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FICHE LECTURE : 20, allée de la danse - T14 : Sous les projecteurs

FICHE LECTURE : 20, allée de la danse - T14 : Sous les projecteurs
• AUTRICE : Elizabeth Barféty.
• ANNÉE : 2019 (FRANCE).
• GENRE(S) : Jeunesse.
• THÈMES : Danse - Roman d'apprentissage - Maturité - Amitié - Famille - Grandir - Découvertes - Expériences nouvelles - Cinéma - Rencontres - Doutes - Choix - Avenir - Tournage - Vocation - Dilemme - Caméras - Épanouissement - Envers du décor - Passion - Émerveillement - Confiance en soi...
• PAGES : 160.

Ma chronique du tome 13 : ici.

À l'École, les jeunes danseurs ne parlent que d'une chose : le tournage d'un film pour lequel le réalisateur va recruter des petits rats ! La plupart des rôles seront muets — et dansés bien sûr ! Mais il y a quand même des premiers rôles... et donc des auditions.
Colas les passe avec succès et décroche même le premier rôle ! Le tournage se déroule bien, et le garçon prend goût à la caméra. Très vite, un agent le remarque et lui propose de prendre en main sa carrière cinématographique, mais cela signifierait renoncer à l'École de danse...

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique du quatorzième tome d'une saga que j'affectionne tout particulièrement et qui plus est de plus en plus au fur et à mesure de sa publication. En effet, à chaque nouvelle parution d'un opus de 20 allée de la danse, l'excitation monte et mon amour débordant pour cette série livresque jeunesse et pour ses adorables personnages n'en fait que s'accroître. Je remercie pour cela du fond du c½ur les éditions Nathan ; merci de rallumer inlassablement et avec une efficacité sans failles cette flamme sacrée de l'enfance en moi et aussi de faire revivre ce rêve désormais fané, en réalité abandonné depuis belle lurette, de devenir danseuse un jour en me faisant me rendre à l'Opéra Garnier auprès de ma "bande de choc" qui me ressource et qui me remonte résolument le moral dès que je me plonge entre les pages de ces ravissants petits livres signés Elizabeth Barféty ! Juste MERCI. Sur ce, place à ma chronique littéraire sur ce nouveau volet des fabuleux aventures de nos petits rats qui se place cette fois-ci sous le signe des étoiles du septième art ! EEEEET... ACTION !

Vous l'aurez compris, comme l'indique le titre Sous les projecteurs, ce quatorzième tome se concentre sur le lien tout ce qu'il y a de plus ténu qui peut exister entre l'art de la danse et le milieu du cinéma et j'ai juste trouvé cela hyper intéressant et captivant de se pencher sur cette association artistique tout à fait pertinente à mes yeux car après tout, quand on danse, il est d'abord question d'incarner un rôle, de jouer un personnage et donc de devenir quelqu'un d'autre le temps d'une soirée de gala ou même d'un simple instant, le temps d'une simple mélodie aussi brève qu'intense. Un ballet comme peuvent en réaliser nos petits rats à longueur d'année, ça demande également un travail visuel et esthétique essentielle. Bref, à mes yeux, la danse et le cinéma peuvent tout à fait aller de concert, car les points communs entre les deux institutions sont plus nombreux qu'il n'y paraît de prime aborde, et ce roman nous le démontre bien. J'ajouterai en outre que la façon dont Elizabeth Barféty aborde ce sujet avec beaucoup de simplicité et de réalisme m'a vraiment convaincue et qu'il s'agit là selon moi d'une excellente porte d'entrée sur ces deux domaines aussi prestigieux que difficiles à véritablement appréhender mais je reviendrai un peu plus tard sur cet aspect-là de l'histoire en particulier. Je pense que le message est clairement passé : étant tout bonnement fascinée autant par la danse que par le cinéma de manière générale, je ne pouvais qu'être ravie à l'idée de suivre les folles péripéties de notre graine de star, dans le cas présent Colas, sous les feux de la rampe et je n'ai pas été déçue le moins du monde du contenu de ce tome lui étant consacré !

Justement, cela m'a fait vraiment plaisir que les projecteurs soient pour ainsi dire braqués sur Colas (avouez que je ne pouvais pas trouver meilleure expression !) avec ce tome-ci car, comme pour Maïna dans Le rêve américain, il s'agissait d'un personnage avec lequel je n'avais pas spécialement d'affinités, même si je le trouvais très mignon et amusant dans les deux titres précédents, voire même parfois un peu, pas mal enquiquinant dans Un pas de coté. In fine, j'ai encore plus aimé en apprendre plus à son propos que pour Maïna parce qu'avec cette dernière, je me doutais que le courant allait de suite bien passé une fois que j'en aurais découvert plus sur elle au vu de nos attitudes extrêmement similaires, tout en retenue et discrétion et avec cette farouche tendance à rester en retrait et à être prête à faire des concessions pour ceux que l'on aime. Et étant donné que Colas est une espèce de sacré boute-en-train au quotidien, le petit plaisantin de la bande en somme, toujours souriant et enjoué, sachant user de ses charmes de petit blondinet absolument mignon à croquer, tout ce qu'il y a de plus sociable et bavard mais ne manquant certainement pas de répondant et pouvant également se montrer assez cassant quand il le veut (je reconnais souvent user de ma voix de cette façon plus que de raison pour exprimer mes opinions aussi sombres que blessantes, j'essaye vraiment de faire attention à ce que je dis car cela ne se reprend pas mais des fois, c'est vraiment dur...), j'avais peur de ne pas suffisamment m'attacher à lui pour vouloir véritablement me sentir concernée par son avenir au sein de l'École de danse. Cependant, force est de constater que je me suis beaucoup identifiée à lui dans ce livre-ci en fin de compte. Je ne vais pas vous le cacher, je me suis surtout reconnue dans sa part beaucoup plus sombre de son être lumineux, à savoir son cruel manque de confiance en soi, ainsi que dans son besoin presque vital d'être rassuré, porté, flatté et vivement complimenté dans tout ce qu'il entreprend. Ce perpétuel sentiment de l'imposteur qui nous donne la vivace impression de ne pas être à notre place et d'être une moins-que-rien, je connais plus que bien, vous pouvez me croire. J'ai été extrêmement étonnée de me rendre compte que ce livre m'avait permis de me réconcilier avec mes vieux démons en quelque sorte, avec cette période bien précise de mon existence où je me sentais sombrer, où j'étais persuadée qu'absolument tout allait de travers alors qu'en réalité, tout n'était pas si catastrophique que cela et je ne prenais alors tout simplement pas la peine de me réjouir de mes quelques exploits et de mes progrès, même infimes, ni de savourer ces petites victoires pourtant si importantes que l'on obtient PETIT A PETIT. Je me permets d'écrire ces derniers mots en gras et en rouge souligné afin de pouvoir me rentrer ça dans le crâne une bonne fois pour toutes. Tout comme Colas dans Sous les projecteurs, j'ai appris au fur et à mesure de l'avancée de l'intrigue à me recentrer sur ce qui comptait vraiment, à porter un autre regard assurément plus indulgent et réfléchi sur mes nombreuses qualités qui surclassent mes éventuels défauts et à encore une fois, après ma lecture très enrichissante et libératrice du Rêve américain, à savoir m'écouter et ne pas être trop exigeante avec moi-même, à communiquer en disant notamment ce que j'avais sur le c½ur. C'est encore très dur pour moi de faire ainsi car j'ai toujours peur de déranger les autres et que mes sentiments, mes opinions ne leur plaisent pas, qu'ils n'aient pas envie d'entendre ce que j'ai à leur dire car cela bousculerait leur quotidien et leurs propres opinions pré-définies. Bref, je me pose toujours beaucoup trop de questions et il se trouve que Colas aussi. Peur de déranger, d'admettre ses faiblesses, de ne pas trouver sa voie, d'être couvert de honte à cause de ses sentiments négatifs et de son mal-être... Toutes ces thématiques nécessaires à aborder à un moment ou un autre sont traitées dans Sous les projecteurs. Tout n'est pas que glamour et paillettes dans cette intrigue in fine résolument terre-à-terre mais avec ses petits instants de pure féerie et de franche camaraderie aussi. L'exemple le plus flagrant que je puisse donner de ce dernier point, c'est le lien magnifique qui unit Colas et son grand frère Franz, déjà évoqué dans les tomes précédents, et plus particulièrement dans Un pas de côté si ma mémoire ne me joue pas des tours. Bref, j'étais extrêmement heureuse que la relation fraternelle de Colas et Franz ait été mise en avant comme elle le méritait dans ce tome-ci car, très sincèrement, ces deux-là m'ont autant fait rire aux éclats qu'ils ont su m'attendrir et m'inspirer à être plus chaleureuse et ouverte à la nouveauté et à la discussion. Le chemin sera encore long avant que je me sente totalement épanouie au sein de ce drôle de monde mais je suis bien décidée à faire des efforts et je remercie infiniment Elizabeth Barféty d'avoir su m'encourager à devenir une meilleure version de moi-même grâce à ce livre !

Dernier gros point fort de ce roman à souligner et que j'avais commencé à mentionner précédemment dans cette critique livresque, c'est le fait qu'Elizabeth Barféty ne cherche à aucun moment à idéaliser l'univers de la danse ou celui de l'acting. En effet, elle nous en dépeint autant les superbes et merveilleux avantages que les grands inconvénients, elle nous montre la réalité telle qu'elle est dans les deux cas, à la fois magique, grisante, insoutenable et extrêmement dure aussi par périodes. En clair, elle ne prend pas son lectorat principal, autrement dit les enfants, pour des jambons et ça, c'est grandement appréciable !

Pour conclure, je ne peux que vous encourager à laisser sa chance à ce roman, ainsi qu'à l'ensemble de la saga 20, allée de la danse, qui se déguste telle une succulente petite douceur nappée de sucre glace assis dans un salon de thé aux apaisantes couleurs pastel. Oui, c'est très précis et assez bizarre comme comparaison, mais c'est cette image-là en particulier que m'évoque cette délicieuse série livresque jeunesse qui est très honnêtement en train de devenir pour moi une véritable madeleine de Proust dont on ne se lasse pas et qui fait franchement du bien au c½ur et à l'esprit. Vous en prendrez bien un bout, vous aussi ? Votre quatre-quart (oui, c'est bon, vous avez compris que j'étais un estomac sur pattes depuis longtemps maintenant...) de gloire vous attend ! ★★★★(★)

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, service de presse, éditions Nathan, Elizabeth Barféty, 20 allée de la Danse, Tome 14, 2019, Littérature française, Jeunesse, Danse, roman d'apprentissage, maturité, amitié, Famille ♥, grandir, découvertes, expériences nouvelles, cinéma, rencontres, doutes, choix, avenir, tournage, vocation, dilemme, caméras, épanouissement, envers du décor, passion, émerveillement, Confiance en soi, Excellente lecture !
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#Posté le samedi 31 août 2019 04:33

Modifié le samedi 31 août 2019 09:38

FICHE LECTURE : La Bataille du Triple-Buse

FICHE LECTURE : La Bataille du Triple-Buse

• AUTEUR : Gilles Abier.
• ANNÉE : 2019 (FRANCE).
• GENRE (S) : Jeunesse.
• THÈMES : Pirates, mer, prendre le large, bateau, équipage féminin, aventure, héritage, humour, tendresse, amitié, solidarité, complicité, entraide, travail d'équipe, mystères, suspens, inquiétude, dilemme, tiraillement, trésor, ambition, cupidité, refuge, Espagnols, ennemis, révélation, courage, danger, origines, foyer, maison, trouver sa place, famille, solidarité, espièglerie, perroquet, communauté, hardiesse, combativité, ingéniosité, enfance, maturité, gentillesse, retrouvailles, gaieté, liberté, espoir, grandir, émancipation, indépendance, impertinence, effronterie, malice, devenir qui l'on veut être...
• PAGES : 206.

9,95¤.

Il existe une île sans nom, qui n'est répertoriée sur aucune carte et sert de repaire à une terrible bande de pirates. En plus de leur trésor, elle abrite depuis toujours leurs enfants, surnommés les Coquins. Problème : suite à une attaque ennemie, le secret de l'île est compromis. Il est donc temps d'abandonner cette cachette et d'installer richesses et Coquins ailleurs... mais le chemin vers le nouvel abri, le lointain Comptoir de la Fesse Plate, ne sera pas de tout repos ! Entre tempête, attaque de corsaire et trahison, les Coquins devront faire preuve d'ingéniosité pour survivre à la traversée ! #systèmeD #enrouteverslaventure #àlabordage

L'AUTEUR : Comédien et auteur pour la jeunesse, Gilles Abier aime par-dessus tout faire vivre des histoires. Pour Poulpe Fictions, il a imaginé un roman de piraterie palpitant aux personnages attachants et atypiques.

L'ILLUSTRATRICE : Fantasque, Mini Ludvin donne vie à des univers pleins de fantaisie et d'humour et rêve de conquérir l'univers à dos de rat-licorne.

Ma chronique du tome 1 : ici.

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vais vous parler du titre La Bataille du Triple-Buse paru tout récemment aux éditions Poulpe Fictions et écrit par Gilles Abier. Je remercie sincèrement la maison d'éditions pour ce superbe envoi et je tenais par ailleurs à souligner leur fabuleux travail éditorial avant d'entrer dans le vif du sujet. En effet, non seulement leurs objets-livres sont extrêmement pratiques car suffisamment petits et légers pour être transportés sans encombre mais en plus, qu'ils sont beaux ! J'en ai des étoiles pleins les yeux comme un petit enfant devant un sapin de Noël à chaque fois. Surtout que, dans le cas présent et vous ne pouvez malheureusement pas le voir, la tranche et la quatrième de couverture de l'ouvrage sont jaunes ! La couleur du soleil étant ma préférée, il n'en fallait pas plus pour me séduire ! Je remercie également du fond du c½ur l'auteur pour son adorable dédicace, j'ai littéralement fondu en découvrant cette jolie surprise. Sur ce, place à mon avis très favorable sur ce roman !

Comme vous avez pu le constater, même si ce n'est pas évident au premier abord, La Bataille du Triple-Buse est la suite d'un autre livre paru l'an dernier chez Poulpe Fictions que j'avais tout simplement adoré, Le Trésor de l'île sans nom (vous pourrez trouver le lien de ma chronique plus haut dans cet article). Quel plaisir ce fut pour moi d'apprendre que le second volet des aventures de mes Coquins d'amour allait paraître aussi vite ! J'étais juste impatiente que mes six intrépides jeunes pirates en herbe et moi soyons réunis de nouveau et je n'ai pas été déçue par leurs nouvelles aventures !

Pour commencer, ce fut un véritable régal pour moi que de retrouver la plume de Gilles Abier. En effet, cette dernière est accrocheuse, dynamique, enthousiaste, rafraîchissante et pleine d'allant. Vous l'aurez remarqué, les qualificatifs mélioratifs me manquent pour la décrire. S'ajoute à cela que cette écriture si délicieuse confère au récit une réelle fluidité, ce qui fait que tout s'enchaîne sans anicroche et qu'on ne voit tout simplement pas les pages défiler. On est embarqués à une autre époque, probablement le quinzième siècle, période des grandes découvertes espagnoles et portugaises, et on savoure pleinement ce voyage exotique qui fait aussi monter l'adrénaline !

Au talent indéniable d'écrivain de Gilles Abier s'allie une fois encore, et ce pour mon plus grand bonheur, le don pour l'illustration de Mini Ludvin. Ses somptueux dessins en noir et blanc, qui prennent parfois une page entière, correspondent à merveille à la vivacité du récit et au côté enfantin juste adorable et si entraînant de la plume de l'auteur. Ils apportent également une solide authenticité au récit car on a véritablement l'impression de voir les événements se dérouler sous nos yeux et les personnages prendre vie grâce à la touche reconnaissable entre mille de Mini Ludvin. L'écriture et les illustrations combinées nous embarquent carrément dans un autre univers et nous font faire l'expérience de fascinantes péripéties.

Pour ce qui est des personnages, ils sont toujours aussi attachants et intéressants. Comme pour le premier tome, j'ai été ravie de pouvoir à nouveau les suivre dans leurs aventures mouvementées et de me sentir faire partie de cette famille de bric et de broc si attendrissante. Les adultes comme les enfants nous semblent si humains, si réels que ce fut, comme avec Le Trésor de l'île sans nom, extrêmement dur de les quitter une fois la lecture terminée.

Cependant, ce sont bien nos petits Coquins au c½ur vaillant qui, une fois n'est pas coutume, volent la vedette aux plus grands ! J'aurais adoré croiser la route de jeunes héros aussi formidables au fil de mes lectures quand j'étais fillette mais il n'est jamais trop tard pour faire d'extraordinaires rencontres, même fictives (mais qui a dit que ce n'était pas réel pour autant ?) et Gilles Abier me l'a par deux fois prouvé ! J'aimerais faire une petite mention spéciale à ma Cayenne adorée car son évolution est sans aucun doute la plus belle parmi celles vécues par tous les protagonistes de cette histoire. De petite fille apeurée et manquant de confiance en elle, ma petite blonde vénitienne est devenue un mignon petit bout de femme ne manquant pas de cran et de répartie mais qui a su conserver sa désarmante douceur et sensibilité, ainsi que son grand c½ur en or massif. Je pense qu'elle pourrait devenir un vrai modèle pour de nombreuses petites filles ! C'est ce qu'elle représente pour moi en tout cas. Probablement sans le vouloir, Gilles Abier m'a aussi appris à ne pas rester sur mes premières impressions avec le personnage de Fantine, que j'ai beaucoup plus apprécié à sa juste valeur dans ce tome-ci que dans le premier. Comme quoi, les apparences sont trompeuses... Et puis, cette dernière et Morbleue forment un duo de choc improbable que je me suis surprise à chérir d'une force ! Qui l'eut cru ?

Histoire de consacrer un court paragraphe aux personnages inédits introduits dans La Bataille du Triple-Buse, j'ai tout simplement adoré le fait que l'auteur nous propose un équipage entièrement constituée de jeunes adolescentes. Ce girl power assumé fait franchement du bien ! Almeida, la capitaine de leur bateau et nouvelle antagoniste de l'histoire, est tout bonnement sublime (merci à Mini Ludvin de l'avoir si bien dessinée du coup) et captivante. Il m'a manqué un petit quelque chose pour véritablement l'apprécier (en même temps, elle est censée être du mauvais côté) mais j'ai trouvé que cette figure féminine forte et insoumise faisait passer aux petites filles comme aux petits garçons un message nécessaire concernant l'affirmation de soi et l'importance de croire en ses rêves. Devenir qui l'on veut être est à portée de main, il suffit de faire preuve de malice, d'impertinence et d'un grand courage ! En tout cas, j'ai grandement apprécié le fait que Gilles Abier brise les codes préétablis avec autant de naturel, de simplicité et nous démontre ainsi que tout est possible et imaginable. Il faut juste y croire.

Pour ce qui est de l'humour omniprésent dans ce récit comme dans Le Trésor de l'île sans nom, je n'ai rien à redire. Cela fonctionne à merveille, même si je n'ai pas eu autant de fous rires qu'avec le tome un. Cependant, je n'ai pas ressenti cela comme un mal car on reconnaît toujours bien la marque de fabrique de l'auteur avec cette légèreté savamment mesurée, ce trait d'esprit et cette gaieté qui contribuent à leur façon à rendre le récit addictif et unique en son genre.

Pour conclure, je ne peux que vous recommander la lecture de La Bataille du Triple-Buse. J'ai vécu un salvateur moment de détente et de dépaysement grâce à ce livre dans lequel il est si agréable et facile de se plonger et de dévorer jusqu'à la dernière miette. La belle leçon d'ingéniosité et d'entraide qu'il nous donne également m'a redonné du baume du c½ur et fait l'effet d'une véritable bouffée d'air frais. Il me tarde désormais d'apprendre ce qu'il est advenu du père de mon irremplaçable Morbleue, le fameux Bouffeur d'oreilles. Réponse au prochain épisode ! COUP DE C¼UR ♥

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, service de presse, Poulpe Fictions, Littérature française, 2019, La Bataille du Triple-Buse, Gilles Abier, Jeunesse, Pirates, mer, prendre le large, bateau, équipage féminin, aventure, héritage, humour, tendresse, amitié, solidarité, complicité, entraide, travail d'équipe, mystères, suspens, inquiétude, dilemme, tiraillement, trésor, ambition, cupidité, refuge, Espagnols, ennemis, révélation, courage, danger, origines, foyer, maison, trouver sa place, famille, espièglerie, perroquet, communauté, hardiesse, combativité, ingéniosité, enfance, maturité, gentillesse, retrouvailles, gaieté, liberté, espoir, grandir, émancipation, indépendance, impertinence, effronterie, malice, devenir qui l'on veut être, coup de coeur ♥
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#Posté le mercredi 29 mai 2019 16:48

Modifié le jeudi 30 mai 2019 14:31

FICHE LECTURE : Iskari - T1 : Asha, tueuse de dragons

FICHE LECTURE : Iskari - T1 : Asha, tueuse de dragons

• AUTRICE : Kristen Ciccarelli.
• ANNÉE : 2017 (ETATS-UNIS), 2019 (FRANCE).
• GENRE (S) : Ado/YA.
• THÈMES : Héroïc fantasy, créatures fantastiques, surnaturelles, univers merveilleux, histoires des Mille et Une Nuits, us et coutumes, folklore, traditions, temps anciens, dynastie, royauté, secrets, honte, passé qui ne passe pas, tragédie, deuil, discrimination, asservissement, esclavage, humanité, remise en question, réflexion, révolte, soulèvement, alliance, guerre, menace, danger, violence, cruauté, trahison, mystère, brutalité, bonté, générosité, espoir, amitié, famille, amour, dragons, légende, courage, loyauté, dilemme, croyances, divinités, foi, espérance, tiraillement, liberté, révélation, fierté, arrogance, amour de soi, tolérance, combats, fardeau, oppression, course contre la montre, défi, destin, féminisme...
• PAGES : 432.

Au royaume de Firgaard, les légendes sont interdites : elles sont dangereuses. Pourtant, le sort d'Asha, princesse solitaire, leur semble étroitement lié. Asha est une tueuse de dragons crainte par tout son peuple : elle est l'Iskari.

Farouche, vulnérable, Asha trace sa route au c½ur d'un univers dur et merveilleux. Intrigues politiques, suspense, passion, puissante mythologie et un soupçon d'humour : entre Game of Thrones et les contes des Mille et Une Nuits, une saga de fantasy aussi originale que captivante.

ஜ MON AVIS :

Petit disclaimer avant même de débuter cette chronique : par souci de ne pas vous gâter la lecture de ce roman, si vous avez l'intention de le lire bien sûr, j'ai volontairement omis de mentionner le titre original de ce tome dans la fiche technique, tout simplement car il s'agit selon moi d'un énorme spoil ! Donc évitez d'aller rechercher le titre VO de ce roman sur Internet ou ailleurs, c'est un conseil d'ami ! Par ailleurs, je remercie infiniment les éditions Gallimard Jeunesse d'avoir proposé un titre totalement différent en français, qui s'éloigne en effet radicalement de l'appellation originelle tout en collant parfaitement au contenu du roman. Je dis chapeau, bravo à eux pour cette ingénieuse proposition ! Sur ce, mon petit warning s'arrête ici. Je vous souhaite une excellente lecture de cette critique livresque !

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique du premier tome d'une saga d'héroïc fantasy absolument incroyable, j'ai nommé Iskari. Je remercie infiniment les éditions Gallimard Jeunesse pour cet envoi tout simplement sublime et si agréable au toucher. Qui plus est, ce livre sent délicieusement bon le neuf. D'habitude, je n'ai pas l'odorat particulièrement sensible mais je dois avouer que je suis très réceptive à l'odeur d'un livre, de vieux comme de neuf ! Quand j'ai appris qu'il était question d'inscrire la senteur des livres anciens au patrimoine mondial de l'humanité, j'en ai sauté de joie intérieurement ! Oui, renifler un ouvrage, littéralement sentir son histoire a un puissant impact sur notre psychique notamment, j'en suis persuadée. Ne partez pas trop vite, je ne suis pas folle ! Vous allez voir, malgré le fait que, chez les éditions Gallimard, ce sont les meilleurs selon moi en matière de qualité olfactive de leurs nouveautés (l'odeur de leurs pages neuves est un régal), ce livre-là dégage une aura digne des plus grandes légendes, une atmosphère de majestueuse bibliothèque remplie de parchemins anciens. Voyez comment j'arrive à faire le lien avec l'actuel projet de l'UNESCO ! Sans plus attendre, place à ma chronique qui va nous emmener dans des contrées lointaines, plus particulièrement au sein d'un royaume semblant être tout droit sorti du Moyen Age, à la rencontre de créatures tout bonnement somptueuses : les dragons.

Je suis sûre que la mention des dragons a fait battre votre c½ur plus fort mais, avant de véritablement commencer, d'entre dans le vif du sujet, je tenais juste à faire une sorte d'autre petit disclaimer concernant la couverture française de ce livre. Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, je ne remets absolument pas en question le magnifique travail réalisé par l'illustrateur pour cette édition française. Simplement, et ce n'est pas la première fois que je remarque ce problème avec les parutions On lit plus fort de chez Gallimard Jeunesse, je trouve qu'elle n'est pas tout à fait représentative de la tranche d'âge visée avec ce titre. Certes, il y a des couvertures, notamment chez Gallimard Jeunesse, qui font justement bien plus jeunesse que ça mais, si l'on compare avec la couverture anglophone (que je vous conseille chaudement d'aller découvrir APRES avoir lu ce livre - voire le premier disclaimer en tout début de chronique), on se dit alors que les deux illustrations n'ont franchement rien à voir, voire que ce n'est pas du tout le même livre. Cela s'explique par le fait qu'en voyant l'une ou l'autre des versions, on ne pense pas à la même cible éditoriale. Pour ma part, je préfère largement la couverture française car l'américaine n'est pas du tout représentative du personnage principal qu'est Asha, du moins au niveau de certains détails - elle ne porterait jamais de rouge à lèvres pailleté or par exemple, même pas en rêve. Cependant, cette dernière correspond déjà mieux au lectorat plus mature visé avec ce livre. Je ne remets absolument pas en question le fait avéré que les enfants savent comprendre des situations assez complexes et obscures et assimiler des informations généralement dures à avaler mais, dans le cas présent, je pense vraiment que la saga Iskari ne devrait pas être mise dans les mains d'enfants trop jeunes. Il ne faut pas que les parents ou les proches s'attendent à une jolie petite histoire d'amitié humains/dragons (même si le titre, c'est « Tueuse de dragons », je ne prend personne pour un imbécile, bien sûr) en achetant ou en offrant ce premier tome à leur ou à un bambin. C'est beaucoup plus compliqué et sombre que cela. Comme je vous le disais, il m'est déjà arrivé de lire des parutions de chez Gallimard Jeunesse dont la couverture n'était pas adéquate par rapport au contenu. Je pense notamment à L'île aux mensonges de Frances Hardinge (voir ma chronique ici) et à la duologie Les sorcières du clan du Nord (voir les chroniques ici et ici). À la rigueur, cela peut passer pour la couverture de L'île aux mensonges car elle rend bien l'atmosphère très pesante et sombre du roman avec cet entrelacs de branches noueuses et cette forêt mystérieuse. En revanche, pour Les sorcières du clan du Nord, l'histoire s'est révélée être bien plus dramatique, je dirais même tragique, que prévu alors que les couvertures me faisaient plutôt penser à quelque chose d'enfantin et d'innocent. Mea culpa. La collection On lit plus fort de chez Gallimard Jeunesse est adressée à des lecteurs généralement âgés de plus de 13 ans, ce qui est une bonne chose selon moi, mais ce n'est pas tout le monde qui le sait. Pour ma part, je suis bien renseignée car je suis habituée à lire les parutions de cette collection/initiative mais, pour ceux qui ne seraient pas familiers avec les titres de chez Gallimard Jeunesse, cela n'est pas évident car les couvertures font penser à des récits écrits pour de plus jeunes lecteurs encore. J'ai souvent lu des commentaires sur le blog me disant avoir peur de lire tel ou tel livre de chez eux que je présentais de peur que cela soit trop jeunesse à leur goût. Eh bien, je le répète ici : détrompez-vous car vous pourriez être très surpris. In fine, mon petit avertissement s'est transformé en grand paragraphe mais je tenais à ce que cela soit clair : beaucoup de parutions Gallimard Jeunesse ont beaucoup plus de maturité et surtout recèlent de beaucoup plus de noirceur qu'il n'y paraît au premier abord. Fin de cette parenthèse.

Néanmoins, s'il y a bien une chose qui me fait autant aimer cette couverture française malgré le bémol que je viens juste de soulever, c'est le fait qu'elle s'accorde à merveille avec la teneur du récit. Dès que je l'ai vue, je savais d'ores et déjà que j'allais être immergée dans un univers de fantasy hors du temps et de l'espace, dans un monde qui allait exalter tous mes sens et capter toute mon attention, comme seules les légendes issues de la nuit des temps sont capables de le faire. Dans mon introduction, je sembler désigner la saga Iskari comme étant de la fantasy moyenâgeuse mais cela n'est pas tout à fait vrai. Il y a certes des codes repris du Moyen Âge dans ce récit mais il s'agit en réalité plutôt d'un mélange de plusieurs cultures et croyances à la fois occidentales et orientales. Il en résulte un univers extrêmement bien pensé, bien construit et c'est juste fascinant à lire et à découvrir au fur et à mesure des pages. L'autrice s'est servie des diverses influences qui lui viennent de son propre vécu et des autres écrivains de tous horizons qui gravitent autour d'elle à bon escient et cela donne une réelle consistance et crédibilité à cet incroyable univers né sous sa plume à mon sens. En lisant ce premier tome, j'avais comme l'impression de tourner les pages d'un livre sacré et de retenir mon souffle à chaque page ou presque. Kristen Ciccarelli possède un indéniable talent de conteuse. Les chapitres défilent, courts et à la mise en page aérée, le tome se dévore comme un rien et je me suis sentie le temps de cette lecture comme coupée du monde, embarquée dans une palpitante et angoissante course contre la montre (l'action s'étire sur moins d'une semaine) mais prenant tout de même le temps d'être subjuguée par chaque recoin de ce somptueux royaume qu'est Firgaard. L'autrice a en effet réussi à rendre chaque petit détail de son récit captivant et important pour la suite, c'était un véritable régal. D'ailleurs, si je ne devais choisir qu'un seul mot pour décrire ce roman, ce serait sans aucun doute "épique". Je m'explique : Kristen Ciccarelli a su mettre l'exacte dose d'intensité émotionnelle dans chacun des chapitres qui constituent ce livre, de façon à parvenir à nous faire vibrer tout du long. Pas un seul instant je n'ai rencontré de longueurs ou éprouvé de l'ennui. J'avais au contraire la sensation permanente de faire partie de cette aventure qui me dépassait, de me retrouver au c½ur de l'action, d'être concernée par ces enjeux cruciaux défendus par les divers personnages de cet univers pour assurer la paix de tout un monde, d'avoir mon rôle à jouer à ma façon. Certains moments-clés de l'intrigue m'ont même carrément donné des frissons. Je visualisais certaines scènes comme j'aurais regardé un film saisissant. Le temps me semblait alors comme suspendu et mon c½ur a loupé un battement plus d'une fois. J'ai en effet vécu de purs instants de grâce comme de véritables frayeurs.

Et si j'ai pu ressentir des émotions aussi fortes, c'est notamment dû aux personnages acteurs de ce récit. Ils en constituent d'ailleurs la véritable force selon moi. Ils ont tous une personnalité bien affirmée et ils sont tous profondément humains, notre héroïne en tête. En effet, Asha m'a immédiatement plu : c'est une jeune femme extrêmement badass mais aussi meurtrie et injustement marginalisée. La façon dont son histoire est liée à celle de son peuple et à leur ancienne foi, c'est juste époustouflant. J'en profite pour souligner que cette alternance entre narration linéaire et histoires de l'ancien temps qui nous sont contées en guise d'intercalaires/transition entre les différents chapitres ont rendu le récit véritablement vivant à mes yeux. Au fur et à mesure qu'on avance dans l'intrigue, tout se fait jour dans nos têtes grâce à ce fin stratagème qui relie le passé et le présent et qui permet de faire la lumière sur les événements se déroulant dans ce récit. Et puis, ces moments de "pause" créaient aussi une atmosphère indescriptible, absolument magique : celle d'être assis autour d'un bon feu de camp qui nous réchauffe le c½ur grâce à sa chaleur mais en mille fois mieux. Ça ne s'explique pas, ça se vit. Cela sonne très cliché dit comme ça mais je vous assure que c'est véridique. Pour en revenir à Asha, cette princesse pas comme les autres m'a tout simplement bluffée. Son évolution est juste superbe tout en restant cohérente avec ses convictions premières. Je tiens également à préciser que les autres personnages féminins ne sont pas en reste : entre Safire qui botte les derrières des méchants machos et au passif tragique et la majestueuse Roa à la volonté inébranlable, à la parole de velours et à la poigne de fer, j'ai été servie. Ces deux figures féminines m'ont elles aussi séduites, même si elles sont totalement dans l'ombre d'Asha la grandiose dans ce tome. J'aimerais tellement en savoir plus sur elles ! Je croise les doigts pour que le tome deux leur donne la place qu'elles méritent ! Je souhaiterais également revoir Dax, le frère si généreux et honorable d'Asha. Son maître mot, c'est la justice et je n'ai pu que m'identifier à lui d'une certaine manière. Nous regardons dans la même direction : notre vision d'un avenir meilleur est la même et nos personnalités sont tout à fait compatibles, pour ne pas dire identiques. Et cela fait tellement plaisir de constater ici qu'être la gentillesse incarnée n'est pas forcément synonyme de "mou du genou" ! Merci Kristen Ciccarelli, vraiment, merci infiniment ! Certes, les jeunes femmes au c½ur plus endurci de ce récit savent se montrer fortes et être de véritables piliers pour Dax l'héritier, il n'empêche qu'il se débrouille bien par lui-même aussi, notre petit prince ! Il fait ce qui lui semble juste et sait habilement combiner la douceur et la fermeté et je l'adore pour cela. Pour ce qui est du personnage principal masculin, à savoir Torwin, je ne le considère pas comme un book boyfriend potentiel. J'aurais pu car il a toutes les qualités requises mais, pour une fois, j'ai décidé de ne pas montrer égoïste et de le laisser à la Asha de ses rêves. Quelle personne magnanime je fais ! Et ne me regardez pas avec de gros yeux derrière votre écran, ceci n'est pas un spoil, on le devine dès que ces deux-là se retrouvent dans la même pièce pour la première fois ! Je n'ai rien de plus à ajouter car l'alchimie entre eux est tout simplement parfaite et bouleversante et j'aime Torwin du plus profond de mon petit c½ur. Fin de la discussion. Je vous avouerais que même les personnages les plus détestables m'ont donné envie de sincèrement les aimer et de les comprendre. Quand j'affirme cela, je pense avant tout à Jarek, un être ignoble dont j'ai pourtant tout de suite retenu le nom contrairement à celui de Torwin que j'ai dû aller rechercher plusieurs fois dans le livre pour bien m'en souvenir ! Le monde est cruel, que voulez-vous. Le personnage de Jarek m'a autant fascinée qu'horrifiée. J'étais à la fois impatiente de recroiser sa route à chaque page que je tournais et terrifiée à la simple idée de tomber nez à nez avec lui. Il faut dire que Jarek est particulièrement imposant et intimidant, on ne peut détacher ses yeux de lui - enfin, façon de parler. Mis à part le fait que ce violent protagoniste apporte au récit toute son électricité et ses grands instants de tension, sa présence a également permis l'existence d'un triangle amoureux tout ce qu'il a de plus singulier. Je sais que, normalement, un triangle amoureux, c'est quand une fille aime deux garçons différents par exemple dans le cas présent. Ici, seule la réciproque, deux garçons qui aiment la même fille, se vérifie. J'ai cependant trouvé la relation existant entre Jarek et Asha très intéressante à analyser. Elle révèle bien des travers de notre société actuelle, notamment en matière de sexisme. Je m'en arrêterai là pour ce qui est des personnages afin de ne pas trop vous en révéler. Vous remarquerez que j'ai été totalement emballée par ce critère crucial de ce livre ! En effet, de bons personnages sont nécessaires à une bonne histoire et, à ce niveau-là, Asha, tueuse de dragons mérite amplement de voir sa case cochée ! Je terminerai juste sur ce point en vous avertissant de garder l'½il ouvert. Les apparences peuvent être trompeuses et certains personnages vous surprendront dans le mauvais sens du terme au cours du récit... En clair, restez sur vos gardes.

Je vous vois venir, vous allez me dire : « Tu nous as promis des dragons, où sont les dragons ?! » Patience, patience, je gardais le meilleur pour la fin. On ne pose pas tout de suite la cerise sur le gâteau comme ça ! Et puis honnêtement, qu'est-ce que je peux vous dire sur eux ? J'imagine que vous êtes tous conscients d'à quel point les dragons sont des créatures absolument merveilleuses et époustouflantes, je n'ai pas besoin de vous l'apprendre, je pense. Pour ma part, depuis que j'ai vu Peter et Elliott le dragon enfant, ces êtres légendaires parviennent à me mettre des étoiles plein les yeux à chaque fois. Ici, on ne déroge pas à la règle. J'ai ressenti un grand lien de connivence avec les deux dragons de ce récit, j'ai volé avec eux dans les airs, j'ai tissé des liens de plus en plus forts avec eux. J'ai eu le c½ur en mille morceaux pour eux aussi. Je les ai trouvés tous les deux tout simplement bouleversants. D'un côté, nous avons le jeune Shadow, maladroit, absolument adorable, très drôle aussi et de l'autre, nous avons le majestueux, le splendide Kozu au c½ur esseulé dont le destin m'a vraiment chamboulée. Pour ceux qui aiment la saga d'animation Dragons, vous retrouverez certainement des similitudes et vous sentirez votre c½ur fondre face à ces deux beaux dragons qui n'ont rien à envier à notre Krokmou d'amour.

Je pense néanmoins que ma plus agréable surprise ne fut pas les dragons, même si les dragons, c'est BAE bien évidemment, mais le véritable thème de ce tome, à savoir l'acceptation de soi. Je ne m'attendais pas à ce qu'un message aussi fort de tolérance et d'amour de soi soit véhiculé dans ce récit et je me suis ainsi prise une vraie claque dans la figure. L'autrice cochait déjà toutes les bonnes cases avec un univers éblouissant, des personnages à la psychologie extrêmement bien travaillée, une écriture vivace et très agréable à lire, une intrigue qui tient définitivement la route et un suspense insoutenable entre autres choses. Mais alors là, le fait qu'elle défende de telles valeurs, le courage, la persévérance, la solidarité envers sa famille et les opprimés, la liberté ainsi que la beauté de l'humanité et notre lien incassable, malgré ce que l'on peut penser, avec la nature et nos traditions avec beaucoup de subtilité et de justesse, ça a été l'apothéose pour moi. À mes yeux, Kristen Ciccarelli a eu tout bon. Je n'ai franchement rien à redire. Enfin, si, j'ajouterais juste ceci : merci à elle d'être aussi bienveillante, ouverte d'esprit, passionnée et de nous redonner ainsi espoir à travers ce récit décidément pas comme les autres, même s'il semble seulement respecter scrupuleusement tous les codes de la fantasy dite "classique" de prime abord. Je ne souhaite pas vous faire avoir des attentes trop hautes par rapport à ce livre car je sais que certains lecteurs le trouveront trop basique ou imparfait, et je peux tout à fait le concevoir. Pour ma part, j'ai trouvé que l'autrice avait intelligemment utilisé le modèle-type de la fantasy traditionnelle tout en lui insufflant un souffle de vie qui lui est propre, son grain de sel personnel qui fait que cette recette bien connue a désormais une saveur nouvelle grâce à elle. Mais ce n'est là que mon humble opinion.

Pour conclure, je n'ai qu'une chose à vous dire : courrez acheter ce livre si vous en avez l'opportunité ! J'ai en effet été totalement charmée par ce roman de fantasy. Selon moi, Kristen Ciccarelli a vu tout juste, malgré certains petits défauts que je n'ai pas relevé dans cette chronique, tout simplement parce que je suis parvenue à passer outre et à me délecter de toutes les sombres et poignantes histoires et péripéties que l'autrice avait à nous proposer ! Je suis désormais impatiente de me jeter sur le tome deux même si je ne sais absolument pas à quoi m'attendre, étant donné que ce premier tome a une fin suffisamment fermée pour se suffire à lui-même et donc pour que l'on s'en arrête là. Vous l'aurez compris, Kristen Ciccarelli aura réussi à me surprendre jusqu'au bout et cela prouve suffisamment son grand talent d'écrivain à mon sens. Sa plume très sincère et minutieuse n'aura eu de cesse de me subjuguer et de me prendre par la main pour me faire vivre des moments d'une intensité rare digne d'un film épique. D'ailleurs, je veux à tout prix, j'exige même, que Netflix ou un quelconque autre producteur de télévision/cinéma achète les droits de cette série livresque afin de réaliser une adaptation à la hauteur de ce petit bijou ! Ce serait un rêve qui deviendrait réalité si cela se faisait véritablement ! Mais, tout en étant dans l'expectative de cette annonce qui serait tout bonnement miraculeuse, il me tarde surtout de découvrir ce fameux tome deux vis-à-vis duquel je suis toujours dans le flou total. Qu'est-ce qui va bien pouvoir nous tomber dessus après tout ce que Kristen Ciccarelli vient de nous faire vivre ? Réponse au prochain épisode. En tout cas, j'ai pleinement confiance en cette toute jeune (en terme de nombre de parutions) autrice qui est d'ores et déjà une valeur sûre à mes yeux. Ça, c'est dit ! COUP DE FOUDRE ϟ

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, service de presse, Gallimard Jeunesse, Kristen Ciccarelli, Iskari, Asha tueuse de dragons, 2017, 2019, Roman ado, Young Adult, Littérature américaine, Créatures fantastiques, surnaturelles, univers merveilleux, histoires des Mille et Une Nuits, us et coutumes, folklore, traditions, temps anciens, dynastie, royauté, secrets, honte, passé qui ne passe pas, tragédie, deuil, discrimination, asservissement, esclavage, humanité, remise en question, réflexion, révolte, soulèvement, alliance, guerre, menace, danger, violence, cruauté, trahison, mystère, brutalité, bonté, générosité, espoir, amitié, famille, amour, dragons, légende, courage, loyauté, dilemme, croyances, divinités, foi, espérance, tiraillement, liberté, révélation, fierté, arrogance, amour de soi, tolérance, combats, fardeau, oppression, course contre la montre, défi, destin, féminisme, Héroïc-Fantasy, Coup de foudre ♥
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#Posté le mardi 21 mai 2019 12:25

Modifié le mercredi 22 mai 2019 16:54

FICHE LECTURE : The Mortal Instruments - Renaissance ~ T1 : La Princesse de la Nuit

FICHE LECTURE : The Mortal Instruments - Renaissance ~ T1 : La Princesse de la Nuit

• TITRE V.O. : The Dark Artifices, book 1: Lady Midnight.
• AUTRICE : Cassandra Clare.
• ANNÉE : 2016 (USA), 2017 (FRANCE).
• GENRE (S) : Fantastique.
• THÈMES : Young Adult, aventure, enquête, créatures surnaturelles, néphilims, paranormal, vengeance, justice, meurtres, deuil, passé douloureux, retrouvailles, traumatisme, noirceur, souffrance, famille, amitié, fidélité, confiance, mystères, suspens, folie, autorité, politique, petit peuple, dilemme, amour, action, urban fantasy, magie, secrets, combativité, courage, effronterie, briser les règles, passion, espoir, entraide, blessures, humour...
• PAGES : 814.

Los Angeles, 2012. Cela fait cinq ans que les événements qui ont failli plonger le monde des chasseurs d'ombres dans l'oubli se sont produits, cinq ans qu'Emma Carstairs, jeune chasseuse d'ombres, a perdu ses parents. Après tout le sang versé et la violence dont elle a été témoin durant son enfance, Emma a consacré sa vie à l'éradication des démons et à être la meilleure, la plus rapide et la plus redoutable chasseuse d'ombres depuis Jace Lightwood.
Élevée à l'institut de Los Angeles, Emma est liée comme parabataï à son meilleur ami Julian.
Alors qu'elle pourchasse les meurtriers de ses parents, la piste qu'elle poursuit la conduit tout droit vers des personnes envers qui elle avait toute confiance, comme on le lui avait toujours appris.
Au même moment, Emma tombe amoureuse de Julian, son plus proche ami, et parce qu'il est son parabatai, il est la seule personne au monde qui lui soit absolument interdit d'aimer à cause de la loi des chasseurs d'ombres.
Au c½ur du rutilant Los Angeles actuel, Emma doit apprendre à faire confiance à son c½ur et à son esprit pendant qu'elle doit déjouer un complot démoniaque mené par de sombres sorciers gérants de night-club, de Sunset Strip à la mer enchantée, qui s'étend sur toutes les plages de Santa Monica.
FICHE LECTURE : The Mortal Instruments - Renaissance ~ T1 : La Princesse de la Nuit
ஜ MON AVIS :

Bonjour les petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'un livre que j'ai lu il y a déjà presque deux ans, un roman que j'attendais à l'époque avec une immense impatience, une impatience telle que je me l'étais procuré dès sa sortie en France et que je l'avais dévoré en même pas deux jours dans la foulée ! Cela a beau être un beau bébé de plus de huit cent pages dans sa version française, cela se boit comme du petit lait ! C'est tout simplement irrésistible : une fois qu'on l'a commencé, impossible de s'arrêter tant on est véritablement happé par cette histoire complètement imprégnée de magie à l'état pure et de noirceur. Ce livre, c'est bien évidemment le premier tome de la dernière trilogie de Cassandra Clare dans son univers des Mortal Instruments, La Princesse de la Nuit, issu du cycle Renaissance. En effet, l'intrigue de cette nouvelle trilogie se déroule quelques années après la fin du tome 6 des TMI originels, soit après la fin de la guerre qui a laissé les Chasseurs d'Ombres et les créatures du Downworld totalement meurtris et qui a vu le bannissement du petit peuple, qui s'était rallié à la cause de Valentine, puis du redoutable Jonathan Morgenstern. Autant dire que le Shadow world a sérieusement besoin de renaître de ses cendres ! Personnellement, cette fin de saga m'avait totalement secouée et se suffisant complètement à elle même, elle aurait pu me contenter, mais... L'univers de Cassandra Clare étant juste tellement bien construit et si riche, si l'on m'offre une telle occasion en or d'y replonger la tête la première, et celle de Renaissance en était une sacrément belle, je le fais sans hésiter ! Cependant, je dois reconnaître que, dans un premier temps, je n'étais pas si enthousiaste que ça. Dans les derniers tomes de la saga The Mortal Instruments première du nom, et notamment dans le dernier, on nous fait clairement comprendre que le Scooby gang façon Institut de New York ne sera plus au centre des prochaines aventures qui auront lieu dans le Shadow world. Rien que d'y penser, j'en avais un pincement au c½ur extrêmement douloureux. Il était hors de question que je dise adieu à mes chouchous chéris que sont Clary, Jace, Alec, Magnus, Isabelle et Simon et tous les autres, c'était mission impossible pour moi ! In fine, l'adieu s'est transformé en au revoir, du moins pour certains personnages principaux des deux premières sagas (TMI et TMI - Origines), ce qui a rendu la pilule plus facile à avaler. Néanmoins, je n'étais toujours pas convaincue : Emma et Julian, qui nous étaient introduits dans le tome 6, La cité du feu sacré, comme le prochain duo phare de l'univers des néphilims et comme les symboles de la future génération de chasseurs d'ombres qui doit apprendre des erreurs passées de ses prédécesseurs et marcher dans les pas de shadowhunters d'ores et déjà illustres comme Jace et Clary qui ont su montrer la voie, ne m'étaient pas spécialement sympathiques. J'ai eu en effet beaucoup de mal à m'attacher à eux, je trouvais également leur amitié assez faiblarde comparée à celles magnifiques de Jace et Alec ou encore de Will et Jem. Etant donné qu'ils étaient à l'époque encore des enfants/pré-adolescents, cela peut probablement expliquer mon manque d'identification et d'intérêt à leur égard. La fin du tome six avait cependant changé la donne car tous les deux subissent des pertes atroces au niveau de leurs familles respectives et se retrouvent avec d'immenses responsabilités à porter sur leurs épaules, qu'aucun enfant de leur âge ne devrait avoir à assumer. Et déjà que l'enfance d'un chasseur d'ombres est généralement dépourvue d'innocence au vu de leur dur entraînement, autant vous dire que les jeunes jours d'Emma et Julian ont été marqués de façon indélébile par la noirceur et le deuil. Il faudrait être un c½ur de pierre pour ne pas ressentir une profonde et sincère compassion à leur égard. Qui plus est, j'ai été impressionnée par l'immense courage qu'ils ont réussi à puiser tout au fond d'eux pour faire face à de tels bouleversements. Il fallait que je vienne aux nouvelles pour voir s'ils allaient bien-!

Comment dire... On ne peut pas dire que le moral soit au beau fixe. En tout cas, dans les beaux yeux bleus d'Emma, l'orage gronde toujours. Je me suis considérablement plus identifiée à la jeune femme dans ce tome que dans la précédente saga. Lorsqu'elle était enfant, Emma me faisait presque peur car elle avait déjà à cet âge-là une âme ancestrale, celle d'une guerrière déjà bien rodée face à ce que l'existence peut lui réserver de pire et qui croit avoir déjà tout vu. En tout cas, c'est l'impression qu'elle me donnait de par son immense maturité qui effraye et qui renvoyait d'elle l'image d'une enfant insensible dont l'éclat de vie et d'espoir s'était éteint dans ses yeux avant même de briller un peu plus fort et de transpercer les ténèbres de son existence. En réalité, j'étais loin du compte car même Emma ne pouvait être préparée à ce qui l'attendait en ce temps-là... Dans ce tome, on la voit extrêmement badass, dangereuse pour quiconque se mettrait en travers de son chemin ; c'est une combattante aguerrie qui ne manque pas d'humour, sarcastique à souhait et absolument divin, et de charme, mais qui cache aussi une réelle vulnérabilité en elle. Elle sait duper son petit monde mais pour le lecteur, cela crève les yeux qu'Emma se noie dans son chagrin depuis des années et qu'elle le porte presque comme on brandirait un étendard. Elle a fait parfaitement corps avec et s'y raccroche de toutes ses forces, à tel point que cela en devient carrément malsain. J'ai beaucoup aimé le fait que sa personnalité soit beaucoup plus complexe que ce qu'il n'y paraît, c'est-à-dire que, d'un côté, on comprend tout à fait qu'Emma ait soif de justice et ait besoin de savoir ce qui est véritablement arrivé à ses parents et qui semble se perpétrer aujourd'hui. C'est tout à fait compréhensible qu'Emma recherche inlassablement des réponses à ses questions et tend à éradiquer la cruauté, à faire le bien autour d'elle, surtout quand on sait qu'au sein de l'Enclave, ce sont de vrais mous du genou qui ne sont bons qu'à voter des lois rétrogrades et absolument aberrantes. La loi est dure, mais c'est la loi. Mon ½il, oui ! En clair, on a envie d'accompagner Emma dans son enquête périlleuse et de l'épauler, mais d'un autre côté, j'ai été loin de cautionner tout ce qu'elle dit et fait, et beaucoup de ses décisions, en particulier en fin de tome, m'ont juste fait enrager et m'ont semblé être complètement insensées. De mon point de vue du moins car, concernant Emma, il est clair que sa façon d'agir est en parfaite adéquation avec son raisonnement, ce qui se passe dans sa petite caboche très intelligente mais aussi pas très futée à certains moments. Les chasseurs d'ombres sont les adeptes de leur propre torture psychologique et de leur souffrance, que voulez-vous ! En bref, j'ai trouvé que le personnage d'Emma était beaucoup mieux construit et développé dans ce premier tome de Renaissance, on a juste envie de la protéger et de lui dire qu'il serait temps qu'elle cesse de se sentir coupables de la mort de ses parents, qu'elle n'aurait rien pu y faire, et de ne pas se focaliser uniquement sur ce qu'elle a perdu et ne retrouvera pas (du moins, pas avant de perdre la vie à son tour), mais plus sur les personnes qui l'entourent et qui sont là pour elle. C'est un personnage pour lequel j'ai beaucoup d'affection et que j'aimerais voir enfin heureux. Dernier petit point que j'ai trouvé juste adorable et qui m'a juste fait chaud au c½ur : dans La cité du feu sacré, Emma adulait les Shadowhunters de la précédente génération (ceux de TMI), en particulier Jace. Dans ce tome-ci, alors que l'on retrouve notamment ce dernier avec un plaisir non-dissimulé (et encore, le mot est faible), on se rend compte que, même si Emma a grandi et le considère plus désormais comme un ami au vu de tout ce qu'ils ont vécu ensemble avec le reste de la clique pendant et même après la guerre de Jonathan, elle continue de poser sur lui un regard admiratif, celui d'un enfant qui a des étoiles plein les yeux face à son mentor, cette personne exceptionnelle qui la pousse à se dépasser et à devenir la meilleure version d'elle-même. Il est vrai que j'ai reconnu en Emma des traits de caractère propres à Jace, notamment son humour piquant et qui fait mouche à chaque fois, sans jamais louper sa cible, et cette satanée manie de briser les règles avec une nonchalance et un panache carrément culottés, mais qui forcent le respect. On ajoute à ce savant mélange le sacré caractère borné de ma petite Clary, et ça nous donne Emma ! Cette capacité d'émerveillement que celle-ci a m'a juste soulagée et fait naître un immense sourire sur mon visage. In fine, je me dis que la flamme irradiante et primordiale de l'enfance et de l'optimisme n'est pas morte en elle et qu'il restait en fin de compte suffisamment d'espoir pour la raviver.

Parlons maintenant d'un personnage qui m'a complètement subjuguée dans ce tome-ci alors que, pourtant, c'était loin d'être gagné : Julian. Julian, Julian, Julian... Tout comme Emma, je trouvais que c'était un enfant très sombre, renfermé, cela en allait presque jusqu'à me repousser. Rien à voir avec mon sorcier chéri Magnus qui est un vrai petit rayon de soleil dont les paillettes brillent de mille feux et dont les paroles sont aussi pétillantes que des bulles de champagne ! Oui, j'avais envie de caser Magnus ici afin de créer un contraste et puis, de l'avoir retrouvé dans ce tome-ci, de savoir que son couple et sa vie de famille avec Alec vont bien, que tout marche comme sur des roulettes, cela m'a fait juste fondre le c½ur de ravissement. Bref, pour en revenir à Jules, c'est sûrement le personnage pour lequel j'ai ressenti le plus d'empathie dans ce tome. Depuis l'âge de ses douze ans, c'est lui qui porte sa famille à bout de bras et qui essaye du mieux possible de maintenir ce qu'il en reste uni. Les Blackthorn ont connus un véritable déchirement à la fin de la guerre, lorsque certaines espèces ont été jugées plus coupables que d'autres et ont été bannies sans aucun autre fondement que le sang qui coule dans leurs veines. Les participants à la guerre n'ont pas été jugés par rapport à leurs actes, à leur héroïsme, mais par rapport à leur appartenance à un groupe ethnique, ce qui est absolument abjecte, vous en conviendrez. Julian et ses petits frères et s½urs ont directement subi les conséquences de ce traitement injuste des vaincus. Pas étonnant donc que Julian, à l'image de son nom de famille, soit une vraie épine noire qui ne cherche qu'à protéger à ses risques et périls les êtres qui lui sont chers et les sentiments les plus profonds de son c½ur, afin de ne pas blesser quiconque, quitte à ériger un véritable mur qui l'empêche de s'exprimer pleinement et de s'épancher sur sa peine, sur ce qui importe pour lui. Julian peut vous apparaître plein de mystères et franchement tordu ; pour ma part, j'avais juste envie de panser sa blessure béante et de le réconforter, de lui faire sentir qu'il n'était pas seul et que je le soutenais à 200%. Son amour pour Emma est tellement beau et sincère que mon c½ur n'en a cessé d'avoir des palpitations frénétiques. La façon de penser de l'Enclave est totalement incompréhensible pour moi : comment l'amour entre deux Parabatai pourrait-il leur être nuisible ? Étant donné que ces deux chasseurs d'ombres sont tout l'un pour l'autre, cela renforce leur lien et leur donne la volonté d'aller de l'avant. Cette théorie selon laquelle l'amour n'est que faiblesse et aveuglement commence sérieusement à me taper sur les nerfs. Julian, sache que je crois en toi, en la force de tes sentiments, et que tu as bien raison de te battre pour eux et de t'insurger, de faire valoir ton droit à aimer librement et intensément ! À bien des égards, j'ai reconnu beaucoup de mon Jem adoré chez Julian, même si ce dernier a encore beaucoup à apprendre de la sagesse de mon frère silencieux favori, qui d'ailleurs nous a lui aussi fait un petit coucou qui m'a mise en émoi ! Surtout que ce retour furtif des anciens personnages a un véritable intérêt dans l'avancement de l'intrigue et dans la prise de conscience nécessaire de certains personnages sur de nombreux points. Bref, Julian, je t'aime de tout mon c½ur et ne baisse jamais les bras face à ce système pourri jusqu'à la moelle !

J'espère que, dans les prochains tomes, les autres membres de la fratrie Blackthorn seront plus développés, qu'on en apprendra plus sur eux. Ils occupent déjà une place importante dans Renaissance étant donné qu'ils sont la prunelle des yeux autant d'Emma que de Julian mais j'en veux plus encore. Ces enfants incroyablement ingénieux et admirables m'intéressent énormément. Qui plus est, ils apportent une véritable bouffée d'air frais à une intrigue saturée par la tension et la noirceur. Non pas que cela me déplaise car je me demande vraiment jusqu'où cela va nous mener et cela nous fait tourner les pages sans pouvoir s'arrêter, mais je suis bien contente que les petits Blackthorn nous procurent un comic relief franchement bienvenu. J'ai vraiment été émue par le fait qu'ils soient tous soudés, qu'ils forment une vraie famille, malgré le fait que cette dernière ait été brisée à de nombreuses reprises. Ils arrivent toujours d'une certaine manière à recoller les morceaux et à faire fi de leurs cicatrices à peine refermées. Avec tout ce que ces chérubins (enfin, ils sont tout plein de défauts mais on les aime infiniment quand même) ont vécu depuis leur naissance ou du moins leurs premiers balbutiements, je les applaudis à deux mains de se montrer aussi forts et solidaires au quotidien ! J'ai trouvé cette famille vraiment inspirante et bouleversante, c'est comme si je m'y étais fait ma petite place. Un véritable sentiment d'appartenance est né et j'ai juste hâte de les retrouver pour la suite de leurs mésaventures. Je suis aussi très heureuse que le nouveau personnage de Cristina ait intégré cette joyeuse troupe ! Participante à un programme d'échange de chasseurs d'ombres du monde entier, Cristina va devenir une vraie confidente pour Emma, celle dont cette dernière avait grandement besoin pour lui faire part de ses nombreuses craintes, que ce soit au niveau de sa vengeance ou d'autres choses lui pesant sur le C¼UR (clin d'½il absolument pas subtil). J'ai énormément aimé découvrir l'amitié qui lie ces deux jeunes femmes, qui sont de vraies battantes et qui sont parfaitement complémentaires : en effet, Cristina incarne dans le duo la figure de la pacificatrice, celle qui va réussir à tempérer le caractère tout feu-tout flammes de son amie grâce à ses très bons conseils. J'ai également été très émue par le passif très lourd de notre belle Mexicaine. Elle aussi en a bavé et est ressortie grandie et endurcie de ces événements traumatisants qui ont marqués sa jeune vie. Elle m'a rappelée notre louve-garou écorchée vive Maia à certains égards. Toutes les deux ont cette fragilité désarmante en elles qu'elles ont réussi à transformer en atout, en ce qui les motive à garder la tête haute et le c½ur vaillant malgré les épreuves. C½ur sur toi Cristina, j'espère également en apprendre plus à ton propos dans le tome deux ! Parce que se focaliser sur le revenant Mark, cela va cinq minutes... J'aime ce personnage, j'ai compatis à sa souffrance et ce qu'il a enduré l'a changé à tout jamais, au détriment de son attachement à sa famille malheureusement, et je suis curieuse de savoir comment il va évoluer mais il m'a aussi profondément agacée dans ce tome, sans que je puisse m'expliquer pourquoi. J'espère sincèrement que mon opinion sur lui sera beaucoup moins mitigée dans le tome deux !

Nous en voilà arrivés à la conclusion, alléluia ! J'ai l'impression d'avoir couru un véritable marathon en vous rédigeant cette chronique ; il faut admettre que, tenir un blog, c'est un travail de titan tout de même. Ou plutôt de chasseur d'ombres, devrais-je dire ! On ne leur laisse aucun répit et à nous lecteurs non plus d'ailleurs-! Cassandra Clare sait comment bien malmener ses personnages et on s'en délecte autant que l'on en souffre ! L'un ne va pas sans l'autre et cela en devient carrément addictif au bout d'un certain temps. Ce qui est sûr, c'est que l'autrice ne cessera jamais de m'impressionner grâce à son univers qu'elle maîtrise d'une main de maître : que ce soit au niveau de l'évolution des personnages et de leurs relations entre eux, du rythme du récit, de la succession des événements et des révélations grandioses, de la dose d'humour juste ce qu'il faut pour nous laisser un tant soit peu souffler, de la présence d'un nombre exponentiel de créatures fantastiques plus fascinantes les unes que les autres, ou encore de son imagination délirante et tout bonnement sensationnelle qui nous entraîne où elle veut bien nous amener, Cassandra Clare est une vraie reine de la littérature Fantasy/YA qui n'a plus rien à prouver depuis belle lurette ! Son univers de chasseurs d'ombres reste l'un de mes préférés tous confondus tant il nous coupe le souffle et nous fait écarquiller grands les yeux de stupeur et d'enchantement à tous les coups. Je ne me lasse au grand jamais d'y retourner, ma soif de connaissances concernant le Shadow world est insatiable. Vous l'aurez compris, Renaissance, au même titre que les autres sagas TMI et TMI - Origines, est un must-have pour votre bibliothèque ! Vous ne pouvez pas passer à côté, je ne le permettrai pas ! Emma et les Blackthorn ont grandement besoin de vous et je ne vous laisserai pas leur faire faux-bond ! En tout cas, si vous êtes toujours là, cela prouve que vous êtes dignes d'un vrai parabatai au niveau de la fidélité et de l'engagement, je suis fière de vous ! Alors, je compte sur vous pour activer votre double vue et partir à la chasse aux démons avec nous. Et n'oubliez jamais ceci : La loi est dure, mais c'est la loi. Mais une loi injuste n'est pas une loi. Lex mala, lex nulla. C'est devenu ma devise préférée !

Nanette ♥

FICHE LECTURE : The Mortal Instruments - Renaissance ~ T1 : La Princesse de la Nuit
Un beau COUP DE FOUDRE ϟ qui a laissé mon c½ur totalement dévasté...

« - Tu as une lourde responsabilité maintenant, dit Jace à Julian. Tu dois t'assurer qu'Emma finira avec un mec qui la mérite.
Julian était étonnamment pâle. Peut-être ressentait-il encore les effets de la cérémonie, pensa Emma. C'était de la magie puissante ; elle sentait encore un pétillement dans son sang comme des bulles de champagne. Mais Jules avait plutôt l'air de quelqu'un qui venait d'être giflé.
- Et moi alors? reprit Emma. Ne dois-je pas aussi m'assurer que Jules termine avec quelqu'un qui le mérite?
- Absolument. Je l'ai fait avec Alec et Alec l'a fait pour moi également... Bien que, en fait, il détestait Clary au début, mais il s'y est fait.
- Je parie que tu n'aimais pas Magnus non plus, reprit Julian, toujours avec cet étrange air sévère sur le visage.
- Peut-être pas, dit Jace. Mais je ne lui aurais jamais dit.
- Parce que cela aurait blessé Alec? demanda Emma.
- Non, répondit Jace, parce que Magnus m'aurait transformé en porte-manteau. »
Tags : Fiche Lecture, pocket jeunesse, the mortal instruments ♥️, Renaissance, Tome 1 ♥, Cassandra Clare, Fantastique, Young Adult, aventure, enquête, créatures surnaturelles, néphilims, paranormal, vengeance, justice, meurtres, deuil, passé douloureux, retrouvailles, traumatisme, noirceur, souffrance, famille, amitié, fidélité, confiance, mystères, suspens, folie, autorité, politique, petit peuple, dilemme, amour, action, urban fantasy, magie, secrets, combativité, courage, effronterie, briser les règles, passion, espoir, entraide, blessures, humour, Coup de foudre ♥
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#Posté le lundi 14 janvier 2019 15:54

Modifié le jeudi 24 janvier 2019 17:21

FICHE LECTURE : What Light

FICHE LECTURE : What Light

« - Sérieux ? dis-je. Tu vas te balader dans ta camionnette d'homme viril avec une photo de toi avec le Père Noël attachée à ton porte-clés ?
- Primo, c'est une photo de nous avec le Père Noël. Deuzio, ma camionnette est violette, ce qui fait de toi la première personne à employer le mot "viril" pour la décrire. »

• AUTEUR : Jay Asher.
• ANNÉE : 2016 (USA), 2017 (FRANCE).
• GENRE (S) : Contemporain.
• THÈMES : Sapins, entreprise familiale, tradition, double vie, Oregon, Californie, amitié, dilemme, tiraillement, famille de c½ur, travail d'équipe, adolescence, rumeurs, souffrance, drame, traumatisme, famille, se relever, compréhension, être à l'écoute, pardon, famille brisée, recoller les morceaux, y aller pas à pas, chocolat chaud, sucre d'orge, douceurs de Noël, romance de Noël, grandir,...
• PAGES : 285.

UN PREMIER AMOUR INATTENDU - LE POISON DE LA RUMEUR - LE RÉCIT D'UNE SECONDE CHANCE

La famille de Sierra gère une ferme de sapin de Noël dans l'Oregon. C'est un cadre plutôt bucolique pour une fille qui a grandi ici. Sauf que, chaque année, ils rejoignent leur seconde maison en Californie pour y vendre leurs lots de sapin de Noël pour la saison. Ainsi, Sierra vit deux vies : sa vie dans l'Oregon et sa vie à Noël en Californie. En laisser une entraîne toujours un manque.
Jusqu'à ce Noël particulier, où Sierra rencontre Caleb, et où une vie en éclipse une autre.
Caleb n'a pas la réputation d'être un garçon parfait : il y a quelques années de ça, il a commis une énorme erreur et a payé pour cela depuis. Mais Sierra voit au-delà du passé de Caleb et devient déterminée à l'aider à trouver le pardon et, peut-être, la rédemption. Alors que les désapprobations et les soupçons tourbillonnent autour d'eux, Caleb et Sierra découvrent alors la seule chose qui transcende tout le reste : le véritable amour.

ஜ MON AVIS :

Jingle bells, jingle bells, jingle all the way... Last Christmas, I gave you my heart/But the very next day, you gave it away/This year, to save me from tears, I'll give it to someone special... Quoi ? Ce ne sont pas des mélodies à fredonner à cette période de l'année ? Ce sont pourtant des tubes de l'été, non ? Il me semblerait que je me sois emmêlée les pinceaux car j'ai lu un roman de Noël sous un cagnard de mois de juillet. Et je n'ai pas eu la ponctualité du papa Noël pour poster ma chronique visiblement... Je suis tout bonnement incorrigible. Bref, je me suis plongée dans une histoire qui donne juste envie de décorer son sapin, de boire des chocolats chauds (avec un sucre d'orge pour faire office de touillette s'il vous plaît) et de prendre une photo aux côtés de Santa Claus, alors que, pendant ce temps, j'étais en train de bronzer sur ma chaise longue et de littéralement me liquéfier comme Olaf au soleil. Si, si. Et en plus, ce roman est écrit de façon à ce que vous lisiez un chapitre par jour avant le jour fatidique du 25, comme vous ouvririez les cases d'un calendrier de l'Avent. Or, j'ai mangé tous les chocolats d'un coup. Que voulez-vous, on ne me changera pas à ce stade... Mais je vous rassure, je n'en ai pas fait d'indigestion. Avec cette chaleur qui plus est (merci les 40° ambiants), ça aurait été un véritable enfer... Mais au contraire, je me suis régalée. Un vrai petit délice.

Déjà, il faut savoir une chose : ce genre d'histoires avec moi, ça passe ou ça casse. Autant je trouve que la période des fêtes de Noël est celle qui regorge le plus de magie sur l'ensemble de l'année, autant la mièvrerie des téléfilms que l'on passe à la télévision à ce moment-là m'agace prodigieusement. A dire vrai, ce n'est pas tant tout cet étalage de bons sentiments qui m'ennuie mais plutôt le manque criant d'originalité de ce type de programmes. Je suis bien consciente que ce n'est pas de l'inventivité qu'on leur demande mais un dégoulinement d'amour à vous en faire fondre votre c½ur comme du beurre, il n'empêche qu'à chaque fois ça me fait lever les yeux au ciel. Or, je peux vous assurer qu'au niveau créativité, imaginatif, What Light ne nous déçoit pas : l'auteur décide de nous embarquer dans le quotidien d'une famille qui fait pousser des sapins une bonne partie de l'année dans leur ferme se situant dans la région montagnarde qu'est l'Oregon et qui les vendent lors de la période d'avant-fêtes sous le soleil de la Californie. Ce pitch m'a instantanément séduite et j'ai eu très vite l'impression de prendre part moi aussi à cette entreprise familiale qui prend très à c½ur le bien-être de leurs sapins et le bonheur de leurs acheteurs.

Et s'il y en a bien une qui prend le commerce des sapins très au sérieux, c'est Sierra. J'ai beaucoup apprécié cette héroïne qui ne se lasse jamais de son Noël sans neige en Californie car elle sait qu'elle va rendre heureux tout plein de foyers avec ses conifères qu'elle fait pousser avec amour, comme si chaque sapin de la plantation était unique. C'est ce que j'aime le plus chez elle : son immense générosité, son besoin de faire plaisir et sa capacité à rassembler les gens. Sierra, c'est tout simplement la magie de Noël incarnée : elle a un grand c½ur, elle est tolérante, extrêmement compréhensive et elle ne se permettrait jamais de juger quelqu'un avant d'avoir écouté ce que cette personne a à dire. Elle est toujours là pour aider les autres, elle est courageuse et elle possède un humour imparable. Vous voyez le topo-: Sierra, c'est la fille de vos rêves. Bon, elle a bien quelques défauts qui vous font lever les yeux au ciel et vous donnent une sérieuse envie de facepalm : elle est très (trop ?) curieuse (mais c'est pour la bonne cause), elle se mêle carrément de ce qui ne la regarde pas (idem) et elle peut être aussi parfois un peu hautaine et rabat-joie, ce qui contraste singulièrement avec la description que je viens de vous faire d'elle à l'instant. Cependant, on ne peut rien lui refuser, elle sait conquérir les c½urs, assurément.

Et ce n'est pas Caleb qui pourra vous dire le contraire ! Pour sa part, ce garçon est lui aussi irrésistible. La jolie paire qu'on a là ! Ce jeune homme a immédiatement rejoint mon harem, alors déjà bien fourni, de book boyfriends et y a même fait une entrée fracassante, bravo mon grand ! En même temps, comment ne pas craquer face à ce garçon si gentil, attentionné, qui fait toujours passer les sentiments et le bien être des autres avant les siens et au sourire véritablement magnétique et aveuglant ? Difficile de ne pas succomber dans de telles conditions. Plus sérieusement, on a juste envie de le délester du fardeau si pesant qu'il porte depuis beaucoup trop longtemps à mon goût sur ses épaules et de le serrer dans nos bras jusqu'à l'en étouffer comme pour lui faire passer corporellement le message "Ça va aller".

En effet, si What Light est beaucoup moins sombre que le premier roman de Jay Asher qu'on ne présente même plus, Treize Raisons - d'ailleurs le titre de What Light est plus qu'équivoque - cela ne signifie pas que What Light manque de profondeur, bien au contraire. L'auteur y aborde le thème des rumeurs colportées qui peuvent détruire une réputation et, dans le même coup, une vie entière, avec toujours autant de justesse. Dans le cas de Caleb, on comprend qu'une erreur qu'on a faite et que l'on assume, qu'on essaye à tout prix, de toute notre volonté, de dépasser, peut continuer malgré tout à nous coller à la peau et à nous définir auprès des gens, qui se permettent alors de façon éhontée de nous juger et de nous exclure. Je ne retire en rien à l'erreur de Caleb sa gravité mais ce dernier a su se rendre compte immédiatement qu'il pouvait aller trop loin s'il continuait sur cette voie. Il a embrassé sa culpabilité et en porte le lourd poids depuis déjà bien trop longtemps à mes yeux (je me répète mais je tenais à le souligner), il a reconnu la faiblesse émotionnelle dont il a fait preuve à ce moment précis de sa toute jeune vie encore et maintenant, il faut tout pour prendre soin de son entourage et pour changer la face de ce monde bien trop cruel à sa façon. Enfin, le seul pardon qui importe vraiment lui a été accordé. Au lieu de lui jeter la première pierre, essayez de votre mieux de le comprendre et de l'aimer. Je pense que Caleb a beaucoup de choses à nous apprendre, à commencer par s'écouter les uns les autres et ne pas se juger sans connaître autrui. Sierra va lui apporter l'oreille attentive et le soutien physique et moral, démonstratif, pour qu'il puisse enfin se dire pardon à lui-même et reconnaître ses qualités. A son contact, Sierra va aussi s'avouer que, oui, ses actes aussi importent et qu'elle est capable de faire de grandes choses à son échelle. De voir ces deux personnages reprendre confiance en eux et se rendre compte que oui, leur vie vaut quelque chose, m'a profondément émue.

Pour conclure, si vous n'aimez pas la mièvrerie assommante des traditionnels téléfilms de Noël ou les histoires lisses où tout va bien dans le meilleur des mondes sans nous parler un seul instant de la noirceur de certains moments de notre vie, sans pointer du doigt ce qui ne va pas, je peux vous assurer que les sapins de Sierra et donc que ce livre ne sont pas faits de ce bois-là. What a light !, certes, mais cette lumière éclatante et inspirante est teintée d'obscurité et sait se montrer franche et faire justement la lumière sur ce qu'on ne voudrait pas regarder en face. Voici un roman qui se déguste à toute saison, qui nous redonne un véritable élan de courage et qui nous en apprend beaucoup sur nous-même et sur les autres, sur notre importance en ce bas-monde. A chaque recoin sombre de notre vie se cache une lumière qu'il faut laisser briller. Nous sommes tous constitués de magie, de poussière d'étoile et nous sommes tous capable d'en produire. Merci à Jay Asher de me l'avoir rappelé et de m'avoir permis de m'émerveiller, encore et toujours !

Nanette ♥

FICHE LECTURE : What Light
★★★★(★)
Un très beau roman authentique et irradiant de bonheur et de force !

✓ - Des personnages réalistes, drôles, attachants, avec leurs faiblesses et leurs préjugés mais qui vont tous grandir, ouvrir les yeux et réviser leur jugement.
- Un roman qui appuie là où ça fait mal, qui nous fait grandir et passer par un tourbillon d'émotions. Un roman sincère et réconfortant, un doux bonbon dont on ne se lasse pas du goût ! Délicieux en tout temps !
- C'est la magie de Noëëëëël ! Un peu de fraîcheur de l'hiver, ça fait toujours du bien (mais si !) !


✗ - La stupidité méchante de certains personnages, même de ceux pour lesquels on s'y attend le moins. C'est un tant soit peu compréhensible au vu des circonstances mais tout de même... Ma propre tolérance a des limites envers certains comportements et certains paroles proférées. Parfois, même Sierra s'est montrée hautaine et enquiquinante. Heureusement, ces moments-là ont été d'une rareté telle que j'en ai douté de leur existence parfois...

« - Ton père leur fait vraiment nettoyer les toilettes s'ils t'adressent la parole ?
- Ne serait-ce que s'ils envisagent de m'adresser la parole.
- Eh bien, vos toilettes doivent être impeccables.
C'est probablement la technique de drague la plus bizarre que j'aie entendue de ma vie - si c'en est une. »
Tags : Fiche Lecture, Editions Michel Lafon, What Light, Jay Asher, Littérature américaine, 2017, Contemporain, Sapins, entreprise familiale, tradition, double vie, Oregon, Californie, amitié, dilemme, tiraillement, famille de c½ur, travail d'équipe, adolescence, rumeurs, souffrance, drame, traumatisme, famille, se relever, compréhension, être à l'écoute, pardon, famille brisée, recoller les morceaux, y aller pas à pas, chocolat chaud, sucre d'orge, douceurs de Noël, romance de Noël, grandir, Très belle lecture
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#Posté le jeudi 27 décembre 2018 10:35

Modifié le dimanche 30 décembre 2018 16:38

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