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FICHE LECTURE : Miss Charity - T1 : L'Enfance de l'art

FICHE LECTURE : Miss Charity - T1 : L'Enfance de l'art
• AUTEUR : Loïc Clément.
• ILLUSTRATRICE : Anne Montel.
• ANNÉE : 2020 (FRANCE).
• GENRE (S) : Bande-dessinée jeunesse.
• THÈMES : Angleterre - XIXe siècle - Époque victorienne - Enfance - Maturité - Animaux - Éducation - Récit d'apprentissage - Nature - Amitié - Liberté - Non-conformisme - Humour - Amour - Intelligence - Créativité - Religion - Imaginaire...
• PAGES : 120.

Charity, en digne petite fille de la bonne société anglaise des années 1880, n'a d'autre choix que de se taire et rester invisible. Comme personne ne fait attention à elle, Charity se réfugie dans la nursery, au troisième étage de la maison, avec Tabitha, la bonne, et Blanche, sa préceptrice qui lui enseigne l'aquarelle. Pour ne pas mourir d'ennui ou même sombrer dans la folie, elle élève des souris, dresse un lapin, étudie des champignons au microscope, apprend Shakespeare par coeur et dessine inlassablement des corbeaux par temps de neige. Sa rencontre avec ses cousin et cousines ainsi que leur séduisant ami Kenneth Ashley va lui faire réaliser qu'à l'extérieur existe un vaste monde qui ne demande qu'à être exploré...

Les plumes harmonieuses de Loïc Clément et d'Anne Montel révèlent une splendide version naturaliste du chef d'½uvre de Marie-Aude Murail.

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour ma chronique d'une bande-dessinée jeunesse absolument somptueuse, j'ai nommé le tome 1 de Miss Charity, L'Enfance de l'art, que l'on doit au duo de choc Loïc Clément et Anne Montel. En effet, difficile de qualifier leur tandem autrement quand on voit la beauté, que dis-je la magnificence, de leur travail à deux !

Je ne vais pas vous mentir, je n'ai pas lu le roman dont cette bande-dessinée est adaptée. Je sais, je sais, je devrais avoir honte ! Surtout que j'ai déjà eu l'occasion de dévorer des romans de Marie-Aude Murail, ou l'autrice à l'origine de l'univers merveilleusement scientifique et haut en couleurs de notre inénarrable Charity, et que j'ai donc bien conscience que tout ce qui naît de la plume de cette écrivaine de renom constitue une valeur sûre. So why ? Pourquoi ? Warum ? Si vous souhaitez comprendre pourquoi j'ai décliné mon interrogation existentielle en ces trois langues en particulier, il vous faudra absolument lire cette BD. Oui, c'est l'hôpital qui se fout de la charité (promis, je n'ai pas fait exprès ! Oh, j'en ai marre de moi...)'! Mystère et boule de gomme mais, ce que je puis vous assurer, c'est que maintenant que je n'ai fait qu'une bouchée de cette bande-dessinée jeunesse purement et simplement enchanteresse, me voilà décidée à me procurer le roman originel séance tenante ! C'est comme si je m'étais reçue un sacré coup de pied au derrière tiens, et ce n'est résolument pas plus mal !

Plus sérieusement, j'étais déjà extrêmement curieuse de découvrir le magnifique pavé qu'est Miss Charity tout simplement parce que cette fabuleuse intrigue réinvente l'enfance d'une romancière et aquarelliste de grand talent que j'admire immensément et à laquelle je dois beaucoup, Beatrix Potter. Cette remarquable femme n'étant autre que la "maman" de Pierre Lapin, ou l'un des personnages de fiction ayant ensoleillé mes journées de petite fille de par ses folles et formidables aventures, je me devais de faire connaissance avec la fillette exceptionnelle qu'elle a été. Et quelle rencontre marquante et tourneboulante j'ai fait là !

Comment résumer Charity en quelques mots ? Cette petite fille est pour ainsi dire un véritable phénomène, un électron libre, une force de cette nature qu'elle chérit tant et qui le lui rend bien... Enfin, façon de parler. Les expériences hautement savantes de notre petite naturaliste en herbe ne vont effectivement pas toujours se révéler fructueuses, loin de là, mais cela ne va en rien entamer sa farouche détermination, bien au contraire. Charity est une enfant à contre-courant de son époque. Ce qui lui importe, ce ne sont pas les bonnes manières, une foi pieuse ou bien encore la démonstration d'un certain raffinement au passage intelligemment tourné en ridicule par notre duo de choc, mais la beauté et la richesse du monde qui l'entoure. Pour ma part, je suis tombée sous le charme de cette protagoniste à la curiosité insatiable éprise de liberté dans laquelle je me suis énormément retrouvée. Certes, je ne suis pas passionnée de sciences à la façon flamboyante et acharnée de Charity mais je sais ce que cela fait quand les personnes de notre entourage ne prennent pas nos aspirations au sérieux et nous relayent dans un coin alors que nous sommes faits pour irradier de mille feux.

A plusieurs reprises, j'avais envie de serrer ma petite Charity dans mes bras, de lui dire que cela irait, qu'un jour, l'on reconnaîtrait son don exceptionnel pour prendre soin des animaux, raconter des histoires et user de la technique de l'aquarelle comme personne, au point d'inspirer Anne Montel à réaliser les somptueuses illustrations de cet ouvrage de la même manière. Cela m'a semblé là un merveilleux hommage envers celle qui à mes yeux a donné ses lettres de noblesse à cette peinture tout en délicatesse et en couleurs lumineuses par le biais de ses scènes animalières plus vraies que nature. Pour faire simple, tout dans cet ouvrage m'a transportée : la splendeur de ses planches, le grain et l'onctuosité au toucher de ses pages, la finesse de son humour, la richesse de son histoire, la complexité et la construction de ses personnages dont il me tarde sincèrement d'en apprendre plus, en particulier sur un certain garçon renard au charisme indéniable et au magnétisme juste saisissant. En bref, je me suis délectée de cette bande-dessinée du début jusqu'à la fin. Mon seul regret, c'est que cela se soit terminé beaucoup trop vite à mon goût et qu'il va falloir désormais attendre la parution du tome deux pour découvrir la suite de l'incroyable vie de Charity !

Pour conclure, je ne peux vivement vous encourager à aller observer l'aristocratie et la campagne anglaises à la loupe aux côtés de notre enthousiasmante et brillante héroïne. Entre frissons et grandes expectations, vous ne regretterez assurément pas le voyage ! De mon côté, j'ai passé un moment divin entre les pages de cet époustouflant livre que je suis extrêmement fière de posséder. Je n'ai peut-être pas (pas encore, à tout le moins) lu le roman originel de Marie-Aude Murail mais l'amour et la déférence que Loïc Clément et Anne Montel éprouvent à l'égard de son écriture et de son imaginaire crèvent à ce point les yeux que je ne doute pas de tout le respect dont ils ont pu faire montre en retranscrivant son intrigue en images et en bulles de bande dessinée. Vous l'aurez compris je pense, cette BD, à défaut d'être un coup de c½ur absolu pour une raison sur laquelle je n'arrive pas à mettre le doigt, représente pour moi une franche réussite dans le domaine des adaptations de romans en BDs. Il en faudrait définitivement plus des objets-livres de cette qualité pour démontrer que la BD a elle aussi son mot à dire et pèse son poids dans le "game" de la littérature. En tout cas, ce titre-ci ne manquera certainement pas de convaincre les réfractaires qu'une BD ou autre forme de mise en bulles d'un scénario peut être un excellent investissement. En ce qui me concerne, je sais pertinemment que le mien valait le détour ! ★★★★★(♥)

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, Editions Rue de Sèvres, Bande dessinée ♥, Miss Charity, Tome 1 ♥, Trilogie, L'Enfance de l'art, Littérature française, adaptation de roman, Jeunesse, Angleterre ♥, XIXe siècle, Epoque victorienne, enfance, maturité, animaux, éducation, récit d'apprentissage, nature, amitié, liberté, non-conformisme, humour, amour, intelligence, créativité, religion, imaginaire, Mini coup de coeur
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#Posté le lundi 13 juillet 2020 09:44

Modifié le samedi 18 juillet 2020 10:14

FICHE LECTURE : Mon petit Van Gogh en musique

FICHE LECTURE : Mon petit Van Gogh en musique
• AUTRICE : Émilie Collet.
• ILLUSTRATRICE : Séverine Cordier.
• ANNÉE : 2020 (FRANCE).
• GENRE (S) : Album jeunesse.
• THÈMES : Van Gogh - Sud de la France - 19ème siècle - Ballets - Opéra - Musique classique - Peinture - Créativité - Éveil musical - Album ludique illustré - Premiers livres - Découvrir en s'amusant...
• PAGES : 12.

Ma chronique de Mes premiers airs de comédies musicales : ici.
Ma chronique de Mon petit Tchaïkovski : ici.

Un voyage musical avec Vincent Van Gogh !

Avec ses puces sonores musicales, ce recueil est unique. Sur chaque page, l'enfant recherche dans l'illustration le petit bouton qui déclenchera la musique.
C'est une immersion dans l'univers de Van Gogh qui est proposée au fil des tableaux et des puces sonores de ce livre. Chaque ½uvre reproduite est en effet accompagnée d'un extrait musical qui évoque l'ambiance évoquée par la toile.

ஜ MON AVIS :

Coucou les petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour ma chronique du titre Mon petit Van Gogh en musique signé Émilie Collet pour le scénario et Séverine Cordier pour les illustrations et paru aux éditions Gründ. Je les remercie infiniment pour ce fabuleux envoi.

Je me suis juste régalée avec cette lecture qui nous propose ici de découvrir les plus grands tableaux de l'illustre Van Gogh... en musique ! Ainsi, chacune des plus célèbres toiles de l'artiste-peintre néerlandais ont un grand air de la musique classique qui leur est associé et on nous explique à chaque fois le pourquoi du comment.

Personnellement, j'ai pris beaucoup de plaisir à contempler ces tableaux que je connaissais pour la plupart déjà avec de nouveaux yeux grâce à la musique. L'ajout d'un fond sonore apportant plus de profondeur et de vie aux couleurs et techniques employées par le peintre m'a véritablement permis de voir les choses sous un autre angle et d'apprécier ces chefs d'½uvres picturaux différemment.

Au fond, cela m'a rappelé le principe de Fantasia, ce petit bijou à mon sens sous-estimé des studios Disney, en simplifié. En effet, je pense que Fantasia avec ses symboliques et sa conception singulière de l'art et du monde s'adresse à un public déjà un peu plus mature. Essayer de mettre un enfant entre deux et quatre ans (voire même un bambin de moins de dix ans) devant ce film d'animation et le pauvre petit bout de chou n'y comprendra strictement rien alors que le message de Fantasia est tout ce qu'il y a de plus magnifique : la musique classique est intemporelle et est capable de parler à tous. Comme pour tout, il suffit de trouver la bonne ½uvre, celle qui nous correspond le plus. Afin d'éviter la catastrophe qu'est une bonne, que dis-je, une excellente intention mal comprise, mieux vaut initier nos petits anges en douceur et pour cela, rien de tel qu'un adorable petit album jeunesse tel que Mon petit Van Gogh en musique qui réalise qui plus est une parfaite symbiose entre peinture et musique pour un double apprentissage tout à fait épatant et exaltant !

Une autre qualité de l'ouvrage que je tenais à souligner, c'est le fait que les musées où sont exposés les différentes ½uvres de Van Gogh citées sont tous mentionnés. Cela peut vous paraître n'être pas grand chose mais pour ma part, je suis sincèrement contente qu'ils y aient pensé. Cela ne me donne qu'une envie : celle de parcourir le monde et de visiter ces lieux d'art et de culture fondamentaux séance tenante. Savoir ainsi éveiller ma curiosité de son lecteur, c'est essentiel, ne pensez-vous pas ?

Pour conclure, je ne peux que vous encourager à offrir ce merveilleux petit livre ainsi que les autres de cette collection aux enfants de votre entourage. Ils ne manqueront pas de vous en remercier, j'en suis persuadée ! ★★★★(★)

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, service de presse, Mon petit Van Gogh en musique, Emilie Collet, Séverine Cordier, 2020, Album jeunesse, Littérature française, éditions Gründ, Van Gogh, Sud de la France, 19ème siècle, Ballets, Opéra, Musique classique ♪♫, Peinture, créativité, éveil musical, album ludique illustré, premiers livres, découvrir en s'amusant, Excellente lecture !
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#Posté le jeudi 02 juillet 2020 03:37

Modifié le samedi 11 juillet 2020 08:40

FICHE LECTURE : Le Bureau des C½urs trouvés - T2 : Sami Melody

FICHE LECTURE : Le Bureau des C½urs trouvés - T2 : Sami Melody

• TITRE V.O. : Sami's Silver Lining.
• AUTRICE : Cathy Cassidy.
• ANNÉE : 2018 (ROYAUME-UNI) ; 2019 (FRANCE).
• GENRE(S) : Jeunesse.
• THÈMES : Collège - Pré-adolescence - Amitié - Groupe de musique - Amour - Courage - Survie - Réfugiés - Syrie - Famille - Reconstruction - Renaissance - Deuil - Créativité - Partager son histoire - Élever sa voix - Complicité - Travail d'équipe - Remise en question...
• PAGES : 259.

Ma chronique du tome 1 : ici.

Il y a deux ans, Sami fuyait la Syrie et perdait toute sa famille dans leur traversée de la Méditerranée. Aujourd'hui, il a encore du mal à réaliser qu'il a retrouvé des proches, qu'il fait partie d'un groupe de musique et que la fille de ses rêves s'intéresse à lui... Cette romance naissante est un rayon de soleil pour les Lost & Found formé par Lexie, alors que tout va mal. Loin du succès rencontré à leurs débuts, ils doivent faire face aux conflits et à l'arrivée d'une nouvelle membre au caractère explosif. Arriveront-ils à retrouver l'harmonie pour gagner la grande battle de musique de leur ville ?

ஜ MON AVIS :

Bonjour mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour une chronique de roman jeunesse, mais dans un contexte pas comme les autres. Je me suis effectivement vue octroyer pour la seconde fois d'affilée l'immense honneur de participer à l'OFF de BB en Livre, vous savez, cette géniale fête qui célèbre comme elle le mérite la littérature dite pour enfants ? J'avais déjà pu prendre part à ces merveilleuses festivités lors de la quatrième édition l'an passé (voir mon article consacré à Cheval de guerre de Michael Morpurgo ici) et je remercie donc infiniment Nathan et Kevin de me permettre d'apporter ma pierre à l'édifice cette année encore. Si vous souhaitez plus d'informations sur cette fabuleuse initiative qu'est BB en Livre, je vous incite vivement à vous rendre sur la page Facebook dédiée à ce grand événement et qui rassemble toutes les vidéos/articles des divers contributeurs au projet et de façon générale tout ce qu'il y a en savoir. Vous risquez aussi fortement de tomber sur un concours des plus exceptionnels, alors ouvrez l'½il... Pour ma part, je vous invite chaleureusement à me suivre, direction l'Angleterre !

Pour commencer, je tenais absolument à souligner, même si vous devez être au courant depuis le temps, qu'à chaque nouvelle parution de Cathy Cassidy, car c'est de ça dont il s'agit avec cette nouvelle critique littéraire, mon c½ur se met à battre plus fort. La joie et l'excitation sont à ce moment-là à leur comble, les oiseaux chantent, bref, ce n'est qu'amour et enchantement dès que j'apprends que Nathan se préparent à sortir l'un des titres de cette remarquable autrice en France. Je les remercie par ailleurs pour leur générosité et pour l'envoi de ce livre qui tombait à point nommé dans le cadre de BB en Livre. En effet, quoi de mieux pour festoyer autour de la littérature enfantine comme il se doit qu'en vous présentant la dernière ½uvre en date d'un des pointures actuelles du genre, je vous le demande. Cathy Cassidy est en effet selon moi l'une des reines en matière de romans pour la jeunesse, elle n'a plus rien à prouver à ce niveau-là depuis longtemps et elle ne cesse même jamais de nous surprendre et de s'améliorer à mon sens. Une véritable valeur sûre donc, je ne le répèterai sans doute jamais assez et j'en rajoute par ailleurs une énième couche en rédigeant ces lignes, ce qui n'est pas plus mal car cette autrice à l'écriture extrêmement douce, sucrée et perspicace le mérite amplement. Qui plus est, cela me tenait très à c½ur de vous parler du roman que j'ai choisi présentement pour accompagner la dynamique de BB en Livre car la saga Le Bureau des C½urs trouvés a une importance toute particulière à mes yeux. De mon point de vue, il s'agit à la fois d'une lecture tout bonnement parfaite pour la saison estivale, pour ce qui est de se ressourcer en musique, dans la joie et la bonne humeur communicative auprès de mes Lost & Found adorés, mais avant toute chose, cette série livresque nous fait vivre des instants de réflexions tout ce qu'il y a de plus salutaires. Enfin, ce qui a achevé de me convaincre de vous partager mon avis sur Sami Mélody, bien que ce soit un tome deux (n'hésitez pas à aller consulter ma chronique du tome un qui rentre tout autant dans la thématique "lecture jeunesse qui change la vie" - lien disponible plus haut dans cet article), c'est que ce roman ne pouvait pas être plus au c½ur de l'actualité en abordant avec beaucoup de tact et surtout d'humanité, ce dont les gens semblent manquer cruellement dès qu'il s'agit d'entrer dans le vif de ce sujet, la question tout ce qu'il y a de plus épineuse des migrants. En clair, Sami Mélody a tout pour vous faire passer un agréable moment d'allégresse et aussi pour vous sensibiliser à une crise humanitaire sans précédent ; c'est juste une petite pépite de roman jeunesse et je vais tâcher de vous en persuader.

Ce second tome se concentre sur l'histoire de Sami, un jeune Syrien de quinze ans, et nous vivons donc cette nouvelle aventure des Lost & Found à travers ses yeux qui ont contemplé bien des tragédies insoutenables. Si ce personnage, de nature très timide et renfermée (ce qui peut parfaitement se comprendre, d'autant plus au vu de son passif extrêmement douloureux, pour ne pas dire tout bonnement atroce, même s'il s'agit là de l'adjectif qui convient le mieux, malheureusement), était complètement effacé dans le tome précédent, Cathy Cassidy avait cependant fait subtilement comprendre que ce serait lui qui se retrouverait "sous les feux des projecteurs" par la suite. Et je suis tellement heureuse qu'elle ait in fine laissé à ce personnage l'opportunité de s'exprimer pleinement car il méritait certainement pas de rester dans l'ombre et muré dans sa solitude et sa souffrance béante comme cela était le cas dans Lexie Melody. En effet, Sami est un héros extrêmement touchant et qui a beaucoup à nous apporter. Ce dernier a vécu un véritable enfer lors de son parcours du survivant de la Syrie à l'Europe. Cependant, il parvient dans ce tome dont il est le protagoniste principal à s'ouvrir aux autres, à s'épancher sur ce tout ce qu'il a dû traverser pour retrouver un semblant de vie normale auprès de ses lointains proches vivant en Angleterre, à rester confiant en l'avenir, à s'épanouir et à transformer sa profonde mélancolie et son incommensurable désarroi en lumière capable de guider les autres, de les inspirer. Vous l'aurez compris, voilà un jeune homme qui force l'admiration et dont je suis incroyablement fière d'avoir fait la connaissance.

J'ai également eu l'immense plaisir de constater que Lexie, l'héroïne juste solaire et ravissante du premier tome, était encore bien présente au sein de l'intrigue, même si celle-ci ne nous est plus narrée de son point de vue. Quelle agréable surprise cela a été que de la retrouver, toujours aussi pétillante et prompte à réparer les choses fêlées, notamment les c½urs et les êtres ! J'ai trouvé que son rapprochement avec Sami, déjà amorcée dans les ultimes pages de Lexie Melody, se fait ici tout en douceur, de façon naturelle et progressive. Nos deux jeunes adolescents essayent d'apprendre à véritablement se connaître, à s'écouter et à se comprendre, avant de passer à l'étape suivante dans leur relation et je pense que c'est le modèle-ci qu'il faut donner aux enfants comme aux adultes pour ce qui est des liens exceptionnels qui peuvent se tisser entre certains individus. Ce que je veux dire par là, c'est que Sami et Lexie font preuve de patience l'un envers l'autre, ils ne restent pas sur des malentendus et préfèrent la communication et la compassion au silence et à la méprise, ce qui est selon moi la meilleure chose à faire pour entretenir les sentiments et maintenir l'attraction qui les unissent. Qui plus est, leur complicité naissante est magnifique et tout bonnement bouleversante. En bref, je me suis sentie enveloppée dans une boule de tendresse avec ce récit profondément lumineux et instructif à de nombreux points de vue.

Concernant la structure du roman, Cathy Cassidy a privilégié une alternance assez récurrente entre le quotidien de Sami avec des Lost & Found et les pages de son carnet intime, véritable jardin secret dont la porte nous est gracieusement ouverte à nous lecteurs et dans lequel le jeune garçon se livre sur les nombreux doutes qui l'assaillent sans discontinuité, sur son envahissante culpabilité qui l'empêche de pleinement se reconnecter au monde qui l'entoure et sur son inexorable angoisse de ne pas trouver sa place et d'étouffer à force de tout garder en lui entre autres choses. Ces pages de réminiscences déchirantes nous expliquent comment il en est arrivé là, nous détaillent de façon parcimonieuse mais tout à fait pertinente son éprouvant périple et renforcent notre sentiment de profond respect que l'on éprouve à l'égard de cette jeune âme comme les autres qui en a bavé plus que de raison, plus que n'importe qui d'autre et qui a pourtant le colossal courage d'aller de l'avant. En les lisant, on en a résolument le c½ur brisé mais c'est pour mieux en recoller les morceaux par la suite, je vous le promets.

Au fond, pourquoi cela me tenait-il tant à c½ur de parler de littérature jeunesse avec cet article et plus particulièrement de ce livre de Cathy Cassidy ? Tout simplement parce que je trouve le lectorat jeunesse souvent beaucoup plus lucide et réceptif que le lectorat adulte et puis également parce qu'il ne faut pas juger un livre pour sa couverture. On me dit fréquemment dans les commentaires sur mes fiches lecture des romans de Cathy Cassidy que les illustrations de couverture ne donnent pas envie de découvrir les livres en question, que cela fait "trop gamin" ou "trop girly". Moi même, j'étais la première à le penser avant de me lancer dans la saga des Filles au chocolat il y a de cela cinq ans maintenant. Je n'en veux absolument pas aux visiteurs qui me disent cela, ils ne font qu'exprimer leur humble opinion et ils ont le droit d'avoir leurs priorités de lecture, il n'y a pas de temps à perdre après tout. Simplement, je pense qu'il est essentiel de retrouver son innocence d'antan afin de faire preuve de bon sens, de bonté et de voir l'autre tel qu'il est vraiment, à savoir comme un être humain fait de chair et de sang, qui a des sentiments et des espoirs comme tout le monde. Dans le cas des migrants abordé dans ce récit très poignant, tout en sensibilité et imprégné d'un incurable optimisme, ces derniers ne sont pas des parasites, contrairement à tout ce que l'on peut entendre, notamment au sein de la sphère politique mais aussi sociétale, les concernant. Eux aussi méritent qu'on leur donne une opportunité d'exister, de croire en l'avenir, de prouver ce qu'ils valent. Quant à nous, nous devrions mesurer notre chance de vivre dans notre monde occidental aussi imparfait soit-il, ne pas prendre notre confort et notre sentiment de sécurité pour acquis et ne pas nous laisser aveugler par la haine et l'ignorance crasses. Nous valons mieux que cela, et ces personnes qui bravent les mers, les océans et les interdits pour vivre libres et à l'abri de tout danger, de ces guerres qui grondent dans leurs pays et qu'ils n'ont certainement pas demandées, elles valent mieux que la condescendance avec laquelle nous les traitons. Un tout petit roman jeunesse comme celui de Cathy Cassidy m'a appris cela, ou plutôt m'a ramenée à la raison, m'a fait prendre pleinement conscience de cette sonnette d'alarme qui retentit actuellement à nos oreilles, de notre capacité à agir aussi. Alors non, les ½uvres pour la jeunesse ne nous proposent pas que des histoires mignonnes et divertissantes à lire (comme si cela n'était déjà pas assez car il en faut du talent pour captiver un tant soit peu son lecteur et lui changer les idées). Elles nous ramènent avant tout à la pureté si précieuse de nos idées d'enfant, à cette empathie qui s'emparait alors de nous et qui était prête à soulever des montagnes pour ne serait-ce que redonner le sourire à une âme rencontrée. A mes yeux, notre monde actuel marche de plus en plus sur la tête et s'emmure dans la peur de ce qui est différent et de ceux qui font bouger les choses. Il suffit par exemple de voir Greta Thunberg se faire insulter du sobriquet de "gourou écologique" pour se rendre compte de la gravité de la situation. C'est là que la littérature jeunesse a un rôle majeur à jouer, porteuse qu'elle est selon moi d'un contagieux espoir et défenseur infaillible de valeurs fondamentales pour assurer le vivre-ensemble. Fin de mon ardent plaidoyer pour un genre beaucoup trop sous-estimé et victime de préjudices idiots et injustifiés à mon goût.

Pour conclure, je ne peux que chaleureusement vous encourager à accorder à Sami Melody un peu de votre temps. Vous verrez, c'est vous qui y gagnerez au change in fine. Ce livre nous donne une véritable leçon de courage, d'honnêteté, d'entraide et d'humilité nécessaire. Il nous rappelle qu'il faut toujours savoir être à l'écoute de la détresse d'autrui et prêt à tendre la main, à rester soudés dans la joie comme dans la tristesse. Mon attachement pour les Lost & Found s'accroît de plus en plus et cette folle ritournelle en leur compagnie n'est pas prête de s'arrêter, je vous le dis. La prochaine chanson qui devrait s'ajouter à la joyeuse playlist de mon existence est Sasha Melody, troisième tome annoncé de cette saga d'exception. Il me tarde ! Mais en attendant ce grand moment, je remercie encore infiniment Nathan et Kevin de m'avoir laissée participer à BB en Livre et je vous invite à vous rendre dès demain sur la chaîne d'Aurore et Jérôme, Le Monde de Notangel & Jay pour la suite de cet OFF incroyable ! COUP DE FOUDRE ϟ

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, service de presse, éditions Nathan, BB en Livre, 2019, 2018, Cathy Cassidy, Littérature britannique, Jeunesse, Collège, pré-adolescence, amitié, groupe de musique, Amour ♥., courage, survie, réfugiés, Syrie, Famille ♥, reconstruction, renaissance, deuil, créativité, partager son histoire, élever sa voix, complicité, travail d'équipe, remise en question, Le Bureau des Coeurs trouvés, Tome 2 ♥, tétralogie, Sami Melody, Coup de foudre ♥
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#Posté le jeudi 01 août 2019 06:00

FICHE LECTURE : Miss pain d'épices

FICHE LECTURE : Miss pain d'épices

• TITRE V.O. : Ginger Snaps.
• AUTRICE : Cathy Cassidy.
• ANNÉE : 2011 (GRANDE-BRETAGNE) ; 2015, 2018 (FRANCE).
• GENRE (S) : Jeunesse.
• THÈMES : Collège, adolescence, tranche-de-vie, harcèlement scolaire, amitié, influence, popularité, être soi-même, s'exprimer librement, journal, travail d'équipe, spontanéité, créativité, grandir, maturité, amour, romance, marginalité, originalité, crise d'identité, musique, couleurs, roman doudou, tendresse, douceur, complicité, tolérance, discrimination, bouc-émissaire, être mis à l'écart, regard des autres, acceptation de soi, amour de soi, ouverture d'esprit, insouciance, blessures, dépendance...
• PAGES : 210.

A l'école primaire, Cannelle était le bouc émissaire, celle que personne ne voulait avoir comme amie. Alors, à la rentrée de sixième, elle arrive au collège relookée et devient l'amie d'une fille cool. Depuis, elle tient son rôle de fille populaire à la perfection. Mais l'arrivée de Sam, un garçon décalé qui se moque du regard des autres, bouleverse tout. Cannelle craque pour lui, et c'est réciproque, mais sa meilleure amie le déteste. Cannelle réussira-t-elle à assumer ses sentiments, et surtout... à ne plus avoir peur d'être elle-même ?

ஜ MON AVIS :

Bonjour les petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'un livre que j'avais envie de lire depuis très longtemps : le premier one-shot de Cathy Cassidy paru en France, Miss pain d'épices. Vous l'aurez compris depuis le temps, mais j'ai cette autrice britannique en grande estime. Ses romans sont toujours d'une grande justesse, aussi sublimes que les magnifiques et sucrées couvertures qu'on leur a attribuées en version française. Ils parviennent à parler de sujets forts et importants à une jeunesse qui les éprouve, qui les vit au quotidien, qui a profondément besoin d'en parler mais qui est loin de savoir comment. Cathy Cassidy sait non seulement traiter de ce qui ne va pas, mais elle ouvre aussi la discussion, elle amorce un premier pas vers nous afin qu'on se sente en confiance et compris. A chacune de ses parutions, elle réalise un travail psychologique pertinent et le contenu de ses livres est adapté à tous les âges car, au fond, quand on a des blessures à l'intérieur (et nous en avons tous), on se sent aussi fragile qu'un petit enfant. Dans Miss pain d'épices, que j'ai eu l'aubaine inespérée de gagner grâce à un concours lancé par Cathy elle-même (et l'édition française en plus !), l'autrice nous parle de ce que cela fait de devoir changer son apparence et sa personnalité afin de plaire aux autres, de ne pas se sentir constamment rejeté. Je pense que, peu importe l'âge, cette angoisse du regard d'autrui et d'obtenir son approbation ne nous quitte jamais vraiment. C'est là que tata Cathy intervient, avec son écriture qui sent bon le chocolat chaud (ou plutôt devrais-je dire la cannelle ici !) pour nous dire qu'être soi-même, il n'y a rien de plus chouette.

Mais avant d'en arriver à cette conclusion délicieuse et salvatrice, Cannelle, l'héroïne de cette histoire, en aura du chemin à parcourir ! En classe de cinquième, Cannelle est une jeune fille qui a dû subir les moqueries de ses camarades de classe toute sa primaire durant. Alors qu'elle n'avait jamais rien fait de mal et cherchait simplement à se faire des amies, notre petite choupette se voyait toujours reléguée dans le coin le plus sombre de la récré, celui où personne ne fait attention à vous ou vers lequel on vous lance les regards les plus cruels et assassins, remplis d'une telle mesquinerie qu'ils vous donnent juste envie de ne plus exister. En clair, Cannelle n'a pas connu une enfance facile. Grandissant dans l'ombre d'une grande s½ur qui n'a jamais eu ce type de problèmes, étant dotée d'un physique plus qu'agréable à regarder et d'une popularité contre laquelle on ne peut pas rivaliser, et couvée par deux adorables parents qui sont cependant loin de se douter de la triste réalité (comment le pourraient-ils ? Leur petite fille est une vraie crème, impossible qu'on lui veuille du mal !), Cannelle n'a personne à qui parler de son mal-être. Elle encaisse, elle subit, c'est tout. Ses poignées d'amour sont là pour ça en fin de compte, pour amortir le choc face à tant de persécution silencieuse, à coups de regards qui en disent long, de lèvres qui se tordent en un sourire des plus atroces et de mains sur des hanches fines et bien courbées qui trahissent une vanité des plus excessives et déplacées et un dédain des plus criants envers l'interlocutrice boudinée qui n'avait rien demandé. Juste de l'amour et un semblant de tendresse. Des copines avec lesquelles rire, et non qui riraient d'elle. Des confidentes avec qui partager tous ses secrets naïfs d'enfant qui a encore le droit de rêver. Dans les beaux yeux de Cannelle, le rêve était toujours terne. Difficile de faire naître de sublimes étincelles quand votre soleil se retrouve caché par de sales pestes. Ce qui m'a bouleversée, c'est que Cannelle n'est pas à proprement parler harcelée. On ne la frappe pas, on ne lui met pas la tête dans les toilettes, on ne lui jette pas les plus ignobles des insultes au visage. Cependant, on détruit totalement sa confiance en soi, si fragile, à peine naissante à cet âge-là. On lui fait clairement comprendre, même avec une économie somme toute révélatrice de paroles et d'actes, qu'elle n'est qu'une moins que rien, qu'on ne veut pas d'elle. Et même si cela ne prend pas une tournure tragique dans ce roman-ci, cela reste mal, et Cathy Cassidy nous le fait clairement comprendre. Même s'il "y a pire", bien pire que ce que Cannelle subit, il n'y a au fond pas de harcèlement mineur ou majeur. Peu importe la proportion de la chose, cela reste grave et cela doit être pointé du doigt, dénoncé sans détour. C'est ce que Cathy fait avec beaucoup de subtilité. Elle nous fait comprendre qu'à partir du moment où l'on fait douter une personne d'elle-même, de sa valeur, de ce dont elle est capable, de son existence même sur cette Terre, ce que l'on fait est mal. Rien ne pourra changer ça. Je me suis rendue compte qu'enfant, j'avais subi à peu près le même traitement que l'on a réservé à Cannelle : soit on me faisait comprendre que je n'avais pas ma place là où j'étais, soit on ressentait de la pitié pour moi et l'on ne faisait guère plus que de me tolérer, sans jamais véritablement me considérer comme une amie. Quoiqu'il en soit, le message m'était toujours transmis par le biais d'une expression corporelle on-ne-peut-plus claire, comme si tout ce que la personne ressentait pour moi émanait directement de l'ensemble de son corps. Je m'étais alors construite une barrière des plus efficaces face à ce navrant constat : une bulle de coton inviolable, dans laquelle je me comprenais moi-même, ma mère et mon père. Ma Sainte Trinité face au reste de ce monde si méchant et ce dès le plus jeune âge. Reparler de tout cela me fait mal car, quand j'y repense, je me dis que j'ai eu tort de me laisser ainsi faire, de voir tout ce que j'aimais et moi-même réduits à presque rien par des personnes qui devaient sûrement éprouver des sentiments négatifs envers elles-même et qui ont préféré essayé de me briser plutôt que de se montrer meilleures que ça, meilleures que toute cette jalousie, cette rancune qui nous empoissonnent. Désormais, tout ça est derrière Cannelle et moi. Cependant, il ne faut jamais oublier car on en a toujours quelque chose à en apprendre.

C'est justement là où Cannelle va se tromper en arrivant au collège. Après un événement qui fut la goutte d'eau qui a fait déborder le vase et qui m'a tout simplement brisé le c½ur, Cannelle est bien déterminée à oublier, à ne plus laisser cette période néfaste de sa vie la définir. Ce que je comprends parfaitement, sauf qu'elle va tomber tout droit dans le panneau : notre héroïne, pour ne plus jamais souffrir et être humiliée de la sorte, décide de devenir "comme les autres". Quelle horreur, rien que de l'écrire, j'en frissonne, brrr ! Fini les bourrelets, les vêtements amples et gentillets : place au sacro-saint maquillage, aux tenues féminines et branchées, suivons le courant. La grosse chenille se métamorphose en filiforme papillon. Attention, dans ce roman, Cathy Cassidy n'aborde pas le thème de l'anorexie, chose qu'elle a déjà fait à merveille dans le tome trois des Filles en chocolat (une saga à dévorer sans modération aucune et je ne peux que vous inviter à faire de la sorte !), C½ur mandarine, qui est consacré à la belle et tourmentée danseuse qu'est Summer. Non, avec Cannelle, on découvre la joie du collège, ce paradoxe de sortir son épingle du jeu tout en faisant partie de la norme et en imitant son stupide comportement le mieux possible. Je ne vais pas jeter la première pierre à notre attachante héroïne car moi-même à un moment donné j'ai agi en ce sens. J'ai voulu ressembler aux autres, j'ai voulu m'intégrer. Je croyais que la clé de ma prison, de ma souffrance, se trouvait là et je n'aurais en réalité pas pu mieux me tromper. Ce qui s'est passé, c'est que je me suis enfermée d'autant plus dans mon corps, je me suis punie, inlassablement, jusqu'au point de rupture. J'étais devenue fade, effacée, je ne me reconnaissais presque plus. Je suis bien contente aujourd'hui d'avoir dit adieu à ce moi qui ne l'était pas vraiment. Voire pas du tout. Cannelle, au cours de l'intrigue, va elle aussi s'infliger beaucoup de tourments pour avoir l'approbation de celle dont l'opinion compte le plus à ses yeux : sa meilleure amie depuis qu'elle est entrée au collège, sa première, Shannon. Au point d'en négliger totalement ce qu'elle veut vraiment et qui elle veut véritablement être.

C'était tout bonnement insupportable de voir pendant une bonne partie du roman Cannelle essayer d'être le clone parfait de Shannon. Celle-ci, élève appréciée de tous unanimement, camarades de classe, élèves plus âgés (surtout les garçons), corps enseignant, maintient notre héroïne constamment dans son ombre, juge tout ce qu'elle dit ou fait, son regard se fait toujours scrutateur et invite à faire exactement ce que Mademoiselle Shannon veut si l'on souhaite rentrer dans ses bonnes grâces. Pourtant, malgré les très mauvaises impressions que Shannon nous renvoie, celle d'une jeune fille nombril de son monde et qui ne prend jamais les sentiments d'autrui en considération, celle-ci n'est pas foncièrement mauvaise. A travers ce personnage tour à tour détestable et surprenant, en tout point déroutant, Cathy Cassidy nous démontre que le monde et les personnes qui entrent et sortent de nos vies ne sont ni tout blancs ni tout noirs. Shannon a certes pour elle bien des défauts : elle est indubitablement égoïste, tout doit en effet tourner autour de sa petite personne, elle se met constamment en avant et, si on a le malheur de la contrarier, elle déploie des moyens assez fous et impensables pour vous le faire regretter. Même quand elle fait le bien autour d'elle, c'est en réalité pour mieux s'alléger la conscience ! Shannon sait effectivement bien berner son monde et nous dans le tas, même si, en tant que lecteurs, on sait se montrer plus perspicace que notre pauvre Cannelle qui était si heureuse à l'idée de satisfaire sa toute première, véritable amie. Avec tout ce que je viens de vous dire sur Shannon, difficile de se faire une bonne opinion d'elle. Et pourtant, et c'est sûrement ma bonne nature qui me perdra, je pense que cette dernière souffre d'un tel manque de confiance et d'amour de soi que toute cette assurance assumée n'est in fine qu'une belle façade, une carapace en béton armé que Cathy Cassidy a su fissurer afin de nous montrer ce qu'il y a derrière avec une parcimonie maîtrisée, de façon à ce que l'on croit presque l'avoir rêvé. Mais je ne suis pas dupe, Shannon ne m'aura pas, son charme n'opère pas sur moi. Celle-ci a tellement le désir de ne décevoir personne que cette obsession la dévore et l'empêche d'être authentique, d'arrêter de faire semblant. Au fond, toute cette mise en scène, ce théâtre dont Shannon est l'actrice principale, n'est là que pour duper une seule et unique personne : Shannon elle-même. Et là où Shannon a fait véritablement fort, c'est qu'elle est une si bonne actrice qu'elle y est in fine parvenue, à ériger ces murs qui l'empêchent de voir la réalité en face : qu'elle se déteste, qu'elle se dégoûte. J'ai sincèrement pitié d'elle car personne ne mérite d'avoir un tel gouffre en soi, qui vous consume tout entier. Et si jeune en plus... Là où Cannelle réussira à aller de l'avant et à embrasser sa véritable valeur, à s'aimer elle-même et à ne plus en avoir peur, Shannon continuera de se voiler la face. Pareil, qui peut l'en blâmer ? La plus belle des victoires est à mes yeux celle de l'amour de soi, et ce combat, Shannon n'est pas prêt de le gagner avec une telle attitude où la bassesse d'esprit, la méchanceté presque gratuite et la vanité se confondent de façon déconcertante avec un mal être abyssal.

Bien des gens se retrouvent au pied de ce mur qu'est l'estime de soi. Il est mal aisé de le remonter si notre corde est parsemée des épines sans pitié que l'on s'envoie les uns aux autres, ainsi qu'à soi-même pour commencer. En revanche, si cette dernière est pétrie avec beaucoup d'amour et de sucre candy, ça peut le faire... Je suis très fière de ce que Cannelle a réussi à entreprendre, avec du temps certes mais toutes les bonnes choses demandent de la patience : réussir à s'affranchir de l'influence effroyable qu'avait Shannon sur elle, se libérer de cette amitié toxique (parce qu'appelons les choses telles qu'elles sont) qui ne lui procurait que de la frustration et du chagrin, et enfin faire la paix avec ses vieux démons. Cela semble évident dit comme ça, mais cela demande en pratique beaucoup de courage et de sang froid. Cette façon qu'avait Cannelle de se rabaisser constamment, de douter de ses propres sentiments et de refuser d'écouter et la voix de la raison et celle de son c½ur, c'était comme je vous l'ai dit plus haut proprement insupportable pour moi. Cependant, il fallait que notre héroïne en passe par là, qu'elle se casse la figure face aux conséquences des mauvais choix qu'elle a d'abord décidé de prendre pour en tirer les bons enseignements et riposter, enfin élever la voix et s'affirmer. Et bon sang ce que ça a fait du bien quand ce moment est arrivé ! Il était grand temps, je vous le dis ! C'était fort, c'était intense, c'était vrai. Mais cela n'aurait jamais pu avoir lieu sans l'aide de deux personnages très importants et touchants car, ne l'oublions pas, nous sommes les principaux acteurs de notre bonheur mais accepter l'aide de ceux qui nous entourent et nous veulent du bien est l'une de nos plus grandes forces. Je n'attendais que ça, que cet instant dans ma chronique où je pourrai vous parler de mon personnage chouchou dans cette histoire, Sam. Sam, oh Sam, si seulement tu pouvais avoir dix ans de plus afin que je ne culpabilise pas autant de craquer sur toi ! Ce jeune homme vous fera littéralement fondre, foi de Nanette ! Qu'est-ce que je l'adore ♥ Sam, c'est ce collégien marginal qui n'a pas peur d'assumer haut et fort son excentricité, qui trouve toujours le moyen de vous surprendre et d'être le petit rayon de soleil de votre journée, même lorsque celle-ci ne vous annonçait pourtant rien de fort réjouissant. Avec Sam, la joie et la beauté de chaque instant passé en sa compagnie sont toujours au rendez-vous. Il est unique en son genre ce petit jeune homme, il a un sourire des plus joyeux et contagieux et il a le don de vous faire sentir spéciale et toute tourneboulée... Bref, je t'aime Sam, il en faudrait plus des comme toi, définitivement. Cannelle en a vraiment de la chance. C'est fou tout de même que j'ai réussi à beaucoup plus vous parler de Shannon que de Sam ! Mais quand la perfection est là, difficile de la capturer en mots. C'est déjà bien d'essayer. En revanche, les défauts et la noirceur ont de quoi faire courir mes doigts sur le clavier, instinctivement, de quoi noircir littéralement l'écran de mon ordinateur. C'est comme ça. Mettre des mots sur Sam, c'est comme essayer d'attraper un nuage ou un vent espiègle avec ses doigts. Ces derniers vous survolent ou vous effleurent mais impossible de dompter leur nature. C'est l'effet que m'a fait Sam : il est lui-même, sans concession, c'est à prendre ou à laisser. Eh bien, je prendrai le tout ma petite dame, assurément ! Je ne le répèterai jamais assez Sam, mais je t'aime très, très fort.

Dernier personnage dont je dois vous parler, et pas des moindres : celui d'Emily. Celle-ci a la particularité d'avoir connu Cannelle lorsque cette dernière était seule et avait simplement besoin d'une main tendue. Sans même en avoir conscience, Emily représentera cette main tendue, ce déclic qui va permettre à Cannelle de ne pas rester figée dans son désarroi, d'aller de l'avant, même si elle va faire beaucoup d'erreurs. Au moins, sa situation va évoluer et tous ces faux-pas vont lui faire apprendre beaucoup de choses essentielles sur la vie et sur elle-même. Emily va elle aussi tomber dans le piège irrésistible qu'incarne Shannon mais, au contraire de Cannelle, elle va tout de même se poser beaucoup de questions, notamment lorsque les actions de Shannon iront à l'encontre de sa personnalité à elle, Emily, intello' de la classe qui a le coeur en miettes depuis le déménagement. En effet, Emily comme Cannelle sont loin d'être des Shannon : elles sont réservées, elles ont leur pudeur, elles sont plus intelligentes que ça et ne veulent pas se laisser définir par leur physique, même si elles aiment à être plus féminines qu'avant. Surtout, elles ne cherchent pas à blesser délibérément les gens. J'ai vraiment beaucoup aimé le personnage d'Emily. Cela ne va pas être facile de tenir tête à Shannon et de lui faire comprendre que ce qu'elle fait est mal, notamment parce que cette dernière a tout le monde dans la poche, y compris elle-même, et pourtant Emily va s'y risquer et vouloir à tout prix protéger Cannelle et se rattraper envers elle, lui demander pardon de ne pas avoir su se montrer présente au primaire, quand Cannelle souffrait de la solitude, de l'indifférence comme de la haine, juste parce qu'elle n'était pas directement concernée. En effet, quand on est enfermés dans sa propre bulle de bonheur et de quiétude, on ferme souvent les yeux face à l'injustice qu'autrui subit. Mais il n'est jamais trop tard pour faire amende de ses erreurs. C'est ce qu'Emily a à enseigner à un jeune lectorat. Chaque jeune lecteur (ou même plus âgé) peut se reconnaitre dans les divers personnages de Cathy Cassidy, s'y trouver une âme jumelle et en apprendre beaucoup d'elle. C'est l'une des très nombreuses choses que j'aime dans les romans de cette autrice juste formidable.

Enfin, un autre point qui est absolument juste génial dans les romans de Cathy Cassidy, c'est que cette dernière met souvent en avant dans ses livres une jeunesse engagée, passionnée, qui ne reste pas passive et qui se bat pour ce qui lui semble être juste et pour prouver sa valeur. Par exemple, dans ce récit-ci, toute la classe de Cannelle va travailler de concert pour créer tous ensemble un magazine qui les représente, qui parle de ce qu'ils aiment, de ce qui leur tient à c½ur, et tous les élèves vont tout faire pour que ce magazine perdure dans le temps, devienne un vrai succès et ne reste pas juste un simple devoir de classe pour le cours d'anglais. J'ai tout simplement adoré ça, toute cette ardeur que les camarades de classe de Cannelle et cette dernière mettent dans leur magazine, dans ce petit bébé qu'ils mettent au monde avec un enthousiasme, une détermination et un investissement qui ont de quoi clouer le bec à tous ceux qui auraient pour discours que "la jeunesse se repose sur ses lauriers de nos jours" et "que les jeunes ne sont que des bons à rien". Allez dire à la classe d'anglais de Mr Hunter qu'ils ne font pas de zèle et qu'ils n'ont aucune motivation et créativité, ils sauront vous recevoir ! En parlant de ce jeune professeur, j'ai adoré le fait que ses méthodes soient peu orthodoxes et aient pour véritable objectif de captiver ses élèves, pas juste de leur bourrer le crâne d'informations. Cet enseignant a pour véritable vocation d'insuffler à ses chères petites têtes blondes une envie réelle de s'instruire, de créer, de communiquer au monde leur entrain et leur volonté d'occuper une place importante sur cette Terre, de faire ressentir leur présence et leur talent à chacun. Les romans de Cathy Cassidy ont toujours le don de vous remonter le moral et de vous donner l'envie d'accomplir de grandes choses. Au fond, peu importe la taille de nos exploits, tant que l'on avance, que l'on progresse, que l'on fait ce que l'on fait avec passion et espoir, avec un soleil dans les yeux, les lèvres, un soleil qui vient du c½ur et qui se partage. Merci Cathy pour ce partage, pour toutes ces bonnes ondes qui nous font lever la tête et regarder vers l'avenir avec plus de sérénité et de combativité.

Pour conclure, je ne peux que vous encourager à lire Miss pain d'épices, ainsi que le reste de l'½uvre de Cathy Cassidy. Je n'ai jamais été déçue par l'un de ses romans et je pense que ce jour n'est pas prêt d'arriver ! En tout cas, à chaque fois, Cathy arrive avec brio à me prouver que, malgré sa patte reconnaissable entre mille qui s'imprime sur chacune de ses intrigues, elle réussira toujours à me surprendre et à me faire ouvrir les yeux sur un sujet différent, à me faire avoir une vision du monde nouvelle et enrichie une fois le livre fini. J'aime à voir les romans de Cathy Cassidy comme des histoires qui comportent à chaque fois toutes les couleurs de l'arc-en-ciel et qui arrivent même à en créer des teintes inédites encore. Et chacune de ces nouvelles couleurs viennent ensuite me constituer après la lecture, elles font désormais partie de moi aussi. J'ai toujours la sensation en lisant un Cathy Cassidy que le nombre de couleurs qui se trouvent en nous est infinie et que nous avons juste à les faire rayonner afin d'inspirer les autres et de leur apporter plus de gaieté et d'amour dans leur vie. C'est à nous de leur ouvrir le chemin vers la paix et l'acceptation de soi. C'est un combat que l'on doit mener seul et accompagné en même temps, cela demande énormément de courage et de ténacité, mais justement, Cathy nous apporte tout ce dont nous avons besoin grâce à ses ouvrages aux milles saveurs : cannelle et brownie ici principalement (oui, parce que Cannelle a pour nom de famille Brownie ! Je trouve ça beaucoup trop mignon et stylé pour ma part !), mais aussi plein d'autres nuances sucrées qui n'attendent que vous au travers des différents one-shot et sagas de Cathy. Ça sent bon le chocolat, la douceur, la tendresse, le réconfort, ce sont comme des doudous d'encre et de papier qui vous feront vivre des aventures de la vie quotidienne mémorables et extrêmement instructives. Alors, qu'est-ce que vous attendez ? Vous (re)prendrez bien une part de brownie, non ? Avec des amandes, ce sont mes préférés !

Nanette ♥

FICHE LECTURE : Miss pain d'épices
★★★★★
Un excellent roman ! En même temps, je n'en attendais pas moins de la part de Cathy Cassidy ! ;)

« Il est illusoire de penser que l'on peut se réinventer. On peut essayer, bien sûr, mais il est impossible d'échapper à sa vraie nature. La vie est un voyage, une lente découverte de notre personnalité. Aujourd'hui, je m'aperçois que je ne suis encore qu'au début de l'aventure. »
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#Posté le mercredi 24 octobre 2018 06:34

Modifié le dimanche 25 novembre 2018 11:10

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