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FICHE LECTURE : No et moi

FICHE LECTURE : No et moi

• AUTRICE : Delphine de Vigan
• ANNÉE : 2007 (FRANCE)
• GENRE(S) : Roman, contemporain.
• THÈMES : Adolescence - Lycée - Amitié - Amour - Secret - Famille - Sans-Abris - Pauvreté - Entraide - Jeunesse difficile, dés½uvrée - Roman d'apprentissage - Grandir - Se découvrir - S'accepter - Liberté - Disputes - Désaccords - Décisions difficiles - Attachement - Rupture - Évolution - Chemins croisés...
• PAGES : 256.

« Elle avait l'air si jeune. En même temps il m'avait semblé qu'elle connaissait vraiment la vie, ou plutôt qu'elle connaissait de la vie quelque chose qui faisait peur. »
- D. V.

Adolescente surdouée, Lou Bertignac rêve d'amour, observe les gens, collectionne les mots, multiplie les expériences domestiques et les théories fantaisistes. Jusqu'au jour où elle rencontre No, une jeune fille à peine plus âgée qu'elle. No, ses vêtements sales, son visage fatigué, No dont la solitude et l'errance questionnent le monde. Pour la sauver, Lou se lance alors dans une expérience de grande envergure menée contre le destin.
Mais nul n'est à l'abri...

ஜ MON AVIS : Chronique rédigée en 2014 /!\ Attention, mon avis est assez détaillé et malheureusement, il y a des spoilers ! Je déconseille donc aux personnes n'ayant pas lu ce roman de le lire ! Si vous êtes intéressés par ce titre et que vous avez besoin d'une opinion pour vous décider à le lire, fiez-vous uniquement à la conclusion de cette chronique. Je suis sincèrement désolée ! /!\

Bonjour ! Aujourd'hui, ma chronique portera sur un livre qui est sujet du thème de mars 2014, un auteur best-seller 2013 sur le blog le-temps-dun-livre. N'hésitez pas à devenir membre, nous lisons un livre par mois sur un sujet donné et ensuite, nous recueillons nos avis, c'est vraiment super ! Sur ce, c'est parti pour ma chronique de No et Moi, écrit par l'autrice best-seller Delphine de Vigan !

Le livre nous raconte l'histoire de Lou Bertignac, une jeune adolescente de treize ans surdouée qui mène une vie pas très banale entres ses expériences fantaisistes et le gouffre qui s'est creusé entre sa mère, son père et elle depuis la mort de sa petite s½ur Thaïs dans les bras de notre héroïne alors que la petite n'était encore seulement qu'un bébé. J'ai de suite adoré Lou, avec qui je me suis trouvé beaucoup de ressemblances, notamment sa peur bleue de parler à l'oral en classe. J'ai vraiment beaucoup de mal avec ça, ça m'horrifie et à chaque fois qu'il y a un exposé à faire, je fais énormément d'efforts pour ne pas trembler en parlant devant tout le monde. Je suis très heureuse de désormais m'améliorer là-dessus. Pour ma part, j'ai véritablement ressenti son malaise face à ses camarades de classe, cela ne doit pas être facile tous les jours d'être dans une classe où tout le monde a deux ans de plus que vous, d'être comme une intruse parmi les autres à cause de votre intelligence, au point de ne pas oser aller aux soirées organisées par les filles et garçons populaires de la classe. Je n'ai pas sauté de classes comme Lou (j'ai failli en sauter une mais du point de vue sociologique, je n'étais absolument pas prête) mais je la comprends tout à fait car je me sens moi aussi différente de mes camarades ; bien que l'ambiance soit super, car je suis l'une des premières de ma classe et je n'ose donc pas m'intégrer aux autres. Je me suis vraiment identifiée au personnage principal de ce point de vue-là et j'admets que c'est très agréable de rencontrer dans un livre un personnage qui vous ressemble au point qu'il vous fait fortement penser à vous-même. On se sent moins seul dans ces moments-là. Ce que j'ai beaucoup apprécié chez Lou également, c'est ses expériences tout à fait hors de l'ordinaire, sa curiosité et sa passion dévorante du français. Je me reconnais totalement dans ces deux derniers points : moi aussi, je cherche les mots de suite dans le dictionnaire quand je ne les connais pas et suis une véritable fan du français, ou la meilleure des matières (avec l'anglais). J'ai aussi trouvé que Lou avait de très belles valeurs morales, à penser aux sans-abris dans la rue, à ressentir beaucoup de compassion pour eux alors que d'autres s'en fichent pas mal, à essayer de comprendre pourquoi il en est ainsi, de laisser des milliers de personnes se débrouiller dans la rue, à ce que, elle, petite adolescente d'apparence ordinaire, peut faire pour aider quelqu'un dans des cas comme celui-là. J'ai trouvé cela vraiment très beau et admirable.

Du côté personnages, il n'y en a aucun que j'ai détesté, ils m'ont tout été agréables. Ah, sauf le patron de No, le directeur d'hôtel radin et qui la maltraite au point qu'elle n'est même pas payée pour ses heures supplémentaires, où elle remplace le barman avant qu'il n'arrive à dix-neuf heures, et à cause de qui elle travaille de plus en plus tard sans être payée. Je l'ai détesté ce type, il est tout bonnement affreux ! Pauvre Nolwenn (aka No) ! En parlant de cette dernière, elle m'a énormément beaucoup touchée et m'a fait aussi beaucoup de peine. C'est totalement injuste ce qui lui arrive dans ce livre : si jeune, à la rue, sans ressources, sans travail, sans rien, ne sachant pas où aller, se logeant là où elle le peut, alors que sa mère est en vie, pourrait s'occuper d'elle et n'en a rien à faire de la situation de sa fille qui n'a rien demandé (sa mère, Suzanne, l'a eu à l'âge de quinze ans et la méprise totalement)... No est en somme une jeune fille comme les autres, avec des sentiments et des rêves, notamment celui de devenir coiffeuse, qu'elle ne peut pas réaliser... En clair, son histoire m'a fendue le c½ur, j'en avais les larmes aux yeux tellement c'était affreux et injuste ! Personne ne mérite ça ! Le pire moment, selon moi, qui m'a fait pleurer comme une madeleine et m'a purement choquée (je suis une personne très sensible !) est celui où No essaye d'aller rendre visite à sa mère. Celle-ci est chez elle, a même eu d'autres enfants et sait que c'est sa fille aînée qui est derrière la porte mais elle ne lui ouvre pas, elle la laisse plantée là et je me suis demandée comment une mère pouvait abandonner son enfant comme ça, comment une mère pouvait ne rien ressentir pour son enfant, voire pire, ne ressentir que du mépris et de la haine envers la chair de sa chair. Je ne comprenais pas, cela m'était tout bonnement inadmissible. Beaucoup de mes lectures me confirment que j'ai les meilleurs parents du monde, je leur suis infiniment reconnaissante de l'amour inconditionnel qu'ils me portent ainsi que tout ce qu'ils font pour moi. J'ai été fin heureuse que les parents de Lou acceptent que No habite chez eux afin de se reconstruire, de se reposer et de trouver par la suite du travail. Très peu de personnes auraient accordé cette chance à une sans-abri et une marginale comme No et j'ai ressenti beaucoup d'admiration à l'égard de M. et Mme. Bertignac, qui accueillent une étrangère alors que leur situation familiale est tout ce qu'il y a de plus instable entre autre à cause de l'état de la mère de Lou. Par ailleurs, cela m'a fait chaud au c½ur de la voir reprendre goût à la vie avec l'arrivée de No dans la maison. J'en étais très, très heureuse, et j'espérais que tout s'améliore pour les deux. J'étais donc toute contente et excitée pour No qu'elle soit parvenue à trouver du travail, même si c'était loin d'être le meilleur qui soit. Je me disais qu'elle allait enfin vivre comme une fille dite "normale", avec un toit sur la tête, un travail et des personnes qui comptent pour elle et qui lui rappellent chaque jour à quel point elle est belle et importante. Ses conditions de travail et sa rechute, notamment avec l'alcool, m'a fait beaucoup de mal. Je voulais qu'elle arrête de boire autant, qu'elle se ressaisisse, cela m'était insupportable de la voir dans un tel état. Je pleurais intérieurement de nouveau face à cette insupportable situation, qui gâchait tout ce que Lou avait réussi à changer dans la vie désastreuse de No, à saper l'espoir que cette dernière était parvenue à lui redonner, à ternir cette vie nouvelle et bien meilleure que celle menée dans la rue que notre héroïne avait offerte en cadeau à son amie la plus chère, No. Je ne pouvais croire que No soit retombée aussi bas et en même temps, c'était tout à fait plausible. C'est là que l'on se dit que notre confort de vie et toutes ces petites choses élémentaires que l'on a la chance de posséder et de porter en nous sont loin d'être acquises et que la déchéance n'est jamais bien loin, prête à nous faire sombrer dans un océan de noirceur et de malheur, de pessimisme et de souffrance...

En conclusion, je dirais que No et moi est un très beau livre que j'ai beaucoup apprécié. Il s'agit en effet d'un roman tout ce qu'il y a de plus émouvant avec des personnages attachants, profondément humains et qui nous apprend beaucoup, beaucoup de choses. Une très belle histoire et leçon de vie en somme. Il m'a sincèrement donné envie de lire d'autres romans issus de la renommée bibliographie de l'auteure. Malheureusement, la fin est, selon moi, incomplète, extrêmement frustrante et j'ai trouvé cela est très dommage. Néanmoins, cela ne m'empêche pas de vous recommander chaudement ce livre, à lire à mon sens au moins une fois dans sa vie ! ★★★★★

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, Livre de poche, No et moi, Delphine de Vigan, Littérature française, Roman, contemporain, 2007, adolescence, lycée, amitié, amour, secret, famille, sans-abris, pauvreté, entraide, jeunesse difficile, jeunesse désoeuvrée, roman d'apprentissage, grandir, se découvrir, s'accepter, liberté, disputes, désaccords, décisions difficiles, attachement, rupture, évolution, chemins croisés, Très bonne lecture
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#Posté le lundi 19 août 2019 04:25

Modifié le lundi 19 août 2019 08:10

FICHE LECTURE : Tugdual - T1 : Les C½urs noirs

FICHE LECTURE : Tugdual - T1 : Les C½urs noirs
• AUTRICES : Cendrine Wolf, Anne Plichota.
• ANNÉE : 2014, 2016 (FRANCE).
• GENRE (S) : Urban fantasy.
• THÈMES : Adolescence, lycée, fratrie, famille recomposée, romance, amour, amitié, malédiction, souffrance, chagrin, déchirement, séparation, traque, mystère, danger, nouveau départ, déménagement, adaptation à une vie normale, quotidien, découvertes, enquête, équipe, solidarité, entraide, complicité, humour, musique, acceptation de soi, pouvoirs, magie, puissance, lutte, courage, indignation, effronterie, espièglerie, affection, lien spécial, espoir, monde parallèle, trio d'or, noirceur, secrets, surnaturel, suspens...
• PAGES : 403.

Serendipity, petite ville du sud des États-Unis. Tugdual, dix-huit ans, fait partie d'une famille pas tout à fait comme les autres : comme lui, Mortimer, son frère de dix-sept ans, et Zoé, sa s½ur de seize ans, sont dotés de pouvoirs surnaturels qu'ils doivent dissimuler. Mais un autre secret pèse encore plus lourdement sur leur c½ur : ils exercent malgré eux une attraction irrésistible sur les autres. Et, bien pire, cette attraction est mortelle pour ceux qui la subissent. En dépit de leur prudence, ils vont bientôt découvrir que d'autres connaissent leur secret. Derrière une apparente bienveillance, qui sont-ils ? Alors qu'une véritable organisation se met en place autour d'eux et que leur mal continue de les ronger, ils font néanmoins leur possible pour vivre comme n'importe quels ados. Mais quand l'amour s'en mêle, les choses se compliquent dangereusement...

ஜ MON AVIS : Chronique rédigée en 2015.

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vais vous parler d'une saga dont j'étais très contente de pouvoir ENFIN emprunter le premier tome à la bibliothèque municipale. En effet, la série Tugdual a l'air de franchement bien marcher auprès des lecteurs de ma ville, notamment le premier tome, Les C½urs noirs, qui disparaît plus vite que son ombre (plus fort que Lucky Luke) à chaque fois. De quoi attiser ma curiosité encore plus. Mais cette fois-ci, je le tenais mon coco, il est à moi, NIARK NIARK NIARK ! Humhum, pardon... Cependant, je dois vous avouer que je n'ai pas lu le dernier tome d'Oksa Pollock, la saga précédente. Je n'ai lu le tome cinq qu'à moitié, à vrai dire. Pourquoi ? J'adore l'univers crée par les deux écrivains, le superbe duo de choc qu'elles forment à elles deux, mais du côté des personnages, je n'en pouvais vraiment plus de Gus. Il me sortait par les trous de nez, et même Oksa, que je trouvais super cool au début, commençait à m'agacer... Du coup, j'ai décidé de calmer mon énervement assez bizarre et incompréhensible en lisant la saga "spin-off", qui a comme personnages principaux mes trois personnages favoris issus d'Oksa Pollock, j'ai nommé : Mortimer, Zoé et la cerise sur le gâteau... Tugdual ! Mon chéri d'amour, héhé, je suis sa plus grande fan ! ♥ C'est simple, j'aime tout chez lui : son look, sa personnalité, ses goûts musicaux, la manie qu'il a d'appeler Oksa "P'tite gracieuse"... Aaaah, c'est simple, j'avais fondu dès le premier tome ! Résultat, quand j'ai appris qu'il y aurait une saga consacrée à lui, j'en étais toute excitée !! J'appréhendais tout de même un peu vu que je n'avais pas fini la série littéraire d'origine, mais, in fine, j'ai été soulagée, car on peut aisément comprendre et assimiler la nouvelle intrigue et les renseignements qu'elle nous apporte sur l'univers commun aux deux séries littéraires sans forcément avoir terminée la précédente. Malgré tout, je ne vous conseille pas de faire comme moi, c'est pas bien, vilaine Nanette ! Faites ce que je dis mais pas ce que je fais, non mais genre... J'abuse, je sais...

Comme je vous le disais un peu plus tôt, j'ai été ravie de retrouver Tugdual, Mortimer et Zoé pour de nouvelles aventures. Ils forment un trio d'enfer et j'ai été profondément émue par leur relation tout ce qu'il y a de plus fraternelle et fusionnelle. On sent tout l'amour qu'ils ont l'un pour l'autre et, malgré les difficultés qu'ils traversent dans ce tome et même bien avant, et le mal qu'ils ont à montrer leur profonde affection l'un pour l'autre, cela est intensément palpable. Soit dit passant, la couverture du roman est juste géniale, elle colle parfaitement à l'image que je me fais du trio d'or trop stylé que sont les Kaisuuuus! (vous comprendrez le nom de groupe si vous lisez ce roman, héhé !). J'étais en particulier enchantée de retrouver mon Tugdual d'amour, plus ténébreux et torturé que jamais, AAAAHHHH (oui, encore). Pour ce qui est de Zoé, je l'adore, on dirait que c'est elle la plus forte des trois ; elle n'a pas froid aux yeux, mais elle est aussi fragile et bouleversante. J'adorerais l'avoir comme amie : elle est merveilleuse, si gentille et en même temps si BADASS, j'achète ! Tellement de classe en elle !! ♥ Quant à Mortimer, je l'ai adoré aussi dans ce tome, il m'a beaucoup touchée. Il faut dire que nos trois héros en bavent, les pauvres ! D'ailleurs, au départ, ça me rendait sacrément perplexe car leur pouvoir sur les gens est space, quand même ! Sérieusement, sucer la vie des êtres humains proches de nous à cause de l'amour qu'on leur porte ?! Cela me semblait un peu énorme, si vous m'excusez de m'exprimer ainsi ! Mais in fine, ce pouvoir sombre et dévastateur est réellement effrayant et fait énormément souffrir autant le bourreau que la victime, ça m'a juste glacé le sang. Je ne pensais plus que c'était quelque chose de gros comme une maison, cela était devenu crédible à mes yeux et je ressentais pleinement tout le poids de cette malédiction. C'est tellement oppressant que cela nous accapare durant tout le roman. J'avais réussi à en oublier l'étrange organisation qui nous est présentée dans le prologue. Les deux autrices ont eu l'audace et le brio de nous mener par le bout du nez, en nous faisant ressentir diverses émotions très extrêmes et en nous faisant nous attacher à cette famille recomposée de c½ur particulièrement soudée et attendrissante. Résultat, on avait la solution du mystère avant même le commencement et moi, je n'ai rien vu venir ! C'est fort, très fort.

Au niveau des nouveaux personnages, ceux secondaires, je me suis prise tout particulièrement d'affection pour Conor et Joshua. Je suis fan et j'admire tout spécialement la relation d'amitié sincère et puissante entre Zoé et Conor, cela fait tellement du bien de voir une fille et un garçon BFF sans que cela passe automatiquement à "l'étape suivante", sérieux ! En voilà une relation solide entre deux êtres uniques en leur genre, qui sont captivants, intéressants et intéressés, je me comprends. Et non, cela n'est pas une contradiction par rapport avec ce que je viens d'énoncer précédemment ! Conor et Zoé sont deux personnages qui me passionnent de par leur bon sens, leur intelligence, leur culture, leur motivation et leur bonté. Ils sont aliénés par la société mais je les préfère largement eux que tous les autres (les autres lycéens de Serendipity), qui sont tout bonnement pitoyables en comparaison (oui, je n'y vais pas de main morte !). Voilà, je trouve que la relation construite entre eux est parfaite, et je n'aimerais pas que cela change pour privilégier le romantisme par la suite. Ou alors, cela doit se faire de manière toute aussi naturelle et belle que la naissance de leur amitié, sans précipitation. Quant à Joshua, il est adorable ! C'est un jeune homme bourré de qualités, mais toujours seul, et qui n'a envie que d'une chose : avoir un ami et démontrer sa loyauté et sa gentillesse. J'ai littéralement craqué face à ce personnage si attachant et formidable ! Je FANGIRLE complètement sur Mortimer et lui ensemble, ça, c'est dit ! Croisons les doigts désormais... Par contre, le personnage de Victoria m'a moyennement convaincue. Vous l'aurez compris, elle, elle se rapproche de Tugdual (GRRRR...). Mais ce n'est pas la principale raison de mon énervement (promis juré !). Je trouve que Victoria fait cliché dans l'envie d'éviter le cliché justement (si, si, c'est possible !). Pas besoin de vous faire un dessin, vous allez vite comprendre ce qui cloche selon moi : elle est marginale, très belle, avec des lunettes fumées et un look à la Tugdual, comme si elle était sa version féminine. Il y a plein de petits détails qui concordent dans ce sens, que ce soit la musique qu'ils écoutent ou même le micro-détail des yeux : Victoria a un problème aux yeux et c'est la partie de son anatomie que cache Tugdual derrière ses lentilles (quel gâchis !). Oui, je fais un peu trop dans l'analyse, mais voilà, on dirait que Victoria a été calquée sur Tug'. Je n'ai pas trouvé ça très judicieux et, dans la volonté de créer un personnage à l'opposé des clichés, soit la jeune lycéenne avec un pot de peinture sur le visage, pom-pom girl, etc..., on se retrouve avec une anti-thèse qui fait aussi exagérée pour le coup. Bon ben voilà, Vic' s'en prend plein la tronche et je n'en ai pas encore fini ! Le moment où Tug' lui dit « Dès que je t'ai vu, tu m'as fait craqué. » et qu'elle lui répond « Toi aussi. », non mais bon sang ! C'est pas possible, j'ai cru que j'allais mourir ! C'est résolument nian nian, mein Gott !!!! Moi qui croyais qu'Anne et Cendrine allaient relever le niveau des personnages avec cette saga, bah c'est loupé ! Victoria gâche tout et fait de mon Tug' un mou du genou ! Bon, l'imbattable dans ce domaine reste Gus d'Oksa Pollock. Lui, c'est un cas désespéré... Concernant les autres personnages, comme le lieutenant ou Erica Patton, j'ai l'impression qu'ils vont jouer un rôle crucial dans la suite des événements... J'appréhende surtout au sujet d'Erica, cette femme me fait peur... Enfin, je me suis hyper attachée à Abakoum et Barbara. De toute manière, j'ai toujours adoré Abakoum, ce grand-père si aimant, sage, et malin, et qui a un c½ur en or. Quant à Barbara, je l'ai redécouverte dans cette nouvelle série, et je confirme qu'elle fait une maman du tonnerre : le c½ur empli d'amour incommensurable pour ses enfants, et la possessivité dont fait preuve Mortimer à son égard est trop choupinours ! ♥ Ça me rappelle un peu moi avec ma propre mamounette ! Et puis, ce qui importe le plus : je veux goûter les crêpes de Barbara bon sang ! Morfalou passe par là discretos...

Que pourrais-je dire d'autre, je me le demande. Vraiment, Anne Plichota et Cendrine Wolf ont réalisé là un superbe travail d'équipe. Ce roman à quatre mains qui débute une toute nouvelle saga, une trilogie dans le cas présent, est juste fascinant, haletant de bout en bout, carrément à la hauteur de mes espérances ! Certes, on déplore Victoria... OK, OK, j'arrête l'acharnement ! (...) Plus sérieusement, Les C½urs noirs est un joli concentré d'action, de mystère, de magie, de romance (oui, qu'est-ce qu'on serait sans l'amoooouuuuur ! OK, j'arrête vraiment, là...), de rebondissements, avec une fin complètement abracadabrante qui m'a effectivement laissée sur mon derrière ! Quelque chose me dit que les ennuis viennent seulement de commencer et que les deux prochains tomes seront plus explosifs et épatants encore ! J'aurais le grand plaisir d'y retrouver notre trio de justiciers dont je suis la fan numéro 1 (Kaisuuuus ! Bon, je ne parle pas le finnois mais c'est un cri du c½ur quand même ! C'est l'intention qui compte, après tout ! ♥) et des morceaux de musique qui rythment l'histoire et dont je suis fan. Notre tandem d'écrivaines a d'excellents goûts à chaque fois, avec des playlists savamment composées, que ce soit dans Oksa, ou ici dans Tugdual. S'ajoute à cela le fait que Tug' & Zoé forment un groupe à eux deux, et j'ai trouvé ça juste énorme ! L'histoire de leur célébrité à suivre... ★★★★(★)

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, XO éditions, Tugdual ❤, Trilogie, Tome 1 ♥, Les Coeurs noirs, 2014, 2016, Cendrine Wolf, Anne Plichota, Littérature française, Urban fantasy, adolescence, lycée, fratrie, famille recomposée, romance, amour, amitié, malédiction, souffrance, chagrin, déchirement, séparation, traque, mystère, danger, nouveau départ, déménagement, adaptation à une vie normale, quotidien, découvertes, enquête, équipe, solidarité, entraide, complicité, humour, musique, acceptation de soi, pouvoirs, magie, puissance, lutte, courage, indignation, effronterie, espièglerie, affection, lien spécial, espoir, monde parallèle, trio d'or, noirceur, secrets, surnaturel, suspens, Excellente lecture !
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#Posté le vendredi 12 juillet 2019 16:20

Modifié le dimanche 14 juillet 2019 17:20

FICHE LECTURE : Signé Poète X

FICHE LECTURE : Signé Poète X

• TITRE V.O. : The Poet X.
• AUTRICE : Elizabeth Acevedo.
• ANNÉE : 2018 (USA) ; 2019 (FRANCE).
• GENRE (S) : Contemporain.
• THÈMES : Poésie - Roman en vers - Slam - Musique - S'exprimer - Famille - Amitié - Lycée - Amour - Religion - Quête identitaire - Acceptation de soi et de l'autre - Écriture - Élever la voix - Courage - Passion - Fierté - Affranchissement - Espoir - Lumière - Inspiration...
• PAGES : 381.

Dans un monde qui ne veut pas l'entendre, elle refuse de rester silencieuse.

Harlem. Xiomara a 15 ans et un corps qui prend plus de place que sa voix : bonnet D et hanches chaloupées. Contre la rumeur, les insultes ou les gestes déplacés, elle laisse parler ses poings. Étouffée par les préceptes de sa mère (pas de petit ami, pas de sorties, pas de vagues), elle se révolte en silence. Personne n'est là pour entendre sa colère et ses désirs. La seule chose qui l'apaise, c'est écrire, écrire et encore écrire. Tout ce qu'elle aimerait dire. Transformer en poèmes-lames toutes ses pensées coupantes.

Jusqu'au jour où un club de slam se crée dans son lycée. L'occasion pour Xiomara d'enfin trouver sa voix.

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'un roman à paraître qui m'a tout bonnement happée et séduite, Signé Poète X. J'ai hésité à faire la critique littéraire de ce livre et même à m'y plonger la tête la première dès maintenant, tout simplement parce qu'il ne sort officiellement que le 29 août. Oui, je sais, j'ai près de deux mois d'avance mais je n'ai pas pu m'en empêcher, je me suis très rapidement décidée à lire ce titre tout de suite. Et sachez que je ne regrette RIEN. Je remercie infiniment les éditions Nathan pour ce superbe envoi impromptu qui annonce une rentrée littéraire au poil de leur part et je vous invite d'emblée à noter la date du 29 août dans vos agendas car cette future parution vaut vraiment la peine que vous lui fassiez un accueil triomphant en librairies, foi de Nanette !

Ce qui m'a d'abord tapé dans l'½il chez cet objet-livre, c'est bien évidemment sa couverture, que je trouve absolument magnifique et tout à fait à l'image du contenu de l'ouvrage, à savoir : à la fois simple et extrêmement efficace et marquante, remplie de couleurs qui explosent et qui s'impriment dans notre rétine, agrémentée aussi de nombreux mots qui résonnent en nous, qui peuvent ne sembler qu'être un bête amas de lettres mais qui, mises ensemble, percutent et ont un sens, une importance particulière à nos yeux, nous donnent à réfléchir, intensément, de tout notre être. Je me suis également rendue compte en faisant ma petite fiche de synthèse pour ce livre, comme j'essaie de le faire à chaque fois pour chaque ouvrage que j'ai achevé de lire, que c'était la deuxième fois que Nathan me permettait de découvrir une autrice de couleur engagée. La première fois, c'était avec Angie Thomas, rappeuse amatrice et avant toute chose passionnée de ce genre musical (Tupac est sa plus grande inspiration en matière d'écriture), et son roman foudroyant, hallucinant, tout simplement incontournable et inoubliable, The Hate U Give (ma chronique ici). Elizabeth Acevedo m'a quant à elle permis de vivre mon baptême du feu en matière de slam et je suis très heureuse que l'on m'ait donné l'opportunité de sortir ainsi des sentiers battus en me permettant de poser un regard nouveau, résolument plus informé et attentif, sur cette forme d'art qui était jusqu'à présent tout ce qu'il y a de plus méconnue de mon côté, et de me familiariser à une autre façon encore d'exprimer sa vision du monde et ses sentiments bruts. Une chose est sûre, c'est que les deux autrices que je viens de mentionner ont la même puissance dans leurs idées, le même engagement, la même énergie inépuisable investie dans leur ardent combat contre le racisme et l'injustice, le même désir enraciné de faire bouger les choses, la tête haute tournée dans la même direction que celles de leurs extraordinaires héroïnes, Starr et Xiomara, qui auraient pu être de véritables s½urs jumelles dans une réalité alternative. Je suis certaine que, dans la vraie vie, Angie et Elizabeth doivent être des femmes remarquables, brillantes et inspirantes pour leur entourage, car il se dégage des pages de leurs ½uvres respectives un irrépressible besoin d'appuyer là où ça fait mal, de montrer la souffrance à nue, sous son vrai visage, de ne pas se cacher derrière de faux semblants, de désobéir aux règles de cette société qui nous étouffe et nous calomnie, de se montrer téméraires et de ne certainement pas courber l'échine, sous aucun prétexte. Toutes les deux sont telles deux âmes s½urs, deux c½urs accrochés, qui doivent sûrement se connaître et, si ce n'est pas le cas, alors cette erreur, cette rencontre évidente qui n'a pas encore eu lieu, est un crime impensable à mon sens. Mais je m'en arrête là pour cette association rêvée qui s'est immédiatement faite dans mon esprit et, étant donné que j'ai déjà montré par le passé toute l'admiration que je portais à l'égard d'Angie Thomas, c'est au tour d'Elizabeth Acevedo et de son bouleversant et poignant Signé Poète X de se retrouver noyés sous mes intarissables éloges (promis, je vais faire un effort pour tenter de condenser mon propos !).

Ce qui m'a ensuite frappée une fois le livre ouvert, c'est sa rédaction singulière... en vers ! Cette expérience de lecture unique n'était certes pas inédite pour moi, mais je l'ai réitérée avec le même plaisir et la même agréable surprise que lorsque j'avais été introduite à ce genre de romans grâce à Inséparables de Sarah Crossan (un vrai coup de c½ur ♥, soit dit en passant). J'ai par ailleurs pu constater que l'exact phénomène que j'avais vécu avec ce titre-ci, ainsi qu'avec Swimming Pool de la même autrice (une autre jolie pépite à découvrir séance tenante - conseil d'amie), s'est reproduit lors de mon immersion dans Signé Poète X : lors de chacun de ces trois moments de lecture, il a d'abord fallu que je m'acclimate à l'écriture résolument poétique (merci, Captain Obvious !) de l'autrice en question avant de pleinement pouvoir recevoir ce que cette dernière avait à me dire et m'imprégner totalement des émotions ressenties au cours de l'histoire. Pour ceux que cela rebuterait, il n'y a aucune crainte à avoir, bien au contraire : les romans écrits en vers nous permettent selon moi d'encore mieux savourer la beauté des mots méticuleusement choisis, de mieux goûter leur indéniable musicalité, de mieux saisir le poids que ceux-ci peuvent avoir et ce qu'ils nous évoquent, ce qu'ils représentent pour nous. J'ajouterais aussi que de lire un roman en vers, cela donne la sensation que le livre est telle une immense chanson, ou plutôt slam dans le cas présent, qui peut être interprétée avec différentes intonations, chacune reflétant l'immense palette de nos sentiments les plus profonds et humains. Le fait que l'autrice soit slameuse à l'origine apporte à mon sens une certaine légitimité à sa façon de s'exprimer, bien que cette dernière nous fasse clairement comprendre qu'il est donné à tout le monde la possibilité de poser des mots sur ses maux, et ce de n'importe quelle manière dont on l'entend, y compris bien entendu le slam. Il suffit de le vouloir et de donner à nos écrits une ampleur qui nous est propre, ainsi que la force nécessaire pour s'envoler du papier et trouver les oreilles et le c½ur de notre auditoire. Pour ma part, j'ai véritablement eu l'impression qu'Elizabeth Acevedo nous délivrait tout ce qu'elle avait dans le ventre et sur le c½ur avec Signé Poète X, qu'elle y avait mis tout d'elle-même et qu'elle nous faisait ainsi un cadeau des plus précieux et inestimables. En tout cas, il se dégage une telle authenticité de son récit que cela nous transperce de part en part ; ça nous transcende et nous renverse littéralement, telle une gigantesque claque ou bourrasque qui nous remet les idées en place. Je lui serai toujours infiniment reconnaissante pour ce don de soi exceptionnel dont elle a fait preuve avec ce premier roman tout bonnement prodigieux.

Histoire de dire un petit mot sur la traduction française de Signé Poète X, car c'est après tout grâce à elle que ce livre peut être rendu accessible au plus grand nombre chez nous, même sans avoir lu la version originale, je pense pouvoir assurément dire que Clémentine Beauvais a respecté ce rythme particulier, propre au slam, cette façon de déclamer qui fait s'entrechoquer les mots et qui crée ainsi une résonance nouvelle, avec un impact plus fort encore. Après, je suis loin d'être une spécialiste en la matière, autant en slam qu'en traduction (cet exercice est particulièrement ardu à mon sens, même et surtout quand on l'étudie), mais Clémentine Beauvais est parvenue selon moi à rendre ce roman compréhensible pour le lectorat français sans pour autant le dénaturer. Elle a su en effet préserver habilement l'identité et les racines dominicaines et afro-américaines de ce récit de vie sidérant, ainsi que son parler de la vie de tous les jours, tout en l'adaptant à notre propre langage quotidien. Le travail de haute-voltige de tout bon traducteur qui se respecte, en somme. Et Clémentine Beauvais accomplit à chaque fois cet exploit avec énormément de talent. Elle ne m'a jusqu'à présent jamais déçue et Signé Poète X ne fait pas exception à la règle.

Concernant les personnages, Xiomara, l'héroïne reconnaissable entre mille de cette bouleversante histoire, est de loin celle qui prend le plus de place. Et si notre chère Poète X a tendance à considérer cela comme une tare, c'est selon moi ce qui fait son charme et toute sa force. Xiomara est un petit bout de femme bruyant, colérique, qui ne se laisse pas faire et qui fait preuve d'un courage qui force le respect et l'admiration. Elle est tel un volcan en éruption qui a besoin de faire sortir la lave brûlante qui la ronge de l'intérieur et autant vous dire qu'avec moi, ses mots semblables à du magma en fusion ne sont pas tombés dans les oreilles d'un sourd. Parfois, ils m'ont même parus assourdissants, mais cela m'a permis de mieux me rendre compte du pouvoir merveilleux, inouï et salvateur de la parole, des doigts qui courent sur le clavier comme c'est mon cas à l'heure où je vous écris ces lignes, de l'encre et du papier. De notre voix, tout simplement, qui s'exprime grâce à un champ infini de possibilités. La souffrance de Xiomara m'a aussi rendue apte à ouvrir les yeux sur le fait que l'acte de partage de ses pensées est loin d'être anodin, que même la conversation la plus banale que l'on peut mener avec soi-même ou avec autrui est une chance inespérée car cela signifie qu'on est libres de dire, voire même tout simplement d'éprouver ce que l'on ressent au plus profond de soi. L'histoire de Xiomara nous prouve que cela est loin d'être donné à tout le monde, qu'il ne faut donc pas prendre cela pour acquis mais tout de même saisir chaque opportunité qui se présente d'être soi-même et de ne pas s'emmurer dans le silence au risque de mourir à petit feu. La lutte de tous les instants de Xiomara, cette vraie combattante qui porte sacrément bien son nom, m'a appris que personne n'avait le droit de réduire quiconque à l'impuissance, quelque soit le prétexte qu'elle invoque pour revendiquer son emprise dévastatrice : son autorité naturelle au sein de la hiérarchie familiale, sa façon de concevoir une vie réussie ou encore sa religion. Cela m'a d'ailleurs fait mal au c½ur que Xiomara se sente écrasée par l'amour obsessionnel que sa mère porte à Dieu et qu'elle ne la suive pas dans ce chemin de foi à la base consolatrice et bienveillante. Mais si j'avais moi aussi fait la connaissance de notre Créateur de cette manière, sans que l'on me laisse le simple et naturel choix de croire en lui ou non, je pense que j'aurais réagi de la même façon : je me serais sentie comme enfermée dans une cage et j'aurais voulu à tout prix m'en échapper. Une chose est sûre, quelque soit nos croyances, elles ne doivent pas aveugler notre jugement ou nous empêcher de nous montrer compréhensifs et patients envers les autres, de les accepter tels qu'ils sont. Ce qui a achevé de me faire littéralement fondre avec ce roman, c'est que non seulement Xiomara s'épanouit au fur et à mesure de l'intrigue telle la magnifique fleur qu'elle est, en dévoilant et en nous partageant son propre slam, sa réelle personnalité, avec un bonheur qui est juste contagieux, mais en plus, le reste des personnages parvient à nous chambouler le c½ur car ils sont tous profondément imparfaits, ils font comme tout le monde des erreurs mais on ressent chez eux une réelle envie de communiquer, d'améliorer ses relations avec autrui et de prendre sur soi afin de faire des concessions et de vivre au mieux les uns avec les autres. Je vous assure, cela fait tellement du bien, un tel message d'optimisme par rapport à la capacité d'introspection et de lucidité de l'être humain, mais aussi d'affirmation du droit à la liberté et au bonheur de tout un chacun, et surtout, SURTOUT, du droit fondamental de dire NON.

Pour conclure, j'espère sincèrement vous avoir donné envie de vous ruer dans la librairie la plus proche de chez vous le 29 août afin de vous procurer ce roman à la force absolument ravageuse qui nous apprend qu'il est normal, et même nécessaire, de suivre son propre chemin dans l'existence, et ce même si celui-ci dévie des attentes que notre entourage avait placées en nous. Elizabeth Acevedo m'a rappelé avec beaucoup de justesse et de sensibilité, avec un grand brio aussi, que nous sommes tous dignes d'être aimés comme nous sommes, à notre juste valeur. Vous verrez, Signé Poète X est telle une véritable bouffée d'air frais et d'espoir qui saura vous toucher en plein c½ur, sans aucunement manquer sa cible ! COUP DE FOUDRE ϟ

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, service de presse, éditions Nathan, Rentrée littéraire 2019, 2018, Littérature américaine, Elizabeth Acevedo, Contemporain, Poésie ♥, Roman en vers, Slam, Musique ♫, S'exprimer ♥, Famille ♥, Amitié ♥, lycée, Amour ♥., religion, quête identitaire, acceptation de soi et de l'autre, écriture, élever sa voix, courage, passion, fierté, affranchissement, espoir, lumière, inspiration, Coup de foudre ♥
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#Posté le dimanche 30 juin 2019 11:28

Modifié le mardi 02 juillet 2019 17:21

FICHE FILM : Kim Possible

FICHE FILM : Kim Possible

DISNEY CHANNEL ORIGINAL MOVIE | 2019 | ZACH LIPOVSKY, ADAM B. STEIN | ESPIONNAGE, LIVE ACTION, ADOLESCENCE, LYCÉE, INTÉGRATION, APPRENTISSAGE, GRANDIR, MÛRIR, AMITIÉ, COURAGE, FAMILLE, ENTRAIDE, VALEURS, ACTION, COMBATS, MÉCHANTS, COMPLOTS, SAUVER LE MONDE, AVENTURE | 1H22 | AVEC SADIE STANLEY, SEAN GIAMBRONE, CIARA WILSON, TAYLOR ORTEGA, TODD STASHWICK...

➜ Kim Possible est l'adolescente la plus célèbre d'Amérique car, en plus d'être une lycéenne normale, elle est aussi un agent ultra douée qui sauve le monde des plans diabolique de génies du mal. Avec son acolyte et meilleur ami, Robin Trépide, et son jeune associé, Wallace, elle forme l'équipe Possible. Mais cette année tous semble différent, Kim n'a plus l'impression d'être aussi douée et chanceuse qu'avant. Cette impression se renforce quand elle fait la rencontre d'Athena, une nouvelle élève qui va se joindre à son équipe. Parallèlement, le maléfique mais idiot Dr Drakken a été libéré de prison par son acolyte Shego. Prêt à tout pour se venger de Kim, le Dr Drakken va encore mettre en place un plan dans le but de devenir plus puissant. Il est temps pour Kim et son équipe de l'arrêter, une fois de plus.

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'un Disney Channel Original Movie que j'attendais avec grande impatience. En effet, la chaîne aux grandes oreilles a décidé pour la première fois de produire un reboot en live action d'un de leurs dessins animés phares et pas des moindres, j'ai nommé Kim Possible. C'est amusant car je vous reparlais il n'y a pas si longtemps dans l'une de mes dernières chroniques (pour la lire, c'est par ici que ça se passe) de cette série qui avait tout simplement bercé mon enfance, ainsi que celle de bien d'autres téléspectateurs de la génération 90. Si l'annonce de cette adaptation en téléfilm live avait sérieusement fait jaser, notamment du côté des Américains, pour ma part, j'étais extrêmement enthousiaste. Les deux jeunes acteurs principaux, jusqu'alors inconnus au bataillon, m'avaient inspiré confiance, leurs bouilles trop craquantes m'avaient fait fondre et fait sentir qu'ils étaient prêts à s'investir pour jouer ces personnages avec lesquels ils ont dû grandir également - j'ai été d'ailleurs choquée d'apprendre qu'ils étaient à peine plus jeunes que moi alors qu'en les voyant pour la première fois, je leur donnais 14 ans, pas plus. Allez, 15 comme leur personnage, pour la peine. Bref, j'avais un bon feeling avec eux, et j'avais été très contente qu'une ancienne star de Disney, à savoir Cole Sprouse, les défendent ardemment en demandant de ne pas les juger avant de les avoir vus à l'½uvre. Je trouvais qu'il avait tout à fait raison, qu'il fallait d'abord laisser sa chance à ces deux graines d'acteurs avant de cracher dans la soupe. « Ne vendons pas la peau de l'ours avant de l'avoir tué », telle est ma devise. Les premières images du film avec deux autres membres du casting sur le set et en costume avaient achevé de me convaincre : j'y découvrais un Dr Drakken et une Shego plus vrais que nature, au teint respectivement extraordinairement bleu électrique pâle et vert serpent particulièrement réussi. J'applaudis à deux mains l'équipe maquillage pour ce travail superbement réalisé ! À mes yeux, c'était un véritable défi à relever. En clair, toute cette longue introduction pour vous expliquer à quel point je soutenais ce projet mordicus... avant de visionner le résultat.

En effet, j'en ressors in fine très partagée. Selon moi, le téléfilm a un gros point fort et un gros point faible/lacune. J'aimerais tout d'abord souligner le positif car telle est ma nature. Qui plus est, c'est ce qui m'a sauté aux yeux dès les premières secondes du film, et cela ne s'est pas démenti par la suite : le film respecte totalement l'essence de Kim Possible. Il s'en dégage une atmosphère à la fois extrêmement bon enfant si caractéristique de la série animée d'origine que cela m'en a fait chaud au c½ur. C'est simple : pour moi, on ne peut pas dire ne pas aimer ce téléfilm si on est fan ou si l'on aime Kim Possible, c'est, et à juste titre, impossible à mes yeux. Cela m'a fait tellement plaisir de constater que les deux réalisateurs de ce DCOM avaient pris leurs rôles de successeurs aux deux créateurs géniaux de la série avec un grand sérieux. On sent une réelle passion qui émane de cet univers recrée en live action, une intense envie de transmettre l'adrénaline Kim Possible à de plus jeunes générations qui n'ont pas eu la chance de grandir avec ce dessin animé. Je crois même que les créateurs du Kim Possible originel sont les producteurs exécutifs de ce téléfilm, à revérifier mais c'est dire. Donc la volonté de faire quelque chose de bien était là, assurément.

Par ailleurs, j'aimerais souligner à quel point les décors sont bien faits et rappellent le design du dessin animé. Mention spéciale au Bueno Nacho, ou littéralement la seconde maison de nos deux acolytes et meilleurs amis, car c'est exactement comme ça que je m'imaginais cet antre de la gastronomie (Robin vous l'expliquera mieux que moi) en vrai. Honnêtement, ils n'auraient pas pu faire mieux. Pour la petite fille qui rêvait de goûter à un naco, cette invention culinaire de génie, dans ce lieu merveilleux, j'ai été gâtée. J'aurais même voulu qu'il y ait plus de scènes dans cet endroit tant je trouve le décor réussi. Mais je n'ai pas été déçue du reste, que ce soit la maison des Possible, le lycée Middleton, l'antre de Drakken et même le dojo de Nana Possible, la grand-mère experte en arts martiaux. On explore les lieux phares du dessin animé en à peine un téléfilm et le contrat est rempli à ce niveau là. Pour la peine, ils nous ont même refait le générique culte du dessin animé en raccourci, cette fois-ci chanté par Sadie Stanley aka la Kim de 2019, avec les mêmes scènes de légende : Robin qui s'accapare les pom-poms de Kim pour faire la cheerleader endiablée, le même Robin qui perd son pantalon en mission à cause d'un des nombreux grappins de Kim, la réplique incontournable « Quelle est la mission ? »... En clair, un générique 2.0 qui en jette et qui a fait battre plus fort mon c½ur de fan, à l'instar de la première fois où j'ai vu le Bueno Nacho en vrai !

Mais alors, qu'est-ce qui cloche avec ce Disney Channel Original Movie ? Je dirais que le gros du problème réside dans le scénario qui est, selon moi, pas assez étoffé. Tout va trop vite et cette intrigue n'a vraiment pas assez de consistance. J'avais l'impression de visionner un énième épisode de Kim Possible mais en beaucoup plus long et avec de vrais acteurs. Et en moins bien aussi. Cela m'amène à vous parler de ce qui me dérange véritablement avec ce reboot, ainsi qu'avec beaucoup d'autres : on n'y prend pas la peine de corriger le matériau d'origine et le remettre en valeur. Kim Possible est un dessin animé que j'estime beaucoup, certes, mais, et j'imagine que c'est parce que je suis désormais une adulte qui voit donc les choses différemment, je lui reconnais pas mal de défauts. Mais, à la rigueur, le dessin animé arrivait à les faire passer grâce à son humour, à ses scènes d'action, à son suspens, et à ce vent frais dans l'univers kitsch de l'espionnage qu'apportait alors des productions comme Kim Possible justement, mais aussi la saga des Spy Kids au cinéma ou encore les fameuses Totally Spies, qui mettaient en scène des enfants/ados courageux comme c'est pas permis et très ingénieux. Ici, ça sent clairement le réchauffé et, si j'ai beaucoup apprécié le petit hommage rendu tout au long du film aux ½uvres citées précédemment, avec cette ambiance générale qui oscille entre drame et bonhomie, et avec tous ces gadgets rétros que Kim utilise, le contenu du film en soi m'a semblé bien plat en comparaison. Pourtant, je vous l'ai dit, c'est du Kim Possible pur et dur donc je ne peux pas dire que la nature même du dessin animé et son atmosphère n'ont pas été respectés. Simplement, les réalisateurs n'ont utilisé que la base qu'ils avaient déjà avec le DA et ne sont pas allés plus loin. Honnêtement, je n'aurais été pas contre vingt minutes de film en plus, déjà que le téléfilm dure une heure vingt-deux au lieu de la durée d'une heure trente habituelle des DCOM, afin de donner plus de profondeur à leur script ! Et encore, je ne devrais pas leur accorder cette clémence car des films comme Z-O-M-B-I-E-S, diffusé à la même période en France l'an dernier sur Disney Channel, se contentent très bien des 1 h 30 impartis pour nous proposer quelque chose de véritablement intéressant et de bien construit ! Donc non, au fond, je ne comprends pas tant de vide et ce cruel manque de saveur... J'ai réussi à un moment donné à trouver le temps long devant un téléfilm d'1 h 20 tout de même ! Alors, est-ce vraiment l'intrigue élaborée par les scénaristes qui pêche, ou plutôt mes goûts qui ont à ce point changé ? Mystère...

Le réel souci que j'ai avec le Kim Possible de 2019, ce n'est pas qu'il se soit clairement reposé sur ses lauriers en se basant sur ce qui était déjà acquis, à savoir le dessin animé d'origine et la nostalgie de l'audience de Disney Channel à son égard. Non, ce qui m'embête profondément, c'est qu'il y a un énorme potentiel qui est là, juste sous nos yeux, mais que l'équipe du film n'a tout simplement pas exploité ! Ceux qui se sont chargés de ce reboot ont effectivement voulu insérer des changements. Le problème, c'est qu'ils ne servent à rien, ou à pas grand chose ! Quel est l'intérêt, dans ce cas ? Et le pire, c'est que, parfois, cela crée carrément des incohérences entre les scènes. Vous vous souvenez du fameux générique spécialement recrée pour ce téléfilm ? Eh bien, si Kim avait effectivement l'intention de tenter ses chances pour devenir pom-pom girl au lycée, il faut croire que là-bas, ils considèrent ça comme une activité sportive de femmelettes ! Du coup, exit les cheerleaders et place à l'équipe de foot féminine ! Cela aurait pu être super mais le problème, c'est qu'il n'y a aucun message important qui est passé à travers ce changement symbolique ! On voit juste Kim être discriminée et perdre sa confiance en soi à cause de ses coéquipières.

Et quand un semblant de sagesse et de valeurs fortes sont transmises par la grand-mère de Kim, on a à peine le temps de s'en rendre compte que ce moment de partage et d'épanchement est déjà passé. Je peux comprendre qu'ils aient voulu montrer des jeunes filles faisant un sport masculin pour aller avec l'idée que les femmes peuvent être supérieures aux hommes, notamment dans des domaines qui leur sont soi-disant prédestinés, mais, dans ce cas, ils auraient dû y aller à fond et le faire bien ! Par exemple, le DCOM Z-O-M-B-I-E-S, pour en revenir toujours à lui, avait très bien su le faire dans le sens inverse en nous montrant qu'un garçon pouvait très bien non seulement faire partie d'une équipe de cheerleaders, mais aussi en être le leader et s'en montrer extrêmement fier ! Vous l'aurez compris, Kim Possible aurait eu beaucoup à apprendre de ce DCOM précédent car, si ce dernier s'est révélé être une totale réussite pour ma part, Kim Possible commet bien des erreurs qu'il aurait pu s'éviter. Cela me peine de l'admettre, mais je ne peux faire autrement...

Pour terminer sur une note plus positive avant de passer à la conclusion, la plupart des acteurs ont su me convaincre grâce à leur proximité physique et de caractère avec leur personnage. Celui qui m'a le plus impressionnée, c'est Sean Giambrone qui joue Robin. Il n'est peut-être pas très présent et actif pour un protagoniste, quel dommage d'ailleurs, mais à mes yeux, il incarne à merveille ce personnage loufoque, tendre et si attachant que j'adore depuis l'enfance. Pour moi, je VOYAIS Robin en regardant ce DCOM. L'acteur a su s'approprier ses mimiques, sa gestuelle, son sourire et même son « BOUYAH » légendaire ! C'est simple, il était devenu Robin. J'en profite pour également féliciter le doubleur français, lui aussi totalement inconnu - du moins, de mon côté, pour son travail très fidèle à la version française d'origine de Robin. En effet, c'est le grand doubleur Donald Reignoux (qui se chargeait également de la voix VF de David Henrie pour Disney Channel, entre autres choses) qui se chargeait auparavant de la voix française de Robin mais le nouveau doubleur a su prendre la relève avec brio, tout en faisant cela à sa manière. À certains moments, j'avais véritablement l'impression d'entendre le Robin Trépide que j'ai toujours connu, notamment lorsqu'il crie « BOUYAH » à deux ou trois reprises dans le film. Je regrette presque que le film n'ait pas été centré sur Robin, cela aurait été tellement mieux ! En effet, j'ai eu un petit souci avec Sadie Stanley, qui interprète Kim. Elle est juste trop mignonne et le costume reconnaissable entre mille de Kim lui va comme un gant mais cela s'arrête là. J'exagère sûrement mais, honnêtement, j'ai eu la sensation tout au long du film de voir une actrice jouer Kim et non la véritable Kim-Kimmie-Kim.P, whatever you wish to call her, en action. Il m'a manqué un petit quelque chose pour que je sois un minimum convaincue. Et je ne parle pas du personnage d'Athéna, que j'ai quand même réussi à trouver plus touchante que Kim à un moment donné, même si, la plupart du temps, elle m'agaçait profondément. Enfin, pour véritablement clore cette chronique sur une bonne note, les deux autres acteurs que j'ai trouvés tout bonnement géniaux en dehors de mon Robin aux boucles d'or parfaites - une grande différence avec le dessin animé d'origine qui ne me gêne absolument pas, bien au contraire, ce sont ceux qui incarnent Shego et Drakken. Non seulement leur look à chacun est impeccable, mais ils ont su aussi respecter à merveille la personnalité et le comportement tout à fait absurde de leur personnage respectif. Ils sont déjantés, frappadingues même, et il y a une réelle complicité entre eux, bien plus flagrante que celle entre Kim et Robin, quasi inexistante, ou qu'entre ce dernier et Rufus, animal de compagnie juste unique et formidable dans Kim Possible premier du nom qui est ici juste là pour faire le deus ex machina.

Pour conclure, je dirais que Kim Possible est un Disney Channel Original Movie qui se regarde plutôt bien, que je revisionnerai certainement pour pouvoir me vider la tête ou pour faire plus attention aux détails des différentes scènes. On sent que ce téléfilm a été fait avec passion, avec l'envie d'être autre chose qu'un pur produit marketing, mais cela ne suffit pas. La preuve en est avec les audiences de démarrage désastreuses qu'il a connu Outre-Atlantique. Quand on voit le rendu, ce n'est effectivement pas étonnant. Il manque à Kim Possible un sérieux supplément d'âme qui lui aurait donné beaucoup plus crédibilité et d'intensité à mon sens. Les idées sont bien présentes mais elles ne sont pas exploitées, trop fugaces pour être mémorables : l'équipe de foot féminine, la crise d'identité de Kim, dans laquelle je me suis fortement reconnue à ce moment-là, le caméo de Christy Carlson Romano, ancienne star Disney Channel et voix originelle de Kim - forcément, nous en France, on ne pouvait pas le savoir... Bref, de la volonté, que de la volonté, mais les fruits de cet effort ne sont pas obtenus à l'arrivée. Selon moi, il aurait fallu essayer plus fort et prendre le temps de faire quelque chose de beaucoup plus abouti. Et ce n'est pas une question de budget à mes yeux mais clairement de scénario, donc il y a eu un problème là où il n'y aurait pas dû en avoir un. Disney Channel nous a habitués à beaucoup mieux que ça en matière de profondeur du script et de construction des personnages. Alors oui, selon moi, Kim Possible surpasse largement un autre reboot de la chaîne, son prédécesseur Freaky Friday, dont l'apport musical ne sert strictement à rien et vient même gâcher le film, qui aurait pu être potable sans cela mais qui reste quoiqu'il en soit tout à fait oubliable. Pour tout vous avouer, la fin de Kim Possible m'a même donné envie de voir la suite qu'il suggère ! Je considère donc que cela reste un relativement bon film, même si j'attends clairement mieux de la production Disney Channel suivante. Prochaine étape : Descendants 3 ! En espérant que la saga continue dans sa marge de progression et ne retombe pas dans les énormes clichés et facilités de ses tout débuts... ★★★★★

Nanette ♥
Tags : Fiche film, Kim Possible, live-action, téléfilm, Disney channel ♥, Disney ♥, 2019, DCOM ♥, Zach Lipovsky, Adam B. Stein, Espionnage, Live action, adolescence, lycée, intégration, apprentissage, grandir, mûrir, amitié, courage, famille, entraide, valeurs, action, combats, méchants, complots, sauver le monde, aventure, Sadie Stanley, Sean Giambrone, Ciara Wilson, Taylor Ortega, Todd Stashwick, Bon film
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#Posté le vendredi 03 mai 2019 15:08

Modifié le vendredi 10 mai 2019 15:51

FICHE LECTURE : Strong Girls Forever - T1 : Comment ne pas devenir cinglée ?

FICHE LECTURE : Strong Girls Forever - T1 : Comment ne pas devenir cinglée ?

• TITRE V.O. : The Spinster Club - Book One : Am I normal yet ?
• AUTRICE : Holly Bourne.
• ANNÉE : 2015 (ANGLETERRE) ; 2019 (FRANCE).
• GENRE (S) : Littérature ado.
• THÈMES : Adolescence, lycée, jeunesse, féminisme, acceptation de soi, amitié, maladie mentale, troubles, tocs, combat, famille, conflits, normalité, musique, pop culture, tranche de vie, confiance en soi, complexes, féminité, sexisme, relations hommes/femmes, premiers émois, amour, attirance, doutes, interrogations, se remettre en question, humour, rechute, aller de l'avant, amertume, déception, espoir, courage, expériences de la vie, roman d'apprentissage, grandir, rêves, lutte contre le patriarcat, personnages hauts en couleur...
• PAGES : 464.

Dès 14 ans - 17,95¤.

Ma chronique du tome 2 : ici.

Dans le Club des Vieilles filles (comprendre : filles indépendantes et fières de l'être !), elles ont 17 ans et elles sont trois... Lottie, belle brune qui collectionne les garçons autant qu'elle les fait fuir par son intelligence. Amber, la pétulante rousse qui complexe de sa taille de girafe... et Evie. Evie a des crises d'angoisse qui l'obligent à se laver les mains 60 fois par jour et qui lui ont gâché la vie pendant des années. Aujourd'hui, elle ne rêve que d'une chose : devenir enfin " normale " ! Lycée, fêtes, copines... et un premier petit copain normal, est-ce trop demandé ?

L'AUTRICE : Holly Bourne est une jeune femme pétillante qui aime les comédies musicales, Harry Potter, la musique rock, le vin rouge... et le féminisme. Elle a longtemps été journaliste et responsable du courrier des lecteurs sur un site dédié aux adolescents. Sensibilisée aux problématiques des jeunes femmes d'aujourd'hui, elle a eu envie de les mettre en fiction avec Strong Girls Forever. Elle est devenue une porte-parole incontournable de la cause féministe en Grande-Bretagne. Son message ? "Votre voix compte, vous n'avez pas à demander la permission pour crier votre opinion sur les toits."

ஜ MON AVIS :

Bonjour mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'un premier tome d'une saga extrêmement prometteuse et qui se veut girl power à 200% : Comment ne pas devenir cinglée ?, issu de la pétillante série de livres pour ados Strong Girls Forever. Tout d'abord, je tiens à sincèrement remercier les éditions Nathan pour ce sublime envoi qui apporte avec lui un véritable vent de fraîcheur. C'était aussi l'occasion rêvée pour moi d'enfin découvrir la plume d'Holly Bourne, autrice également à l'origine de la populaire saga littéraire Geek Girl, aussi parue chez Nathan. Vous l'aurez compris sans doute, je n'ai pas lu cette saga-ci mais j'ai bien l'intention de le faire, prochainement j'espère, au vu du COUP DE FOUDRE ϟ que j'ai eu pour ce tome introducteur à Strong Girls Forever. Voilà, je ne ménage même pas le suspense ; en même temps, rien que le titre de l'½uvre (celui de la saga dans son ensemble ; quoique, l'appellation du premier tome est sympa et me parle aussi fortement) annonçait déjà la couleur. D'ailleurs, en parlant de couleur (quelle transition du tonnerre !), le rose, plus particulièrement la teinte fuchsia dominante de la couverture de ce livre-ci, ne sont pas appréciés de façon générale à leur juste valeur selon moi. I've said what I've said. Mais, in fine, ce n'est pas une couleur qui nous définit : c'est ce que cela représente pour nous qui importe. Tout cela pour vous dire que le rose ne devrait pas être stigmatiser la gente féminine dès le plus jeune âge mais qu'on peut cependant le choisir comme notre étendard (peut-être pas à la façon d'Elle Woods dans La Revanche d'une blonde, mais si cela vous inspire, n'hésitez pas) SI L'ON EN A ENVIE. C'est le petit message que je tenais d'ores et déjà à faire passer car, pour commencer, le fuchsia et le jaune foncé sur une couverture de livre, c'est le COMBO GAGNANT pour moi. Et puis, surtout, si une chose est parfaitement claire avec Holly Bourne, c'est celle de créer et de proposer à son lectorat des personnages de jeunes filles fortes, qui n'ont pas peur de dire tout haut ce qu'elles pensent tout bas, qui ont du cran et toujours le poing levé (de rien pour la chanson d'Amel Bent qui tourne en boucle dans votre tête maintenant). Néanmoins, ces protagonistes tout feu tout flammes ne sont pas infaillibles, cela va de soi : elles sont des êtres humains avant tout, avec leur lot de défauts, leurs doutes, leurs angoisses, notamment vis-à-vis de leur féminité et de l'épineux rapport homme/femme. Holly Bourne nous fait comprendre dans ce titre que la militante pour les droits des femmes parfaite, ça n'existe pas, ni plus ni moins, et elle introduit ainsi tout en douceur de jeunes lectrices, et même de moins jeunes aussi, au mouvement féministe, le tout avec beaucoup de justesse et de réalisme. Laissez-moi vous expliquer plus en détails pourquoi ce roman est juste génial, à de nombreux points de vue.

De base, le synopsis et surtout son cadre pourraient ne pas vous vendre du rêve : encore un récit pour ados qui se déroule donc dans un lycée, qui plus américain. Personnellement, j'adore les tranches de vie adolescentes car cela ne tombe pas toujours forcément dans le cliché planplan de l'énergumène blasé, obsédé par la question de la première fois et qui ingurgite plus de p'tits coups que le groupe Licence IV. Ne me demandez pas d'où elle m'est venue, celle-là... Alors oui, il y a bien dans ce roman des scènes de soirées endiablées et de beuveries interminables, avec modération cependant, ainsi que de jeunes adultes au comportement indéchiffrable qu'on aimerait juste renvoyer au doux temps de l'enfance idyllique, insouciante, innocente et si mignonne afin de les laver de leur stupidité crasse. Oui, je sais, j'aime l'association de ces deux mots. Beaucoup, même. Bref, tout ça peut sonner terriblement cliché mais, à un moment donné, il faut savoir regarder la vérité en face. Or, justement, ce qui rend le récit d'Holly Bourne si authentique ici, c'est qu'elle s'inspire de choses qu'elle a elle-même vécues par le passé. Quand on nous parle de ses expériences de vie, surtout en les évoquant sans filtre ni fioritures comme le fait l'autrice ici, cela se ressent immédiatement je trouve. Cela nous rappelle également que la vie réelle est pleine de surprises, qu'elle dépasse même souvent la fiction, tant en matière d'aberrations que de miracles. En tout cas, le récit d'Holly Bourne, écrit avec beaucoup de mordant caractéristique d'une plume pétillante et malicieuse, m'a beaucoup parlé et je pense que le public visé, à savoir les adolescents, autant que les moins jeunes, je le rappelle, pourra s'identifier aux divers personnages rencontrés au cours du récit. Les lecteurs, quel qu'ils soient, se reconnaîtront dans les situations dans lesquelles ces derniers se retrouvent. Ils auront une impression de déjà vu à la fois troublante et réconfortante, dans le sens où l'on se dit que l'on n'est pas tout seul à avoir été assailli par de tels doutes, à avoir traversé cela et à en être ressorti grandi. C'est l'un des tours de force de ce récit : celui de nous raconter l'existence quotidienne avec ses imperfections, ses désillusions, ses désagréments, ses peines, une existence qui se déroule avec pertes et fracas mais qui comporte aussi ses joies et possède un certain éclat.

L'une des autres grandes qualités de ce roman, c'est sa protagoniste, du moins dans ce tome-ci. En effet, si ma déduction est la bonne, étant donné que cette saga est une trilogie, chacun des trois personnages principaux aura le droit à son tome consacré à son propre point de vue. Et, même si j'adore Lottie et Amber car ces deux nénettes sont juste géniales, elles déchirent leur maman, je peux d'ores et déjà vous dire que la narration d'Evie va énormément me manquer. J'ai tout bonnement adoré vivre cette histoire à travers ses yeux, ceux d'une jeune femme qui se déprécie constamment, qui pense toujours au bien-être des autres avant de songer au sien, qui souhaite seulement être aimée telle qu'elle est, sans qu'on la juge, sans qu'on la plaigne. Qu'on la chérisse et qu'on l'accompagne, tout simplement. Je me suis beaucoup retrouvée en elle car elle se met à chaque seconde qui passe énormément de pression sur les épaules, elle ne se laisse jamais le temps de souffler, de se considérer comme autre chose qu'une fille anormale. Aussi, elle a horreur de déranger qui que ce soit. Elle garde tout en elle, ses problèmes, son combat permanent, la noirceur de ce qui la ronge et qu'elle ne peut pas contenir, gérer toute seule. Elle refuse de s'avouer vaincue, d'admettre son impuissance face à quelque chose d'injuste qui la dépasse complètement. Elle est peut-être très bornée mais elle est surtout extrêmement courageuse et, de la voir ainsi se démener afin de pouvoir s'assurer une existence un minimum correcte au niveau social, moral, mental, mais aussi physique (car la maladie d'Evie la pousse à se faire mal, à un point où cela nous en retourne carrément l'estomac), cela m'a mis une sacrée claque dans la figure. J'avais juste envie d'entrer dans le roman pour serrer Evie tout fort dans mes bras et lui dire que ça allait aller, car elle est une battante, vive d'esprit, drôle, inspirante, qui sait voir la véritable valeur de chaque petite chose sauf, ironiquement, de sa propre personne. Je voulais être là pour elle, pour être celle qui pourrait jouer ce rôle : celui de l'amour propre. Car Evie mérite d'être inondée d'amour, d'être soutenue, choyée, protégée. Son combat de tous les instants m'a donné des ailes, la volonté d'avancer mais à mon propre rythme. C'est une sacrée leçon de vie que j'ai pu recevoir dans ce premier tome.

D'ailleurs, en parlant d'Evie, j'ai adoré le fait que, grâce à ce personnage, Holly Bourne puisse traiter de deux sujets aussi forts dans ce récit, à savoir : le féminisme et la maladie mentale. Ce n'est pas une surprise car les quelques lignes du résumé du livre nous l'apprennent d'entrée de jeu. Par ailleurs, je ne sais pas vous, mais je trouve que ce synopsis envoie grave du pâté. Personnellement, cela m'a mis directement l'eau à la bouche et m'a fait sentir que, non, ce début de trilogie et même l'ensemble de la saga ne seraient pas comme les autres récits pour ados de la littérature américaine qu'on a vus et revus. J'avais de suite compris avec ce maigre nombre de phrases qui vont droit au but, qui frappent fort et qui m'ont fait l'effet d'un véritable tourbillon d'énergie qu'il y avait du changement dans l'air. Allier féminisme et TOCS dans une même intrigue, cela relève du génie à mes yeux ! Les deux thématiques peuvent sembler n'avoir rien à voir mais l'autrice nous prouve le contraire avec un aplomb saisissant. Je ne vous cache pas qu'au départ, je me suis légèrement inquiétée de voir ainsi deux sujets aussi importants abordés de front dans un même livre, le risque étant que l'un éclipse injustement l'autre et que le récit ne soit pas égal à ce niveau-là. Or, Holly Bourne a réussi l'exploit non seulement de s'en tenir à sa ligne conductrice qui est celle de trois jeunes femmes, de leur rencontre marquée d'une pierre blanche et de leurs interrogations concernant leur féminité et leur place en ce bas monde de mâles dopés à la testostérone (Joel en est l'exemple parfait et c'en est à mourir de rire tant cela est ridicule et tellement approprié à la fois), tout en parlant avec une immense justesse de la maladie mentale d'Evie, en nous donnant l'impression d'être dans la tête de cette dernière, comme si nous aussi on sentait les bactéries grouiller autour de nous, dans notre corps aussi, nous submerger et nous tuer à petit feu. Car tel est le fléau d'Evie : celui d'avoir le besoin compulsif de se laver les mains, l'ensemble du corps aussi, et même de le décrasser à l'intérieur. Cela m'a rappelé le très poignant roman de John Green, Tortues à l'infini, dans lequel l'héroïne, Aza, souffre du même mal. Les deux auteurs arrivent à en parler de façon très différente, avec leurs propres mots, leur propre style d'écriture, tout en le faisant tous les deux de manière authentique, au plus proche du réel. Ils arrivent le temps d'une lecture à nous plonger au c½ur de cette réalité insoutenable, à nous faire vivre une expérience aussi traumatisante qu'enrichissante. En effet, ce que j'en retiens, c'est que personne ne devrait voir la douleur qu'elle subit, de quelque nature que celle-ci soit, être minimisée dans l'opinion d'autrui, comme si cela n'était pas grand chose, comme si cela pouvait être résolu comme par magie. Cette banalisation de la souffrance, de la maladie, m'agace profondément. Car, en attendant, des gens vivent un véritable calvaire, et ils doivent se battre bec et ongles contre cela tout seuls. Dans le cas d'Evie, qui est aussi celui de beaucoup d'autres, sa maladie n'est pas visible car elle arrive plus ou moins à maintenir les apparences et à garder la tête haute. Pour autant, cela doit faire mal d'entendre le commun des mortels parler des TOCS et de la dépression comme si ce n'était qu'une passade, comme si cela était propre à tout le monde, comme si tout le monde était déjà passé par là, comme on se remettrait d'une grippe ou de la varicelle. J'ai trouvé qu'en quelques mots, quelques phrases bien tournées et percutantes, l'autrice parvenait à nous toucher en plein c½ur, à nous faire prendre conscience de faits essentiels, à nous faire nous remettre en question aussi, à nous motiver à être plus vigilants, et dans nos paroles, et dans nos actes. A avoir plus tendance à tendre la main à ceux qui en ont besoin. En clair, à faire preuve de bon sens et d'humanité. C'est un enseignement que je n'oublierai pas et qui m'a marquée tout autant, si ce n'est plus, que l'éveil au féminisme que nous propose l'autrice.

Par ailleurs, abordons le sujet dès maintenant. Le féminisme étant quant à lui au c½ur de la saga toute entière, Holly Bourne n'avait pas intérêt à se planter. Comme je vous le disais en début de chronique, la féministe parfaite n'existe pas. Et, à mes yeux, il n'y a pas de façon parfaite d'en parler non plus. Dans le cas d'Holly Bourne, s'il peut y avoir quelques maladresses parfois, elles sont vite oubliées car on ressent tout au long de l'oeuvre la sincérité du propos de son autrice. De toute manière, Holly Bourne n'est pas une experte en la matière : elle est simplement une femme qui a choisi les mots pour élever sa voix et d'inventer des histoires empreintes du réel afin de s'adresser essentiellement à de jeunes lecteurs, même si son lectorat est loin d'être restreint à mon sens, je ne cesserai jamais de vous l'asséner, et de leur ouvrir l'esprit, de les faire réfléchir par eux-même en leur montrant des pistes à suivre. Aux yeux d'un/une féministe "confirmé", calé sur le sujet, le livre d'Holly Bourne ne leur semblera être qu'une mise en bouche bien peu satisfaisante car il/elle est déjà bien au fait de ce qui s'y dit. En revanche, pour des prés-ados/ados qui sont encore en pleine réflexion concernant leur identité en tant qu'individus, leur sentiment d'appartenance ou non à un sexe, et dont le cerveau carbure à 200% à l'heure à chaque seconde de la journée pour trouver des réponses à leurs questions incessantes, Comment ne pas devenir cinglée ? est certainement le bon moyen pour eux de laisser leur esprit se reposer, se détacher même de ce type d'interrogations obsédantes et perturbantes, et de s'accorder simplement le temps de vivre pleinement leur jeunesse, de faire des expériences sans se laisser envahir par un stress plus néfaste qu'autre chose. Dans le cas de ce livre, nos héroïnes vont beaucoup se torturer sur ce type de questions, notamment concernant leur rapport avec le/les garçon(s) qui l'/les attirent, et commettre des impairs, allant jusqu'à tomber dans l'extrême de la primauté de la femme pour l'une d'entre elles. Holly Bourne nous fait comprendre que trouver un juste milieu n'est jamais facile, ni prédéfini. Le plus important, et c'est ça que j'ai aimé par-dessus tout, c'est de rester fidèle à soi-même et d'être ouvert à la DISCUSSION, de laisser les idées fuser. La communication, c'est hyper important, et c'est ce qui nous permet de grandir, de déployer nos ailes, de voir les choses autrement et de nous déculpabiliser souvent, car on se rend compte qu'on n'est pas les seuls à ressentir certains sentiments ambigus. J'ai énormément aimé le fait que nos trois héroïnes soient brutes de pomme, qu'elles ne tournent pas sept fois leur langue dans leur bouche avant de parler. Elles s'expriment librement, sans honte aucune, et cela fait juste un bien fou. Peu importe le moment ou le sujet en question, si cela les travaille, il faut que cela soit mis sur le tapis. Ce moment par exemple où elles discutent avec un panache inouï des règles alors que les garçons de leur connaissance les entendent de façon distincte m'a tout simplement pliée en deux. C'est irrévérencieux, inattendu, culotté, d'une franchise désarmante, et j'avais tellement envie de prendre part à cette conversation, bon sang ! Ce sont des choses de la vie, non, qui nous concernent directement. Pourquoi une telle animosité, un tel silence autour de ce qui fait ce que nous sommes ? Moi je dis, on devrait tous avoir notre club des "vieilles filles"/"vieux garçons" (oui, ce terme devrait exister aussi, être tout autant répandu en tout cas !) pour pouvoir parler calmement ou au contraire avec animation de ce genre de choses si l'envie nous en prend. La fierté avant la honte, ce sera toujours le meilleur choix, vous ne pensez pas ?

Concernant les deux autres protagonistes, Lottie et Amber, je me rends compte que je n'ai pas encore clairement abordé leur cas. Je pense que je voulais entièrement consacrer cette chronique à Evie, au personnage exceptionnel qu'elle est. Et je sais, j'en mets ma main à couper, que j'aurai pleinement l'occasion dans les deux prochains tomes, de pouvoir parler à loisir de ces deux formidables amies, qui sont intrépides et à la hauteur des attentes inespérées d'Evie dans ce tome-ci, à la hauteur de nos attentes. Je vous dirais juste que Lottie est une superbe brunette, extrêmement forte et brillante, qu'elle est aussi une incorrigible romantique qui aimerait trouver le bon au lieu de sans cesse se contenter de ceux qui sont juste attirés par son physique et effrayés par toutes ses incroyables capacités (ne vous imaginez pas des choses, bande de pervers, je vous vois), ce qui se comprend parfaitement (le souhait de Lottie d'amour, pas celui des crétins qui ont la chance inouïe de croiser sa route). Quant à Amber, si cette dernière a pu me taper sur les nerfs parfois, à se mêler de ce qui ne la regardait pas, je ne lui en tiens cependant guère rigueur car Amber est une amie qui se soucie des autres, qui est toujours là pour ceux qu'elle aime, même quand elle s'en prend plein dans la figure. Elle ne pense certainement pas à mal et, quand elle s'engage dans quelque chose, elle le fait à fond. Et puis, elle a de magnifiques cheveux roux, je me les imagine comme une vraie crinière à la Mérida. Cela méritait d'être souligné et il serait grand temps qu'elle se rende compte qu'elle possède la plus belle couleur de cheveux qui soit. On est d'accord, n'est-ce pas ? Surtout, ce que j'ai le plus aimé chez Amber, c'est qu'elle soit celle parmi les trois qui ne mâche VRAIMENT pas ses mots. Les pensées fusent et la parole suit. Cela donne lieu à des scènes rocambolesques, à des répliques absolument hilarantes qui resteront gravées dans ma mémoire. Avec Amber, on ne s'ennuie jamais. Pour autant, celle-ci n'est pas là que pour amuser la galerie : même la petite pique la plus anodine peut être à l'origine d'un certain nombre d'interrogations existentielles, et mener à une totale remise en question. Amber est sûrement une grande gueule, mais c'est une grande gueule pensante et utile. Voilà, ça, c'est dit. J'ai tout simplement hâte de découvrir le point de vue de Lottie et celui d'Amber dans les deux prochains tomes. Cela me permettra de mieux les connaître et autant dire que je n'attend que cela, de me sentir encore plus proches d'elle, de continuer à suivre l'histoire du fantastique club des vieilles filles mais sous un autre angle. Cela promet d'être très instructif et explosif ! J'espère néanmoins qu'on nous parlera aussi plus de personnages issus de la sphère d'Evie, comme par exemple sa remarquable petite s½ur, qui aurait mérité un tome bonus à elle toute seule tant j'ai adoré la merveilleuse complicité qu'il y a entre sa formidable grande s½ur et elle, tant elle-même est extraordinaire, incroyable, un véritable pilier pour sa grande s½ur chérie en temps d'orage et une source de joie inépuisable lorsque cette dernière est plus apaisée, moins tourmentée par ses démons. Mais, étant donné que les trois tomes de la saga sont parus il y a déjà deux-trois ans, quatre ans pour le premier, je pense que je peux toujours rêver pour mon tome HS. En tout cas, je croise les doigts pour retrouver par la suite [nom de la s½ur], le si attachant et bouleversant Oli, qui a capturé mon c½ur dès les premiers instants de notre rencontre, et même la douce Jane, qui mérite amplement que l'on dépasse les premières impressions péjoratives que l'on peut avoir sur elle. Au fond, tous les personnages de cette histoire méritent qu'on apprenne à voir au-delà des apparences, à mieux les connaître (sauf Guy, peut-être - je ne lui pardonne toujours pas pour l'instant). Dans mon c½ur, je suis sûre qu'on se retrouvera tous et j'en trépigne déjà d'impatience.

Je vous invite donc de ce pas à noter dans votre agenda que le tome deux des Strong Girls Forever paraîtra en juin 2019 ! Je suis si contente que le délai de parution entre le tome un et le deux soit si resserré ! En même temps, le fait que la saga soit parue depuis "longtemps", du moins pour ce tome un c'est certain, permet une traduction plus rapide, pour mon plus grand bonheur ! Par ailleurs, j'avais oublié de préciser que c'était Anne Guillon, la traductrice "officielle" de Cathy Cassidy en France, qui s'est chargé de la transition vers le français du tome un de Strong Girls Forever. Je ne sais pas si elle s'était déjà occupée de la traduction de Geek Girl (à vérifier quand je lirai cette saga ; ayant été convaincue par la plume et la vision du monde d'Holly Bourne, j'ai encore plus envie de le faire maintenant), mais, quand j'ai vu ça au tout début de Strong Girls, je me suis dis que c'était un signe. Signe que ce roman allait être juste exceptionnel. Et je ne m'y suis pas trompée. Ça vous dit de rejoindre vous aussi le club hyper stylé et VIP des Vieilles Filles ? Venez, on a des gâteaux ! (et on y parle de menstrues)

Nanette ♥

FICHE LECTURE : Strong Girls Forever - T1 : Comment ne pas devenir cinglée ?
COUP DE FOUDRE ϟ aussi flamboyant que les cheveux d'Amber (quoiqu'elle en dise, ils sont magnifiques), impressionnant que l'aura et l'intelligence de Lottie et inspirant que le courage d'Evie.

« Amber a sorti les griffes.
- Le Club des Vieilles Filles, pauvre crétin sexiste ! Evie, Lottie, on se voit chez moi après les cours.
Elle m'a décroché un regard qui signifiait : "Non mais sérieux, qu'est-ce que tu lui trouves ?", avec des mouvements de menton furieux dans sa direction.
Lorsque j'ai parcouru la page, je l'ai aimée encore plus. Elle avait même prévu quinze minutes de pause "gâteaux apéro".
Mais je ne m'attendais pas au sujet de discussion qu'elle avait choisi.
- Tu veux vraiment qu'on parle des règles ?
Guy a failli s'étrangler avec son Coca Light.
- Vous allez consacrer une réunion entière à vos menstruations ?
Amber l'a fusillé du regard tandis que je virais au rouge sang - c'est le cas de le dire.
- Ce n'est pas notre faute si on saigne.
On a tous fait la grimace.
- Emploi non indispensable du verbe "saigner", a chuchoté Lottie.
Nous avons toutes les deux éclaté de rire.
- C'est dégueu, a dit Guy.
- C'est toi le dégueu.
- Moi, au moins, je ne suis pas un monstre qui saigne pendant des jours sans en mourir.
Nouveau regard assassin d'Amber.
- Je refuse de continuer tant qu'IL sera là. »
Tags : Fiche Lecture, service de presse, éditions Nathan, Strong Girls Forever, Tome 1 ♥, Trilogie, Comment ne pas devenir cinglée ?, Holly Bourne, 2015, 2019, Littérature ado, Adolescence, lycée, jeunesse, féminisme, acceptation de soi, amitié, maladie mentale, troubles, tocs, combat, famille, conflits, normalité, musique, pop culture, tranche de vie, confiance en soi, complexes, féminité, sexisme, relations hommes/femmes, premiers émois, amour, attirance, doutes, interrogations, se remettre en question, humour, rechute, aller de l'avant, amertume, déception, espoir, courage, expériences de la vie, roman d'apprentissage, grandir, rêves, lutte contre le patriarcat, personnages hauts en couleur, Coup de foudre ♥, Littérature britannique
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#Posté le lundi 25 février 2019 08:26

Modifié le vendredi 10 janvier 2020 06:22

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