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FICHE MANGA : Un pont entre les étoiles - T2

FICHE MANGA : Un pont entre les étoiles - T2
Série en 4 tomes.

• TITRE V.O. : Seikan Bridge, book 2.
• MANGAKA : Kyukkyupon.
• ANNÉE : 2016 (JAPON) ; 2019 (FRANCE).
• GENRE (S) : Seinen.
• THÈMES : Enfance, manga historique, pacifisme, amitié, tensions, noirceur, guerre, xénophobie, patriotisme, Asie, Chine, Shanghai, années trente, Japon, loyauté, mélancolie, rébellion, courage, chagrin, oppression, harcèlement, hiérarchie sociétale, classes sociales, déménagement, nouveauté, changement, jugement, discrimination, préjugés, barrières, séparation, innocence, pureté, humour, bouleversement, tournant, solidarité, âmes s½ur, ébullition, traditions, retrouvailles, brimades, ouverture d'esprit, ténacité, émotions...
• PAGES : 199.

Ma chronique du tome 1 : ici.
Ma chronique du tome 3 : ici.
Ma chronique du tome 4 : ici.

Haru profite de son nouveau quotidien, mais son père finit par découvrir que la petite fille aime s'évader de la demeure familiale ! D'abord inquiète de la disparition de cette dernière, il va ensuite très mal accepter son amitié naissante avec Xing, enfant des rues, et de surcroît chinois. Pour surveiller sa fille, il décide alors d'engager une nourrice. Mais avec son apparence imposante, cette dernière effraie de prime abord la petite fille... Finira-t-elle par l'accepter ?

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique du tome deux d'une série de mangas qu'il m'était tout simplement VITAL d'acheter, j'ai nommé la suite d'Un pont entre les étoiles, ou Seikan Bridge en version originale. Si vous vous souvenez bien, le tome un avait été pour moi une véritable lecture coup de poing, un coup de foudre sidéral. Il me fallait donc absolument savoir ce qu'il allait advenir de nos deux adorables héros, Haru et Xing, ici représentés sur la couverture tout bonnement sublime de ce deuxième opus plus mignons et attendrissants que jamais. Par ailleurs, cela me permet d'évoquer une évidence flagrante (j'aime faire des pléonasmes) : posséder cette saga de mangas en format papier, cela fait vraiment toute la différence. Ne serait-ce que d'avoir un seul des tomes entre ses mains et on les veut tous ainsi, palpables, trônant fièrement dans notre bibliothèque, les couleurs si vives de la couverture et de la quatrième éclatantes de cette gloire d'avoir été posées, imprimées sur papier glacé. Impossible d'en percevoir toute la magnificence sur écran informatique, je peux en témoigner. Et l'objet-manga est à ce point agréable au toucher qu'on ne le lâcherait plus. Bref, toute cette avalanche d'éloges juste pour vous faire comprendre que les deux premiers tomes parus de cette série sont d'une beauté sans pareille et valent le coup que l'on "casse notre tirelire" pour eux, foi de Nanette. Néanmoins, je n'en oublie pas les bonnes manières et je ne remercierai probablement jamais assez les éditions Akata de m'avoir fait parvenir un service presse PDF du tome introducteur car Un pont entre les étoiles est à mon sens la série la plus prometteuse et magnifique qu'ils aient publié ces dernières années, je ne plaisante pas. Ma reconnaissance envers eux de m'avoir permis de la découvrir et de la commencer est éternelle, donc.

Pour commencer, la première chose qui m'a frappée d'emblée de jeu avec ce titre-ci, c'est le fait qu'il soit beaucoup plus sombre et bouleversant que le précédent de mon point de vue. Je n'aurais jamais cru cela possible en débutant ma lecture et pourtant, je me suis retrouvée le c½ur serré comme dans un étau, estomaquée pratiquement à chaque page que je tournais. Pour ma part, l'une des raisons à cela est probablement l'absence de Xing une bonne partie de l'intrigue. Ce garçon est un tel soleil, un véritable astre de lumière qui nous éblouit et qui nous réchauffe notre petit c½ur angoissé avec sa maladresse et sa franchise désarmantes qui font instantanément retomber la tension électrique et anxiogène de cette histoire. Forcément, sans son visage empli de douceur et rayonnant de bienveillance faisant office de lumière salvatrice venant percer l'obscurité noire d'encre de la plupart des planches de ce tome-ci, difficile de contempler autre chose que la haine meurtrière d'âmes enragées et tourmentées, de c½urs brisés, bafoués dans leur fierté et honneur. Par exemple, on découvre un peu plus la véritable nature du père d'Haru dans ce second tome, même si l'on se doutait déjà fortement de sa tendance à l'agressivité et à l'intimidation dans le tome précédent. Ici, il fait figure d'authentique requin dévoreur d'inimitié et de violence, se nourrissant de toutes ces émotions négatives et extrêmes qui n'engendrent qu'irritation et mépris envers tout ceux qui ne font pas partie de cette caste privilégiée et de souche nippone immaculée qui est la sienne et celle de son noyau familial. Ce qui m'amène à aborder le point central de ce tome-ci et j'ai particulièrement apprécié que la mangaka mette cela en lumière, à savoir le fossé social qui sépare pas seulement les Nippons et les Chinois, mais également les Japonais entre eux. Xing s'efface alors pour mieux souligner la cruauté dont on peut faire preuve même envers des personnes appartenant à notre peuple, qui partagent nos racines et nos traditions, et ce peu importe notre âge ou notre rang social. L'ignorance et la discrimination qui en découle ne semblent pas avoir de limites à ce moment-là. Malgré cette colère assourdissante et aveuglante qui gronde, qui menace chaque personnage telle une épée de Damoclès planant au-dessus de leur tête, la mangaka pose sur chacun d'entre eux, même les plus détestables, un regard débordant d'amour et sans jugement aucun. Elle fait ainsi montre d'une grande lucidité et compréhension envers les sentiments qui les anime, leur comportement, et cela nous fait voir les choses, notamment les événements s'étant produit dans le tome précédent, sous un angle radicalement différent. L'âme de Kyukkyupon m'est apparue au cours de ma lecture comme indubitablement honorable et généreuse, à l'instar de celle de son héroïne, dont je vais chanter les louanges dès à présent.

En effet, malgré son très jeune âge, je considère Haru comme mon MODÈLE ABSOLU (j'étais obligée de le mettre en majuscules, en gras et en rouge pour que cela soit bien clair). Cette petite fille est juste exceptionnelle à de nombreux niveaux et elle me l'a prouvé à maintes reprises dans ce second tome. C'est simple, elle m'a littéralement BLUFFÉE (et un petit coup de soulignage pour vous faire sentir que je suis on ne peut plus sérieuse dans ce que j'énonce). Je pense qu'au fond, je peux m'en arrêter là à son sujet car je vous avais déjà expliqué en long, en large et en travers dans ma chronique du tome un à quel point Haru est une fillette brillante, fabuleuse, extraordinaire, forte, courageuse comme pas deux, et j'en passe. Je vous invite donc chaleureusement à lire cette critique, ou à la relire si ce n'est pas déjà fait (voir lien en haut de l'article, entre la fiche technique et le résumé), afin que je n'ai pas l'air de sonner comme un disque rayé. Une fois que cela sera fait, alors dites vous juste qu'Haru est restée la même personne dans ce second tome, mais qu'elle a évolué en mieux encore, de façon spectaculaire qui plus est. Cette dernière ne cessera jamais d'agréablement me surprendre, ça, je peux vous le garantir. Les adultes auraient beaucoup à apprendre d'elle et c'est donc pour cela que je compte bien suivre son remarquable exemple à partir de maintenant.

Je vais désormais vous avouer quelque chose : au début, je pensais que la séparation temporaire entre Haru et Xing allait me mettre en rogne. En effet, je ne vous cache pas que, lorsque je me suis rendue compte que les chemins de ces deux-là n'allaient pas se recroiser avant un certain temps, j'en avais pour ainsi dire les nerfs en pelote. Je n'avais pas signé pour cela, voyez-vous. Cependant, je me suis rendue compte au fur et à mesure de mon périple au côté de ma petite Japonaise chérie seulement qu'il s'agissait là d'un mal pour un bien. D'une part, cette "coupure" va leur permettre à tous deux de mieux se retrouver. Enfin, c'est une façon de voir les choses... Ce que je veux dire par là, c'est que cet éloignement forcé va in fine se révéler bénéfique, dans le sens où le lien déjà très puissant entre nos deux compagnons va en ressortir indubitablement renforcé. D'autre part, l'absence de Xing va permettre de laisser la place à de nouveaux personnages extrêmement intéressants eux aussi : que ce soit Chii, l'amie d'enfance d'Haru, protectrice des animaux, gentillesse incarnée et toute première source d'inspiration pour notre formidable héroïne (il est d'ailleurs amusant de voir que les rapports d'influence entre elles deux se sont inversés depuis le temps qu'elles ne s'étaient pas vues) ; Ama, la merveilleuse nourrice pour laquelle j'ai eu un IMMENSE coup de c½ur et dans les bras de laquelle j'avais une envie folle de me blottir ; ou encore Xinlin, son assistante trop choupette à propos de laquelle je souhaite décidément en savoir plus, aucun de ces nouveaux protagonistes, féminins de surcroît, ne m'a déçue, bien au contraire. Je suis d'ores et déjà impatiente de toutes les retrouver dans le prochain tome et d'apprendre à mieux les connaître encore.

Last but not least, le graphisme de Kyukkyupon est juste incroyable : tour à tour tout ce qu'il y a de plus kawaii, notamment dans la manière dont la mangaka dessine les mirettes de ses personnages enfants, et digne des plus belles gravures asiatiques anciennes, cela nous fait fondre et nous subjugue tout à la fois. C'est là le propre des illustrations de cette scénariste-dessinatrice de grand talent, je n'ai rien d'autre à ajouter. Il vous faudra vous procurer le manga pour admirer cela par vous-même !

Pour conclure, je ne peux que vous recommander ce chef d'½uvre magistral qu'est Un pont entre les étoiles à mes yeux pour le moment. Je n'ai pas les mots pour exprimer tout ce que je ressens concernant cette parution d'exception. Ce qui est certain, c'est que ce manga sait viser juste, appuyer là où ça fait mal et qu'il m'a touché en plein c½ur. Il m'a également fait me rendre compte entre autres qu'on a encore beaucoup à apprendre du passé, aujourd'hui plus que jamais, et que la frontière entre oppresseur et oppressé, entre monstre et être humain, entre victime et bourreau est extrêmement ténue et si facilement franchissable. La plus grande leçon que je retiens de ce tome deux, c'est qu'il ne faut pas se laisser aveugler par notre ressentiment mais éblouir par la bonté et la richesse immatérielle d'autrui. Ce second tome vient à peine de paraître mais il me faut tout de même la suite D'URGENCE. J'ai besoin de savoir, qu'on éclaire encore ma lumière sur un certain nombre de points. Je vais devoir ronger mon frein en attendant la sortie du tome trois, je le crains... En tout cas, je terminerai ma chronique sur des remerciements sincères que j'adresse à Kyukkyupon. MERCI d'avoir levé le voile sur cette période méconnue du passé sino-japonais, même des personnes pour qui cette époque sombre et douloureuse constitue une partie de leur héritage. Merci d'avoir réalisé ce travail de mémoire pour nous et de nous en faire profiter, merci du fond du c½ur. COUP DE FOUDRE ϟ

Nanette ♥
Tags : éditions Akata, Un pont entre les étoiles, tétralogie, Tome 2 ♥, Seikan Bridge, Fiche manga, Kyukkyupon, 2016, 2019, Enfance, manga historique, pacifisme, amitié, tensions, noirceur, guerre, patriotisme, Asie, Chine, Shanghai, années trente, Japon, loyauté, mélancolie, rébellion, courage, chagrin, oppression, harcèlement, hiérarchie sociétale, classes sociales, déménagement, nouveauté, changement, jugement, discrimination, préjugés, barrières, séparation, innocence, pureté, humour, bouleversement, tournant, solidarité, âmes s½ur, ébullition, traditions, retrouvailles, brimades, ouverture d'esprit, ténacité, émotions, Coup de foudre ♥
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#Posté le lundi 15 juillet 2019 09:01

Modifié le lundi 24 février 2020 06:00

FICHE MANGA : Un pont entre les étoiles - T1

FICHE MANGA : Un pont entre les étoiles - T1
Série en 4 tomes.

• TITRE V.O. : Seikan Bridge, book 1.
• MANGAKA : Kyukkyupon.
• ANNÉE : 2016 (JAPON) ; 2019 (FRANCE).
• GENRE (S) : Seinen.
• THÈMES : Enfance, manga historique, pacifisme, amitié, tensions, noirceur, guerre, racisme, patriotisme, Asie, Chine, Shanghai, années trente, Japon, nostalgie, mélancolie, rébellion, courage, chagrin, oppression, harcèlement, hiérarchie sociétale, classes sociales, déménagement, nouveauté, changement, assimiler une nouvelle culture, jugement, discrimination, préjugés, barrières, séparation, innocence, pureté, humour, bouleversement, tournant, solidarité, âmes s½ur, ébullition, modernité, occidentalisme, traditions, cosmopolitisme, langages différents, ouverture d'esprit, ténacité, émotions...
• PAGES : 208.

Ma chronique du tome 2 : ici.
Ma chronique du tome 3 : ici.
Ma chronique du tome 4 : ici.

1936, Shanghai. Pour suivre son père, Haru, petite Japonaise, est contrainte de déménager en Chine, loin de son Nagasaki natal. D'abord effrayée à l'idée de vivre dans un pays étranger où les Asiatiques ne ressemblent en rien aux Japonais, la petite fille va faire la rencontre d'un jeune Chinois. Au contact de ce dernier, elle va connaître l'excitation de découvrir l'inconnu et de s'ouvrir, avec son regard d'enfant, à une autre culture. Mais quand les racismes et nationalismes s'en mêlent... Leur amitié pourra-t-elle survivre à la tempête qui se prépare ?

ஜ MON AVIS :

Coucou les amis ! Aujourd'hui, je vais vous parler du premier tome d'un manga historique qui m'a tout simplement emballée et bouleversée : Un pont entre les étoiles. Un titre extrêmement poignant et poétique pour un manga qui l'est tout autant, je peux vous l'assurer. Je remercie infiniment les éditions Akata pour cet envoi et, sans plus attendre, laissez-moi vous expliquer en quoi cette nouvelle parution vaut largement le détour, à l'instar du reste du catalogue de cette géniale maison d'édition de mangas. Quoi, j'ai bien le droit de leur faire un peu de publicité, non ? Surtout que cela est mérité. Promis, je ne mens pas.

Pour commencer, j'ai été directement attirée par le thème principal du manga : la guerre sino-japonaise de 36-39. Avant que les Japonais ne ressortent profondément meurtris et traumatisés de la Seconde Guerre mondiale, ils avaient écrasé leur voisin chinois au terme d'un conflit aussi court que dévastateur, comme l'indique la citation en fin d'article qui ouvre ce premier tome et qui m'a mis un sacré coup au c½ur ma lecture à peine entamée. C'est justement parce que je ne connais pratiquement rien sur le sujet que cela m'a donné autant envie de découvrir ce qu'il s'est passé il y a désormais plus de quatre-vingt ans.

D'autre part, j'étais extrêmement curieuse de voir ces événements tragiques se dérouler à travers les yeux des deux adorables enfants représentés sur la couverture. Avant même de me plonger ardemment dans ma lecture, je sentais que le lien qui se créerait entre ces deux-là et moi serait aussi fort que l'amitié qui les unit. Et je ne m'y suis pas trompée : Haru et Xing, tels sont leurs noms, se sont emparés de mon c½ur avec l'insouciance et la sincérité propres aux enfants et ils ne me l'ont jamais rendu. J'ai parcouru les rues grouillantes de vie de Shanghai avec eux, je me suis émerveillée face à la grandeur et à la magnificence de cette métropole cosmopolite qui, en ce temps-là, avait encore un charme traditionnel imparable, et j'ai aussi eu le c½ur brisé face à la cruauté des enfants de leur âge et à la stupidité des préjugés qui tentent désespérément de séparer ces deux âmes s½urs.

Vous l'aurez compris, ces deux protagonistes ont réussi à totalement me séduire. Leur relation respire la pureté de l'enfance et leurs personnalités se complètent parfaitement. D'un côté, nous avons Haru, une petite fille qui n'a pas la langue dans sa poche, qui s'extasie sur tout ce qu'elle voit, qui est l'incarnation même de la joie de vivre et de la spontanéité enfantine, si naïve, émouvante et propice aux fous rires. A tout le moins, j'avais le sourire grand comme ça dès qu'Haru ouvrait la bouche ou qu'une mimique toute mignonne se dessinait sur son visage. Cette petite fille extrêmement vive, émotive, énergique et expressive ne pourra que vous faire craquer. Son immense tendresse envers sa nation m'a aussi beaucoup touchée : Haru s'accroche au souvenir de sa Nagasaki adorée comme une pitchoune serrerait son doudou favori contre son c½ur. La nostalgie très mélancolique qu'elle éprouve pour sa mère patrie dont elle est si fière a su me conquérir moi aussi. D'autant plus quand on sait ce qu'il adviendra de Nagasaki presque dix ans plus tard. Rien que d'y penser, j'en ai la nausée... Pour résumer, Haru, c'est une boule de feu emprisonné dans le corps d'une petite fille bien apprêtée et à la bouille tout bonnement irrésistible, un magma de rage et de détermination qui n'attend qu'une chose : exploser à la figure de l'injustice que les Japonais convenablement élevés font subir aux Chinois relégués ici au rang de rustres et de cafards (j'exagère à peine). Pourtant, ces Nippons qui se pensent supérieurs avec leurs belles manières et leur raffinement, leur confort de vie, auraient fort à apprendre de la simplicité réconfortante et de l'immense gentillesse de Xing. Vous l'aurez compris je pense, de l'autre côté, nous avons notre bambin chinois, un jeune garçon des rues dont la douceur des traits et du regard grand et perçant (oui, un regard peut être à la fois bienveillant et foudroyant selon moi) m'ont littéralement subjuguée. Tout comme Haru, Xing ne tourne pas sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler et sa franchise déconcertante ne manquera pas de causer de l'indignation chez notre jolie petite poupée issue de la bonne société japonaise. De quoi en sourire à pleines dents ! Certes, Xing manque sérieusement de tact, mais il dit toujours tout haut ce qu'il pense tout bas et il le fait de bon c½ur, sans mauvaises intentions aucune. Pour ma part, j'ai trouvé cela tout bonnement irrésistible. Surtout, Xing est un petit garçon extrêmement courageux. Là où Haru se fait sa protectrice redoutable (vive les petites filles qui jouent le rôle de guerrières pour sauver les petits garçons du mal-!), Xing, lui, n'aspire qu'à la paix. Il veut simplement qu'on le laisse tranquille et exprimer son remarquable talent qu'est le dessin. Cet artiste très précoce qui sait voir la véritable beauté des choses, même celles les plus infimes, est immédiatement entré dans mon petit c½ur et y a pris toute la place durant cette lecture, le faisant même battre plus fort. Je me suis beaucoup reconnue dans ce garçon très calme, à l'abri dans sa bulle, hypersensible et comprenant des choses insaisissables pour autrui. Une profonde tristesse s'est aussi emparée de moi en constatant à quel point cet enfant extraordinaire était seul. Haru est l'unique personne qui va chercher à entrer dans son univers et je la remercie un milliard de fois pour cela.

Ce manga a été également l'occasion pour moi de découvrir une nouvelle mangaka, j'ai nommé Kyukkyupon. J'ai d'abord énormément aimé son coup de crayon. Je l'ai trouvé extrêmement artistique, dans le sens où, à certains moments, j'avais l'impression de contempler une peinture, mais en noir et blanc. J'ai particulièrement apprécié les planches nous plongeant en plein c½ur de Shanghai et nous en dévoilant ainsi la splendeur, avec ce foisonnement de détails tout bonnement saisissants. C'est comme si j'y étais. J'avais véritablement la sensation de sentir les odeurs du marché géant, les effluves de nicotine provenant des cigarettes des adultes. J'avais l'impression de sentir les gravats sous mes pieds lors des échappées de Xing et Haru aux détours des ruelles de la concession japonaise, ainsi que le vent au goût du sel de la mer soulever mes cheveux. J'ai pu tout à fait me projeter dans cette métropole impressionnante, m'imaginer aux côtés de ces personnages. Par ailleurs, mes planches préférées étaient aussi celles qui nous présentaient des gros plans impressionnants de nos deux protagonistes. C'en était captivant de beauté et de minutie. De contempler avec autant de précision les diverses émotions qui traversent leur visage, de pouvoir les regarder ainsi droit dans les yeux, cela les a rendus d'autant plus réels à mes yeux, comme s'ils ne l'étaient pas déjà assez. Dans ces moments-là, où je voyais la tourmente et la vérité dans leur regard, dans leur tenue, j'en étais toute chamboulée, comme si je vivais un instant hors du temps. Kyukkyupon a le mérité d'avoir un véritable souci du détail, que ce soit au niveau du paysage urbain des années trente, avec notamment les Shanghai Girls figurant sur les affiches publicitaires, ce qui m'a par ailleurs rappelé l'excellent roman de Lisa See du même nom, et les femmes de la concession internationale dont le style vestimentaire et capillaire n'est pas sans rappeler les célèbres flappers des années vingt avec leur élégance folle et leur coupe à la garçonne. J'ai effectué une véritable plongée dans une autre époque et un autre continent avec ce manga, et j'ai eu bien du mal à remonter à la surface. J'avais en effet fortement envie de prolonger mon voyage hors du commun, même si je sais d'avance qu'il me brisera le c½ur en mille morceaux, à n'en pas douter. Ce n'est que le début de mes souffrances...

Une autre chose qui m'a fortement enthousiasmée avec Kyukkyupon, c'est son humour délicieux, qui se révèle notamment dans les dernières pages du manga, qui font office de bonus et de présentation de l'univers de l'autrice et de son procédé de création. J'adore quand les mangakas nous partagent ainsi leurs petites anecdotes quotidiennes et nous font voir l'envers du décor de leur vie et de leur travail. Ici, je découvrais les origines de ce pseudo pas très simple à écrire et à prononcer et cela m'a rendue tout simplement hilare ! Honnêtement, Kyukkyupon me semble être quelqu'un de très farfelu et de profondément sympathique. J'adorerais la rencontrer, ainsi que sa formidable grand-mère ! Par ailleurs, découvrir les origines du manga, de cette histoire si particulière, m'a donné envie de rire autant que de pleurer. On sent que, bien que Kyukkyupon n'ait elle même pas vécu les événements qu'elle relate, son scénario est imprégné du réel et provient d'un héritage familial jusqu'alors enfoui. Je suis bien contente qu'elle ait choisi de nous dévoiler ce passé à la fois lointain et si proche dans les sentiments, dans les leçons fondamentales qu'on en tire, et surtout extrêmement douloureux, de creuser ce secret qui méritait d'être dévoilé au grand jour, de panser cette blessure béante. Un immense merci à elle d'avoir pris cette tâche autant au sérieux, avec beaucoup de patience, d'application et d'amour, tout en y ajoutant une certaine légèreté. Une légèreté qui sauve et qui nous rappelle le bonheur d'être vivants.

Sur ce, je pense qu'il est clair que le premier tome d'Un pont entre les étoiles aura su répondre à mes attentes, et même plus encore ! Je suis extrêmement contente d'avoir commencé cette saga très courte mais qui ne manque néanmoins guère d'intensité, de profondeur et d'authenticité. Et encore, ce tome un n'est qu'une mise en bouche de ce qui nous attend réellement. Je n'ose alors imaginer le degré de qualité des tomes à venir... En attendant ce moment fatidique, je vous invite tous chaleureusement à embarquer pour Shanghai ! Qui sait, la concession française de la ville aura peut-être assez de place pour nous accueillir tous ! Bah quoi, Cocorico ! En tout cas, vous verrez qu'une fois en compagnie d'Haru et Xing, vous n'aurez plus jamais envie de quitter cet endroit... COUP DE FOUDRE ϟ

Nanette ♥

« Ma patrie, elle que j'aimais tant, a réduit ton pays en cendres. »
Tags : Fiche manga, Service Presse, éditions Akata, Un pont entre les étoiles, Seikan Bridge, Tome 1 ♥, Kyukkyupon, 2016, 2019, Seinen, Enfance, manga historique, pacifisme, amitié, tensions, noirceur, guerre, racisme, patriotisme, Asie, Chine, Shanghai, années trente, Japon, nostalgie, mélancolie, rébellion, courage, chagrin, oppression, harcèlement, hiérarchie sociétale, classes sociales, déménagement, nouveauté, changement, assimiler une nouvelle culture, jugement, discrimination, préjugés, barrières, séparation, innocence, pureté, humour, bouleversement, tournant, solidarité, âmes s½ur, ébullition, modernité, occidentalisme, traditions, cosmopolitisme, langages différents, ouverture d'esprit, ténacité, émotions, Coup de foudre ♥
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