lui les vraies valeurs de la vie. Pour en revenir à Cheval de guerre concrètement parlant, je tiens juste à rappeler que ce livre défend ces mêmes valeurs et nous montre à quel point on a besoin de nos amis pour vivre, chose que je ne comprenais pas à une époque. Ce livre m'a vraiment ému (non, ça ne se voit pas du tout !), tant l'amitié d'Albert et de Joey est belle, tant on aimerait avoir un ami fidèle tel qu'Albert, qui ne nous lâchera jamais, peu importe les circonstances, et qui sera toujours là pour prendre soin de nous et pour nous aimer de toutes ses forces. Selon moi, Michael Morpurgo destine ce livre non pas aux enfants, mais surtout aux adultes, qui ont oublié leur enfance et que toute magie, joie et amour a quitté. Il veut leur rappeler le temps de l'insouciance et leur montrer que l'amour et l'amitié sont essentiels à la vie, qu'il faut savoir toujours sourire à celle-ci et se contenter de peu de choses, comme le font les enfants. Les choses essentielles sont les plus belles, comme me l'a appris mon chanteur préféré, Michael Jackson, et ce livre. Ce livre qui est parti à la guerre et qui a gagné. Il l'a gagnée. Pour résumer tout cela, Cheval de guerre est un livre qui sert à défendre l'amour et l'amitié, et à dire que les personnes fidèles existent, même si elles sont très rares, et que, justement, il faut s'accrocher à elles de toutes nos forces une fois qu'on les a trouvées, et ne jamais oublier que la vie est belle car on a de telles personnes à nos côtés sur qui compter. Le livre critique donc bien sûr la guerre, tout le contraire de l'amour et de l'amitié, qui ne sert qu'à nous faire du mal et à en faire aux autres, à nous rendre amer et cruel et à nous faire croire que la vie est noire, morose et vaine.

Pour terminer cette chronique que, j'espère, vous aurez eu le courage et l'envie de lire jusqu'au bout (si c'est le cas, vous avez ma gratitude éternelle), je vous conseille de lire ce livre, qui pour moi est juste un livre essentiel, à lire au moins une fois dans sa vie, et qui s'adresse à tous. Je vous recommande également chaudement le film qui, malgré certains détails discordants avec le roman, nous rend ces mêmes valeurs d'harmonie, de fidélité et d'amitié, qui fait pétiller nos yeux d'admiration, et qui rend l'amitié entre Joey et Albert encore plus belle et émouvante si cela est possible, et c'est ce qui compte vraiment. J'espère de tout mon c½ur, sincèrement, que ma chronique vous aura donné envie de lire ce livre, car il en vaut vraiment la peine.

Sur ce, rendez-vous demain sur la chaîne de Smelly Kat ! ♥

Nanette ♥

BB en Livre : La guerre dans la littérature jeunesse

COUP DE FOUDRE ϟ qui durera pour toujours !

« Moi, je vous le dis, mes amis ; je vous dis que je suis le seul homme sain d'esprit de ce régiment. C'est les autres qui sont fous, mais ils ne le savent pas. Ils font la guerre et ils ne savent pas pourquoi. C'est pas de la folie ça ? Comment un homme peut-il en tuer un autre, sans vraiment savoir pour quelle raison ? [...] Et c'est moi qu'on trouve fou ! »
Tags : Fiche Lecture, Gallimard Jeunesse, Folio junior, BBenLivre, Booktube et la Blogosphère en Livre, litterature anglaise, Michael Morpurgo, 1982, Cheval de Guerre♥♥♥, Jeunesse, La guerre dans la littérature jeunesse, guerre, première guerre mondiale, campagne, Angleterre, France, amitié, relation maître/animal, chevaux, réquisition, armée, camps, boucherie, drame, séparation, traumatisme, deuil, mort, tuerie, espoir, ténacité, fidélité, bienveillance, affection, tendresse, amour éperdu, combats, no man's land, sang, folie meurtrière, incompréhension, humanité, foi, espérance, solidarité, bonté, attachement, courage, survivre, cruauté, Coup de foudre ♥, <= absolu ♥♥♥♥
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#Posté le mardi 14 août 2018 03:30

Modifié le jeudi 18 juillet 2019 09:03

FICHE LECTURE : Wonder

FICHE LECTURE : Wonder

• AUTRICE : R.J. Palacio.
• ANNÉE : 2012 (USA) ; 2013 (FRANCE).
• GENRE (S) : Jeunesse.
• THÈMES : Contemporain, scolarité, collège/lycée, différence, tolérance, discrimination, moquerie, souffrance, difformité, craintes, courage, inspiration, famille, amitié, espoir, entraide, solidarité, émotions, enfance, difformité, accepter l'autre...
• PAGES : 405.

Ne jugez pas un livre garçon sur sa couverture son apparence.

« Je m'appelle August. Je ne me décrirai pas. Quoi que vous imaginiez, c'est sans doute pire. »

Né avec une malformation faciale, August, dix ans, n'est jamais allé à l'école. Aujourd'hui, pour la première fois, ses parents l'envoient au collège... Pourra-t-il convaincre les élèves qu'il est comme eux ?

ஜ MON AVIS : Nous méritons tous d'être ovationnés au moins une fois dans notre vie...

Wonder fut l'une de mes premières lectures du mois, ce genre de lectures qui m'attendait depuis des années (depuis 2013 pour la version française précisément) sans jamais que je ne m'y mette. Tout cela à cause d'autres lectures qui s'enfilaient à la chaîne, de ce tourbillon d'emprunts, d'achats, de services de presse, de cadeaux, de prêts, qui m'ont tenue éloigné de cette petite merveille qui porte si bien son nom et qui me hurlait, de son ½il unique me fixant sur cette couverture so blue (da ba dee da ba daa... mon enfance, bonjour ♪), de la prendre entre mes mains et de ne pas la juger sur sa couverture. Je trouve cette dernière très charmante dans sa simplicité au passage. In fine, même si le film sorti dans nos salles en décembre n'est pas parvenu jusqu'à ma petite ville, cela m'a quand même poussé à lire une bonne fois pour toutes ce best-seller jeunesse qui me faisait envie depuis belle lurette et dont je n'ai entendu jusqu'à présent que des louanges.

Eh bien, si tel est aussi le cas pour vous, je vais me permettre d'en rajouter une couche et de ne rien faire de vraiment original, si ce n'est l'éloge de ce livre. Je remercie du fond du c½ur R.J. Palacio d'avoir mis cette histoire sur papier, de l'avoir partagée à nous tous, de nous avoir livré son immense humanité et luminosité avec tant de justesse et de bonté, de nous avoir donné le privilège de vivre à ses côtés la première année de collège, voire même d'école de toute sa vie, du jeune August.

Ce garçon nous donne une sacrée leçon de vie et de tolérance. Je me suis prise une belle baffe dans la figure, qui me laissera une marque indélébile. Désormais, avant de me plaindre, avant de larmoyer, avant de baisser les bras, je penserai à August et à son parcours du combattant dans la jungle qu'est le collège pour un grand nombre de personnes. Cela me redonnera du courage et de la force, cela me fera une piqûre de rappel que des gens beaux (et j'insiste sur cet adjectif), il en existe en ce bas monde. Bien sûr, c'est si l'on prend la peine de regarder autour de soi et surtout, surtout, d'apprendre à connaître son prochain.

Je ne regrette pour rien au monde d'avoir fait la connaissance d'August. Ce petit garçon d'à peine onze ans a déjà un regard très lucide et compréhensif sur le monde cruel qui l'entoure, et notamment sur le manque de gentillesse des enfants, leur absence de tact et leur franchise implacable. Cette dernière est parfois tellement désarmante qu'elle vous coupe la chique et vous donne juste envie de vous rouler en boule et de fondre en larmes.

Ce roman a fait naître en moi ce besoin presque obsessionnel de me réfugier dans ma carapace de tortue à bien des instants, juste pour ne plus voir et entendre les horreurs qu'on peut proférer les uns sur les autres quand on est jeune, insouciant et surtout stupide. Et malheureusement, R.J. Palacio nous rappelle aussi que certains adultes ne guérissent pas de cette stupidité et la transmettent même dans l'éducation et l'exemple qu'ils procurent à leurs enfants. Déplorable.

Malgré le fait qu'August est conscient de la façon dont on le regarde, avec sa difformité faciale, tout particulièrement la première fois qu'une personne pose ses yeux sur lui, ou même après, lorsqu'il y a un temps d'adaptation à traverser afin de prendre l'habitude du "spectacle" qu'offre le visage d'August, oui, malgré cela, et c'est déjà fort admirable de sa part, August voudrait juste être accepté comme il est et qu'on ne le regarde ni le traite plus comme une bête de foire.

Ce qui est la moindre des choses à espérer pour un être humain normal. Sauf qu'August est tout sauf normal : il est extraordinaire à sa manière, et je ne parle pas de son apparence physique. Non, non, non, je parle de ce qu'il va apporter au charmant petit collège de Beecher, de la façon dont il va faire évoluer, grandir et rayonner chacune des personnes qu'il va rencontrer au quotidien, que ce soit ses camarades de classe ou bien ses professeurs et même le principal, le formidable à tous les niveaux Mr Bocu (et je ne veux pas entendre de rires étouffés, ça ne doit pas être facile à porter comme nom de famille !).

Cependant, ce cheminement vers le c½ur et l'âme des personnes qui cohabitent avec notre adorable Auggie dans son petit environnement sera semé d'embûches, de rage, de chagrin, de désarroi. A bien des moments, j'avais envie de pénétrer dans le roman afin de serrer ce petit garçon dans mes bras et de l'assurer de mon amitié et de mon affection inconditionnelles. Heureusement, R.J. Palacio lui a donné des êtres, merveilleux eux aussi, d'encre et de papier, pour le faire à ma place.

Par ailleurs, en parlant de ces divers personnages qui gravitent autour de l'astre qu'est Auggie Doggie d'amour (bon, ce dernier ne veut plus qu'on le surnomme comme ça mais chut), j'ai été dans un premier temps surprise que la narration ne soit pas toujours assurée par notre héros chéri. Enfin, la superbe Audrey de la chaîne Booktube Le Souffle des Mots (qui, elle aussi, a droit à mes remerciements les plus chaleureux pour avoir achevé de me convaincre de lire ce roman) nous avait prévenus mais, tant qu'on ne l'a pas vécu en live, stéréo, surround, impossible de vraiment s'y préparer.

Et comme elle l'avait expliqué dans l'un de ces derniers J'AI LU, moi aussi dans un premier temps je n'avais pas envie de quitter le point de vue d'August afin de me plonger dans la petite tête de ses proches, famille ou amis. Mais force est de constater que, loin de me freiner dans ma lecture, je n'en ai enchaîné les pages que plus vite tant je me suis fortement attachée aussi à ceux qu'Auggie aime, et qui sont là pour lui qu'il pleuve, qu'il vente ou qu'il neige.

Ce changement fréquent et rapide de points de vue de toutes les couleurs peut à première vue sembler déroutant, mais il n'en est rien : cela n'en apporte que d'autant plus de pertinence, de densité, de réalisme, de crédibilité, de puissance, de solidité et d'efficacité à ce récit à la diversité émotionnelle assez exceptionnelle et dingue pour qu'on puisse se sentir proche de l'ensemble des personnages et se sentir proche d'eux. Même de ceux dont on réprouve souvent le comportement.

R.J. Palacio arrive à nous faire comprendre comment leur vécu, leurs racines, ont influencé leur mentalité de palourde et leur façon, désormais étriquée, de voir le monde. Je n'ai pas réussi à leur jeter la première pierre malgré mon aberration, qui répond à l'ordre de l'habitude et de la normalité, ce qui est d'une tristesse... Faites-le si cela vous chante. Pour ma part, je prends exemple sur August : je tolère, je pardonne et, malgré mon c½ur lourd comme une pierre, je ne me laisse pas atteindre par des personnes qui n'en valent pas la peine. Qu'elles restent dans leur noirceur et leur méchanceté si elles s'y complaisent, ce n'est pas à moi de juger de toute façon.

Je ne vais pas aller plus loin dans mon avis dithyrambique de Wonder afin de ne pas vous gâcher la surprise de l'ampleur émotionnelle que ce roman aura sur vous dès l'instant où vous déciderez de vous y immerger. La violence avec laquelle votre petit c½ur sera frappé sera rude mais c'est pour la bonne cause. J'étais tellement prise dans ma lecture qui s'annonçait d'ores et déjà mémorable que je me suis amusée à prendre mon carnet bien-aimé et à le gribouiller des dessins représentants les différents personnages et illustrant chaque début de nouvelle narration. J'ai également pris en notes beaucoup de citations.

Vous ne voudrez plus, après cette expérience livresque exceptionnelle, quitter la magnifique famille des Pullman, avec ces deux parents qui sont les parangons de l'Amour universel, de la bienveillance, de la sagesse et de la tendresse à profusion, une grande s½ur de choc à la maturité impressionnante et qui a ses moments de fragilité comme vous et moi, c'est bien normal, la meilleure des chiennes du monde à câliner et à couvrir d'amour dès que votre c½ur est à la traîne, tel un gros coussin vivant et qui a tant à vous apporter, bien plus que les hommes ne le peuvent souvent, une grande s½ur de c½ur qui garde une photo de vous avec un casque d'astronaute dans son porte-monnaie depuis toujours, et avec en prime deux meilleurs amis qui vous feront rire aux éclats, qui vous donneront du baume au c½ur et qui vous feront mal parfois, mais la bêtise est elle aussi humaine (presque trop) et tout finira par s'arranger, même si la vie vous réserve encore bien des épreuves comme celles d'August.Bref, ce petit cocon gravitationnel familial est très rare parmi tous les livres que j'ai pu lire jusqu'à ce jour et cela fait un bien immense de le découvrir ici et de s'y intégrer comme on s'enfoncerait dans le fauteuil le plus moelleux et agréable qu'il soit (oui, je compare des personnages d'exception à un fauteuil, tout va bien).

Et même le petit ami de votre grande s½ur en vaudra le coup ! Ne le jugez pas trop vite car il fera irruption dans votre famille sans crier gare et il en sera un élément indispensable avant même que vous ne disiez « Ouf ! ». Mais ce qui m'a saisie au plus profond de moi, c'est qu'on a tous notre croix à porter, comme August son visage, et ce roman nous le démontre bien au vu de sa palette impressionnante de personnage plus vrais que nature. Je n'ai pas vécu les mêmes expériences de vie qu'August mais, moi aussi, à un moment donné de mon existence, je me suis dis à voix claire et haute que j'étais un monstre physiquement parlant et que c'était bien normal si les autres ne voulaient accepter ni de me voir, ni ma compagnie ou simplement le fait que j'existe.

Je suis sûre que nous sommes des milliards à nous être insulté de cette façon et, si je dois bien retenir une chose de cette histoire inspirante et vibrante de vérité, c'est qu'on a tous le pouvoir de faire du bien autour de nous et que, sans nous sur cette planète Terre, celle-ci serait bien triste et il lui manquerait définitivement quelque chose. Alors ne sous-estimez jamais ce que vous êtes, l'influence et l'importance que vous pouvez avoir, la force de vos actions.

C'est plus simple à dire qu'à faire, mais aimez-vous, de la façon dont une mère aime à vous couvrir le visage de baisers ou un père à le contempler à chaque instant, chaque seconde, même quand vous le trouvez moche. Votre Beauté sera toujours là, irradiante, ne l'oubliez jamais. Merci à ce roman de me l'avoir appris une fois de plus, j'ai retenu ma leçon. A vous de prendre la vôtre-! COUP DE FOUDRE ϟ

... car nous triomphons du monde chaque jour.

« - "C'est dans des instants comme celui-ci que Joseph reconnaissait le visage de Dieu dans son humanité. Il transparaissait dans cette bonté à son égard, dans cette gentillesse, dans cet intérêt pour sa personne, comme une caresse dans le regard."
Il s'arrêta. Retira à nouveau ses lunettes.
- "Il transparaissait dans cette bonté à son égard.", répéta-t-il en souriant. C'est une chose si simple, la bonté. Si simple. Un petit mot d'encouragement quand on en a besoin. Un acte d'amitié. Un sourire. »
Tags : Fiche Lecture, Wonder, R.J. Palacio, adapté au cinéma, 2012, Jeunesse, Contemporain, scolarité, collège/lycée, différence, tolérance, discrimination, moquerie, souffrance, difformité, craintes, courage, inspiration, famille, amitié, espoir, entraide, solidarité, émotions, enfance, accepter l'autre, Coup de foudre ♥
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#Posté le lundi 15 janvier 2018 09:23

Modifié le mardi 16 octobre 2018 09:34

FICHE LECTURE : Un roman d'aventures (ou presque !)

FICHE LECTURE : Un roman d'aventures (ou presque !)

JEUNESSE | 2017 | YAËL HASSAN | AVENTURE, MANOIR, CATASTROPHE, DISPARITIONS, MENACE, DANGER, ENFANTS, BÉBÉ, TRÉSOR, MYSTÈRE, ECRITURE, AMITIÉ, SOLIDARITÉ, COURAGE, GRAND MÉCHANT, AUTEUR, HUMOUR...
256 pages | 16,95¤.

➜ Pour réussir un roman d'aventures, il faut : des personnages attachants, une quête palpitante, de l'action, de la peur, de l'amitié, de l'amour, des méchants, de quoi faire rêver les jeunes, des dauphins (oui, vous avez bien lu). Voilà la liste rassurante des ingrédients du roman d'aventures trouvée sur Internet (il faut savoir utiliser toutes ses ressources, que voulez-vous !) par notre auteur, qui s'attelle courageusement à son objectif. Son point de départ : une bande d'ados se retrouve sans parents le jour de Noël. Mais Nathan, notre écrivain en herbe, va bientôt se rendre compte (entre autres) qu'il va devoir inventer une bonne raison à cette disparition, qu'il est nul pour les descriptions et qu'il ne sait pas écrire une scène d'action. Et c'est alors que sa vie (sa vraie vie, s'entend) se met à ressembler à un roman.

« Il y a trois secrets pour écrire un bon roman. Personne ne les connaît ! »
- Somerset Maugham

Un écrivain débutant tente d'écrire coûte que coûte un roman d'aventures.
Novateur, décomplexé, imaginatif et bourré d'humour !

L'AUTEURE : Yaël Hassan naît à Paris en 1952. Après avoir passé son enfance en Belgique, son adolescence en France puis une dizaine d'années en Israël, elle revient s'installer en France. Victime d'un accident de voiture, elle met à profit le temps de sa convalescence pour réaliser un de ses rêves : se lancer dans l'écriture. Un grand-père tombé du ciel, publié en 1997, est son premier roman. Elle écrit par la suite plusieurs dizaines d'ouvrages jeunesse, couronnés de divers prix de littérature jeunesse. En 2015, elle obtient le Prix des Incorruptibles (niveau CM2/6ème) pour son roman jeunesse La Fille qui n'aimait pas les fins, écrit avec Matt7ieu Radenac (éditions Syros).
Parmi ses ouvrages publiés chez Syros, notons aussi L'Usine, Quatre de c½ur, Comment on écrit des histoires avec Roland Fuentès ; et bien sûr, sa série Momo, petit prince des Bleuets qui dépasse les 200 000 exemplaires vendus.

FICHE LECTURE : Un roman d'aventures (ou presque !)
Tout d'abord, un grand merci aux éditions Syros pour ce magnifique envoi, si agréable au toucher et explosif de couleurs douces et au doux parfum de l'automne qui s'annonce (note : le livre a été publié le 7 septembre). Il nous reste le bienfait du soleil jaune, qui se mêle à l'orangé enchanteur de la rentrée automnale et au vert frais qui tente de résister à cette invasion au fond tant souhaitée par beaucoup de monde. Notamment par nous, les lecteurs adeptes de cocooning (ne le niez pas !). J'ai dans un premier temps reçu cet ouvrage en épreuves non corrigées, puis j'ai eu la superbe surprise de le trouver dans ma boîte aux lettres dans sa version finalisée et "habillée", si pleine de vie, de pep's et de bonne humeur. Regardez-moi cette petite merveille qui fait du bon au moral ! Rien que de la contempler, je suis toute requinquée, comme si cela était une source de vitamines D. J'apprécie sincèrement cette marque de confiance de la part de cette maison d'édition avec laquelle j'ai contracté tacitement un partenariat libre tout récemment. Ce sont des gestes qui ont toute leur importance et qui ne s'oublient pas. Cette lecture me promettait un soi-disant roman d'aventures, avec ses aléas malencontreux, retranscrits par le "ou presque !" (entre parenthèses). J'ai le grand plaisir de vous affirmer que le pari est relevé fièrement, non sans auto-dérision.

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Et une bonne dose d'énergie et d'audace à souligner. Yaël Hassan nous propose un roman qui explique l'acte particulièrement ardu de l'écriture au plus jeune lectorat avec entrain et bonne volonté. La détermination de l'écrivain mis en scène, Nathan, sorte d'avatar de l'auteure tout en ayant sa propre identité de personnage romanesque et de narrateur pour le moins intrusif (pour ma délectation suprême), est sans failles et nous donne des ailes afin d'aller de l'avant, peu importe le rêve que nous aimerions rendre réalité. Et je suis bien contente que les éditions Syros aient eu l'amabilité et le bon sens de lui offrir sa chance à ce niveau-là. Ce roman pas comme les autres nous conte l'entreprise périlleuse, mais fort heureusement fructueuse aussi, de Nathan, un journaliste mis sur la sellette. Inquiet du sort de sa petite famille, constituée de son aimante femme Sandra et de son adorable collégien de fils, Simon, suite à la perte de son gagne-pain (ce qui est bien normal), notre attachant héros qui se rêvait écrivain va se trouver encouragé par ses êtres de lumière à se laisser pousser des ailes dans le milieu de la littérature ; ça y est, le temps est enfin venu de gratter du papier et de prendre la plume pour des envolées romanesques ! Sandra, cette femme extraordinaire, promet de soutenir financièrement le ménage familial en attendant que son mari puisse vivre de ses futurs écrits et voir son talent proliférer dans ce domaine.

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Simon, quant à lui, se chargera d'être le lecteur attentif, patient et plein de ressources, ainsi que la muse qui sera le noyau de la centrale (nucléaire) de cette histoire. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'une nouvelle aventure chargée d'exaltation commence pour Nathan, entouré d'amour de toutes parts et prêt à s'isoler afin que son intrigue prenne forme noir sur blanc. Ce père et mari touchant, attentionné, un peu maladroit des fois, mais toujours dans la bienveillance et l'honnêteté, va aller puiser sa source d'inspiration dans le village de son enfance, dont l'appellation est l'allégorie même de nos péripéties et de nos rêves d'exaltation les plus fous : Trésaure. Un savoureux et malin croisement entre le dinosaure, cette créature exotique à l'origine de nos plus grands fantasmes (oh yeah), et le mot anglais treasure (that is what you are). L'occasion de prendre un grand bol d'air frais pour bien attaquer le boulot colossal qui l'attend.

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Mais si cet hameau de tranquillité, où rien de bien important ne semble se passer, paraît être le lieu de villégiature tout trouvé pour permettre à Nathan de mettre ses idées à plat et de travailler dans la quiétude et la sérénité, la réalité va se révéler être plus chamboulée. En parallèle des moments d'angoisse et de frayeur que notre bande d'enfants en patchwork à la sauce Goonies ou Club des cinq vont devoir traverser suite à la disparation pour le moins étrange de leurs parents travaillant tous à la même enseigne (soit la centrale nucléaire qui alimente tout le village en électricité), Nathan va quant à lui découvrir que son pied-à-terre à Trésaure a été violé, sans que rien dans la maison ne soit porté disparu. Bizarre, vous avez dit bizarre ? D'autre part, tel le grand méchant loup Jean qui a un pied dans la bergerie dans l'intrigue ficelée par notre auteur-en-devenir, un rival de Nathan, Gilbert, va être réintroduit dans son existence digne d'un long fleuve tranquille et lorgner sur sa progéniture, Simon, à la sortie du collège... Oui, ça fait peur...

FICHE LECTURE : Un roman d'aventures (ou presque !)
C'est ce que j'ai tant aimé avec ce roman : les enfants de l'histoire d'aventures rocambolesques ne sont pas en reste... et leur "papa" non plus ! Tout d'abord, il vibre avec eux et se soucie de leur sort, comme s'ils étaient ses véritables enfants. Du coup, certains choix scénaristiques vont se corser,
au fur et à mesure que Nathan va se rendre compte de l'ampleur de son histoire, qui est devenue à ses yeux palpable, authentique, sa substantifique moelle à prendre très au sérieux. D'autre part, ce livre aborde quelque chose qui est très cher à mon c½ur : le fait que la vie réelle soit l'objet de notre inspiration, que l'on puisse s'en émerveiller à chaque instant. Les livres sont un condensé de magie, mais à l'origine, ne trouve-t 'on pas cette féerie si addictive au sein de notre propre existence ?

FICHE LECTURE : Un roman d'aventures (ou presque !)
Dans les événements qui nous tombent dessus, qui nous abrutissent, dans le partage avec l'autre, l'amour les uns des autres, les expériences bonus ou malus... La magie est partout au fond, il suffit juste d'ouvrir les yeux bien grands. Ainsi, les mésaventures wtf de notre bande de loulous ne manquant pas d'aplomb, de courage, de solidarité entre eux aussi, l'innocence de la jeunesse prise dans l'affreuse tourmente des problèmes d'adultes et de notre petit monde qui a très bobo (niveau linguistique de maternelle, bonjour), vont se retrouver croisés avec les soucis et inquiétudes réels de Nathan, que ce soit au niveau de Gilbert, du passé de son grand-père défunt, de son travail d'écriture pas si simple à mener de front, le tout avec un optimisme sans failles et une curiosité avide et qui donne envie de croquer le monde et d'emplir notre esprit de mille et un trésors. Je tourne la page de cette aventure le c½ur gros, empli de douceur et de joie. COUP DE FOUDRE ϟ

« Je ploie sous l'affront. Comparer mon texte à de la Bibliothèque rose... »

Sources : éditions Syros, We♥it.

FICHE LECTURE : Un roman d'aventures (ou presque !)
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#Posté le jeudi 28 septembre 2017 02:41

Modifié le dimanche 01 octobre 2017 15:08

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