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FICHE LECTURE : Harry Potter - T1 : Harry Potter à l'école des sorciers

FICHE LECTURE : Harry Potter - T1 : Harry Potter à l'école des sorciers

• TITRE V.O. : Harry Potter and the Philosopher's Stone.
• AUTRICE : J.K. Rowling.
• ANNÉE : 1997 (ROYAUME-UNI) ,1998 (FRANCE).
• GENRE (S) : Fantastique.
• THÈMES : École de sorcellerie, magie, créatures fantastiques, enfance, jeunesse, amitié, découvertes, aventure, menace, apprentissage, famille, merveilleux, courage, intelligence, ingéniosité, sortilèges, pierre philosophale, secret, mystère, extraordinaire, entraide, épreuves, malice, témérité, valeurs, rivalité, grandir, enchantement, renouveau, amour, quotidien morose, cohabitation sorciers/êtres humains...
• PAGES : 240.


ஜ MON AVIS : Chronique rédigée en 2014. /!\ Attention, cette chronique est truffée de spoilers ! En même temps, peut-on encore spoiler le premier tome d'une saga aussi internationalement connue et aimée que celle-là ? Franchement, j'en doute. Mais enfin bref, pour tous ceux qui n'auraient pas encore lu le début de l'histoire mythique d'Harry Potter, passez votre chemin ! Vous m'en excuserez, j'en étais à mes débuts vacillants en tant que toute jeune blogueuse littéraire quand j'ai rédigé cet avis, je ne savais pas trop encore comment il fallait procéder, donc soyez indulgents ! /!\

Aaaah, Harry Potter ! La saga devenue presque anthologique ("presque" ? Mais cette saga est carrément anthologique, oui !), autant en livres qu'en films ! Avec sa communauté de Potterheads plus passionnés les uns que les autres de Poudlard et de l'univers des sorciers ! Tandis que tous mes camarades de classe suivaient ardemment les sorties au cinéma et en livre, je crois bien que j'étais la seule qui ne s'intéressait pas à l'½uvre de J.K. Rowling ! Ma mère en était désespérée, elle ne comprenait pas pourquoi moi, avide de lectures et grande amatrice de tout ce qui était sorcières et qui baignait dans de la magie, je ne voulais pas lire Harry Potter. Après avoir entendu moult fois des élèves de ma classe au fil des années s'extasier devant cette saga, je me suis finalement décidée à la commencer (au grand dam de ma petite maman, qui a eu du mal à y croire tant elle avait abandonné cette idée !) ! C'est parti donc pour ma chronique du premier tome : Harry Potter à l'école des sorciers !

J'ai été plongée dans l'histoire dès le début. Ce petit bébé ayant survécu à l'attaque du grand et maléfique sorcier Tu-Sais-Qui n'est-il pas intriguant ? Après qu'il ait tué tant de personnes, dont les parents de l'enfant, comme le rappelle Mme McGonagall, il s'est fait vaincre par un bébé ? Voilà qui est très intéressant. Je me demandais quel pouvait être le grand pouvoir d'Harry et j'avais hâte de voir l'évolution de ses pouvoirs, pour découvrir ce qui avait pu faire au moins disparaître Voldemort. J'ai également découvert pourquoi ma très bonne amie Marie-Amélie appelait celui que j'aimais Voldemort. Je vous explique : il y a deux ans (déjà !), j'étais amoureuse d'un jeune garçon de ma classe et seule Marie-Amélie le savait. Alors, pour parler de lui sans que les autres sachent de qui on parlait (surtout lui !), je l'appelais Tu-Sais-Qui. Elle avait alors proposé de l'appeler également Voldemort dans ce cas. J'avais accepté, sans comprendre le lien entre Voldemort et le garçon que j'aimais alors. Maintenant, je sais ! Enfin bref, on s'éloigne du sujet là !

Je me suis de suite attachée au petit Harry. Le pauvre, avec la famille qu'il a, c'est horrible ! Son oncle, sa tante et son cousin sont vraiment horribles et détestables, ils me dégoûtent ! Ils le maltraitent, le font vivre dans un placard à araignées et surtout, ils ne lui disent rien sur la sorcellerie et refusent de le laisser s'en aller à Poudlard lors de son onzième anniversaire ! S'ils le haïssent autant, pourquoi le garder ? Il serait bien mieux à Poudlard, à étudier la magie, comme ses parents jadis. Ils le gardent avec eux juste pour le faire souffrir et c'est horriblement cruel et inhumain. Heureusement qu'Hagrid l'adorable géant est venu le chercher et lui offrir un cadeau (parce que, franchement, des vieilles chaussettes, ce n'est pas le top...). Une chouette, c'est beaucoup mieux ! J'ai beaucoup apprécié Hagrid, qui est très doux, gentil et serviable. On adorerait tous l'avoir pour ami je pense ! Et c'est lui qui a arraché Harry à son enfer sous l'escalier, sans amour familial ni considération. Rien que pour ça, on ne peut que l'apprécier ! On découvre également qu'il était autrefois sorcier, mais il ne l'est plus car il a commis une faute grave... Je me demande de quoi il s'agit... Mais on le découvrira bien assez vite dans le tome deux, comme je m'en rendrai compte plus tard...

L'achat des fournitures scolaires m'a subjuguée ! Autant l'achat des affaires pour la rentrée est assez ennuyeux chez les Moldus (chouette synonyme du mot "mortel", Mme J.K. Rowling !), autant pour les sorciers, c'est merveilleux ! Je me serais presque cru une petite sorcière issue d'une famille moldue (comme Hermione ♥), à acheter ma baguette, mes livres de sorcellerie et mon uniforme ! Durant ce passage, j'ai été intriguée par l'objet entouré de papier kraft qu'Hagrid va chercher pour Dumbledore à Gringotts, la banque des sorciers. Qu'est-ce que c'est ? Je me posais plein de questions et j'étais très curieuse vis-à-vis de cet objet. Le fait qu'Harry ait une baguette semblable à Voldemort m'a surprise également. Cela peut sembler anodin mais je pense que ça a une signification... Durant ce passage, on fait la connaissance de Drago Malefoy, le futur ennemi de Harry qui m'a été dès le départ très antipathique à dénigrer ainsi les sorciers issus de familles moldues.

Ensuite vient le départ pour la fameuse école de sorciers ! J'étais super excitée pour Harry et bien heureuse qu'il quitte enfin les Dursley ! Mais j'ai aussi eu très peur qu'Harry manque son train, vu qu'il se trouve entre la voie 9 et 10 et est invisible aux Moldus. Dieu soit loué, Mrs Weasley était là ! On fait alors la connaissance de Percy, le préfet de Gryffondor, de Fred et de George, les jumeaux farceurs, et de Ron, le futur meilleur ami de Harry ! Comme avec Harry, je n'ai eu aucun problème à m'attacher à Ron ! Ses grands frères Fred et George ne m'ont pas beaucoup plu au départ, à toujours taquiner leur petit frère mais ils sont gentils au fond. [Update : Non mais sérieusement, j'adooooore Fred et George, ce sont mes personnages préférés de la saga, qu'est-ce qui m'a pris d'écrire ça ?!] Et puis, tous les grands frères et s½urs font cela, ce n'est pas bien méchant. A mon avis, j'ai dû réagir ainsi car je ne suis pas habituée à cela vu que je suis fille unique ! On retrouve à nouveau Malefoy avec désormais ses deux acolytes Grabble et Goyle. Toujours aussi désagréable, je ne l'apprécie vraiment pas ! Harry m'a beaucoup touchée, Malefoy lui propose de choisir un camp et il préfère largement Ron, malgré le peu de fortune de sa famille, plutôt que Drago. Ce n'est pas tout le monde qui aurait réagi comme cela ! Une belle amitié est désormais née ♥ On rencontre également Hermione et Neville Londubat, un jeune garçon beaucoup plus courageux qu'il ne le croit et beaucoup plus fort qu'il ne le pense qui a perdu son crapaud. Cela doit être génial d'avoir un animal de compagnie original comme cela ! Bon, pas forcément un crapaud ! Mais j'adorerais avoir une chouette comme Hedwige, elle est tellement craquante ! J'ai plus qu'adoré Hermione : elle est pratiquement comme moi ! Le type Miss-Je-Sais-Tout qui énerve ses camarades de classe à force de tout savoir justement. Bon, je ne suis pas comme Hermione à réviser mes examens deux-trois mois à l'avance, mais je me suis beaucoup reconnue en elle : studieuse, appliquée et dévoreuse de livres à tout heure du jour et de la nuit. Je trouve qu'Hermione est un personnage extrêmement inspirant pour toutes les petites filles du monde entier : elle est brave, brillante, passionnée, elle ne s'en laisse pas conter et heureusement qu'elle est là pour aiguiller nos deux garçons, ils ne s'en seraient certainement pas sortis sans elle ! Je suis vraiment fan de ce trio d'or qui se serre les coudes quoi qu'il arrive et qui fait des prouesses ensemble grâce à leur travail d'équipe ! Tous les trois vont grandir et voir leur vision du monde changer grâce à ce que les deux autres leur apportent, c'est juste formidable !

Le passage du Choixpeau m'a pas mal étonnée : alors que le chapeau choisit dans quelle maison les élèves iront (Serpentard, Poufsouffle, Serdaigle ou Gryffondor), j'ai été bien surprise que le Choixpeau hésite à mettre Harry à Serpentard. Second point commun avec Tu-Sais-Qui ! Ce n'est pas une coïncidence ! Alors que j'étais sure qu'Harry allait directement être mis à Gryffondor avec Hermione et les Weasley (et non pas après hésitation du Choixpeau), il aurait pu être dans la maison des élèves malins et rusés, dont plusieurs ont mal tournés par la suite. Voldemort entre autres. Cependant, voilà une bonne occasion pour vous rappeler mes amis que la discrimination entre maisons, c'est mal ! Alors, on répète après moi : les Serpentards ne sont pas que de mauvaises engeances vicelardes, les Gryffondor ne sont pas que des pédants imbus de leur petite personne, les Serdaigle ne sont pas que des snobinards ennuyeux le nez constamment plongé dans leurs bouquins et la tête dans les études et enfin, NON, les Poufsouffle ne sont pas des mous du genou dont on peut abuser de la confiance ! Chaque maison de Poudlard représente des valeurs particulières et peut en être fière alors pas de préjugés et d'animosité entre sorciers je vous prie ! Cela vaut aussi pour l'origine sociale de tout un chacun (coucou Drago ou plutôt Lucius) !

Le mystérieux objet entouré de papier kraft revient ! On a en effet tenté de le dérober à Gringotts mais il n'y était plus et est bien gardé à Poudlard ! La mission de Harry, Hermione et Ron sera donc de découvrir qu'est-ce que c'est et pourquoi on veut à tout prix le voler. Et surtout qui veut le voler ! J'étais persuadée que c'était Severus Rogue qui voulait à tout prix s'en emparer. Ce professeur de potions représentant de Serpentard et aimant visiblement beaucoup Drago m'a été détestable dès le départ. [Re-update : lui aussi je l'adore maintenant, j'étais pas nette en février 2014, je vous le dis !] Toujours à vouloir faire baisser Gryffondor dans le classement de la Coupe des Quatre Maisons et à tenter de vouloir tuer Harry durant les matchs de Quidditch. Du moins, c'est ce que je pensais. Et je me suis lourdement trompée. Mais faisons une petite parenthèse sur le Quidditch d'abord ! Je suis devenue une grande fan de ce sport, qui m'a totalement fascinée. J'avais l'impression d'assister aux matches. Et j'ai de plus appris que des Potterheads jouaient même au Quidditch avec des balais, des uniformes et tout le reste l'équipement nécessaire ! Ce doit être super d'y jouer ! On a même en Lorraine une équipe baptisée les Brimbelles volantes ! C'est pas trop stylé, ça ? Vous pouvez d'ailleurs assister à des démonstrations de Quidditch moldu lors de salons littéraires comme les fameuses Imaginales vosgiennes si vous le voulez. Elle est pas belle, la vie ?

Reprenons le cours de l'intrigue ! Comme je vous le disais un peu plus tôt, l'amitié qui lie Ron, Harry et Hermione m'a vraiment touchée. Je me répète mais c'est le trio parfait, j'aurais tant voulu avoir de pareils amis (et je les ai en vrai, je pourrai toujours compter sur eux ♥) ! Le passage où leur amitié est scellée, à savoir quand Harry et Ron bravent tous les deux le danger et les interdits (enfreindre les règles ou la devise même du trio d'or) et assomme l'hideux troll introduit dans l'école afin de sauver Hermione, était très émouvant. J'en avais des étoiles pleins les yeux, quel courage ! Après cela, nos trois amis ne se sépareront plus. Enquêtant sur le fameux objet protégé par les professeurs - dont Rogue ! Mais je pensais que ce n'était qu'une ruse de sa part -, ils découvrent qu'il s'agit de la pierre philosophale, permettant à celui qui la possède d'obtenir la vie éternelle et de changer les métaux en or ou argent, et issue de la collaboration entre Dumbledore et Nicolas Flamel (qui a réellement existé ! Notre professeure de Physique-Chimie nous a expliqué que c'était un alchimiste français. Cocorico !). J'ai été sous le choc de découvrir qui voulait la pierre : il s'agit du professeur contre les forces du mal, Quirrell ! Le dernier à qui j'aurai pensé ! J'étais triste, je l'aimais bien moi ! En plus, Voldemort habite en lui - enfin, de l'autre côté de son crâne (et veut la Pierre pour vivre sans dépendre d'un autre corps) ! C'était effrayant, de quoi traumatiser les plus jeunes esprits ! Heureusement que Dumbledore arrive à temps ! J'ai vraiment eu peur ! Tout est bien qui finit bien ! Profitons-en car cela ne va guère durer et J.K. Rowling aura après l'âme d'une vraie serial killer en assassinant beaucoup de nos personnages favoris... Mon c½ur en saigne encore... Car Voldemort reviendra, ça, c'est sûr, et il frappera dur et fort... Une vraie sangsue, celui-là !

Le livre se finit avec la révélation de la fameuse raison pour laquelle Harry a été épargné lors du meurtre de ses parents. C'est grâce à sa mère, qui l'a protégée grâce à son amour si fort et puissant. J'en avais les larmes aux yeux, il devait vraiment avoir des parents exceptionnels ! Malgré le fait que j'ai soupçonné Rogue injustement, il ne me plait pas pour autant ! Détester le père d'Harry car celui-ci l'a sauvé de la mort, c'est invraisemblable ! Il est vraiment bizarre ! Mais je l'aime beaucoup quand même ! C'est complètement irrationnel car je reproche toujours énormément de choses à Rogue, des actes qu'il a commis, des paroles qu'il a eues et que je cautionne pas, loin de là... Cependant, je lui pardonne quand même et je lui reconnais certaines qualités ! Tout n'était pas perdu et pourri par la noirceur et le désespoir en lui ! C'est un personnage que je trouve très complexe et touchant in fine, avec une part de lumière insoupçonnée et bien plus grande que je ne me l'imaginais.

Conclusion : Quelle imagination ! Quelle originalité ! Je n'en reviens toujours pas ! J.K. Rowling m'a rendue accro à son univers de sorciers ! Un coup de foudre ! A tel point que j'ai été acheté l'adaptation cinématographique cet après-midi et je compte bien le regarder demain, j'ai hâte ! Quatre ans après, j'ai dû voir ce premier film magique un bon paquet de fois et le livre d'origine a subi le même traitement. Ce tome introducteur est celui qui incontestablement est le plus "innocent", celui qui regorge le plus de magie à l'état pure à tous les recoins. Il ne manquera pas de réveiller l'âme d'enfant qui sommeille en vous, peu importe la combientième fois que vous le relisez. Si vous n'avez toujours pas commencé cette saga, qu'est-ce que vous attendez ? Foncez ! Vous ne le regretterez pas !

Nanette ♥

FICHE LECTURE : Harry Potter - T1 : Harry Potter à l'école des sorciers
COUP DE FOUDRE ϟ comme la cicatrice emblématique qu'Harry a sur le front !

« Lee Jordan avait du mal à ne pas prendre parti.
- Donc, après cette scandaleuse tricherie...
- Jordan ! protesta le professeur McGonagall.
- Je voulais dire, après cette faute révoltante...
- Jordan, je vous préviens...
- D'accord, d'accord. Flint a failli tuer l'attrapeur de Gryffondor, ce qui aurait pu arriver à n'importe qui et donc Gryffondor bénéficie d'un penalty repris par Spinnet et c'est Gryffondor qui garde le Souafle. »
Tags : Fiche Lecture, Gallimard Jeunesse, Harry Potter, Tome 1 ♥, Harry Potter à l'école des Sorciers, J.K. Rowling ♥, 1997, 1998, Fantastique, Jeunesse, Littérature britannique, École de sorcellerie, magie, créatures fantastiques, enfance, jeunesse, amitié, découvertes, aventure, menace, apprentissage, famille, merveilleux, courage, intelligence, ingéniosité, sortilèges, pierre philosophale, secret, mystère, extraordinaire, entraide, épreuves, malice, témérité, valeurs, rivalité, grandir, enchantement, renouveau, amour, quotidien morose, cohabitation sorciers/êtres humains, Coup de foudre ♥
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#Posté le dimanche 09 décembre 2018 09:20

Modifié le lundi 28 janvier 2019 08:52

FICHE LECTURE : Galant de nuit

FICHE LECTURE : Galant de nuit

« Il me faut connaître les ténèbres pour trouver la lumière. »

• TITRE V.O. : Jasmin Nights.
• PRÉCÉDENT TITRE FRANÇAIS : L'Année du Caméléon.
• AUTEUR : S.P. Somtow.
• ANNÉE : 1995 (THAÏLANDE) ; 2007, 2018 (FRANCE).
• GENRE (S) : Récit semi-autobiographique.
• THÈMES : Années 60, occidentalisation, mysticisme, richesse, hiérarchie, culture, spiritisme, religion, famille, amitié, expériences, faire ses propres choix, tolérance, racisme, différence, acceptation de soi, grandir, individualité, avoir sa propre façon de penser, réflexion, maturité, liberté, exotisme, érotisme, sentiments amoureux, désirs, théâtre, sensualité, enfance, entrée en adolescence, entraide, ingéniosité, intelligence, traditions, us et coutumes, solitude, absurde, humour, onirisme, exaltation des sens, roman d'apprentissage...
• PAGES : 410.

Bangkok, 1963.

Dans le milieu de l'aristocratie thaïlandaise, Justin, douze ans, surnommé par les siens « Vénérable Petite Grenouille » ou « Khoun Nou », vit coupé du monde. Élevé par Nit-nit, Noï-noï et Ning-nong, ses trois jeunes tantes, cet enfant précoce, pétri de culture classique et doté d'une imagination fertile, se construit à travers son propre univers.

La mort de son caméléon, dont l'esprit jouera le rôle de génie tutélaire, et la rencontre avec son arrière-grand-mère, avec qui il entretiendra une relation privilégiée, agiront sur lui comme un déclic : pris entre deux cultures, plus tout à fait enfant, mais pas encore adulte, Justin devra se réconcilier avec son identité siamoise et se confronter au monde réel.

Si ce roman met en exergue l'amitié entre jeunes gens qui transcende préjugés, racisme et différences sociales, il évoque aussi, souvent avec humour, tout ce que l'on perd en atteignant l'âge adulte. En outre, on y découvre le Bangkok séculaire, presque rural avec ses innombrables khlongs encombrés de barques et ses moiteurs nocturnes saturées du parfum des jasmins de nuit, qui adopte une modernité d'inspiration occidentale avec enthousiasme.

L'AUTEUR : Compositeur et chef d'orchestre thaïlandais de renommée internationale, S. P. Somtow est né à Bangkok en 1952. C'est également un écrivain très prolifique (science-fiction, horreur) récompensé par plusieurs prix littéraires.

Galant de nuit, roman d'apprentissage semi-autobiographique teinté de réalisme magique et d'érotisme, est l'½uvre-phare de sa production siamoise.
FICHE LECTURE : Galant de nuit
ஜ MON AVIS :

Pour commencer, je tiens à remercier du fond du c½ur les éditions Gope pour cet envoi, et merci aussi pour leur patience. Je fais toujours au mieux pour publier mes chroniques dans les temps, mais des fois... c'est un peu compliqué. En tout cas, merci à eux de s'être montrés aussi compréhensifs. Je vous encourage vivement à découvrir leurs parutions, qui sortent des sentiers battus et vous invitent à voyager dans l'Asie du sud-ouest de façon passionnante et... très particulière. En effet, les deux premiers services presse que j'avais reçus d'eux, Fille de sang et Bâton de réglisse, étaient profondément sombres et perturbants. Ils avaient marqué de façon indélébile la lectrice très innocente et sensible que je suis (ils continuent de hanter mes pensées d'ailleurs), et il faut avoir le c½ur bien accroché en les lisant, je vous le garantis. Avec Galant de nuit, mon expérience de lecture a été relativement différente. En effet, si ce titre-ci a lui aussi sa part d'ombre, il est cependant beaucoup plus lumineux que les livres évoqués précédemment. Il m'a apporté une belle bouffée d'air frais en comparaison des précédents romans que j'avais pu lire chez Gope éditions, qui étaient extrêmement intéressants et percutants mais également étouffants. Cependant, je retiens également de Galant de nuit un sentiment de moiteur, d'humidité asphyxiante, et pas seulement parce que j'ai lu ce livre culte au beau milieu de la période de forte canicule que nous avons traversée cet été. L'atmosphère dans laquelle le héros de l'histoire évolue est effectivement propice à la sueur, une sueur qui va se révéler pour notre héros/narrateur... somme toute libératrice. Je vais vous expliquer cela plus en détails dans quelques instants.

L'histoire de ce récit semi-autobiographique se passe à l'orée des années soixante en Thaïlande et l'on va suivre Justin, un jeune garçon anglo-thaïlandais âgé de douze ans qui depuis trois ans maintenant vit dans une superbe résidence avec sa famille très aisée, ses parents étant partis pour affaires à l'étranger. Ayant passé les premières années de sa vie en Angleterre, loin de cette nombreuse tribu siamoise qui est pourtant la sienne, on se rend compte qu'au bout de trois années à vivre parmi eux, Justin se sent encore exclu d'une certaine manière et a du mal à apprendre à véritablement les connaître. C'est in fine grâce à sa formidable arrière-grand-mère, dont le jeune garçon a été éloigné sans comprendre pourquoi pendant si longtemps, que Justin entamera la vie d'un enfant "normal", épanoui et embrassera enfin cette culture thaïlandaise qui sommeillait jusque là en lui, sans pour autant en renier sa passion invétérée pour la lecture et nous partageant au fil de l'intrigue ses immenses connaissances liées à ses innombrables lectures gréco-romaines et à son propre temps.

C'est justement ça que j'ai le plus aimé dans ce récit semi-autobiographique que nous livre S.P. Somtow : l'enrichissement qu'il nous procure. En effet, le lecteur reçoit beaucoup d'informations sur énormément de choses par des moyens divers et variés. Par exemple, j'ai beaucoup aimé les nombreuses et judicieuses notes de bas de page du traducteur. Je sais que cela agace beaucoup de lecteurs lorsque ces derniers doivent s'en référer à la fin de la page pour mieux comprendre le récit. Pour ma part, j'ai du mal à m'y faire lorsque je dois sans cesse me rendre à la fin des livres parce que les notes du traducteur et de l'auteur foisonnent de partout et sont donc impossibles à toutes reléguer en fin de chaque page. Dans les deux cas, cela coupe d'une certaine manière la fluidité de votre lecture, la dynamique de celle-ci. Loin de trouver cela embêtant avec Galant de nuit, j'ai au contraire trouvé que c'était fort ingénieux et que cela apportait un véritable plus au récit, les notes de bas de page se référant essentiellement aux noms thaïlandais des titres honorifiques au sein d'une famille et de la société, à la nourriture traditionnelle et aux rites religieux. Les traductions et les définitions claires et concises nous permettent ainsi d'ouvrir une fenêtre sur une culture totalement différente de la nôtre, sans pour autant qu'on en soit entièrement séparée. Le Bangkok que nous dépeint S.P. Somtow est en effet empreint d'occidentalisme : Justin est friand de péplums tout droit sortis d'Hollywood et a bien sûr baigné comme chaque enfant qui se respecte dans la culture Disney (la référence à Fantasia est tellement bien faite, pensée par un écrivain également chef d'orchestre en plus, j'ai juste adoré !) et à l'école, où il commencera à se rendre durant la seconde partie du roman, il côtoie beaucoup de caucasiens européens. Galant de nuit est une lecture qui nous apprend à la fois énormément sur les us et coutumes de la Thaïlande, qui nous fait sentir les odeurs de sa nature et de ses délices culinaires et qui nous donne à voir sa nature verdoyante et abondante, mais on reçoit également beaucoup d'informations sur les années soixante, époque où se passe le récit et où l'Amérique devient LA superpuissance incontestable qui impose son rêve et son soft power de Coca Cola, de baseball, de rock, de soul, de danses lascives, de beaux quartiers résidentiels et de belles piscines... La capitale de Bangkok, c'est à la fois ça : une modernisation et une urbanisation occidentales qui avancent à grandes enjambées, tout en cohabitant avec une campagne, une nature splendide et envoûtante qui n'existe nulle part ailleurs. J'ai adoré ce pluralisme identitaire de la Thaïlande, ce mélange de différentes cultures et de différentes couleurs, tout en conservant une certaine singularité et authenticité. Ce pays est à l'image de notre héros, qui a grandi en se nourrissant de culture antique européenne tout en restant fondamentalement lui-même : originaire de l'ancien Royaume du Siam. La Thaïlande est à Justin ce que les racines sont aux fleurs et inversement. Les deux sont inextricablement liés, on ne peut en effet pas renier d'où l'on vient, mais on peut se construire de toutes sortes de façons, en se nourrissant de tout ce que la vie nous donne et de ce que l'on en retient. C'est l'une des bien belles leçons que ce roman m'a apprises.

Comme je vous le disais précédemment, notre adorable héros est un grand amateur de péplums et il faut dire qu'à l'époque, ces derniers étaient légion : Ben-Hur, Quo Vadis, Les Dix Commandements, Cléopâtre ne sont que les ½uvres cinématographiques les plus légendaires d'un genre qui vivait alors un véritable âge d'or. Je vous invite à aller consulter la liste Wikipédia des péplums, c'est tout bonnement ahurissant. Mais le film doudou de Justin, celui qui l'inspire dans son quotidien, celui qu'il mange et qu'il respire tant il le connaît par c½ur, c'est Spartacus. De lire toutes les citations et références que Justin fait de/à ce chef d'oeuvre au cours du récit, de contempler ainsi, écrit noir sur blanc, son amour inconditionnel pour ce film mythique et tout ce qu'il lui inspire, cela m'a juste donné une envie folle de le voir de mes propres yeux et non plus de le vivre par procuration grâce à notre formidable héros, qui a tout de même réussi à me faire vivre une expérience de cinéma unique et à me donner les frissons sans pour autant que je vois véritablement le film en question ! J'ai d'ailleurs honte de ne jamais avoir vu ce film en vrai (du moins dans son intégralité), si vous saviez... Ce qui est certain, c'est que Justin voue une admiration sans bornes à Spartacus, au film comme à son héros éponyme. Cet esclave honorable qui décide de prendre son destin en main et de se battre pour ce qui lui semble juste va énormément apporter à Justin qui, dès lors qu'il va décider de mettre un pied hors de sa chambre et de ne plus rester constamment le nez dans ses lectures pourtant si passionnantes, va devenir le héros de son existence et avoir une bonne influence sur l'ensemble des personnages qu'il va croiser. Le fait d'observer ce qu'il se passe autour de lui et de devoir agir, quitte à faire des erreurs, va permettre à Justin de grandir et de décider quels combats il a envie de mener. L'un d'entre eux, celui qui constitue le c½ur de la seconde partie du roman, va se dérouler en milieu scolaire sous la forme d'une pièce de théâtre écrite par notre remarquable et si brillant héros lui-même. Je ne vous en dis pas plus sur cette pièce car il faut que vous en alliez voir la première par vous-même. Qui plus est, l'auteur nous fait la gentillesse de nous inviter à assister aux répétitions rocambolesques au cours du récit et ça a été un pur régal que d'en être le témoin privilégié ! Je vous promets beaucoup de fous rires et un sourire attendri qui se dessinera sur vos lèvres aussi face à tant d'ardeur et de solidarité entre eux de la part des jeunes élèves et de leur formidable maîtresse. Et surtout, la pièce de Justin passe un message très important de tolérance et d'humanité alors soyez à l'écoute et accordez-lui l'attention qu'il mérite.

Honnêtement, je dois bien vous avouer que, pour moi, le roman démarrait mal. Enfin, il m'a captivée d'emblée mais la mort du caméléon bien aimé de Justin (ceci n'est pas un spoil) m'a franchement dégoûtée. Surtout que cela aurait largement pu être évité. Je n'y croyais presque pas et surtout, j'ai trouvé cela extrêmement brutal. La mort symbolique de l'enfance de Justin n'aurait pas pu être plus claire, alors que le départ de la nourrice de ce dernier, Samlee, juste avant ce tragique événement nous faisait déjà comprendre que Justin devrait aller voir et explorer au-delà des murs de la confortable et luxueuse demeure familiale afin de chercher des réponses à ses questions et de surmonter son double chagrin. In fine, je me rends compte que ces deux ruptures dans la vie jusqu'alors paisible et douillette, presque léthargique, de notre jeune héros étaient nécessaires. Cela va le pousser à faire des rencontres décisives dans son existence, à commencer par celle avec son arrière-grand-mère, que j'ai mentionnée plus tôt. Je pourrais vous parler pendant des heures de cette femme extraordinaire, de sa sagesse, de son humour aussi et de tout ce qui la rend spéciale et inoubliable. Telle une étoile filante dans le firmament de la vie de sa Vénérable petite grenouille, je regretterai toujours que ces deux destins ne se soient pas croisés plus tôt alors qu'ils vivaient sous le même toit. Pourtant, l'amour si puissant et évident entre eux a toujours été là, leur merveilleuse et instantanée complicité lors des quelques moments fondamentaux et fabuleux qu'ils vivront ensemble en atteste. Je ne remercierai jamais l'arrière-grand-mère pour tout ce qu'elle a fait pour Justin, pour lui avoir révélé tout ce qu'il a de précieux en lui. A certains moments, Justin va se sentir impuissant face aux sentiments de jalousie et de chagrin qu'il éprouve face aux nouveaux amis qu'il va se faire et qui sont plus beaux extérieurement et plus hardis que lui, moins renfermés et "innocents", si vous voyez ce que je veux dire. Étant donné que ces derniers sont d'une classe sociale nettement inférieure à la sienne, il va se servir de la dévotion due à sa famille et de la place très importante qu'il occupe dans cette dernière (les enfants étant vénérés en Thaïlande) pour se défendre, se construire une carapace solide. Ce n'est guère très intelligent, je le sais, et Justin en est immédiatement conscient également. Il va très vite réaliser que sa richesse ne se trouve pas là, dans l'opulence qu'affichent les siens, mais bien ailleurs, dans ces liens qu'il va tisser avec ses nouveaux amis et camarades de classe, dans ce qu'il va créer avec eux, cette pièce de théâtre tout bonnement incroyable, dans le regard qu'il porte sur le monde. Au fil de son avancée dans la propre aventure de son existence, Justin va faire fi des conventions sociales, de la couleur de la peau et même des comportements racistes. Il va prendre conscience qu'il ne faut certes pas les tolérer afin de se faire bien voir et accepter de la masse, mais que ces façons d'agir ignobles, notamment venant des enfants, ne sont pas instinctives mais s'apprennent, aussi horrible cela soit-il. Cela vient de l'éducation que les parents transmettent à leur progéniture, d'une histoire qui s'est construite au fil des siècles et qui est inscrite dans nos gênes, dans notre mémoire collective, peu importe quelles sont nos origines. Cette histoire, c'est celle des esclaves, des colons, des minorités, des dominants et des dominés, des guerres de territoire, entre peuples, au sein d'un même peuple, qui laissent des traumatismes ravageurs à ceux qui les ont directement vécues et un sentiment de confusion et de vide pour ceux qui héritent du récit de ce passé qui ne passe résolument pas. Justin va quant à lui tenter de changer les choses, de ne pas les laisser en état car il sait que ce n'est pas bon, pas juste, que cela fait du mal à tout le monde et qu'il est temps que cela cesse. Je vous le dis, ce héros est d'une intelligence hors du commun, d'une grande lucidité aussi. Il apprend véritablement de ses erreurs et réunit ceux qui ne pensaient jamais bien s'entendre, qui pensaient ne pas faire partie du même monde, alors que si, nous sommes tous un. On ne peut pas mettre de barrières ou d'½illères à l'humanité, celle-ci est indomptable et elle voit avec le c½ur.

En plus de traiter de racisme et de discrimination éthique et sociale avec beaucoup de justesse au travers des personnages très touchants que sont Virgile, Piet, Wilbur et [P], l'auteur aborde aussi la question de la condition de la femme. Ce qu'il est très intéressant de constater, c'est que l'arrière-grand-mère de Justin, doyenne de la famille, reçoit tout le respect et les honneurs qui lui sont dus en fonction de son âge qui lui confère la position de grande cheffe de la lignée mais sinon, les autres femmes présentes dans le roman doivent subir le système patriarcal et se jugent constamment entre elles par rapport au regard que les hommes, qu'ils soient de leur famille ou non, portent sur eux. Il y a à la fois cette dénonciation de la femme perçue comme un objet sexuel, de désir de l'homme ou de future mère et épouse tout en nous dépeignant des personnages féminins qui sont justement forts, qui ont une importance cruciale dans l'histoire, une véritable personnalité qui leur est propre, et qui doivent subir cette façon de penser rétrograde et ces m½urs injustes. Quand je parle de personnages féminins marquants, je pense bien sûr à Samlee, la servante de la famille qui était en charge du bien-être de la Vénérable petite grenouille et qui a dû quitter son poste de force car elle a tapé dans l'½il d'un des oncles de Justin, qui occupe une place de première ordre au sein de leur hiérarchie familiale. Cela m'a tuée de voir ainsi Samlee perdre de son naturel en commençant à se barbouiller le visage et en se pomponnant à la mode occidentale dans le but de plaire à cet homme, de continuer à être sa favorite, notamment au lit, et prier ardemment pour qu'elle puisse être capable de toujours le satisfaire en quoi que ce soit. Justin, lui, aimait sa nounou telle qu'elle était, avec sa beauté sans fards ni artifices, et on lui a enlevé cette dernière sans ménagement. Mais que pouvait faire Samlee ? Elle n'a pas d'autre moyen de gagner de l'argent, il lui est désormais interdit de prendre soin de sa Vénérable petite grenouille qui, qui plus est, est en train de grandir et n'aura donc plus besoin d'elle. Sa vie dépend de ce que la famille de Justin veut bien lui donner. J'ai trouvé cela juste affreux que Samlee doive ainsi se complaire aux ordres et désirs de l'oncle de Justin et en même temps, j'ai senti qu'elle n'avait jamais cessé d'être fidèle à qui elle était vraiment ; malgré la soumission et l'angoisse de ne plus gagner son pain dignement, elle est d'une grande force mentale et spirituelle. Je l'admire beaucoup pour cela.

Et bien sûr, je ne pouvais pas conclure cette chronique sans consacrer un paragraphe aux trois tantes de Justin ! Je garde le meilleur pour la fin mes amis, impossible de ne pas vous parler des Trois Parques ! Je pense qu'aucun surnom n'aurait pu être mieux approprié que celui-là. En effet, si on nous dit dans le résumé que les trois tutrices de notre héros sont jeunes, on a vite tendance à l'oublier tant leur apparence froide et guindée nous donne l'impression que leur âme est millénaire ! Mais ne les jugez pas trop vite car ce sont bien ces trois-là qui vont vous faire vivre les plus palpitantes et abracadabrantes des péripéties ! J'en pleure encore de rire rien que d'y penser ! Nit-Nit est sûrement la tante parmi les trois qui m'a le plus plu. J'ai eu envie un nombre incalculable de fois d'entrer dans le roman pour lui faire un énorme câlin tant elle manque de confiance en elle à cause de son apparence replète alors que, pour ma part, je la trouve rayonnante et magnifique telle qu'elle est. Des trois s½urs, la cadette est certainement celle qui a le meilleur fond et dont le c½ur déborde le plus de tendresse pour notre héros. Par ailleurs, j'ai adoré la complicité si évidente qui transparaît entre Nit-Nit et son petit neveu chéri. Ils forment vraiment un super duo ! Noï-Noï, la benjamine, est sûrement à mes yeux celle qui a le moins de caractère et de personnalité des trois : étant celle qui incarne le plus l'idéal de beauté féminin, elle est l'exemple parfait de la belle ingénue qui se tait, rôle qu'incarne d'ailleurs Samlee auprès de l'oncle de Justin et que Noï-Noï lui envie férocement. J'ai trouvé cela triste d'avoir des aspirations si baisses mais Noï-Noï est victime de son temps, une époque où les femmes sont encore loin d'être aussi émancipées qu'aujourd'hui, et si on rajoute la conception qu'ont les Asiatiques de la femme, gracile et vertueuse (pensez à la chanson Honneur à tous de Mulan, ça vous fera un joli petit topo), on est encore moins sortis de l'auberge. La séduction est l'unique arme de Noï-Noï et cette dernière l'a aiguisée au point d'en être aussi sournoise qu'une vipère. Je lui ai pardonné son attitude blessante et pathétique au fil du temps. Elle n'est qu'une victime d'une société profondément dysfonctionnelle. Enfin, Ning-Nong était au départ celle qui me paraissait la plus antipathique, revêche et insensible. Ce n'est qu'à la fin que je me suis rendue compte qu'elle tient en réalité énormément à ses deux s½urs un peu sans cervelle parfois à cause de leur rivalité en amour (d'ailleurs, on en parle de cet incompétent et insupportable Dr Richardson ? Je ne préfère pas m'épancher sur un tel énergumène...) et elle ne va pas hésiter à se sacrifier pour elles deux. Étant l'aînée, la tradition veut que ce soit elle qui doit se marier la première afin de ne pas jeter l'opprobre sur ses plus deux jeunes s½urs. In fine, Ning-Nong est celle qui a le plus de bon sens et de jugeote, ainsi qu'un respect du devoir familial qui l'honore. Encore une fois, on a affaire à un personnage de femme qui doit ployer sous le poids de la soumission au soi-disant "sexe fort" et de la réputation immaculée qu'une femme se doit d'avoir en son temps et dans un tel pays. Mais, malgré le fait que Ning-Nong doive courber l'échine, elle parvient à le faire la tête haute et avec une dignité intacte. Chapeau bas Madame.

Je me rends compte qu'in fine, je ne vous ai pas parlé des pulsions sexuelles de nos jeunes adolescents. En effet, qui dit Bildungsroman dit personnage principal qui se forme, qui grandit, et qui apprend donc notamment à embrasser ses désirs et à découvrir sa sexualité, à écouter des hormones qui grondent en lui et qui le rendent tout chose. Ce côté érotique du roman, tant chez les adultes que les enfants, aurait pu totalement me refroidir étant donné mon aversion pour la chose, or il n'en fut rien. Certes, cela peut vous donner un sentiment désagréable de voyeurisme en assistant à de tels instants d'intimité mais cette gêne s'envole vite pour laisser place à un sentiment grisant d'harmonie, de communion pure avec les personnages (qui le sont déjà entre eux, si vous voyez ce que je veux dire). Je conclurai donc en disant que ma dernière découverte fut celle de la signification du titre du roman. Autant la précédente appellation française me semblait tout à fait appropriée, autant la nouvelle... Je ne comprenais franchement pas. Puis j'ai découvert que Galant de nuit faisait référence à un brin de jasmin qui ne fleurit qu'à la nuit tombée et dont l'odeur est extrêmement entêtante (d'où le titre anglais Jasmin Nights aussi). Tout s'est alors fait jour dans ma tête. Ce brin de jasmin est caractéristique de cette Thaïlande envoûtante où ce roman m'a fait voyager, de ces instants d'anthologie que j'ai vécus avec ses personnages et où je me suis franchement demandée si je n'étais pas en train de planer tant j'avais la sensation d'en avoir pris de la bonne. Eh bien, je peux vous dire que Galant de nuit est une drogue tout ce qu'il y a de plus recommandable : elle vous fera vivre des moments d'onirisme initiatiques fous, elle vous fera rire et réfléchir, elle vous emmènera vers de nouveaux horizons, dans une nature luxuriante qu'il devient vite difficile de quitter. Alors, parés pour la grande aventure de la vie de Justin ?

Nanette ♥

FICHE LECTURE : Galant de nuit
★★★★(★)
Un très bon roman d'apprentissage qui nous invite à regarder au-delà de nos frontières et à nous immerger dans une culture différente de la nôtre, dans un autre temps.

« Je ressens une terrible injustice dans ce monde, mais je n'ai pas le pouvoir de faire changer les choses. Le dharma du cosmos est perturbé. Je ne peux pas être le seul à l'avoir remarqué, sûrement pas... Pourtant, j'ai l'impression d'être seul. Même Virgil, contre qui ces injustices ont été perpétrées, les accepte comme une fatalité. C'est pourquoi il s'est enfui à la piscine, pour échapper aux Blancs ; c'est pourquoi il ne s'est pas défendu lorsqu'on a voulu le lyncher ; c'est pourquoi il ne fera rien pour défendre le droit d'être traité comme un être humain. Les coups de fouet de l'Irlandais l'ont marqué lui aussi, même si son arrière-grand-mère est enterrée depuis plus de cent ans dans cette terre étrangère de Géorgie, à des années-lumière du roi Shango.
Mais que puis-je faire, moi, le dramaturge vêtu d'un plumage d'emprunt ? Ma propre ineptie me tourmente. »
Tags : Fiche Lecture, Service Presse, Gope éditions, Galant de nuit, Jasmin nights, 1995, Littérature thaïlandaise, réédition, Asie du Sud-Ouest, Thaïlande, Années 60, récit semi-autobiographique, occidentalisation, mysticisme, richesse, hiérarchie, culture, spiritisme, religion, famille, amitié, expériences, faire ses propres choix, tolérance, racisme, différence, acceptation de soi, grandir, individualité, avoir sa propre façon de penser, réflexion, maturité, liberté, exotisme, érotisme, sentiments amoureux, désirs, théâtre, sensualité, enfance, entrée en adolescence, entraide, ingéniosité, intelligence, traditions, us et coutumes, solitude, absurde, humour, onirisme, exaltation des sens, roman d'apprentissage, Très belle lecture
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#Posté le mardi 02 octobre 2018 04:39

Modifié le samedi 22 décembre 2018 15:58

FICHE LECTURE : Les Chevaliers des Gringoles - Livre 1 : Les menhirs maudits

FICHE LECTURE : Les Chevaliers des Gringoles - Livre 1 : Les menhirs maudits

« Léo, avec son talent de rattacheuse superbe, m'aide à redevenir entier très vite.
- C'était super, Wesley.
- Merci beaucoup.
Gus se gratte le menton, pensif.
- Léonora... Ça fait très nom de crème hydratante, quand même.
- J'ai fait quel temps ? je lui demande.
- Quarante secondes. Pas mal. Mais t'enflamme pas, c'était des nénuphars, pas des menhirs maudits.
- Vas y Wesley, dit Léo, refais-le !
- Wowowow ! s'exclame Gus. Pas si vite, madame J'ai-Un-Nom-De-Déodorant. C'est moi qui dirige l'entraînement.
Léo s'agenouille devant lui.
- Augustus, on doit travailler en équipe pour aider Wesley à battre Drake. Tu n'es pas d'accord ?
- Bah euh, si. Mais dans une équipe, il y a un capitaine. C'est moi le capitaine. Et j'apprécie pas les mutineries. »

Parution du 1er tome le 3 mai 2018.

• AUTEUR : Erwan Ji.
• ANNÉE : 2018 (FRANCE).
• GENRE (S) : Jeunesse.
• THÈMES : Créatures fantastiques, surnaturelles, univers merveilleux, zombies, cohabitation, yétis, amitié, discrimination, violence, silence, humour, aventure, courage, duel, rivalité, intégration, tolérance, absurde, gentillesse, entraide, enfance, collège, ingéniosité, intelligence, maturité, douceur, couleurs, extraordinaire, ahurissement, adrénaline, compagnon robotique, protection, tendresse, folie, mystère...
• PAGES : 224.

A partir de 9 ans | 14,95¤.

Une nouvelle série de quatre romans pour les 9-13 ans !

Un cocktail déjanté d'aventure et d'amitié.

Bienvenue à Cayou-des-Gringoles ! En cette fin d'été, Wesley vient d'emménager avec sa famille zombie sur la pittoresque île de Cayou-des-Gringoles, terre de légendes et de mystères. Il est temps pour le jeune zombi d'entrer au collège et d'y côtoyer des humains, dont il ne comprend pas les coutumes. L'occasion pour lui de se faire de nouveaux amis, Augustus et Léonora, mais aussi un ennemi en la personne de Drake, un sombre humain affublé d'un pigeon-robot, qui le prend rapidement en grippe et lui lance un défi sur les Menhirs maudits...

Un monde original plein d'humour et d'inventivité : des zombis végétariens, une ville fondée par une mangouste portant la cravate, des champinéons en guise de lampadaire...

De nombreuses illustrations modernes et aux couleurs éclatantes.

La nouvelle série d'Erwan Ji !

L'AUTEUR : Erwan Ji est né en 1986 à Quimper. Après un bac scientifique, il a passé une licence d'anglais en France et au Pays de Galles, puis un master de littérature aux Etats-Unis. Il a ensuite enseigné le français pendant trois ans près de Philadelphie, dans un lycée préparatoire atypique qui lui a inspiré celui de son premier roman, J'ai avalé un arc-en-ciel. Après un bref retour en France, il est allé chercher l'inspiration au Japon, où il est resté près d'un an pour enseigner le français et préparer ses prochaines histoires.
Son roman J'ai avalé un arc-en-ciel a été salué par la critique, et a reçu le prestigieux prix 15/17 de la Foire du Livre de Brive 2017. La suite, J'ai égaré la lune, paraîtra le 15 mars 2018. Avec Les Chevaliers des Gringoles, Erwan Ji s'aventure dans un nouveau registre, celui de l'aventure et de l'amitié pleine de fantasy (et de fantaisie !).

L'ILLUSTRATRICE : Papaya est née en 1987 en Russie, mais vit en Allemagne depuis qu'elle a deux ans. Sortie du lycée, elle a très vite commencé à travailler comme artiste conceptuelle pour un studio de jeux vidéo, et a participé à la création de jeux comme Black Mirror 2. Après cinq ans dans l'industrie du jeu vidéo, elle s'est orientée vers la réalisation d'illustrations à son propre compte. En 2013, ses dessins ont tapé dans l'½il d'Erwan Ji, qui l'a alors contactée pour réaliser les premières ébauches de ce qui deviendrait par la suite Les Chevaliers des Gringoles. Passionnée d'aventures et de fantasy, Papaya collabore depuis étroitement avec Erwan en anglais pour donner vie à la série.
FICHE LECTURE : Les Chevaliers des Gringoles - Livre 1 : Les menhirs maudits
ஜ MON AVIS :

« Les Menhirs maudits sont beaucoup plus hauts que je les imaginais. La clairière où ils se trouvent est couverte de rochers et de cailloux. Si tu tombes d'un menhir, tu n'atterris pas délicatement dans une mousse douce et moelleuse comme je l'espérais, tu t'écrases violemment sur des cailloux coupants. C'est ça qui est bien à Cayou-des-Gringoles, on n'est jamais à court de bonnes nouvelles. »

Tout d'abord, un grand merci aux éditions Nathan pour l'envoi de ce roman jeunesse absolument adorable et palpitant. Déjà, prenez juste le temps d'admirer cet objet-livre magnifique. A tenir en main, c'est un pur délice, et les illustrations de la prodigieuse Papaya sont si mignonnes, pleines de vie et de couleurs. Elles apportent un vrai plus à ce sublime ouvrage et à la dynamique de l'histoire.

Cette aventure nouvelle qui s'offre à nous nous propose de faire la rencontre d'un zombi (sans le 'e') tout simplement à croquer qui se prénomme Wesley. Dans ce monde où humains et zombis se côtoient somme toute assez fréquemment, il n'y a plus grande place pour d'autres créatures et pour l'émerveillement face à quoi que ce soit d'autre de surnaturel ou de magique...

Et pourtant, l'univers crée sous la plume mordante, vivace et regorgeant d'humour d'Erwan Ji et sous les pinceaux et crayons multicolores et pétillants d'imagination de Papaya, regorge d'espèces fantastiques, de mondes parallèles inexplorés et de magie qui se cache dans tous les recoins. C'était tellement intense à vivre comme lecture que je l'ai ressenti jusqu'au bout de mes doigts, tel un crépitement tout bonnement exaltant et perpétuel. Je suis si impatiente d'en savoir plus sur tous les secrets et légendes dont recèle le fascinant et si riche village de Cayou-des-Gringoles. Je n'ai qu'une seule envie : y retourner à nouveau lors de ma rentrée en septembre 2018 ! Ça fait du bien de rajeunir un peu et de reprendre le chemin du collège avec Wesley et ses nouveaux amis géniaux. Surtout que l'établissement scolaire de Cayou est particulièrement fantasque et captivant, on ne s'y ennuie pas une seconde ! On aurait envie de ne jamais quitter ce ravissant petit village même si, sous ses apparences proprettes, se cachent de sombres mystères...

Pour en revenir à l'explosive ambiance du collège, en ces lieux qui peuvent être si effrayants, en particulier pour les petits nouveaux, mon cher petit Wesley-chou saura y trouver des amis en or massif qui se montreront absolument formidables à chaque pépin que Wesley va rencontrer dans ce petit village pas si tranquille que ça. A de nombreuses reprises, le scepticisme de Wesley va être mis à rude épreuve et être in fine détrompé. L'hilarant et haut en couleurs, l'irremplaçable Augustus, et l'exceptionnelle et mystérieuse Léonora sauront prouver à notre zombi chéri que bon nombre de ses certitudes n'étaient pas fondées et lui apprendront qu'il faut savoir voir au-delà de ce que les choses, et les êtres, veulent bien nous montrer. Ces trois-là forment un trio d'or à eux seuls extrêmement touchant et solide. Ils savent s'épauler et combattre l'adversité ensemble avec beaucoup de malice et d'ingéniosité. Leurs chamailleries m'ont aussi énormément fait rire ! Heureusement que la superbe Léonora est là pour maîtriser nos deux gaillards. Je l'aime ma fifille d'amour ! ♥

Malheureusement, mon petit Wesley chéri, si chou, si gentil et brillant, ne va pas faire que des rencontres avenantes. Le personnage de Diego m'a particulièrement intriguée : au départ, il donne l'illusion de se servir de l'excuse de sa cécité pour mieux martyriser les autres à l'aide de la haute-technologie que son père a conçue pour lui faciliter la vie. Mais j'avais en réalité tout faux : au fond, Diego est un personnage qui ne suscite ni la pitié ni le mépris, même si je suis loin de cautionner ses actes pour le second point. Il est juste un être humain remarquablement impressionnant et habile (même si mon Wesley d'amour va se montrer plus rusé, huhu) qui veut à tout prix se débrouiller par lui-même et qui est au fond un gros nounours. Je voulais juste le serrer tout fort dans mes bras jusqu'à l'en étouffer afin de lui apporter tout l'amour et le soutien dont il avait besoin. Son acolyte, le robot Pigeon (le pauvre, il n'a même pas droit à un prénom digne de ce nom !), semblait être un simple robot programmé pour suivre les directives parfois (souvent) bien crétines de Diego, mais il semblerait que je me sois fourvoyée sur le pigeon (d'où son nom actuel ! Pauvre piou-piou... Oui, j'aime enfoncer le clou, ça se sent ou pas ?) en acier également. J'ai beaucoup aimé le fait qu'il soit doté d'une conscience et qu'il soit ainsi un loyal serviteur qui sache faire ce qu'il y a de mieux pour son maître et pour les autres.

Pour conclure, je ne peux que vous encourager à plonger dans cette histoire tout à fait ravissante, qui m'a mis du baume au c½ur grâce à ses personnages chaleureux, extrêmement touchants et crédibles, et à son univers féerique qui croise la modernité et qu'on quitte à contrec½ur bien trop vite... Heureusement que le tome deux va tout aussi vite arriver, je bous d'impatience !!

Nanette ♥

« Je me tourne vers Drake, fou de rage. C'est pas bien ce qu'il fait, c'est entre lui et moi que ça se passe. Quiconque a vu quelques films sait que lors d'un conflit d'homme à homme, ou d'homme à zombi, il faut laisser les femmes et les oeufants en dehors de ça. »

FICHE LECTURE : Les Chevaliers des Gringoles - Livre 1 : Les menhirs maudits
COUP DE C¼UR gros comme ça pour ce début de saga absolument démentiel ! ♥

✓ - Toute cette mise en abyme entre les ½uvres d'Erwan Ji, je trouve ça fabuleux ! Je vous conseille fortement de lire au moins J'ai égaré la lune (ma chronique ici) pour comprendre mon propos... ;)
- Cayou-les-Gringoles, ou la définition même du home sweet home ! Je veux définitivement y poser mes valises ! Et rencontrer le maire-mangouste fondateur du village ! Je n'abandonne pas ce rêve !


✗- C'était beaucoup trop court !! Pourquoi ??!! TT

« Aujourd'hui, c'est mon premier entraînement pour mon duel sur les Menhirs maudits. J'ai proposé à Léo d'aller la chercher chez elle en vélo, hier, mais ça n'a pas eu l'air de lui faire plaisir. Je croyais que pour marquer des points avec les humaines, il fallait leur offrir des trucs ou aller les chercher avant un rendez-vous. Léo a refusé mes bonbons l'autre jour, et elle n'avait pas du tout envie que je vienne chez elle. Conclusion : les films humains racontent des saucisses. »
Tags : Fiche lecture, service de presse, Erwan Ji, Papaya, éditions Nathan, Les chevaliers des Gringoles, Livre 1, Les menhirs maudits, 2018, Jeunesse, Créatures fantastiques, surnaturelles, univers merveilleux, cohabitation, yétis, amitié, discrimination, violence, silence, humour, aventure, courage, duel, rivalité, intégration, tolérance, absurde, gentillesse, entraide, enfance, collège, ingéniosité, intelligence, maturité, douceur, couleurs, extraordinaire, ahurissement, adrénaline, compagnon robotique, protection, tendresse, folie, mystère, zombies, coup de coeur ♥
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#Posté le samedi 22 septembre 2018 15:01

Modifié le samedi 06 juillet 2019 07:38

FICHE LECTURE : Esprits maléfiques - T1 : La Maison des possédés

FICHE LECTURE : Esprits maléfiques - T1 : La Maison des possédés

• TITRE V.O. : Spirit hunters.
• AUTRICE : Ellen Oh.
• ANNÉE : 2017 (USA) ; 2018 (FRANCE).
• GENRE (S) : Horreur.
• THÈMES : Jeunesse, noirceur, maison hantée, fantôme, ami imaginaire, folie, possession, violence, mal, peur, angoisse, frissons, suspense, amitié, famille, entraide, menaces, déménagement, nouvelle vie, esprits, surnaturel, monde de l'au-delà, nuit, frayeur, épouvante, tension, dépasser ses peurs, courage, relation frère/s½ur, enfance, adolescence, sauver un être aimé, quête, espoir, Corée, origines asiatiques, diversité, tolérance, menace, danger, mystère...
• PAGES : 288.

Tome 2, Les dévoreurs d'âmes, à paraître au printemps 2019.

Dès 11 ans | 15,95¤.

Quand Harper emménage dans sa nouvelle maison, elle a un mauvais pressentiment. Très vite, son petit frère change de comportement : il parle avec un ami imaginaire et a des crises de violence. Les accidents étranges se multiplient, Harper est assaillie de cauchemars... Aidée de sa nouvelle amie Dayo, elle va devoir découvrir la vérité si elle veut sauver son frère !

Frayeur garantie ! Un roman d'effroi efficace (en deux tomes) où la tension monte pour ne plus vous lâcher ! Une lecture parfaitement adaptée au middle-grade : une palette de personnages tous différents et très attachants, qui permettent de s'identifier et de dépasser ses peurs. Une famille d'origine coréenne dépeinte avec justesse, apportant une touche de diversité culturelle.

L'AUTEURE : Ellen Oh, d'origine coréenne, vit aux Etats-Unis dans l'Etat de Washington. Elle a étudié le droit et a exercé le métier d'avocate avant de se lancer dans l'écriture. Esprits maléfiques est sa première série traduite en français. Elle est également cofondatrice et présidente de "We Need Diverse Books", une association qui promeut aux Etats-Unis la diversité dans la littérature jeunesse pour « un monde dans lequel chaque enfant peut se reconnaître dans les pages d'un livre. »

FICHE LECTURE : Esprits maléfiques - T1 : La Maison des possédés

ஜ MON AVIS :

Tout d'abord, un grand merci aux éditions Nathan pour cet envoi inattendu. En tout cas, ce colis a été pour moi une bien agréable surprise pour commencer ma semaine de vacances ! Après, je n'aurais peut-être pas dû le lire juste avant de me coucher. Déjà parce que, malgré mes petits yeux qui se fermaient à cause de la fatigue due à la longue journée que j'avais passée, j'étais incapable de le refermer et de le reposer sur ma table de chevet. Ensuite, parce que l'angoisse était à ce point à ce comble qu'une fois que je me suis retrouvée dans le noir prête à rejoindre le royaume de Morphée, mes yeux sont restés grands ouverts, écarquillés, tant j'avais peur de ce qui se cachait dans la pénombre et que je ne pouvais percevoir... Du moins, grâce à mon sens de la vue... Parce que je peux vous assurer que j'avais la chair de poule et que j'entendais de drôles de bruits près de mon lit... Je ressentais également de drôles de picotements au niveau de mes pieds et du bout de mes doigts, comme si une électricité insoutenable dans l'air m'entourait tout entière. Bref, même si ce roman est destiné à un jeune lectorat, ne vous fiez pas aux apparences ! La Maison des possédés porte sacrément bien son nom et ne vous fera pas de cadeaux, je vous le garantis ! Et je refuse que vous me traitiez de mauviette... Tout comme Marty McFly Jr (et comme le père de ce dernier aussi, d'ailleurs), je ne supporte pas ça. Mes peurs sont tout à fait rationnelles et sensées, si, si... Vous verrez qu'avec la plume et l'imagination d'Ellen Oh, une autrice que je ne connaissais pas jusqu'alors et je remercie sincèrement encore une fois Nathan de me l'avoir fait découvrir grâce à ce titre si addictif et prenant, vous ne serez plus si confiants et que vous aurez très envie d'appeler votre maman au secours ! Et là, ce sera moi qui rirai de vous, mwahahahaha !

L'histoire se commence de façon très simple, on-ne-peut-plus basique : l'héroïne, Harper, douze ans, emménage avec sa petite famille dans la ville de Washington. Après avoir connu la modernité et le faste de New York City, qui grouille constamment d'activité et qui fait pétiller les yeux des jeunes comme des plus grands, on peut comprendre que notre pré-adolescente manque d'enthousiasme face à la vieille bâtisse décrépie que ses parents ont élue comme nouveau domicile familial et lieu de travail. Surtout qu'on ne nous laisse pas de répit car, dès les premières pages, on sent que cette maison n'est pas comme les autres et qu'elle est loin de constituer le cocon idéal pour une famille en pleine reconstruction psychologique et qui a définitivement besoin d'un nouveau départ : à certains endroits de la maison, on suffoque, à d'autres, le froid nous transperce les os comme s'il voulait nous changer en statues de glace... On ressent immédiatement les mêmes impressions d'Harper : il y a un sentiment ambiant d'oppression et de mal-être dans cette maison. Comme si cette dernière faisait ressentir à ses nouveaux habitants, à un degré plus ou moins élevé, tout le lourd passif dont elle est chargée. Résultat, tout au long de ma lecture, j'ai eu envie de m'enfuir loin de cet endroit et d'aller me blottir dans les bras de mes parents chéris. Chochotte, moi-? Je ne vois pas de quoi vous voulez parler... Je sais que vous allez me dire que, les maisons hantés, ce n'est pas l'élément fantastique/surnaturel le plus original du monde ni celui qui prend le plus aux tripes, et pourtant, notre fascination stupide pour ce genre d'endroits est encore bien vivante... En tout cas, l'écriture d'Ellen Oh la rend sacrément vivante. Je suis sûre que vous auriez bien ri en me voyant dévorer ce livre comme une frénétique puis le refermer subitement après avoir eu un coup de panique. J'oscillais constamment entre l'envoûtement, la fascination morbide, et le plus pur effroi. J'avais envie de résoudre la grande énigme que cette maison maudite cachait tout en ayant l'irrépressible besoin de prendre l'ensemble de la charmante famille Raine avec moi pour les emmener tous le plus loin possible d'elle .

In fine, il a bien fallu que je surmonte mes peurs et que je fasse preuve d'un grand courage, que j'ai puisé dans les réserves d'Harper. Passé l'agacement que j'ai pu ressentir pour cette jeune fille au tout début de l'histoire (et à tort), je me suis ensuite profondément attachée à elle. J'ai compris tout ce qu'elle ressentait en elle, tout ce magma d'incompréhension, de jalousie, de tristesse enracinée, cette révolte face à l'injustice qu'elle connait depuis qu'elle est toute petite. En effet, si le résumé nous laisse à penser que Michael, le petit frère absolument trop chou d'Harper, est au centre du récit (ce qui n'est pas faux), il n'est cependant pas le seul à occuper cette place de choix, dont il n'avait certainement pas envie au vu de ce qui va lui arriver. Harper doit elle aussi démêler les secrets de son passé qui refusent de se révéler à elle, et, pour son jeune âge, elle a déjà subi beaucoup de choses. Beaucoup trop, même. J'ai trouvé qu'Ellen Oh en avait un peu trop rajouté concernant tout ce qui tombe sur la tête d'Harper parce que, à ce stade, cette dernière n'en devient plus un aimant à catastrophes, mais une porteuse de poisse vivante. Toutes les fractures et les cicatrices, les bleus au c½ur et au corps qu'elle s'est déjà fait à seulement douze ans, le tout au cours de situations plus variées et rocambolesques les unes que les autres, ça dépasse l'entendement. Mais on oublie assez vite ce léger manque de crédibilité à mes yeux pour se replonger d'autant plus dans le récit et éprouver une empathie des plus fortes et sincères envers Harper. Pas étonnant qu'elle soit tentée de se laisser submerger par une mélancolie des plus profondes et des plus noires. Le monde réel, aussi calme et plat soit-il (ou plutôt, semble-t-il l'être), a beaucoup plus d'attraits que la réalité cauchemardesque qu'Harper vit depuis toujours. Dans ce premier tome, notre héroïne de choc va devoir faire face à la vérité, celle que va lui délivrer son passé et son présent, afin d'affronter au mieux l'avenir et embrasser la personne qu'elle est vraiment. Cette révélation va se faire de façon très progressive, ce qui ajoute beaucoup de suspens et d'intérêt au récit. Disons qu'Harper a une connexion assez particulière avec le monde des esprits, et qu'elle va être la clé du mystère qui entoure son petit frère. Elle va faire preuve d'une grande force de caractère, elle va décider de ne plus se laisser faire et elle va être prête à tout pour sauver son petit frère adoré. Elle va faire preuve d'un sang-froid impressionnant, alors qu'elle aurait eu toutes les raisons de vouloir baisser les bras et de s'enfuir à toutes jambes, rien ne lui facilite la tâche, et pourtant, elle y va quand même, la tête haute, les jambes certes tremblotantes, mais elle n'en laisse rien paraître. J'ai éprouvé beaucoup d'admiration à son égard.

Je pense que ce personnage féminin principal asiatique saura inspirer beaucoup d'enfants, que beaucoup d'entre eux pourront s'identifier à elle, autant à ses sentiments négatifs, à son désarroi face au racisme banalisé et à toutes ses craintes, qu'à l'amour poignant et magnifique qu'elle porte à son petit frère et à l'ensemble de sa très attachante famille.
Tous les personnages de ce récit, même ceux qui viennent de l'au-delà (Allez y, chantez la chanson du docteur Facilier maintenant. Ne me remerciez pas.), sont extrêmement réalistes et bien pensés, tout comme le développement des thèmes abordés et la progression de l'histoire. L'autrice ne fait pas que nous plonger dans le quotidien horrifique de la famille Raine au sein de la maison dite "du vieux Grady", elle aborde aussi de façon tout à fait naturelle des thématiques très importantes et introduit ces sujets forts aux jeunes lecteurs de manière très douce et pédagogique, tout en rendant cela tout à fait évident : le racisme, venant même de personnes n'étant pas foncièrement mauvaises, la diversité culturelle et ethnique, l'amour de soi, la force de l'amitié et de la famille, les différentes croyances religieuses et le spiritisme. Ellen Oh sait se montrer extrêmement ouverte d'esprit et tolérante et cela se ressent fortement dans sa plume. Elle ne porte aucun jugement sur qui que ce soit, même les "méchants". Elle est plutôt comme la mère ou la meilleure amie réconfortante qui va nous apporter tout son soutien et nous rappeler de faire preuve de bonté et de générosité en tout temps. Les différents personnages de l'intrigue vont faire face et être les victimes de beaucoup de violence, physique, verbale et morale. Pourtant, malgré leur chagrin et leur désespoir, ils ne vont jamais faire preuve de mesquinerie, mais toujours d'une grande intelligence et gentillesse. Cela m'a véritablement réchauffé le c½ur. Ce sont eux les vrais gagnants dans la roue de la vie.

Comme mentionnée plus haut dans la partie concernant l'autrice, Ellen Oh prône une littérature où chaque enfant, peu importe la couleur de sa peau, son âge, ses origines ethniques et sociales, saura trouver un personnage fort qui lui correspond dans un livre. Je ne peux qu'applaudir à deux mains cette initiative, que je trouve fondamentale. Le monde n'est pas tout blanc, ou plutôt, il contient toutes les couleurs dans son prisme. Il y a aussi de multiples modes de vie, en fonction de la situation pécuniaire, des croyances, des us et coutumes d'antan qui ont perduré jusqu'à nos jours, de la culture d'un pays. Il faut savoir accepter nos différences et les aimer de toutes nos forces. Ainsi, si Harper et sa petite famille sont coréens, Dayo, la nouvelle meilleure amie qu'Harper se fait à Washington, est jamaïcaine. J'ai trouvé cette jeune fille tellement formidable. Non seulement elle va aiguiller Harper concernant le mystère qui entoure la maison et ne jamais cesser de l'épauler, malgré la peur et les dangers, mais elle va aussi devenir un vrai petit rayon de soleil qui perce la vie jusqu'alors pleine de questions et d'incertitude de notre héroïne. Dayo, c'est ce genre de personnes qu'on mériterait tous d'avoir dans notre vie, compatissante, drôle, d'une générosité sans bornes et qui est là pour vous aimer pour deux alors que vous n'arrivez pas à vous accepter tel que vous êtes, intérieurement et extérieurement. Mais, in fine, vous y parvenez car vous avez une Dayo près de vous, et c'est ce qu'il y a de plus précieux. Et, comme si cela ne suffisait pas, telle fille, telle mère, car la maman de Dayo est un vrai soleil à elle toute seule, elle aussi. Je rêve de croquer dans l'un de ses cookies préparés avec amour et beaucoup de réflexion sur les meilleures associations possibles. Le ragoût de queue de b½uf jamaïcain m'a l'air divin également. Les personnes qui savent bien cuisiner sont de bonnes personnes, c'est obligé. Toujours écouter son estomac. Et s'ouvrir à de nouvelles choses, embrasser l'inconnu. Je suis toute disposée à le faire pour le ragoût de queue de boeuf jamaïcain ET coréen pour ma part. Je souhaiterais tester les deux. Je suis incorrigible, que voulez-vous... Et encore, avec toutes ces histoires de soleil et de nourriture, je ne vous parle même pas de Citrouille (Même son nom est raccord avec la période d'Halloween, c'est fou !!), la petite chienne de la grand-mère de Dayo, dont cette dernière se prend d'affection. Elle ne pourra que vous faire fondre le c½ur à chaque fois. Elle est une vraie boule de poils d'amour. Avec un sacré caractère, certes, mais on ne peut que l'aimer, je suis formelle.

En tout cas, Ellen Oh nous apprend aussi que, même si on compte nos ami(e)s sur les doigts de la main, nous ne serons jamais seuls, bien au contraire, car ce sont ces ami(e)s-là qui sont authentiques et qui valent plus que tout l'or du monde. Vous verrez qu'Harper ne compte pas ses ami(e)s sur un seul doigt. Il y en a un deuxième, de doigt, qui avait toujours été là, levé, présent pour notre héroïne... Je ne vous en dis pas plus, vous devrez le lire par vous-même. Simplement, ce que j'ai trouvé amusant, c'est qu'Harper soit fan de Totoro et du Voyage de Chihiro, les deux films Ghibli qui regorgent le plus (et essentiellement) d'esprits. D'un côté, nous avons les Totoro bienveillants, et de l'autre, le monde des esprits, qui est peuplé d'âmes beaucoup plus complexes... Ou pas ? Où se trouve la méchanceté in fine ? Est-il bon de catégoriser les gens, même les morts ? Ellen Oh vous apprendra à suivre votre c½ur et votre instinct, ou plutôt la voix des esprits. Cela lui permet d'intégrer les mudangs à son récit, ces chamanes coréennes qui portent des tenues de rituel très impressionnantes et qui arrivent à parler aux esprits et à les faire passer de l'autre côté. Leur aura est extrêmement forte et elles ont une belle grandeur d'esprit. Pour ce qui est de la grand-mère Lee, en tout cas, cette dernière sait à toute épreuve faire preuve d'une grande sagesse et d'une audace redoutable. Cette grand-mère-là, c'est la meilleure de toutes : elle est aimante, extrêmement compréhensive et chasseuse d'esprit, bon sang ! Je suis si heureuse que ce personnage incarne le respect et la fierté des traditions et d'un pays, des anciens, de la part de l'autrice. Je trouve cela tout simplement magnifique. Quel dommage que Yuna, sa fille, mère de Kelly, Harper et Michael, ait du mal à le comprendre. Je ne crois pas qu'elle ait honte de ses racines, mais elle se montre souvent très dure envers sa mère et aussi bornée dans ses erreurs. Après, comment lui en vouloir ? Elle porte encore une lourde culpabilité dans son c½ur et on peut largement comprendre pourquoi elle se renferme autant face au monde des esprits. Néanmoins, je lui ai préféré son mari, Peter, qui est clairement dépassé par tout cela, mais qui ne va jamais se montrer blessant ou distant. Le papa de la famille Raine, c'est la présence silencieuse qui va juste vous apporter tout le soutien et l'amour qu'il vous faut, qui ne va jamais douter de vous et qui va vous le faire sentir. Bref, c½ur sur Peter, je l'aime trop ♥ En vrai, toute cette petite famille, celles d'Harper et de Dayo rassemblées, mérite tout notre amour inconditionnel.

Pour conclure, je ne peux que vous encourager à vous plonger dans ce roman d'épouvante jeunesse qui n'a rien à envier aux plus grands. Avec Halloween qui approche à grands pas, c'est le genre de livre parfait à dévorer avec la main constamment plongée dans les fraises Tagada (C'est mon kiff, O.K. ?), emmitouflé dans un bon plaid, une robe de chambre et confortablement installé dans son lit tandis que le froid et la pluie font rage dehors. Je peux vous assurer qu'une fois que vous vous retrouverez dans la maison du vieux Grady, vous n'aurez qu'une envie, c'est de serrer Michael dans vos bras à l'en étouffer comme s'il était une peluche humaine et le sauver de cette influence néfaste qui pèse sur lui. Impossible de ne pas fondre face à cet adorable petit bout d'chou qui a tant d'amour à donner et que la haine va cependant tenter d'envahir afin de ravager en lui toute son innocence d'enfant choyé et toute lumière d'espoir. Vous aurez vous aussi la tentation de succomber aux ténèbres lors de cette course contre la montre pour contrer le mal et la possession. Mais rappelez-vous toujours ceci si la morosité vous donne encore plus envie de sombrer : où que vous soyez, regardez autour de vous, il y aura toujours des personnes pour vous aider, pour illuminer votre existence grâce à leur gentillesse et tout ce qui les rend spéciaux et dignes d'amour, et ce, que ce soit chez les humains ou chez les fantômes. Il suffit d'ouvrir grands les yeux et notre c½ur. Ce sera la dernière chose que je retiendrai de cette belle oeuvre signée Ellen Oh, et c'est sur cette note que je vais clore ma chronique. Je dirai juste que je suis tout bonnement impatiente de la sortie du tome deux, qui sera aussi le dernier (Voyez, on ne peut pas dire non à une duologie ! Argument imparable !), Les dévoreurs d'âmes, dont le titre est aussi terrifiant et intriguant que celui du premier, et dans lequel j'ai hâte de voir l'évolution de ma petite Harper chérie se poursuivre. Cela promet d'envoyer du lourd, je vous le dis ! Alors, on se donne rendez-vous au printemps 2019 ? D'ici là, rattrapez votre train - fantôme - de retard !

Nanette ♥

FICHE LECTURE : Esprits maléfiques - T1 : La Maison des possédés

★★★★★
Frissons garantis avec ce roman d'épouvante jeunesse écrit par une autrice ouverte d'esprit et juste géniale !

« - Je n'étais jamais tombée sur une personne âgée raciste, bredouilla Harper, encore sous le choc.
- Des racistes, dit sa mère d'un air triste, il y en a de toutes les formes, de toutes les tailles, de toutes les couleurs et de tous les âges. Mais ne les laisse pas te blesser. Cela leur donne un pouvoir qu'ils ne méritent pas.
- Elle a dit qu'avec la tête que j'avais, je ne pouvais pas être américaine.
- Elle est simplement jalouse de ta beauté, dit Yuna en prenant le visage de sa fille entre ses mains pour déposer un baiser sur son nez.
- Ouais ! s'exclama Michael. C'est vrai, Harper ! Toi, tu es super belle, alors qu'elle, elle était super moche !
- Michael ! le rabroua sa mère. Ce n'est pas très gentil !
- Et alors ? Elle, elle a été méchante avec Harper ! Je ne l'aime pas, ajouta-t-il en croisant les bras. En plus, elle avait les dents toutes jaunes et elle sentait mauvais.
- Michael ! répéta sa mère d'un ton sévère.
Mais Harper vit qu'elle se retenait de rire. Et elle-même ne put s'empêcher de sourire de la véhémence de son frère. Bientôt, le babillage du petit garçon dissipa sa colère et sa peine. »
Tags : Fiche lecture, Service Presse, éditions Nathan, esprits maléfiques, Tome 1 ♥, La maison des possédés, Duologie, Littérature américaine, 2018, Ellen Oh, horreur, Jeunesse, noirceur, maison hantée, fantôme, ami imaginaire, folie, possession, violence, mal, peur, angoisse, frissons, suspense, amitié, famille, entraide, menaces, déménagement, nouvelle vie, esprits, surnaturel, monde de l'au-delà, nuit, frayeur, épouvante, tension, dépasser ses peurs, courage, relation frère/s½ur, enfance, adolescence, sauver un être aimé, quête, espoir, Corée, origines asiatiques, diversité, tolérance, menace, danger, mystère, Excellente lecture !
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#Posté le jeudi 25 octobre 2018 13:27

Modifié le lundi 09 septembre 2019 04:53

FICHE LECTURE : Orage, petit seigneur des ténèbres

FICHE LECTURE : Orage, petit seigneur des ténèbres

• AUTEUR : Julien Hervieux.
• ANNÉE : 2018 (FRANCE).
• GENRE (S) : Jeunesse.
• THÈMES : Fantastique, contes de fées, pouvoirs magiques, méchants, héros, bien, mal, manichéisme, amitié, aventure, faire ses propres choix, tolérance, différence, acceptation de soi, grandir, individualité, avoir sa propre façon de penser, réflexion, maturité, liberté, mérité, justice, bienveillance, solidarité, entraide, ingéniosité, alliance, malice, enfance, intelligence, dangers, soutien, noirceur, terreur, dragon, identité sexuelle, propagande, manipulation des opinions, stratagème, légendes, affranchissement, briser les préjugés, aller au-delà des traditions, us et coutumes, changement, renouveau, crise d'identité, bravoure, gentillesse, humour, roman d'apprentissage...
• PAGES : 168.

Orage est un petit seigneur des ténèbres. Comme son père et son grand-père avant lui, son destin est tout tracé : il devra un jour enlever une princesse et perdre le combat contre le chevalier qui viendra la sauver. Tout ceci ennuie déjà beaucoup Orage, et plus encore les leçons interminables qu'il reçoit pour devenir un vrai méchant !

Son idée ? Enlever la princesse immédiatement pour être débarrassé et faire enfin ce qui lui plait !
FICHE LECTURE : Orage, petit seigneur des ténèbres
ஜ MON AVIS :

Tout d'abord, je tiens à remercier du fond du c½ur les éditions Poulpe Fictions pour ce premier partenariat. Je suis véritablement comblée et j'avais juste hâte de me jeter sur ce petit livre jeunesse à la couverture si adorable. Chose dite, chose faite !

Ce très beau roman jeunesse signé Julien Hervieux dénonce le manichéisme, les clichés et la structure narrative répétitive et lassante que l'on retrouve dans presque tous les contes de notre enfance chérie : « Et ils vécurent heureux jusqu'à la fin des temps et eurent beaucoup d'enfants... » On la connaît bien, cette ritournelle ! Le but ici est au contraire de faire comprendre aux enfants qu'il n'y a pas de gentils ou de méchants pré-définis dans la vie, et qu'ils ne doivent pas laisser leur jugement être corrompu par la routine ou les préjugés. Ce que je ne peux qu'approuver !

« La silhouette pâle et élancée de la comtesse de Sombreflamme se pencha sans un mot sur son fils, lui déposa un baiser sur le front, et s'éloigna doucement vers la porte. Le jeune garçon tira sur ses draps, et bientôt ne dépassèrent plus du lit que ses deux yeux noirs, sous son épaisse tignasse brune. Il hésita d'abord puis, honteux, chuchota :
- Maman...
- Tu veux que je regarde s'il y a un monstre sous ton lit, n'est-ce pas ? demanda sa mère dans un sourire.
La comtesse se pencha gracieusement sous le lit de son fils, puis se redressa, satisfaite.
- Tu peux dormir en paix, mon chéri. Il y a bien un monstre sous ton lit.
- Ouais, chuis d'garde, fit une voix gutturale provenant du plancher.
Orage s'enfonça confortablement dans son oreiller. Plusieurs monstres-sous-le-lit vivaient au château. Mais Gérard était son préféré. Lorsque la comtesse souffla la dernière chandelle avant de refermer la porte derrière elle, Orage entendit la voix de Gérard dans l'obscurité :
- Bonne nuit, seigneur Orage. Dormez bien. Si l'moindre chevalier ou la moindre princesse essaie d'entrer pendant la nuit, j'les claque sévère. »

La figure de proue qui incarne cette lucidité nouvelle et cette lueur de bon sens bienvenue se prénomme Orage. En plus d'être un petit garçon absolument à croquer et extrêmement attachant dès les premières pages, ce petit seigneur des ténèbres a aussi bien plus de jugeote que les adultes et les créatures fantastiques de son monde : il ne veut pas que son destin soit ainsi tout tracé par son héritage sans qu'il ait son mot à dire ! S'il n'a pas envie de terroriser les villageois, ou au contraire envie de battre le chevalier servant à la loyale au lieu de s'écraser devant lui, sous prétexte que « c'est la tradition, c'est la loi, c'est comme ça », c'est son droit, non ? Je n'ai pu que lui donner raison sur toute la ligne.

« Il dévala les escaliers, comptant comme d'habitude le nombre interminable de marches qui le séparaient de la salle à manger. Une autre idée de son père : celui-ci affirmait que ces multiples escaliers devaient dissuader les vieux magiciens de venir l'ennuyer avec leurs histoires. Mais tout le monde savait que ce stratagème visait surtout la grand-mère d'Orage. Le comte de Sombreflamme aimait son calme bien plus que sa belle-mère. »

Certes, les traditions ont aidé à forger notre monde, sa façon de tourner dans le bon sens, elles constituent notre héritage, comme je l'énonçais plus tôt dans le cas d'Orage. En faire totale abstraction serait une bêtise. Mais ce que nous apprend ce roman, qui pour moi a tout bon, c'est qu'il ne faut pas hésiter à remettre en question le fondement de ces dites traditions, et à savoir ne plus en suivre les principes si nécessaires pour le bon fonctionnement éthique et moral de notre société, afin de mener sa vie dans le droit chemin, surtout dans le chemin que nous avons décidé.

« Le jeune garçon, de fort mauvaise humeur, déambula dans la tour sans savoir où il allait. A cette heure-ci, son père était probablement au travail, en réunion de seigneurs des ténèbres pour décider du prochain royaume à attaquer. Quant à sa mère, elle se trouvait certainement dans la grande bibliothèque, à lire des grimoires de sort, ou à faire semblant, du moins, pour relire en cachette cet exemplaire de Cinquante nuances de licorne qu'un marchand ambulant ogre lui avait déniché. »

Ainsi, Orage va défendre le droit de vivre comme on l'entend, de pouvoir choisir librement sa vocation et de ne plus se fier à nos préjugés, mais à ce qui nous semble juste. Le raisonnement de la princesse Regalia va aller dans le même sens, mais va être encore plus approfondi et soulever un autre point important : le fait que ce système pré-établi depuis des siècles d'un commun accord entre les Forces du Bien et celles du Mal, si on prend la peine d'y réfléchir à deux fois, mène à la manipulation des masses en se basant sur les sentiments alternatifs de peur et de gratitude qui découlent de ce stratagème des soi-disant "gens de bien". La brillante et perspicace jeune princesse va ainsi accompagner et soutenir le courageux petit seigneur de l'ombre Orage dans sa révolte face à cette injustice éhontée !

Ce duo de choc m'a beaucoup touchée, fait rire aussi, tout comme le reste des personnages, mais, surtout, j'ai adoré l'image qu'ils renvoyaient tous les deux : celle d'un petit garçon et d'une petite fille qui ne tombent pas forcément amoureux l'un de l'autre, mais entre lesquels naît une amitié sincère et réciproque. Ils entretiennent une relation saine, cohérente avec la personnalité de chacun et dans son évolution, d'entraide, de bienveillance et d'affection mutuelles, même si, lors des premières présentations, cela va être mouvementé car la princesse Regalia est loin d'être une demoiselle en détresse ! Elle ne se laisse pas faire et ne manque pas d'audace. Un vrai modèle pour les petites filles, qui se cherchent et qui ne devraient pas être sous-estimées !

Bref, à travers les yeux de ces deux jeunes enfants au c½ur empli de bienveillance et de tolérance, intrépides et à la soif de liberté et de justice d'être acceptés tels qu'ils sont, le jeune lecteur, et même la plupart des adultes oublieux de leurs leçons passées, apprend qu'il ne faut pas juger les personnes d'après les premières impressions qu'elles nous laissent, et leur laisser une chance, et même plusieurs, de prouver leur valeur.

Ainsi, le comte et la comtesse de Sombreflamme (jolie oxymore au passage !), parents du petit Orage, forts sympathiques au demeurant, ne sont au fond que d'honnêtes gens qui, eux aussi, se sont fait prendre au piège de cette stratégie machiavélique déployée par les "gens de bien" où, au vu de leur ascendance familiale, ils jouent le rôle de parias afin d'assurer la "pérennité" du royaume. De leur côté, le roi et chevalier mesquins et poltrons de ces terres, misogynes et au sens de l'honneur qui tire vers le 0 pointé, sont auréolés de gloire pour leurs vils mensonges, leur position en haut de cette hiérarchie savamment élaborée leur assurant protection, prospérité et sécurité. Cela ne vous rappelle-t-il pas un certain royaume de France ou même d'autres de nos contrées de par le monde ? Vous l'aurez compris : ne vous laissez jamais ranger dans des cases toutes faites, et n'acceptez pas de vous laisser faire écraser par ce qui vous semble totalement injuste et injustifié. JA-MAIS !

Je terminerai ma chronique sur un élément de cette histoire déjà de la mort qui tue qui apporte un vrai petit plus : les illustrations de Carine-M. Je ne connaissais pas le travail de cette artiste auparavant, mais je suis carrément tombée en amour devant ce qu'elle nous propose au fil des pages de cette savoureuse et pétillante histoire. Ses dessins en noir et blanc sont juste sublimes et regorgent totalement de cette magie de l'enfance qui fait mouche à chaque fois sur ma personne. Qui plus est, son trait de crayon s'accorde parfaitement à la plume pleine d'humour, de verve, de dynamisme et d'authenticité de Julien Hervieux. Pour en avoir un petit aperçu, c'est par ici que ça se passe ! (Blog de l'illustratrice)

Pour conclure, ce petit roman vaillant et qui nous dit tout ce qu'il y a de plus vrai aura su conquérir mon c½ur encore avide de contes de fées (oui, même à mon âge) qui, cette fois-ci, prend une toute autre direction. Effectivement, la vie n'est pas écrite à l'avance, toutes nos pages sont encore vierges et c'est à nous de choisir quelle type d'encre les noircira ! Le champ des possibles nous est ouvert !

Nanette ♥

FICHE LECTURE : Orage, petit seigneur des ténèbres

COUP DE C¼UR ♥ pour cette histoire qui redonne une bonne dose d'espoir et de courage !

✓ - Le message véhiculé pour les petits et pour les grands : n'entrez pas forcément dans le moule pré-conçu pour vous et menez vous propres combats loyalement !
- Le tandem écriture/illustrations apporte un vrai charme à ce livre qui a déjà beaucoup de qualités.


✗ - Le chevalier Lauriers, qui aurait mérité plus de baffes de la part de Gérard je trouve...

« Nous faisons le mal, mais nous le faisons bien. »
(Devise du comte de Sombreflamme, papa d'Orage)
Tags : Fiche Lecture, service de presse, Orage petit seigneur des ténèbres, Julien Hervieux, Poulpe Fictions, 2018, Littérature française, Jeunesse, Fantastique, contes de fées, pouvoirs magiques, méchants, héros, bien, mal, manichéisme, amitié, aventure, faire ses propres choix, tolérance, différence, acceptation de soi, grandir, individualité, avoir sa propre façon de penser, réflexion, maturité, liberté, mérité, justice, bienveillance, solidarité, entraide, ingéniosité, alliance, malice, enfance, intelligence, dangers, soutien, noirceur, terreur, dragon, identité sexuelle, propagande, manipulation des opinions, stratagème, légendes, affranchissement, briser les préjugés, aller au-delà des traditions, us et coutumes, changement, renouveau, crise d'identité, bravoure, gentillesse, humour, roman d'apprentissage
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#Posté le mardi 25 septembre 2018 04:41

Modifié le lundi 01 octobre 2018 08:41

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