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FICHE LECTURE : The Bane Chronicles

FICHE LECTURE : The Bane Chronicles
• AUTRICES : Cassandra Clare, Sarah Rees Brennan, Maureen Johnson.
• ANNÉE : 2014 (ETATS-UNIS).
• GENRE(S) : Fantastique, Young Adult.
• THÈMES : Aventure, histoire, sorcellerie, créatures surnaturelles, néphilims, paranormal, guerre, meurtres, deuil, passé douloureux, retrouvailles, traumatisme, noirceur, souffrance, famille, amitié, fidélité, confiance, mystères, suspens, folie, autorité, politique, préjugés, petit peuple, dilemme, amour, action, urban fantasy, magie, secrets, combativité, courage, effronterie, briser les règles, passion, espoir, entraide, générosité, blessures, humour...
• PAGES : 507.

Ma chronique du tome 1 de The Mortal Instruments - Renaissance : ici.

It's not easy being Magnus Bane. As a warlock, he's often called upon to fix the problems of others. His life as been long, and his loves have been many. And Magnus as a way of making sure he's at the right plae at the right - or perhaps wrong - time. The French Revolution, Prohibition, the great blackout of NYC, the first great battle between Valentine and the New York Institute... Magnus was there, and usually in the middle of it. But smuggling Marie Antoinette out of France is nothing compared to loving a vampire like Camille Belcourt - Or having a first date with Alec Lightwood.
Though Magnus's tale is far from over, these stories shed a little light on his often inscrutable character. What happens when an immortal warlock goes mad ? Are all Herondales as problematic as Will ? ( Answer : yes ) What exactly happend at the Hotel Dumort ? How did Raphael Santiago become a vampire ? What do you buy for your shadowhunter boyfriend when you're not really dating ? And why was Magnus banned from Peru ?
Magnus will never be able to tell all of his tales. No one would believe him. But here are 11 stories that fill in some of the blanks- stories he probably wishes had never gotten out.

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour ma chronique du recueil de nouvelles The Bane Chronicles que l'on doit aux plumes conjointes de Cassandra Clare, Maureen Johnson et Sarah Rees Brennan. Étant une grande fan (doux euphémisme) de la saga The Mortal Instruments et plus particulièrement du personnage de Magnus Bane, je me devais de découvrir ce titre... et qu'est-ce que j'ai bien fait de lui laisser sa chance !

En effet, je me suis tout simplement délectée de ma lecture de ce superbe ouvrage mettant sous le feu des projecteurs le plus extravagant et extraordinaires des sorciers, mon chouchou entre tous, j'ai nommé Magnus Bane, le Grand Sorcier de Brooklyn (eh oui, rien que ça !) Mais avant de véritablement entrer dans le vif du sujet, je tenais à préciser que les Chroniques de Magnus Bane existent bel et bien en français sous ce titre par ailleurs mais uniquement en format numérique et à l'unité. C'est-à-dire que, si vous désirez vous pourlécher les babines comme moi des rocambolesques aventures de Mr. Bane en version française, il faudra pour cela vous les acheter une par une. Sachant qu'il y en a onze en tout, ce n'est pas ce qu'il y a de plus pratique comme option d'acquisition. Pour ceux que cette merveilleuse, que dis-je, cette somptueuse, cette éblouissante version hard back intéresseraient, sachez que l'anglais employé par Cassandra Clare, Maureen Johnson et Sarah Rees Brennan est relativement facile à comprendre. Bon, je ne vous cache pas que la première nouvelle a été plutôt difficile d'accès pour moi mais il s'agissait là plus d'un manque de motivation (je n'ai bizarrement pas l'habitude de lire en V.O. et j'ai donc dû me forcer un peu au départ) que d'une réelle complexité au niveau du vocabulaire ou de la grammaire. Certains termes m'ont paru obscures, je le reconnais, mais c'est surtout le degré de décadence et de folie de cette nouvelle d'introduction qui m'a particulièrement décontenancée, je l'avoue sans honte aucune. En même temps, je ne pouvais pas en attendre moins des récits de voyage de l'illustre Magnus Bane ! Fort heureusement, une fois passée cette expérience au Pérou fort déroutante, j'ai pu me plonger sans problème dans la suite des abracadabrantes péripéties qui ont ponctué l'existence immortelle de mon Magnus adoré et je dois bien reconnaitre que je me suis régalée à ce que les trois autrices nous dévoilent ainsi l'un des nombreux pans de la palpitante vie de ce dernier parcelle par parcelle, en faisant habilement durer le plaisir.

C'est notamment l'un des aspects de The Bane Chronicles qui m'a le plus séduite : l'indéniable respect apporté à la personnalité de ce personnage absolument incomparable à aucun autre. Cassandra Clare a décidément bien choisi ses deux formidables acolytes d'écriture pour prendre soin de son remarquable bébé d'encre et de papier scintillant comme une entière constellation d'étoiles au mieux. Par moments, j'avais presque envie d'en pleurer tant Magnus était... Magnus, fidèle au poste, ce mélange inénarrable de fantaisie, de sarcasme et de tendresse qui me fait fondre comme neige au soleil. L'ensemble des nouvelles dégageaient cette aura de bienveillance et de soleil à son zénith et cela m'a juste mis le sourire jusqu'aux oreilles. Je ne vous mentirai pas en disant que cela a été tout rose tout du long, bien au contraire. L'immortalité de Magnus lui a procuré bien des rencontres humaines et aussi bien des souffrances, entre autres celle d'être le témoin privilégié du désarroi d'autrui... mais pas seulement. Magnus en a vu des vertes et des pas mûres et l'on vit un véritable ascenseur émotionnel à ses côtés au fur et à mesure qu'on l'accompagne au fil des siècles. Personnellement, je ne regrette pas d'avoir remonté le temps avec lui au gré de ses souvenirs même si j'en ai sacrément pris pour mon grade. Mais pour un personnage aussi exceptionnel que Magnus, je suis prête à porter tout le poids du monde sur mes épaules (Miss Mélodrame le retour !).

Concernant ma nouvelle préférée, je n'en ai pas spécialement une. Je dirais que chacune des onze nouvelles de ce recueil, à l'exception de la première (bien qu'elle fut fort divertissante à découvrir) a su toucher quelque chose au plus profond de moi, m'ébranler, me donner le besoin irrépressible de rire aux larmes ou au contraire de pleurer comme une madeleine. Malgré tout, je reste particulièrement séduite par les trois dernières nouvelles du recueil qui sont consacrées au couple Magnus et Alec. C'est simple, dès qu'il s'agit de Malec, j'en ai le c½ur qui bat instantanément plus fort. C'est selon moi l'un des meilleurs One True Pairings qui soit. Ils me mettent des étoiles plein les yeux à chaque fois et leur potentiel comique à eux deux est juste... divin. Je suis tombée amoureuse de leur histoire d'amour, un point c'est tout.

Pour conclure, je recommanderais la lecture de The Bane Chronicles à tout fan de The Mortal Instruments qui se respecte. Après, si vous n'êtes pas des fans numéro 1 de notre irremplaçable sorcier comme cela est mon cas, cela ne vous enchantera pas forcément de lire un ouvrage de plus de 500 pages dédié à son vécu. Dans ce cas là, je vous recommande fortement la lecture des trois dernières nouvelles du recueil dont je viens à l'instant de parler, les 9, 10 et 11, où vous verrez resurgir des noms extrêmement familiers et des personnages bien connus de la saga mère que j'ai pour ma part pris un immense plaisir à retrouver. Une certaine Isabelle Lightwood m'avait particulièrement manquée et je dois bien admettre qu'elle n'a certainement pas perdu de sa superbe ; à mes yeux, elle est toujours aussi incroyable, quelle femme ! Au fond, chacune de ces nouvelles vous fera renouer des liens avec des protagonistes déjà croisés dans The Mortal Instruments et The Mortal Instruments : les Origines probablement pour votre plus grand bonheur (le mien en tout cas a été assuré !). In fine, il ne s'agit pas tant de l'histoire de la vie de Magnus en soi mais plutôt de comment ce dernier a eu un impact conséquent et généralement bénéfique sur l'existence de bien des êtres. On ne pourrait s'en passer d'un sorcier comme ça, je vous le dis moi ! Et cet époustouflant recueil me l'a assurément confirmé ! ★★★★★

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, The Bane Chronicles, Cassandra Clare, Sarah Rees Brennan, Maureen Johnson, Lecture V.O., Littérature américaine, 2014, Fantastique, Young Adult, Aventure, histoire, sorcellerie, créatures surnaturelles, néphilims, paranormal, guerre, meurtres, deuil, passé douloureux, retrouvailles, traumatisme, noirceur, souffrance, famille, amitié, fidélité, confiance, mystères, suspens, folie, autorité, politique, préjugés, petit peuple, dilemme, amour, action, urban fantasy, magie, secrets, combativité, courage, effronterie, briser les règles, passion, espoir, entraide, générosité, blessures, humour, Excellente lecture !
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#Posté le vendredi 29 mai 2020 15:43

Modifié le mercredi 03 juin 2020 05:45

FICHE LECTURE : Loin de la foule déchaînée

FICHE LECTURE : Loin de la foule déchaînée

• TITRE V.O. : Far from the Madding Crowd.
• AUTEUR : Thomas Hardy.
• ANNÉE : 1874 (ANGLETERRE) ; 1901 (FRANCE). Présente édition : 2015.
• GENRE (S) : Grand classique.
• THÈMES : Drame psychologique, hiérarchie sociale, ferme, campagne, héritage familial, pauvreté, misère, volonté, détermination, courage, féminisme, portrait de femme forte, manque d'expérience, témérité, ténacité, relation maître/employé, classes sociales, univers bucolique, pastoral, amitié, confiance, amour, désespoir, déception, tromperie, manipulation, impétuosité, fidélité, dix-neuvième siècle, époque victorienne, persévérance, camaraderie, deuil, abandon, mystères, secret, révélation...
• PAGES : 471.
FICHE LECTURE : Loin de la foule déchaînée
ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'un roman que j'ai commencé fin 2017 et dont j'ai terminé la lecture en début d'année 2018, Loin de la foule déchaînée de Thomas Hardy. Lecture par ailleurs commune dont je tiens à remercier ma petite Axelle. Merci ma Chocola d'amour de m'avoir permis de sortir de ma PAL ce grand classique qui m'attendait depuis plus de trois ans à l'époque (toujours aussi incorrigible, cette Nanette...). J'ai adoré étirer cette formidable LC sur une poignée de mois, prendre le temps de savourer ce roman et d'en discuter avec toi. Ce fût un véritable plaisir et on remet ça quand tu veux (si tu as envie de re-re-lire Rebecca de Daphné du Maurier par exemple...) !

Contrairement à ce que l'on pourrait penser, il me tardait de lire ce roman signé Thomas Hardy, un auteur qui m'avait particulièrement marquée et impressionnée grâce à son chef d'oeuvre le plus connu : Tess d'Urberville. Cette rencontre livresque avait été un bouleversement, un véritable crève-c½ur. Tant de noirceur et de cruauté réunies dans un seul ouvrage, magistral et écrit d'une main de maître, cela a eu raison de moi. Je ne suis pas prête d'oublier cette bouleversante histoire, très superbement immortalisée au cinéma par le réalisateur Roman Polanski en 1979, en hommage poignant, désarmant, à sa jeune épouse tragiquement décédée, la magnifique actrice et icône des sixties Sharon Tate qui, au cours de sa grossesse, avait élu Tess comme étant son livre de chevet. Par ailleurs, ma découverte mémorable du roman originel avait fait le sujet d'une lecture commune avec ma Axellounette, qui malheureusement avait eu bien du mal à avancer dans le roman, au point de l'abandonner, ce que je pouvais tout à fait concevoir à l'époque. En effet, Tess d'Urberville constitue en soi une épreuve fort douloureuse, même pour le lecteur le plus rodé. Qui plus est, croyez-moi, si vous vous lancez dans Tess, vous ne verrez plus jamais les fraises de la même façon par la suite. C'est tout ce que je peux vous dire afin de titiller votre curiosité et en même temps ne pas trop vous en dévoiler.

Loin de la foule déchaînée a le mérite de ne pas nous faire déprimer grâce à une atmosphère beaucoup plus accueillante et optimiste. Certes, d'après ce que j'ai compris, ce n'est pas dans les habitudes de Thomas Hardy que de faire naître un univers de Bisounours de sa plume grandiose. Mais, pour une fois (dixit la fille qui n'a lu que deux de ses romans, la bonne blague), il nous montre le bon côté des choses et ça, ça fait sacrément du bien. Cela m'y fait penser : surtout, ne lisez pas Tess si vous broyez du noir car cela ne fera que vous saper le moral encore plus. Conseil d'amie à suivre très précieusement. Justement, Loin de la foule déchaînée saura vous changer les idées sans pour autant vous offrir une vision du monde, que ce soit de celui du dix-neuvième siècle ou le nôtre à l'heure actuelle, édulcorée et donc fausse. En effet, vous vivrez également avec ce roman des moments de tension et d'angoisse, ce ne serait pas drôle sinon... Cependant, il en ressortira toujours du positif ; le soleil finira par se lever, quoiqu'il arrive. C'est une belle leçon qu'il faut aussi appliquer à notre quotidien de tout les jours.

Concernant l'intrigue du récit, elle se passe comme je vous l'ai laissé suggérer un peu plus haut, à la fin du dix-neuvième siècle en plein environnement champêtre. Le duo central, formé par Gabriel Oak, un jeune fermier modeste qui redouble d'efforts depuis désormais dix ans afin d'agrandir son domaine et de solidifier son commerce, et par Bathsheba Everdene, une jeune fille innocente, orpheline et sans revenus, va commencer son histoire commune sur les chapeaux de roues et connaître tout au long du roman une série de hauts et de bas assez dingues. In fine, cela ne va faire que renforcer leur relation certes tumultueuse mais profondément belle et puissante et dans le récit, on en revient toujours à eux deux, deux forces de la nature unies et solidaires, quoique la vie puisse leur réserver de beau comme de mauvais. Et du mauvais, il y en aura souvent , c'est la marque de Mr Hardy, après tout. Il a quand même fait d'immenses efforts depuis Tess pour ne pas trop malmener ses protagonistes et leur accorder un peu de bonheur, je l'en félicite.

Pour commencer, Bathsheba est déjà beaucoup mieux lotie que la pauvre Tess, qui méritait sérieusement que l'on s'apitoie sur son sort. La vie de Miss Everdene ne sera pas toute rose ; la jeune femme connaîtra en effet des périodes de tourmente difficiles et son c½ur sera souvent déçu, voire brisé. Cependant, rien ne la fera flancher dans sa quête de reconnaissance au sein d'un monde régi par le patriarcat. En effet, si, au départ, Bathsheba nous est présentée comme une frêle et ravissante héroïne de la campagne, aux origines très modestes, tout droit sortie d'une symphonie pastorale du dix-huitième siècle, la jeune femme ne manque en réalité pas de tempérament. Son ascension sociale subite et agréablement surprenante due à son poste à haute responsabilité à la tête de la ferme de son défunt oncle, fonction guère relayée à une femme, jeune et célibataire de surcroît, à l'époque, ne va le révéler que davantage. J'ai tout simplement adoré ce personnage de femme forte, franche, qui fait des erreurs comme tout le monde mais qui les assume et se relève, de femme moderne, en avance par rapport à son temps, qui ne se laisse pas marcher sur les pieds par des hommes qui voudraient à tout prix l'intimider et la soumettre à leur volonté. Bathsheba est une femme juste remarquable, solide comme un roc, mais aussi à la sensibilité extrêmement touchante. Malgré toute la force qu'elle déploie pour défendre sa place en ce bas monde, elle n'en reste pas moins un être humain vulnérable, qui peut être assailli par des doutes entêtants et commettre des bêtises plus grosses que lui. Néanmoins, j'éprouve un profond respect envers cette héroïne ; j"ai su faire fi de ses nombreuses imperfections et je la considère comme étant magnifique de partout.

Face à une telle tornade de cheveux noir de jais et à ce tempérament de feu, seul un Gabriel Oak pouvait faire le poids. Mon petit c½ur a fondu tant Gabriel est adorable et attachant, si serviable et loyal (j'ai l'impression de vous décrire Lassie, chien fidèle là), si droit dans ses - j'allais dire "baskets" mais cet énorme anachronisme n'est guère approprié dans le cas présent - sabots ? souliers ? (Anaïs, tu t'enfonces...) Bref, Gabriel, c'est quelqu'un qui ne vous laissera jamais tomber, toujours prêt à redoubler d'efforts à la tâche, pas du genre à baisser les bras. C'est plutôt le type qui sait se montrer patient et sage, tel un maître Yoda du dix-neuvième siècle, époque victorienne. Même si, au début, je ne vous cache pas qu'il se montre assez, voire très, impulsif et irréfléchi vis-à-vis de ses sentiments naissants pour notre belle brune. En amour, Gabriel est si passionné qu'il s'en brûle carrément les ailes au soleil de ses rêves. Et autant vous dire que Bathsheba est un astre particulièrement aveuglant et ardent... Mais, in fine, mon Gabriel est tel un bon vin ; avec le temps (« va, tout s'en va... » Humhum, pardon), il n'en devient que meilleur. Pourtant, lui aussi en a vu des vertes et des pas mûres, comme tout un chacun, mais ce n'est pas ça qui peut l'abattre, ce serait mal le connaître ! Certains devraient en prendre sérieusement de la graine...

.... à commencer par un certain sergent Francis Troy ! J'ai réussi à éprouver une once de pitié pour ce personnage arriviste, qui n'éprouve de la considération et de la compassion que pour sa petite personne et qui n'hésite pas à profiter des autres afin d'assurer son confort personnel. Il s'agit d'un charmeur qui sait bien manier les mots et vous cerner pour mieux vous séduire et vous tromper. Même si Thomas Hardy a su faire ressortir une infime parcelle d'humanité chez ce personnage, difficile de l'en trouver sympathique pour autant. C'est un véritable incompétent, tapageur, qui méprise les sentiments d'autrui afin de les piétiner d'autant mieux avec ses belles bottes de soldat qui n'a que son agréable physique de bien pour lui. Désolée de me montrer aussi méchante, mais je ne peux pas faire preuve de tendresse face à un tel individu, c'est juste impossible. En bref, vous l'aurez certainement compris, ce gredin, cet être exécrable n'arrive pas à la cheville de mon Gabriel d'amour et de ma si forte, si insoumise et remarquable Bathsheba, qui mérite nettement mieux. Not even close.

Arthur Boldwood, le troisième prétendant, m'a fait éprouver pour lui bien de la peine en revanche. Avant que Bathsheba ne vienne habiter à côté de son domaine, il devait vivre une vie bien morne et insipide, celle d'un fermier propriétaire terrien sans histoire qui n'avait jamais encore senti battre son c½ur pour une femme, une potentielle épouse. L'extraordinaire Bathsheba, grâce à sa beauté éclatante et à sa jeunesse revigorante, mais aussi assez insouciante, va bouleverser son existence à tout jamais. A tel point que cet amour tout nouveau et si exaltant qui va alors naître dans son c½ur jusqu'à présent solitaire, va devenir une obsession pour Boldwood. Si je l'ai souvent vu au cours de ce roman comme un obstacle balourd et franchement indésirable entre Gaby et Bathsheba, j'ai fini par reconnaître que Boldwood était en réalité un homme intègre, lucide, plein de bon sens et qui fait lui aussi preuve d'un immense courage à sa façon. Je suis bien heureuse de m'être trompée sur son compte.

Pour conclure, je dirais que j'ai passé un excellent moment de lecture au c½ur de la campagne anglaise, plus précisément à Weatherbury, grâce au grand talent d'écriture de Thomas Hardy, dont la réputation en tant que l'un des plus grands et renommés auteurs anglais du dix-neuvième siècle n'est plus à faire. Au fur et à mesure de ma lecture, je me suis sentie comme chez moi au sein de la ferme de Bathsheba, aux côtés notamment de la douce servante Lydia, des vaillants et attachants paysans Laban Tall, Jan Coggan, William Smallbury et tous les autres. Leur franc-parler m'a beaucoup fait rire et d'ailleurs, j'ai beaucoup aimé le fait que Thomas Hardy ait retranscrit tous leurs dialogues en patois local. Rien de trop compliqué à comprendre, je vous assure ! Au contraire, on s'y fait, on y prend goût et cela ajoute de l'authenticité au récit à mon sens, cela le rend d'autant plus réel et vivant à nos yeux. Je pense que je relirai Loin de la foule déchaînée avec grand plaisir un jour, ne serait-ce que pour le petit bonheur qu'est de prendre soin des moutons en compagnie de Gabriel et de Bathsheba. C'est si attendrissant comme image, vous ne trouvez pas ? Une fois de plus, l'épatant Thomas Hardy m'a convaincue grâce à sa plume singulière et mordante, qui nous invite à entrer dans son univers et à ne plus jamais en ressortir, même si le début du livre est digne d'un diesel : il faut lui laisser le temps de bien démarrer, de tout mettre en place, mais une fois qu'on est dedans, on trace jusqu'à la dernière ligne du récit ! Croyez-moi, si vous aimez les grands classiques du dix-neuvième siècle, celui-là ne fera pas exception !

Nanette ♥

FICHE LECTURE : Loin de la foule déchaînée
Source des images : booksandquills.

★★★★★
Très bon roman !

✓ - Gabriel et Bathsheba, un de mes duos chouchous, emblématiques !
- L'écriture de Thomas Hardy, dont je suis indéniablement tombée amoureuse. Elle agit telle une main qui prend la vôtre et qui vous embarque totalement dans les moments les plus joyeux comme dans ceux les plus sombres du roman. Elle ne vous épargne rien, ni joies, ni peines. Qui plus est teintée d'ironie, elle est juste fantastique-!


✗- Le personnage de Troy, ggggrrrr !!!!
- Le début du roman, les cent premières pages en particulier, est assez déroutant et ne nous met pas tellement en appétit mais, une fois passé ce cap, on ne regrette pas d'avoir été jusqu'au bout !

« Il est difficile pour une femme d'exprimer ses sentiments dans un langage presque entièrement formé par les hommes pour exprimer les leurs. »
Tags : Fiche Lecture, Editions l'Archipel, Loin de la foule déchaînée, Far from the Madding Crowd, Thomas Hardy, Littérature anglaise, Grand classique, 1874, Drame psychologique, hiérarchie sociale, ferme, campagne, héritage familial, pauvreté, misère, volonté, détermination, courage, féminisme, portrait de femme forte, manque d'expérience, témérité, ténacité, relation maître/employé, classes sociales, univers bucolique, pastoral, amitié, confiance, amour, désespoir, déception, tromperie, manipulation, impétuosité, fidélité, dix-neuvième siècle, époque victorienne, persévérance, camaraderie, deuil, abandon, mystères, secret, révélation
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#Posté le mercredi 20 février 2019 16:11

Modifié le vendredi 01 mars 2019 08:26

FICHE LECTURE : The Mortal Instruments - Renaissance ~ T1 : La Princesse de la Nuit

FICHE LECTURE : The Mortal Instruments - Renaissance ~ T1 : La Princesse de la Nuit
• TITRE V.O. : The Dark Artifices, book 1: Lady Midnight.
• AUTRICE : Cassandra Clare.
• ANNÉE : 2016 (USA), 2017 (FRANCE).
• GENRE (S) : Fantastique.
• THÈMES : Young Adult, aventure, enquête, créatures surnaturelles, néphilims, paranormal, vengeance, justice, meurtres, deuil, passé douloureux, retrouvailles, traumatisme, noirceur, souffrance, famille, amitié, fidélité, confiance, mystères, suspens, folie, autorité, politique, petit peuple, dilemme, amour, action, urban fantasy, magie, secrets, combativité, courage, effronterie, briser les règles, passion, espoir, entraide, blessures, humour...
• PAGES : 814.

Ma chronique de The Bane Chronicles : ici.

Los Angeles, 2012. Cela fait cinq ans que les événements qui ont failli plonger le monde des chasseurs d'ombres dans l'oubli se sont produits, cinq ans qu'Emma Carstairs, jeune chasseuse d'ombres, a perdu ses parents. Après tout le sang versé et la violence dont elle a été témoin durant son enfance, Emma a consacré sa vie à l'éradication des démons et à être la meilleure, la plus rapide et la plus redoutable chasseuse d'ombres depuis Jace Lightwood.
Élevée à l'institut de Los Angeles, Emma est liée comme parabataï à son meilleur ami Julian.
Alors qu'elle pourchasse les meurtriers de ses parents, la piste qu'elle poursuit la conduit tout droit vers des personnes envers qui elle avait toute confiance, comme on le lui avait toujours appris.
Au même moment, Emma tombe amoureuse de Julian, son plus proche ami, et parce qu'il est son parabatai, il est la seule personne au monde qui lui soit absolument interdit d'aimer à cause de la loi des chasseurs d'ombres.
Au c½ur du rutilant Los Angeles actuel, Emma doit apprendre à faire confiance à son c½ur et à son esprit pendant qu'elle doit déjouer un complot démoniaque mené par de sombres sorciers gérants de night-club, de Sunset Strip à la mer enchantée, qui s'étend sur toutes les plages de Santa Monica.
FICHE LECTURE : The Mortal Instruments - Renaissance ~ T1 : La Princesse de la Nuit
ஜ MON AVIS :

Bonjour les petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'un livre que j'ai lu il y a déjà presque deux ans, un roman que j'attendais à l'époque avec une immense impatience, une impatience telle que je me l'étais procuré dès sa sortie en France et que je l'avais dévoré en même pas deux jours dans la foulée ! Cela a beau être un beau bébé de plus de huit cent pages dans sa version française, cela se boit comme du petit lait ! C'est tout simplement irrésistible : une fois qu'on l'a commencé, impossible de s'arrêter tant on est véritablement happé par cette histoire complètement imprégnée de magie à l'état pure et de noirceur. Ce livre, c'est bien évidemment le premier tome de la dernière trilogie de Cassandra Clare dans son univers des Mortal Instruments, La Princesse de la Nuit, issu du cycle Renaissance. En effet, l'intrigue de cette nouvelle trilogie se déroule quelques années après la fin du tome 6 des TMI originels, soit après la fin de la guerre qui a laissé les Chasseurs d'Ombres et les créatures du Downworld totalement meurtris et qui a vu le bannissement du petit peuple, qui s'était rallié à la cause de Valentine, puis du redoutable Jonathan Morgenstern. Autant dire que le Shadow world a sérieusement besoin de renaître de ses cendres ! Personnellement, cette fin de saga m'avait totalement secouée et se suffisant complètement à elle même, elle aurait pu me contenter, mais... L'univers de Cassandra Clare étant juste tellement bien construit et si riche, si l'on m'offre une telle occasion en or d'y replonger la tête la première, et celle de Renaissance en était une sacrément belle, je le fais sans hésiter ! Cependant, je dois reconnaître que, dans un premier temps, je n'étais pas si enthousiaste que ça. Dans les derniers tomes de la saga The Mortal Instruments première du nom, et notamment dans le dernier, on nous fait clairement comprendre que le Scooby gang façon Institut de New York ne sera plus au centre des prochaines aventures qui auront lieu dans le Shadow world. Rien que d'y penser, j'en avais un pincement au c½ur extrêmement douloureux. Il était hors de question que je dise adieu à mes chouchous chéris que sont Clary, Jace, Alec, Magnus, Isabelle et Simon et tous les autres, c'était mission impossible pour moi ! In fine, l'adieu s'est transformé en au revoir, du moins pour certains personnages principaux des deux premières sagas (TMI et TMI - Origines), ce qui a rendu la pilule plus facile à avaler. Néanmoins, je n'étais toujours pas convaincue : Emma et Julian, qui nous étaient introduits dans le tome 6, La cité du feu sacré, comme le prochain duo phare de l'univers des néphilims et comme les symboles de la future génération de chasseurs d'ombres qui doit apprendre des erreurs passées de ses prédécesseurs et marcher dans les pas de shadowhunters d'ores et déjà illustres comme Jace et Clary qui ont su montrer la voie, ne m'étaient pas spécialement sympathiques. J'ai eu en effet beaucoup de mal à m'attacher à eux, je trouvais également leur amitié assez faiblarde comparée à celles magnifiques de Jace et Alec ou encore de Will et Jem. Etant donné qu'ils étaient à l'époque encore des enfants/pré-adolescents, cela peut probablement expliquer mon manque d'identification et d'intérêt à leur égard. La fin du tome six avait cependant changé la donne car tous les deux subissent des pertes atroces au niveau de leurs familles respectives et se retrouvent avec d'immenses responsabilités à porter sur leurs épaules, qu'aucun enfant de leur âge ne devrait avoir à assumer. Et déjà que l'enfance d'un chasseur d'ombres est généralement dépourvue d'innocence au vu de leur dur entraînement, autant vous dire que les jeunes jours d'Emma et Julian ont été marqués de façon indélébile par la noirceur et le deuil. Il faudrait être un c½ur de pierre pour ne pas ressentir une profonde et sincère compassion à leur égard. Qui plus est, j'ai été impressionnée par l'immense courage qu'ils ont réussi à puiser tout au fond d'eux pour faire face à de tels bouleversements. Il fallait que je vienne aux nouvelles pour voir s'ils allaient bien-!

Comment dire... On ne peut pas dire que le moral soit au beau fixe. En tout cas, dans les beaux yeux bleus d'Emma, l'orage gronde toujours. Je me suis considérablement plus identifiée à la jeune femme dans ce tome que dans la précédente saga. Lorsqu'elle était enfant, Emma me faisait presque peur car elle avait déjà à cet âge-là une âme ancestrale, celle d'une guerrière déjà bien rodée face à ce que l'existence peut lui réserver de pire et qui croit avoir déjà tout vu. En tout cas, c'est l'impression qu'elle me donnait de par son immense maturité qui effraye et qui renvoyait d'elle l'image d'une enfant insensible dont l'éclat de vie et d'espoir s'était éteint dans ses yeux avant même de briller un peu plus fort et de transpercer les ténèbres de son existence. En réalité, j'étais loin du compte car même Emma ne pouvait être préparée à ce qui l'attendait en ce temps-là... Dans ce tome, on la voit extrêmement badass, dangereuse pour quiconque se mettrait en travers de son chemin ; c'est une combattante aguerrie qui ne manque pas d'humour, sarcastique à souhait et absolument divin, et de charme, mais qui cache aussi une réelle vulnérabilité en elle. Elle sait duper son petit monde mais pour le lecteur, cela crève les yeux qu'Emma se noie dans son chagrin depuis des années et qu'elle le porte presque comme on brandirait un étendard. Elle a fait parfaitement corps avec et s'y raccroche de toutes ses forces, à tel point que cela en devient carrément malsain. J'ai beaucoup aimé le fait que sa personnalité soit beaucoup plus complexe que ce qu'il n'y paraît, c'est-à-dire que, d'un côté, on comprend tout à fait qu'Emma ait soif de justice et ait besoin de savoir ce qui est véritablement arrivé à ses parents et qui semble se perpétrer aujourd'hui. C'est tout à fait compréhensible qu'Emma recherche inlassablement des réponses à ses questions et tend à éradiquer la cruauté, à faire le bien autour d'elle, surtout quand on sait qu'au sein de l'Enclave, ce sont de vrais mous du genou qui ne sont bons qu'à voter des lois rétrogrades et absolument aberrantes. La loi est dure, mais c'est la loi. Mon ½il, oui ! En clair, on a envie d'accompagner Emma dans son enquête périlleuse et de l'épauler, mais d'un autre côté, j'ai été loin de cautionner tout ce qu'elle dit et fait, et beaucoup de ses décisions, en particulier en fin de tome, m'ont juste fait enrager et m'ont semblé être complètement insensées. De mon point de vue du moins car, concernant Emma, il est clair que sa façon d'agir est en parfaite adéquation avec son raisonnement, ce qui se passe dans sa petite caboche très intelligente mais aussi pas très futée à certains moments. Les chasseurs d'ombres sont les adeptes de leur propre torture psychologique et de leur souffrance, que voulez-vous ! En bref, j'ai trouvé que le personnage d'Emma était beaucoup mieux construit et développé dans ce premier tome de Renaissance, on a juste envie de la protéger et de lui dire qu'il serait temps qu'elle cesse de se sentir coupables de la mort de ses parents, qu'elle n'aurait rien pu y faire, et de ne pas se focaliser uniquement sur ce qu'elle a perdu et ne retrouvera pas (du moins, pas avant de perdre la vie à son tour), mais plus sur les personnes qui l'entourent et qui sont là pour elle. C'est un personnage pour lequel j'ai beaucoup d'affection et que j'aimerais voir enfin heureux. Dernier petit point que j'ai trouvé juste adorable et qui m'a juste fait chaud au c½ur : dans La cité du feu sacré, Emma adulait les Shadowhunters de la précédente génération (ceux de TMI), en particulier Jace. Dans ce tome-ci, alors que l'on retrouve notamment ce dernier avec un plaisir non-dissimulé (et encore, le mot est faible), on se rend compte que, même si Emma a grandi et le considère plus désormais comme un ami au vu de tout ce qu'ils ont vécu ensemble avec le reste de la clique pendant et même après la guerre de Jonathan, elle continue de poser sur lui un regard admiratif, celui d'un enfant qui a des étoiles plein les yeux face à son mentor, cette personne exceptionnelle qui la pousse à se dépasser et à devenir la meilleure version d'elle-même. Il est vrai que j'ai reconnu en Emma des traits de caractère propres à Jace, notamment son humour piquant et qui fait mouche à chaque fois, sans jamais louper sa cible, et cette satanée manie de briser les règles avec une nonchalance et un panache carrément culottés, mais qui forcent le respect. On ajoute à ce savant mélange le sacré caractère borné de ma petite Clary, et ça nous donne Emma ! Cette capacité d'émerveillement que celle-ci a m'a juste soulagée et fait naître un immense sourire sur mon visage. In fine, je me dis que la flamme irradiante et primordiale de l'enfance et de l'optimisme n'est pas morte en elle et qu'il restait en fin de compte suffisamment d'espoir pour la raviver.

Parlons maintenant d'un personnage qui m'a complètement subjuguée dans ce tome-ci alors que, pourtant, c'était loin d'être gagné : Julian. Julian, Julian, Julian... Tout comme Emma, je trouvais que c'était un enfant très sombre, renfermé, cela en allait presque jusqu'à me repousser. Rien à voir avec mon sorcier chéri Magnus qui est un vrai petit rayon de soleil dont les paillettes brillent de mille feux et dont les paroles sont aussi pétillantes que des bulles de champagne ! Oui, j'avais envie de caser Magnus ici afin de créer un contraste et puis, de l'avoir retrouvé dans ce tome-ci, de savoir que son couple et sa vie de famille avec Alec vont bien, que tout marche comme sur des roulettes, cela m'a fait juste fondre le c½ur de ravissement. Bref, pour en revenir à Jules, c'est sûrement le personnage pour lequel j'ai ressenti le plus d'empathie dans ce tome. Depuis l'âge de ses douze ans, c'est lui qui porte sa famille à bout de bras et qui essaye du mieux possible de maintenir ce qu'il en reste uni. Les Blackthorn ont connus un véritable déchirement à la fin de la guerre, lorsque certaines espèces ont été jugées plus coupables que d'autres et ont été bannies sans aucun autre fondement que le sang qui coule dans leurs veines. Les participants à la guerre n'ont pas été jugés par rapport à leurs actes, à leur héroïsme, mais par rapport à leur appartenance à un groupe ethnique, ce qui est absolument abjecte, vous en conviendrez. Julian et ses petits frères et s½urs ont directement subi les conséquences de ce traitement injuste des vaincus. Pas étonnant donc que Julian, à l'image de son nom de famille, soit une vraie épine noire qui ne cherche qu'à protéger à ses risques et périls les êtres qui lui sont chers et les sentiments les plus profonds de son c½ur, afin de ne pas blesser quiconque, quitte à ériger un véritable mur qui l'empêche de s'exprimer pleinement et de s'épancher sur sa peine, sur ce qui importe pour lui. Julian peut vous apparaître plein de mystères et franchement tordu ; pour ma part, j'avais juste envie de panser sa blessure béante et de le réconforter, de lui faire sentir qu'il n'était pas seul et que je le soutenais à 200%. Son amour pour Emma est tellement beau et sincère que mon c½ur n'en a cessé d'avoir des palpitations frénétiques. La façon de penser de l'Enclave est totalement incompréhensible pour moi : comment l'amour entre deux Parabatai pourrait-il leur être nuisible ? Étant donné que ces deux chasseurs d'ombres sont tout l'un pour l'autre, cela renforce leur lien et leur donne la volonté d'aller de l'avant. Cette théorie selon laquelle l'amour n'est que faiblesse et aveuglement commence sérieusement à me taper sur les nerfs. Julian, sache que je crois en toi, en la force de tes sentiments, et que tu as bien raison de te battre pour eux et de t'insurger, de faire valoir ton droit à aimer librement et intensément ! À bien des égards, j'ai reconnu beaucoup de mon Jem adoré chez Julian, même si ce dernier a encore beaucoup à apprendre de la sagesse de mon frère silencieux favori, qui d'ailleurs nous a lui aussi fait un petit coucou qui m'a mise en émoi ! Surtout que ce retour furtif des anciens personnages a un véritable intérêt dans l'avancement de l'intrigue et dans la prise de conscience nécessaire de certains personnages sur de nombreux points. Bref, Julian, je t'aime de tout mon c½ur et ne baisse jamais les bras face à ce système pourri jusqu'à la moelle !

J'espère que, dans les prochains tomes, les autres membres de la fratrie Blackthorn seront plus développés, qu'on en apprendra plus sur eux. Ils occupent déjà une place importante dans Renaissance étant donné qu'ils sont la prunelle des yeux autant d'Emma que de Julian mais j'en veux plus encore. Ces enfants incroyablement ingénieux et admirables m'intéressent énormément. Qui plus est, ils apportent une véritable bouffée d'air frais à une intrigue saturée par la tension et la noirceur. Non pas que cela me déplaise car je me demande vraiment jusqu'où cela va nous mener et cela nous fait tourner les pages sans pouvoir s'arrêter, mais je suis bien contente que les petits Blackthorn nous procurent un comic relief franchement bienvenu. J'ai vraiment été émue par le fait qu'ils soient tous soudés, qu'ils forment une vraie famille, malgré le fait que cette dernière ait été brisée à de nombreuses reprises. Ils arrivent toujours d'une certaine manière à recoller les morceaux et à faire fi de leurs cicatrices à peine refermées. Avec tout ce que ces chérubins (enfin, ils sont tout plein de défauts mais on les aime infiniment quand même) ont vécu depuis leur naissance ou du moins leurs premiers balbutiements, je les applaudis à deux mains de se montrer aussi forts et solidaires au quotidien ! J'ai trouvé cette famille vraiment inspirante et bouleversante, c'est comme si je m'y étais fait ma petite place. Un véritable sentiment d'appartenance est né et j'ai juste hâte de les retrouver pour la suite de leurs mésaventures. Je suis aussi très heureuse que le nouveau personnage de Cristina ait intégré cette joyeuse troupe ! Participante à un programme d'échange de chasseurs d'ombres du monde entier, Cristina va devenir une vraie confidente pour Emma, celle dont cette dernière avait grandement besoin pour lui faire part de ses nombreuses craintes, que ce soit au niveau de sa vengeance ou d'autres choses lui pesant sur le C¼UR (clin d'½il absolument pas subtil). J'ai énormément aimé découvrir l'amitié qui lie ces deux jeunes femmes, qui sont de vraies battantes et qui sont parfaitement complémentaires : en effet, Cristina incarne dans le duo la figure de la pacificatrice, celle qui va réussir à tempérer le caractère tout feu-tout flammes de son amie grâce à ses très bons conseils. J'ai également été très émue par le passif très lourd de notre belle Mexicaine. Elle aussi en a bavé et est ressortie grandie et endurcie de ces événements traumatisants qui ont marqués sa jeune vie. Elle m'a rappelée notre louve-garou écorchée vive Maia à certains égards. Toutes les deux ont cette fragilité désarmante en elles qu'elles ont réussi à transformer en atout, en ce qui les motive à garder la tête haute et le c½ur vaillant malgré les épreuves. C½ur sur toi Cristina, j'espère également en apprendre plus à ton propos dans le tome deux ! Parce que se focaliser sur le revenant Mark, cela va cinq minutes... J'aime ce personnage, j'ai compatis à sa souffrance et ce qu'il a enduré l'a changé à tout jamais, au détriment de son attachement à sa famille malheureusement, et je suis curieuse de savoir comment il va évoluer mais il m'a aussi profondément agacée dans ce tome, sans que je puisse m'expliquer pourquoi. J'espère sincèrement que mon opinion sur lui sera beaucoup moins mitigée dans le tome deux !

Nous en voilà arrivés à la conclusion, alléluia ! J'ai l'impression d'avoir couru un véritable marathon en vous rédigeant cette chronique ; il faut admettre que, tenir un blog, c'est un travail de titan tout de même. Ou plutôt de chasseur d'ombres, devrais-je dire ! On ne leur laisse aucun répit et à nous lecteurs non plus d'ailleurs-! Cassandra Clare sait comment bien malmener ses personnages et on s'en délecte autant que l'on en souffre ! L'un ne va pas sans l'autre et cela en devient carrément addictif au bout d'un certain temps. Ce qui est sûr, c'est que l'autrice ne cessera jamais de m'impressionner grâce à son univers qu'elle maîtrise d'une main de maître : que ce soit au niveau de l'évolution des personnages et de leurs relations entre eux, du rythme du récit, de la succession des événements et des révélations grandioses, de la dose d'humour juste ce qu'il faut pour nous laisser un tant soit peu souffler, de la présence d'un nombre exponentiel de créatures fantastiques plus fascinantes les unes que les autres, ou encore de son imagination délirante et tout bonnement sensationnelle qui nous entraîne où elle veut bien nous amener, Cassandra Clare est une vraie reine de la littérature Fantasy/YA qui n'a plus rien à prouver depuis belle lurette ! Son univers de chasseurs d'ombres reste l'un de mes préférés tous confondus tant il nous coupe le souffle et nous fait écarquiller grands les yeux de stupeur et d'enchantement à tous les coups. Je ne me lasse au grand jamais d'y retourner, ma soif de connaissances concernant le Shadow world est insatiable. Vous l'aurez compris, Renaissance, au même titre que les autres sagas TMI et TMI - Origines, est un must-have pour votre bibliothèque ! Vous ne pouvez pas passer à côté, je ne le permettrai pas ! Emma et les Blackthorn ont grandement besoin de vous et je ne vous laisserai pas leur faire faux-bond ! En tout cas, si vous êtes toujours là, cela prouve que vous êtes dignes d'un vrai parabatai au niveau de la fidélité et de l'engagement, je suis fière de vous ! Alors, je compte sur vous pour activer votre double vue et partir à la chasse aux démons avec nous. Et n'oubliez jamais ceci : La loi est dure, mais c'est la loi. Mais une loi injuste n'est pas une loi. Lex mala, lex nulla. C'est devenu ma devise préférée !

Nanette ♥

FICHE LECTURE : The Mortal Instruments - Renaissance ~ T1 : La Princesse de la Nuit
Un beau COUP DE FOUDRE ϟ qui a laissé mon c½ur totalement dévasté...

« - Tu as une lourde responsabilité maintenant, dit Jace à Julian. Tu dois t'assurer qu'Emma finira avec un mec qui la mérite.
Julian était étonnamment pâle. Peut-être ressentait-il encore les effets de la cérémonie, pensa Emma. C'était de la magie puissante ; elle sentait encore un pétillement dans son sang comme des bulles de champagne. Mais Jules avait plutôt l'air de quelqu'un qui venait d'être giflé.
- Et moi alors? reprit Emma. Ne dois-je pas aussi m'assurer que Jules termine avec quelqu'un qui le mérite?
- Absolument. Je l'ai fait avec Alec et Alec l'a fait pour moi également... Bien que, en fait, il détestait Clary au début, mais il s'y est fait.
- Je parie que tu n'aimais pas Magnus non plus, reprit Julian, toujours avec cet étrange air sévère sur le visage.
- Peut-être pas, dit Jace. Mais je ne lui aurais jamais dit.
- Parce que cela aurait blessé Alec? demanda Emma.
- Non, répondit Jace, parce que Magnus m'aurait transformé en porte-manteau. »
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#Posté le lundi 14 janvier 2019 15:54

Modifié le mercredi 03 juin 2020 05:48

BB en Livre : La guerre dans la littérature jeunesse

BB en Livre : La guerre dans la littérature jeunesse

• TITRE VO : War Horse.
• AUTEUR : Michael Morpurgo.
• ANNÉE : 1982 (ROYAUME-UNI, FRANCE).
• GENRE (S) : Jeunesse.
• THÈMES : Guerre, première guerre mondiale, campagne, Angleterre, France, amitié, relation maître/animal, chevaux, réquisition, armée, camps, boucherie, drame, séparation, traumatisme, deuil, mort, tuerie, camps, espoir, ténacité, fidélité, bienveillance, affection, tendresse, amour éperdu, combats, no man's land, sang, folie meurtrière, incompréhension, humanité, foi, espérance, solidarité, bonté, attachement, courage, survivre, cruauté...
• PAGES : 207.

Joey, le cheval de ferme, devient cheval de guerre en 1914. Il va alors vivre l'horreur des combats auprès des Britanniques, des Français, ou du côté des Allemands. Pour lui, les soldats, les paysans ou les vétérinaires ne sont pas des ennemis mais des hommes, chez qui il rencontre la bonté comme la méchanceté. Joey partage leurs souffrances et leurs peurs et sait leur redonner espoir.

Grâce à Joey, découvrez une très belle et bouleversante histoire d'humanité, racontée avec simplicité par un grand auteur pour la jeunesse.

L'AUTEUR : Michael Morpurgo, né le 5 octobre 1943 à St Albans, en Angleterre, est un auteur anglais, connu pour ses romans pour enfants. Il devient célèbre grâce au roman Cheval de guerre, inspiré d'une histoire vraie à propos d'un cheval nommé Warrior, "Guerrier" en français. En tout, il a écrit plus de cent-vingt livres, qui ont été traduit dans vingt-cinq langues. Parmi ses ½uvres les plus connues, on peut citer bien sûr Cheval de guerre mais aussi Soldat Peaceful, paru en 2003, Le Royaume de Kensuké (1999) ou encore Le Roi Arthur (1995). Michael Morpugo écrit principalement des livres pour enfants, mais aussi des romans pour adolescents. Il est un écrivain renommé et reconnu dans le monte entier. Il est aussi l'un des auteurs les plus aimés de son pays d'origine, dans lequel il a été nommé officier du British Empire par la reine Elizabeth II pour ses nombreuses ½uvres qui ont rendu service à la littérature anglophone. Il a aussi été fait chevalier des Arts et des Lettres en France, chose très rare pour un écrivain britannique. Il est marié à Clare Morpurgo et a trois enfants.
BB en Livre : La guerre dans la littérature jeunesse
ஜ MON AVIS : Pour accompagner votre lecture de cette chronique : ♫.

Afin de bien commencer cette chronique, je tiens tout d'abord à dire que je suis absolument ravie de participer ainsi à l'OFF de BB en Livre. Mais qu'est-ce donc ? BB en Livre, petite abréviation toute mignonne de Booktube et la Blogosphère en Livre, est une initiative lancée par Nathan de la chaîne YouTube Le Cahier de Lecture de Nathan et qui consiste à célébrer la littérature jeunesse tout au long de l'été. Comment ? En publiant chaque jour une vidéo ou un article durant la fête du livre jeunesse Partir en Livre, qui a lieu officiellement du 11 au 22 juillet. Ce sont les blogueurs/youtubeurs faisant partie de BB en Livre qui nous font alors découvrir chaque jour divers ½uvres jeunesse qui méritent largement ce petit moment d'attention. Quant à l'OFF, il nous permet de prolonger la fête un peu plus longtemps car on n'en a jamais assez de parler de littérature jeunesse ! Si jamais mes explications ne sont pas claires, n'hésitez pas à aller voir la vidéo explicative de Nathan ici, ou à consulter les divers pages BBenLivre, sur Facebook, Twitter et Instagram. Voilà, n'hésitez pas à foncer vous renseigner sur tout ça, car vous trouverez également le premier concours de cette quatrième édition BB en Livre suggéré par Nathan ici, ainsi qu'un merveilleux concours proposant de gagner plus de 100 livres jeunesse de diverses maisons d'édition trop géniales. Et n'oubliez pas aussi d'aller voir/lire les avis hyper intéressants et enrichissants des autres participants au projet sur une pléiade d'ouvrages jeunesse ! Mais avant cela, restez avec moi encore un peu, vous ne le regretterez pas !

Alors, il faut déjà savoir que la littérature jeunesse, personnellement, et je pense que c'est aussi le cas des autres blogueurs/youtubeurs de BB en Livre, je la célèbre toute l'année, elle rythme mon quotidien 365 jours par an, sept jours sur sept. Depuis que je sais lire, elle ne m'a jamais quittée au fond. Tout ça pour dire que je me demandais sérieusement ce que j'allais bien pouvoir vous présenter. Rien qu'avec mes dernières lectures, ma tête fourmillait d'idées. Et puis, tout d'un coup, l'illumination ! Il y a cinq ans, j'avais fait une fiche lecture pour le cours de français dont j'étais et reste particulièrement fière. Je vous le promets, rien de barbant ! Dans cette fiche, je défendais corps et âme la littérature jeunesse. Ce que j'avais écrit me représentait parfaitement, et c'est ce que je pense encore aujourd'hui. Je vais donc vous parler de la guerre dans la littérature jeunesse. Plus particulièrement de la guerre 14-18, dont j'avais commémoré le centenaire par le biais de cette fiche lecture.

Le livre que j'avais choisi de présenter d'instinct s'intitule Cheval de guerre. Et je suis toute fébrile à l'idée de vous en reparler car ce roman m'a marquée de façon indélébile, et je n'ai pas oublié les extraordinaires émotions qu'il m'a fait ressentir. J'en suis encore totalement imprégnée, c'est juste dingue. Laissez-moi vous conter cette histoire de guerre, basée sur des faits réels comme évoqué plus tôt dans la bio de l'auteur. Un auteur extraordinaire par ailleurs, dont je ne taris jamais d'éloges, car il n'hésite pas à visiter de nombreuses écoles et bibliothèques dans le monde entier, notamment en France (Cocorico !, et je mourrais d'envie de le rencontrer au passage), afin de défendre les valeurs de la littérature dite "enfantine", qui n'est pas niaise, contrairement à ce que la connotation appliquée à ce mot peut le suggérer. Je ne peux qu'applaudir le combat que Michael Morpurgo et sa femme n'ont jamais cessé de mener contre ces préjugés stupides qui ont la peau dure, et, quand on lit un livre tel que Cheval de guerre, ou Soldat Peaceful, qui traite lui aussi d'Histoire et de première guerre mondiale et que je ne peux que chaudement vous recommander également, on comprend que le mot "enfantine" désigne beaucoup de tendresse et de beauté, mais aussi des sujets et des émotions plus matures comme la souffrance, la haine, qui peuvent tout aussi bien parler aux adultes, comme Michael Morpurgo le prouve justement dans Cheval de guerre, où un cheval et son maître sont séparés à cause d'un affreux conflit et évoluent au sein d'un milieu hostile, dangereux et empli de cruauté. L'auteur met ainsi un point d'honneur à redonner ses lettres de noblesse à la littérature jeunesse, qui est bien trop souvent dénigrée et peu mise en avant à cause du public qu'elle vise essentiellement : les enfants. Un public particulièrement exigeant et gratifiant selon mon cher Roald Dahl, et je suis sûre que Michael Morpurgo approuverait ses dires. Ce jeune lectorat ne mérite pas d'être ainsi négligé et a même beaucoup de choses à nous apprendre.

L'auteur du remarquable Cheval de guerre prend donc sa tâche de satisfaire ce lectorat bien spécial très au sérieux, et il s'adresse en réalité à tous, aux véritables chérubins, tout comme à ceux qui n'ont jamais cessé de l'être, s'ils prennent la peine d'écouter cette âme magnifique qui vibre encore en eux. Dans Cheval de guerre, cette âme crie à nous en briser les tympans, que ce soit dans l'étendue de la campagne du Devon, où débute l'histoire en 1912, deux ans avant le déclenchement fatidique de cette guerre mémorable pour sa boucherie et son idiotie, et où l'auteur réside, ou dans celle française, dans laquelle se déroule la majeure partie de l'histoire, et qui contraste en temps de guerre singulièrement avec celle fort paisible de l'enfance du fameux cheval et de son bien-aimé maître.

L'un des partis pris de l'auteur, et qui fait selon moi toute la force de ce roman si inspirant et profondément beau dans la souffrance et la Bêtise humaine qu'il nous expose, mais aussi dans la grandeur, le courage, l'Humanité et l'espoir qui continuent de vivre dans le c½ur de chaque homme et de chaque bête mobilisé(e) au combat, c'est qu'il nous raconte l'histoire du point de vue de Joey... qui se trouve être le cheval désigné par le titre à la fois si magistral et minimaliste de l'½uvre. Sous cette appellation, toute la vie de ce cheval exceptionnel va se révéler être un hasard extraordinaire. Acheté sous l'effet de l'ivresse par un fermier sans le sou, Ted Narracott, Joey va alors devenir le cheval d'Albert, un jeune garçon qui l'a vu naître et grandir, et qui n'a jamais cessé de l'admirer avec des yeux brillants d'un amour qui le consumait avant même qu'il ne s'en rendre compte. In fine, c'est Albert qui va appartenir à Joey de façon irrémédiable, et à chaque fois que Joey appelait Albert son Albert, j'en avais le c½ur battant à tout rompre de cette émotion indescriptible qui me saisissait alors. Michael Morpugo nous montre que le lien entre un animal et son maître est inviolable, incassable, malgré tout ce que le destin peut nous réserver de bon ou de mauvais. Malheureusement, Joey va être arraché à son Albert de la pire des manières : en étant vendu à l'armée anglaise. Albert, en maître merveilleux, au c½ur pur et empli de bonté et d'amour à revendre qu'il est (certains devraient en prendre de la graine au lieu de lâchement abandonner leurs animaux, c'est une honte), se jure de s'engager dans l'armée pour retrouver Joey coûte que coûte, dès qu'il en aura l'âge. Et c'est ce qu'il fera. Rien ne l'arrêtera pour parvenir à ses fins, pas même la peur de la mort.

BB en Livre : La guerre dans la littérature jeunesse

Le fait que l'histoire soit narrée à travers les yeux de Joey, avec ses ressentis, ses sentiments, permet aussi à l'auteur de faire une analyse très intelligente, lucide de notre espèce humaine et de pointer tout ce qui ne va pas chez nous (parce que nous sommes des êtres sacrément tordus et étranges quand même !) de façon externe grâce au point de vue de notre cher Joey. Rassurez-vous, Joey ne va pas être témoin extralucide que de la cruauté et de la Bêtise humaine, de tout ce qui cloche dans le fonctionnement de ces êtres à deux pattes, il va aussi faire de superbes rencontres qui vont bouleverser son existence de magnifique cheval à la robe bai roux, à l'étoile blanche singulière et visible sur le front et avec quatre balzanes exactement assorties en bien. A commencer par Albert, qu'il reconnaît comme étant le seul maître qu'il ait jamais eu malgré le nombre de "propriétaires" qu'il va avoir au cours de ses péripéties et qui tous, unanimement, qualifient ce cheval d'exceptionnel et de "pas comme les autres". Propos que je ne peux qu'approuver en hochant vigoureusement de la tête. Joey est un cheval qui va affronter bien des épreuves douloureuses dès sa naissance et qui va toujours les surmonter avec sa prestance légendaire. Une rencontre avec un tel animal, cela ne se vit qu'une fois en plusieurs siècles. On ne l'oublie jamais, et on continue à ressentir ce privilège et cet émerveillement tout bonnement saisissants dans tout notre être même des années après. La preuve en est avec votre humble servante.

Je ne suis pas prête d'oublier Albert Naracott non plus. Que ce soit sa version papier ou cinématographique. Jeremy Irvine continue de hanter mes rêves six ans après que je sois sortie de ma séance de l'adaptation pleine de justesse et magistrale de Spielberg, humhum... Quoiqu'il en soit, je me suis immédiatement identifiée à ce personnage, à mon petit Bertie, un jeune garçon qui a sacrément du cran (tel maître, tel animal !) et qui est quelqu'un de naturellement gai et optimiste, qui adore fredonner des airs populaires et des chansons. Retenez bien cela, car quand Albert fait entendre sa belle voix joyeuse, c'est la plus belle des musiques qui résonne à nos oreilles. Quand Albert chante, on est saisi de frissons (encore plus que dans tout le reste du roman), cela fait naître un grand sourire sur nos visages béats et rayonnants, et on a presque envie d'en pleurer de joie. S'il y a bien une chose qu'il faut retenir de ma longue chronique, c'est que jamais je n'avais ressenti de telles émotions aussi fortement avant ma lecture de Cheval de guerre. Il y a eu un avant et un après ce livre, inexorablement.

Au cours de son horrible séparation d'avec Albert, Joey aura la chance de rencontrer des âmes toutes aussi belles et bienveillantes que celle de son maître sur son chemin semé d'embûches, que ce soit celle du grand étalon énorme d'un noir de jais éclatant, dont le port de tête est d'une dignité majestueuse et qui est luisant de santé qu'est Topthorn, qui deviendra son meilleur ami cheval. L'affection qu'ils éprouvent l'un pour l'autre est extrêmement belle à voir. Les rencontres que fera Joey l'aideront à tenir le coup jusqu'à son but ultime qui est de retrouver son cher Albert, et ce soutien sera réciproque. En effet, Joey va bouleverser les existences des personnes qui croiseront sa route, tout comme il a bouleversé la vie de son âme s½ur humaine dès sa naissance, et il parviendra, en ces temps de tourments, à apporter un grand réconfort à tous ces gens. Que ce soit au Capitaine James Nicholls, un artiste dans l'âme qui va décider de faire de Joey sa muse, et à la grande finesse et extrême sensibilité selon ce dernier ; au Cavalier Charlie Warren, un jeune soldat craintif qui prendra grand soin de Joey avec une attention extrêmement méticuleuse et fera de lui son confident pour épancher son c½ur brûlant d'amour pour sa Sally qui l'attend à la maison ; à la maladive et si attendrissante Emilie et à son grand-père, qui l'aime plus que tout au monde et qui jouera un rôle très important par la suite ; ou encore au vieux soldat allemand Friedrich, Friedrich-le-Fou qui se parle tout seul car il est le seul à se comprendre et à vouloir s'écouter, mais qui est en réalité un homme bon, plein de bon sens et doux qui partage une belle complicité avec Topthorn et qui lui voue une admiration sans bornes, Joey leur apportera à tous un bonheur certes éphémère mais sans condition. Il rallumera la flamme de l'espoir dans leur c½ur, et c'est bien le plus beau cadeau qu'il pouvait leur faire.

Pour ce que je vais dire à présent, il aurait été plus judicieux de l'évoquer en début de chronique, mais cela importe peu au fond. J'écris mes sentiments comme ils me viennent. C'est tel un flot ininterrompu qui s'écoule de mes doigts qui tapent frénétiquement sur le clavier, mais que je dois cependant organiser un tant soit peu. Pour commencer, avant de lire ce livre merveilleux, je savais d'ores et déjà qu'il me plairait. Pourquoi une telle certitude aussi hasardeuse ? Eh bien, une telle histoire d'amitié entre l'espèce humaine et celle animale ne pouvait que m'emballer et me séduire ! Et puis, j'avais déjà vu le film de Spielberg auparavant, à sa sortie en 2012 (j'ai encore l'impression que c'était hier !), et j'ai lu le livre un an plus tard dans le cadre scolaire donc. Pour vous en parler un peu, de ce film d'exception, il est rapidement devenu l'un de mes préférés, tant il est beau et émouvant. Forcément, lorsque j'ai pu faire une pierre deux coups en lisant le livre à la fois pour le centenaire et pour le plaisir (après tout, j'ai pu le choisir le livre sujet de ma fiche !), j'étais aux anges. Il faut savoir que je pense la plupart du temps que le livre est mieux que le film (et je ne suis pas la seule à avoir cette façon de raisonner je pense). Cette fois, il y a exception. Non pas que le film soit meilleur que le livre : il lui fait honneur. Je ne saurais choisir entre le livre et son adaptation cinématographique en y réfléchissant, tant ils sont captivants et émouvants tous les deux.

Pour en revenir au livre, sujet principal de cet article, il se lit très rapidement (il fait deux cent pages à tout casser en même temps) sans pour autant avoir un langage facile d'accès, comme on pourrait le croire si on se réfère à la cible qu'il vise, on le rappelle, les enfants. Au contraire, le langage employé dans le livre est très souvent familier, il reflète le patois des différentes régions d'où viennent les soldats, ce qui en rajoute à sa véracité et à son authenticité. En fonction du niveau personnel de chacun, je pense que certains enfants qui ont du mal dans l'apprentissage de la lecture auraient un peu de mal à le lire à cause de cela. Néanmoins, je pense tout de même que tout le monde peut lire Cheval de guerre car c'est un roman familial et universel qui peut tous nous toucher, de l'enfant de primaire à l'adolescent, jusqu'à la personne âgée de 77 ans, en passant par l'adulte père/mère de famille ou au jeune adulte. Avec ce roman, Michael Morpurgo nous montre en Albert et son cheval chéri Joey à quel point l'amitié est précieuse, qu'il faut se battre pour la garder tant elle est importante et unique. A travers cette amitié hors-du-commun, il nous donne une belle leçon de fidélité et d'amour, tant Albert serait prêt à n'importe quoi pour son Joey, même à aller dans les terribles tranchées. L'auteur nous décrit aussi l'horreur de la guerre, qui nous prend tout et nous fait oublier les choses les plus essentielles, comme l'amour et l'amitié. Il nous montre que les enfants, principaux lecteurs touchés, ne sont pas des faibles d'esprit ; non, les enfants ressentent les choses intensément eux aussi, si ce n'est plus, ils ne sont pas aveugles concernant les horreurs qui ont lieu quotidiennement dans le monde. Simplement, ils savent que la vie est belle malgré tout cela et qu'il faut s'attarder sur les moments de joie, pas ceux de malheur, et qu'il faut positiver et se rappeler les points positifs de chaque chose, chaque objet, chaque personne. Je pense que ce n'est pas l'enfant qui doit prendre exemple sur ses parents, mais l'inverse, car un enfant est un être pur qui connaît au plus profond de lui les vraies valeurs de la vie. Pour en revenir à Cheval de guerre concrètement parlant, je tiens juste à rappeler que ce livre défend ces mêmes valeurs et nous montre à quel point on a besoin de nos amis pour vivre, chose que je ne comprenais pas à une époque. Ce livre m'a vraiment ému (non, ça ne se voit pas du tout !), tant l'amitié d'Albert et de Joey est belle, tant on aimerait avoir un ami fidèle tel qu'Albert, qui ne nous lâchera jamais, peu importe les circonstances, et qui sera toujours là pour prendre soin de nous et pour nous aimer de toutes ses forces. Selon moi, Michael Morpurgo destine ce livre non pas aux enfants, mais surtout aux adultes, qui ont oublié leur enfance et que toute magie, joie et amour a quitté. Il veut leur rappeler le temps de l'insouciance et leur montrer que l'amour et l'amitié sont essentiels à la vie, qu'il faut savoir toujours sourire à celle-ci et se contenter de peu de choses, comme le font les enfants. Les choses essentielles sont les plus belles, comme me l'a appris mon chanteur préféré, Michael Jackson, et ce livre. Ce livre qui est parti à la guerre et qui a gagné. Il l'a gagnée. Pour résumer tout cela, Cheval de guerre est un livre qui sert à défendre l'amour et l'amitié, et à dire que les personnes fidèles existent, même si elles sont très rares, et que, justement, il faut s'accrocher à elles de toutes nos forces une fois qu'on les a trouvées, et ne jamais oublier que la vie est belle car on a de telles personnes à nos côtés sur qui compter. Le livre critique donc bien sûr la guerre, tout le contraire de l'amour et de l'amitié, qui ne sert qu'à nous faire du mal et à en faire aux autres, à nous rendre amer et cruel et à nous faire croire que la vie est noire, morose et vaine.

Pour terminer cette chronique que, j'espère, vous aurez eu le courage et l'envie de lire jusqu'au bout (si c'est le cas, vous avez ma gratitude éternelle), je vous conseille de lire ce livre, qui pour moi est juste un livre essentiel, à lire au moins une fois dans sa vie, et qui s'adresse à tous. Je vous recommande également chaudement le film qui, malgré certains détails discordants avec le roman, nous rend ces mêmes valeurs d'harmonie, de fidélité et d'amitié, qui fait pétiller nos yeux d'admiration, et qui rend l'amitié entre Joey et Albert encore plus belle et émouvante si cela est possible, et c'est ce qui compte vraiment. J'espère de tout mon c½ur, sincèrement, que ma chronique vous aura donné envie de lire ce livre, car il en vaut vraiment la peine.

Sur ce, rendez-vous demain sur la chaîne de Smelly Kat ! ♥

Nanette ♥

BB en Livre : La guerre dans la littérature jeunesse

COUP DE FOUDRE ϟ qui durera pour toujours !

« Moi, je vous le dis, mes amis ; je vous dis que je suis le seul homme sain d'esprit de ce régiment. C'est les autres qui sont fous, mais ils ne le savent pas. Ils font la guerre et ils ne savent pas pourquoi. C'est pas de la folie ça ? Comment un homme peut-il en tuer un autre, sans vraiment savoir pour quelle raison ? [...] Et c'est moi qu'on trouve fou ! »
Tags : Fiche Lecture, Gallimard Jeunesse, Folio junior, BBenLivre, Booktube et la Blogosphère en Livre, litterature anglaise, Michael Morpurgo, 1982, Cheval de Guerre♥♥♥, Jeunesse, La guerre dans la littérature jeunesse, guerre, première guerre mondiale, campagne, Angleterre, France, amitié, relation maître/animal, chevaux, réquisition, armée, camps, boucherie, drame, séparation, traumatisme, deuil, mort, tuerie, espoir, ténacité, fidélité, bienveillance, affection, tendresse, amour éperdu, combats, no man's land, sang, folie meurtrière, incompréhension, humanité, foi, espérance, solidarité, bonté, attachement, courage, survivre, cruauté, Coup de foudre ♥, <= absolu ♥♥♥♥
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#Posté le mardi 14 août 2018 03:30

Modifié le jeudi 18 juillet 2019 09:03

FICHE LECTURE : Six of Crows (T1)

FICHE LECTURE : Six of Crows (T1)

• TITRE VO : Six of Crows.
• AUTRICE : Leigh Bardugo.
• ANNÉE : 2015 (USA) ; 2016 (FRANCE).
• GENRE (S) : Fantasy, YA.
• THÈMES : Aventure, magie, gangs, adolescents, violence, vols, vengeance, deuil, traumatisme, ranc½ur, brutalité, noirceur, mission, effraction, argent, cupidité, criminels, secrets, complot, revanche, amertume, drogue, esclavage, guerre, conflits, tensions, danger, menace, fidélité, amitié, croyances, action, doutes, amour...
• PAGES : 564.

SIX HORS-LA-LOI, UNE QUÊTE IMPOSSIBLE.

Les bas-fonds de Ketterdam s'organisent en gangs rivaux. KAZ BREKKER est l'homme le plus ambitieux et le plus jeune de la pègre. Aussi brillant que mystérieux, aussi charismatique que dangereux, et, surtout, connu pour être un voleur hors pair.
Dit « Dirtyhands » et prêt à tout pour de l'argent, il accepte la mission du riche marchand Van Eck : délivrer un savant du palais de Glace, réputé imprenable. Ce prisonnier est l'inventeur du jurda parem, une drogue multipliant sans limites les pouvoirs surnaturels de la caste des magiciens : les Grishas. Une drogue qui, tombée dans les mauvaises mains, risque d'engranger un chaos irréversible...
Il devient alors le chef des « Six of Crows », une équipe de malfrats aux talents exceptionnels : INEJ, espionne défiant les lois de la gravité ; MATTHIAS, soldat assoiffé de vengeance ; NINA, Grisha aux puissants pouvoirs magiques ; WYLAN, fugueur des beaux quartiers, expert en démolition, et enfin JESPER, tireur d'élite accro au jeu.

Ensemble, ils peuvent sauver leur monde de la destruction... s'ils ne s'entretuent pas avant !

« Six of Crows réunit tous les ingrédients propres à captiver le lecteur : un leader génial avec un plan pour chaque situation, une équipe de marginaux irrésistibles, une intrigue aux multiples rebondissements, et un suspense éprouvant pour les nerfs. »

PUBLISHERS WEEKLY

« Si vous n'y prenez garde, ce livre va vous rendre dangereusement addict. »

NEW YORK TIMES

LEIGH BARDUGO est l'auteure de la trilogie Grisha. Née à Jérusalem, elle a grandi à Los Angeles. Diplômée de la prestigieuse université de Yale, Leigh a travaillé dans la publicité, le journalisme et, plus récemment, en tant que maquilleuse dans les effets spéciaux. Elle vit et écrit actuellement à Hollywood, où il est possible de l'entendre chanter avec son groupe.

ஜ MON AVIS : No mourning, no funerals.

Ça y est, my god, j'ai ENFIN lu Six of Crows !!!! Certes, ce roman n'est sorti qu'il n'y a deux ans "seulement" chez nous mais, depuis le temps que je bavais dessus, cette période de temps a été déjà beaucoup trop longue à mon goût ! Avec tous les avis élogieux que je pouvais en lire et en entendre, je n'en pouvais plus à l'idée d'avoir enfin un jour ce livre entre mes serres de corbeau noir de jais pour pouvoir in fine le dévorer à mon aise. Et ce jour est arrivé, alléluia ! Alors, est-ce que moi aussi j'ai été conquise par le monde fantastique, plein de magie et de dangers à chaque coin de page de Leigh Bardugo ? La réponse est oui, indubitablement oui. Mille fois oui, autant de oui que vous voulez. Juste : oui.

Cette histoire, c'est celle de six jeunes, tous menés à la baguette par l'appât du gain et l'appel si séduisant de la liberté, pleine et entière, une liberté loin de leur gang et de leur quartier miteux et craignos du Barrel. Croyez-moi, vous n'auriez pas envie d'y rester une seconde de plus que nécessaire. Bon, avec mes six bébés d'amour aux armes bien aiguisées et bichonnées, cela reste vivable, mais enfin, si on peut y échapper, on part en courant et on ne demande pas son reste dans un bled comme celui-là.

Cette liberté que j'ai mentionnée leur permettrait d'assouvir enfin leur soif de vengeance, leurs aspirations ou leur désir ardent de retrouver leur patrie chérie. C'est donc ainsi que ces criminels hors-pairs pour leur jeune âge et bluffants dans leur "art" respectif, à savoir le vol, les explosions, le maniement des pistolets, l'acrobatie et l'art de manier les dagues, et la capacité de contrôler une magie hyper-puissante et super-stylée avec ses mains aussi, se retrouvent sous la houlette du plus jeune boss de tout le Barrel, Kaz Brekker. Un garçon boiteux mais impitoyable, qui répond également au doux surnom de Dirtyhands.

Car oui, pour de l'argent, Kaz est prêt à se salir les mains et à faire la sale besogne lui même, peu importe la nature de la mission, le degré de risque, ou la personne visée. Un chef de gang redoutable et qui fait purement froid dans le dos en somme. Et cette fois-là, pour ce qui est au c½ur de l'intrigue, il ne s'agit pas d'une simple petite broutille entre gangs. Même si Leigh Bardugo nous fait une jolie petite entrée en matière en nous montrant ce dont Kaz est au minimum capable au sein de son milieu naturel pour se faire respecter et faire comprendre qu'on a pas intérêt à le contrer. Le message est passé de mon côté, c'est parfaitement clair.

Non, non, non, l'enjeu est bien plus important : entrer par effraction dans un palais royal le jour de l'ascension des soldats de l'armée nationale du pays en question, afin de délivrer un prisonnier politique dont l'invention pourrait ravager les relations entre les pays, voire même carrément le monde entier de nos chers personnages. Rien que ça. Eh bien, sachez que malgré toutes les menaces qui planent sur nos six anti-héros, malgré le nombre de fois où mon c½ur a manqué un battement et où j'ai maudit cette petite troupe de m'avoir embarquée avec eux dans cette mission-suicide qui n'a décidément pas été bonne pour mon rythme cardiaque, je m'en suis sortie. Et j'ai même pris mon pied, tout en manquant d'y laisser ma peau avec eux. Bande de cinglés, va. Mais c'est pour ça que je les aime du plus profond de mon petit c½ur.

Cette aventure dans laquelle vous acceptez, sans savoir où cela diantre va pouvoir vous mener, de vous jeter la tête la première dans la gueule du loup est, dès que vous ouvrez ce magnifique ouvrage (c½ur sur la couverture qui envoie grave du pâté ♥), pour le moins mouvementée. Et aussi diablement périlleuse, semée d'embûches en tout genres, ponctuée d'explosions programmées par des gangs rivaux (mais ils ne sont pas à la hauteur des Dregs, bien sûr. I'm a crow forever ♥), de sabotage. Bref, en tant que lecteur, vous avez le droit à la totale de toute l'adrénaline possible quand on est dans la peau d'un jeune membre de gang, avec toute la violence et le degré de sûreté qui avoisine le 0 pointé dans l'environnement qui vous entoure. De quoi nous donner le grand frisson pour nous sortir de notre monotonie de pauvre humain qui n'a aucun pouvoir Grisha, ni ne maîtrise des techniques d'arts martiaux ou de gangster totalement badass.

On se demande bien comment Kaz réussit à élaborer un plan savamment orchestré et appliqué à la règle, dans ce monde de fous qui respire la sérénité (quelle ironie, dites donc !) et la tolérance les uns envers les autres (*raclement de gorge franchement forcé*). Néanmoins, malgré le fait que mon voyou chéri a toujours un petit sort du diable dans sa caboche, son opération qui vaut un million (ou plutôt trente millions à se partager en six donc. Et nous alors ? On morfle aussi, que je sache. J'exige ma part !!) subira quelques imprévus (c'est la vie, c'est comme ça) qui vont par moments vous déclencher le fou rire imparable au vu de l'écriture décapante, mordante et absolument géniale de Leigh Bardugo. Qui, bien sûr, fait naître de sa plume certaines situations pour le moins cocasses, sans pour autant ne pas être empreintes d'un réalisme désarmant. Cette plume magique à la façon surnaturelle des Grishas a aussi la capacité de vous donner la forte envie de pleurer et d'appeler votre maman à la rescousse.

Et on nous laisse tout de même le temps malgré ce rythme de récit effréné (comme celui des phrases que vous êtes en train de lire depuis le début par ailleurs. C'est tout moi ça, mais je fais des efforts.) de faire connaissance avec nos six compagnons de route à l'esprit un peu tordu quand il s'agit de la manière de tuer des ennemis ou de faire les poches au premier ingénu venu, et ceux-ci sont la VRAIE bombe atomique de cette intrigue à l'action noire comme le corbeau et sacrément addictive à la manière du jurda parem, la petite dro-drogue qui nous a foutu dans tout ce merdier, hein. Ou une équivalence du crystal meth et autres saloperies (je ne surveille pas mon langage aujourd'hui, moi) des Moldus de notre monde gris (référence à V.E. Schwab, une autre auteure dont j'ai très envie de découvrir les ouvrages ♥) en somme. Quelle tristesse, mais ce réalisme saisissant et particulièrement marquant dans une oeuvre de fiction fantasy mérite d'être souligné, et cela se révèle également en chacun de mes six hors-la-loi d'amour.

Vous l'aurez compris, je suis une grosse sado-maso avec mon Kazounet, un jeune homme qui sait bien tromper son monde et qui s'est bâti une véritable légende, alors qu'à l'intérieur de ce corps jeune mais déjà meurtri par la vie et aux mains de corbeau recouvertes de cicatrices, symboles de combat, de souffrance et d'acharnement, se cache un petit garçon qui n'a pas totalement réussi à faire le deuil de l'être qu'il aimait le plus au monde et dont l'innocence et les yeux pétillants face à son rêve grandiose de devenir magicien ont perdu tout leur éclat. Ce personnage dont l'arrogance et les coups bas peuvent irriter certains m'a profondément touché et a forcé tout mon respect. Don't mess with Kaz Brekker, guys, 'cause he's the true boss of the town ! Je vous aurais prévenus. Et puis, je ne peux pas résister à ce petit rictus sexy en diable que Kaz fait dès qu'il a une longueur d'avance sur ses adversaires. Au fond, il est un magicien de la tromperie et des stratagèmes machiavéliquement ingénieux. Et il s'en sort toujours bien, le bougre ! C'est le meilleur dans son domaine, je ne peux que le répéter, il est AGAHAAAAAAGA ! ♥ Quand je me transforme en guenon pour baver devant mes amoureux de harem imaginaire, c'est toujours mauvais signe...

Je me rends compte que, depuis le début de cette chronique sans dessus-dessous (c'est l'effet renversant que m'a fait ce premier tome en même temps), il n'y en a que pour Kaz par-ci, Kaz par-là. Je vous vante les prouesses bien sombres de mon petit namoureux, mais sans Inej, il n'y aurait plus de Kaz qui tienne depuis longtemps ! Au sein de la fabuleuse Six of Crows team, il n'y a peut-être que deux femmes,-mais QUELLES FEMMES ! Girl power guys, respect ! Elles sont deux amies parfaitement assorties l'une à l'autre, elles s'écoutent et se complètent avec brio. C½ur sur mes girls ♥

Inej, c'est le Spectre de la bande. Elle a beau se faufiler et grimper partout, elle est insaisissable et elle ne fait pas un seul bruit. Angoissante et mystérieuse de prime abord, Inej se révèle être une femme forte, une amie fidèle et dévouée, une personne impressionnante, aux croyances louables et profondément belles. Inej est la seule "croyante" du groupe, la seule qui prie les dieux de sa contrée et qui a foi en un ailleurs, un monde au-delà des apparences. Elle a également vécu un passé très douloureux, entre séparation brutale avec sa tendre famille, kidnapping et prostitution forcée à l'horrible lieu qu'est la Ménagerie de l'ignoble tante Heleen. Malgré la carapace qu'Inej s'est forgée, elle n'a jamais cessé d'espérer et elle a su rester une personne faisant preuve de sentiments, d'empathie, même si elle a souvent honte du fantôme qu'elle est devenue pour survivre. Mais, comme le dirait un autre de mes bébés d'amour, j'ai nommé Bellamy Blake dans The 100, la personne que l'on est et celle que l'on devient pour survivre sont deux choses très différentes. Je souhaite de tout c½ur à Inej de réussir dans sa quête de retrouver sa famille, même si la partie n'est pas gagnée. Cette fille est tout bonnement remarquable, elle ne se laisse pas faire et elle va donner de sacrées leçons à Kaz, qui en mérite bien parfois (mais seulement parfois hein). Ses silences sont particulièrement lourds de significations. Inej, c'est le calme après la tempête, la tranquillité paisible, mais gare à ses dagues baptisés du nom de ses Saints. Faut pas la chercher, ma cocotte, et faut pas essayer, car vous ne gagnerez pas face à une fille aussi phénoménale.

Avant de parler de l'autre femme extraordinaire de cette histoire, Nina ma petite chouchoute, juste quelques mots concernant la relation Kaz et Inej : PER-FEC-TION. En fait, cela va se passer de mots, je crois. Bon, dans ce premier tome, vous n'en aurez pas encore pour votre argent, mais cela va dans le bon sens, leur relation prend le temps de se développer, et leur lien extrêmement puissant se décèle même dans les moments de dialogue les plus simples, même dans de brefs gestes amorcés l'un vers l'autre.-Il s'agit de particules, d'électrons libres qui imprègnent constamment l'air. Ça coupe le souffle et c'est l'évidence même. J'ai hâte de voir ce que cette magnifique relation va donner dans le tome deux, ça va être sensass' !

Bon maintenant, ma Nina chérie, ma petite poupée voluptueuse qui ne s'en laisse pas conter. Déjà Nina, c'est une Grisha, et une morfale, donc ça nique le game. « Quand j'ai pas envie de manger, c'est qu'il y a vraiment un problème. », c'est tout moi ça. Aussi, ses pouvoirs sont très flippants mais, en même temps, goddamn que j'aimerais avoir les mêmes ! Mais surtout, surtout, dans ce récit, Nina est la voix de la raison et de la tolérance. Son peuple est réduit au rang d'esclaves car les gens, même les plus puissants, riches et influents, ont peur d'une invasion de Grishas et de ce que ces derniers seraient capables de faire pour conquérir les autres pays. Ou alors, dans le pays d'inspiration nordique où les Six of Crows pénètrent illégalement, Fjerdan, les Grishas sont exterminés à la suite de procès soit-disant "justes" et "équitables" juste parce-qu'ils ont le malheur d'être eux-même, soit des êtres humains capables de magie. Ce rappel effarant au phénomène de scapegoating et de chasse à la sorcière qui dure depuis que le monde est monde, à cause de la satanée paranoïa de notre espèce humaine face à tout ce qui est différent de notre façon d'être et d'exister est rondement bien mené par Leigh Bardugo et ne nous fait pas de mal. Ma petite Nina d'amour ne cesse de lutter de tout son être et de toute son âme contre cette injustice criante et inhumaine, contre ces massacres et cette réduction à l'impuissance d'innocents qui n'en finissent pas. Elle va former un duo des plus singuliers avec Matthias, un drüskelle déchu et rejoignant les Six, un soldat qui avait pour mission d'abattre et d'éradiquer les Grishas sans aucune mesure. Si ce dernier m'a donné envie de sortir de mes gonds et de le rouer de coups toute la première partie du roman, il m'a réservée une très agréable et poignante surprise, l'un des moments les plus marquants de ce tome un pour moi, indélébile. Mais je ne souhaite pas vous gâcher cet instant de grâce, alors je vous encourage très fortement à vous procurer Six of Crows et à lire cette pépite de fantasy YA.

Je termine avec un duo bromance absolument trop chou cette fois, les deux petits derniers mais pas des moindres : Wellan et Jesper. Wellan est mon choupinounours de la bande. Du haut de ses seize ans, il a de la ressource le petiot, et il m'a surtout donné envie de le câliner jusqu'à l'en étouffer tant il est adorable dans son complexe d'infériorité face aux cinq "grands" et tant j'avais envie de l'encourager et de le féliciter. Oui, pour des explosions massives, et alors ? Surtout, même si Wellan a connu une réalité plus privilégiée que les autres en provenant des beaux quartiers, sa relation désastreuse avec son père m'a brisé le c½ur en mille morceaux et m'a rappelé une fois de plus qu'il ne faut jamais cesser d'être fier de soi-même, et ce même quand nos propres proches veulent nous rabaisser plus bas que terre et nous faire sentir comme des moins-que-riens. Wellan est un écorché de la vie, comme les autres, mais il ne baisse jamais les bras. Il a tout mon respect et mon amour pour lui, mon tout petit ♥ Quant à Jesper, il m'a beaucoup fait rire avec sa passion pour le jeu et ses pistolets bien-aimés, et il est avant tout un ami formidable et toujours présent. Je n'ai pas grand chose à rajouter sur lui, si ce n'est qu'il fait partie de cette seconde famille que je possède grâce à ce livre, tout autant que les cinq autres. Dans tous les cas, eux forment indubitablement une famille de c½ur superbe, malgré tout ce que la vie leur a réservé de moche en matière de souffrances lourdes à supporter seul.

Brefouille, je vais m'en arrêter là pour cette chronique. Si vous auriez une seule chose à retenir de tout ce mic-mac, ce serait la suivante : COMMENCEZ.CETTE.DUOLOGIE. Y'a que deux tomes, donc pas d'excuses. Bon,-y'a aussi la Trilogie Grisha qui se passe dans un temps fort, fort lointain, bien avant la période de l'intrigue de SoC, mais quand c'est aussi bon et bien écrit, on en redemande. Moi, en tout cas, j'en redemande, surtout après la fin extrêmement frustrante et cruelle sur laquelle Leigh Bardugo nous laisse dans ce tome un. Je proteste. Il me faut le tome deux immédiatement, c'est une urgence. Alors, vous laisserez-vous envahir par la fièvre du corbeau ? On n'a pas envie d'en guérir, croyez-moi. COUP DE C¼UR MORTEL ET FOUDROYANT ♥

Six hors-la-loi aux compétences d'exception. Une quête. Pas le droit d'échouer. Sinon, on en perdrait notre prime. (révise tes priorités Kaz)

« Kaz se radossa.
- Quel est le moyen le plus facile de voler son portefeuille à un homme ?
- Un couteau sous la gorge ? répondit Inej.
- Un pistolet dans le dos ? proposa Jesper.
- Du poison dans son verre ? suggéra Nina.
- Vous êtes monstrueux, s'indigna Matthias.
Kaz leva les yeux au ciel. »
Tags : Fiche lecture, Six of Crows, Leigh Bardugo, éditions Milan, 2016, Fantasy, YA, Aventure, magie, gangs, adolescents, violence, vols, vengeance, deuil, traumatisme, ranc½ur, brutalité, noirceur, mission, effraction, argent, cupidité, criminels, secrets, complot, revanche, amertume, drogue, esclavage, guerre, conflits, tensions, danger, menace, fidélité, amitié, croyances, action, doutes, amour, coup de coeur ♥
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#Posté le dimanche 31 décembre 2017 18:28

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