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FICHE LECTURE : Marquer les ombres

FICHE LECTURE : Marquer les ombres

DYSTOPIE, SCIENCE-FICTION | 2017 (USA ; FRANCE) | VERONICA ROTH | ROMANCE, DONS SURNATURELS, GUERRE, DIVISION, COMBAT, SOUFFRANCE, AMITIÉ, REVANCHE, DIVINITÉ, NATURE, RESSOURCES, RECHERCHE DE SOI, AMOUR PROPRE, FAMILLE, DESTIN...
484 pages | 17,95¤ | Version numérique : 13,99¤.

Par l'auteure de Divergente, Veronica Roth.

➜ Dans une galaxie dominée par une fédération de neuf planètes, certains êtres possèdent un “don”, un pouvoir unique. Akos, de la pacifique nation de Thuvhé, et Cyra, s½ur du tyran qui gouverne les Shotet, sont de ceux-là. Mais leurs dons les rendent, eux plus que tout autre, à la fois puissants et vulnérables. Tout dans leurs origines les oppose. Les obstacles entre leurs peuples, entre leurs familles, sont dangereux et insurmontables. Pourtant, pour survivre, ils doivent s'aider... ou décider de se détruire.

L'AUTEURE : VERONICA ROTH a vingt-deux ans lorsqu'elle publie le premier tome de Divergente. C'est son premier roman, qu'elle a écrit pendant ses études à la Northwestern University. Alors étudiante en écriture créative, elle préférait se plonger dans les aventures de Tris plutôt que de faire ses devoirs... Elle est aujourd'hui écrivaine et vit dans les environs de Chicago. Sa série Divergente est un best-seller dans le monde entier.

FICHE LECTURE : Marquer les ombres
Tout d'abord, je tiens à remercier du fond du c½ur les éditions Nathan pour ce premier service de presse. Ils me font un immense honneur dont je leur suis extrêmement reconnaissante et j'espère que cette première lecture marquera le début d'un long partenariat, si cela m'est permis. Lorsque j'ai reçu mon colis, je l'ai ouvert avec des mains fébriles d'excitation, comme toujours avec mes services de presse, car il m'est donné la magnifique opportunité à chaque fois de lire des romans que j'ai pu choisir moi-même parmi le merveilleux catalogue des ces maisons d'édition que j'adore depuis que mon goût pour la lecture est apparu ou que j'ai pris le plaisir à découvrir en même temps que le partenariat est né. Ici, l'objet de ma convoitise s'intitule Marquer les ombres, de l'auteur internationalement connue Veronica Roth, qui est à l'origine de la trilogie Divergente.

☾ Cette dernière m'a fait vivre une très belle aventure livresque avec des personnages forts et que je n'oublierai pas, un univers dystopique reconnaissable entre mille, de l'action et de fortes émotions. J'étais donc plus qu'impatiente de me plonger dans cette nouvelle saga littéraire qui s'annonçait plus que prometteuse au vu du calibre de cette jeune autrice bourrée de talent. Et du potentiel, c'est le moins qu'on puisse dire, elle en a.

FICHE LECTURE : Marquer les ombres
Si vous avez peur que Marquer les ombres ne soit qu'une pâle copie de Divergente, je vous prie de tout de suite effacer cette appréhension de votre esprit. Certes, les deux sont des dystopies se passant dans un futur post-apocalyptique (du moins, je le suppose pour Marquer les ombres) et défendent les mêmes valeurs et la même force de caractère au niveau des personnages, mais ça s'arrête là. Voilà, comme ça, on commence sur de bonnes bases. Je ne me suis pas inquiétée en commençant à lire fébrilement ce livre, car mon sang bouillait d'envie de découvrir cette nouvelle histoire, ce nouvel univers crée par Veronica, et celle-ci a de l'imagination et de l'ingéniosité à revendre. J'ai en premier lieu aimé que cette histoire ne s'inscrive pas dans une borne chronologique connue, qu'elle se détache de notre monde à nous, de sorte que j'ai hésité tout du long à me dire si c'était véritablement un monde post-apocalyptique qui se serait fondé après notre ère.

☀ J'en suis venue à la conclusion que c'était le cas, car, s'il n'est fait mention à aucun moment de notre espèce, de ce passé qui a été le nôtre (comme c'est le cas avec les "Rouillés" de Scott Westerfeld dans Uglies par exemple, ou même dans Divergente avec Chicago comme lieu central de l'histoire), on apprend au fur et à mesure des pages que cette galaxie de planètes-nations est un calque de notre système solaire, et qu'il est qui plus est nommé comme tel. On a ainsi neuf planètes comme dans notre système solaire bien connu, représentées aux mêmes endroits que les planètes qui nous sont familières, grâce à une très agréable et précise carte au tout début de l'ouvrage, qui mêle ainsi minutie et fantasmagorie, magie d'un univers imaginé, mais qui portent des noms différents et qui sont toutes peuplées d'êtres humains comme nous. Ce qui permet à la fois de nous détacher de notre Terre qu'on ne connait que trop bien, de nous évader et de prendre du recul, tout en restant proche de nos coutumes et modes de vie en pénétrant dans un univers à la fois fascinant, exaltant et crédible.

FICHE LECTURE : Marquer les ombres
J'ajouterais que chacune de ces planètes, ou du moins les deux-trois planètes que l'on découvre sur les neuf dans ce premier tome, le temps de nous acclimater à la planète principale qui est Thuvhé/Urek, nous fait passer un message fort en sens et écologique. En effet, chacune de ces planètes-nations ont su accueillir l'Homme en leur sein, et en retour les populations ont su faire preuve de respect et de décence envers leur installation fortuite en exploitant les ressources de chaque planète à bon escient et en les mettant même en valeur, en les sublimant. Cependant, les hommes avides de pouvoir écument la Nature, ici sous la forme centrale de Ryzek, j'ai nommé le tyran des Shotet (ce qualificatif lui va comme un gant, qui plus est), qui n'hésite pas à s'allier à des planètes comme Pitha, dont l'eau regorge de prouesses technologiques auxquelles les humains donnent forme, afin de les manipuler.

۞ Et donc de puiser sans scrupules dans leurs ressources afin de les utiliser à de mauvais desseins. Très, très mauvais même. Genre la guerre et la souffrance. Cela ne vous rappelle pas une certaine planète bleue toute cette histoire ? A moi, si. Fortement même.

FICHE LECTURE : Marquer les ombres
Ce qui prouve que, même si Veronica Roth s'est mise à l'écart de sa ville natale Chicago afin d'aller explorer des confins inconnus, laissant la place large à son imagination, qui se doit cependant d'être contrôlée par des limites, afin de ne pas partir dans tous les sens, une dystopie reste une dystopie, même sous d'autres formes et, dans ce tome liminaire d'une nouvelle saga, soit d'une aventure inédite, les anomalies de notre société contemporaine sont abordées à différents niveaux bien ciblés. Tout d'abord, comme je l'ai mentionné ci-dessus, sur le plan environnemental. Ce n'est pas le point central de l'histoire, mais ça a cependant son importance. Les différents peuples ont la coutume de respecter ce que la Nature leur offre, de se montrer reconnaissants lors de cérémonies et de grandes fêtes et ne font même qu'un avec l'élément ambiant de leur territoire.

☼ Les Thuvésit avec le froid et la glace, les habitants de Pitha avec l'eau et les Shotet avec la terre. Veronica Roth remanie même le concept du recyclage à sa manière ! A un moment donné de l'intrigue, Akos, notre Thuvésit, découvre ce que les Shotet appellent un "Séjour" : ils font le tour du système solaire en vaisseau afin de rendre visite à leurs alliés et en profitent pour récupérer tous les matériaux et objets inusités afin de leur redonner une seconde vie. En effet, selon les Shotet, chaque chose mérite une seconde vie et de rendre service à son plein potentiel. Un principe que j'approuve totalement, et j'ai beaucoup aimé le fait que Veronica Roth ait défendu notre environnement et le mariage avec la Nature que les Hommes devraient avoir, et qu'on voit subtilement dans cette dystopie, malgré des mauvaises dérives qui apparaissent. Il ne faut pas oublier que c'est une dystopie, donc un monde défectueux. Cependant, contrairement à beaucoup de dystopies où les dysfonctionnements de notre société sont exacerbés afin que cela nous saute bien aux yeux, celle-ci aborde les dits travers de manière très stratégique et du coup, cela en devient encore plus effarant.

FICHE LECTURE : Marquer les ombres
J'en viens à parler de la pierre angulaire de ce roman : la guerre sous-jacente entre les Shotet et les Thuvésit, qui menace d'éclater depuis... depuis l'arrivée des deux peuples sur leur planète commune. Vous l'aurez compris, c'est pas la joie. Les deux moitiés d'habitants de la planète Thuvhé sont même en désaccord concernant le début des hostilités et sur qui a fait embraser l'étincelle de la haine entre les deux peuples. D'après les Shotet, les Thuvésit "à la peau tendre" ne seraient que des lâches qui n'assument pas leurs méfaits et auraient kidnappé leurs enfants lors de leur arrivée sur cette planète, qu'ils refusent de reconnaître comme Thuvhé.

♦ Ils l'appellent obstinément Urek ("vide" en shotet, l'état de la planète avant qu'elle ne soit habitée par les Shotet. Signe également que les Thuvésit ont été les intrus, je suppose). Si ce que les Shotet soutiennent mordicus se trouve être vrai, cela m'éclairerait sur les véritables origines d'Akos, car j'avoue être toujours dans le brouillard. Veronica Roth nous laisse d'ailleurs beaucoup de questions sans réponses à la fin de ce premier tome, et cela me ronge toujours les entrailles, mais on en parlera plus tard. De leur côté, les Thuvésit voient les Shotet comme des monstres, qui ne comprennent que la violence et la brutalité et qui sont sans état d'âme. Le peuple d'à côté nourrit des préjugés enracinés depuis la nuit des temps envers l'autre et inversement. De quoi faire peur, nous glacer le sang même. Et un énième écho à des affrontements et querelles que notre propre Histoire a dû affronter.

FICHE LECTURE : Marquer les ombres
Ce qui m'a vraiment surprise, et j'ai trouvé que l'autrice a agi comme un chef sur ce point-là, c'est qu'en tant que lecteur, on nous introduit d'abord à l'univers dit pacifique des Thuvésit, fait de blanc, de fleurs de silences (tout un glossaire nous est proposé à la fin du livre, il est super pratique), de froid et d'harmonie. Un monde pur comme la neige en somme. L'ambiance familiale chez les Kereseth, famille d'Akos, est chaleureuse, belle à voir, et on se sent presque appartenir à cette famille soudée par un amour et une tendresse puissants. Or, au bout de deux-trois petits chapitres seulement, on est arrachés très brutalement à ce cocon familial.

♦ Ce déchirement est fait avec une telle cruauté que mes yeux s'en sont écarquillés d'épouvante et que j'en ai eu le souffle coupé d'horreur. Cette transition abrupte, sans aucune douceur, nous immerge sans ménagement dans le monde shotet. On se croit alors conforté dans notre idée que les Thuvésit sont des êtes accueillants et pacifiques, tandis que le peuple jugé illégitime et illégal, à cause de leur opposition virulente, des Shotet serait bien de ceux qui font couler le sang et qui ont le c½ur de pierre. Mais que nenni les amis.

☮ Ce qui est judicieux de la part de Veronica Roth, c'est qu'au départ, nous les lecteurs, on se familiarise d'emblée avec les Thuvésit. Mais elle n'en a pas décidé ainsi. Oh, non. Veronica nous "force" en quelque sorte à découvrir les Shotet, alors qu'on serait d'instinct repoussé par ceux qu'on nous présente comme des meurtriers dans leur scène d'introduction.

ღ Pas vraiment flatteur et attirant, loin de là. Cependant, l'autrice ne va pas nous laisser d'autre choix que de copiner avec ce peuple indésiré par l'Assemblée des neufs planètes-nations. On va devoir s'acclimater à eux et s'ouvrir à leur mode de vie, leurs coutumes, qu'on le veuille ou non. Et on découvre qu'en fait... Ils sont des êtres humains, qui ont des sentiments, qui ressentent la peine, la douleur, et qui ont un sens de l'honneur, comme nous. Alléluia, quel miracle ! Ou l'art de briser nos préjugés qui, malheureusement, nous collent à la peau. Merci Veronica de m'avoir ouvert les yeux !

ஜ Certainement pas de la manière la plus agréable, mais j'ai eu la sensation d'être secouée comme un prunier et ce n'est pas plus mal. Résultat, on ne sait pas grand chose du peuple des Thuvésit, à part ce que daigne nous en raconter Akos, encore amer de ranc½ur après son kidnapping (et ça se comprend) mais ce qui est clair comme de l'eau de roche, c'est que les différences entre Shotet et Thuvésit sont minimes. Le fossé entre eux ne tient au fond qu'à une chose (en dehors des préjugés dans lesquels ils sont moulés) : leurs dirigeants.

✽ D'un côté, un tyran sans aucune pitié, mais qui montre une certaine peur face à l'idée d'infliger de la douleur. Un jeune homme qui était autrefois un frère aimant et bienveillant et dont le père l'a modelé pour devenir un souverain tyrannique. De l'autre, une jeune femme qui porte des cicatrices qui ne se sont pas encore refermées sur son visage, qui la brûlent encore de souffrance et d'indignation, mais au contraire elle en reste une chancelière respectée, courageuse et qui n'a pas la langue dans sa poche. Le choix est vite fait quant à savoir qui est fait pour régner comme il se doit. Ryzek fait plier son peuple sous la terreur, en éliminant ceux qui s'opposent à lui et en le faisant savoir haut et fort. Et son arme fatale, son "fléau", est en réalité une personne : sa s½ur Cyra.

ܤ Au début, je ne comprenais pas comment Cyra pouvait se servir de son don-flux pour rendre service à son frère de façon aussi ignoble. Ah oui, les personnes faisant partie des "élus" dans cet univers ont un don particulier, qui correspond à leur personnalité, et qui peut donc changer si un changement profond s'opère en eux. J'avais oublié de vous prévenir. Vous vous souvenez de quand je vous parlais du respect de la Nature ? Eh bien, il y a aussi un certain respect religieux au sein de cette galaxie. Ce qu'on appelle le Flux serait en quelque sorte la divinité des habitants de ce système solaire. Il est particulièrement vénéré par les Shotet car le Flux nous apporte notre force intérieur, celle qui nous maintient en vie. Le Flux nous traverserait donc tous sans qu'on ait forcément besoin d'un Don.

Ҩ Quant aux "élus", il s'agit de ceux dont les oracles ont vu leur destinée. Peu de personnes ont le privilège, ou plutôt la malchance, d'avoir une destinée, qui est soit complètement contraire à ce qu'on espérait, soit impossible à déchiffrer. Bien évidemment. Et on a beau essayer de l'annuler, les oracles sont formels : les destins sont scellés, peu importe quelle vision du futur se réalisera. Ce n'est pas nouveau, mais ça a le mérite d'être clair. Je reprends donc avec Cyra, qui, Dieu soit loué, est bien plus humaine que son frère. Son don-flux est celui de la douleur. Il m'a tout spécialement fascinée. En même temps, je le trouvais être un fardeau terriblement lourd à porter. Cyra estime qu'elle mérite cette souffrance en elle à cause de l'inhumanité de sa famille et des répercussions sur son peuple et elle pense également au fond d'elle que les autres méritent que cette souffrance leur soit infligée.

☜♥☞ J'ai trouvé ce don extrêmement intéressant et réaliste. Cyra est une analogie vivante de la souffrance que les Hommes s'infligent entre eux, que ce soit de manière inconsciente, involontaire ou pire : de manière calculée, voir sadique. Je n'arrivais pas à comprendre Cyra, pourquoi elle se forçait à obéir à son frère sans l'attaquer de manière frontale ? A ce moment-là, l'histoire n'aurait pas eu lieu et les peurs de Cyra d'être rejetée par son peuple, qui a fini par "accepter" la cruauté de son frère, au vu des traditions brutales des Shotet (il n'y a pas que du faux là-dedans), ont fini par éclairer ma lanterne.

► Ce que je retiens de Cyra, c'est que sous ses apparences de guerrière redoutable, se cache une fragilité sans nom, une personne extrêmement humaine bouleversée par la douleur tant physique que morale qui l'environne chaque jour, et qui est curieuse de la vie, des cultures des autres, si lumineuses par rapport aux ombres de son don qui la rongent. Je me suis finalement très vite attachée à cette femme forte, déterminée mais qui doit porter à elle seule et dans son être la souffrance d'un peuple. J'avais envie, comme Akos, dont le don est d'annuler celui des autres au toucher, de prendre, ne serait-ce que temporairement, ce fardeau du corps et de l'âme de Cyra. Les deux forment parfaitement la paire, à tous les points de vue : ils sont les piliers l'un de l'autre, ils s'entraident et rendent le quotidien de l'autre plus supportable à vivre, et surtout, ils apprennent à être tolérants l'un envers l'autre, à cesser d'être divisés à cause d'une appartenance à un peuple, in fine pas si marquée que ça, la frontière entre les deux peuples de Thuvhé étant très floue au fond. J'aime ces personnages du fond de mon c½ur, eux qui sont prêts à tout pour sauver leur peuple, leurs proches, quitte à y laisser la vie, à restaurer un semblant de dignité humaine. Ils ont une combativité et une noblesse qui les honorent.

❤ J'allais oublier, un petit point que je voulais souligner en parlant de tolérance. J'ai tout bonnement adoré le fait que l'écrivain évoque sans faire de chichis aucuns, de façon toute naturelle un couple homosexuel et qu'elle en suggère clairement un autre, sans fioritures ou scandale inutile. De nos jours, il me semble intolérable que l'Amour, même sous une forme dite "inhabituelle", "anormale" ou que sais-je encore comme âneries, ne soit pas accepté tel qu'il est. Je referme ma parenthèse.

ൂ Comme je vous l'ai dit plus haut, ce premier tome me laisse avec des questions dont les réponses encore inconnues m'obsèdent. Le tome deux ne sortira probablement pas avant 2018, et j'en souffre déjà le martyr, sérieusement. Comment fais-je faire si je me retrouve obligée de me triturer l'esprit de mes propres théories douteuses et vacillantes ? Je vais devenir certainement folle assez rapidement. Au cours de l'histoire, des portes s'ouvrent à nous, des portes du passé des personnages ouvertes sur le Néant, et qui ont pourtant bien des répercussions sur l'histoire qui se déroule au fil des pages (qui se dévorent comme une bouchée de pain, un vrai page-turner ce livre).

Ձ Ajoutez à cela que ce premier tome se termine au moment où je m'y attends le moins, moi qui suis assez perspicace, surtout au niveau des sagas, j'ai été totalement prise de court. Je ne pouvais pas croire qu'on puisse s'arrêter à cet instant T de l'intrigue. Il me fallait plus de pages, plus d'éléments, une plus grande avancée dans cet incroyable, et ce à tous les niveaux, récit... Mais, à mon grand malheur, il va me falloir attendre le tome deux pour être enfin rassasiée. Et le pire dans tout ça, c'est que Veronica Roth m'a assommée par un choc en ouvrant une nouvelle inconnue avec une révélation qui m'était passée au-dessus de la tête jusque là et qui va me frapper avec la force d'un coup de poing. Je suis KO, et encore abrutie après cette lecture fracassante et si riche en tout.

ஸ En intelligence, en ingéniosité, en émotions, en moments poignants et marquants, en sagesse et en vérité, en humanité. Je sens que je vais avoir du mal à prendre mon mal en patience, et je n'avais pas été depuis longtemps surprise par une lecture, qui m'ébranle à un niveau d'une autre stratosphère, ce n'est pas rien de le dire. Je m'attendais à du très bon, je ressors avec du prodigieux. Je vais le dire sans vergogne, cela en dépasserait presque Divergent à mes yeux. Oui, je peux dire que cela le dépasse aisément. Ce n'est pas une dystopie pour ados populaire, comme les autres. Celle-là, elle vient d'autres firmaments, plus brillants encore et qui nous aveuglent face à tout le reste. Merci Veronica Roth, et encore merci aux éditions Nathan pour cet envoi mémorable. Et puis, j'ai hâte de découvrir les autres planètes, le périple est loin d'être fini. L'aventure ne fait que commencer, je serai résolument là pour le prochain épisode. COUP DE FOUDRE ϟ

« L'ennui, avec les gens persuadés d'être des monstres, c'est qu'ils vous soupçonnent de mentir dès que vous ne les voyez pas comme eux se voient. »

Sources des images : theartofnotwriting, b00kishfantasy, book-caps, nazyalesky.

FICHE LECTURE : Marquer les ombres
Tags : Fiche Lecture, critique littéraire., Chronique livresque, Service Presse, editions nathan, Marquer les ombres, Nouveauté, Veronica Roth, Dystopie, Science-fiction, Système solaire, Galaxie, Espace, Planètes, 2017, Romance, dons surnaturels, guerre, division, combat, souffrance, amitié, revanche, divinité, nature, ressources, recherche de soi, amour propre, famille, destin, Coup de foudre ♥
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#Posté le samedi 08 avril 2017 06:35

Modifié le jeudi 12 octobre 2017 08:20

FICHE LECTURE : Endgame - T3 : Les règles du jeu

FICHE LECTURE : Endgame - T3 : Les règles du jeu
Il faut mettre fin à Endgame.
Jouer pour gagner ou se battre pour la vie ?

• ÉCRIVAINS : James Frey, Nils Johnson-Shelton.
• ANNÉE : 2016 (USA ; FRANCE).
• GENRE(S) : Dystopie, science-fiction.
• THÈMES : Aventure, mystère, drame, action, extra-terrestres, menace, danger, technologie, lignées, amitié, amour, mort, vie, espoir, combat, alliances, ...
• PAGES : 544.

Seuls restent les plus forts. Et la dernière clé à trouver. Endgame apporte déjà la destruction sur Terre et le monde entier entre dans une nouvelle ère. Une poignée de Joueurs s'acharne désormais à mettre fin à ce Jeu cynique. Et il y a Stella, étrange, charismatique et redoutable, qui en sait apparemment plus qu'elle n'en dit, et leur propose de s'unir à son armée pour s'opposer aux Créateurs. Faut-il lui faire confiance ? L'humanité n'a plus rien à perdre. Manipulation, portails cachés au bout du monde, technologie extra-terrestre, terribles révélations : le moment de l'ultime affrontement est venu. Le final époustouflant d'Endgame, à vous couper le souffle.

ஜ MON AVIS : Tout d'abord, commençons par le commencement (c'est parfaitement logique et évident ce que je viens de dire... bref...). Je tiens, comme toujours, à remercier les éditions Gallimard Jeunesse pour la confiance qu'ils ont en moi, en mes chroniques livresques, au vu des services presse que je demande et que je reçois dans les plus brefs délais. Ce partenariat est signe pour moi de la crédibilité de mon blog, de l'importance qu'il a dans ma vie, et c'est aussi une démonstration de ma passion pour cette activité si enrichissante à mes yeux, pour moi comme pour mes fidèles visiteurs. Donc, je me dois de remercier Gallimard de m'offrir ces opportunités merveilleuses d'exprimer mon amour de ma lecture à travers mes chroniques sur leurs dernières parutions. Il fallait que j'exprime ma gratitude et ma reconnaissance pour cette chance unique qu'ils m'ont donnée. Pour ce nouveau service presse, j'ai choisi le tome trois de la fameuse saga à énigmes Endgame, qui a tant fait parler d'elle. (Il faudra que je poste à nouveau mes chroniques des deux premiers tomes à l'occasion...). Je ne pouvais pas passer à côté du tome final de cette série livresque pour la jeunesse qui m'a captivée de bout en bout. Je dois vous avouer que, bien sûr, comme pour toute fin de saga, j'appréhendais ce grand moment : allais-je être déçue d'une fin que j'attendais avec une si grande impatience ? Ou au contraire être satisfaite de cette fin qui clôt tout en beauté ? Allais-je refermer le livre le c½ur lourd de quitter cet univers ? Découvrez les réponses à ces questions si dessous.

On quittait le tome deux d'Endgame en plein cliffhanger. La nature de la clé du ciel avait été révélée, et quelle révélation, on voit que la perversité des Créateurs est poussée loin ! ; le combat pour la dite clé du ciel acharné, et on nous laissait en plan avec une mère dévastée d'avoir été séparée de son enfant, dont la famille venait juste d'être massacrée dans l'optique d'arrêter toute cette folie (oui, c'est franchement bizarre dit comme ça), et avec un enfant de treize ans sans pitié et à l'instinct de tueur abattu - c'est pas plus mal vous me direz ... c'est horrible ce que je viens d'écrire, voyez comment Endgame contamine même l'esprit supposé sain du lecteur ... Je dis bien « supposé » ... et un autre qui s'enfuit avec les deux clés en sa possession. Petit rappel : trois clés = Clé de la Terre + Clé du ciel + Clé n°3 + un Joueur + Kepler 22B = GAME OVER POUR L'HUMANITE TOUTE ENTIERE. Capiche ? Pour ceux qui ont l'impression que je parle chinois, cela signifie que vous n'avez pas lu Endgame. Je vais vous la faire en une phrase : douze Joueurs issus de douze lignées cherchent trois clés pour les Créateurs, ici représenté par Kepler 22B, et s'affrontent pour la vie afin d'éviter la fin du monde. Vous voyez le topo ? Et bien sûr, un seul doit survivre et les autres = kaputt. Vous comprenez alors qu'à la fin du tome deux, j'en avais le c½ur qui battait la chamade à l'idée que l'un des Joueurs restants puisse potentiellement gagner. Lire le tome trois était alors indispensable pour calmer mon rythme cardiaque et avoir enfin l'issue de ce jeu particulièrement vicieux. On suit alors la poignée de Joueurs qui continuent ... à jouer, enfin on va dire ça (il y en a moins de la moitié qui sont encore vivants, je précise), ou justement pas d'ailleurs, à travers le monde pour récupérer la troisième clé : la Clé du Soleil (effet lumineux autour de cette révélation). Ce que j'ai adoré dans cette saga et qu'on retrouve dans les trois tomes, c'est un rythme effréné qui ne s'arrête jamais : les personnages voyagent aux quatre coins du monde, à la recherche d'indices, d'éléments leur permettant de mieux saisir Endgame, qui est une énigme en soi, THE enigme même je dirais, et aussi de se retrouver eux-même. En effet, au fur et à mesure de l'histoire, les personnages évoluent, entrent dans leur rôle de Joueur, qui ont le destin de leur lignée et de toute l'humanité entre les mains, remettent ce dit rôle en question, prennent conscience de leurs responsabilités, et campent leur position. Ce qui est intéressant à voir, c'est que ce dernier tome est le résultat final de cette maturation. Tous les personnages vont comprendre plus ou moins tôt quel est leur enjeu dans toute cette affaire, si la cruauté et la violence d'Endgame les a changés radicalement, ou au contraire, leur a fait rendre compte de qui ils étaient déjà bien auparavant au fond d'eux, pour quoi ils se battent, quels sont leurs convictions et leur raison d'agir dans tout ce chaos. Cette fois-ci, les personnages n'étaient plus apeurés, incertains, réagissant à cette peur par une violence irréfléchie. Ils sont désormais de jeunes adolescents matures, qui ont dû grandir trop vite certes, mais qui ont su faire face à l'inimaginable, et qui en sont ressortis vivants et en ayant foi en la cause qu'ils soutiennent : arrêter Endgame, ou au contraire gagner le jeu. Ce qui est amusant, c'est que tous veulent se venger des Créateurs, mais soit en abolissant les règles pré-établies depuis des siècles et des siècles, soit au contraire en s'immergeant totalement dans le jeu pour tuer les Créateurs, ou plutôt Kepler 22B parce-que les autres, on s'en fiche, de l'intérieur. En clair, je dirais que la saga Endgame dans son ensemble, si on creuse suffisamment durant notre lecture, aborde de manière très intéressante et en profondeur la psychologie de ses personnages, de leur caractère humain, ce qui permet de nous identifier à eux, malgré l'incongruité de leur tâche (ils ont été entraînés depuis leur plus jeune âge à se battre et à tuer quand même), et de se mettre dans leurs chaussures. Tout simplement, Endgame nous entraîne dans un dédale de périples et de défis, où les personnages se retrouvent sans cesse à devoir faire des choix décisifs et à porter le fardeau des conséquences qui en découlent. Dans ce tome trois, on a un calme apparent, car les personnages savent désormais ce qu'ils veulent, ils sont plus réfléchis, plus sereins, et savent ce qu'ils veulent accomplir. L'instabilité qui régnait dans les deux premiers tomes fait place à une solidité nouvelle dans la psychologie, tous semblent avoir trouver leur place et se sont résolus à mettre fin à cette situation insensée coûte que coûte. Mais cette soi-disant sérénité va vite nous éclater à la figure.

Honnêtement, tout au long de ma lecture, j'avançais à tâtons. Je ne savais pas à quoi m'attendre, si ce n'est à une bombe à retardement. Et je l'ai eu. Mais je ne savais pas quand ça allait tomber. Si les personnages sont plus décidés et réfléchis, le rythme de l'histoire, des actions entreprises, est toujours aussi infernal et trépidant. Ce qui est très bien vu de la part des deux écrivains, car, après tout, l'humanité est en train de vivre une sorte d'apocalypse bien réelle. Cette atmosphère tendue et de catastrophe, où on ne sait jamais ce qui va nous tomber dessus, et à quelle intensité, est extrêmement bien construite. On nous fait sentir qu'on est dans un état de panique permanente durant toute la lecture avec notamment un rythme saccadé des événements, morts, explosions, destructions, courses-poursuites, affrontements à la pelle (sans que ça fasse too much, on n'est pas dans un blockbuster non plus), avec parfois très peu d'explications. Pour autant, ça ne m'a pas gênée. Je m'explique : par exemple, dans le résumé de ce tome trois (et dans le tome deux, on nous le faisait bien comprendre aussi), la mystérieuse Stella Vyctory est censée avoir un rôle central. Or, ce n'est pas exactement ce qui se passe ... car dans la vraie vie, rien n'est prévisible, vous voyez ... Et c'est la sensation que m'a faite Endgame, et qui est incroyable : on a l'impression que ce cataclysme qui tombe sur la tête des personnages, et sur celle de la Terre tout entière soit dit en passant, nous arrive à nous aussi. Tout est crédible du début à la fin. On a très peu d'informations sur Kepler 22B (même si, dans ce tome, on a quelques chapitres de son point de vue, et c'est franchement cool car on a des pistes pour comprendre quel est le véritable enjeu d'Endgame), sur les Créateurs en général, sur les extraterrestres de Wayland Vyctory (cf. tome deux) qui sèment la pagaille au niveau de nos monuments historiques ... Ça pourrait être frustrant. Mais, dans la vie réelle, et là je vous demande beaucoup d'imagination, si on était face à un état de crise mondial comme celui-ci, est-ce qu'on prendrait le temps de se poser et de se dire « Attends, mais les extraterrestres-là, pourquoi est-ce qu'ils explosent nos monuments ? Et les Créateurs, c'est quoi cette connerie ? (Désolée pour le langage) Qui sont ceux qui menacent l'humanité ? » ? Réponse : non. On ferait comme les humains dans Endgame : on se cache, on se terre dans nos maisons, on fait nos réserves, et on panique grave (puissance 10 000). C'est cette tension de peur extrême qu'on ressent durant tout le roman, car la planète est mise à mal et Endgame a foutu tout le monde dans un sérieux pétrin. On n'a pas le temps de se poser des questions existentialistes, on agit. Voilà, c'est ce que je recherchais : le tome trois d'Endgame, c'est le tome de l'action. Les personnages nous malmènent entre courses-poursuite en voiture, le fusil au point, course contre la montre en avion, car ils savent piloter des avions en plus ! ... On en prend pour notre grade. Dans les deux premiers tomes aussi, on courrait dans tous les sens, mais là, on sent véritablement la gravité de l'enjeu, l'engagement des personnages, c'est la dernière ligne droite, c'est décisif. Qui va mourir ? Qui va survivre ? J'en tremblais et transpirais rien que d'y penser.

Au niveau des personnages, pour certains, leur mort ne m'était pas surprenante (faut dire qu'ils avaient envie de mourir, on va pas leur refuser non plus ...). Pour d'autres, cela ne me serait même pas venu à l'esprit qu'ils meurent, tant je n'en avais pas envie (je suis gentille, vous avez vu) et au vu de leur tempérament de feu, je me suis dis que ce n'était même pas envisageable. J'ai adoré la relation entre Maccabee, le Nabatéen, et Petite Alice Chopra. Ça apporte de la douceur dans toute cette folie meurtrière et délirante, de voir que des liens d'amour et familiaux peuvent se construire entre deux êtres, même en plein milieu d'un carnage. Cela prouve aussi que les Joueurs sont loin d'être des machines à tuer, qu'ils ont des sentiments, et qu'ils ont conservé leur humanité, leur capacité à voir l'autre en tant qu'être humain doué de sentiments, d'émotions, d'intériorité, de compassion, d'amitié, d'amour et non simplement en tant qu'obstacle à abattre ou moyen pour gagner le jeu. Maccabee est un personnage tiraillé, qui m'a beaucoup touchée, car il a une certaine fragilité, il est un jeune garçon encore perdu et qui s'est retrouvé imbriqué dans quelque chose qui le dépasse complètement in fine. Quant à Petite Alice, elle est juste adorable, et ça m'a fendu le c½ur de constater qu'Endgame n'épargne absolument personne, pas même de tout jeunes enfants innocents, au c½ur pur et généreux. J'étais très heureuse aussi de retrouver Sarah, la Cahokienne, & Jago, l'Olmèque, mon duo chouchou. Je l'avoue, Jago a su me charmer dès le départ, il est très séducteur, mais il est bien plus que ce qu'il n'y paraît. Pour ce qui est de Sarah, elle est un personnage qui insuffle de l'espoir. Elle a certes eu des moments de faiblesse, comme tous les autres Joueurs, mais elle est une battante, elle n'abandonne jamais, et dans ce tome-ci, ses incertitudes se sont effacées, et elle est plus que jamais déterminée, elle m'a apportée de la force et de l'espoir tout au long de la périlleuse aventure que fut ma lecture, pour croire que ce jeu vicieux pouvait finir une bonne fois pour toute et par la défaite des Créateurs. Vous l'aurez compris, je les adore tous les deux, ils ont une complicité très touchante et ça apporte une étincelle de lumière dans toute cette noirceur que constitue Endgame. Hilal, l'Aksoumite, est un personnage que j'ai adoré dès le départ : dès le premier tome, il souhaitait arrêter Endgame, créer une alliance avec les autres Joueurs, pour lesquels il n'éprouve aucune animosité, il souhaitait être pacifique. A mes yeux, il était le personnage le plus lucide et proche de nous. Au fil de l'histoire, il a toujours su se montrer patient, malgré tout ce qu'il en a bavé, et il a eu sans cesse une attitude extrêmement sage qui a suscité mon respect. Shari, l'Harapéenne, est sûrement le personnage qui m'a le plus émue au cours de cette aventure. Elle est toujours restée la maman, elle a conservé son instinct maternel, l'instinct de la famille, malgré la rivalité, le sang, la haine, l'appât du gain avec les trois clés. Son c½ur déborde de bons sentiments, et, si elle nous paraît dure et froide au tout début du tome (après ce qui lui est arrivé, on lui pardonne), elle retrouve très vite la personne qu'elle est vraiment : la maman, aimante, protectrice, qui n'éprouve pas de ranc½ur et ne commet pas d'actes stupides et vils. J'éprouve beaucoup de tendresse à l'égard de ce personnage et de sa force morale face à l'adversité. Jenny Ulapala est une grand-mère que j'aurais adoré rencontrer. Elle m'impressionne et force le respect, elle porte l'histoire de son peuple aborigène en elle, et elle ne se laisse pas démonter. Sa sagesse est immense, et les pouvoirs de son esprit également. J'en suis restée bouche bée. Pour ce qui est d'Aisling, la Celte, je croyais qu'elle était un personnage insensible, presque fade, comme un bloc de glace, mais je me suis lourdement trompée. Certes, je ne me suis pas attachée à elle autant qu'aux autres Joueurs mentionnés ci-dessus, mais elle se rend compte de ses erreurs, tente de se faire pardonner, de se corriger, d'agir comme il faut, et rien que pour ça, je lui dis bravo. Et puis, j'aime son trio avec Marss et Jordan, ils forment une belle équipe, formée de manière totalement imprévue et spontanée (cf. tome deux, encore), mais très soudée in fine. Pour ce qui est d'An Liu, le Shang, c'est un esprit tordu (point barca). Je n'ai jamais réussi à le cerner, et après ma lecture du tome trois, je n'arrive pas à exprimer ce que je ressens pour ce personnage, qui a souffert, qui a été torturé, qui a connu un amour intense qu'il vénère, qui est la Mort personnifiée ... D'un côté, je trouve An Liu horriblement sombre et mélancolique, et en même temps, je me dis que c'est le personnage le plus mystérieux et intéressant de la saga, et que sans lui, Endgame n'aurait pas été aussi passionnant et terrifiant à la fois. Je penchais entre aversion et compassion, presque compréhension de ses actes pour ce personnage qui n'arrête devant rien ni personne jusqu'à avoir atteint son objectif morbide. J'ai été étonné aussi qu'An Liu s'allie avec quelqu'un, lui qui est si solitaire, renfermé sur lui-même et sur ses tics (qui sortent de la norme), et cette nouvelle alliance fut pour le moins surprenante et enrichissante sur le personnage d'An Liu et sur Endgame en soi. Je n'en dis pas plus ... Rien n'est tout blanc, ni tout noir dans Endgame, sachez-le. Tout nous déroute et nous amène à nous poser des questions, à être tiraillée concernant la bonne manière de penser, la bonne décision à prendre si on avait été à la place des personnages.

Pour conclure, je dirais que ce tome ultime aura clôt en beauté cette saga très originale, détonante, qui nous amène de périple en périple, qui nous essouffle et qui nous fait vivre des sensations fortes, et encore, c'est un euphémisme. Ce dernier tome m'aura fait l'effet d'une bombe, avec deux retournements de situation majeurs qui m'ont laissée totalement sonnée. J'ai encore du mal à m'en remettre à l'heure où j'écris ces mots. Endgame se traduit de façon littérale "Le jeu de la fin" et c'est exactement le nom qu'il faut : le jeu s'est terminé de manière magistrale à mes yeux, c'en était presque mystique, légendaire, une fin digne de ce nom pour ce jeu qui existe depuis la nuit des temps, tout en étant ancré dans notre époque contemporaine. La saga nous envoûte avec des illustrations extrêmement bien choisies pour représenter les lignées et leur diversité historique et culturelle, les différentes étapes de l'aventure, les lieux qui ont marqué le jeu, ça apporte un vrai plus. Les chapitres sont très courts, aérés, avec les points de vues de chaque personnage et les logos des lignées associés. Cela ne peut qu'être dévoré, jusqu'à la dernière ligne. James Frey et Nils Johnson-Shelton ont signé une saga jeunesse à quatre mains réussie, qui se démarque, avec un mélange de technologie, qui confine à la science-fiction, et de traditions ancestrales, crédible, totalement accepté par le lecteur, qui se sent appartenir à cette histoire pour le moins rocambolesque. Mais, en y pensant, quel est le véritable enjeu d'Endgame ? Nous montrer que les humains n'ont besoin que d'eux-même pour se faire du mal entre eux, au nom de pseudos « Créateurs » ? Que l'humanité est plus forte et ancrée en nous qu'on ne le pense, qu'on se dénigre nous-même et notre appartenance à l'espèce humaine ? Qu'il y a toujours une lumière qui brille pour nous et en nous malgré toutes les horreurs que le monde doit essuyer ? Tant d'interprétations sont possibles. Je vous laisse déguster cette trilogie palpitante, qui saura vous tenir en haleine et vous offrir une fin épatante, qui n'épargnera pas votre petit c½ur, et qui dans tous les cas, vous surprendra. Rien ne peut vous préparer à ce dénouement. Si vous voulez savoir qui restera et qui mourra à l'issue de tout ça, je vous conseille fortement de lire Endgame, conseil d'amie. J'ai le c½ur à la fois heureux et fier, mais aussi gros, d'avoir fermé ce dernier tome. C'est toujours dur de dire au revoir à une telle saga, mais elle restera dans mon c½ur, comme le reste des lectures qui m'ont marquée dans ma vie de lectrice ... Il ne me reste qu'à attendre l'adaptation cinématographique, qui promet d'envoyer du lourd. Je me demande quand même comment ils vont réussir à adapter un tel pavé, avec la diversité ethnique des personnages, des lieux géographiques, des événements... Moi, en tout cas, j'ai de très hautes attentes, et je suis excitée ! Sachant que James Frey en sera le scénariste, je fais confiance au créateur de cette saga jeunesse incroyable et explosive. On se donne rendez-vous à la sortie du premier film ! COUP DE COEUR ♥
Tags : Fiche Lecture, Service Presse, GALLIMARD JEUNESSE, Endgame, Tome 3♥, Dystopie, coup de coeur ♥, Science-Fiction, Aventure, mystère, drame, action, extra-terrestres, menace, danger, technologie, lignées, amitié, amour, mort, vie, espoir, combat, alliances
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#Posté le dimanche 04 décembre 2016 01:54

Modifié le lundi 15 juillet 2019 08:16

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