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FICHE LECTURE : L'éveil des sorcières - T1 : L'apprentissage de Nora

FICHE LECTURE : L'éveil des sorcières - T1 : L'apprentissage de Nora
• AUTRICE : Cordélia.
• ANNÉE : 2021 (FRANCE).
• GENRE(S) : Jeunesse, fantastique.
• THÈMES : Adolescence - Collège - Apprentissage - Grandir - Sorcellerie - Amitié - Famille - Homosexualité - Ethnicité - Harcèlement - Sexisme - Injustice - Clichés - Revanche - Entraide - Solidarité - Humour...
• PAGES : 256.

Ma chronique d'Alana et l'enfant-vampire : ici.

Vous ne devinerez jamais ce qui m'est arrivé ! Après avoir causé un tremblement de terre à l'école, j'ai découvert que j'étais une sorcière ! Moi, Nora ! J'ai donc commencé mon apprentissage avec deux autres élèves, Maelys et Rajan, et Mme Wàn, ma prof de musique. Et oui, elle aussi c'est une sorcière, je ne m'en serais jamais doutée !

Et quand on a aussi découvert qu'un groupe de garçons avaient mis en place un jeu hyper sexiste au collège, on a décidé de leur donner une bonne leçon... La magie, il faut bien que ça serve à quelque chose, non ?

Suis les premiers pas de Nora en sorcellerie, aux côtés de Maelys et Rajan, dans une histoire bourrée de tendresse, de solidarité et d'humour !

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour ma chronique du tout nouveau titre signé Cordélia, j'ai nommé L'éveil des sorcières - Tome 1 : L'apprentissage de Nora. Je remercie infiniment Babelio et la maison d'éditions Scrinéo pour ce très bel envoi !

Ayant déjà énormément aimé le précédent roman jeunesse de l'autrice, Alana et l'enfant-vampire, j'étais tout excitée à l'idée de découvrir cette nouvelle parution, d'autant plus que l'autrice avait révélé avoir été influencée par des animes tels que Sailor Moon, CardCaptor Sakura ou bien encore Magical Dorémi pour développer cette idée de trilogie jeunesse fantastique.

Effectivement, en lisant ce roman, j'ai clairement ressenti ces diverses influences et encore plus que pour Alana, j'ai eu l'impression de regarder l'un de mes dessins animés d'enfance. Si L'éveil des sorcières avait été scénarisé pour la télévision, c'est sûr que j'aurais été scotchée à mon écran pour visionner les aventures de Nora au jour le jour. Il faut dire que ce titre comporte tout ce qu'il faut pour faire passer un excellent moment aux petits comme aux grands : une héroïne attachante qui ne se laisse pas faire et n'a assurément pas froid aux yeux, des nouveaux amis adorables, une ambiance tranche-de-vie comme je les aime, de l'humour, du panache et surtout, SURTOUT... De la magieeeeee !!!

Ici, pas de transformation à la "Moon prism power, make up !" ou « Pirouli, piroula et voilà ! » mais l'autrice a su garder des codes du magical girl qui me font toujours frémir de plaisir : chaque apprenti a une cape, un grimoire et une pierre de sortilège de la couleur de son énergie magique. Je sais, c'est vraiment basique et ça fait très Power rangers/Bisounours/Teletubbies de la sorcellerie, mais personnellement, j'adore ça. Les cercles magiques sont également toujours d'actualité avec le partage des forces et le côté « Le pouvoir de l'amitié vaincra » mais c'est ce qui faisait déjà s'illuminer nos yeux étant enfant, on ne va pas se mentir (et puis, on en a grandement besoin pour survivre au sein de ce monde de brutes, hein). Bref, la recette reste sensiblement la même mais elle continue de faire mouche et le plus important : elle est simple à assimiler quelque soit notre âge. Pas de formule compliquée ou de complication, le système d'apprentissage de la magie est très facile à comprendre (et agrémenté d'illustrations toutes mignonnes, ça donne trop envie de tenir son grimoire/journal d'apprenti.e sorcie.è.re) et ça, c'est le top pour une lecture sans prise de tête et tout ce qu'il y a de plus divertissante mais aussi enrichissante.

Car oui, ce qui importe le plus ici, ce n'est pas l'aspect fantastique (même s'il est élaboré à la perfection) mais la volonté de présenter la diversité sous toutes ses formes. Pour Cordélia, la représentation, c'est une institution, son cheval de guerre, une cause qu'elle ne cessera jamais de défendre et c'est tant mieux. Dans L'apprentissage de Nora, vous rencontrerez ainsi deux papas au c½ur en or, une apprentie-sorcière malentendante absolument badass, une héroïne ronde et latino qui se bat contre le sexisme ordinaire de son collège avec une détermination admirable... Bref, ce roman jeunesse nous ressemble et j'aurais tant aimé grandir avec ce type d'histoires dans lesquelles je me sens acceptée comme je suis et où je n'ai pas la sensation d'avoir besoin de rentrer dans un moule.

Vous l'aurez compris, n'hésitez pas à offrir L'apprentissage de Nora aux enfants autour de vous afin de les faire se sentir importants et à 200% magiques comme ils le sont vraiment. Ce livre peut même faire figure de merveilleux, délicieux instant de réconfort pour les adultes esseulés que nous sommes. Je vous en conjure, faites vous du bien avec ce roman, vous le méritez et lui aussi ! De mon côté, je vais continuer à planer sur le balai magique de la fantastique enseignante de sorcellerie qu'est Harmonie en attendant la sortie du tome 2 qui se profile déjà, pour mon plus grand bonheur ! ★★★★★ (♥)

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, éditions Scrineo, service de presse, Masse Critique Babelio, l'éveil des sorcières, Tome 1 ♥, Trilogie, Cordélia, 2021, Littérature française, Jeunesse, Fantastique, Adolescence, collège, Apprentissage, grandir, sorcellerie, amitié, Famille ♥, homosexualité, ethnicité, harcèlement, sexisme, injustice, clichés, revanche, entraide, solidarité, humour
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#Posté le jeudi 12 août 2021 06:27

Modifié le lundi 30 août 2021 12:51

FICHE LECTURE : Fleurs d'Oko - T1

FICHE LECTURE : Fleurs d'Oko - T1
• AUTRICE : Laëtitia Danaé.
• ANNÉE : 2021 (FRANCE).
• GENRE(S) : Fantasy, YA.
• THÈMES : Afrique - Légendes - Magie - Castes - Apprentissage - Maltraitance - Intimidation - Courage - Indépendance - Espoir - Compétition - Rivalité - Amitié - Mystère - Secrets - Royauté - Danger - Nature - Introspection - Suspense...
• PAGES : 384.

A Sangaré, la magie, réservée aux hommes, se déploie en de multiples couleurs. Mais petite Oko est spéciale. Elle parle le Langage des fleurs. Lorsque le murmure des griottes annonce la venue du puissant Soumaoro, envoûteur du royaume en quête d'un aspirant prêt à lui succéder, Oko prend sa décision. Elle quitte tout pour assouvir son besoin d'aventure et de reconnaissance. Alors qu'aux portes de la capitale, la Brousse menace d'étendre son fléau, dans les dédales du palais d'Ivoire, Oko découvre un tout autre monde. Celui de la magie, telle qu'elle ne l'a jamais expérimentée, mais aussi les intrigues de la cour, les ruses et les coups bas. A qui peut-elle se fier ? Qui redouter ? Tant de questions, si peu de réponses. La concurrence est rude et les embûches parsèment le chemin de la jeune aspirante. Et à travers ses épreuves, petite Oko deviendra grande.

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour ma chronique du tome un de Fleurs d'Oko par Laëtitia Danaé. Je remercie infiniment les éditions Snag Fiction pour ce merveilleux envoi !

Il s'agissait là du tout premier titre que je découvrais de l'autrice et je ne l'ai assurément pas regretté ! Ce qui m'a attirée d'emblée avec ce début de saga, c'est le fait que Laëtitia Danaé ait décidé de baser son histoire et son univers de fantasy sur le folklore et les légendes africaines. J'ai trouvé que cela apportait un vent de changement bien nécessaire et j'étais plus que ravie d'en apprendre plus sur cette culture que je connais au fond bien peu, à tort.

Dès les premières pages, j'ai été happée par la fluidité de la plume et par son habileté sans pareil à nous emmener exactement là où elle le souhaitait. Laëtitia Danaé a su créer un monde empreint de magie et de danger par lequel on ne peut être qu'intensément fasciné. J'ai absolument tout aimé avec ce roman, du début à la fin. Son aura de mystère m'a indéniablement charmée et menée par le bout du nez, son système de magie m'a captivée et m'a donné à moi aussi l'envie irrépressible d'être une aspirante du grand Soumaoro, à mes risques et périls, le côté compétition et complots à la cour m'a rendue d'autant plus accro et incapable à reposer le livre avant qu'il ne soit terminé... En clair, chaque élément de ce récit haletant et en tout point ensorcelant aura su trouver grâce à mes yeux (histoire d'ajouter un peu de royauté à mon vocabulaire). S'ajoute à cela que l'univers imaginé par l'autrice sait faire appel à nos cinq sens, rayonnant de couleurs, de senteurs et autres sensations, me donnant ainsi l'impression d'avoir un film épique se déroulant sous mes yeux tout le temps de la lecture. Immersion garantie, donc.

Je ne vous parle même pas des personnages qui sont tous extrêmement intéressants à suivre. Mention spéciale à notre fabuleuse héroïne Oko, dont le lien avec la nature et plus spécialement les plantes m'a purement et simplement chamboulée et dont la force de caractère ne m'a également pas laissée de marbre. Oko en a vu des vertes et des pas mûres depuis toute petite et pourtant, elle s'accroche à son rêve avec toutes les ressources qui lui restent. Elle ne lâche rien, elle est prête à tout pour obtenir sa liberté et son indépendance tout en sachant se remettre en question lors qu'elle a des choix particulièrement difficiles à prendre. Elle ne désire rien de plus que de succéder à Soumaoro mais elle reste humaine, vulnérable, faisant parfois des erreurs de jugement et sachant se montrer compatissante, même face à un rival. Surtout, elle n'oublie pas d'écouter sa conscience et c'est pour toutes ces très bonnes raisons que je l'admire tant. La concernant, je regrette simplement la connexion un peu trop rapide qui se crée entre elle et un autre personnage ; c'est la seule chose que j'ai trouvé un peu trop facile et convenue dans l'histoire et je le pardonne donc aisément.

En conclusion, je ne peux vous encourager à découvrir Fleurs d'Oko séance tenante ! C'est sans conteste de la fantasy YA de très grande qualité. Tout a été admirablement bien pensé, notamment la fin qui est d'une cruauté sans nom pour la pauvre lectrice frustrée que je suis. Vivement la suite ! COUP DE FOUDRE ϟ

Nanette ♥
Tags : Fiche lecture, Fleurs d'Oko, service de presse, Snag Fiction, Laëtitia Danaé, Tome 1 ♥, 2021, Littérature française, Fantasy, Young Adult, Afrique, Légendes, Magie, Castes, Apprentissage, maltraitance, intimidation, courage, indépendance, espoir, compétition, rivalité, amitié, mystère, secrets, royauté, danger, nature, introspection, suspense, Coup de foudre ♥
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#Posté le mardi 06 juillet 2021 11:16

Modifié le vendredi 09 juillet 2021 08:25

FICHE LECTURE : Zazie dans le métro

FICHE LECTURE : Zazie dans le métro
• AUTEUR : Raymond Quenaud.
• ANNÉE : 1959 (FRANCE).
• GENRE(S) : Contemporain.
• THÈMES : Paris - Enfance - Découvertes - Famille - Argot - Absurde - Grandir - Apprentissage - Culot - Panache - Amitié - Amour - Mystère - Humour - Trente Glorieuses - Tourisme...
• PAGES : 192.

Zazie débarque à Paris pour la première fois chez Tonton Gabriel. Le Panthéon, Les Invalides et le tombeau du véritable Napoléon, elle n'en à que faire ! Mais kess-qui l'intéresse alors, Zazie ? Le métro ! Et quand elle apprend que les employés sont en grève, elle leur envoie une volée d'injures. Ne contrariez pas Zazie !

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour ma chronique d'un véritable ovni de la littérature française, j'ai nommé Zazie dans le métro signé par le célèbre romancier, poète et dramaturge Raymond Quenaud. Roman phare des années 50-60, ce titre m'attirait particulièrement parce qu'il est tout ce qu'il y a de plus représentatif des méthodes d'écriture employées par l'OuLiPo, soit l'Ouvroir de Littérature Potentielle. Les écrivains membres de ce groupe dont Quenaud était par ailleurs le cofondateur défendaient mordicus l'idée qu'il fallait déjouer les habitudes pour atteindre à la nouveauté, ce que je ne peux qu'approuver. Et avec Zazie dans le métro, je puis vous assurer qu'il en a amené, Raymond Quenaud, un vent de fraîcheur et de nouveauté pour démarrer les Swinging Sixties sur les chapeaux de roues !

Très sincèrement, ce type d'histoires, ou ça passe ou ça casse. En effet, soit l'on adhère totalement au délire et dans ce cas, on prend un pied juste d'enfer à déambuler dans les rues de Paris réinventées par Zazie et sa drôle de troupe... soit ça casse car l'on ne comprend absolument rien à ce qui se passe, ça n'a ni-queue ni-tête à nos yeux et l'on peut carrément finir par abandonner le roman alors qu'il n'est déjà bien épais à cause de cela. Personnellement, je fais assurément partie du groupe de ceux qui adhèrent alors que pourtant, c'était loin d'être couru avance. Je ne m'attendais effectivement pas du tout à ce que ce titre me plaise autant, c'est dire. Sa tête ne me revenait franchement pas, voilà tout. Et puis surtout, je me disais avant même de le commencer que cela allait être un gloubi-boulga informe qui se pense intelligent sans l'être. Comme quoi, il ne faut pas juger un livre d'après son apparence et les racontars, ma leçon est désormais bien apprise !

La première chose qui détonne avec cet ouvrage en tout point pas comme les autres, c'est son écriture et en particulier la langue employée tout au long du récit. Zazie dans le métro se voulait entièrement rédigé en néofrançais. Construite à coup de franglais/américanismes en veux-tu en voilà, de fautes d'orthographe volontaires ou bien encore de phrases monosyllabiques, cette revisite de notre chère langue de Molière à la musicalité et au charme fort singuliers avait tout pour me débecter d'entrée de jeu. En réalité, c'est à mon sens l'un des aspects du récit qui lui donne le plus son aura indescriptible et son identité purement et simplement indéfinissable. À vrai dire, je me suis même surprise à la fin de ma lecture à reprendre malgré moi des expressions employées par Zazie et ses comparses ! Qui l'eût cru ?

Plus sérieusement, je n'ose imaginer tous les efforts qu'il a fallu déployer à Raymond Queneau, membre à l'époque de l'Académie française, pour laisser telles qu'elles toutes les fautes et autres contractions réalisées dans son manuscrit originel dans le but de rendre au mieux possible le parler du Français moyen des Trente Glorieuses. À sa façon résolument fantasque, Zazie dans le métro se veut indéniablement un témoin de son temps, de cette période d'après-guerre prospère où l'on fantasmait tout spécialement sur le rêve américain, où la moindre breloque vendue par les Amerloques valait tout l'or du monde et où la simple mention du "titi métro parisien" pour une jeune fille de Province lui mettait les sens en émoi. En émoi, mon cul ! que me répondrait sans doute Zazie - mais moi, j'ai su voir clair dans son petit jeu...

En parlant justement de métro, on n'en voit in fine guère la couleur dans cette intrigue qui en recèle pourtant tout un arc-en-ciel. On s'en va grimper tout en haut de la Tour Eiffel, on s'en va admirer la Sainte-Chapelle sans que l'on sache s'il s'agit véritablement de la Sainte-Chapelle mais alors que Zazie, elle, tout ce qu'elle voulait, c'était emprunter le métro, ben non, que nenni ! Si pendant une bonne partie du récit, je n'ai pas compris pourquoi le roman se nommait ainsi alors qu'on avait voulu voir l'métro mais qu'on n'avait pas vu l'métro, j'ai au dernier chapitre eu une révélation des plus étonnantes.

De mon côté, j'aime à voir ici le métro comme une métaphore de tout ce que Zazie a vécu au cours de sa brève mais intense journée à la découverte de Paris. Notre héroïne pré-adolescente, bien loin de se contenter de réaliser une simple virée touristique, va se retrouver sans vraiment le vouloir embarquée par le tourbillon fou de la vie au côté de personnages à la fois complètement déjantés et indubitablement touchants qui ont tous un vécu qui leur est propre suite à la guerre et à l'état déplorable dans lequel elle a laissé notre pauvre France. Même 15 ans après, il faut encore tout reconstruire et certains protagonistes opèrent leur renouveau de façon pour le moins... tordue. Raymond Queneau nous dépeint un Paris en fête malgré la souffrance, un Paris qui a su garder de sa superbe malgré l'Occupation passée, une Ville de l'Amour et Ville-Lumière assurément décadente et attrayante. Moi qui suis la première à dénigrer notre fameuse capitale, j'éprouve désormais l'irrésistible envie de m'y rendre pour arpenter les mêmes rues que notre jeune demoiselle à la répartie cinglante et sulfureuse et pour contempler dans ces endroits pour la plupart d'un gris morne toutes les nuances de son voyage initiatique.

Pour conclure, si vous souhaitez embarquer pour une histoire des plus rocambolesques, hilarantes et irrévérencieuses au côté d'une extraterrestre à la langue bien pendue qui ne perd rien pour attendre et que l'on désire pourtant à de multiples reprises applaudir à deux mains tant l'on se demande où elle va chercher tout ça, alors Zazie dans le métro est le roman qu'il vous faut ! Savoureux et burlesque jusqu'au bout, je n'escomptais néanmoins pas cette conclusion à la mélancolie et à la maturité désarmantes. S'il y a un roman qui répond à l'adage « La vie est une boîte de chocolats, on ne sait jamais sur quoi l'on va tomber », c'est bien celui-là ! ★★★★(★)

Nanette ♥

« Tu causes, tu causes, c'est tout ce que tu sais faire. »
Tags : Fiche lecture, Editions Livre de Poche, Zazie dans le métro, Raymond Queneau, 1959, Littérature française, Contemporain, Paris, Enfance, Découvertes, Famille ♥, Argot, Absurde, Grandir, Apprentissage, Culot, Panache, Amour ♥., Amitié ♥, Mystère, Humour, Trente Glorieuses, Tourisme, Très bonne/excellente lecture
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#Posté le vendredi 24 juillet 2020 05:41

Modifié le samedi 25 juillet 2020 10:25

FICHE ANIME : Arte - Saison 1

FICHE ANIME : Arte - Saison 1
Source image : gvrejubi (tumblr).

SEINEN, HISTORIQUE, SLICE OF LIFE | 2020 | RÉALISÉ PAR HAMANA TAKAYUKI D'APRÈS L'¼UVRE ORIGINALE DE KEI OHKUBO | AVENTURE, APPRENTISSAGE, ITALIE, ART, RENAISSANCE, XVIe SIÈCLE, RENCONTRES DÉCISIVES, ENTRAIDE, AMITIÉ, FAMILLE, MISOGYNIE, LIBERTÉ, INDÉPENDANCE, COURAGE, HUMOUR | 1 SAISON DE 12 ÉPISODES (PRODUCTION EN PAUSE) | AVEC LES VOIX ORIGINALES DE MIKAKO KOMATSU, KATSUYUKI KONISHI, JUNYA ENOKI, SAYAKA OHARA...

➜ Florence, début du XVIe siècle.

Dans ce berceau de la Renaissance qui vit l'art s'épanouir dans toute sa splendeur, une jeune aristocrate prénommée Arte rêve de devenir artiste peintre et aspire à entrer en apprentissage dans un des nombreux ateliers de la ville...
Hélas ! Cette époque de foisonnement culturel était aussi celle de la misogynie, et il n'était pas concevable qu'une jeune femme ambitionne de vivre de son art et de son travail. Les nombreux obstacles qui se dresseront sur le chemin d'Arte auront-ils raison de la folle énergie de cette jeune femme déterminée ?

ஜ MON AVIS :

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'un anime que je mourais d'envie de voir dès l'annonce de sa diffusion sur Wakanim, j'ai nommé Arte.

Bien que je sois loin d'avoir avancé dans ma lecture du manga originel (en réalité, je n'en suis qu'au tome un, j'ai honte), il m'était impossible de ne pas visionner séance tenante cette adaptation dont la simple mention de l'existence me fait tout bonnement chavirer le coeur - je n'exagère même pas, c'est promis juré !

En effet, j'aime tellement l'univers d'Arte qu'il me fallait vite, vite y retourner ! Et cette somptueuse, renversante première saison était bien le meilleur moyen d'accéder à ce splendide monde dédié à l'art et à la beauté de chaque chose et de chaque être en attendant que je puisse aller emprunter les autres tomes du manga à ma médiathèque. Ce qui m'a frappée d'emblée dans cette retranscription tout ce qu'il y a de plus réussie de l'atmosphère du manga, c'est la magnificence de son esthétisme et de sa colorimétrie. Les studios SEVEN·ARCS ont réalisé là de véritables prouesses avec cette palette de couleurs extrêmement lumineuse et ce foisonnement de détails dans le plus profond respect du style du mangaka, Kei Ohkubo. L'on a ainsi droit à des paysages et décors plus merveilleux les uns que les autres ainsi qu'à un chara design des plus élaborés. C'est comme si les planches en noir et blanc du manga prenaient vie sous nos yeux ! De quoi en avoir les mirettes ébahies du début jusqu'à la fin.

Dans un second temps, quelle joie cela fut pour moi de retrouver ma petite Arte et de pouvoir l'accompagner dans la suite de ses enthousiasmantes aventures ! En visionnant cet anime, j'ai pris au passage conscience que ce dernier, et donc le manga originel également, cela va de soi, s'inspirait (très) librement de la vie d'Artemisia Gentileschi (Artemisia, Arte... Comment n'ai-je pas pu faire le lien plus tôt ? Je me fatigue, sérieusement...), ou l'une des premières femmes-peintres de son temps et sans doute la plus renommée. Si la vie de notre Arte de fiction est loin d'être aussi sombre et tourmentée (pour le moment...) que celle de la véritable Artemisia, son incroyable et émouvant parcours met en exergue la difficulté tout ce qu'il y a de plus réelle pour une femme d'être reconnue pour son talent artistique à l'époque et même encore aujourd'hui, où le domaine notamment de la peinture demeure essentiellement masculin. Je ne sais malheureusement pas grand chose sur l'existence de cette femme exceptionnelle et en avance sur son temps qu'était Artemisia Gentileschi mais je reste néanmoins persuadée que ce manga-anime rend le plus vibrant des hommages à son combat pour la liberté et la reconnaissance qu'elle méritait de la part de ses pairs.

Je pourrais vous parler encore des heures de cet anime, de ses protagonistes qui m'ont fait couiner et chouiner comme pas possible (cette phrase commence bizarrement, je sais), de l'importance des messages qu'il véhicule, de la palette (c'est le cas de le dire) de sentiments par laquelle il nous fait passer tout au long de ses 12 épisodes mais je pense que je serai plus éloquente dans mes critiques des tomes du manga. Cela m'encouragera d'autant plus à les dévorer, comme ça ! Une dernier élément que je pourrais souligner au sujet de cette saison 1 d'Arte, c'est qu'elle se conclut de façon suffisamment arrêtée et nette pour nous satisfaire. Pour l'instant, la production de l'anime ne peut qu'être en stand-by, tout simplement parce que cette première saison couvre tous les tomes parus à ce jour. Autrement dit, il faudra attendre que la suite paraisse en manga pour espérer avoir une saison 2 un jour ! Et même si j'apprécie sincèrement qu'ils aient offert une fin relativement fermée à cette saison 1 afin que l'on ne se retrouve pas cruellement dans l'expectative d'une suite, je devrais me résigner la mort dans l'âme et le coeur en berne si jamais les producteurs décidaient d'in fine ne pas adapté la suite et la fin de ce manga qui mérite assurément d'être adapté dans son intégralité tant il est puissant, solaire et captivant. Pour l'heure, prions donc le dieu (ou la déesse, qui sait) des animes pour mes espoirs soient exaucés comme il se doit... COUP DE C¼UR ♥

Nanette ♥

FICHE ANIME : Arte - Saison 1
Source gif : rouge d portgas (tumblr).
Tags : Fiche anime, Arte, 1 saison, 12 épisodes, 2020, Seinen, historique, slice of life, Hamana Takayuki, Adaptation de manga, Kei Ohkubo, Aventure, Apprentissage, Italie ♥, Art, Renaissance, XVIe siècle, rencontres décisives, entraide, amitié, famille, mysogynie, liberté, indépendance, courage, humour, Mikako Komatsu, Katsuyuki Konishi, Junya Enoki, Sayaka Ohara, coup de coeur ♥
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#Posté le mardi 21 juillet 2020 08:34

Modifié le jeudi 23 juillet 2020 10:12

FICHE LECTURE : Ma reine

FICHE LECTURE : Ma reine

• AUTEUR : Jean-Baptiste Andrea.
• ANNÉE : 2017 (FRANCE).
• GENRE (S) : Roman, contemporain.
• THÈMES : Apprentissage, années soixante, fugue, été, aventure, passage de l'enfance à l'âge adulte, crise d'identité, différence, amitié, recherche de soi, compréhension de ses sentiments, relations humaines compliquées, marginalité, milieu familial, quête, rencontres, mysticisme...
• PAGES : 220.

Shell n'est pas un enfant comme les autres. Il vit seul avec ses parents dans une station-service. Après avoir manqué mettre le feu à la garrigue, ses parents décident de le placer dans un institut. Mais Shell préfère partir faire la guerre, pour leur prouver qu'il n'est plus un enfant. Il monte le chemin en Z derrière la station. Arrivé sur le plateau derrière chez lui, la guerre n'est pas là. Seuls se déploient le silence et les odeurs de maquis. Et une fille, comme un souffle, qui apparaît devant lui. Avec elle, tout s'invente et l'impossible devient vrai.

Jean-Baptiste Andrea livre ici son premier roman. Ode à la liberté, à l'imaginaire, et à la différence, Ma reine est un texte à hauteur d'enfants. L'auteur y campe des personnages cabossés, ou plutôt des êtres en parfaite harmonie avec un monde où les valeurs sont inversées et signe récit pictural aux images justes et fulgurantes qui nous immerge en Provence, un été 1965.

ஜ MON AVIS : Dans le désert estival de l'enfance incomprise...

Je sens que je ne vais pas épiloguer concernant mon avis sur ce roman, d'une part déjà, parce qu'il est très court et se lit de façon très claire et aérée, d'autre part parce qu'il s'agit de ce type de lectures assez atypiques et qui partent vers leur propre horizon, et qui me laissent... déconcertée. J'aimerais dire que j'ai grandement apprécié ce roman, qu'il m'a chamboulée mon petit c½ur en le retournant dans tous les sens et qui m'a fait vivre un voyage initiatique extraordinaire au travers d'une plume marginale tout comme le héros qu'elle peint et qui se démarque, qui a sa véritable patte qui sort du lot.

Et ce dernier point n'est pas tout à fait faux car j'ai été effectivement saisie par la plume de Jean-Baptiste Andrea qui, pour son tout premier roman, a déjà un style affirmé et qui porte son empreinte. A l'instar de Shell et de sa bergerie au beau milieu du plateau, désertique et désolant, l'auteur défend son territoire à l'aide d'une écriture très imprégnée de la réalité crue mais aussi d'un onirisme et d'une poésie sobre tour à tour drôle, touchante, désarmante, révoltante, esseulée et qui, dans tous les cas, sait nous parler et capter notre attention, page après page.

Pour ma part, la magie a fait mouche mais son effet étrangement addictif, presque planant sous le lourd soleil de cet été 1965, été où tout va changer pour notre petit héros, ne m'a pas fait oublier le goût amer que j'avais en bouche car je ne savais absolument pas où tout ça me menait et, malgré le fait que je me sois embarquée dans cette galère jusqu'au bout du bout, je ne sais toujours pas quoi en penser et ce qu'il en ressort, de tout ça.

Tous les ingrédients étaient pourtant réunis pour que je reste bouche bée à la suite de cette fugue éprouvante et de l'amitié pour le moins singulière qui en résulte. Shell, dont on ne saura jamais le prénom et par ailleurs c'est une stratégie très intelligente car on peut d'autant mieux s'identifier à lui et cela ajoute une nouvelle part de mystère à cette histoire déjà très mystifiée, peut-être trop quand on y pense, est un petit garçon qui semble tout ce qu'il y a de plus normal dans cette France des années soixante qui devient de plus en plus consommatrice, urbanisée et industrialisée.

Cependant, on se retrouve bien éloignée de tout ce chamboulement et de cette métamorphose à tous les niveaux car notre héros vit au milieu de nulle part. Cela crée une ambiance presque western sauf qu'on est pas chez les Amerloques sauveurs de l'Europe avec leurs G.I. Joe ici, mais en France, au vingt-et-unième siècle, avec un relief très plat et très "Diagonale du Vide" (bonjour les cours de géo en primaire).

Mais déjà, ce roman avait une aura forte et mystérieuse, et le fait que l'auteur avant son premier essai littéraire soit connu pour son travail de scénariste ne m'étonne en rien. La tension qui plombe le roman et le ressenti extrêmement visuel et lumineux, avec même un appel à l'utilisation de nos cinq sens, le rend presque digne d'un film au vu de l'ambiance dans laquelle il plonge le lecteur.

Néanmoins, j'avais la sensation de ma bulle de lecture usuelle ne m'était pas si confortable qu'habituellement. C'est comme si je souhaitais crever l'abcès d'un bouton dérangeant, ou comme si je me trouvais derrière un rideau noir sans jamais avoir le moyen de le soulever. Je suis bien consciente de l'étrangeté des images que j'invoque mais c'est pour vous dire à quel point cette intrigue m'a rendue perplexe et frustrée. Je suis incapable de mettre les bons mots sur ce que je ressens, j'en perds carrément mon latin.

Je pense que je vais en finir là, si cela continue, je vais m'en arracher les cheveux. Peut-être est-ce parce que j'ai lu ce roman à un moment qui n'était pas propice, à savoir durant ma période de partiels, autant vous dire que j'avais le cerveau qui était une vraie cocotte minute, que je n'ai pas su l'apprécier à sa juste valeur et recevoir pleinement la conscience de son potentiel. Pour moi, ce roman a des qualités, c'est certain.

La plume de l'auteur est au rendez-vous et ne déçoit pas, c'est même l'atout charme de ce livre selon moi, et l'univers que nous dépeint l'auteur est à la fois ancré dans une époque bien précise et qui me fascine, avec des éléments spatio-temporels et du mode de vie des sixities clairement définis, mais il se détache tout à la fois de ce qui est familier et bien connu pour nous offrir un récit plus ouvert d'esprit et qui s'élargit jusqu'aux frontières de l'imagination de l'écrivain et du lecteur et qui laisse la large place aux sentiments et réflexions de ce dernier.

Les personnages, bien que trop énigmatiques et renfermés sur eux même, sont attachants et on devient leurs compagnons de route le temps d'un été, on sent la crasse sur les vêtements, les cailloux dans les chaussures, la plante des pieds qui se corne et la faim et la soif nous tenailler le ventre avec eux. Viviane la reine, au prénom hérité d'une fée enchanteresse, m'a fascinée presque autant qu'elle fascine Shell à partir du moment fatidique de leur collision dans ce lieu incongru.

Même si on devine sa véritable nature très lisse et sans fioriture aucune, bien loin du château luxueux et de la magnificence, on a envie de partir avec elle dans ses délires afin que ses rêves d'enfant ne s'évanouissent jamais. J'ai aimé ces deux personnages, noyau de cette histoire invraisemblable mais qui me semblait pourtant vraie, ainsi que la figure réconciliatrice et réconfortante de Matti, berger bourru, taciturne et un peu porté sur l'alcool, mais qui a le c½ur gros comme ça et qui n'a besoin ni qu'on lui parle ni qu'il ouvre la bouche pour nous comprendre et se connecter à notre âme.

Même les parents de Shell, extrêmement effacés et fades, qui pourtant déclenche la révolte de leur petit dernier à vouloir prouver au monde entier qu'il est un homme, un vrai, au fond j'étais sûre qu'ils aimaient leur fils et qu'ils avaient leur raison d'agir de façon aussi détachée, presque cruelle. Chaque personnage, éphémère ou non, me sautaient au visage car ils me semblaient indubitablement réels, authentiques dans leur flagrante normalité.

Bref, pour conclure, Ma reine aurait du être un roman subjuguant et, si je puis dire, il l'a été dans un certain sens car il traite d'un sujet extrêmement sérieux et probablement très tabou pour cette époque encore très étriquée avec une certaine simplicité et magie enfantine qui nous désillusionne presque. Pourquoi ? Tout bonnement parce que l'horrible et incompréhensible réalité se cache derrière chaque petit espoir qui naît, chaque petit rayon de soleil qui berce le plateau, terre d'accueil de celui qui veut partir en guerre mais qui se rend compte qu'il veut juste échapper au monde entier et à leur jugement, leur enfermement physique et moral, à leur persécution constante. La guerre face à ça, c'est du suicide. Mieux vaut se terrer comme une autruche.

Ma reine est une fuite perpétuelle face à un monde qui déçoit, morne et sans saveur, pas comme la mayonnaise Amora, la meilleure de toutes (et non, ce n'est pas un placement de produit), face à des étrangers de toute part, face à un isolement permanent dès qu'un bref contact humain se crée. Autant rester seul dans une tête malade et qui se sent coupable.

Le mal de Shell, je ne vous le révélerai point mais mon gros ennui, c'est que je suis passée à côté tout du long. Je n'ai pas su voir ce que j'avais sous les yeux, je n'ai retenu que l'anecdotique et je n'ai pas su percevoir l'essentiel. Est-ce de ma faute parce que j'étais trop absorbée par autre chose et que mon contrat de lecture était erroné dès le départ ? Est-ce celle de l'auteur d'être trop parti dans l'implicite, l'imagé et l'absence d'explication et d'échanges ? Ce questionnement qui me ronge aura tôt fait de m'exaspérer.

N'empêche, passer à côté du message central d'un roman (il a fallu que je lise plusieurs autres avis de lecteur pour éclairer ma lanterne), ça me chiffonne franchement. Et puis la fin, nimbée du lever de soleil, m'aura certes éblouie mais une fois encore d'un point de vue purement visuel et esthétique. Quels seront les lendemains de Shell ? Va-t-il in fine le fêter cet anniversaire (qui est passé mais ça c'est une autre histoire) ? A quoi aboutit sa fugue ?

Je ne sais pas ce qu'on a cherché à me faire comprendre, mes pensées sont dans un brouillard complet et j'aimerais bien m'en dépêtrer sans que cela continue à me hanter encore. Je pense que je relirai ce livre à tête reposée, sans mes partiels pour m'envahir la tête, afin qu'on soit bien face à face et que j'écoute attentivement ce qu'il a à me dire. Ce deuxième entretien se passera mieux, il le faut, je ne peux pas rester sur cette opinion mitigée. En attendant, si vous souhaitez découvrir un titre de la rentrée littéraire intriguant et très dense et complexe à lire malgré son petit nombre de pages, je vous prie, faites vous plaisir avec celui-là.

... une pluie de toutes les couleurs, de rien, éclate soudain.

« J'étais triste, bien sûr. Mais d'une certaine façon, je me sentais mieux. Viviane avait laissé une lettre pour me prévenir qu'elle partait, elle ne m'avait pas abandonné. C'était moi qui avais tout gâché en la déchirant, si je ne l'avais pas fait j'aurais pu demander à Matti de me la lire plus tard. Je ne serais pas allé au château, je ne l'aurais pas démoli avec mon regard qui abîmait la magie. Tout cela, je l'acceptais, c'était mieux que de ne pas savoir, de demander à mon cerveau de comprendre quelque chose de trop grand pour lui. C'était moi qui avais trahi Viviane, pas l'inverse. Ça me rassure de savoir que c'était ma faute, parce que tout avait toujours été ma faute, que j'y étais habitué et que c'était aussi confortable que mon vieux pyjama en velours vert.-»
Tags : Fiche Lecture, éditions l'Iconoclaste, Rentrée Littéraire 2017, Jean-Baptiste Andrea, Roman, Contemporain, Apprentissage, années soixante, passage de l'enfance à l'âge adulte, crise d'identité, différence, amitié, recherche de soi, compréhension de ses sentiments, relations humaines compliquées, marginalité, milieu familial, quête, rencontres, mysticisme, fugue, été, aventure
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#Posté le mardi 23 janvier 2018 15:22

Modifié le vendredi 09 février 2018 15:48

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