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FICHE LECTURE : Circus Mirandus - T1

FICHE LECTURE : Circus Mirandus - T1
• AUTRICE : Cassie Beasley.
• ANNÉE : 2015 (ETATS-UNIS), 2015, 2020 (FRANCE).
• GENRE(S) : Jeunesse, fantastique.
• THÈMES : Cirque - Magie - Miracle - Amitié - Famille - Enfance - Relation intergénérationnelle - Affection - Amour inconditionnel - Maladie - Vieillesse - Chagrin - Espoir - Courage - Entraide - N½uds - Merveilleux...
• PAGES : 368.

Ma chronique du tome 2 : ici.

Grand-père Ephraim a toujours aimé raconter à son petit-fils Micah les histoires extravagantes du Circus Mirandus, un cirque incroyable qu'il aurait visité étant enfant, où les tours de magie deviennent réalité.

Mais lorsque Grand-père Ephraim tombe gravement malade, il révèle la vérité à Micah : le Circus Mirandus existe bel et bien ! Il y a longtemps, L'Homme Qui Plie La Lumière a promis un miracle au jeune Ephraim.

Pour Micah, c'est certain, seul ce mystérieux magicien aux pouvoirs immenses peut sauver son grand-père. Malgré les avertissements de sa grand-tante, une femme stricte et sans imagination, il part en quête du Circus Mirandus accompagné de son amie, la rationnelle Jenny...

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour ma chronique du premier tome de Circus Mirandus par Cassie Beasley éditée en grand format chez les éditions Auzou et en format poche chez PKJ. Je remercie infiniment les deux maisons d'édition pour ce merveilleux envoi !

Je ne vais pas vous le cacher, j'ai adoré ce premier tome d'emblée de jeu : j'ai d'abord fondu face à la complicité évidente et à l'amour incommensurable qui unit notre adorable, touchant et courageux jeune héros Micah et son si formidable et attendrissant grand-père Ephraïm, puis face à l'extrême sollicitude et gentillesse dont la brillante et incroyable Jenny fait preuve envers notre petit fabricant de noeuds. Puis, je suis tout bonnement tombée amoureuse des exubérances du Circus Mirandus, de sa magnifique vocation tout ce qu'il a de plus honorable et de tous les fabuleux individus que l'on peut y croiser. Mention spéciale à Big Jane ou le pachyderme le plus extraordinaire, intelligent et plein d'esprit au monde. Je l'adore et l'admire, un point c'est tout !

Au fond, je n'ai pas envie de vous en dire plus concernant le Circus Mirandus et ses habiles tours de magie, sur ce tome dans son ensemble afin de ne pas vous gâcher les ébouriffantes surprises qu'il vous réserve. Mais histoire de vous donner tout même quelque chose à vous mettre sous la dent, je dirais simplement que ce livre a véritablement su me mettre des étoiles plein les yeux tout du long. Il m'a également assurément fait battre le coeur plus fort au fil des péripéties sacrément prodigieuses de nos protagonistes diantrement hauts en couleurs et assurément très attachants. Enfin, je ne vous mentirai pas en affirmant que ce roman a manqué de me tirer des petites perles de larmes car ce serait d'une hypocrisie absolue. Très sincèrement, je me suis surprise à de nombreuses reprises à avoir les yeux qui piquent tant Cassie Beasley parvient à toucher notre corde sensible, sans mélodrame, sans artifices ou larmoiement, simplement en faisant remonter à la surface des souvenirs aussi douloureux que joyeux que nous partageons tous.

Pour conclure, je ne peux que vivement vous exhorter à vous procurer séance tenante un billet d'entrée pour le Circus Mirandus ! Je puis vous affirmer qu'il ne s'agit vraiment pas d'un spectacle comme les autres, croyez-moi ! De mon côté, j'ai été toute chamboulée par ce premier tome aussi déjanté et drôle que poignant et presque mélancolique par moments. À mon sens, c'est là un très joli hommage à l'innocence de l'enfance, à la beauté des relations intergénérationnelles et humaines en général, ainsi qu'à la magie de nos existences et de nos valeurs que l'autrice a réalisé là - un rudement beau miracle en somme ! COUP DE C¼UR ♥

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, service de presse, éditions Auzou, PKJ, Circus Mirandus, Cassie Beasley, Littérature américaine, Jeunesse, fantastique, cirque, magie, miracle, amitié, famille, enfance, relation intergénérationnelle, affection, Amour inconditionnel ♥, maladie, vieillesse, chagrin, espoir, courage, entraide, noeuds, merveilleux, coup de coeur ♥
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#Posté le jeudi 05 mars 2020 05:29

Modifié le lundi 15 juin 2020 09:59

FICHE LECTURE : L'Écume des jours

FICHE LECTURE : L'Écume des jours

• AUTEUR : Boris Vian.
• ANNÉE : 1947 (FRANCE).
• GENRE(S) : Roman, conte moderne, contemporain, fantastique.
• THÈMES : Amour - Jazz - Musique - Fêtes - Routine - Maladie - Satire sociale - Jeux de mots - Réinvention de l'écriture - Poésie - Temps - Monde du travail - Obsessions - Addiction - Argent - Désespoir - Drame - Surréalisme - Tendresse - Amitié - Existentialisme - Extravagance - Passion - Violence - Guerre - Bonheur - Plaisir - Optimisme - Humour...
• PAGES : 320.

Un titre léger et lumineux qui annonce une histoire d'amour drôle ou grinçante, tendre ou grave, fascinante et inoubliable, composée par un écrivain de vingt-six ans. C'est un conte de l'époque du jazz et de la science-fiction, à la fois comique et poignant, heureux et tragique, féerique et déchirant. Dans cette ½uvre d'une modernité insolente, livre culte depuis plus de cinquante ans, Duke Ellington croise le dessin animé, Sartre devient une marionnette burlesque, la mort prend la forme d'un nénuphar, le cauchemar va jusqu'au bout du désespoir.
Mais seules deux choses demeurent éternelles et triomphantes : le bonheur ineffable de l'amour absolu et la musique des Noirs américains...

ஜ MON AVIS :

Ah, L'Écume des jours ! Après avoir vu une heure de film (pour la petite anecdote, je ne savais pas que c'était adapté d'un roman à la base, honte à moi), mon amie Léa, ma maman et moi sommes sorties de la salle tellement c'était catastrophique. Autant dire qu'après ce désastre, je n'avais pas la moindre envie de lire le roman. Mais bon, nous devions par la suite en faire une fiche-lecture dans le cadre du cours de français au lycée donc je n'avais pas vraiment le choix. Et puis, j'étais au fond curieuse de lire enfin un livre de Vian, qui plus est l'un des livres préférés des Français (en dixième position sur cent). C'est parti donc pour ma chronique de L'Écume des jours !

Dans ce livre, nous plongeons donc dans un monde fictif, avec des codes et des lois différents des autres, qui nous est totalement inconnu. En effet, qui a déjà vu un jeune homme qui se taille les paupières en biseaux pour donner du mystère à son regard ? Ou un cuisiner qui attrape des anguilles dans le tuyau de son évier avec de la pâte à dentifrice ? Si je devais citer tous les éléments absurdes qui parsèment ce roman, je crois bien que la liste serait longue. Très longue, même. J'ai donc cité les deux éléments ci-dessus car ils ont été pour moi les plus marquants.

J'ai trouvé les personnages très attachants, ils forment un cercle d'amis soudé que j'apprécie beaucoup. Certes, ils évoluent dans un univers à la fois radicalement différent et proche du nôtre, telle une réalité parallèle à l'aube des années cinquante tout droit sortie de l'imagination saugrenue mais enchanteresse de Boris Vian, mais on parvient cependant à s'identifier à eux et à ressentir de forts sentiments à leur égard. Aucun de nos personnages principaux ne m'a semblé antipathique, exception faite pour Chick. Au fond, il n'est pas bien méchant, mais sa passion obsessionnelle est vraiment agaçante, surtout qu'elle l'empêche véritablement d'épouser la pauvre Alise, qui est quant à elle folle d'amour pour son compagnon. Sa détresse désarmante et contagieuse m'a fendue le c½ur, elle ne méritait absolument pas ça. En effet, en lisant le titre du livre, L'Écume des jours, on s'attend à un texte léger, joyeux et frais, tant il est terriblement accrocheur. Et effectivement, tous ces adjectifs correspondent tout à fait au roman qui se lit d'une traite, de façon fluide et tout ce qu'il y a de plus addictive. Cependant, je m'attendais pas à un final aussi tragique et crève-c½ur. Cela m'a énormément attristée car, comme je l'ai affirmé plus haut, tous les personnages m'étaient sympathiques. Et puis, on ne souhaite un destin malheureux à personne, pas même à Chick ou l'incarnation de l'effet de mode à mes yeux. En effet, ne voyons-nous pas de nombreux Chick dans notre quotidien, prêts à tout pour s'acheter le moindre objet d'une marque ou associé à une personnalité sans pour autant l'apprécier et lui donner in fine une réelle utilité ? Malgré la différence entre les deux mondes, le nôtre et celui du roman, on voit néanmoins à travers les personnages des comportements et des mentalités encore présents aujourd'hui, à notre époque.

Pour vous parler encore un peu plus des protagonistes de cette bien drôle d'histoire, j'ai sincèrement beaucoup aimé Colin et Chloé. Certes, Colin est oisif, à tout du moins au début du livre, mais inventif (Le Pianocktail, c'était franchement bien trouvé-! Cet objet est extrêmement original et nous donne carrément envie de le tester !) mais il n'hésitera pas à travailler pour sa femme Chloé, même à faire pousser des fusils alors qu'il a horreur de la violence. Cela ne m'a pas choquée que Colin et Chloé se marient aussi vite dans le roman, ils s'aiment d'un si bel et sincère amour que je n'en ai été que plus heureuse pour eux. Nicolas, Isis et Alise sont très attachants également ; ils rendent très souvent visite à Chloé lorsque celle-ci est malade, lui apporte en outre des fleurs pour la soigner et aider Colin qui se ruine afin de parvenir à la sauver. De vrais bons amis sur qui l'on peut compter, en somme. Pour ce qui est de la petite souris grise, elle est vraiment adorable : elle aide notre couple à survivre dans leur appartement qui rétrécit au fur et à mesure et qui perd de sa lumière. Sa présence et son importance dans l'histoire ne m'ont pas choquée non plus, étant donné qu'on s'habitue très vite à l'univers et à la pléthore d' éléments absurdes du roman. Pour en revenir à notre extraordinaire, et ce dans tous les sens du terme, rongeur, sa destinée tout bonnement abominable a été pour moi d'une violence et d'une injustice inouïes. J'ai trouvé cela totalement injuste que cela finisse ainsi.

In fine, j'ai été agréablement surprise par ma lecture. Après le véritable cauchemar qu'avait été de mon côté l'adaptation cinématographique, je n'ai eu aucun problème à m'intégrer au monde absurde du roman, dans lequel les personnages sont nettement plus attachants et où l'atmosphère jazzy est presque féerique, magique et très heureuse. J'avais presque envie de me retrouver réellement dans le monde où vivent et évoluent les personnages pour pouvoir monter dans un nuage digne d'un chaud et accueillant cocon qui me ferait survoler la ville, pour pêcher des anguilles dans mon évier, pour goûter aux plats de Nicolas et jouer sans discontinuer du Pianocktail, pour avoir une jolie petite souris de compagnie et pour aller à la piscine-patinoire, malgré le fait que la plupart des patineurs y meurent de façon incessante et sont récupérés par les varlets-nettoyeurs. Oui, on peut dire que l'univers de L'Écume des jours m'a indubitablement enchantée. Je ne m'attendais cependant pas à ce qu'une telle tristesse et cruauté émanent de la seconde partie du roman, ni non plus à une telle fin. Aussi, le portrait que Vian nous dresse de l'église m'a particulièrement déplu : selon lui, du moins dans ce récit, les membres du clergé sont des individus avides d'argent qui savent se montrer à la hauteur de leur fonction si leurs bourses sont pleines et qui se montrent tout bonnement exécrables et impitoyables si vous n'avez pas de quoi payer. Cette manie de retourner sa veste et de faire montre d'une si évidente hypocrisie m'a énormément choquée. Certes, je sais qu'une Église comme cela a réellement existé (et existe encore au niveau de certaines strates par ailleurs...), mais c'est juste horrible d'y repenser. Ce que je reproche en réalité surtout à Boris Vian, c'est le fait d'avoir décidé à un moment donné de tourner en dérision Jésus. Toucher à un tel symbole de chrétienté, là, je ne suis plus d'accord ! Après, cela dépend des croyances religieuses, et je peux comprendre ce choix ... Et puis, il n'empêche que cela ne change pas mon avis sur le roman, qui est très positif.

En conclusion, je dirais que L'Écume des jours est un roman dont l'absurde est résolument charmant et merveilleux. Un vrai petit bijou d'originalité et de modernité en somme. La fin est cruelle et surprenante (doux euphémisme que voilà), mais elle est tout à fait compréhensible et cohérente par rapport au déroulé de l'intrigue. Qui plus est, la réalité ne regorge-t-elle pas d'événements odieux et tout bonnement insoutenables qui rythment notre actualité ? Vous avez quatre heures. Sinon, un petit conseil d'amie en particulier : ne regardez pas le film, il n'est absolument pas digne de l'½uvre et de la magie qui s'en dégage ! Ou, du moins, si vous êtes curieux, alors faites-le, mais après avoir lu le livre dans ce cas, sinon vous n'aurez pas la moindre envie de le lire et ce serait fort dommage car il en vaut absolument le détour ! COUP DE C¼UR ♥

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, L'Ecume des jours, Le livre de Poche, Boris Vian, 1947, Littérature française, Roman, conte moderne, Contemporain, fantastique, Amour ♥., jazz, musique, fêtes, routine, maladie, satire sociale, jeux de mots, réinvention de l'écriture, poésie, temps, monde du travail, obsessions, addiction, argent, désespoir, drame, surréalisme, tendresse, amitié, existentialisme, extravagance, passion, violence, guerre, bonheur, plaisir, optimisme, humour, coup de coeur ♥
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#Posté le dimanche 18 août 2019 04:54

Modifié le dimanche 18 août 2019 07:57

FICHE LECTURE : Un secret

FICHE LECTURE : Un secret

• AUTEUR : Philippe Grimbert.
• ANNÉE : 2004, 2007, 2008, 2016 (FRANCE).
• GENRE(S) : Contemporain.
• THÈMES : Secrets de famille - Tensions - Culpabilité - Non-dits - Deuil - Accablement - Révélation - Amour - Guerre - Nazisme - Holocauste - Religion - Seconde Guerre mondiale - Passé - Noirceur - Drame - Juifs - Histoire - Souvenirs - Souffrance - Complicité - Maladie - Chagrin...
• PAGES : 185.

Souvent les enfants s'inventent une famille, une autre origine, d'autres parents. Le narrateur de ce livre, lui, s'est inventé un frère. Un frère aîné, plus beau, plus fort, qu'il évoque devant les copains de vacances, les étrangers, ceux qui ne vérifieront pas... Et puis un jour, il découvre la vérité, impressionnante, terrifiante presque. Et c'est alors toute une histoire familiale, lourde, complexe, qu'il lui incombe de reconstituer. Une histoire tragique qui le ramène aux temps de l'Holocauste, et des millions de disparus sur qui s'est abattue une chape de silence. Psychanalyste, Philippe Grimbert est venu au roman avec La Petite Robe de Paul. Avec ce nouveau livre, couronné en 2004 par le prix Goncourt des lycéens et en 2005 par le Grand Prix littéraire des lectrices de Elle, il démontre avec autant de rigueur que d'émotion combien les puissances du roman peuvent aller loin dans
l'exploration des secrets à l'½uvre dans nos vies.

ஜ MON AVIS : Chronique rédigée en 2014. /!\ Contient des spoilers /!\

Bonjour les petits amis ! Aujourd'hui, je vais vous parler d'un livre lu et étudié au collège qui m'avait énormément touchée, Un secret, ou l'histoire autobiographique de l'auteur du roman, Philippe Grimbert, qui a grandi dans l'ombre d'un grand frère disparu dans de tragiques circonstances...

On suit donc le récit du narrateur, au début de l'histoire un jeune garçon chétif, souffreteux et fragile. On a l'impression qu'il s'agit d'une famille normale avec une histoire normale : un jeune adolescent, depuis tout petit, s'imagine un grand frère pour le protéger car il est fils unique. Moi aussi, étant fille unique, je me suis déjà imaginée avoir une grande s½ur ou un grand frère pour jouer avec eux, pour me sentir protégée. On a tous eu des amis imaginaires durant notre enfance. Seulement là, il y a une particularité : notre narrateur s'imagine que son grand frère l'oppresse, se moque de son physique, lui qui est si beau, si parfait. A l'image de leur père, Maxime. Ce dernier m'a paru tout ce qu'il y a de plus antipathique : il est très distant et déçu de son maladif de fils, qui le sent et qui en souffre énormément. J'ai partagé sa souffrance, son mal être, son obsession des corps parfaits, sa solitude. Je me suis sentie extrêmement proche de lui car je me suis attachée très rapidement au personnage, je l'ai plaint, j'ai ressenti beaucoup de compassion à son égard. J'ai de loin préféré sa mère, Tania, à son père : elle est très aimante et protectrice envers son fils. Et bien sûr, je me suis très rapidement attachée à Louise, meilleure amie de la famille du narrateur et de lui-même, ainsi que leur voisine depuis longtemps. Elle partage beaucoup de points communs avec le narrateur : elle aussi est rejetée comme le narrateur est rejeté par ses camarades de classe, elle souffre de son pied bot, sa difformité, des moqueries, elle est seule (c'est une vieille fille) et le narrateur est l'unique personne qui comprend ce qu'elle ressent. Ils m'ont beaucoup touchée tous les deux.

Comme tous les enfants, le narrateur s'imagine une rencontre idyllique entre ses parents d'après les souvenirs qu'ils lui ont raconté. Et, dans le cas de Maxime et Tania, l'amour naissant est plus qu'idyllique : Maxime, beau jeune homme athlétique et séducteur, tombe sous le charme de la splendide Tania, mannequin et nageuse émérite, à l'Alsacienne, complexe sportif de Paris. C'est un véritable coup de foudre et il en résulte, après plusieurs mois d'amour, un mariage entre les deux jeunes gens. Cependant, leur enfant ne naîtra que tardivement, notamment à cause de la Seconde Guerre mondiale, qui obligera le couple à se réfugier pendant deux ans dans un petit village de la zone libre, chez une institutrice et son père. Deux ans qui seront presque des grandes vacances à côte de l'horreur de la guerre. Notre narrateur naîtra finalement à la fin de celle-ci. Une superbe histoire, que tous les enfants aimeraient raconter à leurs amis. Oui mais la réalité est bien différente... Sinon l'intrigue serait assez ennuyeuse et prévisible, vous vous en doutez....

En effet, la véritable histoire est bien plus sombre. Plusieurs indices montreront au narrateur que ses parents lui cachent quelque chose : ce grand frère, qu'il s'imagine depuis l'enfance, et qui, selon lui, a bel et bien existé autrefois; ce petit chien en bakélite trouvé dans le grenier qu'il affectionne particulièrement, qui gêne sa mère et insupporte son père; ce film sur la Shoah visionné à la télévision et qui a carrément fait se précipiter Maxime hors du salon. Certes, ces petits détails peuvent sembler anodins. Mais la vérité finit toujours par être révélée un jour... Un événement décisif déclenchera la révélation. Peu après le quinzième anniversaire du narrateur, celui-ci regardera un documentaire sur le génocide juif en classe, qui l'éc½urera. Un passage en particulier le marque : celui du cadavre d'une femme, traînée telle une poupée de chiffon vers une fosse commune. Le narrateur s'imagine la vie que cette femme menait avant sa déportation : celle d'une femme normale, comme les autres, voulant plaire, se faisant belle avec du maquillage, sortant avec sa famille et ses amies... Une vie simple. Ce passage m'a bouleversé. Moi aussi, j'ai vu cette femme devant moi, traînée comme une vulgaire poupée qui n'a plus aucune importance et qui n'a même pas droit à une sépulture correcte. Une femme qui vivait comme tout le monde et qui a été traitée de manière purement inhumaine. Tant de femmes, d'hommes, d'enfants traités ainsi... C'est honteux, il n'y a pas de mots pour parler de tels malheurs... Le voisin de table du narrateur m'a tout simplement choqué et dégoûtée. Cette insulte aux Juifs est juste indigeste ! Et dire qu'il y a plus de personnes comme lui que l'on croit... Un véritable cauchemar... J'ai tout à fait compris le narrateur de s'être bagarré avec lui pour cette injure. Certes, je suis contre la violence et ce n'était pas la meilleure solution, mais ce jeune homme a eu ce qu'il méritait ! Et je me suis sentie fière du narrateur et très heureuse de voir enfin son père lui porter de l'intérêt. S'il cache à ses parents la raison de sa bagarre (ils sont juifs et préfèrent oublier cette maudite période du génocide), sa confidente Louise a le droit de tout savoir et cette fameuse bagarre fera que qu'elle avouera toute la vérité au narrateur. Le moment est enfin venu.

La fin du livre est très belle et émouvante, elle nous fend littéralement le c½ur. Très sincèrement, difficile de ne pas avoir envie de pleurer toutes les larmes de son petit corps en découvrant ces dernières pages juste déchirantes et dures à encaisser. Je peux vous promettre une chose, c'est qu'à ce moment-là où les carapaces se fendent et où les c½urs s'ouvrent les uns aux autres, où la culpabilité s'efface pour laisser la place à une épouvantable mais salvatrice certitude, on a définitivement l'estomac qui se noue. Et les tout derniers paragraphes, les ultimes lignes du livre nous achèvent de nouveau, criantes qu'elles sont d'indignation, de vulnérabilité et de justesse, à l'instar de la plume tout en délicatesse et en sensibilité de l'auteur. En bref, je ne peux que vous recommander cette lecture très enrichissante et bouleversante. ★★★★★

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, Livre de Poche, Littérature française, Un secret, Lecture scolaire, collège, chronique datant de 2014, Philippe Grimbert, 2004, secrets de famille, tensions, culpabilité, non-dits, deuil, accablement, révélation, amour, guerre, nazisme, Holocauste, Religion, Seconde Guerre mondiale, Passé, Noirceur, Drame, Juifs, Histoire, Souvenirs, souffrance, complicité, maladie, chagrin, Excellente lecture !
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#Posté le vendredi 12 juillet 2019 16:24

Modifié le samedi 27 juillet 2019 10:27

FICHE LECTURE : Papa est en bas

FICHE LECTURE : Papa est en bas

• AUTRICE : Sophie Adriansen.
• ANNÉE : 2018 (FRANCE).
• GENRE (S) : Jeunesse.
• THÈMES : Contemporain, famille, maladie, souffrance, courage, épreuve, humour, nourriture, vie quotidienne, vivre, combat, espoir, souvenirs, nostalgie, amitié, chagrin, bonheur, douleur, injustice, incompréhension, rage, grandir, maturité, soutien, solidarité, générosité, joie, unité, amour, héritage, mémoire, douleur, patience, ennui, oubli, miracle, authenticité, bravoure, vaillance, amoindrissement des forces, mal inconnu, lutte, émotions, drame...
• PAGES : 128.

Dès 10 ans - 5,95¤.

Ça s'est fait petit à petit et à présent voilà, papa est en bas. Sans trop d'espoir que ça s'arrange. S'il ne peut plus monter les escaliers de la maison, c'est à cause de "la tartiflette", sa maladie. On a décidé de l'appeler comme ça car, dans la famille, on adore manger ! Tout notre quotidien se réorganise autour de lui et, malgré les larmes au milieu des rires, je veux profiter du fait qu'on soit encore tous ensemble : notre chat, maman, moi et surtout papa.

L'AUTEURE : Sophie Adriansen a écrit une trentaine d'ouvrages en littérature générale et jeunesse ainsi qu'en non-fiction. Elle est l'auteure chez Nathan de Max et les poissons (20 sélections pour des prix littéraires jeunesse) et Lise et les hirondelles. Elle anime des ateliers d'écriture en milieu scolaire et des discussions autour des livres et collabore à plusieurs sites littéraires.

L'ILLUSTRATEUR : Tom Haugomat réalise des films d'animation et travaille, en tant qu'illustrateur, autant pour la presse que pour l'édition jeunesse.

ஜ MON AVIS :

Bonjour mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'un tout petit livre au titre tout ce qu'il y a de plus intriguant, Papa est en bas. Intriguant en effet car cela rappelle la célèbre comptine qui a bercé nos dodos d'enfant sauf que dans le cas présent, papa n'a pas choisi la raison pour laquelle il doit rester en bas. Et si celui de cette histoire aime le chocolat et même tout ce qui se mange de façon générale, il n'est ici nullement question d'en préparer mais plutôt de survivre à l'indicible, l'inimaginable, tout en continuant de savourer les plaisirs simples du quotidien, vous vous en rendrez compte au fil de cette critique. Ce livre m'offrait aussi la fabuleuse occasion de retrouver la très belle plume de Sophie Adriansen, qui avait signé en tout début d'année 2018 l'inspirant et extrêmement touchant Lise et les Hirondelles (voir ma chronique ici). Je remercie donc infiniment les éditions Nathan pour cet adorable et bouleversant envoi et, sans plus tarder, place à mon avis sur cette nouvelle histoire de l'autrice !

Au fond, je n'aurais qu'une chose à dire sur ce livre, c'est qu'il est certes très court mais tout simplement bouleversant de justesse et de force brute. En outre, les trois personnages principaux de cette poignante histoire sont extrêmement attachants et profondément humains. On s'identifie aisément à eux malgré leur situation peu commune qui est celle de la formation d'un front commun contre une maladie grave et qui plus est orpheline, bien que des cas comme ceux-là soient bien plus fréquents qu'on ne pourrait le croire.

Pour parler plus en détails des protagonistes de cette tranche-de-vie parsemée d'une pléthore d'épreuves douloureuses et déchirantes qui peuvent sembler insurmontables à n'importe lequel d'entre nous mais que cette formidable famille surmonte avec aplomb ensemble, j'ai été notamment véritablement admirative face à la maturité exceptionnelle de la toute jeune héroïne qu'est Olivia, une collégienne remarquable d'intelligence et de lucidité concernant l'ironique cruauté de l'existence. Malgré le colossal poids de l'impuissance qu'elle doit déjà porter sur ses frêles épaules, elle fait preuve au fil des pages d'un optimisme incurable et d'un courage inébranlable qui m'a tout bonnement émue, au point que je suis ressortie de ma lecture comme en apnée. J'avais besoin de prendre une nouvelle inspiration pour encaisser le vibrant message que Papa est en bas véhicule, à savoir que rien n'est jamais acquis, même les choses les plus élémentaires, et qu'il est absolument essentiel de prendre conscience sans plus attendre de leur préciosité. Ce roman m'a également rappelé l'importance de la communication avec les autres, et ici plus particulièrement avec les êtres qui nous sont le plus chers. Dans le cas présent, les parents d'Olivia sont de véritables perles car non seulement ils font preuve d'une adorable sollicitude envers leur fille unique afin de la protéger de l'impitoyable mort qui peut survenir à chaque instant au sein de leur chaleureux foyer menacé, mais ils se montrent aussi tout ce qu'il y a de plus honnêtes avec elle afin qu'elle ne se voile pas la face et qu'elle tienne le coup lorsque l'instant fatidique aura in fine lieu. Ce que je retiens de plus marquant avec ce livre, ce sont les nombreux dialogues entre la fille et le père, qui subit directement la maladie, cette pourriture qui le ronge et le fait s'éteindre à petit feu malgré le nom si alléchant et merveilleux qu'ils lui ont donné. L'intrigue est rythmée par ces authentiques moments de complicité qui ne peuvent que nous toucher en plein c½ur, impossible en effet de rester insensible. S'ajoute à cela un humour naturel et délicieux et un amour incommensurable pour la nourriture qui se ressent à chaque page qui se tourne, et vous comprendrez alors pourquoi Papa est en bas m'a autant parlé. Ce livre rassemble toutes les valeurs que je défends ardemment, tout ce(ux) que j'aime passionnément en un concentré de 128 pages à peine. Ce fut une expérience de lecture juste magique, éprouvante et instructrice aussi.

J'allais oublier de le mentionner mais cet ouvrage est également agrémenté d'illustrations qui à mon sens apportent un joli plus au récit, une simplicité, une douceur enfantine et attendrissante, désarmante qui permet d'alléger l'épouvantable tension engendrée par la fameux "tartiflette". De quoi avoir la réconfortante sensation d'être enveloppé dans un cocon en contemplant ces mignons petits dessins.

Je n'irai pas plus avant dans cette chronique afin de ne pas vous dévoiler l'intégralité du contenu de ce titre qui se dévore comme une bouchée de pain et dont le seul bémol par ailleurs est celui d'être bien trop rapide à parcourir à mon goût. On a à peine le temps de dire OUF ! que c'est déjà fini. Mais n'est pas là le propre de la vraie vie ? Vous avez quatre heures. Plus sérieusement, je conclurai en déclarant que la plume de l'autrice est toujours aussi sensible, au contact du réel, et qu'elle nous livre ici un roman sincère, émouvant, intense sur l'importance de profiter de chaque petit instant que nous offre l'existence, de se battre et de rester soudés en famille, entre amis, connectés avec l'humanité et ce jusqu'au bout pour ne pas oublier la beauté de ce monde et de nos souvenirs. Papa est en bas ou comment accueillir une invitée franchement indésirable avec panache et sans en perdre sa dignité. Une leçon de vie et de bravoure à garder religieusement dans nos c½urs et en mémoire. COUP DE C¼UR ♥

Nanette ♥
Tags : Fiche Lecture, service de presse, éditions Nathan, Littérature française, Sophie Adriansen, 2018, Jeunesse, Contemporain, famille, maladie, souffrance, courage, épreuve, humour, nourriture, vie quotidienne, vivre, combat, espoir, souvenirs, nostalgie, amitié, chagrin, bonheur, douleur, injustice, incompréhension, rage, grandir, maturité, soutien, solidarité, générosité, joie, unité, amour, héritage, mémoire, patience, ennui, oubli, miracle, authenticité, bravoure, vaillance, amoindrissement des forces, mal inconnu, lutte, émotions, drame, coup de coeur ♥
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#Posté le dimanche 07 avril 2019 08:50

Modifié le lundi 15 juillet 2019 08:34

FICHE LECTURE : Catwoman - Soulstealer

FICHE LECTURE : Catwoman - Soulstealer

• AUTRICE : Sarah J. Maas.
• ANNÉE : 2018 (ETATS-UNIS) ; 2019 (FRANCE).
• GENRE (S) : Young Adult.
• THÈMES : Super-héros, super-vilaines, alliances, action, femme fatale, courage, combats, traumatisme, souffrance, lutte, abnégation, bravoure, quête, secrets, mystères, dissimulation, voleuses, braquages, culot, malice, panache, traque, menace, danger, assassins, noirceur, famille, maladie, misère, espoir, richesse, chic, amitié, confiance, folie, adrénaline, bien, mal, police, crimes, dépendance, solidarité, entraide, romance, amour, complicité, humour, rapprochement, identité secrète, découvrir l'autre, attirance, origin story, univers de comics...
• PAGES : 500.

Issue des quartiers pauvres de Gotham City, la jeune Selina Kyle est devenue assassin de la Ligue. De retour sous l'identité de la mystérieuse et riche Holly Vanderhees, elle endosse le costume de Catwoman pour semer le chaos chez les nantis de la ville à l'aide des criminelles Poison Ivy et Harley Quinn. En l'absence de Batman, le justicier Batwing tente de l'arrêter. Mais Catwoman a une mission secrète qu'elle entend mener à bien. Les deux ennemis parviendront-ils à trouver un terrain d'entente ?

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'un roman qui décoiffe : Catwoman - Soulstealer, écrit par la géniale Sarah J. Maas. Parés à arpenter les rues sombres de Gotham auprès d'un personnage légendaire du DCU ?

En effet, Catwoman est une super-méchante/héroïne qui a toujours eu la côte au sein de la pop culture. Personnellement, m'y connaissant mal en comics et n'ayant vu que très peu de films se déroulant dans l'univers du Chevalier noir, j'avais donc forcément très peu d'affinités avec ce personnage féminin avant de me lancer dans la lecture de ce roman. Par ailleurs, je tiens à souligner que je trouve cela super qu'on nous propose une telle saga littéraire qui nous fait ainsi découvrir la jeunesse de super-héros et héroïnes du DCU, avec des tomes qui sont qui plus est indépendants les uns des autres. Pour l'instant, je n'ai lu que Catwoman - Soulstealer, mais je compte bien dévorer les autres parutions de cette série livresque tant j'ai été emballée par ce titre-ci !

Sinon, s'ils pouvaient faire la même chose pour le MCU, j'en serais fort aise ! Voilà, le message est passé, au cas où une maison d'édition passerait par là... On peut toujours rêver...

En même temps, avec une autrice telle que Sarah J. Maas pour nous narrer les incroyables aventures de la très complexe et fascinante femme-chat, il était difficile d'en être autrement. J'ai été totalement captivée par la version qu'elle nous propose de l'origin story de Selina Kyle. J'ignore si cela est fidèle aux comics d'origine mais une chose est sûre, sous la plume de Sarah J. Maas, Catwoman en voit des vertes et des pas mûres dès son plus jeune âge et fait preuve d'un immense courage et d'une volonté de fer à chaque instant de son existence. Un vrai exemple à suivre - ou presque...

Honnêtement, je ne peux qu'encourager toutes les jeunes filles, et même les jeunes garçons, à se plonger la tête la première dans la lecture de ce roman. Selina est une jeune femme qui m'a tout bonnement impressionnée, et pas que grâce à son extrême souplesse et à son talent indéniable de combattante. C'est même, je dirais, ce qui m'a le moins marquée chez elle, les scènes de combats n'étant pas ma tasse de thé. Cela peut sembler totalement paradoxal vu que j'adore l'univers des super-héros, que ce soit Marvel ou DC (membres des deux fandoms, je vous en prie, faites la paix, pas la guerre !), mais personnellement, ce qui me plaît dans ces histoires-là, c'est le nombre infini de thématiques fortes qui y sont traitées en profondeur. Et, avec Catwoman - Soulstealer, on est servis : la maladie, la violence, le fait de grandir dans un quartier difficile, la misère, la rage, les inégalités sociales, les relations toxiques, l'écologie... J'ai énormément apprécié l'intensité émotionnelle de ce récit, sa proximité avec le monde réel et tout ce que ce dernier a à affronter, et donc sa crédibilité. Selina, ce n'est pas qu'une guerrière aguerrie du côte obscur au physique de rêve qui nous met de la poudre aux yeux comme je pouvais le penser avant d'entamer ce livre, c'est même tout le contraire. Elle m'a laissée stupéfaite face à sa grande maturité, à son abnégation qui force l'admiration et à un bon nombre de qualités qu'il serait trop long d'énumérer ici. Et ses imperfections la rendent encore plus belle. Je dirais que je mettrais ce titre entre les mains de n'importe quel jeune lecteur car une figure féminine si forte telle que Catwoman ne pourra que l'inspirer à toujours se surpasser et à rester fidèle à ses valeurs.

Si c'est ma chère Selina qui est clairement sous les feux des projecteurs (c'est littéralement le cas, je puis dire !) dans ce récit, les autres personnages pourraient sérieusement lui faire de la concurrence ! Une chose qui m'avait rendue toute excitée avant même de commencer ma lecture était la mention de Poison Ivy et d'Harley Quinn dans le résumé. Rien que de voir leur nom, j'en avais le c½ur qui battait la chamade ! Et à raison. A ce niveau-là, Sarah J. Maas ne m'a pas déçue non plus : quel plaisir de retrouver ces deux magnifiques femmes auprès de ma féline ! J'ai adoré le fait qu'elle ne nous dépeigne pas Selina comme une figure solitaire. Certes, cette dernière a dû faire face à énormément de choses seule et, dans ces moments-là, elle a dû tout garder en elle, de peur de blesser ceux qu'elle aime. Cependant, au contact d'Ivy et d'Harley, elle va s'ouvrir et apprendre à compter sur les autres, non sans difficulté. Je n'ai pu que m'identifier à elle dans ces moments-là et cela me donnait envie de faire un réel travail sur moi-même, sur mon attitude envers autrui, de réfléchir sur ma place en ce bas monde. Cela peut sembler très philosophique et exagéré dit comme ça, mais je le pense sincèrement. Ce n'est peut-être que le début d'une réflexion très importante mais ce livre a fait naître cela en moi, notamment car ces trois personnages eux-même, malgré leur excentricité et leur grain de folie, prennent la peine de se remettre en question. Et cet effet que ce livre a eu sur ma petite personne, ça compte. Je dirais que ce qui m'a le plus touchée avec ce trio de choc, c'est la profonde humanité de chacune de ces trois super nanas. C'est l'autre aspect de l'univers super-héroïque qui m'attire irrésistiblement à chaque fois et qui me parle : le fait que ces personnages d'encre et de papier, ou de pellicule pour les films, ne sont pas juste là pour nous mettre des étoiles pleins les yeux et nous faire ouvrir grand la bouche comme un poisson hors de l'eau. Je suis convaincue qu'ils sont en réalité une énorme allégorie de tout ce qui nous constitue : nos forces, nos faiblesses, nos sentiments, la complexité de notre caractère, nos erreurs, nos exploits. Et c'est totalement ce que j'ai ressenti avec Catwoman, Ivy et Harley : j'ai éprouvé leur peine, leurs doutes, j'ai partagé avec elle cette intimité unique et bienveillante qu'elles entretiennent toutes les trois, j'ai compris leurs angoisses et j'ai vécu leurs victoires comme si c'étaient les miennes. Elles m'ont chacune agréablement surprise dans bien des domaines. Je les ai trouvées à la fois fidèles à elles-même d'après l'image dont je me faisais d'elles et en même temps, leur grande sensibilité et leur nature à fleur de peau m'ont laissées en grand désarroi. J'avais envie de les rejoindre dans le livre pour leur faire de gros câlins, à mes chéries d'amour - et pour parfois enguirlander Harley aussi, même si elle sait que je l'adore ! Bref, j'ai adoré apprendre à mieux connaître ces trois-là au cours de ma lecture, ce fut un réel bonheur.

Quant au seul personnage principal masculin de l'histoire, autant lui faire un petit paragraphe exclusivement pour lui ! Surtout qu'il en vaut largement la peine. Je connaissais le personnage de Batman, obviously, ainsi que Robin et Batgirl... mais pas un de ses autres sidekicks, Batwing. Mea culpa. Laissez-moi vous dire que j'ai été tout simplement ravie de faire sa connaissance. A bien des égards, Luke de son petit nom m'a rappelé mon Adrian adoré du Gang des Prodiges (voir ma chronique ici) : altruiste, extrêmement attirant à tous les niveaux et qui fait toujours ce qui lui semble juste, quel que soient les circonstances. Bref, je suis indéniablement tombée sous le charme. Et j'ai tout bonnement adoré le développement de sa relation très particulière avec Selina, leur évidente et remarquable complicité. C'est tellement bien amené par l'autrice, sans précipitation. Elle laisse en effet à ses personnages le temps de se connaître, de s'apprivoiser (autant rester dans la métaphore animale, avec cette chatte et cette chauve-souris), de se voir l'un l'autre sous un autre angle et l'on assiste à cela à travers leurs yeux ! Vous l'aurez compris, j'ai littéralement fondu !

Pour conclure, je ne peux que chaudement vous recommander Catwoman - Soulstealer, que vous soyez fans d'aventures de super-héros/super-méchants ou non, que vous soyez même amateurs de DC Comics en particulier ou non. Pas besoin d'être incollable sur cet univers pour comprendre tous les tenants et aboutissants de ce récit, par ailleurs, si c'est cela qui vous inquiète ! Ayez confiance, vous ne pourrez qu'adorer ce titre qui se place sous le signe de la femme fière de qui elle est et d'où elle vient, foi de Nanette ! COUP DE C¼UR ♥

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, Catwoman, Soulstealer, Sarah J. Maas, Bayard jeunesse, 2018, 2019, Littérature américaine, Young Adult, Super-héros, super-vilaines, alliances, action, femme fatale, courage, combats, traumatisme, souffrance, lutte, abnégation, bravoure, quête, secrets, mystères, dissimulation, voleuses, braquages, culot, malice, panache, traque, menace, danger, assassins, noirceur, famille, maladie, misère, espoir, richesse, chic, amitié, confiance, folie, adrénaline, bien, mal, police, crimes, dépendance, solidarité, entraide, romance, amour, complicité, humour, rapprochement, identité secrète, découvrir l'autre, attirance, origin story, univers de comics, coup de coeur ♥
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#Posté le jeudi 18 avril 2019 12:09

Modifié le dimanche 21 avril 2019 17:56

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