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FICHE LECTURE : L'Écume des jours

FICHE LECTURE : L'Écume des jours

• AUTEUR : Boris Vian.
• ANNÉE : 1947 (FRANCE).
• GENRE(S) : Roman, conte moderne, contemporain, fantastique.
• THÈMES : Amour - Jazz - Musique - Fêtes - Routine - Maladie - Satire sociale - Jeux de mots - Réinvention de l'écriture - Poésie - Temps - Monde du travail - Obsessions - Addiction - Argent - Désespoir - Drame - Surréalisme - Tendresse - Amitié - Existentialisme - Extravagance - Passion - Violence - Guerre - Bonheur - Plaisir - Optimisme - Humour...
• PAGES : 320.

Un titre léger et lumineux qui annonce une histoire d'amour drôle ou grinçante, tendre ou grave, fascinante et inoubliable, composée par un écrivain de vingt-six ans. C'est un conte de l'époque du jazz et de la science-fiction, à la fois comique et poignant, heureux et tragique, féerique et déchirant. Dans cette ½uvre d'une modernité insolente, livre culte depuis plus de cinquante ans, Duke Ellington croise le dessin animé, Sartre devient une marionnette burlesque, la mort prend la forme d'un nénuphar, le cauchemar va jusqu'au bout du désespoir.
Mais seules deux choses demeurent éternelles et triomphantes : le bonheur ineffable de l'amour absolu et la musique des Noirs américains...

ஜ MON AVIS :

Ah, L'Écume des jours ! Après avoir vu une heure de film (pour la petite anecdote, je ne savais pas que c'était adapté d'un roman à la base, honte à moi), mon amie Léa, ma maman et moi sommes sorties de la salle tellement c'était catastrophique. Autant dire qu'après ce désastre, je n'avais pas la moindre envie de lire le roman. Mais bon, nous devions par la suite en faire une fiche-lecture dans le cadre du cours de français au lycée donc je n'avais pas vraiment le choix. Et puis, j'étais au fond curieuse de lire enfin un livre de Vian, qui plus est l'un des livres préférés des Français (en dixième position sur cent). C'est parti donc pour ma chronique de L'Écume des jours !

Dans ce livre, nous plongeons donc dans un monde fictif, avec des codes et des lois différents des autres, qui nous est totalement inconnu. En effet, qui a déjà vu un jeune homme qui se taille les paupières en biseaux pour donner du mystère à son regard ? Ou un cuisiner qui attrape des anguilles dans le tuyau de son évier avec de la pâte à dentifrice ? Si je devais citer tous les éléments absurdes qui parsèment ce roman, je crois bien que la liste serait longue. Très longue, même. J'ai donc cité les deux éléments ci-dessus car ils ont été pour moi les plus marquants.

J'ai trouvé les personnages très attachants, ils forment un cercle d'amis soudé que j'apprécie beaucoup. Certes, ils évoluent dans un univers à la fois radicalement différent et proche du nôtre, telle une réalité parallèle à l'aube des années cinquante tout droit sortie de l'imagination saugrenue mais enchanteresse de Boris Vian, mais on parvient cependant à s'identifier à eux et à ressentir de forts sentiments à leur égard. Aucun de nos personnages principaux ne m'a semblé antipathique, exception faite pour Chick. Au fond, il n'est pas bien méchant, mais sa passion obsessionnelle est vraiment agaçante, surtout qu'elle l'empêche véritablement d'épouser la pauvre Alise, qui est quant à elle folle d'amour pour son compagnon. Sa détresse désarmante et contagieuse m'a fendue le c½ur, elle ne méritait absolument pas ça. En effet, en lisant le titre du livre, L'Écume des jours, on s'attend à un texte léger, joyeux et frais, tant il est terriblement accrocheur. Et effectivement, tous ces adjectifs correspondent tout à fait au roman qui se lit d'une traite, de façon fluide et tout ce qu'il y a de plus addictive. Cependant, je m'attendais pas à un final aussi tragique et crève-c½ur. Cela m'a énormément attristée car, comme je l'ai affirmé plus haut, tous les personnages m'étaient sympathiques. Et puis, on ne souhaite un destin malheureux à personne, pas même à Chick ou l'incarnation de l'effet de mode à mes yeux. En effet, ne voyons-nous pas de nombreux Chick dans notre quotidien, prêts à tout pour s'acheter le moindre objet d'une marque ou associé à une personnalité sans pour autant l'apprécier et lui donner in fine une réelle utilité ? Malgré la différence entre les deux mondes, le nôtre et celui du roman, on voit néanmoins à travers les personnages des comportements et des mentalités encore présents aujourd'hui, à notre époque.

Pour vous parler encore un peu plus des protagonistes de cette bien drôle d'histoire, j'ai sincèrement beaucoup aimé Colin et Chloé. Certes, Colin est oisif, à tout du moins au début du livre, mais inventif (Le Pianocktail, c'était franchement bien trouvé-! Cet objet est extrêmement original et nous donne carrément envie de le tester !) mais il n'hésitera pas à travailler pour sa femme Chloé, même à faire pousser des fusils alors qu'il a horreur de la violence. Cela ne m'a pas choquée que Colin et Chloé se marient aussi vite dans le roman, ils s'aiment d'un si bel et sincère amour que je n'en ai été que plus heureuse pour eux. Nicolas, Isis et Alise sont très attachants également ; ils rendent très souvent visite à Chloé lorsque celle-ci est malade, lui apporte en outre des fleurs pour la soigner et aider Colin qui se ruine afin de parvenir à la sauver. De vrais bons amis sur qui l'on peut compter, en somme. Pour ce qui est de la petite souris grise, elle est vraiment adorable : elle aide notre couple à survivre dans leur appartement qui rétrécit au fur et à mesure et qui perd de sa lumière. Sa présence et son importance dans l'histoire ne m'ont pas choquée non plus, étant donné qu'on s'habitue très vite à l'univers et à la pléthore d' éléments absurdes du roman. Pour en revenir à notre extraordinaire, et ce dans tous les sens du terme, rongeur, sa destinée tout bonnement abominable a été pour moi d'une violence et d'une injustice inouïes. J'ai trouvé cela totalement injuste que cela finisse ainsi.

In fine, j'ai été agréablement surprise par ma lecture. Après le véritable cauchemar qu'avait été de mon côté l'adaptation cinématographique, je n'ai eu aucun problème à m'intégrer au monde absurde du roman, dans lequel les personnages sont nettement plus attachants et où l'atmosphère jazzy est presque féerique, magique et très heureuse. J'avais presque envie de me retrouver réellement dans le monde où vivent et évoluent les personnages pour pouvoir monter dans un nuage digne d'un chaud et accueillant cocon qui me ferait survoler la ville, pour pêcher des anguilles dans mon évier, pour goûter aux plats de Nicolas et jouer sans discontinuer du Pianocktail, pour avoir une jolie petite souris de compagnie et pour aller à la piscine-patinoire, malgré le fait que la plupart des patineurs y meurent de façon incessante et sont récupérés par les varlets-nettoyeurs. Oui, on peut dire que l'univers de L'Écume des jours m'a indubitablement enchantée. Je ne m'attendais cependant pas à ce qu'une telle tristesse et cruauté émanent de la seconde partie du roman, ni non plus à une telle fin. Aussi, le portrait que Vian nous dresse de l'église m'a particulièrement déplu : selon lui, du moins dans ce récit, les membres du clergé sont des individus avides d'argent qui savent se montrer à la hauteur de leur fonction si leurs bourses sont pleines et qui se montrent tout bonnement exécrables et impitoyables si vous n'avez pas de quoi payer. Cette manie de retourner sa veste et de faire montre d'une si évidente hypocrisie m'a énormément choquée. Certes, je sais qu'une Église comme cela a réellement existé (et existe encore au niveau de certaines strates par ailleurs...), mais c'est juste horrible d'y repenser. Ce que je reproche en réalité surtout à Boris Vian, c'est le fait d'avoir décidé à un moment donné de tourner en dérision Jésus. Toucher à un tel symbole de chrétienté, là, je ne suis plus d'accord ! Après, cela dépend des croyances religieuses, et je peux comprendre ce choix ... Et puis, il n'empêche que cela ne change pas mon avis sur le roman, qui est très positif.

En conclusion, je dirais que L'Écume des jours est un roman dont l'absurde est résolument charmant et merveilleux. Un vrai petit bijou d'originalité et de modernité en somme. La fin est cruelle et surprenante (doux euphémisme que voilà), mais elle est tout à fait compréhensible et cohérente par rapport au déroulé de l'intrigue. Qui plus est, la réalité ne regorge-t-elle pas d'événements odieux et tout bonnement insoutenables qui rythment notre actualité ? Vous avez quatre heures. Sinon, un petit conseil d'amie en particulier : ne regardez pas le film, il n'est absolument pas digne de l'½uvre et de la magie qui s'en dégage ! Ou, du moins, si vous êtes curieux, alors faites-le, mais après avoir lu le livre dans ce cas, sinon vous n'aurez pas la moindre envie de le lire et ce serait fort dommage car il en vaut absolument le détour ! COUP DE C¼UR ♥

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, L'Ecume des jours, Le livre de Poche, Boris Vian, 1947, Littérature française, Roman, conte moderne, Contemporain, fantastique, Amour ♥., jazz, musique, fêtes, routine, maladie, satire sociale, jeux de mots, réinvention de l'écriture, poésie, temps, monde du travail, obsessions, addiction, argent, désespoir, drame, surréalisme, tendresse, amitié, existentialisme, extravagance, passion, violence, guerre, bonheur, plaisir, optimisme, humour, coup de coeur ♥
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#Posté le dimanche 18 août 2019 04:54

Modifié le dimanche 18 août 2019 07:57

FICHE LECTURE : Emma et le monde en couleurs

FICHE LECTURE : Emma et le monde en couleurs
• AUTRICE : Geneviève Brisac.
• ILLUSTRATEUR : Bruno Salamone.
• ANNÉE : 2019 (FRANCE).
• GENRE(S) : Jeunesse.
• THÈMES : Roman illustré - Petite histoire - Aventure - Magie - Couleurs - Routine - Enfance - Innocence - Pouvoir de l'imagination - Positivisme - Voir les choses sous un autre angle - Force de l'amitié - Quotidien morne et gris - Changement - Humour - Animaux parlants - Merveilleux - Enthousiasme - Spontanéité - Joie...
• PAGES : 48.

Emma s'ennuie. Elle a pourtant plein d'idées, mais le monde est si gris... En sortant dans son jardin, elle découvre deux inconnus intrigants : Micha, un petit garçon étrangement lumineux et Plouk, une sorte de koala qui parle. Et justement, ces deux-là ont pour mission de redonner au monde ses couleurs ! Emma part avec eux à l'aventure et, bien vite, la magie opère : quand ils sont ensemble, tout est possible !

ஜ MON AVIS :

Coucou les petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'un petit livre jeunesse qui nous propose de vivre une histoire absolument adorable et à la couverture et au titre extrêmement attrayants, j'ai nommé Emma et le monde en couleurs. Je remercie infiniment les éditions Poulpe Fictions de m'avoir permis de découvrir le tout premier titre de leur nouvelle collection Mini-Poulpe avec ce ravissant envoi qui ne déçoit résolument pas : dépaysement garanti au pays de l'imagination et des couleurs !

Dès les premières lignes, j'ai été happée et je savais que j'allais garder ce joli petit moment de douceur et d'innocence dans ma mémoire pendant longtemps. Ce charmant petit livre, aussi mignon que pratique à transporter et agréable à tenir en main de par sa reliure assurément souple (oui, je tente mon petit démarchage tranquillement, sans scrupule aucun...), m'a fait l'effet d'une bulle tout ce qu'il y a de plus réconfortante. Je me sentais si bien au creux de ses pages parsemées de mille et une étoiles et de toutes les teintes de l'arc-en-ciel. J'ai de suite adoré la plume pétillante et chaleureuse de Geneviève Brisac, qui s'allie à merveille a l'incroyable talent de dessinateur de Bruno Salomone. J'ai été tout bonnement ravie de découvrir l'écriture délicieuse et malicieuse de l'une et les ensorceleuses, joyeuses et affriolantes illustrations de l'autre qui réunies produisent une magie tout simplement exceptionnelle. C'est véridique : leurs dons indescriptibles dans leurs domaines respectifs créent ensemble une authentique alchimie qui nous enveloppe. On a la sensation que l'on nous prend par la main et qu'on embellit notre monde d'extraordinaires couleurs au fur et à mesure de la lecture. Cet intelligent et judicieux petit récit m'a pour ma part véritablement inspirée et remise d'aplomb.

Pour ce qui est du trio de choc formé par nos trois personnages principaux, je me suis instantanément attachée et identifiée à Emma en particulier : en effet, son cerveau fourmille constamment d'idées, n'arrête jamais de carburer et elle ressent comme moi ce besoin viscéral de se sentir utile. Je pense qu'on aurait beaucoup de choses à se dire, tous les deux. On se pose indéniablement beaucoup trop de questions pour notre bien, cela nous torture réellement l'esprit et nous empêche de profiter naturellement de la simplicité magnifique de la vie. Vous l'aurez compris, la connivence que j'ai ressentie pour cette protagoniste a été tout ce qu'il y a de plus sincère et évidente. Cependant, mon véritable coup de c½ur dans ce récit fut le personnage de Micha avec ses époustouflants yeux brillants comme mille soleils ; mais ce sont pas que ses mirettes qui sont d'or : son c½ur l'est également. Ce petit garçon d'une bonté et générosité sans pareils m'a indubitablement fait fondre. J'ai aussi énormément apprécié sa franchise à toute épreuve, parfois un peu trop brutale mais cela fait du bien au fond de se sentir un tant soit peu secoué dans ses fondations. Quant à Plouk, j'ai trouvé ce koala tout à fait singulier résolument rigolo et mignon. Oui, tout est mignon dans ce minuscule bouquin, je n'ai que ce mot à la bouche (aux touches de mon clavier ?) depuis j'ai commencé à rédiger cette chronique, qu'est-ce que j'y peux ? Ce n'est là que la pure et simple vérité établie universellement (enfin, au sein de l'univers de Nanette, en tout cas) : ce livre est mignon, c'est son deuxième prénom, voilà. Et si vous aussi, vous aimez tout ce qui est attendrissant et empli de bons sentiments, alors cette lecture est sans aucun doute faite pour vous ! Pour en revenir aux personnages et clore ce sujet, je dirais que ce qui m'a in fine le plus plu chez eux, c'est le fait qu'ils aient chacun une personnalité bien palpable et définie. Il y en aura forcément au moins un des trois dans lequel vous saurez vous reconnaître (s'il agit de Plouk, je rirai, et fort - je plaisante : si vous répondez cela, ça voudra dire que vous êtes quelqu'un d'unique et de précieux). Une chose est sûre, c'est qu'ils ne se laissent pas facilement oublier. De mon côté, je leur ai fait une petite place bien confortable dans mon c½ur dès le départ et il ne sera pas aisé de les en déloger, je pense. C'est pour ainsi dire même certain.

Pour conclure, je dirais que, pour le premier titre d'une collection toute belle toute neuve, Poulpe fictions fait franchement très fort et je les remercie encore une fois chaleureusement pour cet envoi qui fut selon moi digne d'une rêve et qui annonce une série de titres bariolés, fascinants, féériques et abracadabrants adressés aux bambins tout ce qu'il y a de plus prometteuse. Pour ma part, Emma et le monde en couleurs est une bien jolie réussite et je ne manquerai pas de suivre désormais de près le travail méticuleux et saisissant de Geneviève Brisac et Bruno Salamone, en solo comme en duo (en espérant qu'ils refassent une nouvelle collaboration ensemble, je croise fort les doigts !), ainsi que l'exquise collection Mini-Poulpe ! ★★★★★ (♥)

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, Service de presse, Poulpe Fictions, Collection mini-poulpe, Littérature française, Geneviève Brisac, Bruno Salamone, 2019, Jeunesse, roman illustré, petite histoire ♥, aventure, magie, couleurs, routine, enfance, innocence, pouvoir de l'imagination, positivisme, voir les choses sous un autre angle, force de l'amitié, quotidien morne et gris, changement, humour, animaux parlants, merveilleux, enthousiasme, spontanéité, joie, Excellente lecture !, Mini coup de coeur
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#Posté le dimanche 11 août 2019 04:30

Modifié le dimanche 11 août 2019 09:31

FICHE LECTURE : Le berceau

FICHE LECTURE : Le berceau

• AUTRICE : Fanny Chesnel.
• ANNÉE : 2019 (FRANCE).
• GENRE (S) : Contemporain.
• THÈMES : Drame, deuil, accident, sédentarisme, ferme, campagne, ruralité, coupé du monde, famille, chagrin, solidarité, souffrance, douleur, tristesse, accablement, noirceur, morosité, routine, électrochoc, bouleversement, prise de conscience, rage, aventure, voyage, nouveaux horizons, Canada, Acadie, communauté, fierté, rencontre, quête, âme s½ur, petite-fille, espoir, renouveau, miracle, naissance, vie, lumière, amour, souvenirs, nostalgie, contemplation, avenir, doutes, incertitude, préjugés, enfermement, révolte, fête, célébration, révélation, liens, famille recomposée, jeunesse, vieillesse, énergie, joie, courage, promesse, aller de l'avant...
• PAGES : 263.

Joseph fabrique le berceau de sa première petite-fille, lorsqu'un coup de téléphone l'interrompt. Un crash d'avion : son fils dedans, son gendre aussi. Et la petite alors ? Sauve, bien vivante ! Prête à naître, car grandissant dans le ventre d'une mère porteuse canadienne choisie par le couple homosexuel. Joseph n'a jamais foutu les pieds hors de sa Normandie natale, il a passé sa vie dans une ferme, vendu ses vaches, enterré sa femme : il n'a plus que cette enfant en tête. Alors il part. À la rencontre de la minuscule promesse qui prolonge l'existence de son fils. À la rencontre de la jeune étrangère, farouche et indomptable, qui la couve. Rien n'est simple dans cette histoire, mais il se lance, à plein régime, dans une réinvention audacieuse et poignante de la famille contemporaine.

ஜ MON AVIS :

Bonjour mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'un roman contemporain lumineux et porteur d'espoir, d'un roman qui nous parle de la vraie vie et des sentiments humains avec beaucoup de fraîcheur, et une sincérité désarmante aussi. Je vais vous inviter avec ma critique à vous laisser emporter par Le berceau de Fanny Chesnel, une jeune autrice que j'ai découvert avec un immense plaisir grâce à ce livre qui sait nous prendre par la main et nous rassurer, sans pour autant nous bercer d'illusions. Comme je vous l'ai dit un peu plus tôt, ce titre nous parle de la réalité, sans chichis ni artifices. Cette réalité peut nous frapper de plein fouet, nous faire mal, nous forcer à nous réveiller et à faire face à un monde qui nous dégoûte, dans lequel on ne trouve généralement pas notre place. Mais elle peut aussi avoir un petit goût de miracle, qu'il faut prendre le temps de savourer à chaque seconde qui passe. Et je remercie infiniment le site lecteurs.com pour l'envoi de ce livre. Cette piqûre de rappel fut salvatrice.

Pour commencer, ce que j'ai énormément aimé avec ce roman, c'est la manière dont il est écrit. Non seulement on vit l'histoire à travers les yeux de Joseph, un retraité pas comme les autres qui s'est très vite fait une grande place dans mon petit c½ur, mais en plus, j'avais l'impression d'avoir constamment accès à ses pensées en temps direct. C'était comme si je lisais littéralement son flot de pensées, c'est le cas de le dire. Enfin, presque, car Fanny Chesnel y met tout de même les formes. Si cela avait été écrit de façon toute spontanée, sans même corriger le premier jet comme pouvaient le faire d'immenses auteurs comme Virginia Woolf ou James Joyce, qui ont justement instauré le fameux principe du "stream of consciousness", j'aurais trouvé cela brillant mais aussi sûrement passablement indigeste. Ici, on suit ce qui se passe dans la petite caboche tourmentée de mon cher Joseph sans que l'on se sente perdu ou agacé. Juste profondément fasciné par la manière de réfléchir de cet être humain d'apparence insignifiant mais qui va accomplir de grandes et belles choses.

En effet, Joseph pourrait être M. Tout-le-monde, et c'est justement le rôle qu'il a joué une bonne partie de sa vie durant. Ce qui fait toute la différence avec Le berceau, c'est qu'à aucun moment l'autrice ne se permet de juger le personnage principal de son intrigue, de faire preuve de condescendance. Au contraire, elle traite son évolution avec énormément de tendresse et de sensibilité. Joseph m'a fortement rappelé le protagoniste décrit dans la superbe chanson des Innocents, Un homme extraordinaire, exception faite que l'on délaisse ici la Bretagne, son Finistère et ses longues plages de silence pour la beauté brute de pomme et sans fard de la Normandie. Joseph est tel l'homme dépeint dans les paroles extrêmement vraies et pleines de justesse de ce morceau : on se demande sérieusement si l'on se souviendra un jour de lui, de cet homme dont le seul exploit a été de construire sa vie autour de sa famille et des bêtes dont il a toujours pris soin dans sa ferme qui sent bon l'amour du bien fait et du solide. Eh bien moi, je peux vous assurer que je ne suis pas prête d'oublier Joseph. Cela serait fortement difficile et je n'en ai même pas la moindre envie. Je suis tombée amoureuse de la simplicité d'être profondément touchante de ce vieil homme éprouvé par la vie et par la perte, comme tout un chacun, de son petit côté taciturne irrésistible dans lequel je me suis beaucoup reconnue, et surtout de la façon dont il se sert de ses cinq sens. Joseph, dans sa façon d'être, vit profondément les choses, même celles les plus élémentaires, et, à travers lui, j'avais la sensation que ma vue s'était accrue, que mon ouïe s'était affinée, que mon toucher était plus alerte, que mon odorat était plus éveillé, que les choses de l'existence avaient plus de saveur. C'était comme si mon environnement, ou plutôt le sien, me paraissait plus lumineux, plus attirant, plus vibrant, plus savoureux, plus palpable. Il y avait définitivement quelque chose en plus, quelque chose d'indescriptible que Joseph m'a permis de ressentir, comme si cet éclat de magie que l'on recherche tous à un moment donné était à portée de main au cours de ma lecture. Cela n'a duré qu'un bref instant, le temps que je dévore ce livre et que j'atteigne à vitesse grand V son point final, à regret, mais cette étincelle était là. Elle a brillé, j'ai pu l'apercevoir, la ressentir au plus profond de mon être. En réalité, elle a toujours été là, et c'est Joseph qui me l'a rappelé. Je lui en serai toujours infiniment reconnaissante.

Ce récit est aussi teinté de nostalgie, une nostalgie qui broie notre c½ur dans son étau mais qui panse aussi les blessures les plus béantes. Ces moments où Joseph se souvient de son fils qui était à la fois si différent de lui et dont il était tellement fier m'ont touchée en plein c½ur. J'ai trouvé cela très fort car ces flashbacks qui ont un goût amer de bonheur perdu à tout jamais sont notre unique moyen de nous rapprocher d'Emmanuel, le fils bien-aimé qui a rejoint les étoiles, ou plutôt les profondeurs insalubres de l'océan Atlantique. En effet, en tant que lecteur, on ne rencontrera jamais cet homme accompli et qui se préparait à être un père formidable en chair et en os, si je peux m'exprimer ainsi. Il ne vit qu'à travers les instantanées que Joseph garde précieusement de lui dans sa mémoire, ces moments de vie commune, ces instants capturés aussi puissants et captivants que la plus époustouflante des magies. Et cela suffit. Cela suffit à nous faire ressentir tout l'amour que ce père taciturne, un peu rabougri, profondément touchant avait, a toujours pour son fils prodige. Cela suffit pour que nous entrapercevions le véritable Emmanuel, l'enfant rêveur, meilleur ami des livres et de tout leur savoir, baroudeur-en-devenir au c½ur grand comme ça et à la volonté de titan. Surtout, cela nous rappelle l'amour qui nous étreint le c½ur quand l'on songe à sa propre famille et à la préciosité de ce lien qui nous unit à elle, un lien qui demande à être soigneusement entretenu car il peut se briser en un instant, qu'on l'ait décidé ou non.

Concernant les deux autres personnages principaux de ce récit, ils ne sont pas non plus en reste. J'ai tout simplement adoré ce trio de choc qui se consolide progressivement, dont les trois membres apprennent à se connaître petit à petit, à se pardonner aussi les erreurs que chacun a pu faire par le passé pour mieux regarder vers l'avenir ensemble. Si Abigail, la fameuse mère porteuse, m'a pas mal agacée au début, je me suis vite rendue compte que je me permettais de la juger sans aucun scrupule, alors que son estime de soi est déjà faible et qu'elle essaye de s'en sortir comme elle peut. Ce roman m'a aussi appris à regarder au-delà de mon petit nombril, et je pense que c'est un travail auquel on doit tous s'exercer chaque jour de notre vie, qui que nous soyons. Mon plus gros coup de c½ur va à l'enfant d'Abigail, Ava, cette petite fille qui est définitivement la chair de sa chair et qui m'a impressionnée de par sa déconcertante maturité, qui contraste singulièrement avec l'innocence et la joie de vivre qui se dégagent de ce si jeune être.

Pour conclure, je vous invite tous chaleureusement à plonger dans la lecture du Berceau, à faire la démarche de suivre Joseph, mon cher petit Bichon, dans son aventure trépidante en Acadie, région canadienne aux souches françaises que j'avais adoré étudier en cours et que j'ai été ravie de retrouver au c½ur de ce récit. Ce qui fait surtout plaisir à voir, c'est cette communauté unie qui continue de célébrer ses racines, ses traditions immuables qui rendent ses membres à part, qui construisent leur identité, qui leur apportent félicité et fierté au quotidien, même quand ils l'oublient, ce qui arrive bien trop souvent. Cela résume bien le principal message véhiculé par ce roman : ne jamais oublier d'où l'on vient, toujours garder l'esprit ouvert et se soutenir les uns les autres. Il y a toujours une famille qui nous attend quelque part... ★★★★★

Nanette ♥
Tags : Fiche Lecture, Lecteurs.com, Flammarion, 2019, Fanny Chesnel, Le berceau, Littérature française, Roman contemporain français, Drame, deuil, accident, sédentarisme, ferme, campagne, ruralité, coupé du monde, famille, chagrin, solidarité, souffrance, douleur, tristesse, accablement, noirceur, morosité, routine, électrochoc, bouleversement, prise de conscience, rage, aventure, voyage, nouveaux horizons, Canada, Acadie, communauté, fierté, rencontre, quête, âme s½ur, petite-fille, espoir, renouveau, miracle, naissance, vie, lumière, amour, souvenirs, nostalgie, contemplation, avenir, doutes, incertitude, préjugés, enfermement, révolte, fête, célébration, révélation, liens, famille recomposée, jeunesse, vieillesse, énergie, joie, courage, promesse, aller de l'avant, Très bonne lecture
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#Posté le dimanche 07 avril 2019 16:54

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