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FICHE LECTURE : Va et poste une sentinelle

FICHE LECTURE : Va et poste une sentinelle
• TITRE V.O. : Go set a watchman.
• AUTRICE : Harper Lee.
• ANNÉE : 2015 (USA ; FRANCE).
• GENRE(S) : Roman.
• THÈMES : Ségrégation raciale, politique, années 50, racisme, vingtième siècle, classes sociales, ère de changement, bouleversements, communauté, peur de la différence, maturité, famille, conflits, désaccords, engagement, combat, convictions, valeurs, humanité, émancipation, courage, affirmer son opinion, désillusion, déception, place de la femme, parole libérée, passé, nostalgie, cicatrices, noirceur, enfance, apprentissage, espoir...
• PAGES : 336.

Jean Louise Finch, dite « Scout », l'inoubliable héroïne de Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, est de retour dans sa petite ville natale de l'Alabama, Maycomb, pour rendre visite à son père Atticus. Vingt ans ont passé. Nous sommes au milieu des années 1950, à l'aube de la déségrégation, et la nation se déchire autour des questions raciales. Confrontée à la société qui l'a façonnée mais dont elle s'est éloignée en partant s'établir à New York, Jean Louise va découvrir ses proches sous un jour inédit et voir vaciller toutes les fondations de son existence, politiques, sociales et familiales.
Va et poste une sentinelle est le deuxième roman de Harper Lee, mais fut écrit avant le mythique Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, qui reçut le Prix Pulitzer en 1961. Dernier volet de ce qui devait être au départ une trilogie romanesque dont l'Oiseau moqueur aurait été le premier tome, ce roman inédit marque le retour, après soixante-cinq ans de silence, de l'un des plus grands auteurs américains du siècle.

ஜ MON AVIS : Chronique rédigée en 2015.

Dès que j'ai appris que ce roman allait sortir, je n'ai eu qu'une envie absolue : le lire ! Imaginez-vous qu'un de vos romans favoris de tous les temps ait sa suite, plus de cinquante-ans après ! Ne serait-ce pas bigrement excitant pour vous ? Voilà ce que j'ai ressenti en apprenant la nouvelle, en voyant cet ouvrage dans une librairie. J'en avais les bras coupés. Je ne vais pas épiloguer sur mon amour inconditionnel pour Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, ni sur le film qui en a été adapté et que j'ai vu ce mois-ci, ce n'est pas le sujet. Bien évidemment, j'étais morte de trouille à l'idée d'ouvrir Va et poste une sentinelle (superbe titre au passage, parfaitement bien choisi), car non seulement c'est la suite d'une ½uvre que j'estime énormément. Mais il fallait aussi prendre en considération qu'Harper Lee s'était retirée de la vie littéraire après son ultime masterpiece, et surtout, surtout, que Go set a watchman a été écrit avant To kill a Mockingbird à la base !

D'ailleurs, cela se sent et c'est le premier point que je vais aborder. Certes, il n'y a pas d'incohérence entre les deux romans, et pour ça, je dis chapeau bas, car Harper Lee, logiquement, n'aurait pas été obligée de respecter sa trame d'origine, vu qu'elle n'a publié qu'un seul des deux romans en 1960. Je ne pense pas qu'à cette époque-là, elle se soit dit « Bon ben je n'ai plus qu'à attendre cinquante-cinq ans pour publier le tome deux ! ». Enfin, ce n'est là que mon humble opinion. Donc, de ce côté-là, le pari est réussi : on ne sent sans pas en terrain inconnu, comme si cela n'avait rien à voir avec To Kill a Mockingbird. Pour ma part, je ne me suis pas sentie en terrain inconnu ; au contraire, j'ai même tout de suite retrouvé mes repères. Cependant, Harper Lee a bien fait de publier To Kill a Mockingbird en premier lieu (je me demande quand même quelles raisons l'ont poussée à publier Go set a watchman que seulement maintenant) car je reste résolument perplexe face à cette suite.

Je suis bien obligée de vous parler du premier roman pour vous expliquer mon point de vue. Selon moi, Mockingbird (raccourcissons un peu, si vous me le permettez) est un livre d'une beauté incroyable sur l'enfance, la découverte des bassesses du monde des préjugés et apparences trompeuses ; c'est un roman d'une tendresse bouleversante, où l'on suit l'histoire d'une petite communauté qui n'en avait justement pas jusqu'au début de l'intrigue à travers les yeux d'une hilarante petite fille garçon manqué à laquelle on s'attache de suite, ainsi qu'à son grand frère. Dans Watchman, on retrouve cette bonne vieille Scout vingt ans plus tard qui rentre au bercail pour les vacances. Selon moi, c'est le point le plus réussi du roman : Scout a grandi et l'écrivain a justement l'ingéniosité de l'appeler désormais beaucoup plus Jean Louise, signe évident de son passage à l'âge adulte. Et Jean Louise est drôle, intelligente, lucide, mordante, mais au fond, elle reste toujours Scout, la petite fille qui portait des salopettes, qui avait comme meilleur ami d'enfance le maladroit mais touchant Dill, qui allait à l'école de Maycomb... La nostalgie est toujours là, et on sent que Jean Louise n'a toujours pas trouvé sa place dans ce monde en évolution. Ce que j'ai particulièrement apprécié, c'est le fait d'aborder la relation enfants-parents, comment on peut parfois aduler nos aïeux en en oubliant qu'ils sont avant tout des êtres humains capables de faire des erreurs. J'ai trouvé cela important d'assister au cours du récit à cette confrontation entre Jean Louise et son père. L'histoire, comme dans Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, traite de la famille, de nos relations avec nos proches, de se forger sa propre identité et d'écouter sa conscience, mais aussi du racisme durant les années cinquante, avec des références à l'appui : la NAACP, la notion de ségrégation raciale, le KKK (le Klu Klux Klan), les relations noirs/blancs, ou plutôt l'inexistence de ce type de rapports interraciaux, au sein d'une société profondément hypocrite...

Dans les deux romans, Harper Lee arrive à traiter tous ces sujets sans s'emmêler les pinceaux, avec dextérité et pertinence. Cependant, je ne peux pas dire que Watchman a su me bouleverser comme son prédécesseur. Il est plein de justesse et constitue une très bonne suite mais la "magie" de Mockingbird a disparu de mon côté. Mockingbird est devenu un véritable monument de la littérature (et il mérite amplement sa réputation à mes yeux), je ne pense pas que Watchman s'élèvera à ce statut un jour, j'en suis même persuadée. Il mérite un certain succès ; néanmoins, je peux tout à fait comprendre les personnes qui n'aiment pas ce roman, qui trouvent ses dialogues vides, ou illogiques, ou manquant de consistance... Il est clair qu'il faut s'accrocher et que j'ai encore du mal à tout comprendre (et je confirme que, même quatre ans après, c'est toujours le cas...). Mais il y a tout de même un sens, un message, une ambition dans ces dialogues torturés entre Jean Louise et sa famille. L'écriture d'Harper Lee est en outre juste exquise et je suis ravie d'avoir pu enfin lire une autre ½uvre d'elle, de la retrouver.

Elle a cependant brisé un de mes mythes : Atticus Finch, ou l'un de mes personnages préférés tous romans confondus. Atticus Finch, celui qui est considéré (et à très juste titre) comme le plus grand héros du cinéma américain (merci au passage à Gregory Peck pour sa performance extraordinaire dans le film Du silence et des ombres, personne d'autre n'aurait pu selon moi jouer ce rôle) selon l'AFI, l'American Film Institute. Dans Watchman, Atticus est présenté sous son jour le plus sombre : il est en effet dépeint comme un être humain pouvant faire preuve de faiblesse et d'exactitude dans son jugement. La nature humaine fait que je devrais lui pardonner cette erreur mais je ne le ferais pas. Atticus Finch était mon symbole d'espoir, celui qui m'a donné foi en l'Humanité et en la justice dans Mockingbird. Je préfère me rappeler de lui comme cela plutôt que dans Watchman, où il a certes gardé son charme légendaire mais où je ne retrouve plus le modèle qui a défendu Tom Robinson et fait se lever toute l'assemblée des Noirs de Maycomb au procès avec ce passage qui fait trembler d'admiration : « Levez-vous, Miss Jean Louise : votre père est en train de passer. ». Atticus a perdu sa grandeur d'âme à mon sens et je peux comprendre ce choix d'Harper Lee car c'est tout bonnement humain d'aller en régression parfois (même souvent pour beaucoup). Simplement, ce n'est pas l'image que je souhaite garder de ce personnage exceptionnel qui me perturbe plus que jamais maintenant. Qui plus est, l'adage selon lequel la parole des anciens serait toujours d'or ne m'a jamais convaincue et Vois et poste une sentinelle semble me donner raison de ce que j'en retiens.

Pour conclure, je peux dire que Va et poste une sentinelle est un très beau roman qui dépeint les changements d'une société, d'une époque, d'une famille, avec brio, car ainsi va la vie. A nous de l'accepter ou non. Pour ma part, je suis d'avis que ce roman n'arrivera jamais à la cheville de Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur. Suis-je déçue ? Pas vraiment, car je savais que Mockingbird était incomparable et qu'Harper Lee ne pourrait pas reproduire deux fois cet exploit. Cela n'aurait pas eu de sens et n'aurait procuré au lecteur aucun enrichissement quel qu'il soit. Watchman semble en réalité être l'autre face d'une même pièce : là où Mockingbird apporte de l'espoir dans sa noirceur environnante, Watchman apporte de la désillusion dans la vie de tous les jours, des années 50 ou d'aujourd'hui. En tout cas, c'est ce que j'ai ressenti au plus profond de moi au cours de ma lecture. Du coup, je trouve cela très intéressant de lire les deux romans de cette série Scout Finch écrite par une auteure hors-pair. Mais cela implique de ne plus reconnaître certains personnages tant aimés, de ne plus se sentir chez soi au sein de la ville de cette chère Miss Maudie, la bonne vieille Maycomb, en proie au racisme et à l'ennui ; c'étaient effectivement les risques qu'il fallait prendre pour poster la sentinelle qui prend le relais de l'oiseau moqueur. Pour ma part, je ne me lasserai jamais du chant sempiternel de cet oiseau qui chante pour notre bon plaisir uniquement, tandis que la sentinelle, je sais que je dois la poster à autrui, mais de se rappeler toute l'hypocrisie du monde, cela fait extrêmement mal chaque jour. Je préfère rester sur l'ancienne balancelle des Finch, à jouer gaiement avec Jem, Dill et Scout, comme dans l'ancien temps, libre à moi de faire ce choix. ★★★★★

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, Va et poste une sentinelle, Grasset, Littérature américaine, 2015, Harper Lee, roman, Ségrégation raciale, politique, années 50, racisme, vingtième siècle, classes sociales, ère de changement, bouleversements, communauté, peur de la différence, maturité, famille, conflits, désaccords, engagement, combat, convictions, valeurs, humanité, émancipation, courage, affirmer son opinion, désillusion, déception, place de la femme, parole libérée, passé, nostalgie, cicatrices, noirceur, enfance, apprentissage, espoir, Très bonne lecture
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#Posté le jeudi 22 août 2019 10:51

Modifié le mercredi 04 septembre 2019 09:19

FICHE LECTURE : La meilleure des vies

FICHE LECTURE : La meilleure des vies

• TITRE VO : Very Good Lives: The Fringe Benefits of Failure and the Importance of Imagination.
• AUTRICE : J.K.Rowling
• ANNÉE : 2015 (GRANDE-BRETAGNE) ; 2017 (FRANCE).
• GENRE (S) : Témoignage, essai.
• THÈMES : Discours, Harvard, développement personnel, apprentissage, espoir, combat, courage, amour de soi, échec, imagination, inspiration, tolérance, force, leçon de vie, réflexion, philosophie de vie, expérience personnelle, empathie, écriture,...
• PAGES : 88.

Invitée à prononcer le traditionnel discours annuel lors de la cérémonie de remise des diplômes de fin d'année à l'université Harvard, J.K. Rowling a transformé ce rituel convenu en un témoignage très personnel, dont chacun peut tirer une véritable leçon de vie.
Puisant directement aux sources de sa propre expérience, dont elle nous confie des épisodes méconnus, l'autrice dégage ici avec émotion, acuité et ironie des principes qui aideront toute personne à la croisée des chemins à méditer sur le sens de l'existence en général et de sa vie en particulier.
L'autrice souligne notamment les bienfaits insoupçonnés de l'échec et l'importance de l'imagination, non seulement comme faculté de création, mais comme pouvoir d'empathie.
La nature des sujets abordés et la puissance intemporelle de ce bref ouvrage circonstanciel en font un grand livre de sagesse éternelle.

« Il en va de la vie comme d'une histoire : peu importe ce qu'elle dure; ce qui compte, c'est qu'elle soit bonne. »
- Sénèque

ஜ MON AVIS : Un petit livre qui peut avoir un grand impact sur votre vie...

Tout d'abord, et pour ne pas perdre les bonnes habitudes, un grand merci aux éditions Grasset pour ce sublime envoi. Etant donné que l'ouvrage est très court (moins de cent pages) et que donc, je ne vais pas trop m'éterniser à son propos afin de ne pas vous en gâcher son contenu si intéressant, inspirant et enrichissant, juste une petite mise en avant de l'objet-livre.

Tout simplement car il le mérite à mille pour cent. Ce livre est petit, compact,-très léger, donc très agréable à tenir en main. De plus, c'est un hard-back et je sais que pour pas mal de lecteurs, ça signifie beaucoup. Sa couverture papier est superbe, très épurée et élégante, et, quand vous l'enlevez, cela vous dévoile un petit livre rouge avec des toques de diplômés américains dessus.

Bref, je pourrais m'extasier pendant des heures sur cet ouvrage qui fait divinement bien dans ma bibliothèque et continuer mon télé-achat, mais voilà, je tenais à souligner la qualité d'édition de cet ouvrage. Bravo, Grasset.

Maintenant, entrons dans le vif du sujet. Késako ? Qu'est-ce que ce livre peut bien nous raconter en une poignée de pages seulement, même pas cent ? Eh bien, toute l'expérience d'une vie, mes amis. Et pas des moindres : celle de notre maman magicienne, notre reine adorée, celle qui a marqué l'enfance et la vie de lecteur de beaucoup, j'ai nommé : J.K. Rowling.

Et une fois de plus, force est de constater que notre autrice bien-aimée sait manier les mots avec une dextérité que personne d'autre ne possède et qui, pour le coup, relèverait presque de la magie. Celle-ci, en tout cas, continue de faire mouche, cette fois dans le cadre d'un discours donné aux diplômés de Harvard de la promo 2008. Soit il y a presque dix ans, et pourtant, je peux vous assurer que les mots prononcés par J.K. ce jour-là ne tomberont pas dans l'oubli, qu'ils garderont éternellement leur valeur et leur force, et je remercie la maison d'édition anglaise Little, Brown and Company, et celle française de Grasset deux ans après, d'avoir eu l'intelligence remarquable de transmettre et de partager ces mots prononcés sur papier, de les graver noir sur blanc.

Même Albus Dumbledore n'aurait pas fait mieux en prononçant ces paroles qui vous forgent un individu et lui permettent d'avancer dans la vie. Qui plus est, de magnifiques illustrations viennent agrémenter la lecture et s'accordent parfaitement avec les propos pleins de bon sens et éclairants comme un phare dans la nuit de J.K.

Un vrai plus à ce livre petit par la taille mais grand par l'effet colossal qu'il produit sur nous, lecteurs, par la leçon de vie foudroyante qu'il nous donne, tel un nouveau jour qui se lève et qui nous éblouit. Je le garderai à tout jamais comme livre de chevet dans lequel me replonger dès que je me sentirai mal dans ma peau ou aurai la sensation de n'être qu'une moins-que-rien. Ce livre est une source de motivation perpétuelle qui en fait un indispensable à mes yeux afin d'aborder convenablement la vie.

Je vais vite conclure, car je ne voudrais pas vous priver de cette opportunité unique de découvrir d'autres pans de la vie de J.K. Rowling, qui, malgré ses malheurs, son désarroi, son sentiment d'abandon et de non-appartenance au monde, s'est rendue compte qu'on peut en survivre, surpasser ce chagrin presque morbide, et que la fidélité, la dignité, le respect et l'intégrité continuent à exister dans un monde malade qui peut sembler être un gouffre sans fin de noirceur.

Une fois de plus, J.K. confirme qu'elle a le c½ur grand comme ça, accompagné d'un humour qui n'a pas su être entaché des dures épreuves qu'elle a dû traverser, et elle nous prodigue des conseils réconfortants et qui nous poussent à aller de l'avant. Ce discours fait preuve d'une grande humilité, d'une sagesse exemplaire concernant la façon de percevoir autrui et soi-même, et surtout, Joanne a su, je pense et je l'espère grandement, atteindre en plein c½ur, toucher, émouvoir ces étudiants de la prestigieuse Harvard qui, elle le rappelle, sont brillants de leur travail acharné et n'auront sans doute aucun mal à trouver une place enviable dans ce bas monde.

Le fait qu'elle leur incombe comme mission d'élever la voix pour ceux qui n'en ont pas, de se servir de ce privilège qu'ils ont entre leurs mains d'être entendus et considérés comme importants pour se placer du côté de l'Humanité au lieu de celui du pouvoir, c'est un exemple qu'on devrait tous prendre comme maxime dans notre vie, qu'elle soit lumineuse de gloire, d'argent, de réussite, de succès, ou qu'on soit plus dans l'ombre. Tant qu'on a l'imagination d'un monde meilleur, une grandeur et une ouverture d'esprit, tout reste possible et réalisable. COUP DE C¼UR ♥

J'ai fait lire cet ouvrage à ma maman, et elle a su être conquise par son message instructif, rayonnant de vérité et de lucidité. Et vous, qu'en sera-t-il pour vous ?

« Nous n'avons pas besoin de magie pour transformer notre monde ; nous portons déjà en nous tout le pouvoir dont nous avons besoin. »
Tags : Fiche Lecture, service de presse, Grasset, J.K. Rowling ♥, La meilleure des vies, 2017, Témoignage, Discours, Harvard, développement personnel, apprentissage, espoir, courage, amour de soi, échec, imagination, tolérance, force, écriture, combat, inspiration, leçon de vie, réflexion, philosophie de vie, expérience personnelle, Empathie, essai, coup de coeur ♥
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#Posté le dimanche 17 décembre 2017 14:39

Modifié le vendredi 09 février 2018 17:38

FICHE LECTURE : California Girls

FICHE LECTURE : California Girls

DRAME, CONTEMPORAIN | 2016 | SIMON LIBERATI | ANNEES 60, 1969, SUMMER OF LOVE, LOS ANGELES, CALIFORNIE, MEURTRES, SECTE, BOUCHERIE, LA FAMILLE, CHARLES MANSON, SUSAN ATKINS, TEX WATSON, PATRICIA KRENWRINKLE, LINDA KASABIAN, LESLIE VAN HOUTEN, SHARON TATE, CHEVALIERS DE L'APOCALYPSE, CRIME DU SIÈCLE, FAIT DIVERS, VIOLENCE, GOUROU, RACISME, BLACK PANTHERS, BEATLES, HELTER SKELTER, PIGGIES, BEACH BOYS...

➜ Los Angeles, 8 août 1969 : Charles Manson, dit Charlie, fanatise une bande de hippies, improbable « famille » que soudent drogue, sexe, rock'n roll et vénération fanatique envers le gourou. Téléguidés par Manson, trois filles et un garçon sont chargés d'une attaque, la première du grand chambardement qui sauvera le monde. La nuit même, sur les hauteurs de Los Angeles, les zombies défoncés tuent cinq fois. La sublime Sharon Tate, épouse de Roman Polanski et enceinte de huit mois, est laissée pour morte après seize coups de baïonnette. Une des filles, Susan, dite Sadie, inscrit avec le sang de la star le mot PIG sur le mur de la villa avant de rejoindre le ranch qui abrite la Famille.
Au petit matin, le pays pétrifié découvre la scène sanglante sur ses écrans de télévision. Associées en un flash ultra violent, l'utopie hippie et l'opulence hollywoodienne s'anéantissent en un morbide reflet de l'Amérique. Crime crapuleux, vengeance d'un rocker raté, satanisme, combinaisons politiques, Black Panthers... Le crime garde ses mystères.
En 36 heures et trois actes d'un hyper réalisme halluciné, western psychédélique à la présence saisissante, Simon Liberati accompagne au plus près les California girls et peint un des faits divers les plus fantasmés des cinquante dernières années. 36 heures qui signent la perte de l'innocence de l'Amérique.
« En 1969, j'avais neuf ans. La famille Manson est entrée avec fracas dans mon imaginaire. J'ai grandi avec l'image de trois filles de 20 ans défiant les tribunaux américains, une croix sanglante gravée sur le front. Des droguées... voilà ce qu'on disait d'elles, des droguées qui avaient commis des crimes monstrueux sous l'emprise d'un gourou qu'elles prenaient pour Jésus-Christ. Plus tard, j'ai écrit cette histoire le plus simplement possible pour exorciser mes terreurs enfantines et j'ai revécu seconde par seconde le martyr de Sharon Tate. »

FICHE LECTURE : California Girls
Tout d'abord, un grand merci aux éditions Grasset pour cet envoi, cela me fait toujours autant chaud au c½ur et ce sentiment restera impérissable, sans aucun doute. J'ai été très honorée de recevoir ce service de presse, le jour même de mon anniversaire qui plus est. C'est la seconde année de suite,-en voilà un beau cadeau ! Si cela devient une habitude, je ne m'en lasserais pas, héhé. Ce livre, paru tout récemment en poche aux éditions Le Livre de Poche pour les intéressés, est entré dans ma ligne de mire des lectures à faire grâce à la géniale Pinupapple & Books (oui, encore...), dont la vidéo sur ces deux lectures à propos des filles mansonniennes est disponible ici. Malgré son avis mi-figue mi-raisin sur ce roman qu'elle jugeait beaucoup plus documentaire que psychologique (ce qu'elle espérait de ce type de fiction sur des criminels adolescents/jeunes adultes), je me devais de parcourir cet ouvrage par moi-même, de me forger une opinion d'après ce que l'auteur allait me délivrer. J'ai été d'autant plus piquée de curiosité en découvrant la quatrième de couverture,-où Simon Liberati explique avoir voulu relater ces tragiques événements ayant entaché son enfance noir sur blanc, de manière très directe et frontale, afin de se purger de ce traumatisme baigné de sang et d'horreur inhumaine depuis près de cinquante ans. Le voyage en enfer commence maintenant.

FICHE LECTURE : California Girls
L'auteur a bien suivi sa trajectoire en nous proposant un récit qui relate de la manière la plus simple possible le Helter Skelter de Charlie et de sa Famille, de son élaboration au sein du Spahn Ranch où, après un an et de demi de pérégrinations en bus de grands chemins hippie, la Famille avait trouvé son nid bien puant, crade et délavé, à l'image de leur vie de débauche et de dévouement au plan de l'Apocalypse et à leur Jésus. Ce qui m'a épaté avec ce livre, et justement la raison pour laquelle je m'y suis intéressée, c'est que je connaissais "bien" les événements désastreux et sanguinolents qu'il dépeint. Il y a cinq ans de cela maintenant, je me suis trouvée fascinée face à la sublime Sharon Tate dans le film Le bal des vampires (excellent film par ailleurs, mais cela est une autre histoire, qui sera contée une autre fois). De fil en aiguille, je suis rapidement tombée sur la vérité effarante et sur des images profondément choquantes, d'un voyeurisme éc½urant. J'ai visionné quelques documentaires, notamment un témoignage de Linda Kasabian, la seule membre de la secte qui a éprouvé de la pitié pour les victimes et qui a contribué à l'emprisonnement de son ancienne Famille. Je ne m'attendais donc pas à ce que ce roman me révèle des informations inédites.

FICHE LECTURE : California Girls
Et là où ce livre est fort, très fort, et sonne juste, c'est qu'il a réussi à me couper le souffle et à me glacer le c½ur et les sangs comme si j'étais retournée en arrière dans le temps. Cela a eu le temps de me laisser sonnée et les yeux écarquillés et incrédules, en y ajoutant cette fois le sentiment que je m'y trouvais réellement. Ce pourquoi j'ai trouvé que ce roman n'avait pas la prétention ou la fonction d'être un documentaire, un contenu purement informatif. Bien sûr, pour ceux qui ne connaissent pas cette histoire tragique du Crime du siècle, je trouve que cet ouvrage constitue une excellente entrée en matière, une mise en bouche sous une perspective inédite. J'avais connaissance de fictions qui s'inspiraient clairement du mode de vie de la Famille et de leurs actions infernales, tout en les plaçant à des époques différentes, avec des personnages forgés à leur image mais avec leur identité propre aussi. Or, ce livre nous présente les véritables membres de cette bande de prétendus hippies, qui ont déchaîné une immondice sans nom sur Los Angeles,-en tant de personnages romanesques, à la fois faits de chair et de sang (et ils en répandent beaucoup aussi, de manière quasi bestiale. Et encore, c'est méchant pour les bêtes...) et d'encre et de papier.

FICHE LECTURE : California Girls
Le pari était audacieux... et risqué aussi. Qui pourrait s'identifier à des créatures pareilles, des énergumènes aussi vides de sentiments que de bon sens et d'humanité, complètement détachés de ce qui rend le monde beau ? Et non, une orgie où on se fait l'amour dix fois par jour tous ensemble, c'est pas beau... Et pourtant, pari réussi ! Malgré le fait que les personnages soient absolument immondes, tant au niveau de leur vie sexuelle où Tout le monde appartient à tout le monde, dans la crasse, la poussière, les tâches de nourriture sur leurs vêtements élimés, et d'autres de ne me forcez pas à dire de quoi, où les jeunes filles se vouent avec adoration et amour convaincu et débordant s'évaporant de leurs corps jeunes et déjà souillés à leur mari commun, un petit homme malingre, au visage mauvais et disgracieux qui ne peut inspirer que de la répulsion, je me suis sentie aussi déconnectée qu'eux.

FICHE LECTURE : California Girls
Au c½ur de cette odyssée du meurtre rocambolesque et désastreux dont ils ont été les acteurs, j'ai été complètement immergée, de l'odeur suintante de vous savez quoi (on entre pas dans les détails hein) à la texture poisseuse du sang en passant par les cris déchirants des victimes, Sharon et les occupants de la Love House en ligne de mire. Cela peut paraître perturbant que je ressente cette sensation de proximité envers eux, la clique de jeunes tueurs drogués, abrutis, bruyants et inexpérimenté, à l'aube de leur vie déjà piétinée, salie, disgraciée et foutue en pâture aux chiens telle une vulgaire charogne. Alors que je n'avais qu'une envie, cracher à la figure de Sadie Mae Glutz, l'affreuse sorcière qui a une place de choix au sein de ce récit, pour lui démontrer mon mépris profond de sa personne insupportable et imbécile, donner des claques aux garçons, Tex, qui semble évoluer en dehors de toute réalité, et Clem, qui avait peut-être un actuel potentiel dans la musique. On ne saura jamais tout ce qu'auraient pu devenir les Katie, Gypsy, Squeakie, Leslie et j'en passe... De par leurs crimes, leur aberrante froideur digne du Pôle Nord (et encore, c'est méchant pour le Pôle Nord), ils resteront à jamais au statut de paria, coincés en prison (dûment mérité).

FICHE LECTURE : California Girls
Ou bien leur image sera à jamais teintée du sang versé de Gary Hinman, de Sharon Tate, de son bébé, Paul, et de ses amis, de Leno et Rosemary LaBianca. Leur seul méfait fut d'avoir réussi leur vie et d'être bien intégré, ou alors de s'être trouvé au mauvais endroit au mauvais moment, telle une abominable ironie du sort. En tout cas, je vous encourage à lire ce roman qui m'aura ébranlé bien plus que je ne l'aurais pensé. Il aura réussi à m'emmener sur un chemin que jamais encore mon imagination ne m'avait fait prendre : celui qui mène en haut de la colline du 1020 Cielo Drive, cette nuit marquée par le diable ayant envoyé ses diablotins faire le sale boulot, et ce qui en résulte est une scène absolument atroce où la tension est tellement pesante que le rire nerveux est sorti, honteux mais bien là, de la barrière de mes lèvres. Pourtant, mes yeux semblaient s'être "adaptés" à ces images.

۞ L'auteur m'a donné l'impression que je ne les avais jamais véritablement vues, cette violence et cette horreur inouïes, tant que je n'avais pas accompagné notre bande hésitante mais immergée dans la folie jusqu'au cou à leur point de non-retour, me tenant aux côtés de Linda, le témoin muet et meurtri, aux premières loges.

Et cela a recommencé. Une autre nuit comme celle-là, plus expéditive et assurée, au silence plus assourdissant. Ce qui n'était pas pour me rassurer. Et l'angoisse a duré et a pris de l'ampleur. Je n'avais qu'une envie : me sortir de cette spirale infernale, loin de toute cette folie ambiante,-résolument malsaine et à vomir, loin de toute cette ignominie qui m'a brisée le c½ur... Une motocyclette (alors que je déteste ça, grands dieux...) aura peut-être été la solution à tous mes maux, dans le brouillard du matin alors qu'un nouveau jour se lève, tandis que les Beach Boys chantaient au loin :

I been all around this great big world
And I seen all kinds of girls
Yeah, but I couldn't wait to get back in the states
Back to the cutest girls in the world


(bah en tout cas mes aïeux, on parle pas des filles de Manson là).

« Aucun étranger ne pouvait comprendre ça. Aux yeux des cochons ordinaires, les flics, les cow-boys, les psychiatres, leur dévouement pour Charlie qui les poussa à commettre des crimes inutiles, à gâcher leur vie et à braver la chambre à gaz resterait un mystère. On accuserait l'hypnose ou la drogue mais il ne s'agissait que d'amour. Elles avaient trouvé en Charlie l'époux idéal, celui que cherchent les religieuses mystiques et les jeunes héros de toutes les guerres depuis l'Antiquité. »

Source des images : we♥it.

FICHE LECTURE : California Girls
Tags : Fiche Lecture, Service Presse, Grasset, California Girls, 2016, Simon Liberati, 1969, summer of love, Los Angeles, secte, meurtres, La Famille, Charles Manson, Susan Atkins, Tex Watson, Patricia Krenwrinkle, Linda Kasabian, Leslie van Houten, Sharon Tate, Chevaliers de l'Apocalypse, drame, crime du siècle, fait divers, violence, gourou, racisme, Black Panthers, Beatles, Helter Skelter, Piggies, so far away from L.A., star de cinéma, atrocités, traumatisme, beach boys, boucherie, années 60
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#Posté le mardi 05 septembre 2017 15:08

Modifié le jeudi 21 septembre 2017 16:31

FICHE LECTURE : Un fils parfait

FICHE LECTURE : Un fils parfait

CONTEMPORAIN | 2017 | MATHIEU MENEGAUX | VIOL, INCESTE, JUSTICE,_CRIME, DRAME FAMILIAL, COMBAT, PÈRE ABUSIF, APPARENCES, VÉRITÉ, TRAUMATISME, RÉMINISCENCES, FAMILLE DECHIREE, SECRET...

➜ Maxime a tout réussi : de brillantes études, une carrière fulgurante, il est un mari aimant et un père attentionné. Un fils parfait. Un homme au-dessus de tout soupçon. Si bien que, lorsque sa fille, Claire, dénonce ses agissements à sa mère en la suppliant de la protéger, Daphné tarde à la croire. L'amour qu'elle porte à Maxime la conduit à refuser l'évidence pour préserver sa vie et son confort.
Pourtant les soupçons se confirment, le doute se dissipe et les faits vont pousser Daphné à réagir. Mais il est trop tard. Maxime, fort de cette façade d'homme irréprochable, a manipulé la police et la justice afin de les retourner contre la mère de ses enfants.
Daphné livre sa version de l'histoire à sa belle-mère. Elle reprend les éléments un par un, depuis les débuts amoureux avec Maxime, jusqu'à la confrontation sans merci.
Jusqu'où une mère doit-elle aller pour protéger ses filles et faire valoir ses droits, lorsque personne n'accepte de la croire ? Quelles épreuves Daphné va-t-elle devoir traverser pour récupérer Claire et Lucie ?
Inspiré d'une situation réelle, ce roman intense et poignant de la première page au rebondissement final est servi par un style tendu et précis.

FICHE LECTURE : Un fils parfait
Sans la merveilleuse Pauline de la chaîne Booktube Pinupapple & Books, je n'aurais jamais découvert ce roman ni cet auteur incroyable qu'est Mathieu Ménégaux donc déjà, je dis merci Pauline, t'assures ! ♥ Et deuxièmement, je me dois de remercier les éditions Grasset qui, après m'avoir donné ma chance avec la sublime et enrichissante lecture de La tresse, m'ont accordé un second service de presse avec le titre intriguant qu'est Un fils parfait. Ce roman, malgré son sujet très tabou et dur à digérer, à savoir le viol + l'inceste + la pédophilie (sympa, le combo), je m'y suis plongée la tête la première, à corps perdu. Cela m'a permis de me rendre compte de mon ignorance concernant le quotidien des personnes victimes et surtout, comment leur entourage et particulièrement la justice fait fi de leur situation : en pratiquant la négligence totale. A mes yeux d'individu sensible à la souffrance d'autrui, il me semblait évident que les membres les plus faibles de notre société, qui subissent des abus de toutes sortes, sont défendus face à leurs agresseurs, qui ont un comportement inhumain et digne du Malin. Eh bien, pauvre jeune fille naïve que j'étais, je me trompais lourdement et Mathieu Ménégaux m'a ouvert les yeux.

FICHE LECTURE : Un fils parfait
Certes, ce roman est fictif ; il n'empêche qu'il est basé sur des faits réels qui sont survenus dans l'entourage proche de Mathieu Ménégaux. Dans ma propre famille, de tels événements se sont produits et, rien que d'y penser, j'ai envie de vomir, j'ai honte et je me demande comment on peut survivre à ça, et pourtant... Et pourtant, il est si facile de détourner les yeux de l'horreur, passée ou présente... Daphné,_la femme qui nous livre son expérience révoltante de la lutte pour éloigner ses filles loin de leur dangereux père, confesse elle même avoir eu l'horrible tentation de ne pas croire aux dires de sa fille aînée afin de pas brusquer son quotidien parfait de maman working girl qui conjugue vie professionnelle active et mouvementée et vie de famille paisible grâce au soutien et à l'appui indispensable de son mari, qui va en abuser sans vergogne, tout comme il a abusé de sa propre progéniture, sous prétexte que c'était ainsi qu'il fallait montrer son amour à son papa (quel cauchemar...). J'ai oscillé entre indignation pour la malheureuse Claire, la pauvre choupinette de neuf ans qui a eu la force de dénoncer son paternel afin de sortir de cet enfer, et compréhension pour Daphné car honnêtement, qui a envie d'avouer que, oui, l'amour de votre vie est un beau salaud (et encore, le mot est faible) qui a commis des actes d'une atrocité sans nom sans que vous vous soyez aperçus de rien ?

FICHE LECTURE : Un fils parfait
N'importe qui avec un semblant d'honneur et de dignité, et de confiance en ceux qu'il aime, nierait les faits en bloc. Or, c'est bien la dignité et la confiance bafouée de Claire, en tant de femme dupée, épouse trompée et méprisée, et en tant que maman violée (la chair de sa chair a été privée du droit d'avoir son corps et sa pureté respectés, cela revient donc au même pour moi de manière symbolique) et rendue cruellement et abjectement impuissante face à cette menace, coupable aussi, la culpabilité étouffe Daphné, et on suit donc la lutte acharnée de cette dernière afin de regagner son statut d'être humain qui peut encore se regarder en face et pour protéger les siens et l'humanité au sens stricte du terme. Au fil de ses lettres rédigées à l'attention de sa belle-mère, Elise, qui vénère son fils unique qui ne l'a jamais déçue,_se dévoile une chute aux enfers dont Daphné n'aurait pu ne jamais se relever si elle n'était pas repartie à l'attaque avec la conviction qu'on aurait dû lui apporter soutien et justice pour préserver le peu d'innocence brute qu'il restait à ses filles entachées. Au fur et à mesure, la stratégie macabre de Maxime se révèle. Ce dernier a fait sombrer sa femme dans la culpabilité de n'avoir pas agi plus tôt. Mais pas seulement !

FICHE LECTURE : Un fils parfait
Aussi dans les décombres de son passé d'adolescente aux troubles psychologiques. J'étais de plus en plus abasourdie et effarée par la tournure réelle que prenaient les événements, par la cruauté sans fin qu'emploie ce grand méchant loup afin de sauver les meubles et que son crime ne soit jamais puni. Comme je vous l'ai dit plus haut, moi qui pensais que la voix de Daphné, mère sans défense et désespérée appelée à l'aide, serait entendue à corps et à cris par notre Justice française, je m'étais fourrée le doigt dans l'½il et j'ai senti comme le ciel qui me tombait sur la tête. Mathieu Ménégaux m'a rappelé que la corruption,_les relations haut placées, la respectabilité de certaines personnes dans les hautes sphères de la société, empêchent aux innocents d'être entendus et de se sentir en sécurité dans le pays des Droits de l'Homme,_qui ne reconnaît même pas l'inceste en tant qu'adjectif, relation incestueuse.

FICHE LECTURE : Un fils parfait
Oui, car ce roman, s'il se définit bien en tant que telle, histoire fictive engageant des personnages de fiction dans une trame inventée par l'auteur, il fait aussi office de roman d'information. Au fil des pages, j'ai pu apprendre beaucoup de choses, notamment concernant les lacunes dans la justice française, et cela m'a donné envie de creuser le sujet. Par exemple, comme je l'ai énoncé plus tôt, jusqu'à très récemment,_la justice française, contrairement à de nombreux pays dans le monde, ne reconnaissait pas l'inceste,_et l'une des raisons est, je cite approximativement, "que l'on ne sait pas précisément combien
_________--______et quels sont les membres concernés au sein de la famille".

FICHE LECTURE : Un fils parfait
J'en reste les bras ballants, révoltant ! Quant on pense que quatre millions de personnes de tous les âges sont victimes de ce qui a été pendant longtemps complètement ignoré et aujourd'hui à peine mentionné en tant qu'adjectif et pas en tant que nom. Alors moi, je vais l'écrire en gros : INCESTE. Voilà. 4 millions de personnes sont victimes de viols au sein de leur propre famille et pour moi, c'est comme si on leur crachait à la figure de le renier noir sur blanc. Je vous laisse découvrir dans ce roman qui m'a définitivement marquée de façon indélébile si Daphné et ses princesses Claire et Lucie s'en sortiront face au grand méchant loup que Maxime n'aurait jamais dû devenir envers les femmes de sa vie. Sachez juste que,_malgré le monde sombre prêt à nous piétiner sans vergogne dans lequel on vit, il y aura heureusement toujours des gens remplis de lumière et d'espoir qui ne laisseront pas ces crimes impunis.

♦ Et qui auront la main tendue pour ceux dans le besoin. Ce qui découle des lettres de Daphné à sa belle-mère m'a beaucoup surprise,_alors que cela semble tout à fait logique mais j'étais tellement concentrée sur la survie de Daphné et son cheminement semé d'embûches que cela m'a prise de court. J'ai l'impression que ma chronique a été faite de mots confus se succédant, et je m'en excuse si vous le ressentez comme ça, mais c'est le genre de lectures dont on ne ressort pas indemne et où on reste en apnée après avoir refermé le livre. Je suis impatiente de me procurer Je me suis tue, premier titre de l'auteur, sa plume m'a captivée et m'a rendue plus forte et je ne peux qu'avoir envie de le retrouver dans d'autres belles et suffocantes pages.

« Il y a souvent deux versions à une histoire. Je vous livre la mienne, Elise. Lisez-la et je vous laisse juge de qui est victime, qui est agresseur, qui est une bête et qui mérite une exécution sommaire. [...] Mais une chose est certaine : vous ne pourrez plus jamais affirmer "Je ne savais pas". »

Sources : Grasset, we♥it, L'Est républicain.

FICHE LECTURE : Un fils parfait
Tags : Fiche Lecture, Un fils parfait, Service Presse, Grasset, Pinupappleandbooks, Booktube, Contemporain, 2017, Viol, Inceste, Justice, crime, Drame familial, combat, Mathieu Ménégaux, A LIRE ABSOLUMENT!!
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#Posté le jeudi 20 juillet 2017 13:01

Modifié le samedi 22 juillet 2017 16:09

FICHE LECTURE : La tresse

FICHE LECTURE : La tresse

CONTEMPORAIN | 2017 | LAETITIA COLOMBANI | LIBERTÉ, ESPOIR, HUMANITÉ, SOLIDARITÉ, FEMMES, FORCE, COURAGE, RÉVOLTE, DÉTERMINATION, LUTTE CONTRE LA DISCRIMINATION, FOI, CROYANCE, ESPÉRANCE, COMBAT...

➜ Trois femmes, trois vies, trois continents. Une même soif de liberté.

Inde. Smita est une Intouchable. Elle rêve de voir sa fille échapper à sa condition misérable et entrer à l'école.

Sicile. Giulia travaille dans l'atelier de son père. Lorsqu'il est victime d'un accident, elle découvre que l'entreprise familiale est ruinée.

Canada. Sarah, avocate réputée, va être promue à la tête de son cabinet quand elle apprend qu'elle est gravement malade.

Liées sans le savoir par ce qu'elles ont de plus intime et de plus singulier, Smita, Giulia et Sarah refusent le sort qui leur est destiné et décident de se battre. Vibrantes d'humanité, leurs histoires tissent une tresse d'espoir et de solidarité.

FICHE LECTURE : La tresse
Tout d'abord, merci aux éditions Grasset pour ce généreux envoi. Cela me fait chaud au c½ur. Merci aussi à Emilie de la chaîne Youtube Bulledop de m'avoir fait découvrir ce titre "parfait pour l'été" pour reprendre ses mots. En effet, si vous cherchez une lecture à la fois légère, au niveau du nombre de pages s'entend, aérienne, rafraîchissante de par ses bouffées d'espoir et l'écriture de l'auteur, simple, percutante, fluide et qui nous parle à tous, mais qui allie aussi son efficacité à une intensité émotionnelle et du message, des valeurs véhiculées, alors oui, La tresse est fait pour vous et votre chaise longue pour parer aux chaleurs lourdes qui nous tombent dessus en ce moment. Et puis une lecture qui ne tourne pas autour du pot, qui est sans fioritures superficielles, ça me dépayse aussi. Je n'étais pas très familière du travail de notre écrivain multifonctions (actrice, réalisatrice et scénariste, rien que ça) mais je n'hésiterai pas à me pencher dessus à l'avenir. En tant qu'auteur, ce qui est sûr, c'est que c'est une réussite à mes yeux, pari réussi, et j'espère que ce n'est le début de sa propre tresse tissée avec ce destin-là. Moi, en tout cas, elle m'a convaincue et j'ai envie de découvrir plus des pensées de cette femme sur notre monde dans d'autres ouvrages.

FICHE LECTURE : La tresse
L'intrigue suit le parcours incroyable de trois femmes qui partagent une même détermination, force de volonté et aspiration à la liberté qui m'ont laissée sans voix. Je me suis de suite attachée à ces trois figures d'espoir, d'acharnement et qui refusent de se faire écraser par une société injuste, abjecte et discriminante à tous les points de vue : sexisme, racisme, religion, opinions divergentes, maladie... Le roman s'ouvre sur la condition plus bas que terre de Smita, l'Indienne dite "Intouchable", ceux que le Mahatma Gandhi appelait "les enfants de Dieu", les rejetés dans la hiérarchie hindoue. Smita a dû accepter sa place de Dalit sans mot dire, et est contrainte à ramasser la merde des autres (littéralement parlant) chaque jour pour gagner sa vie. Ce livre peut être qualifier de féministe, mais ce que je trouve intelligent de la part de l'auteur, c'est qu'elle montre que la discrimination n'a pas de sexe.

FICHE LECTURE : La tresse
Par exemple, le mari de Smita est au même rang qu'elle, sauf qu'il doit lui récolter les rats (encore littéralement parlant) qui deviennent sa seule possession et nourriture pour lui et sa famille. Alors que ce dernier accepte d'une façon déconcertante son rang dégradant et sa destinée funeste, Smita, quant à elle, refuse de s'excommunier de sa religion ancestrale, ancrée comme elle est en sa foi en Vishnou, mais ne peut permettre que sa si belle et gracieuse fille, Lalita, qui a dit "non" et n'a pas ployé face au Brahmane de l'école alors qu'elle n'a que six ans, devienne une ramasseuse d'excréments comme sa mère et grandisse dans la puanteur. De par sa situation effarante et presque inimaginable à mes yeux, Smita a forcé mon respect et son cheminement vers la liberté totale et l'éducation de sa fille adorée,_qui devient un pèlerinage symbole de foi inébranlable et de jours meilleurs, m'a fascinée de bout en bout.

FICHE LECTURE : La tresse
Nous découvrons ensuite le second point de vue qui est celui de Guilia, ou le personnage auquel je me suis le plus identifiée je dirais. En effet, cette jeune sicilienne est à peine plus âgée que moi et voue une passion dévorante pour la littérature, que ce soit romans ou poésie des auteurs de son pays, qui la rendent fière (voir citation que j'ai sélectionnée)._Qui plus est, elle ne s'intéresse nullement aux sorties en boîte, aux orgies d'alcool avec les copains, elle est une jeune fille calme, appliquée, et qui accorde une importance primordiale à sa famille et à ses collègues à l'usine familiale, des femmes dévouées à leur travail comme elle qu'elle considère comme des s½urs.

FICHE LECTURE : La tresse
J'ai trouvé que Giulia avait de splendides valeurs, et une belle évolution au travers de ce roman (nos trois femmes la vivent toutes en fait) : de jeune fille docile et vénérant le papa et la mamma sicilienne, Giulia se transforme en un papillon qui ouvre grand ses ailes, un vrai petit bout de femme enflammé par l'amour que lui prodigue Kamel, un jeune homme qui, comme elle, défend ses idéaux bec et ongles et qui lui insufflera un véritable optimisme, une confiance sans failles. Ils forment un couple magnifique et inspirant. Enfin, Sarah, la quadragénaire canadienne, est à l'image de la femme moderne, working girl modèle, wonder woman à plein temps : elle réussit tous ses dossiers à son cabinet, elle est une femme qui séduit, deux mariages, trois beaux enfants, et le Graal de sa carrière, qui a demandé tant de sueur et de larmes, est a portée de mains, mais la maladie va tout gâcher.

FICHE LECTURE : La tresse
Pour conclure, je dirais que ce roman est une jolie pépite à mettre entre toutes les mains cet été, et à lire au moins une fois dans sa vie. Ça en vaut le détour. Au fur et à mesure que ces trois destins de femmes se font écho et s'entremêlent, le roman atteint un climax avec le personnage de Sarah, qui connaît la plus libératrice des évolutions et remises en question et cela nous met une sacrée claque dans la figure. Celle dont la fille a une sensibilité exacerbée face à la souffrance d'autrui (un point dans lequel je me reconnais bien aussi) va désamorcer la bombe qui sommeillait en elle et se montrer reconnaissante et apaisée de la vie qu'elle mène, malgré la mandarine qui la ronge à petit feu. Je vous laisse profiter de la force de frappe des phrases de l'auteur, qui deviennent de plus en plus intenses au fil du roman, et je remercie encore Grasset pour ce sublime envoi. Voilà une lecture que je ne suis pas prête d'oublier, et je me replongerai avec plaisir entre ces pages, qui ont un doux parfum de liberté et de force humaine (je vous jure que cette senteur existe), afin de me faire une piqûre de rappel._Pussiez vous trouver votre Vishnou, votre Kamel ou votre Magic Ron (et non, je ne parle pas de celui d'Harry Potter) auquel vous raccrocher. COUP DE C¼UR ♥

« A la clameur des discothèques, Giulia préfère le silence feutré de la bibliothèque communale. Elle s'y rend chaque jour à l'heure du déjeuner. Insatiable lectrice, elle aime l'ambiance des grandes salles tapissées de livres, que seul le bruissement des pages vient troubler. Il lui semble qu'il y a là quelque chose de religieux, un recueillement quasi mystique qui lui plaît. Lorsqu'elle lit, Giulia ne voit pas le temps passer. »

Source des images : BibliObs, bythelake, Booknode, We♥it, http://resistelacomediemusicale.fr.

FICHE LECTURE : La tresse
Tags : Fiche lecture, La tresse, Service Presse, Grasset, Laetitia Colombani, Liberté, espoir, humanité, solidarité, femmes, force, courage, révolte, détermination, lutte contre la discrimination, foi, croyance, espérance, combat, coup de coeur ♥
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#Posté le vendredi 09 juin 2017 14:58

Modifié le mardi 20 juin 2017 14:36

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