
DRAME HISTORIQUE | 2020 | CRÉÉE PAR RYAN MURPHY ET IAN BRENNAN | UCHRONIE, AGE D'OR HOLLYWOODIEN, CINÉMA, INDUSTRIE DU RÊVE, AMBITION, TALENT, APPRENTISSAGE, TRAVAIL D'ÉQUIPE, DISCRIMINATION, RACISME, HOMOPHOBIE, SEXISME, VULNÉRABILITÉ, ABUS DE POUVOIR, ESPOIR | 7 ÉPISODES DE 44 A 55 MINUTES | AVEC DAVID CORENSWET, DARREN CRISS, LAURA HARRIER, PATTI LUPONE...
➜ Dans le Hollywood de l'après-Seconde Guerre mondiale, un groupe de jeunes acteurs et cinéastes pleins d'ambition ne recule devant rien pour percer dans le showbiz.
ஜ MON AVIS :
Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour ma chronique de la dernière série signée Ryan Murphy et Ian Brennan et diffusée actuellement sur Netflix, j'ai nommé Hollywood. Étant en outre fascinée par l'industrie du cinéma et par l'Amérique des années 40-50, il me tardait de découvrir ce que cette série avait dans le ventre, persuadée que j'étais que cette dernière était juste faite pour moi, il ne pouvait en être autrement. Je me suis donc pour ainsi dire jetée dessus dès sa sortie tout début avril et je dois désormais bien reconnaître que si beaucoup d'aspects de la série m'ont énormément plu, d'autres ont sérieusement peiné à me convaincre. Explications.
Commençons par le positif. Dès le départ, la série nous séduit par le biais d'une atmosphère chaleureuse et exaltante, délicieusement rétro au vu de la période historique figurant en arrière-plan de l'intrigue, et d'une description tout ce qu'il y a de plus appropriée et sincère de l'American Dream qui faisait à ce moment-là fantasmer la planète toute entière et qui aujourd'hui encore continue à nous en mettre plein les mirettes. Dès le premier épisode, on est happés par cet univers de strass, de paillettes et de glamour où la place que l'on peut se faire au soleil coûte extrêmement chère.
À l'instar des personnages, jeunes, ambitieux et des étoiles plein les yeux, on se laisse totalement entraîné par le rythme effréné de la vie au sein d'un studio de production. À ce niveau là, j'ai trouvé le découpage de la série très bien pensé dans le sens où, avec ses sept épisodes d'un peu près d'une heure, elle nous laisse guère le temps de souffler : on est en effet embarqué par un tourbillon de folie créatrice du début à la fin, convaincus que nous sommes du bien fondé du projet porté par nos protagonistes vis-à-vis duquel l'on ne souhaite qu'une chose : le voir aboutir tant il est merveilleux et porteur d'espoir. Tiens d'ailleurs, en parlant de protagonistes, j'ai pour ma part été complètement séduite par le casting de la série au sein duquel j'ai pu dénicher de sacrées pépites tant parmi les "jeunes" que les plus âgés dont je ne manquerait pas d'aller découvrir l'ensemble de la filmographie.
Vous l'aurez compris, Hollywood semblait avoir in fine tout pour me séduire comme je le présageais avant même de véritablement la visionner : une réalisation impeccable, des personnages bourrés de talent et tout ce qu'il y a de plus attachants et humains, un casting cinq étoiles, un rythme soutenu, maîtrisé, un scénario captivant, un charme inénarrable propre à l'époque de l'âge d'or du cinéma... Bref, tout y était pour faire de cette série l'un de mes coups de c½ur. Mais il y a toujours un mais et malheureusement, celui-ci est de taille dans le cas présent et il s'agit du suivant : si j'ai trouvé le message de tolérance et d'ouverture d'esprit véhiculé par la série absolument magnifique, nécessaire et transcendant, la façon dont cela a été fait en revanche, surtout dans les deux derniers épisodes, ne m'a franchement pas emballée. Pour faire simple, disons qu'à vouloir dénoncer une industrie hypocrite qui n'est que poudre aux yeux et qui nous vend du rêve mièvre alors que la réalité est toute autre, Hollywood finit par en faire de même avec notamment des personnages pour certains pervers narcissiques, cupides et tyranniques qui finissent subitement par ouvrir les yeux et changer de façon radicale et fort peu réaliste. Au vu de la teneur des premiers épisodes, je m'attendais à un dénouement plus crédible et poignant que cela. Au lieu de quoi, j'ai l'impression qu'on nous fait passer de "le monde, il est cruel, le monde, il est méchant" à "le monde, il est tout beau, le monde, il est gentil" en un claquement de doigts et j'exagère à peine ! Je comprends l'intérêt de reproduire les schémas typiquement hollywoodiens dans le but de les dénoncer mais je m'attendais cependant à quelque chose de plus brute de pomme avec cette série, surtout venant de la part de Ryan Murphy qui, avec ses collaborateurs, ne nous a pas habitués à faire dans la dentelle, vous me le concéderez. Bien sûr, ils nous dépeignent Hollywood et même la société en général telle qu'elle devrait l'être, telle qu'elle aurait toujours dû l'être, et c'est peut-être toute la noirceur de ce bas monde qui obscurcit le jugement que j'émets présentement, chose qui est d'une tristesse affligeante, mais j'aurais néanmoins aimé qu'ils nous délivrent leur point de vue visionnaire sur le monde de manière plus authentique, moins facile et évidente. J'ai également trouvé que, en voulant défendre toutes les causes (ethniques, homosexuelles, féministes, religieuses, sociales) en même temps, la série s'emmêlait parfois un peu les pinceaux et que cela pouvait donner un gloubi boulga assez informe que l'on nous fait qui plus est engloutir en quatrième vitesse dans le cas présent.
Pour conclure, je dirais que Hollywood est une uchronie (fait de réécrire le passé et de suggérer les conséquences que tel ou tel événement aurait pu avoir si cela s'était déroulé autrement) porteuse de magnifiques et de fondamentales valeurs qu'il est capital de continuer à défendre bec et ongles dans un monde rongé par l'injustice tel que le nôtre, servie par un merveilleux casting et une réalisation lumineuse somme toute au poil mais qui reste trop gentillette et confuse à mon goût. À vouloir attaquer tous les problèmes sociétaux sur le même front et mélanger le réel et le fictif ainsi de façon quasi inextricable, le propos de la série en perd de sa puissance et de sa pertinence à mon sens. Après, il ne s'agit là que de mon humble avis. Si vous souhaitez vous aussi vous faire votre propre opinion, sachez que la série se dévore comme une bouchée de pain. Vous ne risquez pas de perdre votre temps en regardant ses quelques malheureux sept épisodes, je puis vous l'assurer ! Plus sérieusement, malgré les défauts que j'ai pu lui trouver, Hollywood reste une série importante à regarder. Elle nous montre qu'un monde régi par la bienveillance et le respect d'autrui est possible. Il suffit de se battre pour cela mais la route sera longue... Une chose est sûre, cette série m'a conforté dans ma foi en l'humanité et en ce qu'elle est capable de meilleur et c'est bien là tout ce qui compte ! ★★★★★
Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour ma chronique de la dernière série signée Ryan Murphy et Ian Brennan et diffusée actuellement sur Netflix, j'ai nommé Hollywood. Étant en outre fascinée par l'industrie du cinéma et par l'Amérique des années 40-50, il me tardait de découvrir ce que cette série avait dans le ventre, persuadée que j'étais que cette dernière était juste faite pour moi, il ne pouvait en être autrement. Je me suis donc pour ainsi dire jetée dessus dès sa sortie tout début avril et je dois désormais bien reconnaître que si beaucoup d'aspects de la série m'ont énormément plu, d'autres ont sérieusement peiné à me convaincre. Explications.
Commençons par le positif. Dès le départ, la série nous séduit par le biais d'une atmosphère chaleureuse et exaltante, délicieusement rétro au vu de la période historique figurant en arrière-plan de l'intrigue, et d'une description tout ce qu'il y a de plus appropriée et sincère de l'American Dream qui faisait à ce moment-là fantasmer la planète toute entière et qui aujourd'hui encore continue à nous en mettre plein les mirettes. Dès le premier épisode, on est happés par cet univers de strass, de paillettes et de glamour où la place que l'on peut se faire au soleil coûte extrêmement chère.
À l'instar des personnages, jeunes, ambitieux et des étoiles plein les yeux, on se laisse totalement entraîné par le rythme effréné de la vie au sein d'un studio de production. À ce niveau là, j'ai trouvé le découpage de la série très bien pensé dans le sens où, avec ses sept épisodes d'un peu près d'une heure, elle nous laisse guère le temps de souffler : on est en effet embarqué par un tourbillon de folie créatrice du début à la fin, convaincus que nous sommes du bien fondé du projet porté par nos protagonistes vis-à-vis duquel l'on ne souhaite qu'une chose : le voir aboutir tant il est merveilleux et porteur d'espoir. Tiens d'ailleurs, en parlant de protagonistes, j'ai pour ma part été complètement séduite par le casting de la série au sein duquel j'ai pu dénicher de sacrées pépites tant parmi les "jeunes" que les plus âgés dont je ne manquerait pas d'aller découvrir l'ensemble de la filmographie.
Vous l'aurez compris, Hollywood semblait avoir in fine tout pour me séduire comme je le présageais avant même de véritablement la visionner : une réalisation impeccable, des personnages bourrés de talent et tout ce qu'il y a de plus attachants et humains, un casting cinq étoiles, un rythme soutenu, maîtrisé, un scénario captivant, un charme inénarrable propre à l'époque de l'âge d'or du cinéma... Bref, tout y était pour faire de cette série l'un de mes coups de c½ur. Mais il y a toujours un mais et malheureusement, celui-ci est de taille dans le cas présent et il s'agit du suivant : si j'ai trouvé le message de tolérance et d'ouverture d'esprit véhiculé par la série absolument magnifique, nécessaire et transcendant, la façon dont cela a été fait en revanche, surtout dans les deux derniers épisodes, ne m'a franchement pas emballée. Pour faire simple, disons qu'à vouloir dénoncer une industrie hypocrite qui n'est que poudre aux yeux et qui nous vend du rêve mièvre alors que la réalité est toute autre, Hollywood finit par en faire de même avec notamment des personnages pour certains pervers narcissiques, cupides et tyranniques qui finissent subitement par ouvrir les yeux et changer de façon radicale et fort peu réaliste. Au vu de la teneur des premiers épisodes, je m'attendais à un dénouement plus crédible et poignant que cela. Au lieu de quoi, j'ai l'impression qu'on nous fait passer de "le monde, il est cruel, le monde, il est méchant" à "le monde, il est tout beau, le monde, il est gentil" en un claquement de doigts et j'exagère à peine ! Je comprends l'intérêt de reproduire les schémas typiquement hollywoodiens dans le but de les dénoncer mais je m'attendais cependant à quelque chose de plus brute de pomme avec cette série, surtout venant de la part de Ryan Murphy qui, avec ses collaborateurs, ne nous a pas habitués à faire dans la dentelle, vous me le concéderez. Bien sûr, ils nous dépeignent Hollywood et même la société en général telle qu'elle devrait l'être, telle qu'elle aurait toujours dû l'être, et c'est peut-être toute la noirceur de ce bas monde qui obscurcit le jugement que j'émets présentement, chose qui est d'une tristesse affligeante, mais j'aurais néanmoins aimé qu'ils nous délivrent leur point de vue visionnaire sur le monde de manière plus authentique, moins facile et évidente. J'ai également trouvé que, en voulant défendre toutes les causes (ethniques, homosexuelles, féministes, religieuses, sociales) en même temps, la série s'emmêlait parfois un peu les pinceaux et que cela pouvait donner un gloubi boulga assez informe que l'on nous fait qui plus est engloutir en quatrième vitesse dans le cas présent.
Pour conclure, je dirais que Hollywood est une uchronie (fait de réécrire le passé et de suggérer les conséquences que tel ou tel événement aurait pu avoir si cela s'était déroulé autrement) porteuse de magnifiques et de fondamentales valeurs qu'il est capital de continuer à défendre bec et ongles dans un monde rongé par l'injustice tel que le nôtre, servie par un merveilleux casting et une réalisation lumineuse somme toute au poil mais qui reste trop gentillette et confuse à mon goût. À vouloir attaquer tous les problèmes sociétaux sur le même front et mélanger le réel et le fictif ainsi de façon quasi inextricable, le propos de la série en perd de sa puissance et de sa pertinence à mon sens. Après, il ne s'agit là que de mon humble avis. Si vous souhaitez vous aussi vous faire votre propre opinion, sachez que la série se dévore comme une bouchée de pain. Vous ne risquez pas de perdre votre temps en regardant ses quelques malheureux sept épisodes, je puis vous l'assurer ! Plus sérieusement, malgré les défauts que j'ai pu lui trouver, Hollywood reste une série importante à regarder. Elle nous montre qu'un monde régi par la bienveillance et le respect d'autrui est possible. Il suffit de se battre pour cela mais la route sera longue... Une chose est sûre, cette série m'a conforté dans ma foi en l'humanité et en ce qu'elle est capable de meilleur et c'est bien là tout ce qui compte ! ★★★★★
Nanette ♥

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