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FICHE MANGA : L'Atelier des Sorciers - T1

FICHE MANGA : L'Atelier des Sorciers - T1
• TITRE V.O. : Tongari Bôshi no Atelier, book 1.
• MANGAKA : Kamome Shirahama.
• ANNÉE : 2017 (JAPON) ; 2018 (FRANCE).
• GENRE (S) : Seinen.
• THÈMES : Magie, fantasy, aventure, sorciers, sorcellerie, enfance, amitié, don, détermination, rencontre décisive, apprentissage, grandir, pouvoirs, volonté, application, secrets, rivalité, malveillance, jalousie, mystère, suspens, dangers, découvertes, univers fantastique...
• PAGES : 212.

Coco a toujours été fascinée par la magie. Hélas, seuls les sorciers peuvent pratiquer cet art et les élus sont choisis dès la naissance. Un jour, Kieffrey, un sorcier, arrive dans le village de la jeune fille. En l'espionnant, Coco comprend alors la véritable nature de la magie et se rappelle d'un livre de magie et d'un encrier qu'elle a acheté à un mystérieux inconnu quand elle était enfant. Elle s'exerce alors en cachette. Mais, dans son ignorance, Coco commet un acte tragique !

Dès lors, elle devient la disciple de Kieffrey et va découvrir un monde dont elle ne soupçonnait pas l'existence !

ஜ MON AVIS :

J'étais obligé de commencer cette série de mangas : il faut me comprendre, TOUT LE MONDE (ou presque) en parle et à force, on finit par céder et par se lancer, par se jeter pieds et poings liés dans cette aventure magique nous aussi ! Magique, c'est le mot car L'Atelier des sorciers m'a tout simplement mis des étoiles plein les yeux !

Première chose à souligner : les dessins sont juste ma-gni-fi-ques. Comme dirait Cristina, « c'est magnifaïk, ma chérie ! » - et elle n'aurait certainement pas tort ! Ce foisonnement de petits détails qui nous laissent sans voix, cette minutie dans le trait de crayon, cette douceur et délicatesse dans la façon dont les personnages sont dépeints, tout cela crée une véritable ambiance enchanteresse qui nous enveloppe tel le plus moelleux des cocons et dont nous n'avons plus envie de nous déloger une fois ce premier tome terminé. Je vous le dis, je me retiens sérieusement de me jeter sur la suite séance tenante ! Je suis purement et simplement tombée amoureuse de cet univers qui regorge de surprises, bonnes comme mauvaises, et qui nous donne l'envie irrésistible de porter fièrement son chapeau, sa cape et ses bottes d'apprentie-sorcière et de partir à l'aventure dans des contrées extraordinaires, et ce à nos risques et périls ! La petite fille en moi qui se rêve encore magicienne grâce entre autres à Magical Dorémi (ou le meilleur anime du monde, on ne va pas se mentir) en a été juste ravie !

J'ai également succombé au charme des divers protagonistes de l'intrigue. Coco, l'héroïne principale de cette histoire complètement folle et abracadabrante, est à mon sens indéniablement adorable et attachante. Elle fait preuve d'une bonne volonté sans failles et est prête à tout pour prouver sa valeur et qu'elle est digne de faire usage de la magie si mystérieuse et énigmatique réservée à la confrérie tout aussi hermétique des sorciers. Cette fillette est juste une vraie boule d'énergie solaire que j'ai trouvée profondément inspirante et touchante. Coco nous donne en effet le désir irrépressible d'aller de l'avant, de se surpasser et d'affronter nos peurs avec le sourire. Comment ne pas l'aimer incommensurablement dans ces conditions ? Je ne vous cacherai pas que j'ai aussi défailli face à la force de séduction si singulière de son professeur de sortilèges, j'ai nommé Kieffrey alias "le beau garçon à lunettes". J'ai fondu comme neige au soleil face à la beauté aveuglante tant intérieure qu'extérieure de ce personnage, je me suis fait avoir comme une bleue. Pourtant, cela se sent, se voit comme le nez au milieu de la figure que Kieffrey nous fait des cachotteries, ainsi qu'à ses jeunes élèves absolument hilarantes, envoûtantes, à la personnalité déjà si affirmée et aux bouilles à proprement parler à croquer, mais je préfère opter pour la solution du déni... ou plutôt de croire en ce remarquable enseignant de toutes mes forces. Il ne peut pas faire partie du côté obscur, je refuse ne serait-ce que de l'envisager ! Ma gentillesse et ma naïveté me perdront, c'est certain...

Pour conclure, je ne peux que vous conseiller vigoureusement de laisser sa chance à L'Atelier des sorciers car je puis vous assurer que cette saga vaut largement tout le foin que l'on en fait ! En tout cas, ce tome introducteur à ce vaste univers ensorceleur dont on ne voit ici que la pointe de l'iceberg m'a résolument conquise. C'est comme si j'étais retournée dix/quinze ans en arrière, à enfiler ma panoplie de petite magicienne en herbe avec grâce et volupté, à apprendre à bien manier ma baguette magique et à tracer mes runes de sorts correctement, tout cela se déroulant dans mes rêves d'enfant, et désormais de jeune adulte, les plus fous. Incantations, fous rires, dangers, suspens insoutenable, émerveillement, envoûtement, angoisses, détermination à revendre, noirceur, espoir, féerie, fascination, voici tout ce que nous promet L'Atelier des sorciers. J'ajouterais que, pour ma part, j'en redemande encore ! COUP DE C¼UR ♥

Nanette ♥
Tags : Fiche manga, L'Atelier des sorciers, Tome 1 ♥, Kamome Shirahama, 2017, 2018, Seinen, Magie, fantasy, aventure, sorciers, sorcellerie, enfance, amitié, don, détermination, rencontre décisive, apprentissage, grandir, pouvoirs, volonté, application, secrets, rivalité, malveillance, jalousie, mystère, suspens, dangers, découvertes, univers fantastique, coup de coeur ♥
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#Posté le mardi 08 octobre 2019 04:04

Modifié le jeudi 04 juin 2020 17:12

FICHE LECTURE : Nevermoor - T1 : Les Défis de Morrigane Crow

FICHE LECTURE : Nevermoor - T1 : Les Défis de Morrigane Crow

• TITRE V.O. : Nevermoor : The Trials of Morrigane Crow.
• AUTRICE : Jessica Townsend.
• ANNÉE : 2017 (USA), 2018 (FRANCE).
• GENRE (S) : Fantastique.
• THÈMES : Jeunesse, merveilleux, univers fantastique, malédiction, injustice, chagrin, bouleversement, changement, discrimination, rejet, épreuves, concours, rivalité, compétition, prestige, attachement, amitié, famille, sentiment d'appartenance, enfance, magie, extraordinaire, couleurs, éclat, intelligence, malice, innocence, questionnement, crise d'identité, révélations, assassin, cruauté, légendes, extravagance, exubérance, confiance, foi, noirceur, angoisses, secrets, mystères, suspens, méchanceté, humour, courage, clairvoyance, grandir, hôtel...
• PAGES : 476.

Morrigane Crow est née le jour du Merveillon, ce qui signifie deux choses :

1. Elle est maudite.
2. Elle est condamnée à mourir à minuit le jour de ses onze ans.
Son cercueil l'attend.

Elle est sauvée in extremis par un homme étrange qui l'emmène dans le royaume magique de Nevermoor...
FICHE LECTURE : Nevermoor - T1 : Les Défis de Morrigane Crow
ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'un livre que vous avez certainement dû voir passer partout sur la blogosphère depuis sa parution en octobre, et ce à juste titre, celle du premier tome de la saga jeunesse fantastique Nevermoor, écrite par la jeune autrice américaine Jessica Townsend. Je remercie infiniment Artemissia Gold, créatrice du webzine Songe d'une Nuit d'été, et les éditions Pocket Jeunesse d'avoir organisé ce concours qui m'a permis de remporter ce magnifique lot. Regardez-moi cette couverture sublime qui regorge de couleurs, qui fleure bon tous nos rêves d'enfant, avec ces parapluies et ces personnages qui volent (l'influence de P.L. Travers est passée par là et, rien que pour ça, j'aime l'univers de Nevermoor de tout mon c½ur ♥), cet énorme chat (en l'occurrence chatte) grognon dont la trogne boudeuse ferait pâlir d'envie un certain Pattenrond, une immense bâtisse d'architecture victorienne en arrière-plan, la calligraphie splendide du titre et du sous-titre... Bref, il n'en fallait pas plus pour m'enchanter et, après n'avoir fait qu'une bouchée de ce premier tome, je peux vous affirmer que le contenu est à la hauteur du contenant ! Pari réussi pour PKJ qui a réalisé un excellent choix éditorial avec la traduction du tome premier d'une saga qui s'annonce si prometteuse ! Je ne les en remercierai jamais assez ! Merci aussi d'avoir conservé la somptueuse couverture d'origine, c'est un véritable régal pour les yeux ! Bref, cessons de contempler béatement cette remarquable beauté (j'en fais trop, vous croyez) et sautons à pieds joints dans le vif du sujet !

Ce tome introductif nous raconte l'histoire mouvementée de Morrigane (que j'aime ce prénom, autant que le surnom Mog/Moggers qui sera donné à l'héroïne par la suite), une enfant pas comme les autres étant donné qu'elle est considérée comme maudite. En effet, depuis sa naissance, tous les habitants de sa ville, Jackalfax, lui imputent tous les maux ! Par exemple, si Morrigane a eu le malheur de déclarer à sa grand-mère qu'il faisait chaud, vous pouvez être sûrs que le lendemain, il va grêler ! Ou bien, si la fillette a fait au jardinier du manoir familial un compliment sur ses fleurs, quelques jours plus tard, celles-ci auront fanées, ou bien le jardinier sera mort ! Bref, vous l'aurez compris, dès qu'un malheur s'abat sur la cité, c'est Morrigane qui en paye les frais... ainsi que le compte en banque de son père. La pauvre enfant a tellement été habituée à se voir être traitée comme la plus grande porteuse de poisse de tous les temps qu'elle a fini par en être convaincue ! Et pour couronner le tout, même sa famille n'ose pas la défendre : entre la belle-mère frivole qui ne pense qu'aux apparences, à ce qui est convenable et qui est remarquablement niaise, le père qui ne voit son unique fille que comme un oiseau de malheur mettant un frein à sa carrière politique et ruinant sa réputation et la grand-mère raffinée mais aussi agressive qu'un bouledogue (cependant, celle-ci a le mérite de sortir du lot dans cette famille de bras cassés et de démontrer un semblant d'intérêt et de compassion pour sa petite-fille), autant vous dire que le portrait que l'on peut se dresser de la famille Crow est tout simplement grotesque et tend à ce que l'on en ait des rires nerveux toutes les cinq minutes tant leurs conversations entre eux notamment sont absurdes, dénuées de sentiments et de sens commun. Cela me rend vraiment triste de me dire que Morrigane a passé la quasi intégralité de sa vie auprès de proches qui n'osaient pas lui déclarer leur amour, qui n'osaient pas la soutenir et la rassurer, l'encourager à être simplement elle-même et à ne pas se soucier du qu'en-dira-t-on. Au lieu de ça, notre héroïne a passé tout ce temps à se dire qu'elle ne valait rien, que l'épée de Damoclès qui menaçait son existence dès sa naissance lors du Merveillon, passage symbolique d'une ère à une autre, était in fine une bénédiction, au vu du fait que son existence même nuit à tout le monde. A bien y réfléchir, ce roman qui se déroule pourtant dans un univers extravagant aux bizarreries plus gigantesques et fascinantes les unes que les autres est en réalité une vaste allégorie de la vie, de notre façon de nous comporter en société et confronté au regard des autres. Qu'on soit enfant ou adulte (soit un enfant qui a simplement grandi, dixit mon cher Walt Disney), on peut tous s'y retrouver, que ce soit dans la destinée de Morrigane ou dans le caractère et le vécu d'autres personnages. Jessica Townsend a beaucoup de messages bêtes comme choux mais tout bonnement essentiels à nous faire passer et elle le fait d'une façon remarquable, toute naturelle. Tout réside dans les détails, et c'est ce qui fait la force du récit.

J'ai également trouvé que l'autrice décrivait le monde de l'enfance et cet état de la vie d'un être humain, où l'on est extrêmement curieux, où l'on se pose tout plein de questions, où nos opinions commencent à se former et à se solidifier, alors qu'on est encore un filtre absorbant de tout ce que l'on voit avec des yeux grands ouverts, tout ce que l'on touche, ce que l'on entend, ce que l'on sent et éprouve, avec brio. Les enfants auront beaucoup à apprendre de ce livre car l'autrice fait passer des messages percutants de façon simple et concise, distillée dans l'ensemble de son oeuvre, qui fait qu'un jeune lectorat réagit au quart de tour et retient instantanément la leçon. Cela s'imprime dans leur mémoire à tout jamais, j'en suis persuadée, car ces petites morales déguisées s'appuient sur notre instinct primaire, notre réaction première. Pour donner un exemple qui illustrerait bien mon propos et qui m'a considérablement marquée, à plusieurs reprises, Morrigane va se voir être discriminée au sein de la cité de Nevermoor, c½ur de l'Etat Libre, non pas parce qu'elle est une enfant maudite comme auparavant, mais parce qu'elle est une sans-papiers au sein de ce soit-disant état merveilleux, égalitaire et libre. Pourtant, Morrigane n'est pas libre d'y être qui elle est car tout le monde ou presque la considère comme une immigrée originaire de la République (contrée de naissance de l'héroïne qui se divise en cinq régions) et qui est abhorrée par les citoyens de l'Etat Libre, qui la voit comme un pays rétrograde, peu civilisé, sous développé et aux m½urs répréhensibles. Alors qu'ils ne valent au fond pas mieux ! En effet, ils sont prêts à renvoyer Morrigane au sein de cette immonde République plutôt que de l'accueillir à bras ouverts car elle n'est pas l'une des leurs ! Si ce n'est pas un comble ça ! Et là où je parlais d'instinct primaire, c'est qu'en lisant cela, qui plus est de façon répétée (on peut dire que Morrigane est carrément harcelée et stigmatisée à ce sujet, cela en devient sa pire hantise), notre première réaction, peu importe notre âge et notre situation éthique et sociale, est de trouver cette xénophobie absolument révoltante, abjecte et injuste ! Alors que Morrigane risque la mort et le rejet dans son pays d'origine, on lui refuse l'asile et le droit de faire montre de sa bonne volonté ? C'est insensé ! Jessica Townsend nous invite dès lors à une réflexion profonde et nécessaire car, là où on serait enclin à la compassion et à l'ouverture d'esprit, on se rend vite compte qu'en réalité, nous sommes loin d'agir en fonction de ce que notre conscience nous dicte... Cela a de quoi laisser songeur...

C'est sûrement là toute la grandeur du récit : nous dépeindre un univers qui concentre tout ce qui a rendu notre enfance belle et formidable à vivre sans en oublier la noirceur véritable de notre monde et le fait qu'il faille constamment se battre et faire ses preuves pour avoir le droit à une mince étincelle de bonheur. C'est ainsi que Morrigane se retrouve au pays magique de Nevermoor, où les transports en commun sont les plus extraordinaires et ahurissants que vous ayez jamais vus (un indice : parapluie), où les différentes fêtes de l'année sont célébrées avec un entrain qui fait chaud au c½ur (le passage se déroulant à la période de Noël m'en a mis des étoiles plein les yeux, c'était d'une féerie sans pareil) et surtout, c'est l'endroit où se trouve le Deucalion, hôtel qui va devenir le lieu de résidence de notre courageuse héroïne jusqu'à la fin de ses fameux "défis" ou plutôt véritables épreuves afin de faire partie de la société Wundrous. Je me suis instantanément sentie comme chez moi au sein de cette bâtisse majestueuse qui a réussi à me surprendre à chacun de ses recoins. J'étais si heureuse à l'idée que Morrigane se soit trouvé un foyer aussi spécial et qui puisse prendre une place toute particulière dans son c½ur. Et les résidents du Deucalion ne sont pas en reste ! Mon coup de foudre va bien évidemment à l'inénarrable Capitaine Jupiter Nord, propriétaire et directeur de l'hôtel, qui occupe une place de choix au sein de la bonne société de Nevermoor et que j'ai trouvé juste remarquable ! Jupiter a beau être un adulte mais il a l'espièglerie d'un enfant, il ne supporte pas d'avoir trop de responsabilités à assumer, il est d'un optimisme fou et sa nonchalance peut autant exaspérer que nous enthousiasmer ! Personnellement, Jupiter est un être en qui je placerais toute ma confiance, les yeux fermés. Ne vous laissez pas avoir par ses manières volages et son côté incroyablement culotté qui donnent l'impression qu'il ne prend rien au sérieux car en réalité, s'il y a bien une chose que le Capitaine Nord ne peut tolérer, c'est l'injustice et croyez-moi, il sait vous faire passer l'envie de vous montrer injuste envers quiconque ! Je trouve que Jupiter, Jove pour les intimes, est un personnage juste formidable, qui respire l'optimisme et la joie de vivre et de s'émerveiller de tout. J'ai en particulier adoré la relation très touchante qui se tisse entre lui et Morrigane. Cette dernière a enfin droit à une figure paternelle qui la fait s'accepter telle qu'elle est, qui lui fait reconnaître ses nombreuses qualités, qui lui apporte un toit agréable sous lequel vivre, une grande et belle famille de c½ur et un but à son existence jusqu'alors maussade. Jupiter saura aussi se montrer ferme avec Morrigane car celle-ci va commettre des erreurs, de jugement notamment. C'est un autre aspect du livre que j'ai aimé : notre héroïne a beau être une sorte d'élue (ceci n'est pas un spoil) comme on peut le voir dans de nombreux schémas narratifs de livres pour enfants mais elle est avant tout un être humain, qui peut éprouver des sentiments nobles mais aussi d'autres beaucoup plus laids, comme la jalousie, le mépris, le ressentiment, voire même la haine. Et il n'y a pas de mal à ça car nous-même sommes en proie à ce genre de sentiments beaucoup plus souvent que l'on ne le souhaiterait. Morrigane est une enfant comme les autres, à laquelle on s'attache car elle nous apparaît d'autant plus crédible à nos yeux avec ses qualités et ses défauts. Jupiter non plus n'est pas un saint, il peut se montrer par moments décevant et sacrément gonflé, et l'on comprend alors totalement la colère de notre héroïne à son encontre ; néanmoins, je ne cesserai jamais de déclarer mon amour à ce charmant monsieur qui n'a quasiment rien à se reprocher ainsi qu'à son splendide hôtel dans lequel je meurs déjà d'envie de retourner y séjourner. Et puis, juste pour vous convaincre encore plus que Jupiter est l'homme parfait : il a de soyeux cheveux roux et une barbichette bien fournie assortie ! Ça fait rêver, n'est-ce pas ?

Afin de vous parler des autres personnages, laissez-moi vous dire qu'il y en aura forcément un qui saura vous séduire car ils sont tout tellement plus fascinants et hauts en couleur les uns que les autres. Il est très facile de s'y identifier et de trouver celui dont la situation et les sentiments feront écho en vous. Mes personnages favoris sont indéniablement, en dehors de mon Jupiter d'amour, dieu roux de mon c½ur, Fenestra, dite Fen, la Magnifichatte, grande amie de Jupiter et responsable du service ménagerie du Deucalion, et Hawthorne, qui va très rapidement devenir le meilleur ami de notre Morrigane. Fenestra la Magnifichatte, rien que cette appellation envoie grave du pâte, n'est-ce pas ? J'ai tout simplement adoré cette animale gigantesque, majestueux, splendide, ravissante, qui est tout bonnement imposante et géniale. Elle m'a fait mourir de rire grâce à ses répliques cinglantes et à sa franchise désarmante et franchement chafouine pour le coup. Et puis Fen est une ancienne championne de lutte ! Autant vous dire que, si vous osez lui jeter ne serait-ce qu'un regard de travers, elle n'hésitera pas à vous rentrer dans le lard bien comme il faut ! A ce moment-là, fuyez pauvres fous, c'est le seul bon conseil que je puisse vous donner ! En dehors de cela, ce qui m'a le plus émue chez Fen, ce que j'ai le plus apprécié dans sa personnalité, c'est qu'au-delà de son côté détaché, très distant, elle va en réalité profondément s'attacher à Morrigane et à Hawthorne et se montrer extrêmement protectrice, telle une maman chatte qui prend soin de ses petits et qui n'hésiterait pas à sortir les griffes pour eux. Bref, c½ur sur ma Fen ♥ Quant à Hawthorne, ce qui m'a fait kiffé chez lui, c'est qu'il est une version enfant nec plus ultra de Jupiter ! Ce gamin est impertinent (mais c'est pour la bonne cause), culotté, intrépide, aventureux, très drôle et toujours joyeux, extrêmement talentueux aussi, de quoi vous en laisser bouche bée. Et surtout, c'est un ami loyal, fidèle, qui ne vous laissera jamais tomber, qui saura toujours vous remonter le moral et vous redonner le sourire jusqu'aux oreilles et ce, malgré le fait qu'il soit censé être votre "rival". Je l'aime très fort mon petit Hawtournounet ! Et encore, vous allez encore faire plein de belles rencontres au cours de ce roman : celle de Martha et Charlie, d'autres employés de l'hôtel qui sont amoureux l'un de l'autre et qui forment un couple parfait, l'une étant une jeune femme absolument charmante, la gentillesse incarnée, si douce et généreuse, source de sérénité et l'autre un chauffeur dévoué à son travail et à sa si jolie et honorable fiancée ; de Frank, un nain vampire (pardon, vampire nain !) hilarant et vraiment pas comme les autres (un vampire nain, non mais vous avez vu comment ça en jette ?!) ; de Kedgeree et de Dame Chanda, le maître-majordome de l'hôtel toujours on point et une cantatrice impressionnante de bon goût qui sait attirer aux animaux grâce à son chant divin ; de Clarence, je ne vous dis pas qui est Clarence car elle fut pour moi ma plus belle surprise du roman, j'en attends beaucoup d'elle par la suite ; de Jack, neveu de Jupiter qui m'a un peu agacée au début mais j'ai de suite senti qu'il était spécial et qu'il était un bon garçon et je n'avais qu'une envie, comme mon Jove d'amour, c'était que Morrigane et lui deviennent amis, j'ai hâte de découvrir le background de ce petit gars, ça va promettre, je pense... Vous l'aurez compris, ce roman fourmille de personnages plus intéressants et captivants les uns que les autres et, un point commun que j'ai constaté entre eux tous, qu'ils nous soient chers à notre c½ur ou plutôt antipathiques, c'est qu'à l'instar de notre héroïne, dont le nom de famille est Crow (choix tout à fait adéquat de la part de l'autrice, qui n'a fait preuve que d'une grande ingéniosité dans son premier roman, chapeau !), ils sont tous des corbeaux, c'est-à-dire de mon point de vue des personnages que l'on pourrait mal juger à première vue, que ce soit de façon méliorative ou péjorative, et qui vont tous se révéler au fil de l'intrigue plein de surprises. C'est un beau compliment que je leur fais là car les corbeaux sont selon moi des animaux qu'on a trop vite tendance à dénigrer alors qu'ils méritent d'abord d'être aimés et compris. Voilà pour mon petit plaidoyer pour les corbeaux, haha !

Pour conclure, je ne peux que vous encourager à vous jeter à corps perdu dans la lecture du premier tome de Nevermoor ! Certes, cela n'a pas été un coup de c½ur, il s'en est d'ailleurs fallu de très peu, mais cela ne m'empêche pas d'être totalement emballée par cette nouvelle saga jeunesse rafraîchissante et tout simplement magique ainsi que par tout son potentiel ! Je suis tout simplement hystérique à l'idée de me procurer le second tome, Wundersmith : The Calling of Morrigane Crow, en version française à la fin de l'année, j'espère... En tout cas, merci aux éditions Pocket Jeunesse d'avoir cru en cette incroyable histoire et de permettre au lectorat français de la découvrir, merci à Jessica Townsend qui est une jeune autrice tout simplement bluffante, à l'imagination sans limites et dont la plume nous promet encore de beaux instants d'aventure extraordinaire auprès de notre courageuse et pleine de ressources Morrigane, qui est loin d'être au bout de ses peines... Son épopée ne fait que commencer et il est désormais temps pour elle de prendre son effrayant et grandiose destin en main. Le chemin des ténèbres et de la mort lui est encore accessible, à elle de ne pas dévier de sa trajectoire en cours de route... En tout cas, je serai là pour l'accompagner, à mes risques et périls ! J'en trépigne d'impatience !

Nanette ♥
FICHE LECTURE : Nevermoor - T1 : Les Défis de Morrigane Crow
★★★★★
Excellente lecture ! Un premier tome qui se dévore et qui nous donne qu'une seule envie : se laisser encore tenter et se ruer sur la suite ! Il n'y a plus qu'à attendre désormais...

« - Les donjons Dredmalis, chuchota-t-elle en fermant les yeux : quartier Est, rue Rifkin. Le Parlement : quartier Nord, passage Flagstaff. La bibliothèque Gobleian : quartier Est, non Sud, non, enfin...
- Quartier Ouest, idiote, dit une voix traînante.
Fenestra, allongée au soleil, léchait sa fourrure à coups de langue languides.
- Rue Mayhew. Maintenant, tais-toi.
- Merci, dit Morrigane.
Elle remarqua que Jupiter observait la Magnifichatte du coin de l'½il et se demanda pourquoi. Sous le soleil, la salive de Fen faisait scintiller sa fourrure grise comme si elle était coulée dans un métal argenté. Elle étira ses belles pattes et bâilla bruyamment. Elle était vraiment superbe ; superbe et terrifiante.
- Vous avez fini, tous les deux ? dit Fen d'une voix faussement agacée. J'essaie de faire ma toilette. Bande de pervers. »
Tags : Fiche Lecture, Nevermoor, pocket jeunesse, Tome 1 ♥, Les défis de Morrigane Crow, PKJ, Jessica Townsend, Fantastique, 2017, 2018, Jeunesse, merveilleux, univers fantastique, malédiction, injustice, chagrin, bouleversement, changement, discrimination, rejet, épreuves, concours, rivalité, compétition, prestige, attachement, amitié, famille, sentiment d'appartenance, enfance, magie, extraordinaire, couleurs, éclat, intelligence, malice, innocence, questionnement, crise d'identité, révélations, assassin, cruauté, légendes, extravagance, exubérance, confiance, foi, noirceur, angoisses, secrets, mystères, suspens, méchanceté, humour, courage, clairvoyance, grandir, hôtel, Excellente lecture !
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#Posté le vendredi 04 janvier 2019 13:59

Modifié le dimanche 06 janvier 2019 09:24

FICHE LECTURE : Les Poisons de Katharz

FICHE LECTURE : Les Poisons de Katharz

• AUTRICE : Audrey Alwett.
• ANNÉE : 2015, 2016, 2018 (FRANCE).
• GENRE (S) : Fantasy.
• THÈMES : Fantasy médiévale, religion, anges, démons, monde sacré, légendes, malédiction, violence, vulgarité, sang, criminalité, assassinats, menace, danger, crainte, pacte, possession, colère, sorcellerie, apprentissage, royauté, tyrannie, noirceur, féminisme, bonté, espoir, lumière, félonie, guerre, trahison, duperie, humour noir, cruauté, pouvoir, cupidité, alliance, univers fantastique, loyauté, entraide, magie...
• PAGES : 432.

À Katharz, crimes et assassinats constituent un quotidien sanglant et divertissant. Logique dans une ville-prison où l'homicide est largement pratiqué par sa dirigeante. Ténia Harsnik n'a pourtant pas un goût immodéré pour la violence, mais son rôle de tyranne l'oblige à garder la population de la ville sous le seuil fatidique des 100 000 âmes.

C'est un secret qu'elle ne peut partager : si ce chiffre est dépassé, un démon endormi sous Katharz se réveillera. Et l'Apocalypse est une promesse déplaisante. Malheureusement, alors que la population augmente dangereusement, tout semble se liguer contre Ténia...

« Le roman s'amuse des codes et fait preuve d'une adorable cruauté envers ses personnages. »
Erwan Perchoc – Bifrost

« Un livre drôle grâce à ses personnages truculents, et aux situations rocambolesques qui l'animent. A. Alwett place son récit sous le patronage du regretté Sir Terry Pratchett. »
David – SyFantasy

« Plus qu'un hommage à Pratchett, c'est son digne successeur. Sans compter l'influence très nette du Monde de Troy ! »
Pierre-Marie Sencarrieu – ImaJn'ère


ஜ MON AVIS :

Bonjour mes petits amis ! Aujourd'hui, je vais vous parler d'un roman de fantasy à l'humour délicieusement truculent, Les Poisons de Katharz. Je remercie d'abord chaudement le site Babelio et les éditions Pocket pour l'envoi de ce livre dans le cadre d'une masse critique qui portait sur le thème des "mauvais genres". Vous savez, ces genres littéraires tels que le polar ou justement la fantasy qui ont su s'imposer au cours de la seconde moitié du vingtième siècle essentiellement et qui ont longtemps été considérés comme des "sous-genres", comme n'étant pas de la "vraie littérature" ? Aujourd'hui encore, les réfractaires de ce type de récits qui ont su séduire un bon nombre de lecteurs dans le monde entier refusent d'admettre leur échec et les critiques infondées ont ainsi toujours la peau dure. Il y aurait de quoi faire se retourner J.R.R. Tolkien dans sa tombe, c'est moi qui vous le dis ! Ou encore un certain Terry Pratchett, vu que c'est de cet immense auteur à l'héritage foisonnant en matière de fantasy dont s'inspire l'autrice de ce roman, Audrey Alwett. En tout cas, je remercie encore sincèrement Babelio de m'avoir accordé leur confiance ainsi que d'avoir mis à l'honneur au cours de cette masse critique des genres littéraires à qui l'on mène encore la vie dure alors qu'ils n'ont pourtant plus rien à prouver ! Leur succès toujours grandissant si cela est possible et la qualité de l'écriture et de l'imagination de leurs auteurs parlent pour eux. En parlant de plume, j'étais qui plus est très curieuse de découvrir celle d'Audrey Alwett, que je connaissais au fond déjà mais en tant que scénariste de la superbe bande-dessinée Princesse Sara, dont la trame se base sur une histoire qu'on ne présente plus, celle de la Petite Princesse de Frances Hodgson Burnett. J'apprécie vraiment le travail d'Audrey Alwett sur cette saga de bandes dessinées car elle a su à la fois rester extrêmement fidèle à cette histoire intemporelle qu'on connait depuis l'enfance et qui nous a tous, j'en suis persuadée, profondément marqués, tout en y rajoutant sa touche personnelle avec un soupçon de steampunk tout à fait le bienvenu en cette fin de dix-neuvième siècle, incarné par les troublants automates produits par la compagnie du père de Sara, Ralph Crew. Audrey Alwett a parfaitement su capturer l'essence de notre petite princesse adorée, ainsi que du reste des nombreux personnages qui l'entourent et prennent part à sa folle aventure (parce que oui, être élevée dans un tel pensionnat que celui de Miss Minchkin, cela relève de la plus coriace des aventures que la vie peut nous offrir !), et je suis donc pleinement satisfaite de son travail de scénariste. Après, vous concéderez qu'entre écrire et scénariser, cela fait une grande différence. D'autant plus que, dans le cas de Katharz, il s'agit d'une fiction sortie tout droit de la tête de son autrice, et ce dans son intégralité. La réussite allait-elle être au rendez-vous avec ce premier roman ? Eh bien oui, assurément. Je n'en ai même pas douté un seul instant.

L'histoire se passe dans une contrée immense composée de pas moins de quatre royaumes/cités-états, la Terre d'Airain (rien que le nom en jette !), et l'ambiance du récit, ainsi que le mode de vie des habitants de ce monde, n'est pas sans rappeler l'époque du Moyen-Age. Vous savez, cette période où, ce que l'on craignait avant toute chose, c'était le Jugement Dernier. Eh bien, je peux vous dire que notre Seigneur a été envoyé aux oubliettes dans ce récit ! Ce n'est pas que celui-ci a été totalement oublié, non... Disons qu'autrefois, il y a fort, fort longtemps (on aurait pu mettre fort, fort lointain dans le temps aussi), les anges, envoyés de Dieu, s'aventuraient sur Terre pour sauver les hommes, nous pauvres pouilleux. Il faut dire que les démons, ces renégats, ne nous laissaient guère en paix et faisaient de sacrés ravages (je n'ai pas fait exprès d'employer cet adjectif !) sur la Création du Tout-Puissant. Bref, il fallait que les anges interviennent, c'est évident. Grâce à leur bienveillance et leur grande aide (sans eux, on était foutus), la paix est revenue sur Terre. A tel point que cela fait bien longtemps qu'ils ne sont pas passés nous faire un petit coucou. Les suppôts de Lucifer non plus d'ailleurs. All is well pourrait-on dire, et les anges et autres créatures bibliques ont été ainsi relayés au rang de légendes enracinées mais fort peu crédibles dans l'esprit du commun des mortels avec le temps (va, tout s'en va... Humhum.) Mais vous connaissez l'adage : "Hell is empty, and all the devils are here". Et quel démon mes aïeux...

Audrey Alwett nous plonge dans un univers extrêmement riche et absolument fascinant, où l'horreur se succède aux situations les plus grotesques et à l'hilarité la plus franche. En effet, avec pour seul repère chronologique "J-/H- avant l'Apocalypse", difficile de ne pas en avoir des sueurs froides et de ne pas être en même temps exalté par cette course folle contre la montre au point que le c½ur lâche ! Dans un même temps, cette angoisse croissante est fréquemment (pour ne pas dire à toutes les pages) coupée par des moments tout bonnement jouissifs où les personnages du récit se tournent les uns les autres en ridicule, s'envoient des joutes verbales bien salées et nous offrent ainsi des instants mémorables, de pure anthologie ! Audrey Alwett a une telle manière d'écrire son histoire qui fait qu'on a la sensation que les personnages et elle-même ne prennent pas cette histoire et ce monde au sérieux. La plume de l'autrice met en effet à chaque fois les pieds dans le plat, avec cette franchise désarmante et ce sarcasme tranchant comme la plus affûtée des épées. C'est foudroyant, c'est autant de claques et de coups de poing qu'on se prend en pleine figure à chaque page qui se tourne, cela nous fait avoir des soubresauts de pure rigolade même durant les scènes les plus moroses et les plus sombres. J'ai justement adoré ce mélange entre cette tension permanente, cette gravité qui plane au-dessus de nos têtes telle une épée de Damoclès, cette épouvante qui nous glace le sang à chaque fois qu'on nous rappelle qu'IL peut se réveiller dans son antre et nous massacrer tous ensuite (surtout qu'IL n'attend que ça, le beau diable ! Beau, il ne l'est certainement pas mais diable oui, et de tout son être !), avec un pessimisme exprimé par les différents personnages qui en devient franchement comique. J'ai beaucoup aimé le fait qu'il n'y ait de faux-semblants de la part d'aucun des personnages, même quand ils essayent de sauver les apparences et de mener à bien leur sombre projet, leur véritable nature finit toujours par reprendre le dessus, et qu'est-ce que c'est drôle ! On est censé ressentir une peur qui nous en fait froid dans le dos, être en proie aux plus terribles des cauchemars rien que de penser à ce IL, et pourtant, on passe des larmes d'effroi au rire le plus démentiel, et ce toutes les cinq minutes ! Honnêtement, je ne m'attendais pas à une telle force comique de la part de la plume de l'autrice, qui ne manque pas de verve, bien loin de là ! Surtout que le côté presque (autant dire carrément) grotesque du récit est amené de façon toute naturelle, on ne le remet même pas en question. Cela ne fait absolument pas déplacé mais lui apporte au contraire toute sa saveur. Cet humour noir savamment dosé et tout à fait irrésistible, c'est l'ingrédient secret de cette recette concoctée par une main maîtresse en la matière !

En même temps, la production de cet humour spectaculaire et magique qui nous en rendrait presque ivre à force de faire naître des larmes dans nos yeux et de fendre un sourire jusqu'aux oreilles sur nos visages ne serait pas possible sans l'élaboration de personnages tout plus intéressants et bien fournis les uns que les autres. Bien fournis dans tous les sens du terme, notez bien ! La plupart d'entre eux ont beau être des gredins sans scrupules, on ne peut s'empêcher de s'y attacher et de même les aimer au vu de toute l'euphorie qu'ils nous procurent. Étant donné que la personnalité de chacun semble clairement être influencée par son environnement, laissez-moi vous présenter les deux principaux lieux de l'histoire : Katharz et Malicorne, deux des états faisant partie de l'alliance de la Terre d'Airain, et les deux étant mis en avant dans ce récit. On ne pouvait pas faire contraste plus flagrant ! D'un côté, celle qui est au c½ur de l'action et de tous les ressentiments, Katharz la terrible. Vous vous doutez bien que, s'étant érigée au-dessus de la grotte d'un fucking démon, Katharz ne peut guère aspirer au bonheur et à la prospérité. Enfin, si vous parlez de la prospérité en matière de têtes coupées, de corps assassinés et de mercenaires engagés par les autres régions alliées, alors là, Katharz se porte comme un charme. A l'image du monstre qu'elle retient prisonnier, cette ville est gargantuesque, sale, ternie par la couleur rouille du sang qui a déjà séché depuis longtemps, friponne et regardée comme le chewing-gum qu'on a collé sous la chaussure : indésirable et méprisé de tout notre être. On ne se fait guère d'illusion : on a besoin de la main d'½uvre meurtrière de Katharz pour ne pas avoir à se salir les mains soi-même mais en attendant, on considère ce nid de vipères et de bandits comme n'étant pas moins qu'un trou à rat, une sale engeance à exterminer de la surface de la Terre d'Airain. En tout cas, les Malicorniens n'en pensent pas moins et, si aucun d'entre eux n'ose clairement former cette opinion de vive voix, l'hypocrisie étant légion au sein de ce royaume, l'un de ses sénateurs, lui, ne s'en cache pas : il déteste Katharz avec un acharnement presque admirable et répète à qui veut l'entendre (à force, personne) que Katharz delenda est. Le message est passé, merci. Ce sénateur Mâton est sûrement l'être le plus méprisable du roman (il représente une compétition sérieuse pour notre démon, si,si !) mais il a au moins le mérite d'être honnête. La noirceur de ses intentions contraste clairement avec la pureté supposée inviolable du reste des habitants de cette principauté qui, quant à eux, donnent l'impression d'être blancs comme neige, à l'image de leur devise « Notre honneur est immaculé », en latin quelque chose dans ce goût-là. In fine, c'est le sénateur Mâton qui montre patte blanche parmi ces fieffés coquins. Son avidité de pouvoir en crève presque les yeux tant cela transparaît dans ses actes et dans ses paroles. C'est à se demander si les Malicorniens n'ont pas de la boue dans les yeux sous leurs apparences proprettes ! Ou alors, ils aiment à être bernés et cela les rend encore plus méprisables et à être des sujets propices à être tournés en ridicule ! Pour ma part, je me suis beaucoup amusée à rire d'eux, j'en ai carrément pris mon pied. Le prince Alastor Ier, dit affectueusement Totor Ier, étant assurément la cerise sur le gâteau, the cherry on the cake, c'est le cas de le dire ! Ce n'est pourtant pas un mauvais bougre, j'en voulais même presque à cet ignoble Mâton de vouloir ainsi lui prendre son trône en déclenchant une guerre inutile de surcroît. Cet appel à la violence et au matage (Mâton - Matage, comme quoi cela va bien ensemble. Révélation !) d'une population m'a proprement indignée. Peut-être que les intérêts d'Alastor se trouvent sous la ceinture mais lui au moins, il demande juste à être pépère et à voir les licornes en action. Oui, j'ai bien dit les licornes. Vous croyiez quoi, que Malicorne tenait son nom de nulle part ? C'est évident qu'il s'agit en réalité de la contraction de "Ma licorne chérie" (révélation numéro deux !). Le nom de ce royaume correspond bien à la bonhomie toute enfantine de son dirigeant, à sa part de rêverie, et j'ai trouvé ça beau au milieu de tant d'idiotie (ouh, que je suis vilaine !). Mais, à y bien y réfléchir, qui est le véritable idiot dans cette histoire ? Totor le Prince Indolent qui, comme son titre péjoratif l'indique, souhaite juste se laisser vivre et admirer la beauté des licornes sans faire de mal à une mouche, ou bien Mâton, qui instille la haine là où elle n'a nulle raison d'être (serait-ce là le véritable Poison mentionné par le titre du roman ? C'est ce que je pense en tout cas) qui traite sa propre nièce comme une traînée (je ne vous spoile pas ce passage mais il nous amène clairement à réfléchir sur la perception que les hommes peuvent avoir des femmes en les considérant comme des objets et des tentatrices n'ayant aucune morale) et qui est déterminé à la faire agir contre sa volonté dans le seul but d'arriver à ses fins et que tout le monde abhorre sans vouloir l'avouer ? A sérieusement méditer.

Vous l'aurez compris, malgré le fait que Malicorne soit le royaume des licornes justement, ce qui aurait pu être un argument majeur en sa faveur, c'est clairement Katharz qui a ma préférence. Oui, malgré le IL qui gronde sous le sol même sur lequel cette ville a été fondée, malgré les assassins qui n'attendent que de vous tomber dessus pour recevoir la Légion d'honneur du meurtre à chaque coin de rue (rassurez-vous, torturere des innocents est sérieusement puni), malgré la crasse, la puanteur, la misère, l'animosité ambiante et la condescendance répugnante des pays alliés, oui, malgré tout cela, Katharz n'en reste pas moins une ville de battants et c'est pour ça que je l'aime tant. En plus d'en avoir pour son argent avec tous les événements croustillants qui se déroulent durant une simple journée passée à Katharz, cette dernière abrite aussi en son sein des habitants des plus intéressants, complexes et attachants. A commencer par la tyranne de cette cité, j'ai nommé la seule et unique Ténia Harsnik ! Je vous parlais plus tôt d'un passage au message féministe sous-jacent et je trouve justement que Ténia incarne cette thématique fondamentale à merveille. Héritière d'un fardeau dont elle se serait bien passée (ou quand votre ancêtre fait une belle bourde en pactisant avec le diable par simple folie d'ascension sociale), l'innocence émouvante de la petite Ténia a vite dû être détruite afin que son père puisse la forger pour le rôle qu'elle aurait à jouer adulte, et non des moindres : celui de tyranne de Katharz, devant à tout prix garder le nombre de citoyens de la ville sous le seuil fatidique des dix mille âmes. Sacré programme me direz-vous ! Et je peux vous le garantir, Ténia remplira son rôle à merveille. La magnifique couverture de cette nouvelle édition parue chez Pocket et révisée par l'autrice elle-même en atteste : beauté blonde et froide, toute de rouge sang vêtue, Ténia n'a pas besoin d'appartenir au sexe dominant pour faire respecter sa loi. Bien au contraire, ce sont ces messieurs qui sont bien décontenancés lorsqu'ils se retrouvent face à elle. Et pour cause : Ténia, du haut de ses vingt-deux ans (si je me souviens bien de son âge ; en tout cas, elle est très jeune), est tout bonnement impressionnante. Elle assure clairement sa féminité, ses courbes voluptueuses, elle sait user de ses charmes à la manière d'une femme fatale tout en gardant en elle, bien secrète, une vulnérabilité bouleversante digne d'une petite enfant. Il faut dire qu'IL ne lui laisse aucun répit ! Ce n'est pas parce qu'il est enfermé sous terre qu'il en a perdu ses pouvoirs colossaux et Ténia en paye le prix chaque jour. Elle sait simplement parfaitement le dissimuler et, malgré le fait qu'elle se sente souvent impuissante et dépassée, il n'en paraît rien : Ténia va se battre jusqu'au bout, défendre Katharz bec et ongles parce qu'après tout, c'est SA cité et elle n'a pas l'intention de courber l'échine face aux hurluberlus de Malicorne et encore moins face à ce IL qui mériterait de rôtir en Enfer (qu'il y retourne d'ailleurs, ça nous ferait les pieds !). Bref, j'aime énormément Ténia, elle a un sacré caractère et une poigne de fer. Respect, c'est tout ce que j'ai envie de dire.

J'ai beaucoup aimé aussi le personnage de Dame Carasse, l'alliée de Ténia dans cette galère sans nom et sorcière attitrée de Katharz. Sa réputation n'est plus à faire. Voilà un autre personnage féminin fort du roman, une sorcière carrément badass qui ne s'en laisse pas conter et dont les méthodes afin de régler ses différents avec ses interlocuteurs sont pour le moins... innovantes et tout bonnement jouissives. Sous son apparence de femme froide que vous n'avez résolument pas envie de contrarier (je ne m'y essayerais même pas !), Dame Carasse a son sens de la justice bien à elle et j'approuve totalement ! Cette femme est loin d'être une sans-c½ur et elle va le prouver à bien des moments du récit, et j'en frissonnais juste d'excitation et de plaisir assouvi à chaque fois. IL n'a qu'à bien se tenir face à un duo de femmes si exceptionnelles ! Par ailleurs, j'ai beaucoup apprécié la relation presque mère/fille entre Dame Carasse et Ténia. La première fait décidément office de seconde mère et de mentor pour la seconde qui, malgré sa ténacité d'ores et déjà légendaire et toutes les qualités dont elle recèle à un si jeune âge, reconnait cependant qu'elle a besoin d'aide et qu'elle ne peut pas apporter de véritable solution à l'épineux problème d'IL. A ce niveau-là, elle remet sans réserve son destin entre les mains expertes de Dame Carasse. Savoir admettre qu'on ne peut pas porter toute la misère du monde sur ses épaules et prendre en considération les aptitudes d'autrui par rapport à soi, c'est une preuve de maturité, de sagesse et de force tout ce qu'il y a de plus évidente. Bref, ce tandem qui incarne à la perfection le girl power est juste irrésistible ! Un autre duo m'a aussi tout simplement fait fondre, et cela me permet d'enfin introduire mon personnage préféré du roman dans cette chronique : Azarel et l'isba. Je ne vais pas trop épiloguer sur Azarel, même si cet adorable jeune homme mériterait d'avoir sa chronique à lui tout seul. Pour commencer, ce que j'ai trouvé très intéressant, c'est que son prénom ne soit pas très agréable en bouche, n'a pas une très jolie musicalité (personnellement, ça me fait penser à "Gargamel" ou bien encore à un certain elfe franchement pas sympathique et aux cheveux bleus du jeu Eldarya...) mais en revanche, sa signification est splendide : « avec l'assistance de Dieu ». Azarel en a d'ailleurs bien eu besoin car cet adolescent est loin d'avoir eu une vie facile : élevé dans un orphelinat des plus atroces puis envoyé chez Justin Pitipot comme employé payé pour trois fois rien dans une fabrique de balais (pour les sorcières, bien entendu !), on aurait pu s'attendre à ce que notre jeune homme en soit devenu extrêmement aigri et pessimiste. Il n'en est rien ! Azarel est au contraire un personnage solaire, qui n'a que de bonnes intentions et dont la bonne humeur et l'optimisme sont à proprement parler contagieux. Azarel, c'est ce sympathique petit gars qui fait toujours de son mieux, qui ne rechigne jamais à la tâche, qui a toujours le sourire aux lèvres et le c½ur gonflé d'espoir. Il le porte sur lui ! Je l'aime du plus profond de mon petit c½ur et je suis bien contente que Dame Carasse l'ait arraché à son quotidien des plus moroses en le prenant comme apprenti. Encore un duo auquel je me suis profondément attachée et qui marche du tonnerre ! Quant à l'isba, elle n'est ni plus ni moins que la maison de Dame Carasse ! J'ai adoré le fait qu'elle soit un personnage à part entière et qu'elle ne manque pas de répondant ni de caractère. Cette maison a une véritable âme et son côté protecteur envers Azarel m'a juste fait fondre. Dans la catégorie des duos de choc, je retiens aussi Sinus et son fidèle majordome. L'un est un marchant peu scrupuleux (à votre avis, comment a-t-il obtenu sa fortune ?) et une espèce de rival pour Dame Carasse, qui va se révéler être un véritable pilier plein de ressources quand Ténia n'aura personne vers qui se tourner, et l'autre est juste un surhomme : loyal, extrêmement respectueux, combattant émérite et redoutable. Le nec plus ultra du majordome en somme. Autant vous dire que je les adore ces deux-là, eux aussi.

Pour conclure cette chronique somme toute dithyrambique et digne d'un pavé à elle toute seule, je ne peux que vous encourager à lire Les poisons de Katharz, à vous plonger à corps perdu dans cet univers qui n'a pas manqué de me captiver jusqu'à la dernière page. Je tiens véritablement à applaudir Audrey Alwett pour tout le travail qu'elle a réalisé à l'élaboration de ce roman savoureux qui respecte tous les codes de la fantasy pure et dure, qui les déforme, qui les brise, bref, elle en fait ce qu'elle en veut d'une main de maître et franchement je dis chapeau, car pour un premier roman, qui plus est en fantasy (tous les genres littéraires se valent au niveau du travail colossal à fournir, entendez-moi bien, mais la fantasy a cette densité et cette crédibilité à apporter au contrat de lecture qui ne doivent par être évidentes à gérer, même pour l'auteur le plus aguerri), c'est à mes yeux une vraie réussite. Quelle fierté et quel bonheur cela doit être d'écrire un roman pareil ! Bien sûr, j'imagine que ça n'a pas dû être de tout repos pour Audrey Alwett mais ses efforts ont porté ses fruits, pour moi en tout cas, et je suis sûre qu'elle a aussi dû prendre son pied à écrire les aventures rocambolesques de ses fabuleux anti-héros autant que j'ai pris un immense plaisir à les lire en tant que lectrice enchantée et hilare ! Qui plus est, La Terre d'Airain fait définitivement partie de mes univers de fantasy chouchous, au même titre que la Terre du Milieu, Narnia, Nashira ou encore Shannara. J'espère avoir de nouveau la chance de m'aventurer dans cet univers tout en nuances, à l'instar de sa population, et tout bonnement fascinant. En tout cas, mon petit doigt m'a dit que l'autrice préparait apparemment un second roman aussi jouissif que celui-ci, très exigeant aussi (mais c'est que ce requièrent les ½uvres les plus abouties), et cette nouvelle me rend folle de joie ! Suite ou pas des Poisons de Katharz, je ne manquerai pas de me procurer ce prochain bijou littéraire dès sa parution. En attendant, j'ai de quoi faire en matière de lectures : l'écriture et l'imaginaire d'Audrey Alwett étant fortement influencés par l'½uvre intemporelle de sir Terry Pratchett (que je ne connais malheureusement que de réputation) et lui rendant un vibrant hommage avec ce livre-ci, je vais de ce pas me jeter sur les livres de cet auteur qu'on ne présente plus dans le monde de la littérature fantasy ! Et vous aussi vous avez un devoir à faire (si ce n'était que moi qui aurait du retard à rattraper, ce ne serait pas drôle) : lisez Les poisons de Katharz sans plus tarder ! Vous me remercierez plus tard !

Nanette ♥

P.S. : Audrey Alwett m'a précisé qu'il n'existait pas de Dieu, ni de religion dans la Terre d'Airain. Les anges, les démons, les sirènes et les licornes y sont l'équivalent de nos créatures préhistoriques, tels que les dinosaures ou les mammouths par exemple. C'est pas trop stylé, ça ?!

FICHE LECTURE : Les Poisons de Katharz

COUP DE C¼UR D'UN ROUGE SANG DÉMONIAQUE ♥

« - Puisque je vous dis que je ne fais pas dans le viol ! dit Dame Carasse. Et deux fumerolles agacées jaillirent de ses narines.
Le soldat fut désarçonné.
- Le viol ? Mais non, ce n'est pas ça du tout... Je veux juste un filtre d'amour ! Pour qu'elle m'aime, vous voyez ?
- Essayez la séduction. C'est largement assez efficace.
- Je n'ai aucune chance ! Elle a quinze ans, elle est sublime ! Ses yeux sont bleus comme des myrtilles, sa bouche est une cerise au c½ur de l'été, sa peau est d'une douceur de pêche...
- Si vous voulez juste vous taper une salade de fruits, ça peut s'arranger. »
Tags : Fiche lecture, Les poisons de Katharz, Audrey Alwett, Littérature française, Fantasy, 2018, Éditions Pocket, Fantasy médiévale, religion, anges, démons, monde sacré, légendes, malédiction, violence, vulgarité, sang, criminalité, assassinats, menace, danger, crainte, pacte, possession, colère, sorcellerie, apprentissage, royauté, tyrannie, noirceur, féminisme, bonté, espoir, lumière, félonie, guerre, trahison, duperie, humour noir, cruauté, pouvoir, cupidité, alliance, univers fantastique, loyauté, entraide, magie, coup de coeur ♥
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#Posté le samedi 24 novembre 2018 05:49

Modifié le jeudi 06 décembre 2018 06:26

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