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FICHE FILM : Le Conte de la Princesse Kaguya

FICHE FILM : Le Conte de la Princesse Kaguya
FILM D'ANIMATION | 2013 | RÉALISÉ PAR ISAO TAKAHATA | 2 H 17 | LEGENDE, CONTE, JAPON, NATURE, MIRACLE, RICHESSE INTERIEURE, DRAME, FANTASTIQUE, ARISTOCRATIE, ARGENT, ETIQUETTE, BIENSEANCE, PRETENDANTS, CHAGRIN, NATURE, ESPIEGLERIE, ENFANCE, AMOUR, FAMILLE, SENTIMENTS, HUMANITE | AVEC LES VOIX ORIGINALES DE AKI ASAKURA, KENGO KORA, TAKEO CHII, NOBUKO MIYAMOTO...

➜ Un vieux coupeur de bambou trouve une mystérieuse et reluisante plante de bambou.
En la coupant, il tombe nez à nez sur un bébé minuscule, une petite fille de la taille d'un pouce. Il l'emmène chez lui et l'élève avec sa femme. La petite est surnommée Pousse de bambou par les autres jeunes villageois. Depuis ce jour, le vieux coupeur de bambou trouve des pépites d'or et de somptueuses etoffes chaque fois qu'il coupe un bambou, et devient ainsi très riche. Celle qui fut appelée Kaguya-hime suite à sa cérémonie de passage à l'âge adulte est devenue une belle jeune femme, si bien que les rumeurs sur sa beauté sont difficiles à étouffer et se répandent.
Cinq jeunes princes viennent la voir pour la demander en mariage, mais celle-ci leur réserve des tâches ardues...

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour ma chronique d'un film d'animation que je souhaitais voir depuis fort longtemps déjà, j'ai nommé l'oeuvre-testament du grand réalisateur japonais Isao Takahata, Le Conte de la Princesse Kaguya.

Je ne vous cacherai pas que, si j'ai entre autres autant tardé à voir ce film, c'est en raison de sa technique animation pour le moins... particulière qui m'avait pas mal brusquée en visionnant la bande-annonce il y a de cela bien des années déjà. Et pourtant, dès les premières minutes du long-métrage, c'est que ce qui m'a séduite d'emblée. Je sais, je suis un être étrange... Personnellement, je suis tombée amoureuse de la façon dont les images prenaient vie telles des peintures ancestrales qui se réveilleraient de leur long sommeil pour nous raconter une poignante histoire d'autrefois. Car en effet, la légende de Kaguya est considérée comme la plus ancienne au Japon. Ce serait même elle qui justifierait l'existence du Mont Fûji, ou la montagne la plus sacrée de ce pays ! Une chose est sûre, j'ai été fascinée par la façon qu'Isao Takahata a choisi pour donner corps à ce conte aussi somptueux et envoûtant que triste et désarmant. Au niveau de l'animation, de la musique traditionnelle sélectionnée, de la technique employée pour exprimer au mieux la nature profonde des personnages, leurs sentiments, et captiver l'audience, rien à redire : ce film est un pur chef d'oeuvre.

Pour ce qui est de l'intrigue et des protagonistes en soi, je me suis instantanément attachée à la figure phare de Kaguya, cette princesse de c½ur éprise de liberté, de simplicité, dont l'unique désir est de ne faire qu'un avec le monde qui l'entoure et qui possède l'immense sagesse de percevoir et d'apprécier pleinement la beauté de toute chose. Ce film nous fait indéniablement passé un magnifique et vibrant message sur la valeur immesurable de ce qui justement ne s'achète pas, à savoir l'amour incommensurable d'un père et d'une mère, la chaleur d'un sourire, d'une amitié, la tendresse et le réconfort d'un premier amour et surtout l'importance fondamentale de notre libre-arbitre. Tout au long du film, Kaguya va aller à l'encontre de ses souhaits les plus ardents par souci de rendre heureux son père adoptif qui a absolument voulu l'élever au rang presque de déesse sur Terre et toutes ces effroyables concessions vont finir par la briser, ainsi que notre c½ur au passage. Je préfère vous prévenir, ce conte n'est pas une fable à la Disney où tout se termine pour le mieux - et après tout, j'ai envie de vous dire que ce n'est justement pas cela que l'on attend d'un film Ghibli ou d'animation japonaise en général, cet happy ending à l'américaine qui finit par résolument nous bercer d'illusion à la longue. Le dénouement de Le Conte de la Princesse Kaguya vous laissera au contraire une saveur particulièrement douce-amère dans la bouche et vous vous retrouverez avec le besoin irrépressible de crier tout votre soûl sur votre écran de télévision (ou d'ordinateur/portable/tablette, vous choisissez le média que vous voulez pour pouvoir visionné ce film, tant que vous le regardez) comme si cela pouvait arranger quelque chose. Néanmoins, ce que je retiendrai de ce film, c'est la magistrale leçon de vie qu'il nous donne : soyez en harmonie avec la Nature, montrez lui à quel point le bonheur qu'elle vous procure vous importe et elle vous rendra votre amour au centuple, prenez conscience d'à quel point l'innocence immaculée de votre enfance et les liens qui vous unissent à vos proches sont précieux, ne trahissez jamais votre être intérieur. Cela semble assurément plus simple à dire qu'à faire, je vous l'accorde, mais il est cependant vital de respecter ces principes à mon sens.

Pour conclure, je dirais qu'Isao Takahata a ici clôt sa carrière sur une superbe note de douceur et de majestuosité juste inouïe. 14 ans après son dernier film en date à l'époque, à savoir Mes voisins les Yamada (que je n'ai toujours pas vu par ailleurs, je sais, je devrais avoir honte, mais Netflix va m'aider à remédier à cela, encore une fois), et au bout de 40 années de réflexion et 8 de production pour mettre en oeuvre ce projet somme toute pharaonique, je peux pour ma part affirmer que Le Conte de la Princesse Kaguya valait définitivement la peine d'abattre tout ce dur labeur. Ce long-métrage est un petit bijou d'humanité que je ne suis pas prête d'oublier de sitôt. Merci du fond du coeur M. Takahata pour l'héritage inestimable que vous laissez derrière vous. ★★★★★

Nanette ♥

« Qu'est-ce que j'ai fait de bien sur cette terre ? »
FICHE FILM : Le Conte de la Princesse Kaguya
Tags : Fiche film, Le Conte de la Princesse Kaguya, film d'animation, 2013, Japon, Isao Takahata, Légende, conte, nature, miracle, richesse intérieure, drame, fantastique, aristocratie, argent, étiquette, bienséance, prétendants, chagrin, espiéglerie, enfance, Amour ♥., Famille ♥, sentiments, humanité, Aki Asakura, Kengo Kora, Takeo Chii, Nobuko Miyamoto, Excellent film !
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#Posté le samedi 14 mars 2020 06:16

Modifié le dimanche 15 mars 2020 06:44

FICHE LECTURE : Les Carnets de Cerise - T1 à 5 (intégrale)

FICHE LECTURE : Les Carnets de Cerise - T1 à 5 (intégrale)
• SCÉNARISTE : Joris Chamblain.
• ILLUSTRATRICE : Aurélie Neyret.
• ANNÉE : 2012, 2013, 2014, 2016, 2017 (FRANCE).
• GENRE(S) : Jeunesse.
• THÈMES : Bande dessinée, enfance, espièglerie, culot, audace, enquête, peinture, aventure, détective et romancière en herbe, passion, curiosité, secrets, mensonges, mystère, péripéties, amitié, famille, relation mère/fille, grandir, s'épanouir, rêves, animaux, gentillesse, bonté, générosité, humanité, tendresse, entraide, espoir, miracles, exploits, suspens, animaux, évasion, émerveillement, beauté des choses qui nous entourent, magie du quotidien, nature, saisons, éveil de conscience, sentiments, émotions, deuil, absence, introspection, nostalgie, pardon...
• PAGES : 408.

Résumé du tome 1 : « Il était une fois...

Quand j'étais petite, je me suis fait la promesse que si un jour, j'avais un journal intime, il commencerait comme ça.

Il était une fois... ben moi, Cerise !

J'ai dix ans et demi et mon rêve, c'est de devenir romancière. Mon truc à moi pour raconter les histoires, c'est d'observer les gens, imaginer leur vie, leurs secrets.

On a tous un secret enfoui que l'on ne dit pas, qui fait de nous ce que nous sommes... En ce moment, avec les copines, on observe quelqu'un de vraiment mystérieux... »

ஜ MON AVIS :

Coucou les petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour ma chronique de la saga des Carnets de Cerise. Avant toute chose, je dois vous avouer que, des bandes dessinées, je n'en lis pas souvent, faute de temps à y consacrer (je privilégie toujours ou presque les romans dans mes envies lecture) et faute de n'en avoir généralement aucune dans ma PAL aussi. Je sais, c'est fort regrettable. Mais tout récemment, ou plutôt il y a un an et demi au vu de mon retard colossal dans la rédaction de cette chronique, j'ai dévoré intégralité de cette série de bandes dessinées fabuleuses que sont Les Carnets de Cerise et j'en ai juste eu les larmes aux yeux et le c½ur palpitant tout du long. Je vous avertis d'avance : cette intégrale n'est constituée que de cinq tomes seulement alors pas d'excuses et je veux que vous me l'ajoutiez fissa à votre wishlist, c'est un ordre (c'est décidément l'hôpital qui se fout de la charité, mais bon...)-! Désormais, permettez-moi de vous introduire au monde absolument magnifique, chaleureux, plein de vie et de couleurs douces (on remercie pour tout cela Aurélie Neyret, dont les dessins sont juste é-pous-tou-flants ♥ J'en reste encore sans voix rien que d'y repenser) de l'adorable et résolument curieuse Cerise. Vous me suivez ?

Dans l'univers de la jeune et toute mignonne Cerise, peintures, mystère, poésie, tendresse, amour et belles rencontres (non, ceci n'est pas une pub pour Meetic, rassurez-vous !) vous attendent. Autrement dit, tout un programme qui a pour objectif de vous bouleverser et de vous faire grandir et mûrir, et ce peu importe votre âge, comme cela va être le cas pour la plus si petite Cerise au fil de ces cinq magnifiques tomes. En effet, le désir insatiable de cette dernière, en véritable petite romancière dans l'âme qu'elle est déjà à son jeune âge, de découvrir les secrets qui pèsent sur les habitants de son charmant petit village dans un premier temps en échafaudant des stratagèmes délirants pour percer à jour les mystères autour des personnages que nous allons croiser en cours de route va donner naissance à des amitiés profondément touchantes et sincères et à des révélations juste à couper le souffle. Même si l'on peut trouver notre inoubliable héroïne un peu trop fouineuse et cachottière par moments, comme a tendance à le penser sa maman contrariée (et souvent à raison !), il n'empêche que Cerise va véritablement sauver de leur torpeur et de leurs étouffants regrets les personnes à qui elle invente d'incroyables histoires de tourments et de passion en les contemplant depuis sa fenêtre. Et la plupart du temps, la réalité va se révéler plus extraordinaire et émotionnellement intense et poignante que la fiction que Cerise peut se faire dans sa tête au fur et à mesure de l'avancée de ses trépidantes enquêtes.

C'est simple : à chaque fin de tome, je me retrouvais avec le c½ur qui battait la chamade, les yeux qui picotent et un authentique sourire fendant mon visage en deux. Il faut dire que celui peint sur la frimousse de Cerise est si solaire ! La candeur, l'optimisme et la détermination farouche à aider les autres à aller de l'avant de cette protagoniste unique en son genre nous donne tout bonnement le coup de fouet (entre sites de rencontres et sado-masochisme, on est bien avec cette chronique - vous ne trouvez pas ?) nécessaire pour prendre les rênes de notre destin en main et affronter comme il se doit les nombreux démons qui peuvent nous hanter. Partir à l'aventure avec l'espiègle Cerise, que ce soit dans les méandres de la somptueuse forêt bordant son splendide petit hameau dont elle est indubitablement une invitée de marque, dans les recoins saisissants de sa ravissante bibliothèque municipale, entre les murs d'un spectaculaire manoir hanté ou en haut d'une majestueuse falaise surplombant la mer, cela fait toujours l'effet d'ouvrir un cadeau de Noël... en mille fois plus magique et enchanteur. On se sent le compagnon privilégié d'une petite fille pas comme les autres à laquelle on s'attache instantanément et qu'on n'a plus envie de quitter quand il est temps de se dire au revoir. En clair, un tome des Carnets de Cerise, c'est un pur délice de tous les instants !

Néanmoins, aussi formidable et ingénieuse soit-elle, heureusement que Cerise peut compter également sur ses deux meilleures amies de toujours (enfin, c'est tout comme), à savoir la compréhensive et patiente Lindsey et la tout-feu tout-flammes et franche Erika pour l'accompagner dans ses petits (grands) délires de mystères non élucidés qui s'avèrent in fine tout ce qu'il y a de plus réels. Certes, Cerise va sans le vouloir leur faire du mal à force de cachotteries et de négligence afin de pouvoir aller jusqu'au bout de ses périlleuses enquêtes menées généralement de façon pas très orthodoxe. Mais malgré cela, Lindsey et Erika resteront toujours à ses côtés pour la soutenir dans ses folies qui finiront par payer, tels deux piliers inébranlables dont on aurait tous bien besoin dans notre vie de tous les jours afin que nos épaules ne s'affaissent pas sous le poids colossal du fardeau écrasant que constitue notre passé entre autres. Car, même si Cerise n'est encore qu'une toute jeune enfant, elle a déjà des traumatismes qui sommeillent en depuis longtemps en elle et des blessures béantes qui se dévoilent petit à petit pour nous offrir un final magistral et extrêmement poignant à cette saga de BDs juste incontournables. Préparez vos mouchoirs, vous en aurez probablement besoin plus que jamais !

Pour conclure, je dirais que c'est cela qui m'a le plus scotchée avec Les Carnets de Cerise : ce crescendo de la souffrance et de l'amertume d'une toute jeune enfant au c½ur si innocent et généreux qui cache bien des cicatrices et des blessures qui saignent encore, presque imperceptible jusqu'au moment fatidique de l'explosion d'un chagrin enfoui tout au fond d'un petit être aux souvenirs bienheureux entachés de tristesse. C'est seulement à ce moment-là que l'on se rend compte qu'à l'instar des personnes profondément émouvantes et magnifiques que Cerise a aidé tout au long de son histoire singulière et d'une beauté sans nom, elle aussi a besoin qu'on lui panse la plaie béante qui pèse sur son c½ur et sur son âme d'enfant meurtrie et encore sous le choc d'un événement de son passé qui ne passe pas (et cela se comprend parfaitement). Cette révélation foudroyante, celles qui s'en suivent et l'épanchement du c½ur de notre petite Cerise, l'apaisement de son esprit aussi malicieux que tourmenté, ça a été la cerise sur le gâteau à mes yeux, et cette célèbre expression (qui donne aussi très faim, veuillez me pardonner) ne pouvait pas être mieux appropriée qu'ici. En effet, Les Carnets de Cerise, c'est un véritable régal, un tourbillon d'émotions qui vous emporte puis qui vous repose sacrément ébranlé sur la terre plus si ferme que ça après avoir vécu une telle aventure humaine. Personnellement, en refermant le dernier tome, en en arrivant à la toute dernière page, ultime pierre à l'édifice de ce que je considère d'ores et déjà comme un monument de la bande dessinée jeunesse française, j'ai véritablement senti une page, ou plutôt tout un chapitre entier, se tourner dans mon petit c½ur sensible, ainsi qu'un saisissant sentiment de libération et d'amour à l'état pur m'envelopper. Je remercie pour cela infiniment Joris Chamblain et Aurélie Neyret. Merci pour ce petit bijou que sont Les Carnets de Cerise, juste MERCI ! COUP DE FOUDRE ϟ Les aventures de Cerise m'ont touchée en plein c½ur ! Je suis séduite !

Nanette ♥

✓ - La douceur, la tendresse, l'incomparable et indescriptible beauté qui se dégagent de chaque planche. Quand dessins et scénario se marient aussi bien pour créer une telle symbiose, une telle magnificence à eux deux, c'est selon moi juste du grand art ! Un immense BRAVO !
- Les personnages, profondément humains et inoubliables. Ils se sont faits à coup sûr une place dans mon c½ur vibrant d'amour débordant pour eux ainsi que dans ma mémoire !


✗ - NADA, NIET, NIENTE ! Allez lire fissa cette série de BDs, que diable !
Tags : Fiche Lecture, Les Carnets de Cerise, Tome 1 ♥, Tome 2 ♥, Tome 3 ♥, Tome 4 ♥, Tome 5 ♥, Intégrale, Joris Chamblain, Aurélie Neyret, Collection métamorphose, Soleil Productions, 2012, 2013, 2014, 2016, 2017, France, Jeunesse, Bande dessinée, enfance, espièglerie, culot, audace, enquête, peinture, aventure, détective et romancière en herbe, passion, curiosité, secrets, mensonges, mystère, péripéties, amitié, famille, relation mère/fille, grandir, s'épanouir, rêves, animaux, gentillesse, bonté, générosité, humanité, tendresse, entraide, espoir, miracles, exploits, suspens, évasion, émerveillement, beauté des choses qui nous entourent, magie du quotidien, nature, saisons, éveil de conscience, sentiments, émotions, deuil, absence, introspection, nostalgie, pardon, Coup de foudre ♥
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#Posté le lundi 19 août 2019 17:21

Modifié le dimanche 25 août 2019 10:27

FICHE LECTURE : Raison et sentiments

FICHE LECTURE : Raison et sentiments

• TITRE V.O. : Sense and Sensibility.
• AUTRICE : Jane Austen.
• ANNÉE : 1811 (GRANDE-BRETAGNE).
• GENRE(S) : Grand classique.
• THÈMES : Dix-neuvième siècle - Angleterre - Société - M½urs - Femmes - S½urs - Satire sociale - Sentiments - Amour - Raison - Romantisme - Dévotion - Gentry - Courtoisie - Faire la cour - Bals - Vie à la campagne - Humour - époque de la Regency - Espoir...
• PAGES : 382.

Injustement privées de leur héritage, Elinor et Marianne Dashwood sont contraintes de quitter le Sussex pour le Devonshire, où elles sont rapidement acceptées par la bourgeoisie locale étriquée et à l'hypocrisie feutrée. L'aînée, Elinor, a dû renoncer à un amour qui semblait partagé, tandis que Marianne s'éprend bien vite du séduisant Willoughby. Si Elinor, qui représente la raison, dissimule ses peines de c½ur, sa cadette étale son bonheur au grand jour, incapable de masquer ses sentiments. Jusqu'au jour où Willoughby disparaît...

ஜ MON AVIS : Chronique rédigée en 2014. /!\ Contient des spoilers /!\

Bonjour mes petits amis ! Aujourd'hui, je vais vous parler de mon second roman préféré de Jane Austen, qui a pendant un certain temps occupé la première place sur mon podium (et non, Orgueil et Préjugés n'est pas mon number one, même si je l'aime d'amour lui aussi). Néanmoins, malgré le fait que Sense and Sensibility ait été relégué à la place d'argent, il occupe toujours une place importante dans mon cours, cela va de soi.

On suit tout au cours du roman nos deux personnages principaux, deux s½urs âgées de respectivement dix-neuf et dix-sept ans, Elinor et Marianne (quels jolis prénoms elles ont, vous ne trouvez pas ?), qui représentent respectivement la « Raison » et les « Sentiments » du titre (du moins, celui en français). Ce qui fait d'Elinor la grande s½ur le bon sens et Marianne la cadette la sensibilité en V.O. On maintient donc la balance du ying et du yang dans les deux cas. L'événement déclencheur de l'histoire se trouve être la mort au tout début du livre du père d'Elinor et de Marianne, Henry, qui est aussi le géniteur de leur petite s½ur Margaret, qui n'apparaît que très peu dans le roman du fait, je pense, qu'elle n'a que treize ans et ne vit pas encore de relation amoureuse et qu'elle est surtout considérée comme trop jeune pour être "introduite dans le monde", et de leur demi-frère, John Dashwood. Pas très joyeux comme début, je vous l'accorde, mais cela sera plus joyeux par la suite ! Alors que Mr. Dashwood fait promettre sur son lit de mort à son fils aîné John, issu d'un premier mariage, de s'occuper de ses trois demi-s½urs, ce dernier ne semble pas être disposé à le faire. C'est très mal à mon sens de ne pas tenir ses promesses, très très mal, surtout celles faites à un être cher qui se meurt. En effet, John Dashwood et en particulier sa femme Fanny ne sont pas fort sympathiques au demeurant et s'intéressent essentiellement à l'argent. Ah, l'argent, on en revient toujours au même, et ce peu importe l'époque ! Cela ne changera jamais, malheureusement... Ne pas donner le moindre sou à sa belle-mère et à ses demi-s½urs, cela me semble un peu exagéré, surtout après la promesse qui a été faite. Je ne dis pas que "prendre soin d'elles" signifie obligatoirement "leur donner de l'argent" mais tout de même, ils osent déjà s'installer chez elles en leur volant leur maison, qui revient à l'héritier mâle du patriarche décédé, et à les faire se sentir indésirables pour qu'elles s'en aillent. Ce n'est pas parce qu'ils ont hérité de la dite maison qu'ils peuvent se croire tout permis ! Les jeunes filles et leur mère méritaient au moins un peu d'argent pour se trouver et s'acheter une petite maison, vu qu'on les chasse implicitement ! Eh bien non, rien, niet, nada, le message est clair, elles doivent se débrouiller toutes seules. Les pauvres, ce n'est vraiment pas convenable de les traiter ainsi ! Vous l'aurez compris, John et Fanny Dashwood sont véritablement exécrables, heureusement qu'on ne les voit pas beaucoup durant le roman, ils ne m'ont vraiment pas manqué, ça c'est sûr ! A vrai dire, je considère John comme un homme faible et très influencé par sa femme Fanny (c'est elle qui l'a dissuadé de donner de l'argent ou une rente annuelle à ses demi-s½urs et sa belle-mère) qui, quant à elle, est avide d'argent et très froide. En bref, je ne les aime pas tous les deux. John n'aidera même pas sa famille à déménager et ne fera rien pour elle. C'est vraiment ignoble de ne pas avoir respecté sa promesse, surtout que la parole d'honneur, c'est quelque chose que je prends extrêmement à c½ur. Il coupera même les arbres que chérissait tant Marianne pour en faire une serre hors de prix. C'est bien cruel ça, il les chasse de chez elles et ne respecte même pas leurs précieux souvenirs et l'harmonie de la nature, quelle tristesse, quelle odieuse méchanceté !

Heureusement que Sir John Middleton, un parent à elles, sera là pour leur offrir un toit, Barton Cottage, tout près de chez lui et pour les accueillir avec bon c½ur et hospitalité. Certes, lui, sa femme et Mrs. Jennings, sa belle-mère, sont des gens assez exubérants à avoir notamment sans cesse des personnes à dîner chez eux mais ils ont un très bon fond et seront très affectueux envers nos deux s½urs, les appréciant réellement à leur juste valeur et leur étant de très bonne compagnie ! Du coup, je les aime beaucoup ! Même Charlotte Palmer, l'autre fille de Mrs. Jennings, se révélera être quelqu'un de très plaisant à mes yeux, malgré sa frivolité et son hilarité envers toute chose de l'existence (bien que ce second trait de caractère qui est le sien me corresponde en réalité plutôt bien...) ! On ne la voit pas beaucoup mais j'ai beaucoup apprécié sa présence, elle m'est très sympathique, contrairement à Mr. Palmer, son mari, qui semble prendre tout son entourage de haut. J'ai horreur des personnes comme ça ! Tout le contraire de sa femme, c'est le cas de le dire ! Mais maintenant que j'y repense en écrivant ces lignes, je crois sincèrement que Mr Palmer est juste quelqu'un de très timide, qui se montre assez avare en matière d'expressions de ses sentiments mais qui ne manque pas de c½ur. Je sais bien que les Middleton, Mrs. Jennings et sa propre femme ne sont pas les meilleurs personnes avec qui parler culture, livres et musique mais il ne faut pas se montrer hautain avec eux pour autant à mon sens. Mais Mr. Palmer a effectivement une face bien cachée, un aspect de sa personnalité généreux et aimant qu'il m'a énormément plu de découvrir ! Cela fut vraiment une agréable surprise. Vu que je suis en train de traiter des personnages en profondeur, parlons justement d'Elinor et Marianne, nos deux protagonistes ! Pour ma part, je me suis un peu retrouvée dans chacune des deux s½urs : dans Elinor par rapport à sa réserve, le fait de montrer très peu ses sentiments et le fait qu'elle fasse toujours passer les autres avant elle, et dans Marianne par rapport à son amour inconditionnel des livres et de la musique et dans les deux pour leur attachement puissant à leur mère et leur reconnaissance envers leurs amis. J'ai préféré cependant Elinor à son adorable cadette ; en effet, sa dignité et son immense courage m'ont énormément touchée. Du côté de ceux qui ont conquis les c½urs de nos deux jeunes filles, ma préférence va à Edward : beau, jeune, intelligent, cultivé, sérieux, de très agréable compagnie mais aussi timide et désirant accomplir une très noble vocation, celle d'entrer dans les ordres. Il m'a de suite beaucoup plu et je comprends tout à fait Elinor d'être tombée amoureuse de lui. J'en aurais fais de même et je ne cache pas que j'aimerais bien rencontrer un tel jeune homme dans la vraie vie ! Je ne suis attirée que par les garçons de fiction, je vous le dis ! Ce n'est pas juste ! Ils devraient tout droit sortir du papier, ce serait cool !! Bon, cessons de fantasmer... Quant à John Willoughby, eh bien... Dès le départ, je ne l'ai pas apprécié. Il me semblait trop parfait : trop soigneux de son apparence, trop charmeur et mielleux en outre. Je sentais que quelque chose n'allait pas chez lui, même si j'aurais bien sûr aimé qu'il en fut autrement. De plus, sa rencontre avec Marianne, où il s'est comporté comme un vrai chevalier servant accourant au secours de sa dame, m'a paru trop romanesque, trop belle pour être authentique. Je lui préférais dès le début le colonel Brandon pour Marianne : certes, le colonel a trente-cinq ans et Willoughby dix ans de moins (donc plus issu de la tranche d'âge de notre jolie jeune femme), mais Brandon est généreux, calme, certes renfermé mais très avenant. Je me suis tout de suite attachée à lui. Cela m'a fait beaucoup de peine de voir que Marianne ne partageait pas ses sentiments. Je ne voulais pas la forcer à l'aimer mais au point qu'elle le déteste et l'évite sans arrêt, cela m'a vraiment agacée ! Il ne méritait certainement qu'elle se comporte ainsi avec lui, surtout pour l'unique et stupide raison que Marianne le considère comme "vieux" ! C'en était vraiment du n'importe quoi, si vous me pardonnez de m'exprimer ainsi !

La fin m'a cependant laissé un goût amer. Certes, les s½urs restent toujours ensemble malgré leurs mariages mais justement, le mariage entre Marianne et le colonel Brandon ne m'a pas semblé très sincère. Du côté du colonel Brandon, cela ne fait aucun doute, il aime Marianne comme un fou mais elle... Elle l'a trouvé insupportable durant tout le roman et in the end, elle se marie avec lui. J'ai trouvé cet enchaînement trop rapide à mon goût et j'ai eu l'impression qu'elle aimait toujours Willoughby et que le colonel Brandon était un lot de consolation. Je regrette d'avoir eu un tel ressenti sur la fin, ma vision des choses peut paraître vraiment noire mais elle est ainsi.

Pour conclure, Raison et sentiments est un superbe roman de Lady Jane, dont l'écriture est tout simplement exquise. Cette dernière nous dépeint un tableau très véridique de la société anglaise du début dix-neuvième siècle et de ses contemporains. Jane Austen a su m'emporter dans son histoire et me passionner des amours de ses deux héroïnes grâce à sa prose magnifique et à son talent d'auteure hors norme. L'Angleterre peut être fière de sa Lady Austen. Un classique comme je les aime et que je recommande à tous, malgré mon sentiment désagréable sur la fin, qui a fini par s'estomper au fil du temps. COUP DE FOUDRE ϟ

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, éditions 10/18, Raison et sentiments, Jane Austen, 1811, Grande-Bretagne, grand classique, dix-neuvième siècle, Angleterre ♥, moeurs, femmes, soeurs, satire sociale, sentiments, Amour ♥., raison, romantisme, dévotion, gentry, courtoisie, faire la cour, bals, vie à la campagne, humour, époque de la Régence anglaise, Regency, espoir, Coup de foudre ♥
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#Posté le jeudi 15 août 2019 09:41

Modifié le samedi 17 août 2019 08:27

FICHE LECTURE : 68 année zéro

FICHE LECTURE : 68 année zéro

« Cela ne s'était jamais vu. L'université est un sanctuaire, un lieu de savoir, sacré comme une église. La police pas plus que l'armée n'y pénètrent. Ce jour-là, la police y est entrée avec des matraques. Le 3 mai restera marqué d'une pierre blanche : le jour où la Sorbonne a été évacuée par les CRS, le parcours de la révolte a été écrit en lettres de feu au fronton de notre histoire. »

• AUTRICE : Paule du Bouchet.
• ANNÉE : 2018 (FRANCE).
• GENRE (S) : Récit autobiographique.
• THÈMES : Mai 68, histoire, révolte, rébellion, jeunesse, solidarité, injustice, révolution, vent de liberté, expériences, sentiments, partage, introspection, lutte, droits, émancipation, changement, politique, années soixante, crise sociale, étudiants, savoir, combat, prolétariat, ouvriers, corps enseignant, souvenirs, chamboulement, mémorable, actualité, monde d'hier et d'aujourd'hui, agir, espoir, ardeur, détermination, manifestations, violence, tohu-bohu, dynamisme, insoumis, fierté, adolescence, enjeux de société, monde meilleur, égalité...
• PAGES : 208.

A partir de 13 ans | 9,90¤.

IL Y A CINQUANTE ANS
MAI 68

Paule du Bouchet, l'auteure du Journal d'Adèle et de A la vie, à la mort, se souvient de son « mai 68 ». Un récit autobiographique, qui mêle l'intime aux événements et restitue délicieusement le parfum d'une époque et son cri de révolte.

En ce début de 1968, Maud, seize ans, est loin de se douter qu'une nouvelle vie va commencer pour elle. À la fin de l'année scolaire, le bac l'attend. Si tout va bien. Mais dans les rues, la soif de changement est là. La colère des étudiants explose. Alors que le Quartier latin est à feu et à sang, que les barricades se montent sous les fenêtres, la jeune fille écoute les Beatles, voudrait se coiffer comme la chanteuse Sylvie Vartan, fantasme sur la photo d'un certain Dany le Rouge et rêve de descendre dans la rue...

L'AUTRICE : Passionnée de musique, Paule du Bouchet a enseigné la philosophie puis s'est orientée vers l'édition jeunesse et l'écriture. Responsable du département Musique de Gallimard Jeunesse et de la collection de livres lus « Écoutez-lire », elle a signé de nombreux romans (souvent recommandés par l'Éducation nationale), des documentaires et des albums pour les enfants, vendus à plus de 500 000 exemplaires chez Gallimard Jeunesse (source Sodis).

L'art est pour tous et par tous.

ஜ MON AVIS :

« Je me suis mise à lire Nietzsche. Me l'avait-on fourré entre les mains ? Quelque ami qui me voulait du bien parmi ceux qui fréquentèrent la rue Malebranche en cette folle, merveilleuse époque de mai ? Sans doute. Peut-être aussi à cause d'une phrase de Nietzsche recopiée à l'époque par une main inconnue sur un mur de Paris et qui m'avait bouleversée : "Il faut encore porter en soi un chaos pour mettre au monde une étoile dansante." Mai 68 est associé à des phrases immortelles. De celles qui marquent à tout jamais, surgissant de loin en loin dans notre souvenir pour dire que la vie, toute changeante soit-elle, est d'abord éternelle et que les mots des poètes sont là pour pouvoir le rappeler. »

♥

Bonjour mes petits amis et bienvenue pour cette nouvelle chronique ! Tout d'abord, je tiens à sincèrement remercier les éditions Gallimard Jeunesse pour cet envoi et par la même occasion pour leur soutien. Après tout, ce sont eux qui ont accepté de m'envoyer mes tout premiers SPs il y a quatre ans, à l'époque de mon ancien blog x-Miss-Beatles-Disney-x (paix à son âme...) et, venant de la maison d'édition qui m'a fait pleinement prendre conscience de mon amour pour la lecture quand j'étais enfant et qui n'a cessé de m'accompagner depuis, cette marque de confiance me touche énormément. Voilà, c'était la petite séquence émotion de l'introduction. Maintenant, place au livre !

Vous l'aurez compris, ce livre traite de l'année 68, qui se fait déjà cinquantenaire (on ne rajeunit pas, ma petite dame !). Cinquante ans après, c'est la plume pleine de sensibilité de la remarquable Paule du Bouchet qui nous livre ce témoignage bien vivant d'un passé loin d'être enterré. En effet, cette révolution assourdissante continue à nous faire vibrer et réfléchir, notamment car nous avons encore beaucoup de chemin à parcourir vers un monde meilleur, plus juste et moins matérialiste et abrutissant, qui laisserait la libre place à nos sentiments et à notre ingéniosité en somme... Ce rêve des étudiants et autres manifestants de mai 68, presque idéaliste, est encore bien vivant cependant, et je remercie par ailleurs Paule du Bouchet pour la piqûre de rappel qu'elle nous offre avec ce roman : il ne faut jamais cesser de croire en ses idéaux, de se battre pour eux et de laisser notre imagination parler et refaire le monde à sa guise. La voie de notre c½ur est impénétrable et nous procure des ailes extraordinaires pour aller toujours plus haut et plus loin dans nos espoirs.

Sous les pavés, la plage.

Celles que Paule du Bouchet m'a confectionnées m'ont fait carrément voyager dans le temps, tout droit jusqu'aux années 60. Cette époque m'a toujours fascinée de par son ébullition constante et grandissante et de par sa jeunesse rutilante. Grâce à l'écriture authentique de Paule du Bouchet, j'ai eu véritablement l'impression d'y être, au beau milieu de ce tourbillon d'émotions et de cette bulle de fraîcheur. J'ai en effet vécu cette lecture comme une bouffée d'air frais libératrice. Ce qui me semblait être de prime abord un fossile du passé oppressant, étouffant, suffoquant, pétri de tensions et de colère, m'est apparu alors comme une réalité bien tangible qui nous secoue tous encore : celles de nos pensées, de notre liberté d'expression, de nos droits, de notre façon d'être. Je me suis rendue compte, tout en me sentant fort stupide face à cette constatation, que mai 68 n'était pas un événement grandiloquent figé dans le temps et l'espace, comme un souvenir couleur sépia, aussi belles les photographies d'antan puissent-elles être, mais une empreinte qu'on garde en nous et qui ne s'efface jamais. Cette marque indélébile, c'est celle de notre conscience, de la force qui nous anime tous, de notre humanité, de notre solidarité. Mai 68, au-delà d'un mois et d'une année certes symboliques, c'est ce que nous sommes, ce qui nous pousse à affronter, ou plutôt à embrasser, la lumière du soleil chaque matin afin de la rendre plus brillante encore. Parce que ça en vaut la peine, définitivement.

Il est interdit d'interdire.

Chose amusante : alors que le résumé nous présente l'héroïne de l'histoire comme étant Maud, jeune élève de terminale, je me suis dis au cours de ma lecture qu'il y avait dû avoir méprise, et que la ravissante jeune fille de cette révolte flamboyante de rêves et d'espoir répondait plutôt au doux nom de Paule. Rien ne peut l'affirmer ; néanmoins, je n'ai croisé à aucun moment le prénom "Maud", aussi joli soit-il, au cours de ma lecture. A moins que ma vue n'ait continué à diminuer, je crois que cette omission était tout à fait intentionnelle afin que la narratrice du récit devienne le Je-autrice aux yeux des lecteurs. C'est clairement Paule du Bouchet qui nous raconte son vécu, avec ses mots d'une grande tendresse, sagesse et émotion, une histoire vibrante de délicatesse, d'élégance, de naturel et d'honnêteté. Je la reconnais bien là, Paule. La fébrilité désarmante de ce joli petit brin de femme qu'est Maud/Paule se mêle à la force de caractère que cette adolescente aux yeux tournés vers l'avenir déploie au fil du récit. Sous les pavés, le printemps (slogan actuel de la marque du même nom que je me permets de reprendre ici), je confirme.

L'imagination au pouvoir.

« Je sentais qu'Avram avait raison, mais sa remarque me compliquait les choses. Tant qu'on se croyait les rois du monde, c'était assez simple. D'un coup, il fallait accepter qu'il existait des gens qui n'étaient pas d'accord avec nous sans pour autant être des salauds. »

Dans 68 année zéro, Paule du Bouchet nous offre à voir une jeunesse bourgeonnante, une jeunesse solidaire, qui ne se laisse pas marcher sur les pieds et qui ne se laisse pas figer dans l'injustice et la frustration. Il m'est apparu clairement que ce petit bourgeon de l'immense arbre-phénix de 68 qui renaît des cendres d'un passé de traumatismes et de collaboration qui ne passe pas, d'un passé obscur, honteux et qui fonctionne jusqu'alors comme une prison d'ignorance pour les parents des baby-boomers comme Maud, cette superbe fleur, ce papillon sorti tout droit de sa chrysalide, n'a jamais cessé de vivre en Paule du Bouchet, et en chacun de nous. Cette flamme inextinguible est bien là et nous embrase tout entier. Cette flamme de vouloir se battre, d'aller de l'avant, de regarder vers le haut, vers le ciel d'un bleu infini des grands rêveurs que nous sommes, d'avoir les yeux rivés sur de nouveaux horizons, un horizon commun, cette soif de savoir, de comprendre, d'en être, de prendre part à l'écriture de notre Histoire, ce besoin pressant et comme une évidence qui définit Maud, il nous caractérise tous. On peut en effet tous s'y retrouver, dans ce récit d'un autre temps, dans l'écriture de l'histoire et de l'épopée d'une autre génération. Paule du Bouchet a toujours réussi à nous conter d'extraordinaires histoires d'époques différentes qui nous en apprennent beaucoup sur notre héritage et sur ce que nous sommes, sur ce que nous valons, sur ce qu'il y a de plus beau au plus profond de nous, et sur comment le faire ressortir et briller de tout son éclat, comment le faire rayonner et inspirer les autres, le tout avec beaucoup de justesse et de pédagogie. 68 année zéro ne fait pas exception à cette règle.

Quand le temps va et vient, on ne pense à rien, malgré ses blessures...

Ne vous attendez pas à de l'action à tire-larigot avec Paule du Bouchet : mai 68 a certes été une période d'explosion, très intense (cela est un doux euphémisme), mais il y a cependant eu des moments de calme au beau milieu de cette tempête d'énergie et d'émotions qui était en train de ravager tout un monde à la façon de penser étriquée et fade. La couleur prend le pas sur la grisaille de la guerre, sur ce moment conformiste en noir et blanc. Il fallait bien des instants de grâce pour savourer ce changement immortel dont la magie était en train même d'opérer. Comme dans tous les récits grandioses d'humanité et d'intensité de cette remarquable autrice, j'ai retrouvé ces bulles de coton, telles de véritables cocons, suspendues dans le temps, inviolables, qui nous laissent le temps de prendre pleinement conscience des choses, de nous, des autres, de vivre en communion, en cette harmonie qui n'a pas d'âge, qui rassemble la jeunesse, révoltante et révoltée, décidément rebelle, qui doit encore écrire les pages de son histoire, et celle qui se fait déjà vieillissante, qui ne manque cependant pas d'audace et dont les nombreuses pages du livre ont été noircies par la mauvaise encre. Cependant, celle de Paule du Bouchet ne l'est pas, mauvaise, je peux vous l'assurer. Elle a le pouvoir d'adoucir tous les maux et de nous rassembler, de consolider tout ce qui rend l'être humain beau et honorable. Une magicienne de la réalité, en somme.

Car le temps de l'amour, c'est long et c'est court, ça dure toujours...

« J'ai demandé à Avram de quoi il allait parler avec ses étudiants à la rentrée, cela me semblait compliqué de se retrouver en cours alors que le mouvement avait échoué. Il s'est récrié :
- Mais il n'a pas échoué ! Tout commence, au contraire ! Je ne sais pas si tu te souviens d'une autre inscription qui disait : "Nous ne voulons pas d'un monde où la certitude de ne pas mourir de faim s'échange contre celle de mourir d'ennui." C'est de ça que je voudrais parler avec mes étudiants. Comment rendre le présent vivant ? Parmi les réponses possibles, il y en a une que mai a définitivement posée : interroger le présent, ne jamais considérer qu'il est acquis. Partir du principe que nous avançons dans l'échange et la responsabilisation de chacun, même si c'est parfois difficile... »

Pour conclure, je ne peux que vous engager à lire ce roman. J'en ai encore les yeux qui pétillent, le c½ur frémissant et brûlant d'une joie nouvelle, d'un amour tout neuf d'adolescente qui s'échappe dans ses rêveries et dans ses actes bien concrets d'humanité, de solidarité, de rébellion en marche et assumée et du feu ardent de la vie, malgré les blessures et les incertitudes de cette jeunesse, de cette société tout entière... qui finit par se trouver, par se retrouver, par se rassembler au nom d'un même combat, d'un même idéal, sur un pied de parfaite égalité. C'est tout un pan de notre Histoire que Paule du Bouchet nous raconte, dans la rapidité éclair d'un mois qui était tant attendu et qui a tout chamboulé dans l'existence des Français, et j'ai retrouvé dans ce récit la même sensation que j'avais ressentie avec Trois filles en colère d'Isabelle Pandazopoulos (ma chronique de ce roman ici) qui traite de cette même période où souffle un vent de liberté irrésistible qui emporte tout sur son passage : celle d'ouvrir une valise venant de ces années 60 que je considère comme étant si spéciales, avec ses superbes jeunes filles pouvant enfin assumer leur féminité, une jeunesse débridée de tout carcan, des musiques assourdissant nos oreilles à coups de riffs bien sentis, de yé-yé, ou bien de voix languissantes, tout à fait douces et charmantes qui susurrent des mots merveilleux à nos oreilles, comme celles de Françoise Hardy, de Sylvie Vartan ou encore de Marianne Faithfull. Ces deux femmes, Paule et Isabelle, nous ont chacune offert en cadeau leur relique éternelle du passé, leur trésor si précieux : l'une le souvenir de cette adolescente frondeuse, la tête haute, des papillons dans le ventre et avide de découvertes et d'expériences ; l'autre, celui de sa naissance lors des années mouvementées qui ont précédé celle du nouveau départ, celui de zéro, qui s'est préparé bien en amont de l'année fatidique 68. C'est comme si mes grands-parents, mes grands-oncles et tantes, tous ces êtres qui me sont chers et qui font partie de mon ADN, me racontaient l'histoire de leur jeunesse foudroyante qui est inscrite en eux à tout jamais, en moi aussi, et en nous tous. Je ne peux que vous laisser entre les pages de cet excellent livre pour vous le rappeler. Et aussi, retenez bien ceci : soyez réalistes, demandez l'impossible. Jouissez sans entraves !

Nanette ♥

P.S. : Le livre nous offre même dans ses premières pages une carte de Paris, et plus particulièrement du Quartier Latin et de la rue Malebranche où habitent Maud et sa famille, carte vers laquelle je n'ai pas hésité à revenir régulièrement afin de visualiser à quels endroits les différents événements du roman avaient lieu. J'ai trouvé que c'était un vrai plus au récit, simple et efficace. Les cartes sont bien trop souvent négligées de nos jours, tout ça pour leur préférer cette engeance qu'est le GPS... (Non, je ne commencerai pas ma croisade contre cette voix off démoniaque aujourd'hui.) Et puis, voici de quoi véritablement suivre le chemin de Maud et des manifestants pas à pas. Alors, êtes-vous prêts vous aussi à fouler les pavés de mai 68-?

FICHE LECTURE : 68 année zéro

★★★★★
Un roman délicieux à mettre entre toutes les mains !

✓ - Un récit très instructif, extrêmement vivant et vrai !
- Une ouverture sur l'univers coloré et détonnant des années 60. Voyage dans le temps garanti !
- Un livre dans lequel l'autrice livre beaucoup d'elle-même. Il est extrêmement touchant de découvrir l'adolescente qu'elle était et qu'elle est restée au plus profond de son c½ur.


✗ - Ce fut un peu trop court à mon goût... Mais pour les jeunes lecteurs, c'est une excellente entrée en matière sur mai 68. Et le petit nombre de pages n'empêche pas le récit d'être percutant, loin de là !

« A un moment, Lucie s'est mise à pleurnicher parce qu'elle ne voyait rien et Granny a demandé à Nico de la prendre sur ses épaules. Et tout à coup on s'est rendus compte qu'au lieu de crier : "Paix au Vietnam !", la petite Lucie criait : "Paix aux vieilles dames !". Autour de nous, tout le monde se marrait. »
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#Posté le lundi 15 octobre 2018 08:04

Modifié le vendredi 05 juillet 2019 04:52

FICHE LECTURE : Maybe Someday

FICHE LECTURE : Maybe Someday
• AUTRICE : Colleen Hoover.
• ANNÉE : 2014 (USA) ; 2015 (FRANCE).
• GENRE(S) : New romance.
• THÈMES : Amour, musique, humour, émotions, sentiments, amitié, complicité, drame, contemporain, trahison, regrets, confiance, doutes, tristesse, passion, écriture, romance, triangle amoureux, souffrance, désir, conflit, courage, secrets...
• PAGES : 477.

Sydney, 22 ans, a tout pour elle : le mec parfait, Hunter, un bel avenir et un superbe appartement en colocation avec sa meilleure amie. Jusqu'au jour où elle apprend que ces deux êtres qui lui sont si chers lui cachent un secret impardonnable.
Sydney décide alors de tout plaquer. Elle se rapproche de plus en plus de Ridge, son mystérieux voisin musicien. Comment rester insensible aux magnifiques mélodies qu'il lui joue à la guitare ?
Et si le c½ur de Ridge est pris depuis bien longtemps, il ne peut ignorer la force silencieuse qui le pousse lui aussi vers Sydney.
Saurons-ils guérir de leurs blessures et écouter leur c½ur ?

Quand l'amour en dit davantage que la plus belle des chansons...

« Attention, montagnes russes d'émotions. » Brigitte Kernel - Cosmopolitan

ஜ MON AVIS :

Cette chronique, je la repousse depuis la fin de l'été car mon c½ur ne s'est pas véritablement remis de cette lecture coup de poing. Et, pour être tout à fait honnête docteur, je n'ai pas envie de panser mes blessures. Je n'ai pas envie de me soigner, non, de cette folie purement dantesque et amoureuse qui me prend comme une subite poussée de fièvre quand je pense à ce roman et à l'effet qu'il a eu sur moi. Il faut savoir qu'avant de me plonger à corps perdu entre ces pages qui résonnent de splendides notes de musique, je ne connaissais Colleen Hoover que de réputation et puis, la new romance, ce n'était pas trop ma tasse de thé, non. Rien que d'y penser, je poussais un soupir bien agacé et je ne voulais plus me tracasser avec ça. Me baser sur des préjugés sans oser juger par moi-même ? J'ai donné, merci, et je reconnais désormais mes erreurs. Une expérience de folie, de malade mental, comme Maybe Someday, on ne peut pas la laisser passer sous son nez. Point à la ligne. Enfin, façon de parler. Il n'y a pas si longtemps, on m'a affirmé que ce livre, c'était THE roman, et ça, j'adhère carrément. Du moins, dans sa catégorie, Maybe Someday met la barre très, très haut. A quoi je m'attendais en achetant ce roman ? Je ne saurais le dire. Sûrement à quelque chose qui se lise bien, qui passe crème, qui remplisse le job le temps d'une lecture sympatoche et un peu clichée sur les bords. Autant vous dire que ce livre a su clairement aller au-delà de mes attentes, jusqu'aux étoiles. J'en suis restée scotchée le derrière sur ma chaise de bureau, les yeux brillants de fatigue d'avoir enchaîné les pages aussi vite mais aussi d'un enchantement incroyablement fabuleux. Si vous êtes dans mon état d'esprit d'antan en lisant ces lignes à l'heure où je vous parle, ARRÊTEZ. TOUT DE SUITE. La chute n'en sera que plus douloureuse et la claque cuisante et monumentale. Car oui, je m'en suis pris une belle flopée dans la tronche, c'est pas des craques. On vous a promis des montagnes russes ; préparez-vous aux loopings, à l'estomac qui remonte, au c½ur qui manque de faire une tachycardie, à la voix qui se brise, aux tympans qui vrillent et tout le tsouin-tsouin qui va avec. Le manège de la vie démarre avec Maybe Someday. Attention, chamboulement qui va vous remuer vos émotions au plus profond. Remous garantis.

Le moins qu'on puisse dire, c'est que l'héroïne de cette histoire abracadabrantesque, la jeune et jolie Sydney, va être embarquée, tout comme nous, pauvres fous, dans un tourbillon qui va ébranler toutes ses certitudes et raviver ses pires angoisses. Pour vous présenter le tableau, le jour de son anniversaire, soit une année de plus au sein de ce monde fou, fou, fou, notre adorable jeune femme va accumuler les galères de façon cruellement ironique. Si tout cela est un énorme farce, elle est sacrément mauvaise ! Malheureusement, ce n'est guère une caméra cachée et Sydney va être réveillée de son rêve trop beau pour être vrai en compagnie des deux personnes qu'elle aimait le plus au monde grâce à un seau d'eau diantrement froide. Qui va littéralement se matérialiser en pluie battante qui va bien traduire l'ambiance pourrie de la journée qui vient de s'écouler et d'une amie et amoureuse au c½ur brisé qui aimerait bien se noyer dans ses larmes. Sydney va cependant avoir le courage face aux odieux traîtres, sans gênes et scrupules, de garder la tête haute, et avoir l'audace admirable et la dignité de claquer la porte. Il faut en avoir de la volonté et de l'amour de soi, pour ne pas se laisser écraser par les actes ignobles qui viennent cracher sur nos existences et les entacher. Ce même entêtement et sa fierté vont également lui interdire de recourir à ses parents dans cette situation extrême. Eux qui n'ont jamais cru en elle et qui ne manqueraient pas cette glorieuse opportunité de lui prouver que, d'avoir voulu s'affranchir de sa famille friquée pour obtenir son indépendance et de mener les études qu'elle souhaitait à bien dans un cocon qui lui convient, de réussir par elle-même, était voué d'avance à l'échec. Vous l'aurez compris,-Sydney m'a d'emblée plu, elle est hyper attachante. Elle est une battante, une optimiste qui se bat pour ses rêves, une fille droite et bien dans ses baskets, les pieds sur terre et qui n'a besoin de personne pour aller de l'avant. Enfin, sur ce dernier point... Etant à la rue et sans porte-monnaie, il va bien falloir qu'elle se remette sur pied en ce qui est de faire confiance aux autres et de pouvoir se reposer sur eux.

Alors que le temps dehors est aussi gris que son moral dans les chaussettes, une personne peu commune va apporter le parapluie qu'il convient pour se protéger de cette pluie incessante et incisive, qui entaille la peau telle la trahison encore toute fraîche et amère en bouche. Et c'est ainsi que je vous souhaite la bienvenue dans le foyer des attachants personnages que sont Bridgette, Warren et Ridge, mes amis ! Alors que Sydney est en train de perdre pied dans son petit univers qu'elle pensait bien connaître, ces trois âmes charitables vont l'accueillir au sein de leur nid bordélique, bruyant, mais aussi très réconfortant et qui va apporter du baume au c½ur à notre héroïne, qui a bien besoin d'affection, d'amis sincères et d'être ragaillardie. Attention, on n'est pas chez les Bisounours, donc les portes qui claquent, les voix qui s'élèvent et les crises de nerfs et de larmes prendront aussi place au sein de cette colocation houleuse mais qui est en réalité l'évidence même. J'aurais voulu ne jamais quitter cet appartement, pour un temps, il est devenu comme ma seconde maison. En franchir le seuil pour lui tourner le dos à jamais fut très difficile mais, in fine, ce fut pour la bonne cause... Vous allez passer par toute une palette d'émotions qui irradient à leur maximum d'éclat dans ce lieu cosy, spontané, vivant. Un personnage à lui tout seul,-ou presque. Cet endroit est tellement singulier, il se démarque de son voisin d'en face qui a pourtant tout déclenché, avec son balcon très enclin à répondre à son interlocuteur à la guitare, et avec cet anniversaire complètement gâché qui s'en est suivi... Complètement, vraiment ? Certes, Sydney a vécu en une journée des galères et des blessures qui suffisent pour une existence entière mais toutes les souffrances endurées la mènent à un très beau cadeau humain qui vous rendra, complètement et pour de vrai cette fois, gaga et vous serez en amour total vous verrez : Ridge, aka l'un de mes nouveaux book boyfriends (oui-oui).

Si Sydney se voit offrir un havre de paix fébrile mais sincère face à la tornade qui se déchaîne sur son c½ur meurtri et sur sa petite vie qui n'avait rien demandé, c'est grâce à la générosité et à la gentillesse de Ridge.-Ce formidable garçon est un phénomène, et dans le bon sens du terme s'entend. Au départ, il est le jeune homme absolument charmant et mystérieux qui joue de la musique sur son balcon, tel un véritable prodige dont la musique est la plus merveilleuse des symphonies à nos oreilles. Je le voyais devant mes yeux. Je précise que j'appréciais confortablement le spectacle. Et mon ouïe y trouvait elle aussi son compte. Vos cinq sens (quoique...) seront en alerte durant la lecture de ce roman purement stupéfiant, surprenant, à couper le souffle. Cependant, cela n'est que la carapace certes extrêmement plaisante à regarder mais qu'on meure d'envie de percer à jour. Alors qu'on s'identifie très facilement à Sydney dès le départ et qu'on arrive facilement à la cerner, Ridge, quant à lui, va se déployer au fil des pages et des événements perturbateurs sous nos yeux ébahis. J'aime à comparer ce garçon à une boîte de chocolats, on ne sait jamais sur quoi on va tomber (merci Forrest). De figure inaccessible et fascinante, Ridge va devenir un être humain en chair et en os, dont la compassion, la sincérité et l'envie de bien faire et de ne pas laisser tomber les autres, ni les blesser, sont profondément touchants et même bouleversants. Qui plus est, sa particularité fait sa force, forge son caractère et sa personnalité de garçon débrouillard, craquant et terriblement talentueux. La double narration, qui nous immerge dans et alterne constamment entre les points de vues de nos deux héros à l'histoire magnifique mais semée d'embûches, va nous permettre de nous rendre compte, à travers leurs pensées, à quel point ils sont sur la même longueur d'onde. Tous les deux ont un talent qui sommeille en eux, une pépite qui ne demande qu'à briller et illuminer tout son petit monde de par sa force, son authenticité et sa beauté. D'autre part, ils souffrent tous les deux de remises en question qui les rongent, car la vie ne les a pour l'instant guère épargnés à divers niveaux et ces démons du passé les hantent encore et toujours. Cependant, leur sens de l'honneur et leur humanité désarmante, leurs valeurs bien enracinées, vont les sauver et devenir leur bouée de sauvetage, tout comme ils seront la bouée de sauvetage l'un de l'autre. Tandis que les paroles de chansons s'égrainent, que la vie fait son petit bonhomme de chemin dans cet appartement qui résonne de fous rires, qui cache des farces puériles et inventives à chaque recoin, qui va aussi connaître ses orages et ses coups de théâtre, on assiste à la naissance d'une complicité entre deux êtres dont les destins s'entremêlent absolument à couper le souffle.

En parlant de ça, je dirais que, Maybe Someday, c'est comme faire de l'apnée. Pendant des heures entières.-Et attention, vous n'aurez pas le temps d'aller quérir une quelconque bouteille à oxygène pour sauver votre peau. Comme Sydney qui se retrouve pieds et poings liés dans la mouise d'une relation compliquée après s'en être sortie d'une autre avec pertes et fracas, ébranlée, nous, lecteurs malmenés et pantois, nous retrouvons pieds et poings liés au beau milieu de ce galimatias d'émotions fortes, intenses, de relations inextricables et de musique qui perce le mur du son, et celui de l'âme. Vous ne pouvez en réchapper indemnes de ce bourbier et vous en serez reconnaissants. Maybe Someday, c'est un roman qui ne se lit pas, mais qui se VIT. A chaque mot, à chaque situation, à chaque sentiment ressenti, à chaque sourire, chaque regard renvoyé, chaque battement de c½ur loupé ou plus intense, chaque toucher, chaque chanson, chaque oreille collée au sol, chaque larme, chaque cri, chaque texto, chaque accolade, chaque joue qui se met à s'empourprer. On y est dans cette histoire, des pieds à la tête. C'est réel, c'est palpable, c'est crédible, c'est devant nos yeux, c'est là. On est témoins et acteurs de ce pur moment de magie, où l'amour passionnel explose de tous les pores et où nos yeux ne tarderont pas à s'embuer sous le coup de l'émotion qui nous assaille, qui nous submerge et nous laisse, pauvre loque dans son lit, le livre dans des mains tremblantes comme des castagnettes, incapable de bouger ou d'émettre le moindre son. Des mouchoirs à portée de main sont donc fortement recommandés ainsi qu'un défibrillateur, on n'est jamais trop prudents... Votre mâchoire risque aussi de se décrocher, et de se distendre à force de trop sourire, à tel point que cela soit plus fort que la lumière de l'électricité. Ce roman se croque à pleines dents, il nous immerge dans cette histoire incroyable mais vraie, qui pourrait l'être, vraie, car imprégnée du matériau humain. Or, cette histoire d'amitié, d'amour et d'attirance palpable, c'est celle en or, magnifique et unique, de Ridge et Sydney. Je vous souhaite de connaître le même sort favorable après des épreuves chaotique, mais ouvrez bien les yeux, car la vie peut vous offrir de sacrées surprises, comme dans ce roman, qui a su bafouer mes appréhensions une par une.

Certes, les comportements des personnages pourront vous faire lever les yeux au ciel parfois. Bien que plus âgés, ils sont souvent très immatures et dignes d'un adolescent qui n'a pas encore connu la puberté et qui maîtrise mal ses hormones. Les engueulades et rabibochements effusifs de Warren et Bridgette au pieu en sont un exemple assez éloquent. Le caractère tout feu tout flamme de cette dernière, impulsive, tantôt détachée, tantôt exaspérée, sa froideur affective, pourra déplaire à certains. Mais les apparences et les premières impressions sont trompeuses. Bridgette a au fond un très beau c½ur et une ténacité sans bornes. Elle est impressionnante, géniale, et elle reste en tout temps fidèle à elle-même. C'est comme ça que Warren l'aime, sa teigne colérique, distante, franchement insupportable par moments, qui ne tourne pas sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler, il l'a dans la peau jusqu'à l'os, et moi aussi je l'aime, ce tempérament de dure à cuire qui dissimule ses blessures dans un corps si mince et petit en totale disproportion. Quant à Warren, ce type est beaucoup plus que ce qu'on pourrait croire au départ. On pourrait le penser en effet être le colocataire un peu chiant, pour ne pas dire lourdaud, avec ses réflexion à deux balles et sa nonchalance à draguer et flirter avec tout ce qui bouge (abruti, va...). Et pourtant, ce type est un génie. Sa relation quasi fraternelle avec Ridge est tout bonnement sublime. Ils se sont toujours épaulés l'un l'autre, tant en amour qu'en musique (n'est-ce pas la même chose au fond ?), ils ne se sont jamais séparés en pratiquement douze ans et le socle de leur amitié et de leur loyauté l'un envers l'autre est solide comme un roc. Warren est en réalité un gars profond, sensible, plein de bon sens et qui va devenir un pilier, un phare très important pour Sydney, malgré des maladresses parfois clairement déplacées par moments. Des baffes se sont perdues alors, mais tout est pardonné et je peux comprendre que son besoin de protéger Ridge de tout danger ait dépassé son amitié encore naissante et fébrile avec Sydney au stade de ses priorités. La nécessité et le désir de préserver un autre personnage va se faire sentir de la part de cet ami extrêmement loyal, au point que cela force l'admiration. Et cet autre personnage est incarné par la présence de Maggie.

Un triangle amoureux se forme rapidement et cette perspective était loin de m'enchanter au départ. J'abhorre cette stratégie scénaristique en général, en particulier dans les Young Adult où elle pullule comme de la mauvaise herbe ; or Colleen Hoover a réussi l'exploit de miser sur cette carte risquée (du moins avec moi) et d'en sortir gagnante haut la main. Si l'incapacité de Ridge à faire un choix net concernant le chemin que son c½ur suivra m'a assez souvent démangé, fait grincer les dents et taper du pied, cela est loin d'être de la purée de pois incompréhensible. Le c½ur tiraillé de Ridge entre les deux c½urs purs de Sydney et Maggie n'a pas souffert de mon courroux très longtemps. J'avais pourtant essayé de rendre les choses plus faciles. En haïssant Maggie de toutes mes forces par exemple, afin de la renvoyer d'où elle venait. Quel genre de monstre aurais-je été alors ? Cette fille est un petit rayon de soleil, belle, intelligente, aimante, rayonnante, festive et enjouée, pleine de vie et de sollicitude, une vraie amie, une petite amie dévouée et attentionnée, drôle, souriante et tout à fait adorable et attachante. Me voilà faite comme un rat ! Mon esprit malveillant a bien retenu la leçon. Mais je ne m'y trompe pas : si la relation entre Maggie et Ridge est émouvante et fondée sur une bienveillance et un amour qui vont droit au c½ur, les véritables moments de douceur et de tragique qui vont vous laisser hagards, paumés, en sueur, le c½ur battant et le souffle court, les poils des bras dressés, ce sont bien ceux entre Ridge et Sydney, qui vont composer des chansons avec leurs tripes, leur vécu, et le courant fructifiant et en tout point émotionnellement électrocutant qui passe entre eux. Il y a un tel respect et déférence de ces trois personnages les uns envers les autres que je n'ai pas pu leur en vouloir de tisser un triangle aussi douloureux et spécial pour nos pauvres nerfs et pour leurs états d'âmes. Des liens indestructibles et complexes les relient tous les trois dans cette belle galère du c½ur qui a ses raisons que la raison ignore, et jusqu'au bout, j'ai été repoussée dans mes retranchements. Pour le dire carrément, j'avais la sensation d'avancer à tâtons dans ce tunnel sombre dont la faible lumière tout au bout était la seule chose me motivant à m'élancer vers elle. Je me demandais si la fin heureuse qui coulait de source et que je souhaitais de ton mon être était vraiment la meilleure solution à l'équation Maybe Someday, si ce n'était pas réfléchir et agir par facilité et envie d'une lecture guimauve qui vous réchauffera un peu le c½ur. Bref, ne vous attendez pas à quelque chose d'évident et de simple. La vie est escarpée et le chemin ne se grimpe pas sans peine, il faut mériter l'arrivée... Tout ça pour vous dire qu'avec Maybe Someday, vous allez avoir le c½ur serré, un grand besoin de mouchoirs pour essuyer vos pleurs (notamment en découvrant l'origine du nom du groupe, Sounds of Cedar), et par-dessus le marché, vous allez avoir l'impression de courir un marathon, mais les nausées, les courbatures, les pertes de connaissance et les poings de côté n'auront pas été infligés en vain à votre petit corps meurtri.

Vous l'aurez compris, Maybe Someday, c'est une intrigue qui fait mouche et qui s'empare de votre c½ur sans jamais vous le rendre, mais c'est aussi une autrice qui se cache derrière : la femme géniale qu'est Colleen Hoover, véritable reine et génie des sentiments humains qui nous envoie son histoire en pleine poire, à l'aide d'une écriture qui va droit au but et qui ne nous épargne nullement. C'est simple : quand on lit du Colleen Hoover,-on ne voit pas le temps passer, il nous est impossible de lâcher le livre avant le point de la fin, tant son écriture est limpide, claire comme de l'eau de roche. Sa plume est en effet inimitable, on y sent le mordant d'une personne pleine de vie et un talent qui ne demande qu'à briller et à nous conquérir. Vous n'êtes pas prêts de vous ennuyer grâce à cette plume fluide et d'une simplicité désarmante, qui se fait très souvent le pinceau d'une véritable palette d'émotions selon les situations que rencontrent les personnages, dont la crédibilité ainsi que celle de leur univers contemporain, en réalité le nôtre aussi, ne font que renforcer la puissance de ce récit à tous les niveaux et me conforte dans ce que j'ai énoncé plus haut : Colleen Hoover a un pouvoir magique, une baguette extraordinaire qui donne aux émotions une consistance splendide qui est loin de nous laisser de marbre. Une autrice à suivre de très près en somme, et dont je dois à tout prix découvrir les autres romans sortis de son chapeau de Marraine la bonne fée.

En conclusion, Maybe Someday nous raconte la connexion évidente entre deux personnages intenses, loin de nous laisser indifférents et qui deviendront nos compagnons de route au fur et à mesure que leur relation évoluera et se révélera d'une justesse et d'une puissance qui nous ébranlent dans chaque fibre de notre être. Les réactions diverses et variées qu'ils vont avoir face à cette magie qui opère les honorent, car, malgré leur désir irrésistible l'un de l'autre qui les attire comme des aimants, leur amour de soi et leur volonté de pouvoir se regarder proprement dans le miroir, de ne pas se dégrader à la face de leurs proches et de leur monde, sera toujours plus forte et cette obstination sans failles ne les rend que plus parfaits dans leurs imperfections à mes yeux. Tout ce que je peux vous recommander, c'est de vivre à fond cette somptueuse aventure humaine aux belles et pures émotions, et de la savourer à chaque instant, de la dévorer sans fin, d'une traite, d'adorer ce moment qui vous fera sûrement passer une nuit blanche insoutenable si vous commencez ce roman en fin de journée (un conseil : DON'T). On aimerait tant que cela ne s'arrête jamais, que cela continue encore et encore. En tout cas, impossible de se détacher de ces pages jusqu'au dénouement final, magnifique apogée qui clôture à merveille cette romance super mignonne, fraîche, qui nous fait parcourir tout du long un éventail d'émotions, un vrai kaléidoscope en tout point saisissant, le tout dans une ambiance musicale omniprésente et envoûtante au sein de cet objet-livre au concept original et tout bonnement génial, où la musique constitue en effet un vrai plus. Pour moi, Maybe Someday est un bijou mémorable, touchant, émouvant, poignant, une petite pépite de ma bibliothèque, tout simplement. Il faut le lire à tout prix, je ne peux pas être plus directe je pense. Alors, tenterez-vous votre chance, vous aussi ? Ce roman, c'est un coup de c½ur, un COUP DE FOUDRE ϟ, et ça, j'achète !

« – Un classique ! Tu as des animaux ?
Je fais non de la tête.
– Tu as quelque chose contre le porno ?
J'ignore comment nous en sommes arrivés à ce jeu de questions et réponses, mais je m'y prête.
– En principe non, si personne ne me demande de participer.
Apparemment, ma réplique le laisse perplexe.
– Tu as des amis chiants ? finit-il par demander.
– Ma meilleure amie n'est qu'une salope hypocrite, et je ne lui adresse plus la parole.
– Tu aimes prendre des douches ?
– Oui, une fois par jour, sauf quelques exceptions. Pas plus d'un quart d'heure.
– Tu fais la cuisine ?
– Seulement quand j'ai faim.
– Tu nettoies derrière toi ?
– Certainement mieux que toi.
[...]
– Tu écoutes du disco ?
– Je préférerais manger des barbelés.
– Bon, d'accord, alors tu peux rester.»
Tags : Fiche Lecture, Colleen Hoover., Maybe Someday, New Romance, 2014, Amour, musique, humour, émotions, sentiments, amitié, complicité, drame, contemporain, trahison, regrets, confiance, doutes, tristesse, passion, écriture, romance, triangle amoureux, souffrance, désir, conflit, courage, secrets, Coup de foudre ♥
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#Posté le lundi 30 octobre 2017 11:28

Modifié le mardi 31 octobre 2017 05:44

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