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FICHE LECTURE : L'Anti-Magicien - T4 : L'Abbaye d'ébène

FICHE LECTURE : L'Anti-Magicien - T4 : L'Abbaye d’ébène

• TITRE V.O. : Spellslinger, book 4 : Soulbinder.
• AUTEUR : Sébastien de Castell.
• ANNÉE : 2018 (CANADA, USA) ; 2019 (FRANCE).
• GENRE (S) : Fantasy.
• THÈMES : Magie, aventure, action, mystère, humour, cruauté, ignorance, légendes, mensonges, hypocrisie, secret, pouvoir, politique, puissance, sorts, malédiction, mépris, souffrance, guerre, féminisme, courage, intelligence, amitié, alliance, famille, fraternité, adolescence, maturité, grandir, s'endurcir, noirceur, magie noire, amour, créatures fantastiques, dignité, conscience, humanité, habileté, devenir soi-même, combat, espoir, générosité, bienveillance, érudition, pacifisme, savoir, connaissance, philosophie, destinée, volonté, détermination, révélation, affrontement, enseignement, cheminement...
• PAGES : 480.

Ma chronique du tome 1 : ici.
Ma chronique du tome 2 : ici.
Ma chronique du tome 3 : ici.

Personne n'a jamais trouvé la mystérieuse Abbaye d'ébène. Cela n'empêche pas Kelen de partir à sa recherche. Son espoir : y trouver un remède contre le mal qui le ronge. En chemin, son complice, l'infernal Rakis, tombe dans une embuscade. Désormais seul, Kelen pourra-t-il sauver celui qui est devenu son meilleur ami... sans l'aide de Furia, la vagabonde, à qui il a tourné le dos ?

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique de L'Abbaye d'ébène ou un tome quatre que j'étais absolument surexcitée de découvrir. Je remercie du fond du c½ur les éditions Gallimard Jeunesse pour cette magnifique surprise qu'ils m'ont faite là ainsi que pour leur remarquable travail éditorial, que ce soit avec cette extraordinaire saga qu'est L'Anti-Magicien ou avec le reste de leurs parutions. Une fois de plus, je n'ai pas été déçue ! En effet, ils nous délivrent un vrai travail de professionnels en matière d'objet-livre, comme d'habitude j'ai envie de dire. Sérieusement, cette couverture tout en surbrillance et en reliefs si agréable au toucher (je me suis permise de palper, caresser cette petite merveille pour vous grâce à l'exemplaire papier que j'ai en ma possession) n'est-elle pas juste absolument somptueuse ? Même vous en la voyant simplement sur votre écran d'ordinateur qui ne lui fait pourtant guère justice, je suis sûre que vous serez d'accord avec moi. Très honnêtement, les illustrateurs à l'½uvre pour la version française de cette série littéraire du feu de Dieu ne cesseront jamais de m'étonner... Et la cerise sur le gâteau dans tout ça, c'est que, comme toujours, le contenu est résolument à la hauteur de son contenant ! Allez, j'arrête de me perdre dans le méandre des innombrables éloges que je fais à chaque fois à cette série livresque d'exception, direction une abbaye franchement pas comme les autres, vous n'allez assurément pas en revenir !

Bon, je mets mes gros sabots et j'annonce d'emblée la couleur : ce quatrième tome est très probablement, pour ne pas dire certainement, mon préféré de la hexalogie pour le moment, même si c'est également celui qui m'a fait le plus souffrir (la sado-maso, le retour !). Vous l'aurez compris avec la désignation "quatrième tome" et ce mot fort intelligent qu'est "hexalogie" (j'adore chercher du vocabulaire nouveau pour enrichir mes chroniques, je trouve cela passionnant - fin de la parenthèse) qu'on en est déjà au quatrième tome sur six de cette série de bouquins si chers à mon c½ur (quelle tristesse...) et l'auteur donne le ton dès le départ : on en est désormais au début de la fin et on peut ainsi dire que les choses sérieuses commencent enfin. Cela peut sembler dingue mais, de mon côté, plus j'avançais dans l'intrigue complètement ahurissante de L'Abbaye d'ébène, plus j'avais la sensation incontestablement dérangeante, perturbante que tout ce que j'avais vécu auparavant, tout ce que j'avais traversé comme épreuves insoutenables auprès de mes personnages adorés n'avait été en réalité qu'une mise en bouche pour nous préparer à ce qui allait suivre. Sacrée mise en bouche dans ce cas, extrêmement savoureuse au demeurant, je le sais bien ! Et pourtant, cet opus-ci m'a juste ravagée, m'a purement et simplement donné des envies de meurtre, de laisser ma propre ombre au noir me submerger et de faire un véritable carnage (je vous assure que je suis tout à fait capable de cela dans mes plus mauvais jours...). Pour être tout à fait honnête avec vous, je ne sais pas encore (et je ne le saurai probablement jamais) comment je vais faire pour me remettre de cette lecture qui fut tout ce qu'il y a de plus dévastatrice pour mon petit c½ur sensible et meurtri. Très sincèrement, il m'est pour ainsi dire impossible de décrire les effets (autant mettre directement le mot au pluriel) que ce roman a eus sur moi. Le mieux que je puisse affirmer, c'est qu'il a sans aucun doute possible fait vaciller toutes mes fondations, tout ce que je pensais être certain avec cette saga. Avant toute chose, il m'a fait voir les choses et en particulier certains protagonistes de l'histoire sous un tout autre angle. L'auteur est selon moi un authentique marionnettiste : il nous amène là où il souhaite que l'on soit, il manipule et provoque nos émotions les plus extrêmes à loisir et sans aucun scrupule et il nous laisse à ramasser à la petite cuillère sur le bord de la route à la fin. Un véritable petit génie de l'écriture doublé d'un sadique sans nom. Enfin là, j'exagère clairement, car au fond, Sébastien de Castell ne fait que nous révéler l'immense cruauté de ce monde, autant celui de Kelen que le nôtre, et il nous montre les diverses routes d'abnégation et de courage qu'il nous est possible d'emprunter pour en faire un meilleur endroit et pouvoir encore se regarder dans le miroir chaque matin. Je n'irais pas jusqu'à vous garantir que Sébastien de Castell est un berger guidant ses brebis égarées, autrement dit nous ses fervents lecteurs, mais on n'en est franchement pas loin. Je suis sûre vous voyez l'idée car je ne fais que vous le rabâcher depuis ma chronique du premier tome que, si Kelen est un anti-magicien, son créateur est quant à lui le magicien par excellence. Sorcier des mots, enchanteur des valeurs, ensorceleur du c½ur et de l'âme. Pour ma part, j'ai totalement succombé à ses charmes et autres concoctions qui rendent L'Anti-Magicien si unique en son genre et absolument extraordinaire à lire.

Pour ce qui est des personnages, les membres de notre trio de choc voient leurs chemins se séparer dans ce tome-ci et autant vous dire que cette séparation forcée fut extrêmement rude à vivre de mon côté. J'ai notamment eu un mal de chien à couper le cordon avec ma Furia Perfax d'amour aka ma maman spirituelle. Je pense que cette dernière ne se perçoit pas du tout comme une potentielle mère et pourtant, j'ai l'impression que c'est ce type de lien résolument fusionnel, de respect et d'affection filial qui l'attache à notre petit Kelen qui devient au fur et à mesure de la saga et plus particulièrement dans L'Abbaye d'ébène un homme remarquable, j'en suis même persuadée. En effet, cette façon dont Kelen a de se rappeler Furia et ses préceptes, d'appliquer les leçons fondamentales qu'elle lui a enseignées et de s'imaginer ce qu'elle dirait dans telle ou telle situation critique m'a émue à un point que vous ne soupçonnez même pas. Dans ce quatrième tome, Sébastien de Castell fait clairement la distinction entre la relation qui unit notre honorable héros à son indescriptible et irremplaçable familier qu'est Rakis et celle qu'il partage avec notre baroudeuse du tonnerre et cela nous permet de pleinement prendre conscience de l'importance que ces deux-là ont dans la vie, dans le parcours et dans les choix réalisés par notre nouvellement Argosi au summum de son évolution. Pour la première fois, je ne voyais plus ces trois personnages comme un noyau compacte et indivisible mais plutôt comme deux électrons chacun reliés à un centre névralgique, à savoir Kelen. La complicité dont il jouit avec l'un comme avec l'autre est singulièrement différente, elle a une autre couleur et un autre visage mais elle n'en est pas moins authentique et splendide pour autant. L'auteur est véritablement parvenu à construire des personnages profondément intenses et beaux dans leur pléthore d'imperfections, qui ne versent certes pas dans le sentimentalisme de prime abord mais qui connaissent la saveur et la préciosité de l'Amour avec un grand A, celui que l'on éprouve pour ceux qui comptent vraiment et qui ne nous quitte jamais, et ce malgré la distance et l'absence. L'Anti-Magicien, c'est de l'explosivité et de grandes frayeurs à foison mais il y a toujours une superbe philosophie de vie qui se cache derrière. Je dirais sans trop me tromper que c'est une saga tout ce qu'il y a de plus complète et entière, et ce tant au niveau rebondissements, action à gogo et feux d'artifice émotionnels qu'au niveau humain et voie vers la maturité. Ce serait la cinquième voie des Argosi, celle de l'Argosi de Castell en tout cas. La voie du Chemin de la magie pernicieuse qui instruit, en somme. Je sais, je sais, j'invente même des noms d'Argosi qui en jette (oui, ça va les chevilles, je vous assure), mais le travail et l'univers de cet auteur sont si inspirants qu'il est difficile de ne pas se laisser porter par l'imagination débordante et presque miraculeuse de ce dernier. En tout cas, pour en revenir à mon Kelen-chou chéri qui se retrouve "seul" pour la toute première fois, je dirais très honnêtement qu'il m'a BLUFFÉE plus que jamais. Je me répète tel un disque rayé quand on en vient à lui mais j'aime ce garçon grand homme en devenir de tout mon être. Il a toujours le don d'utiliser ses indéniables qualités à très bon escient, même s'il ne nous en donne pas l'impression de prime abord (comme son "papa" Sébastien de Castell, il arrive à chaque fois nous mener à la baguette avec un brio et un culot qui force l'admiration), et surtout, SURTOUT, il sait tirer parti de ses pires défauts. Je reformule car m'est avis que ce que je viens d'écrire n'est pas très clair : il parvient à transformer ses défauts en force, à puiser le meilleur de chacun d'eux au lieu de s'apitoyer sur ce qui "ne va pas" chez lui. Il se débrouille comme il peut et il avance en faisant de ses chaînes qui l'entravent des armes pour le rôder face à l'existence et aux très nombreuses mauvaises surprises que cette dernière peut lui réserver. En clair, sous ses airs de petit garçon désespéré qui en appelle invariablement à ses ancêtres qu'il méprise (et ce à juste titre, rassurez-vous) dès qu'une situation qui paraît être inextricable au commun des mortels se présente, Kelen est un véritable badass en puissance et je suis juste TELLEMENT FIÈRE DE LUI. I'm a proud mama, guys ! ♥ (ou plutôt big sister, ce serait plus cohérent au vu de l'âge de ce grand garçon...) Un autre personnage qui fait désormais partie de mes favoris et que j'espère retrouver au fil des deux prochains tomes, c'est celui de Butelios. C'est le nouveau personnage introduit dans ce tome qui m'a le plus marquée. Je me suis en effet immensément identifiée et attachée à lui, il est l'empathie et la gentillesse incarnées. Comment ne pas l'adorer ? Je ne vous en dirai pas plus à son propos, si ce n'est que JE LUI SOUHAITE TOUT LE BONHEUR DU MONDE. C½ur sur mon Butelios d'amour ! ♥

Pour conclure, je dirais que L'Abbaye d'ébène est un roman qui m'a donné sérieusement envie de pleurer toutes les larmes de mon corps face à l'injustice criante de ce monde fictif auquel pourtant j'appartiens et crois de toutes mes forces, vis-à-vis duquel je me sens profondément concernée et impliquée dans son avenir, dans son combat contre l'obscurantisme et la haine de la différence d'autrui et dont les tenants et aboutissants me tiennent réellement à c½ur. Pour faire bref (haha, ce n'est clairement pas l'habitude de la maison mais on va essayer !), ce quatrième tome est à mon sens un volet charnière, déterminant pour la suite qui s'annonce définitivement épique et bouleversante. J'ai omis de le mentionner exprès dans la chronique afin de ne pas vous gâcher la surprise mais ce qui m'a avant tout plu avec cet opus juste démentiel, c'est que nous avons ENFIN plus d'explications concernant l'ombre au noir qui ronge le visage de notre cher ami Kelen même s'il reste encore une inconnue ESSENTIELLE (du moins à mes yeux) à ce propos afin de maintenir le suspens jusqu'au bout. Une chose est sûre, l'attente jusqu'en avril 2020 pour avoir le tome cinq, autrement dit le Saint Graal, de cette saga d'exception entre mes mains va être sacrément longue et je vais effectivement la ressentir comme une véritable torture ! A ce stade-là, c'est digne de la cruauté sans commune mesure des Jan'Tep de nous faire patienter comme cela ! Plus sérieusement, je remercie un milliard de fois Sébastien de Castell et les éditions Gallimard Jeunesse pour cette souffrance endurée dans ce tome-ci qui en vaut franchement la peine et dont j'ai tiré des enseignements salvateurs. Juste MERCI. COUP DE FOUDRE ϟ

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, Service de presse, Gallimard Jeunesse, L'Anti-Magicien, Sébastien de Castell, 2018, 2019, Littérature canadienne, Littérature américaine, Fantasy, L'Abbaye d'ébène, Tome 4 ♥, Magie, aventure, action, mystère, humour, cruauté, ignorance, légendes, mensonges, hypocrisie, secret, pouvoir, politique, puissance, sorts, malédiction, mépris, souffrance, guerre, féminisme, courage, intelligence, amitié, alliance, famille, fraternité, adolescence, maturité, grandir, s'endurcir, noirceur, magie noire, amour, créatures fantastiques, dignité, conscience, humanité, habileté, devenir soi-même, combat, espoir, générosité, bienveillance, érudition, pacifisme, savoir, connaissance, philosophie, destinée, volonté, détermination, révélation, affrontement, enseignement, cheminement, Coup de foudre ♥
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#Posté le jeudi 05 septembre 2019 08:56

Modifié le samedi 07 septembre 2019 06:40

FICHE MANGA : Chocola & Vanilla - T1

FICHE MANGA : Chocola & Vanilla - T1

Série en 8 tomes.

• TITRE V.O. : Sugar Sugar Rune, book 1.
• MANGAKA : Moyoco Anno.
• ANNÉE : 2004 (JAPON) ; 2007 (FRANCE).
• GENRE (S) : Shojo.
• THÈMES : Magical girl, magie, amitié, sorcellerie, sorcières, compétition, royauté, rivalité, conquête, séduction, garçons, school life, fantastique, aventure, humour, découverte de la mortalité, monde parallèle, pouvoirs, apprentissage, courage, effronterie, culot, difficultés, charme, timidité, douceur, compagnons, créatures fantastiques, tutorat, excentricité, exubérance, paillettes, glamour, extravagance, couleurs, bizarreries, folie, événements extraordinaires, amour impossible, mystère, noirceur, menace...
• PAGES : 216.

Chocola et Vanilla, deux charmantes sorcières, débarquent dans le monde des humains ! Toutes deux prétendantes au trône du royaume magique, elles vont s'affronter dans un combat romantique pour les c½urs des humains.
Laquelle sera la plus populaire ?

ஜ MON AVIS :

Coucou les amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique du premier tome d'un manga dont l'adaptation animée fait partie de celles qui ont le plus marquées mes souvenirs d'enfant, j'ai nommé Chocola & Vanilla. C'est en effet l'un des dessins animés pour lequel je ressens à l'heure actuelle le plus de douce et enivrante nostalgie alors que, pour être tout à fait honnête avec vous, je n'étais pas si assidue que ça au niveau de sa diffusion à l'époque sur Canal J, ou l'une des chaînes qui a littéralement bercé ma petite enfance (avec Tiji, la base !). Je me rappelle qu'effectivement, je le suivais plutôt en filigrane, sans véritablement me soucier des épisodes que j'avais vus ou non et donc de l'ordre dans lequel ils se succédaient, et je n'en ai même jamais vu la fin, c'est dire. Pourtant, l'envie ne m'en a jamais manqué, je puis vous l'assurer. Mais en attendant de revisionner ce programme chère au c½ur de la petite fille que j'étais alors dans son intégralité, place à mon avis sur le manga d'origine que j'ai découvert à l'adolescence et qui m'a fait retrouver ma prime jeunesse !

Première chose que je tiens tout d'abord à souligner, ce sont la beauté et la singularité des dessins de Moyoco Anno. Ils peuvent paraître très kawaii et assez enfantins à première vue mais personnellement, je trouve qu'il s'en dégage un certain magnétisme, une vivacité qui surprend et qui attire immédiatement le regard. C'est comme si les personnages prenaient vie sous nos yeux à partir du moment où on les regarde. J'ai aussi trouvé que le style de la mangaka était très psychédélique et prometteur, pour ainsi dire ensorcelant (ha, ha !) ; il est à mon sens bien plus poussé et épatant, stupéfiant que ce que l'on pourrait s'attendre du graphisme habituellement jugé "simple" d'un manga adressé aux enfants, et plus particulièrement aux "fillettes". Pour ma part, j'ai été agréablement surprise et séduite par le grain de folie qui se faisait ressentir des différentes planches, mais aussi de l'attitude globale des personnages. Quand mignonnerie et extravagance se rencontrent d'une telle façon, moi, j'achète !

Et ce trait de crayon absolument unique en son genre s'accompagne de l'élaboration très intelligente de protagonistes à la personnalité clairement bien définie, surtout celle de Chocola ou l'une de mes héroïnes de mangas/animes favorites depuis que mon monde est monde en somme. Plus sérieusement, qu'est-ce que je l'aime cette jeune sorcière irrévérencieuse à souhait, à la langue résolument bien pendue, au caractère bien trempé, qui ne se laisse ainsi nullement marcher sur les pieds, et ce même si les autres personnages considèrent qu'elle est généralement en tort. De mon côté, je les trouve tous (excepté ses deux complices dans le crime que je trouve juste géniaux ! Je les adore, ce sont les meilleurs, comme Chocola Meilleure, huhu ♥) la plupart du temps bien trop injuste avec elle et je ne cesserai jamais de la défendre, peu importe ses incessantes et ingénieuses magouilles, ses divers caprices et nombreux défauts. I've said what I've said. Vous l'aurez compris, si dans ce premier tome, Chocola a assurément bien des soucis pour se démarquer dans la course à la royauté du pays des sorciers et sorcières (ou plutôt des sorcières et sorciers, au vu de la société assurément matriarcale de ce peuple formidable et haut en couleurs), elle peut au moins se targuer d'être depuis sa naissance probablement la reine incontestable des bêtises et autres coups fourrés ! En clair, il s'agit d'une forte tête que l'on oublie pas facilement, ça, je peux vous le garantir. Une chose est sûre, je trouve ma brunette chérie et tempétueuse bien plus fascinante et attachante que sa prétendue meilleure amie Vanilla. Je trouve en effet le charme soi-disant ravageur et irrésistible de cette dernière, beaucoup trop lisse et mièvre, indubitablement surestimé à mon goût, sorry, not sorry pour ses plus fervents partisans et défenseurs. Et puis, tout le monde le sait : le chocolat est une bien meilleure (OK, j'arrête) saveur que la vanille. End of the discussion. Pour ce qui est du reste des personnages, je les ai globalement tous trouvés très attendrissants et intéressants à suivre. Au niveau des personnages secondaires, j'ai trouvé le culot et la nonchalance pétillante de Lovin' et l'hilarante indignation constante de Duke tout bonnement délicieux. C'est juste un véritable régal que de vivre presque au jour le jour les petits (grands) délires et autres folles aventures de ces personnages décidément pas comme les autres.

Quant au pitch de base, à savoir une histoire de rivalité plus ou moins forcée entre deux BFFs à la sauce fantastique, il peut sembler de prime abord assez rudimentaire et classique pour un shojo manga mais malgré son apparente simplicité, il se révèle en réalité être indéniablement accrocheur une fois que l'on se plonge pour de bon dans la lecture. Ce qui m'a énormément plu en particulier, c'est le fait que le trône du royaume des sorcières doit s'obtenir en fonction du mérite, des réelles aptitudes de la candidate victorieuse et non de l'hérédité. Si l'on prend l'exemple de nos deux très jeunes compétitrices, Vanilla a beau être la fille de la souveraine en fonction au début de l'intrigue, souveraine qui est par ailleurs bien plus intrigante et admirable que sa progéniture (promis, j'arrête de casser du sucre sur le dos de cette pauvre Vanilla dès maintenant, pour le coup, j'exagère franchement), cela ne change rien au fait qu'elle doit faire ses preuves et montrer qu'elle est ainsi digne de succéder à sa mère, le sang royal coulant dans ses veines important fort peu. Je ne pouvais qu'approuver ce principe de totale égalité entre nos deux amies devenues rivales le temps d'une cruciale lutte pour le pouvoir. Et puis, force est de reconnaître que l'on se prend vite au jeu de l'acquisition du plus de cordis possibles afin d'acheter des artéfacts magiques et absolument somptueux dignes des meilleurs magical girl qui ont fait briller mes yeux ébahis telle une gamine face à ses cadeaux de Noël. Très honnêtement, j'ai trouvé que la compétition était dès le départ très intense et palpitante, on se sent instantanément dans le feu de l'action dès que l'on ouvre le manga et qu'on commence à lire, c'est juste fulgurant. Je vous laisse deviner dans quel camp je suis (mon Dieu que c'est dur...) !

Pour conclure, je dirais que ce premier tome était juste palpitant à découvrir, avec entre autres choses une trépidante quête pour la couronne du monde des sorcières (on en oublie les sorciers à ce stade-là, pauvres hères...) donnant déjà lieu à des situations tout ce qu'il y a de plus rocambolesques et amusantes et qui suscite aussi directement de nombreuses interrogations. En bref, il s'agit du début d'une saga de mangas fantastiques aux personnages et au design uniques en leur genre et à l'humour décapant qui s'annonce extrêmement prometteuse et que je ne peux que vous recommander à 100% ! Pour ma part, je n'ai absolument pas été déçue par ce tome introducteur ! COUP DE C¼UR ♥

Nanette ♥
Tags : Fiche manga, 8 tomes, Tome 1 ♥, éditions Kurokawa, Sugar Sugar Rune. ♥, Book 1, Moyoco Anno, 2004, 2007, Shojo ♥, Magical girl, School life, magie, amitié, sorcellerie, sorcières, compétition, royauté, rivalité, conquête, séduction, garçons, fantastique, aventure, humour, découverte de la mortalité, monde parallèle, pouvoirs, apprentissage, courage, effronterie, culot, difficultés, charme, timidité, douceur, compagnons, créatures fantastiques, tutorat, excentricité, exubérance, paillettes, glamour, extravagance, couleurs, bizarreries, folie, événements extraordinaires, amour impossible, mystère, noirceur, menace, coup de coeur ♥
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#Posté le mercredi 28 août 2019 05:19

Modifié le jeudi 29 août 2019 05:35

FICHE LECTURE : L'Héritage - T1 : Eragon

FICHE LECTURE : L'Héritage - T1 : Eragon

• TITRE V.O. : Inheritance, book 1 : Eragon.
• AUTEUR : Christopher Paolini.
• ANNÉE : 2003 (ÉTATS-UNIS) ; 2004 (FRANCE).
• GENRE(S) : Jeunesse.
• THÈMES : Heroic fantasy - Aventure - Magie - Roman d'apprentissage - Guerre - Tyrannie - Dragons - Légendes - Famille - Amitié - Courage - Bravoure - Quête - Combats - Hardiesse - Action - Épopée - Espoir - Évolution - Noirceur - Mystère - Secrets - Suspens - Créatures fantastiques - Elfes - Nains - Trolls - Ombres - Cruauté - Violence - Persévérance - Lutte bien/mal - Nature - Univers d'inspiration médiévale...
• PAGES : 679.

Ma chronique du tome 2 : ici.

Un garçon...
Un dragon...
Une épopée...

Voilà bien longtemps que le mal règne dans l'Empire de l'Alagaësia... Et puis, un jour, le jeune Eragon découvre au c½ur de la forêt une magnifique pierre bleue, étrangement lisse. Fasciné et effrayé, il l'emporte à Carvahall, le village où il vit très simplement avec son oncle et son cousin. Il n'imagine pas alors qu'il s'agit d'une ½uf, et qu'un dragon, porteur d'un héritage ancestral, aussi vieux que l'Empire lui-même, va en éclore... Très vite, la vie d'Eragon est bouleversée. Contraint de quitter les siens, il s'engage dans une quête qui le mènera aux confins de l'Alagaësia. Armé de son épée et guidé par les conseils de Brom, le vieux conteur, Eragon va devoir affronter, avec son jeune dragon, les terribles ennemis envoyés par le roi dont la malveillance démoniaque ne connaît aucune limite.
Eragon n'a que quinze ans, mais le destin de l'Empire est désormais entre ses mains !

ஜ MON AVIS :

Bonjour les petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique du premier tome d'une saga incomparable à aucune autre, j'ai nommé L'Héritage de Christopher Paolini. Cela fait des lustres que je dois rédiger cette critique littéraire (pour ma défense, je n'avais pas encore de blog lorsque j'ai lu ce livre) et il me faut vous avouer que j'ai mis des années avant même de commencer cette exceptionnelle série livresque. La raison à mon rechignement est simple : j'avais tout bonnement peur d'être déçue au vu de l'engouement suscité par cet univers fantastique incomparable à aucun autre et puis, pour être tout à fait honnête, je n'avais pas envie de "suivre le mouvement" non plus et d'apprécier ce qui faisait déjà vibrer les autres tel un gentil petit mouton (l'argument en carton, je sais). In fine, vous l'aurez compris, j'ai mis beaucoup de temps à laisser sa chance à L'Héritage et, cela va paraître très cliché ce que je vais dire (écrire, plutôt) là, mais je me demande encore sincèrement pourquoi je ne me suis pas lancée plus tôt. Une chose est sûre, c'est que la réputation de Christopher Paolini le précède et on comprend clairement pourquoi lorsque l'on découvre l'extraordinaire monde de son remarquable héros d'encre et de papier, Eragon. En réalité, j'aurais dû me plonger immédiatement dès la sortie du premier tome (bon, j'avais six ans à l'époque, c'était peut-être un peu tôt et encore, je savais déjà lire et cela aurait éveillé instantanément mon appétit pour les romans et notamment pour les gros pavés pour sûr - mais le passé est le passé, on ne le changera pas #instantphilosophie) dans la lecture de cette série de formidables bouquins de fantasy les yeux fermés et me laisser transporter en Alagaësia sur le dos de la somptueuse et majestueuse Saphira, aka MY QUEEN FOREVER. Bref, tout ça pour vous dire que la saga L'Héritage, c'est une véritable tuerie et que je vais vous expliquer dans un très court instant plus en détails pourquoi (même si, à mon avis, la plupart d'entre vous s'en doutent déjà...) !

Je vous l'annonce d'entrée en jeu : je ne vais pas épiloguer pendant des milles et des cents sur toutes les innombrables qualités de ce premier tome. En effet, la saga L'Héritage dans son ensemble n'a guère plus besoin de faire ses preuves depuis fort longtemps donc vous savez déjà un peu près ce que je vais souligner au cours de cette chronique et puis, force est de constater que mes souvenirs de ma lecture d'Eragon ne sont plus tout frais non plus étant donné que cette dernière remonte à un peu près 2013-2014 ou mon année scolaire préférée de toute mon existence, la période bénie de la classe de seconde 3 - j'ai suffisamment pleuré et fait mon deuil de ces instants de grâce pour ne pas encore larmoyer en tapant ces lignes. Cependant, malgré la quantité d'eau considérable qui a coulé sous les ponts, cette lecture et celles des deux tomes qui ont suivi (je n'ai pas encore lu le quatrième et ultime opus, honte à moi...) m'ont laissée avec une trace indélébile gravée dans mon c½ur et ma mémoire. Il faut dire que la magie indescriptible d'Eragon opère dès les toutes premières pages. Je me souviens m'être retrouvée éberluée, béate d'admiration face à la prodigieuse créativité de l'auteur qui, rappelons-le, n'avait que 19 ans seulement lorsque ce premier tome est paru. J'ai pu me rendre compte au cours de cette lecture et de celles qui lui ont succédé à quel point son génie était monstrueux et le succès de L'Héritage amplement mérité à mon sens. Pour ma part, j'ai été immédiatement charmée et tout bonnement impressionnée par la richesse exponentielle de l'univers d'Alagaësia (au passage, j'aime tellement ce nom et les autres appellations proposées dans les divers langages inventés par l'auteur, je trouve cela juste magnifique et fascinant), royaume aussi enchanteur que dangereux (on ne te remercie pas, Galbatorix) qui ne semble pas avoir de fin. A tout le moins, notre émerveillement vis-à-vis de lui n'est pas prêt de cesser, comment se lasser d'un microcosme fantastique pareil ? C'est simple : en Alagaësia, il y a toujours quelque chose à découvrir, un secret à déceler, un combat à mener, une contrée époustouflante à parcourir. Il faut s'armer de bravoure et de patience car le chemin nouvellement arpenté par Eragon est extrêmement rude et semé d'embûches et autres nombreux tourments mais on en prend également plein les yeux au cours de cette exceptionnelle aventure. Mon c½ur a aussi loupé un battement plus d'une fois mais, une fois encore, je ne vous apprends rien, sauf si vous n'avez toujours pas lu au moins le premier tome de cette saga résolument enchanteresse. Dans ce cas-là, je ne peux que vous exhorter à vous procurer les volets de cette série livresque de n'importe quelle manière possible et à les dévorer. Vous verrez, ce n'est vraiment pas compliqué : une fois qu'on est dedans, on ne peut que vibrer avec les personnages, trembler face à la pléthore d'épreuves qu'ils doivent affronter au cours de leur insoutenable périple et retenir constamment son souffle (la lecture est une activité tout ce qu'il y a de plus risquée, vous ne le saviez pas encore ?). En clair : on vit intensément le récit.

Un autre aspect de l'intrigue qui rend ce livre si addictif et attrayant, ce sont ses protagonistes que je trouve pour ma part extrêmement bien construits et intéressants, tant au niveau de leur personnalité que de leur histoire personnelle. L'auteur a pris la peine de creuser le passif de chacun et cela se ressent de façon flagrante, même si cela ne nous est révélé qu'en filigrane au fil des pages afin de nous tenir en haleine jusqu'au bout. Par ailleurs, Eragon est certainement l'un des livres dont les pages se tournent le plus facilement que j'ai pu lire jusqu'à présent. Ça a beau être une belle briquette, on en redemande encore une fois le livre refermé ! Cela passe tellement vite et personnellement, je n'étais pas rassasiée après avoir fini ma lecture. J'avais certes vécu un trop plein d'émotions (comment en aurait-il pu être autrement ?) avec ce livre et en même temps, j'avais envie de rester entre ses pages pour toujours et ne plus m'en déloger. Oui, avec la menace Galbatorix qui plane comme une épée de Damoclès au-dessus des têtes de nos trois jeunes héros, il faut être franchement sadomaso pour vouloir continuer à vivre dans l'angoisse la plus totale à leurs côtés ! Mais, et cela me permet justement d'en revenir à nos chers personnages (parfois, quand j'écris des chroniques sur des romans qui m'ont mise sens dessus dessous, il m'arrive de sérieusement m'égarer), impossible de faire et de vouloir autrement car on grandit véritablement avec Eragon au fur et à mesure de sa remarquable quête initiatique, on t'attache à lui et on ressent une profonde compassion et connexion à son égard, comme lui peut la vivre avec Saphira, que j'adore autant, si ce n'est plus (quoique, difficile de battre mon Eragon-chou dans mon c½ur - je suis un être faible et superficiel, je sais), que son maître, comme vous l'aurez sûrement compris au tout début de cette chronique. Quoiqu'il en soit, le lien qui unit ces deux êtres est à mon sens juste tout bonnement magnifique et saisissant. Il n'y a pas de mots assez forts selon moi pour décrire leur extraordinaire relation entre dragonne et dragonnier. Il faut assister à cette rencontre d'anthologie et vivre leur évolution spectaculaire en tant que tandem de choc pour le comprendre. Pour ma part, je suis assurément tombée littérairement amoureuse du duo si puissant et complémentaire qu'ils forment. Pour ce qui est du reste des personnages, je les ai tous énormément appréciés de façon générale, sauf Galbatorix, Durza et tous les partisans de l'Empire, bien évidemment. Mais même les figures les plus détestables, pour ne pas dire haïssables, parviennent à captiver notre attention. Personnellement, j'ai été autant fascinée qu'effarée face au pouvoir colossal et à la cruauté sans limites de Galbatorix et de son Ombre. Cependant, malgré le fait qu'ils paraissent tout ce qu'il y a de plus redoutables, les jeunes guerriers qui se retrouvent avec le lourd fardeau sur les épaules de devoir les affronter et les vaincre ne sont pas en reste non plus ! En dehors d'Eragon qui m'a juste fait fondre le c½ur, j'ai ressenti une grande tendresse également pour Murtaugh, un valeureux jeune homme qui va en quelque sorte le prendre sous son aile et devenir une sorte de grand frère à son égard (si seulement j'avais su à ce moment-là à quel point j'étais proche de la vérité, j'en aurais eu moins le c½ur brisé par la suite... ou pas). Quant à Arya ou le seul personnage féminin qui se distingue dans ce premier tome, si l'on ne compte pas Saphira, bien évidemment (ne t'en fais pas ma dragonne adorée, je ne t'oublie pas !), on tombe aisément sous son charme : elle est sublime, badass, pleine de ressources et heureusement qu'elle est là (avec Saphira, toujours) sinon les garçons ne s'en sortiraient pas tout seuls, je vous le dis, moi ! GIRL POWER ! Mais je reparlerai plus tard de cette question de la représentation féminine au sein des ½uvres de Christopher Paolini, en particulier dans ma critique livresque du tome trois, vu qu'il s'agit du titre de la saga que j'ai lu le plus récemment et dont je me souviens le mieux, donc, vous pouvez compter sur moi !

Pour conclure, Christopher Paolini nous fait vivre avec ce premier tome les prémices d'une aventure épique dont on ne ressortira résolument pas indemnes. L'histoire du jeune Eragon et de l'ensemble du territoire d'Alagaësia est digne des plus grandes légendes. Certes, il faut prendre le temps en tant que lecteur tout ce qu'il y a de plus terrestre, lambda et mortel de s'acclimater à ce nouvel environnement qui transpire la magie, l'adrénaline et la menace par tous ses pores mais une fois les cent premières pages dévorées, il devient à proprement parler impossible de lâcher ce livre. C'est juste palpitant, épatant, extrêmement grisant et grandiose. Qui plus est, on sent que l'auteur y a mis énormément de lui-même, de ses influences en matière de fantasy et de littérature au sens large et de sa passion vorace et contagieuse pour les cultures anciennes et les différents types de mythologies entre autres choses. Pour ma part, je lui suis sincèrement reconnaissante pour le travail phénoménal qu'il a accompli avec l'écriture ne serait-ce que d'Eragon et je lui tire même mon chapeau. Un immense BRAVO, Monsieur ! Et ce n'était là que le tout début d'une saga qui a bercé l'enfance et l'adolescence de millions de lecteurs et qui continue aujourd'hui encore à séduire un public extrêmement diversifié qui comprend en outre tous les âges. Je ne sais pas pour vous mais pour moi, cela veut dire beaucoup. Sur ces paroles tout ce qu'il y a de plus véridiques et pensées du fond du c½ur, je vous laisse et vous dis à très vite (plus vite que vous ne le pensez, par ailleurs) pour le prochain épisode, à savoir : L'Aîné ! COUP DE C¼UR ♥

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, Bayard jeunesse, Littérature américaine, L'Héritage, Tétralogie, Eragon, Christopher Paolini, 2004, Jeunesse, Heroic Fantasy., Aventure, Magie, Roman d'apprentissage, Guerre, Tyrannie, Dragons, Légendes, Famille, amitié, courage, bravoure, quête, combats, hardiesse, action, épopée, espoir, évolution, noirceur, mystère, secrets, suspens, créatures fantastiques, elfes, nains, trolls, ombres, cruauté, violence, persévérance, lutte bien/mal, nature, univers d'inspiration médiévale, coup de coeur ♥
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#Posté le dimanche 11 août 2019 10:24

Modifié le jeudi 05 septembre 2019 09:07

FICHE LECTURE : Ambition - Tome 1

FICHE LECTURE : Ambition - Tome 1

• AUTEUR : Yoann Dubos.
• ANNÉE : 2019 (FRANCE).
• GENRE (S) : Science-fiction, dystopie, roman d'anticipation.
• THÈMES : Égalité - Harmonie - Paix - Découvertes - Cybernétique - Colonisation spatiale - Tolérance - Cupidité - Pouvoir - Politique - Croyances - Religion - Mythes - Créatures fantastiques - Surnaturel - Immortalité...
• PAGES : 384.

An 2312 : L'Homme a abandonné ses droits en faveur du Conglomérat. En échange ; le bonheur.

Tandis que la Terre poursuit sereinement la colonisation du système solaire, un vaisseau de la mission Synope est mystérieusement stoppé et détruit par une barrière invisible.
La collision révèle alors une incroyable réalité cachée jusque-là aux yeux des humains...
Tout autour d'eux vivent depuis des millénaires une multitude de créatures fantastiques dotées d'incroyables capacités...

Personne n'était préparé à affronter la résonance originelle...

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique de la nouvelle parution de chez Snag Fiction dans leur collection Ciel sans étoiles (quel joli nom, n'est-ce pas ?), j'ai nommé Ambition de Yoann Dubos. Je remercie infiniment la maison d'édition pour cette très belle proposition de service de presse, cela me touche beaucoup. Quand j'ai vu pour la première fois la couverture absolument enchanteresse de ce livre réalisée par le très talentueux Aurélien Police, je me suis dis qu'il n'en fallait pas plus pour me convaincre d'embarquer dans cette grande aventure qui nous dépasse tous. Mais s'ajoutait également à cela un résumé extrêmement alléchant qui annonçait une intrigue accrocheuse mêlant savamment dystopie, science-fiction, roman futuriste mais aussi fantastique et mysticisme, rien que ça ! J'aime quand il est impossible de ranger un roman/une saga dans une catégorie bien précise, quand l'auteur brasse de nombreux genres et thématiques différentes. J'escomptais donc un premier tome tout ce qu'il y a de plus prometteur et engageant pour la suite et je ne vous cacherai pas que ce fut une petite déception de mon côté.

Pourtant, le prologue avait sérieusement attisé ma curiosité et crée en moi un puissant sentiment d'attente, mais dès le début du roman, j'ai failli décroché. J'en ai même été jusqu'à ressentir l'angoisse de ne pas avoir suffisamment envie d'avancer dans ma lecture pour aller plus loin que les cinquante-cent premières pages, alors que le prologue avait pourtant su totalement me happer. Cependant, cette sensation désagréable a très vite disparu et je n'ai in fine pas vu passer l'essentiel du roman, tant les pages du milieu de livre se tournaient d'elles-même. En effet, tout s'enchaîne de façon fluide et je n'ai vécu pour ainsi dire aucun temps mort avec Ambition, malgré la lenteur avec laquelle j'ai lu le début et la fin de l'intrigue. Puis l'excitation croissante est retombée, car la conclusion de ce tome introductif m'a fait retrouvé ce sentiment de confusion et de frustration que j'ai ressenti avec les premiers chapitres. Je ne saurais expliquer pourquoi et comment, mais Ambition m'a autant exaltée que rendu perplexe. J'ai trouvé l'univers de ce roman très riche et intéressant, mais pas assez étoffé à mon sens. Ou plutôt, j'ai encore du mal à comprendre quel est le lien entre chaque élément de l'intrigue. Quel rôle a véritablement eu la mission Synope dont on nous parle brièvement au tout début de l'histoire par rapport à la fameuse résonance originelle dont on nous rebat constamment les oreilles sans clairement nous expliquer en quoi cela a changé la face du monde ? Comment a d'ailleurs eu lieu cette dernière et pour quelle raison ? Quel est l'objectif des primas et du Conglomérat ? Voyez-vous, j'ai adoré le pitch de base qui nous présentait notre monde dans un avenir très éloigné régi par les plus grosses entreprises afin d'assurer la paix et l'égalité entre chaque être humain, de privilégier la sûreté plutôt que la liberté des individus, notamment en matière de croyances religieuses, qui n'existent plus (trop de risque d'attentats à la clé) et où subitement, des créatures fantastiques de toutes sortes seraient visibles par nous, comme si un voile entre deux réalités parallèles venait enfin d'être levé. Cependant, aussi fascinant tout cela soit-il, j'avais l'impression que l'on restait constamment dans le flou. L'auteur sait maintenir le suspens et préserver le mystère, mais j'aurais tout de même aimé un peu plus d'informations et d'éclaircissements à me mettre sous la dent et surtout un peu plus d'organisation, de hiérarchie et plus spécialement de coordination entre tous les renseignements que nous possédons déjà. On nous distille une multitude de détails très importants pour le bon (enfin, façon de parler) déroulement des événements qui ne font in fine qu'engendrer une pléthore de questions qui restent pour l'instant sans réponses. Quant aux nombreux flashbacks du récit, si je suis la première à dire que les analepses apportent un éclairage bienvenu aux divers rebondissements et révélations de l'histoire et qu'elles permettent de briser le schéma narratif linéaire habituel pour nous proposer une trame plus complexe, sinueuse et travaillée, dans le cas présent, je les ai trouvés la plupart du temps beaucoup plus déroutants qu'autre chose.

Concernant l'écriture, je n'ai rien à ajouter. Elle est claire, limpide comme de l'eau de roche ; elle nous prend par la main et nous immerge dans cet univers explosif où la limite entre l'homme et la robotique est elle aussi extrêmement difficile à percevoir. Tiens, encore un autre constituant de l'intrigue qui a suscité un vif intérêt de mon côté sans que je parvienne à clairement définir pourquoi les organes et membres humains sont ici aussi facilement interchangeables avec des pièces fabriquées. Pour assurer la pérennité de l'humanité ? Pour des raisons purement esthétiques ou pratiques, voire professionnelles ? J'ai beaucoup de mal à trouver les mots pour décrire ce que j'ai éprouvé à la lecture de ce titre et je m'en excuse. D'un côté, il m'a semblé avoir compris tous les indices, tous les renseignements que l'auteur souhaitait me faire parvenir, et de l'autre, j'ai eu l'impression tout au long de ma lecture que tout partait dans tous les sens, que rien n'était véritablement approfondi comme j'aurais souhaité que cela le soit. Une chose est sûre, et ça vous paraîtra certainement contradictoire avec ce que je viens d'énoncer, la plume de Yoann Dubos est tout ce qu'il y a de plus accessible et captivante, entraînante, malgré certaines répétitions parfois agaçantes et un lexique très pointu et varié élaboré par l'auteur lui-même et parfaitement explicité en toute fin d'ouvrage.

Venons-en à présent au gros point positif du roman selon moi, et ce qui fait que je vais sûrement continuer la lecture de cette série livresque quand le tome deux sera paru, à savoir les personnages. A mes yeux, ils sont tous extrêmement attachants avec une personnalité bien marquée et ils apportent au récit tout son sel, toute sa puissante, cette petite étincelle qui s'embrase et qui change alors tout. Cela vaut en particulier pour le trio central de cette intrigue, que j'aime de tout mon être. Nos trois personnages principaux ont tous ce petit quelque chose qui les rend uniques et inoubliables-: pour Rorchélas, ou Rory pour les intimes, mon petit chouchou, c'est sa diplomatie à toute épreuve, cette tendance qu'il a à prendre constamment sur soi pour être l'interlocuteur et partenaire le plus agréable, bienveillant et à l'écoute possible ; pour Miranda, l'irremplaçable Clay de la bande, c'est son exceptionnelle force de caractère, sa répartie légendaire qui la pousse toujours à avoir le dernier mot et son humour cynique à souhait absolument délicieux ; quant à Béron, c'est son côté passionné par son métier, cette enthousiasme et ce besoin irrépressible d'être à la hauteur, de ne pas décevoir ses camarades. C'est simple : Il y a une alchimie telle entre ces trois-là, une complicité si évidente et touchante, qu'on ne peut qu'être conquis par cette fine équipe qui fonctionne juste à merveille. Autre personnage énigmatique et très bien construit qui m'a tout simplement séduite : celui de Cirilys, la redoutable PDG qui cache bien son jeu. Qu'il est plaisant de croiser de tels personnages de femmes fortes, déterminées, dangereuses, astucieuses et délurées au fil de mes escales livresques ! Marcus Villard aurait dû en prendre sérieusement de la graine ! Ce dernier est censé être l'une des figures emblématiques de l'histoire et pourtant, je lui ai trouvé un sérieux manque de charisme et de consistance...

Pour conclure, je vous encourage chaleureusement à vous faire votre propre avis sur ce tome introducteur qui, selon moi, aurait pu être beaucoup plus que ça et avait même sans aucun doute le potentiel pour être une petite pépite, un coup de c½ur sidérant. Néanmoins, je mets toutes les légères maladresses et lacunes que j'ai pu rencontrer au cours du récit sur le compte du statut de débutant qu'occupe actuellement l'auteur. En matière de publications, il s'agit en effet là de son tout premier roman et cela se ressent assez fortement à mon sens. Je serais d'avis de dire que Yoann Dubos a une véritable gemme entre les mains avec cette saga, cet univers mi-intergalactique mi-fantastique peuplé de créatures de toutes sortes qui cohabitent avec nous, pauvres mortels faits de plus en plus d'acier, mais que celle-ci n'a pas encore été polie comme il faut. Pas suffisamment, en tout cas. Je serais curieuse de découvrir la suite de cette histoire tout bonnement ahurissante, à condition d'avoir enfin toutes les réponses à mes interrogations cette fois, ou au moins quelques repères éclairants et indubitablement nécessaires ! ★★★★★

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, service de presse, Snag Fiction, Ambition, Tome 1 ♥, Yoann Dubos, 2019, Littérature française, Science-fiction, dystopie, Roman d'anticipation, égalité, harmonie, paix, découvertes, cybernétique, colonisation spatiale, tolérance, cupidité, pouvoir, politique, croyances, religion, mythes, créatures fantastiques, surnaturel, immortalité, Bonne lecture
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#Posté le mercredi 03 juillet 2019 10:42

Modifié le vendredi 05 juillet 2019 04:36

FICHE LECTURE : L'Anti-Magicien - T3 : L'Ensorceleuse

FICHE LECTURE : L'Anti-Magicien - T3 : L'Ensorceleuse

• TITRE V.O. : Spellslinger, book 3 : Charmcaster.
• AUTEUR : Sébastien de Castell.
• ANNÉE : 2018 (CANADA, USA) ; 2019 (FRANCE).
• GENRE (S) : Fantasy.
• THÈMES : Magie, aventure, action, mystère, humour, cruauté, ignorance, légendes, mensonges, hypocrisie, secret, pouvoir, politique, puissance, sorts, malédiction, peste, mépris, souffrance, guerre, féminisme, courage, intelligence, amitié, alliance, famille, fraternité, adolescence, maturité, grandir, s'endurcir, noirceur, magie noire, amour, créatures fantastiques, dignité, conscience, humanité, habileté, devenir soi-même, combat, espoir, générosité, bienveillance, érudition, pacifisme, savoir, connaissance, philosophie, destinée, volonté, détermination, révélation, affrontement, enseignement, cheminement...
• PAGES : 478.

Ma chronique du tome 1 : ici.
Ma chronique du tome 2 : ici.
Ma chronique du tome 4 : ici.

En Gitabrie, l'invention d'un petit oiseau mécanique a attiré les espions de tous les territoires. Chacun est prêt à tuer pour mettre la main sur ce prodige animé par une magie puissante et dangereuse. Et c'est justement là que se dirigent Kelen, Rakis et Furia, les vagabonds les plus recherchés du continent.

Un monde au bord du chaos, des retrouvailles familiales inattendues et des bagarres féroces. Une grande fresque originale, riche et pleine d'humour.

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'un livre que j'ai tout simplement dévoré en un rien de temps, comme ses deux prédécesseurs, tant je n'ai pas vu les pages défiler. De toute façon, avec L'Anti-Magicien, c'est la frénésie de lecture garantie. Vous l'aurez compris, je vais vous parler du tome trois de cette saga enchanteresse qui compte désormais indéniablement parmi mes préférées et qui se nomme à juste titre L'Ensorceleuse. Mais avant cela, je tenais juste à remercier chaleureusement les éditions Gallimard Jeunesse pour cet envoi qui m'a tout bonnement conquise et à souligner qu'une fois n'est pas coutume, les illustrateurs ont été au rendez-vous pour la couverture française. Regardez-moi donc un peu cette beauté ! Et encore, les lumières de l'écran d'ordinateur ne font pas du tout justice à l'éclat éblouissant des couleurs utilisées pour les couvertures de chaque ouvrage de cette série absolument fabuleuse. Si vous aviez l'objet-livre en main, vous pourriez constater de vos propres yeux à quel point ses finitions sont superbes et l'ensemble de l'illustration, représentant une carte de jeu époustouflante (ceux qui ont déjà commencé à se plonger dans la saga comprendront pourquoi), digne d'un travail d'orfèvre. Non, non, ce n'est absolument pas une incitation à l'achat (je suis une bien piètre menteuse) ! Quoiqu'il en soit, je souhaitais juste dire un grand BRAVO à Noémie Chevallier pour l'élaboration de cette splendide nouvelle carte de discordance, largement à la hauteur des deux précédentes, ainsi qu'à Matthieu Roussel pour cet oiseau mécanique plus vrai que nature et tout bonnement épatant. On ne félicite jamais assez les illustrateurs de romans pour la tâche si ardue qu'ils ont de faire prendre vie à tout un univers sous nos yeux ébahis et constellés d'étoiles. D'autant plus que chaque couverture d'un opus de L'Anti-Magicien concentre littéralement tout ce qui fait le livre et on ne le comprend véritablement qu'à la toute fin, qu'une fois que l'on a découvert l'intégralité l'histoire et ses tenants et aboutissants. Je trouve cela tout simplement prodigieux. Une pure idée de génie, en somme. Je vous conseille de vous habituer rapidement à ce florilège d'éloges car ce n'est là que le début !

En effet, la saga de L'Anti-Magicien a ce don de véritablement se bonifier au fil des tomes. Plus on avance, mieux c'est et l'on ne cesse jamais d'être agréablement surpris car l'auteur ne laisse passer aucune faille entre les mailles de sa plume acérée. Cette constance dans l'excellence fait de cette saga littéraire un véritable plaisir à savourer sans modération aucune. Et ce que j'apprécie d'autant plus, c'est le fait que Sébastien de Castell continue de nous faire voyager dans l'univers si vaste et si riche qu'il a su créer grâce à son exceptionnelle imagination qui ne semble pas avoir de fin. Chaque tome se consacre ainsi à la découverte en profondeur d'une à deux contrées de ce monde incroyablement diversifié et haut en couleurs. Cette fois-ci, c'est la Gitabrie qui est à l'honneur et ce ne fut pas pour me déplaire : les Gitabriens sont en effet une communauté qui estime grandement la créativité au service du beau et du bien. Ce sont des esprits extraordinairement agiles pour tout ce qui est de donner naissance aux inventions les plus extravagantes, merveilleuses et ahurissantes, qui marquent la rétine mais aussi le c½ur à tout jamais. J'aime cette manière de penser en regardant vers l'avant la tête haute, en ayant une foi inébranlable en l'avenir et le désir ardent de rendre service à son prochain grâce à la fructification et l'amélioration de ses talents. Ne sachant jamais quoi faire de mes dix doigts, je n'ai pu que rester admirative face à l'½uvre monumentale d'un peuple qui sait non seulement réparer les mécanismes dysfonctionnels, les rouages brisés, mais aussi en faire naître de nouveaux, plus opérationnels et délicats encore. Certes, je me suis beaucoup plus retrouvée dans la philosophie des Sept Sables, région centrale du tome précédent, qui prône la recherche éternelle de la connaissance au service de l'Humanité et de la cohabitation entre tous les hommes, l'éradication de l'ignorance pour un monde en paix et égalitaire, saint de corps et d'esprit, mais c'est bien de la Gitabrie dont je garderai les souvenirs les plus vivaces. A l'heure où j'écris ces mots, mon c½ur saigne encore des événements tragiques qui s'y sont déroulés mais passons... Ce que je souhaitais surtout mettre en avant et que j'évoquais en début de paragraphe, c'est le fait indéniable que Sébastien de Castell prend la peine de nous faire explorer chaque petit recoin de son monde en long, en large et en travers, de creuser l'histoire de chaque tome et l'identité, les coutumes et les idéaux de chaque peuple, de donner l'importance qu'elle mérite à cette caractéristique cosmopolite de notre propre Terre qui la rend si belle et si riche, si émouvante et si unique et ça, c'est particulièrement appréciable.

Depuis le premier tome, mais je m'en suis pleinement rendue compte au cours de ma lecture de L'Ensorceleuse, l'auteur nous fait passer un magnifique et percutant message de non-jugement et d'ouverture d'esprit vis-à-vis des personnes et des cultures du monde entier. Le parallèle qui peut être dressé entre le monde de Kelen et celui dans lequel, nous lecteurs, vivons est en effet saisissant et nous permet de comprendre, si ce n'était pas déjà le cas, que chaque pays, chaque population, chaque mode de vie et chaque croyance a une beauté et une valeur singulière à ne certainement pas négliger, mais au contraire à embrasser et à célébrer. Pourtant, il semblerait qu'autant dans L'Anti-Magicien qu'au sein de notre monde actuel, nous soyons incapable d'éviter une guerre dès qu'elle se présente à cause de nos différents mais aussi de notre différence. Sébastien de Castell appuie là où ça fait mal et nous pose l'épineuse et douloureuse question du POURQUOI cela. Il nous invite à réfléchir sur notre incapacité flagrante à partager et à se montrer humble, compréhensif et respectueux envers autrui. L'univers qu'il a construit au fil d'heures et d'heures d'encre se posant sur le papier est d'autant plus crédible et réaliste car il est foncièrement complexe et imparfait, à l'image du nôtre dont il tire son inspiration. Cette habilité de la nature humaine d'extraire le meilleur comme le pire de chaque situation et de chaque être n'a jamais cessé de me faire trembler de tous mes membres et ce rappel brutal mais nécessaire de la cruauté de notre monde m'a été autant bénéfique qu'éprouvant. Trouverons-nous un jour un terrain d'entente où tous les êtres humains pourront s'accorder à l'unisson ? Franchement, je l'ignore, mais Sébastien de Castell a su me donner une immense dose de courage supplémentaire pour affronter ce de quoi demain sera fait.

Au niveau de la structure même du récit, je suis de nouveau extrêmement satisfaite car ce dernier a également été découpé en fonction des principes argosi qui sont désormais si chers à mon c½ur et cette fois-ci, on prend plus particulièrement conscience de la volonté de fer de ces individus qui se battent pour l'espoir d'un monde meilleur (je pense que Furia est la championne dans cette catégorie) grâce aux explications données au début de chaque partie sur les différentes voies qu'ils choisissent emprunter en fonction de ce que leur dicte leur conscience. Cela apporte une fois de plus un éclairage bienvenu sur les événements du récit et ça nous permet de comprendre beaucoup de choses, notamment au niveau des réactions des divers personnages. Mais ce qui m'a fait spécialement plaisir, c'est de constater que Kelen a enfin commencé à véritablement arpenter le chemin qui est le sien, même si cela a eu également pour conséquence de me briser le c½ur (je suis une fille compliquée, que voulez-vous - mais si vous lisez ce livre, vous comprendrez mon actuel état émotionnel instable), et à faire un peu plus confiance à son propre raisonnement, même si la route sera encore longue avant que notre jeune ami qui devient grand s'accepte tel qu'il est. Une chose est sûre, je serai présente jusqu'au bout pour le soutenir dans sa démarche qui est celle de trouver sa véritable identité (est-ce que l'on y parvient vraiment un jour, au fond ?) et pour me retrouver bouche bée face à sa démentielle intelligence qui ne cessera jamais de me prendre de court.

Pour ce qui est des protagonistes, j'avoue que j'avais une petite idée de qui pouvait bien être la fameuse ensorceleuse à laquelle le titre fait référence, ce qui ne m'a pas empêcher in fine de rester coi lors de la révélation de son identité. Il faut dire que les personnages de Sébastien de Castell ont le don de faire des entrées remarquées. Passer par la petite porte, ça, ils ne connaissent pas, et ce pour mon plus grand bonheur car ainsi, ils parviennent toujours à me surprendre. Concernant notre mystérieuse ensorceleuse, j'aimerais, et je vais éviter, de vous dévoiler de qui il s'agit afin que le suspens reste entier pour vous. Tout ce que je peux vous dire, c'est que je suis infiniment reconnaissante à l'auteur d'avoir fait connaître à ce personnage une évolution aussi spectaculaire car ce dernier méritait amplement de s'affranchir de ses chaînes et d'enfin goûter à la liberté dont il rêvait depuis toujours. Honnêtement, je dis merci à Sébastien de Castell pour ce cadeau presque miraculeux qui redonne énormément d'espoir. Au niveau de mon trio adoré, je ne cesserai probablement jamais de répéter à cors et à cris à quel point je les aime d'amour mais je me permets juste de souligner que Kelen et Furia ont franchi un palier déterminant dans leur relation. Cela peut sembler imperceptible à première vue ; néanmoins, l'auteur nous offre à vivre des scènes fugaces mais mémorables et bouleversantes où ces deux-là, le mentor et son teysan (« élève » en argosi), font preuve d'une telle sollicitude et tendresse l'un envers l'autre que j'avais sérieusement envie d'en pleurer d'émotion. A tout du moins, ces merveilleux instants m'ont fait poussé des petits couinements de joie qui auraient certainement inquiété toute personne autour de moi dans ces moments-là. Mais que voulez-vous, j'ai été incapable de réprimer mes sentiments au cours de cette lecture ; que ce soit de l'amour, de la tristesse, de la rage aussi, il fallait que cela sorte. L'Anti-Magicien est une saga qui nous fait vivre intensément les choses. Il est tout bonnement impossible de rester insensible à ce qu'il s'y passe et cela vaut également pour chaque personnage que l'on croise au cours de cette folle aventure. Principaux comme secondaires, voire même tout ce qu'il y a de plus passagers, ils ont tous leur rôle à jouer (comme disait Shakespeare, le monde est un théâtre) et ils sont tous représentatifs des mille et une nuances de notre humanité (voir paragraphe trois de cette chronique), ce qui fait que même les personnages les plus détestables ont une façon d'agir qui nous semble cohérente car on finit par comprendre ce qui les anime, comment ils en sont arrivés là. C'est comme si l'on se regardait dans un miroir et ça en devient purement et simplement troublant. Là réside la magie de la plume de Sébastien de Castell selon moi.

Pour conclure, je pense vous avoir fait comprendre que j'ai été véritablement séduite par ce troisième tome qui est clairement à la hauteur des précédents. Je dirais qu'il s'agit certainement là de l'opus le plus sombre de la saga jusqu'à présent. Certes, l'humour mordant si caractéristique de la redoutable plume de Sébastien de Castell est toujours omniprésent, et c'est encore une fois un pur régal, mais j'ai eu la sensation que l'auteur avait gagné en maturité avec ce récit-là et que cela se reflétait dans chacun de ses aspects. Nous en sommes désormais à la moitié de la saga (disgrâce infâme, pourquoi cela passe-t-il donc si vite ?) et l'auteur est en train d'aborder un tournant décisif de son histoire, c'est aussi clair que de l'eau de roche. Va-t-on en ressortir indemnes ? Une chose est sûre, j'ai vécu L'ensorceleuse comme un véritable déchirement et le fait de devoir attendre jusque septembre pour avoir le quatrième tome entre mes mains prolonge d'autant plus la souffrance qui m'a été infligée avec cette lecture-ci... COUP DE FOUDRE ϟ

Nanette ♥
Tags : Fiche Lecture, service de presse, Gallimard Jeunesse, L'Anti-Magicien, Tome 3 ♥, Sébastien de Castell, Littérature canadienne, 2018, 2019, Fantasy, Magie, aventure, action, mystère, humour, cruauté, ignorance, légendes, mensonges, hypocrisie, secret, pouvoir, politique, puissance, sorts, malédiction, peste, mépris, souffrance, guerre, féminisme, courage, intelligence, amitié, alliance, famille, fraternité, adolescence, maturité, grandir, s'endurcir, noirceur, magie noire, amour, créatures fantastiques, dignité, conscience, humanité, habileté, devenir soi-même, combat, espoir, générosité, bienveillance, érudition, pacifisme, savoir, connaissance, philosophie, destinée, volonté, détermination, révélation, affrontement, enseignement, cheminement, Coup de foudre ♥
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#Posté le vendredi 28 juin 2019 15:58

Modifié le samedi 07 septembre 2019 06:41

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