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FICHE ANIME : One Punch-Man

FICHE ANIME : One Punch-Man

ANIME, SEINEN, ACTION, SUPER-HEROS, PARODIE | 2015 | ALIENS, ARTS MARTIAUX, COMBATS, CYBORGS, SCIENCE-FICTION, SURNATUREL, MONSTRES, COMÉDIE, SUPER-POUVOIRS...

➜ Saitama est un homme tout ce qu'il y a de plus banal, du moins, en apparence.
En effet, malgré sa carrure, plutôt frêle, c'est un super-héros redoutablement efficace puisqu'il terrasse tous ses ennemis en un seul coup !

Malheureusement, cette puissance colossale est un problème pour Saitama, qui s'ennuie, et cherche désespérément un adversaire à sa mesure.

Source : nautiljon.com

ஜ MON AVIS : Un anime feel-good trépidant et qui n'a pas froid aux yeux !

J'ai été directement embarquée dans cet univers complètement fou-fou et explosif, où les mutants, dits "monstraterrars", issus de la pollution envahissante et dévastatrice qui s'abat sur notre pauvre planète bleue, pullulent. C'est juste tout bonnement taré comme seuls les Japonais peuvent le faire, et c'est ça qui est délicieusement bon. On prend son pied quand on regarde One Punch-Man et ça fait grave du bien. Je me suis avalée les douze épisodes, c'était bien trop peu pour moi tant c'était terriblement addictif et dynamique. Il n'y a aucun temps mort, c'est fantastiquement barré et survolté et c'est juste génial. On part sur un pitch assez basique d'extraterrestres, de monstres en tout genres et de super-héros un peu (voire franchement) barrés, qui doivent faire le taff de leur côté. Et pourtant, ça nous happe et ça nous plonge dans un univers qui a sa personnalité propre...

... et qui a aussi un protagoniste unique en son genre. J'ai instantanément a-do-ré Saitama. C'est THE boss du game, le vrai patron quoi. Les autres héros, même ceux de la classe d'élite S, sont bien gentils mais ils ne font clairement pas le poids face au super-puissant Saitama. Ce type m'a fait ouvrir grand les mirettes et la bouche comme un poisson hors de l'eau, tant il est balèze. Je m'incline et je lui baise les pieds, tiens. Comme le titre du manga/anime annonce la couleur, Saitama accomplit à chaque combat l'exploit de mettre son ennemi au tapis grâce à la force D'UN SEUL FUCKING COUP DE POING. Le gars ne se fatigue jamais lors de ses duels, c'en est presque exaspérant. Mais, pour ma part, cela m'exalte à chaque fois, même si je connais toujours l'issue de la chose. Saitama, c'est mon KING, et non seulement il a une force quasi divine, mais en plus sa nonchalance et son détachement extrême face à chaque situation, souvent critique, d'un sérieux ultime, est à se tordre de rire jusqu'aux larmes. Je suis aux anges avec lui, voilà.

Le contraste saisissant entre le surprenant Saitama et celui qui devient son disciple, Genos, m'a rendu ce duo encore plus attachant et indispensable. Genos est aux antipodes de son vénéré maître : il a un physique massif et imposant de cyborg, plus à l'image de ce qu'on s'imagine être un super-héros, il est tout dans la réflexion et le premier degré, et il est surtout le seul qui perçoit la véritable valeur de Saitama et de ses capacités hors-normes. Et rien que pour ça, je lui dis un grand MERCI. Il ne faut pas oublier aussi que, si Genos souhaite développer sa force, c'est dans le but de venger sa famille d'un cyborg justement. La symbolique est très forte, Genos a dû être transformé en ce qu'il déteste pour survivre, et il doit faire avec chaque jour. Il n'en perd pourtant pas sa volonté de devenir quelqu'un de meilleur un peu plus à chaque instant qui passe, d'apprendre encore et toujours, afin de pouvoir se surpasser et terrasser ce monstre d'acier. Je dis respect. Et j'espère qu'on en apprendra plus sur ce passif douloureux qui est le sien. C'est là que je me dis «T'as qu'à lire le manga, meuf. », avec un sentiment de honte cuisant. Mais bref, passons.

Revenons sur quelque chose que j'ai évoqué plus tôt et qui m'a tout simplement dégoûtée : Genos est LE SEUL (et je dis bien LE SEUL) qui se rend compte que Saitama est en tout point exceptionnel. La plupart des autres héros de classe S-A-B-C le voient soit comme une concurrence indésirable, soit comme un imposteur à écraser comme de la vermine. Et si ce n'était que ça ! Même les habitants de la région de Saitama vont réussir à douter de ses pouvoirs prodigieux et de sa légitimité, lors qu'ils vont le voir à l'oeuvre de leurs propres yeux, mais WTF ! Tout ça parce qu'ils jugent d'après les apparences (Saitama n'est pas le héros le plus folichon du monde niveau style), ne supportent pas ceux qui sont différents et ont sans cesse besoin d'un GODDAMN bouc-émissaire, grrrr ! Ca les étoufferait de montrer un peu de gratitude parfois, ça donne même pas envie de leur sauver les fesses, à ces p****** d'ingrats, franchement... (Nanette, LANGAGE)

Heureusement que Roulette Rider est là ! Il ne paye pas de mine avec sa "simple" carrure de cycliste qui patine dans la semoule sur son petit vélo, mais c'est bien l'un des seuls qui reconnaît Saitama en tant que héros légitime (QUAND MÊME), qui lui montre sa reconnaissance et qui décide de l'épauler et d'éprouver une profonde et sincère gentillesse à son égard. Parmi la pléiade de héros des différentes classes, il fait partie de ceux qui m'auront le plus marqués, avec aussi Croc d'argent, un vénérable maître d'arts martiaux qui possède un dojo super classe perché sur une montagne et qui a parfaitement compris et jaugé l'étendue des capacités de malade de Saita-chou (MERCI. JUSTE, MERCI. *part en pls*), et Pri-pri-Prisoner, dit "Pri-pri" pour les intimes. Alors, celui-là, c'est un phénomène à lui tout seul, une vraie force comique dans l'histoire. Son appétit vorace pour les jeunes et beaux garçons est assez flippant mais aussi hilarant. Mais surtout, cette transformation (ou plutôt devrais-je dire cet exhibitionnisme) façon Sailor Moon style m'a tuée. Adieu, moi.

Pour conclure, cet anime, c'est de la vraie bombe atomique. J'ai passé un excellent moment de visionnage en compagnie de ces héros déjantés, têtus et au sale caractère de cochon et ces méchants qui n'en sont pas vraiment. Une saison deux s'impose d'urgence ou alors je ne réponds plus de rien. Pitié, pitié, pitiéééé.

Nanette ♥

FICHE ANIME : One Punch-Man

COUP DE FOUDRE DE LA FORCE DU POING DE SAITAMA, THE ONE AND ONLY ! KABOUM ! ϟ

✓ Ça part en vrille dans tous les sens, en cacahuètes bien grillées (voire cramées), ça se prend pas au sérieux mais bon... JAAAPOOON !!!! (coucou Joueur du Grenier)

✗ J'en veux plus, ooouuuiiinnn !!!!! (Caliméro en force)

FICHE ANIME : One Punch-Man
Tags : Fiche Anime, One punch man ❤, 2015, JAPOOOOOOOOOOOOOOOON, Seinen, action, super-heros, Parodie, aliens, arts martiaux, combats, Cyborgs, Science-fiction, surnaturel, monstres, comédie, Super-Pouvoirs, Coup de foudre ♥
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#Posté le dimanche 27 mai 2018 16:37

Modifié le dimanche 27 mai 2018 17:33

FICHE LECTURE : Six of Crows (T1)

FICHE LECTURE : Six of Crows (T1)

• TITRE VO : Six of Crows.
• AUTRICE : Leigh Bardugo.
• ANNÉE : 2015 (USA) ; 2016 (FRANCE).
• GENRE (S) : Fantasy, YA.
• THÈMES : Aventure, magie, gangs, adolescents, violence, vols, vengeance, deuil, traumatisme, ranc½ur, brutalité, noirceur, mission, effraction, argent, cupidité, criminels, secrets, complot, revanche, amertume, drogue, esclavage, guerre, conflits, tensions, danger, menace, fidélité, amitié, croyances, action, doutes, amour...
• PAGES : 564.

SIX HORS-LA-LOI, UNE QUÊTE IMPOSSIBLE.

Les bas-fonds de Ketterdam s'organisent en gangs rivaux. KAZ BREKKER est l'homme le plus ambitieux et le plus jeune de la pègre. Aussi brillant que mystérieux, aussi charismatique que dangereux, et, surtout, connu pour être un voleur hors pair.
Dit « Dirtyhands » et prêt à tout pour de l'argent, il accepte la mission du riche marchand Van Eck : délivrer un savant du palais de Glace, réputé imprenable. Ce prisonnier est l'inventeur du jurda parem, une drogue multipliant sans limites les pouvoirs surnaturels de la caste des magiciens : les Grishas. Une drogue qui, tombée dans les mauvaises mains, risque d'engranger un chaos irréversible...
Il devient alors le chef des « Six of Crows », une équipe de malfrats aux talents exceptionnels : INEJ, espionne défiant les lois de la gravité ; MATTHIAS, soldat assoiffé de vengeance ; NINA, Grisha aux puissants pouvoirs magiques ; WYLAN, fugueur des beaux quartiers, expert en démolition, et enfin JESPER, tireur d'élite accro au jeu.

Ensemble, ils peuvent sauver leur monde de la destruction... s'ils ne s'entretuent pas avant !

« Six of Crows réunit tous les ingrédients propres à captiver le lecteur : un leader génial avec un plan pour chaque situation, une équipe de marginaux irrésistibles, une intrigue aux multiples rebondissements, et un suspense éprouvant pour les nerfs. »

PUBLISHERS WEEKLY

« Si vous n'y prenez garde, ce livre va vous rendre dangereusement addict. »

NEW YORK TIMES

LEIGH BARDUGO est l'auteure de la trilogie Grisha. Née à Jérusalem, elle a grandi à Los Angeles. Diplômée de la prestigieuse université de Yale, Leigh a travaillé dans la publicité, le journalisme et, plus récemment, en tant que maquilleuse dans les effets spéciaux. Elle vit et écrit actuellement à Hollywood, où il est possible de l'entendre chanter avec son groupe.

ஜ MON AVIS : No mourning, no funerals.

Ça y est, my god, j'ai ENFIN lu Six of Crows !!!! Certes, ce roman n'est sorti qu'il n'y a deux ans "seulement" chez nous mais, depuis le temps que je bavais dessus, cette période de temps a été déjà beaucoup trop longue à mon goût ! Avec tous les avis élogieux que je pouvais en lire et en entendre, je n'en pouvais plus à l'idée d'avoir enfin un jour ce livre entre mes serres de corbeau noir de jais pour pouvoir in fine le dévorer à mon aise. Et ce jour est arrivé, alléluia ! Alors, est-ce que moi aussi j'ai été conquise par le monde fantastique, plein de magie et de dangers à chaque coin de page de Leigh Bardugo ? La réponse est oui, indubitablement oui. Mille fois oui, autant de oui que vous voulez. Juste : oui.

Cette histoire, c'est celle de six jeunes, tous menés à la baguette par l'appât du gain et l'appel si séduisant de la liberté, pleine et entière, une liberté loin de leur gang et de leur quartier miteux et craignos du Barrel. Croyez-moi, vous n'auriez pas envie d'y rester une seconde de plus que nécessaire. Bon, avec mes six bébés d'amour aux armes bien aiguisées et bichonnées, cela reste vivable, mais enfin, si on peut y échapper, on part en courant et on ne demande pas son reste dans un bled comme celui-là.

Cette liberté que j'ai mentionnée leur permettrait d'assouvir enfin leur soif de vengeance, leurs aspirations ou leur désir ardent de retrouver leur patrie chérie. C'est donc ainsi que ces criminels hors-pairs pour leur jeune âge et bluffants dans leur "art" respectif, à savoir le vol, les explosions, le maniement des pistolets, l'acrobatie et l'art de manier les dagues, et la capacité de contrôler une magie hyper-puissante et super-stylée avec ses mains aussi, se retrouvent sous la houlette du plus jeune boss de tout le Barrel, Kaz Brekker. Un garçon boiteux mais impitoyable, qui répond également au doux surnom de Dirtyhands.

Car oui, pour de l'argent, Kaz est prêt à se salir les mains et à faire la sale besogne lui même, peu importe la nature de la mission, le degré de risque, ou la personne visée. Un chef de gang redoutable et qui fait purement froid dans le dos en somme. Et cette fois-là, pour ce qui est au c½ur de l'intrigue, il ne s'agit pas d'une simple petite broutille entre gangs. Même si Leigh Bardugo nous fait une jolie petite entrée en matière en nous montrant ce dont Kaz est au minimum capable au sein de son milieu naturel pour se faire respecter et faire comprendre qu'on a pas intérêt à le contrer. Le message est passé de mon côté, c'est parfaitement clair.

Non, non, non, l'enjeu est bien plus important : entrer par effraction dans un palais royal le jour de l'ascension des soldats de l'armée nationale du pays en question, afin de délivrer un prisonnier politique dont l'invention pourrait ravager les relations entre les pays, voire même carrément le monde entier de nos chers personnages. Rien que ça. Eh bien, sachez que malgré toutes les menaces qui planent sur nos six anti-héros, malgré le nombre de fois où mon c½ur a manqué un battement et où j'ai maudit cette petite troupe de m'avoir embarquée avec eux dans cette mission-suicide qui n'a décidément pas été bonne pour mon rythme cardiaque, je m'en suis sortie. Et j'ai même pris mon pied, tout en manquant d'y laisser ma peau avec eux. Bande de cinglés, va. Mais c'est pour ça que je les aime du plus profond de mon petit c½ur.

Cette aventure dans laquelle vous acceptez, sans savoir où cela diantre va pouvoir vous mener, de vous jeter la tête la première dans la gueule du loup est, dès que vous ouvrez ce magnifique ouvrage (c½ur sur la couverture qui envoie grave du pâté ♥), pour le moins mouvementée. Et aussi diablement périlleuse, semée d'embûches en tout genres, ponctuée d'explosions programmées par des gangs rivaux (mais ils ne sont pas à la hauteur des Dregs, bien sûr. I'm a crow forever ♥), de sabotage. Bref, en tant que lecteur, vous avez le droit à la totale de toute l'adrénaline possible quand on est dans la peau d'un jeune membre de gang, avec toute la violence et le degré de sûreté qui avoisine le 0 pointé dans l'environnement qui vous entoure. De quoi nous donner le grand frisson pour nous sortir de notre monotonie de pauvre humain qui n'a aucun pouvoir Grisha, ni ne maîtrise des techniques d'arts martiaux ou de gangster totalement badass.

On se demande bien comment Kaz réussit à élaborer un plan savamment orchestré et appliqué à la règle, dans ce monde de fous qui respire la sérénité (quelle ironie, dites donc !) et la tolérance les uns envers les autres (*raclement de gorge franchement forcé*). Néanmoins, malgré le fait que mon voyou chéri a toujours un petit sort du diable dans sa caboche, son opération qui vaut un million (ou plutôt trente millions à se partager en six donc. Et nous alors ? On morfle aussi, que je sache. J'exige ma part !!) subira quelques imprévus (c'est la vie, c'est comme ça) qui vont par moments vous déclencher le fou rire imparable au vu de l'écriture décapante, mordante et absolument géniale de Leigh Bardugo. Qui, bien sûr, fait naître de sa plume certaines situations pour le moins cocasses, sans pour autant ne pas être empreintes d'un réalisme désarmant. Cette plume magique à la façon surnaturelle des Grishas a aussi la capacité de vous donner la forte envie de pleurer et d'appeler votre maman à la rescousse.

Et on nous laisse tout de même le temps malgré ce rythme de récit effréné (comme celui des phrases que vous êtes en train de lire depuis le début par ailleurs. C'est tout moi ça, mais je fais des efforts.) de faire connaissance avec nos six compagnons de route à l'esprit un peu tordu quand il s'agit de la manière de tuer des ennemis ou de faire les poches au premier ingénu venu, et ceux-ci sont la VRAIE bombe atomique de cette intrigue à l'action noire comme le corbeau et sacrément addictive à la manière du jurda parem, la petite dro-drogue qui nous a foutu dans tout ce merdier, hein. Ou une équivalence du crystal meth et autres saloperies (je ne surveille pas mon langage aujourd'hui, moi) des Moldus de notre monde gris (référence à V.E. Schwab, une autre auteure dont j'ai très envie de découvrir les ouvrages ♥) en somme. Quelle tristesse, mais ce réalisme saisissant et particulièrement marquant dans une oeuvre de fiction fantasy mérite d'être souligné, et cela se révèle également en chacun de mes six hors-la-loi d'amour.

Vous l'aurez compris, je suis une grosse sado-maso avec mon Kazounet, un jeune homme qui sait bien tromper son monde et qui s'est bâti une véritable légende, alors qu'à l'intérieur de ce corps jeune mais déjà meurtri par la vie et aux mains de corbeau recouvertes de cicatrices, symboles de combat, de souffrance et d'acharnement, se cache un petit garçon qui n'a pas totalement réussi à faire le deuil de l'être qu'il aimait le plus au monde et dont l'innocence et les yeux pétillants face à son rêve grandiose de devenir magicien ont perdu tout leur éclat. Ce personnage dont l'arrogance et les coups bas peuvent irriter certains m'a profondément touché et a forcé tout mon respect. Don't mess with Kaz Brekker, guys, 'cause he's the true boss of the town ! Je vous aurais prévenus. Et puis, je ne peux pas résister à ce petit rictus sexy en diable que Kaz fait dès qu'il a une longueur d'avance sur ses adversaires. Au fond, il est un magicien de la tromperie et des stratagèmes machiavéliquement ingénieux. Et il s'en sort toujours bien, le bougre ! C'est le meilleur dans son domaine, je ne peux que le répéter, il est AGAHAAAAAAGA ! ♥ Quand je me transforme en guenon pour baver devant mes amoureux de harem imaginaire, c'est toujours mauvais signe...

Je me rends compte que, depuis le début de cette chronique sans dessus-dessous (c'est l'effet renversant que m'a fait ce premier tome en même temps), il n'y en a que pour Kaz par-ci, Kaz par-là. Je vous vante les prouesses bien sombres de mon petit namoureux, mais sans Inej, il n'y aurait plus de Kaz qui tienne depuis longtemps ! Au sein de la fabuleuse Six of Crows team, il n'y a peut-être que deux femmes,-mais QUELLES FEMMES ! Girl power guys, respect ! Elles sont deux amies parfaitement assorties l'une à l'autre, elles s'écoutent et se complètent avec brio. C½ur sur mes girls ♥

Inej, c'est le Spectre de la bande. Elle a beau se faufiler et grimper partout, elle est insaisissable et elle ne fait pas un seul bruit. Angoissante et mystérieuse de prime abord, Inej se révèle être une femme forte, une amie fidèle et dévouée, une personne impressionnante, aux croyances louables et profondément belles. Inej est la seule "croyante" du groupe, la seule qui prie les dieux de sa contrée et qui a foi en un ailleurs, un monde au-delà des apparences. Elle a également vécu un passé très douloureux, entre séparation brutale avec sa tendre famille, kidnapping et prostitution forcée à l'horrible lieu qu'est la Ménagerie de l'ignoble tante Heleen. Malgré la carapace qu'Inej s'est forgée, elle n'a jamais cessé d'espérer et elle a su rester une personne faisant preuve de sentiments, d'empathie, même si elle a souvent honte du fantôme qu'elle est devenue pour survivre. Mais, comme le dirait un autre de mes bébés d'amour, j'ai nommé Bellamy Blake dans The 100, la personne que l'on est et celle que l'on devient pour survivre sont deux choses très différentes. Je souhaite de tout c½ur à Inej de réussir dans sa quête de retrouver sa famille, même si la partie n'est pas gagnée. Cette fille est tout bonnement remarquable, elle ne se laisse pas faire et elle va donner de sacrées leçons à Kaz, qui en mérite bien parfois (mais seulement parfois hein). Ses silences sont particulièrement lourds de significations. Inej, c'est le calme après la tempête, la tranquillité paisible, mais gare à ses dagues baptisés du nom de ses Saints. Faut pas la chercher, ma cocotte, et faut pas essayer, car vous ne gagnerez pas face à une fille aussi phénoménale.

Avant de parler de l'autre femme extraordinaire de cette histoire, Nina ma petite chouchoute, juste quelques mots concernant la relation Kaz et Inej : PER-FEC-TION. En fait, cela va se passer de mots, je crois. Bon, dans ce premier tome, vous n'en aurez pas encore pour votre argent, mais cela va dans le bon sens, leur relation prend le temps de se développer, et leur lien extrêmement puissant se décèle même dans les moments de dialogue les plus simples, même dans de brefs gestes amorcés l'un vers l'autre.-Il s'agit de particules, d'électrons libres qui imprègnent constamment l'air. Ça coupe le souffle et c'est l'évidence même. J'ai hâte de voir ce que cette magnifique relation va donner dans le tome deux, ça va être sensass' !

Bon maintenant, ma Nina chérie, ma petite poupée voluptueuse qui ne s'en laisse pas conter. Déjà Nina, c'est une Grisha, et une morfale, donc ça nique le game. « Quand j'ai pas envie de manger, c'est qu'il y a vraiment un problème. », c'est tout moi ça. Aussi, ses pouvoirs sont très flippants mais, en même temps, goddamn que j'aimerais avoir les mêmes ! Mais surtout, surtout, dans ce récit, Nina est la voix de la raison et de la tolérance. Son peuple est réduit au rang d'esclaves car les gens, même les plus puissants, riches et influents, ont peur d'une invasion de Grishas et de ce que ces derniers seraient capables de faire pour conquérir les autres pays. Ou alors, dans le pays d'inspiration nordique où les Six of Crows pénètrent illégalement, Fjerdan, les Grishas sont exterminés à la suite de procès soit-disant "justes" et "équitables" juste parce-qu'ils ont le malheur d'être eux-même, soit des êtres humains capables de magie. Ce rappel effarant au phénomène de scapegoating et de chasse à la sorcière qui dure depuis que le monde est monde, à cause de la satanée paranoïa de notre espèce humaine face à tout ce qui est différent de notre façon d'être et d'exister est rondement bien mené par Leigh Bardugo et ne nous fait pas de mal. Ma petite Nina d'amour ne cesse de lutter de tout son être et de toute son âme contre cette injustice criante et inhumaine, contre ces massacres et cette réduction à l'impuissance d'innocents qui n'en finissent pas. Elle va former un duo des plus singuliers avec Matthias, un drüskelle déchu et rejoignant les Six, un soldat qui avait pour mission d'abattre et d'éradiquer les Grishas sans aucune mesure. Si ce dernier m'a donné envie de sortir de mes gonds et de le rouer de coups toute la première partie du roman, il m'a réservée une très agréable et poignante surprise, l'un des moments les plus marquants de ce tome un pour moi, indélébile. Mais je ne souhaite pas vous gâcher cet instant de grâce, alors je vous encourage très fortement à vous procurer Six of Crows et à lire cette pépite de fantasy YA.

Je termine avec un duo bromance absolument trop chou cette fois, les deux petits derniers mais pas des moindres : Wellan et Jesper. Wellan est mon choupinounours de la bande. Du haut de ses seize ans, il a de la ressource le petiot, et il m'a surtout donné envie de le câliner jusqu'à l'en étouffer tant il est adorable dans son complexe d'infériorité face aux cinq "grands" et tant j'avais envie de l'encourager et de le féliciter. Oui, pour des explosions massives, et alors ? Surtout, même si Wellan a connu une réalité plus privilégiée que les autres en provenant des beaux quartiers, sa relation désastreuse avec son père m'a brisé le c½ur en mille morceaux et m'a rappelé une fois de plus qu'il ne faut jamais cesser d'être fier de soi-même, et ce même quand nos propres proches veulent nous rabaisser plus bas que terre et nous faire sentir comme des moins-que-riens. Wellan est un écorché de la vie, comme les autres, mais il ne baisse jamais les bras. Il a tout mon respect et mon amour pour lui, mon tout petit ♥ Quant à Jesper, il m'a beaucoup fait rire avec sa passion pour le jeu et ses pistolets bien-aimés, et il est avant tout un ami formidable et toujours présent. Je n'ai pas grand chose à rajouter sur lui, si ce n'est qu'il fait partie de cette seconde famille que je possède grâce à ce livre, tout autant que les cinq autres. Dans tous les cas, eux forment indubitablement une famille de c½ur superbe, malgré tout ce que la vie leur a réservé de moche en matière de souffrances lourdes à supporter seul.

Brefouille, je vais m'en arrêter là pour cette chronique. Si vous auriez une seule chose à retenir de tout ce mic-mac, ce serait la suivante : COMMENCEZ.CETTE.DUOLOGIE. Y'a que deux tomes, donc pas d'excuses. Bon,-y'a aussi la Trilogie Grisha qui se passe dans un temps fort, fort lointain, bien avant la période de l'intrigue de SoC, mais quand c'est aussi bon et bien écrit, on en redemande. Moi, en tout cas, j'en redemande, surtout après la fin extrêmement frustrante et cruelle sur laquelle Leigh Bardugo nous laisse dans ce tome un. Je proteste. Il me faut le tome deux immédiatement, c'est une urgence. Alors, vous laisserez-vous envahir par la fièvre du corbeau ? On n'a pas envie d'en guérir, croyez-moi. COUP DE C¼UR MORTEL ET FOUDROYANT ♥

Six hors-la-loi aux compétences d'exception. Une quête. Pas le droit d'échouer. Sinon, on en perdrait notre prime. (révise tes priorités Kaz)

« Kaz se radossa.
- Quel est le moyen le plus facile de voler son portefeuille à un homme ?
- Un couteau sous la gorge ? répondit Inej.
- Un pistolet dans le dos ? proposa Jesper.
- Du poison dans son verre ? suggéra Nina.
- Vous êtes monstrueux, s'indigna Matthias.
Kaz leva les yeux au ciel. »
Tags : Fiche lecture, Six of Crows, Leigh Bardugo, éditions Milan, 2016, Fantasy, YA, Aventure, magie, gangs, adolescents, violence, vols, vengeance, deuil, traumatisme, ranc½ur, brutalité, noirceur, mission, effraction, argent, cupidité, criminels, secrets, complot, revanche, amertume, drogue, esclavage, guerre, conflits, tensions, danger, menace, fidélité, amitié, croyances, action, doutes, amour, coup de coeur ♥
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#Posté le dimanche 31 décembre 2017 18:28

Modifié le samedi 01 décembre 2018 16:21

FICHE LECTURE : Gary Cook - T1 : Le Pont des oubliés

FICHE LECTURE : Gary Cook - T1 : Le Pont des oubliés

• AUTEURS : Romain Quirot, Antoine Jaunin.
• ANNÉE : 2017 (FRANCE).
• GENRE(S) : Jeunesse.
• THÈMES : Monde post-apocalyptique, dystopie, aventure, action, espace, amitié, adolescence, drame, crise d'identité, adrénaline, espoir, volonté, mystère, science-fiction...
• PAGES : 393.

Ma chronique du tome 2 : ici.

Dans un monde recouvert par les flots, une seule chance de survie : embarquer à bord de gigantesques navettes spatiales.

Gary Cook a grandi sous le pont des Oubliés, l'un des derniers refuges sur cette Terre condamnée. A quinze ans, il passe la plupart de son temps avec Max et Eliott à bord du Neptune, leur modeste bateau de pêche. Les trois amis rêvent de prises fabuleuses et d'aventures.

Autour d'eux pourtant, le monde touche à sa fin. Chaque année, d'immenses navettes surgissent de la mer pour fuir dans l'espace. Des navettes auxquelles les Oubliés n'ont pas accès, jusqu'au jour où Gary apprend que, pour la première fois, l'équipage vainqueur de la terrible course fantôme gagnera sa place à bord de Deucalion VII. S'ils veulent faire partie du voyage, nos trois héros vont devoir prendre tous les risques...

ஜ MON AVIS : Une histoire submergée par les eaux qui nous emmène au-delà des nuages, vers le ciel et au-delà, le firmament des étoiles...

Je tiens à remercier chaleureusement les éditions Nathan pour ce sublime envoi. De recevoir des SP de chez eux, d'avoir ce partenariat avec eux, c'est toujours un grand plaisir et honneur. Et puis de la science-fiction en plus. Avec des navettes spatiales, itou, itou. C'est tout ce que j'aime, il en faut peu pour être heureux. Sérieusement, la SF est un de mes genres de prédilection. Il n'en fallait pas plus pour me convaincre de laisser sa chance à ce titre intriguant à la superbe couverture au dégradé de bleu et aux reflets argentés qui me faisait franchement de l'½il. Et qui, je le sais désormais, est à l'image parfaite du roman, mystérieux et envoûtant. J'ai succombé face à cette récente parution qui mérite amplement l'intérêt qu'elle suscite. La curiosité m'a piquée et je ne regrette strictement rien.

Qui plus est, il s'agit du premier tome d'une saga prometteuse, qui m'a complètement immergée dans un univers extrêmement visuel, somptueux et travaillé, digne d'un film, touché par des instants de poésie et des étincelles venant d'une autre galaxie... ou plutôt d'immenses tours blanches, qui embrassent le ciel caché par des nuages d'un gris terne et diantrement impressionnantes, tant au niveau des proportions que ce qu'elles symbolisent. J'ai eu la chance d'en découvrir plus sur ce nouveau titre intriguant grâce à ses deux auteurs, un réalisateur et un journaliste (ce n'est pas rien !), qui ont su m'embarquer dans ce monde hostile et à couper le souffle à la fois avec passion, en m'offrant le plus chaleureux des accueils. Et puis, quoi de mieux que de rencontrer les "pères" d'un personnage que je considère comme un autre de mes nombreux amis d'encre et de papier, j'ai nommé : Gary Cook !

Cet adolescent de quinze ans, joliment surnommé "Cookie" (et voilà, j'ai faim), est un héros auquel on va s'agripper dès les premiers instants de l'histoire. Certes, il est loin d'être le stéréotype fantasmé du garçon ténébreux, bad boy, au buste en V, aux abdos parfaitement dessinés ou bien encore quarterback de son équipe de football américain ou bien alors capitaine de son équipe de foot (on va rester dans des standards français hein) et qui en attraperait vite le melon. Ajoutez à cela que sa vie au sein de cette atmosphère humide et brumeuse n'est pas bien folichonne et peut se résumer aisément : de la pêche, manger du poisson (et croyez-moi, vous allez en être dégoûtés), prendre soin de SON poisson phosphorescent Météor et aller boire une étrange boisson qui se décline en plusieurs couleurs au bar L'Amiral de Simone. Bref, il y aurait de quoi déprimer et trouver Gary, sa bulle dans laquelle il évolue, ses petits bourrelets, ses craintes, sa maladresse, son petit côté étourdi, toujours un peu ailleurs, dans la lune (ou devrais-je les étoiles), et ses ambitions d'attraper un orqual dans ses filets inintéressants.

Eh bien, justement, c'est ça que j'ai aimé par-dessus tout. Les clichés, les scénarios type, les personnages stéréotypés, dans cette histoire, vous les jetez à la poubelle, oubliés (jeu de mots totalement involontaire !) ! Ce premier roman pondu par deux amis talentueux et à l'esprit foisonnant d'idées est empreint d'un réalisme saisissant, mélangé à des instants-clés qui vous en feront perdre votre oxygène. Que je m'explique : le caractère profondément humain s'incarne par les différents personnages de l'histoire. Personne n'est mis dans une case, personne n'est jugé et ils ont tous, autant ados qu'adultes, plusieurs nuances de caractère qui font qu'aucun d'entre eux ne nous est véritablement antipathique. Pas même George, le père de Gary, et pourtant il y aurait de quoi. Pour mieux élaborer cet exemple-ci, on peut compatir pour George car il essaye désespérément de comprendre son fils, de renouer avec cet ado perdu dans ses pensées et qui ne sait plus vers qui se tourner et en quoi avoir foi. Pourtant, la faiblesse de caractère de George face à l'autorité, et son fatalisme navrant le perdront, et il se montrera impitoyable à appliquer une loi injuste, presque absurde, au sein du monde étriqué et opprimé par un gouvernement invisible des Oubliés, afin de maintenir un semblant d'ordre. Les règles, toujours les règles.

Je pense que cet exemple est assez probant pour démontrer que les personnages de cette saga toute belle toute neuve ne sont ni blancs, ni noirs. Ils sont gris, tels les nuages sur lesquels ils lèvent leurs yeux le matin, en vu et su du ciel, qui a disparu de leur horizon, ce qui les maintient sous leur pont, isolés de tous. Ils ont tous un background et une vision de la réalité qui explique leurs actes et leur comportement face à la société. Leurs croyances, leurs rêves, leur expérience du monde régissent leurs émotions et leurs actes. Ils sont humains tout simplement, ils ont leurs faiblesses comme tout le monde et ne cherchent pas à être des héros. Juste à survivre et à faire de leur mieux dans ce qu'ils font. Cela leur apporte une réelle consistance et une crédibilité qui fait plaisir à lire et à ressentir.

Des personnages tels que le grand-père d'Eliot ont vu leur monde s'effondrer, issus de l'ancienne génération (soit la nôtre, qui n'a fait que des conneries, excusez le vocabulaire), le soleil, les bonbons, les téléphones portables, tout un mode de vie disparaître, leurs proches partir un par un et ils en ont fini par se renfermer et ne plus dévoiler leurs sentiments. Et pourtant, c'est un c½ur en or qui se cache dans cette poitrine d'ours mal léché, ainsi qu'une force de lion et un sang-froid admirables. Simone est un personnage qui m'a fortement touchée. Son antre est telle l'ancre qui maintient le bateau à flot, un repère indispensable dans la vie de Gary. Cette femme, mère avant tout, a le c½ur noble et débordant d'amour. Elle a vu "Cookie" grandir et la tendresse muette entre les deux m'a bouleversée, car elle me rappelle mes proches et dont ce que j'ai moi-même vécu sur le plan humain et émotionnel.

Néanmoins, le personnage qui m'a le plus agréablement surpris est Dean. De prime abord froid comme un pic à glace (ou plutôt comme un spectre, vu le nom de son bateau), ce jeune garçon plus à même de répondre à la définition de "ténébreux" va laisser paraître l'envers de l'iceberg. Dean est un garçon écorché vif à la vie, qui s'accroche jusqu'à la dernière branche (bon, vu la disparition partielle des arbres dans ce récit, ce n'est pas la meilleure métaphore que je pouvais faire...), qui va retenir son souffle jusqu'au bout sans trembler. C'est le genre de personnages qu'on aurait tendance à juger trop rapidement, dû à de mauvaises premières impressions, alors qu'en réalité, Dean est un battant qui a de bonnes raisons de hurler toute sa rage au monde, de façon verbale et corporelle. Et même si cela n'excuse pas tout, il reconnaît sans broncher ses erreurs et ça, je dis chapeau.

Mais surtout, je pense que Gary Cook est une ode à l'amitié, celle qui est belle et puissante, qui rassemble des âmes s½urs, des esprits connectés entre eux, tel une évidence. Quant on sait que les influences des deux auteurs sont le film Les Goonies et les romans du grand Stephen King (avec le "Club des ratés" de Ça ou encore les enfants de Stand by me pour ne citer qu'eux), rien d'étonnant. En effet, on ne va pas suivre que les péripéties et les émois d'adolescent du jeune Gary, homme à en devenir, mais aussi celles du trio inséparable formé avec Max et Eliott. On aura même le privilège d'en voir la naissance dans un flash-back plus que touchant, au goût amer de nostalgie.

Certes, il y aura des embrouilles, des divergences d'opinion, car les trois garçons ont chacun leur tempérament et leur façon de penser. Pourtant, c'est ensemble qu'ils sont les plus forts, en apprenant des uns les autres. Max est le type qu'on a vite fait d'admirer, car, contrairement à Gary, qui reste souvent pétrifié, tétanisé d'effroi, il ose faire face à l'adversité, répondre aux brimades des "grands affreux", les roublards du navire rival du Spectre. Eliott est le centre névralgique, la colonne vertébrale du groupe. Comme son grand-père, sa ténacité à rester fidèle à ses idéaux et à ses rêves est impressionnante et cette force, il va l'insuffler à ses deux amis. Ces trois-là forment un trio soudé, très proche et solidaire et j'ai pris un immense plaisir à m'insérer dans leur bande sur le modeste bateau du Neptune, à les voir grandir en maturité et à les encourager à la poursuite de leur victoire, de leurs aspirations.

__________« Si tu ne sais pas pourquoi tu te bats, tu n'as aucune chance de gagner. »

Bien sûr, l'arrivée au sein de l'équipe de choc de l'énigmatique et courageuse Lou (qui apparemment se serait appelée Lucie à un moment donné ??), qui ne manque pas de caractère et qui est représentative de cette population de privilégiés abritée dans les tours blanches, ne va pas arranger les choses au moment de la tension qui s'instaurera entre nos trois mecs (avec le pauvre Eliott qui se retrouve au milieu d'un "drame", en réalité) et qui va accentuer le fait que Gary est plus en retrait et effacé que ses deux camarades, en particulier un. Ah, les garçons et leurs relations avec la gente féminine, ça les rend tous choses et leur fait perdre leur bon sens parfois... Que voulez-vous, on ne les changera pas. Néanmoins, avec tout ça, c'est Gary qui reste mon petit chouchou, ce garçon intelligent, à l'esprit vif et aux belles réflexions sur la vie, qui va sortir de sa carapace, s'imposer, oser. Je l'aime, c'est tout !

N'empêche que, décrite comme ça, je donne l'impression que Lou va uniquement semer la zizanie dans le groupe. Mais ce sera un mal pour un bien, car elle va in fine apporter un vent de fraîcheur et déclencher chez Gary une prise de conscience qui va le faire sortir de sa coquille, lui faire se poser les questions nécessaires dans le but d'aller regarder ailleurs que sous le pont afin de parvenir à une vie meilleure. Ce réveil se fera progressivement au fil de l'histoire et on prendra un grand plaisir à voir Gary évoluer et ne plus se laisser ronger par ses angoisses et sa lâcheté.

Un autre détail qui relève du réalisme, ainsi que des inspirations littéraires et cinématographiques et des connaissances mythologiques des deux auteurs : ils ne font pas dans la dentelle. Pour être plus précise, rien ne sera épargné aux personnages de ce roman, la vie ne leur fera pas de cadeaux : désillusions, maladie, désarroi, deuil, tristesse infinie, manque d'un être aimé, rage face à l'impuissance et à l'injustice. Autrement dit, un flot d'émotions se déferle sur vous durant l'avancée de l'intrigue et gare à la noyade... Gary lui-même va devoir faire face à différentes révélations sur ses proches, ce qui à de quoi donner la boule au ventre, et il restera malgré tout toujours combatif, fidèle à lui-même et n'abandonnant jamais ses amis, vaille que vaille. Les décisions qu'il aura à faire à son jeune âge seront déchirantes mais cela ne l'empêchera jamais d'aller de l'avant du mieux qu'il le peut. Quand je vous le disais que je l'adore ce petit !

Je lis très peu de romans écrits à quatre mains, faute de m'y intéresser particulièrement, alors que je suis très admirative à l'idée de deux esprits qui s'accordent pour nous offrir une histoire imaginée à deux, en toute harmonie et complicité. Dans le cas de celui-ci, je peux dire que c'est rondement bien fait. C'est-à-dire que les talents, les idées, la plume des deux auteurs se mélangent impeccablement dans la visée de nous proposer un contenu homogène, clair et extrêmement fluide, captivant, agréable à lire et dynamique, avec une justesse et des scènes d'action qui nous laissent baba et une écriture contemplative et onirique qui n'alourdit pas le récit, loin de là. On vit chaque scène comme si on y était, avec juste les mots qu'il faut pour nous ouvrir les yeux face à ce monde abandonné, effondré et qui continue d'être menacé, on parvient à tous se représenter dans notre esprit, les lieux, les personnages, les situations, et, une fois la lecture commencée, difficile de s'arrêter, à moins d'y être obligé bien sûr. Le roman nous tient en haleine jusqu'aux dernières pages, qui nous offrent un cliffhanger retentissant, stressant et palpitant, qui change complètement la donne. C'est explosif et on a de quoi ronger notre frein en silence en attendant la suite d'ores et déjà annoncée à paraître pour la mi-2018.

Pour conclure, je dirais que je ne peux que vous conseiller cette lecture qui vous fera prendre le large, tant sur l'eau que dans le ciel, et qui a su me fasciner de bout en bout, en plus de me faire connaître deux auteurs qui ont du génie à revendre et dont le pari est, pour moi, amplement relevé, à savoir : écrire le livre qu'ils auraient voulu lire à l'âge de Gary, en s'imprégnant de leur culture cinématographique et littéraire très riche (et que j'approuve à fond les ballons - You'll float too ! - Ça, sors de ce corps-!). Et encore, pour moi, il ne s'agit dans le cas de ce tome introducteur que d'une mise en bouche exquise et qu'on est absolument pas préparés à ce qui va suivre. Gary ayant dépassé sa timidité et son manque de confiance en soi, étant armé de ce qu'il sait sur son passé qui lui était jusqu'alors incompréhensible, va-t-il aller jusqu'au bout de sa quête, qui va au-delà du simple fait de s'enfuir d'un monde en ruines, en état de destruction imminente et dangereux de tous les côtés ? Mystère et boule de gomme, c'est une horrible sensation. Mais c'est un mal pour un bien. Patience est mère de toutes les vertus...

Pour ceux qui n'ont pas lu ce livre, je pense que les ados et pré-ados sauront sans problème s'imprégner de l'univers aux teintes légèrement rétro de Gary Cook, à la croisée des films d'animations de Miyazaki dans les années 80 axés sur l'écologie avec finesse, poésie, mélancolie et luminosité et le monde hostile, dépeuplé et sans ressources de Mad Max, où la survie ne tient qu'à un fil et où la colère gronde. (Ces deux références cinématographiques dépeintes dans la quatrième de couverture de Nathan sont très bien choisies à mes yeux pour donner un point de repère à ceux qui n'ont pas encore cédé face à l'effet Gary Cook) Tout cela vu à travers le filtre du grand voyage initiatique de l'enfance à l'âge adulte des Goonies ou d'un Stand by me. D'ailleurs, je verrais bien ce livre adapté en film ou en anime japonais, voir en BD, car le scénario est très bien ficelé, et les images exprimées au fil de l'histoire sont si fortes et imprégnées de bleu et de parcelles du monde qu'elles s'impriment sur notre rétine. Le potentiel est là pour des adaptations futures, y'a plus qu'à l'exploiter moi je dis !

Vous l'aurez compris, ce début de saga ne regorge que des bons ingrédients qui permettent de concocter sa propre recette, constituée de personnages forts, complexes, auxquels on peut aisément s'identifier, d'un monde surprenant envahi par le bleu des eaux et le gris des nuages et qui nous reste très hermétique, empli de mystères, et de Deucalion, immenses vaisseaux spatiaux qui percent le ciel en vue d'un espoir de vie meilleure dans d'autres contrées lointaines. Espérons que le naufrage qu'a subi le fils de Prométhée ne se reproduise plus... Il n'y a plus qu'à patienter pour le tome deux, qui nous fera nous envoler vers l'infini et l'au-delà... ou pas ! COUP DE COEUR ♥ (intergalactique et assumé)

« On est jamais content là où on est », disait l'aiguilleur du Petit Prince. Je souhaite de tout c½ur à Gary de trouver le bonheur ailleurs maintenant qu'il a ouvert les yeux sur le quotidien morne et désespérant qu'il vivait sur une Terre post-apocalyptique, et qu'il retrouve surtout la personne qu'il désire tant et qui n'a jamais cesser de lui manquer... La suite au prochain épisode.

Et vous, vous jetterez-vous vous aussi sur cette magnifique petite pépite ? Vous laisserez-vous tenter ? ;)

« La vraie bravoure, c'est de sortir du chemin que le sort a tracé pour toi. »

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↑ Et ça, c'est pour l'excellente bande-annonce du roman (eh ouais, la classe) qui déchire sa maman !
(ok, je sors...) ϟ

+ Pour le petit délire intergalactique, je vous mets une musique marquante de mon enfance : ♪
(et on ne remercie surtout pas ma Licorne de m'avoir refoutu en tête Ilona Mitrecey lol !)
Tags : Fiche lecture, Gary Cook, Le pont des oubliés, Tome 1 ♥, éditions Nathan, Service Presse, Romain Quirot, Antoine Jaunin, 2017, Jeunesse, Monde post-apocalyptique, aventure, action, espace, amitié, adolescence, drame, crise d'identité, adrénaline, espoir, volonté, mystère, science-fiction, dystopie, coup de coeur ♥
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#Posté le mercredi 06 décembre 2017 14:08

Modifié le dimanche 18 août 2019 09:48

FICHE LECTURE : Endgame - T2 : La clé du ciel

FICHE LECTURE : Endgame - T2 : La clé du ciel

Lisez le livre. Trouvez les indices. Décryptez l'énigme.
Endgame est une réalité. Endgame a commencé.

• ÉCRIVAINS : James Frey, Nils Johnson-Shelton.
• ANNÉE : 2015 (USA ; FRANCE).
• GENRE (S) : Dystopie, science-fiction.
• THÈMES : Énigme, lignées, apocalypse/fin du monde, joueurs, jeu, aventure, survie, suspense, fantastique, action, mystère, quête, adolescents...
• PAGES : 540.

Il reste neuf joueurs et les règles ont changé.
La première clé a été trouvée et le chaos est déclenché. Partout, manifestations pacifiques ou guerres civiles agitent les populations, les médias se déchaînent... Et les Joueurs continuent de Jouer. Jouer, agir, se battre, c'est aussi s'oublier... Tandis que les neuf jeunes héros sillonnent furieusement le globe à la recherche de la deuxième clé, la révolte germe dans leurs esprits.
Action fiévreuse, secrets fascinant, art du récit à son comble... Un deuxième tome extrême et haletant.

Points + :

- Une Épreuve juste explosive et démentielle.
- Le domaine de l'apocalyptique, bien exploité sans faire dans le pathétique.
- Des personnages qui apportent chacun leur pierre à l'édifice.
- La présence d'humanité, toujours remise en question.
- Les personnages secondaires, qui sont eux aussi de vrais piliers.
- Le duo d'écrivains, qui marche avec brio.
- Les compléments du livre : bandes dessinées, petits documents et autres pour agrémenter.
- La part du mystique et du religieux, juste ce qu'il faut.
- Roman page-turner.
- Chapitres courts, alternés, aérés.
- Une histoire qui amène à de la réflexion.

Points - :

- La Clé du Ciel en elle-même ? Non mais j'ai été tellement choquée du choix des Keplers... A vrai dire, ce n'est pas du tout un vrai point négatif vu cette décision est logique et compréhensible et que toute l'intrigue va se construire autour de ça... Pour tout vous avouer, des points négatifs, j'en trouve pas et je ne souhaite pas me fatiguer à les rechercher haha. Franchement, il faut être pointilleux pour en déceler !

ஜ MON AVIS :

Tout d'abord, je tiens de tout mon c½ur à remercier les éditions Gallimard Jeunesse pour m'avoir envoyé en Service Presse ce magnifique livre grand format dont j'attendais avec tant d'impatience la sortie. Je suis vraiment touchée par la confiance qu'ils ont placé en moi, et du fait qu'ils ont apprécié ma première chronique de Service Presse, c'est-à-dire celle de Tous nos jours parfaits, au point d'accéder à ma requête d'un second partenariat SP. Le premier tome (d'Endgame) m'avait déjà conquise, et rien qu'à l'idée de lire le second, j'en frétillais de plaisir. L'objet-livre est toujours aussi superbe, avec cette couleur rouge à la fois sombre et brillante, ajoutée à une écriture blanche argentée. J'avais beaucoup d'attentes face à ce second tome qui s'annonçait déjà prometteur. Je peux vous assurer que le résumé n'est absolument pas mensonger. Il annonce la couleur et en même temps il ne peut pas nous préparer à la bombe qui nous éclate à la figure au fil des pages.

Je pense sincèrement que le terme de bombe est celui qui colle le plus à l'essence de ce roman. Bombe atomique. Tuerie. Ce sont de très bons synonymes aussi. Je n'arrive pas à trouver les mots justes pour faire honneur à une intrigue aussi riche et palpitante. Honnêtement, j'ai senti mon c½ur se soulever dans ma poitrine à chaque page tournée. J'ai été véritablement happée par la dimension plus forte abordée dans ce second volet. En effet, le roman a pris une tournure plus apocalyptique que jamais, la terreur est présente partout.

En général, tout ce qui est scénario catastrophe, type 2012, je ne supporte pas ça, cela vire carrément à la superstition, au mélodrame et à une exagération insensée, Mais ici, c'est un choix tout à fait ingénieux, justifié, et c'est bien narré, cela respecte les codes de l'apocalypse typique, à savoir la panique, les journaux télévisés qui ne parlent que de ça, les gens qui se barricadent chez eux, tout en n'étant pas trop lourd, en ayant sa propre originalité, surtout en étant crédible, et cela a de l'impact.

La première épreuve de l'Appel était déjà bien assez mouvementée comme ça, mais là, c'est devenu beaucoup plus intense, sombre, sanglant et effarant. Je n'aurais jamais cru cela possible mais les deux écrivains ont fait un travail encore plus grand, encore plus impressionnant et encore plus réussi qu'avec le tome qui est le prédécesseur de celui-ci. Je suis encore sous le choc de tout ce que j'ai vécu avec les différents Joueurs. Cela ne s'oublie pas, ça se grave dans l'esprit à jamais. Je sentais que le premier tome n'était qu'une mise en bouche pour ce qui allait suivre (Quoique, sacrée mise en bouche !). Je savais que mon intuition ne me tromperait pas sur ce coup-là.

La clé du ciel est un cadeau, un livre époustouflant, il y aurait tant d'adjectifs pour le décrire. Avec ce livre, j'ai voyagé dans tant de pays, de contrées du monde, j'ai embarqué dans une aventure sensationnelle, qui m'a laissée pantoise, je suis partie à la recherche de la solution d'une énigme improbable, et j'ai pu retrouver des personnages qui m'avait manquée. Cela a joué aussi une part dans mon ressenti, car, dans le premier tome, il est difficile de s'attacher véritablement à eux : on dirait presque des sur-hommes avec tout leur entraînement qu'ils suivent depuis l'enfance !

Et pourtant, dans ce second tome, on découvre leurs faiblesses, qui se dessinent au grand jour, leur humanité, et cela nous permet de nous identifier beaucoup plus facilement à eux, de plus les aimer et d'être plus touchés par leur destin. Un autre détail que j'ai énormément apprécié : les découpages avec des images, des textes où les Terriens, journalistes, scientifiques, décrivent leur perception de cette fin du monde imminente, avec aussi des symboles, des bandes dessinées (sans bulles)... Cela forme un complément, un bonus du roman qui s'accorde parfaitement.

Pour les chapitres, ils sont bien découpés et aérés, très courts, ils se lisent à une vitesse ! L'alternance entre les différents Joueurs n'est pas du tout perturbante, et est toujours top, on connaît les pensées de chaque Joueur, et on peut se choisir un clan. Bref, je ne sais pas quoi dire d'autre, je suis encore scotchée par toute l'action, l'aventure, les émotions variées que j'ai pu éprouver grâce à ce roman, une petite merveille de cinq cent quarante pages, pour mon plus grand bonheur !

Au niveau des personnages, on est gâtés ! On nous sert effectivement sur un plateau une palette diversifiée de de Joueurs plus forts, jeunes, combatifs, vaillants, épatants les uns que les autres ! Difficile de choisir son petit chouchou dans cette course à la Vie (c'est carrément ça !), car ils nous tous quelque chose à apporter dans Endgame, et leur personnalité, leur force, leurs différences, les rendent tous uniques et essentiels, chacun est aussi important qu'un autre, et est unique en son genre.

Du coup, quand on sait qu'Endgame équivaut à mort à chaque tournant, on ne peut être que torturé à l'idée de se demander quel personnage mourra la prochaine fois. C'est de l'acharnement psychologique, c'est insupportable à endurer un tel stress (Heureusement pour moi, G.R.R. Martin m'a aidé à me familiariser avec l'idée...). Je vous préviens d'avance, si vous êtes sensible, surtout quand vous tenez à un personnage, ne lisez pas ce livre !

Bon, je concède, à côté de Game of Thrones, Endgame, c'est le monde des Bisounours. Néanmoins, cela n'en reste pas moins un univers éprouvant pour les nerfs, c'est déjà une souffrance de découvrir qu'un personnage qu'on estimait profondément est en train de mourir à l'une des pages. Surtout si vous êtes dans mon cas et que vous les aimez tous ! Voilà ce que c'est de ne pas faire de favoritisme. Honnêtement, je ne pourrais pas.

Entre Sarah & Jago, qui forment un tandem d'exception, avec Sarah qui est à la fois vulnérable et fragile, mais aussi qui ne tient pas sa langue et ses poings dans sa poche, Jago qui est très séduisant, fidèle et avec un petit côté bad boy irrésistible ; Aisling, qui est très froide mais qui a aussi un sens de l'honneur et de la famille très élevé et honorable ; An Liu, qui parvient à accomplir l'exploit de me glacer le sang mais aussi de m'attendrir (je suis consciente de la contradiction, rassurez-vous !), qui est toujours plein de surprises et imprévisible ; Baitsakhan, qui est un sale petit mioche mais sacrément rodé face à ses adversaires et plus qu'il ne parait de prime abord ; Maccabee, qui ne pouvait pas former meilleure alliance qu'avec Baitsakhan, ils font vraiment la paire tous les deux, et j'adore Maccabee, très mature, très réfléchi et intelligent ; Shari, qui est une jeune fille pleine d'amour, de compassion, elle prône en effet la non-violence et la diplomatie, ce qui la rend noble de c½ur et la place haut dans mon estime ; Alice, qui est courageuse à toute épreuve, qui sait faire preuve de justice, d'abnégation, d'amitié et de loyauté et qui a un côté très cool, et j'adore ses origines australiennes qui ressortent (j'ai encore plus le désir d'aller dans ce pays du coup !) ; enfin, j'allais oublier Hilal, et pourtant, il est fantastique : il a su se relever des injures qui lui ont été faites, il garde toujours la tête froide, il est très calme et très patient, et il démontre dans ce tome une intelligence, une bravoure sans bornes, il dépasse ses limites.

Vous me comprenez mieux maintenant ? Comment puis-je faire pour désigner un personnage qui soit supérieur aux autres ? Après, on a toujours son petit préféré (Je ne dirais pas le mien, il faut me demander pour le savoir, héhé), cependant, je n'ai pas le besoin de me choisir comme vainqueur ultime un seul, pour moi ils ont tous le mérite de gagner, de rester en vie. Autant vous le dire tout de suite, à chaque fois qu'il y avait un mort, j'étais révoltée, indignée, je recevais un coup sur la poitrine. Les Keplers m'énervaient de plus en plus, et en même temps, j'étais inquiète vis-à-vis d'eux, de tout ce qu'ils étaient capables de produire, de leur nonchalance évidente qui m'a fait vraiment peur.

Notamment car tous les Joueurs sont manipulés par leur quête extraordinaire (dans le mauvais sens du terme bien sûr), ils ne sont plus maîtres de leurs décisions et il y a de quoi sérieusement paniquer. Cela souligne leur côté humain, comme je le disais plus tôt, l'humanité qui réside en eux tous, même s'il n'y en a qu'une infime parcelle pour certains, on la voit cependant, et on ressent leur désir incommensurable de sauver notre monde. J'ai trouvé cela poignant et extrêmement fort, car des fois, ils nous arrivent de douter d'eux, de leurs vraies motivations, et quand leur part d'humanité ressort, c'en est d'autant plus beau.

J'ai été impressionnée d'observer que l'intrigue nous offre une autre dimension en matière de mysticisme et de fatalité, une autre entité mystique entre en jeu dans ce deuxième tome, et on n'en ressent que plus l'effet de la fatalité sur nos jeunes héros, qui ont un énorme poids à porter sur leurs épaules. D'après moi, c'est une analyse extrêmement intelligente de la part des auteurs, car on décrypte bien le fait que les Joueurs ne sont pas libres de leurs actions, à cause de keplers, et tout à la fois, ils en sont responsables et ils ont fait leur propre choix. En clair, on pourrait discuter philosophie et de la notion de liberté avec ce roman. Dans ce tome se dessine également la notion de Bien et de Mal.

En effet, les Joueurs, qui appartiennent chacun à une lignée (je trouve cela passionnant, pas vous ? ) se scindent eux-mêmes en deux clans (Je ne sais pas pourquoi, mais je pense à Captain America : Civil War en écrivant cela, haha!). Déjà que c'était inattendu pour moi, et assez ironique car ils ne savent pas du tout définir ces deux notions (Bien et Mal j'entends). Ce qui nous renvoie à nous, pauvres Moldus (pauvres créatures terrestres, pauvres mortels !), qui ne sommes pas plus avancés sur cette question la plupart du temps. Il s'agit d'une invitation à la réflexion qui est vraiment bien amenée à travers les personnages et qui est bienvenue dans cette histoire.

Ce que je retiens surtout, ce sont des personnages tout en nuances, avec chacun sa propre identité, sa propre essence et sa singularité. J'allais oublier les personnages secondaires ! OMG, c'est super important, car une autre dimension est prise ici aussi (à force, on va aller dans la quatrième dimension MDR ...), des personnages extérieurs à Endgame vont être impliqués, et aider les Joueurs, être un soutien et les faire avancer. Ces personnages incarnent tour à tour la famille, l'amitié, l'entraide et le travail en équipe. Leur présence révèle aussi la suprématie des Keplers, des Créateurs : avec Endgame, pas de règles, tout est bon pour leur bon plaisir, pour les divertir, les amuser et leur offrir du grand spectacle (quel voyeurisme sordide ! ).

Le duo d'écrivains fonctionne à merveille. Nils Johnson-Shelton et James Frey ont réussi à nous offrir un roman à quatre mains merveilleusement bien écrit, ce fut un régal, et on ne voit pas le temps filer entre les pages. Malheureusement, je ne connaissais pas leur parcours avant de découvrir le premier tome d'Endgame. J'étais ébahie d'apprendre que James Frey était un des auteurs américains les plus importants de sa génération, par exemple. Ah la la, j'ai encore de l'ignorance dans la tête à combler.

En tout cas, ce serait pour moi un immense délice de me procurer un autre de leurs romans, soit de Frey soit de Johnson-Shelton, et de me rendre compte de la différence quand ils n'écrivent pas en tandem comme avec Endgame, de m'ouvrir à leurs univers respectifs, à leur manière d'écrire personnelle, individuelle, à leurs genres de prédilection (Bon ça, je pense que cela reste assez sci-fi, je suppose, d'après mes recherches antérieures). Ce sont deux écrivains que j'estime beaucoup et je ne voudrais pas rester que sur Endgame T1&2 (et 3 !), oh combien c'est bien écrit et juste énorme.

La fin du livre m'a laissée sur le derrière, c'est une expression légitime pour décrire ma position à ce moment-là. La dernière explosion de la bombe, le feu d'artifice final si l'on peut dire. La clé du Ciel a été trouvée, le Jeu doit continuer, on croyait en avoir déjà bavé, et bien non, il y en a encore ! La suite au prochain épisode... C'est-à-dire octobre/novembre 2016 ! J'ai envie de m'arracher les cheveux, l'attente risque d'être si longue et pénible... De plus, je suis impatiente (et encore, c'est un euphémisme ! ) pour l'adaptation cinématographique du tome un, qui va "déchirer sa race" (pardonnez l'expression employée), alors imaginez un peu le taux d'excitation qui grimpe, grimpe ! Il va falloir prendre son mal en patience... En attendant, si vous n'avez pas lu ce début de trilogie, faites-le, commencez le Jeu vous aussi et prenez part à l'aventure ! COUP DE FOUDRE ϟ
Tags : Fiche Lecture, Service Presse, GALLIMARD JEUNESSE, Endgame, Tome 2, La clé du ciel, Énigme, lignées, apocalypse/fin du monde, joueurs, jeu, aventure, survie, suspense, fantastique, action, mystère, quête, adolescents, James Frey, Nils Johnson-Shelton
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#Posté le jeudi 23 mars 2017 10:57

Modifié le samedi 13 juillet 2019 09:33

FICHE LECTURE : Endgame - T3 : Les règles du jeu

FICHE LECTURE : Endgame - T3 : Les règles du jeu
Il faut mettre fin à Endgame.
Jouer pour gagner ou se battre pour la vie ?

• ÉCRIVAINS : James Frey, Nils Johnson-Shelton.
• ANNÉE : 2016 (USA ; FRANCE).
• GENRE(S) : Dystopie, science-fiction.
• THÈMES : Aventure, mystère, drame, action, extra-terrestres, menace, danger, technologie, lignées, amitié, amour, mort, vie, espoir, combat, alliances, ...
• PAGES : 544.

Seuls restent les plus forts. Et la dernière clé à trouver. Endgame apporte déjà la destruction sur Terre et le monde entier entre dans une nouvelle ère. Une poignée de Joueurs s'acharne désormais à mettre fin à ce Jeu cynique. Et il y a Stella, étrange, charismatique et redoutable, qui en sait apparemment plus qu'elle n'en dit, et leur propose de s'unir à son armée pour s'opposer aux Créateurs. Faut-il lui faire confiance ? L'humanité n'a plus rien à perdre. Manipulation, portails cachés au bout du monde, technologie extra-terrestre, terribles révélations : le moment de l'ultime affrontement est venu. Le final époustouflant d'Endgame, à vous couper le souffle.

ஜ MON AVIS : Tout d'abord, commençons par le commencement (c'est parfaitement logique et évident ce que je viens de dire... bref...). Je tiens, comme toujours, à remercier les éditions Gallimard Jeunesse pour la confiance qu'ils ont en moi, en mes chroniques livresques, au vu des services presse que je demande et que je reçois dans les plus brefs délais. Ce partenariat est signe pour moi de la crédibilité de mon blog, de l'importance qu'il a dans ma vie, et c'est aussi une démonstration de ma passion pour cette activité si enrichissante à mes yeux, pour moi comme pour mes fidèles visiteurs. Donc, je me dois de remercier Gallimard de m'offrir ces opportunités merveilleuses d'exprimer mon amour de ma lecture à travers mes chroniques sur leurs dernières parutions. Il fallait que j'exprime ma gratitude et ma reconnaissance pour cette chance unique qu'ils m'ont donnée. Pour ce nouveau service presse, j'ai choisi le tome trois de la fameuse saga à énigmes Endgame, qui a tant fait parler d'elle. (Il faudra que je poste à nouveau mes chroniques des deux premiers tomes à l'occasion...). Je ne pouvais pas passer à côté du tome final de cette série livresque pour la jeunesse qui m'a captivée de bout en bout. Je dois vous avouer que, bien sûr, comme pour toute fin de saga, j'appréhendais ce grand moment : allais-je être déçue d'une fin que j'attendais avec une si grande impatience ? Ou au contraire être satisfaite de cette fin qui clôt tout en beauté ? Allais-je refermer le livre le c½ur lourd de quitter cet univers ? Découvrez les réponses à ces questions si dessous.

On quittait le tome deux d'Endgame en plein cliffhanger. La nature de la clé du ciel avait été révélée, et quelle révélation, on voit que la perversité des Créateurs est poussée loin ! ; le combat pour la dite clé du ciel acharné, et on nous laissait en plan avec une mère dévastée d'avoir été séparée de son enfant, dont la famille venait juste d'être massacrée dans l'optique d'arrêter toute cette folie (oui, c'est franchement bizarre dit comme ça), et avec un enfant de treize ans sans pitié et à l'instinct de tueur abattu - c'est pas plus mal vous me direz ... c'est horrible ce que je viens d'écrire, voyez comment Endgame contamine même l'esprit supposé sain du lecteur ... Je dis bien « supposé » ... et un autre qui s'enfuit avec les deux clés en sa possession. Petit rappel : trois clés = Clé de la Terre + Clé du ciel + Clé n°3 + un Joueur + Kepler 22B = GAME OVER POUR L'HUMANITE TOUTE ENTIERE. Capiche ? Pour ceux qui ont l'impression que je parle chinois, cela signifie que vous n'avez pas lu Endgame. Je vais vous la faire en une phrase : douze Joueurs issus de douze lignées cherchent trois clés pour les Créateurs, ici représenté par Kepler 22B, et s'affrontent pour la vie afin d'éviter la fin du monde. Vous voyez le topo ? Et bien sûr, un seul doit survivre et les autres = kaputt. Vous comprenez alors qu'à la fin du tome deux, j'en avais le c½ur qui battait la chamade à l'idée que l'un des Joueurs restants puisse potentiellement gagner. Lire le tome trois était alors indispensable pour calmer mon rythme cardiaque et avoir enfin l'issue de ce jeu particulièrement vicieux. On suit alors la poignée de Joueurs qui continuent ... à jouer, enfin on va dire ça (il y en a moins de la moitié qui sont encore vivants, je précise), ou justement pas d'ailleurs, à travers le monde pour récupérer la troisième clé : la Clé du Soleil (effet lumineux autour de cette révélation). Ce que j'ai adoré dans cette saga et qu'on retrouve dans les trois tomes, c'est un rythme effréné qui ne s'arrête jamais : les personnages voyagent aux quatre coins du monde, à la recherche d'indices, d'éléments leur permettant de mieux saisir Endgame, qui est une énigme en soi, THE enigme même je dirais, et aussi de se retrouver eux-même. En effet, au fur et à mesure de l'histoire, les personnages évoluent, entrent dans leur rôle de Joueur, qui ont le destin de leur lignée et de toute l'humanité entre les mains, remettent ce dit rôle en question, prennent conscience de leurs responsabilités, et campent leur position. Ce qui est intéressant à voir, c'est que ce dernier tome est le résultat final de cette maturation. Tous les personnages vont comprendre plus ou moins tôt quel est leur enjeu dans toute cette affaire, si la cruauté et la violence d'Endgame les a changés radicalement, ou au contraire, leur a fait rendre compte de qui ils étaient déjà bien auparavant au fond d'eux, pour quoi ils se battent, quels sont leurs convictions et leur raison d'agir dans tout ce chaos. Cette fois-ci, les personnages n'étaient plus apeurés, incertains, réagissant à cette peur par une violence irréfléchie. Ils sont désormais de jeunes adolescents matures, qui ont dû grandir trop vite certes, mais qui ont su faire face à l'inimaginable, et qui en sont ressortis vivants et en ayant foi en la cause qu'ils soutiennent : arrêter Endgame, ou au contraire gagner le jeu. Ce qui est amusant, c'est que tous veulent se venger des Créateurs, mais soit en abolissant les règles pré-établies depuis des siècles et des siècles, soit au contraire en s'immergeant totalement dans le jeu pour tuer les Créateurs, ou plutôt Kepler 22B parce-que les autres, on s'en fiche, de l'intérieur. En clair, je dirais que la saga Endgame dans son ensemble, si on creuse suffisamment durant notre lecture, aborde de manière très intéressante et en profondeur la psychologie de ses personnages, de leur caractère humain, ce qui permet de nous identifier à eux, malgré l'incongruité de leur tâche (ils ont été entraînés depuis leur plus jeune âge à se battre et à tuer quand même), et de se mettre dans leurs chaussures. Tout simplement, Endgame nous entraîne dans un dédale de périples et de défis, où les personnages se retrouvent sans cesse à devoir faire des choix décisifs et à porter le fardeau des conséquences qui en découlent. Dans ce tome trois, on a un calme apparent, car les personnages savent désormais ce qu'ils veulent, ils sont plus réfléchis, plus sereins, et savent ce qu'ils veulent accomplir. L'instabilité qui régnait dans les deux premiers tomes fait place à une solidité nouvelle dans la psychologie, tous semblent avoir trouver leur place et se sont résolus à mettre fin à cette situation insensée coûte que coûte. Mais cette soi-disant sérénité va vite nous éclater à la figure.

Honnêtement, tout au long de ma lecture, j'avançais à tâtons. Je ne savais pas à quoi m'attendre, si ce n'est à une bombe à retardement. Et je l'ai eu. Mais je ne savais pas quand ça allait tomber. Si les personnages sont plus décidés et réfléchis, le rythme de l'histoire, des actions entreprises, est toujours aussi infernal et trépidant. Ce qui est très bien vu de la part des deux écrivains, car, après tout, l'humanité est en train de vivre une sorte d'apocalypse bien réelle. Cette atmosphère tendue et de catastrophe, où on ne sait jamais ce qui va nous tomber dessus, et à quelle intensité, est extrêmement bien construite. On nous fait sentir qu'on est dans un état de panique permanente durant toute la lecture avec notamment un rythme saccadé des événements, morts, explosions, destructions, courses-poursuites, affrontements à la pelle (sans que ça fasse too much, on n'est pas dans un blockbuster non plus), avec parfois très peu d'explications. Pour autant, ça ne m'a pas gênée. Je m'explique : par exemple, dans le résumé de ce tome trois (et dans le tome deux, on nous le faisait bien comprendre aussi), la mystérieuse Stella Vyctory est censée avoir un rôle central. Or, ce n'est pas exactement ce qui se passe ... car dans la vraie vie, rien n'est prévisible, vous voyez ... Et c'est la sensation que m'a faite Endgame, et qui est incroyable : on a l'impression que ce cataclysme qui tombe sur la tête des personnages, et sur celle de la Terre tout entière soit dit en passant, nous arrive à nous aussi. Tout est crédible du début à la fin. On a très peu d'informations sur Kepler 22B (même si, dans ce tome, on a quelques chapitres de son point de vue, et c'est franchement cool car on a des pistes pour comprendre quel est le véritable enjeu d'Endgame), sur les Créateurs en général, sur les extraterrestres de Wayland Vyctory (cf. tome deux) qui sèment la pagaille au niveau de nos monuments historiques ... Ça pourrait être frustrant. Mais, dans la vie réelle, et là je vous demande beaucoup d'imagination, si on était face à un état de crise mondial comme celui-ci, est-ce qu'on prendrait le temps de se poser et de se dire « Attends, mais les extraterrestres-là, pourquoi est-ce qu'ils explosent nos monuments ? Et les Créateurs, c'est quoi cette connerie ? (Désolée pour le langage) Qui sont ceux qui menacent l'humanité ? » ? Réponse : non. On ferait comme les humains dans Endgame : on se cache, on se terre dans nos maisons, on fait nos réserves, et on panique grave (puissance 10 000). C'est cette tension de peur extrême qu'on ressent durant tout le roman, car la planète est mise à mal et Endgame a foutu tout le monde dans un sérieux pétrin. On n'a pas le temps de se poser des questions existentialistes, on agit. Voilà, c'est ce que je recherchais : le tome trois d'Endgame, c'est le tome de l'action. Les personnages nous malmènent entre courses-poursuite en voiture, le fusil au point, course contre la montre en avion, car ils savent piloter des avions en plus ! ... On en prend pour notre grade. Dans les deux premiers tomes aussi, on courrait dans tous les sens, mais là, on sent véritablement la gravité de l'enjeu, l'engagement des personnages, c'est la dernière ligne droite, c'est décisif. Qui va mourir ? Qui va survivre ? J'en tremblais et transpirais rien que d'y penser.

Au niveau des personnages, pour certains, leur mort ne m'était pas surprenante (faut dire qu'ils avaient envie de mourir, on va pas leur refuser non plus ...). Pour d'autres, cela ne me serait même pas venu à l'esprit qu'ils meurent, tant je n'en avais pas envie (je suis gentille, vous avez vu) et au vu de leur tempérament de feu, je me suis dis que ce n'était même pas envisageable. J'ai adoré la relation entre Maccabee, le Nabatéen, et Petite Alice Chopra. Ça apporte de la douceur dans toute cette folie meurtrière et délirante, de voir que des liens d'amour et familiaux peuvent se construire entre deux êtres, même en plein milieu d'un carnage. Cela prouve aussi que les Joueurs sont loin d'être des machines à tuer, qu'ils ont des sentiments, et qu'ils ont conservé leur humanité, leur capacité à voir l'autre en tant qu'être humain doué de sentiments, d'émotions, d'intériorité, de compassion, d'amitié, d'amour et non simplement en tant qu'obstacle à abattre ou moyen pour gagner le jeu. Maccabee est un personnage tiraillé, qui m'a beaucoup touchée, car il a une certaine fragilité, il est un jeune garçon encore perdu et qui s'est retrouvé imbriqué dans quelque chose qui le dépasse complètement in fine. Quant à Petite Alice, elle est juste adorable, et ça m'a fendu le c½ur de constater qu'Endgame n'épargne absolument personne, pas même de tout jeunes enfants innocents, au c½ur pur et généreux. J'étais très heureuse aussi de retrouver Sarah, la Cahokienne, & Jago, l'Olmèque, mon duo chouchou. Je l'avoue, Jago a su me charmer dès le départ, il est très séducteur, mais il est bien plus que ce qu'il n'y paraît. Pour ce qui est de Sarah, elle est un personnage qui insuffle de l'espoir. Elle a certes eu des moments de faiblesse, comme tous les autres Joueurs, mais elle est une battante, elle n'abandonne jamais, et dans ce tome-ci, ses incertitudes se sont effacées, et elle est plus que jamais déterminée, elle m'a apportée de la force et de l'espoir tout au long de la périlleuse aventure que fut ma lecture, pour croire que ce jeu vicieux pouvait finir une bonne fois pour toute et par la défaite des Créateurs. Vous l'aurez compris, je les adore tous les deux, ils ont une complicité très touchante et ça apporte une étincelle de lumière dans toute cette noirceur que constitue Endgame. Hilal, l'Aksoumite, est un personnage que j'ai adoré dès le départ : dès le premier tome, il souhaitait arrêter Endgame, créer une alliance avec les autres Joueurs, pour lesquels il n'éprouve aucune animosité, il souhaitait être pacifique. A mes yeux, il était le personnage le plus lucide et proche de nous. Au fil de l'histoire, il a toujours su se montrer patient, malgré tout ce qu'il en a bavé, et il a eu sans cesse une attitude extrêmement sage qui a suscité mon respect. Shari, l'Harapéenne, est sûrement le personnage qui m'a le plus émue au cours de cette aventure. Elle est toujours restée la maman, elle a conservé son instinct maternel, l'instinct de la famille, malgré la rivalité, le sang, la haine, l'appât du gain avec les trois clés. Son c½ur déborde de bons sentiments, et, si elle nous paraît dure et froide au tout début du tome (après ce qui lui est arrivé, on lui pardonne), elle retrouve très vite la personne qu'elle est vraiment : la maman, aimante, protectrice, qui n'éprouve pas de ranc½ur et ne commet pas d'actes stupides et vils. J'éprouve beaucoup de tendresse à l'égard de ce personnage et de sa force morale face à l'adversité. Jenny Ulapala est une grand-mère que j'aurais adoré rencontrer. Elle m'impressionne et force le respect, elle porte l'histoire de son peuple aborigène en elle, et elle ne se laisse pas démonter. Sa sagesse est immense, et les pouvoirs de son esprit également. J'en suis restée bouche bée. Pour ce qui est d'Aisling, la Celte, je croyais qu'elle était un personnage insensible, presque fade, comme un bloc de glace, mais je me suis lourdement trompée. Certes, je ne me suis pas attachée à elle autant qu'aux autres Joueurs mentionnés ci-dessus, mais elle se rend compte de ses erreurs, tente de se faire pardonner, de se corriger, d'agir comme il faut, et rien que pour ça, je lui dis bravo. Et puis, j'aime son trio avec Marss et Jordan, ils forment une belle équipe, formée de manière totalement imprévue et spontanée (cf. tome deux, encore), mais très soudée in fine. Pour ce qui est d'An Liu, le Shang, c'est un esprit tordu (point barca). Je n'ai jamais réussi à le cerner, et après ma lecture du tome trois, je n'arrive pas à exprimer ce que je ressens pour ce personnage, qui a souffert, qui a été torturé, qui a connu un amour intense qu'il vénère, qui est la Mort personnifiée ... D'un côté, je trouve An Liu horriblement sombre et mélancolique, et en même temps, je me dis que c'est le personnage le plus mystérieux et intéressant de la saga, et que sans lui, Endgame n'aurait pas été aussi passionnant et terrifiant à la fois. Je penchais entre aversion et compassion, presque compréhension de ses actes pour ce personnage qui n'arrête devant rien ni personne jusqu'à avoir atteint son objectif morbide. J'ai été étonné aussi qu'An Liu s'allie avec quelqu'un, lui qui est si solitaire, renfermé sur lui-même et sur ses tics (qui sortent de la norme), et cette nouvelle alliance fut pour le moins surprenante et enrichissante sur le personnage d'An Liu et sur Endgame en soi. Je n'en dis pas plus ... Rien n'est tout blanc, ni tout noir dans Endgame, sachez-le. Tout nous déroute et nous amène à nous poser des questions, à être tiraillée concernant la bonne manière de penser, la bonne décision à prendre si on avait été à la place des personnages.

Pour conclure, je dirais que ce tome ultime aura clôt en beauté cette saga très originale, détonante, qui nous amène de périple en périple, qui nous essouffle et qui nous fait vivre des sensations fortes, et encore, c'est un euphémisme. Ce dernier tome m'aura fait l'effet d'une bombe, avec deux retournements de situation majeurs qui m'ont laissée totalement sonnée. J'ai encore du mal à m'en remettre à l'heure où j'écris ces mots. Endgame se traduit de façon littérale "Le jeu de la fin" et c'est exactement le nom qu'il faut : le jeu s'est terminé de manière magistrale à mes yeux, c'en était presque mystique, légendaire, une fin digne de ce nom pour ce jeu qui existe depuis la nuit des temps, tout en étant ancré dans notre époque contemporaine. La saga nous envoûte avec des illustrations extrêmement bien choisies pour représenter les lignées et leur diversité historique et culturelle, les différentes étapes de l'aventure, les lieux qui ont marqué le jeu, ça apporte un vrai plus. Les chapitres sont très courts, aérés, avec les points de vues de chaque personnage et les logos des lignées associés. Cela ne peut qu'être dévoré, jusqu'à la dernière ligne. James Frey et Nils Johnson-Shelton ont signé une saga jeunesse à quatre mains réussie, qui se démarque, avec un mélange de technologie, qui confine à la science-fiction, et de traditions ancestrales, crédible, totalement accepté par le lecteur, qui se sent appartenir à cette histoire pour le moins rocambolesque. Mais, en y pensant, quel est le véritable enjeu d'Endgame ? Nous montrer que les humains n'ont besoin que d'eux-même pour se faire du mal entre eux, au nom de pseudos « Créateurs » ? Que l'humanité est plus forte et ancrée en nous qu'on ne le pense, qu'on se dénigre nous-même et notre appartenance à l'espèce humaine ? Qu'il y a toujours une lumière qui brille pour nous et en nous malgré toutes les horreurs que le monde doit essuyer ? Tant d'interprétations sont possibles. Je vous laisse déguster cette trilogie palpitante, qui saura vous tenir en haleine et vous offrir une fin épatante, qui n'épargnera pas votre petit c½ur, et qui dans tous les cas, vous surprendra. Rien ne peut vous préparer à ce dénouement. Si vous voulez savoir qui restera et qui mourra à l'issue de tout ça, je vous conseille fortement de lire Endgame, conseil d'amie. J'ai le c½ur à la fois heureux et fier, mais aussi gros, d'avoir fermé ce dernier tome. C'est toujours dur de dire au revoir à une telle saga, mais elle restera dans mon c½ur, comme le reste des lectures qui m'ont marquée dans ma vie de lectrice ... Il ne me reste qu'à attendre l'adaptation cinématographique, qui promet d'envoyer du lourd. Je me demande quand même comment ils vont réussir à adapter un tel pavé, avec la diversité ethnique des personnages, des lieux géographiques, des événements... Moi, en tout cas, j'ai de très hautes attentes, et je suis excitée ! Sachant que James Frey en sera le scénariste, je fais confiance au créateur de cette saga jeunesse incroyable et explosive. On se donne rendez-vous à la sortie du premier film ! COUP DE COEUR ♥
Tags : Fiche Lecture, Service Presse, GALLIMARD JEUNESSE, Endgame, Tome 3♥, Dystopie, coup de coeur ♥, Science-Fiction, Aventure, mystère, drame, action, extra-terrestres, menace, danger, technologie, lignées, amitié, amour, mort, vie, espoir, combat, alliances
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#Posté le dimanche 04 décembre 2016 01:54

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