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FICHE LECTURE : Le gang des prodiges - T2 : Ennemis jurés

FICHE LECTURE : Le gang des prodiges - T2 : Ennemis jurés
• TITRE VO : Renegades, book 2: Archenemies.
• AUTRICE : Marissa Meyer.
• ANNÉE : 2018 (USA) ; 2019 (FRANCE).
• GENRE (S) : Science-fiction, dystopie, YA.
• THÈMES : Super-héros, pouvoirs surnaturels, univers futuriste, aventure, action, danger, mystères, angoisse, sang, violence, méchants, complots, honorabilité, menaces, rivalité, confrontation, justice, valeurs, apprentissage, maturité, amitié, ambition, pièges, stratégie, secrets, s'endurcir, vengeance, duels, oppression, remise en question, amour, suspense, meurtres, guerre...
• PAGES : 544.

Ma chronique du tome 1 : ici.

Audacieux. Courageux. Impartial.
Serez-vous capable de devenir un héros ?

La double vie de Nova est intenable. En tant que Renégate, elle travaille avec Adrian au maintien de l'ordre dans la ville. En tant qu'Anarchiste, son rêve est de détruire les Renégats. Si elle est démasquée, elle risque gros : perdre Adrian et faire souffrir la ville toute entière...

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour ma chronique du deuxième tome de la saga Le gang des prodiges signée Marissa Meyer. Une fois n'est pas coutume avec cette autrice, j'ai juste adoré cette lecture !

En effet, il s'agit là d'une grande histoire d'amour entre Marissa Meyer et moi. Ennemis jurés était le seul roman d'elle qu'il me restait dans ma bibliothèque que je n'avais pas encore dévoré et je ne vous cacherai pas que je me sens désormais démunie à l'idée de ne plus avoir aucun de ses écrits à me mettre sous les dents. Très sincèrement, cette romancière n'a jamais cessé de m'épater. Tous les titres que j'ai pu découvrir d'elle jusqu'à présent m'ont purement et simplement transportée et fait éprouver une myriade d'émotions incomparables à aucune autre. En résumé, absolument tout ce qui est né de la plume magique et experte de cette autrice et qui a pu se retrouver en mes mains est spécial à mes yeux, pour des raisons qui me sont toutes personnelles. Et avec Le gang des prodiges, elle m'a prouvé qu'elle en avait encore résolument sous le pied.

Ce deuxième tome du Gang des prodiges en particulier est parvenu à produire un impact certain sur ma petite personne. Pour commencer, il a réussi à me sortir d'une panne de lecture indéniablement pénible, ce dont je lui suis infiniment reconnaissante. Il m'a ensuite permis de retrouver ma brigade de Renégats favorite, ces personnages que j'aime tant, profondément humains et complexes quel que soit leur camp, qui ne manqueront pas de vous captiver tous autant qu'ils sont. Vous les adorerez ou vous adorerez les détester, croyez-moi. Vous chercherez à sonder leur âme, à comprendre leurs motivations, tant l'ambiguïté de leur caractère respectif est fascinant. Pour ma part, mon duo chouchou formé par Nova et Adrian a définitivement fait battre mon coeur plus fort. J'ai été également été séduite par le nouveau personnage de Callum. Son pouvoir de prodige est sans conteste le meilleur qui soit : tellement simple et... merveilleux à la fois. J'aime ce personnage du plus profond de mon petit coeur et j'espère sincèrement que vous prendrez la peine d'aller à sa rencontre en vous procurant ce roman.

Sur ce, mon désir le plus cher étant de vous en dévoiler le moins possible sur cette intrigue tout ce qu'il y a de plus mouvementée et extraordinaire, je dirais donc simplement que, si vous comptez lire Le gang des prodiges un jour (le but est que vous le fassiez, bien entendu), attendez vous à de l'action, à des combats de super-héros sacrément stylés, à un épais voile de mystère qui ne fait qu'augmenter la tension au fur et à mesure que le récit progresse, à un univers extrêmement bien construit et qui rassemble indubitablement toutes les qualités pour vous embarquer et vous donner l'envie de ne plus le quitter malgré la nouvelle terrible guerre qui s'annonce... En toute honnêteté, je ne sais combien de tomes comportera cette saga : elle devait à la base être une duologie mais cela ne peut décemment plus être le cas au vu du cliffhanger tout bonnement abominable sur lequel l'autrice nous laisse ici. S'agira-t-il alors d'une trilogie ou même d'une tétralogie ? Une fois encore, je ne sais. Une chose est certaine, c'est que je vais clairement ronger mon frein dans l'attente de ce troisième tome qui promet d'être juste épique ! COUP DE FOUDRE ϟ

Nanette ♥

« Et une fois en possession de tous les pouvoirs, qu'est-ce qui nous empêchera de devenir à notre tour des super-vilains ? »
Tags : Fiche lecture, le gang des prodiges, Tome 2 ♥, pocket jeunesse, Littérature américaine, Marissa Meyer, 2018, 2019, Science-fiction, dystopie, Young Adult, Super-héros, pouvoirs surnaturels, univers futuriste, aventure, action, danger, mystères, angoisse, sang, violence, méchants, complots, honorabilité, menaces, rivalité, confrontation, justice, valeurs, apprentissage, maturité, amitié, ambition, pièges, stratégie, secrets, s'endurcir, vengeance, duels, oppression, remise en question, amour, suspense, meurtres, guerre, Coup de foudre ♥
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#Posté le mardi 31 mars 2020 15:11

Modifié le mercredi 01 avril 2020 05:37

FICHE LECTURE : La Confrérie des Téméraires

FICHE LECTURE : La Confrérie des Téméraires

• AUTRICE : Floriane Turmeau.
• ANNÉE : 2019 (FRANCE).
• GENRE(S) : Jeunesse.
• THÈMES : Roman-enquête - Énigmes - Collège - Livre-jeu - Roman illustré - Suspens - Mystère - Aventure - Courage - Entraide - Amitié - Humour - Complot - Machination - Justice - Famille - Patrimoine - Culture - Musée...
• PAGES : 206.

Ça y est, c'est la rentrée en sixième pour les jumeaux Alix et Théo, qui découvrent le collège de leur petit village d'Aimange. Tout se déroule parfaitement, à une exception près : quelqu'un a cambriolé le casier de Théo et y a laissé un message. Si le jeune homme veut récupérer ses affaires, il devra accomplir une mission pour le compte de l'énigmatique « Confrérie des Téméraires »...
Aussitôt, Alix vole au secours de son frère et tous deux se lancent dans une enquête mystérieuse, qui dépassera de loin le cadre du collège. La confrérie savait-elle que l'objectif de sa quête chamboulerait durablement l'ordre établi de la ville ?
Une enquête à suspense accompagnée, à chaque moment crucial, de jeux à résoudre par le lecteur ! Un vrai défi à relever !

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique du roman La Confrérie des Téméraires dont j'ai immédiatement adoré le concept, à savoir résoudre les différentes énigmes de l'enquête au c½ur de l'intrigue au côté des personnages. Ce petit côté ludique et immersif de l'histoire qui nous est proposée de vivre est totalement irrésistible à mon sens. En effet, je me suis véritablement prise au jeu, Floriane Turmeau a eu là une idée de génie. Je remercie infiniment les éditions Poulpe fiction pour ce merveilleux envoi et, sans plus attendre, place à mon avis très élogieux sur ce titre qui fleure bon l'atmosphère grisante à la Sherlock Holmes junior moderne et les aventures trépidantes, j'ai nommé La Confrérie des Téméraires !

Au niveau des jeux en soi qui parsèment le récit, je me suis franchement bien amusée à les faire. J'en trépignais même d'impatience à chaque nouvelle énigme qui s'annonçait, comme si je prenais part à une chasse au trésor, ce qui était un peu, voire carrément, le cas à vrai dire. Les activités inventées pour nous divertir sont suffisamment simples pour qu'on puisse rapidement avancer dans l'histoire mais parfois, je dois reconnaître que ce n'était pas toujours évident de trouver la bonne réponse, notamment pour ce qui est du jeu 11 où il n'y a pas de solution clairement donnée. J'ai beau ne pas trop mal me débrouiller en matière de bataille navale, cette énigme-ci me triture toujours le cerveau ; à l'heure actuelle, je ne l'ai toujours pas réellement comprise, je l'avoue sans honte aucune. Si jamais l'autrice passe par là, je serai heureuse qu'elle m'apporte la réponse définitive dont j'ai tant besoin ! Voilà, ça, c'est dit... Concernant notre échec ou notre réussite aux divers jeux, cela n'a pas spécialement d'incidence sur le cours de l'intrigue. Au contraire, cette dernière est déjà intégralement rédigée et construite, sur ses rails. Disons que dans le cas présent, il ne s'agit pas d'un livre où nos choix font changer la suite des événements et où plusieurs trames alternatives sont possibles. Néanmoins, si l'on se trompe de réponse à un moment donné, on s'en rend immédiatement compte car cela est insinué dans les dialogues entre les différents personnages ou bien il y a impossibilité de faire les jeux suivants correctement. Certes, on peut passer outre ce détail afin de simplement savourer le récit même du livre, bourré de suspens et indéniablement prenant, ainsi que les illustrations minutieusement réalisées par l'autrice, qui se fait ici multi-tâches, pour chaque énigme qui se présente à nous mais très sincèrement, je ne vois pas l'intérêt de faire cela. Pour ma part, j'ai pris la mission que Floriane Tumeau m'a confiée, ainsi qu'à ses jeunes et intrépides personnages, très à c½ur. Les péripéties qui ont découlé de cette décision m'ont captivée tout du long et je me sentais véritablement impliquée dans les tenants et aboutissants de l'intrigue.

Ce qui explique cela entre autres choses, c'est mon attachement instantané aux personnages. Bon, j'ai eu un peu du mal avec Alix au début, je la trouvais un peu trop brutale et hautaine à mon goût mais je comprenais aussi parfaitement ses raisons de se montrer aussi agressive et directe. Cette fille, c'est une véritable rose avec toutes ses épines de sorties, et je peux vous assurer qu'elles piquent sacrément fort quand il s'agit de défendre ceux qu'elle aime. Concernant Théo et Charly, ils sont juste adorables : Théo est extrêmement prévenant, attentionné et tout bonnement choupinours ; quant à Charly, cette dernière est pétillante, gentille et pleine de ressources - un véritable rayon de soleil, une amie sur laquelle on peut compter à tout instant. Bref, ces trois-là se sont assurément bien trouvés ! J'ai également ressenti une profonde affection pour les personnages secondaires, en particulier pour Hector, le père de nos deux jumeaux. Ce papa est tout simplement trop mignon, sympathique, drôle, attendrissant, passionnant et passionné. On éprouve une réelle empathie à son égard au fil de l'évolution de l'intrigue. Vous l'aurez compris, je suis indubitablement #teamHector dans toute cette histoire ! Ce qui me fait d'autant plus adorer ce personnage et la finalité de l'intrigue de façon plus générale, c'est le très subtil et beau message que l'autrice nous transmet sur la préservation essentielle de notre patrimoine commun, sur l'importance fondamentale des richesses du passé (j'ai l'impression de vous présenter une chronique sponsorisée par Stéphane Bern, pour le coup - #SecretsdHistoirecestlavie). Plus sérieusement, j'apprécie tout particulièrement le fait que Floriane Turmeau ait lié ainsi l'agréable à l'utile, elle nous délivre ainsi un récit vraiment complet sur tous les plans : visuel, émotions, action, valeurs véhiculées... Tout y est pour passer un instant de lecture mémorable et aussi divertissant qu'enrichissant.

Pour conclure, je dirais en toute sincérité que La Confrérie des Téméraires est un roman juste palpitant qui a su incontestablement me faire rajeunir et rencontrer de nouveaux inestimables amis d'encre et de papier. D'ailleurs, peu importe notre âge, impossible de ne pas se plonger avec délectation dans la lecture de ce roman et de penser à autre chose en accomplissant cette mystérieuse et fascinante quête au dénouement surprenant. Je vous laisserai juger par vous-même de ce dernier point si vous lisez un jour ce livre. Et très honnêtement, ce serait franchement dommage de ne pas le faire. Pour ma part, je dis un grand BRAVO à Floriane Turmeau qui a élaboré ce livre de A à Z avec un immense brio, chapeau l'artiste ! Sur ce, je conclurai sur ces mots dégoulinants d'excitation et d'impatience : VIVEMENT LA SUITE !! (il faut qu'il y en ait une, c'est obligé. S'il vous plaît.) ★★★★★ (♥)

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, service de presse, Poulpe Fictions, La confrérie des Téméraires, Floriane Turmeau, 2019, Jeunesse, roman-enquête, énigmes, collège, livre-jeu, roman illustré, suspens, mystère, aventure, courage, entraide, amitié, humour, famille, complot, machination, justice, patrimoine, culture, musée, Excellente lecture !, Mini coup de coeur
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#Posté le lundi 22 juillet 2019 09:12

Modifié le jeudi 25 juillet 2019 07:27

FICHE LECTURE : Poldark - T2 : Au-delà de la tempête

FICHE LECTURE : Poldark - T2 : Au-delà de la tempête

• TITRE V.O. : Poldark - Demelza.
• AUTEUR : Winston Graham.
• ANNÉE : 1946 (ANGLETERRE) ; 1976, 2017 (FRANCE).
• GENRE (S) : Roman historique.
• THÈMES : Saga familiale, années 1790, Révolution française, tensions, politique, justice, procès, Angleterre, Cornouailles, mines, paysans, milieu aisé, rivalité, jalousie, faux semblants, corruption, honnêteté, droiture, générosité, fougue, passion, amour, ranc½ur, chagrin, faiblesse, secrets, mystères, espoir, conscience, révolte, crise, noirceur, traumatisme, renouveau, amitié, trahison, tromperie, dangers, aventure, misère sociale, hiérarchie des classes sociales, querelles familiales, drame, deuil, réconciliation, passé, amertume, premier amour...
• PAGES : 300.

1790. Sept ans après avoir regagné son Angleterre natale, Ross Poldark est parvenu à sauver le domaine familial en déshérence et à relancer l'activité minière.
Mais des menaces planent en ce mois de septembre. Une famille de banquiers, les Warleggan, tente de prendre le contrôle de ses affaires, pourtant peu florissantes. Et Ross suspecte son cousin Francis d'être de leur côté pour assouvir sa vengeance.
Ross est dans le même temps accusé d'avoir pillé deux navires qui se sont échoués non loin de chez lui. S'il est reconnu coupable, il risque la mort...
Demelza, qu'il avait recueillie puis épousée, se bat pour le défendre. Mais leur amour résistera-t-il à la tempête ?
Monument de la littérature d'évasion, la saga Poldark plonge le lecteur dans les Cornouailles affamées de la fin du XVIIIe siècle. Décors naturels de toute beauté, trahisons et triangles amoureux, ce roman dépeint une Angleterre où les petits entrepreneurs vacillent sous l'influence croissante des puissances de l'argent.
Figure contestataire avant l'heure, Poldark le rebelle personnifie la passion et la sensualité.

Auteur de quelque trente romans, Winston Graham (1908-2003) est resté célèbre pour la saga Poldark, dont les douze volumes sont parus de 1945 à 2002. Cette série à succès de la BBC avec Aidan Turner et Eleanor Tomlinson dans les rôles principaux est aujourd'hui diffusée internationalement sur Netflix. Les Falaises de Cornouailles, le premier volet de cette saga, est paru à l'Archipel en 2017. Winston Graham est aussi l'auteur de Pas de printemps pour Marnie, adapté au cinéma par l'illustre Alfred Hitchcock.

Ma chronique du tome un : ici.

ஜ MON AVIS :

Coucou les amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique du tome deux de la saga des Poldark, Au-delà de la tempête. Pour commencer, je tiens à remercier du fond du c½ur les éditions l'Archipel pour ce superbe envoi ainsi que pour leur patience. Je prends un véritable plaisir à redécouvrir l'histoire mouvementée et extraordinaire de cette incroyable dynastie familiale en français et par le biais des livres originels grâce à eux et je leur en suis extrêmement reconnaissante. Cependant, je ne vais pas vous mentir : pour le moment, si je ne devais vous conseiller qu'un seul format pour découvrir cette bouleversante aventure qui nous fait voyager dans le temps et dans l'espace, ce serait le format télévisuel. Explications.

Je ne vous cache pas que je suis ressortie effectivement assez confuse de ma lecture. Le livre se lit extrêmement bien et toutes les scènes et révélations que je connaissais déjà grâce à l'adaptation de la BBC, je les ai retrouvées ici. A peu de choses près, le livre et sa version télévisée sont tels des miroirs l'un de l'autre. Seulement, celui de la saga livresque me renvoie un reflet beaucoup plus flou que celui de son homologue télévisuel, qui est bien plus net de son côté.

Je m'en vais de ce pas vous donner des exemples concrets. En premier lieu, le découpage de la série et des livres ne semblent pas être les mêmes. En effet, la saison un de la série BBC s'achevait sur un événement d'une importance cruciale qui se produit dans la vie de notre fougueux Ross et de sa tendre moitié. Dans les romans, ce tournant décisif dans la vie de notre merveilleux couple a justement lieu au tout début de ce second tome. Je le sentais déjà mal en constatant que le premier livre ne se concluait pas sur cet épisode mais, pour le coup, j'ai été choquée de voir à quel point cela a été traité au-dessus de la jambe par l'auteur. Excusez-moi pour cette expression somme toute assez familière mais, là où la série a su faire survenir cet épisode tragique au bon moment et lui accorder toute l'importance et la gravité qu'il mérite, en le transformant par la même occasion en un cliffhanger insoutenable de grande qualité, non seulement Winston Graham place cette occurrence funèbre au mauvais moment, si jamais on peut parler de "bon" ou de "mauvais" moment pour une telle circonstance, mais en plus, envoyé, c'est plié, il n'en fait pas plus de cas que cela, au point qu'en quelques lignes, le drame est déjà passé et on en vient à se demander si cela a véritablement eu lieu ou non. C'est comme un mirage alors que cela devrait être un point d'encrage émotionnel hautement symbolique. Cette perte va en effet changer bien des choses dans la vie de notre couple phare et je trouve que l'auteur a sous-estimé ce fait pourtant évident de façon presque insultante. Je me rends compte que je peux me montrer assez virulente et sèche dans mon propos, et j'exagère sûrement un peu, mais quand même, cette absence flagrante de sentiments m'a passablement sidérée, même pour une intrigue censée se passer au dix-huitième siècle, et il fallait donc que je le souligne dans ma chronique, c'était obligé.

Un autre exemple somme toute parlant de ce que j'énonce : la naissance et l'évolution de la relation entre Dennis - que j'appelle toujours Dwight dans ma tête, c'est plus fort que moi - et Caroline, nouveau personnage principal auquel je me suis immédiatement attachée ici, alors que dans la série, m^es premières impressions n'étaient pas aussi encourageantes, pour une fois (même si l'actrice Gabriella Wilde est juste magnifique et très talentueuse), et introduit dans Au-delà de la tempête. D'ailleurs, au passage, je tiens à préciser que je trouve cela particulièrement amusant que ce tome se nomme ainsi car la tempête est en réalité loin d'être passée. Le pire reste à venir... Cependant, je ne vous en dis pas plus, il faudra que vous le découvriez par vous-même. Moi, sadique, vraiment ? Je ne vois pas de quoi vous parlez... Mais bref, passons. Si j'ai trouvé que le rythme de leurs rencontres et échanges verbaux absolument délicieux étaient déjà bien mieux gérés, je ne suis cependant toujours pas très convaincue. Là où dans la série, malgré les nombreuses ellipses, cela restait très cohérent et bien plus développé, dans le livre, cela va beaucoup trop vite pour que cela en soit crédible. Je dirais que c'est le principal problème de cette saga littéraire pour l'instant : on ne prend pas assez le temps de s'arrêter sur ce qui compte vraiment, de creuser plus que ça ce qui mériterait de l'être. Même la relation extrêmement puissante et fragilisée en début d'ouvrage de Francis et Ross ne m'a pas parue être si transcendante que ça alors que la série avait réussi à me tirer des larmes à propos de ces deux-là. Quand même, il s'agit des deux cousins Poldark, réputés pour leur impétuosité et leur façon d'aimer extrêmement violente et sans concession, cela est avoué par Ross lui-même au cours d'un dialogue avec sa superbe Demelza - qui elle par contre ne me déçoit jamais, malgré les vents et les tempêtes qui traversent son existence, c'est le cas de le dire - et pourtant, on a l'impression qu'ils ont tous les deux la capacité émotionnelle d'une petite cuillère (qu'est-ce que j'aime cette citation d'Hermione ♥ - rien à voir avec la choucroute, mais bon, je me devais de la placer ici) ! C'est un comble ça, quand même !

Et je vais en rajouter encore une couche : même pour ce qui est de la rivalité entre Ross et George, on passe d'un rapport certes extrêmement froid mais qui reste respectueux à « Vas y que je te balance en bas des escaliers ! » (j'ai franchement bien ri à ce moment-là du récit). J'aurais tout de même aimé que l'auteur explicite un peu plus les raisons pour lesquelles la famille Warleggan tient autant à s'accaparer les comptes bancaires de Ross, ce qui motive cette inimitié vorace qui n'en a (presque) plus de limites.

Un autre détail que j'ai aussi remarqué (là, il s'agit de ma pure analyse personnelle, un petit plaisir que je me suis accordée) : dans la série, Demelza, Elizabeth et Caroline ont trois couleurs de cheveux différentes - roux, châtain foncé et blond. Je trouvais cela très intelligent car chaque couleur correspond à une classe sociale, à une histoire et à un état d'esprit. En effet, le roux symbolise la flamme, la révolte, le changement, la provocation, et, en tant que fille de mineur qui s'élève socialement et fait fi des conventions, la douce mais robuste et déterminée Demelza ne pouvait qu'arborer une telle crinière grâce à la ravissante Eleanor Tomlinson. Elizabeth, quant à elle, sous les traits de la sublime Heida Reed, a les cheveux châtain clair qui tirent résolument sur le châtain foncé. Issue d'une des familles les plus anciennes et respectables des Cornouailles, les Chynoweth, Elizabeth est censée être l'incarnation même de l'élégance et de l'obéissance due aux aînés, à cette société patriarcale très rigide. Cependant, la "noirceur" de ces cheveux, plus foncés par rapport à la carnation très claire de sa peau, révèle à mes yeux les désirs inavouables de son c½ur, sa lutte intérieure face à un monde qui l'oppresse et l'empêche d'être pleinement elle-même et d'assumer ses sentiments. Quant à Caroline, aux cheveux blond très clair, elle représente cette aristocratie presque immaculée, d'un prestige incomparable. Sa beauté d'ange vous en ferait presque baisser les yeux. Mais Caroline, vous le comprendrez très vite, cache bien son jeu et est en effet bien plus qu'une simple poupée de porcelaine gracile et un chouïa mutine. Elle ne subit pas sa destinée comme Elizabeth, elle la vit. Au départ, j'en voulais à l'auteur des livres car il bouleversait tous mes repères et mes précieuses convictions : dans les romans, les couleurs changent de tête - Demelza se fait brune, Elizabeth blonde et Caroline rousse. In fine, j'en ai tiré des conclusions très intéressantes également : Demelza a des cheveux noirs comme le corbeau. Normal vu qu'elle est tel cet animal d'anthologie hautement indésiré. On lui fait sans cesse comprendre qu'elle n'a pas sa place auprès de son si cher époux, qu'elle ferait mieux de retourner à la terre, qui est son élément de prédilection, étant née des abysses de la mine et de la misère. Selon moi, la couleur noire symbolise en réalité le diamant brut qu'est Demelza, qui s'est toujours salie les mains et qui a subi les pires crasses depuis sa naissance, que ce soit de la part de ses proches ou de la haute société qu'elle a intégrée par alliance. Là où ne voit que de la mauvaise engeance, Demelza vaut à mes yeux bien plus que tous les pédants nobles qu'elle côtoie malgré elle, et c'est là sa véritable richesse. La blondeur d'Elizabeth dans les livres symbolise quant à elle justement la fragilité de cette jeune femme, sa beauté d'une perfection telle qu'elle en deviendrait presque inhumaine, cette distance entre cet objet de la société de l'époque et la véritable âme qui l'anime et qui est retenue prisonnière d'un corps traître, d'apparences qui ne lui rendent pas service. Pour ce qui est de Caroline, la rousse aux tâches de rousseur, elle devient dans les livres le feu ardent qui ne se laisse pas éteindre par la première remontrance venant de la part d'un de ses deux oncles et tuteurs, William et Ray. Même si Caroline semblerait avoir une apparence naturelle de paysanne, elle est belle et bien une aristocrate qui tient profondément à son statut, à son droit de naissance, mais aussi à sa liberté de penser et d'être. Bref, je pourrais vous bassiner encore des heures avec mes spéculations mais c'est ce qui fait de Poldark un réel bonheur à lire et à visionner : les livres comme la série sont extrêmement riches en interprétations diverses et variées, de fortes significations sont portées par une simple couleur de peau ou de cheveux, un banal vêtement, un geste minime d'un personnage à un autre. Tout est dans le détail et dans la minutie la plus raffinée. C'est ce qui me fait au fond tant aimer cet univers et les messages qui y sont véhiculés.

Pour conclure, je ne peux que vous recommander de vous plonger dans la lecture de la saga des Poldark. Certes, je ressors mitigée de ce second tome, où j'ai retrouvé tous les personnages que j'adore, la même histoire, les mêmes frissons, mais en beaucoup moins intense, en plus fade, presque délavé, et surtout avec une intrigue beaucoup trop précipitée. Je ne sais si c'est le découpage et la plume d'origine qui posent problème ou la traduction française mais une chose est sûre : il y a un hic quelque part. La faute à la plume très lisse et très classique de l'auteur, peut-être... Après tout, les premiers tomes de la saga datent des années quarante, une époque où la prose des écrivains était encore très bridée et où la traduction en français se faisait somme toute très scolaire. Je ne saurais vous dire si c'est cela qui m'a fait ressentir la lecture différemment par rapport au tome un, certes placé plus haut au niveau de l'ancienneté mais qui prend au moins le temps de mettre en place son univers foisonnant de détails et de protagonistes. En tout cas, l'adaptation de la BBC reste pour moi la véritable réussite, le must-see absolu. Néanmoins, je le répète, je continuerai à prendre un grand plaisir à redécouvrir cette palpitante aventure des Cornouailles si chère à mon c½ur en format papier grâce aux éditions l'Archipel, que je remercie encore chaleureusement. Il me tarde d'avoir le tome trois entre les mains, dont la première édition française s'intitule par ailleurs Jérémy Poldark. Cela me rend extrêmement curieuse car les enfants de Ross et Demelza sont loin d'avoir un rôle prépondérant dans la série télévisée... Vivement que je retourne à mon second chez-moi qu'est la demeure de Nampara ! ★★★★★

Nanette ♥
Tags : Fiche Lecture, Service Presse, Editions l'Archipel, Poldark, Tome 2 ♥, 12 volumes, 1946, 1976, 2017, Littérature anglaise, Winston Graham, Au-delà de la Tempête, Roman historique, Saga familiale, années 1790, Révolution française, tensions, politique, justice, procès, Angleterre, Cornouailles, mines, paysans, milieu aisé, rivalité, jalousie, faux semblants, corruption, honnêteté, droiture, générosité, fougue, passion, amour, ranc½ur, chagrin, faiblesse, secrets, mystères, espoir, conscience, révolte, crise, noirceur, traumatisme, renouveau, amitié, trahison, tromperie, dangers, aventure, misère sociale, hiérarchie des classes sociales, querelles familiales, drame, deuil, réconciliation, passé, amertume, premier amour, Très bonne lecture
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#Posté le vendredi 22 mars 2019 16:02

Modifié le mardi 26 mars 2019 09:23

FICHE LECTURE : The Mortal Instruments - Renaissance ~ T1 : La Princesse de la Nuit

FICHE LECTURE : The Mortal Instruments - Renaissance ~ T1 : La Princesse de la Nuit
• TITRE V.O. : The Dark Artifices, book 1: Lady Midnight.
• AUTRICE : Cassandra Clare.
• ANNÉE : 2016 (USA), 2017 (FRANCE).
• GENRE (S) : Fantastique.
• THÈMES : Young Adult, aventure, enquête, créatures surnaturelles, néphilims, paranormal, vengeance, justice, meurtres, deuil, passé douloureux, retrouvailles, traumatisme, noirceur, souffrance, famille, amitié, fidélité, confiance, mystères, suspens, folie, autorité, politique, petit peuple, dilemme, amour, action, urban fantasy, magie, secrets, combativité, courage, effronterie, briser les règles, passion, espoir, entraide, blessures, humour...
• PAGES : 814.

Ma chronique de The Bane Chronicles : ici.

Los Angeles, 2012. Cela fait cinq ans que les événements qui ont failli plonger le monde des chasseurs d'ombres dans l'oubli se sont produits, cinq ans qu'Emma Carstairs, jeune chasseuse d'ombres, a perdu ses parents. Après tout le sang versé et la violence dont elle a été témoin durant son enfance, Emma a consacré sa vie à l'éradication des démons et à être la meilleure, la plus rapide et la plus redoutable chasseuse d'ombres depuis Jace Lightwood.
Élevée à l'institut de Los Angeles, Emma est liée comme parabataï à son meilleur ami Julian.
Alors qu'elle pourchasse les meurtriers de ses parents, la piste qu'elle poursuit la conduit tout droit vers des personnes envers qui elle avait toute confiance, comme on le lui avait toujours appris.
Au même moment, Emma tombe amoureuse de Julian, son plus proche ami, et parce qu'il est son parabatai, il est la seule personne au monde qui lui soit absolument interdit d'aimer à cause de la loi des chasseurs d'ombres.
Au c½ur du rutilant Los Angeles actuel, Emma doit apprendre à faire confiance à son c½ur et à son esprit pendant qu'elle doit déjouer un complot démoniaque mené par de sombres sorciers gérants de night-club, de Sunset Strip à la mer enchantée, qui s'étend sur toutes les plages de Santa Monica.
FICHE LECTURE : The Mortal Instruments - Renaissance ~ T1 : La Princesse de la Nuit
ஜ MON AVIS :

Bonjour les petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'un livre que j'ai lu il y a déjà presque deux ans, un roman que j'attendais à l'époque avec une immense impatience, une impatience telle que je me l'étais procuré dès sa sortie en France et que je l'avais dévoré en même pas deux jours dans la foulée ! Cela a beau être un beau bébé de plus de huit cent pages dans sa version française, cela se boit comme du petit lait ! C'est tout simplement irrésistible : une fois qu'on l'a commencé, impossible de s'arrêter tant on est véritablement happé par cette histoire complètement imprégnée de magie à l'état pure et de noirceur. Ce livre, c'est bien évidemment le premier tome de la dernière trilogie de Cassandra Clare dans son univers des Mortal Instruments, La Princesse de la Nuit, issu du cycle Renaissance. En effet, l'intrigue de cette nouvelle trilogie se déroule quelques années après la fin du tome 6 des TMI originels, soit après la fin de la guerre qui a laissé les Chasseurs d'Ombres et les créatures du Downworld totalement meurtris et qui a vu le bannissement du petit peuple, qui s'était rallié à la cause de Valentine, puis du redoutable Jonathan Morgenstern. Autant dire que le Shadow world a sérieusement besoin de renaître de ses cendres ! Personnellement, cette fin de saga m'avait totalement secouée et se suffisant complètement à elle même, elle aurait pu me contenter, mais... L'univers de Cassandra Clare étant juste tellement bien construit et si riche, si l'on m'offre une telle occasion en or d'y replonger la tête la première, et celle de Renaissance en était une sacrément belle, je le fais sans hésiter ! Cependant, je dois reconnaître que, dans un premier temps, je n'étais pas si enthousiaste que ça. Dans les derniers tomes de la saga The Mortal Instruments première du nom, et notamment dans le dernier, on nous fait clairement comprendre que le Scooby gang façon Institut de New York ne sera plus au centre des prochaines aventures qui auront lieu dans le Shadow world. Rien que d'y penser, j'en avais un pincement au c½ur extrêmement douloureux. Il était hors de question que je dise adieu à mes chouchous chéris que sont Clary, Jace, Alec, Magnus, Isabelle et Simon et tous les autres, c'était mission impossible pour moi ! In fine, l'adieu s'est transformé en au revoir, du moins pour certains personnages principaux des deux premières sagas (TMI et TMI - Origines), ce qui a rendu la pilule plus facile à avaler. Néanmoins, je n'étais toujours pas convaincue : Emma et Julian, qui nous étaient introduits dans le tome 6, La cité du feu sacré, comme le prochain duo phare de l'univers des néphilims et comme les symboles de la future génération de chasseurs d'ombres qui doit apprendre des erreurs passées de ses prédécesseurs et marcher dans les pas de shadowhunters d'ores et déjà illustres comme Jace et Clary qui ont su montrer la voie, ne m'étaient pas spécialement sympathiques. J'ai eu en effet beaucoup de mal à m'attacher à eux, je trouvais également leur amitié assez faiblarde comparée à celles magnifiques de Jace et Alec ou encore de Will et Jem. Etant donné qu'ils étaient à l'époque encore des enfants/pré-adolescents, cela peut probablement expliquer mon manque d'identification et d'intérêt à leur égard. La fin du tome six avait cependant changé la donne car tous les deux subissent des pertes atroces au niveau de leurs familles respectives et se retrouvent avec d'immenses responsabilités à porter sur leurs épaules, qu'aucun enfant de leur âge ne devrait avoir à assumer. Et déjà que l'enfance d'un chasseur d'ombres est généralement dépourvue d'innocence au vu de leur dur entraînement, autant vous dire que les jeunes jours d'Emma et Julian ont été marqués de façon indélébile par la noirceur et le deuil. Il faudrait être un c½ur de pierre pour ne pas ressentir une profonde et sincère compassion à leur égard. Qui plus est, j'ai été impressionnée par l'immense courage qu'ils ont réussi à puiser tout au fond d'eux pour faire face à de tels bouleversements. Il fallait que je vienne aux nouvelles pour voir s'ils allaient bien-!

Comment dire... On ne peut pas dire que le moral soit au beau fixe. En tout cas, dans les beaux yeux bleus d'Emma, l'orage gronde toujours. Je me suis considérablement plus identifiée à la jeune femme dans ce tome que dans la précédente saga. Lorsqu'elle était enfant, Emma me faisait presque peur car elle avait déjà à cet âge-là une âme ancestrale, celle d'une guerrière déjà bien rodée face à ce que l'existence peut lui réserver de pire et qui croit avoir déjà tout vu. En tout cas, c'est l'impression qu'elle me donnait de par son immense maturité qui effraye et qui renvoyait d'elle l'image d'une enfant insensible dont l'éclat de vie et d'espoir s'était éteint dans ses yeux avant même de briller un peu plus fort et de transpercer les ténèbres de son existence. En réalité, j'étais loin du compte car même Emma ne pouvait être préparée à ce qui l'attendait en ce temps-là... Dans ce tome, on la voit extrêmement badass, dangereuse pour quiconque se mettrait en travers de son chemin ; c'est une combattante aguerrie qui ne manque pas d'humour, sarcastique à souhait et absolument divin, et de charme, mais qui cache aussi une réelle vulnérabilité en elle. Elle sait duper son petit monde mais pour le lecteur, cela crève les yeux qu'Emma se noie dans son chagrin depuis des années et qu'elle le porte presque comme on brandirait un étendard. Elle a fait parfaitement corps avec et s'y raccroche de toutes ses forces, à tel point que cela en devient carrément malsain. J'ai beaucoup aimé le fait que sa personnalité soit beaucoup plus complexe que ce qu'il n'y paraît, c'est-à-dire que, d'un côté, on comprend tout à fait qu'Emma ait soif de justice et ait besoin de savoir ce qui est véritablement arrivé à ses parents et qui semble se perpétrer aujourd'hui. C'est tout à fait compréhensible qu'Emma recherche inlassablement des réponses à ses questions et tend à éradiquer la cruauté, à faire le bien autour d'elle, surtout quand on sait qu'au sein de l'Enclave, ce sont de vrais mous du genou qui ne sont bons qu'à voter des lois rétrogrades et absolument aberrantes. La loi est dure, mais c'est la loi. Mon ½il, oui ! En clair, on a envie d'accompagner Emma dans son enquête périlleuse et de l'épauler, mais d'un autre côté, j'ai été loin de cautionner tout ce qu'elle dit et fait, et beaucoup de ses décisions, en particulier en fin de tome, m'ont juste fait enrager et m'ont semblé être complètement insensées. De mon point de vue du moins car, concernant Emma, il est clair que sa façon d'agir est en parfaite adéquation avec son raisonnement, ce qui se passe dans sa petite caboche très intelligente mais aussi pas très futée à certains moments. Les chasseurs d'ombres sont les adeptes de leur propre torture psychologique et de leur souffrance, que voulez-vous ! En bref, j'ai trouvé que le personnage d'Emma était beaucoup mieux construit et développé dans ce premier tome de Renaissance, on a juste envie de la protéger et de lui dire qu'il serait temps qu'elle cesse de se sentir coupables de la mort de ses parents, qu'elle n'aurait rien pu y faire, et de ne pas se focaliser uniquement sur ce qu'elle a perdu et ne retrouvera pas (du moins, pas avant de perdre la vie à son tour), mais plus sur les personnes qui l'entourent et qui sont là pour elle. C'est un personnage pour lequel j'ai beaucoup d'affection et que j'aimerais voir enfin heureux. Dernier petit point que j'ai trouvé juste adorable et qui m'a juste fait chaud au c½ur : dans La cité du feu sacré, Emma adulait les Shadowhunters de la précédente génération (ceux de TMI), en particulier Jace. Dans ce tome-ci, alors que l'on retrouve notamment ce dernier avec un plaisir non-dissimulé (et encore, le mot est faible), on se rend compte que, même si Emma a grandi et le considère plus désormais comme un ami au vu de tout ce qu'ils ont vécu ensemble avec le reste de la clique pendant et même après la guerre de Jonathan, elle continue de poser sur lui un regard admiratif, celui d'un enfant qui a des étoiles plein les yeux face à son mentor, cette personne exceptionnelle qui la pousse à se dépasser et à devenir la meilleure version d'elle-même. Il est vrai que j'ai reconnu en Emma des traits de caractère propres à Jace, notamment son humour piquant et qui fait mouche à chaque fois, sans jamais louper sa cible, et cette satanée manie de briser les règles avec une nonchalance et un panache carrément culottés, mais qui forcent le respect. On ajoute à ce savant mélange le sacré caractère borné de ma petite Clary, et ça nous donne Emma ! Cette capacité d'émerveillement que celle-ci a m'a juste soulagée et fait naître un immense sourire sur mon visage. In fine, je me dis que la flamme irradiante et primordiale de l'enfance et de l'optimisme n'est pas morte en elle et qu'il restait en fin de compte suffisamment d'espoir pour la raviver.

Parlons maintenant d'un personnage qui m'a complètement subjuguée dans ce tome-ci alors que, pourtant, c'était loin d'être gagné : Julian. Julian, Julian, Julian... Tout comme Emma, je trouvais que c'était un enfant très sombre, renfermé, cela en allait presque jusqu'à me repousser. Rien à voir avec mon sorcier chéri Magnus qui est un vrai petit rayon de soleil dont les paillettes brillent de mille feux et dont les paroles sont aussi pétillantes que des bulles de champagne ! Oui, j'avais envie de caser Magnus ici afin de créer un contraste et puis, de l'avoir retrouvé dans ce tome-ci, de savoir que son couple et sa vie de famille avec Alec vont bien, que tout marche comme sur des roulettes, cela m'a fait juste fondre le c½ur de ravissement. Bref, pour en revenir à Jules, c'est sûrement le personnage pour lequel j'ai ressenti le plus d'empathie dans ce tome. Depuis l'âge de ses douze ans, c'est lui qui porte sa famille à bout de bras et qui essaye du mieux possible de maintenir ce qu'il en reste uni. Les Blackthorn ont connus un véritable déchirement à la fin de la guerre, lorsque certaines espèces ont été jugées plus coupables que d'autres et ont été bannies sans aucun autre fondement que le sang qui coule dans leurs veines. Les participants à la guerre n'ont pas été jugés par rapport à leurs actes, à leur héroïsme, mais par rapport à leur appartenance à un groupe ethnique, ce qui est absolument abjecte, vous en conviendrez. Julian et ses petits frères et s½urs ont directement subi les conséquences de ce traitement injuste des vaincus. Pas étonnant donc que Julian, à l'image de son nom de famille, soit une vraie épine noire qui ne cherche qu'à protéger à ses risques et périls les êtres qui lui sont chers et les sentiments les plus profonds de son c½ur, afin de ne pas blesser quiconque, quitte à ériger un véritable mur qui l'empêche de s'exprimer pleinement et de s'épancher sur sa peine, sur ce qui importe pour lui. Julian peut vous apparaître plein de mystères et franchement tordu ; pour ma part, j'avais juste envie de panser sa blessure béante et de le réconforter, de lui faire sentir qu'il n'était pas seul et que je le soutenais à 200%. Son amour pour Emma est tellement beau et sincère que mon c½ur n'en a cessé d'avoir des palpitations frénétiques. La façon de penser de l'Enclave est totalement incompréhensible pour moi : comment l'amour entre deux Parabatai pourrait-il leur être nuisible ? Étant donné que ces deux chasseurs d'ombres sont tout l'un pour l'autre, cela renforce leur lien et leur donne la volonté d'aller de l'avant. Cette théorie selon laquelle l'amour n'est que faiblesse et aveuglement commence sérieusement à me taper sur les nerfs. Julian, sache que je crois en toi, en la force de tes sentiments, et que tu as bien raison de te battre pour eux et de t'insurger, de faire valoir ton droit à aimer librement et intensément ! À bien des égards, j'ai reconnu beaucoup de mon Jem adoré chez Julian, même si ce dernier a encore beaucoup à apprendre de la sagesse de mon frère silencieux favori, qui d'ailleurs nous a lui aussi fait un petit coucou qui m'a mise en émoi ! Surtout que ce retour furtif des anciens personnages a un véritable intérêt dans l'avancement de l'intrigue et dans la prise de conscience nécessaire de certains personnages sur de nombreux points. Bref, Julian, je t'aime de tout mon c½ur et ne baisse jamais les bras face à ce système pourri jusqu'à la moelle !

J'espère que, dans les prochains tomes, les autres membres de la fratrie Blackthorn seront plus développés, qu'on en apprendra plus sur eux. Ils occupent déjà une place importante dans Renaissance étant donné qu'ils sont la prunelle des yeux autant d'Emma que de Julian mais j'en veux plus encore. Ces enfants incroyablement ingénieux et admirables m'intéressent énormément. Qui plus est, ils apportent une véritable bouffée d'air frais à une intrigue saturée par la tension et la noirceur. Non pas que cela me déplaise car je me demande vraiment jusqu'où cela va nous mener et cela nous fait tourner les pages sans pouvoir s'arrêter, mais je suis bien contente que les petits Blackthorn nous procurent un comic relief franchement bienvenu. J'ai vraiment été émue par le fait qu'ils soient tous soudés, qu'ils forment une vraie famille, malgré le fait que cette dernière ait été brisée à de nombreuses reprises. Ils arrivent toujours d'une certaine manière à recoller les morceaux et à faire fi de leurs cicatrices à peine refermées. Avec tout ce que ces chérubins (enfin, ils sont tout plein de défauts mais on les aime infiniment quand même) ont vécu depuis leur naissance ou du moins leurs premiers balbutiements, je les applaudis à deux mains de se montrer aussi forts et solidaires au quotidien ! J'ai trouvé cette famille vraiment inspirante et bouleversante, c'est comme si je m'y étais fait ma petite place. Un véritable sentiment d'appartenance est né et j'ai juste hâte de les retrouver pour la suite de leurs mésaventures. Je suis aussi très heureuse que le nouveau personnage de Cristina ait intégré cette joyeuse troupe ! Participante à un programme d'échange de chasseurs d'ombres du monde entier, Cristina va devenir une vraie confidente pour Emma, celle dont cette dernière avait grandement besoin pour lui faire part de ses nombreuses craintes, que ce soit au niveau de sa vengeance ou d'autres choses lui pesant sur le C¼UR (clin d'½il absolument pas subtil). J'ai énormément aimé découvrir l'amitié qui lie ces deux jeunes femmes, qui sont de vraies battantes et qui sont parfaitement complémentaires : en effet, Cristina incarne dans le duo la figure de la pacificatrice, celle qui va réussir à tempérer le caractère tout feu-tout flammes de son amie grâce à ses très bons conseils. J'ai également été très émue par le passif très lourd de notre belle Mexicaine. Elle aussi en a bavé et est ressortie grandie et endurcie de ces événements traumatisants qui ont marqués sa jeune vie. Elle m'a rappelée notre louve-garou écorchée vive Maia à certains égards. Toutes les deux ont cette fragilité désarmante en elles qu'elles ont réussi à transformer en atout, en ce qui les motive à garder la tête haute et le c½ur vaillant malgré les épreuves. C½ur sur toi Cristina, j'espère également en apprendre plus à ton propos dans le tome deux ! Parce que se focaliser sur le revenant Mark, cela va cinq minutes... J'aime ce personnage, j'ai compatis à sa souffrance et ce qu'il a enduré l'a changé à tout jamais, au détriment de son attachement à sa famille malheureusement, et je suis curieuse de savoir comment il va évoluer mais il m'a aussi profondément agacée dans ce tome, sans que je puisse m'expliquer pourquoi. J'espère sincèrement que mon opinion sur lui sera beaucoup moins mitigée dans le tome deux !

Nous en voilà arrivés à la conclusion, alléluia ! J'ai l'impression d'avoir couru un véritable marathon en vous rédigeant cette chronique ; il faut admettre que, tenir un blog, c'est un travail de titan tout de même. Ou plutôt de chasseur d'ombres, devrais-je dire ! On ne leur laisse aucun répit et à nous lecteurs non plus d'ailleurs-! Cassandra Clare sait comment bien malmener ses personnages et on s'en délecte autant que l'on en souffre ! L'un ne va pas sans l'autre et cela en devient carrément addictif au bout d'un certain temps. Ce qui est sûr, c'est que l'autrice ne cessera jamais de m'impressionner grâce à son univers qu'elle maîtrise d'une main de maître : que ce soit au niveau de l'évolution des personnages et de leurs relations entre eux, du rythme du récit, de la succession des événements et des révélations grandioses, de la dose d'humour juste ce qu'il faut pour nous laisser un tant soit peu souffler, de la présence d'un nombre exponentiel de créatures fantastiques plus fascinantes les unes que les autres, ou encore de son imagination délirante et tout bonnement sensationnelle qui nous entraîne où elle veut bien nous amener, Cassandra Clare est une vraie reine de la littérature Fantasy/YA qui n'a plus rien à prouver depuis belle lurette ! Son univers de chasseurs d'ombres reste l'un de mes préférés tous confondus tant il nous coupe le souffle et nous fait écarquiller grands les yeux de stupeur et d'enchantement à tous les coups. Je ne me lasse au grand jamais d'y retourner, ma soif de connaissances concernant le Shadow world est insatiable. Vous l'aurez compris, Renaissance, au même titre que les autres sagas TMI et TMI - Origines, est un must-have pour votre bibliothèque ! Vous ne pouvez pas passer à côté, je ne le permettrai pas ! Emma et les Blackthorn ont grandement besoin de vous et je ne vous laisserai pas leur faire faux-bond ! En tout cas, si vous êtes toujours là, cela prouve que vous êtes dignes d'un vrai parabatai au niveau de la fidélité et de l'engagement, je suis fière de vous ! Alors, je compte sur vous pour activer votre double vue et partir à la chasse aux démons avec nous. Et n'oubliez jamais ceci : La loi est dure, mais c'est la loi. Mais une loi injuste n'est pas une loi. Lex mala, lex nulla. C'est devenu ma devise préférée !

Nanette ♥

FICHE LECTURE : The Mortal Instruments - Renaissance ~ T1 : La Princesse de la Nuit
Un beau COUP DE FOUDRE ϟ qui a laissé mon c½ur totalement dévasté...

« - Tu as une lourde responsabilité maintenant, dit Jace à Julian. Tu dois t'assurer qu'Emma finira avec un mec qui la mérite.
Julian était étonnamment pâle. Peut-être ressentait-il encore les effets de la cérémonie, pensa Emma. C'était de la magie puissante ; elle sentait encore un pétillement dans son sang comme des bulles de champagne. Mais Jules avait plutôt l'air de quelqu'un qui venait d'être giflé.
- Et moi alors? reprit Emma. Ne dois-je pas aussi m'assurer que Jules termine avec quelqu'un qui le mérite?
- Absolument. Je l'ai fait avec Alec et Alec l'a fait pour moi également... Bien que, en fait, il détestait Clary au début, mais il s'y est fait.
- Je parie que tu n'aimais pas Magnus non plus, reprit Julian, toujours avec cet étrange air sévère sur le visage.
- Peut-être pas, dit Jace. Mais je ne lui aurais jamais dit.
- Parce que cela aurait blessé Alec? demanda Emma.
- Non, répondit Jace, parce que Magnus m'aurait transformé en porte-manteau. »
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#Posté le lundi 14 janvier 2019 15:54

Modifié le mercredi 03 juin 2020 05:48

FICHE LECTURE : Poldark - Tome 1 : Les falaises de Cornouailles

FICHE LECTURE : Poldark - Tome 1 : Les falaises de Cornouailles

• TITRE V.O. : Poldark, book 1 : Ross Poldark.
• AUTEUR : Winston Graham.
• ANNÉE : 1945 (ROYAUME-UNI) ; 1972, 2017 (FRANCE).
• GENRE (S) : Historique.
• THÈMES : Saga familiale, années 1780, guerre d'Indépendance, Angleterre, Cornouailles, mines, paysans, milieu aisé, rivalité, jalousie, faux semblants, corruption, honnêteté, justice, droiture, générosité, fougue, passion, amour, ranc½ur, chagrin, faiblesse, secrets, mystères, tensions, espoir, conscience, révolte, crise, politique, noirceur, traumatisme, renouveau, amitié, trahison, tromperie, dangers, aventure, misère sociale, hiérarchie des classes sociales, querelles familiales, drame, patriotisme, fierté, humanisme...
• PAGES : 320.

1783. Après avoir mené une vie aventureuse en Amérique, le jeune et fougueux Ross Poldark revient en Angleterre. Mais c'est un homme meurtri qui retrouve ses falaises de Cornouailles.

Son père vient de décéder et le domaine familial est en déshérence. Surtout, Ross apprend qu'Elizabeth, sa fiancée, a rompu sa promesse pour en épouser un autre : Francis, son propre cousin...

Ross n'a d'autre choix que de s'inventer une nouvelle vie. Plutôt que de se laisser abattre, il décide de relancer l'activité minière, qui fit autrefois la fortune des siens.

Un jour, sur un marché, il prend la défense de Demelza, une fille sans instruction qu'il engage comme domestique. Une décision qui va changer sa vie...

L'AUTEUR : Auteur de quelque trente romans, Winston Graham (1908-2003) est resté célèbre pour la saga Poldark, dont les douze volumes sont parus de 1945 à 2002. Cette série à succès de la BBC, avec Aidan Turner dans le rôle principal, est aujourd'hui diffusée sur Netflix. On lui doit également Pas de printemps pour Marnie, roman adapté à l'écran par Alfred Hitchcock.
FICHE LECTURE : Poldark - Tome 1 : Les falaises de Cornouailles
ஜ MON AVIS :

Tout d'abord, je tiens à sincèrement remercier les éditions L'Archipel pour cet envoi, ainsi que d'avoir réédité cette saga d'anthologie en français (du moins, d'avoir commencé à le faire). Avec ces deux magnifiques couvertures qui plus est... Je fonds totalement. Mais bref, passons. Etant actuellement une grande fan de la seconde adaptation de la BBC de l'immense fresque familiale et historique qu'est Poldark (douze tomes, quand même !), il me tardait de découvrir la plume de celui qui a su poser toute son imagination historique et romanesque sur le papier, Winston Graham. Alors, qu'en est-il de cette épopée tumultueuse qui vient tout juste de commencer avec ce premier tome ? Mes attentes étaient très hautes au vu d'une histoire extraordinaire... que je connaissais au fond déjà, la renommée de l'auteur l'ayant précédé et ayant inspiré le monde télévisuel. Les vents soufflant sur les sauvages falaises de Cornouailles auront-ils réussi à me transporter une seconde fois ?

Eh bien, à vrai dire... Oui, mais pas tout à fait. Ce que j'ai adoré, c'est que la plume de Winston Graham est très immersive. Elle dépeint à merveille les paysages à la beauté brute et indomptable des Cornouailles, les physionomies des personnages, leur caractère bien affirmé à chacun, leurs états d'âme, leurs sentiments multiples et tourmentés... Tout cela prend vie dans nos esprits et stimule notre imagination bouillonnante. Bref, loin d'être ennuyée par cette incroyable aventure sociale, familiale et sentimentale que la série, exceptionnellement fidèle en tout point ou à peu de choses près, du moins, je ne peux en juger qu'au niveau d'une bonne partie de la saison un pour l'instant, j'ai eu la sensation de revivre le retour de mon cher Ross au bercail et tout ce qui s'en suit de fort mouvementé et palpitant comme si c'était la première fois. Ce qui aurait dû être le cas si j'avais lu le livre en premier. Mais je ne me tracasse plus pour ce genre de questions, donc... Qu'est-ce qui m'a manqué alors ? Je suis sûre que vous connaissez déjà la réponse à cette interrogation : le fameux "je-ne-sais-quoi", cette petite étincelle qui vous démange, ce souffle de magie pure qui vous permet de voir le roman prendre littéralement vie sous vos yeux ébahis. Malgré l'écriture superbe de Winston Graham, qui promet une grande saga enchanteresse qu'il me tarde de lire à mon rythme, c'est cependant la scénariste Debbie Horsfield et l'ensemble de l'équipe de Poldark - remarquable adaptation en mini série de la BBC, qui a réussi à déclencher le "truc" qui m'hypnotise à chaque fois et me met le c½ur en émoi.

Ce n'est pas pour jeter des fleurs à la série (Oups. Trop tard. Déjà fait.), et je vais d'ailleurs m'en arrêter là pour cette fioriture d'éloges sur l'adaptation alors que c'est du livre dont je dois vous parler mais, si vous n'aviez QU'UN conseil à retenir de cette chronique, ce serait le suivant : vraiment, lisez les livres ET regardez la série. Ne vous privez pas de ce double plaisir car je peux vous assurer que les deux sont complémentaires et forment le mariage parfait. C'est tellement rare qu'une adaptation, ici télévisuelle, soit si fidèle et surtout sur la même longueur d'onde que les ouvrages d'origine que vous ne pourrez qu'être satisfaits de cette expérience "enrichie". Voilà, c'est tout pour moi. Maintenant, pour les néophytes de Poldark (Sérieusement, qu'est-ce que vous attendez pour vous immerger totalement dans ce chef d'oeuvre ?! Ah, je sais ! Que votre humble servante vous ouvre la marche à suivre, bien sûr.), laissez-moi vous présenter un homme vraiment pas comme les autres, qui ne manquera pas de chambouler votre existence, j'ai nommé le seul, l'unique : Ross Poldark. Il fait définitivement partie de mon panthéon des personnages romanesques qui m'ont marquée d'une pierre blanche. En effet, Ross n'est pas fait du même bois que les autres et a une conscience accrue du monde qui l'entoure : bien que faisant partie de la noble et vénérable famille des Poldark, Ross se sent bien plus proche des mineurs qu'il emploie et se considère comme l'ami de ces gens simples qui, eux au moins, ont une parole d'honneur tout comme lui et dont la dignité n'est pas à vendre comme cela peut être le cas au sein de la classe sociale des bourgeois/aristocrates de la trempe des Poldark, Warleggan, Penvenen et d'autres familles qui régissent la vie politique, juridique, économique, sociale ainsi que le monde du travail à cette époque-là. Autrement dit, ils se placent bien au-dessus du milieu ouvrier, qui trime comme il peut face à tant de privilèges qui ne leur sont pas accordés. Ross sait très bien qu'il faut brosser ces individus (ceux des familles implantées et de celles "nouveaux riches") dans le sens du poil afin d'obtenir un semblant de justice et de lucidité de leur part. La seule fois où il va faire preuve d'une honnêteté cassante mais nécessaire envers ses pairs qui ne jurent que par et qui n'entendent que l'hypocrisie, Ross va le regretter amèrement. J'admire profondément et sincèrement ce personnage qui, certes, va faire des erreurs, dont je n'approuve pas forcément tous les choix et les opinions, mais qui les assume jusqu'au bout et sait reconnaître ses faiblesses, ses manquements et qu'il peut avoir tort. Malgré le vilain tour que lui a joué le destin, en lui dérobant son père et sa bien-aimée fiancée, Ross ne va pas se laisser abattre, va garder courageusement sa rancune en lui et ne pas en blâmer sa famille (alors qu'il le pourrait) et va tout mettre en ½uvre pour que l'héritage de son père renaisse de ses cendres et pour assurer à ses braves ouvriers leur pitance et un toit sous lequel faire vivre leur famille. Ross est un homme au fort tempérament, qui apprécie la franchise plus que tout autre chose. C'est quelqu'un de profondément bon et généreux, malgré sa personnalité complexe et son impétuosité, rendues à merveille par la fougue d'un de mes acteurs favoris, le saisissant Aidan Turner. J'aime infiniment ce personnage à la balafre hypnotique qui descend le long de son visage, à la beauté singulière et magnifique, qui ne veut absolument pas, sous aucun prétexte, se laisser corrompre et manipuler, et qui se bat constamment pour rester fidèle à lui-même dans un monde de loups mangeurs d'agneaux, qui n'a pas de principes ni de compassion. Je l'aime du plus profond de mon petit c½ur débordant de tendresse pour lui.

Concernant son pendant féminin, Demelza, si j'ai bien reconnu sa personnalité douce, apaisante, pacifique, qui sait cependant s'enflammer pour les causes qui lui tiennent à c½ur, qui lui semblent justes, et la détermination inébranlable et impressionnante qui l'anime alors, là où je m'attendais à faire face à la beauté flamboyante et superbe d'Eleanor Tomlinson, si la silhouette de Demelza est toujours fluette et gracile, bien que celle-ci doute sérieusement de sa beauté et de son influence alors qu'elle ne le devrait pas, ses cheveux se sont révélés être en réalité une tignasse noire comme le corbeau et ses yeux assortis, tels deux puits sans fond envoûtants, à l'éclat néanmoins d'une pierre précieuse. Cette description physique m'a fortement troublée, pour une raison bête comme chou : elle correspondait en tout point à celle de ma mère. J'y ai vu un peu naïvement un hommage à ma maman adorée de la part de l'auteur. C'est stupide, je sais. A tel point que je commence à douter de si les yeux de Demelza n'avaient pas toujours été bleus finalement, et non noirs comme les beaux yeux de la mama. Mais pour ce qui est de la chevelure, je suis formelle. Et, après tout, ce n'est pas le seul point commun qu'elles partagent : toutes les deux sont promptes à agir, sans arrière-pensée aucune, afin de changer ce qui ne va pas dans ce monde de brutes et d'assurer le bonheur d'autrui. Grâce à son jeune âge et à sa capacité de s'émerveiller de tout, Demelza a le c½ur empreint d'une innocence touchante, qui l'amène à avoir un raisonnement somme toute très simple mais tout aussi fort et authentique sur les choses fondamentales de la vie. Par exemple, si deux êtres s'aiment d'un amour sincère, pourquoi cela gênerait-il les autres ? Par souci d'ego ? De fierté ? D'orgueil incapable de pardonner ou de demander pardon à l'offensé ? Ce sont tous ces sentiments néfastes qui étouffent les Poldark, là où Demelza, la petite nouvelle au sein de cette famille tourmentée et sacrément rancunière, n'est que gentillesse, écoute, compréhension et tolérance. Demelza ne veut aucun mal, simplement l'harmonie et la bonne entente entre tous, et je la respecte profondément pour cela. Ce qui a pu légèrement m'agacer par moments chez elle, c'est sa tendance à trop s'inquiéter du regard que les autres, autrement dit sa nouvelle famille et classe sociale, portent sur elle. Je trouvais qu'elle s'en souciait bien trop et tenait trop à leur plaire, alors qu'ils ne valent certainement pas mieux qu'elle, servante soustraite au petit peuple, bien au contraire. Mais cela peut aisément se comprendre après tout, cette envie d'être acceptée et approuvée par tous : Demelza n'est qu'une toute jeune femme, qui en a vu des vertes et des pas mûres, et a échappé à son enfance violentée grâce à toute la force de sa volonté et aussi grâce à un ange gardien impromptu prénommé Ross. Les gorges étranglées par leur jalousie et leur malveillance en ont vite fait de jaser et de juger la pauvre enfant sans la connaître. Dans un monde aussi hostile et fait de faux semblants, il devient alors aisé pour Demelza de se sentir déboussolée et de se déprécier. Heureusement que Ross est là pour lui rappeler qu'elle est bien au-dessus de tous ces mécréants et que ce petit bout de femme qu'elle est a lui aussi une sacrée force de caractère.

Pour ce qui est de la famille de Ross, les fameux, que dis-je, les légendaires Poldark, nous ne sommes pas non plus en reste ! Mon membre préféré de cette tumultueuse famille, en dehors de mon Ross chéri bien sûr, est incontestablement Verity, la colonne vertébrale de la famille. Cette jeune femme est juste extraordinaire. L'incarnation même de l'abnégation. Verity ne cesse de penser aux autres avant de penser à elle-même, elle fait toujours passer le bien-être de sa famille avant le sien et, sans elle, on sent bien que le somptueux domaine familial de Trenwith part à vau-l'eau, comme si son étincelle de vie et de joie l'avait quitté. En effet, alors que Verity va enfin vouloir poursuivre son rêve d'amour et décider de sa vie de femme indépendante, libre et heureuse auprès de l'homme qu'elle aime, de son côté, sa famille est totalement déboussolée et presque prête à lui mettre des bâtons dans les roues au départ ! Il faut dire qu'elle avait bien l'habitude de se reposer sur la petite Verity pour s'occuper de tout ce qui n'allait pas ! Heureusement que cette dernière peut compter sur son cher cousin et sur sa nouvelle cousine, enfin, plus une s½ur à ses yeux et pour son c½ur, Demelza. J'ai été très touchée par la grande complicité qu'elle partage avec l'un et par la profonde et sincère affection qu'elle éprouve pour l'autre. Verity est vraiment un personnage formidable, qui mérite d'avoir ce qu'il veut dans la vie. Pour ce qui est du reste de la maisonnée, je n'ai jamais trop apprécié le personnage du patriarche, Charles Poldark, qui ne m'est que peu sympathique. Mais je dois reconnaître que sa mort a un impact considérable sur la vie des habitants de Trenwith, comme si cela sonnait le glas d'une existence passée en ses murs et le début d'une nouvelle ère. Et quelle nouvelle ère ce sera... Bref, la mort de Charles ne peut que nous ébranler, qu'on le veuille ou non, qu'on aime ce dernier ou non. Cependant, s'il y a bien un personnage plus borné que son imposant père, c'est sans conteste celui de Francis. Le frère de Verity et cousin de Ross est celui qui incarne le mieux la rancune pugnace des Poldark. Drapé dans sa ridicule fierté de mâle Poldark, Francis est loin d'avoir le pardon facile. Et pour ce qui est d'admettre ses torts, n'en parlons même pas ! Je pense que, ce qui lui permet de canaliser sa colère injustifiée, c'est la sérénité que lui procure sa splendide femme, Elizabeth. Au début, celle-ci était une véritable énigme pour moi : comment peut-on préférer Francis à Ross ? Sérieusement ? Cela me paraissait impensable, un choix pareil. Et puis, je la voyais un peu comme la sorcière qui avait réussi à diviser deux cousins qui se considéraient comme des frères depuis l'enfance...alors qu'elle n'est en réalité coupable de rien ! Si ce n'est d'avoir trouvé en son c½ur de la place pour deux êtres à la fois si proches et si différents. Honnêtement, alors que je ne supporte pas les triangles amoureux d'habitude, je le peux concevoir, et je viens de faire un grand pas en avant ! Elizabeth est à mes yeux juste une jeune femme courageuse qui essaye d'être une bonne épouse et une bonne mère et d'étouffer les sentiments qu'elle a pu éprouver pour son premier amour, qui appartient désormais à une autre, afin d'assurer la bonne entente entre les différents membres de sa famille par alliance. Tout comme Demelza et Verity, Elizabeth est une pacificatrice, et j'adore ce trio de femmes belles à l'intérieur comme à l'extérieur et si fortes. Enfin, j'aurais voulu en voir plus de la géniale tante Agatha. J'adore cette vieille dame très touchante, qui a vu des générations de Poldark grandir et se succéder au sein de la demeure de Trenwith, et son franc-parler juste excellent. Tante Agatha, c'est un peu l'âme de Trenwith en somme ! C'est simple, il me faut plus d'Agatha dans le prochain tome, je l'exige !

Au niveau des petites différences que j'ai pu repérer par rapport à ce qui m'était déjà familier, j'ai été tout d'abord surprise d'entrée de jeu par le prologue, où l'on fait la connaissance de Joshua Poldark, le père de Ross. Si j'étais déjà habituée au fait qu'il soit fréquemment mentionné au cours de l'histoire, je ne m'attendais cependant pas à le rencontrer en chair et en os. Ou plutôt, fait d'encre et de papier... En tout cas, on voit bien de qui le fils tient. je suis très heureuse d'avoir pu passer un moment avec Joshua Poldark, même si ce fût malheureusement bien trop court à mon goût. Ce qui me rend le plus triste, c'est que j'ai bien l'impression que Joshua s'est fait rouler dans la farine par son propre frère, Charles. Voilà un mystère à élucider par la suite, même si on en saisit immédiatement les tenants et aboutissants, à bien y réfléchir. Quoique, il serait fort probable que Charles ait commis quelques magouilles dans le dos de son frère. Affaire à suivre... En tout cas, j'espère que Winston Graham nous proposera quelques flashbacks concernant ce bon Joshua et sa femme Grace, qui m'avait l'air d'être une personne remarquable. Parce que, à part quelques réminiscences de Ross, on a fort peu à se mettre sous la dent. Et puis, je trouve qu'il est important d'en apprendre sur le passé afin de mieux éclaircir le présent. Je regrette également que le personnage du docteur Enys soit si effacé dans les livres, du moins pour le moment. Nouvel arrivant en cette partie des Cornouailles, le charmant petit village de Sawle, Dennis Enys (je ne m'y fais pas à cette rime, je préfère largement le prénom Dwight choisi dans la série) est un très bon médecin, passionné et impliqué dans tout ce qu'il fait, plaçant son métier et la santé de ses patients avant toute chose. Je place ainsi ce personnage haut dans mon estime, même si j'aurais aimé qu'il soit plus présent et "vivant". Comment l'expliquer... ? Surtout, ce qui m'a manquée, c'est que, dans la mini-série, ils ont fait en sorte que Ross et Enys se connaissent déjà lorsqu'ils se retrouvent en Cornouailles. En effet, ces deux personnages ont vécu leur expérience de la guerre d'Indépendance ensemble, en Amérique, et cela rend leur amitié encore plus forte et indestructible. Malgré cette absence de lien déjà noué dans les livres, on sent déjà que cette amitié naissante entre les deux hommes est telle une évidence et ne peut que grandir et se renforcer au fil des tomes. Je ne m'inquiète pas là-dessus.

Enfin, c'est le personnage de George Warleggan qui m'a réservé ma dernière surprise. Antagoniste notoire de cette histoire, ennemi juré de Ross (enfin, c'est lui-même qui s'est implanté ça tout seul dans le ciboulot...), j'ai été agréablement surprise par... son absence. De méchanceté. Dans ce premier tome, on prendrait presque George en sympathie : c'est un gentleman raffiné, courtois, qui ne cherche pas à faire de vagues, simplement à assurer la pérennité des affaires de sa famille nouvellement anoblie, si on compare à l'ancienneté et au prestige de celle des Poldark... Mais ne vous y trompez pas : Winston Graham nous introduit intelligemment George Warleggan comme étant le loup dans la bergerie. Disons plutôt que, pour l'instant, George se tapit encore avec son ressentiment et toute sa haine dans sa tanière. Cependant, on sait tous ce qu'il en est. Quel dommage... J'ai été étonnée aussi que Jud et Prudie, les vieux serviteurs de Joshua puis de Ross, n'aient pas fait plus de grabuge que ça. Je les aime bien ces deux-là, malgré leur fainéantise, leur comportement de drama queen et toutes les inquiétudes qu'ils peuvent causer à Ross et à Demelza. Nampara, ce n'est pas pareil sans eux. Et puis, j'ai eu droit à mon "It ain't fair, it ain't right, it ain't proper !", héhé ! J'ai un amour incommensurable pour cette phrase culte. Ne cherchez pas à comprendre pourquoi !

Pour conclure, je ne peux que vous encourager à vous lancer dans cette aventure littéraire qui promet d'être aussi passionnante que périlleuse, non au niveau de l'écriture, qui est très fluide et qui nous embarque immédiatement dans les étendues éternelles des Cornouailles, mais au niveau de tout ce que nos personnages vont devoir affronter. Et je tiens à vous prévenir : vous n'êtes pas prêts pour ce qui va suivre. Cependant, vous devez vous y plonger la tête la première si vous ne voulez pas passer à côté d'une histoire terriblement romanesque et grandiose. Regardez également la mini-série de la BBC, cela vous fera vivre une expérience d'autant plus enrichie et captivante. Je n'ai pas vu le premier feuilleton télévisé produit par la BBC dans les années soixante-dix, du vivant de l'auteur donc, mais, si je tombe dessus un jour, je ne manquerai pas de le visionner et de vous en parler comme il se doit ! Vous pouvez compter sur moi. En attendant, si vous aimez les romances historiques qui vous saisissent le c½ur et vous bouleversent l'âme, si vous aimez les c½urs en émoi, en proie à de vives émotions contradictoires et les âmes tourmentées, si vous tremblez de bonheur à l'idée de suivre sur des générations une histoire familiale mouvementée et assombrie de moments noirs mais aussi bénie d'instants à marquer d'une pierre blanche ; enfin, si rien ne vous fait plus plaisir que d'assister à l'émergence d'une rivalité légendaire, extrêmement sombre et fascinante, alors la saga des Poldark ne pourra que vous exalter et vous combler de palpitant. Pour ma part, je ne suis pas prête d'oublier ce ténébreux cavalier à la balafre au visage qui s'imprime sur votre rétine et dans votre mémoire sur son destrier dévalant la falaise qui surplombe les eaux troubles des Cornwall et de son c½ur. Moi, en tout cas, je le reconnaîtrais entre mille, mon fringant et sublime capitaine, ainsi que cette silhouette maligne qui se cache dans les tréfonds de cette forêt verdoyante et amoureuse également de la nuit et qui n'attend qu'une chose : faire sombrer son ennemi...

Nanette ♥

FICHE LECTURE : Poldark - Tome 1 : Les falaises de Cornouailles
★★★★★
Excellente lecture ! Un renouvellement de mes v½ux avec mon beau Ross en somme ! (je me rêve Madame Poldark à mes heures perdues mais ne le dites pas à Demelza-!)

✓ - Très bonne construction du cadre historique (véracité, acuité, cadre temporel) : alors que la Guerre d'Indépendance a pris fin, c'est la Révolution française qui gronde et nous fait ressentir cette atmosphère chargée d'électricité. On s'y croirait ! Étant une passionnée en herbe d'histoire, il n'en fallait pas plus pour me plaire !
- L'intrigue mêle donc habilement enrichissement moral, émotionnel et, inconsciemment, de façon totalement naturelle, en connaissances.
- Le cadre géographique est également très bien fourni avec les paysages mémorables de Cornouailles. L'immersion est à ce titre tout à fait réussie !
- L'écriture de Winston Graham, très bien soignée et qui nous happe instantanément et ce jusqu'à la fin.
- L'élaboration et le développement des personnages, la peinture des différentes classes sociales, mentalités, questionnements de l'âme, instincts du c½ur... En clair, les divers personnages sont très profonds, très humains. On s'identifie à eux et ils sont parfaitement crédibles. Ils sont vivants et ils nous font sentir de même.


✗ - Malgré ce déluge d'indéniables qualités, il m'a manqué cette petite parcelle de magie qui aurait provoqué le coup de foudre, comme cela a été le cas pour la série BBC avec mon Aidan (un rêve éveillé cet acteur !).

« Il se dit : "Si seulement nous pouvions arrêter la vie pour un moment, je choisirais celui-ci. Là, au sommet de la colline, avec la poussière qui tourbillonne aux confins du domaine et Demelza qui marche et respire à mes côtés."
Toute l'existence était un cycle de difficultés à résoudre et d'obstacles à surmonter. Mais en ce soir de Noël 1787, seul le présent intéressait Ross. Il pensa : "Je n'ai ni faim, ni soif, ni désir. Je n'éprouve ni inquiétude ni remords. Devant nous, dans le futur immédiat, nous attendent une porte ouverte, une maison chaude et des fauteuils confortables, la sérénité et la tendresse. C'est cela que je souhaite." »
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#Posté le lundi 29 octobre 2018 16:06

Modifié le lundi 12 novembre 2018 08:27

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