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FICHE MANGA : Un pont entre les étoiles - T4

FICHE MANGA : Un pont entre les étoiles - T4
Série en 4 tomes.

• TITRE V.O. : Seikan Bridge, book 4.
• MANGAKA : Kyukkyupon.
• ANNÉE : 2016 (JAPON) ; 2019 (FRANCE).
• GENRE (S) : Seinen.
• THÈMES : Adolescence, manga historique, pacifisme, haine, deuil, amitié, tensions, noirceur, Seconde Guerre mondiale, xénophobie, patriotisme, nationalisme, honneur, dévotion, Asie, Japon, Chine, Shanghai, années trente, Japon, loyauté, mélancolie, rébellion, courage, chagrin, oppression, nouveauté, changement, jugement, discrimination, préjugés, barrières, séparation, innocence, pureté, humour, bouleversement, tournant, solidarité, âmes s½ur, ébullition, traditions, retrouvailles, ouverture d'esprit, ténacité, traumatisme, émotions, espoir...
• PAGES : 208.

Ma chronique du tome 1 : ici.
Ma chronique du tome 2 : ici.
Ma chronique du tome 3 : ici.

Xing, toujours en proie à la tristesse, s'est enrôlé dans la résistance anti-japonaise. Haru, de son côté, subit de plus en plus violemment la pression du nationalisme et de l'embrigadement. Et tandis que l'heure est à la guerre et au terrorisme, les retrouvailles entre ces deux-là semblent s'annoncer sous une bien sombre étoile... Leur amitié pourra-t-elle survivre à la haine ?

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour ma chronique consacrée au quatrième et dernier tome d'Un pont entre les étoiles que je me suis empressée de dévorer à la suite du troisième comme je l'avais annoncé (pour une fois-!). Et je ne vous cache pas que cet ultime opus me laisse un goût légèrement amer en bouche...

Concernant le contenu tant scénaristique que graphique de ce tome en soi, je n'épiloguerai pas plus avant car c'est tout à fait à la hauteur de ce que Kyukkyupon nous a proposé auparavant avec les trois précédents tomes : les illustrations sont comme toujours de toute beauté et je me suis diantrement amusée à scruter la moindre petite case constituant cette parution à la loupe tant Kyukkyupon possède l'art et la manière de remplir le plus petit recoin de chacune de ses planches de détails absolument somptueux et plus éclairants et percutants encore que la plus grandiloquente des explications.

Quant à l'histoire en elle-même, elle m'a fait vivre un véritable ascenseur émotionnel, me faisant passer de la joie la plus immense, de l'excitation la plus euphorisante à une tristesse sans nom au fur et à mesure que je progressais dans ma lecture des divers chapitres qui composent ce manga. Le moins que l'on puisse dire, c'est que ce tome quatre m'aura retournée dans tous les sens et donné bien des fois l'envie de m'arracher les cheveux et de pleurer toutes les larmes de mon corps tant le désarroi et le chagrin profond exprimé par les personnages me mettait moi-même dans tous mes états.

Ce qui m'a d'autant plus accablée, c'est le fait que la mangaka se focalise ici tout particulièrement sur la question du nationalisme et notamment ce que l'on est prêt à faire pour défendre l'honneur de sa patrie. Nous narrant l'histoire du point de vue d'une Japonaise depuis le début, Kyukkyupon nous dresse ici à la fois un portrait très concis et complet du peuple nippon en temps de guerre, et plus particulièrement de Seconde Guerre mondiale. Comme je l'avais appris au cours d'autres lectures ou visionnages, les civils japonais considéraient la possibilité d'une défaite de leur Empire face aux Alliés (dont la Chine - Shanghai incluse - faisait indirectement partie en tant que pays pro-communiste et surtout anti-japonais) comme un échec pur et simple, presque comme une trahison envers la mère-patrie pour ne pas s'être suffisamment investi dans l'effort de guerre, que ce soit en partant directement au front ou en prenant soin de son foyer et en donnant naissance à de robustes futurs citoyens nippons pour les femmes par exemple.

Pourquoi cet aspect pédagogique de l'intrigue m'a-t-il tout spécialement affligée ? Tout simplement parce qu'il m'a permis de prendre une fois de plus conscience, comme si cela n'était pas déjà assez évident comme cela, que la guerre et surtout ses conséquences catastrophiques est un authentique fléau qui nous empêche de voir clairement et de suivre la voix de notre coeur et de notre conscience. Haru comme Xing vont chèrement l'apprendre au fil du récit. Soucieux tous les deux de rester fidèles aux êtres qui leur sont chers, la guerre et ses ravages multiples va en outre leur enseigner que l'Amour, le seul, l'unique, n'a pas de frontière et de nationnalité. Il est, un point c'est tout. Peu importe les différences socio-professionnelles, ethniques, religieuses, absolument rien ne l'arrête si on le laisse nous guider. Mais à la guerre, c'est la haine la maîtresse du jeu et à bien des moments, j'ai cru que mes protagonistes chéris avaient enfin cédé à son appel de sirène et que la lumière de l'espoir s'était définitivement éteinte pour eux.

Fort heureusement, Kyukkyupon m'a détrompée de la plus magnifique, spectaculaire des manières. Alors, qu'est-ce qui m'a in fine gênée au point que ce tome final, qui aurait dû être synonyme de l'Apothéose la plus magistrale à mes yeux, m'ait pour ainsi dire séduit moins que les autres ? Cela se résume en deux tout petits mots : sa fin. Disons simplement que la posture dans laquelle se tiennent les jeunes adultes Haru et Xing sur la couverture m'avait laissé suggérer un dénouement bien plus théâtral, romanesque, larmoyant que ce qu'il m'a été donné de lire au bout du compte. Les quatre toutes dernières pages auront été celle à l'origine de mon incompréhension et de ma frustration la plus totale. En y réfléchissant à deux fois, j'ai réalisé que la conclusion que Kyukkyupon a donné à sa saga est en réalité extrêmement ouverte, laissant l'opportunité à tout un champ des possibles de se concrétiser. Tout ou presque est imaginable avec une fin pareille ! Et c'est bien là ce qui m'a chafouinée. Avec Un pont entre les étoiles, j'escomptais une fin beaucoup plus arrêtée, nette et précise, un final ébourrifant avec feux d'artifices et papillons dans le ventre qui m'aurait pour le coup pleinement satisfaite et rassurée quant au destin de mon couple favori ensemble. Ici, pas de grandes déclarations enflammées, mais un silence et une parcimonie d'or et un soupçon éternel de mystère dans le coeur des Hommes, encore et toujours. Kyukkyupon est résolument restée fidèle à son mode opératoire jusqu'au bout et cela l'honore. De plus, la toute dernière page représentant le bonus de l'ouvrage m'a rappelé que la figure d'Haru s'inspirait de la véritable grand-mère de Kyukkyupon. Oui, je l'avais oublié tant j'avais été emportée par cette intrigue purement et simplement transcendante et à la saveur d'un rêve et d'un cauchemar mêlés. Or, il s'agit de l'existence tumultueuse d'une véritable personne de chair et d'os et non d'une époustouflante mais simple fantaisie qui doit assouvrir les désirs de son lecteur. Ce que j'entends par là, c'est que peut-être Kyukkyupon avait d'autres souhaits pour Haru et Xing tout comme moi mais ces personnages ne sont que les avatars d'êtres humains tout ce qu'il y a de plus réels qui ne lui appartiennent pas. Autrement dit, tant que l'histoire a été contée dans un souci de véracité absolue et ce jusqu'au bout du bout, c'est tout ce qui m'importe, même si, encore une fois, ce n'était pas tout à fait ce que j'attendais... Il me faut cependant m'incliner face à la vénérable grand-mère de la mangaka qui a accepté de nous parler de son bouleversant vécu. Arigato gozaimasu, obaasan.

Pour conclure, je dirais que ce tome quatre d'Un pont entre les étoiles aura su moins me convaincre que ses prédécesseurs mais la saga dans son ensemble n'en reste pas moins une lecture nécessaire, extrêmement instructive sur les relations entre Japonais et Chinois et sur bien des choses de la vie en général en outre, à faire ! Pour ma part, je la garderai dans mon coeur pour toujours et à jamais. COUP DE COEUR ♥

Nanette ♥
Tags : Fiche manga, Editions Akata, Un pont entre les étoiles, Tome 4 ♥, Tétralogie, Kyukkyupon, 2016, 2019, Seinen, Adolescence, manga historique, pacifisme, haine, deuil, amitié, tensions, noirceur, Seconde Guerre mondiale, xénophobie, patriotisme, nationalisme, honneur, dévotion, Asie, Japon, Chine, Shanghai, années trente, loyauté, mélancolie, rébellion, courage, chagrin, oppression, nouveauté, changement, jugement, discrimination, préjugés, barrières, séparation, innocence, pureté, humour, bouleversement, tournant, solidarité, âmes s½ur, ébullition, traditions, retrouvailles, ouverture d'esprit, ténacité, traumatisme, émotions, espoir, coup de coeur ♥
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#Posté le vendredi 21 février 2020 16:35

Modifié le dimanche 23 février 2020 16:37

FICHE MANGA : Un pont entre les étoiles - T3

FICHE MANGA : Un pont entre les étoiles - T3
Série en 4 tomes.

• TITRE V.O. : Seikan Bridge, book 3.
• MANGAKA : Kyukkyupon.
• ANNÉE : 2016 (JAPON) ; 2019 (FRANCE).
• GENRE (S) : Seinen.
• THÈMES : Enfance, adolescence, manga historique, pacifisme, amitié, tensions, noirceur, guerre, xénophobie, patriotisme, Asie, Chine, Shanghai, années trente, Japon, loyauté, mélancolie, rébellion, courage, chagrin, oppression, harcèlement, hiérarchie sociétale, classes sociales, déménagement, nouveauté, changement, jugement, discrimination, préjugés, barrières, séparation, innocence, pureté, humour, bouleversement, tournant, solidarité, âmes s½ur, ébullition, traditions, retrouvailles, ouverture d'esprit, ténacité, traumatisme, émotions...
• PAGES : 208.

Ma chronique du tome 1 : ici.
Ma chronique du tome 2 : ici.
Ma chronique du tome 4 : ici.

Plusieurs mois ont passé depuis que Haru a déménagé à Shanghai. Elle s'y sent désormais chez elle, malgré les différences culturelles, malgré la haine qu'elle sent de part et d'autre des peuples. Son amitié envers Xing semble plus forte que jamais, et sa mère, aimante, la soutien au quotidien. Mais ce temps de félicité ne peut durer, et bientôt l'Histoire doit reprendre son cours...

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour ma chronique du troisième tome de ce qui est sans aucun doute permis ma série de mangas chouchoute de ces dernières années, j'ai nommé Un pont entre étoiles que l'on doit à la remarquable Kyukkyupon laquelle, soit dit en passant, devrait avoir honte d'encore douter de son formidable talent pour raconter des histoires d'un réalisme et d'une authenticité juste saisissantes (il faudra lire le manga pour comprendre de quoi je parle - voyez comment je vous incite à l'achat/l'emprunt bibliothèque sans plus attendre !).

Sérieusement, comment cette jeune mangaka ose-t-elle ne serait-ce qu'une seconde s'interroger sur son éventuel avenir au sein du monde merveilleux (humour, je me doute que le chemin à parcourir est loin d'être aisé) du manga alors que son illustre carrière est toute tracée ? A mon sens, elle a en effet su signer dès sa première parution en relié un chef d'oeuvre d'exception avec Un pont entre étoiles, manga qui restera assurément dans les annales, à tout le moins dans les miennes ; ça, c'est sûr et certain.

Les deux premiers tomes avaient déjà réussi le redoutable pari de me bluffer mais alors ce troisième volume... On peut sans conteste affirmer que Kyukkyupon est clairement passée au niveau supérieur tant pour ce qui est du graphisme, de l'aspect proprement visuel de l'intrigue en soi que de la force dramatique du récit.

Concernant l'esthétisme du manga, Kyukkyupon m'avait dès les premières pages du tome un habituée à son extrême minutie, l'importance capitale qu'elle accorde à chaque détail et qui rend à mes yeux son extraordinaire fresque historique criante de vérité, incroyablement immersive et indubitablement poignante. Dans ce troisième opus, la mangaka s'est accordée plus de libertés, notamment celle de déborder sur plusieurs cases afin de nous donner à contempler des illustrations purement et simplement colossales qui s'étendent parfois sur toute une double page, comme pour nous faire prendre véritablement conscience de la monumentalité ébouriffante de Shanghai mais aussi de l'immensité vorace et dévastatrice de la guerre. Pour ma part, je suis restée sans voix à de nombreuses reprises face un tel génie artistique tant les dessins pétris d'humanité de Kyukkyupon étaient dans ces moments-clés du récit bien plus parlants et pertinents que n'importe quel ensemble de mots ne l'aurait été. Ces douloureux instants de silence où un regard, une expression du visage ou une vaine ébauche de mouvement suffisait à résumer les états d'âme des personnages m'ont en outre permis de me sentir en totale communion avec eux, de porter à ma façon une part de leur incommensurable chagrin sur les épaules.

Justement, en parlant des protagonistes et de leurs tourments... Je ne vais pas vous le cacher, j'ai vécu ma lecture de ce tome trois comme une insoutenable déchirure. Si sa première partie m'a fait l'impression d'une bouffée d'air frais franchement bienvenue, si elle m'a donné la sensation d'un relatif et salvateur calme avant la tempête effarante qui s'annonçait depuis le début, d'une brève mais magnifique, mémorable bulle de douceur, de tendresse et d'harmonie avant le déchaînement du plus monstrueux des chaos, la seconde en revanche m'a coupé les bras et littéralement brisé le coeur en deux morceaux nets. Pas de temps pour les milliers, les millions de morceaux, l'ouragan de noirceur et de violence fut aussi destructeur qu'efficace. Sans pli ni bavure, il est parvenu à tout emporter sur son passage, y compris mon incurable joie de vivre. J'en ai terriblement voulu à Kyukkyupon de faire subir l'horreur absolue à mes protagonistes adorés, mon adorable Xing et ma pétillante Haru, ainsi qu'à tous les autres fabuleux acteurs de cette sombre traversée du conflit sino-japonais : l'épatante petite Xinlin, la diantrement touchante Ama qui a parfaitement compris que le silence était d'or massif et qu'il portait nos sentiments mieux que personne, les agréablement surprenants parents de mon écolière nippone à l'optimisme et à l'énergie tout simplement contagieux, l'indéniablement bouleversant papa de Xing... et bien sûr, je n'oublie pas notre nouveau compagnon à quatre pattes de ce tome, j'ai nommé le mignon tout plein petit chiot qui deviendra grand Bis et dont les pensées retranscrites par la mangaka m'ont dessiné un large sourire sur le visage tout du long malgré la souffrance qui avait alors emprise sur mon mon petit coeur sensible tel un étau. Cependant, j'ai rapidement réalisé que ce troisième tome ne pouvait se finir autrement au vu des révélations fracassantes qui avaient été faites au fil des pages qui se tournaient de mon côté à une vitesse diablement folle sur le passif de deux personnages en particulier et de la façon à laquelle ces derniers avaient réagi après avoir surmonté de telles épreuves aussi traumatisantes que celles-ci. In fine, le dénouement était hautement prévisible et tout à fait cohérent par rapport à la manière dont les choses évoluaient mais je n'ai néanmoins rien vu venir, absolument rien. Nada. Niente. Je vous laisse deviner l'état de stupéfaction dans lequel j'étais lorsque je me suis rendue compte que j'en étais arrivée à la fin de ce tome trois. Fort heureusement, j'ai le quatre sous la main que je vais pouvoir dévorer dans la foulée. Soulagement intense (même si je sens que le calvaire émotionnel est encore loin d'être terminé...).

Pour conclure, je n'ai rien d'autre à vous dire si ce n'est : lisez Un pont entre les étoiles DE TOUTE URGENCE ! Non seulement vous en apprendrez beaucoup sur la guerre sino-japonaise de 1937 (à tout le moins, cela vous donnera l'irrépressible envie de vous renseigner à ce sujet comme c'est le cas pour moi présentement), mais en plus, vous vous attacherez comme jamais à des personnages profondément humains qui vous feront rire aux éclats, pleurer à chaudes larmes, saigner à blanc votre petit coeur fragile... Et en prime, vous en prendrez plein les mirettes et vous aurez après toute cette myriade d'émotions le désir impérieux de vous rendre à Shanghai séance tenante ! En clair, c'est une expérience à ne résolument pas manquer ! COUP DE FOUDRE ϟ

Nanette ♥
Tags : Fiche manga, Editions Akata, Un pont entre les étoiles, Tome 3 ♥, Tétralogie, Kyukkyupon, 2016, 2019, Seinen, Enfance, manga historique, pacifisme, amitié, tensions, noirceur, guerre, xénophobie, patriotisme, Asie, Chine, Shanghai, années trente, Japon, loyauté, mélancolie, rébellion, courage, chagrin, oppression, harcèlement, hiérarchie sociétale, classes sociales, déménagement, nouveauté, changement, jugement, discrimination, préjugés, barrières, séparation, innocence, pureté, humour, bouleversement, tournant, solidarité, âmes s½ur, ébullition, traditions, retrouvailles, ouverture d'esprit, ténacité, traumatisme, émotions, adolescence, Coup de foudre ♥
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#Posté le jeudi 20 février 2020 15:35

Modifié le lundi 24 février 2020 05:59

FICHE LECTURE : Le Bûcher

FICHE LECTURE : Le Bûcher
• TITRE V.O. : Pyre.
• AUTEUR : Perumal Murugan.
• ANNÉE : 2016 (INDE) ; 2020 (FRANCE).
• GENRE(S) : Contemporain.
• THÈMES : Inde - Castes - Traditions - Carnation - Communauté - Croyances - Respectabilité - Honneur - Dignité - Importance sacrée de la famille - Indécence - M½urs - Amour interdit - Honte - Souffrance - Désarroi - Marginalité - Abandon - Menace...
• PAGES : 215.

« Je ne sais pas de quelle caste tu es, mais fais bien attention avec ces gens. Tu ne peux pas compter sur ton mari pour te protéger. Ils attendront qu'il s'absente et, à la première occasion, ils en profiteront pour te chasser. Ils sont capables du pire. Prends garde. »

Après la mort de son père, Kumaresan quitte son village natal et se rend à la ville pour y trouver du travail. À l'usine, il met le soda en bouteille avant d'aller le livrer à vélo aux échoppes qui en font commerce. C'est là qu'il fait la rencontre de Saroja, et tout à coup, c'est l'amour fou. Mais c'est aussi un amour interdit : la jeune fille n'est pas issue de la même caste que lui. Avec la fougue de la jeunesse, ils se marient clandestinement dans un temple peu regardant sur l'origine sociale des mariés, avant de regagner ensemble le village de Kumaresan. Le jeune homme est persuadé qu'il finira par avoir raison des réticences des siens et par faire accepter sa femme. Mais dans ce petit village isolé du Tamil Nadu où les traditions pèsent comme une chape de plomb, le piège se referme sur eux, jour après jour.

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour ma chronique du roman Le Bûcher paru aux éditions Stéphane Marsan. Je les remercie du c½ur pour l'envoi de ce livre qui m'a permis de découvrir un auteur d'une culture et d'une langue totalement différentes des miennes, cela me fait toujours extrêmement plaisir dès que l'opportunité de me diversifier dans mes lectures se présente à moi-!

Je préfère néanmoins vous prévenir d'emblée de jeu : ne vous attendez pas à un portrait policé de l'Inde avec ce récit. On est en effet bien loin des clichés véhiculés par Bollywood et à l'atmosphère mièvre, tout ce qu'il y a de plus bisounours de ce type de long-métrages dans Le Bûcher, le titre annonçant déjà la couleur à mon sens.

Pourtant, le vendeur de rêves qu'est le cinéma populaire indien et cette intrigue ont bien un point commun : celui de placer une histoire d'amour au centre. Ici, nous allons suivre la toute nouvelle situation conjugale pour le moins maussade de Kumaresan et Sajora, un couple qui a à première vue tout pour être heureux : jeune, beau, follement amoureux, avec un avenir radieux et porteur de vie qui s'annonce. La relation si spéciale qui lie ces deux êtres aurait sincèrement de quoi nous mettre des étoiles plein les yeux tant les sentiments qu'ils éprouvent l'un pour l'autre sont dignes du plus bouleversant des films romantiques. Mais extrêmement rapidement, à peine installés dans leur cocon marital à dire vrai, leur rêve de vie commune va tourner au cauchemar.

J'ai l'impression de vous vendre ce roman comme un authentique récit d'horreur, mais la réalité va en réalité bien au delà de la fiction tant les violences verbales et émotionnels que Kumaresan et Sajora vont devoir subir de la part de leur famille et de leur communauté sont puissantes et tout bonnement aberrantes aux yeux des occidentaux que nous sommes entre autres. Le Bûcher m'a purement et simplement fait ouvrir les yeux sur un état de fait en Inde dont je n'avais absolument pas conscience jusqu'à alors, à savoir que le respect d'appartenance à une caste ethnique et sociale (la couleur de peau et surtout la nuance de carnation étant intrinsèquement liée à la richesse d'un individu ou au contraire à sa précarité) est à ce point tel qu'aucune relation interraciale ou entre personnes de catégories sociales différentes n'est tolérée. Ajoutez à cela une tolérance également zéro envers les croyants d'une religion autre que la vôtre (en Inde, le conflit hindouisme/islamisme est particulièrement prégnant) et l'on comprend vite que la liberté du choix de son partenaire dans la vie est nulle et non avenue.

Cela peut paraître tout à fait condescendant ce que je vais dire là, mais ce roman m'a pour ma part fait réaliser la chance que j'avais d'être née dans un pays où l'on ne va pas me juger (ou si peu) sur mon apparence, sur la clarté ou la noirceur de ma peau, sur mes origines sociales et même géographiques ; où l'on ne va guère se soucier de si j'ai grandi à la ville ou à la campagne, au sein d'un foyer pauvre ou aisé, ou de quelconque foi que j'alimente envers quelque dogme religieux que ce soit. Au lieu de se plaindre de nos petits tracas du quotidien, nous devrions nous monter infiniment de ne pas avoir à nous battre contre le monde entier pour ne serait-ce que faire accepter qui nous sommes et qui nous aimons à notre entourage.

Pour conclure, je ne peux que fortement vous encourager à vous plonger au c½ur de ce Bûcher vivement embrasé : la magnifique plume et convictions de l'auteur sauront vont entraîner hors des sentiers battus et vous mettre une soufflante dont vous vous souviendrez encore longtemps ! Les toutes dernières pages du livre risquent également de vous hanter pendant un certain moment, prenez garde... ★★★★★

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, Service de presse, Le Bûcher, éditions Stéphane Marsan, Bragelonne, 2020, 2016, Littérature indienne, Perumal Murugan, contemporain, Inde, castes, traditions, carnation, communauté, croyances, respectabilité, honneur, dignité, importance sacrée de la famille, indécence, moeurs, amour interdit, honte, souffrance, désarroi, marginalité, abandon, menace, Très belle lecture
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#Posté le jeudi 30 janvier 2020 03:51

Modifié le mercredi 05 février 2020 10:58

FICHE MANGA : Isabella Bird, femme exploratrice - T1

FICHE MANGA : Isabella Bird, femme exploratrice - T1
• TITRE V.O. : Fushigi no Kuni no Bird, book 1.
• MANGAKA : Taiga Sassa.
• ANNÉE : 2013 (JAPON) ; 2017 (FRANCE).
• GENRE (S) : Seinen.
• THÈMES : Aventure, Japon, XIXème siècle, voyage, exploration, découvertes, us et coutumes, indépendance, émancipation, curiosité, traditions, fin d'une époque, choc des cultures, occidentalisation, identité nippone, autochtones, persévérance, courage, générosité, gentillesse, rencontres, périple, dangers, précarité, enthousiasme, spontanéité, aristocratie, mépris, dédain, discrimination, gouffre social, détachement, préciosité, liberté, expression, carnet de bord, modernité, sortir des sentiers battus (littéralement), destin de femme...
• PAGES : 224.

A la fin du xixe siècle, le Japon s'ouvre au monde et s'occidentalise à marche forcée. Mais le pays reste un vrai mystère pour la plupart des Européens, ce qui en fait une destination de choix pour la célèbre exploratrice anglaise Isabella Bird ! Malgré son jeune âge, elle est déjà connue pour ses écrits sur les terres les plus sauvages. Isabella ne choisit jamais les chemins les plus faciles et, cette fois encore, elle étonne son entourage par son objectif incongru : Ezo, le territoire des Aïnous, une terre encore quasi inexplorée aux confins de l'archipel...
Le voyage s'annonce long et difficile, mais rien n'arrête la pétillante jeune femme ! Accompagnée de son guide-interprète, le stoïque M. Ito, la jeune femme parcourt un pays en plein bouleversement. Dans ses lettres quotidiennes à sa s½ur, elle narre avec sincérité et force détails la suite de chocs culturels qu'elle expérimente. Elle veut tout voir, tout essayer, quitte à endurer chaleur, fatigue, maladie ainsi que les sarcasmes de ses pairs !
Lancez-vous à la découverte d'un Japon traditionnel désormais disparu à travers les yeux de l'intrépide Isabella Bird ! Basé sur les écrits réels de l'aventurière, Isabella Bird, femme exploratrice est un récit passionnant sur la rencontre de deux mondes, dessiné avec un rare souci du détail par Taiga Sassa, nouveau talent prometteur !

ஜ MON AVIS :

Coucou les petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'Isabella Bird, femme exploratrice ou un manga que j'étais extrêmement heureuse à l'idée de découvrir, et ce notamment parce qu'il met en lumière le destin méconnu et pourtant époustouflant, tout bonnement abracadabrant d'une extraordinaire femme exploratrice absolument visionnaire et merveilleuse, j'ai nommé Isabella Bird. Et puis sérieusement, au vu de l'équation à laquelle répondait ce manga, à savoir seconde moitié du dix-neuvième siècle + voyage + Japon + portrait de femme exceptionnelle = JE NE POUVAIS QUE FONCER !!!! Je remercie infiniment ma collègue de boulot Noémie de m'avoir prêté les trois premiers tomes de cette épopée qui s'annonce aussi périlleuse que fabuleuse ! Je suis tout simplement AUX ANGES, encore merci mille fois !! Vous l'aurez compris, ce premier tome m'a résolument exaltée. Laissez-moi donc vous expliquer pourquoi...

Ce que je tiens tout d'abord à souligner dans cette chronique, c'est le magnifique travail éditorial des éditions Ki-OOn qui rend à mon sens parfaitement justice a l'indéniable talent d'illustratrice du mangaka Taiga Sassa. Rien qu'avec le fourmillement impressionnant de détails de la jaquette, j'étais tout éblouie. De façon générale, je dirais que ce manga est extrêmement riche, et ce autant dans le fond que dans la forme. Personnellement, j'ai littéralement succombé au charme brut et saisissant des dessins réalisés par le trait de crayon du mangaka. J'ai trouvé cet oscillation constante qu'il y avait entre le raffinement et la préciosité du graphisme et la simplicité désarmante de ce qui est dépeint avec ce titre, à savoir le mode de vie souvent rudimentaire des personnages et leur spontanéité à toute épreuve, juste exquis. Qui plus est, le mangaka adepte du deux en un, en effet autant scénariste qu'illustrateur de sa glorieuse ½uvre, ne fait pas dans la pudibonderie quand il s'agit de représenter les corps dénudés ou se dessinant sous les vêtements portés par l'ensemble de ses personnages, qu'ils soient principaux, secondaires ou tout simplement figurants au sein du véritable décor de rêve que constituent les paysages urbains et ruraux nippons. Sous son crayon et son encrier, il n'y a pas de place pour la réserve et la pudeur excessive, à la limite du déplacé, des hautes sphères britanniques desquelles provient notre aventurière et écrivaine de récits de voyage chevronnée. Les physionomies, autant celles des hommes que des femmes et des bambins, sont tout ce qu'il y a de plus respectées et je dirais même presque vénérées. Les rides, les courbes, la douceur ou la sécheresse, la callosité d'une peau, la nudité des diverses parties de notre corps, notamment celles considérées comme définitivement intimes, sont autant de sources de sanité et d'émerveillement sans que cela en paraisse être vulgaire ou choquant. C'est un aspect de la mentalité du mangaka que j'ai tout particulièrement goûté car je trouve que nous sommes de nos jours résolument trop prudes, guindés, craintifs de l'anatomie d'autrui et de l'exposition de notre vulnérabilité physique alors que notre corps devrait être une source de joie et propice à une reconnexion avec la Nature qui nous entoure et la nôtre intérieure et profonde. Je ne dis pas que vous devez sans hésiter aller passer vos prochaines vacances ou long week-end dans un camp de nudistes/naturistes, loin s'en faut ! Néanmoins, je pense sincèrement que nous devrions cesser pour la plupart d'entre nous d'être de telles mijaurées tant face à la nature intrinsèque de notre enveloppe corporelle qu'à l'existence de toutes ces petites créatures autour de nous car cet état d'esprit dans lequel nous nous trouvons actuellement me donne la très désagréable impression que nous avons rétrogradés plutôt qu'autre chose. Nous sommes incapables de faire face au monde qui nous environne sans être protégés par des couches et des couches de tissu, approvisionnés de médicaments en tout genre et de tous types de conforts possible, avec l'angoisse constante, qui nous dévore les entrailles, que notre sécurité puisse être un jour, ne serait-ce qu'un instant, compromise et que nous pussions être jugés par le regard soi-disant inquisiteur d'autrui. Comparé aux gens d'autrefois et même à une poignée de personnalités de la noblesse telle qu'Isabella Bird, nous sommes de vraies poules mouillées. Ça a été sacrément dur à assimiler, à avaler tout rond, mais je suis bien contente qu'à l'aide de ses somptueuses planches tout ce qu'il y a de plus éloquentes Taiga Sassa nous ait fait passer le message bien comme il faut. A nous désormais d'agir pour que la témérité prenne le pas sur un courage certes affirmé mais encore beaucoup trop couard et vacillant !

Néanmoins, ce qui m'a le plus convaincue et séduite avec Isabella Bird, femme exploratrice, c'est l'incroyable (mais vrai, ne jamais oublier que la réalité dépasse souvent la fiction) histoire qu'il nous raconte. En effet, l'intrigue se déroule à la frontière entre le Japon d'antan et celui qui se modernise singulièrement et qui va devenir le Pays du Soleil levant d'aujourd'hui. Tout comme Isabella, on va découvrir de façon simultanée les premières modifications dans les appellations de petites et grandes villes japonaises (pour les autochtones, "Ezo" était déjà devenu "Tokyo" à cette période-là par exemple), l'instauration de mesures officielles et la prise d'habitudes qui nous rapprochent avec beaucoup de tendresse et d'émoi considérablement de notre époque et en même temps, on ressent une certaine nostalgie vis-à-vis de siècles de civilisations orientales que nous n'avons pas connues (heureusement que les historiens et des personnes passionnées et motivées comme Taiga Sassa sont là pour nous partager le fruit de leurs laborieuses et fascinantes recherches), ainsi que la perte d'authenticité du peuple japonais. Il est effectivement évident que le Japon connaît à ce moment-là un changement progressif mais néanmoins présent de son identité avec entre autres l'abandon de ses valeurs et coutumes ancestrales. Ce premier tome nous fait comprendre que cette métamorphose désastreuse vers une société totalement ou presque occidentalisée ne s'est pas encore tout à fait effectué ; cependant, cela ne nous empêche pas de clairement le pressentir et cela a provoqué en moi un profond sentiment de tristesse et même d'abattement. En contemplant cette catastrophe sociétale et culturelle de mes propres yeux, pratiquement comme si j'y étais, je me suis dis « Encore une population que l'on a voulu brimer, faire entrer dans le moule européen essentiellement et nous y sommes parvenus ». Mais au moins, grâce au sublime don de Taiga Sassa qui est de réussir à nous conter d'extraordinaires et poignants récits de la vie quotidienne de tout un peuple tant sur le plan visuel, esthétique que scénaristique, on (re)découvre tout un pan de ce passé révolu et je ne le remercierai jamais assez pour cela je pense.

L'autre gros point fort de ce manga à mon sens en dehors de sa consistance historique et de sa grande ouverture d'esprit, c'est son héroïne éponyme. Isabella, Miss Bird, est une jeune femme forte, déterminée, extrêmement curieuse et enthousiaste de tout, sa passion pour les voyages et les découvertes est indubitablement contagieuse et nous donne sérieusement envie de faire de même ! Et pour en revenir à ce que je disais un peu plus haut, notre baroudeuse de choc n'est bizarrement pas toujours très téméraire mais cela peut in fine facilement se comprendre quand on y réfléchit à deux fois - et puis, je serais de mon côté incapable de réaliser le dixième, pour ne pas dire, le centième de ce qu'elle accomplit à l'orée de son exploration ! Cependant, elle fait preuve dans ce premier tome d'un épatant et admirable courage que j'ai trouvé pour ma part assurément inspirant et motivant. S'ajoute à ces ravissantes qualités un respect des croyances d'autrui qui honore notre lady rebelle qui s'ignore encore et une tendance à l'expressivité décidément charmante. En effet, Isabella Bird a beau être une adulte, une figure féminine éminemment respectable, sa candeur, sa gaité et son innocence sont aussi immaculées et intactes que celles d'un petit enfant et je peux vous garantir qu'un tel spectacle fait véritablement chaud au c½ur. En comparaison, le compagnon de notre héroïne enflammée est tout ce qu'il y a de plus inexpressif et énigmatique. Si on lit en Isabella comme dans un livre ouvert et au passage rempli de belles couleurs éblouissantes, Ito est quant à lui aussi fermé qu'une huître : il grimace, ou plutôt "esquisse" car "grimacer" est sans aucun doute un verbe trop intense pour lui, toujours les mêmes expressions renfrognées, hostiles, froides, blasées sur son visage de marbre. Tiens, "blasé" aurait certainement été le second prénom d'Ito si ce terme avait existé en ce temps-là ! "Rabat-joie" lui aurait aussi convenu à merveille par ailleurs. Je sais, je me montre sacrément enquiquineuse à son propos mais pour une fois que je pousse un tant soit peu le bouchon, hein ! En tout cas, quand on pense qu'Ito signifie probablement "soie" en japonais, il y a de quoi sacrément en rire car notre comparse masculin n'est certainement pas précieux et délicat ! Une chose est sûre, on ne parvient nullement à deviner les attentions d'Ito dans ce tome introducteur et cela a de quoi en être un tantinet inquiétant. Je ne doute certes pas de sa loyauté et de sa servitude envers notre irremplaçable Miss Bird mais j'ai senti au cours de ma lecture qu'on nous cachait quelque chose par rapport à ce guide-interprète décidément pas comme les autres et ça m'a paru être franchement louche... La suite au prochain épisode...

Pour conclure, je dirais qu'au vu de ce premier tome de qualité que j'ai englouti à vitesse grand V sans vergogne aucune, Isabella Bird, femme exploratrice est une saga de mangas qui s'annonce pour ma part tout ce qu'il y a de plus prometteuse et digne d'intérêt ! Il m'a certes manqué un petit je-ne-sais-quoi pour être totalement convaincue mais cela ne m'inquiète absolument pas car ce premier tome fait résolument bien son job en posant les bases d'un récit de vie assurément unique en son genre et en nous immergeant dans l'univers décidément enchanteur et surprenant qu'est celui des Japonais de la nouvelle ère Meiji. J'ajouterais que tout cela présage d'une suite qui sera, je le crois dur comme fer, au rendez-vous de ses promesses. Et oui, même la fameuse chanson de David & Jonathan sait m'inspirer pour ce qui est de rédiger une critique littéraire qui n'a clairement rien à voir avec la choucroute, dis donc ! Trêve de plaisanteries, je ne peux que vous encourager à vous plonger dans la lecture de cet fantastique manga mêlant savamment histoire, aventure, diversité et avec un joli soupçon de féminisme séance tenante, vous ne serez pas déçus ! ★★★★★

Nanette ♥
Tags : Fiche manga, Ki-OOn éditions, Isabella Bird - femme exploratrice, Tome 1 ♥, Taiga Sassa, 2013, 2017, Seinen, Aventure, Japon, XIXème siècle, voyage, exploration, découvertes, us et coutumes, indépendance, émancipation, curiosité, traditions, fin d'une époque, choc des cultures, occidentalisation, identité nippone, autochtones, persévérance, courage, générosité, gentillesse, rencontres, périple, dangers, précarité, enthousiasme, spontanéité, aristocratie, mépris, dédain, discrimination, gouffre social, détachement, préciosité, liberté, expression, carnet de bord, modernité, sortir des sentiers battus (littéralement), destin de femme, Excellente lecture !
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#Posté le samedi 14 septembre 2019 07:08

Modifié le dimanche 15 septembre 2019 10:41

FICHE MANGA : Un pont entre les étoiles - T2

FICHE MANGA : Un pont entre les étoiles - T2
Série en 4 tomes.

• TITRE V.O. : Seikan Bridge, book 2.
• MANGAKA : Kyukkyupon.
• ANNÉE : 2016 (JAPON) ; 2019 (FRANCE).
• GENRE (S) : Seinen.
• THÈMES : Enfance, manga historique, pacifisme, amitié, tensions, noirceur, guerre, xénophobie, patriotisme, Asie, Chine, Shanghai, années trente, Japon, loyauté, mélancolie, rébellion, courage, chagrin, oppression, harcèlement, hiérarchie sociétale, classes sociales, déménagement, nouveauté, changement, jugement, discrimination, préjugés, barrières, séparation, innocence, pureté, humour, bouleversement, tournant, solidarité, âmes s½ur, ébullition, traditions, retrouvailles, brimades, ouverture d'esprit, ténacité, émotions...
• PAGES : 199.

Ma chronique du tome 1 : ici.
Ma chronique du tome 3 : ici.
Ma chronique du tome 4 : ici.

Haru profite de son nouveau quotidien, mais son père finit par découvrir que la petite fille aime s'évader de la demeure familiale ! D'abord inquiète de la disparition de cette dernière, il va ensuite très mal accepter son amitié naissante avec Xing, enfant des rues, et de surcroît chinois. Pour surveiller sa fille, il décide alors d'engager une nourrice. Mais avec son apparence imposante, cette dernière effraie de prime abord la petite fille... Finira-t-elle par l'accepter ?

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique du tome deux d'une série de mangas qu'il m'était tout simplement VITAL d'acheter, j'ai nommé la suite d'Un pont entre les étoiles, ou Seikan Bridge en version originale. Si vous vous souvenez bien, le tome un avait été pour moi une véritable lecture coup de poing, un coup de foudre sidéral. Il me fallait donc absolument savoir ce qu'il allait advenir de nos deux adorables héros, Haru et Xing, ici représentés sur la couverture tout bonnement sublime de ce deuxième opus plus mignons et attendrissants que jamais. Par ailleurs, cela me permet d'évoquer une évidence flagrante (j'aime faire des pléonasmes) : posséder cette saga de mangas en format papier, cela fait vraiment toute la différence. Ne serait-ce que d'avoir un seul des tomes entre ses mains et on les veut tous ainsi, palpables, trônant fièrement dans notre bibliothèque, les couleurs si vives de la couverture et de la quatrième éclatantes de cette gloire d'avoir été posées, imprimées sur papier glacé. Impossible d'en percevoir toute la magnificence sur écran informatique, je peux en témoigner. Et l'objet-manga est à ce point agréable au toucher qu'on ne le lâcherait plus. Bref, toute cette avalanche d'éloges juste pour vous faire comprendre que les deux premiers tomes parus de cette série sont d'une beauté sans pareille et valent le coup que l'on "casse notre tirelire" pour eux, foi de Nanette. Néanmoins, je n'en oublie pas les bonnes manières et je ne remercierai probablement jamais assez les éditions Akata de m'avoir fait parvenir un service presse PDF du tome introducteur car Un pont entre les étoiles est à mon sens la série la plus prometteuse et magnifique qu'ils aient publié ces dernières années, je ne plaisante pas. Ma reconnaissance envers eux de m'avoir permis de la découvrir et de la commencer est éternelle, donc.

Pour commencer, la première chose qui m'a frappée d'emblée de jeu avec ce titre-ci, c'est le fait qu'il soit beaucoup plus sombre et bouleversant que le précédent de mon point de vue. Je n'aurais jamais cru cela possible en débutant ma lecture et pourtant, je me suis retrouvée le c½ur serré comme dans un étau, estomaquée pratiquement à chaque page que je tournais. Pour ma part, l'une des raisons à cela est probablement l'absence de Xing une bonne partie de l'intrigue. Ce garçon est un tel soleil, un véritable astre de lumière qui nous éblouit et qui nous réchauffe notre petit c½ur angoissé avec sa maladresse et sa franchise désarmantes qui font instantanément retomber la tension électrique et anxiogène de cette histoire. Forcément, sans son visage empli de douceur et rayonnant de bienveillance faisant office de lumière salvatrice venant percer l'obscurité noire d'encre de la plupart des planches de ce tome-ci, difficile de contempler autre chose que la haine meurtrière d'âmes enragées et tourmentées, de c½urs brisés, bafoués dans leur fierté et honneur. Par exemple, on découvre un peu plus la véritable nature du père d'Haru dans ce second tome, même si l'on se doutait déjà fortement de sa tendance à l'agressivité et à l'intimidation dans le tome précédent. Ici, il fait figure d'authentique requin dévoreur d'inimitié et de violence, se nourrissant de toutes ces émotions négatives et extrêmes qui n'engendrent qu'irritation et mépris envers tout ceux qui ne font pas partie de cette caste privilégiée et de souche nippone immaculée qui est la sienne et celle de son noyau familial. Ce qui m'amène à aborder le point central de ce tome-ci et j'ai particulièrement apprécié que la mangaka mette cela en lumière, à savoir le fossé social qui sépare pas seulement les Nippons et les Chinois, mais également les Japonais entre eux. Xing s'efface alors pour mieux souligner la cruauté dont on peut faire preuve même envers des personnes appartenant à notre peuple, qui partagent nos racines et nos traditions, et ce peu importe notre âge ou notre rang social. L'ignorance et la discrimination qui en découle ne semblent pas avoir de limites à ce moment-là. Malgré cette colère assourdissante et aveuglante qui gronde, qui menace chaque personnage telle une épée de Damoclès planant au-dessus de leur tête, la mangaka pose sur chacun d'entre eux, même les plus détestables, un regard débordant d'amour et sans jugement aucun. Elle fait ainsi montre d'une grande lucidité et compréhension envers les sentiments qui les anime, leur comportement, et cela nous fait voir les choses, notamment les événements s'étant produit dans le tome précédent, sous un angle radicalement différent. L'âme de Kyukkyupon m'est apparue au cours de ma lecture comme indubitablement honorable et généreuse, à l'instar de celle de son héroïne, dont je vais chanter les louanges dès à présent.

En effet, malgré son très jeune âge, je considère Haru comme mon MODÈLE ABSOLU (j'étais obligée de le mettre en majuscules, en gras et en rouge pour que cela soit bien clair). Cette petite fille est juste exceptionnelle à de nombreux niveaux et elle me l'a prouvé à maintes reprises dans ce second tome. C'est simple, elle m'a littéralement BLUFFÉE (et un petit coup de soulignage pour vous faire sentir que je suis on ne peut plus sérieuse dans ce que j'énonce). Je pense qu'au fond, je peux m'en arrêter là à son sujet car je vous avais déjà expliqué en long, en large et en travers dans ma chronique du tome un à quel point Haru est une fillette brillante, fabuleuse, extraordinaire, forte, courageuse comme pas deux, et j'en passe. Je vous invite donc chaleureusement à lire cette critique, ou à la relire si ce n'est pas déjà fait (voir lien en haut de l'article, entre la fiche technique et le résumé), afin que je n'ai pas l'air de sonner comme un disque rayé. Une fois que cela sera fait, alors dites vous juste qu'Haru est restée la même personne dans ce second tome, mais qu'elle a évolué en mieux encore, de façon spectaculaire qui plus est. Cette dernière ne cessera jamais d'agréablement me surprendre, ça, je peux vous le garantir. Les adultes auraient beaucoup à apprendre d'elle et c'est donc pour cela que je compte bien suivre son remarquable exemple à partir de maintenant.

Je vais désormais vous avouer quelque chose : au début, je pensais que la séparation temporaire entre Haru et Xing allait me mettre en rogne. En effet, je ne vous cache pas que, lorsque je me suis rendue compte que les chemins de ces deux-là n'allaient pas se recroiser avant un certain temps, j'en avais pour ainsi dire les nerfs en pelote. Je n'avais pas signé pour cela, voyez-vous. Cependant, je me suis rendue compte au fur et à mesure de mon périple au côté de ma petite Japonaise chérie seulement qu'il s'agissait là d'un mal pour un bien. D'une part, cette "coupure" va leur permettre à tous deux de mieux se retrouver. Enfin, c'est une façon de voir les choses... Ce que je veux dire par là, c'est que cet éloignement forcé va in fine se révéler bénéfique, dans le sens où le lien déjà très puissant entre nos deux compagnons va en ressortir indubitablement renforcé. D'autre part, l'absence de Xing va permettre de laisser la place à de nouveaux personnages extrêmement intéressants eux aussi : que ce soit Chii, l'amie d'enfance d'Haru, protectrice des animaux, gentillesse incarnée et toute première source d'inspiration pour notre formidable héroïne (il est d'ailleurs amusant de voir que les rapports d'influence entre elles deux se sont inversés depuis le temps qu'elles ne s'étaient pas vues) ; Ama, la merveilleuse nourrice pour laquelle j'ai eu un IMMENSE coup de c½ur et dans les bras de laquelle j'avais une envie folle de me blottir ; ou encore Xinlin, son assistante trop choupette à propos de laquelle je souhaite décidément en savoir plus, aucun de ces nouveaux protagonistes, féminins de surcroît, ne m'a déçue, bien au contraire. Je suis d'ores et déjà impatiente de toutes les retrouver dans le prochain tome et d'apprendre à mieux les connaître encore.

Last but not least, le graphisme de Kyukkyupon est juste incroyable : tour à tour tout ce qu'il y a de plus kawaii, notamment dans la manière dont la mangaka dessine les mirettes de ses personnages enfants, et digne des plus belles gravures asiatiques anciennes, cela nous fait fondre et nous subjugue tout à la fois. C'est là le propre des illustrations de cette scénariste-dessinatrice de grand talent, je n'ai rien d'autre à ajouter. Il vous faudra vous procurer le manga pour admirer cela par vous-même !

Pour conclure, je ne peux que vous recommander ce chef d'½uvre magistral qu'est Un pont entre les étoiles à mes yeux pour le moment. Je n'ai pas les mots pour exprimer tout ce que je ressens concernant cette parution d'exception. Ce qui est certain, c'est que ce manga sait viser juste, appuyer là où ça fait mal et qu'il m'a touché en plein c½ur. Il m'a également fait me rendre compte entre autres qu'on a encore beaucoup à apprendre du passé, aujourd'hui plus que jamais, et que la frontière entre oppresseur et oppressé, entre monstre et être humain, entre victime et bourreau est extrêmement ténue et si facilement franchissable. La plus grande leçon que je retiens de ce tome deux, c'est qu'il ne faut pas se laisser aveugler par notre ressentiment mais éblouir par la bonté et la richesse immatérielle d'autrui. Ce second tome vient à peine de paraître mais il me faut tout de même la suite D'URGENCE. J'ai besoin de savoir, qu'on éclaire encore ma lumière sur un certain nombre de points. Je vais devoir ronger mon frein en attendant la sortie du tome trois, je le crains... En tout cas, je terminerai ma chronique sur des remerciements sincères que j'adresse à Kyukkyupon. MERCI d'avoir levé le voile sur cette période méconnue du passé sino-japonais, même des personnes pour qui cette époque sombre et douloureuse constitue une partie de leur héritage. Merci d'avoir réalisé ce travail de mémoire pour nous et de nous en faire profiter, merci du fond du c½ur. COUP DE FOUDRE ϟ

Nanette ♥
Tags : éditions Akata, Un pont entre les étoiles, tétralogie, Tome 2 ♥, Seikan Bridge, Fiche manga, Kyukkyupon, 2016, 2019, Enfance, manga historique, pacifisme, amitié, tensions, noirceur, guerre, patriotisme, Asie, Chine, Shanghai, années trente, Japon, loyauté, mélancolie, rébellion, courage, chagrin, oppression, harcèlement, hiérarchie sociétale, classes sociales, déménagement, nouveauté, changement, jugement, discrimination, préjugés, barrières, séparation, innocence, pureté, humour, bouleversement, tournant, solidarité, âmes s½ur, ébullition, traditions, retrouvailles, brimades, ouverture d'esprit, ténacité, émotions, Coup de foudre ♥
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