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FICHE LECTURE : O.R.A.C.L.E - Tome 1 : Korrigans

FICHE LECTURE : O.R.A.C.L.E - Tome 1 : Korrigans

• AUTRICE : Justine Morvan.
• ANNÉE : 2017 (FRANCE).
• GENRE (S) : Urban fantasy.
• THÈMES : Monde contemporain, Bretagne, magie, légendes, criminalité, apocalypse, déterrer le passé, souffrance, drame, deuil, conflit, enquête, policier, humour, amitié, travail d'équipe, créatures surnaturelles, cohabitation, noirceur, violence, insubordination, organisation internationale, technologie avancée, mystère, action, aventure, modernité, courage, combativité, témérité, assurance, confiance, loyauté, entraide, jalousie, rivalité, mission, secrets, menace, danger, épouvante, suspens...
• PAGES : 320.

« L'univers des légendes celtiques passé au shaker de l'urban fantasy »

Protéger le monde de l'apocalypse n'est pas une mince affaire, et l'organisation secrète O.R.A.C.L.E (Organisation de Régulation des Accidents, Conflits et Litiges inter Espèces) en sait quelque chose.

Dévoués à la sauvegarde du statu quo entre le surnaturel et le commun des mortels depuis la nuit des temps, ses agents jouent des pieds et des mains pour empêcher les différentes races présentes sur Terre de s'entre-déchirer. Discrétion, efficacité, pragmatisme : tels sont ses mots d'ordre.

Celle qui les incarne le mieux, c'est Youna, semi-elfe et officier autoritaire de la zone Celte. Prête à tout pour remplir au mieux ses fonctions, elle dirige d'une main de fer une unité d'intervention composée d'agents hauts en couleur : Talmad, faune aux prothèses bioniques ; Netun, Korrigan affligé d'un trouble anxieux pathologique et Eliaz, jeune informaticien doté de pouvoirs psychiques.

Lorsque Youna et son équipe sont chargés d'enquêter sur une sordide série de meurtres au c½ur de la zone Celte, ils ne savent pas encore que ces crimes ne sont que le début d'un véritable jeu de massacre. Une folie contagieuse, dont les racines s'enfoncent loin dans l'obscurité...

ஜ MON AVIS :

Bonjour les petits amis ! Aujourd'hui, on se retrouve pour la chronique d'un premier tome de trilogie (ou de duologie, je ne sais plus exactement) que j'ai dévoré, celui de la saga O.R.A.C.L.E. Je remercie infiniment Le Temps éditeur de m'avoir contactée afin de m'envoyer ce premier tome. Je suis plus que ravie d'avoir accepté leur proposition car cela m'a permis de découvrir une autrice de talent avec beaucoup d'imagination à revendre et un humour imparable : Justine Morvan. Cette dernière m'a fait voyager grâce à son histoire en me faisant découvrir une région de notre beau pays dans laquelle je ne me suis jamais rendue, et que j'adorerais visiter un jour par ailleurs, j'ai nommé : la Bretagne. Il s'agit de sa région natale, celle de la maison d'édition aussi, qui s'est spécialisée dans la publication d'½uvres écrites par des auteurs locaux (ce que je trouve vraiment génial et inspirant comme initiative), ainsi que l'endroit où est localisé une organisation d'ampleur mondiale, O.R.A.C.L.E. Donc je vous annonce déjà que vous allez très vite oublier vos clichés typiquement breton tels que le Paris-Brest, les crêpes/galettes au sarrasin, le Breizh-Cola, Tipiak (oui, je ne pense qu'à la bouffe, et alors ?), la pluie sempiternelle qui est aussi caractéristique de la météo de la grande s½ur, la Grande-Bretagne, et cet autre Finistère aux longues plages de silence parce que, avec ce livre, vous n'aurez pas le droit à la carte postale classique d'une région bien pépère où il fait froid, où l'on mange des crêpes avec une drôle de coiffe sur la tête et où l'on exige à corps et à cri que Nantes ne soit plus rattachée aux Pays de la Loire. La magnifique couverture du roman vous annonce déjà la couleur : dans ce premier tome, Korrigans, le lecteur va avoir droit à du mystère, à de la noirceur, beaucoup de noirceur et d'idées malsaines, à de l'aventure aussi et à des péripéties diverses et variées. Le mot qui résume le mieux ce tome d'introduction : explosif. Ça va barder, je vous le dis ! Et juste au passage, je suis fan de ce chat noir à cornes, dont le pelage a l'air tellement doux (j'ai bien le droit de fantasmer, non ?) et qui figure au premier plan de la couverture (il le mérite, c'est une star à lui tout seul). A mes yeux, il incarne à merveille toute la bizarrerie, l'étrangeté et le fantastique foisonnant qui se révèlent à chaque page que l'on tourne de ce roman. Ça nous surprend, ça attire notre regard, ça nous obnubile, bref, ça nous envoûte (oui, je fais vraiment une fixette sur ce chat, désolée). C'est ce que je retiens essentiellement de ce roman : une sensation constante d'émerveillement et d'ahurissement mêlés.

C'est ça que j'ai trouvé vraiment fort avec ce livre et que l'autrice a réussi à la perfection : ce premier tome regorge de détails, il y a de la magie, des créatures fantastiques en-veux-tu en-voilà qui cohabitent avec les humains, dont beaucoup dont je ne connaissais pas l'existence même avant de me plonger dans la lecture de ce livre (les Korrigans à l'origine de toute cette pagaille pour commencer !) ; il y a même de la science-fiction amenée grâce au personnage d'Eliaz et qui nous offre un moment époustouflant, que j'ai juste adoré, où ce dernier plonge littéralement dans une clé USB afin de se retrouver dans le réseau internet de quelqu'un de très haut placé dans le but d'aller lui chourer des documents confidentiels top secret. Ce moment m'a tout simplement fait vibrer, c'est comme si je vivais tout cela avec Eliaz, c'était complètement insensé, inimaginable, et pourtant je m'y croyais totalement ! C'était amené d'une main de maître par Justine Morvan, le tout avec toujours autant d'humour irrésistible et une bonne dose de dangerosité qui nous glace le sang jusqu'à atteindre le stade d'effroi le plus total. Bref, ce que je cherche à dire, c'est que cette masse d'informations, de détails que l'on reçoit, tout ce pullulement aurait pu créer, fait ressortir un effet de "fouillis", mais pour moi il n'en est rien. Au contraire, cela prouve juste à quel point Justine Morvan s'est bien renseignée sur le folklore, les légendes celtiques et fantastiques, le monde de l'informatique et son fonctionnement entre autres, avant de donner naissance à son propre univers et le résultat est grandiose : un tome un qui pose bien les bases de l'univers extrêmement riche et complet qu'il nous présente, un monde qui se trouve être le nôtre mais aussi celui d'êtres aux capacités exceptionnelles, une cohérence entre le surnaturel, le paysage rural et traditionnel de la Bretagne et la modernité absolument saisissante et qui emporte le lecteur pour une mission d'ordre fondamental des plus extraordinaires. On peut avoir parfois la sensation de se perdre, de se sentir dépassé par tout ça, d'oublier le nom de tel personnage ou de quelle espèce ou organisation il fait partie car ils sont nombreux et tous différents les uns des autres, avec une personnalité bien marquée pour chacun, des motivations diverses et affirmées, mais ce sentiment, loin de nous agacer, au contraire nous exalte : pour ma part, j'ai vraiment eu envie de prendre le temps d'assimiler les règles de cet univers, de connaître chaque personnage intimement, même ceux qui m'étaient antipathiques au départ, car chacun a son histoire bien fournie et des choses à nous apprendre. Je n'ai pas hésité à relire certains passages afin de mieux comprendre car cela avance si vite : on passe de révélation en révélation à la vitesse de l'éclair car au sein de l'équipe de Youna, je peux vous dire qu'on ne chôme pas ! L'efficacité et la rigueur sont de mise ! Mais rien ne m'a rendue plus heureuse que de devenir le cinquième membre de cette unité spéciale qui est, en effet, vraiment pas comme les autres.

Cela m'amène justement à vous parler plus en détails des personnages qui méritent bien chacun leur petit quart d'heure de gloire. Commençons par la cheffe des opérations, celle qui m'a le plus impressionnée de par sa ténacité et son sang-froid : Youna ou la leader de l'Unité 29, celle qui ne s'en laisse pas conter et qui sort constamment de sa zone de confort afin de mener ses missions à bien. Ce personnage de femme forte m'a énormément plu car sous son impulsivité et sa manie à "foncer dans le tas" se cachent une vulnérabilité et une douceur agréablement surprenantes. Ne vous y méprenez pas : Youna est loin d'être faite en sucre et est prête à tout pour parvenir à ses fins. Ce qui importe le plus pour elle, ce n'est pas la façon dont on mène une enquête mais son aboutissement, et ce dans les plus brefs délais. Je dirais que Youna est une partisane de ce que l'on appelle "avoir carte blanche". Elle ne fait pas de chichis et ne supporte pas qu'on l'épie ou qu'on juge ou contrôle sa manière de procéder, somme toute peu orthodoxe. Et c'est justement ce que j'ai adoré dans sa façon de travailler ! Elle avance toujours la tête haute, elle tient à faire correctement son travail, à régler les problèmes le plus vite possible afin que les humains ne s'affolent pas (car bien sûr, nous sommes toujours une bande d'ignorants à protéger dans cette histoire) et que le secret de "l'underworld" reste bien gardé. Elle peut se montrer rêche et très exigeante mais elle n'hésite pas à montrer à ses coéquipiers toute sa gratitude lorsque ceux-ci sont près à faire des concessions importantes afin d'aller jusqu'au bout du dossier qu'on leur a assigné. C'est une qualité chez elle que j'ai énormément apprécié, celle de se montrer humble et de savoir accepter et honorer l'aide des autres. Et puis elle tient à maintenir la paix relativement stable qui a été instaurée entre les différentes espèces et elle se fiche bien des soi-disant protocoles et de l'hypocrisie répugnante qui règne au sein du Q.G. d'O.R.A.C.L.E. Démétrius et Cérès, ses "opposants", en sont de bons exemples. Enfin, complètement hypocrites, ces deux-là ne le sont pas car leur aversion pour l'unité 29 est clairement visible aux yeux de tous. Ce que je voulais dire par "hypocrisie répugnante", c'est que tout le monde, y compris Démétrius et Cérès, est bien content des excellents résultats de l'unité 29 quand il s'agit de boucler des enquêtes. La preuve : le conseil restreint d'O.R.A.C.L.E. fait appel à eux pour la mission la plus dangereuse à mener qui se retrouve au c½ur de l'intrigue de ce roman : j'ai nommé l'opération Korrigans ! C'est dire ! Et pourtant, cela se permet de les juger sur leur manière assez particulière de procéder dès qu'ils ont le dos tourné. Ça a le don de me mettre hors de moi, ce genre d'attitude ! Belle façon de prouver leur reconnaissance pour tout le travail fourni ! Et je suis certaine qu'au fond, Démétrius et Cérès sont admiratifs, eux aussi. Sous tout le mépris et le sentiment d'injustice qu'ils affichent sur leurs mines dégoûtées, vous ne me ferez pas changer d'avis : la haine ne peut naître que d'une admiration clairement non désirée. Mais elle est là, indubitablement, même s'ils ne l'avoueront jamais, au grand jamais. Mais c'est ce qui fait les bonnes rivalités, de celles qui produisent une sacrée électricité dans l'air et qui vous donnent le frisson. Je dois vous avouer que j'ai eu beaucoup de mal avec ce jumeau et cette jumelle au départ : déjà, ils n'aiment pas Youna et ses co-équipiers. Ça, pour moi, c'est inadmissible, malgré ce que je viens juste de vous expliquer à l'instant. La jalousie, c'est un sentiment pour les faibles, pour ceux qui sont tombés bien bas, voilà la punchline que je leur lancerais si je les rencontrais en vrai. Ça, c'est dit. Et puis aussi, difficile de s'y faire, à leur personnalité très froide à chacun et à leur façon de penser et d'agir presque calculée au millimètre près, somme toute manipulatrice. Justement, ne les sous-estimez pas : si leur manière d'être très guindée et protocolaire vous donne la sensation qu'ils ne représentent pas une grande menace, eh bien détrompez vous. La force de caractère de ces deux-là est redoutable et in fine, je n'aimerais pas me retrouver face à eux un jour, surtout que je ne serais pas dans leurs bonnes grâces, vu le "camp" que j'ai choisi d'emblée. Cette capacité surhumaine à faire fi de toutes les souffrances de l'existence leur vient de ce qu'ils ont vécu de profondément traumatisant dans leur passé. On découvre en effet comment Démétrius et Cérès sont devenus orphelins et donc pourquoi Erig Nominoë, représentant des humains au grand conseil et homme très respecté et influent, les as adoptés. Et... c'est juste abominable. Tout comme l'entrée de jeu du roman d'ailleurs, qui nous fait découvrir de la manière la plus atroce possible la menace terrifiante qui pèse sur le monde entier, celui des mortels comme celui des créatures surnaturelles. J'avais rarement lu une entrée en matière aussi brutale, désarmante et qui s'imprime ainsi dans votre mémoire pendant un bon bout de temps. Impossible que cela ne vous marque pas. J'en ai même fait des rêves horriblement cauchemardesques, c'était affreux... Il en a été de même pour le passage où les jumeaux perdent ce qui leur reste de famille. Aujourd'hui, seule la sensation de nausée que j'ai ressentie en lisant cet instant du livre me reste en mémoire mais je peux vous assurer que ce goût désagréable dans la bouche est encore particulièrement fort et amer. J'en ai encore la tambouille dans mon estomac, tiens ! Cérès, qui depuis se considère à juste titre comme la "grande s½ur" du duo, a fait preuve à ce moment-là d'une maturité presque effrayante pour la jeune enfant qu'elle était à l'époque. Quant à Démétrius, on comprend pourquoi ce dernier semble plus craintif et moins courageux que son impitoyable s½ur, et surtout pourquoi il tient à elle comme à la prunelle de ses yeux. Erig Nominoë ayant perdu sa femme depuis longtemps déjà, Cérès n'a cessé de faire office de figure maternelle de substitution pour son frère depuis le drame. D'ailleurs, en parlant de cette famille recomposée, je l'ai trouvée vraiment belle. Le lien entre le grand Erig et ses enfants adoptifs est aussi puissant et flagrant que celui entre les jumeaux. Le père comme ses protégés ont vécu des deuils inimaginables qu'ils doivent encore porter dans leur c½ur brisé en mille morceaux. Cependant, tous les trois ont des âmes de guerriers et de combattants. Je me rends compte que j'ai énormément parlé de ce trio que je n'aimais pas forcément à la base mais il faut reconnaître que ce sont des personnages complexes et très intéressants à analyser. Une dernière petite chose qui m'a frappée : le fait que Démétrius et Cérès ont gardé leur nom de famille d'origine, comme pour dire qu'ils n'oubliaient pas d'où ils venaient, ce qu'ils ont traversé et qu'ils étaient fiers de qui ils sont. A ce niveau-là, je n'ai qu'une chose à dire : respect.

Bon, je ne parle pas assez de mon unité 29 d'amour, ça ne va pas ça ! Pour faire simple : je les adore tous ! Ils sont tous atypiques, ils ont tous les quatre chacun quelque chose de spécial, un talent qui les rend uniques en leur genre. Et j'adore ce côté anti-héros qu'ils ont, que ce soit de par leur impopularité (et ce malgré l'efficacité redoutable de leur travail) ou de par le fait qu'ils soient tout à fait irrévérencieux. En effet, ils ne manquent pas de culot et de réparties cinglantes à balancer à la figure de peu importe qui croise leur route, même à celle de leur supérieure ! Je me suis tout simplement délectée quand celle-ci vivait de purs moments de pacefalm et où elle devait se dire : « Quelle bande de bras cassés... J'ai envie de les tuer... ». Pauvre big boss, je peux la comprendre ! Elle supervise son unité tristement passée à la postérité d'une main de fer, ça, je peux vous le garantir ! Je pense même que Youna a dû prendre d'elle sans le vouloir, elle qui ne se laisse rien dicter par personne... Pas même, et surtout pas devrais-je dire, par ses propres parents. La relation qu'elle entretient avec ces derniers est pour le moins... désastreuse. Du moins, c'est ce que j'ai pu constater lors de la réunion catastrophique du père et de la fille (le fameux moment Pénétrons dans l'internet que j'ai juste sur-kiffé) après tant de temps sans s'être vus. Cela a été très dur d'être témoin passif de tout ça car on sent que le père et la fille sont faits de la même trempe, qu'ils sont fiers d'avoir le même sang qui coule dans leurs veines et pourtant... L'une en a tout simplement assez de ne représenter qu'une immense déception aux yeux de l'autre, et ce dernier ne sait plus comment parler à sa fille qui s'est construite par elle-même, de la même manière que Cérès au fond. C'est amusant ce point commun, tiens. La pire ironie du sort possible. Deux femmes déterminées, qu'on ne peut arrêter, forgées dans le même acier encore ardent. Cela a crée de véritables étincelles d'inimitié entre deux êtres qui se ressemblent beaucoup si on y regarde de plus près... Mais je m'égare. Entre Youna et son père reste le point d'interrogation de la mère de Youna. On en sait bien peu sur elle quand j'y repense et j'espère que le tome deux saura m'apporter les réponses que j'attends impatiemment. J'espère également une réconciliation entre Youna et son père car cette situation qui a déjà duré bien trop longtemps est vraiment triste et doit cesser.

Cependant, Youna n'était pas seule tandis qu'un mur qui ne semble pour l'instant pas prêt de s'effondrer s'érigeait entre son père et elle : elle avait Talmad. Ce dernier est un peu comme le grand-frère ou la figure paternelle de la bande et c'est le rôle qu'il a joué auprès de Youna quand celle-ci s'est sentie abandonnée et trahie par sa propre famille dysfonctionnelle. J'ai adoré la relation qui lie ces deux-là : Talmad sait pertinemment que Youna est sa supérieure (malgré le fait qu'elle soit beaucoup plus jeune que lui), il ne dépasse donc jamais les limites du manque de respect avec elle. Cependant, il sait toujours se montrer de bon conseil, lui qui a vécu beaucoup plus de choses et qui a beaucoup appris en observant les conséquences. Il sait calmer l'esprit échauffé de sa cheffe, qui a souvent tendance à réagir au quart de tour et à laisser sa colère prendre le contrôle sur elle. Et il est clairement évident que Youna a besoin de lui à ses côtés pour l'apaiser, la soutenir et pour tout simplement être là pour elle. Cela transparaît qu'elle le respecte infiniment et qu'elle le voit comme un allié, comme un ami indispensable. J'ai trouvé cela profondément beau. Une autre chose que j'ai beaucoup apprécié chez Talmad, en plus de sa sagesse et de son rôle de pacificateur/mentor du reste de l'équipe, c'est le décalage qui se crée souvent entre son caractère placide, entre son apparence extrêmement sérieuse et contenue, et ce qu'il dit. Je vous explique : Talmad essaye souvent au cours du récit d'employer des proverbes typiques des humains pour montrer qu'il a bien assimilé leur culture et donc leur façon de s'exprimer. Sauf que... non. Juste non. A chaque fois Talmad est à côté de la plaque et cela en devient un gag récurrent qui, loin d'être lassant, a juste fait mouche avec moi à chaque fois. C'était vraiment très drôle et cela donne le sourire. Mais celui de la bande qui m'a vraiment fait rire aux éclats, c'est bien Netun. C'est un personnage auquel on s'attache instantanément : il ne tourne pas sa langue sept fois dans sa bouche avant de parler, ça c'est certain. Il est la franchise et la spontanéité incarnée. J'ai beaucoup aimé son côté grand gamin insolent qui est absolument sans filtre mais ce caractère d'adolescent blasé cache aussi une profonde souffrance : en effet, le peuple de Netun, les fameux Korrigans, sont accusés de crimes très graves dans ce tome. Connus pour leur nature indomptable, sauvage et instinctive, il leur a été très difficile d'instaurer une paix stable et de regagner la confiance des autres peuples. Cet affront pourrait définitivement changer la donne pour un peuple honni qui a déjà bien du mal à s'intégrer. Les Korrigans étant aussi de nature hypersensible, Netun encaisse très mal ce qui est en train de se passer. C'est comme si une troisième guerre mondiale se déclenchait, on a une véritable sensation d'apocalypse avec ce chaos qui se déchaîne sur le monde, ce mal qui frappe à n'importe quel instant et n'importe qui. Tout ça pour dire que la part de vulnérabilité de Netun, sa part d'ombre comme sa part de lumière, m'ont énormément touchée. Le contraste est certes aveuglant mais il vaut la peine d'être considéré. Enfin, si Eliaz n'était pas trop le bienvenu lors de son arrivée au sein de l'unité 29 en tout début de tome, il s'est révélé être un membre indispensable de l'équipe, comme s'il avait toujours été là. Et pourtant, c'était mal parti : de caractère d'abord très distant, presque insultant, Eliaz avait tout ce qu'il faut pour représenter parfaitement notre espèce. C'est simple : il était le type même du sédentaire qui tient à s'occuper de son poste uniquement au sein des bureaux, il était somme toute très peureux, courageux mais pas téméraire pour deux sous comme dirait l'autre, il avait cette tendance à se replier sur lui-même (il faut dire pour sa défense que les trois autres ne lui facilitaient pas la tâche non plus)... Bref, un pur produit humain quoi, sans vous offenser. Cependant, Eliaz a évolué au cours du récit et il m'a tout bonnement épatée. Pas seulement grâce à ses incroyables talents d'informaticien (je ne vais pas de nouveau vous bassiner avec ma clé USB, promis) mais aussi et surtout de par le fait qu'il tient vraiment à accomplir sa tâche au mieux et à protéger ses collègues coûte que coûte. Eliaz va faire beaucoup d'efforts pour être à la hauteur de son rôle et pour gagner la confiance de ses coéquipiers, qui n'ont pas eu à hésiter bien longtemps avant d'avoir une confiance aveugle en lui. Bref, je les aime si fort, mes quatre phénomènes hauts en couleur et tout ce qu'il y a de plus singulier ! Ils forment un carre d'or parfait (joli pléonasme, Anaïs !) !

Pour conclure, je ne peux que vous engager à découvrir la saga O.R.A.C.L.E par vous-même. J'ai eu bien du mal à mener cette chronique jusqu'au bout car je pense ce genre de romans se vit, et que de raconter et de décrypter une telle expérience de lecture, c'est bien compliqué. On est bringuebalés dans tous les sens : on passe d'un réseau souterrain hyper complexe où toute une communauté s'y est installée et s'organise au piratage d'une clé USB en mode Ralph 2.0 (film Disney que je suis plus qu'impatiente de voir par ailleurs !), en passant par une maison délabrée, inhabitée (ou presque...) perchée sur une falaise escarpée au fin fond du Morbihan. Vous l'aurez compris, ce roman n'est certainement pas fait pour les petites natures, il requiert qu'on aille tâter le terrain, qu'on prenne de sacrés risques pour trouver des réponses à nos questions ! Et encore, je ne suis pas pleinement satisfaite mais ce n'est que le début... Je suis sûre que Ys City, le second tome dont le titre doit vous sembler très énigmatique (il l'est encore pour moi aussi, je vous rassure), saura m'apporter tout ce dont j'ai besoin en matière de révélations et de sensations fortes, à mes risques et périls... Le tome 1 était comme une boucle infernale : le début comme la fin étaient juste ahurissants et glaçants d'effroi, et j'ai adoré le fait que la révélation finale s'oriente vers la mort de l'être aimé, le refus de le laisser partir, le deuil, la colère, la mélancolie, l'amertume et le désespoir qui vous font repousser les limites entre la vie et la mort, ce non-respect de l'au-delà qui ouvre une brèche dévastatrice sur notre monde, j'ai adoré le fait que toutes ces petites réflexions philosophiques soient intégrées dans l'histoire et j'espère qu'elles seront plus développées par la suite. Il suffit de lire le tome deux pour le savoir ! ;)

Nanette ♥

P.S. : On me dit dans l'oreillette que ce sera in fine une quadrilogie. Champagne !


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↑ La bande-annonce du livre, histoire de vous donner encore plus envie ;)

FICHE LECTURE : O.R.A.C.L.E - Tome 1 : Korrigans
★★★★★
Un excellent roman qui n'annonce que du très bon et du très fort pour la suite ! J'ai hâte de retrouver très vite l'unité 29 !
Source de l'image : elleagetseschroniques.

« - Démétrius et Cérès sont les enfants adoptifs d'Erig, corrigea Youna, pourquoi crois-tu qu'ils portent le nom d'Héliante ?
- J'me suis dit qu'Erig, il avait du s'foutre en froid avec sa régulière tu vois, et qu'les mômes avaient pris le nom de leur mère. L'divorce, ça existe meuf, on est en 2016.
Talmad lui tira l'oreille pour le faire taire et Netun contre-attaqua en lui envoyant une ample bouffée de fumée dans le nez. Ulcérée, Youna tapa sur la table du plat de la main.
- La paix, vous deux. Démétrius et Cérès sont plus jeunes que ne l'était Malioh... Je crois me souvenir qu'Erig les a recueillis juste après sa mort. Il avait besoin d'oublier.
- Et y pouvait pas acheter un truc cher et inutile comme tout le monde ?
Youna l'ignora. »
Tags : Fiche lecture, Service Presse, Le Temps éditeur, Justine Morvan, Littérature française, 2017, Tome 1 ♥, urban fantasy, Monde contemporain, Bretagne, magie, légendes, criminalité, apocalypse, déterrer le passé, souffrance, drame, deuil, conflit, enquête, policier, humour, amitié, travail d'équipe, créatures surnaturelles, cohabitation, noirceur, violence, insubordination, organisation internationale, technologie avancée, mystère, action, aventure, modernité, courage, combativité, témérité, assurance, confiance, loyauté, entraide, jalousie, rivalité, mission, secrets, menace, danger, épouvante, suspens, Excellente lecture !, quadrilogie
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#Posté le vendredi 30 novembre 2018 09:42

Modifié le dimanche 16 décembre 2018 17:04

FICHE MANGA : SOS Love - Tome 1

FICHE MANGA : SOS Love - Tome 1
Série en 6 tomes. Tome 1 disponible depuis le 30 août 2018.

• TITRE V.O. : Konna Mirai wa kittenai.
• MANGAKA : Yasuko.
• ANNÉE : 2015 (JAPON) ; 2018 (FRANCE).
• GENRE (S) : Shojo.
• THÈMES : High school life, sentiments amoureux, clichés, amitié, rivalité, mission, futur, science-fiction, normes de la société, féminité, conformité, popularité, superficialité, authenticité, complicité, humour, rêves, pression sociale, identité sexuelle, amour, romance, célibat, virginité, course contre la montre, popularité, sincérité, amour de soi, espoirs, déceptions, quête, futurisme, mystère, triangle/carré amoureux, quête de l'amour, réussite, réussir sa vie, jeunesse, doutes, réflexion...
• PAGES : 192.

Kayo est cool, Kayo est jeune, Kayo est populaire ! Elle n'est pas très douée pour les études, mais ce n'est peut-être pas si grave. Car après tout, son plan de « carrière », il est tout tracé : trouver l'homme de sa vie à l'université et l'épouser pour ne plus faire grand-chose d'autre ensuite. En attendant, elle compte bien profiter de sa jeunesse. Oui, mais voilà... un beau matin débarque dans son quotidien une lugubre jeune femme qui prétend venir du futur, et même être une version plus âgée d'elle-même. Kayo refuse d'y croire, mais quand cette dernière lui annonce qu'à trente ans, elle sera célibataire, déprimée, et loin d'avoir une vie épanouissante, la lycéenne commence à se poser des questions... Et s'il était temps d'admettre l'amour qu'elle éprouve pour son ami d'enfance, et d'enfin lui mettre le grappin dessus ?

ஜ MON AVIS :

Bonjour les amis ! Ohayo Minna-san ! Aujourd'hui, je vais vous parler d'une nouvelle parution de chez Akata, une maison d'édition de mangas dont j'apprécie particulièrement les messages forts qu'elle nous fait passer grâce à ses judicieux choix éditoriaux. Je profite de cette petite introduction afin de les remercier infiniment pour cet envoi. Après avoir été transportée par le bouleversant premier tome d'Éclat(s) d'âme et avoir ri à n'en plus finir avec l'explosif Magical Girl Holy Shit ! de la toute nouvelle collection WTF?! de la maison d'édition (voir mes chroniques de ces deux titres ici et ici), je retourne à mes premiers amours avec une nouveauté délicieusement shojo qui m'a fait instantanément envie et qui sent bon les années lycée, toute leur magie et tous leurs tracas aussi... Du moins pour notre pétillante et incorrigible héroïne. Je le sais bien, le titre du manga ne semble pas payer de mine. C'est comme si l'on collait sur le front de ce dernier l'étiquette "Je suis le shojo typique de la jeune fille magnifique et très fleur bleue, qui vit l'improbable histoire d'amour cucul-la-praline qui vous fera lever les yeux au ciel et avoir comme un pincement au c½ur, bonjour". Pour ma part, je ne m'en suis pas arrêtée à ce titre qui peut paraître très réducteur (ne jugeons pas les petits titres qui vont droit au but, s'il vous plaît) et que je trouve de mon côté à vrai dire tout à fait approprié au contenu et, à l'instar du coup de crayon de la mangaka que l'on découvre une fois le manga ouvert, simple, efficace, percutant. It was meant to be, j'ai envie de dire. Si vous cherchez un style de dessin très élaboré qui vous émerveillera et vous en mettra plein les yeux, passez votre chemin. Après tout, ces planches à la simplicité qui en devient presque singulière, à la vulnérabilité somme toute désarmante, nous parlent de la vraie vie, celle d'une belle lycéenne déboussolée qui s'est mise plein de fausses idées dans la tête...

Et pourtant, cette histoire avait tout pour m'exaspérer sur le papier au départ. En effet, l'héroïne de cette opération Amour désespéré (comme Henri dans Once Upon a Time, moi aussi j'ai mes noms de code), Kayo (tiens, une autre Kayo chez Akata ! Laissez-moi en rire toute seule comme une débile car ces deux héroïnes de mangas - Kayo de SOS et Kayo de Holy Shit - diamétralement opposés ne s'entendraient ab-so-lu-ment pas ! Même pas en rêve ! Je payerais cher pour voir un tel crossover d'ailleurs... Bref, fin de la parenthèse.) est du genre à relayer ses études au second plan car, selon elle, son avenir est d'ores et déjà tout tracé : grâce à son régime sans sucre qui lui fait faire de l'hypoglycémie mais qui lui assure une taille de guêpe (c'est ça le plus important, n'est-ce pas ? Je ne blague même pas.), elle peut être sûre de conquérir l'homme de sa vie à la fac (après plein d'expériences non concluantes au lycée car l'entraînement, c'est important aussi) et de l'épouser d'ici ses vingt-quatre/vingt-cinq ans, et la ribambelle d'enfants suivra. Oh ! Et pas besoin d'exercer un métier qui rapporte beaucoup, vu que le mari en question sera non seulement pourvu d'un beau physique mais aussi d'un bon porte-monnaie ! Vous comprendrez bien qu'avec une telle mentalité, je ne pouvais que difficilement apprécier Kayo à sa juste valeur. Néanmoins, ce petit bout de femme a bien bien plus en réserve qu'il n'y paraît... Et il va bien falloir qu'elle s'en rende compte parce que ce que va lui annoncer sa soi-du-futur va bouleverser toutes ses certitudes (qui sont en réalité en carton-pâte) !

J'ai adoré justement dans SOS Love ce mélange, sûrement involontaire, de deux références que j'apprécie tout particulièrement : le manga Orange et le film Le mariage de mon meilleur ami. D'habitude, je déteste les comparaisons faites entre des nouveautés et des valeurs sûres, mais je n'ai pas pu m'empêcher de penser à ces deux ½uvres pendant ma lecture. Une personne qui n'est autre que Kayo elle-même à l'âge de trente ans va venir lui rendre une visite des plus abasourdissantes et lui annoncer une nouvelle ca-tas-tro-phique : Kayo n'est pas plus prête de se marier que moi de devenir la reine d'Angleterre dans les années à venir (ça aurait été cool pourtant...). Et de ce célibat que celle-ci ne désirait absolument pas, il en résulte une situation professionnelle peu enviable au vu de l'intérêt quasi inexistant de Kayo pour les études et le dur labeur. En clair, un cauchemar vivant que la splendide jeune fille en fleur n'aurait jamais pu imaginer ! Sa mission, désormais, si elle veut bien l'accepter (et elle a intérêt, au vu de la détermination ardente de celle qu'elle appelle affectueusement - et j'ai adoré ce surnom - "sa trentenaire"), est de conquérir le c½ur de celui qui fait battre le sien depuis toujours : Shinnosuke Aikawa, son meilleur ami d'enfance. Autant vous dire que ce premier tome est déjà rempli de situations forts cocasses et à se fracasser la tête contre les murs (petite exagération du face palm - légère, légère). A bien des reprises, Kayo m'aura fait lever les yeux au ciel. Je dirais que son principal défaut est celui de ne pas savoir faire de choix arrêtés. Je ne dis pas qu'il faut s'enfermer dans ses choix mais, à un moment donné, il faut savoir prendre une décision, se mettre à jour au niveau de ses sentiments, de ce qu'on pense, de ce qu'on veut vraiment. Mais qui suis-je pour blâmer Kayo de ne pas parvenir à s'en sortir avec tout ce qui se passe dans sa tête d'adolescente qui a encore à se construire ? L'être humain est extrêmement complexe et indécis et Kayo incarne parfaitement ce que j'énonce. Alors que son "aînée" (c'est drôle d'écrire cela alors qu'elles sont une seule et même personne mais elles ont véritablement cette relation de grande s½ur à petite s½ur assez touchante mais surtout hilarante et délurée) croit agir pour son bien en poussant Kayo ado à courir après son meilleur ami d'enfance, qui est, selon elle, la pièce manquante à son destin parfait, cette dernière, tout en tentant d'appliquer les étapes de ce "plan" bien foireux au mieux, va en réalité se poser beaucoup de questions sur qui elle est et sur ce à quoi elle aspire. C'est pour cela que Kayo jeune m'a bien plus intéressée et émue que sa version adulte, même si c'est grâce à cette dernière et à son intervention fracassante dans la vie de sa jeune elle-même que le déclic a pu se faire. In fine, je me suis identifiée à Kayo bien plus que je ne l'aurais cru, tout simplement car, il n'y a pas si longtemps, j'avais les mêmes interrogations qu'elle et qu'elles continuent à me tarauder de temps à autre. Cela m'a grandement soulagée que Yasuko ait écrit ces questions qui m'angoissaient tant noir sur blanc, de façon aussi évidente. Je me suis sentie beaucoup moins seule et anormale et, rien que pour ça, je l'en remercie infiniment. J'ai alors pris conscience que Kayo s'est refusée d'être elle-même pendant bien trop longtemps et ce depuis toute jeune à cause de ce que la société attend de nous, au point de se convaincre elle-même que c'était en réalité ses propres attentes. Alors que non. Juste non. Et cela m'en a fait terriblement mal au c½ur pour elle.

« Tu es mauvaise perdante jusqu'à la moelle. Ce n'est pas que tu aimes gagner... C'est juste que tu ne veux pas perdre. Tout ce que tu as fait, c'est prétendre que tu ne l'aimais plus parce que tu avais peur qu'il te rejette, peur de perdre. Tu t'es contentée d'éviter la confrontation. Et cette vérité... Il a fallu... que j'apprenne à 30 ans qu'il s'était marié... pour m'en rendre compte pour la première fois !
(Allons bon, elle chiale, maintenant !!)
T'as de la chance d'avoir quelqu'un pour te l'apprendre avant qu'il soit trop tard !! C'est vraiment pas juste !!
- Ca sert à quoi de vous défouler sur moi ? Et puis, arrêtez de pleurer, ça creuse encore plus vos sillons naso-labiaux.
- Tu veux que je te crève, avec tes sillons naso-labiaux ?!! »

Ce qui est fascinant et impressionnant à constater, c'est que le personnage de Kayo adulte subit lui-même cette prise de conscience concernant qui elle est réellement et ce qu'elle a enfoui en elle pendant toutes ces années, sans jamais le dévoiler à qui que ce soit, et surtout pas à l'être le plus important : elle-même. C'est comme si c'était une honte, un péché inavoué. La "trentenaire" a bien eu le temps de constater cela, de l'assimiler. Pourtant, on a l'impression que, malgré tout ce qu'elle sait sur sa personne, c'est-à-dire tout, elle n'a toujours rien compris. Elle reste bornée dans sa stratégie infaillible de trouver l'amour, là où la Kayo pimpante et adolescente suit le gré du vent et de ses opinions telle une girouette. Cela peut la rendre à nos yeux hystérique et totalement désespérée dans son objectif de trouver l'amour mais je pense qu'au fond, elle est au contraire très lucide et qu'elle a bien saisi que, dans la société dans laquelle on vit, être célibataire et sans enfants à son âge n'est pas signe de réussite dans sa vie, ou devrais-je carrément de sa vie. Car il y a bien une fine différence entre les deux propositions, merci mon prof de philo'. Et Kayo a sacrifié l'idée de réussir la première pour accomplir la seconde, résignée qu'elle est à rentrer "dans le rang", à se fondre dans le moule que la société lui a désigné. In fine, inconsciemment, la Kayo adulte va faire ouvrir les yeux à sa version "jeune" sur tout ce qu'elle a renfermé en elle depuis tout ce temps, sur tous ces souhaits inavouables qu'elle ne s'est jamais donné les moyens de réaliser. Toutes les deux vont s'enrichir au contact l'une de l'autre et c'est profondément touchant. Bien sûr, cela va leur prendre beaucoup de temps de se défaire de ce qu'elles ont pris pour parole d'évangile pendant si longtemps, mais c'est déjà un joli début, et ça compte ! Concernant les deux autres personnages principaux de cette histoire, je les ai juste adorés. Shinnosuke, le meilleur ami d'enfance de Kayo, peut paraître être un gros cliché sur pattes : star de basket du lycée, élève modèle, extrêmement intelligent, bellâtre aux cheveux blond cendré, à la nonchalance tellement "cool" et surtout, toutes les filles sont éperdument amoureuses de lui. Et pourtant, Shinnosuke est quelqu'un d'extrêmement simple, un peu moqueur parfois envers Kayo, mais juste histoire de la secouer un peu. Et elle en a bien besoin la choupette ! D'ailleurs, c'est très bien fait de la part de la mangaka de ce côté-là car, s'il est évident que Shinnosuke ne souhaite que le bien de Kayo, qu'il a encore beaucoup de tendresse pour elle et qu'il regrette sincèrement qu'ils se soient éloignés l'un de l'autre au fil des années, même s'ils se côtoient toujours, impossible de savoir ce qu'il se passe dans sa tête ! Je suis totalement dans le flou concernant ses sentiments pour Kayo, s'il la voit comme elle le voit, tout comme je suis incapable de dire si j'aimerais les voir ensemble à la fin ou qu'ils renforcent juste leur amitié afin de faire renaître leur lien d'avant. La mangaka a le don de nous embrouiller sur nos propres émotions et opinions et de nous rendre presque aussi confus que Kayo elle-même ! C'est dire à quel point elle est forte ! En tout cas, je me suis rapidement attachée à Shinnosuke. Pas étonnant de comprendre pourquoi il fait succomber les filles : il est passionné par ce qu'il fait, il se donne tous les moyens de réussir ce qu'il entreprend et, comme si ce n'était pas suffisant comme ça, il est patient, naturel et honnête. Il estime d'ailleurs grandement cette vertu et on ne pouvait donc que bien s'entendre lui et moi ! J'en viens maintenant à mon personnage favori : celui de Kushida, partenaire sportive de Shinnosuke et rivale sur le plan amoureux de Kayo. En effet, c'est elle qui se mariera dans le futur avec Shinnosuke et qui sera son seul et unique amour, sa "première" en beaucoup de choses. J'ai d'ailleurs trouvé cela magnifique que la mangaka mette en avant ce type d'amour. C'est bien trop rare, mais cela existe ! Il faut continuer d'y croire, en la pureté et sincérité de l'amour. Tiens, "pure" et "sincère" sont deux adjectifs que Kushida incarne parfaitement. J'ai admiré, presque (que dis-je, carrément !) avec dévotion, la manière dont cette jeune fille était sans filtre, avec douceur et d'une sincérité qui vous en siffle le bec. Kushida est quelqu'un d'adorable, d'une gentillesse exquise, la voix de la raison que beaucoup devraient écouter. Elle manque parfois de confiance en elle car elle est peu féminine physiquement parlant et dans ses passions (Dieu que je déteste cette "identité sexuelle" qu'on nous inflige). Néanmoins, elle est d'une grande sensibilité et elle assume qui elle est, ce que n'a pas réussi à faire Kayo toute jeune et par la suite, se sentant faible dans sa condition de "femelle". En tout cas, Kushida est une vraie perle ! Sa personnalité se marie parfaitement à celle de Shinnosuke et on n'a pas envie qu'ils soient séparés (ou plutôt, que leur histoire d'amour ne voit jamais le jour). En même temps, on a aussi envie que Kayo se déclare à Shinnosuke ! Je ne remercie pas Yasuko de nous avoir placé face à un tel dilemme... Ce qui est également intéressant de constater, c'est que Kushida apprécie grandement Kayo, qu'elle la considère comme une véritable amie et qu'elle ne souhaite que son bonheur, même si, pour les deux jeunes filles, il résulte en la même personne : Shinnosuke. Bref, Kushida, c'est la crème de la crème, je l'aime de tout mon c½ur, et on devrait tous prendre de la graine sur elle ! Enfin, pour ce qui est de l'énigme Ryôichi car, oui, ce jeune homme est un véritable mystère (et j'adoooore ça), le rôle assez "futuriste/science-fiction" qu'il a à jouer dans tout ça m'a d'abord semblé bizarre et mal amené (je sais que mes propos doivent l'être aussi en ce moment). Pour faire simple, disons que Ryôichi est lié au voyage dans le temps de Kayo (ou plus particulièrement au moyen qu'elle utilise pour le réaliser). Cependant, je trouve désormais cela tout à fait fascinant et prometteur. On comprend très vite que Ryôichi ne veut agir que dans l'intérêt de Kayo (ou peut-être pas... Si ça se trouve, je me fourvoie complètement) mais qui est-il réellement ? Je meurs d'envie de le savoir... La suite au prochain épisode...

« Tout à l'heure... Elle s'en faisait pour sa féminité. Si une fille cool comme moi, et une amie d'enfance par-dessus le marché, devient sa rivale...
"Mais... Qu'est-ce que tu racontes, Kayo ? Ca va pas ?"
Je te parie qu'elle le reprendrait aussi sec, son présage.
"C'est pas grave.
(- Hein ?)
Même si c'était le cas... Et même si Aikawa te choisissait... Du moment que la personne que j'aime est heureuse... C'est tout ce qui compte !"»

Tout ce que je peux vous dire, c'est que, si vous ne deviez retenir qu'une chose de cette chronique, c'est que la mangaka nous fait passer un très beau message d'acceptation de soi que j'ai hâte de voir plus développé dans les prochains tomes. En tout cas, il est très bien amené dans ce tome un, il nous frappe de plein fouet et nous apporte une belle bouffée d'espoir. Pour ma part, il m'a vraiment remonté le moral. Alors, écoutez-moi bien les filles (et les garçons aussi, je ne vous oublie pas bien sûr) : si vous avez des rêves au plus profond de votre c½ur, ne vous sous-estimez jamais et ne laissez jamais, au grand jamais, la société vous dicter ce que vous avez le droit de faire ou non et ce que vous êtes capables de faire ou non. Croyez-moi, vous valez tous de l'or et vous êtes tous capables de soulever des montagnes. Suivez toujours la voix de votre c½ur et ne vous enfermez pas dans des mensonges qui vous le briseront. La vérité est très souvent dure à dire et à entendre mais elle est la seule véritable clé de votre prison. C'est une autre leçon que m'a apprise ce manga.

« C'est des première année, ces filles... En plus... Sa future épouse se trouve probablement dans l'assistance... "Ce qui veut dire qu'il a épousé la fille avec il a eu toutes ses premières expériences." Personnellement, je trouve ça formidable d'épouser la personne qu'on aime depuis le lycée... Mais pour moi, ça me semble complètement irréel. Et pourtant... Shinnosuke l'a fait, lui. Dans un sens... c'est tout lui, ça. »

Pour conclure, si vous souhaitez lire un manga qui vous fera rire, qui saura vous faire dépasser vos premières impressions, bien trop souvent mauvaises, qui vous touchera et qui vous apprendra des choses fondamentales sur vous même et sur votre véritable idée du bonheur, celui/celle qui vit en vous et qui devrait vous faire rayonner et vous faire sentir fiers et satisfaits de vous même, alors plongez-vous dans SOS Love ! Ce titre shojo comme je les aime est une vraie bouffée d'air frais et assurément addictif ! Je suis désormais impatiente de découvrir la suite des drôles de péripéties des deux Kayo !

Nanette ♥

FICHE MANGA : SOS Love - Tome 1

★★★★(★)
Un shojo décidément comme je les aime et qui, je pense, nous réserve de jolies surprises...

✓ - Le message très poignant et droit au but que la mangaka nous fait passer : soyez vous-même dans tout ce que vous faites, tout ce que vous dites, et soyez en fiers !
- Un manga dans lequel tout le monde peut se reconnaître : en effet, en ce bas monde, si on ne cherche pas absolument un/une partenaire pour la vie ou pour la nuit, on est des extra-terrestres aux yeux des autres. Or, tout le monde n'est pas ainsi et n'a pas cette conception-là du bonheur et heureusement que Yasuko nous le rappelle !
- Des personnages forts, affirmés et tous fascinants à leur façon.
- Une héroïne qui vit une impressionnante introspection !
- Un humour efficace et qui nous donne la pêche !


✗ - Un dessin qui n'est guère époustouflant mais qui représente très bien la réalité et la façon très terne de penser de l'héroïne, bien décidée à entrer dans le rang, même si elle va se retrouver fortement ébranlée dans ses certitudes.
- Cette mentalité qui OBLIGE quelqu'un à avoir des relations de couple/sexuelles, à avoir des enfants et de l'argent, sinon notre vie ne vaut RIEN. QUE DALLE. C'est malheureusement extrêmement réaliste et c'est justement ce qui me met en rogne !

« Après tout, ne pas être mariée à 30 ans, c'est pas la mort. Les gens ne sont pas obligés de vivre tous de la même façon, non ? »
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#Posté le jeudi 11 octobre 2018 02:43

Modifié le jeudi 27 décembre 2018 10:33

FICHE LECTURE : Six of Crows (T1)

FICHE LECTURE : Six of Crows (T1)

• TITRE VO : Six of Crows.
• AUTRICE : Leigh Bardugo.
• ANNÉE : 2015 (USA) ; 2016 (FRANCE).
• GENRE (S) : Fantasy, YA.
• THÈMES : Aventure, magie, gangs, adolescents, violence, vols, vengeance, deuil, traumatisme, ranc½ur, brutalité, noirceur, mission, effraction, argent, cupidité, criminels, secrets, complot, revanche, amertume, drogue, esclavage, guerre, conflits, tensions, danger, menace, fidélité, amitié, croyances, action, doutes, amour...
• PAGES : 564.

SIX HORS-LA-LOI, UNE QUÊTE IMPOSSIBLE.

Les bas-fonds de Ketterdam s'organisent en gangs rivaux. KAZ BREKKER est l'homme le plus ambitieux et le plus jeune de la pègre. Aussi brillant que mystérieux, aussi charismatique que dangereux, et, surtout, connu pour être un voleur hors pair.
Dit « Dirtyhands » et prêt à tout pour de l'argent, il accepte la mission du riche marchand Van Eck : délivrer un savant du palais de Glace, réputé imprenable. Ce prisonnier est l'inventeur du jurda parem, une drogue multipliant sans limites les pouvoirs surnaturels de la caste des magiciens : les Grishas. Une drogue qui, tombée dans les mauvaises mains, risque d'engranger un chaos irréversible...
Il devient alors le chef des « Six of Crows », une équipe de malfrats aux talents exceptionnels : INEJ, espionne défiant les lois de la gravité ; MATTHIAS, soldat assoiffé de vengeance ; NINA, Grisha aux puissants pouvoirs magiques ; WYLAN, fugueur des beaux quartiers, expert en démolition, et enfin JESPER, tireur d'élite accro au jeu.

Ensemble, ils peuvent sauver leur monde de la destruction... s'ils ne s'entretuent pas avant !

« Six of Crows réunit tous les ingrédients propres à captiver le lecteur : un leader génial avec un plan pour chaque situation, une équipe de marginaux irrésistibles, une intrigue aux multiples rebondissements, et un suspense éprouvant pour les nerfs. »

PUBLISHERS WEEKLY

« Si vous n'y prenez garde, ce livre va vous rendre dangereusement addict. »

NEW YORK TIMES

LEIGH BARDUGO est l'auteure de la trilogie Grisha. Née à Jérusalem, elle a grandi à Los Angeles. Diplômée de la prestigieuse université de Yale, Leigh a travaillé dans la publicité, le journalisme et, plus récemment, en tant que maquilleuse dans les effets spéciaux. Elle vit et écrit actuellement à Hollywood, où il est possible de l'entendre chanter avec son groupe.

ஜ MON AVIS : No mourning, no funerals.

Ça y est, my god, j'ai ENFIN lu Six of Crows !!!! Certes, ce roman n'est sorti qu'il n'y a deux ans "seulement" chez nous mais, depuis le temps que je bavais dessus, cette période de temps a été déjà beaucoup trop longue à mon goût ! Avec tous les avis élogieux que je pouvais en lire et en entendre, je n'en pouvais plus à l'idée d'avoir enfin un jour ce livre entre mes serres de corbeau noir de jais pour pouvoir in fine le dévorer à mon aise. Et ce jour est arrivé, alléluia ! Alors, est-ce que moi aussi j'ai été conquise par le monde fantastique, plein de magie et de dangers à chaque coin de page de Leigh Bardugo ? La réponse est oui, indubitablement oui. Mille fois oui, autant de oui que vous voulez. Juste : oui.

Cette histoire, c'est celle de six jeunes, tous menés à la baguette par l'appât du gain et l'appel si séduisant de la liberté, pleine et entière, une liberté loin de leur gang et de leur quartier miteux et craignos du Barrel. Croyez-moi, vous n'auriez pas envie d'y rester une seconde de plus que nécessaire. Bon, avec mes six bébés d'amour aux armes bien aiguisées et bichonnées, cela reste vivable, mais enfin, si on peut y échapper, on part en courant et on ne demande pas son reste dans un bled comme celui-là.

Cette liberté que j'ai mentionnée leur permettrait d'assouvir enfin leur soif de vengeance, leurs aspirations ou leur désir ardent de retrouver leur patrie chérie. C'est donc ainsi que ces criminels hors-pairs pour leur jeune âge et bluffants dans leur "art" respectif, à savoir le vol, les explosions, le maniement des pistolets, l'acrobatie et l'art de manier les dagues, et la capacité de contrôler une magie hyper-puissante et super-stylée avec ses mains aussi, se retrouvent sous la houlette du plus jeune boss de tout le Barrel, Kaz Brekker. Un garçon boiteux mais impitoyable, qui répond également au doux surnom de Dirtyhands.

Car oui, pour de l'argent, Kaz est prêt à se salir les mains et à faire la sale besogne lui même, peu importe la nature de la mission, le degré de risque, ou la personne visée. Un chef de gang redoutable et qui fait purement froid dans le dos en somme. Et cette fois-là, pour ce qui est au c½ur de l'intrigue, il ne s'agit pas d'une simple petite broutille entre gangs. Même si Leigh Bardugo nous fait une jolie petite entrée en matière en nous montrant ce dont Kaz est au minimum capable au sein de son milieu naturel pour se faire respecter et faire comprendre qu'on a pas intérêt à le contrer. Le message est passé de mon côté, c'est parfaitement clair.

Non, non, non, l'enjeu est bien plus important : entrer par effraction dans un palais royal le jour de l'ascension des soldats de l'armée nationale du pays en question, afin de délivrer un prisonnier politique dont l'invention pourrait ravager les relations entre les pays, voire même carrément le monde entier de nos chers personnages. Rien que ça. Eh bien, sachez que malgré toutes les menaces qui planent sur nos six anti-héros, malgré le nombre de fois où mon c½ur a manqué un battement et où j'ai maudit cette petite troupe de m'avoir embarquée avec eux dans cette mission-suicide qui n'a décidément pas été bonne pour mon rythme cardiaque, je m'en suis sortie. Et j'ai même pris mon pied, tout en manquant d'y laisser ma peau avec eux. Bande de cinglés, va. Mais c'est pour ça que je les aime du plus profond de mon petit c½ur.

Cette aventure dans laquelle vous acceptez, sans savoir où cela diantre va pouvoir vous mener, de vous jeter la tête la première dans la gueule du loup est, dès que vous ouvrez ce magnifique ouvrage (c½ur sur la couverture qui envoie grave du pâté ♥), pour le moins mouvementée. Et aussi diablement périlleuse, semée d'embûches en tout genres, ponctuée d'explosions programmées par des gangs rivaux (mais ils ne sont pas à la hauteur des Dregs, bien sûr. I'm a crow forever ♥), de sabotage. Bref, en tant que lecteur, vous avez le droit à la totale de toute l'adrénaline possible quand on est dans la peau d'un jeune membre de gang, avec toute la violence et le degré de sûreté qui avoisine le 0 pointé dans l'environnement qui vous entoure. De quoi nous donner le grand frisson pour nous sortir de notre monotonie de pauvre humain qui n'a aucun pouvoir Grisha, ni ne maîtrise des techniques d'arts martiaux ou de gangster totalement badass.

On se demande bien comment Kaz réussit à élaborer un plan savamment orchestré et appliqué à la règle, dans ce monde de fous qui respire la sérénité (quelle ironie, dites donc !) et la tolérance les uns envers les autres (*raclement de gorge franchement forcé*). Néanmoins, malgré le fait que mon voyou chéri a toujours un petit sort du diable dans sa caboche, son opération qui vaut un million (ou plutôt trente millions à se partager en six donc. Et nous alors ? On morfle aussi, que je sache. J'exige ma part !!) subira quelques imprévus (c'est la vie, c'est comme ça) qui vont par moments vous déclencher le fou rire imparable au vu de l'écriture décapante, mordante et absolument géniale de Leigh Bardugo. Qui, bien sûr, fait naître de sa plume certaines situations pour le moins cocasses, sans pour autant ne pas être empreintes d'un réalisme désarmant. Cette plume magique à la façon surnaturelle des Grishas a aussi la capacité de vous donner la forte envie de pleurer et d'appeler votre maman à la rescousse.

Et on nous laisse tout de même le temps malgré ce rythme de récit effréné (comme celui des phrases que vous êtes en train de lire depuis le début par ailleurs. C'est tout moi ça, mais je fais des efforts.) de faire connaissance avec nos six compagnons de route à l'esprit un peu tordu quand il s'agit de la manière de tuer des ennemis ou de faire les poches au premier ingénu venu, et ceux-ci sont la VRAIE bombe atomique de cette intrigue à l'action noire comme le corbeau et sacrément addictive à la manière du jurda parem, la petite dro-drogue qui nous a foutu dans tout ce merdier, hein. Ou une équivalence du crystal meth et autres saloperies (je ne surveille pas mon langage aujourd'hui, moi) des Moldus de notre monde gris (référence à V.E. Schwab, une autre auteure dont j'ai très envie de découvrir les ouvrages ♥) en somme. Quelle tristesse, mais ce réalisme saisissant et particulièrement marquant dans une oeuvre de fiction fantasy mérite d'être souligné, et cela se révèle également en chacun de mes six hors-la-loi d'amour.

Vous l'aurez compris, je suis une grosse sado-maso avec mon Kazounet, un jeune homme qui sait bien tromper son monde et qui s'est bâti une véritable légende, alors qu'à l'intérieur de ce corps jeune mais déjà meurtri par la vie et aux mains de corbeau recouvertes de cicatrices, symboles de combat, de souffrance et d'acharnement, se cache un petit garçon qui n'a pas totalement réussi à faire le deuil de l'être qu'il aimait le plus au monde et dont l'innocence et les yeux pétillants face à son rêve grandiose de devenir magicien ont perdu tout leur éclat. Ce personnage dont l'arrogance et les coups bas peuvent irriter certains m'a profondément touché et a forcé tout mon respect. Don't mess with Kaz Brekker, guys, 'cause he's the true boss of the town ! Je vous aurais prévenus. Et puis, je ne peux pas résister à ce petit rictus sexy en diable que Kaz fait dès qu'il a une longueur d'avance sur ses adversaires. Au fond, il est un magicien de la tromperie et des stratagèmes machiavéliquement ingénieux. Et il s'en sort toujours bien, le bougre ! C'est le meilleur dans son domaine, je ne peux que le répéter, il est AGAHAAAAAAGA ! ♥ Quand je me transforme en guenon pour baver devant mes amoureux de harem imaginaire, c'est toujours mauvais signe...

Je me rends compte que, depuis le début de cette chronique sans dessus-dessous (c'est l'effet renversant que m'a fait ce premier tome en même temps), il n'y en a que pour Kaz par-ci, Kaz par-là. Je vous vante les prouesses bien sombres de mon petit namoureux, mais sans Inej, il n'y aurait plus de Kaz qui tienne depuis longtemps ! Au sein de la fabuleuse Six of Crows team, il n'y a peut-être que deux femmes,-mais QUELLES FEMMES ! Girl power guys, respect ! Elles sont deux amies parfaitement assorties l'une à l'autre, elles s'écoutent et se complètent avec brio. C½ur sur mes girls ♥

Inej, c'est le Spectre de la bande. Elle a beau se faufiler et grimper partout, elle est insaisissable et elle ne fait pas un seul bruit. Angoissante et mystérieuse de prime abord, Inej se révèle être une femme forte, une amie fidèle et dévouée, une personne impressionnante, aux croyances louables et profondément belles. Inej est la seule "croyante" du groupe, la seule qui prie les dieux de sa contrée et qui a foi en un ailleurs, un monde au-delà des apparences. Elle a également vécu un passé très douloureux, entre séparation brutale avec sa tendre famille, kidnapping et prostitution forcée à l'horrible lieu qu'est la Ménagerie de l'ignoble tante Heleen. Malgré la carapace qu'Inej s'est forgée, elle n'a jamais cessé d'espérer et elle a su rester une personne faisant preuve de sentiments, d'empathie, même si elle a souvent honte du fantôme qu'elle est devenue pour survivre. Mais, comme le dirait un autre de mes bébés d'amour, j'ai nommé Bellamy Blake dans The 100, la personne que l'on est et celle que l'on devient pour survivre sont deux choses très différentes. Je souhaite de tout c½ur à Inej de réussir dans sa quête de retrouver sa famille, même si la partie n'est pas gagnée. Cette fille est tout bonnement remarquable, elle ne se laisse pas faire et elle va donner de sacrées leçons à Kaz, qui en mérite bien parfois (mais seulement parfois hein). Ses silences sont particulièrement lourds de significations. Inej, c'est le calme après la tempête, la tranquillité paisible, mais gare à ses dagues baptisés du nom de ses Saints. Faut pas la chercher, ma cocotte, et faut pas essayer, car vous ne gagnerez pas face à une fille aussi phénoménale.

Avant de parler de l'autre femme extraordinaire de cette histoire, Nina ma petite chouchoute, juste quelques mots concernant la relation Kaz et Inej : PER-FEC-TION. En fait, cela va se passer de mots, je crois. Bon, dans ce premier tome, vous n'en aurez pas encore pour votre argent, mais cela va dans le bon sens, leur relation prend le temps de se développer, et leur lien extrêmement puissant se décèle même dans les moments de dialogue les plus simples, même dans de brefs gestes amorcés l'un vers l'autre.-Il s'agit de particules, d'électrons libres qui imprègnent constamment l'air. Ça coupe le souffle et c'est l'évidence même. J'ai hâte de voir ce que cette magnifique relation va donner dans le tome deux, ça va être sensass' !

Bon maintenant, ma Nina chérie, ma petite poupée voluptueuse qui ne s'en laisse pas conter. Déjà Nina, c'est une Grisha, et une morfale, donc ça nique le game. « Quand j'ai pas envie de manger, c'est qu'il y a vraiment un problème. », c'est tout moi ça. Aussi, ses pouvoirs sont très flippants mais, en même temps, goddamn que j'aimerais avoir les mêmes ! Mais surtout, surtout, dans ce récit, Nina est la voix de la raison et de la tolérance. Son peuple est réduit au rang d'esclaves car les gens, même les plus puissants, riches et influents, ont peur d'une invasion de Grishas et de ce que ces derniers seraient capables de faire pour conquérir les autres pays. Ou alors, dans le pays d'inspiration nordique où les Six of Crows pénètrent illégalement, Fjerdan, les Grishas sont exterminés à la suite de procès soit-disant "justes" et "équitables" juste parce-qu'ils ont le malheur d'être eux-même, soit des êtres humains capables de magie. Ce rappel effarant au phénomène de scapegoating et de chasse à la sorcière qui dure depuis que le monde est monde, à cause de la satanée paranoïa de notre espèce humaine face à tout ce qui est différent de notre façon d'être et d'exister est rondement bien mené par Leigh Bardugo et ne nous fait pas de mal. Ma petite Nina d'amour ne cesse de lutter de tout son être et de toute son âme contre cette injustice criante et inhumaine, contre ces massacres et cette réduction à l'impuissance d'innocents qui n'en finissent pas. Elle va former un duo des plus singuliers avec Matthias, un drüskelle déchu et rejoignant les Six, un soldat qui avait pour mission d'abattre et d'éradiquer les Grishas sans aucune mesure. Si ce dernier m'a donné envie de sortir de mes gonds et de le rouer de coups toute la première partie du roman, il m'a réservée une très agréable et poignante surprise, l'un des moments les plus marquants de ce tome un pour moi, indélébile. Mais je ne souhaite pas vous gâcher cet instant de grâce, alors je vous encourage très fortement à vous procurer Six of Crows et à lire cette pépite de fantasy YA.

Je termine avec un duo bromance absolument trop chou cette fois, les deux petits derniers mais pas des moindres : Wellan et Jesper. Wellan est mon choupinounours de la bande. Du haut de ses seize ans, il a de la ressource le petiot, et il m'a surtout donné envie de le câliner jusqu'à l'en étouffer tant il est adorable dans son complexe d'infériorité face aux cinq "grands" et tant j'avais envie de l'encourager et de le féliciter. Oui, pour des explosions massives, et alors ? Surtout, même si Wellan a connu une réalité plus privilégiée que les autres en provenant des beaux quartiers, sa relation désastreuse avec son père m'a brisé le c½ur en mille morceaux et m'a rappelé une fois de plus qu'il ne faut jamais cesser d'être fier de soi-même, et ce même quand nos propres proches veulent nous rabaisser plus bas que terre et nous faire sentir comme des moins-que-riens. Wellan est un écorché de la vie, comme les autres, mais il ne baisse jamais les bras. Il a tout mon respect et mon amour pour lui, mon tout petit ♥ Quant à Jesper, il m'a beaucoup fait rire avec sa passion pour le jeu et ses pistolets bien-aimés, et il est avant tout un ami formidable et toujours présent. Je n'ai pas grand chose à rajouter sur lui, si ce n'est qu'il fait partie de cette seconde famille que je possède grâce à ce livre, tout autant que les cinq autres. Dans tous les cas, eux forment indubitablement une famille de c½ur superbe, malgré tout ce que la vie leur a réservé de moche en matière de souffrances lourdes à supporter seul.

Brefouille, je vais m'en arrêter là pour cette chronique. Si vous auriez une seule chose à retenir de tout ce mic-mac, ce serait la suivante : COMMENCEZ.CETTE.DUOLOGIE. Y'a que deux tomes, donc pas d'excuses. Bon,-y'a aussi la Trilogie Grisha qui se passe dans un temps fort, fort lointain, bien avant la période de l'intrigue de SoC, mais quand c'est aussi bon et bien écrit, on en redemande. Moi, en tout cas, j'en redemande, surtout après la fin extrêmement frustrante et cruelle sur laquelle Leigh Bardugo nous laisse dans ce tome un. Je proteste. Il me faut le tome deux immédiatement, c'est une urgence. Alors, vous laisserez-vous envahir par la fièvre du corbeau ? On n'a pas envie d'en guérir, croyez-moi. COUP DE C¼UR MORTEL ET FOUDROYANT ♥

Six hors-la-loi aux compétences d'exception. Une quête. Pas le droit d'échouer. Sinon, on en perdrait notre prime. (révise tes priorités Kaz)

« Kaz se radossa.
- Quel est le moyen le plus facile de voler son portefeuille à un homme ?
- Un couteau sous la gorge ? répondit Inej.
- Un pistolet dans le dos ? proposa Jesper.
- Du poison dans son verre ? suggéra Nina.
- Vous êtes monstrueux, s'indigna Matthias.
Kaz leva les yeux au ciel. »
Tags : Fiche lecture, Six of Crows, Leigh Bardugo, éditions Milan, 2016, Fantasy, YA, Aventure, magie, gangs, adolescents, violence, vols, vengeance, deuil, traumatisme, ranc½ur, brutalité, noirceur, mission, effraction, argent, cupidité, criminels, secrets, complot, revanche, amertume, drogue, esclavage, guerre, conflits, tensions, danger, menace, fidélité, amitié, croyances, action, doutes, amour, coup de coeur ♥
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#Posté le dimanche 31 décembre 2017 18:28

Modifié le samedi 01 décembre 2018 16:21

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