Skyrock.com
  • ACCUEIL
  • BLOGS
  • PROFILS
  • CHAT
  • Apps
  • Musique
  • Sources
  • Vidéos
  • Cadeaux
  • Connecte-toi
  • Crée ton blog

Lunartic

Photo de Lunartic
  • Suivre
  • Plus d'actions ▼
  • Bloquer
  • S'abonner à mon blog

Statistiques

  • 73 133 Visites
  • 5 350 Kiffs
  • 25 304 Coms

500 tags

  • 2018
  • 2019
  • amitié
  • amour
  • aventure
  • coup de coeur ♥
  • Coup de foudre ♥
  • courage
  • entraide
  • espoir
  • famille
  • Fiche Lecture
  • Fiche lecture
  • grandir
  • humour
  • Jeunesse
  • Littérature française
  • mystère
  • secrets
  • service de presse

487 archives

  • FICHE LECTURE : Je ne voulais pas vous faire pleurer
  • FICHE LECTURE : Réputation
  • FICHE LECTURE : Découvrir Tokyo en manga
  • FICHE LECTURE : 100 % Bio - T9 : Les femmes artistes, vues par une ado (et par sa s½ur)
  • FICHE LECTURE : A(ni)mal

651 fans

  • Histoire-du-soir
  • Critiquetoutgenre
  • flowerroad
  • mi-ange-mi-demon-04
  • lucie-feerie

395 sources

  • aespa
  • lucie-feerie
  • Lady-Haddington
  • The-Nexus
  • MaddieCline

Son morceau préféré

Parallel Heart

Jouer    Parallel Heart

Skyrock music Ajouter

25 honneurs

  • Saint-Valentin
  • Spotlight
  • Anniv' 2 ans
  • Post 100
  • Écolo

Partage

  • Tweet
  • Amis 0

Retour au blog de Lunartic

8 articles taggés Tome 4 ♥

Rechercher tous les articles taggés Tome 4 ♥

FICHE LECTURE : Les Travaux d'Apollon - T4 : Le tombeau du tyran

FICHE LECTURE : Les Travaux d'Apollon - T4 : Le tombeau du tyran
• TITRE V.O. : The Trials of Apollo, book 4: The Tyrant's Tomb.
• AUTEUR : Rick Riordan.
• ANNÉE : 2019 (ETATS-UNIS, FRANCE).
• GENRE (S) : Jeunesse.
• THÈMES : Dieux grecs et romains, divinités, mythologie grecque, empereurs, histoire, ennemis, dangers, menace, prophétie, quête, héroïsme, courage, bravoure, aventure, déchéance, faiblesse, fantasy, humour, action, amitié, servitude, grandir, apprentissage, humanité, maturité, solidarité, entraide, combats, souffrance, soumission, peur, angoisse, repentance, famille, retrouvailles, créatures fantastiques, surnaturel, poésie, nature, fanatisme, autorité, psychopathes, musique, deuil, guerre...
• PAGES : 512.

Ma chronique du tome 3 : ici.

Zeus est vraiment excessif dans ses châtiments, non ? Faire de moi, Apollon, un simple mortel, passe encore. M'imposer deux trois petites épreuves avant de regagner l'Olympe, pourquoi pas ? M'envoyer protéger le Camp Jupiter d'une armée de morts-vivants et affronter une deuxième fois le redoutable Python, je dis stop, je ne joue plus.

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour ma chronique du quatrième tome de la saga Les Travaux d'Apollon signée Rick Riordan. Ou quand le maître de la fantasy mythologique (je ne sais pas si cela existe mais si c'était le cas, Rick Riordan en serait assurément le maître) nous pond encore un chef d'oeuvre d'humour et d'émotion !

Comme vous le savez sûrement, j'éprouve une tendresse toute particulière pour le personnage divin d'Apollon tel qu'il est traité par Rick Riordan. Ce dernier a en effet su insuffler au Dieu du soleil, de la musique, de la poésie et de la médecine entre tant d'autres choses une humanité à fleur de peau qui ne cesse jamais de m'émouvoir. Néanmoins, et en dépit de tout l'amour qui je ressens à son encontre, ce tome encore plus que les autres m'a rappelé qu'en tant que divinité, Apollon, comme l'essentiel des autres dieux du panthéon gréco-romain, a accompli dans le passé bien des actes condamnables et qu'il s'agissait donc là d'un personnage nettement plus nuancé qu'il n'y paraissait, avec en outre une zone d'ombre résolument conséquente pour un Dieu du soleil. Pour ma part, cela m'a fortement embêtée que l'on me rappelle ainsi de la même manière qu'on me foutrait une belle poire en pleine figure que le monstre vert qu'est la jalousie, bien pire que n'importe quelle créature mythologique un tant soit peu affamée qu'Apollon a pu et peut encore et toujours rencontrer au cours de ses folles péripéties, a souvent eu raison de mon génie du tir à l'arc et que les actions abominables dont le soleil de mes jours livresques (oui, en amour, il n'y a assurément pas de limites, surtout en matière de petits surnoms affectueux tout ce qu'il y a de plus ridicules et pompeux) a été à l'origine, même si elles ont été perpétrées il y a de cela plus de 4000 ans, restent irréversibles. Cela a considérablement noirci mon tableau concernant cette lecture et surtout mon rapport très spécial à la divinité des prophéties (il a tellement d'attributs mon Apollon, c'est juste fou - c'est le meilleur en même temps) dans un premier temps. Cependant, j'ai très vite réalisé que Rick Riordan n'y pouvait rien de rien : en effet, il ne peut pas réécrire les mythes en en modifiant la substantifique moelle, cela est impossible et même sacrilège, en particulier pour un professeur d'histoire comme lui. En revanche, il peut s'approprier des personnages mythologiques tels qu'Apollon (mais pas que lui, loin s'en faut) et en tirer les bons enseignements. Malgré ses crimes (à ce stade là, ce ne sont plus de simples erreurs, ce serait un euphémisme éhonté), Apollon va nous prouver qu'il est digne de son statut de dieu, de héros central de sa propre saga épique, notamment en se remettant constamment en question et en avançant pas à pas sur le chemin de sa rédemption. Même si cela était déjà le propre des écrits de Rick Riordan dans leur ensemble, Le tombeau du tyran met particulièrement l'accent sur des valeurs et des qualités telles que le courage, la sagesse, l'entraide, l'estime de soi et l'abnégation et nous apprend avant toute chose qu'il est possible de changer, que cela, contrairement à tout le reste, est tout sauf un mythe et qu'un être ne naît pas foncièrement mauvais. Il ne tient qu'à nous de faire les bons choix en choisissant entre autres de ne jamais emprunter la voie la plus facile. Il y aura certes bien des embûches en apparence insupportables tout au long du chemin mais le voyage comme la destination en vaudront largement la peine comme ce quatrième tome me l'a habilement prouvé.

Autre point que je souhaitais rapidement aborder : comme dans les tomes précédents, la rocambolesque quête d'Apollon nous permet de renouer avec des protagonistes issus des Héros de l'Olympe, pour mon plus grand bonheur. Ces derniers m'avaient tellement manqué, tout autant qu'ils sont, et cela m'a procuré une immense fierté de découvrir ce qu'ils sont devenus, à savoir des guerriers redoutables qui ne baissent jamais les bras quelque soit le combat à affronter et qui nous donnent ainsi de formidables leçons de vie qui de mon côté resteront gravées, en plus de constater qu'ils vont tous à peu près bien - enfin, façon de parler dans les romans de Rick Riordan. Par ailleurs, je ne vous remercie pas de m'avoir flanqué la plus grosse trouille de ma vie de lectrice, monsieur ! Je risque d'avoir diantrement du mal à vous pardonner, vous savez... Plus sérieusement, Rick Riordan a le don de vous faire à chaque fois vivre de véritables ascenseurs émotionnels sans en éprouver le moindre remords. C'est tout lui, ça, et cela finira bien par causer un jour ma perte...

Pour conclure, je ne vous recommanderai jamais assez la saga des Travaux d'Apollon. De l'action, de l'aventure, un humour ravageur qui vous fera rire aux éclats (ou à tout le moins vous donnera le sourire jusqu'aux oreilles) à presque chaque ligne, un suspens souvent à la limite de l'insoutenable... Tout y est pour vous faire passer un moment de lecture absolument mémorable ! Désormais, il me tarde de dévorer le tome cinq car oui, la saga ne sera pas une tétralogie comme cela avait été auparavant annoncé, oh joie ! En même temps, Rick Riordan n'aurait pas pu nous laisser sur une telle fin, c'était tout bonnement impensable de clore la série de cette effroyable façon... Je vais donc maintenant ronger mon frein en attendant la parution française de ce cinquième et normalement ultime tome qui à n'en pas douter sera encore meilleur que le précédent, comme toujours avec un auteur d'exception tel que Rick Riordan. COUP DE FOUDRE ϟ

Nanette ♥

« Comment reconnaître un cauchemar d'un simple rêve ? Si on y brûle des livres, c'est sans doute un cauchemar. »
Tags : Fiche lecture, Les travaux d'Apollon, Le Livre de Poche Jeunesse, Tome 4 ♥, Littérature américaine, Rick Riordan, 2019, Jeunesse, Dieux grecs et romains, divinités, mythologie grecque, empereurs, histoire, ennemis, dangers, menace, prophétie, quête, héroïsme, courage, bravoure, aventure, déchéance, faiblesse, fantasy, humour, action, amitié, servitude, grandir, apprentissage, humanité, maturité, solidarité, entraide, combats, souffrance, soumission, peur, angoisse, repentance, famille, retrouvailles, créatures fantastiques, surnaturel, poésie, nature, fanatisme, autorité, psychopathes, musique, deuil, guerre, Coup de foudre ♥
​ 4 | 10 | Partager
Commenter

Plus d'informationsN'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (18.205.176.39) si quelqu'un porte plainte.

Connecte-toi

#Posté le lundi 25 mai 2020 08:07

Modifié le mercredi 03 juin 2020 06:31

FICHE LECTURE : Les Chroniques de Zi - T4 : Oviri

FICHE LECTURE : Les Chroniques de Zi - T4 : Oviri
• AUTEUR : Jean-François Chabas.
• ANNÉE : 2019 (FRANCE).
• GENRE(S) : Jeunesse.
• THÈMES : Fantasy, aventure, contes de fées, magie, sortilèges, monstres, sarcasme, cruauté, combat, noirceur, mystères, secrets, danger, menace, courage, fierté, traditions, valeurs, apprentissage, grandir, amitié, famille, royauté, contrées lointaines, amour, galanterie, royaume, fantasy médiévale, sorcellerie, princesse, chevalier, légende, sombre forêt, étendue, humour, entraide, créatures fantastiques, petit peuple, maturité, rivalité, force, honneur, féminisme...
• PAGES : 263.

Ma chronique du tome 1 : ici.
Ma chronique du tome 2 : ici.
Ma chronique du tome 3 : ici.

Suite à la mort de son père, le prince Oviri devient roi des Trois Vagues. Mais son royaume est en guerre contre les forces du Mal. Sans nouvelles de sa s½ur Nara, retenue prisonnière par la sorcière Arlana, il est le seul capable de fédérer toutes les forces disponibles pour repousser des hordes de créatures maléfiques. Il doit surtout faire équipe avec Turi, malgré la méfiance qu'il éprouve envers le garçon aux cheveux bleus...

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'un quatrième tome qui m'a définitivement permis de me réconcilier avec la saga dont il est issu. Ou du moins, nous sommes résolument sur la bonne voie pour enterrer la hache de guerre toutes les deux. Je remercie une fois de plus les éditions Nathan pour ce très bel envoi.

Vous me connaissez bien désormais, j'ai toujours tendance à faire dans l'effusion de sentiments. Néanmoins, cela n'empêche pas qu'on s'était quittées plutôt mauvaises amies, Les Chroniques de Zi et moi, avec ce troisième tome qui restait certes très bien écrit et tout ce qu'il y a de plus addictif mais avec lequel je n'avais assurément pas accroché comme avec les deux précédents et en particulier comme avec le tome 1. J'attendais donc ce tome 4 au tournant et force est de constater que si ce dernier ne possède indubitablement pas la même magie que le début de la série à mes yeux, il a cependant un pouvoir ensorceleur qui lui est propre et qui m'a tout bonnement embarquée.

Attention, je tiens à vous prévenir, je ne vais faire de cadeau ni à votre âme sensible ni à votre petit c½ur innocent avec cette critique littéraire. Après tout, ce quatrième livre, Oviri, ne m'en a guère fait à moi non plus alors... à votre tour de souffrir ! Plus sérieusement, ce tome est vraisemblablement, c'est même un fait indéniable, le plus sombre et sanguinolent de la série.

Très sincèrement, on sent que c'est véritablement dans ce tome ci que les choses s'accélèrent à vitesse grand V. L'intrigue a pris une tournure à ce point tragique, atroce et profondément cruelle que chaque page en devenait une authentique torture à tourner. À plus d'un moment, j'ai honnêtement cru que cette lecture allait me faire suffoquer. Et pourtant, je ne pouvais pas m'empêcher d'avancer chapitre par chapitre, de vouloir continuer à affronter les pires tourments auprès de personnages dont l'immense désarroi et la douleur physique et mentale purement et simplement insoutenable m'ont juste fait exploser le c½ur d'un chagrin incommensurable. Pour être tout à fait franche avec vous, je ne recommande pas du tout cette saga à de jeunes enfants. Laissons leur innocence encore intacte et lumineuse, ils auront largement le temps de découvrir l'immonde noirceur et injustice de notre monde et de celui de Zi plus tard.

En dehors du fait que j'ai adoré ressentir des peurs paniques pour les protagonistes de ce conte à proprement parler macabre qui tourne littéralement au cauchemar (mon esprit contradictoire, comme toujours), comme je le mentionnais plus haut, la fin approche à grands pas, à pas de géants je dirais même, et cela se fait vivement ressentir tout au long du récit. En outre, la révélation majeure que j'attendais depuis le premier tome est enfin survenue et je dois bien reconnaître qu'elle a eu le brio de me laisser le souffle coupé alors même que j'escomptais déjà qu'il en serait ainsi dans le tome 3. Certes, j'étais loin d'en avoir deviné tous les éléments mais j'avais pressenti l'essentiel. Mais voilà, je ressors les bras coupés par cette gigantesque inconnue à l'équation enfin résolue. Malgré tout, et c'est là où l'auteur fait selon moi extrêmement fort, il ne s'agit pas du plus grand et tonitruant mystère de cet ahurissant univers comme avais coutume de le penser dans le tome 1. Il reste encore à Jean-Francois Chabas un secret hors normes à nous dévoiler, j'en suis persuadée. Je me délecte d'avance comme je redoute fortement ce grand moment.

Pour conclure, je ne pourrais que vous engager à commencer cette saga dont vous ne sortirez pas indemnes, je vous le garantis. Si le tome trois m'avait fait connaître un sérieux coup de mou, ce tome quatre a su raviver la flamme dans mon c½ur de l'attachement particulier que j'éprouve pour cette série livresque. Cela me rend profondément triste de penser que le cinquième tome sera le dernier. Suis-je prête pour ce qui va suivre ? Probablement pas. ★★★★★

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, Les Chroniques de Zi, Tome 4 ♥, Oviri, Jean-François Chabas, 2019, Littérature française, éditions Nathan, Jeunesse, Fantasy, aventure, contes de fées, magie, sortilèges, monstres, sarcasme, cruauté, combat, noirceur, mystères, secrets, danger, menace, courage, fierté, traditions, valeurs, apprentissage, grandir, amitié, famille, royauté, contrées lointaines, amour, galanterie, royaume, fantasy médiévale, sorcellerie, princesse, chevalier, légende, sombre forêt, étendue, humour, entraide, créatures fantastiques, petit peuple, maturité, rivalité, force, honneur, féminisme, Très bonne lecture
​ 4 | 4 | Partager
Commenter

Plus d'informationsN'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (18.205.176.39) si quelqu'un porte plainte.

Connecte-toi

#Posté le dimanche 17 novembre 2019 08:46

Modifié le samedi 25 avril 2020 15:17

FICHE MANGA : Un pont entre les étoiles - T4

FICHE MANGA : Un pont entre les étoiles - T4
Série en 4 tomes.

• TITRE V.O. : Seikan Bridge, book 4.
• MANGAKA : Kyukkyupon.
• ANNÉE : 2016 (JAPON) ; 2019 (FRANCE).
• GENRE (S) : Seinen.
• THÈMES : Adolescence, manga historique, pacifisme, haine, deuil, amitié, tensions, noirceur, Seconde Guerre mondiale, xénophobie, patriotisme, nationalisme, honneur, dévotion, Asie, Japon, Chine, Shanghai, années trente, Japon, loyauté, mélancolie, rébellion, courage, chagrin, oppression, nouveauté, changement, jugement, discrimination, préjugés, barrières, séparation, innocence, pureté, humour, bouleversement, tournant, solidarité, âmes s½ur, ébullition, traditions, retrouvailles, ouverture d'esprit, ténacité, traumatisme, émotions, espoir...
• PAGES : 208.

Ma chronique du tome 1 : ici.
Ma chronique du tome 2 : ici.
Ma chronique du tome 3 : ici.

Xing, toujours en proie à la tristesse, s'est enrôlé dans la résistance anti-japonaise. Haru, de son côté, subit de plus en plus violemment la pression du nationalisme et de l'embrigadement. Et tandis que l'heure est à la guerre et au terrorisme, les retrouvailles entre ces deux-là semblent s'annoncer sous une bien sombre étoile... Leur amitié pourra-t-elle survivre à la haine ?

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour ma chronique consacrée au quatrième et dernier tome d'Un pont entre les étoiles que je me suis empressée de dévorer à la suite du troisième comme je l'avais annoncé (pour une fois-!). Et je ne vous cache pas que cet ultime opus me laisse un goût légèrement amer en bouche...

Concernant le contenu tant scénaristique que graphique de ce tome en soi, je n'épiloguerai pas plus avant car c'est tout à fait à la hauteur de ce que Kyukkyupon nous a proposé auparavant avec les trois précédents tomes : les illustrations sont comme toujours de toute beauté et je me suis diantrement amusée à scruter la moindre petite case constituant cette parution à la loupe tant Kyukkyupon possède l'art et la manière de remplir le plus petit recoin de chacune de ses planches de détails absolument somptueux et plus éclairants et percutants encore que la plus grandiloquente des explications.

Quant à l'histoire en elle-même, elle m'a fait vivre un véritable ascenseur émotionnel, me faisant passer de la joie la plus immense, de l'excitation la plus euphorisante à une tristesse sans nom au fur et à mesure que je progressais dans ma lecture des divers chapitres qui composent ce manga. Le moins que l'on puisse dire, c'est que ce tome quatre m'aura retournée dans tous les sens et donné bien des fois l'envie de m'arracher les cheveux et de pleurer toutes les larmes de mon corps tant le désarroi et le chagrin profond exprimé par les personnages me mettait moi-même dans tous mes états.

Ce qui m'a d'autant plus accablée, c'est le fait que la mangaka se focalise ici tout particulièrement sur la question du nationalisme et notamment ce que l'on est prêt à faire pour défendre l'honneur de sa patrie. Nous narrant l'histoire du point de vue d'une Japonaise depuis le début, Kyukkyupon nous dresse ici à la fois un portrait très concis et complet du peuple nippon en temps de guerre, et plus particulièrement de Seconde Guerre mondiale. Comme je l'avais appris au cours d'autres lectures ou visionnages, les civils japonais considéraient la possibilité d'une défaite de leur Empire face aux Alliés (dont la Chine - Shanghai incluse - faisait indirectement partie en tant que pays pro-communiste et surtout anti-japonais) comme un échec pur et simple, presque comme une trahison envers la mère-patrie pour ne pas s'être suffisamment investi dans l'effort de guerre, que ce soit en partant directement au front ou en prenant soin de son foyer et en donnant naissance à de robustes futurs citoyens nippons pour les femmes par exemple.

Pourquoi cet aspect pédagogique de l'intrigue m'a-t-il tout spécialement affligée ? Tout simplement parce qu'il m'a permis de prendre une fois de plus conscience, comme si cela n'était pas déjà assez évident comme cela, que la guerre et surtout ses conséquences catastrophiques est un authentique fléau qui nous empêche de voir clairement et de suivre la voix de notre coeur et de notre conscience. Haru comme Xing vont chèrement l'apprendre au fil du récit. Soucieux tous les deux de rester fidèles aux êtres qui leur sont chers, la guerre et ses ravages multiples va en outre leur enseigner que l'Amour, le seul, l'unique, n'a pas de frontière et de nationnalité. Il est, un point c'est tout. Peu importe les différences socio-professionnelles, ethniques, religieuses, absolument rien ne l'arrête si on le laisse nous guider. Mais à la guerre, c'est la haine la maîtresse du jeu et à bien des moments, j'ai cru que mes protagonistes chéris avaient enfin cédé à son appel de sirène et que la lumière de l'espoir s'était définitivement éteinte pour eux.

Fort heureusement, Kyukkyupon m'a détrompée de la plus magnifique, spectaculaire des manières. Alors, qu'est-ce qui m'a in fine gênée au point que ce tome final, qui aurait dû être synonyme de l'Apothéose la plus magistrale à mes yeux, m'ait pour ainsi dire séduit moins que les autres ? Cela se résume en deux tout petits mots : sa fin. Disons simplement que la posture dans laquelle se tiennent les jeunes adultes Haru et Xing sur la couverture m'avait laissé suggérer un dénouement bien plus théâtral, romanesque, larmoyant que ce qu'il m'a été donné de lire au bout du compte. Les quatre toutes dernières pages auront été celle à l'origine de mon incompréhension et de ma frustration la plus totale. En y réfléchissant à deux fois, j'ai réalisé que la conclusion que Kyukkyupon a donné à sa saga est en réalité extrêmement ouverte, laissant l'opportunité à tout un champ des possibles de se concrétiser. Tout ou presque est imaginable avec une fin pareille ! Et c'est bien là ce qui m'a chafouinée. Avec Un pont entre les étoiles, j'escomptais une fin beaucoup plus arrêtée, nette et précise, un final ébourrifant avec feux d'artifices et papillons dans le ventre qui m'aurait pour le coup pleinement satisfaite et rassurée quant au destin de mon couple favori ensemble. Ici, pas de grandes déclarations enflammées, mais un silence et une parcimonie d'or et un soupçon éternel de mystère dans le coeur des Hommes, encore et toujours. Kyukkyupon est résolument restée fidèle à son mode opératoire jusqu'au bout et cela l'honore. De plus, la toute dernière page représentant le bonus de l'ouvrage m'a rappelé que la figure d'Haru s'inspirait de la véritable grand-mère de Kyukkyupon. Oui, je l'avais oublié tant j'avais été emportée par cette intrigue purement et simplement transcendante et à la saveur d'un rêve et d'un cauchemar mêlés. Or, il s'agit de l'existence tumultueuse d'une véritable personne de chair et d'os et non d'une époustouflante mais simple fantaisie qui doit assouvrir les désirs de son lecteur. Ce que j'entends par là, c'est que peut-être Kyukkyupon avait d'autres souhaits pour Haru et Xing tout comme moi mais ces personnages ne sont que les avatars d'êtres humains tout ce qu'il y a de plus réels qui ne lui appartiennent pas. Autrement dit, tant que l'histoire a été contée dans un souci de véracité absolue et ce jusqu'au bout du bout, c'est tout ce qui m'importe, même si, encore une fois, ce n'était pas tout à fait ce que j'attendais... Il me faut cependant m'incliner face à la vénérable grand-mère de la mangaka qui a accepté de nous parler de son bouleversant vécu. Arigato gozaimasu, obaasan.

Pour conclure, je dirais que ce tome quatre d'Un pont entre les étoiles aura su moins me convaincre que ses prédécesseurs mais la saga dans son ensemble n'en reste pas moins une lecture nécessaire, extrêmement instructive sur les relations entre Japonais et Chinois et sur bien des choses de la vie en général en outre, à faire ! Pour ma part, je la garderai dans mon coeur pour toujours et à jamais. COUP DE COEUR ♥

Nanette ♥
Tags : Fiche manga, Editions Akata, Un pont entre les étoiles, Tome 4 ♥, Tétralogie, Kyukkyupon, 2016, 2019, Seinen, Adolescence, manga historique, pacifisme, haine, deuil, amitié, tensions, noirceur, Seconde Guerre mondiale, xénophobie, patriotisme, nationalisme, honneur, dévotion, Asie, Japon, Chine, Shanghai, années trente, loyauté, mélancolie, rébellion, courage, chagrin, oppression, nouveauté, changement, jugement, discrimination, préjugés, barrières, séparation, innocence, pureté, humour, bouleversement, tournant, solidarité, âmes s½ur, ébullition, traditions, retrouvailles, ouverture d'esprit, ténacité, traumatisme, émotions, espoir, coup de coeur ♥
​ 11 | 25 | Partager
Commenter

Plus d'informationsN'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (18.205.176.39) si quelqu'un porte plainte.

Connecte-toi

#Posté le vendredi 21 février 2020 16:35

Modifié le dimanche 23 février 2020 16:37

FICHE LECTURE : Léna rêve d'étoile - T4 à 6

FICHE LECTURE : Léna rêve d'étoile - T4 à 6 FICHE LECTURE : Léna rêve d'étoile - T4 à 6 FICHE LECTURE : Léna rêve d'étoile - T4 à 6
• AUTRICE : Elizabeth Barféty.
• ANNÉE : 2019 (FRANCE).
• GENRE(S) : Jeunesse.
• THÈMES : Danse - Passion - Rêve - Espoir - Voyage dans le temps - Opéra Garnier - Paris - Amitié - Complicité - Rencontres - Détermination - Course contre la montre - Science-fiction - Mystère - Amour - Humour...
• PAGES : 122 par tome.

Ma chronique des tomes 1 à 3 : ici.

Résumé du tome 4 : Alors qu'Henri tente de fabriquer un portail temporel pour ramener Léna en 1905, la jeune ballerine danse en duo avec le beau Max lors d'un cours. Cela provoque la colère et la jalousie de Théa, la petite amie de Max.
Pourtant, les deux rivales n'ont d'autre choix que de mettre leur animosité de côté lorsqu'elles doivent créer une chorégraphie ensemble.
Vont-elles y parvenir ?

Résumé du tome 5 : À l'École de Danse, le gala de mi-saison approche et Léna veut absolument obtenir un rôle : c'est peut-être sa dernière chance de danser sur la scène du Palais Garnier ! Mais sous pression, elle enchaîne les répétitions difficiles avec Max, jusqu'à se faire rétrograder au rang de doublure. Toujours motivé, le danseur élabore alors un plan pour récupérer leurs rôles et aider Léna à reprendre confiance en elle.

Résumé du tome 6 : Ayant raté son rendez-vous avec Henri, Léna doit retourner à l'École de Danse. Mais y a-t-elle encore sa place, après avoir gâché le gala de mi-saison-? Gabrielle Carré, la directrice, décide de l'expulser. Cependant, Léna ne se laisse pas décourager. La danseuse est bien décidée à lui prouver qu'elle mérite de rester au sein de l'École et se joint à ses camarades pour exécuter un numéro baroque, style qu'elle maîtrise parfaitement.

ஜ MON AVIS :

Coucou les petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique des tomes 4, 5 et 6 d'une très sympathique petite série jeunesse que j'aime énormément, j'ai nommé Léna rêve d'étoile, ou la novélisation de la série télévisée Hulu/Disney Channel Find me in Paris dont je suis une grande fan par Elizabeth Barféty. Je remercie infiniment les éditions Nathan pour ce très bel et généreux envoi de leur part, cela me touche énormément.

Au fond, je n'ai pas grand chose à ajouter de plus dans cette chronique par rapport à ce que je déclarais déjà dans ma critique des trois premiers tomes. Léna rêve d'étoile est une ravissante série de livres pour enfants vraiment bien pensée, très agréable à lire, avec une pagination aérienne, aux couleurs douces et lumineuses, qui correspond parfaitement à l'atmosphère légère et pétillante de la série TV. Personnellement, je prends un véritable plaisir à continuer ma lecture de ces petits tomes extrêmement pratiques pour me rafraîchir la mémoire concernant la saison un simultanément à mon visionnage hebdomadaire de la saison deux. Et je peux vous assurer que, loin de m'emmêler les pinceaux entre les intrigues des deux saisons, cette sorte de relecture format papier de la première me permet assurément de mieux savourer les épisodes de la seconde, tout simplement parce que j'ai beaucoup de souvenirs qui me reviennent en tête et qui se révèlent souvent éclairants au niveau des événements qui se déroulent dans la saison 2. Bref, je ne sais pas si c'est bien clair tout ça mais pour faire simple, ma lecture de Léna rêve d'étoile format papier allie l'utile à l'agréable et je ne peux donc qu'en être immensément satisfaite !

S'ajoute à cela que ces petits tomes, le 4, 5 et 6 en particulier dans le cas présent, m'ont permis de redécouvrir certaines scènes-clés de la série sous un ½il totalement nouveau et je me suis ainsi surprise à rire aux éclats suite à certaines répliques ou comiques de situation qui n'avaient eu aucun effet marquant sur moi lors de mon visionnage de la série et inversement. Comme quoi, s'imprégner d'un contenu, livresque comme audiovisuel, une seule et unique fois ne suffit pas sinon on se prive alors d'une palette de nuances dans le propos et dans la façon dont celui-ci est véhiculé (par le jeu d'acteur ou les tournures de phrase de l'auteur.trice en fonction du support) qu'on ne peut percevoir que si on laisse plusieurs fois sa chance à une ½uvre et à tout ce qu'elle a à nous offrir en matière de petits détails qui changent tout et d'émotions suscitées entre autres. Pour ce qui est de Léna rêve d'étoile en tout cas, je ne regrette absolument pas ma "relecture" de cette histoire mouvementée et savoureuse portée par des personnages principaux comme secondaires extrêmement attachants et hauts en couleurs qui allie passion pour la danse sous toutes ses formes avec fascination pour les voyages dans le temps avec un grand brio !

Pour conclure, je ne peux que chaleureusement vous recommander la lecture de cette série livresque Léna rêve d'étoile actuellement publiée aux éditions Nathan en étroite collaboration avec l'Opéra de Paris, lieu central de l'histoire de la série TV d'origine. C'est frais, c'est palpitant, trépidant, les personnages sont drôles, enjoués et passionnants à suivre dans leur quête de réussite au sein de l'univers très ardu mais indubitablement prenant de la danse et, qu'on aime ou non cette discipline, on ne peut qu'apprécier cette intrigue rocambolesque et délicieuse qui véhicule de très belles valeurs et des messages importants, notamment sur l'importance de croire en ses rêves, de ne pas se laisser marcher sur les pieds ni baisser les bras. Qui plus est, avec ses pages en papier glacé très agréables à la vue comme au toucher et ses sublimes photographies qui illustrent à merveille le récit, vos enfants (ou ceux de votre connaissance) ne pourront qu'adorer ! ★★★★(★)
Nanette ♥

FICHE LECTURE : Léna rêve d'étoile - T4 à 6
Tags : Fiche lecture, service de presse, Elizabeth Barféty, éditions Nathan, Littérature française, 2019, Léna rêve d'étoile, novélisation de série, Disney channel ♥, Jeunesse, Tome 4 ♥, Tome 5, Tome 6, Danse, passion, rêve, espoir, voyage dans le temps, opéra garnier, Paris, Amitié ♥, complicité, rencontres, détermination, course contre la montre, Science-fiction, mystère, amour, humour, Excellente lecture !
​ 7 | 43 | Partager
Commenter

Plus d'informationsN'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (18.205.176.39) si quelqu'un porte plainte.

Connecte-toi

#Posté le samedi 02 novembre 2019 18:37

Modifié le dimanche 03 novembre 2019 08:36

FICHE LECTURE : L'Anti-Magicien - T4 : L'Abbaye d'ébène

FICHE LECTURE : L'Anti-Magicien - T4 : L'Abbaye d’ébène

• TITRE V.O. : Spellslinger, book 4 : Soulbinder.
• AUTEUR : Sébastien de Castell.
• ANNÉE : 2018 (CANADA, USA) ; 2019 (FRANCE).
• GENRE (S) : Fantasy.
• THÈMES : Magie, aventure, action, mystère, humour, cruauté, ignorance, légendes, mensonges, hypocrisie, secret, pouvoir, politique, puissance, sorts, malédiction, mépris, souffrance, guerre, féminisme, courage, intelligence, amitié, alliance, famille, fraternité, adolescence, maturité, grandir, s'endurcir, noirceur, magie noire, amour, créatures fantastiques, dignité, conscience, humanité, habileté, devenir soi-même, combat, espoir, générosité, bienveillance, érudition, pacifisme, savoir, connaissance, philosophie, destinée, volonté, détermination, révélation, affrontement, enseignement, cheminement...
• PAGES : 480.

Ma chronique du tome 1 : ici.
Ma chronique du tome 2 : ici.
Ma chronique du tome 3 : ici.
Ma chronique du tome 5 : ici.

Personne n'a jamais trouvé la mystérieuse Abbaye d'ébène. Cela n'empêche pas Kelen de partir à sa recherche. Son espoir : y trouver un remède contre le mal qui le ronge. En chemin, son complice, l'infernal Rakis, tombe dans une embuscade. Désormais seul, Kelen pourra-t-il sauver celui qui est devenu son meilleur ami... sans l'aide de Furia, la vagabonde, à qui il a tourné le dos ?

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique de L'Abbaye d'ébène ou un tome quatre que j'étais absolument surexcitée de découvrir. Je remercie du fond du c½ur les éditions Gallimard Jeunesse pour cette magnifique surprise qu'ils m'ont faite là ainsi que pour leur remarquable travail éditorial, que ce soit avec cette extraordinaire saga qu'est L'Anti-Magicien ou avec le reste de leurs parutions. Une fois de plus, je n'ai pas été déçue ! En effet, ils nous délivrent un vrai travail de professionnels en matière d'objet-livre, comme d'habitude j'ai envie de dire. Sérieusement, cette couverture tout en surbrillance et en reliefs si agréable au toucher (je me suis permise de palper, caresser cette petite merveille pour vous grâce à l'exemplaire papier que j'ai en ma possession) n'est-elle pas juste absolument somptueuse ? Même vous en la voyant simplement sur votre écran d'ordinateur qui ne lui fait pourtant guère justice, je suis sûre que vous serez d'accord avec moi. Très honnêtement, les illustrateurs à l'½uvre pour la version française de cette série littéraire du feu de Dieu ne cesseront jamais de m'étonner... Et la cerise sur le gâteau dans tout ça, c'est que, comme toujours, le contenu est résolument à la hauteur de son contenant ! Allez, j'arrête de me perdre dans le méandre des innombrables éloges que je fais à chaque fois à cette série livresque d'exception, direction une abbaye franchement pas comme les autres, vous n'allez assurément pas en revenir !

Bon, je mets mes gros sabots et j'annonce d'emblée la couleur : ce quatrième tome est très probablement, pour ne pas dire certainement, mon préféré de la hexalogie pour le moment, même si c'est également celui qui m'a fait le plus souffrir (la sado-maso, le retour !). Vous l'aurez compris avec la désignation "quatrième tome" et ce mot fort intelligent qu'est "hexalogie" (j'adore chercher du vocabulaire nouveau pour enrichir mes chroniques, je trouve cela passionnant - fin de la parenthèse) qu'on en est déjà au quatrième tome sur six de cette série de bouquins si chers à mon c½ur (quelle tristesse...) et l'auteur donne le ton dès le départ : on en est désormais au début de la fin et on peut ainsi dire que les choses sérieuses commencent enfin. Cela peut sembler dingue mais, de mon côté, plus j'avançais dans l'intrigue complètement ahurissante de L'Abbaye d'ébène, plus j'avais la sensation incontestablement dérangeante, perturbante que tout ce que j'avais vécu auparavant, tout ce que j'avais traversé comme épreuves insoutenables auprès de mes personnages adorés n'avait été en réalité qu'une mise en bouche pour nous préparer à ce qui allait suivre. Sacrée mise en bouche dans ce cas, extrêmement savoureuse au demeurant, je le sais bien ! Et pourtant, cet opus-ci m'a juste ravagée, m'a purement et simplement donné des envies de meurtre, de laisser ma propre ombre au noir me submerger et de faire un véritable carnage (je vous assure que je suis tout à fait capable de cela dans mes plus mauvais jours...). Pour être tout à fait honnête avec vous, je ne sais pas encore (et je ne le saurai probablement jamais) comment je vais faire pour me remettre de cette lecture qui fut tout ce qu'il y a de plus dévastatrice pour mon petit c½ur sensible et meurtri. Très sincèrement, il m'est pour ainsi dire impossible de décrire les effets (autant mettre directement le mot au pluriel) que ce roman a eus sur moi. Le mieux que je puisse affirmer, c'est qu'il a sans aucun doute possible fait vaciller toutes mes fondations, tout ce que je pensais être certain avec cette saga. Avant toute chose, il m'a fait voir les choses et en particulier certains protagonistes de l'histoire sous un tout autre angle. L'auteur est selon moi un authentique marionnettiste : il nous amène là où il souhaite que l'on soit, il manipule et provoque nos émotions les plus extrêmes à loisir et sans aucun scrupule et il nous laisse à ramasser à la petite cuillère sur le bord de la route à la fin. Un véritable petit génie de l'écriture doublé d'un sadique sans nom. Enfin là, j'exagère clairement, car au fond, Sébastien de Castell ne fait que nous révéler l'immense cruauté de ce monde, autant celui de Kelen que le nôtre, et il nous montre les diverses routes d'abnégation et de courage qu'il nous est possible d'emprunter pour en faire un meilleur endroit et pouvoir encore se regarder dans le miroir chaque matin. Je n'irais pas jusqu'à vous garantir que Sébastien de Castell est un berger guidant ses brebis égarées, autrement dit nous ses fervents lecteurs, mais on n'en est franchement pas loin. Je suis sûre vous voyez l'idée car je ne fais que vous le rabâcher depuis ma chronique du premier tome que, si Kelen est un anti-magicien, son créateur est quant à lui le magicien par excellence. Sorcier des mots, enchanteur des valeurs, ensorceleur du c½ur et de l'âme. Pour ma part, j'ai totalement succombé à ses charmes et autres concoctions qui rendent L'Anti-Magicien si unique en son genre et absolument extraordinaire à lire.

Pour ce qui est des personnages, les membres de notre trio de choc voient leurs chemins se séparer dans ce tome-ci et autant vous dire que cette séparation forcée fut extrêmement rude à vivre de mon côté. J'ai notamment eu un mal de chien à couper le cordon avec ma Furia Perfax d'amour aka ma maman spirituelle. Je pense que cette dernière ne se perçoit pas du tout comme une potentielle mère et pourtant, j'ai l'impression que c'est ce type de lien résolument fusionnel, de respect et d'affection filial qui l'attache à notre petit Kelen qui devient au fur et à mesure de la saga et plus particulièrement dans L'Abbaye d'ébène un homme remarquable, j'en suis même persuadée. En effet, cette façon dont Kelen a de se rappeler Furia et ses préceptes, d'appliquer les leçons fondamentales qu'elle lui a enseignées et de s'imaginer ce qu'elle dirait dans telle ou telle situation critique m'a émue à un point que vous ne soupçonnez même pas. Dans ce quatrième tome, Sébastien de Castell fait clairement la distinction entre la relation qui unit notre honorable héros à son indescriptible et irremplaçable familier qu'est Rakis et celle qu'il partage avec notre baroudeuse du tonnerre et cela nous permet de pleinement prendre conscience de l'importance que ces deux-là ont dans la vie, dans le parcours et dans les choix réalisés par notre nouvellement Argosi au summum de son évolution. Pour la première fois, je ne voyais plus ces trois personnages comme un noyau compacte et indivisible mais plutôt comme deux électrons chacun reliés à un centre névralgique, à savoir Kelen. La complicité dont il jouit avec l'un comme avec l'autre est singulièrement différente, elle a une autre couleur et un autre visage mais elle n'en est pas moins authentique et splendide pour autant. L'auteur est véritablement parvenu à construire des personnages profondément intenses et beaux dans leur pléthore d'imperfections, qui ne versent certes pas dans le sentimentalisme de prime abord mais qui connaissent la saveur et la préciosité de l'Amour avec un grand A, celui que l'on éprouve pour ceux qui comptent vraiment et qui ne nous quitte jamais, et ce malgré la distance et l'absence. L'Anti-Magicien, c'est de l'explosivité et de grandes frayeurs à foison mais il y a toujours une superbe philosophie de vie qui se cache derrière. Je dirais sans trop me tromper que c'est une saga tout ce qu'il y a de plus complète et entière, et ce tant au niveau rebondissements, action à gogo et feux d'artifice émotionnels qu'au niveau humain et voie vers la maturité. Ce serait la cinquième voie des Argosi, celle de l'Argosi de Castell en tout cas. La voie du Chemin de la magie pernicieuse qui instruit, en somme. Je sais, je sais, j'invente même des noms d'Argosi qui en jette (oui, ça va les chevilles, je vous assure), mais le travail et l'univers de cet auteur sont si inspirants qu'il est difficile de ne pas se laisser porter par l'imagination débordante et presque miraculeuse de ce dernier. En tout cas, pour en revenir à mon Kelen-chou chéri qui se retrouve "seul" pour la toute première fois, je dirais très honnêtement qu'il m'a BLUFFÉE plus que jamais. Je me répète tel un disque rayé quand on en vient à lui mais j'aime ce garçon grand homme en devenir de tout mon être. Il a toujours le don d'utiliser ses indéniables qualités à très bon escient, même s'il ne nous en donne pas l'impression de prime abord (comme son "papa" Sébastien de Castell, il arrive à chaque fois nous mener à la baguette avec un brio et un culot qui force l'admiration), et surtout, SURTOUT, il sait tirer parti de ses pires défauts. Je reformule car m'est avis que ce que je viens d'écrire n'est pas très clair : il parvient à transformer ses défauts en force, à puiser le meilleur de chacun d'eux au lieu de s'apitoyer sur ce qui "ne va pas" chez lui. Il se débrouille comme il peut et il avance en faisant de ses chaînes qui l'entravent des armes pour le rôder face à l'existence et aux très nombreuses mauvaises surprises que cette dernière peut lui réserver. En clair, sous ses airs de petit garçon désespéré qui en appelle invariablement à ses ancêtres qu'il méprise (et ce à juste titre, rassurez-vous) dès qu'une situation qui paraît être inextricable au commun des mortels se présente, Kelen est un véritable badass en puissance et je suis juste TELLEMENT FIÈRE DE LUI. I'm a proud mama, guys ! ♥ (ou plutôt big sister, ce serait plus cohérent au vu de l'âge de ce grand garçon...) Un autre personnage qui fait désormais partie de mes favoris et que j'espère retrouver au fil des deux prochains tomes, c'est celui de Butelios. C'est le nouveau personnage introduit dans ce tome qui m'a le plus marquée. Je me suis en effet immensément identifiée et attachée à lui, il est l'empathie et la gentillesse incarnées. Comment ne pas l'adorer ? Je ne vous en dirai pas plus à son propos, si ce n'est que JE LUI SOUHAITE TOUT LE BONHEUR DU MONDE. C½ur sur mon Butelios d'amour ! ♥

Pour conclure, je dirais que L'Abbaye d'ébène est un roman qui m'a donné sérieusement envie de pleurer toutes les larmes de mon corps face à l'injustice criante de ce monde fictif auquel pourtant j'appartiens et crois de toutes mes forces, vis-à-vis duquel je me sens profondément concernée et impliquée dans son avenir, dans son combat contre l'obscurantisme et la haine de la différence d'autrui et dont les tenants et aboutissants me tiennent réellement à c½ur. Pour faire bref (haha, ce n'est clairement pas l'habitude de la maison mais on va essayer !), ce quatrième tome est à mon sens un volet charnière, déterminant pour la suite qui s'annonce définitivement épique et bouleversante. J'ai omis de le mentionner exprès dans la chronique afin de ne pas vous gâcher la surprise mais ce qui m'a avant tout plu avec cet opus juste démentiel, c'est que nous avons ENFIN plus d'explications concernant l'ombre au noir qui ronge le visage de notre cher ami Kelen même s'il reste encore une inconnue ESSENTIELLE (du moins à mes yeux) à ce propos afin de maintenir le suspens jusqu'au bout. Une chose est sûre, l'attente jusqu'en avril 2020 pour avoir le tome cinq, autrement dit le Saint Graal, de cette saga d'exception entre mes mains va être sacrément longue et je vais effectivement la ressentir comme une véritable torture ! A ce stade-là, c'est digne de la cruauté sans commune mesure des Jan'Tep de nous faire patienter comme cela ! Plus sérieusement, je remercie un milliard de fois Sébastien de Castell et les éditions Gallimard Jeunesse pour cette souffrance endurée dans ce tome-ci qui en vaut franchement la peine et dont j'ai tiré des enseignements salvateurs. Juste MERCI. COUP DE FOUDRE ϟ

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, Service de presse, Gallimard Jeunesse, L'Anti-Magicien, Sébastien de Castell, 2018, 2019, Littérature canadienne, Littérature américaine, Fantasy, L'Abbaye d'ébène, Tome 4 ♥, Magie, aventure, action, mystère, humour, cruauté, ignorance, légendes, mensonges, hypocrisie, secret, pouvoir, politique, puissance, sorts, malédiction, mépris, souffrance, guerre, féminisme, courage, intelligence, amitié, alliance, famille, fraternité, adolescence, maturité, grandir, s'endurcir, noirceur, magie noire, amour, créatures fantastiques, dignité, conscience, humanité, habileté, devenir soi-même, combat, espoir, générosité, bienveillance, érudition, pacifisme, savoir, connaissance, philosophie, destinée, volonté, détermination, révélation, affrontement, enseignement, cheminement, Coup de foudre ♥
​ 11 | 18 | Partager
Commenter

Plus d'informationsN'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (18.205.176.39) si quelqu'un porte plainte.

Connecte-toi

#Posté le jeudi 05 septembre 2019 08:56

Modifié le mardi 01 septembre 2020 05:03

  • 1
  • 2
  • Suivant

Design by Lunartic

Signaler un abus

Abonne-toi à mon blog ! (4 abonnés)

RSS

Skyrock.com
Découvrir
  • Skyrock

    • Publicité
    • Jobs
    • Contact
    • Sources
    • Poster sur mon blog
    • Développeurs
    • Signaler un abus
  • Infos

    • Ici T Libre
    • Sécurité
    • Conditions
    • Politique de confidentialité
    • Gestion de la publicité
    • Aide
    • En chiffres
  • Apps

    • Skyrock.com
    • Skyrock FM
    • Smax
  • Autres sites

    • Skyrock.fm
    • Tasanté
    • Zipalo
  • Blogs

    • L'équipe Skyrock
    • Music
    • Ciné
    • Sport
  • Versions

    • International (english)
    • France
    • Site mobile