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FICHE LECTURE : L'Appel de la forêt

FICHE LECTURE : L'Appel de la forêt

• TITRE V.O. : The Call of the Wild.
• AUTEUR : Jack London.
• ANNÉE : 1903 (ETATS-UNIS) ; 1906, 1986 (FRANCE).
• GENRE (S) : Roman d'apprentissage/aventure.
• THÈMES : Nature, chien, loups, meute, forêt, danger, violence, obéissance, loi animale, instinct, férocité, rivalité, affrontement, mort, lutte, arrogance, chiens de traîneau, vie sauvage, loyauté, amitié homme/animal, ruée vers l'or, XIXème/XXème siècle, nature humaine, humanité, amour, aventure, Grand Nord, Canada, Yukon, Klondike, rivière, grand classique de la littérature américaine, espoir, courage, survie, hiver, glace, traversée...
• PAGES : 158.

Enlevé à la douceur de la maison du juge Miller, Buck est confronté aux réalités du Grand Nord où il connaît la rude condition d'un chien de traîneau.
Pour Buck, la vie devient une lutte incessante. En butte à la cruauté des hommes et à la rivalité de ses congénères, il subira un apprentissage implacable, effectuera des courses harassantes, livrera de terribles combats de chiens. Mais dans un environnement que dominent la violence et la férocité, il vivra aussi un compagnonnage quasi mystique avec un nouveau maître. Ce n'est qu'à la mort de celui-ci, tué par les Indiens, qu'il cédera définitivement à l'appel de l'instinct et rejoindra ses "frères sauvages", les loups.

En écrivant L'Appel de la forêt, Jack London a voulu que le courage et l'amour d'un chien conduisent à la compréhension des hommes. Mais, à travers le symbole d'une vie animale, il exalte aussi, face à la société impitoyable d'une Amérique du début du siècle, une volonté indomptable qui trouve son écho en chacun dans le besoin de liberté et le courage de l'aventure.

ஜ MON AVIS :

Bonjour mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'un grand classique qu'on ne présente plus, j'ai nommé L'Appel de la forêt de Jack London. Depuis le temps que je me disais qu'il faudrait que je le lise un jour ! Je remercie infiniment le site lecteurs.com de m'avoir permis de corriger cette horrible bévue.

Pour commencer, il faut savoir que, même si je n'avais lu que deux des autres romans de Jack London avant de commencer celui-ci, à savoir l'incontournable Croc-Blanc et le magnifique et méconnu Martin Eden, je me considérais déjà comme une grande amoureuse de sa plume extraordinaire, qui sait rester au plus près de la réalité tout en étant capable de voir au-delà. Oui, c'est comme cela que je définirais l'écriture captivante, pour ne pas dire envoûtante, de Jack London, et L'Appel de la forêt ne fait pas exception à ce niveau-là. On sent que chaque mot est savamment choisi pour nous faire ressentir le plus intensément possible les émotions qui traversent chaque instant de la vie de Buck, l'inoubliable héros de ce récit.

Qui plus est, Jack London a le don de faire des descriptions exquises, tout bonnement saisissantes, des grandes étendues que traversent son extraordinaire protagoniste : comme dans Croc-Blanc, j'avais la sensation de tout voir à travers les yeux de Buck, de sentir la neige et sa froideur insoutenable sous mes pieds (ou plutôt, sous mes coussinets), la lumière extrêmement intense du soleil d'hiver du Grand Nord m'aveugler, une bourrasque de vent violent salvatrice s'infiltrer dans mes poumons et faire se soulever mon poitrail. Avec chaque roman de Jack London que j'ai eu l'occasion de lire à ce jour, j'ai eu la chance de vivre de véritables voyages qui m'ont fait explorer des contrées à la fois apaisantes et dangereuses d'une beauté sauvage, majestueuse, innommable, qui dépasse tout simplement l'entendement. Croyez-moi quand je vous dis que cet auteur a la capacité de vous laisser sans voix. C'est ce qui, selon moi, caractérise le mieux ses récits.

Mais ce qui m'a tout particulièrement coupé le souffle dans L'Appel de la forêt, c'est la capacité indéniable que Jack London a eu à dépeindre la complexité de la nature humaine, cruelle, compatissante et confuse face à l'instinct animal, indompté, farouche et d'une puissance absolument prodigieuse. Je peux tout à fait imaginer que de nombreuses personnes dans le monde entier, et ce depuis plus d'un siècle, considèrent ce livre comme leur roman de chevet, comme celui qui a réussi à enfin leur faire se sentir compris au sein d'un monde hostile qui nous laisse perplexes et désemparés la plupart du temps.

Pour ma part, j'ai beaucoup plus ressenti ce sentiment d'identification et d'extrême empathie avec Martin Eden mais, à mes yeux, cette expérience de lecture n'est pas comparable à celle que j'ai vécue avec L'Appel de la forêt. Selon moi, les deux ouvrages valent la peine qu'on prenne le temps de les découvrir et d'explorer leurs pages écrites avec une immense sincérité et un grand talent pour déceler les différentes couches de notre réalité, qui a toujours été, et ce en tous temps, bien difficile à déchiffrer. Jack London, lui, avait ce pouvoir magique.

En revanche, il est bien plus adéquat et aisé de mettre L'Appel de la forêt et Croc-Blanc au même niveau de comparaison au vu de leurs thèmes et de leur arrière-plan commun. Ce n'est là que mon humble opinion, mais je pense que Croc-Blanc est un roman plus abouti et étoffé que L'Appel de la forêt. Ce dernier étant paru plus tôt, m'est avis que le talent d'écrivain de Jack London a certainement dû se développer et sérieusement évoluer en presque dix ans qui séparent les parutions de ces deux titres. Je ne crois pas que mon ressenti résulte de la différence d'épaisseur car il y a juste le nombre de pages qu'il faut dans L'Appel de la forêt, malgré le fait qu'il nous semble être désespérément fin à première vue. En effet, pas de phrases superflues, pas d'artifices, simplement une authenticité sans équivalent aucun qui se passe de mots pour la capturer. Tout comme Buck, elle ne se laisse pas mater. Tout comme les hurlements des loups qui s'élèvent depuis les profondeurs des bois, elle nous submerge et nous transporte, elle nous fait renouer avec notre être intérieur, telle une liberté retrouvée. Je m'excuse de partir ainsi dans mes élans philosophiques mais je reconnais que Jack London m'a contaminée avec ses sublimes métaphores très élaborées. Quand je vous le dis que cet auteur a une écriture comme aucune autre... Je dirais simplement que mon moment de rencontre avec L'Appel de la forêt n'était pas le bon. Dans une période de stress et de tension comme celle dans laquelle je me trouvais au moment de le lire, difficile de se montrer réceptive et attentive à 100%. J'ajouterais que l'histoire de Croc-Blanc, l'hybride entre chien et loup, a su plus me toucher, me parler, m'ébranler, même si l'épopée la plus admirable et bouleversante reste sans aucun doute celle de Buck, le chien domestique qui va progressivement voir s'éveiller en lui sa nature primitive, celle d'un canidé brave, malin et libre comme l'air.

En clair, il m'a manqué cette petite étincelle dont je vous rabâche à chaque fois les oreilles pour être totalement emballée par ce roman considéré comme un monument de la littérature américaine. Pourtant, je ne regrette absolument pas d'avoir suivi Buck dans les traces de son chemin vers ses racines profondes, et je dirais même que je suis ressortie grandie de ma lecture de ce chef d'½uvre unanimement reconnu, indubitablement fière de le compter dans ma bibliothèque, et pas qu'à cause de sa redoutable réputation. Selon moi, tout le monde devrait l'avoir lu au moins une fois dans sa vie, histoire de voir de quoi il en retourne. Pour ma part, John Thornton (tous les personnages portant ce nom et/ou prénom semblent prédestinés à gagner mon c½ur...) et Buck resterons gravés dans ma mémoire, et je suis encore moins prête d'oublier les sentiments extraordinairement intenses qu'ils m'ont fait tous les deux ressentir grâce à leur relation absolument unique et splendide. J'ai rarement fait l'expérience de telles sensations, cela marquera mon esprit de lectrice à tout jamais. Il m'est compliqué de trouver le vocabulaire adéquat pour vous dire le plus honnêtement possible ce que j'ai vécu grâce à ce livre, et ce pour la simple et bonne raison que, pour tous ceux qui l'ont lu, aucune explication n'est nécessaire et, pour ceux qui ne s'y sont pas encore jetés à corps perdu, aucune explication ne serait assez précise et juste pour définir ce roman et ce qu'il nous fait vivre le temps de la lecture. Il faut le lire pour comprendre, tout simplement. Certes, Croc-Blanc et Martin Eden m'ont parus plus poussés et clairement plus représentatifs du don d'écriture de l'auteur, tous deux étant fruits d'une évolution, d'une certaine maturité et vision du monde acquises au fil des années, des voyages et des expériences de ce dernier, mais L'Appel de la forêt n'en reste pas moins son premier bijou, son diamant brut d'une certaine façon, là où les deux autres romans sont des gemmes polies - Martin Eden étant le Graal ultime à mes yeux. Dans mon cas, on peut dire « Jamais deux sans trois » et la troisième fois fut la bonne, comme les deux précédentes. Jack London ne m'a jusqu'à présent jamais véritablement déçue ; au contraire, il m'époustoufle toujours un peu plus et j'ai l'impression qu'avec lui, on peut résolument affirmer que son écriture est le reflet de son âme : elle nous laisse bouche bée, sans nous laisser la possibilité de répliquer avec un tant soit peu de panache et de tenue. C'est également le genre de plume qui remplit les trous béants en nous et qui nous fait comprendre beaucoup de choses sur nous-mêmes et sur le monde qui nous entoure, sans même que l'on s'en rende compte. C'est telle une épiphanie, voilà. Je ne pouvais guère trouver mieux pour conclure cette chronique de la façon la plus limpide possible. Sur ce, je vous conseille vivement de vous laisser envelopper par le froid mordant, accablant mais aussi revigorant du Grand Nord canadien dépeint dans L'Appel de la forêt. De mon côté, il me reste encore plein d'écrits de Jack London à découvrir. Je n'en suis qu'au début de mon aventure sur la route de ses réflexions et de son imaginaire et cela me procure une joie immense ! ★★★★★

Nanette ♥

« Et, entre eux, si étroite était la communion, que souvent l'intensité du regard de Buck forçait John Thornton à tourner la tête : il lui rendait son regard, sans un mot. Le c½ur parlait alors dans les yeux de l'un comme dans les yeux de l'autre. »
Tags : Fiche Lecture, L'appel de la forêt, Lecteurs.com, Jack London, 1903, 1906, 1986 (présente traduction), Roman d'apprentissage/aventure, Nature, chien, loups, meute, forêt, danger, violence, obéissance, loi animale, instinct, férocité, rivalité, affrontement, mort, lutte, arrogance, chiens de traineau, vie sauvage, loyauté, amitié homme/animal, ruée vers l'or, XIXème/XXème siècle, nature humaine, humanité, amour, aventure, Grand Nord, Canada, Yukon, Klondike, rivière, grand classique de la littérature américaine, espoir, courage, survie, hiver, glace, traversée, Très belle lecture
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#Posté le samedi 11 mai 2019 10:24

Modifié le mercredi 15 mai 2019 05:11

FICHE LECTURE : Le berceau

FICHE LECTURE : Le berceau

• AUTRICE : Fanny Chesnel.
• ANNÉE : 2019 (FRANCE).
• GENRE (S) : Contemporain.
• THÈMES : Drame, deuil, accident, sédentarisme, ferme, campagne, ruralité, coupé du monde, famille, chagrin, solidarité, souffrance, douleur, tristesse, accablement, noirceur, morosité, routine, électrochoc, bouleversement, prise de conscience, rage, aventure, voyage, nouveaux horizons, Canada, Acadie, communauté, fierté, rencontre, quête, âme s½ur, petite-fille, espoir, renouveau, miracle, naissance, vie, lumière, amour, souvenirs, nostalgie, contemplation, avenir, doutes, incertitude, préjugés, enfermement, révolte, fête, célébration, révélation, liens, famille recomposée, jeunesse, vieillesse, énergie, joie, courage, promesse, aller de l'avant...
• PAGES : 263.

Joseph fabrique le berceau de sa première petite-fille, lorsqu'un coup de téléphone l'interrompt. Un crash d'avion : son fils dedans, son gendre aussi. Et la petite alors ? Sauve, bien vivante ! Prête à naître, car grandissant dans le ventre d'une mère porteuse canadienne choisie par le couple homosexuel. Joseph n'a jamais foutu les pieds hors de sa Normandie natale, il a passé sa vie dans une ferme, vendu ses vaches, enterré sa femme : il n'a plus que cette enfant en tête. Alors il part. À la rencontre de la minuscule promesse qui prolonge l'existence de son fils. À la rencontre de la jeune étrangère, farouche et indomptable, qui la couve. Rien n'est simple dans cette histoire, mais il se lance, à plein régime, dans une réinvention audacieuse et poignante de la famille contemporaine.

ஜ MON AVIS :

Bonjour mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'un roman contemporain lumineux et porteur d'espoir, d'un roman qui nous parle de la vraie vie et des sentiments humains avec beaucoup de fraîcheur, et une sincérité désarmante aussi. Je vais vous inviter avec ma critique à vous laisser emporter par Le berceau de Fanny Chesnel, une jeune autrice que j'ai découvert avec un immense plaisir grâce à ce livre qui sait nous prendre par la main et nous rassurer, sans pour autant nous bercer d'illusions. Comme je vous l'ai dit un peu plus tôt, ce titre nous parle de la réalité, sans chichis ni artifices. Cette réalité peut nous frapper de plein fouet, nous faire mal, nous forcer à nous réveiller et à faire face à un monde qui nous dégoûte, dans lequel on ne trouve généralement pas notre place. Mais elle peut aussi avoir un petit goût de miracle, qu'il faut prendre le temps de savourer à chaque seconde qui passe. Et je remercie infiniment le site lecteurs.com pour l'envoi de ce livre. Cette piqûre de rappel fut salvatrice.

Pour commencer, ce que j'ai énormément aimé avec ce roman, c'est la manière dont il est écrit. Non seulement on vit l'histoire à travers les yeux de Joseph, un retraité pas comme les autres qui s'est très vite fait une grande place dans mon petit c½ur, mais en plus, j'avais l'impression d'avoir constamment accès à ses pensées en temps direct. C'était comme si je lisais littéralement son flot de pensées, c'est le cas de le dire. Enfin, presque, car Fanny Chesnel y met tout de même les formes. Si cela avait été écrit de façon toute spontanée, sans même corriger le premier jet comme pouvaient le faire d'immenses auteurs comme Virginia Woolf ou James Joyce, qui ont justement instauré le fameux principe du "stream of consciousness", j'aurais trouvé cela brillant mais aussi sûrement passablement indigeste. Ici, on suit ce qui se passe dans la petite caboche tourmentée de mon cher Joseph sans que l'on se sente perdu ou agacé. Juste profondément fasciné par la manière de réfléchir de cet être humain d'apparence insignifiant mais qui va accomplir de grandes et belles choses.

En effet, Joseph pourrait être M. Tout-le-monde, et c'est justement le rôle qu'il a joué une bonne partie de sa vie durant. Ce qui fait toute la différence avec Le berceau, c'est qu'à aucun moment l'autrice ne se permet de juger le personnage principal de son intrigue, de faire preuve de condescendance. Au contraire, elle traite son évolution avec énormément de tendresse et de sensibilité. Joseph m'a fortement rappelé le protagoniste décrit dans la superbe chanson des Innocents, Un homme extraordinaire, exception faite que l'on délaisse ici la Bretagne, son Finistère et ses longues plages de silence pour la beauté brute de pomme et sans fard de la Normandie. Joseph est tel l'homme dépeint dans les paroles extrêmement vraies et pleines de justesse de ce morceau : on se demande sérieusement si l'on se souviendra un jour de lui, de cet homme dont le seul exploit a été de construire sa vie autour de sa famille et des bêtes dont il a toujours pris soin dans sa ferme qui sent bon l'amour du bien fait et du solide. Eh bien moi, je peux vous assurer que je ne suis pas prête d'oublier Joseph. Cela serait fortement difficile et je n'en ai même pas la moindre envie. Je suis tombée amoureuse de la simplicité d'être profondément touchante de ce vieil homme éprouvé par la vie et par la perte, comme tout un chacun, de son petit côté taciturne irrésistible dans lequel je me suis beaucoup reconnue, et surtout de la façon dont il se sert de ses cinq sens. Joseph, dans sa façon d'être, vit profondément les choses, même celles les plus élémentaires, et, à travers lui, j'avais la sensation que ma vue s'était accrue, que mon ouïe s'était affinée, que mon toucher était plus alerte, que mon odorat était plus éveillé, que les choses de l'existence avaient plus de saveur. C'était comme si mon environnement, ou plutôt le sien, me paraissait plus lumineux, plus attirant, plus vibrant, plus savoureux, plus palpable. Il y avait définitivement quelque chose en plus, quelque chose d'indescriptible que Joseph m'a permis de ressentir, comme si cet éclat de magie que l'on recherche tous à un moment donné était à portée de main au cours de ma lecture. Cela n'a duré qu'un bref instant, le temps que je dévore ce livre et que j'atteigne à vitesse grand V son point final, à regret, mais cette étincelle était là. Elle a brillé, j'ai pu l'apercevoir, la ressentir au plus profond de mon être. En réalité, elle a toujours été là, et c'est Joseph qui me l'a rappelé. Je lui en serai toujours infiniment reconnaissante.

Ce récit est aussi teinté de nostalgie, une nostalgie qui broie notre c½ur dans son étau mais qui panse aussi les blessures les plus béantes. Ces moments où Joseph se souvient de son fils qui était à la fois si différent de lui et dont il était tellement fier m'ont touchée en plein c½ur. J'ai trouvé cela très fort car ces flashbacks qui ont un goût amer de bonheur perdu à tout jamais sont notre unique moyen de nous rapprocher d'Emmanuel, le fils bien-aimé qui a rejoint les étoiles, ou plutôt les profondeurs insalubres de l'océan Atlantique. En effet, en tant que lecteur, on ne rencontrera jamais cet homme accompli et qui se préparait à être un père formidable en chair et en os, si je peux m'exprimer ainsi. Il ne vit qu'à travers les instantanées que Joseph garde précieusement de lui dans sa mémoire, ces moments de vie commune, ces instants capturés aussi puissants et captivants que la plus époustouflante des magies. Et cela suffit. Cela suffit à nous faire ressentir tout l'amour que ce père taciturne, un peu rabougri, profondément touchant avait, a toujours pour son fils prodige. Cela suffit pour que nous entrapercevions le véritable Emmanuel, l'enfant rêveur, meilleur ami des livres et de tout leur savoir, baroudeur-en-devenir au c½ur grand comme ça et à la volonté de titan. Surtout, cela nous rappelle l'amour qui nous étreint le c½ur quand l'on songe à sa propre famille et à la préciosité de ce lien qui nous unit à elle, un lien qui demande à être soigneusement entretenu car il peut se briser en un instant, qu'on l'ait décidé ou non.

Concernant les deux autres personnages principaux de ce récit, ils ne sont pas non plus en reste. J'ai tout simplement adoré ce trio de choc qui se consolide progressivement, dont les trois membres apprennent à se connaître petit à petit, à se pardonner aussi les erreurs que chacun a pu faire par le passé pour mieux regarder vers l'avenir ensemble. Si Abigail, la fameuse mère porteuse, m'a pas mal agacée au début, je me suis vite rendue compte que je me permettais de la juger sans aucun scrupule, alors que son estime de soi est déjà faible et qu'elle essaye de s'en sortir comme elle peut. Ce roman m'a aussi appris à regarder au-delà de mon petit nombril, et je pense que c'est un travail auquel on doit tous s'exercer chaque jour de notre vie, qui que nous soyons. Mon plus gros coup de c½ur va à l'enfant d'Abigail, Ava, cette petite fille qui est définitivement la chair de sa chair et qui m'a impressionnée de par sa déconcertante maturité, qui contraste singulièrement avec l'innocence et la joie de vivre qui se dégagent de ce si jeune être.

Pour conclure, je vous invite tous chaleureusement à plonger dans la lecture du Berceau, à faire la démarche de suivre Joseph, mon cher petit Bichon, dans son aventure trépidante en Acadie, région canadienne aux souches françaises que j'avais adoré étudier en cours et que j'ai été ravie de retrouver au c½ur de ce récit. Ce qui fait surtout plaisir à voir, c'est cette communauté unie qui continue de célébrer ses racines, ses traditions immuables qui rendent ses membres à part, qui construisent leur identité, qui leur apportent félicité et fierté au quotidien, même quand ils l'oublient, ce qui arrive bien trop souvent. Cela résume bien le principal message véhiculé par ce roman : ne jamais oublier d'où l'on vient, toujours garder l'esprit ouvert et se soutenir les uns les autres. Il y a toujours une famille qui nous attend quelque part... ★★★★★

Nanette ♥
Tags : Fiche Lecture, Lecteurs.com, Flammarion, 2019, Fanny Chesnel, Le berceau, Littérature française, Roman contemporain français, Drame, deuil, accident, sédentarisme, ferme, campagne, ruralité, coupé du monde, famille, chagrin, solidarité, souffrance, douleur, tristesse, accablement, noirceur, morosité, routine, électrochoc, bouleversement, prise de conscience, rage, aventure, voyage, nouveaux horizons, Canada, Acadie, communauté, fierté, rencontre, quête, âme s½ur, petite-fille, espoir, renouveau, miracle, naissance, vie, lumière, amour, souvenirs, nostalgie, contemplation, avenir, doutes, incertitude, préjugés, enfermement, révolte, fête, célébration, révélation, liens, famille recomposée, jeunesse, vieillesse, énergie, joie, courage, promesse, aller de l'avant, Très bonne lecture
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#Posté le dimanche 07 avril 2019 16:54

Modifié le samedi 13 avril 2019 09:54

FICHE LECTURE : L'Anti-Magicien

FICHE LECTURE : L'Anti-Magicien

En librairie depuis le 17 mai 2018.

• TITRE V.O. : Spellslinger
• AUTEUR : Sébastien de Castell.
• ANNÉE : 2017 (CANADA, USA) ; 2018 (FRANCE).
• GENRE (S) : Fantasy.
• THÈMES : Magie, aventure, action, mystère, humour, esclavage, discrimination, xénophobie, arnaque, ruse, cruauté, ignorance, légendes, mensonges, hypocrisie, jalousie, pouvoir, politique, puissance, sorts, secrets du passé, massacre, méchanceté, féminisme, courage, intelligence, amitié, alliance, famille, fraternité, rivalité, adolescence, maturité, grandir, noirceur, magie noire, révolte, insurrection, amour, créatures fantastiques, dignité, conscience, humanité, habileté, devenir soi-même...
• PAGES : 464.

Ma chronique du tome 2 : ici.
Ma chronique du tome 3 : ici.
Ma chronique du tome 4 : ici.
Ma chronique du tome 5 : ici.

Kelen, 16 ans, est l'héritier d'une des grandes familles qui se disputent le trône de la cité. Il prépare son premier duel pour devenir mage. Mais ses pouvoirs ont disparu. Il doit ruser... ou tricher, quitte à risquer l'exil, voire pire.

Ses seuls soutiens : deux acolytes explosifs - Furia, la vagabonde imprévisible, et Rakis, un chacureuil féroce et acerbe.

La saga d'un jeune héros tiraillé entre rébellion et loyauté envers les siens. Action et secrets dans une société au bord du chaos : une grande fresque originale et puissante, où la fantasy rencontre l'humour.

Tome 2 :
L'Ombre au Noir,
en librairie en septembre 2018.

L'AUTEUR : Après avoir décroché un diplôme en archéologie, Sébastien de Castell s'est rendu compte lors de sa première fouille qu'il détestait creuser le sable. Depuis, il se consacre à sa nouvelle carrière de musicien, de médiateur, de chorégraphe de combat, de professeur, de chef de projet et d'écrivain. Il est également l'auteur d'une série de livres de fantasy, Les Manteaux de la gloire (éditions Bragelonne), qui a été saluée par la critique avec des nominations pour les prix Goodreads Choice 2014 et Gemmell Morningstar, pour le meilleur premier roman, ainsi que pour le prix du meilleur roman étranger aux Imaginales en France. L'Anti-Magicien est le premier d'une série de six romans pour adolescents. A l'image de son héros, Kelen, Sébastien de Castell est persuadé que chaque être humain est la combinaison de tous les choix qu'il fait, bien loin du mythe de l'Élu habituellement présenté dans les romans de fantasy. Il vit à Vancouver, au Canada.
FICHE LECTURE : L'Anti-Magicien
ஜ MON AVIS : Alohomora ! Laissez-vous emporter par les aventures et les nombreux mystères que ce livre vous réserve ! Mais prenez garde ! Sous sa grandiloquence, la magie referme beaucoup plus de portes qu'elle n'en ouvre...

Tout d'abord, une fois n'est pas coutume, je tiens à sincèrement remercier les éditions Gallimard Jeunesse pour cet envoi de toute beauté. En effet, je trouve l'objet-livre tout simplement divin, il est du plus bel effet (non, je ne suis pas en train de vous inciter à l'achat, voyons !). Son éclat argenté, ses couleurs, ses finitions, cette main tendue (réalisée fabuleusement par le talent incroyable d'Ivan Lopez) qu'on a juste envie de tenir afin de déceler le mystère des sigils (qui proviennent quant à eux de l'imagination et de la main toute aussi talentueuse de Noëmie Chevalier) qui l'entourent... Ce titre nous crie de le lire, l'appel est irrésistible et je suis très, très fière de posséder cet ouvrage dans ma bibliothèque. Et, comme si ça ne suffisait pas comme ça, la lettre de l'auteur adressé aux lecteurs français est encore plus alléchante. Sébastien de Castell, que je ne connaissais jusque là que de nom pour sa précédente saga des Manteaux de la Gloire (que je dois absolument lire par ailleurs), nous fait comprendre que, cette fois, il n'y aura pas d'"Élu" (Harry Potter, je te vois. Et je t'aime, ne t'en fais pas, tu n'as rien demandé.), pas de destinée extraordinaire à l'horizon de laquelle le personnage central de l'histoire aurait été protégé jusque là par ses parents, qui craignaient les nombreux dangers et tourments que pourrait éventuellement affronter leur progéniture. Au contraire, c'est tout l'inverse qui est sorti tout droit de la baguette magique, et pas en toc celle-là (non, une de chez Ollivander, s'il vous plaît ! Avec tous les éloges qu'elle mérite !), de Sébastien de Castell.

Riddikulus ! Le peuple de Kelen parviendra-t-il enfin à vaincre ses épouvantards, qui ne sont in fine que des peurs irrationnelles et absurdes ?

Mais ce que j'ai le plus aimé, c'est l'idée que l'auteur défend comme quoi on peut tous devenir des héros du quotidien, que notre magie à nous, bien plus éclatante et fantasmagorique que toutes les étincelles qui jaillissent des doigts ou d'une baguette de sorcier, la seule magie qui compte vraiment, est celle qui réside dans nos actes, dans notre c½ur et dans le respect de notre conscience. Aucune grande magie spectaculaire qui met de la poudre aux yeux (de la poudre de perlimpinpin, comme dirait notre cher Président), ne peut faire illusion bien longtemps. Avec tant de subterfuges, on finit par ne plus pouvoir se regarder dans un miroir. En tout cas, le peuple au centre du récit, les Jan' Tep, détournent bien trop souvent les yeux de ce qu'ils font et de ce qu'ils retirent à ceux qui ne détiennent pas ce qui est sacro-saint et vital selon eux. En effet, les Sha' Tep, qui littéralement, si l'on s'en réfère à l'appellation qu'on leur octroie, ne possèdent pas le "don" de la magie, se voient dénués de toute dignité et de tout droit de mener une vie normale. L'esclavage et a servitude sont les seules choses qu'on ils connaissent pour le reste de leurs jours. Ainsi, par exemple, le personnage noble et exemplaire d'Abydos est contraint d'être considéré au sein de sa propre famille comme un être servile, qui plus est comme si cela était tout à fait normal, alors qu'il est un homme, un fils, un frère, un beau-frère, un oncle. Un être humain en somme, et non pas une "chose" dont on dispose à sa guise et que l'on ignore le reste du temps. Or, c'est bien le traitement réservé à ces "Crackmols" de la si belle oasis onirique qu'est la cité des Jan'Tep. Comme le pointe si bien Ewylyn dans sa superbe chronique sur le livre (que vous pouvez trouver par ici), ce côté oriental dans cette Fantasy fait grandement plaisir à lire car j'en lis assez peu rarement quand j'y pense. Mais surtout, à mes yeux, cette oasis enchanteresse, sous son apparence envoûtante, recèle en son sein bien de la pourriture humaine qui n'a pas sa place dans cet endroit de rêve et qui va finalement être révélée sous nos yeux effarés...

« Je suis une femme, gamin. Tu n'en as sans doute encore jamais croisé, vu le trou paumé où tu vis. Une femme, c'est un homme en plus malin et avec plus de couilles. »

L'auteur nous met devant le fait accompli que, dans ce monde qui fait miroiter des monts et des merveilles, toute source de pouvoir, au lieu d'être utilisée pour faire le bien, va souvent servir d'excuse éhontée pour mieux opprimer les plus faibles, qui sont vus comme des sous-hommes qui n'ont à ce titre aucun sens de l'honneur et guère plus de considération qu'un objet. Kelen, le formidable héros de cette grande aventure qui s'annonce d'ores et déjà longue (j'aimerais que cela ne cesse jamais, c'est à ça que l'on reconnaît les bonnes histoires) et trépidante, va le comprendre à ses dépens. Né au sein d'une famille prodigieusement magique et vénérable (dans la hiérarchie seulement. La réalité est tout autre), Kelen, en tant que vilain petit canard qui n'arrive pas à produire une once de magie depuis sa naissance (du moins, c'est ce qu'on pensait...), a toujours rêvé d'être le fils extraordinaire et précoce dont son père, le grand Ke'heops, serait fier. Malheureusement, après bien des épreuves desquelles Kelen va se sortir de façon impressionnante et honorable, pour ne pas dire miraculeuse, ce dernier va réaliser que son peuple, loin d'être grandiose et digne qu'on chante ses louanges, a commis bien des crimes impardonnables que la magie ne pourra jamais effacer.

L'incarnation de cette cruauté étouffée dans des siècles de mensonges entretenus, bien au-delà de ce déni ambiant et désastreusement tenace, ce qui la rend d'autant plus redoutable et effroyable, se nomme Ra'Meth (dont le prénom me fait sérieusement penser à "ramette de papier"). Ce rival du père de notre admirable héros, père lui-même du rival de mon chéri d'amour Kelen, le bête et méchant (au sens littéral et exagéré du terme) Tennat (tenace dans sa - mot avec un "c" -. Pardon, j'arrête.), est loin d'être l'homme simplement méprisable, cupide, répugnant et qu'on aurait envie de tout aussi simplement considérer comme insignifiant que l'on rencontre dès les premiers chapitres. Il ne faut pas sous-estimer les menaces proférées par cet homme capable du pire, des actes les plus abjectes et à la logique foutrement tordue mais qui se tient, ce qui m'a fait encore plus écarquiller les yeux grands d'horreur.

« On a toujours l'espoir, même profondément enfoui, que le jour où on en aura vraiment besoin, quand ça comptera vraiment parce que c'est une question de vie ou de mort, on surmontera tous les obstacles de la vie et la puissance se manifestera. C'est comme ça que ça se passe dans les histoires : face aux démons qui attaquent son village, le jeune mage Jan'Tep réussit subitement à jeter le sort d'oubli qui lui échappait depuis si longtemps.
- Tu as l'intention de faire quelque chose ? demanda Rakis. Parce que là, on a juste l'impression que t'es constipé. »

La braise... Celle qui brûle d'une haine ardente et aveuglante dans les yeux des Jan'Tep va-t-elle un jour enfin se consumer ?

Pour faire face à ce monde injuste et à ce peuple qui se leurre lui-même depuis bien trop longtemps, même l'intelligence stupéfiante et la ruse habile de Kelen ne lui suffiront pas. Se rebeller face à une société que vous croyiez être la vôtre et dont vous vous rendez compte qu'elle est complètement dysfonctionnelle, hypocrite et malsaine n'est pas chose aisée. Et pourtant, Kelen va prendre cette résolution avec énormément de courage et de force qu'il va puiser chez un être extraordinaire, j'ai nommé : Furia Perfax. Cette mystérieuse vagabonde m'a juste bluffée : elle ne manque certainement pas de cran et son franc-parler est d'ores et déjà légendaire. Après tout, son prénom ne rappelle pas l'adjectif "furieuse" pour rien. Furia est peut-être une personne sage et pacifiste dans sa façon de penser, mais quand il faut agir et se défendre, elle sait déclencher la tornade qui couve en elle et à ce moment-là, difficile de l'arrêter ! Je trouve en tout cas que Sébastien de Castell a superbement géré le développement de ce personnage si riche car Furia est introduite dans le roman de manière fracassante pour bien commencer. Pour sa gouverne, il faut préciser que l'entrée en matière qu'on nous propose dès les toutes premières pages est particulièrement intense et surprenante (c'est le cas de le dire). De plus, on ne sait ni qui elle est réellement, ni d'où elle vient et encore moins où elle va, mais tous les dangers qu'elle va devoir affronter aux côtés de Kelen m'ont détournée de cette énigme dont je ne me doutais absolument pas de l'issue. Ce qui est certain en revanche, c'est que je n'ai jamais douté de Furia en tant que partenaire fidèle, tant elle est extraordinaire. Je me répète, je le sais, mais c'est vrai. Il fallait que je le souligne une fois de plus. J'ai toujours placé ma confiance en cette femme d'exception qui, au cours de cette première aventure, deviendra un mentor pas comme les autres pour mon petit Kelen, ainsi qu'un soutien sans failles, et je ne le regrette pas, bien au contraire. Une fois que l'on apprend sa douloureuse histoire, on en est que d'autant plus admiratifs car on réalise que, derrière l'humour culotté, irrésistible et qui fait toujours mouche peu importe sa cible, de cette femme fêlée qui a su recoller les morceaux comme elle a pu, sa cache comme je l'ai déjà mentionné plus haut un pacifisme, un respect de l'Humanité et une force de caractère, une capacité à pardonner qui m'ont scié les bras. Je tire très sincèrement mon chapeau à cette femme épatante de bout en bout qui a su avec une poigne de fer prendre en mains les reines de son destin. On ne peut qu'aimer de toutes ses forces une femme comme Furia. Impossible de faire autrement. Elle ne s'en laisse pas conter et assume ses actes, agit toujours en âme et conscience. La mère de Kelen devrait en prendre sérieusement de la graine. Je n'ai que peu apprécié ses manières doucereuses qui cachent sa vraie nature d'hypocrite, comme tout(e) bon(ne) Jan'Tep qui se respecte, décidément. Je suis si triste que Kelen n'ait reçu qu'un simulacre d'amour de la part de cette odieuse femme, qui cache bien son jeu, tout comme son mari. En y réfléchissant à deux fois, je ne pense pas que les parents de Kelen soient de mauvaises personnes au fond, mais ils se sont laissés indubitablement pourrir par cette société corrompue par la magie, par ce système qui n'a pas lieu d'être, qui les rend faibles et physiquement (en matière d'attaque et de défense) et moralement et qui se voile la face de façon presque inéluctable à ce stade. C'en est à pleurer... Heureusement, Kelen a trouvé en Furia une figure maternelle de substitution (quoique, Furia m'insulterait comme du poisson pourri si je la désignais ainsi et moi, je prendrais cela comme parole d'évangile...), qui l'accepte tel qu'il est et qui le laisse faire ses propres choix. Je vais pleurer pour d'autres raisons maintenant...

« - Toi ? Et qu'est-ce que tu as à m'offrir ? lança-t-il en faisant les cent pas comme un commerçant qui inspecte des marchandises défectueuses. Tu ne possèdes rien, tu n'es pas capable de te battre, et de ce que j'ai vu pour l'instant, tu n'as même pas de magie. Alors pourquoi je voudrais... ?
L'autre animal intervint. Rakis tenta de résister mais, en quelques secondes, la femelle l'avait plaqué au sol, les dents sur sa nuque, et le secouait dans tous les sens.
- D'accord, d'accord !
Elle le secoua une dernière fois, puis le libéra. Avec toute la dignité dont on est capable dans ce genre de situation, Rakis se redressa et grogna :
- T'es vraiment une mère horrible, tu sais ça ?
- C'est ta mère ? »

Le sang, la magie du corps... Mais quelle est la véritable force physique et mentale des Jan'Tep derrière tant de subterfuges ? Et que représentent les liens du sang pour eux ? Bien peu de choses, malheureusement...

Sébastien de Castell donne la part belle aux femmes dans ce récit et ça, ça fait plaisir. Certes, difficile d'arriver à la cheville de ma Furia adorée (je lui voue un culte désormais) mais je pense que deux petits bouts de femme, futures figures féminines imposantes de l'oasis, sont en bonne voie. Enfin, surtout la splendide Nephenia, d'apparence assez niaise et agaçante au début qui se révèle être une jeune fille forte et déterminée qui ne veut pas dépendre des hommes de sa maisonnée et laisser son ambition d'accéder un jour au conseil être freinée par ses origines familiales et sociales basses. Elle ne se laisse pas mettre dans des cases, définir par une société misogyne sur les bords (qui, encore une fois, le cache bien à la face du monde. Hypocrisie, quand tu nous tiens...) et discriminante. Elle va faire de sacrées belles erreurs au cours de ce tome d'introduction mais ces mauvaises impressions vont vite s'évanouir et surtout, l'amour de la belle Nephenia pour Kelen va lui ouvrir les yeux sur son aveuglement. Je pense qu'à l'avenir, elle va devenir de plus en plus forte et insoumise. Pour ma part, je suis déjà très fière d'elle et je suis sûre qu'elle accomplira de grandes choses en ce bas monde corrompu et qui a bien besoin de changement et d'une telle puissance féminine à sa tête. En revanche, je m'inquiète pour Shalla, la jeune s½ur de Kelen qui a déjà tout d'une grande mage. Elle aime profondément son grand frère malgré la barrière de la condition sociale et (non-)magique de ce dernier, mais sa dévotion dévorante et presque obsédante pour la magie sera-t-elle plus forte sur le long terme ? En effet, plutôt mourir que d'être une Sha'Tep selon Shalla. Telle est sa devise. Cette jeune adolescent extrêmement ambitieuse (on est au summum de l'ambition avec Shalla pour ainsi dire) ne reculera devant rien pour faire étinceler ses six bandes de magie élémentaire. Elle peut aussi bien devenir une alliée précieuse qu'une ennemie qu'on n'aimerait pas se mettre à dos pour son propre frère. Cette incertitude angoissante rend l'envie de lire la suite encore plus forte et excitante. J'ai hâte, tout comme je redoute ce grand moment.

Le fer... Kelen se laissera-t-il briser de l'intérieur telle une poupée de porcelaine face à tous les obstacles que l'on dresse à sa conscience sur son chemin ? Ce serait mal le connaître.

Je ne peux pas terminer cette chronique avant d'avoir parlé de Rakis. Aux yeux des Jan'Tep, son espèce s'apparente à des créatures diaboliques dont ils font encore des cauchemars la nuit (et même le jour, quand on y pense). Le genre d'êtres démoniaques qui peuplent les histoires moralisatrices que l'on sert aux enfants pour les empêcher de faire des bêtises. Il faut dire que, dans le cas de Rakis, ce dernier ne dit jamais non à une bonne baston et à du sang qui coule des plaies de ses ennemis. Pas franchement rassurant de se retrouver face à lui dans ce cas-là. A ce niveau-là, je dirais même que Furia et lui se sont bien trouvés ! Sauf que Rakis, comme j'ai mis un point d'orgue à le préciser il y a un instant, aime particulièrement les effusions de sang de ses adversaires. Furia, quant à elle, est beaucoup plus classe et soignée, c'est évident... L'apparence de gros écureuil de la taille d'un chat de Rakis cache en réalité un guerrier aguerri qui n'a peur de rien et qu'il ne faut pas essayer d'apprivoiser ni d'offenser sous peine de se faire arracher les yeux durant son sommeil (la menace suprême de notre cher chacureuil). L'humour de ce dernier, aussi hilarant soit-il (j'en pleure encore de rire - décidément, ce tome un aura fait couler bien des larmes de la part de mes petits yeux...), peut être aussi inquiétant parfois... La loyauté de ce combattant hors-pair peut également être remise en question par moments mais in fine, Rakis apporte toujours son aide et ses compétences au c½ur le plus pur et le plus vertueux, à la moralité indiscutable, comme son peuple l'a fait par le passé et le garde précieusement en mémoire. Pas celle spécifique du souvenir telle qu'on la connaît, mais plutôt la mémoire de tout un peuple, qui court dans vos veines, qui fait battre votre c½ur et qui régit votre instinct et vos décisions. J'ai trouvé cette image profondément belle et marquante. A bien des égards, les chacureuils sont bien supérieurs au peuple ignare des Jan'Tep, qui n'ont toujours pas compris la leçon de leurs erreurs monumentales, à l'instar des bâtiments somptueux qu'ils ont construit, comme pour faire de l'ombre sur ce que l'on ne devrait pas voir. Pour ce qui est de l'irremplaçable Rakis, ne vous focalisez pas uniquement sur son humour trash (dans la bouche d'un animal "mignon" comme un écureuil - bon, de la taille d'un chat, ça, c'est une autre histoire... -, ça fait encore plus son effet) et sur son caractère sanguinolent car vous vivrez également et sûrement les scènes les plus émouvantes du roman à ses côtés.

« - Maître, la corrigea-t-il.
- Pardon ?
- On s'adresse à un mage Jan'Tep de mon rang en l'appelant maître.
Furia haussa les épaules.
- J'ai pour règle de n'appeler aucun homme "maître", alors considérez-moi comme une amie, et comme ça, je vous appellerai tout simplement Ke'heops. »

Le souffle, la magie considérée comme étant la plus faible... Transparente comme le vent, sous-estimée comme les Sha'Tep et notre inoubliable héros, elle peut créer, si s'on n'y prend pas garde, bien des tempêtes...

Pour conclure, si vous aimez la magie, mais aussi les contrecarreurs de sorts, les romans d'apprentissage, les univers immenses qui vous réservent encore bien des surprises, la bagarre, les ennuis qui, décidément, vous cherchent, les émotions fortes qui, elles aussi, sont de la partie et vous tombent dessus sans crier gare, une plume acerbe, qui ne manque pas de verve, de franchise et d'humour, de celle qui vous transperce le c½ur comme une flèche et le laisse pantois mais aussi en mille morceaux sur le bas côté, une plume vivante et de laquelle tout, absolument tout, prend vie sous vos yeux et dans votre c½ur (qui est en sacré mauvais état à la fin de la lecture, mais qui bat encore, à tout allure), alors jetez-vous sans hésiter une seule seconde sur L'Anti-Magicien... Heureusement qu'on n'aura pas à trop attendre le tome deux, qui sort en septembre chez nous. Quel bonheur ! Pour ceux qui auraient loupé le coche du tome un, il est encore temps de découvrir pour la toute première fois la magie de la soie, qui enveloppe les blessures telle une caresse empoissonnée, celle du sable, qui vous empêche de voir votre chemin à travers tant de bourrasques qui vous étouffent la gorge et qui bloquent votre vue, et les quatre autres... Ou plutôt devrais-je dire les cinq... En effet, vu le titre du deuxième tome, L'Ombre au noir, on n'est pas au bout de nos peines... Il me tarde d'en savoir plus sur la magie interdite, tant honnie. Même pas peur ! Et vous ? Et n'oubliez pas les enfants : la magie, c'est de l'escroquerie !

Nanette ♥

FICHE LECTURE : L'Anti-Magicien

COUP DE FOUDRE ϟ aussi beau et flamboyant que le pelage de Rakis et aussi étincelant sous la lumière de la lune que les bandes de magies fondamentales !

✓ TOUT ! Les personnages connaissent un super développement sur le plan humain et sur leur caractère respectif, l'introspection de chacun est très réussie, même au niveau des personnages les plus détestables. Ils ont tous un petit quelque chose ! L'univers crée est extrêmement riche, complet et fascinant. On a envie de connaître chaque recoin de ce monde si vaste. Le message véhiculé sur la conscience humaine et sa valeur est magistral et appelle à une réflexion en tout point captivante et enrichissante. Cette réflexion, qui devient multiple, époustouflante est d'ailleurs amenée par le personnage secondaire mais capital de Mer'esan, une autre grande femme de ce roman dont j'aurais dû vous parler plus en détails, je le reconnais, et que je ne peux que vous inviter à rencontrer par vous même. L'humour de ce récit, enfin, est imparable et sans autre pareil. Bref, c'est de la fantasy de grand cru, comme je les aime, et ce du début à la fin ! Je suis comblée !

✗ J'espère quand même que les Jan'Tep ouvriront enfin les yeux un jour... L'espoir fait vivre, comme on dit... Mais ce n'est que le commencement, le tout début de cet éveil de conscience, il faut savoir être patient... (Et en six tomes, on peut l'être aisément :D)
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#Posté le samedi 25 août 2018 06:00

Modifié le mardi 01 septembre 2020 05:06

TÉLÉFILMS : Anne of Green Gables

TÉLÉFILMS : Anne of Green Gables

Period drama // 1985, 1987, 2000 // Avec Megan Follows, Jonathan Crombie, Colleen Dewhurst, Schuyler Grant, Richard Farnsworth...

➜ Lorsque Matthew Cuthbert part pour la gare de Bright River ce soir-là, il s'attendait à y trouver un petit garçon. C'était ce que sa s½ur Marilla et lui avaient décidé : adopter un petit garçon afin de l'aider à la ferme. Or, ce n'est pas un petit garçon, mais une petite fille qui l'attend à la gare et Matthew se sent bien mal à l'idée de lui dire qu'une erreur s'est produite et de repartir sans elle. C'est pourquoi il prend l'initiative de la ramener avec lui à la résidence des Cuthbert, les Pignons verts (Green Gables en V.O.), qui se situe dans la ville fictive d'Avonlea, sur l'île du prince Edouard. Pendant le trajet, Matthew se prend d'affection pour la petite et tente de convaincre Marilla de la garder. Cependant, celle-ci décide d'aller voir Mme Spencer pour découvrir d'où vient l'erreur et savoir s'il est possible de renvoyer Anne à l'orphelinat. Mais Mme Spencer se souvient alors qu'une autre dame aurait peut-être la possibilité de prendre la petite fille. Dès que Marilla se rend compte de qui il s'agit, elle préfère prendre un temps pour y réfléchir.
Anne réussit vite à prendre une place de choix dans le c½ur de la vieille fille et Marilla décide de lui révéler sa décision de la garder aux Pignons verts. La jeune fille, pétillante et à l'imagination débordante,
réussit à vite se faire adopter au sein d'Avonlea, rencontrant son amie de c½ur, Diana, ainsi que celui qui deviendra l'amour de sa vie, Gilbert Blythe...


TÉLÉFILMS : Anne of Green Gables
Avec la sortie imminente de la nouvelle série Anne sur Netflix, plus précisément le 12 mai, je me suis dis qu'il fallait d'abord que je vous parle absolument de l'adaptation qui est sans doute la plus connue de ce grand classique de la littérature pour enfants, à savoir celle réalisée entre 1985 et 2000 en une série de six téléfilms, et communément appelée en France Le Bonheur au bout du chemin. Je ne manquerai bien sûr pas de vous parler d'Anne, l'adaptation de 2017 en série télévisée cette fois, et qui est de toute beauté également et que vous pouvez aussi regarder en streaming et téléchargement grâce à la diffusion sur la chaîne canadienne d'origine CBC. Je suis absolument ravie de pouvoir vous parler d'Anne aux pignons verts. C'est grâce à ma Junjun (une fois de plus) que j'ai fait cette découverte.

TÉLÉFILMS : Anne of Green Gables Ce qui m'a purement enchantée car je raffole de ce type de programmes, qui me rappellent l'esprit Petite maison dans la prairie (je suis une grande fan !). J'aurais tellement aimé vivre à cette période fin de XIXème siècle - début XXe et Anne aux pignons (vous comprendrez ma petite abréviation affectueuse, héhé) n'a fait que me conforter dans ce sentiment. On suit en effet Anne, jeune fille de treize ans, orpheline, dans la ville fictive d'Avonlea, où elle va vivre avec Marilla et Matthew Cuthbert, un frère et une s½ur qui ont toujours vécu ensemble de manière marginale, sans jamais se marier et fonder une famille chacun de leur côté. Très rapidement, je me suis prise d'un amour incommensurable pour tous ces personnages. C'est comme si je faisais partie de leur communauté, que je vivais avec eux.

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Je me sentais comme la s½ur de c½ur de l'adorable Anne. Ou alors son amie de c½ur, ou encore l'âme s½ur (kindred spirit en VO), comme elle appelle sa meilleure amie Diana, c'est plus approprié. Avez-vous déjà eu la sensation d'aimer tellement des personnages de fiction, que vous les considérez comme de vieux amis, qui ne vous quitteront jamais, qui imprègnent votre mémoire et que vous n'oublierez jamais plus, car ils ont laissé une trace indélébile dans votre c½ur et votre esprit ? C'est l'effet que ça m'a fait avec Anne aux pignons. C'est comme si je connaissais les personnages depuis toujours, comme si les Pignons verts étaient ma maison à moi aussi. Je m'y sens le bienvenu et je n'ai qu'une envie : y retourner. J'ai été subjuguée par ces téléfilms, que je viens de finir de regarder : ils m'ont laissée vidée, abasourdie.


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J'ai ressenti tant d'émotions si puissantes au cours des aventures folles de la vie d'Anne, que c'est comme si je les avais vécues moi-même. J'ai ri grâce aux répliques improbables de la romanesque Anne, toujours plongée dans les rêveries de ses lectures, avec l'âme de littéraire et d'écrivaine qui va avec, toujours immergée dans son imagination. Elle est une fille singulière, talentueuse. Je me suis beaucoup identifiée à elle, on a les mêmes passions. Ma mère m'a même tout récemment avoué que je lui faisais penser à notre héroïne passionnante et passionnée, poétique et si intelligente et brillante de lumière, et je crois que c'est l'un des plus beaux compliments qu'on m'ait jamais faits. Cela me touche en plein c½ur, vraiment.


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Cependant, Anne est si formidable que je ne crois pas que j'arrive à son niveau. Elle a aussi son petit caractère et elle est quelqu'un de remarquablement attachant, et de brave. Elle est une héroïne que j'aimerai et admirerai pour toujours. Megan Follows est une actrice remarquable, magnifique qui plus est. Pour ceux qui, comme moi, la connaissent sous les traits de la reine Catherine de Médicis dans la série télévisée Reign, n'hésitez pas à la découvrir dans le rôle qui l'a fait connaître internationalement quand elle avait dix-sept ans. Ça vaut le détour, croyez-moi. Megan était éblouissante, solaire à cette époque et elle n'a pas perdu de sa superbe depuis.


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Je sens qu'il va me falloir du temps pour vous parler de tous les personnages, je vais essayer d'être concise et de ne pas trop vous en dévoiler, le but étant de vous donner à tout prix l'envie de voir ces téléfilms. Cependant, je ne peux pas clore ma chronique sans vous parler de Gilbert, mon idéal masculin. Je vous le jure, si je rencontre un garçon comme lui dans ma vie, ce serait le rayonnement de mon existence. J'en profite pour rendre hommage à Jonathan Crombie, qui incarna Gil, comme son personnage était surnommé, et qui est mort en avril 2015 à l'âge de 48 ans.

✿ Cette nouvelle m'a profondément attristée, je me suis dis que je ne pourrais jamais le rencontrer. Cela peut peut-être vous sembler bête mais bon... Je tenais juste à le remercier d'avoir incarné à la perfection un personnage comme Gil, qui a su me faire rêver et ravir mon c½ur, comme il a su le faire pour toute une génération de jeunes filles je pense. Difficile de ne pas tomber sous son charme, en effet. Il est beau, gentil, intelligent, attentionné, que demande le peuple ?

ღ Gil est un personnage profondément fort, je remercie Lucy Maud Montgomery de l'avoir crée, ainsi que tous les autres personnages, tout cet univers que je ne quitterai jamais, l'univers des Pignons verts que je chéris tant. Aaaah Gil, tu restes le grand amour de mon existence... Je sais qu'Anne et toi êtes faits l'un pour l'autre, vous êtes sûrement l'un des couples les plus magnifiques que j'ai jamais vu, « l'une des plus belles histoires romantiques au monde », pour ne citer que le Washington Post (et je ne peux qu'approuver vigoureusement), mais si tu pouvais avoir un clone dans la vraie vie, ce serait cool quoi. Oui, je suis désespérément amoureuse de ce personnage, de cette histoire de pignons, et je ne veux pas me faire soigner, pour rien au monde.

Ƹ̵̡Ӝ̵̨̄Ʒ Pour les autres personnages, je vais vous parler de Matthew et Marilla, ainsi que de Diana, qui apparaissent dès le premier téléfilm comme Gil et qui sont des personnages phares de cette histoire. Après, c'est à vous de vous débrouiller. Je pourrais vous décortiquer chaque téléfilm, vous décrire mon ressenti sur chaque personnage, chaque événement, mais cela ne vous servirait plus à rien dès lors de regarder l'oeuvre en soi. Alors que mon but ultime est que vous les regardiez, que vous vous en imprégniez.


♣ Peut-être ne ressentirez-vous pas le même amour inconditionnel que moi, il y a de fortes chances même, mais si je réussis à titiller votre curiosité, ce sera déjà un grand pas. Il faut dire que, pour ma part, j'ai toujours eu un grand faible pour les period drama. J'attribuerai plus ce terme aux productions de la BBC mais je pense qu'Anne aux pignons a tout d'un period drama fin XIXe-début XXe, avec les costumes, les décors, la musique, les personnages et leurs relations, les événements historiques qu'ils traversent (ici, en particulier, la première Guerre mondiale lors de la troisième duologie de 2000) et les émotions que nous ressentons avec ces dits personnages.

❤ Justement, parlons en et je pourrai conclure comme il se doit. Matthew est un vieil homme formidable, j'aurais adoré le connaître (comme tous les persos en fait, haha !) car, à chaque fois que je le vois, j'ai envie de lui faire un gros câlin. C'est une crème, un amour, il est adorable et si doux, si gentil et prévenant envers la petite Anne, pour qui il voue un amour sans bornes, comme si elle était sa propre fille, sa petite princesse. Pour Marilla, cette dernière a plus de mal à montrer ses émotions, elle a été endurcie par la vie rude qu'elle a menée je dirais.

Ҩ Pourtant, cela ne signifie pas qu'elle en aime moins Anne que son frère, au contraire. Marilla peut sembler froide et sévère de prime abord, mais au fond elle est touchante et sa relation avec Anne est sublime, tout comme celle qui lie Anne à Matthew.

► Quant à Diana, elle est tour à tour amusante, rigolote, touchante elle aussi, elle est absolument délicieuse et on adorerait l'avoir comme meilleure amie. C'est quelqu'un de lumineux et de fidèle, qui ne vous abandonnera pas. L'amitié Anne et Diana est si puissante, et les deux forment un duo exquis. Elles sont trop mignonnes, sérieusement.

☜♥☞ Je m'arrête là, et encore, Anne va vivre un paquet de choses, rencontrer d'autres personnes, grandir au fur et à mesure, devenir un joli petit bout de femme puis une femme à part entière. Si vous souhaitez suivre cette évolution forte en émotions, regardez les téléfilms, c'est tout ce qu'il vous reste à faire pour percer le mystère. Je suis sûre que vous vous demandez pourquoi cette oeuvre télévisuelle mérite tant de louanges de ma part. Regardez, et vous saurez la réponse.

♠ Pour conclure, je dirais que l'atmosphère qui se dégage d'Anne aux Pignons verts m'a de suite séduite, et j'ai su dès les premiers instants que cette série de téléfilms allait ravir mon c½ur pour ne jamais me le redonner. J'ai vécu une expérience si intense en les visionnant que c'en est inoubliable, impérissable dans ma mémoire et au fond de mon petit c½ur qui bat.

☾ Anne aux Pignons et moi sommes liées par une histoire d'amour ad vitam aeternam. Je ne manquerai pas de regarder à nouveau ces téléfilms (je l'ai déjà fait deux fois déjà), autant de fois que je le voudrais, sans jamais me lasser car un retour sempiternel aux Pignons verts est inévitable. Et pourquoi donc l'éviter ?

♥ Ces téléfilms, ce sont du pur bonheur, des émotions à l'état brute, d'une beauté infinie. Encore merci à ma Junjun de m'avoir fait découvrir cet univers qui est le mien désormais, qui m'a émue aux larmes, qui a fait exploser mon c½ur, qui m'a mise sans dessus dessous pour toujours. Et bien sûr, lisez le livre aussi, il a été réédité chez nous l'an passé aux éditions, et j'espère qu'ils publieront l'ensemble des tomes, car il nous reste encore des aventures à vivre ! COUP DE FOUDRE ABSOLU ϟ

P.S. : Il existe une spin-off télévisée d'Anne aux Pignons, appelée Les Contes d'Avonlea et créée par le même réalisateur, scénariste et producteur Kevin Sullivan (un grand merci à ce monsieur d'ailleurs pour avoir adapté Anne aux Pignons sur le petit écran, le résultat est magnifique). La série comporte 91 épisodes (6 saisons de 13 épisodes) et s'étend de 1990 à 1996. En France, elle a été diffusée brièvement sur M6 sous le titre Les Enfants d'Avonlea. La série commence au début du XXe siècle, son histoire est donc en parallèle avec celle d'Anne. L'actrice principale se nomme Sarah Polley, il s'agit d'une réalisatrice, scénariste, productrice et actrice canadienne. Je ne l'ai pas encore regardée cette série, mais je compte bien le faire !


TÉLÉFILMS : Anne of Green Gables
Tags : Anne aux pignons verts, Anne of Green Gables, Adaptation de livres, Lucy Maud Montgomery, 1908, île du prince Edouard, Canada, Avonlea ♥, XIX-XXième, Kevin Sullivan, Le bonheur au bout du chemin, Anne...la Maison aux pignons verts, 1985-2000, Megan Follows, Jonathan Crombie, Colleen Dewhurst, Schuyler Grant, Richard Farnsworth, Period drama, Coup de foudre ♥
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#Posté le dimanche 07 mai 2017 06:29

Modifié le mardi 10 juillet 2018 04:10

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